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"Troubles digestifs, obésité et santé mentale sont influencés par la connexion intestin-cerveau et les microorganismes de notre intestin. ‘Psaumes’ et ‘Science ouverte’" par Jacques Hallard
jeudi 28 avril 2022, par
ISIAS Biologie Neurosciences Microbiote
Troubles digestifs, obésité et santé mentale sont influencés par la connexion intestin-cerveau et les microorganismes de notre intestin. ‘Psaumes’ et ‘Science ouverte’
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 27/04/2022
Plan du document : Introduction Sommaire#ZUSAMMENFASSUNG Auteur
Ce dossier – à visée didactique – est consacré aux relations entre le cerveau et les intestins (« qui constituent en fait comme un deuxième cerveau »). Une introduction de Wikipédia, permet d’entrer dans le sujet de « l’axe intestin-cerveau ». Les thèmes retenus ici tentent de répondre notamment à ces questions : « Comment le cerveau gère notre appétit », « Comment la santé mentale influence la digestion et vice versa », « Comprendre l’obésité et son lien avec l’axe cerveau-intestin », « Comment l’intestin transmet directement nos états d’âme à notre cerveau »…
Conjointement avec le cerveau et le système digestif, les microorganismes hébergés dans l’intestin – constituant la flore intestinale ou microbiote -, contribuent à conditionner à la fois l’anxiété et les problèmes de digestion, tels que « indigestion, dérangements de l’estomac, diarrhée, syndrome du côlon irritable (SCI), constipation, perte d’appétit, faim inhabituelle, nausée, etc… ».
« Le microbiote intestinal humain, - du grec mikrós ’petit’, et biôtós, adjectif verbal de bióô ’vivre’ - anciennement appelé flore intestinale humaine, est l’ensemble des microorganismes du tractus digestif humain, c’est-à-dire le microbiome intestinal et de tout le système gastro-intestinal…. » - Wikipédia
En bref, « intestin, cerveau et microbiote constituent « un véritable ‘triangle amoureux’ » : « la stimulation des neurones sensoriels dans l’intestin active directement le circuit de la récompense dans le cerveau, en y permettant la relâche de dopamine… ».
« La dopamine est un neurotransmetteur, une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux, et l’une de celles qui influent directement sur le comportement des êtres humains. Wikipédia
Cette connexion intestin-cerveau est expliquée scientifiquement, ainsi que le rôle de la nutrition, avec des recommandations en matière d’alimentation, de santé, de stress supportable et de bien-être recherché. Les documents sélectionnés proviennent de France (‘Passeport Santé’, C.N.R.S., ‘France Inter’..), du Canada (‘Telus Health’, ‘Radio Canada Santé’), et des Etats-Unis (‘Health Harvard Education’, ‘Johns Hopkins Medicine’, ‘WebMD Editorial Contributors Medically Reviewed’ …).
Certains commentateurs croyants vont jusqu’à s’émerveiller de la fabuleuse complexité de la physiologie des êtres vivants et des Humains en particulier : ils n’hésitent pas – dans la culture religieuse typique états-unienne - à faire référence à des passages de la Bible, notamment aux ‘Psaumes 139.14-15’, dont des passages sont rappelés in fine…
Le présent dossier se termine par l’adjonction d’une contribution de parlementaires français, diffusée par ‘Vie Publique.fr’ et intitulée « Science ouverte » : elle préconise « l’accessibilité facilitée aux données scientifiques qui ne doivent cependant pas remettre en cause le pluralisme scientifique et la liberté des producteurs de savoir ». Le but est de rendre universellement accessibles, au plus grand nombre de citoyens, les résultats de la recherche scientifique (en mathématiques, biologie, sciences physiques, chimie, informatique, sciences humaines, sciences sociales...).
Toutefois, selon les rapporteurs, le développement de la science ouverte doit être encadré. La gratuité des contenus va jusqu’à remettre en question le modèle économique actuel de la diffusion des recherches scientifiques. Actuellement, les producteurs des résultats de la recherche s’acquittent de frais d’abonnement auprès des éditeurs. Or, la diffusion gratuite des recherches pourrait mettre en péril un certain nombre de petits éditeurs et porter ainsi atteinte au pluralisme de l’offre éditoriale. Elle pourrait également soulever des interrogations sur les droits d’auteurs. D’autre part, le développement des financements publics en faveur de la science ouverte doit garantir la liberté et l’indépendance des chercheurs. Les auteurs du rapport mettent l’accent sur la nécessité de préserver la diversité des productions éditoriales (‘bibliodiversité’) et de prévenir une étatisation de l’édition scientifique. Huit propositions sont d’ailleurs formulées pour encadrer cette « Science ouverte ». Des accès sur ce thème figurent dans une annexe à la fin de ce dossier
C’est tout à fait le sens et l’esprit de nos travaux et des mises en ligne qui sont faites dans cette direction sur le site ISIAS !
Les détails des documents choisis pour constituer ce dossier sont à retrouver avec leurs accès dans le Sommaire ci-après.
Retour au début de l’introduction
Sommaire
- Introduction d‘un article de Wikipédia intitulé : Axe intestin-cerveau
- Dix choses à savoir sur votre deuxième cerveau - Rédaction : L’équipe PasseportSanté - Février 2017 – Autrice : Audrey Dulieux
- Comment le cerveau gère notre appétit – Le 22.06.2020, par Léa Galanopoulo - Mis à jour le 13.09.2021 – Document ‘lejournal.cnrs.fr’ - Illustration - Andrii Zastrozhnov /Stock.Adobe.com
- La connexion cerveau-intestin : comment la santé mentale influence la digestion - Santé mentale - 05 juillet 2021 – Document communiqué de ‘telus.com’
- Le dialogue entre flore intestinale et cerveau pourrait expliquer certaines maladies comme l’obésité - Par Sophie Bécherel publié le 15 avril 2022 à 7h15 - Document ‘franceinter.fr’
- Comprendre l’hétérogénéité de l’obésité et son lien avec l’axe cerveau-intestin - Traduction du 21 avril 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Understanding the Heterogeneity of Obesity and the Relationship to the Brain-Gut Axis » - 30/11/2022
- L’intestin a une ligne directe pour transmettre ses états d’âme au cerveau - Radio-Canada - 2018-09-28
- Le lien entre l’intestin et le cerveau - Prêtez attention à votre connexion intestin-cerveau : elle peut contribuer à votre anxiété et à vos problèmes de digestion. Traduction du 16 avril 2022 par Jacques Hallard de l’article intitulé « The gut-brain connection » et publiée le 19 avril 2021 par ‘health.harvard.edu’
- La connexion cerveau-intestin – Documents ‘hopkinsmedicine.org’ – Traduction du 26 avril 2022 par Jacques Hallard
- La connexion intestin-cerveau : comment ça marche et le rôle de la nutrition – Traduction du 22 avril 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « The Gut-Brain Connection : How it Works and The Role of Nutrition »
- Le triangle amoureux : votre intestin, votre cerveau et vos microbes – Traduction du 26 avril 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « The Love Triangle : Your Gut, Your Brain and Your Microbes »
- Comment améliorer votre santé intestinale et votre santé mentale - Traduction du 26 avril 2022 par Jacques Hallard d’un document intitulé « How to Improve YourGut Health and Mental Health » Par WebMD Editorial Contributors – Revu médicalement par Dan Brennan, MD
- Addenda biblique : ‘Psaumes’ 139.14-15
- Science ouverte : une contribution de ‘Vie Publique.fr’ pour faciliter l’accès aux données et le pluralisme scientifique - Par La Rédaction - Publié le 22 avril 2022
Annexe accès à « Science ouverte »
Retour au début de l’introduction
- Introduction d‘un article de Wikipédia intitulé : Axe intestin-cerveau
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/39/GI_normal.jpg/220px-GI_normal.jpgSur ce schéma >
Œsophage (en haut) – Foie (à gauche) – Estomac (à droite) – Gros intestin (au centre) – Intestin grêle (en bas à gauche).
L’axe intestin-cerveau est la relation entre le tractus gastro-intestinal et la fonction et le développement du cerveau.
L’axe intestin-cerveau est la signalisation biochimique qui se produit entre le tractus gastro-intestinal et le système nerveux central (SNC)1. Le terme ’axe intestin-cerveau’ est parfois utilisé pour désigner le rôle du microbiote intestinal dans l’interaction, alors que le terme ’axe microbiote-intestin-cerveau’ inclut explicitement le rôle de la flore intestinale dans les événements de signalisation biochimique qui ont lieu entre le tractus gastro-intestinal et le SNC1,2,3.
De manière générale, l’axe intestin-cerveau comprend le système nerveux central, les systèmes neuroendocriniens et neuro-immuns, y compris l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (axe HPA), les voies sympathique et parasympathique du système nerveux autonome, y compris le système nerveux entérique, le nerf vague et le microbiote intestinal1,3. La première des interactions cerveau-intestin découverte fut la phase céphalique de la digestion, lors de la libération des sécrétions gastriques et pancréatiques en réponse à des signaux sensoriels, tels que l’odorat et la vue des aliments, qui a été démontrée pour la première fois par Pavlov4,5.
Une étude menée en 2004 a suscité l’intérêt en découvrant que les souris nées et maintenues artificiellement sans microbiote intestinal (germ-free ou GF) présentaient une réponse exagérée de l’axe HPA au stress par rapport aux souris possédant leur microbiote intestinal habituel1.
En octobre 2016, la plupart des travaux sur le rôle de la flore intestinale dans l’axe intestin-cerveau avaient été menés sur des animaux ou sur la caractérisation des divers composés neuro-actifs que la flore intestinale peut produire. Les études chez l’homme - recherchant des variations du microbiote intestinal entre personnes présentant divers troubles psychiatriques et neurologiques ou stressées, ou mesurant les effets de divers probiotiques (appelés ’psychobiotiques’ dans ce contexte) - avaient généralement été modestes et commençaient tout juste à se généraliser6. On ignorait encore si les modifications du microbiote intestinal étaient la cause ou la conséquence d’une pathologie, ou des deux à la fois, et si elles pouvaient éventuellement impliquer divers mécanismes de rétroaction dans l’axe intestin-cerveau7,1….
Source de l’article en entier : https://fr.wikipedia.org/wiki/Axe_intestin-cerveau
- Dix choses à savoir sur votre deuxième cerveau - Rédaction : L’équipe PasseportSanté - Février 2017 – Autrice : Audrey Dulieux
Photo - Preuve en est avec le succès mondial du livre ’Le charme discret de l’intestin’, de Giulia Enders, le système digestif n’en finit plus de nous fasciner. Révélations sur cette partie du corps si familière et mystérieuse à la fois.
Des neurones par millions
Dire que le ventre est le deuxième cerveau du corps humain n’est pas qu’une expression. Notre système digestif compte en effet 200 millions de neurones, et compte de nombreuses interactions avec le cerveau. C’est ce qu’on appelle le « système nerveux entérique ». Sa constitution est semblable à celle de la moelle épinière et du cerveau.
Il est parfaitement autonome et contrôle le système digestif (sécrétions, vascularisation, mouvements péristaltiques).
Photo - Il joue un rôle dans la dépression
Le système digestif, riche en transmissions neuronales, produit certaines substances, comme la sérotonine par exemple qui joue un rôle important dans la régulation de l’humeur, des comportements alimentaires ainsi que du sommeil.
Ayant été identifiée comme déficiente chez les individus souffrant de troubles dépressifs, des études sont actuellement menées sur son mode d’action pour tenter de guérir certains troubles psychiques par le ventre.
Le système digestif, à l’origine de la vie
Lors d’une grossesse, le système digestif du fœtus est le premier à être formé durant son développement.
C’est lui qui assure la formation de tous les autres organes du corps, y compris du cerveau. Celui-ci ci ne se forme que dans un deuxième temps, grâce aux nutriments apportés via le cordon ombilical qui prend lui-même naissance au cœur de la sphère digestive. Autrement dit, sans système digestif, point de vie !
Le ventre et le cerveau, un duo indissociable
Photo - 80% des messages et signaux de notre corps, tels que la faim ou la douleur sont générés dans notre ventre avant de se propager jusqu’au cerveau.
Le ventre et le cerveau sont en communication constante grâce au nerf vague. Il s’agit d’un nerf qui part du système nerveux du cerveau et se dirige vers le système digestif. Le sang assure également un rôle majeur car il permet d’envoyer l’information du ventre jusqu’au cerveau.
Des bactéries utiles
Le système digestif contient 100 milliards de bactéries qui, loin d’être néfastes pour l’organisme, contribuent au contraire au maintien et à la bonne santé de celui-ci.
Depuis une dizaine d’années, leur rôle bénéfique a été identifié : elles aident à la digestion, à la bonne absorption des nutriments par les organes vitaux, apportent de l’énergie et luttent contre les virus et les mauvaises bactéries. C’est ce qu’on appelle la flore intestinale.
La clé de notre immunité
Le système digestif joue un rôle clé dans notre immunité. C’est lui qui produit le plus de lymphocytes, et de macrophages, également appelés leucocytes ou globules blancs : ils servent à protéger notre organisme contre des ennemis potentiels (bactéries, virus). Il sécrète également les immunoglobulines, appelés aussi anticorps, qui ont la même fonction que les leucocytes.
Notre deuxième cerveau nous protège ainsi des infections et participe à 80% au bon fonctionnement de notre immunité.
Le stress a un impact sur lui
L’alimentation joue un rôle sur le fonctionnement de notre système digestif en entraînant une perturbation de la flore intestinale si elle n’est pas suffisamment adaptée. Le stress aurait également des effets sur l’équilibre de la flore.
Un stress chronique, au-delà de ses effets oxydatifs, favorise le développement et la prolifération de champignons, de bactéries et de parasites dans l’intestin grêle. D’où l’importance de soigner son stress et son anxiété.
Il sert de barrière protectrice
Lorsque nous ingérons des aliments qui contiennent des bactéries, celles-ci ne passent pas dans le sang grâce au rôle protecteur du système digestif. Celui-ci forme une véritable barrière grâce aux anticorps qu’il produit, ce qui lui permet de distinguer les bons des mauvais nutriments. Il permet ainsi aux bons nutriments de passer dans le sang pour être apportés aux organes qui en ont besoin et retient les mauvais nutriments qui, s’ils passaient dans le sang, pourraient être toxiques pour l’organisme.
Le système digestif est donc une espèce de stérilisateur géant qui élimine les bactéries nocives. En cas d’intoxications alimentaires, il peut parfois en laisser passer mais cela reste relativement rare si le microbiote est bien équilibré.
Une carte d’identité microbiotique
Des études ont été menées afin d’étudier la composante génétique du système digestif. A ce jour, 3,3 millions de gènes bactériens (bonnes bactéries) ont été identifiés.
Chaque individu renferme au sein de son système digestif 500 000 gènes bactériens versus 22 000 pour notre ADN. Ces bactéries sont propres à chacun, contrairement à l’ADN dont on retrouve une partie commune entre les membres d’une même famille.
Ses dysfonctionnements
Intolérances alimentaires, douleurs, maladies chroniques, troubles intestinaux, un système digestif mis à mal se reflète sur l’état général et entraîne des conséquences sur l’ensemble de l’organisme.
La paroi intestinale qui permet de lutter contre les mauvaises bactéries peut dysfonctionner en devenant perméable aux substances néfastes pour l’organisme. Cette hyperperméabilité intestinale, qui se traduit par le passage dans le sang de ces substances, est à l’origine d’intolérances alimentaires et de réactions inflammatoires et immunologiques (maladies chroniques).
Pour s’en prémunir, une bonne hygiène de vie est préconisée ainsi qu’une alimentation restreinte en produits laitiers et en céréales pour voir si les troubles persistent ou disparaissent, ce qui permet d’établir et d’affiner le diagnostic.
Rédaction : L’équipe PasseportSanté- Février 2017
PasseportSanté : Actualité Santé, Alimentation, Exercice ...
Interview du site PasseportSanté - Club Féminin
Comment le cerveau gère notre appétit – Le 22.06.2020, par Léa Galanopoulo - Mis à jour le 13.09.2021 – Document ‘lejournal.cnrs.fr’ - Illustration - Andrii Zastrozhnov /Stock.Adobe.com
De la faim à la satiété, du plaisir à l’addiction en passant par l’écœurement : par quels mécanismes notre cerveau décide-t-il qu’il est temps de passer à table ou de la quitter ?
Manger n’est pas qu’affaire de digestion, d’intestin, d’estomac… C’est aussi, souvent, une question de faim, d’écœurement ou de gourmandise. À la différence d’autres fonctions essentielles comme la respiration – qui se déroule en continu et principalement indépendamment de notre volonté –, s’alimenter est une activité régulière mais ponctuelle, que nous avons l’impression de contrôler consciemment et qui est susceptible de nous procurer du plaisir. Bref, décider qu’il est temps de se mettre à table ou de la quitter, avoir envie de tel ou tel plat, est l’affaire du cerveau. Celui-ci joue un rôle majeur dans la gestion de l’appétit en combinant les informations venues de nos sens, de notre mémoire, du système digestif et de tout l’organisme sur ce qui nous manque, ce qui nous fait envie et sur le contenu nutritif de ce qu’on a ingéré.
Notre comportement alimentaire repose ainsi sur l’articulation de plusieurs circuits cérébraux indépendants dont certains agissent plutôt sur l’envie, d’autres sur le besoin de manger. Comprendre leur fonctionnement et leurs dysfonctionnements s’avère dès lors essentiel pour comprendre et traiter certains troubles du comportement alimentaire, et combattre plus efficacement l’épidémie actuelle d’obésité.
Une vague d’information qui navigue de l’intestin vers le cerveau
Normalement, nous n’avons pas toujours faim : on appelle ça la satiété. Cet état peut durer des heures et résulte d’un flux d’informations transmis du système digestif jusqu’au cerveau. « La satiété ne doit pas être confondue avec le rassasiement » explique Gilles Mithieux, directeur de recherche au CNRS et directeur du laboratoire Nutrition, diabète et cerveau à l’université Claude Bernard. Il détaille : « le rassasiement est l’arrêt de la faim, provoqué par les signaux émis du système digestif au cerveau. Ces signaux vont indiquer que l’estomac est plein. La satiété, pour sa part, est la sensation de ‟non-faim” qui suit un repas et va perdurer jusqu’au repas suivant. Elle peut être plus ou moins longue en fonction du contenu de notre repas précédent ».
Mais quels sont au juste ces signaux ? En fonction de la présence ou non d’aliments dans l’estomac, le cerveau va libérer des facteurs appelés orexigènes s’ils stimulent l’appétit, ou anorexigènes s’ils inhibent la faim. Système nerveux digestif et cerveau dialoguent ainsi via de nombreux médiateurs chimiques, comme la cholécystokinine. « Ce peptide, qui sert notamment à faire libérer la bile, a aussi pour effet de diminuer la faim en communiquant avec le cerveau », précise Gilles Mithieux. Toutefois, les effets coupe-faim de la cholécystokinine varient en fonction des individus et de leur âge. Chez le rat par exemple, alors que ce médiateur induit une réduction drastique de la faim chez le jeune mâle, il aura un effet anorexigène plus ténu chez les animaux âgés ou obèses.
Représentation des zones d’innervation du nerf vague (dixième nerf crânien). JACOPIN / BSIP
Suite à un repas, l’estomac fait remonter un flux d’informations au cerveau via le nerf vague. Cette excitation du nerf vague, son intensité et sa fréquence vont dépendre de la nature des aliments ingérés et jouer un rôle important dans le rassasiement. « Le gras ou le sucre sont des coupe-faim très rapides, mais sans pour autant diminuer la faim à long terme, indique Gilles Mithieux. À l’inverse, les protéines ou les fibres alimentaires, plus pauvres en énergie, vont retarder la faim. » En réalité, l’excitation du nerf vague va être sollicitée suite à l’ingestion de protéines ou de fibre, mais pas de sucre ! De cette manière, le cerveau peut identifier en quelques minutes la qualité du repas ingéré, et moduler son appétit.
De la bouche au cerveau…
« La perception du contenu de notre assiette commence par les sens, et les premiers signaux chimiques sont libérés dès la mastication. Par exemple, les acides gras vont être détectés dès la bouche et envoyer un signal au cerveau », précise Christophe Magnan, professeur des universités et directeur de l’équipe de recherche Régulation de la glycémie par le système nerveux central au sein du laboratoire Biologie fonctionnelle adaptative1 (BFA). Sur la langue, les bourgeons du goût détectent ainsi la présence d’acides gras via le récepteur CD36. Le système nerveux central est alors alerté de l’ingestion de gras, en quelques secondes. « La détection rapide du gras chez les mammifères pourrait s’expliquer d’un point de vue évolutif car, à poids égal, les lipides sont deux fois plus énergétiques que les glucides. L’appétence pour le gras est donc vitale », analyse Christophe Magnan.
Dès que la digestion commence, les variations de la concentration sanguine en acides gras sont détectées par des neurones spécialisés, localisés dans l’hypothalamus. Chez les rongeurs, il a été montré expérimentalement qu’une augmentation d’acides gras tels que l’acide oléique est détectée par des neurones hypothalamiques qui, en retour, provoquent une modification de la prise alimentaire. « De manière expérimentale, lorsque l’on augmente la teneur en acide oléique chez le rat, sa prise alimentaire est baissée », détaille Christophe Magnan. Inversement, en inhibant l’action de CD36, on perd l’effet coupe-faim des acides gras : « les rats deviennent obèses rapidement ».
Photo - Micrographie électronique à balayage colorisée des papilles gustatives. SO. ILLINOIS UNIV. / BSIP
Le paradoxe des acides gras
« Ce pouvoir satiétogène va dépendre du type d’acide gras libéré », note Christophe Magnan, qui a étudié l’action de ces molécules sur le cerveau. Pendant un repas, le gras qu’on ingère est brûlé ou stocké sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux. Pendant la nuit, ou le jeûne, ce gras stocké est libéré dans la circulation sanguine sous la forme d’acides gras. Ces acides gras ayant un fort pouvoir satiétogène, comment expliquer que nous avons faim le matin au réveil ? Pendant des années, les spécialistes se sont interrogés sur cet apparent paradoxe nutritionnel. « Cette quantité élevée d’acide gras au réveil devrait juste inhiber l’envie de s’alimenter ! » insiste Christophe Magnan.
En fait, il s’avère que les acides gras provenant de la fonte du tissu adipeux et ceux provenant des triglycérides ne sont pas traités de la même manière par le cerveau. « L’hypothèse, confirmée depuis, est qu’après un repas, les triglycérides circulants sont hydrolysés directement au niveau du cerveau ! » précise Christophe Magnan. Ce métabolisme cérébral est assuré par une enzyme présente dans l’hypothalamus : la lipoprotéine lipase. Après le repas, cette enzyme va transformer en acides gras les triglycérides récemment ingérés. « Seuls ces acides interviennent dans la satiété, pas ceux libérés lors du jeûne », souligne Christophe Magnan. Des expériences ont ainsi montré que lorsqu’on bloque la production de lipoprotéine lipase chez les souris, on les prive de l’effet coupe-faim du gras ingéré et celles-ci ont tendance à devenir obèses.
Photo - Coupe de cerveau de souris au niveau du noyau accumbens vue au microscope à fluorescence. En introduisant un virus abolissant génétiquement l’expression de la lipoprotéine lipase dans certains neurones (en vert), les lipides ne sont plus détectés par le noyau accumbens et la souris montre une motivation accrue pour obtenir une friandise (la récompense). Serge LUQUET/Université Paris Diderot/CNRS Photothèque
On s’est depuis aperçu que cet effet coupe-faim ne reposait pas que sur le gras mais pouvait également être initié par l’ingestion des fibres présentes dans les fruits et légumes ! Ces fibres ne pouvant pas être digérées par les enzymes humaines, ce sont les micro-organismes de notre microbiote intestinal qui s’en chargent. En fait, ces hôtes vont transformer les fibres alimentaires en acides gras à courte chaîne capables d’induire la sensation de satiété. « Les fibres sont extrêmement importantes car elles n’apportent pas d’énergie directement, tout en produisant des acides gras à courte chaîne, qui sont coupe-faim », souligne Gilles Mithieux.
Le glucose intestinal, un anti-obésité ?
Il y a une dizaine d’années, Gilles Mithieux et de Christophe Magnan ont découvert un autre mécanisme majeur de la régulation du comportement alimentaire : la néoglucogenèse intestinale. « L’intestin ne se contente pas d’absorber le glucose, il est capable d’en produire lui-même », explique Gilles Mithieux. On a observé que deux types de nutriments déclenchent cette synthèse de glucose intestinale : les protéines et les fibres alimentaires. « Ce glucose intestinal produit à partir de ces aliments agit comme un messager qui informe le cerveau de la présence de fibres ou de protéines dans l’intestin, ce qui enclenche une diminution de la faim et une meilleure régulation de la glycémie », résume le chercheur.
Ce glucose intestinal protège du diabète et de l’obésité. « Cela a été montré chez des souris, mutées pour surexprimer l’enzyme permettant de produire ce glucose intestinal. Résultat : elles grossissent deux fois moins, même avec une alimentation très grasse », relate Gilles Mithieux. Dans l’attente de trouver une molécule capable de stimuler cette production de glucose, manger des fibres et des protéines semble donc un bon moyen de prévenir obésité et diabète.
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Souris nourries avec un régime hypercalorique. La souris de droite, qui surexprime la néoglucogenèse intestinale, grossit deux fois moins vite que l’autre, même avec une alimentation très grasse. G. Mithieux
Quand le cerveau change de forme après le repas
Certains groupes de neurones cérébraux sont spécifiquement chargés d’inhiber la prise alimentaire : c’est notamment le cas des neurones POMC. « On sait depuis 2004 que ce groupe de neurones est capable de changer la configuration de ses connexions en fonction du statut nutritionnel. Ceci a été mis en évidence dans le cerveau de souris », explique Alexandre Benani, chercheur au Centre des sciences du goût et de l’alimentation2 à Dijon, et responsable de l’équipe Plasticité des circuits neuronaux de la prise alimentaire de l’université de Bourgogne Franche-Comté. Ainsi, un jeûne intense ou une suralimentation prolongée provoquent une reconfiguration cérébrale au niveau des neurones POMC. Cette plasticité neuronale va assurer la modulation du comportement alimentaire et permettre à l’organisme de s’adapter au mieux face à des conditions métaboliques et nutritionnelles changeantes, maintenant autant que possible l’équilibre énergétique.
« Nous avons observé que, lors d’un repas classique, l’activité électrique des neurones POMC est multipliée par trois chez la souris », raconte Alexandre Benani. L’effet des neurones POMC étant anorexigène, leur excitation à l’issue d’un repas limite la prise alimentaire. Seconde observation : le repas va modifier les interactions entre les neurones POMC et les cellules voisines. « À jeun, ces neurones sont recouverts d’astrocytes, les cellules nourricières de neurones. Mais, après un repas, ces astrocytes vont se rétracter », relate Alexandre Benani. C’est ce changement de forme des astrocytes qui va relancer l’activité des neurones et stopper la faim.
Cette rétractation est déclenchée par le pic de glycémie qui suit le repas. « Pour montrer cela, nous avons utilisé une drogue antidiabétique qui bloque le pic hyperglycémique postprandial. Résultat : sans élévation du glucose sanguin, pas de rétraction des astrocytes ni d’augmentation de l’activité des neurones POMC. En modifiant des souris pour provoquer artificiellement la rétraction de leurs astrocytes, nous sommes parvenus à modifier le nombre et la taille de leurs repas », explique le chercheur.
Photo - Coupe frontale de cerveau de souris. En orange, les neurones POMC spécifiquement chargés d’inhiber la prise alimentaire. D. Nuzzaci/ CSGA /CNRS
En revanche, suite à un repas de type fast-food, donc plutôt riche en lipides, on n’observe ni activation des POMC ni rétractation astrocytaire. Le gras n’induit donc pas le même type d’effet coupe-faim que le glucose : celui-ci a bien un effet satiétogène mais qui repose sur d’autres circuits neuronaux. « Nous savions que la satiété n’était pas la même selon les nutriments ingérés. Les glucides ont un pouvoir satiétogène clairement supérieur aux lipides. Cette étude vient apporter une explication neurophysiologique de plus aux observations des nutritionnistes », résume Alexandre Benani.
Les yeux plus importants que le ventre ?
Reste que pour l’être humain, se mettre à table, ou la quitter, n’est pas une simple question de satiété et de régulation métabolique. L’alimentation humaine repose également, et surtout, sur le plaisir. Un contrôle dit « hédonique » qui va lui aussi conditionner le choix et la fréquence de nos repas, ainsi que nos préférences alimentaires. « En fonction de nos sens, la vue, le goût, l’odorat, nous allons plus ou moins arrêter de manger. Si au début nous entamons notre repas par plaisir, cette sensation hédonique n’est pas durable. On pose alors notre fourchette, ou l’on passe de l’entrée au plat principal », détaille Moustafa Bensafi, directeur de recherche au CNRS, au Centre de recherche en neurosciences3 de Lyon. Cette balance entre plaisir et déplaisir va cadencer la manière dont nous construisons notre acte alimentaire.
Cette modification de la valeur hédonique d’un aliment s’incarne dans le cerveau. « Lorsque ce que l’on mange est agréable, c’est notre cortex orbitofrontal médian qui est stimulé. Puis son activité baisse au fur et à mesure que notre plaisir décroit, raconte Moustafa Bensafi, ensuite, c’est le cortex orbitofrontal latéral qui prend le relais. Son activité va alors induire des comportements de restriction ». En somme, après le 7e carré de chocolat, le plaisir sensoriel n’est plus du tout le même, ce qui, normalement, nous pousse à ranger la tablette. Une fonction essentielle, « car elle permet d’avoir l’alimentation la plus variée et équilibrée possible, sinon nous mangerions tout le temps et toujours la même chose ! », insiste le chercheur.
Une envie dont on a besoin
« On a tendance à opposer le fait de manger par besoin vital et par plaisir », indique d’emblée Serge Luquet, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’équipe Contrôle central du comportement alimentaire et de la dépense énergétique, au sein du laboratoire BFA. Le premier fait intervenir les étages inférieurs de notre cerveau, un dialogue actif entre le tronc cérébral et l’hypothalamus. Le « plaisir », quant à lui, se localise dans le réseau dopaminergique du cerveau : le réseau méso-cortical limbique, « qui se projette du centre du cerveau vers le cortex préfrontal, l’amygdale et le striatum notamment », détaille Serge Luquet. Ce système, dit « de récompense », est rythmé par l’action de la dopamine.
Il fait intervenir trois éléments, à commencer par l’apprentissage : « c’est classiquement l’expérience du chien de Pavlov. Vous voyez du chocolat, et avant même de l’avoir goûté, votre cerveau libère de la dopamine car il a appris qu’il aimait cela », résume Serge Luquet. Viennent ensuite le plaisir, puis le désir, « ainsi on peut aimer le chocolat, c’est-à-dire avoir formé une relation positive avec cet aliment, et ne pas nécessairement désirer du chocolat, lorsque par exemple on vient de manger ». Plaisir et désir peuvent être dissociés. Toute expérience culinaire, qui va entraîner la libération de dopamine associée à ces trois éléments, agira comme un renforçateur positif et conditionnera les futurs repas. C’est le dysfonctionnement de ce processus de renforcement qui sous-tend la plupart des conduites addictives, notamment la prise de drogue.
Des triglycérides qui miment la dopamine
Comment les nutriments vont-ils activer ce circuit de la récompense ? C’est la question à laquelle a en partie répondu l’équipe de Serge Luquet, en s’intéressant à l’action des triglycérides circulant dans notre sang suite à un repas. « Nous avons constaté que les triglycérides étaient capables de communiquer directement avec le circuit de la récompense. Pour le comprendre pourquoi, nous avons injecté des triglycérides directement dans l’artère carotide des souris, afin d’être sûr qu’ils attendraient le cerveau » raconte-t-il. Le comportement alimentaire de la souris était alors modifié : la tendance naturelle du rongeur à préférer une nourriture grasse et sucrée était atténuée. L’animal se portait alors plus volontiers sur une nourriture plus équilibrée. Signe que la récompense, associée à la nourriture grasse et sucrée, était diminuée.
« Les triglycérides sont capables, dans le cerveau, d’agir comme la dopamine, notamment en atteignant les neurones qui répondent à la dopamine et en modulant leur action : les neurones à DRD2. En présence de triglycérides, ces neurones voient leur activité diminuée », détaille Serge Luquet. En entrant dans le cerveau, ils vont interagir avec les circuits dopaminergiques, modulant ainsi la composante de désir et de plaisir associée à la nourriture. Du moins chez la souris.
Chez des sujets humains exposés à des fragrances appétissantes (cookie ou fraise), on a bien constaté par imagerie IRM une activation du circuit de la récompense. Mais la réponse cérébrale à ces odeurs est bien moindre juste après un repas. « Le taux de triglycérides dans le sang est beaucoup plus élevé après le repas, souligne Serge Luquet, et nous avons pu démontrer une forte corrélation entre l’augmentation postprandiale des triglycérides dans le sang et la manière dont le cerveau répond à un indice alimentaire ; les triglycérides agissent comme un signal dans le cerveau, pour réguler la prise d’aliment “plaisir” ».
Lorsque ce système est déréglé, le signal mal interprété, des troubles alimentaires apparaissent. Ainsi, un taux trop élevé de triglycérides dans le sang pourrait à terme provoquer une désensibilisation des neurones à la dopamine, altérant par la suite, les capacités à générer une récompense cérébrale ; ce qui provoque en retour une prise alimentaire excessive compense dès lors cette perte de plaisir.
Ce phénomène est observé chez certaines personnes obèses : le signal hédonique de la dopamine est perdu, nécessitant une sursimulation par l’alimentation pour le compenser. Une partie non négligeable de la population posséderait des neurones à DRD2 dysfonctionnels. Le taux anormalement élevé de triglycérides dans le sang serait-il une des raisons de cette perturbation ? C’est du moins ce que l’équipe de Serge Luquet compte explorer dans les années qui viennent.
Accros au goût sucré ?
Certains chercheurs vont encore plus loin et pensent que, par leur action sur le circuit de la récompense, certains nutriments peuvent avoir l’effet de drogues à accoutumance. C’est notamment le cas de Serge Ahmed, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’équipe Prise de décision pathologique dans l’addiction, au Neurocampus de Bordeaux4, qui étudie depuis une quinzaine d’année le potentiel addictif du sucre. « En 1838 déjà, Balzac pointait les effets néfastes du sucre dans son Traité des excitants modernes, le comparant au tabac ou à l’alcool », rappelle Serge Ahmed. Les premières études sur les effets neurobiologiques du sucre voient le jour deux siècles plus tard, au début des années 2000, « avec des travaux qui dévoilent qu’une consommation chronique de sucre chez le rat entraîne un état proche de la dépendance, avec des signes cliniques de sevrage à l’arrêt, comme de l’anxiété, des diarrhées ou les dents qui grincent », raconte Serge Ahmed.
Photo - Une consommation de sucre active le circuit de récompense en induisant la libération de dopamine, mais seulement 5 à 10 % des personnes vont être accros au sucre, selon Serge Ahmed. ViktoriiaNovokhatska /Stock.Adobe.com
En 2007, son équipe a observé qu’à terme, le rat préférait la consommation de sucre à celle de cocaïne. Depuis, on a démontré qu’une consommation de sucre active le circuit de récompense en induisant la libération de dopamine. Sommes-nous donc tous susceptibles de devenir dépendants au sucre comme on le devient à l’héroïne ou au tabac ? Pas forcément. « Parmi tous ceux qui consomment de la cocaïne, 15 % vont être accros. Pour le sucre cette proportion est entre 5 et 10 % », avance Serge Ahmed. Les vulnérabilités personnelles sont liées à de multiples facteurs environnementaux, comme les traumatismes passés, le niveau socio-économique, la culture gastronomique de la famille.
Mais d’ailleurs, est-ce le sucre lui-même ou le goût sucré qui nous rend accro ? « Des études ont été faites chez des souris génétiquement modifiées pour perdre les récepteurs gustatifs du sucre. Quand on leur faisait ingérer du sucre, l’activation du réseau dopaminergique persistait. À l’inverse, avec des édulcorants, aucune activation de la dopamine », explique le chercheur. Pourtant, si on admet que c’est le glucose ingéré qui vient renforcer nos préférences, les édulcorants ne devraient entraîner aucun plaisir, « et personne ne boirait de soda light ! », sourit Serge Ahmed. « En fait, les édulcorants n’éteignent pas les effets hédoniques du goût sucré simplement parce que, en règle générale, ils vont être consommés au cours d’un repas. Le cerveau va donc quand même recevoir un pic de glycémie provenant de ce repas, plus le goût sucré de l’édulcorant. Et être berné », analyse le chercheur.
Surconsommation de sucre : le cerveau souffre à long terme
Toujours est-il qu’à terme, une consommation chronique excessive de sucre « peut affecter le fonctionnement du cerveau d’un point de vue neurobiologique, avec un impact sur les processus cognitifs, motivationnels et émotionnels », confirme Martine Cador, directrice de recherche au CNRS et responsable de l’équipe AddicTeam à l’Institut de neurosciences cognitives et intégratives d’Aquitaine5. Notamment lorsque cette consommation a lieu à l’adolescence, période de maturation des neurones. « Les souris qui surconsomment du sucre à l’adolescence, à des teneurs proches de celles contenues dans les sodas, développent une baisse de motivation à l’âge adulte à trouver du sucre, une anhédonie. Comme si la sensation sucrée était devenue moins plaisante », indique Martine Cador. Cette consommation adolescente augmente par ailleurs les risques de syndrome dépressif et fait baisser la neurogénèse, c’est-à-dire la formation de nouveaux neurones.
Pour Martine Cador, le profil addictogène du sucre demeure néanmoins controversé : « la cocaïne va multiplier par 1 000 ou 2 000 % la libération de dopamine dans le cerveau, contre 50 ou 100 % pour le sucre : les cinétiques d’activation sont tout de même très différentes. Le sucre reste une récompense naturelle ». En effet, la découverte d’arbres fruitiers se faisant rare chez nos ancêtres, le cerveau était programmé pour se gaver de sucre et stocker l’excédent sous forme de graisse. Dans ces conditions, aucune pression évolutive n’a eu le temps d’apprendre au cerveau à limiter notre prise de sucre ! « C’est pourquoi les mécanismes cérébraux consistant à nous freiner sont extrêmement limités, nous ne sommes pas bien équipés neurobiologiquement pour contrôler notre prise de sucre », conclut Serge Ahmed. Que ce soit pour le sucre ou le gras, notre cerveau ne semble, aujourd’hui, plus totalement adapté à notre environnement alimentaire. ♦
Notes
- 1. Unité CNRS/Université de Paris.
- 2. Unité CNRS/AgroSup Dijon/Inrae/Université de Bourgogne Franche-Comté.
- 3. Unité CNRS/Inserm/Université Lyon 1.
- 4. Unité CNRS/Inserm/Université de Bordeaux/Inrae.
- 5. CNRS/Université de Bordeaux.
Mots-clés : cerveau alimentation appétit obésité Sucres circuit de la récompense satiété rassasiement addiction Glucides lipides gras triglycérides acides gras enzymes neurones POMC récepteur CD36 Goût
Autrice : Léa Galanopoulo, journaliste scientifique indépendante.
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La connexion cerveau-intestin : comment la santé mentale influence la digestion - Santé mentale - 05 juillet 2021 – Document communiqué de ‘telus.com’
Avez-vous déjà eu des papillons dans le ventre quand vous étiez nerveux ? Quand vous prenez une décision rapide, suivez-vous ce que vous ressentez dans vos tripes ? Éprouvez-vous parfois un sentiment viscéral ?
Si c’est le cas, vous êtes déjà bien au fait de la connexion cerveau-intestin ! Mais quels effets le cerveau peut-il avoir sur votre digestion ?
La connexion cerveau-intestin
Le cerveau a un effet direct sur votre système digestif, notamment sur votre estomac et vos intestins.
L’intestin est contrôlé par son propre réseau de neurones situés sur les parois de l’appareil gastro-intestinal, connu sous le nom de système nerveux entérique, mais il est aussi contrôlé en partie par le système nerveux central du cerveau et la moelle épinière.
L’appareil digestif est sensible aux émotions, comme la colère, l’anxiété et la tristesse. Voilà pourquoi vous avez peut-être mal au cœur quand vous êtes particulièrement stressé. Le stress, la dépression et d’autres facteurs psychologiques peuvent perturber la connexion entre le cerveau et l’intestin et provoquer des changements à la physiologie de l’intestin.
Ces sentiments (entre autres) peuvent déclencher des symptômes intestinaux qui nuisent aux fonctions digestives, comme la déglutition, la libération d’enzymes qui servent à décomposer les aliments et la catégorisation des aliments en nutriments ou en déchets. Le stress peut nuire aux mouvements et aux contractions des voies gastro-intestinales, accroître l’inflammation et aggraver des troubles gastriques, notamment le syndrome du côlon irritable, la maladie inflammatoire de l’intestin et le reflux gastro-œsophagien. Il existe également une relation étroite entre les problèmes de santé mentale et les symptômes gastro-intestinaux, comme les brûlures d’estomac, l’indigestion, le reflux gastrique, les ballonnements, la douleur, la constipation et la diarrhée.
Cette connexion entre le cerveau et l’intestin n’est pas un sens unique.
Lorsqu’une personne éprouve des troubles gastro-intestinaux, le système nerveux de son intestin peut envoyer des signaux au système nerveux central, qui déclenche des changements émotionnels.
C’est cette connexion qui incite de nombreux chercheurs à penser que l’amélioration de la santé intestinale et du microbiote (bactérie du tube digestif) grâce aux probiotiques pourrait un jour être une option de traitement de la maladie mentale. Si les probiotiques favorisent une bonne santé intestinale et peuvent rétablir l’équilibre microbien, des recherches plus poussées sont nécessaires pour déterminer s’ils favorisent la santé du cerveau.
Que faire en cas de problèmes digestifs ?
Pour commencer, il peut être utile d’augmenter votre consommation d’aliments qui favorisent la santé digestive, comme les aliments riches en prébiotiques et en probiotiques. Les aliments prébiotiques sont riches en fibres et nourrissent les bonnes bactéries de votre intestin ; essayez les asperges, les bananes, l’ail ou les oignons. Les aliments probiotiques sains comprennent le yogourt, le kéfir et le kombucha.
Dans bien des situations, un traitement psychologique peut atténuer les problèmes digestifs, ou du moins aider une personne à gérer ses symptômes gastro-intestinaux. Les signes et les symptômes courants de la maladie mentale comprennent un sentiment constant de tristesse ou de déprime, des craintes ou des inquiétudes exagérées, des problèmes de sommeil et le désir d’être seul. Pratiquer des techniques de gestion du stress, comme faire de l’exercice régulièrement, éviter les éléments stressants, socialiser et dormir suffisamment sont autant de façons de réduire grandement votre niveau de stress.
Notre équipe en santé mentale est là pour vous soutenir, à toute étape de votre vie ou de votre traitement. Apprenez-en plus ou commencez dès aujourd’hui.
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Le dialogue entre flore intestinale et cerveau pourrait expliquer certaines maladies comme l’obésité - Par Sophie Bécherel publié le 15 avril 2022 à 7h15 - Document ‘franceinter.fr’
Des scientifiques français ont découvert dans le cerveau de rongeurs des éléments du microbiote intestinal. Comment sont-ils arrivés là et quel rôle jouent-ils ? En particulier sur la régulation de l’appétit ? La réponse permet d’espérer une meilleure prise en charge de l’obésité.
Illustration - Une modélisation d’intestin, dans une exposition sur le microbiote à la Cité des Sciences © AFP /.
Le microbiote intestinal, composé de milliards de bactéries est indispensable à notre bonne santé. Il agit au niveau digestif mais aussi au niveau métabolique, immunitaire et neurologique. Au fil des études, le cerveau apparaît non plus comme un organe à part mais en communication avec tous les autres organes de notre organisme. ’Cela fait quelques années déjà qu’on se rend compte qu’en neurosciences, les réponses ne se situent plus seulement dans la boîte crânienne’ précise d’emblée Pierre-Marie Lledo, chercheur CNRS et responsable de l’unité Perception et mémoire à l’Institut Pasteur. Celui qui avait déjà mis en évidence le lien entre stress chronique, déséquilibre du microbiote et dépression s’est intéressé ensuite aux maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn, dont on sait qu’elles sont associées à des troubles de l’humeur. ’Chez l’humain, la mutation du récepteur Nod2 est connue pour être un facteur de susceptibilité pour ces maladies inflammatoires chroniques précise’ Pierre-Marie Lledo. ’Il est bien connu pour être exprimé par le système immunitaire afin de permettre à l’organisme de réagir à l’envahisseur, l’intrus, la bactérie’. Or, avec son équipe, il a découvert qu’il était également exprimé dans le cerveau.
De l’intestin au cerveau, les bactéries voyagent
Disséminé dans plusieurs zones, Nod2 a été repéré dans l’hypothalamus des rongeurs étudiés, une région qui contrôle des fonctions essentielles comme la faim, la température, le stress, les interactions sociales....
Pourquoi des fragments de bactéries montent-ils au cerveau ?
Qu’est ce qui justifie sa présence, quelles informations échange-t-il avec le cerveau ? C’est la question que se sont posée ces chercheurs de l’INSERM, du CNRS et de l’Institut Pasteur. Pour le savoir, des souris génétiquement modifiées dépourvues du Nod2 ont été élevées en laboratoire pendant plus d’un an. Si les mâles n’ont montré aucune particularité dans leur développement, les femelles, au-delà de 6 mois, se sont mises à grossir anormalement. Il s’avère que l’expression du récepteur dans les neurones de l’hypothalamus influe la satiété. Ainsi quand on mange, on ingère des bactéries qui prolifèrent dans l’intestin avant de migrer vers le cerveau (du moins les muropeptides) où elles inhibent les neurones de la satiété quand elles interagissent avec le récepteur Nod2. Au final, un peu comme si on avait un court-circuit, les neurones cessent d’envoyer le signal ’j’ai trop mangé, je suis rassasié’ résume Pierre-Marie Lledo.
Le processus de satiété empéché
Le microbiote communique donc directement avec le cerveau, lui permettant de contrôler la prise alimentaire. Les troubles tels la boulimie, les maladies comme l’obésité ou le diabète pourraient-elles être appréhendées différemment à l’aune de cette découverte ? Assurément estime le chercheur. ’C’est là où on se rend compte que l’expression du libre arbitre -ai-je assez mangé, vais-je reprendre du fromage- ne dépend pas tant de notre décision mais plutôt de ces fragments de bactéries qui arrivent à atteindre notre cerveau et viennent inhiber le centre de l’appétit que l’on trouve dans l’hypothalamus. Ils agissent comme une anesthésie locale sur le phénomène de satiété’.
Dans la suite de l’enquête, Pierre-Marie Lledo et ses collègues vont analyser des cerveaux de personnes décédées afin de voir si l’expression du récepteur varie d’un individu à l’autre. Il se peut aussi que l’on découvre que le microbiote envoie les mauvais signaux à cause d’une alimentation déséquilibrée, trop peu riche en fibres ou trop sucrée par exemple. Peut-être aussi que la prise d’antibiotiques perturbe la flore intestinale au point de contrarier le bon fonctionnement de l’hypothalamus. Autant de pistes qui restent à explorer.
À lire aussi : Où a-t-on le plus de bactéries dans le corps ?
Thèmes associés : SciencessantéMicrobiote intestinal
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Comprendre l’hétérogénéité de l’obésité et son lien avec l’axe cerveau-intestin - Traduction du 21 avril 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Understanding the Heterogeneity of Obesity and the Relationship to the Brain-Gut Axis » - 30/11/2022
Auteurs : Tony K. W. Hung 1,2, Tien S. Dong 1,2,3,4,5 , Zixi Chen 1,6, David Elashoff 1,7,8, Janet S. Sinsheimer 7,8,9 , Jonathan P. Jacobs 1,2,3,4,5,6 , Venu Lagishetty 1,4 , Priten Vora 1,6, Jean Stains 1,2,3,6, Emeran A. Mayer 1,2,3,4,6,10 and Arpana Gupta 1,2,3,4,6,*
1 Division of Hematology and Oncology, University of California, Los Angeles, CA 90095, USA ;
TonyHung@ucla.edu (T.K.W.H.) ; TSDong@mednet.ucla.edu (T.S.D.) ; Chelsea991205@outlook.com (Z.C.) ;
DElashoff@mednet.ucla.edu (D.E.) ; JJacobs@mednet.ucla.edu (J.P.J.) ; VLagishetty@mednet.ucla.edu (V.L.) ;
PPVora@mednet.ucla.edu (P.V.) ; JStains@mednet.ucla.edu (J.S.) ; EMayer@mednet.ucla.edu (E.A.M.)
2 David Geffen School of Medicine, UCLA, Los Angeles, CA 90095, USA
3 Vatche and Tamar Manoukian Division of Digestive Diseases, UCLA, L
Received : 29 September 2020 ; Accepted : 20 November 2020 ; Published : 30 November 2020
Résumé –
L’obésité est une maladie chronique hétérogène qui a atteint des proportions pandémiques au cours des 50 dernières années… Elle est définie comme une accumulation excessive de graisse, généralement diagnostiquée par un indice de masse corporelle.
L’obésité est mieux comprise comme un trouble multifactoriel de déséquilibre métabolique. Dans une étude transversale, nous avons voulu explorer les déterminants sociodémographiques et alimentaires de l’obésité en relation avec l’homéostasie cerveau-intestin chez des individus en surpoids et obèses. Des modèles de régression logistique multivariés ont été utilisés pour examiner l’obésité et son association avec l’homéostasie cerveau-intestin, les facteurs sociodémographiques et alimentaires.
Les variables biologiques examinées comprenaient le microbiome intestinal, les métabolites fécaux des acides aminés et les volumes structurels du cerveau. Parmi les 130 participants, le risque d’obésité était plus élevé si les personnes étaient hispaniques (rapport de cotes ajusté (aOR) de 1,56), (p = 0,014). Par rapport aux personnes non hispaniques, les Hispaniques présentaient des différences dans la composition microbienne intestinale (p = 0,046), avec une richesse en espèces microbiennes (Chao1) (p = 0,032) et une régularité (Shannon) (p = 0,0029) plus faibles.
Quatorze des vingt acides aminés fécaux, y compris les acides aminés à chaîne ramifiée et les acides aminés aromatiques, ont été augmentés chez les Hispaniques (q < 0,5). Les volumes structurels cérébraux dans les régions de récompense étaient diminués chez les Hispaniques (pallidum, q = 0,036 ; tronc cérébral, q = 0,011). Les modèles de corrélation suggèrent que les interactions complexes cerveau-intestin diffèrent selon l’ethnie hispanique. En conclusion, les Hispaniques ont exprimé une signature microbienne cerveau-intestin unique, qui était associée à l’obésité malgré les différences sociodémographiques et alimentaires. S’attaquer aux disparités ethniques guidées par des phénotypes biologiques peut permettre de mieux comprendre l’hétérogénéité de l’obésité et les stratégies de traitement.
Mots clés : obésité ; microbiome ; axe cerveau-intestin ; acides aminés ; métabolites ; hétérogénéité ;
Nutriments 2020, 12, 3701 ; doi:10.3390/nu12123701 www.mdpi.com/journal/nutrients
Source : https://mdpi-res.com/d_attachment/nutrients/nutrients-12-03701/article_deploy/nutrients-12-03701.pdf
L’intestin a une ligne directe pour transmettre ses états d’âme au cerveau - Radio-Canada - 2018-09-28 | Mis à jour le 30 septembre 2018 – Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné - Document ‘ici.radio-canada.ca’ - Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Photo - Illustration d’un intestin humain. iStock
L’intestin est la cible de l’heure pour comprendre et traiter plusieurs problèmes de santé allant de l’obésité à la dépression. Une nouvelle étude lève le voile sur l’un des mécanismes par lesquels l’intestin et le cerveau se parlent, ce qui pourrait modifier plusieurs approches thérapeutiques.
Depuis quelques années, nous assistons à un renouveau en ce qui a trait à la perception de notre système digestif. Loin de simplement servir à traiter les aliments, notre intestin ainsi que les cellules nerveuses qui le contrôlent et le nombre incalculable de bactéries qu’il contient peuvent influencer notre santé, et même notre comportement, au point que l’on surnomme cet organe notre deuxième cerveau.
Jusqu’à maintenant, les chercheurs pensaient que le principal moyen employé par l’intestin pour communiquer avec le cerveau était les hormones, celles-ci pouvant prendre parfois jusqu’à une dizaine de minutes pour atteindre leur cible.
Des chercheurs de l’Université Duke, aux États-Unis, viennent toutefois de démontrer que cette communication est beaucoup plus rapide que prévu(Nouvelle fenêtre).
Leurs travaux montrent même que l’intestin se brancherait directement sur le système nerveux, transférant de l’information au cerveau en quelques secondes, une rapidité qui pourrait exercer une influence importante sur le développement de plusieurs maladies et sur leurs traitements.
Une autoroute de l’information
L’intestin contient des centaines de millions de cellules nerveuses qui forment le système nerveux entérique. Ce système, qui s’étend sur toute la longueur du système digestif, permet à l’intestin d’agir de façon autonome presque indépendamment du cerveau.
L’intestin est aussi tapissé de cellules sensorielles, nommées cellules entéro-endocrines, qui récupèrent des informations chimiques sur l’environnement intestinal et ses bactéries et relaient ces informations grâce à la production d’hormones.
Pour les chercheurs, cette méthode de communication, bien qu’importante, semblait trop lente pour produire plusieurs des effets observés. Ils ont donc décidé d’ajouter un peu de couleur à l’intestin pour voir si une autre méthode sortait du lot.
Ils se sont alors tournés vers un outil assez surprenant : un virus de la rage combiné à des molécules fluorescentes. Comme la rage est un virus qui se répand dans le corps en remontant le long des nerfs, les scientifiques espéraient que ce dernier révèle des trajectoires nerveuses inconnues entre l’intestin et le cerveau.
En l’inoculant à des souris, ils ont pu suivre le trajet du virus, d’abord capté par les cellules entéro-endocrines, puis illuminant sur son passage des cellules nerveuses jusqu’à ce qu’il rejoigne le nerf vague, l’un des plus longs nerfs du corps, dont les branches relient directement l’information en provenance de plusieurs organes jusqu’au cerveau.
En examinant ensuite les cellules nerveuses, les chercheurs ont remarqué que l’intestin pouvait envoyer de l’information sur son contenu en quelques dizaines de millisecondes, beaucoup plus rapidement que par la voie hormonale.
Ressentir avec ses tripes
Bien plus qu’une leçon d’anatomie, la découverte de cette connexion directe met en valeur d’autres travaux, tels que ceux d’une équipe de chercheurs(Nouvelle fenêtre) qui vient tout juste de montrer comment la stimulation des neurones sensoriels dans l’intestin active directement le circuit de la récompense dans le cerveau, en y permettant la relâche de dopamine.
Pour les chercheurs, cette connexion rapide et ses conséquences sur le cerveau pourraient non seulement expliquer la sensation de bien-être quand on mange, mais aussi pourquoi un grand nombre de médicaments dits « coupe-faim » sont inefficaces, ces derniers ciblant principalement une voie hormonale.
Plus encore, des études montrent que des maladies neurologiques variées, comme la dépression ou la maladie d’Alzheimer, pourraient tirer leurs sources de l’état de santé de l’intestin.
Jusqu’à maintenant, plusieurs chercheurs ont mené des investigations à propos de ce lien en étudiant les hormones circulant de l’intestin au cerveau. La découverte de cette nouvelle connexion pourrait toutefois ouvrir de nouveaux champs d’études pour mieux comprendre ces maladies.
À lire aussi :
- Le microbiote : ces bactéries qui nous régulent
- Découverte du deuxième cerveau du corps humain
Radio-Canada.ca
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Tous droits réservés © Société Radio‑Canada 2022 - Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1126717/intestin-cerveau-communication-nerfs-systeme-nerveux-signaux-hormones-bacteries-maladies
« La Société Radio-Canada, en français, ou Canadian Broadcasting Corporation, en anglais, est une société de la Couronne canadienne. La SRC est le plus ancien service de diffusion du Canada : elle a été créée le 2 novembre 1936. Wikipédia
Le lien entre l’intestin et le cerveau - Prêtez attention à votre connexion intestin-cerveau : elle peut contribuer à votre anxiété et à vos problèmes de digestion. Traduction du 16 avril 2022 par Jacques Hallard de l’article intitulé « The gut-brain connection » et publiée le 19 avril 2021 par ‘health.harvard.edu’ – Source : https://www.health.harvard.edu/diseases-and-conditions/the-gut-brain-connection
La connexion entre l’intestin et le cerveau n’est pas une blague ; elle peut lier l’anxiété aux problèmes d’estomac et vice versa. Avez-vous déjà eu une expérience qui vous a pris aux tripes ? Certaines situations vous donnent-elles la ’ nausée ’ ? Avez-vous déjà ressenti des ’papillons’ dans l’estomac ? Nous utilisons ces expressions pour une bonne raison. Le tractus gastro-intestinal est sensible aux émotions. Colère, anxiété, tristesse, exaltation - tous ces sentiments (et d’autres) peuvent déclencher des symptômes dans l’intestin.
Le cerveau a un effet direct sur l’estomac et les intestins. Par exemple, l’idée même de manger peut libérer les sucs gastriques avant que la nourriture n’arrive. Cette connexion va dans les deux sens. Un intestin perturbé peut envoyer des signaux au cerveau, tout comme un cerveau perturbé peut envoyer des signaux à l’intestin. Par conséquent, les troubles gastriques ou intestinaux d’une personne peuvent être la cause ou le produit de l’anxiété, du stress ou de la dépression. En effet, le cerveau et le système gastro-intestinal (GI) sont intimement liés.
C’est particulièrement vrai lorsqu’une personne souffre de troubles gastro-intestinaux sans cause physique évidente. Dans le cas de tels troubles gastro-intestinaux fonctionnels, il est difficile d’essayer de guérir un intestin en détresse sans tenir compte du rôle du stress et des émotions.
Santé intestinale et anxiété - Des progrès pour améliorer les résultats en matière de santé
Quality and Safety in Clinical Operations’ est un cours de la Harvard Medical School qui se tiendra en direct sous forme virtuelle du 8 au 10 juin 2022. Ce cours de formation continue se concentrera sur les moyens d’identifier les lacunes et de développer des interventions réussies, durables et évolutives qui conduisent à de meilleurs résultats. Vous quitterez ce cours avec une voie pour revoir le programme actuel de votre institution et identifier les moyens de progresser stratégiquement et tactiquement pour avoir un impact sur les résultats. Les leçons tirées du COVID-19 seront soulignées, y compris la nécessité de faire progresser agressivement notre approche institutionnelle de l’équité.
Étant donné l’étroite interaction entre l’intestin et le cerveau, il est plus facile de comprendre pourquoi vous pouvez avoir la nausée avant de faire une présentation ou ressentir des douleurs intestinales en période de stress. Cela ne signifie pas pour autant que les troubles gastro-intestinaux fonctionnels sont imaginaires ou ’tout dans la tête’.
La psychologie se combine à des facteurs physiques pour provoquer des douleurs et d’autres symptômes intestinaux. Les facteurs psychosociaux influencent la physiologie réelle de l’intestin, ainsi que les symptômes. En d’autres termes, le stress (ou la dépression ou d’autres facteurs psychologiques) peut affecter les mouvements et les contractions du tube digestif.
En outre, de nombreuses personnes souffrant de troubles gastro-intestinaux fonctionnels perçoivent la douleur de manière plus aiguë que les autres, car leur cerveau est plus sensible aux signaux de douleur provenant du tube digestif. Le stress peut donner l’impression que la douleur existante est encore plus intense.
Sur la base de ces observations, on pourrait s’attendre à ce qu’au moins certains patients atteints de troubles gastro-intestinaux fonctionnels s’améliorent grâce à une thérapie visant à réduire le stress ou à traiter l’anxiété ou la dépression. De multiples études ont montré que les approches fondées sur la psychologie entraînent une plus grande amélioration des symptômes digestifs que le seul traitement médical conventionnel.
Connexion intestin-cerveau, anxiété et digestion
Vos problèmes d’estomac ou d’intestin - tels que brûlures d’estomac, crampes abdominales ou selles molles - sont-ils liés au stress ? Soyez attentif à ces symptômes et à d’autres symptômes courants du stress et discutez-en avec votre médecin. Ensemble, vous pourrez trouver des stratégies pour vous aider à gérer les facteurs de stress dans votre vie et à soulager vos troubles digestifs.
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Titre et source : The gut-brain connection https://www.health.harvard.edu/diseases-and-conditions/the-gut-brain-connection
La connexion cerveau-intestin – Documents ‘hopkinsmedicine.org’ – Traduction du 26 avril 2022 par Jacques Hallard
Si vous avez déjà ’suivi votre instinct’ pour prendre une décision ou ressenti des ’papillons dans votre estomac’ lorsque vous étiez nerveux, vous recevez probablement des signaux d’une source inattendue : votre deuxième cerveau. Caché dans les parois du système digestif, ce « cerveau dans votre intestin » révolutionne la compréhension de la médecine des liens entre la digestion, l’humeur, la santé et même votre façon de penser.
Les scientifiques appellent ce petit cerveau le système nerveux entérique (ENS). Et ce n’est pas si peu. L’ENS est constitué de deux fines couches de plus de 100 millions de cellules nerveuses tapissant votre tractus gastro-intestinal, de l’œsophage au rectum.
Que contrôle le cerveau de votre intestin ?
Contrairement au gros cerveau situé dans votre crâne, l’ENS ne peut pas équilibrer votre chéquier ou composer un mot d’amour. ’Son rôle principal est de contrôler la digestion, de la déglutition à la libération d’enzymes qui décomposent les aliments, en passant par le contrôle du flux sanguin qui favorise l’absorption des nutriments et l’élimination’, explique le docteur Jay Pasricha, directeur du centre de neuro-gastroentérologie de l’université Johns Hopkins, dont les recherches sur le système nerveux entérique ont suscité un intérêt international. ’Le système nerveux entérique ne semble pas capable de penser comme nous le savons, mais il communique avec notre cerveau, ce qui a des conséquences profondes.
L’ENS peut déclencher de grands changements émotionnels vécus par les personnes qui font face au syndrome du côlon irritable (SCI) et aux problèmes intestinaux fonctionnels tels que la constipation, la diarrhée, les ballonnements, les douleurs et les maux d’estomac. ’Pendant des décennies, les chercheurs et les médecins ont pensé que l’anxiété et la dépression contribuaient à ces problèmes. Mais nos études et d’autres montrent qu’il peut aussi s’agir de l’inverse’, explique M. Pasricha. Les chercheurs ont trouvé des preuves que l’irritation du système gastro-intestinal peut envoyer des signaux au système nerveux central (SNC) qui déclenchent des changements d’humeur.
’Ces nouvelles découvertes pourraient expliquer pourquoi un pourcentage plus élevé que la normale de personnes souffrant du syndrome du côlon irritable et de troubles intestinaux fonctionnels développent une dépression et une anxiété’, explique Pasricha. ’C’est important, car jusqu’à 30 à 40 % de la population présente des problèmes intestinaux fonctionnels à un moment donné.’
La nouvelle compréhension de l’intestin offre de nouvelles possibilités de traitement
Les probiotiques peuvent-ils améliorer votre humeur ?
Nous savons maintenant qu’une alimentation saine est importante pour le bien-être physique. Des chercheurs étudient si les probiotiques - des bactéries vivantes que l’on peut manger sans danger - peuvent améliorer la santé gastro-intestinale et l’humeur.
Une nouvelle compréhension de l’intestin offre de nouvelles possibilités de traitement
Cette nouvelle compréhension du lien entre l’ENS et le SNC permet d’expliquer l’efficacité des traitements du SCI et des troubles intestinaux, tels que les antidépresseurs et les thérapies psychocorporelles comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et l’hypnothérapie médicale. Nos deux cerveaux ’se parlent’, de sorte que les thérapies qui aident l’un peuvent aider l’autre’, explique Pasricha. ’D’une certaine manière, les gastroentérologues (médecins spécialisés dans les troubles digestifs) sont comme des conseillers qui cherchent des moyens d’apaiser le second cerveau.’
Les gastroentérologues peuvent prescrire certains antidépresseurs pour le SII, par exemple - non pas parce qu’ils pensent que le problème est entièrement dans la tête du patient, mais parce que ces médicaments calment les symptômes dans certains cas en agissant sur les cellules nerveuses de l’intestin, explique Pasricha. ’Les interventions psychologiques comme la TCC peuvent également contribuer à ’améliorer les communications’ entre le gros cerveau et le cerveau de notre intestin’, ajoute-t-il.
Encore des choses à apprendre sur le lien entre l’esprit et l’intestin
Selon le Dr Pasricha, les recherches suggèrent que l’activité de l’appareil digestif pourrait également affecter la cognition (capacités de réflexion et mémoire). ’C’est un domaine qui nécessite davantage de recherches, ce que nous espérons faire ici à Johns Hopkins’, dit-il.
Un autre domaine d’intérêt : Découvrir comment les signaux du système digestif affectent le métabolisme, augmentant ou réduisant le risque d’affections comme le diabète de type 2. ’Cela implique des interactions entre les signaux nerveux, les hormones intestinales et le microbiote, c’est-à-dire les bactéries qui vivent dans le système digestif’, explique M. Pasricha.
#Découvertes de demain : Une approche différente du traitement des troubles psychiatriques | Atsushi Kamiya, M.D. - https://www.hopkinsmedicine.org/health/wellness-and-prevention/the-brain-gut-connection
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Santé intestinale Connexion cerveau-intestin Syndrome du côlon irritable (IBS)
Johns Hopkins Medicine, based in Baltimore, Maryland
Johns Hopkins University School Of Medicine Johns Hopkins Medical Logo, Alphabet, Number Transparent Png – Pngset.com
Source : https://www.hopkinsmedicine.org/health/wellness-and-prevention/the-brain-gut-connection
La connexion intestin-cerveau : comment ça marche et le rôle de la nutrition – Traduction du 22 avril 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé «
The Gut-Brain Connection : How it Works and The Role of Nutrition » - Divers extraits – Référence générale : https://www.healthline.com › nutrition
Avez-vous déjà eu une sensation d’intestin ou des papillons dans l’estomac ? Ces sensations émanant de votre ventre suggèrent que votre cerveau et votre intestin sont connectés. De plus, des études récentes montrent que votre cerveau affecte votre santé intestinale et que votre intestin peut même affecter votre santé cérébrale. Le système de communication entre votre intestin et votre cerveau s’appelle l’axe intestin-cerveau. Cet article explore l’axe intestin-cerveau et les aliments qui sont bénéfiques pour sa santé.
Comment l’intestin et le cerveau sont-ils connectés ?
L’axe intestin-cerveau est un terme désignant le réseau de communication qui relie votre intestin et votre cerveau ( 1Source de confiance , 2Source de confiance , 3Source de confiance ).
Ces deux organes sont connectés à la fois physiquement et biochimiquement de différentes manières.
Le nerf vague et le système nerveux
Les neurones sont des cellules présentes dans votre cerveau et votre système nerveux central qui indiquent à votre corps comment se comporter. Il y a environ 100 milliards de neurones dans le cerveau humain ( 4Source de confiance ).
Fait intéressant, votre intestin contient 500 millions de neurones, qui sont connectés à votre cerveau par les nerfs de votre système nerveux ( 5Source de confiance ).
Le nerf vague est l’un des plus gros nerfs reliant votre intestin et votre cerveau. Il envoie des signaux dans les deux sens ( 6Source de confiance , 7Source de confiance ).
Par exemple, dans les études animales, le stress inhibe les signaux envoyés par le nerf vague et provoque également des problèmes gastro-intestinaux ( 8Source de confiance ).
De même, une étude chez l’homme a révélé que les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable (IBS) ou de la maladie de Crohn avaient un tonus vagal réduit, indiquant une fonction réduite du nerf vague ( 9Source de confiance ).
Une étude intéressante sur des souris a révélé que leur donner un probiotique réduisait la quantité d’hormone de stress dans leur sang. Cependant, lorsque leur nerf vague a été coupé, le probiotique n’a eu aucun effet ( dixSource de confiance ).
Cela suggère que le nerf vague est important dans l’axe intestin-cerveau et son rôle dans le stress.
Neurotransmetteurs
Votre intestin et votre cerveau sont également connectés par des substances chimiques appelées neurotransmetteurs.
Les neurotransmetteurs produits dans le cerveau contrôlent les sentiments et les émotions.
Par exemple, la sérotonine, un neurotransmetteur, contribue au sentiment de bonheur et aide également à contrôler votre horloge biologique ( 11Source de confiance ).
Fait intéressant, bon nombre de ces neurotransmetteurs sont également produits par vos cellules intestinales et les billions de microbes qui y vivent. Une grande partie de la sérotonine est produite dans l’intestin ( 12Source de confiance ).
Vos microbes intestinaux produisent également un neurotransmetteur appelé acide gamma-aminobutyrique (GABA), qui aide à contrôler les sentiments de peur et d’anxiété ( 13Source de confiance ).
Des études sur des souris de laboratoire ont montré que certains probiotiques peuvent augmenter la production de GABA et réduire les comportements anxieux et dépressifs ( 14Source de confiance ).
Les microbes intestinaux fabriquent d’autres produits chimiques qui affectent le cerveau
Les billions de microbes qui vivent dans votre intestin fabriquent également d’autres produits chimiques qui affectent le fonctionnement de votre cerveau ( 15Source de confiance ).
Vos microbes intestinaux produisent beaucoup d’ acides gras à chaîne courte (SCFA) tels que le butyrate, le propionate et l’acétate ( 16Source de confiance ).
Ils fabriquent des SCFA en digérant les fibres. Les SCFA affectent la fonction cérébrale de plusieurs manières, telles que la réduction de l’appétit.
Une étude a révélé que la consommation de propionate peut réduire l’apport alimentaire et réduire l’activité cérébrale liée à la récompense des aliments riches en énergie ( 17Source de confiance ).
Un autre SCFA, le butyrate, et les microbes qui le produisent sont également importants pour former la barrière entre le cerveau et le sang, appelée barrière hémato-encéphalique ( 18Source de confiance ).
Les microbes intestinaux métabolisent également les acides biliaires et les acides aminés pour produire d’autres produits chimiques qui affectent le cerveau ( 15Source de confiance ).
Les acides biliaires sont des produits chimiques fabriqués par le foie qui sont normalement impliqués dans l’absorption des graisses alimentaires. Cependant, ils peuvent également affecter le cerveau.
Deux études chez la souris ont montré que le stress et les troubles sociaux réduisent la production d’acides biliaires par les bactéries intestinales et altèrent les gènes impliqués dans leur production ( 19Source de confiance , 20Source de confiance ).
Les microbes intestinaux affectent l’inflammation
Votre axe intestin-cerveau est également connecté via le système immunitaire.
Les microbes intestinaux et intestinaux jouent un rôle important dans votre système immunitaire et votre inflammation en contrôlant ce qui passe dans le corps et ce qui est excrété ( 21Source de confiance ).
Si votre système immunitaire est activé trop longtemps, cela peut entraîner une inflammation, associée à un certain nombre de troubles cérébraux comme la dépression et la maladie d’Alzheimer ( 22Source de confiance ).
Le lipopolysaccharide (LPS) est une toxine inflammatoire fabriquée par certaines bactéries. Il peut provoquer une inflammation si une trop grande quantité passe de l’intestin dans le sang.
Cela peut se produire lorsque la barrière intestinale devient étanche , ce qui permet aux bactéries et aux LPS de passer dans le sang.
L’inflammation et un taux élevé de LPS dans le sang ont été associés à un certain nombre de troubles cérébraux, notamment la dépression grave, la démence et la schizophrénie ( 23Source de confiance )
Résumé
Votre intestin et votre cerveau sont connectés physiquement par des millions de nerfs, le plus important étant le nerf vague. L’intestin et ses microbes contrôlent également l’inflammation et fabriquent de nombreux composés différents qui peuvent affecter la santé du cerveau.
Probiotiques, prébiotiques et l’axe intestin-cerveau
Les bactéries intestinales affectent la santé du cerveau, donc changer vos bactéries intestinales peut améliorer la santé de votre cerveau.
Les probiotiques sont des bactéries vivantes qui confèrent des bienfaits pour la santé si elles sont consommées. Cependant, tous les probiotiques ne sont pas identiques.
Les probiotiques qui agissent sur le cerveau sont souvent appelés « psychobiotiques » ( 24Source de confiance ).
Il a été démontré que certains probiotiques améliorent les symptômes de stress, d’anxiété et de dépression ( 25Source de confiance , 26Source de confiance ).
Une petite étude portant sur des personnes atteintes du syndrome du côlon irritable et d’anxiété ou de dépression légère à modérée a révélé que la prise d’un probiotique appelé Bifidobacterium longum NCC3001 pendant six semaines améliorait considérablement les symptômes ( 27Source de confiance ).
Les prébiotiques , qui sont généralement des fibres fermentées par vos bactéries intestinales, peuvent également affecter la santé du cerveau.
Une étude a révélé que la prise d’un prébiotique appelé galactooligosaccharides pendant trois semaines réduisait considérablement la quantité d’hormone de stress dans le corps, appelée cortisol ( 28Source de confiance ).
Résumé
Les probiotiques qui affectent le cerveau sont également appelés psychobiotiques. Il a été démontré que les probiotiques et les prébiotiques réduisent les niveaux d’anxiété, de stress et de dépression.
Quels aliments aident l’axe intestin-cerveau ?
Quelques groupes d’aliments sont spécifiquement bénéfiques pour l’axe intestin-cerveau.
Voici quelques-uns des plus importants :
- Graisses oméga-3 : Ces graisses se trouvent dans les poissons gras et également en grande quantité dans le cerveau humain. Des études chez l’homme et l’animal montrent que les oméga-3 peuvent augmenter les bonnes bactéries dans l’intestin et réduire le risque de troubles cérébraux ( 29Source de confiance , 30Source de confiance , 31Source de confiance ).
- Aliments fermentés : Le yogourt, le kéfir, la choucroute et le fromage contiennent tous des microbes sains comme les bactéries lactiques. Il a été démontré que les aliments fermentés modifient l’activité cérébrale ( 32Source de confiance ).
- Aliments riches en fibres : Les grains entiers, les noix, les graines, les fruits et les légumes contiennent tous des fibres prébiotiques qui sont bonnes pour vos bactéries intestinales. Les prébiotiques peuvent réduire l’hormone du stress chez l’homme ( 33Source de confiance ).
- Aliments riches en polyphénols : Le cacao, le thé vert, l’huile d’olive et le café contiennent tous des polyphénols, qui sont des produits chimiques végétaux qui sont digérés par vos bactéries intestinales. Les polyphénols augmentent les bactéries intestinales saines et peuvent améliorer la cognition ( 34Source de confiance , 35Source de confiance ).
- Aliments riches en tryptophane : Le tryptophane est un acide aminé qui est converti en sérotonine, un neurotransmetteur. Les aliments riches en tryptophane comprennent la dinde, les œufs et le fromage.
Résumé
Un certain nombre d’aliments tels que les poissons gras, les aliments fermentés et les aliments riches en fibres peuvent aider à augmenter les bactéries bénéfiques dans votre intestin et à améliorer la santé du cerveau.
L’axe intestin-cerveau fait référence aux connexions physiques et chimiques entre votre intestin et votre cerveau.
Des millions de nerfs et de neurones circulent entre votre intestin et votre cerveau. Les neurotransmetteurs et autres produits chimiques produits dans votre intestin affectent également votre cerveau.
En modifiant les types de bactéries dans votre intestin, il peut être possible d’améliorer la santé de votre cerveau.
Les acides gras oméga-3, les aliments fermentés, les probiotiques et d’autres aliments riches en polyphénols peuvent améliorer votre santé intestinale, ce qui peut être bénéfique pour l’axe intestin-cerveau.
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Écrit par Ruairi Robertson, PhD — Mis à jour le 20 août 2020
Sources des divers communiqués en anglo-américain : https://www.healthline.com/nutrition
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Le triangle amoureux : votre intestin, votre cerveau et vos microorganismes – Traduction du 26 avril 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « The Love Triangle : Your Gut, Your Brain and Your Microbes » - Référence : https://www.thehealthimprovementcenter.com/the-love-triangle-your-gut-your-brain-and-your-microbes/
Saviez-vous que les bactéries présentes dans votre intestin gèrent en fait la partie émotionnelle de votre cerveau ? Cela semble un peu tiré par les cheveux, mais c’est vrai ! Les émotions que nous ressentons à chaque instant ne sont pas simplement des sentiments « quelque part » qui vont et viennent tout au long de la journée. Au lieu de cela, ils sont largement influencés par des milliards de microbes qui vivent au plus profond de votre intestin.
Avouons-le - notre état émotionnel va et vient tout au long de la journée, en fonction de nos circonstances. Vous avez peut-être eu un désaccord avec votre conjoint ou votre enfant qui vous a rendu triste ou même en colère, ce qui serait tout à fait compréhensible. Mais qu’en est-il du moment où vous vous êtes réveillé le matin et que vous vous sentez simplement ’éteint’ pour une raison quelconque ? C’est comme si votre cerveau avait été détourné par le funk bleu pendant la nuit et que votre journée ne commençait pas aussi bien que vous l’espériez. Il semble qu’il y ait une explication possible à ce phénomène qui a à voir avec ces incroyables microbes intestinaux !
Depuis de nombreuses années, les scientifiques savent que les substances chimiques responsables de votre humeur, appelées neurotransmetteurs, sont principalement produites par les bactéries de votre intestin. Il existe de nombreux types de neurotransmetteurs, dont la sérotonine, la dopamine et le GABA. Lorsqu’ils sont en équilibre, ils maintiennent une humeur saine et des réponses émotionnelles. Cependant, comme l’intestin fabrique plus de 75 % des neurotransmetteurs, il va de soi que des altérations au sein de vos bactéries intestinales pourraient affecter votre humeur. Cette relation dynamique est communément appelée axe intestin-cerveau.
L’un des moyens les plus simples d’améliorer cette autoroute de communication rapide est de consommer beaucoup d’aliments fermentés naturellement riches en probiotiques bénéfiques. Même si cela ne semble pas attrayant (bien que nous le recommandions fortement), un probiotique de haute qualité peut faire une différence considérable dans la façon dont vous vous sentez. Selon les experts, la consommation de probiotiques supplémentaires a eu un impact dramatique sur les personnes souffrant de dépression, d’anxiété et de pensées négatives. Dans une analyse portant sur plus de 26 000 personnes, ceux qui consommaient le plus d’aliments riches en probiotiques ont observé une amélioration spectaculaire de la dépression. Assez incroyable, non ?
Donc, si vous faites face à une mauvaise humeur ou à des fluctuations émotionnelles qui entravent votre vie formidable, envisagez d’ajouter à votre alimentation des aliments riches en probiotiques tels que le kéfir ou la choucroute, ou peut-être même un probiotique de haute qualité. Et puis asseyez-vous et laissez votre axe intestin-cerveau passer à la vitesse supérieure. Votre cerveau, vos microbes et votre humeur vous en remercieront !
Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31029044
Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31004628
Source : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0889159115000884
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Comment améliorer votre santé intestinale et votre santé mentale - Traduction du 26 avril 2022 par Jacques Hallard d’un document intitulé « How to Improve Your Gut Health and Mental Health » Par WebMD Editorial Contributors – Revu médicalement par Dan Brennan, MDle 25 mars 2021
Sommaire :
– La relation entre l’intestin et le cerveau
– Symptômes et troubles intestinaux liés au stress
– Comment améliorer la santé de vos intestins
– Des aliments pour votre santé mentale
Les problèmes d’estomac sont l’un des symptômes les plus courants du stress et de l’anxiété. Les chercheurs ont identifié un lien entre l’intestin et le cerveau. Comme le cerveau, l’intestin est rempli de nerfs appelés système nerveux entérique (SNE), également appelé ’deuxième cerveau’. Le système nerveux entérique possède le même type de neurones et de neurotransmetteurs que le système nerveux central.
Cette connexion entre le cerveau et l’intestin affecte votre digestion, votre humeur et votre façon de penser. Le SNE tapisse l’ensemble de votre système digestif avec plus de 100 millions de cellules nerveuses formant deux couches. Il s’étend de l’œsophage au rectum.
Les relations entre votre intestin et votre cerveau
Votre deuxième cerveau gère et contrôle votre digestion, de la déglutition à la libération des enzymes. Il assure la décomposition des aliments en petites particules, en contrôlant le flux sanguin pour l’absorption et l’élimination des nutriments.
Pendant des décennies, les chercheurs ont pensé que la dépression et l’anxiété contribuaient à l’apparition du syndrome du côlon irritable (SCI) et de problèmes intestinaux fonctionnels tels que la constipation, la diarrhée, les ballonnements, les douleurs et les maux d’estomac. Cependant, d’autres études montrent que cela pourrait être dû à l’ENS.
L’ENS communique avec votre cerveau par le biais du système nerveux et de vos hormones. Un échange d’informations a également lieu entre votre intestin et le système immunitaire, ce qui affecte votre santé mentale globale. On pense également que le stress contribue à des maladies comme la maladie de Parkinson et d’Alzheimer, l’autisme, la sclérose latérale amyotrophique, la sclérose en plaques, la douleur et l’anxiété.
Symptômes et troubles intestinaux liés au stress
Lorsque vous êtes nerveux ou anxieux, votre corps libère certaines hormones et substances chimiques qui pénètrent dans le système digestif. Cela peut avoir un effet sur les micro-organismes qui vivent dans votre intestin et qui aident au processus de digestion tout en diminuant la production d’anticorps. Le déséquilibre chimique qui en résulte peut provoquer plusieurs troubles gastro-intestinaux tels que :
– Indigestion
– Dérangements d’estomac et diarrhée
– Syndrome du côlon irritable (SCI)
– la constipation
– Perte d’appétit ou faim inhabituelle
– la nausée
Comment améliorer la santé de vos intestins
Si vous cherchez à améliorer votre santé intestinale, voici plusieurs choses que vous pouvez faire.
Digérez efficacement vos aliments. Après un repas, il est important d’être dans un état de relaxation pour produire les sucs gastriques nécessaires à l’absorption des aliments. Le suc gastrique est essentiel à l’absorption des vitamines, des minéraux et des nutriments nécessaires à la santé du corps et du cerveau.
Faites attention à ce que vous mangez et à la façon dont vous le faites. Prenez des collations et des repas sains et évitez la malbouffe. Une façon d’y parvenir est de préparer des repas à l’avance, d’avoir quelques fruits ou une barre de céréales à grignoter quand vous avez faim. Prenez également le temps, lorsque vous mangez, de savourer pleinement la nourriture, en appréciant chaque bouchée.
Faites de l’exercice. Il peut être difficile de rester actif régulièrement. Le fait de prévoir du temps pour l’exercice peut vous encourager à faire de l’exercice. Vous pouvez aussi faire une promenade dans votre quartier. Cela peut vous aider à réduire le stress et à améliorer votre bien-être physique et émotionnel.
Buvez beaucoup d’eau. Essayez de boire entre six et huit verres d’eau par jour pour stimuler le processus de digestion.
Demandez de l’aide. Un thérapeute spécialisé dans l’anxiété peut vous aider à gérer vos inquiétudes chroniques.
Des aliments pour votre santé mentale
La clé pour améliorer votre santé intestinale est de connaître les types d’aliments qui renforcent votre santé intestinale et votre santé mentale. Voici quelques-uns de ces aliments :
Les fibres. La consommation de fibres améliore la mémoire et l’humeur générale. Elle diminue également l’inflammation et le stress oxydatif en soutenant le microbiote. Les aliments riches en fibres sont les haricots et les légumineuses, l’avoine, les noix, le chocolat noir, les fruits et les légumes.
La vitamine D. La vitamine D régule votre microbiome et réduit l’inflammation gastro-intestinale. Parmi les aliments qui contiennent de la vitamine D, citons le jaune d’œuf, le thon, le saumon, le jus d’orange et le lait enrichi.
Les protéines. Les protéines contiennent de l’azote, ce qui limite le nombre de mauvaises bactéries dans un microbiome. La consommation de protéines diminue les sentiments de dépression en raison de la production de sérotonine, qui améliore l’humeur. Les bonnes sources de protéines sont les œufs, le lait, les yaourts, le bœuf maigre, la dinde, le poulet, le poisson, le brocoli, l’avoine et les noix.
Les oméga-3. Les acides gras oméga-3 contribuent à réduire le taux de cholestérol, à améliorer la mémoire et les fonctions cognitives et à réduire les envies de sucre. Les noix, les graines de lin, le saumon, les sardines et le maquereau sont tous riches en oméga-3.
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Source de ce communiqué : https://www.webmd.com/digestive-disorders/how-to-improve-your-gut-health-and-mental-health
Addenda biblique : ‘Psaumes’ 139.14-15
Certains commentateurs croyants qui s’émerveillent de la fabuleuse complexité de la physiologie des êtres vivants et des Humains en particulier, n’hésitent pas – dans la culture religieuse états-unienne - à faire référence à des passages de la Bible, notamment aux ‘Psaumes 139.14-15’
Verset du jour 16 avril 2022 – « Je te loue de ce que j’ai été fait d’une étrange et merveilleuse manière ; tes oeuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t’étaient point cachés, lorsque j’étais formé dans le secret, ouvré comme un tissu dans les lieux bas de la terre ».
Qui peut croire que nous sommes le fruit du hasard ? Certes, nous n’avons qu’à considérer la complexité de l’être humain pour nous convaincre du contraire ! Il est capable d’éprouver des sentiments, de ressentir des émotions. Il sait communiquer avec ses semblables grâce à un langage riche et construit. Il sait aussi se montrer créatif, ou encore, faire preuve d’inventivité. N’est-ce pas tout à fait extraordinaire ? Comment peut-on raisonnablement soutenir qu’une telle créature puisse trouver son origine ailleurs que dans la volonté d’un Créateur ?
Ceci est sûr, Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours. Dans sa volonté d’indépendance, l’homme est capable de croire aux pires inepties pourvu que Dieu n’y ait pas de place. Toutes les fables ténébreuses à propos de son origine n’en sont-elles pas la preuve ? Une question se pose alors, pourquoi employer tant de forces et d’énergie à nier l’évidence ? Pourquoi chercher à priver le Créateur de la gloire qui Lui revient ? L’horloge n’est-elle pas l’oeuvre d’un horloger ? Tout le monde le reconnait ! L’homme échapperait-il à cette logique ? Non, bien sûr que non ! Par conséquent, que nous revient-il de chercher des complications où il n’y en a pas ? Pourquoi donner à nos cœurs tant de travail et de tourments ?
Véritablement, le témoignage de la Parole de Dieu est digne de toute confiance. Oui, Dieu nous a faits ! Oui, Dieu a créé l’homme à Son image ! À nous de recevoir ces paroles avec foi. Ne soyons pas rebelles ! Au contraire, soyons reconnaissants ! Rendons grâces à Dieu par notre Seigneur Jésus de ce que nous avons été faits d’une si étrange et admirable manière !
Un Message d’Amour ! | Qui sommes-nous ? ‘Un Message d’Amour’ est une association à but non lucratif composée de personnes bénévoles partageant un but commun : répandre gratuitement l’Évangile du Seigneur Jésus-Christ au plus grand nombre !
Copyright © 2022 – Source : https://www.unmessagedamour.fr/psaumes-139-14-15/
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Science ouverte : une contribution de ‘Vie Publique.fr’ pour faciliter l’accès aux données et le pluralisme scientifique - Par La Rédaction - Publié le 22 avril 2022
Un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) préconise d’encourager la science ouverte. Toutefois, l’amélioration de l’accessibilité aux données scientifiques ne doit pas remettre en cause le pluralisme scientifique et la liberté des producteurs de savoir.
Le développement de la science ouverte doit être encadré. La gratuité des contenus remet en question le modèle économique de la diffusion des recherches scientifiques, selon les rapporteurs. © Gorodenkoff - stock.adobe.com
Logiciels libres, données ouvertes, accès libres aux ressources éducatives, science citoyenne, production participative, laboratoires ouverts... La science ouverte désigne un mouvement dont le but est de rendre universellement accessibles les résultats de la recherche scientifique (en mathématiques, biologie, sciences physiques, chimie, informatique, sciences humaines, sciences sociales...). Objectifs : faciliter l’accès aux données de la recherche et améliorer l’efficacité de la recherche par un partage des données entre chercheurs.
Remis début mars 2022, le rapport adopté par l’OPESCT formule huit propositions qui complètent la stratégie nationale de l’État relative à la science ouverte.
Forces et faiblesses de la science ouverte
Le développement de la science ouverte est au cœur de la stratégie nationale visant à diffuser largement et gratuitement le plus grand nombre de contenus scientifiques. La France s’est dotée d’un premier plan national de la science ouverte 2018-2021(nouvelle fenêtre), puis d’un second plan pour la période 2021-2024(nouvelle fenêtre).
Ces plans s’inscrivent dans la continuité de la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique qui impose notamment la diffusion en accès ouvert des articles et ouvrages issus des recherches financées par appel à projets sur fonds publics. Le taux de publications scientifiques françaises en accès ouvert est passé de 41% en 2017 à 56% en 2019.
Toutefois, selon les rapporteurs, le développement de la science ouverte doit être encadré. La gratuité des contenus remet en question le modèle économique de la diffusion des recherches scientifiques. Actuellement, les producteurs de recherches s’acquittent de frais d’abonnement auprès des éditeurs. Or, la diffusion gratuite des recherches pourrait mettre en péril un certain nombre de petits éditeurs et porter ainsi atteinte au pluralisme de l’offre éditoriale. Elle pourrait également soulever des interrogations sur les droits d’auteurs. D’autre part, le développement des financements publics en faveur de la science ouverte doit garantir la liberté et l’indépendance des chercheurs.
Le rapport met l’accent sur la nécessité de préserver la diversité des productions éditoriales (bibliodiversité) et de prévenir une étatisation de l’édition scientifique.
Huit propositions pour encadrer la science ouverte
Afin de concilier l’accessibilité des contenus et la production pluraliste et indépendante des recherches scientifiques, le rapport préconise de :
- mettre en œuvre une politique équilibrée et concertée de la science ouverte et de l’édition scientifique assurant un soutien aux petits éditeurs ;
- réformer l’Observatoire de l’édition scientifique en le rapprochant du médiateur du livre et du Comité pour la science ouverte ;
- respecter la liberté académique, l’indépendance des chercheurs, la liberté de divulgation et le droit d’auteur ;
- favoriser la voie du pluralisme par la bibliodiversité ;
- mieux évaluer les effets de la politique de la science ouverte et conditionner toute mesure nouvelle à des études d’impact approfondies ;
- renforcer le rôle du Parlement en matière de science ouverte ;
- réviser les modalités d’évaluation des chercheurs, au profit de critères plus qualitatifs afin de réduire la pression à la publication ;
- prévoir des formations aux enjeux de la science ouverte dans tous les milieux de la recherche.
Rapport : La place des bibliothèques universitaires dans le développement de la science ouverte
Mots-clés : SCIENCES - NUMÉRIQUE - I. A. DONNÉES NUMÉRIQUES CULTURE - ÉDIAS BIBLIOTHÈQUE SOCIÉTÉ
Vie publique : au coeur du débat public
Rapport stora memoire sur la colonisation et la guerre d’Algerie | Vie publique.fr
Source : Science ouverte : failiter l’accès aux données et le pluralisme
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Science ouvertehttps://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr › scien...-Inaugurées par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les Journées européennes de la science ouverte ...
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Science Ouverte - https://www.science-ouverte.cnrs.fr › ...- La science ouverte consiste à rendre « accessible autant que possible et fermé autant que nécessaire » les résultats de la recherche ...
Science ouverte – Wikipédia https://fr.wikipedia.org › wiki › Science_ouverte - La science ouverte (‘ science’ ou ‘open research’ pour les anglophones) est un mouvement qui cherche à rendre la recherche scientifique et les données ... - Histoire · Aspects juridiques · Avantages, intérêts · Exemples de domaines où la...
La science ouverte - Cours - FUN MOOC https://www.fun-mooc.fr › cours › la-science-ouverte - Libre accès aux publications et aux données scientifiques, transparence de l’évaluation par les pairs, sciences participatives…- 07 mars 2022
La science ouverte – Inserm https://www.inserm.fr › Nos recherches - 06 févr. 2019 — La science ouverte, ou ‘open science’, est un mouvement dont l’objectif est de rendre universellement accessibles les résultats de la recherche ...
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Traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 27/04/2022
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