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"Les tendances de la consommation d’électricité, notamment du fait de l’accroissement des besoins pour le secteur du numérique, vont obliger à prendre des mesures à différents niveaux" par Jacques Hallard

vendredi 21 janvier 2022, par Hallard Jacques


ISIAS Pollution Numérique Electricité Empreinte environnementale

Les tendances de la consommation d’électricité, notamment du fait de l’accroissement des besoins pour le secteur du numérique, vont obliger à prendre des mesures à différents niveaux (individuel, collectif, entrepreneurs, administrations, institutions…) : avec une loi en France et une règlementation en Europe sur les marchés et les services numériques (DMA et DSA)

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 20/01/2022

Plan du document : A grands traits Introduction Sommaire {{}}Auteur {{}}


A grands traits

Technologies de l’information et de la communication ou ‘TIC’ - « Selon uneétude du Haut Conseil pour le climat (HCC), le déploiement de la 5G [la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile] entraînerait une augmentation de 18 à 45% de l’empreinte carbone [lors d’une activité humaine, c’est-à-dire une mesure des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, qui peuvent lui être imputées] du secteur numérique en France d’ici à 2030 ».

Numérique - « Les ‘Data Centers’ [ou centres de données : sites physiques regroupant des installations informatiques (serveurs, routeurs, commutateurs, disques durs...) chargées de stocker et de distribuer des données (data en anglais) à travers un réseau interne ou via un accès Internet], ainsi que les autres structures d’hébergement des données, sont très gourmandes en énergie… et la pollution numérique des emails est conséquente, comme le sont aussi les objets connectés [ou objets électroniques connectés sans fil, partageant des informations avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone... et capables de percevoir, d’analyser et d’agir selon les contextes et notre environnement…]. Il en est de même pour le streaming [flux, lecture en continu, lecture en transit, diffusion en continu ou diffusion en mode continu, désigne un principe utilisé principalement pour l’envoi de contenu en « direct » (ou en léger différé) d’un flux audio et/ou vidéo … »

Responsabilité sociale des entreprises en matière de durabilité ouRSE (également appelée responsabilité sociétale). Exemple :

Infographie sur l’empreinte environnementale numérique d’un salarié

Source

Energies - Certaines organisations spécialisées tablent notamment sur « une progression très rapide du solaire et de l’éolien : selon DNV (Norvège), ces filières à production variable - dans le temps, selon la météo - pourraient compter pour 69% de la production mondiale d’électricité en 2050 (13% pour les énergies fossiles), contre près de 8% à l’heure actuelle… - Une progression du vecteur électrique serait en particulier tirée par l’essor de la mobilité électrique : DNV estime qu’une voiture particulière vendue dans le monde sur deux sera électrique en 2032… » - Source


Introduction en forme de résumé

Après cette rubrique A grands traits, ce dossier regroupe des documents qui traitent essentiellement de la consommation électrique résultant des usages des technologies de l’information et de la communication « ou TIC : transcription de l’anglais information and communication technologies, ICT, une expression, principalement utilisée dans le monde universitaire, pour désigner le domaine de la télématique, c’est-à-dire les techniques de l’informatique, de l’audiovisuel, des multimédias, d’Internet et des télécommunications qui permettent aux utilisateurs de communiquer, d’accéder aux sources d’information, de stocker, de manipuler, de produire et de transmettre l’information sous différentes formes : texte, musique, son, image, vidéo et interface graphique interactive (IHM). Les textes juridiques et réglementaires utilisent la locution communications électroniques… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Technologies_de_l%27information_et_de_la_communication

« Le secteur résidentiel occupe plus d’un tiers (36 %) de la consommation électrique française, les entreprises arrivent tout de suite derrière avec 27 % de la consommation. La répartition des usages de l’électricité dans ce secteur résidentiel montre que, pour l’année 2019, sur 147,8 TWh consommés en France, le secteur du multimédia et de l’informatique représentait 13,5% (source ADEME)… » - Voir le graphique - Pour aller plus loin, vous pouvez lire : > L’électricité dans le secteur résidentiel - – Source : https://www.edf.fr/sites/default/files/mediatheque/2021/consommation/_2021_energie-az_consommation-residentielle_usages_france.png

Les documents choisis pour ce dossier traitent tout d’abord de ce qui est considéré comme « l’incroyable impact de la pollution engendrée par le fonctionnement du réseau internet numérique », en France et dans le monde. Des recommandations sont données pour tenter d’en limiter les effets, les conséquences et les inconvénients.

Puis est évoquée la Loi du 15 novembre 2021 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France, ainsi que, dans le même temps, l’intention du gouvernement annoncée de financer massivement le numérique en France, avec une allocation de 7,5 milliards d’euros sur 5 ans, dans un projet d’une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur visant notamment le développement de la sécurité informatique [ou sécurité des systèmes d’information (SSI), c’est-à-dire l’ensemble des moyens techniques, organisationnels, juridiques et humains qui sont nécessaires à la mise en place de moyens visant à empêcher l’utilisation non autorisée, le mauvais usage, la modification ou le détournement du système d’information. Assurer la sécurité du système d’information est une activité du management du système d’information… »].

La législation sur les marchés numériques au niveau européen est ensuite examinée à la sjuite, ainsi qu’un projet technologique pour doter l’Europe avec une loi contre ce qui est désigné comme un « Far West numérique » ! « Deux textes ont été proposés le 15 décembre 2020 par l’exécutif européen : l’un pour le règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act, ou DMA) et l’autre pour le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, ou DSA) »…

La pandémie de Covid-19 serait « une opportunité manquée » pour la transition énergétique », selon DNV « une société mondiale de services dans le management de la qualité et des risques. Poussé par notre objectif de préserver la vie, les biens et l’environnement, nous aidons les organisations à améliorer la sécurité et la durabilité de leurs activités… » - Voir DNV.fr - Safer Smarter Greener – DNV

Pour certains, « l’accès universel à l’énergie durable restera hors de portée tant que les inégalités n’auront pas été aplanies ! » - Justement, un rapport d’OXFAM rappelle que « la fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie ! » - Bien sûr, tout le monde n’est pas d’accord : d’autres se demandent, à propos des inégalités dans le monde, « le rapport d’Oxfam est-il crédible ? »

De façon plus concrète, les documents sélectionnés dans ce dossier reviennent sur les points suivants :

  • la part du numérique dans la consommation électrique des français,
  • un point précis concernant la consommation des équipements électriques en général,
  • ainsi que sur des conseils aux particuliers quant à leurs consommations d’électricité … à la lumière de l’augmentation du montant des factures observées depuis deux ans du fait des mesures gouvernementales prises à cause des décisions sanitaires et économiques.
    In fine, est signalée la partie du Discours du Président Emmanuel Macron devant le Parlement européen, donné le 19 janvier 2022 à Strasbourg, qui concerne tout spécialement « ce qu’il faut retenir sur le numérique », selon l’auteur Benjamin Terrasson pour ‘Siècle Digital’.

On peut prendre connaissance de tous ces sujets en détail, à partir des documents choisis et de leurs accès sur Internet, en allant dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

14ter. Inégalités dans le monde : le rapport d’Oxfam est-il crédible ? - Par Ram Etwareea - Publié dimanche 16 janvier 2022 à 16:58 - Modifié lundi 17 janvier 2022 à 10:46 - Document ‘letemps.ch’

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  • La pollution numérique, qu’est-ce que c’est ? – Contribution de Greenpeace
    Climat

La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique : émissions de gaz à effet de serre, contamination chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques. Le gros de cette pollution a lieu au moment de la fabrication du matériel (et non lorsqu’on les utilise). Lutter contre la pollution numérique c’est donc d’abord utiliser moins d’objets informatiques, et les faire durer plus longtemps.

La pollution engendrée par la fabrication de nos terminaux numériques

Dans l’ère numérique, paradoxalement, plus on « dématérialise », plus on utilise de matière et d’énergie. Prenons un ordinateur portable. Il requiert des dizaines de métaux en provenance du monde entier : du tantale congolais, du lithium bolivien, de l’or australien, des terres rares chinoises. L’extraction de ces minerais est très coûteuse pour l’environnement : elle exige beaucoup d’énergie (fossile), d’eau et de ressources. Cette pollution numérique est souvent invisible depuis la France. On parle de “pollution importée”.

Par exemple, saviez-vous que la production d’un téléviseur exige d’extraire 2,5 tonnes de matières premières, et génère 350 kg de CO₂ ? Autrement dit, avant même d’être utilisé, un téléviseur émet autant de CO₂ que si vous alliez à Marrakech en avion. Et plus on complexifie les équipements, plus on alourdit leur impact sur l’environnement. La fabrication d’un écran 4K de 60 pouces pèsera bien plus lourd sur les écosystèmes qu’un téléviseur de 30 pouces. Pourtant devinez quel modèle les constructeurs vous encouragent à acheter ?

Sur son site web, l’entreprise Samsung incite les consommateurs à choisir les modèles les plus polluants > voir par là

A cette démesure énergétique, s’ajoutent la pollution des écosystèmes et les drames humains liés à l’activité minière. A l’est de la République Démocratique du Congo, on parle des ’minerais du sang’ (tungstène, étain, tantale, or) car leur commerce illégal finance la guerre civile. En Amazonie brésilienne, les rivières des Waimiri-Atroari sont durablement polluées par l’industrie minière de l’étain et du tantale. Dans la région de Baotou, en Chine, l’extraction des terres rares entraîne d’importants rejets toxiques dans l’air, l’eau et les sols.

Quant à la fin de vie de ces équipements, ce n’est pas plus reluisant. Un rapport de l’ONU (2013) évaluait que 75 % des déchets électroniques échappent aux filières légales de recyclage. Ils sont exportés illégalement en Chine, en Inde ou en Afrique, et terminent leur vie dans des immenses décharges à ciel ouvert, comme celle d’Agbogbloshie, au Ghana. Et pour les déchets qui parviennent jusqu’aux filières de recyclage, leur design empêche de récupérer les matières premières. De nombreux métaux des technologies numériques (gallium, germanium, indium, tantale, terres rares) ne sont presque pas recyclés !

Décharge électronique au Nigeria. © Kristian Buus / Greenpeace > voir la photo ici

La pollution engendrée par le fonctionnement du réseau internet

Le réseau internet, lui non plus, n’est pas « immatériel » : il est composé d’une multitude d’équipements informatiques (ordinateurs, câbles, antennes, etc.), qui permettent de stocker et de transférer des données (vidéos, photos, emails, pages web, etc.) vers nos terminaux domestiques. Toutes ces technologies numériques doivent être fabriquées et alimentées, générant un coût écologique important.

Le streaming vidéo représente à lui seul 60 % des flux de données sur internet, en raison du poids des fichiers vidéo. Un film comme Pulp Fiction, proposé par Netflix en très haute définition (4K), pèse ainsi autour de 10 giga-octets, soit 300 000 fois plus qu’un email sans pièce-jointe (30 ko). Selon le think tank The Shift Project, la consommation de streaming vidéo (VoD, pornographie, Youtube, réseaux sociaux, etc..) émettrait près de 1% des émissions mondiales de CO₂. C’est moins que l’empreinte carbone liée à la fabrication des terminaux. C’est néanmoins très préoccupant en raison de la croissance galopante du trafic vidéo.

L’empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l’utilisation importante d’énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d’entreprises s’engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.

Un dirigeable de Greenpeace survole le siège de Facebook pour dénoncer la pollution numérique. Voir la photo

Le déploiement de la 5G risque d’aggraver la pollution numérique

La 5G correspond à la cinquième génération des standards de téléphonie mobile. À volume de données égal la 5G exige moins d’énergie que la 4G. Néanmoins cette efficacité ne compensera pas la forte hausse du volume de données transférées : on s’attend à une augmentation notable de la consommation d’électricité du secteur numérique. Plus préoccupant encore, le déploiement de la 5G nécessitera de nouveaux équipements pour l’infrastructure du réseau 5G et les usages des particuliers, aggravant la pollution numérique.

Selon uneétude du Haut Conseil pour le climat (HCC), son déploiement entraînerait ainsi une augmentation de 18 à 45% de l’empreinte carbone du secteur numérique en France d’ici à 2030. Le principal risque : une explosion des nouveaux terminaux numériques (smartphone, casque de réalité virtuelle, objets connectés) afin d’utiliser pleinement la 5G. Le HCC déplore que l’attribution des premières fréquences 5G aux opérateurs téléphoniques se soit faite sans étude d’impact préalable.

La Convention Citoyenne pour le climat avait demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G. Le président de la République, Emmanuel Macron, s’était moqué de cette proposition, en caricaturant le “modèle Amish”, qui voudrait “[revenir] à la lampe à huile”. Dans un contexte d’urgence écologique, il paraît pourtant indispensable de mettre en balance les services attendus d’une technologie, avec les coûts environnementaux, sociaux et sanitaires qu’elle induit.

Comment réduire notre pollution numérique ?

Pour agir en faveur d’un Internet plus respectueux de la planète, voici deux propositions d’action qui peuvent faire la différence.

1. Allonger la durée de vie des équipements informatiques

Les fabricants de terminaux informatiques (ordinateurs, tablettes, smartphone, téléviseurs) misent sur l’obsolescencede leurs produits pour nous encourager à en racheter de nouveaux. Les techniques sont connues : fragilité des objets, coût exorbitant des réparations, indisponibilité des pièces détachées, marketing agressif, etc. Voici quelques conseils pour déjouer ces pièges :

  • Ne cédez pas aux sirènes de la publicité. Tant que votre appareil fonctionne, pas besoin d’en acheter un nouveau. Peut-être qu’un nouveau smartphone vient de sortir, plus beau, plus puissant, plus “cool”, mais en avez-vous vraiment besoin ?
  • Si votre appareil est cassé, essayez de le réparer. Il est peut-être encore sous garantie (même les appareils reconditionnés ont une garantie, renseignez-vous). Autrement, et si la réparation est trop chère, vous pouvez l’apporter à un repair café, où l’on vous accompagnera (gratuitement) pour réparer votre objet.
  • Achetez d’occasion et ’low-tech’ si vous n’avez aucun autre choix que l’achat. Privilégiez les appareils reconditionnés (moins chers et moins polluants), et choisissez des produits dont la consommation énergétique est la plus faible possible.
    Des associations comme HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) agissent pour contraindre les entreprises du secteur à faciliter ces bonnes pratiques. N’hésitez pas à suivre leurs actions et à les soutenir.

2. Vidéos : limiter la très haute définition

Les vidéos en très haute définition aggravent la pollution numérique à deux niveaux : elles incitent à faire l’acquisition d’écrans plus grands et plus complexes (donc plus polluants) et demandent plus d’énergie pour être lues (car plus lourdes). Voici quelques conseils pour déjouer cette course au gigantisme  :

  • Évitez les téléviseurs 4K et 8K. Si votre écran actuel n’est vraiment plus fonctionnel, ou adapté à vos besoins, pourquoi ne pas opter pour un téléviseur standard en reconditionné ? En plus ce sera moins cher ;)
  • Adaptez la résolution à votre écran. Si vous regardez un clip sur votre téléphone portable, une résolution de 240p sera sans doute suffisante. Si vous regardez une série sur votre ordinateur portable, 720p devraient faire l’affaire. Il est parfois possible de changer les paramètres par défaut (ex : sur Netflix) pour ne pas avoir à y penser à chaque fois
  • Bloquez la lecture automatique sur les réseaux sociaux. SurFacebook, comme surYoutube, il est possible de désactiver la lecture automatique des vidéos. Ces réseaux cherchent à vous faire regarder le plus de vidéos possible, sans votre consentement explicite. Vous pouvez reprendre le pouvoir.
    Si vous faites déjà tout cela contre la pollution numérique...

Voici quelques idées supplémentaires pour celles et ceux qui veulent aller encore plus loin pour limiter la pollution numérique :

  • Refuser les “objets connectés”. Avez-vous vraiment besoin d’un assistant virtuel pour vous aider à éteindre la lumière ou allumer la radio ? D’un réfrigérateur connecté qui vous envoie un email lorsque vous n’avez plus de tofu ? Ces objets, eux-aussi, ont un coût écologique élevé. Ils font aussi peser des risques importantssur votre vie privée.
  • Éteindre votre box internet la nuit et durant vos absences. Ces appareils consomment beaucoup d’électricité, même lorsque vous n’êtes pas en train d’utiliser internet. Leur consommation annuelle se situeentre 150 et 300 kWh, soit autant qu’un grand réfrigérateur !
  • Lutter contre les écrans vidéos publicitaires qui envahissent nos villes. En 2018, il y avaitun million de ces écrans en France, générant chacun 350 kg de CO₂ par an. Soit l’équivalent d’un million d’allers-retours Paris-Nice en avion chaque année. Des collectifs existent déjà àLyon ou àParis, n’hésitez pas à les contacter pour qu’ils vous aident à monter votre propre campagne.
    Et si vous souhaitez agir au quotidien sur d’autres sujets que la pollution numérique, vous pouvez vous inscrire à la newsletter des Mardis verts. Tous les mardis, on décortique l’empreinte écologique d’un objet du quotidien, et on vous donne des idées pour agir à votre échelle 💪.

S’inscrire aux Mardis verts #Accord de Paris #Changement climatique #Changements climatiques #Charbon #Climat #CO2 #énergies renouvelables #Protection de l’environnement

Greenpeace13 rue d’Enghien 75010 Paris - Tel : 01 80 96 96 96

Greenpeace France : Rejoignez le mouvement

Classement 2013 du thon en conserve de Greenpeace
© Greenpeace France 2022 - JH2022-01-13T17:49:00J

Source : https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/

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  • Les gestes écologiques les plus efficaces (making off) selon Greenpeace Accueil
    Image - Pour comparer l’impact sur le climat de différents gestes écologiques, nous avons réalisé un graphique qui donne des ordres de grandeur, en se basant sur des moyennes. Pour comprendre dans le détail comment ont été calculés ces chiffres, nous détaillons sources et hypothèses dans cette page web. N’hésitez pas à nous signaler une erreur ou un oubli (via le formulaire de contact).

Vidéo : https://youtu.be/s-zGT7Jxows

Comme mentionné en pied de graphique, cette comparaison se limite aux effets sur le climat, elle ne prend donc pas en compte les autres impacts sur l’environnement (érosion de la biodiversité, pollution de l’air, production de déchets nucléaires, consommation d’eau, raréfaction des ressources...).

Refuser un aller-retour Paris - Bangkok en avion

Pour mesurer l’empreinte carbone, nous avons estimé la distance entre Paris et Bangkok (9444 km selon le site distance.to), que nous avons multipliée par deux pour avoir la distance aller-retour, soit 18 888 km. Selon le simulateur de l’ADEME, ce voyage en avion émet 2,9 tonnes équivalent CO2, en prenant en compte les effets réchauffants des traînées de condensation. Pour arriver à ce chiffre, l’ADEME applique une empreinte carbone de 151 g de CO2/km/personne (source : base carbone).

Limites du calcul

Pour mesurer tous les effets sur le climat (CO2 et hors CO2), l’ADEME recommande “faute de mieux” d’appliquer un facteur 2 sur les émissions liées à la combustion du CO2. D’autres experts recommandent d’appliquer un facteur 3. Une étude conduite en septembre 2020 par 21 spécialistes, et dirigée par David Lee, conclut ainsi que “l’impact total du transport aérien sur le climat d’aujourd’hui peut être estimé à trois fois celui de tout le CO2 émis par les aéronefs et accumulé” (source citée par l’association “Rester sur terre”).

Notons enfin que l’empreinte carbone d’un vol augmente avec la distance parcourue. Un aller-retour entre Paris et Lisbonne émettra 0,54 tonnes CO2e, tandis qu’un aller-retour entre Paris et Sydney se chiffrera à plus de cinq tonnes CO2e.

Rénover son logement

Pour estimer les économies annuelles d’une rénovation intégrale, nous avons considéré un logement de 42 m² (c’est la surface moyenne par personne citée dans le scénario Négawatt), de classe énergétique D de l’ancienne DPE (c’est la médiane du parc des résidences principales en France, au 1er janvier 2018) et chauffé au gaz. Nous visons une rénovation complète, c’est-à-dire qui permette d’atteindre la classe B du nouveau DPE. On en profite pour passer d’un chauffage à gaz à un poêle à granulés pour le chauffage et un chauffe-eau électrique thermodynamique.

Valeurs fixes :

  • coefficient primaire de l’électricité : 2,3
  • contenu CO2 du kWh gaz : 0,0227 kg CO2/kWh
  • contenu carbone du kWh granulés de bois : 0,030 kg CO2/kWh
  • contenu carbone du kWh électricité des auxiliaires : 0,065 kgCO2/kWh
  • contenu carbone du kWh éclairage : 0,069 kg CO2/kWh
    MI : maison individuelle
    LC : logement collectif

État initial du logement (avant rénovation) : 45,40 kg CO2e/m²/an

État final du logement (après rénovation) : entre 3,23 et 3,26 kg CO2e/m²/an

  • Classe B du nouveau DPE, soit consommation d’énergie = 110 kWhEP/m²/an et EGES = 11 kg CO2/m²/an.
  • Consommation des auxiliaires :

NB : le résultat est pratiquement le même en logement collectif (3,23).

Économies réalisées : 42,15 kg CO2e/m²/an, soit 1,8 tonne CO2e par personne et par an.

Limites du calcul

Nous avons fait le choix de calculer les économies d’équivalent CO2 pour la rénovation d’un logement précis (de classe D, chauffé au gaz) qui nous semblait dans la médiane française. Nous avons également opté pour un passage à un chauffage aux granulés bois, qui nous semblait pertinent dans le cadre d’une rénovation complète.

D’autres choix auraient évidemment entraîné d’autres résultats :

  • Si nous avions gardé le gaz pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, les économies auraient été de 1,4 tonne CO2e/personne/an.
  • Si nous avions choisi un logement de classe F de l’ancien DPE (400 kW/m²/an), en conservant le gaz pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, les économies auraient été de 3,4 tonnes CO2e/personne/an
  • Si ce logement de classe F était chauffé au fioul et que nous passions aux granulés bois, les économies seraient montées à 5,3 tonnes CO2e/personne/an
    Surtout, il aurait été plus juste de calculer les économies pour chaque source d’énergie puis de pondérer les résultats en fonction de la part de chaque source dans le parc des logements français.

Quoi qu’il en soit, cet ordre de grandeur est suffisant pour voir que la rénovation complète d’un logement permet des économies de CO2e très importantes chaque année. C’est donc une des actions prioritaires à entreprendre dès lors que l’on est propriétaire. D’autant que ces économies sont aussi financières.

Opter pour un régime végétarien / diviser sa consommation de viande par quatre

Ces chiffres sont issus du calcul du simulateur “Nos gestes climat”, porté par l’équipe Datagir de l’ADEME et l’Association Bilan Carbone :

Il s’agit d’économies en fonction du régime alimentaire moyen des Français·es. Plus une personne a une alimentation carnée, et plus les économies de CO2e, générées par un changement de régime, seront importantes.

Le simulateur a aussi calculé le passage à un régime végétalien (c’est-à-dire sans viande, produits laitiers, poissons ni œufs). Les économies se chiffrent à 1,45 tonne CO2e/an. Le régime végétalien, absent du graphique, est donc celui qui émet le moins de gaz à effet de serre.

Déposer son épargne dans une banque éthique

Pour estimer les économies de CO2e induites par un changement de banque, nous avons calculé l’intensité carbone moyenne des six grandes banques françaises (calculée par Oxfam et le cabinet Carbone 4, dans le rapport de 2020 intitulé Banque : des engagements climat à prendre au 4e degré) : 468 g CO2e/euro épargné.

Nous avons estimé ensuite que cette épargne serait déposée à la Nef, la banque la mieux ‘disante’ à ce jour selon les classements d’Oxfam. L’intensité carbone de la banque a été évaluée par le cabinet Utopies, dans un rapport d’Oxfam de 2010 intitulé L’empreinte carbone des banques françaises. Elle s’élève à 200 g CO2e/euro. Changer de banque permet donc des économies de l’ordre de 268 g CO2e/euro épargné.

Nous avons considéré que 4770 € étaient virés d’un compte à l’autre. Il s’agit de l’épargne moyenne annuelle par personne en France (source INSEE  : 29 954 € de revenu disponible brut annuel par unité de consommation pour 25 184 € de dépense moyenne annuelle par unité de consommation).

Les économies d’un tel virement s’évaluent à environ 1,3 tonne CO2e chaque année.

Limites du calcul

Cet ordre de grandeur est à manier avec beaucoup de prudence au vu des nombreuses hypothèses de ce calcul :

  • Il aurait été plus précis de mentionner clairement sur le graphique le montant d’épargne viré sur une banque éthique (ex : 5 000 euros ou 10 000 euros) afin de faire comprendre que l’empreinte carbone est proportionnelle au montant de l’épargne
  • Choisir l’épargne annuelle par unité de consommation masque le fait que l’épargne accumulée est bien plus importante. Si l’on considère qu’une personne peut virer l’intégralité de son épargne dans une banque éthique, le calcul est sans doute fortement sous-évalué
  • À considérer l’épargne annuelle, il aurait été plus juste d’utiliser l’épargne médiane, sachant que la moyenne est fortement tirée à la hausse par les ménages les plus aisés. Cette médiane est estimée à 2520 € par l’INSEE en 2017 (3e quintile : 26 112 € de revenu disponible brut annuel par unité de consommation pour 23 592 € de dépense moyenne annuelle par unité de consommation). À ce titre, le calcul peut être considéré comme surestimé.
  • L’intensité carbone de la NEF est un chiffre qui date de 2010, mais ni Oxfam ni La Nef ne disposent d’un chiffre plus récent. Nous l’avons donc choisi faute de mieux.
  • Pour calculer la moyenne de l’intensité carbone des grandes banques françaises, il aurait été plus précis de pondérer l’intensité de chaque banque en fonction de leur taille.
    Enfin, la notion même d’empreinte carbone de son compte en banque est à utiliser avec prudence. Il faut considérer cette mesure en tant qu’ordre de grandeur.

Diviser par deux ses déplacements en voiture

Pour mesurer les économies de gaz à effet de serre en divisant par deux ses déplacements en voiture, nous avons pris l’hypothèse d’une voiture thermique, consommant 0,193 g CO2/km (c’est la moyenne du parc automobile français, source ADEME citée par Ouisncf).

Un véhicule particulier parcourait en moyenne 13 270 km en France en 2016 (source INSEE citée par Alternatives Economiques). Le taux de remplissage des véhicules est d’environ 1,2 en France (source ADEME), soit 11 058 km par personne et par an.

L’empreinte carbone annuelle liée à l’utilisation de la voiture thermique par un·e Français·e est de 2,13 tonnes CO2e. Une division par deux permet donc des économies de l’ordre de 1,1 tonne CO2e par an et par personne.

Limites du calcul

Il s’agit d’économies en fonction de l’usage moyen des Français·es. Plus une personne roule dans l’année, et plus les économies de CO2e, générées par une division par deux, seront importantes.

Ne rien acheter de neuf

Pour mesurer les économies réalisées par l’absence d’achat neuf, nous avons fait une estimation de l’empreinte carbone de la consommation moyenne d’un·e Français·e sur les postes d’habillement, d’électroménager et d’hi-tech.

Concernant l’électroménager et le hi-tech, nous avons repris le chiffre du rapport de Carbone 4, Faire sa part, soit 0,16 tonne de CO2e par personne et par an. Notons que pour simplifier, Carbone 4 a estimé que les émissions de CO2e liées à la fabrication et au transport d’un équipement non neuf (d’occasion ou reconditionné) étaient nulles.

Concernant l’habillement, nous sommes également repartis de la même étude. ‘Carbone 4’ estime que diviser par trois sa consommation de vêtements permet une économie de 0,22 tonne de CO2e. Nous en avons déduit que l’empreinte carbone totale des achats d’habillement étaient de 0,33 tonne (0,22 x 3/2).

La somme de ces deux postes donne une économie de 0,49 tonne de CO2e par personne et par an.

Limites du calcul

Ce calcul est fortement simplifié dans la mesure où :

  • il considère que la fabrication et le transport d’objets non neufs n’émet pas de CO2e. À ce titre, les économies sont surévaluées ;
  • il ne prend pas en compte d’autres postes de dépense de consommation courante : mobiler, livres et magazines, jouets, etc. À ce titre, les économies sont sous-évaluées ;
  • il ne prend pas en compte l’éventuel achat d’un véhicule neuf, qui est un important poste de CO2. La fabrication d’une voiture neuve émet 6,5 tonnes de CO2 (source : Greenpeace Allemagne citée par Le Monde ;il s’agit d’une moyenne sur les 12 principaux constructeurs).
    Équiper son logement de LED

Pour mesurer les économies liées à l’équipement en LED de tout son logement, nous avons repris le chiffre de l’étude Faire sa part, du cabinet Carbone 4. L’hypothèse retenue est une induction d’une économie de 10 kWhEF/m²/an, ce qui permet une économie de 20 kg CO2e/an.

Limites du calcul

‘Carbone 4’ n’a pas publié les calculs lui permettant de retenir l’hypothèse de 10 kWh EF/m²/an. Néanmoins l’ordre de grandeur (marginal par rapport aux autres actions retenues) nous semble correct.

À titre d’exemple, nous avons calculé quelles seraient les économies induites par une personne qui n’allumerait jamais la lumière chez elle. Si l’on considère que chaque ménage consomme 387,5 kWH pour son éclairage (moyenne de la fourchette : 325 à 450 kWH, donnée par l’ADEME). Avec une intensité carbone de l’électricité de 0,06 g CO2e/kWh, cela donne une économie de 23 kg de CO2e par ménage et par an. Il faudrait encore rapporter au nombre de personnes habitant dans le ménage, mais l’ordre de grandeur est bon.

(Crédits photographiques : © Peter Caton / Greenpeace)

Source : https://www.greenpeace.fr/gestes-ecologiques/

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  • L’Impact environnemental du numérique d’après Wikipédia
    Photo - Décharge sauvage d’écrans usagés, aux États-Unis.

L’impact environnemental du numérique regroupe l’ensemble des effets des technologies de l’information et de la communication sur l’environnement.

L’expression « pollution numérique » désigne les impacts environnementaux négatifs de ces technologies qui ressortent de leur bilan environnemental. La consommation d’électricité non négligeable des systèmes, l’usage de matières premières et d’énergie grise pour la fabrication des appareils, leur transformation en déchets après leur remplacement sont généralement évalués.

Sommaire

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  • Que savez-vous de l’impact environnemental de vos activités numériques ? Par Marie Privé - Publié le 22/05/2019 à 20h13 - Mis à jour le 16/07/2019 – Document ‘geo.fr’ informatique
    Parce qu’un simple clic semble bien moins énergivore qu’un trajet en voiture, l’empreinte que laissent nos activités numériques sur l’environnement est difficile à apprécier. Plusieurs études récentes montrent néanmoins que l’impact de cette « pollution virtuelle » serait sous-estimé.

Qu’est-ce que l’envoi d’un mail comparé à une lumière que l’on oublie d’éteindre ? Et le papier imprimé par rapport à la consultation d’une page sur le web ? Longtemps, on a cru le numérique écolo. Mais la tendance semble s’inverser (ou en tout cas se nuancer) au fur et à mesure que de nouvelles études se penchent sur le sujet et publient des chiffres édifiants sur l’impact environnemental de notre appétit croissant pour le digital.

En 2015 déjà, un rapport de la Global e-Sustainability Initiative (GeSI) estimait que l’utilisation d’Internet était responsable de 2 % des émissions de gaz à effet de serre, soit l’équivalent des émissions de CO2 liées au transport aérien.

13 allers-retours Paris-New York

En décembre 2017, dans son rapport « La face cachée du numérique », l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) venait réaffirmer les conséquences considérables de l’utilisation intensive de l’informatique sur les émissions de gaz carbonique. Ainsi, elle révélait que l’envoi d’un mail assorti d’une pièce jointe est aussi énergivore qu’une ampoule allumée pendant 24 heures. Et que les mails envoyés dans une entreprise de 100 salariés pendant un an représentent l’équivalent… de 13 allers-retours Paris-New York.

Plus récemment, des chercheurs de l’université de Bristol ont publié une étude dans laquelle ils expliquent qu’un site web comme YouTube, la plateforme d’hébergement de vidéos appartenant à Google, émet autant de CO2 sur une année qu’une ville européenne de taille moyenne comme Glasgow en Écosse. Pour eux, les pratiques volontairement énergivores utilisées par le géant du web pour « maintenir l’expérience client » constituent un exemple frappant de « gâchis digital » : si le site supprimait la fonction « lecture automatique », qui permet de lancer automatiquement les vidéos suivantes, il réduirait son empreinte de 323 000 tonnes de CO2 par an.

Quant à la consommation d’électricité liée à l’écosystème digital, elle représentait 7 % de la consommation mondiale en 2017 et pourrait atteindre 12 % en 2020, selon Greenpeace. À ce rythme de croissance effrénée, la consommation électrique du numérique augmenterait de 7 % par an d’ici 2030. D’après l’Ademe, les équipements informatiques représentent aujourd’hui 21 % de la consommation d’électricité d’une entreprise de bureau… dont les deux tiers en période d’inactivité (machines en veille).

Des pistes pour réduire son empreinte …

Lire la suite sur ce site : https://www.geo.fr/environnement/que-savez-vous-de-limpact-environnemental-de-vos-activites-numeriques-195740

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  • France – La Loi du 15 novembre 2021 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France - Dernière modification : 16 novembre 2021
    La loi entend faire converger transition numérique et transition écologique. Elle vise à responsabiliser tous les acteurs du numérique : consommateurs, professionnels du secteur et acteurs publics. Le numérique engendre, en effet, une pollution croissante.

Où en est-on ?

  • Étape 1 validée 12 octobre 2020 Dépôt au parlement
  • Étape 2 validée 2 novembre 2021 Examen et adoption Adoption définitive
  • Étape 3 validée 15 novembre 2021 Promulgation - La loi a été promulguée le 15 novembre 2021 - Elle a été publiée au Journal officiel du 16 novembre 2021
    La proposition de loi avait été déposée le 12 octobre 2020 par les sénateurs Patrick Chaize, Guillaume Chevrollier, Jean-Michel Houllegatte, Hervé Maurey et plusieurs de leurs collègues. Elle avait été adoptée en première lecture, avec modifications, par le Sénat le 12 janvier 2021, puis par l’Assemblée nationale le 10 juin 2021. Le 2 novembre 2021, le Sénat avait définitivement adopté (sans modification) le texte en deuxième lecture.

Le texte, qui a été modifié et complété en première lecture, s’articule autour de cinq objectifs.

Faire prendre conscience de l’impact environnemental du numérique

Ce volet prévoit :

  • une formation à la sobriété numérique dès le plus jeune âge à l’école ainsi qu’à l’entrée à l’université à partir de la rentrée 2022 ;
  • un module sur l’écoconception des services numériques pour les formations d’ingénieur en informatique ;
  • un nouvel observatoire des impacts environnementaux du numérique, placé auprès de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et de l’autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP).
    Limiter le renouvellement des appareils numériques

La fabrication des terminaux numériques (smartphones, tablettes, ordinateurs ...) représente 70% de l’empreinte carbone du numérique en France. Pour allonger la durée de vie des produits, il est prévu par exemple :

  • de rendre plus opérationnel le délit d’obsolescence programmée ;
  • de renforcer la lutte contre l’obsolescence logicielle ;
  • d’informer le consommateur des caractéristiques essentielles de chaque mise à jour de son appareil numérique, ’notamment l’espace de stockage qu’elle requiert, son impact sur les performances du bien et l’évolution des fonctionnalités qu’elle comporte’.
    Par ailleurs, la loi interdit :
  • aux fabricants de rendre impossible la restauration de l’ensemble des fonctionnalités d’un terminal réparé ou reconditionné ;
  • les techniques empêchant le consommateur d’installer les logiciels ou les systèmes d’exploitation de son choix sur son appareil au bout d’un délai de deux ans.
    La mesure étendant de deux à cinq ans la garantie légale de conformité des appareils numériques, inscrite dans le texte initial, a été supprimée. Elle a été remplacée par une période durant laquelle le consommateur doit être informé et recevoir les mises à jour nécessaires au maintien de la conformité de son appareil numérique. Une autre disposition réécrite concerne les mises à jour non nécessaires au maintien de la conformité d’un appareil.

Les smarphones et tablettes reconditionnés seront soumis à un taux spécifique et différencié de redevance pour copie privée (RDC) par rapport aux appareils neufs, tenant compte notamment de leur ancienneté. Les entreprises du secteur social et solidaire en seront exemptées. (Les sénateurs souhaitaient une exonération de RDC sur les produits reconditionnés).

Le texte envisage, en outre, des objectifs contraignants de recyclage, de réemploi et de réparation spécifiques pour certains biens numériques et la mise en place d’opérations de collecte nationale d’équipements numériques, menées par les producteurs ou leurs éco-organismes et accompagnées d’une prime au retour.

Afin de lutter contre ’l’obsolescence marketing’ des smartphones, l’information du consommateur sur les offres ’subventionnées’, qui associent l’achat d’un smartphone à la souscription d’un forfait mobile pour un engagement allant souvent jusqu’à 24 mois, a été renforcée (obligation de dissocier le montant payé au titre des services de communications électroniques du montant consacré au paiement du téléphone portable). De plus, les professionnels qui commercialisent des téléphones portables neufs devront informer les consommateurs de l’existence d’offres de téléphones portables reconditionnés.

Pour limiter le gaspillage, la fin de l’obligation de fournir des écouteurs lors de l’achat d’un smartphone et l’obligation de rendre disponible des écouteurs compatibles pendant toute la durée de commercialisation du téléphone ont été introduites.

Favoriser des usages numériques écologiquement vertueux

La loi prévoit un référentiel général d’écoconception des services numériques, fixant des critères de conception durable des sites web à partir de 2024.

Sur proposition des députés, le démarchage téléphonique via des automates d’appels est strictement encadré. L’ARCEP pourra interdire l’utilisation de certains numéros (type 01, 02, 03 … 06, 07) comme identifiant de l’appelant présenté à l’appelé pour des appels ou des messages émis par des systèmes automatisés.

Un amendement voté par le Sénat imposait, à partir de 2022, aux sites de vidéos à la demande (VOD) d’informer leurs utilisateurs des émissions de gaz à effet de serre associées au visionnage d’une vidéo. Il a été remplacé par la publication d’une recommandation du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui pourra servir de base pour la mise en œuvre volontaire de bonnes pratiques par les fournisseurs de VOD.

Promouvoir des ‘data centers’ et des réseaux moins énergivores

Dans le contexte du déploiement de la 5G, le texte renforce les conditionnalités environnementales qui s’appliqueront, à compter de 2022, au tarif réduit de la taxe intérieure de consommation finale d’électricité (TICFE) applicable aux ‘datacenters’.

Sur amendement du gouvernement, les opérateurs de communications électroniques devront publier des indicateurs clés récapitulant leurs engagements en faveur de la transition écologique.

Promouvoir une stratégie numérique responsable dans les territoires

Un chapitre de la loi, introduit par les sénateurs, traite des stratégies numériques responsables dans les territoires.

Les plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) devront intégrer l’enjeu de la récupération de chaleur des centres de données.

À partir de 2025, les communes et leurs intercommunalités de plus de 50.000 habitants devront élaborer une stratégie numérique responsable.

En bref - Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ?

En bref Téléphonie mobile : l’impact carbone de la 5G

Vie publique : au coeur du débat public

Utiliser nos contenus | Vie publique.fr

Source : https://www.vie-publique.fr/loi/278056-loi-15-novembre2021-reen-reduire-empreinte-environnementale-du-numerique

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  • Une loi pour réduire l’empreinte environnementale du numérique en France - Une analyse vous est proposée par Lise Breteau, avocate au barreau de Paris, spécialiste en droit des technologies et contributrice du collectif GreenIT.fr]
    Le Sénat a définitivement adopté en seconde lecture la loi n° 2021-1485 du 15 novembre 2021 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France (REEN), publiée au journal officiel le 16 novembre.

Ce texte est le résultat d’une dynamique transpartisane au Sénat, dont le sénateur Patrick Chaize a été moteur, relayé ensuite à l’Assemblée nationale et au sein du gouvernement. Le législateur a eu l’ambition d’engager un large éventail de leviers d’action et d’acteurs.

1. Enseigner la sobriété numérique à la jeunesse

La loi ouvre les programmes scolaires à l’impact environnemental des outils numériques et la sobriété numérique, de la primaire jusqu’au supérieur. Les étudiants ingénieurs auront en plus un module spécifique sur l’écoconception des services numériques.

Le collectif GreenIT.fr salue ces avancées ; les contenus de ces enseignements devront être élaborés sur des bases scientifiques et éprouvées. De plus, le collectif plaide pour ouvrir l’écoconception des services numériques à tous les étudiants, car ce sujet concerne autant le commerce et management, que l’ingénierie.

2. Orienter les pratiques commerciales

De nombreuses mesures visent à « limiter le renouvellement des terminaux » selon le chapitre II de la loi.

Un enrichissement progressif des pratiques commerciales vertueuses

La loi reste limitée sur les nouvelles orientations des pratiques commerciales, la navette parlementaire ayant réduit les ambitions d’origine. Les pratiques vertueuses se développent néanmoins.

Dans les offres groupées (notamment téléphone + abonnement), les opérateurs doivent préciser les détails de prix, l’objectif étant d’informer le public sur le prix réel des équipements lors d’un engagement/réengagement.

Les distributeurs d’équipements doivent fournir aux consommateurs « des alertes et conseils d’usage ou d’opérations d’entretien, de maintenance ou de nettoyage informatique afin d’optimiser leur performance, notamment la gestion de la mémoire et du stockage, dans le but d’allonger leur durée de vie. ».

Par ailleurs, les fabricants « assurent la disponibilité d’écouteurs compatibles avec le modèle de terminal pendant sa période de commercialisation », des écouteurs (de qualité médiocre) n’étant plus systématiquement fournis.

Davantage d’interdictions liées à l’obsolescence programmée

L’obsolescence programmée, qui relève des « fraudes » et « tromperies » aux termes du code de la consommation, est développée. La preuve du délit d’obsolescence programmée, qui s’est révélé inapplicable en l’état, est allégée et le délit est étendu à l’obsolescence logicielle. Les metteurs sur le marché ne doivent pas « limiter la restauration de l’ensemble des fonctionnalités » d’un appareil hors de leurs circuits agréés.

De plus, il est interdit de « restreindre la liberté du consommateur d’installer les logiciels ou les systèmes d’exploitation de son choix sur son terminal » après expiration de la garantie légale de conformité de deux ans sauf, en résumant, pour raison légale de santé et sécurité.

Renvoi aux directives pour l’encadrement des garanties et mises à jour

En pratique, allonger les durées de garanties et de mise à jour des appareils favoriserait l’allongement de leur durée d’utilisation. Les débats de la REEN ont soulevé ces sujets. Cependant, ces sujets sont également de niveau européen. Or, deux directives européennes sur la vente de biens et de contenus et services numériques (directives 2019/770 et 2019/771) ont été transposées par ordonnance n° 2021-1247 du 29 septembre 2021, en parallèle de l’adoption de la REEN. En conséquence, ces sujets ont été réservés à ces transpositions de directives, et la REEN n’a pas pu enrichir les apports des directives.

3. Favoriser l’essor du reconditionné / réemploi

Promouvoir le reconditionné

Les professionnels qui vendent ou louent des équipements terminaux mobiles neufs doivent informer les consommateurs de l’existence d’offres en reconditionné.

L’accès des reconditionneurs aux pièces détachées

Les ‘reconditionneurs’ sont inclus dans les professionnels à informer de la disponibilité des pièces détachées. La REEN ajoute qu’il est interdit de leur limiter l’accès « aux pièces détachées, modes d’emploi, informations techniques ou à tout autre instrument, équipement ou logiciel permettant la réparation des produits ».

Rôle des éco-organismes en matière d’équipements numériques

Les objectifs de recyclage, réemploi et réparation des éco-organismes (ou systèmes individuels agréés) sont « déclinés de manière spécifique pour certains biens comportant des éléments numériques », au plus tard au 1er janvier 2028. Le collectif GreenIT salue cette mesure, qui permettra de flécher vraiment distinctement les petits appareils de high-tech avec le gros électroménager dans les cahiers des charges des éco-organismes.

De plus, les éco-organismes et les producteurs d’équipements doivent mener des opérations de collecte accompagnées d’une prime au retour, pour atteindre leurs objectifs de collecte si nécessaire.

Exploiter les gisements du secteur public

« Les équipements informatiques fonctionnels » de dix ans et moins du secteur public sont « orientés vers le réemploi ou la réparation », et les cessions pourront être réalisées gratuitement vers les entreprises solidaires d’utilité sociale.

La redevance pour copie privée, l’accident de parcours

La REEN assujettit les appareils reconditionnés à la redevance pour copie privée, sauf le secteur de l’économie sociale et solidaire. Cette disposition est passée contre la volonté unanime des promoteurs de la loi et vient en contradiction des mesures précitées visant à soutenir les filières émergentes du reconditionné et du réemploi.

Cela étant, deux rapports sont programmés sur le sujet : un rapport global sur la redevance pour copie privée d’ici fin 2021 (délai très ambitieux !), et un autre rapport, fin 2022, sur ses impacts économiques, notamment sur les supports d’enregistrement d’occasion. Ces travaux pourraient permettre d’éclairer les futures décisions en matière de copie privée.

4. Tirer le secteur du numérique vers le « vert »

Une timide entrée de l’écoconception des services numériques dans la loi

L’ARCEP et le CSA (future ARCOM), en lien avec l’ADEME, « définissent le contenu d’un référentiel général de l’écoconception des services numériques », au 1er janvier 2024. Ce référentiel définira des critères de conception durable des services numériques, afin d’en réduire l’empreinte environnementale. Il s’intéressera notamment « stratégies de captation de l’attention des utilisateurs ».

Le collectif GreenIT avait applaudi à la version initiale de cet article, rédigé par le Sénat. Un régime juridique de l’écoconception des services numériques était créé à partir du régime de l’accessibilité. Après évolution, le texte retenu n’est plus si précis dans son champ d’application, son élaboration et son caractère obligatoire. Le collectif s’attachera à suivre les travaux de mise en œuvre et les évolutions à venir de ce texte.

Premiers pas vers des obligations environnementales pour les entreprises du numérique

Les opérateurs devront publier des indicateurs clés sur leurs politiques de réduction de leur empreinte environnementale. Ces indicateurs seront un premier pas vers la transparence des impacts environnementaux du numérique.

Plusieurs articles visent à inciter les opérateurs au partage de sites, d’infrastructures et autres équipements de téléphonie mobile, et à informer les collectivités en cas de projet d’édification. L’ARCEP est en outre désormais investie de l’objectif de protection de l’environnement dans ses missions d’attribution de fréquences.

Par ailleurs, des limitations à la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE – contribution au service public de l’électricité) sont prévues pour les centres de données économes en ressources.

Enfin, une recommandation sera produite en 2023 pour que les fournisseurs informent les consommateurs du coût en énergie et émission de gaz à effet de serre de leur consommation vidéo. A cet égard, le collectif GreenIT rappelle que le coût environnemental de la vidéo est bien plus macro que micro : il est lié à l’accumulation d’infrastructures pour répondre à la saturation des réseaux en place, bien davantage qu’un « coût énergie ou GES » du visionnage d’une vidéo.

5. Actionner le secteur public

Les achats publics doivent intégrer les indices de ‘réparabilité’ et de durabilité, tels que définis par la loi contre le gaspillage et pour l’économie circulaire de février 2020.

Par ailleurs, les collectivités territoriales doivent intégrer la réduction de l’empreinte environnementale du numérique dans leurs plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET), ainsi que dans des nouvelles stratégies numérique responsable, qui complèteront leurs rapports développement durable.

6. Chiffrer et analyser

Un observatoire des impacts environnementaux du numérique est créé, pour « analyse[r] et quantifie[r] les impacts directs et indirects du numérique sur l’environnement ainsi que la contribution apportée par le numérique, notamment l’intelligence artificielle, à la transition écologique et solidaire. Il élabore une définition de la sobriété numérique. » Il est placé auprès de l’Ademe et de l’Arcep. Reste à connaître sa composition et son programme de travail !

Outre les rapports précités sur la copie privée, sont prévus les rapports suivants, à fournir au parlement par le gouvernement : 

  • rapport d’ici mi-mai 2022 sur « les mesures qui pourraient être envisagées afin d’améliorer le recyclage, le réemploi et la réutilisation des équipements numériques et sur la faisabilité de ces mesures » ;
  • rapport sur le développement des ‘cryptomonnaies’, sur ses enjeux et sur ses impacts environnementaux actuels et à venir, d’ici un an ;
  • rapport sur l’impact environnemental de la pratique du jeu à la demande.
    Ces éléments doivent permettre d’améliorer la connaissance sur les impacts environnementaux du numérique, connaissance qui est d’ailleurs l’une des priorités de la feuille de route gouvernementale « Numérique et Environnement » du 23 février 2021.

Une proposition de loi, complétant la REEN, entend donner à l’Arcep un pouvoir de collecte de données environnementales auprès des acteurs du numérique (proposition de loi n°4628 adoptée par le Sénat visant à renforcer la régulation environnementale du numérique par l’Arcep – PPL RREN) https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4628_proposition-loi#. Pour des raisons de navette parlementaire, cette disposition n’a pas été intégrée à la REEN. Le collectif GreenIT salue cette initiative et plaide pour que cette collecte s’applique aux grands fournisseurs de services cloud.

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Numérique et métaux : état de l’art16 juin 2020 Dans ’Matériel’

Quels sont les impacts environnementaux du numérique en France ?23 juin 2020Dans ’Etude’

L’auteur : Frédéric Bordage - Expert en ‘green IT’, sobriété numérique, et numérique responsable, j’ai créé la communauté GreenIT.fr en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr et le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR). Site web - Twitter - Facebook - Linked In

Green IT - GreenIT.fr - la communauté des acteurs de la ...

Partenaires – Planet Tech&#39 ;Care

Source : https://www.greenit.fr/2021/12/14/une-loi-pour-reduire-lempreinte-environnementale-du-numerique-en-france/

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7bis.
Les Impacts du numérique en France et dans le Monde selon ‘GreenIT.fr’ – Document ‘codde.fr/publication/greenit-fr’

GreenIT.fr fédère les acteurs du Green IT, du numérique responsable et de la sobriété numérique depuis 2004. Avec le soutien d’autres experts, GreenIT.fr a publié en 2019 et 2020 deux études de référence portant sur l’évaluation environnementale du numérique à l’échelle du territoire français et au niveau mondial :

Empreinte du numérique mondial en 2019

A l’échelle planétaire, le numérique est constitué de 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs. La masse de cet univers numérique atteint 223 millions de tonnes, soit l’équivalent de 179 millions de voitures (5 fois le parc automobile français).

Les impacts environnementaux se caractérisent principalement par la contribution du numérique à l’épuisement des ressources abiotiques et au réchauffement climatique, à des tensions sur l’eau douce, et à diverses formes d’agressions des écosystèmes (eutrophisation, acidification, pollutions diverses) qui contribuent à la régression écologique en cours.

Ces impacts ont essentiellement lieu lors de la fabrication des équipements présents chez les utilisateurs – TV connectés, ordinateurs, smartphones, box, etc. – qui concentrent de 59 % à 84 % des impacts.

En 2019, la hiérarchie des sources d’impacts est la suivante, par ordre décroissant d’importance :

  • Fabrication des équipements utilisateurs (30 à 76 % des impacts) ;
  • Consommation électrique des équipements utilisateurs (1 à 29 % des impacts) ;
  • Consommation électrique du réseau (1 à 21 % des impacts) ;
  • Fabrication des équipements réseau (2 à 16 % des impacts) ;
  • Consommation électrique des centres informatiques (1 à 16 % des impacts) ;
  • Fabrication des équipements hébergés par les centres informatiques (1 à 8 % des impacts).
    Evolution de 2010 à 2025

Alors que les ordinateurs, imprimantes et autres objets numériques usuels constituaient la principale source d’impacts avant 2015, un basculement s’opère et accélère jusqu’en 2025, avec principalement 3 nouvelles sources d’impacts :

  • Les télévisions  : 5 à 15 % des impacts en 2010 contre 9 % à 26 % en 2025 ;
  • Les smartphones : 2 % à 6 % des impacts en 2010 contre 4 % à 16 % en 2025 ;
  • Les objets connectés : 1 % des impacts en 2020 contre 18 % à 23 % en 2025.
    En dehors de la croissance du nombre d’utilisateurs, l’augmentation des impacts environnementaux du numérique mondial est principalement due :
  • Aux objets connectés dont le nombre sera multiplié par 48 entre 2010 et 2025 ;
  • Au doublement de la taille des écrans (télévisions notamment) entre 2010 et 2025 ;
  • A un tassement des gains en matière d’efficience énergétique.
    Des solutions simples et efficaces

Dans ce contexte, quelques mesures simples permettraient de réduire considérablement l’empreinte environnementale du numérique mondial à l’horizon 2025. Parmi ces solutions :

  • Réduire le nombre d’objets connectés en favorisant leur mutualisation et leur substitution et en ouvrant leurs APIs pour allonger leur durée de vie.
  • Réduire le nombre d’écrans plats en les remplaçant par d’autres dispositifs d’affichage – lunettes de réalité virtuelle, vidéo projecteurs LED, etc. – et en les mutualisant avec les écrans existants (smartphones, ordinateurs, etc.).
  • Augmenter la durée de vie des équipements en allongeant la durée de garantie légale, en favorisant le réemploi, et en luttant contre certains modèles économiques à l’impact délétère (opération du type « smartphone à 1 euros contre réengagement).
  • Réduire les besoins des services numériques via leur écoconception
    Les pouvoirs publics peuvent agir, via des actions simples telles que :
  • Obliger les fabricants d’objets connectés à ouvrir leurs APIs
  • Rendre obligatoire la distinction entre mise à jour logicielle corrective et évolutive
  • Consigner les EEE afin d’augmenter le taux de collecte des EEE à réemployer et des DEEE à recycler
  • Interdire des offres de réengagement contre des équipements à « 1 euros »
  • Créer une directive « réemploi » pour compléter la directive « WEEE » et ainsi articuler efficacement les filières réemploi et déchets tout en incitant les principaux gisements (grandes organisations) à privilégier le réemploi.
    LCIE Département CODDENotre Département » Nos Prestations » Nos Marques » Bureau Veritas » Nous Contacter »

Stratégie climat : Zéro net d’ici 2050

Source : https://codde.fr/publication/greenit-fr-impacts-du-numerique-en-france-et-dans-le-monde

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  • Sécurité : le gouvernement veut financer massivement le numérique – Publié par ‘Les Echos’ le 11 janvier 2022 à 22:33
    Le gouvernement veut développer massivement ses investissements dans le numérique dans son projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur en y consacrant la moitié des 15 milliards d’euros supplémentaires annoncés par Emmanuel Macron.

Photo - Pour les Jeux de 2024 à Paris, les autorités s’attendent à un chiffre astronomique, de « l’ordre de 400.000 attaques cyber ». (Shutterstock)

Miser sur le numérique dans le volet sécurité. C’est le cap que s’est fixé le gouvernement. Celui-ci veut développer massivement ses investissements dans le numérique dans son projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), dévoilé en début de semaine.

Précisément, le gouvernement veut y consacrer la moitié des 15 milliards d’euros supplémentaires annoncés par Emmanuel Macron. « Les investissements dans le cyber représentent 50 % de l’enveloppe supplémentaire annoncée », soit 7,5 milliards d’euros sur cinq ans, rapporte l’AFP, citant le ministère de l’Intérieur.

Lundi, lors de son déplacement à Nice , le chef de l’Etat a longuement insisté sur la nécessité de lutter contre la cyberdélinquance, évoquant la création de cyberpatrouilleurs.

Numériser les documents officiels

L’ambition du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est de parvenir à numériser l’intégralité des documents officiels (cartes d’identité, permis de conduire, cartes grises…) et des procédures pénales (enregistrement de la plainte, audition, signature…).

Le ministère a ainsi mandaté une start-up pour retranscrire numériquement les voix d’enfants lors de leur audition, ce qui n’est pas possible actuellement.

A plus court terme, il s’agit aussi pour le gouvernement de se doter de tous les outils nécessaires à la sécurisation des grands événements sportifs à venir, comme la coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux Olympiques de 2024.

Gérer la menace cyber lors des JO de 2024

Lors des Jeux de Tokyo, qui se sont déroulés sans public en raison de la pandémie, « le principal défi des autorités était de gérer la menace cyber », avait expliqué en octobre à l’AFP, le général Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace.

« Il avait eu alors des milliards d’événements cyber recensés et 70.000 alertes avérées à vérifier durant les vingt jours de la compétition, soit 3.500 par jour » avait-il dit.

La cybercriminalité, principal risque pour l’économie, selon Jerome Powell (Etats-Unis)

Pour les Jeux de 2024 à Paris, les autorités s’attendent à un chiffre astronomique, de « l’ordre de 400.000 attaques cyber ». Il est prévu de consacrer « un milliard d’euros » d’investissement à la sécurisation de l’événement (nouveau centre de crise, caméras dans les stades, moyens de lutte contre les drones…).

Le député LREM de la Loire, Jean-Michel Mis, a été chargé d’un rapport sur les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle qu’il doit remettre prochainement au gouvernement.

Néanmoins, l’avenir de ce projet de loi - dit Lopmi -, qui sera présenté début mars en Conseil des ministres, est suspendu à l’élection présidentielle. Il constitue donc en l’état actuel le programme sécurité du futur candidat Macron.

Ce qu’il faut savoir des rançongiciels, l’arme favorite des cybercriminels

Cyberattaque : des chefs d’entreprise victimes racontent le cauchemar

Source AFP - Décoder le monde d’après

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Source : https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/securite-le-gouvernement-veut-financer-massivement-le-numerique-1378424

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  • Sécurité : Le gouvernement veut allouer au numérique 7,5 milliards d’euros sur 5 ans - 20 Minutes avec AFP - Publié le 12/01/22 à 06h51 -Mis à jour le 12/01/22 à 06h51 – Photo
    Protection - L’avenir du projet de loi Lopmi est toutefois suspendu à la présidentielle. Le texte constitue donc plutôt le programme sécurité du futur candidat Macron.

Le gouvernement a prévu d’investir massivement dans le numérique dans son projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (illustration). — FRED SCHEIBER/20 MINUTES/SIPA

Le développement de la sécurité informatique a les faveurs du gouvernement. L’exécutif veut en effet augmenter massivement ses investissements dans le numérique dans son projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) en y consacrant la moitié des 15 milliards d’euros supplémentaires annoncés par Emmanuel Macron.

« Les investissements dans le cyber représentent 50 % de l’enveloppe supplémentaire annoncée », soit 7,5 milliards d’euros sur cinq ans, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l’Intérieur. Néanmoins, l’avenir de ce projet de loi, qui sera présenté début mars en Conseil des ministres, est suspendu à l’élection présidentielle. Il constitue donc en l’état actuel le programme sécurité du futur candidat Macron.

Darmanin veut numériser l’ensemble des documents officiels

Lundi, lors de son déplacement à Nice, le chef de l’Etat a longuement insisté sur la nécessité de lutter contre la cyberdélinquance, évoquant la création de cyberpatrouilleurs. L’ambition du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est de parvenir à numériser l’intégralité des documents officiels (cartes d’identité, permis de conduire, cartes grises…) et des procédures pénales (enregistrement de la plainte, audition, signature…). Le ministère a ainsi mandaté une start-up pour retranscrire numériquement les voix d’enfants lors de leur audition, ce qui n’est pas possible actuellement.

A plus court terme, il s’agit aussi pour le gouvernement de se doter de tous les outils nécessaires à la sécurisation des grands événements sportifs à venir, comme la coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques de 2024. Lors des Jeux de Tokyo, qui se sont déroulés sans public en raison de la pandémie, « le principal défi des autorités était de gérer la menace cyber », avait d’ailleurs expliqué en octobre, le général Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace. « Il avait eu alors des milliards d’événements cyber recensés et 70.000 alertes avérées à vérifier durant les vingt jours de la compétition, soit 3.500 par jour ».

Un milliard pour les JO

Pour les Jeux de 2024 à Paris, les autorités s’attendent à un chiffre astronomique, de « l’ordre de 400.000 attaques cyber ». Il est prévu de consacrer « un milliard d’euros » d’investissement à la sécurisation de l’événement (nouveau centre de crise, caméras dans les stades, moyens de lutte contre les drones…). Le député LREM de la Loire, Jean-Michel Mis, a été chargé d’un rapport sur les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle qu’il doit remettre prochainement au gouvernement.

High-Tech Le gestionnaire de mots de passe LastPass aurait été victime d’une cyberattaque

Monde La Pologne admet avoir acheté le logiciel espion Pegasus, mais uniquement pour combattre le crime

20minutes.fr

LePertuisien.fr, revue locale du Web

Source : https://www.20minutes.fr/societe/3215379-20220112-securite-gouvernement-veut-allouer-numerique-75-milliards-euros-5-ans

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Le DMA vise spécifiquement les grandes sociétés numériques2. Elle propose de considérer les grands fournisseurs de services de plateforme essentiels, par exemple celles ayant plus de 45 millions d’utilisateurs en Europe telles que Apple, Google, Facebook et Amazon comme « contrôleurs d’accès » en leur imposant de nouvelles obligations3. Elle vise également à empêcher que les grandes sociétés n’abusent de leur pouvoir de marché et à permettre à des sociétés plus petites ou à des nouveaux joueurs à entrer sur le marché4.

Nouvelles obligations pour les fournisseurs « contrôleurs d’accès »

Un objectif central du texte est de mettre fin aux pratiques d’auto-préférence4 de sociétés telles que Google, qui a la possibilité de mettre en avant ses produits dans les résultats de son moteur de recherche. Les grandes sociétés se verraient également interdire de réutiliser les données personnelles qu’elles ont collecté grâce à un produit. Par exemple, Facebook verrait son utilisation des données obtenues par sa filiale WhatsApp limitées5. Les compagnies qui ne remplissent pas ces nouvelles obligations risquerait de payer des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires mondial6.

Nouvelles étapes

Le DMA a été envoyé par la Commission européenne au parlement européen en décembre 20207.

Lire l’article complet avec notes et références sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gislation_sur_les_march%C3%A9s_num%C3%A9riques

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  • Technologie - L’Europe se dote d’une loi contre le ‘Far West numérique’ - Publié le 16/12/2021 - 15:52 – Par Anouch Seydtaghia – Document ‘Courrier International.com’ - Lire l’article original - Cet article est réservé aux abonnés - Économie Union européenne Le Temps - Genève
    Photo - La vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager, défend le Digital Markets Act (DNA) avant le vote du texte au Parlement européen à Strasbourg, le 14 décembre 2021. JEAN-FRANCOIS BADIAS / POOL VIA REUTERS

Le Parlement européen a adopté mercredi 15 décembre le Règlement sur les marchés numériques, la première législation qui s’attaque aux monopoles des géants de la tech. Une “régulation sans équivalent au niveau mondial”, salue le quotidien suisse Le Temps.

Une année pile, jour pour jour. À l’échelle numérique, c’est une éternité. Mais au niveau législatif européen, ce n’est pas grand-chose. Le 15 décembre 2020, la Commission européenne présentait un vaste plan pour réguler les géants de la technologie. Et ce mercredi, un texte de loi majeur, le [Règlement sur les marchés numériques] (Digital Markets Act, DMA) était adopté par le Parlement européen avec 642 voix pour, 8 contre et 46 abstentions. Aux côtés du [Règlement sur les services numériques] (Digital Services Act, DSA), le DMA doit entrer en vigueur dans un an.

Ces deux acronymes un peu abscons sont appelés à avoir un impact majeur sur les maîtres du numérique, tout comme sur les consommateurs européens – Suisses y compris.

De quoi parle-t-on exactement ? Prenons d’abord le DMA. Son objectif est d’empêcher les grandes sociétés high-tech, telles Facebook, Apple, Google, Amazon et Microsoft, d’abuser de leur pouvoir et d’user de pratiques anticoncurrentielles. Ainsi, ces groupes ne pourront pas forcer leurs utilisateurs à rester chez eux en rendant impossible la migration vers des services tiers. Ils ne pourront pas non plus combiner des données personnelles issues de différentes sources pour profiler les consommateurs. Le DMA prévoit aussi un contrôle accru des acquisitions de sociétés concurrentes.

Les GAFAM sont tenus de rendre des comptes

Le DSA, lui, s’intéresse aux contenus. Les plateformes, que ce soient des réseaux sociaux ou des sites de vente, devront lutter plus efficacement contre les contenus illégaux et la fraude. Elles devront rendre des comptes sur leurs pratiques de modération, détailler les moyens qu’elles mettent en œuvre et réagir plus rapidement en cas de détection de contenu illicite.

Ce vaste arsenal a fait l’objet d’intenses tractations ces douze derniers mois. Après le feu vert obtenu de la part du Parlement européen, il faudra encore que les États membres donnent leur accord. La France, qui présidera l’Union européenne (UE) dès le 1er janvier prochain, a déjà annoncé vouloir tenir les délais : officiellement, le DMA et le DSA

[...] - Lire l’article original - Cet article est réservé aux abonnés - Pour lire les 70% restants > Abonnez-vous dès 1€ Déjà abonné ?Identifiez-vousSource Le Temps Genève - www.letemps.ch - Lire la suite

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Source : https://www.courrierinternational.com/article/technologie-leurope-se-dote-dune-loi-contre-le-far-west-numerique

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  • Numérique : que sont le DMA et le DSA, les projets européens de régulation d’internet ? – Par Vincent Lequeux - Mis à jour le 16.12.2021 – Document ‘touteleurope.eu’
    Actuellement négociés au sein de l’Union européenne, ces deux projets de règlements visent à limiter la domination des grandes plateformes sur le secteur du numérique et à freiner la propagation de contenus et de produits illicites en ligne. Ils pourraient entrer en vigueur dès 2022. Image Crédits : Orbon Alija / iStock

Plus de 10 000 plateformes en ligne opèrent aujourd’hui sur le marché européen du numérique, estime la Commission européenne. Pourtant, seule une toute petite partie d’entre elles capterait l’essentiel de la valeur générée par ces activités.

S’ils ne sont pas directement cités, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et autres géants du secteur sont les principales cibles des deux textes proposés le 15 décembre 2020 par l’exécutif européen : le règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act, ou DMA) et le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, ou DSA). 

Le premier vise à mieux encadrer les activités économiques des plus grandes plateformes. Celles-ci sont qualifiées par la Commission de “contrôleurs d’accès” pour indiquer qu’elles sont devenues des passages obligés afin de bénéficier des avantages d’internet. Elles sont accusées de rendre les entreprises et les consommateurs particulièrement dépendants de leurs services et d’empêcher la concurrence des autres sociétés.

Le second, qui doit moderniser une partie de la directive de 2000 sur le commerce électronique jusque-là inchangée, s’attaque quant à lui aux contenus (haineux, pédopornographiques, terroristes…) et aux produits illicites (contrefaits ou dangereux) proposés en ligne. Il cherche notamment à harmoniser les législations nationales déjà en place dans les Etats membres en la matière. 

Ces deux règlements pourraient être adoptés lors de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre 2022. Ils s’appliqueraient alors directement à l’ensemble des pays de l’UE.

À LIRE AUSSI Haine en ligne et contenus illicites : que fait l’Europe ?

Quels sont les acteurs visés ? 

Le DMA et le DSA ne ciblent pas exactement les mêmes acteurs. Pour le DMA, il s’agit exclusivement des grandes plateformes, celles qui “ont une forte incidence sur le marché intérieur, qui constituent un point d’accès important des entreprises utilisatrices pour toucher leur clientèle, et qui occupent ou occuperont dans un avenir prévisible une position solide et durable”, énumère le projet de règlement. 

Plus précisément, une fois la législation adoptée, une plateforme serait définie comme “contrôleur d’accès” entre une entreprise et un utilisateur si elle cumule : 

  • une position économique forte : plus de 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés dans l’Espace économique européen ou une capitalisation boursière / valeur marchande de plus de 65 milliards d’euros, sur les trois dernières années, avec une activité dans au moins trois Etats membres ; 
  • le contrôle d’un “service de plateforme essentiel” (moteur de recherche, réseau social, messagerie, place de marché en ligne…) utilisé par plus de 45 millions d’Européens par mois et plus de 10 000 professionnels par an dans l’Union, ce qui en fait un “point d’accès important” ;
  • le dépassement de ces seuils au cours des trois années précédentes (caractère “solide et durable” de sa position sur le marché).
    D’après le projet de la Commission, les sociétés répondant à ces critères devraient s’identifier comme contrôleurs d’accès auprès de l’institution, qui pourra dans le cas contraire procéder à des enquêtes pour les identifier. L’exécutif européen pourra aussi qualifier de contrôleur d’accès une société selon d’autres critères plus qualitatifs ou, à l’inverse, décider d’exempter une société qui obéirait en théorie à la définition du contrôleur d’accès. Ces critères seront réévalués au moins tous les deux ans pour s’adapter à l’évolution de l’économie numérique. 

Dans le cadre du DSA en revanche, toutes les entreprises proposant des “services intermédiaires” aux utilisateurs européens sont concernées : fournisseurs d’accès à internet, services en nuage, messageries, places de marché, réseaux sociaux… Des obligations supplémentaires sont prévues pour les hébergeurs, dont les plateformes, et plus encore pour les “très grandes plateformes” (plus de 45 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, soit 10 % de la population européenne). 

À LIRE AUSSI Margrethe Vestager : “Il ne s’agit pas de reconstruire le monde tel qu’il était avant le Covid”

Quelles sont les nouvelles règles prévues par le DMA ?

Les dispositions contenues dans ces deux textes phares sont nombreuses et toujours en discussion. Voici toutefois les principales mesures proposées par la Commission. 

DMA et DSA ne répondent pas aux mêmes défis. La législation sur les marchés numériques (DMA) doit limiter les nombreux avantages grâce auxquels les contrôleurs d’accès peuvent conserver une position dominante sur le marché. Face à leurs pratiques parfois déloyales, le texte vise à imposer un certain nombre d’obligations ex ante : aujourd’hui, les amendes sanctionnant les infractions au droit de la concurrence interviennent souvent tard, ce qui n’incite pas les sociétés à modifier leur comportement en profondeur. 

Avec le DMA, les contrôleurs d’accès ne devraient plus favoriser leurs propres services et produits par rapport à ceux des entreprises qui les utilisent, ou exploiter les données de ces dernières pour les concurrencer. Le règlement garantirait aussi la possibilité pour une entreprise utilisatrice de promouvoir son offre, conclure des contrats avec ses clients ou proposer ses propres services aux consommateurs hors de cette plateforme. Désinstaller des logiciels ou applications préinstallés sur son ordinateur, son téléphone ou sa tablette deviendrait également possible dans la plupart des cas. Enfin, une entreprise devra avoir accès aux données générées par ses activités et à celles liées aux annonces publicitaires qu’elle finance sur une plateforme. 

Et par le DSA ? 

La législation sur les services numériques (DSA) cherche de son côté à freiner la diffusion de contenus illicites (incitations à la haine ou à la violence, harcèlement, pédopornographie, apologie du terrorisme…) et la vente de produits illicites en ligne en imposant certaines obligations aux fournisseurs de services et notamment aux plateformes. Actuellement, les procédures de notification et de retrait de ces contenus et produits sont différentes d’un Etat membre à l’autre et ne permettent pas d’agir efficacement. 

Si le DSA ne remet pas en cause la responsabilité limitée des plateformes vis-à-vis des contenus et produits illicites qu’elles hébergent (notion d’“hébergeur passif”), celles-ci seraient en revanche dans l’obligation de proposer un outil permettant aux utilisateurs de les signaler. Une fois ce signalement effectué, elles devraient alors retirer ces contenus et produits ou en désactiver rapidement l’accès. Les plateformes auraient par ailleurs l’obligation de coopérer avec des “signaleurs de confiance” : des organes, associations ou individus labellisés au sein de chaque Etat en vertu de leur expertise et qui verraient leurs notifications traitées en priorité.

Les entreprises concernées devraient également permettre de tracer les vendeurs de marchandises illicites en ligne. Le DSA prévoit aussi des obligations de transparence sur la politique de modération des plateformes ou la publicité ciblée. Les très grandes plateformes, elles, seraient par ailleurs tenues d’évaluer et de prendre des mesures pour atténuer les risques (diffusion de contenus illicites, effets négatifs sur la vie privée et familiale, atteintes à la liberté d’expression…) qui découlent de l’utilisation de leurs services, le tout sous le contrôle de la Commission européenne. 

Le DSA imposerait également à toutes les entreprises fournissant des services en ligne aux Européens de désigner un représentant légal dans un pays de l’UE. Celui-ci devrait par exemple, dans le cas des plateformes, obéir à toute demande de retrait de contenu ou de produit dangereux de la part de l’un des 27 Etats membres. Un “coordinateur des services numériques” au sein de chaque Etat pourrait également enquêter, saisir la justice s’il constatait des irrégularités et même sanctionner directement une entreprise dans certaines situations. Les 27 coordinateurs coopéreraient au sein d’un “Conseil européen des services numériques” habilité à mener des enquêtes conjointes dans plusieurs Etats. 

Plusieurs dispositions du DSA visent à contrebalancer ces mesures afin de garantir le respect de la liberté expression : selon le projet de règlement, l’auteur d’un contenu retiré devrait être informé, pourrait contester gratuitement cette décision auprès de la plateforme (en plus de la justice), et verrait son contenu de nouveau publié s’il obtenait gain de cause. 

Le projet de législation initial sur les services numériques (DSA) ne concerne pas les contenus licites mais préjudiciables (désinformation, canulars, manipulation…). Ces derniers font l’objet d’une régulation européenne non contraignante, notamment via le code de bonnes pratiques contre la désinformation, signé par plusieurs grandes entreprises du numérique.

Quelles sont les sanctions prévues ? 

Si elle estime qu’un contrôleur d’accès ne respecte pas ses obligations, la Commission pourrait lui indiquer des mesures concrètes à mettre en œuvre. Si celui-ci persistait, il pourrait se voir infliger des amendes allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial total (rabaissé à 1 % dans le cas d’infractions spécifiques comme le refus de fournir des informations), des astreintes allant jusqu’à 5 % de son chiffre d’affaires journalier moyen, voire la cession de parties d’une activité.

Dans le cadre du DSA, chaque Etat membre déterminerait les sanctions applicables dans la limite de 6 % du revenu ou du chiffre d’affaires annuel de la société (plafond abaissé à 1 % en cas d’informations incorrectes ou de refus d’enquête sur place). Là encore, les astreintes seraient limitées à 5 % du chiffre d’affaires quotidien. Pour les très grandes plateformes, la Commission pourrait contrôler elle-même le respect de la législation.

Quelles sont les positions du Conseil et du Parlement européen ? 

Moins d’un an après les propositions de la Commission européenne, le 25 novembre 2021, le Conseil de l’Union européenne a arrêté sa position sur les deux projets (“orientations générales”). 

Sur le DMA, les Etats membres souhaitent notamment améliorer les critères de désignation des contrôleurs d’accès, renforcer le droit des utilisateurs de se désabonner des services de plateforme ou encore que la Commission européenne soit la seule instance habilitée à faire appliquer le règlement (les autorités nationales de concurrence pouvant quant à elles ouvrir des enquêtes et transmettre leurs conclusions à la Commission). 

Le Parlement européen s’est quant à lui prononcé en première lecture sur ce texte le 15 décembre, lors de sa session plénière (le rapporteur du texte est l’Allemand Andreas Schwab - PPE). Les députés ont notamment inclus les navigateurs web, les assistants virtuels et les télévisions connectées dans le champ d’application du règlement. Ils ont également relevé les seuils permettant de qualifier une entreprise de contrôleur d’accès (8 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel ou 80 milliards d’euros de capitalisation boursière), ajouté la possibilité pour un utilisateur de désinstaller à tout moment des applications logicielles préinstallées, donné à la Commission le pouvoir de restreindre les acquisitions des contrôleurs d’accès en cas d’infractions systématiques de leur part, ou encore augmenté le montant des amendes (entre 4 et 20 % du chiffre d’affaires mondial). 

Les négociations officielles avec le Conseil de l’UE (trilogue), qui ont donc débuté avec ce vote, pourraient aboutir lors de la présidence française du Conseil au cours du premier semestre 2022.

Sur le DSA, les Vingt-Sept veulent notamment renforcer la protection des mineurs en ligne, ajouter des obligations pour les places de marché et les moteurs de recherche en ligne, ainsi que des règles plus strictes pour les très grandes plateformes en ligne. Le Parlement ne s’est pas encore prononcé sur ce texte en session plénière, mais la commission compétente (Marché intérieur) a adopté le rapport de la Danoise Christel Schaldemose (S&D) dans la nuit du 13 au 14 décembre. Celui-ci vise à introduire des règles plus strictes concernant les marchés en ligne comme Amazon et la surveillance des contenus problématiques mais aussi de désinformation. 

À lire aussi : La politique numérique de l’Union européenne - Qu’est-ce que la PFUE, la présidence française du Conseil de l’Union européenne ?

#dma#DSA#Internet#Numérique

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Source : https://www.touteleurope.eu/societe/numerique-que-sont-le-dma-et-le-dsa-les-projets-europeens-de-regulation-d-internet/

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    Covid-19 : une « opportunité manquée » pour la transition énergétique selon DNV - Paru le 02 septembre 2021 – Document ‘www.connaissancedesenergies.org’


Origine de la source d’information DNV : DNV.fr - Safer Smarter Greener – DNV - https://www.dnv.fr –« Porté par son objectif de préserver la vie, les biens et l’environnement, DNV aide les organisations à améliorer la sécurité et la durabilité de leurs ... - A propos de DNV - DNV est une société mondiale de services dans le management ...

Photo - Selon les prévisions de DNV, le solaire pourrait devenir la première source d’électricité dans le monde en 2050. (©Unsplash)

La pandémie mondiale a constitué « une opportunité manquée d’accélérer la transition énergétique, les plans de relance s’étant concentrés sur la protection plutôt que sur la transformation des industries existantes », juge la société de certification norvégienne DNV(1) dans son dernier rapport de prospective publié le 1er septembre(2).

« Nous ne répondons pas aux ambitions » de l’accord de Paris selon DNV

En 2020, les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie (et de l’ensemble des gaz à effet de serre) ont chuté de 6% par rapport à 2019 dans le contexte de Covid-19, souligne DNV. Elles sont toutefois déjà reparties à la hausse avec la reprise de l’activité économique et vont continuer à croître au cours des 3 prochaines années selon la société norvégienne. Dans son Energy Transition Outlook 2021, DNV estime que ces émissions ne seront inférieures que de 9% au niveau de 2019 en 2030 (et de 45% en 2050).

Cette trajectoire est très éloignée de celle jugée nécessaire (une division par 2 des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et l’atteinte de zéro émission nette à l’horizon 2050) pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100 par rapport aux températures de l’ère préindustrielle, conformément à l’ambition de l’accord de Paris.

Voir le graphique

À près de deux mois de la COP26 à Glasgow, DNV estime que «  la planète atteindra très probablement un réchauffement de 2,3 °C d’ici la fin du siècle  ». Le rythme de la transition énergétique « n’a pas accéléré », déplore le rapport.

Un « héros méconnu  » de la transition énergétique et toujours beaucoup d’énergies fossiles

L’efficacité énergétique, « héros méconnu de la transition énergétique » devrait constituer la priorité des entreprises et gouvernements(3), souligne DNV : c’est grâce aux gains d’efficacité énergétique que le monde pourra limiter la croissance de sa consommation d’énergie (+ 8% entre 2019 et 2035, puis une stabilité au cours des 15 années suivantes) alors même que DNV envisage une hausse de 22% de la population mondiale d’ici la moitié du XXIe siècle (hypothèse de 9,4 milliards d’habitants en 2050) et une croissance de 111% du PIB mondial durant cette période.

Selon DNV, l’intensité énergétique mondiale, c’est-à-dire la consommation d’énergie par point de PIB, pourrait être réduite de 2,4% par an d’ici à 2050 (contre - 1,7% par an en moyenne au cours des 20 dernières années).

Malgré une forte baisse attendue de la consommation d’énergies fossiles (la consommation mondiale de charbon pourrait en particulier baisser de 62% d’ici à 2050), ces dernières pourraient toujours compter pour la moitié du mix énergétique mondial en 2050 selon les prévisions de DNV (contre près de 80% à l’heure actuelle). L’organisme souligne à ce titre l’importance d’investir dans les technologies de capture et de stockage du CO2 dont le développement est jugé trop lent.

Voir le graphique - Un doublement de la part de l’électricité dans le mix énergétique mondial

Précisons que la transition énergétique esquissée par DNV dans son rapport de prospective s’appuie sur une forte électrification : au cours des 30 prochaines années, la part de ce vecteur dans la consommation finale d’énergie doublerait au niveau mondial, passant de 19% à 38%. Cette progression du vecteur électrique serait en particulier tirée par l’essor de la mobilité électrique : DNV estime qu’une voiture particulière vendue dans le monde sur deux sera électrique en 2032(4).

La société norvégienne envisage une progression très rapide du solaire et de l’éolien : selon DNV, ces filières à production variable pourraient compter pour 69% de la production mondiale d’électricité en 2050 (13% pour les énergies fossiles), contre près de 8% à l’heure actuelle.

Voir le graphique

NB. L’hydrogène « vert » est vu par DNV comme un vecteur énergétique complémentaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais « arriverait trop tard et à une échelle insuffisante » pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050(5).

Sources / Notes :

Réduction des émissions de CO2 dans l&#39 ;UE : le regard de Carole Mathieu sur les nouveaux objectifs | IFRI - Institut français des relations internationales

Source : https://www.connaissancedesenergies.org/covid-19-une-opportunite-manquee-pour-la-transition-energetique-selon-dnv-210903

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  • L’accès universel à l’énergie durable restera hors de portée tant que les inégalités n’auront pas été aplanies, indique le rapport Tracking SDG7 - 07 juin 2021 – Document ‘who.int’ - Actualités Washington, USA - English العربية Español
    Au cours des dix dernières années, une proportion sans précédent de la population mondiale a obtenu l’accès à l’électricité, mais le nombre de personnes privées d’électricité en Afrique subsaharienne a en réalité augmenté. Si les pays affichant les plus importants déficits n’intensifient pas considérablement leurs efforts, le monde ne pourra toujours pas garantir l’accès de tous à une énergie abordable, fiable, durable et moderne à l’horizon 2030. C’est ce qu’affirme le rapport intitulé Tracking SDG 7 :The Energy Progress Report publié ce jour par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Selon le rapport, des progrès importants ont été accomplis depuis 2010 sur bien des aspects de l’objectif de développement durable (ODD) 7, mais ces avancées sont inégales d’une région à l’autre. Certes, plus d’un milliard de personnes ont pu avoir accès à l’électricité à travers le monde durant les dix dernières années, mais les répercussions financières de la COVID ont rendu les services d’électricité de base économiquement inaccessibles pour 30 millions de personnes supplémentaires, dont la plupart se trouvent en Afrique. Le Nigéria, la République démocratique du Congo et l’Éthiopie affichaient les plus importants déficits en matière d’accès à l’électricité, l’Éthiopie ayant remplacé l’Inde dans le Top 3.

Le nombre de personnes privées d’accès à l’électricité dans le monde a baissé, passant de 1,2 milliard en 2010 à 759 millions en 2019. L’électrification au moyen de solutions renouvelables décentralisées a particulièrement connu un essor significatif. Le nombre de personnes raccordées à des mini réseaux a plus que doublé entre 2010 et 2019, passant de 5 millions à 11 millions d’individus. Pour autant, au regard des politiques actuelles et futures et des effets de la crise de COVID-19, l’on estime que 660 millions de personnes n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030, en Afrique subsaharienne pour la plupart.

Parallèlement, environ 2,6 milliards de personnes n’avaient pas accès à des moyens de cuisson non polluants en 2019, soit un tiers de la population mondiale. La stagnation des progrès depuis 2010 cause chaque année des millions de décès dus à l’inhalation de fumée de cuisson et si des mesures immédiates ne sont pas prises pour promouvoir à grande échelle des modes de cuisson propres, le monde ne réalisera qu’à 70 % la cible qu’il s’est fixée pour 2030. Pour ce qui concerne l’accès en Afrique subsaharienne, la population croît plus vite que le nombre de personnes ayant accès à des moyens de cuisson non polluants, de sorte que 910 millions d’individus sont privés de cet accès dans la région. Au total, 81 % de la population mondiale sans accès à des combustibles et des technologies propres était concentrée dans 20 pays. Parmi ces derniers, tout au plus 5 % de la population de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, de Madagascar, du Mozambique, du Niger, de l’Ouganda et de la Tanzanie avait accès à des moyens de cuisson non polluants. En revanche, l’Indonésie, le Cambodge et Myanmar ont fait des progrès chaque année de la période de référence.

Le rapport examine les différents moyens de combler les lacunes pour atteindre l’ODD 7, notamment l’objectif le plus important qui est d’augmenter de façon significative les énergies renouvelables, apparues plus résilientes durant la crise de COVID-19 que d’autres branches du secteur de l’énergie. Les énergies renouvelables ont enregistré une croissance sans précédent au cours des dix dernières années, mais leur part de l’ensemble de la consommation d’énergie finale est restée constante, face à une consommation d’énergie ayant augmenté à la même vitesse. Les énergies renouvelables sont le plus utilisées dans le secteur de l’électricité (près de 25 % en 2018), les progrès dans les secteurs du chauffage et du transport étant plus lents.

L’Asie de l’Est était responsable de plus d’un tiers de l’accroissement de la production d’énergie renouvelable en 2018, grâce notamment à la forte utilisation du solaire et de l’éolien en Chine. Les avancées les plus remarquables au niveau des pays en 2018 ont été enregistrées en Espagne (grâce à une production hydroélectrique plus importante), puis en Indonésie (où l’adoption rapide de la bioénergie pour la production de l’électricité a été déterminante). Pour accroître de manière significative la part des énergies renouvelables conformément à la cible de l’ODD 7, les efforts engagés actuellement dans tous les secteurs d’utilisation finale doivent être accélérés afin d’intensifier l’utilisation des énergies renouvelables tout en maîtrisant la demande totale d’énergie.

Les améliorations de l’intensité énergétique (une mesure indirecte de l’efficacité énergétique) s’éloignent de plus en plus de la cible fixée à l’horizon 2030 dans le cadre de l’ODD 7. Le taux d’amélioration de l’intensité énergétique primaire à l’échelle mondiale en 2018 était de 1,1 % par rapport à l’année précédente, le taux moyen annuel le plus bas depuis 2010. Pour atteindre l’objectif fixé pour 2030, le taux d’amélioration annuel devra à présent être de 3 % en moyenne.

Pour accélérer la cadence des progrès dans toutes les régions et pour tous les indicateurs, il faudra un engagement politique plus résolu, une planification énergétique à long terme ainsi que des incitations politiques à grande échelle appropriées qui stimulent l’adoption plus rapide de solutions énergétiques durables. Certes, le secteur privé reste la première source d’investissements dans l’énergie propre, mais le secteur public est le principal pourvoyeur de financements et le levier central des capitaux privés, particulièrement dans les pays en développement et dans le contexte de l’après-COVID. L’un des tous nouveaux indicateurs utilisés dans le rapport, à savoir les flux des financements publics internationaux en direction des pays en développement, montre que l’aide financière internationale demeure concentrée sur quelques pays et ne profite pas à bon nombre de ceux qui en ont le plus besoin. Les flux vers les pays en développement à l’appui des énergies propres et renouvelables ont atteint 14 milliards de dollars en 2018, 20 % seulement de ces ressources étant destinées aux pays les moins avancés qui sont pourtant les moins susceptibles d’atteindre les différentes cibles de l’ODD 7. Au cours des années à venir, il faudra s’employer de plus en plus à « ne laisser personne sur le bord du chemin ». 

Données clé sur les cibles de l’ODD 7

Accès à l’électricité. Depuis 2010, plus d’un milliard de personnes ont été raccordées à l’électricité. Ainsi, en 2019, 90 % de la population de la planète avait accès à l’électricité. Pourtant, 759 millions de personnes vivent toujours sans électricité, dont près de la moitié se trouve dans des environnements fragiles et marqués par des conflits. Malgré les avancées de ces dernières années, l’objectif d’universalisation de l’accès à l’électricité d’ici à 2030 ne sera vraisemblablement pas atteint, privant ainsi 660 millions de personnes environ d’électricité, surtout si la pandémie de COVID-19 compromet gravement les efforts d’électrification. Les disparités régionales persistent, le manque d’accès à l’électricité étant particulièrement prononcé en Afrique subsaharienne, responsable des trois quarts du déficit mondial. L’Amérique latine et les Caraïbes, l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est se rapprochent de l’accès universel, 98 % de leurs populations bénéficiant de l’électricité, contre moins de la moitié de la population en Afrique subsaharienne. Parmi les 20 pays présentant les déficits d’accès les plus importants, le Bangladesh, le Kenya et l’Ouganda sont ceux qui ont connu la plus forte amélioration depuis 2010, avec un taux de croissance annuel de l’électrification dépassant 3 points de pourcentage. C’est en grande partie le résultat d’une approche intégrée de l’électrification à l’énergie solaire à la fois via les réseaux, les mini réseaux et les solutions hors réseau.

Moyens de cuisson non polluants. La part de la population mondiale privée d’accès à des combustibles et des technologies propres pour cuisiner était de 66 % en 2019, ce qui signifie que pratiquement 3 milliards de personnes ou un tiers de la population mondiale étaient sans accès à ces moyens. Depuis 2010, le taux d’accès mondial à des moyens de cuisson non polluants a augmenté de 1 % chaque année, ces avancées étant principalement corrélées aux progrès dans les régions d’Asie centrale et du Sud de même qu’en Asie de l’Est et du Sud-Est. En revanche, l’accès à des solutions de cuisson propres en Afrique subsaharienne a été plus lent que la croissance démographique, le taux d’accès ayant peu ou pas augmenté dans certains pays. Pour la première fois en 2019, l’Afrique subsaharienne a été la région abritant le plus grand nombre de personnes sans accès aux combustibles et technologies propres. Près de 900 millions de personnes ou 85 % environ de la population de la région n’ont pas accès à des moyens de cuisson non polluants, ce qui représente 35 % du déficit mondial en la matière. Vu la tendance actuelle, si des mesures rapides ne sont pas prises pour intensifier le recours à des moyens de cuisson non polluants, le monde manquera de presque 30 % l’objectif d’universalisation de l’accès à des moyens de cuisson propres, n’atteignant que 72 % de la population en 2030. Des 20 pays comptant le plus grand nombre de personnes privées d’accès à des combustibles et des technologies propres pour cuisiner, 10 se trouvent en Afrique subsaharienne (Nigéria, Éthiopie, République démocratique du Congo, République unie de Tanzanie, Ouganda, Kenya, Mozambique, Madagascar, Ghana, Niger), 6 sont en Asie de l’Est et en Asie du Sud-Est (Chine, Indonésie, Philippines, Myanmar, Viet Nam, République démocratique de Corée) et 4 en Asie centrale et Asie du Sud (Afghanistan, Bangladesh, Inde, Pakistan). Durant la période 2010-2019, les 5 pays à revenu faible et intermédiaire les plus peuplés (Chine, Inde, Indonésie, Brésil et Pakistan) ont accru leur taux d’accès combiné de 2 % tandis qu’au cours de la même période, le taux de l’ensemble des autres pays à revenu faible et intermédiaire stagnait. Afin que nul ne reste à la traîne, tous les pays en déficit d’accès doivent privilégier l’engagement politique et les incitations financières pour atteindre la cible universelle de l’ODD 7. 

Énergies renouvelables. La crise de COVID-19 s’est soldée par une expansion de la production d’électricité à partir d’énergie renouvelable estimée à 7 % d’une année à l’autre, grâce notamment aux contrats à long terme, à la faiblesse des coûts marginaux, à l’accès prioritaire aux réseaux et à l’installation de nouvelles capacités de production utilisant les énergies renouvelables. En revanche, la part des énergies renouvelables dans le transport et le chauffage a baissé en 2020. L’électricité à base d’énergie renouvelable représente quasiment la moitié de la consommation mondiale d’énergie renouvelable moderne et trois quarts de l’accroissement de sa consommation d’une année à l’autre, l’hydroélectricité étant la principale source renouvelable d’électricité dans le monde et pour chaque région. Le chauffage, qui est l’utilisation finale la plus importante de l’énergie à travers le monde, a enregistré une croissance de 1,2 % seulement en ce qui concerne les sources renouvelables. Le charbon, le gaz et le pétrole répondent encore à trois quarts de la demande mondiale de chauffage, rendant ainsi cette activité fortement tributaire de l’énergie fossile. Les ambitions et l’appui politique doivent être renforcés dans ce secteur. De tous les secteurs, le transport est celui qui affiche le taux de pénétration des énergies renouvelables le plus faible, 3,4 % seulement en 2018. L’Afrique subsaharienne compte certes la part la plus importante de sources d’énergie renouvelable, mais les utilisations qui en sont faites ne sont pas modernes (la biomasse est utilisée à 85 %). L’Amérique latine et les Caraïbes sont les plus gros utilisateurs d’énergies renouvelables modernes, notamment l’hydroélectricité pour l’électricité, la bioénergie pour les processus industriels et les biocarburants pour le transport.

Efficacité énergétique. À l’échelle mondiale, le taux d’intensité énergétique primaire — un indicateur important de la consommation d’énergie par l’activité économique mondiale — s’est amélioré de 1,1 % en 2018. C’est le taux d’amélioration annuel moyen le plus faible depuis 2010. Jusqu’en 2030, il devra désormais être de 3 % en moyenne pour espérer atteindre la cible fixée pour l’ODD 7. L’activité économique s’est rapidement accrue dans les économies émergentes du centre, sud, est et sud-est de l’Asie, mais l’augmentation de l’approvisionnement énergétique a été tempérée par des améliorations remarquables dans l’efficacité énergétique, qui se sont répercutées de façon solide et continue sur l’intensité énergétique. Entre 2010 et 2018, l’intensité énergétique en Asie du Sud-Est a augmenté de 3,1 %. Les taux d’amélioration de l’intensité énergétique les plus faibles ont été enregistrés en Asie de l’Ouest, en Afrique du Nord, en Amérique latine et aux Caraïbes (0,8 %) ainsi qu’en Afrique subsaharienne (1,4 %). À en croire les différents indicateurs utilisés dans chaque secteur pour mesurer l’intensité, le taux d’amélioration de l’intensité énergétique a ralenti par rapport à la période 1990-2010 dans tous les secteurs sauf le transport, où les normes d’efficacité du carburant ont stimulé l’amélioration de l’intensité énergétique.

Flux financiers internationaux. Les flux de financements publics internationaux en direction des pays en développement pour promouvoir les énergies propres s’élevaient à 14 milliards de dollars en 2018, en recul de 35 % par rapport au montant record de 21,9 milliards de dollars enregistré l’année précédente. L’évolution globale des flux financiers publics a cependant été positive au cours des dix dernières années : si l’on considère une moyenne mobile sur cinq ans, ils ont triplé durant la période 2010-2018. Cette tendance cache pourtant des disparités distributionnelles importantes, les engagements financiers ne ciblant que quelques pays, au détriment de bon nombre de ceux ayant le plus besoin d’une aide internationale. Les 46 pays les moins avancés n’ont reçu que 20 % des flux financiers publics entre 2010 et 2018 et 2,8 milliards de dollars au total en 2018, comme en 2017, mais moins qu’en 2016 et 2015. Les flux financiers internationaux doivent être augmentés davantage et cibler de plus en plus les pays les moins susceptibles de réaliser l’ODD 7. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19 qui a considérablement accru la sensibilité des investisseurs aux risques et réorienté les financements publics prioritaires dans les pays en développement, les flux financiers publics internationaux sont plus importants que jamais pour mobiliser les niveaux d’investissement nécessaires pour atteindre l’ODD 7. 

**********

« Le monde est engagé dans une marche vers des émissions de carbone nulles nettes d’ici à 2050 et, en promouvant l’utilisation des énergies renouvelables dans tous les secteurs et en augmentant l’efficacité énergétique, nous pouvons atteindre des cibles importantes en matière d’énergie durable à l’horizon 2030 », affirme Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie. « Il est essentiel de redoubler les efforts de mobilisation et d’intensification des investissements afin que l’accès à l’énergie continue de progresser dans les économies en développement. Fournir l’accès à l’électricité et à des solutions de cuisson non polluantes aux personnes qui en sont privées aujourd’hui coûte environ 40 milliards de dollars par an, l’équivalent de 1 % environ de l’investissement annuel moyen dans le secteur de l’énergie sur le chemin vers zéro émission nette d’ici à 2050. Cet avenir énergétique plus équitable et plus propre est possible si les gouvernements s’accordent pour intensifier les interventions. »

« Les énergies renouvelables ont prouvé leur fiabilité, leur bon rapport qualité-prix ainsi que leur résilience durant la pandémie, mettant en évidence leur valeur de premier plan dans le contexte de la transition énergétique. Mais les progrès vers la réalisation des objectifs climatiques et de l’ODD 7 doivent être plus rapides et équitables », déclare Francesco La Camera, directeur général de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). « Les efforts, notamment les flux financiers publics internationaux en faveur des énergies renouvelables, doivent être intensifiés pour accompagner les pays qui ont le plus besoin d’amélioration dans l’accès à une énergie propre, d’un coût abordable et durable, les soins de santé et le bien-être. L’Agence continuera de mettre à contribution son expertise et ses partenariats pour s’assurer que les nombreux bienfaits des énergies renouvelables concourent à l’essor d’économies inclusives et durables. »

« Le Rapport 2021 servira de base au Dialogue de haut niveau sur l’énergie qui examinera les progrès actuels vers l’ODD 7, 40 ans après la dernière manifestation de haut niveau consacrée à l’énergie sous les auspices de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le rapport soutient que la pandémie de COVID-19 a sans aucun doute compromis les avancées vers l’accès de tous à une énergie fiable, durable et moderne à un coût abordable, voire effacé certains des progrès accomplis jusqu’ici. En même temps, la situation offre la possibilité d’intégrer les politiques relatives à l’ODD 7 dans les programmes de relance et, par conséquent, de promouvoir le développement durable à grande échelle », soutient Stefan Schweinfest, directeur de la division de la statistique du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. 

« Le rapport Tracking SDG7 montre que 90 % de la population mondiale a à présent accès à l’électricité, mais si les disparités exacerbées par la pandémie ne sont pas résorbées, l’objectif relatif une énergie durable pourrait ne pas être atteint, compromettant ainsi les autres ODD ainsi que les objectifs de l’Accord de Paris », souligne Mari Pangestu, directrice générale des politiques de développement et des partenariats à la Banque mondiale. « Une transition énergétique inclusive est indispensable pour répondre au problème de l’accès à l’énergie et du changement climatique. Nous devons œuvrer ensemble pour réaliser l’ODD 7 afin d’offrir à tous l’accès à une électricité propre, durable et à un coût abordable. »

« Il est essentiel d’intensifier l’utilisation d’une énergie propre et durable pour protéger la santé humaine et promouvoir des populations en meilleure santé, particulièrement dans les zones rurales reculées. De trop nombreuses personnes, généralement les plus vulnérables comme les femmes et les enfants, n’ont toujours pas accès à des combustibles et des technologies non polluants pour cuisiner, ce qui les expose à des niveaux dangereux de pollution à l’intérieur des habitations. Pour un relèvement sain et vert au lendemain de la COVID-19, il importe de réaliser une transition rapide vers une énergie propre et durable », estime le Dr Maria Neira, directrice du Département de l’environnement, des changements climatiques et de la santé à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Il s’agit de la septième édition de ce rapport, publié auparavant sous le titre Global Tracking Framework (GTF). Il a été préparé cette année sous la direction de la division de la statistique des Nations Unies. 

Le rapport de cette année paraît à un moment important, alors que les gouvernements et les acteurs concernés se préparent au Dialogue de haut niveau des Nations Unies sur l’énergie, un sommet prévu en septembre 2021 au cours duquel il sera question des mesures à prendre pour atteindre l’ODD 7 à l’horizon 2030 et de la mobilisation d’engagements et d’actions volontaires sous forme de Pactes énergétiques.

Le rapport peut être téléchargé à l’adresse http://trackingSDG7gtf.esmap.org/ (a). L’élaboration de ce rapport a été financée par le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) de la Banque mondiale. Contacts pour les médias : Ceridwen Johnson OMS - Téléphone : +41 79 578 9678 - Email : johnsonce@who.int

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© 2022 - Source : https://www.who.int/fr/news/item/07-06-2021-global-launch-tracking-sdg7-the-energy-progress-report

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14bis.
Rapport OXFAM – « La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie »

Communiqué d’OXFAM France en date du 17 janvier 2022 - Bonjour,

Les inégalités battent de nouveaux records. Notre rapport sur les inégalités mondiales, publié aujourd’hui, met en lumière un constat édifiant : la fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. Dans le même temps, 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté.

Alors que nous vivons une crise inédite depuis bientôt deux ans, comment est-il possible qu’une infime minorité voit sa fortune exploser quand tant d’autres personnes restent sur le bord de la route ? Cet enrichissement historique n’est pas le résultat de choix stratégiques des milliardaires mais bel et bien de choix politiques et des centaines de milliards d’euros injectés sans condition sur les marchés financiers pendant la crise.

Je veux comprendre

Le monde compte désormais un nouveau milliardaire toutes les 26 heures. Les milliardaires français ne sont pas en reste. De mars 2020 à octobre 2021, leur fortune a augmenté de 236 milliards d’euros, soit une hausse de 86%. Cette somme, titanesque, représenterait assez d’argent pour quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français·e. Les 5 premiers milliardaires français possèdent aujourd’hui autant que les 40% des Français·es les plus précaires.

Pour d’autres, le tableau est donc bien différent : 7 millions de Français·es ont besoin d’aide alimentaire pour vivre, c’est 10% de la population, au sein de la 6ème puissance économique mondiale. Oubliés des plans de relance, les pauvres le sont devenus encore davantage et cette situation est tout simplement intenable. Alors que nous produisons toujours plus de richesses, notre modèle économique est incapable d’offrir des conditions de vie dignes à toutes et tous.

Il est urgent de remettre la justice sociale au cœur des réponses apportées à la crise. L’accaparement des richesses par quelques-uns fracture nos sociétés et détruit la planète. Il est temps de construire un modèle économique plus juste, plus durable et plus féministe. Pour cela, nous appelons notamment à un changement radical de politique fiscale pour réduire les inégalités et financer un ambitieux programme d’investissements publics.

Je découvre les solutions !

Stop inégalités : taxons les plus riches !

Notre nouveau rapport rappelle que les inégalités explosent partout, y compris en France. Pour lutter contre ces inégalités, taxons les grandes fortunes, qui se sont enrichies pendant la crise, et mobilisons-nous pour une fiscalité plus juste à long terme ! Engagez-vous à nos côtés, signez notre pétition. Plus nous serons nombreuses et nombreux à faire entendre notre voix, plus nous ferons bouger les lignes. Je signe !

Merci pour votre engagement,

Solidairement,

Pauline Leclère, Responsable campagne Justice fiscale et inégalités

Oxfam France est membre de la confédération Oxfam, une organisation internationale de développement qui mobilise le pouvoir citoyen contre la pauvreté. Nous travaillons dans plus de 90 pays afin de trouver des solutions durables pour mettre fin aux injustices qui engendrent la pauvreté.

Faites un don

Oxfam France - Le pouvoir citoyen contre la pauvreté

Fichier:Oxfam.svg — Wikipédia

Lire le rapport OXFAM :Oxfam France - La fortune des milliardaires a davantage augmenté depuis le début de la pandémie qu’en une décennie

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14ter.
Inégalités dans le monde : le rapport d’Oxfam est-il crédible ? - Par Ram Etwareea - Publié dimanche 16 janvier 2022 à 16:58 - Modifié lundi 17 janvier 2022 à 10:46 - Document ‘letemps.ch’

Perspectives

Depuis 2015, l’ONG publie un rapport qui coïncide chaque année avec le début des travaux du Forum économique de Davos. L’édition 2022, publiée ce lundi, affirme que le fossé entre les riches et les pauvres s’est encore creusé pendant la pandémie. Plongée dans la méthodologie d’Oxfam dont le rapport est très médiatisé

Les activistes d’Oxfam déguisés en dirigeants de pays du G7. L’ONG est rodée en matière de campagne choc pour frapper les esprits. Falmouth (Cornouailles), juin 2021. — © keystone-sda.ch

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne face au Covid-19.

Alors que les fortunes des dix hommes les plus riches du monde ont doublé durant ces deux dernières années, les revenus de 99% de la population mondiale ont reculé durant cette même période. Une comparaison choc pour frapper les esprits ?

En effet, depuis 2015, l’ONG internationale Oxfam publie un rapport sur les inégalités, qui coïncide avec l’ouverture, ce lundi, des travaux du Forum économique mondial à Davos, et qui fait grand bruit. Cette année, même si cet événement a lieu, pandémie oblige, dans un format réduit et virtuel, l’organisation militante remet ça. « Des centaines de médias font écho à ce rapport chaque année, ce qui nous assure une grande visibilité », déclare Roland Chauville, représentant d’Oxfam Suisse.

Lire également : Les vraies sources du combat pour l’égalité

« Mais l’objectif n’est pas d’être visible, poursuit l’activiste. Le message est plus important que le messager. Les inégalités entre riches et pauvres se creusent encore un peu plus chaque année. » L’édition 2022 entend mettre l’accent sur les inégalités exacerbées par le Covid-19 et appelle les autorités à prendre des actions d’urgence. Il ajoute : « Ce n’est pas de la démagogie, mais un appel à la solidarité et à plus de justice sociale. »

« Nous n’inventons pas les chiffres »

Mais peut-on comparer des pommes et des poires ? Selon Oxfam, il est normal de parler par exemple de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, dont la fortune a augmenté pendant ces deux dernières années à cause de l’explosion du commerce en ligne. Car en même temps, ses collaborateurs continuent de travailler dans des conditions déplorables et sans droit de se syndiquer.

« Nous n’inventons pas les chiffres, poursuit Roland Chauville. Nous les reprenons notamment des rapports et études du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, d’UBS ou encore de l’OCDE. » Le rapport 2022 est long de 32 pages, sans compter les 312 références et sources étalées sur 15 pages. Pour un rapport qui est publié en janvier, Oxfam se met à l’ouvrage dès le printemps précédent. Une dizaine de personnes y travaillent à plein temps. Au total, ce sont une cinquantaine de collaborateurs qui mettent la main à la pâte.

Et aussi : Le coronavirus, exhausteur d’inégalités

L’information sur les dix personnes les plus riches paraît dans l’édition de décembre du magazine américain Forbes qui publie régulière le hit-parade de grosses fortunes dans le monde. En ce qui concerne la première, celle d’Elon Musk, elle est passée de 24 milliards de dollars en mars 2020 à 294 milliards en octobre 2021. Les dix plus grandes fortunes sont passées de 691 milliards de dollars à 1512 milliards, soit +119%. Dans l’ensemble, Oxfam relève que « les 2755 milliardaires au monde ont vu leur fortune augmenter davantage lors de la pandémie du Covid-19 qu’au cours des quatorze dernières années, qui avaient déjà été une aubaine pour les milliardaires ».

Un impôt exceptionnel

Oxfam a puisé la deuxième information, celle sur le 99% de la population mondiale dont les revenus ont baissé par rapport aux prévisions à cause de la crise sanitaire, auprès de la Banque mondiale. « Nous ne disons pas autre chose que ce qu’affirment déjà plusieurs institutions (FMI, Banque mondiale, OCDE) qui ont toutes estimé que la pandémie avait creusé les inégalités partout dans le monde », dit Roland Chauville.

En conclusion, Oxfam propose un impôt sur les richesses amassées pendant la pandémie. A titre d’exemple, un impôt exceptionnel de 99% sur les dix hommes les plus riches au monde, « ce qui permettrait de financer suffisamment de vaccins anti-covid pour immuniser le monde entier, de financer des mesures climatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre, la protection sociale et la santé universelle. En fin de compte, il leur resterait encore quelque 8 milliards de dollars de plus qu’avant la pandémie. »

Et encore : Les vaccins contre le Covid-19 ont fait neuf nouveaux milliardaires, selon Oxfam

Une proposition farfelue ? Pas tant que ça. En 2019, le milliardaire américain Warren Buffett – 10ème fortune au monde selon le classement de Forbes – déplorait que les riches, y compris lui-même, ne payassent pas assez d’impôts. « Le fait est que le taux d’imposition des entreprises et des ménages, en particulier des milliardaires, n’ont pas cessé de baisser durant les quarante dernières années sur fond de concurrence fiscale entre pays », relève encore le représentant d’Oxfam.

Jayanti Ghosh, professeure d’économie aux Etats-Unis et membre du Conseil sur l’économie de la santé pour tous de l’Organisation mondiale de la Santé, a signé l’avant-propos du rapport 2022 d’Oxfam. Elle affirme qu’il est temps que de nouvelles politiques fiscales qui taxent la fortune et les multinationales soient mises en place.

Pour son rapport 2022, Oxfam se réfère aussi au World Inequality Report 2022, publié en décembre dernier. Celui-ci dresse aussi un état des lieux des inégalités dans le monde. Coordonné par l’économiste français Lucas Chancel, avec la participation de son compère Thomas Piketty, le rapport milite aussi pour la mise en place d’une imposition progressive du patrimoine à l’échelle mondiale, ainsi que d’un registre financier international afin d’agir contre l’évasion fiscale.

Le Temps : Site suisse d’information

Fichier:Logo Le Temps.jpg — Wikipédia

Source : https://www. /economie/inegalites-monde-rapport-doxfam-estil-credible

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    La part du numérique dans la consommation électrique des français - 12.12.2019 – Document ‘RTE’
    L’Assemblée nationale a adopté, mardi 10 décembre 2019, un amendement de la loi relative à la lutte contre le gaspillage. Celui-ci vise à « sensibiliser » les citoyens à l’impact écologique de leur utilisation du numérique.

Les usages du numérique se développent. Le numérique représente aujourd’hui près de 10% de la consommation d’électricité française, c’est-à-dire l’équivalent de la consommation due au chauffage électrique des ménages ou de la région Nouvelle Aquitaine. Au sein de cette consommation, 30% concerne le numérique résidentiel et les 70% restants représentent le numérique industriel, dont ¼ pour les seuls data centers.

Même si le numérique continue à se développer et malgré la tendance au multi-équipement, RTE ne prévoit pas d’augmentation de sa part dans la consommation électrique française. En effet, depuis le début des années 2010, la consommation d’électricité se stabilise sous l’effet des actions d’efficacité énergétique, du ralentissement de la croissance économique et de la tertiarisation de l’économie. Cette tendance s’est confirmée en 2018 puisque la consommation d’électricité est restée stable (c’est le cas depuis 2011).

Même si les usages numériques se développent, les évolutions technologiques ont tendance à les rendre énergétiquement plus efficaces. Les ordinateurs portables, par exemple, consomment jusqu’à 70% d’électricité en moins que les ordinateurs fixes et les tablettes consomment 5 fois moins encore que les ordinateurs portables.

 

Conso de l’electroménager

Vos contacts – National https://www.rte-france.com/contact#...Contact- RTE en bref Gouvernance Nos engagements Finance Le projet d’entreprise

Nos missions :

Faire qu’à chaque seconde le courant passe

Accélérer la transition énergétique grâce au réseau

Au service de nos clients et des territoires

Acteur central de l’Europe de l’électricité

Nos projets : Découvrir les projets Raccorder les énergies marines Raccorder les énergies renouvelables

Liens utiles : Actualités éCO2mix Bilans, analyses et études prospectives Espace carrières

Nos autres sites : Electricité prudence Les champs électromagnétiques Fondation RTE Ecowatt Open Data Réseaux Energies Publication des contraintes

Nos sites clients : Portail services Concerte

Nos filiales : Airtelis Arteria Cirtéus INELFE RTE International

RTE

Le Réseau de Transport d&#39 ;Electricité (RTE) : révision du schéma régional de raccordement au réseau - Gond-Pontouvre

Source : https://www.rte-france.com/actualites/part-du-numerique-dans-consommation-electrique-francaise

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    Un point sur la consommation des équipements JH2022-01-14T13:04:00J

électriques – Documents de l’ADEME
Sommaire du dossier :

  • Le saviez-vous ?
  • Des conseils pour agir
  • Outils et liens
    Le saviez-vous ? - Mis à jour le 05/11/2021

Combien coûte, en électricité, un ordinateur allumé toute l’année ? Le point sur la consommation des équipements électriques, sur la réglementation dans ce domaine, sur les choix de matériel judicieux et les bonnes pratiques d’utilisation.

Quelques chiffres

Les ordinateurs portables consomment de 50 % à 80 % d’énergie en moins que les postes fixes, car ils ont été optimisés de manière à prolonger au maximum l’autonomie des batteries. Néanmoins, leur impact environnemental est négatif à cause de ces mêmes batteries.

Un ordinateur en veille utilise de 20 % à 40 % de l’équivalent de sa consommation en marche. Un ordinateur éteint, mais qui reste branché, continue aussi à consommer (environ 70 watts-heures [Wh] par jour).
En moyenne, une unité centrale consomme 20 à 100 Wh et un écran plat entre 10 et 30 Wh.
Allumé toute l’année, 24 h/24, un seul ordinateur peut donc coûter jusqu’à 100 euros d’électricité par an.

Les écrans cathodiques ont été pratiquement tous remplacés, dans les entreprises, par des écrans plats à cristaux liquides. Les premiers écrans plats étaient rétroéclairés par des lampes fluocompactes, ils le sont maintenant par LED, qui consomment moins d’énergie et ne contiennent pas de mercure.

Un photocopieur consomme 80 % de son énergie en mode attente. Les imprimantes à jet d’encre consomment de 5 à 10 Wh en fonctionnement et n’ont pas besoin de préchauffage, alors que les imprimantes laser consomment de 200 à 300 Wh. Ces dernières sont néanmoins mieux adaptées dans les grandes entreprises et les administrations. Enfin, les équipements multifonctions consomment bien moins que la somme des appareils qu’ils remplacent.

La Commission européenne a développé un code de conduite sur l’efficacité énergétique des alimentations externes, dans lequel elle définit des classes de performance pour celles-ci. Le niveau d’efficacité énergétique est classé de I à V et se trouve au dos de l’équipement.

Que dit la réglementation ?

La directive européenne 2009/125/CE (PDF - 1.03 Mo) fixe des exigences d’écoconception des produits, relatives à l’énergie (ErP - Energy related Product).

Dans ce cadre, plusieurs textes réglementaires concernent les équipements électriques :

  • le règlement 1275/2008/CE (PDF - 64 Ko) sur les exigences d’écoconception relatives à la consommation en électricité, en mode veille et en mode arrêt, des équipements ménagers et des équipements de bureau, électriques et électroniques ;
  • le règlement 278/2009/CE (PDF - 746 Ko) sur les exigences de consommation en électricité hors charge et les rendements moyens des sources d’alimentation externes en fonctionnement.
    Éléments importants pour la réussite du projet

Les paramètres qui influencent le plus la consommation d’un ordinateur sont la taille et la technologie de l’écran, la puissance des composants (processeur, carte graphique, mémoire vive) et la qualité de l’alimentation. Il est possible de réduire facilement la consommation d’énergie en privilégiant un équipement labellisé et économe, en utilisant et en optimisant les modes de veille, et en responsabilisant les utilisateurs.

Outils d’évaluation

De nombreux sites permettent d’évaluer précisément la consommation électrique d’un parc informatique, tel le label Energy Star ou le guide Topten, soutenu par l’ADEME : ce site renseigne, par exemple, sur les coûts énergétiques cumulés sur dix ans, sur les classes énergétiques et sur les labels de performance.

Des mesures de bon sens aux installations techniques innovantes en passant par les recommandations écologiques, il existe tout un panel de solutions pour optimiser ses équipements électriques.

Légende

Facilité

Temps de retour sur investissement (TRI)

Coût

* Facile + Court terme Faible
** Moyennement facile +/- Moyen terme €€ Modéré
*** Difficile - Long terme €€€ Élevé

 

Agir sur la performance des équipements

 

Facilité

TRI

Coût

Orienter l’achat d’équipements de bureau vers des appareils à faible consommation électrique, via les indications données par les labels de performance énergétique (comme Energy Star). * +
S’équiper d’ordinateurs éco-conçus à très basse consommation. * - €€€
Sur les postes fixes, préférer travailler avec des ordinateurs portables. * -
Remplacer les équipements cathodiques restant par des écrans plats. * - €€
Préférer les écrans à rétroéclairage à LED plutôt que des écrans rétroéclairés par des lampes fluocompactes. * - €€
En déplacement, en réunion, favoriser l’utilisation de tablettes. ** - €€€
Diminuer le nombre d’imprimantes individuelles au profit d’imprimantes collectives. ** - €€

 

Agir sur le pilotage de l’installation

 

Facilité

TRI

Coût

Programmer la mise en veille avec « extinction du moniteur » la plus rapide possible et désactiver les économiseurs d’écran qui n’économisent pas l’énergie, mais qui ont pour seul but de préserver l’écran. * +
Paramétrer les veilles des postes (écran et disque dur) pour minimiser leur consommation entre deux périodes d’utilisation. ** +
Vérifier que les options d’économie d’énergie du système d’exploitation sont bien activées. Par rapport à un fonctionnement non optimisé, la réduction des consommations électriques peut être de 20 à 40 %. * +
Installer une horloge sur les équipements de bureautique et les équipements annexes (imprimante, serveur, machine à café, distributeur de boissons, vidéo projecteur, scanner…) :

  • pour les imprimantes, il faut regarder s’il n’existe pas des paramétrages permettant la programmation des plages de fonctionnement ;
  • pour les serveurs, les désactiver la nuit s’ils n’ont pas besoin d’être accédés ;
  • s’il existe une Gestion technique du bâtiment (GTB) dans le bâtiment, vérifier la possibilité de l’utiliser pour programmer les plages de fonctionnement de certaines prises.
** +/-
En attendant le remplacement des écrans cathodiques encore existant par des écrans plats, diminuer leur contraste et leur luminosité tout en restant avec un confort visuel acceptable. * +
Modifier le système informatique pour permettre l’extinction des ordinateurs le soir. *** +
Utiliser des logiciels de contrôle de gestion de la consommation électrique (tels que les logiciels gratuits Local Cooling, CO2 Saver, PowerOff…). ** +
Revoir l’architecture réseau en préférant une architecture « client léger avec déport d’affichage » où les postes de travail sont centralisés. Des retours d’expérience montrent une durée de vie augmentée d’au moins 6 à 10 ans et dans certains cas des consommations électriques divisées par deux. *** - €€€
Mettre en place des compteurs d’énergie au niveau des prises. ** - €€

 Agir auprès du personnel

 

Facilité

TRI

Coût

Veiller à l’extinction des ordinateurs les soirs et week-ends. * +
Munir les équipements informatiques de multiprises à interrupteur pour extinction après chaque utilisation, car lorsque les appareils sont éteints mais branchés, une consommation résiduelle demeure. ** -/+ €€
Paramétrer les imprimantes pour une impression par défaut en recto-verso, noir et blanc et mode brouillon. * +
Supprimer les logiciels inutiles, sources de consommation électrique et entretenir le système d’exploitation régulièrement (défragmentation, suppression des fichiers temporaires, compression de la base de registre…).

Outils et liens - Mis à jour le 05/11/2021

Vous trouverez dans cet article des outils et des documents vous permettant d’optimiser la consommation d’énergie des équipements électriques de vos bureaux.

Sites Internet

Outils
  • Energy Star - Calculateur d’énergie pour les systèmes PC et écolabel des équipements de bureau
  • Topten - Comparateur d’équipements électriques soutenu par l’ADEME
Réglementation
  • Plateforme OPERAT (Observatoire de la Performance Énergétique, de la Rénovation et des Actions du Tertiaire) - ADEME
Environnement  

  • Éco Info - Site pour une informatique éco-responsable édité par le CNRS
Groupements techniques
Institutionnel
Indication de performance
  • Le site des écolabels
  • TCO development - Éco-Label d’origine suédoise, qui prend notamment en compte la consommation énergétique
  • 80 Plus - Label et programme visant à augmenter l’efficacité énergétique des alimentations électriques de matériels informatiques
 Bibliographie Documents techniques

Réglementation

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    Consommation d’électricité : augmentation de la facture d’électricité durant le confinement ? Conseils aux particuliers - Publié le 25-11-2021 – Document ‘particulier.edf.fr’
    Le confinement du printemps 2020 a probablement pesé sur votre consommation d’énergie. Ordinateur, cuisson, chauffage, télévision... Entre télétravail et loisirs, informatique et électroménager, qu’est-ce qui a le plus consommé ? Comment calculer sa facture d’électricité et faire des économies ? Eclairage sur la consommation d’électricité en temps d’épidémie.

Estimer sa consommation d’électricité : quel impact pendant le confinement ?

Quand le confinement a été déclaré en France pour lutter contre la pandémie de Covid-19, certains ont annoncé que la facture d’électricité moyenne des ménages allait augmenter de façon brutale. Et pour cause : 24 h/24 à la maison, en télétravail, à s’occuper des enfants ou même sans activité, ça consomme !

Il faut quand même rappeler que tous les Français n’ont pas été logés à la même enseigne durant cette période exceptionnelle. Certains, devant assurer des missions essentielles, n’ont pas eu la possibilité de rester chez eux pour se protéger du virus. Pour eux, rien n’a vraiment changé côté consommation d’énergie.

En revanche, 8 millions de personnes ont pratiqué le télétravail et 5,8 millions d’autres ont été confrontées au chômage partiel1. À celles-là, il faut bien sûr ajouter les personnes malades ou encore les actifs contraints de demander un arrêt de travail pour s’occuper des enfants. Du jour au lendemain, ou presque, une immense partie de la population s’est donc retrouvée chez elle, devant son ordinateur, son téléviseur ou sa tablette, ses plaques de cuisson ou son lave-vaisselle. Alors, quel impact sur la consommation d’électricité ?

Le confinement a sans doute fait gonfler votre facture d’électricité, mais peut-être moins qu’on pourrait le penser. Le télétravail ne serait par exemple pas très énergivore. D’après le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, l’utilisation d’ordinateurs et du Wi-Fi affecterait faiblement la consommation d’électricité des ménages2. Selon RTE, la hausse de la consommation d’énergie en confinement découle donc surtout de l’utilisation, le midi, des appareils de cuisson !

Et le chauffage dans tout ça ? Là encore, les Français n’auraient pas vraiment plus consommé d’énergie au cours du confinement. Deux explications probables : des températures très clémentes dès le mois de mars et des habitudes inchangées... ce qui laisse penser que les Français auraient, en réalité, tendance à trop chauffer en temps normal3.

En moyenne, les équipes R&D d’EDF estiment la hausse de la consommation d’électricité pendant le confinement du printemps 2020 à 5 à 7 % par foyer.

Photo - D’autres raisons, hors confinement, peuvent expliquer une augmentation de la facture d’électricité.

Reconfinement en novembre 2020 : comment limiter sa consommation de chauffage quand on est à la maison ?

Pensez à diminuer la température dans les pièces inoccupées (notamment si vous êtes en télétravail), maintenez-la entre 19 et 21°C dans les pièces occupées et couvrez-vous bien ! Si ces écogestes peuvent sembler basiques, ils n’en demeurent pas moins efficaces pour maitriser votre consommation d’électricité.

Le télétravail et les obligations de l’employeur : prime ou aucune obligation pour les consommations d’électricité ?

Le télétravail en entreprise est encadré par la loi. Il doit être mis en place dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut, d’une charte établie par l’employeur. Il peut aussi découler d’un simple accord écrit.

Quand vous télé-travaillez, vous conservez tous vos droits habituels en tant que salarié : tickets restaurant, chèques vacances, horaires, vacances, remboursement des frais professionnels, droits à la formation...

En revanche, la question peut se corser quand il s’agit des dépenses engagées indirectement dans le cadre du travail à domicile, la consommation d’électricité, de chauffage ou les fournitures de bureau. Depuis 2017, l’employeur n’est plus tenu de prendre en charge ces frais4. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il ne le fait jamais ! Selon l’accord collectif ou la charte de télétravail, un employeur peut tout à fait décider de rembourser ces frais à ses employés, sous forme de forfait par exemple.

Quant à l’indemnité d’occupation prévue pour compenser l’utilisation du domicile privé à des fins professionnelles, elle est obligatoire seulement dans le cas où l’entreprise ne peut pas mettre de local à disposition de l’employé. Mais puisque l’épidémie de Covid-19 représentait un cas de force majeure, cette indemnité n’était pas obligatoire pendant le confinement5.

Photo - Vous continuez à pratiquer le travail à domicile régulièrement ? Découvrez tous nos conseils pourfaire des économies d’énergie en télétravail.

Conseils pour limiter sa consommation d’électricité quand on est à la maison

Que vous soyez en télétravail ou non, il existe de nombreux écogestes simples pour réduire la consommation électrique de vos outils informatiques et de votre électroménager. Limiter sa consommation d’énergie à la maison nécessite quelques habitudes au quotidien.

Conseil n° 1 : L’ordinateur

Pour réduire la consommation électrique de votre ordinateur, pensez à régler la luminosité de l’écran, à éteindre votre poste dès que vous n’en avez plus l’usage, ou à le mettre en veille dès que vous quittez votre bureau. Une fois l’appareil chargé, débranchez le chargeur. Pensez également à limiter l’usage de votre imprimante au strict nécessaire et à l’éteindre quand vous ne l’utilisez pas.

Vous prévoyez de faire plus souvent du télétravail à l’avenir ?

Découvrez notre offre d’électricité moins chère un jour dans la semaine (lundi, mercredi ou vendredi), en plus du week-end et des jours fériés !

Conseil n° 2 : L’électroménager

Si votre contrat d’électricité comprend cette option, jouez au maximum sur le dispositif des heures creuses, et faites tourner vos appareils (machine à laver, sèche-linge, lave-vaisselle...) le soir et la nuit, voire en milieu de journée quand vous disposez d’heures creuses en journée (vérifiez vos plages d’heures creuses sur votre facture). Cela ne réduira pas votre consommation d’énergie mais en revanche, vous ferez des économies sur votre facture d’électricité !

Conseil n° 3 : La box internet

Pour réduire sa consommation d’électricité et réaliser quelques économies d’énergie, pensez à éteindre votre box internet et à la débrancher avant d’aller vous coucher. La nuit, ce seront plus de 8 heures d’économisées ! À la fin de l’année, le gain ne sera pas négligeable. Notre astuce ? Utiliser un programmateur est très efficace !

Références :

1 Public Sénat - https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/le-gouvernement-va-t-il-compenser-les-hausses-de-consommation-d-energie-a
2 RTE - https://www.rte-france.com/sites/default/files/impacts_de_la_crise_sanitaire_covid-19_sur_le_systeme_electrique.pdf

3 Les Échos - https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/electricite-gaz-les-francais-confines-ne-consomment-pas-beaucoup-plus
4 Ministère du Travail - https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/questions-reponses-par-theme/article/teletravail
5 Cadremploi - https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/droit-du-travail/lemployeur-doit-il-rembourser-les-frais-lies-au-teletravail

Source : https://particulier.edf.fr/fr/accueil/guide-energie/electricite/consommation-electricite-facture-teletravail.html

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  • Europe – Dernière minute - Emmanuel Macron devant le Parlement européen : ce qu’il faut retenir sur le numérique - Par Benjamin Terrasson - @BenTerrasson - Publié le 19 janvier 2022 à 15h59 - Mis à jour le 19 janvier 2022 à 17h17
    Le président de la République française Emmanuel Macron a largement abordé la question du numérique, … moins ses opposants politiques !

Photo - Emmanuel Macron face au Parlement européen le 19 janvier. Image : Parlement européen

Emmanuel Macron a présenté devant le Parlement européen son projet pour la présidence française de six mois du Conseil de l’Union européenne (PFUE) le 19 janvier 2022, avant de répondre aux eurodéputés. Si le numérique n’a pas été au cœur des débats, il a occupé une place non négligeable dans le discours du président de la République.

Le numérique, « second défi du siècle » pour l’Union européenne

Face au Parlement européen, à Strasbourg, Emmanuel Macron a plaidé pour retrouver « une Europe puissance d’avenir, c’est-à-dire une Europe apte à répondre aux défis climatiques, technologiques et numériques, mais aussi géopolitiques  ».

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Dans un discours d’une trentaine de minutes organisé autour de trois axes, la démocratie, le progrès et la sécurité, Emmanuel Macron a fait de la révolution numérique le « second défi du siècle » pour l’Union européenne, après le changement climatique.

Le président de la République a plaidé pour l’émergence d’un « véritable marché unique du numérique, permettant de créer des champions européens ». Pour y parvenir, une simplification du droit européen a été mentionnée, sans plus de précision, et le travail d’investissement de la Commission a été salué.

Une référence à l’European Chips Act, une réglementation qui doit être présentée en ce début d’année. Le texte, annoncé en septembre 2021 par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, doit rendre au continent une part de sa souveraineté dans le secteur des semi-conducteurs, actuellement en proie à une pénurie mondiale. L’objectif est de multiplier par deux la production européenne de puces, pour qu’elle représente 20% de la production mondiale en termes de valeur.

Le DMA et le DSA, enjeux du succès européen d’Emmanuel Macron

Dans un second temps, Emmanuel Macron a rappelé l’échéance qui attend le Parlement et le Conseil, le Digital Markets Act et le Digital Services Act, qui « nous permettront de protéger nos acteurs du numérique et les autres face à des champions parfois déloyaux, mais aussi à protéger nos citoyens et le débat démocratique ». Le DMA et le DSA suscitent un large consensus de principe au sein de l’Union.

Le parlement doit encore voter le DSA, un scrutin prévu le 20 janvier. Il discutera ensuite, avec le Conseil, d’un compromis, pas toujours évident à trouver, sur les petites lignes des deux textes. L’aboutissement du DMA et du DSA au cours de la présidence française du Conseil de l’Union européenne est un enjeu majeur pour Emmanuel Macron, il représenterait un symbole fort de l’activisme du président candidat contre les géants du numérique américains.

Photo - Le Parlement européen doit voter le DSA le lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron. Image : Parlement européen

Emmanuel Macron face à ses opposants

À l’issue du discours d’Emmanuel Macron, des représentants des groupes parlementaires ont pris la parole. Traditionnellement, les eurodéputés du pays à la tête du Conseil ont la primauté des interventions. Sans surprise l’échange a tourné à la foire d’empoigne.

Entre l’eurodéputé allemand Manfred Weber (PPE) souhaitant l’élection de Valérie Pécresse et un « président » Jadot, un lapsus d’Emmanuel Macron, tournant le dos au Parlement pour faire face à son probable concurrent pour la fonction politique française suprême, les enjeux de la campagne présidentielle française ont dominé les interventions. Au grand dam de certains eurodéputés et de la toute nouvelle présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola, largement prise pour cible pour ses positions anti-avortement.

Photo - Jannick Jadot a reproché à Emmanuel Macron son ’inaction climatique’. Image : Parlement européen.

Quid du statut des travailleurs des plateformes numériques ?

Manon Aubry, élue de la France Insoumise, a, néanmoins, interpellé Emmanuel Macron sur une proposition de la Commission sur les travailleurs des plateformes numériques. Elle a reproché au président français de « retarder la directive sur les travailleurs ubérisés ».

Lors de son premier discours de présentation du programme pour la PFUE, le 9 décembre, Emmanuel Macron n’avait pas mentionné cette directive. Une absence remarquée par les observateurs s’interrogeant sur la volonté de la France de repousser l’adoption du texte.

Le président de la République l’a brièvement mentionné en début de discours, dans une énumération de mesures envisagées pour les droits des salariés. Il a affirmé qu’il ne s’agissait « Pas simplement des mots ou des promesses, ce sont des textes qui arriveront dans les prochaines semaines dans nos mains collectivement et que je souhaite que nous puissions faire aboutir durant ce semestre ».

Si le texte semble bien être à l’agenda de la France pour le Conseil, elle pourrait très différente du texte voulu par la Commission. Emmanuel Macron et son gouvernement ont plaidé pour davantage de droits pour les travailleurs des plateformes numériques, mais sont hostiles à la présomption de salariat proposé par la Commission.

La teneur du texte lors de sa présentation sera scrutée de près. Cela reste le principal point d’interrogation sur les ambitions numériques de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.

Plus d’informations sur : EUROPE

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Source : Emmanuel Macron devant le Parlement européen : ce qu’il faut retenir sur le numérique (siecledigital.fr)

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Collecte des documents et agencement avec intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 20/01/2022

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Pollution Numérique Electricité Empreinte environnementale.7.docx


Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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