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"Après ceux qui « ont pensé la laïcité » (Voltaire, Hugo, Clémenceau, Jaurès, Atatürk… Condorcet), pour la journée de la laïcité le 9 décembre, retrouver les fondamentaux, des questions posées, son nécessaire rappel dans les écoles, collèges et lycées, et pour une formation à la citoyenneté comme le font les hommages nationaux au Panthéon" par Jacques Hallard

dimanche 12 décembre 2021, par Hallard Jacques


ISIAS Laïcité

Après ceux qui « ont pensé la laïcité » (Voltaire, Hugo, Clémenceau, Jaurès, Atatürk… Condorcet), pour la journée de la laïcité le 9 décembre, retrouver les fondamentaux, des questions posées, son nécessaire rappel dans les écoles, collèges et lycées, et pour une formation à la citoyenneté comme le font les hommages nationaux au Panthéon

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 12/12/2021

La laïcité, vous savez ce que c&#39 ;est ? – Eugène.com

Source

Le titre de ce dossier et son contenu sont inspirés notamment par des émissions diffusées par ‘France Culture’ « l’esprit des lumières », et des articles de ‘Vie Publique’.

Plan du document : Citation de Condorcet {{}}Définitions préalables Introduction Sommaire {{}}Auteur


Citation de Condorcet

« Nous ne demandons pas que les hommes pensent comme nous, mais nous désirons qu’ils apprennent à penser d’après eux-mêmes ». Quand Condorcet formulait d’abord sa théorie de l’instruction publique (1791-92), avant son projet constitutionnel (1793), avec la même exigence philosophique qui l’animait ...

Que faire quand nous constatons que, les notions d’institution et de république sont confuses, alors que nous sommes dans un régime républicain ? Pour affronter cette question la lecture et l’étude de Condorcet pourraient se révéler fort utiles. Voir : « La synthèse condorcétienne : l’idée de république permanente » Charles Coutel - Dans Humanisme 2016/2 (N° 311), pages 43 à 49 – Source : https://www.cairn.info/revue-humanisme-2016-2-page-43.htm

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Définitions préalables

La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.

En droit, la laïcité est le « principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse » et « d’impartialité ou de neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses ». Wikipédia

Qu’est-ce que la laïcité ? | Gouvernement.fr

La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l’ordre public. La laïcité implique la neutralité de l’Etat et impose l’égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction.

La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs croyances ou convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.

La laïcité implique la séparation de l’Etat et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’Etat —qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte— ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’Etat, des collectivités territoriales et des services publics, non de ses usagers. La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l’administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.

La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une. Elle n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public.

https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/styles/illustration-centre/public/contenu/illustration/2019/01/quest_ce_que_le_laicite_def.jpg?itok=gh6QHirm

upright=Article à illustrer Organisation

Source : https://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-la-laicite

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Introduction

Ce dossier regroupe quelques documents à l’occasion de la Journée de la Laïcité du 9 décembre, pour faire un point sur cette notion à travers d’autres pays dans le monde ; pour prendre connaissance des questions posées en France avec Jean-Louis Bianco, invité de l’Union rationaliste dans le cadre de l’émission de ‘France Culture’ « Divers aspects de la pensée contemporaine » ; pour relever le rapport de la Cour des comptes pointant des insuffisances dans la formation à la citoyenneté ; pour rappeler l’information sur des personnages qui ont contribué à perpétuer la mémoire de ceux et celles qui ont œuvré pour construire l’Histoire du pays à travers les hommages nationaux au Panthéon.

Pour aller plus loin, on peut également se reporter à la série de six documents de ‘France Culture’ (Savoirs) sur ceux qui « ils ont pensé la laïcité » : François-Marie Arouet, dit Voltaire (écrivain, philosophe, encyclopédiste et homme d’affaires), Victor Hugo (poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique), Georges Clémenceau (homme d’Etat), Jean Jaurès (homme politique français issu d’une famille de la bourgeoisie) et Mustafa Kemal Pacha مصطفى كمال پاشا (homme d’État turc, fondateur et premier président de la république de Turquie de 1923 à 1938).

Ce dossier d’achève avec : un rappel officiel de ce qui reste à faire en France à l’école, au collège ou au lycée en y faisant respecter la laïcité ; puis un commentaire enregistré dans le cadre d’une émission de ‘France Culture’ avec la ‘Libre Pensée’ sur le thème « École laïque et laïcité de l’Enseignement » ; enfin un article sur ce que « Condorcet a encore à nous dire sur l’éducation », d’après ‘theconversation.com’ et pour finir une (re)découverte du personnage de Jean-Antoine-Nicolas de CARITAT, marquis de Condorcet dit Nicolas de Condorcet (philosophe, mathématicien et encyclopédiste qui eut une sa fin tragique et inexpliquée dans un cachot …

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Sommaire

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  • Le 9 décembre, la laïcité est célébrée dans le monde et à Paris - Mise à jour le 06/12/2021 – Document ‘paris.fr’ – Photo
    Sommaire

La laïcité repose sur trois principes inscrits dans la loi du 9 décembre 1905 :

  • la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public ;
  • la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses ;
  • l’égalité de tous devant la loi, quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.
    Les rendez-vous de la journée de la laïcité

15e arrondissement - Patronage laïque Jules Vallès - 72, avenue Félix-Faure

- Mercredi 8 décembre à 19 h

Conférence : « Vivre la laïcité en commun » par François de Smet
La laïcité paraît un concept entendu. Pourtant, les enjeux liés à la laïcité jalonnent de manière polémique ce que l’on nomme couramment le « vivre ensemble » et empoisonnent régulièrement l’ensemble des débats consacrés de près ou de loin à l’intégration. La question peut se poser : la conception de la laïcité qui est la nôtre est-elle pleinement adaptée aux enjeux de notre temps, marqués par la redéfinition des identités individuelles, par la complexification des rapports humains ?
> inscription sur le site du Patronage laïque

- Jeudi 9 décembre à 19 h
Débat citoyen : « Valeurs de la République et laïcité à l’école »
La Nation confie à l’École la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République est-il écrit sur la charte de la laïcité à l’école. La transmission de ces valeurs est une priorité depuis l’origine de l’école républicaine et laïque. Quels sont les défis que l’École doit surmonter pour conserver l’idéal qu’elle s’est assigné ? Comment peut-elle contribuer à davantage produire du commun ?

Débat présenté et animé par :
- Jacques Tisserand, Directeur d’école, référent laïcité de la circonscription 15 C Convention
-Stéphane Gaulier, Directeur du Patronage laïque Jules Vallès.
> inscription sur le site du Patronage laïque

- Lundi 13 décembre à 19 h - Café laïque : « Faut-il en France, République indivisible, laïque, démocratique et sociale, en finir avec Noël et les jours fériés qui ont d’abord une signification religieuse ? » Débat animé par Marc Horwitz (association ÉGALE)

Voir l’Affiche du théâtre-forum ’ Vertiges’ - ©La Fabrique des petits hasards

Web-série humoristique et pédagogique

Co-écrite par l’humoriste Kevin Razy et l’association « Enquête », la web-série humoristique « Qu’est-ce tu réponds à ça ?! » a été conçue pour favoriser un positionnement pédagogique des animateurs et éducateurs quand le religieux apparaît dans les propos des enfants et des jeunes. À travers six épisodes, l’animateur est amené à se projeter dans une pédagogie qui consiste à poser des questions aux enfants et à leur faire prendre conscience de la diversité des rapports au religieux.

> découvrez les six épisodes de la web-série

Une semaine autour de la laïcité dans les écoles et les collèges

La journée mondiale de la laïcité est l’occasion dans les établissements scolaires de renforcer le dialogue autour des valeurs de la République et en faisant émerger des questionnements. Mieux connaître la laïcité permet de débattre dans le respect de chacun, la bienveillance et la neutralité.

Il s’agit aussi de lutter contre les préjugés, les discriminations, et toutes formes de rejet par la déconstruction des représentations racistes, antisémites et par une meilleure connaissance des autres.

Le programme autour de la laïcité dans les établissements scolaires parisiens est varié :

L’Observatoire parisien de la Laïcité

Consultez la rubrique « Autour de l’école »

Consultez la rubrique « Lutte contre les discriminations »

Paris.fr, site officiel de la Ville de Paris

CASELEC – Fondem

Source : https://www.paris.fr/pages/le-9-decembre-la-laicite-est-celebree-dans-le-monde-et-a-paris-19901

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  • Tout savoir sur la laïcité partout dans le monde avec Wikipédia
    En droit, la laïcité est le « principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse »1 et « d’impartialité ou de neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses »1. Le mot désigne par extension le caractère des « institutions, publiques ou privées, qui sont indépendantes du clergé et des Églises »1.

La laïcité s’oppose à la reconnaissance d’une religion d’État. Toutefois, le principe de séparation entre l’État et les religions peut trouver des applications différentes selon les pays, de la laïcité proprement dite à la simple sécularisation (sécularisme).

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  • Questions sur la laïcité selon l’Union Rationaliste avec Jean-Louis Bianco - À retrouver dans l’émission de ‘France Culture’ Divers aspects de la pensée contemporaine par Emmanuelle Huisman Perrin
    Comment comprendre les raisons qui ont amené le gouvernement de Jean Castex à la dissolution de l’Observatoire de la laïcité, comme celles qui ont présidé au choix par le ministère de l’Education nationale d’une très curieuse campagne de communication sur la laïcité ?

Photo - Jean-Louis Bianco en 2017 sur le perron de l’Elysée, il entame alors son 2ème mandat de président de l’Observatoire de la laïcité • Crédits : Patrick Kovarik - AFP

A la rentrée de septembre 2021 le Ministère de l’Education nationale a diffusé une campagne de 8 affiches dont le slogan était ’C’est ça, la laïcité’, sans pour autant que le Conseil des sages de la laïcité ait été consulté. Cette campagne a provoqué la colère de très nombreuses associations de professeurs qui y ont vu tout autre chose qu’une approche de la laïcité. 

Nous avons demandé à Jean-Louis Bianco d’analyser les raisons de cette campagne, comme celles qui ont présidé à la dissolution de l’Observatoire de la laïcité.

Jean-Louis Bianco a été successivement Conseiller d’Etat, secrétaire général de l’Elysée sous François Mitterrand, plusieurs fois Ministre, député puis maire de Digne-les-Bains et Président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence. Il a présidé l’Observatoire de la laïcité depuis sa création par Jacques Chirac en 2013 jusqu’à sa récente dissolution en juin 2021 par Emmanuel Macron. Il vient de mettre en place l’association Vigie de la laïcité

Bibliographie :

  • Jean-Louis Bianco, La France est-elle laïque ? Editions de l’Atelier, 2016
  • Raison Présente n° 210 : ’Une laïcité pour l’avenir’. A retrouver sur sur le site Persée
  • Les Cahiers Rationalistes n° 667-668 et 669
    À ÉCOUTER AUSSI 3 minutes :

Les Enjeux des réseaux sociaux

’C‘est ça la laïcité’ : une campagne du ministère de l’Éducation nationale fait débat sur les réseaux sociaux

Intervenant : Jean-Louis Bianco Homme politique français

À découvrir

’C‘est ça la laïcité’ : une campagne du ministère de l’Éducation nationale fait débat sur les réseaux sociaux

Laïcité : les acteurs de terrain sont-ils livrés à eux-mêmes ?

Comment former les enseignants à la laïcité ?

Tags : Société

L’équipe – Production : Emmanuelle Huisman Perrin -

Réalisation : Peire Legras - Avec la collaboration de Claire Poinsignon

Radio France

logo france culture

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine/union-rationaliste-questions-sur-la-laicite-avec-jean-louis-bianco

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  • Quatre questions sur la journée du 9 décembre, journée de la laïcité - Par La Rédaction - Dernière modification : 6 décembre 2021 - INSTITUTIONS
    Tous les ans, une journée de la laïcité à l’école de la République est organisée le 9 décembre. Depuis la loi du 24 août 2021, cette journée est institutionnalisée au sein de la fonction publique.

Pourquoi le 9 décembre a-t-il été choisi pour la journée de la laïcité ?

Le 9 décembre est la date anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État. Cette loi est considérée comme l’un des textes fondateurs de la laïcité en France.

Dans son article 1er, la loi consacre la liberté religieuse (’La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public’). Dans son article 2, elle pose le principe d’une séparation des Églises et de l’État (’la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte’.

Depuis quand la journée de la laïcité à l’école est-elle organisée ?

La première journée de la laïcité à l’école a été organisée en 2015 à l’occasion du 110e anniversaire de la loi de 1905.

Une circulaire publiée dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale(nouvelle fenêtre), précise :’ Cet anniversaire fournit plus que jamais l’occasion d’une pédagogie de la laïcité, principe fondateur de notre École et de notre République, ainsi que des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui lui sont étroitement liées et que l’École a pour mission de transmettre et de faire partager aux élèves.
La communauté éducative dans son ensemble est ainsi invitée, autour de cette journée, à donner un écho particulier à cette mission, en organisant, dans les écoles et établissements scolaires, la tenue de débats ou de conférences, ou en prenant toutes les initiatives pédagogiques susceptibles de mobiliser la réflexion des élèves et l’action collective en vue de la mise en valeur du sens et du bénéfice du principe de laïcité. Outre les initiatives menées avec les élèves, l’implication et la participation des parents seront vivement recherchées.’

Depuis cette date, l’anniversaire de la loi de 1905 est inscrit au programme des actions éducatives.

Que change la loi confortant le respect des principes de la République ?

La loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République institutionnalise la journée de la laïcité au sein de la fonction publique. La loi rend obligatoire la désignation d’un référent laïcité dans les trois fonctions publiques. Le référent est notamment chargé d’organiser une journée de la laïcité le 9 décembre de chaque année.

Quelles sont les propositions pour faire du 9 décembre une journée nationale de la laïcité ?

En 2011, le Sénat adopte une résolution qui demande ’que la République française instaure une journée nationale de la laïcité(nouvelle fenêtre), garante de la cohésion républicaine, non fériée ni chômée, fixée au 9 décembre, et permettant chaque année de faire le point sur les différentes actions menées en la matière par les pouvoirs publics, ainsi qu’être l’occasion de manifestations au sein du système associatif et éducatif.’

Le 17 novembre 2020, le député Vincent Ledoux dépose à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instituer une journée nationale de la laïcité pour tous le 9 décembre(nouvelle fenêtre).

Photo - Dossier  : L’État et les cultes - Laïcité et loi de 1905

MOTS-CLÉS : JUSTICE - DROITS FONDAMENTAUX LAÏCITÉ

Quatre questions sur le 9 décembre, journée de la laïcité

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  • En bref - Formation à la citoyenneté : la Cour des comptes pointe des insuffisances - Par La Rédaction ‘vie-publique.fr’ - Publié le 30 novembre 2021 - INSTITUTIONS INTERNATIONAL
    Dans la perspective d’une généralisation du Service national universel (SNU) pour les jeunes en 2024, la Cour des comptes formule plusieurs recommandations visant à renforcer l’éducation à la citoyenneté dans les écoles. La Cour insiste également pour mieux organiser les différents dispositifs d’engagement volontaire mis en place par l’État.

Photo - La Cour des comptes préconise, entre autres, de renforcer la place de la formation à la citoyenneté dans tous les enseignements disciplinaires et de mieux former les professeurs. © JYF - stock.adobe.com

La Cour des comptes a réalisé une enquête portant sur la formation à la citoyenneté, à la demande du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale (CEC). 

Selon le rapport en date d’octobre 2021, ’la formation à la citoyenneté englobe toutes les actions publiques qui contribuent à donner aux jeunes des connaissances relatives à la citoyenneté, les incitent à adopter des comportements citoyens comme le civisme et l’engagement social, et leur offrent les cadres pour les exercer.’

Une formation à la citoyenneté à conforter

Depuis 2015, la formation à la citoyenneté repose sur un ’parcours citoyen’, de la maternelle à la terminale. Ce parcours comprend des enseignements pendant la scolarité pour permettre aux jeunes de mieux connaître les valeurs qui fondent la République (laïcitéégalité hommes-femmes, lutte contre les discriminations…). Deux enseignements spécifiques sont dispensés : l’enseignement moral et civique (EMC) et léducation aux médias et à l’information (EMI).

D’après le rapport, ce parcours citoyen s’insère mal dans l’organisation scolaire et passe après les exigences des autres programmes. Plusieurs freins sont évoqués :

  • faible poids de l’EMC dans les emplois du temps (une heure hebdomadaire à l’école élémentaire et une demi-heure au collège et au lycée) ;
  • absence d’horaires et de programme pour l’EMI ;
  • rareté des évaluations dans les matières : 54% des élèves de première générale ou technologique n’ont pas été notés en EMC en 2019-2020 ;
  • formation des professeurs insuffisante tant sur la citoyenneté que l’éducation aux médias…
    Fiche thématique : La citoyenneté est-elle toujours en construction ?

Une offre ’dispersée et mal articulée’

En dehors du système éducatif, la Cour des comptes a analysé l’engagement citoyen des jeunes dans les dispositifs de volontariat instaurés par l’État : service civique(nouvelle fenêtre), service militaire adapté (SMA) pour les jeunes d’Outre-mer, volontariat international en entreprise (VIE)(nouvelle fenêtre)… La journée défense et citoyenneté (JDC)(nouvelle fenêtre) est le seul dispositif obligatoire dans l’attente du service national universel (SNU) annoncé par le Président de la République, Emmanuel Macron, en 2017.

La plupart de ces dispositifs sont apparus après la loi du 28 octobre 1997 pour remplacer le service militaire obligatoire. Selon le rapport, les pouvoirs publics ont multiplié les initiatives, conduisant à une offre ’dispersée et mal articulée’.

La part des jeunes entre 16 et 25 ans qui participent à ces dispositifs reste modeste (250 000 jeunes alors que chaque tranche d’âge compte plus de 800 000 jeunes). Seul le service civique a une ampleur nationale (140 000 jeunes.) Ces formes d’engagement ne semblent pas répondre à leurs aspirations. Le service civique n’offre, par exemple, que 10% de missions dans le domaine de l’environnement qui est pourtant largement plébiscité par les jeunes.

Enfin, le pilotage de la formation à la citoyenneté est actuellement dispersé entre divers services et structures. Selon la Cour des comptes, l’État doit donner un cadre à cet ensemble disparate pour apporter de la cohérence et construire une véritable politique de formation à la citoyenneté.

Photo - Eclairage : De la conscription au SNU : les différentes formes du service national

MOTS-CLÉS : CITOYENNETÉ - ELECTIONS CITOYENNETÉ DÉFENSE POLITIQUE DE LA DÉFENSE

Source : https://www.vie-publique.fr/en-bref/282547-cour-des-comptes-les-insuffisances-de-la-formation-la-citoyennete

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  • Discours dans l’actualité française -Les hommages nationaux au Panthéon - Par La Rédaction - Dernière modification : 2 décembre 2021 – Document ‘Vie publique.fr’ Société
    Sous la Ve République, à l’exception de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing, tous les présidents de la République ont décidé des ’panthéonisations’. Le 30 novembre 2021, Emmanuel Macron a présidé la cérémonie organisée pour l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon.

Sur décret pris en Conseil des ministres et signé par le Président de la République, le Premier ministre et le ministre en charge de la culture, ont fait leur entrée au Panthéon :

  • des écrivains (Alexandre Dumas, André Malraux, Victor Hugo, etc.), des scientifiques (Pierre et Marie Curie, Monge, etc.) ;
  • des résistants (Jean Monnet, René Cassin, Germaine Tillion, Geneviève De-Gaulle-Anthonioz, Jean Zay, Pierre Brossolette) ;
  • des personnages politiques (l’Abbé Grégoire, Léon Gambetta, Jean Jaurès) ;
  • ou des défenseurs des droits de l’homme (Victor Schoelcher, René Cassin). 
    Le 20 avril 1995, ce sont les scientifiques Pierre et Marie Curie qui entrent au Panthéon. La cérémonie est présidée par François Mitterrand.

Jacques Chirac a prononcé un discours, le 30 novembre 2002, à l’occasion du transfert des cendres d’Alexandre Dumas au Panthéon et le 23 novembre 1996, à l’occasion du transfert des cendres d’André Malraux

Le 27 mai 2015, François Hollande préside la cérémonie d’hommage solennel de la Nation à quatre résistants.

Le 1er juillet 2018, Simone Veil et son époux Antoine Veil sont entrés au Panthéon. Après la cérémonie présidée par Emmanuel Macron, les deux cercueils ont été déposés sous la nef du Panthéon où le public a pu venir les honorer. Ils ont été transférés dans la crypte le lundi 2 juillet.

Le 11 novembre 2020, Emmanuel Macron préside la cérémonie organisée pour l’entrée de l’écrivain et ancien combattant Maurice Genevoix au Panthéon.

Le 30 novembre 2021, Joséphine Baker devient la sixième femme à entrer au Panthéon. Emmanuel Macron prononce un discours à cette occasion.

Certains hommages ont été rendus sans inhumation. En 2007, le président de la République, Jacques Chirac, a inauguré une plaque dédiée à 2 700 ’Justes’. Le 6 avril 2011, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a rendu hommage au chantre de la négritude, Aimé Césaire, un hommage matérialisé par une inscription en son honneur.

MOTS-CLÉS : EDUCATION - RECHERCHE HISTOIRE

RAPPORT – LIVRE - Préfiguration de l’Institut national du service public (INSP) -... 06/12/2021

Source : Les hommages nationaux au Panthéon

Source des précédents documents :_Vie publique : au coeur du débat public

Rapport stora memoire sur la colonisation et la guerre d&#39 ;Algerie | Vie publique.fr

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  • Série de 6 documents de ‘France Culture’ (Savoirs) « ils ont pensé la laïcité » - Décembre 2020 – Textes, images et enregistrements

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  • France - À l’école, au collège ou au lycée, on gagne tous à respecter la laïcité – Document officiel
    Photo - En France, la laïcité est l’un des grands principes de la République. Elle nous unit et permet de vivre libres et égaux au quotidien, quelles que soient nos convictions. En France, la laïcité est l’un des grands principes de la République : chacun est libre de croire en un dieu ou plusieurs, de ne pas croire, de changer de religion, d’adopter ou d’abandonner une religion.

On n’impose pas de religion et on n’en interdit aucune.

Cette règle de vie s’applique aussi à l’école. Elle met tous les élèves au même niveau : ils sont égaux pour vivre ensemble et apprendre dans les meilleures conditions possibles. Entre copains, avec les professeurs, à la piscine, dans la cour, dans la classe, avec les filles, les garçons, pour partager, pour s’épanouir, pour grandir… La laïcité nous permet de bien vivre ensemble.

Pourquoi une campagne de promotion de la laïcité à l’Ecole ?

Lancée à la rentrée, la campagne ’C’est ça la laïcité’, permet de montrer que la laïcité n’est pas qu’un principe, en illustrant des situations quotidiennes et fédératrice à l’école, dont tous les élèves se réjouissent. En savoir plus

La laïcité au quotidien

Les prénoms utilisés dans cette campagne sont les vrais prénoms des enfants et adolescents qui ont participé à sa réalisation.

À propos de la laïcité

La laïcité dans notre République c’est d’abord l’expression de notre liberté […], c’est aussi l’égalité entre toutes les religions […], c’est enfin la fraternité […]. En France, l’école de la République est laïque car la laïcité garantit à tous les élèves et à tous les niveaux un enseignement consacré au seul culte du savoir et de la recherche, qui forgent les esprits libres et ouverts au monde.’ - Robert Badinter, 2 novembre 2020 – Photo Paris Match

Un peu d’histoire

La France a parcouru un long chemin pour devenir une République laïque. Les étapes qui ont permis d’instaurer la laïcité racontent ce qu’elle rend possible aujourd’hui…

La laïcité en France n’est pas le fruit d’un hasard ou de la volonté de quelques hommes. Elle est le produit d’une histoire marquée par le rôle important de la religion, notamment catholique, dans la vie politique du pays. Avant la Révolution française, les rois concentraient le pouvoir, au nom de Dieu. C’est ce qu’on appelle la monarchie de droit divin. Par ailleurs, si la France était très majoritairement catholique, elle a connu des divisions profondes avec l’émergence du protestantisme et les guerres de religion. C’est pour sortir de cette double situation – arbitraire royal au nom de Dieu et guerres de religion – qu’à partir du XVIIIème siècle, les philosophes des Lumières imaginent un État sans religion, qui n’accorderait pas de privilège au nom d’une religion et qui offrirait même à chacun la liberté de choisir la sienne… L’idée d’égalité entre tous devient un combat politique pour organiser autrement la vie en France.

En 1789

En 1789, la Révolution met fin à la monarchie absolue puis chasse le Roi en donnant naissance à la République en 1792, et la société commence à vouloir se libérer de l’autorité de la religion et des inégalités qu’elle crée. Les révolutionnaires inscrivent dans la Déclaration des droits de l’homme que chacun a le droit d’avoir son opinion religieuse. Cela devient un des fondements de la République.

En 1801

Pour organiser la place de la religion dans le pays, en 1801, Napoléon Bonaparte signe un accord avec le pape : le Concordat. La religion catholique n’est pas la religion de la France mais celle de la grande majorité des Français.

Depuis 1882

Il faut attendre la 3ème République, pour qu’en 1882, une loi supprime les leçons de religion en classe. Aux parents, de l’enseigner à leurs enfants s’ils le désirent. Pour cela, les élèves ont un jour de congés par semaine.

Dès 1905

Enfin, en 1905, une loi sépare les Églises de l’État. L’État ne favorise et ne dépend d’aucune religion. Les Églises, c’est à dire les hommes qui représentent les religions, n’interviennent pas dans les décisions de l’État (ex : le sujet d’une loi) et l’État n’intervient pas dans le fonctionnement des Églises.

En 1980

Chaque Français est ainsi libre de croire, de ne pas croire ou de changer de religion, et toutes les religions ont le droit d’exister. C’est inscrit dans tous les grands textes qui organisent la vie du pays comme la Constitution. Mais la question de la place de la religion est à nouveau soulevée au gré de l’actualité.
Par exemple, à la fin des années 1980, des jeunes filles sont venues voilées au collège, en revendiquant le droit d’afficher ostensiblement leur confession dans l’enceinte scolaire. Pour certains, c’était contraire à la laïcité car l’école doit ’rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas’ (Jean Zay, 1936) et rester un espace de respiration républicaine. Pour d’autres, il faut faire passer avant toute chose le respect des croyances.

EN 2004

 Ainsi en 2004, une nouvelle loi a été votée pour encadrer le port de signes religieux à l’école (ex : le voile, une kippa, une croix autour du cou…).
Les élèves ont le droit d’en porter s’ils sont très discrets, car ils ne doivent pas faire pression sur les autres. Chacun est libre de croire ce qu’il veut et de se forger une opinion sans subir l’influence de ses camarades, et sans les influencer non plus, par le port de signes religieux ostensibles. Aujourd’hui, la République assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinguer leur origine ou leur religion. Les Français sont tous égaux.

La laïcité à l’école : outils et ressources

Cette campagne fait partie de l’ensemble de la dynamique pédagogique engagée depuis plusieurs années autour des valeurs de la République.
L’intérêt de cette démarche de communication est de susciter des échanges, adaptés à chaque niveau scolaire, pour permettre de nourrir la compréhension de la laïcité au sein de l’Ecole de la République.

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© Ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports - Source : https://www.education.gouv.fr/l-ecole-au-college-ou-au-lycee-gagne-tous-respecter-la-laicite-324335

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  • Libre Pensée - École laïque et laïcité de l’Enseignement - Le 12/12/2021 – Enregistrement de 17 minutes - À retrouver dans l’émission de ‘France Culture’ Libre Pensée par Christophe Bitaud
    Les 23 avril 2022 se tiendra le 8éme Congrès mondial de l’Association internationale de la Libre Pensée à Madrid en Espagne dont le thème central sera : ’École laïque et laïcité de l’Enseignement’. Photo - Crédits : Johner Images - Getty

Le principe de Séparation des Églises et de l’État et le principe de laïcité sont universels. En particulier, partout dans le monde, l’entière laïcité de l’École suppose la pleine Séparation de l’État et des religions, de même que la Séparation des Églises et de l’État, pour être la condition essentielle de la démocratie, nécessite de former dans une École à l’abri de toute influence dogmatique des citoyens libres, éclairés par la seule raison. C’est pour cela que, de tout temps, la Libre Pensée a été conçue comme une organisation internationale. Nous pensons que la laïcité est internationale dans son contenu et nationale dans sa forme.

Cette question de l’enseignement est donc consubstantielle à l’action des libres penseurs et des militants de la laïcité à travers le monde. C’est pourquoi, le Conseil international de l’Association Internationale de la Libre Pensée a décidé l’organisation d’un grand congrès international le 23 avril 2023 Madrid pour traiter de cette question importante : « École laïque et laïcité de l’Enseignement ».

Nous allons y inviter les libres penseurs, les laïques, les athées, les Humanistes, les syndicalistes, les Francs-Maçons et les enseignants du monde entier, tous ceux que cette question intéresse. Nous allons solliciter le concours de tous ceux qui souhaiteront s’exprimer sur cette problématique.

Nous voulons faire de ce congrès sur l’enseignement laïc, l’équivalent du Congrès de Rome de 1904 pour la Séparation des Églises et de l’État. Notre ambition est grande, mais elle est nécessaire si nous voulons faire avancer les choses. 

Invité : Paul Devin, syndicaliste FSU (Fédération Syndicale Unitaire), inspecteur de l’Éducation nationale, ancien secrétaire général du SNPI-FSU, président de l’Institut de Recherches de la FSU. 

Intervenant : Paul Devin Syndicaliste FSU, inspecteur de l’Education nationale, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat des inspecteurs (IEN et IA-IPR)

À découvrir :

Comment former les enseignants à la laïcité ?

Faut-il renforcer l’enseignement du fait religieux ?

’C‘est ça la laïcité’ : une campagne du ministère de l’Éducation nationale fait débat sur les réseaux sociaux

Tags : Société

L’équipe – Production : Christophe Bitaud – Réalisation : Peire Legras - Avec la collaboration de Claire Poinsignon

Radio France

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/libre-pensee/libre-pensee-ecole-laique-et-laicite-de-l-enseignement

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    Informations sur la Fédération nationale de la libre pensée

    upright=Article à illustrer Organisation

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Fondation 1890
Cadre
Type Association
Forme juridiqueAssociation loi de 1901
Mouvement Libre-pensée
Siège Paris (10, rue des Fossés-Saint-Jacques, 75005)
Pays

Flag of France.svg France

Organisation
Site web www.fnlp.fr

La Fédération nationale de la libre pensée est une association loi de 1901 fédérant les associations locales se réclamant de la libre-pensée. Elle promeut, en France, le libre examen et la liberté de conscience. Elle se réfère aux principes rationnels et scientifiques pour s’affranchir des dogmes 1. Issue de la Fédération française de la Libre-Pensée fondée en 1890, c’est une des organisations historiques de l’anticléricalisme, du mouvement ouvrier, de l’anarchisme et du pacifisme en France.

Actions et prises de position - Laïcité

Contre l’utilisation d’argent public pour les crèches de Noël

Conformément à la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, la Fédération a engagé des actions contre l’utilisation d’argent public à des fins de représentations religieuses au sein des établissements publics, notamment lors de l’installation de crèches de Noël. En 2014, si ces actions en justice ont entrainé le retrait de certaines crèches de Noël au nom du principe de laïcité2, elles n’ont en revanche pas abouti partout3,4.

Contre l’érection de croix dans l’espace public

Au même motif, la Libre Pensée s’oppose à l’ajout de croix sur le domaine public. En janvier 2018, la fédération morbihannaise obtient une décision du Conseil d’État contre la croix de la statue du pape Jean-Paul II à Ploërmel5.

En faveur des repas de substitution pour les juifs et les musulmans

La fédération de Saône-et-Loire de la Libre Pensée se félicite du jugement du tribunal administratif de Dijon du 28 août 2017 obligeant les cantines de Chalon-sur-Saône à servir des repas de substitution sans porc6.

Contre la « police du vêtement »

La Libre-Pensée s’est régulièrement opposée à tout encadrement législatif ou réglementaire des pratiques vestimentaires des particuliers, notamment lors des diverses discussions concernant le port du foulard islamique en milieu scolaire ou périscolaire, ou le port du ’burkini’. En 2016, lors d’une polémique sur l’encadrement du port du burkini sur les plages françaises, elle a critiqué le Premier Ministre Manuel Valls et les élus locaux ayant entrepris d’interdire le burkini par des arrêtés qu’elle a qualifiés de ’liberticides’, dénonçant une ’sinistre farce’ et une ’course à l’échalote dans la xénophobie’7. Dans l’affaire de la crèche Baby-Loup, elle a contesté l’idée qu’une salariée puisse être licenciée en raison du port du voile islamique et s’est félicitée en 2018 de l’avis du comité des droits de l’homme de l’ONU estimant que cette affaire constituait un cas de discrimination religieuse8.

En 2019, en réaction aux critiques d’une partie de la classe politique contre la FCPE et le Planning Familial sur ces questions, la FNLP déclarait : « Nul n’a le droit d’imposer à quiconque, en dehors des dépositaires de la puissance publique dans l’exercice de leurs missions, dans le domaine privé une ’police du vêtement’, si manifestement contraire à l’exercice de la pleine et entière liberté de conscience. L’indispensable combat contre toutes les oppressions que subissent les femmes, fussent-elles vestimentaires ou autres, nécessite d’autres méthodes. La campagne réactionnaire actuelle, contre le port du burkini à la piscine ou celui du voile dans la rue, nous rappelle de biens tristes périodes. » Ces positions ont valu à la FNLP, mais aussi à la Ligue des Droits de l’Homme, les critiques d’autres organisations laïques comme l’UFAL9.

Pacifisme

La FNLP se définit comme une association pacifiste10. Elle demande la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale11. Elle a été à l’origine du projet d’érection d’un monument aux fusillés pour l’exemple avec d’autres organisations comme l’Association républicaine des anciens combattants et l’Union pacifiste. Le monument a été inauguré le 2 avril 2019 à Chauny dans l’Aisne12. Elle participe au collectif national regroupant les organisations opposées à la mise en place d’un Service national universel en France13.

Droit à disposer de son corps - Droit à la contraception et à l’avortement

Historiquement, la Libre-Pensée défend la contraception et le contrôle des naissances. Dans l’entre-deux-guerres, cette position était notamment défendue par sa composante anarchiste et néo-malthusienne, autour de Sébastien Faure ou Madeleine Pelletier. Les libres-penseurs anarchistes bordelais André Prévôtel et Aristide Lapeyre ont été accusés d’avoir organisé un réseau de contraception et de stérilisation volontaire masculine en 1935 (affaire dite des ’stérilisés de Bordeaux’14).

Aujourd’hui, la FNLP est engagée pour le droit à l’IVG en France et soutient le travail du Planning Familial. Au sein de l’Association Internationale de la Libre Pensée, elle défend le droit à l’avortement dans le monde (Irlande15, USA16, Argentine17, Pologne18 notamment).

Droit de mourir dans la dignité

La FNLP collabore avec l’Association pour le droit de mourir dans la dignité19 et défend les partisans de l’aide active à mourir20. Dans l’affaire Vincent Lambert, elle a pris position contre ce qu’elle a qualifié d’acharnement thérapeutique21.

Mouvement social

La FNLP se dit anticapitaliste et revendique sa proximité avec le mouvement syndical22. Elle participe ainsi, chaque 1er mai, au rassemblement intersyndical (CGT, FSU, FO) devant le Mur des Fédérés au cimetière du Père-Lachaise23.

En 2018 et 2019, elle a apporté son soutien au mouvement des Gilets Jaunes en France tout en souhaitant une convergence du mouvement syndical avec les revendications des manifestants24. En 2019, elle a par exemple organisé une soirée-débat associant Gilets Jaunes, militants syndicaux et intellectuels à la Bourse du Travail à Paris25 ou a organisé des manifestations locales avec des Gilets Jaunes et des associations antilibérales, en Dordogne26, dans l’Hérault27 ou dans le Puy-de-Dôme28.

La FNLP participe également à plusieurs collectifs locaux de défense de la liberté de manifester, par exemple à Lyon29, Vannes30, Bordeaux31.

Politique scientifique

La FNLP se déclare attachée à la liberté de la recherche scientifique32. Sur les dossiers de bioéthique, elle s’oppose ainsi aux limitations sur la recherche concernant l’embryon et les cellules humaines33. Elle étend la défense des libertés académiques aux questions de financement et de statuts des personnels du service public de la recherche, et a pris position contre les réformes de l’université et de la recherche en France depuis les années 200032,34.

Composition

Orientations politiques représentées : Historiquement35, la FNLP a notamment réuni des socialistes, des radicaux et des anarchistes. Aujourd’hui, de nombreux observateurs36,37 soulignent la part des anarchistes, des trotskystes (notamment lambertistes) et des syndicalistes Force Ouvrière dans ses militants. Le dictionnaire du mouvement ouvrier Le Maitron présentes de nombreuses figures anarchistes ou issues de FO comme des militants de la Libre-Pensée, comme Marc Blondel, Marc Prévotel38 ou Joachim Salamero39.

Quelques adhérents célèbres de la Fédération Nationale de la Libre-Pensée

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    Ce que Condorcet a encore à nous dire sur l’éducation - 20 octobre 2019, 21:40 CEST – D’après ‘theconversation.com’
    Photo - Statue de Condorcet, quai Conti, à Paris. Shutterstock

Quand on lit un grand philosophe, même s’il est mort depuis plus de deux siècles, on a l’étrange sentiment de lire un de nos contemporains, d’entendre une voix si vive et si forte qu’elle nous parle encore. C’est le cas lorsqu’on se penche sur les textes majeurs que Nicolas de Condorcet (1743-1794) nous a laissés sur l’école et l’enseignement.

Au XVIIIe siècle, alors qu’on accordait peu d’intérêt à la formation intellectuelle des filles, ce mathématicien des Lumières, homme politique sous la Révolution française, se positionnait en précurseur. Dans ses Mémoires sur l’instruction publique (1791), il défend l’idée que filles et garçons doivent avoir accès à la même instruction, car la vérité, universelle par nature, est due à toutes et à tous.

De plus, les femmes ne pourront exercer leurs droits sereinement que si elles sont, elles aussi, conviées à la table du savoir, explique-t-il dans Sur l’admission des femmes au droit de cité, 1790). Il ne s’agit pas seulement de permettre aux filles d’étudier les mêmes programmes que les garçons, mais d’ores et déjà, de créer des classes mixtes :

« Puisque l’instruction doit être généralement la même, l’enseignement doit être commun, et confié à un même maître qui puisse être choisi indifféremment dans l’un ou l’autre sexe » (« Premier Mémoire »).

En avance sur son temps, Condorcet soulève des débats sur l’école qui animent encore notre époque, de la constitution d’un socle de savoirs fondamentaux à la question de la compétition scolaire, en passant par une instance garante des programmes. Voyage dans une pensée éducative d’une étonnante modernité.

Savoirs communs

La période révolutionnaire a vu s’affronter les tenants de l’instruction publique, dont la figure emblématique est précisément Condorcet, et les tenants d’une éducation nationale, représentée notamment par Rabaut Saint-Etienne et Lepeletier de Saint-Fargeau. Instruire ou éduquer, ces deux orientations sont posées comme irréconciliables.

L’instruction vise à transmettre des savoirs et à cultiver la raison ; l’éducation, elle, a pour tâche de transmettre non seulement « des vérités de fait et de calcul » mais aussi « des opinions politiques, morales et religieuses (Premier mémoire).

Condorcet récuse l’orientation éducative car, si l’instruction affranchit par les vertus intrinsèques du savoir, l’éducation, en revanche, modèle et domestique. L’éducation est de plus une prérogative parentale. Et à s’arroger celle-ci, non seulement l’école se fourvoie dans sa mission, mais elle porte aussi atteinte aux droits légitimes des parents. À la famille le devoir d’éduquer, à l’école celui d’instruire et d’éclairer.

Il faut donc « rendre la raison populaire » tout en veillant à ce que les différences de savoir n’entraînent pas des rapports de subordination. La tâche de l’école est alors de dispenser les savoirs élémentaires, véritable socle commun de compétences avant l’heure.

Car ces savoirs, dérivés des savoirs scientifiques disponibles, doivent obéir, comme l’a bien montré Catherine Kintzler (Condorcet. L’instruction publique et la naissance du citoyen), à deux principes épistémologiques originaux. Un principe de suffisance : leur maîtrise garantit l’autonomie intellectuelle.

« On enseigne dans les écoles primaires, ce qui est nécessaire à chaque individu pour se conduire lui-même et jouir de la plénitude de ses droits » (Rapport sur l’instruction publique, 1792).

Et un principe d’ouverture : ces savoirs s’ouvrent sur d’autres savoirs, plus élaborés, ce qui permet à l’esprit qui a suffisamment de vivacité intellectuelle d’atteindre les sommets de la connaissance.

Les savoirs élémentaires ne sont donc pas des savoirs rudimentaires qui n’auraient qu’une utilité pratique, ils sont aussi les savoirs premiers de la connaissance. Savoirs organisés de manière progressive, qui permettent de concilier une exigence juridique – le libre exercice de ses droits – et une exigence sociétale – avoir une élite digne de ce nom.

Tel est le tour de force de Condorcet : concilier l’égalité juridique entre les hommes et l’accès différencié à la science. Les savoirs élémentaires rendent possible la formation d’une raison commune tout en préservant la diversité des talents.

Une compétition à éviter

L’école doit alors promouvoir une émulation dont le ressort est le désir d’être aimé et reconnu pour ses qualités. Émulation qui tourne le dos à l’envie permanente de vouloir toujours être le meilleur :

L’habitude de vouloir être le premier est un ridicule ou un malheur pour celui à qui on la fait contracter, et une véritable calamité pour ceux que le sort condamne à vivre auprès de lui. (Premier mémoire) »

L’ancien pensionnaire des jésuites de Reims dénonce la pédagogie de ses maîtres qui n’ont cessé de cultiver la rivalité et la compétition. Chez ces derniers, pas d’étude sans classement, pas d’apprentissage sans récompense. Dispute, exercice public, remise de prix, création d’académies…

Condorcet rejoint sur ce point ce que disait Rousseau dans L’Emile :

« Il est bien étrange, se désolait déjà le philosophe genevois, que, depuis qu’on se mêle d’élever des enfants, on n’ait imaginé d’autre instrument pour les conduire que l’émulation, la jalousie, l’envie, la vanité, l’avidité, la vile crainte, toutes les passions les plus dangereuses […] et les plus propres à corrompre l’âme. » (« Emile ou de l’éducation », Livre II).

L’émulation que vante Condorcet, fruit d’une école qui sait accueillir tout le monde pour que l’on puisse y apprendre ensemble, ne doit rien à cet orgueil arrogant qui nous pousse à vouloir être au-dessus des autres. Elle ne vise qu’une seule chose : gagner l’estime et la confiance de ses pairs. L’école pense toujours au lendemain et

« La vie humaine n’est point une lutte où des rivaux se disputent des prix ; c’est un voyage que des frères font en commun, et où chacun employant ses forces, en est récompensé par les douceurs d’une bienveillance réciproque, par la jouissance attachée au sentiment d’avoir mérité la reconnaissance ou l’estime ». (Condorcet, « Premier mémoire »)

Indépendance de l’école

Si la condition première de toute instruction est de de n’enseigner que des vérités, alors « les établissements que la puissance publique y consacre, doivent être aussi indépendants qu’il est possible de toute autorité politique » (Rapport sur l’instruction publique). Dans le rapport d’avril 1792, Condorcet propose de fonder une société nationale des sciences et des arts qui aurait pour mission de garantir la qualité scientifique des programmes et de rédiger les manuels scolaires.

La nomination des enseignants devrait, elle aussi, être indépendante de la puissance publique. D’où l’on voit que l’instruction publique n’est pas une instruction d’État. Car si l’école doit être indépendante de tout groupe social, elle doit aussi l’être de l’État.

La seule autorité légitime que l’école est en droit d’admettre est l’autorité scientifique. Car en se soumettant aux instances savantes, l’école ne se soumet finalement qu’à elle-même, en tant que lieu des savoirs et de la science. Il faut mettre l’école à l’abri de toutes les formes de pression (familiale, cléricale, idéologique…) pour qu’elle puisse déployer son projet qui n’est autre que l’amour de la vérité et des Lumières.

Si l’école doit transmettre des savoirs émancipateurs, encore faut-il qu’elle puisse vraiment le faire, c’est-à-dire en toute liberté. Être un lieu d’instruction, préservé et indépendant car voué à l’émancipation de tous les hommes, telle est la définition que pourrait donner Condorcet de l’école.

Mots clefs : histoire pédagogie école philosophie genre savoir Révolution française

The Conversation : des analyses de l’actualité

Fichier:The Conversation logo.png — Wikipédia

Source : https://theconversation.com/ce-que-condorcet-a-encore-a-nous-dire-sur-leducation-125113

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    (Re)découvrir Nicolas de Condorcet avec un article de Wikipédia
    Reproduction - Huile sur toile représentant le marquis de Condorcet.
Fonctions
Secrétaire perpétuel

Académie des sciences

août 1776 - 8 août 1793
Jean-Paul Grandjean de Fouchy
Député
Fauteuil 39 de l’Académie française
Biographie {{}}
Naissance 17 septembre 1743

Ribemont (

Drapeau du royaume de France Royaume de France)

Décès 29 mars 1794 (à 50 ans)

Bourg-la-Reine (

Drapeau de la France France - Ire République)

Sépulture Panthéon
Nom de naissance Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet
Pseudonyme Joachim Schwartz
Nationalité Française
Formation Université de Paris
Activités Philosophe, mathématicien, économiste, homme politique, politologue, biographe, sociologue
Famille Alexandre-Louise Sophie de Condorcet, dite « Élisa » (fille)
Conjoint Sophie de Condorcet (depuis 1786)
Enfant Elisa de Caritat de Condorcet (d)
Autres informations
Parti politique Girondins
Membre deAcadémie américaine des arts et des sciences
Université de Cadix
Académie des sciences de Russie
Académie royale des sciences de Prusse
Académie des sciences de Saint-Pétersbourg
Académie royale des sciences de Suède
Académie des sciences
Académie nationale des sciences
Académie des sciences de Turin (1766)
Académie française (1782)
Mouvement Lumières
Influencé par Jean Le Rond d’Alembert
Distinctions Membre de l’Académie américaine des arts et des sciences (1792)
Archives conservées par Archives départementales des Yvelines (E/SUP 120-125)
Œuvres principales :
Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain

Nicolas de Condorcet est un mathématicien, philosophe, homme politique et éditeur français, représentant des Lumières, né le 17 septembre 1743 à Ribemont (Aisne actuelle) et mort le 29 mars 1794 à Bourg-la-ReineN 1.

Il est célèbre pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités, son analyse des modes de scrutin — le « théorème du jury » et le « paradoxe de Condorcet » — ainsi que par ses écrits philosophiques et son action politique, tant avant la Révolution que sous celle-ci. Siégeant parmi les girondins, il propose une refondation du système éducatif ainsi que du droit pénal. La Convention nationale ordonne son arrestation en 1793 et, après s’être caché pendant neuf mois à Paris, il tente de fuir mais est rapidement arrêté : on le place dans une cellule où il est retrouvé mort le surlendemain, les conditions de sa mort n’étant pas élucidées.

Biographie

Gravure - Maison natale de Condorcet vers 1875.
Dessin de Joachim Malézieux (1851-1906).

Né à Ribemont, Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat de Condorcet est l’un des descendants de la famille Caritat. Les Caritat tiennent leur titre de la ville de Condorcet (Dauphiné) dont ils sont originaires. Il est âgé d’un peu plus d’un mois lorsque son père meurtN 2 le 22 octobre 1743 lors de manœuvres en Alsace. Sa mère, Marie Madeleine Catherine Gaudry, qui est très dévote et qui a voué son enfant à la Vierge, l’élève et l’habille en fille jusqu’à ses 9 ans, âge auquel elle confie son éducation à un précepteur jésuite à domicile. Puis, grâce à l’intervention de son oncle paternel Jacques de Condorcet (1703-1783), évêque de Gap, Auxerre puis Lisieux, Condorcet est formé à 11 ans au collège des Jésuites de Reims. Enfin il est envoyé à 15 ans au collège de Navarre à Paris1. Il conserve toute sa vie des souvenirs douloureux de cette éducation religieuse à laquelle il reproche notamment ses brutalités et ses méthodes humiliantes2. Son indignation va contribuer à en faire un des acteurs de la première génération des idéologues3.

Condorcet se distingue rapidement par ses capacités intellectuelles. Les premières distinctions publiques qu’il reçoit sont en mathématiques. À l’âge de 16 ans, ses capacités d’analyse sont remarquées par d’Alembert et Clairaut. C’est à cet âge qu’il soutient sa thèse de mathématiques4. Il refuse la carrière militaire à laquelle sa famille le destine, pour se consacrer à celle de mathématicien1. Bientôt, il devient l’élève, l’ami et finalement le légataire universel de d’Alembert (1717-1783)5.

Le mathématicien

Reproduction - Le marquis de Condorcet.

De 1765 à 1774, il se concentre plus particulièrement sur les sciences. En 1765, il publie son premier travail sur les mathématiques, intitulé Essai sur le calcul intégral, qui reçoit un accueil très favorable. Dès 1767-1769, il écrit ses premiers articles sur l’arithmétique politique et le calcul des probabilités, défrichant ainsi la nouvelle discipline statistique6. Condorcet est influencé par les savants des Lumières de l’Italie du Nord et par leurs essais de formalisation du réel (Cesare Beccaria, les Pietro et Alessandro Verri, Paolo Frisi6, etc.). Il envisage ainsi des calculs en matière de jurisprudence (voir le texte inachevé « Sur les lois criminelles en France »)6. Mais il faut attendre 1784 pour que Condorcet développe une théorie d’ensemble de l’arithmétique politique6.

Le 25 février 1769, soutenu par d’Alembert, il est élu à l’Académie royale des sciences.

En 1772, il publie de nouveaux travaux sur le calcul intégral, unanimement acclamés. Peu après, il se lie d’amitié avec Turgot, alors intendant du Limousin, puis contrôleur général des finances de 1774 à 1776.

Du ministère Turgot au parti girondin

Photo - Statue du marquis de Condorcet par Pierre Loison vers 1853. Première statue du pavillon Colbert au pavillon Sully, cour Napoléon, palais du Louvre.

Le philosophe engagé et l’inspecteur général de la Monnaie

De 1771 à 1774, Condorcet est un des seuls philosophes, avec Voltaire, à soutenir la réforme antiparlementaire du chancelier Maupeou7. Mais c’est à partir de 1774, que Condorcet s’engage autant dans la philosophie et la politique que dans les mathématiques.

Il soutient les réformes entreprises par Turgot au contrôle général des finances. La première année, il écrit essentiellement des pamphlets, défendant les idées des amis de Julie de Lespinasse6. En 1775, Turgot le nomme inspecteur général de la Monnaie6. Condorcet s’installe à Paris à l’hôtel de la Monnaie, où sa mère et son oncle maternel Claude Nicolas Gaudry le rejoignent8. Condorcet est chargé d’une expertise sur les canaux (en particulier un projet de canal souterrain en Picardie6) avec Charles Bossut et d’Alembert. Cette expertise « présente un épisode de la lutte du parti philosophique face aux ingénieurs des ponts et chaussées »6. Il faut alors mesurer non seulement la résistance que présente le fluide face au bateau, mais aussi calculer le rapport du coût aux bénéfices6. Avec Turgot, il propose aussi une réforme de la jauge, visant à évaluer le contenu des navires afin d’établir une juste fiscalité6. Celle-ci se heurte à l’opposition de la Ferme générale et de la Cour des aides, ainsi que de Lavoisier6. En 1776, Turgot est démis de son poste de contrôleur général. Condorcet choisit alors de démissionner de son poste d’inspecteur général de la Monnaie, mais sa démission est refusée et il reste en poste jusqu’en 1791. Plus tard, Condorcet écrit la Vie de M. Turgot (1786) où il expose le bien-fondé des théories économiques de Turgot.

Les années suivantes, il prend la défense des droits de l’homme et soutient les droits des minorités, dont ceux des femmes, des Juifs et des Noirs (il adhère à la Société des amis des Noirs). Son aspiration à une réforme de la justice l’amène à fréquenter le président Dupaty. Il fait la connaissance de sa nièce, Sophie de Grouchy, qu’il épouse en 1786 au château de Villette9. Sophie de Condorcet est aussi la sœur du futur maréchal de Grouchy, la belle-sœur de Louis-Gustave Le Doulcet de Pontécoulant, et la nièce du parlementaire Fréteau de Saint-Just.

Condorcet soutient aussi les idées novatrices des États-Unis tout juste indépendants, et propose en France des projets de réformes politiques, administratives et économiques.

L’académicien

Les qualités intellectuelles de Condorcet sont reconnues dans plusieurs académies grâce au soutien de d’Alembert. En 1769, il est élu à l’Académie des sciences dont il devient le secrétaire adjoint en 177310 puis le secrétaire perpétuel en 177611. En 1782, il est élu à l’Académie française contre Bailly, candidat soutenu par Buffon : son discours de réception fait l’objet d’un long compte-rendu dans le Mercure de France par son ami Garat12.

Il s’intéresse alors au « Rapport sur un projet pour la réformation du cadastre de Haute-Guyenne de 1782 », problème scientifique qui soulève deux types d’enjeux : comment effectuer l’opération d’arpentage ? comment estimer à leur juste valeur les terres6 ? Il avait préalablement écrit l’article sur l’arpentage dans le Supplément paru en 17766. Or, selon la théorie physiocrate en vigueur, l’impôt juste est proportionnel au produit net agricole, exigeant donc un cadastre précis et rationnel qui n’existait pas encore6.

À partir du printemps 1785, il milite auprès des politiques afin que l’arithmétique politique soit enseignée comme science à part entière, et lui donne un rôle central en ce qui concerne l’instruction publique ; celle-ci sera l’ancêtre de la statistique moderne6.

Le député girondin

Statue en bronze de Condorcet par Jacques Perrin, quai de Conti, Paris, 1894.

Condorcet voit dans la Révolution la possibilité d’une réforme rationaliste de la société. Après la prise de la Bastille, il est élu au conseil municipal de Paris. En 1790, il fonde avec Emmanuel-Joseph Sieyès la Société de 1789 et dirige le Journal de la Société de 1789, la Bibliothèque de l’homme public (1790-1792), la Chronique de Paris (1792-1793) et le Journal d’instruction sociale (1793). Il prend en outre une part active à la cause des femmes, en se prononçant pour le droit de vote des femmes dès 1788 dans Les lettres d’un bourgeois de New Haven puis dans le Journal de la Société13, et en publiant en 1790 De l’admission des femmes au droit de cité. Jamais un État démocratique n’a réellement existé selon lui, puisque « jamais les femmes n’ont exercé les droits de citoyen14 ». En se référant à La Déclaration des droits (1789), il dénonce le viol du principe de l’égalité en droits dont les femmes sont victimes. Il déconstruit toute l’argumentation commune qui vise à écarter les femmes des droits de cité : il n’y a pas de femmes de génie ? C’est parce que les femmes n’ont pas accès à l’éducation ; en outre, la plupart des citoyens ne sont pas des génies et il existe des femmes plus intelligentes que certains hommes auxquels on ne songe pas à retirer les droits civiques. Quant aux différences entre les deux sexes, elles ne sont pas « naturelles » mais construites socialement par l’éducation et des lois iniques. Dominique Godineau note qu’il est difficile de mesurer l’écho rencontré par ces prises de position, « il n’est pas impossible que, sans être explicitement cité, il ait influencé les écrits « féministes » postérieurs (Olympe de Gouges, Etta Palm d’Aelders, Pierre Guyomar, etc…)15 ». Il est en tout cas un des maîtres à penser des jeunes nobles libéraux comme le chevalier de Pange ou André Chénier.

En 1791, il est élu député de Paris au sein de l’Assemblée nationale législative, dont il devient secrétaire. Il est l’un des inspirateurs de l’établissement du système métrique : la proposition de Talleyrand à l’Assemblée nationale constituante, provient largement de ses conseils, qui font suite à ses travaux sous Turgot. Aux côtés de Borda, Laplace, Lagrange et Monge, il fait ainsi partie de la Commission nommée par l’Assemblée et qui doit déterminer quelle mesure utiliser, notamment entre l’alternative de la mesure du pendule ou la mesure du quart du méridien. Le 26 mars 1791, l’Assemblée décrétait le « mètre » comme unité nationale et étalon du système unifié de poids et mesures devant remplacer la multitude des unités utilisées en France. La longueur du mètre était établie comme égale à la dix millionième partie du quart du méridien terrestre, ce qui concordait avec le projet des Lumières et celui de l’édification, par la Révolution, d’un ordre rationnel, en ce qu’il s’agissait, selon ses promoteurs, d’une « unité qui dans sa détermination, ne renfermait rien ni d’arbitraire ni de particulier à la situation d’aucun peuple sur le globe »16.

Condorcet lance le mouvement de l’éducation permanente qui doit permettre à tout citoyen de se former tout au long de sa vie. Les 20 et 21 avril 1792, il présente un projet de réforme du système éducatif à l’Assemblée nationale législative, visant à créer un système hiérarchique1,17, placé sous l’autorité d’hommes de savoir, qui agiraient comme des gardiens des Lumières et qui, indépendants du pouvoir, seraient les garants des libertés publiques. Accueilli avec faveur, le projet fut amendé par Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau dans un mémoire posthume que Robespierre lut à la Convention le 13 juillet 1793 et qui, d’accord avec Condorcet pour ce qui concernait les degrés secondaire et supérieur de l’enseignement, préconisait en revanche pour les enfants de 5 à 11-12 ans, dans un sens égalitaire, la création de « maisons d’éducation »18 ; allant plus loin que Lepeletier, quelques conventionnels (Cambon, Chabot, Coupé de l’Oise, Michel-Edme Petit) estimèrent que le plan de Condorcet conduisait à perpétuer, sous un autre nom, une aristocratie de savants19.

Les 19 et 24 juin 1792 est adopté un décret20, pris sur la proposition de Condorcet, qui dispose que : « L’Assemblée nationale, considérant qu’il existe dans plusieurs dépôts publics, comme à la bibliothèque nationale, dans les greffes des chambres des comptes, dans les archives des chapitres, etc., des preuves et des titres généalogiques qu’il serait dispendieux de conserver, et qu’il est utile d’anéantir, décrète qu’il y a urgence. / L’Assemblée nationale, après avoir décrété l’urgence, décrète ce qui suit : / Art. 1er. Tous les titres généalogiques qui se trouveront dans un dépôt public, quel qu’il soit, seront brûlés. / 2. Les directoires de chaque département seront chargés de l’exécution du présent décret, et chargeront des commissaires de séparer ces papiers inutiles des titres de propriété qui pourraient être confondus avec eux dans quelques-uns de ces dépôts. »

En septembre 1792, il est réélu député de l’Aisne à la Convention nationale. Il y siège avec les brissotins. Il est également membre du comité de constitution qui adopte à peu près sans modifications le projet de constitution21 qu’il a rédigé mais qui n’est finalement pas adopté par l’Assemblée.

Condorcet se trouve bientôt en mauvaise posture. Deux courants de pensée s’affrontent quant à la manière de réformer l’État français : les girondins, et les montagnards. En tant que girondin et opposé à la peine de mort, Condorcet vote contre l’exécution de Louis XVI, prônant la condamnation aux galères à vie, idée qu’il est d’ailleurs l’un des seuls à défendre.

Les girondins perdent le contrôle de l’Assemblée en faveur des jacobins, en 1793. Le jacobin Marie-Jean Hérault de Séchelles propose alors une nouvelle constitution, très différente de celle de Condorcet. Mais celui-ci la critique, ce qui le fait condamner pour trahison. Le 8 juillet 1793, sur proposition du conventionnel montagnard François Chabot, la Convention vote un décret d’arrestation contre lui.

La fuite et l’arrestation

Reproduction - Condorcet retrouvé mort dans sa prison (musée de la Révolution française).

Averti par Cabanis du décret d’arrestation à son encontre, Condorcet est contraint de se cacher et trouve refuge pendant neuf mois dans la demeure de Rose Marie Boucher, veuve du sculpteur Louis François Vernet22, « rue des Fossoyeurs » (actuelle rue Servandoni) à Paris, où une plaque commémorative lui rend désormais hommage. Il en profite pour écrire l’un de ses ouvrages les plus appréciés par la postérité, l’Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, qui fut publié après sa mort, en 1795. Le 25 mars 1794, il quitte sa cachette, convaincu de ne plus y être en sécurité et d’être un trop grand danger pour Mme Vernet, sa généreuse hôtesse. Il tente de fuir Paris. Il fait une halte à l’estaminet de Louis Crespinet, rue Chef-de-Ville à Clamart. Il y commande une omelette, plat réputé populaire, mais à la question de la servante « De combien d’œufs ? », il aurait répondu « douze »23. Peu crédible et jugé suspect, il est arrêté, conduit devant la sacristie de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul où siège le comité de surveillance et emprisonné à Bourg-la-ReineN 1. On le retrouve mort deux jours plus tard dans sa cellule. Les circonstances de sa mort restent énigmatiques (suicide par un poison issu d’une bague qu’il portait, meurtre ou accident vasculaire cérébral, attaque dont il avait été victime deux ans auparavant…)24.

Œuvre

Théoricien des systèmes de votes et du jury pénal

Reproduction - Page de titre de l’Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix.

Articles détaillés : Théorème du jury, Méthode de Condorcet et Paradoxe de Condorcet.

Dans de nombreux ouvrages (Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix de 1785 - Essai sur la constitution et les fonctions des assemblées provinciales - Sur les élections), Condorcet s’intéresse à la représentativité des systèmes de vote, tant dans le cadre politique que dans le cadre judiciaire : l’essai de 1785 ne concerne pas tant le vote politique que le délibéré d’un jury, puisqu’il insiste sur le caractère correct, c’est-à-dire vrai ou faux, de la décision finale — il ne s’agit donc pas de déterminer une préférence (pour tel ou tel candidat) mais un fait (untel a-t-il commis tel crime ? ). Partant de l’hypothèse d’une très légère propension de l’homme de la rue à juger en accord avec les faits plutôt que de façon erronée, il démontre que plus il y a de votants, plus les chances que le résultat du vote aboutisse à une décision correcte sont importantes. Cette démonstration mathématique soutient sa préférence, en matière pénale, pour le jury populaire plutôt que pour les magistrats individuels.

Ses travaux sur le jury le conduisent à condamner la peine de mort. Dans une lettre à Frédéric II de Prusse, il explique les motifs de son opposition à cette peine : selon lui, les crimes graves et affreux qui en sont susceptibles conduisent le jury populaire — institution qu’il défend dans sa correspondance avec Turgot de 1771, au cours de laquelle il préconise d’écarter les préjugés de classe en évitant que des riches ne jugent des pauvres, et inversement, ainsi que dans l’Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix (1785) — à ne pas pouvoir juger de façon sereine et éclairée, d’où une propension importante à l’erreur judiciaire. Tout comme dans ses travaux sur les modes de scrutin, Condorcet montre ainsi comment les mathématiques peuvent être employées pour soutenir l’analyse de problèmes sociaux et politiques.

Dans les autres essais, il démontre que le scrutin uninominal peut très bien ne pas représenter les désirs des électeurs dès lors que le premier candidat ne récolte pas plus de la moitié des voix : c’est le paradoxe de Condorcet, qui montre un biais inhérent à ce type de scrutin, dans la mesure où le candidat préféré d’une majorité d’électeurs peut n’être pas élu, en raison de la division de ceux-ci et de la dispersion conséquente des voix, conduisant ainsi un candidat qui n’obtient qu’une majorité relative à être élu. En effet :

Considérant une assemblée de 60 votants ayant le choix entre trois propositions a, b et c. Les préférences se répartissent ainsi (en notant a > b, le fait qu’a est préféré à b) :

  • 23 votants préfèrent : a > c > b
  • 19 votants préfèrent : b > c > a
  • 16 votants préfèrent : c > b > a
  • 2 votants préfèrent : c > a > b
    Le candidat a sera élu, ayant remporté 23 voix, soit la majorité. Néanmoins, a n’est pas le choix préféré de la majorité des électeurs, puisque 35 électeurs (19 + 16) préféraient b à a, mais qu’ils n’ont pas réussi à faire élire b car ils ont chacun préféré voter pour leur candidat préféré dans l’absolu, c’est-à-dire b ou c. En termes concrets : si la gauche (ou la droite) possède une majorité dans le pays, mais présente deux candidats plutôt qu’un, elle perdra les élections face au candidat unique de l’autre camp. Ce « paradoxe » sera développé au XXe siècle dans la théorie du choix social, et notamment par le théorème d’impossibilité d’Arrow.

Pour pallier ce biais, Condorcet propose un autre système, la méthode de Condorcet, dans lequel l’unique vainqueur est celui, s’il existe, qui comparé tour à tour à tous les autres candidats, s’avérerait à chaque fois être le candidat préféré. Néanmoins, il considère que ce système est peu réalisable à grande échelle. À la même époque (1770 puis 1784), son collègue Jean-Charles de Borda émet les mêmes doutes concernant le vote à la majorité et propose un autre système de vote, avec pondérations : la méthode Borda25.

L’invention du droit d’auteur

En 1776, il publie les Fragments sur la liberté de la presse26 qui serviront de base aux propositions que l’abbé Sieyès fera avec lui près de vingt ans plus tard en 1790, un an après l’abolition des privilèges, pour établir un droit d’auteur ; plus précisément, pour instituer une responsabilité des auteurs en tant que propriétaires de leurs œuvres. Si l’essentiel de l’écrit de 1776 porte sur la question des délits d’auteurs (pour en distinguer la responsabilité qui revient à l’auteur, à l’imprimeur, et au libraire), cet écrit comporte également quelques pages sur la « propriété » intellectuelle26 qui limitent les privilèges de l’auteur et plaident ouvertement pour la libre circulation des écrits. Le projet de Sieyès et Condorcet est critiqué puis modifié par Beaumarchais qui, avec Mirabeau, renforce les droits des auteurs, par exemple en accordant à l’auteur et à ses descendants le droit exclusif d’autoriser la reproduction de ses œuvres pour une durée de cinq ans post mortem (cinq ans encore au-delà de la mort de l’auteur) à la place de la durée de dix ans seulement (commençant à la publication de l’œuvre et limitée par la mort de l’auteur) accordée par le projet initial.

Autres travaux :

Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, 1795.

En 1786, Condorcet travaille à nouveau sur le calcul intégral et les équations différentielles, montrant une nouvelle manière de traiter les calculs infinitésimaux. Ces travaux ne furent jamais publiés. En 1789, il publie la Vie de Voltaire, où il se montre tout aussi opposé à l’Église que Voltaire. Il donne vingt-quatre articles sur l’analyse mathématique au Supplément de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il s’intéresse aussi aux assurances agricoles (article anonyme dans le Journal de Paris6), à la mesure du risque et à celle de la valeur des pertes6.

En 1795, dans son ouvrage posthume Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, Condorcet affirme concernant la production de biens : « Ainsi, non-seulement le même espace de terrain pourra nourrir plus d’individus ; mais chacun d’eux, moins péniblement occupé, le sera d’une manière plus productive, et pourra mieux satisfaire à ses besoins27. »

Postérité

Transfert au Panthéon de Paris

À l’occasion des fêtes du bicentenaire de la Révolution, en présence de François Mitterrand, président de la République, les cendres de Condorcet sont symboliquement transférées au Panthéon en même temps que celles de l’abbé Grégoire et de Gaspard Monge, le 12 décembre 1989. En effet, le cercueil censé contenir les cendres de Condorcet est vide : inhumée dans la fosse commune de l’ancien cimetière de Bourg-la-Reine — désaffecté au XIXe siècle —, sa dépouille n’a jamais été retrouvée.

Descendance de Condorcet

Du mariage de Condorcet avec Sophie de Grouchy naît, au mois de mai 1790, une fille unique : Alexandre-Louise Sophie de Condorcet, qui sera appelée toute sa vie Élisa. Élisa épouse, en 1807, le général Arthur O’Connor. Cet ami de son oncle Cabanis avait mis, en 1804, son épée au service de la France, croyant par là servir la liberté. Le général meurt en 1852, et Élisa en 1859. Ils sont inhumés dans le parc du château familial de Bignon. Les époux O’Connor-Condorcet ont cinq enfants, dont un seul, Daniel O’Connor laisse une postérité : deux fils, dont le général Arthur O’Connor qui se marie, en 1878, à Marguerite Elizabeth de Ganay. De cette union, naissent deux filles : la première, Elizabeth O’Connor, se marie à Alexandre Étignard de La Faulotte ; la seconde, Brigitte O’Connor, au comte François de La Tour du Pin qui lui donne trois enfants : Philis, Aymar et Patrice de La Tour du Pin28.

Hommages

C’est devant la statue de Condorcet qu’est organisée une manifestation suffragiste le 5 juillet 1914 à Paris. De nombreuses villes françaises ont donné le nom de Condorcet à l’une de leurs voies publiques, parmi elles : Amiens, Bordeaux, Grenoble, Lille, Marseille (6e arrondissement), Nantes, Paris (9e arrondissement), Reims, Ribemont (commune natale de Condorcet), Toulouse, Villeurbanne...

En hommage à celui qui proposa le premier système d’Instruction publique en France29 afin de permettre « une instruction publique commune à tous les citoyens »30 comme le prévoyait la Constitution de 1791, de nombreux établissements scolaires (écoles primaires, collèges et lycées) portent le nom de Condorcet, comme le lycée Condorcet, fondé par Napoléon Ier, dans le 9e arrondissement, à Paris.

À noter également la création du Campus Condorcet dans le cadre du Plan campus de 2008. Situé sur deux sites principaux, à Aubervilliers et au nord de Paris (Porte de la Chapelle), le Campus Condorcet doit constituer un nouveau pôle d’excellence d’enseignement et de recherche en sciences humaines et sociales31. Enfin, la promotion 1990-1992 de l’École nationale d’administration porte son nom32

Lire la totalité de l’article sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet

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