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"Une méthode traditionnelle issue du bouddhisme avec Matthieu Ricard et une approche pratique de Christophe André et de Marc de Smedt sur la méditation : elle active des changements dans l’activité cérébrale, pouvant aider à la mémorisation et à la reconnaissance de nos oublis et erreurs" par Jacques Hallard

jeudi 2 décembre 2021, par Hallard Jacques


ISIAS Psychologie Méditation

Une méthode traditionnelle issue du bouddhisme avec Matthieu Ricard et une approche pratique de Christophe André et de Marc de Smedt sur la méditation : elle active des changements dans l’activité cérébrale, pouvant aider à la mémorisation et à la reconnaissance de nos oublis et erreurs

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 01/11/2021

Plan du document : Définitions préalables Introduction Sommaire {{}}Auteur


Définitions préalables

Approches ascendante et descendante en Psychosociologie

Une approche ascendante (dite bottom-up) ou descendante (dite top-down) caractérise le principe général de fonctionnement d’une démarche procédurale.

En première analyse, la distinction peut désigner le sens d’une démarche intellectuelle :

  • il peut s’agir d’une synthèse (ascendante) où l’on part du détail, du « bas », c’est-à-dire l’échelon le plus fin, pour consolider progressivement et opérer une synthèse ;
  • il peut s’agir d’une analyse (descendante) où, partant de l’ensemble, on décompose en éléments toujours plus détaillés, pour déboucher sur une « mise à plat », une « dissection totale », un état des lieux de l’objet étudié.
    Par extension, la distinction peut désigner le mode d’animation et de pilotage d’une démarche :
  • il peut s’agir d’un pilotage participatif (ascendant) où le fil directeur de l’animation démarre des perceptions et initiatives de l’échelon le plus « bas » (au sens hiérarchique) ou le plus « terrain » (au sens opérationnel) pour être répercutées, déclinées et prises en compte par les échelons supérieurs ;
  • il peut s’agir aussi d’un pilotage directif (descendant) où, au contraire, le fil directeur de l’animation est actionné par la hiérarchie. Les échelons « subordonnés » ayant pour fonction de mettre en forme, d’exécuter, de déduire, d’améliorer les consignes prescrites.
    Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Approches_ascendante_et_descendante


Introduction

Ce dossier, ayant une visée didactique, fait suite à la première rubrique d’un récent article intitulé : ’Une approche psychosociologie du mal être dans le monde agricole qui se traduit en Inde par le passage à l’agroécologie et à un plan d’accompagnement des agriculteurs en détresse en France’ par Jacques Hallard, 28 novembre 2021 : on y trouve deux exemples de solutions proposées à des situations psychologiquement difficiles chez une catégorie de personnes, à savoir les agriculteurs en difficultés dans l’état du Gujarat en Inde et en France. Cela représente en psychosociologie, une initiative du type descendante (dite top-down) : les consignes et recommandations sont prises par une autorité pour s’appliquer aux gens de la classe sociale concernée.

La même situation avec des retombées psychologiques dommageables s’est retrouvée suite à la pandémie de COVID-19 de 2020 et 2021 et aux consignes confinement et de distanciation sociale imposées par les autorités gouvernementales et/ou médicales. Voir :

’La santé mentale de toutes les populations est mise à mal par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences économiques et sociales’ par Jacques Hallard

’Des retombées psychologiques peuvent résulter du confinement imposé et de la distanciation sociale recommandée’ par Jacques Hallard

Ce dossier propose un regard sur la méditation : une approche ascendante (dite ‘bottom-up’) dans laquelle toute personne peut se perfectionner et à d’adonner à une méthode ou une pratique qui sont susceptibles de corriger, d’améliorer ou de prévenir un état de mal être individuel. Cette pratique peut se traduire par une attitude plus bienveillante, un meilleur confort personnel, une diminution d’un stress ressenti ou d’une pression reçue comme insupportable : les répercutions peuvent se traduire bénéfiquement au niveau personnel, mais également dans l’entourage du pratiquant, dans son milieu familial, amical, professionnel, etc…

Sont successivement présentés les éléments suivants :

Des informations sur la Pleine conscience (1) et un exemple de méditation en pleine conscience (2) ; une contribution de Matthieu Ricard sur la grande énigme du cerveau résultant d’une méditation (3) suivie d’une démonstration avec un exercice de pratique en public (4) ; un exposé montrant comment la méditation de pleine conscience a des bienfaits psychologiques et physiologiques comme antistress, antidépresseur, stimulation du système immunitaire…(5) ; un entretien avec Christophe André : « La pleine conscience permet de distinguer l’urgent de l’important » : dans un entretien d’Anne-Sophie Novel avec Christophe André, celui-ci expose comment une pratique de méditation « permet de distinguer l’urgent de l’important » (6), tandis que Marc de Smedt donne une version intégrale de la pratique de la méditation d’après ses longs apprentissages, notamment auprès du maître japonais Taisen Deshimaru (7). 

« Taisen Deshimaru, en japonais 弟子丸 泰仙), de son vrai nom Yasuo Deshimaru (29 novembre 1914 — 30 avril 1982), appelé également « Mōkudo Taisen », est un maître bouddhiste zen japonais de l’école Sōtō et l’un des principaux passeurs du bouddhisme zen en Occident, et en particulier en Europe. Sur ce continent, il est le fondateur et l’inspirateur de nombreux dojos et de groupes zen. Dans son enseignement, Taisen Deshimaru insiste sur le fait que le zen, c’est la pratique de zazen — la méditation assise du bouddhisme zen — dans l’« ici et maintenant »1… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Taisen_Deshimaru - On peut découvrir dans une courte vidéo de 10 minutes, la démonstration concrète de zazen et kinhin par ce dernier sur ce site : https://www.youtube.com/watch?v=s3u9G1YIHwo ).

Ce dossier est complété par des extraits d’une émission de France Inter sur le thème « Comment la méditation est vue par la science », d’une part (9), et d’autre part, du rapport d’une étude scientifique récente (10) montrant comment la méditation modifie le fonctionnement cérébral lors d’une seule séance de méditation, amenant les praticiens – qui ne sont pas des pratiquants habituels - à faire moins d’oublis et d’erreurs !

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Sommaire

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  • Informations sur la pleine conscience selon Wikipédia
    La pleine conscience est une expression désignant une attitude d’attention, de présence et de conscience vigilante, qui peut être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc…) ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc…).

C’est une notion indienne ancienne, samma-sati en pali, samyak-smriti en sanskrit, l’« attention juste1 ». Associée à l’enseignement de Siddhartha Gautama, elle joue un rôle important dans le bouddhisme où la pleine conscience est une étape nécessaire vers la libération (bodhi ou éveil spirituel) ; il s’agit d’un des membres du noble sentier octuple.

L’appellation « pleine conscience » est la traduction française de mindfulness en anglais, désignation de Jon Kabat-Zinn pour distinguer l’état recherché dans une pratique thérapeutique d’une forme de méditation ayant pour but la réduction du stress (MBSR) ou la prévention de rechutes dépressives (MBCT). Il est parfois jugé que le mot conscience est réducteur, ainsi en français on parle aussi de « pleine présence », de « présence attentive ».

Les publications scientifiques sur le sujet sont de qualité inégale, pouvant reposer sur des biais méthodologiques ou des conflits d’intérêt, mais l’analyse systématique de recherches correctement conduites montre des effets faibles à modérés sur le stress psychologique (anxiété, dépression, douleur) tandis que sur d’autres troubles aucun effet significatif n’est démontré [réf. souhaitée]. Il existe un certain nombre d’effets indésirables qui peuvent apparaître lors de cette pratique. Certains affirment par ailleurs que bien que proclamée laïque, la pleine conscience reste rattachée au bouddhisme, et qu’il y a des risques d’instrumentalisation par différentes structures telles que des entreprises, armées, ou encore des groupes sectaires….

Principes dans le bouddhisme > Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2018). 

L’attention juste ou pleine conscience consiste à ramener son attention sur l’instant présent et à observer les sensations ou pensées tandis qu’elles apparaissent puis disparaissent : « c’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne décide pas si c’est bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne cherche pas quelque chose de précis)2 ».

Le pratiquant peut examiner la matière (en particulier le corps), les perceptions, les habitudes mentales positives ou négatives, la conscience. L’observateur est supposé rester neutre et silencieux (le « silence mental ») en examinant l’apparition et la disparition des sensations agréables, neutres ou désagréables, sans juger, sans chercher à retenir la sensation agréable ni à rejeter la sensation désagréable. Dans une approche bouddhiste, l’observateur apprend à se détacher et se libère progressivement de la matière, de la sensation, de la perception, des conditionnements mentaux, de la conscience, et donc de dukkha (l’insatisfaction, la souffrance).

Cette pleine conscience n’est pas limitée à la pratique de la méditation, mais elle consiste simplement à observer les objets physiques et mentaux qui se présentent à l’esprit. Quand un objet disparaît, la pleine conscience ne cesse pas, elle est tournée par l’observateur vers un objet « par défaut » : le souffle ou la marche. Quand un nouvel objet apparaît à l’esprit, l’attention délaisse l’objet « par défaut » et s’applique à observer attentivement le nouvel objet selon les deux aspects de sa nature, comme vérité conventionnelle (sammuti sacca) et comme vérité ultime (paramattha sacca). L’attention sur le souffle (ānāpānasati) : inspire, petite pause, expire, petite pause, n’est pas une fin en soi mais elle soutient efficacement la vitalité de la pleine conscience.

Le Bouddha conseille d’observer la sensation intérieurement (dans le mental) et extérieurement (dans le corps). Par exemple, si l’observateur voit dans le mental : ’chaud’, il peut voir aussi dans le corps : dilatation des vaisseaux sanguins, transpiration, etc. Ensuite, si l’observateur voit dans le mental : ’froid’, il peut voir aussi dans le corps : contraction des vaisseaux sanguins, grelottement, etc.

La pleine conscience se situe au-delà de la première forme de sagesse : l’aspiration issue de l’écoute ou de la lecture des instructions, et au-delà de la deuxième forme : la logique de l’intellect. Elle est la troisième forme de sagesse, dite bhavana-maya panna, la vision directe de la réalité ultime en toute chose, la sagesse obtenue par l’expérience personnelle directe, le développement de l’esprit3.

Utilisation thérapeutique

Bien que cette pratique soit issue du bouddhisme, elle a trouvé deux types d’application en thérapie cognitive :

  • la méthode de « réduction du stress à partir de la pleine conscience » (en anglais, Mindfulness-Based Stress Reduction ou MBSR) a été développée par Jon Kabat-Zinn. Elle est proposée dans 200 hôpitaux américains4. Le principe a aussi été adopté par des écrivains, conférenciers[Lesquels ?] ainsi que des psychologues dans le traitement du stress et de l’anxiété[réf. nécessaire].
  • la thérapie basée sur la pleine conscience pour la dépression (en anglais, Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Depression ou MBCTD) a été présentée comme un moyen de prévention des rechutes dépressives, rechutes dont la conséquence peut être le suicide5,6. Une étude de l’université d’Oxford publiée en avril 2015 par The Lancet suggère qu’une thérapie basée sur la méditation pleine conscience est une alternative aussi efficace qu’un traitement par antidépresseurs dans la prévention de rechute dépressive7,8.
    L’utilisation de la pleine conscience repose sur un « changement de postulat »9. Alors que les thérapies cognitives classiques avançaient qu’il fallait travailler sur les contenus des pensées négatives et les biais cognitifs, l’application de la MBCTD à la prévention des rechutes dépressives se base sur des résultats qui conduisent à penser que la vulnérabilité dépend avant tout de l’humeur plutôt que du contenu des pensées. L’humeur jouerait un rôle prépondérant en contribuant aux pensées dysfonctionnelles et à la rechute dépressive : « Il s’est rarement produit au cours des recherches en psychologie clinique qu’une prédiction aussi forte soit rejetée de manière aussi tranchée. Des attitudes et croyances dysfonctionnelles n’étaient pas cause de rechute10. »

La pratique de la pleine conscience est un exercice utilisé dans la psychothérapie comportementale dialectique, un traitement de Marsha Linehan pour les patients souffrant du trouble de la personnalité borderline.

Mindfulness-Based Stress Reduction (MBSR) - Article détaillé : Réduction du stress basée sur la pleine conscience.

La « réduction du stress à partir de la pleine conscience » (en anglais, Mindfulness-Based Stress Reduction ou MBSR) a été développée par Jon Kabat-Zinn en 1979. La méditation Mindfulness est une adaptation de la méditation bouddhiste pleine conscience qui vise à combattre l’angoisse, le stress, la maladie et la douleur11. Elle est aussi une technique de bien-être qui permet aux individus de vivre plus intensément le moment présent.

Selon le biostatisticien Bruno Falissard, les études cliniques sur le sujet sont « aujourd’hui [en 2019] suffisamment bien faites pour reconnaître qu’il s’agit d’un soin psychothérapeutique avec des résultats convaincants12. »

Description de la pratique

La méditation pleine conscience ne consiste pas à ne penser à rien, mais plutôt à réorienter son attention soit de façon ciblée, vers un ou plusieurs éléments du présent (sur ses sensations, sur sa respiration ou tout autre phénomène psychologique tel que la douleur, ou le bien-être), soit de façon non-ciblée, en ouvrant sa vigilance, et ses sens, à tous les éléments de l’instant présent, au fur et à mesure de leur entrée en scène (bruits, pensées, souvenirs, température ambiante, projets, sentiments, position du corps ...). Selon Christophe André : « Elle propose notamment, face aux moments de stress quotidiens, de ne pas chercher à fuir ces instants par la distraction (en pensant à autre chose) ou l’action (en s’absorbant dans le travail ou un loisir) ; il s’agit au contraire de les accueillir et de les observer, dans un état particulier de conscience et d’éveil corporel qui permet d’éviter qu’ils s’aggravent ou deviennent chroniques2. »

En se mettant à l’écoute du présent et de ses propres sensations, le méditant est en présence de la structure de ses habitudes. Les pensées ayant un impact majeur sur notre sensation de bien-être et nos décisions quotidiennes, la méditation pleine conscience, en mettant le pratiquant dans une prise de conscience directe avec ses sensations au moment présent, aurait un effet, au minimum, d’apaisement mental2.

Pleine conscience, méditation et thérapie

La pleine conscience ou mindfulness est un état psychologique qui centre l’individu sur le moment présent. La méditation vise à s’orienter vers cet état de pleine conscience. La pratique est en moyenne de quarante minutes de méditation par jour12.

La thérapie cognitive MBSR est un programme d’exercices de méditations qui vise la réduction du stress et la disparition des états d’angoisse12. Dérivées de la MBSR, des thérapies cognitives fondées sur la pleine conscience sont utilisées en psychiatrie13.

Dans une perspective de psychologie positive, la méditation pleine conscience peut être utilisée comme une technique de bien-être voire de développement personnel.

Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Depression (MBCT) - Article détaillé : Thérapie cognitive basée sur la pleine conscience.

La thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (MBCT) est une thérapie psychologique conçue pour aider à prévenir la rechute de la dépression, en particulier chez les personnes atteintes de trouble dépressif majeur (TDM).14 Il utilise des méthodes traditionnelles de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et ajoute de nouvelles stratégies psychologiques telles que la pleine conscience et la méditation de pleine conscience. Les méthodes cognitives peuvent inclure l’éducation du participant sur la dépression.15 La pleine conscience et la méditation de pleine conscience se concentrent sur la prise de conscience de toutes les pensées et tous les sentiments entrants et sur leur acceptation, mais sans s’y attacher ou y réagir.16

La méditation pleine conscience est également au cœur d’une thérapie codifiée par Zindel Segal (en) et ses collègues de l’université de Toronto2 : la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (pour la dépression) (en anglais, Mindfulness-Based Cognitive Therapy (for Depression) ou MBCT). En France, c’est dans le Service Hospitalo-Universitaire du centre hospitalier Sainte-Anne que cette thérapie fut proposée pour la première fois en 2004 par le Dr Christophe André, qui y exerçait alors comme psychiatre et praticien hospitalier.

Revues systématiques et méta-analyse

L’étude de l’efficacité thérapeutique de la pleine conscience a fait l’objet de nombreuses publications de qualité inégale note 1, mais aussi d’analyses de revues systématiques et d’une méta-analyse qui montrent des effets faibles à modérés uniquement sur certains troubles :

  • En 2014, une méta-étude publiée dans le JAMA Internal Medicine (en) concernant la méditation a montré des effets faibles à modérés sur le stress psychologique (anxiété, dépression, douleur) mais aucun effet significatif sur plusieurs aspects tels que l’humeur, l’attention, et le sommeil18. Il est cependant important de noter que cette méta-étude agrège des études sur des programmes de pleine conscience, mais aussi sur d’autres pratiques méditatives (mantra, méditation transcendentale)
  • En 2016, une analyse de 11 revues systématiques publiées par Cochrane sur l’efficacité de la mindfulness sur différents troubles (fibromyalgie, agressivité chez les personnes ayant un handicap intellectuel, troubles d’anxiété, troubles somatoformes, et fatigue après un AVC) conclut à un manque de preuves d’efficacité19.
  • En 2017, une analyse de 26 revues systématiques conclut que les programmes basés sur l’utilisation de la mindfulness pour des troubles chroniques sont potentiellement bénéfiques aux personnes ayant une dépression et peuvent augmenter le bien-être psychologique. Sur le plan physique aucun effet probant sur la santé n’a été démontré, mais une amélioration de la capacité à supporter la douleur a été relevée20.
    Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer quels sont les effets spécifiques (non placebos), et sur le long terme, de la mindfulness, ainsi que pour clarifier la causalité entre la pratique de cette méditation et les effets constatés20.

La revue PLoS One s’est rétractée en 2019 pour potentiel conflit d’intérêt, et des erreurs méthodologiques21, au sujet d’une synthèse de revues systématiques de 2015 qui disait confirmer des vertus de la méditation pleine conscience (MBSR et MBCT) pour soulager des symptômes, à la fois physiques et mentaux, en traitement d’appoint22.

Risques

La pleine conscience codifiée par Jon Kabat-Zin n’est pas mise en cause en tant que telle.

Contre-indication et effets indésirables

Nicholas Van Dam, psychologue, indique que « La pratique de la méditation [de pleine conscience] nécessite un ego solide. S’il est altéré par un trauma ou par une psychose, alors la méditation est contre-indiquée13 ».

Les effets secondaires de la méditation pleine conscience sont peu évalués en comparaison des effets bénéfiques, et la psychiatre Willoughby Britton de l’université Brown aux Etats-Unis indique que : « Dans les essais cliniques sur la méditation, par exemple, les effets secondaires ne sont pas reportés de façon adéquate. Quand vous interrogez les personnes qui pratiquent la méditation au sujet d’expériences inhabituelles, elles répondent généralement négativement. La pression du groupe et la présence de l’instructeur influencent aussi leurs réponses, car ils craignent d’entacher l’image de la méditation. Mais si vous les questionnez en privé sur des effets précis, comme la résurgence de souvenirs traumatiques, l’anxiété ou le sentiment de ne plus être dans leurs corps, alors elles reconnaissent traverser des expériences difficiles13. »

Des effets indésirables ont pu être observés avec une pratique mal dirigée ou avec des instructeurs sous-qualifiés. Les problèmes rapportés sont des cas de dépersonnalisation et de fragilisation23.

Dérives et instrumentalisation

La pleine conscience est au cœur d’un marché lucratif, « avec 1 million de nouveaux méditants chaque année aux Etats-Unis et un marché évalué à 1 milliard de dollars en 201513 ». Elle peut donc attirer des opportunistes qui l’utilisent pour s’enrichir, voire devenir un produit d’appel pour des groupes sectaires24. De plus, il est possible que des personnes non formées ou non complètement formées se déclarent instructeurs. Or le public susceptible de s’intéresser à la pleine conscience en tant que thérapie est par définition un public fragilisé et potentiellement vulnérable ne pouvant pas être pris en charge par des gens qui ne sont pas formés à cette problématique particulière23.

L’Unadfi a relayé en 2018 les propos de Vicente Jara, professeur25 à Domuni (un établissement privé catholique d’enseignement supérieur fondé et administré par l’Ordre des Prêcheurs) et membre fondateur du réseau composé de catholiques espagnols Réseau ibéro-américain pour l’étude des sectes (RIES)[réf. nécessaire], qui affirme[Interprétation personnelle ?] que la méditation pleine conscience est « une technique présentée comme détachée de toute religiosité mais qui en définitive fait partie intégrante du bouddhisme26. ».

En 2021, Élisabeth Martens publie La méditation de pleine conscience. L’envers du décor dans lequel, selon Le Monde Diplomatique, « Elle reproche aux promoteurs de ce mouvement, adapté aux goûts occidentaux par le professeur de médecine Jon Kabat-Zinn, de cacher sa dimension religieuse et de détourner les pratiques méditatives pour en faire une recette de management, la mindfulness27. »

Certains ont déjà pointé les risques d’une « dérive », en particulier dans les entreprises, où la pleine conscience pourrait être détournée de son but et utilisée à des fins d’une part d’augmentation de l’efficacité et de la performance, et d’autre part de résolution de mal-être au travail, sans que les sources extérieures de ce mal-être ne soient elles-mêmes traitées. Ainsi que le disent les chercheurs David Zarka et Ilios Kotsou : « Cette méditation risque de devenir une pratique au service de l’injonction de performance et d’évaluation qui caractérise nos sociétés néolibérales28. » Le Dr. Michel David, président de la Fédération Française de Psychiatrie, renchérit en réaction à un séminaire de méditation organisé au Ministère de la Santé en 2019 : « Que les gens fassent de la méditation chez eux, comme on fait du yoga ou de la relaxation, très bien, mais que ça soit promu comme une politique publique, c’est un peu comique. Et problématique. D’abord, pourquoi cette méthode, plutôt qu’une autre ? Et puis, pour l’État, c’est dire aux gens ; vous allez mal, payez-vous des séances de méditation, ça ne coûte rien à la Sécu »29.

L’armée peut utiliser la pleine conscience pour favoriser la résilience des soldats13.

Jon Kabat-Zin déclare en 2018 : « Je suis très heureux que la pleine conscience se soit si bien implantée dans tant de pays à travers le monde [...]. Néanmoins, il faut rester prudent. La rapidité avec laquelle la pleine conscience s’implante dans les pays occidentaux fait courir le risque qu’elle perde son sens, en étant instrumentalisée de manière opportuniste ou en étant utilisée comme un produit. Il relève de la responsabilité de tous ceux impliqués dans ce mouvement de veiller à ce que l’intégration de la pleine conscience se fasse de manière éthique, afin qu’elle contribue pleinement à l’apaisement dont nos sociétés ont besoin30. » De fait, la méditation pleine conscience est désormais un mot-clef au fort potentiel commercial, qui fait le succès d’écrivains populaires, d’entreprises de coaching ou de conseil (comme l’Institut français pleine conscience mindfullness de Jean-Gérard Bloch), et même des cabinets de lobbying comme Initiative Mindfullness, surfant sur le business de la méditation pleine conscience29.

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  • Séance de Méditation : en pleine conscience - Conférence Ralentir – Vidéo 20:17 - 5 juillet 2018 - France Inter
    Dernier volet du cycle de conférences autour du « Bien vivre ensemble » présentées par Ali Rebeihi et Christophe André. Apprendre à ralentir, à vraiment se déconnecter et moins stresser avant l’été, voici l’ambition de cette 3e édition. Au cours de cette conférence, Ali Rebeihi et Christophe André nous aideront à prendre le temps, avec leurs invités Christilla Pellé-Douël, journaliste et Rémy Oudghiri, sociologue. La journaliste et auteure Christilla Pellé-Douël, nous expliquera comment ralentir grâce à la lecture et l’écriture de journaux intimes et le sociologue Rémy Oudghiri nous aidera à prendre de la distance avec tous les écrans qui envahissent nos vies. Deux heures de débats, d’échanges et de séances de méditation en pleine conscience. Une expérience collective unique ! Deux séances de méditations autour des thèmes : Le temps qui passe Ce qu’il faut mettre en œuvre quand on marche dans la nature https://www.franceinter.fr/idees/3eme...

Source : https://www.youtube.com/watch?v=nmCnKWMedAM

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  • Méditation, la grande énigme du cerveau - Dr Jean-François Lemoine invite Matthieu Ricard, moine bouddhiste - docteur en biologie – Vidéo 45:30 - 23 janvier 2017 - Fréquence Médicale
    La méditation en pleine conscience constitue une grande énigme pour les scientifiques. Ses effets sur le cerveau permettraient-ils de vivre mieux et plus longtemps ? Pourrait-on l’utiliser en pratique quotidienne ? ANIMÉ PAR : Dr Jean-François Lemoine INVITÉ : Matthieu Ricard, moine bouddhiste - docteur en biologie

Source : https://www.youtube.com/watch?v=BzDQx4yo1ik

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  • Matthieu Ricard - L’Art de la Méditation. Conférence au profit de La Maison 24 à Périgueux. Vidéo 1 heure 46 - 14 septembre 2017 - La Maison 24 - Aide alimentaire
    Conférence du 3 février 2017 au théâtre de Périgueux, Dordogne. Nouvelle version complète. La précédente a fait l’objet de 68 876 vues au 15 juin 2017.

Source : https://www.youtube.com/watch?v=uSXmb3wjlx4

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Informations sur Matthieu Ricard :

Document Wikipédia - « Matthieu Ricard, né le 15 février 1946 à Aix-les-Bains (France)1, est un essayiste et photographe français. Après l’obtention d’un doctorat en génétique, il devient moine bouddhiste tibétain. Il réside principalement au monastère de Shéchèn au Népal. Traducteur depuis le tibétain vers le français et l’anglais, il est depuis 1989 l’interprète en français du dalaï-lama. En 2000, il fonde l’association humanitaire Karuna-Shechen. Depuis cette même année, il fait partie du Mind and Life Institute, association qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme…. » - Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Ricard

Document FNAC - « Matthieu Ricard est un moine bouddhiste, photographe et auteur né le 15 février 1946 à Aix-les-Bains. Dans ses livres, Matthieu Ricard prône l’entraide contre l’individualisme, la recherche du bonheur et l’altruisme. Il puise ses réflexions dans ses nombreux séjours passés aux côtés de moines tibétains, notamment en Inde, au Népal et au Bouthan.

D’où vient Matthieu Ricard ? - Matthieu Ricard naît en 1946 à Aix-les-Bains. Sa mère est la peintre française Yahne Le Tourmelin et son père le philosophe et académicien Jean-François Revel (né Ricard). Il grandit au sein d’un milieu intellectuel et artistique où il côtoie Claude Sarraute, sa belle-mère. La musique et la photographie sont ses premiers amours. Parmi ses amis figure le photographe Henri-Cartier Bresson qui lui transmet son goût pour les images. En 1967, Matthieu Ricard séjourne pour la première fois en Inde et fait la rencontre de moines spirituels tibétains dont son futur maître Kangyour Rinpoché. Suite à cette rencontre, il retourne en France pour soutenir sa thèse en génétique cellulaire mais décide immédiatement après de s’établir dans l’Himalaya, en 1972. La visée : suivre les enseignements de maîtres spirituels tibétains afin de devenir moine. Il accomplit son rêve 7 ans plus tard, en 1979. Durant 13 années consécutives, Matthieu Ricard sera l’intendant de Dilgo Khyentsé Rinpoché, l’une des plus grandes figures du bouddhisme tibétain du XXe siècle. Grâce à son maître spirituel, Matthieu Ricard rencontre le dalaï-lama en 1980. Il deviendra quelques années plus tard, en 1989, son interprète français. En 1997, Matthieu Ricard dédie un ouvrage à son changement de vie spirituel. Il publie avec son père Jean-François Revel, Le moine et le philosophe. Ce dernier prend la forme d’un dialogue entre fils et père, conversant sur la définition du bouddhisme. Ils abordent tous deux les thèmes de la métaphysique bouddhiste, la spiritualité, ou encore la psychanalyse. Le livre rencontre un succès inattendu. Il est traduit en 23 langues et figure sur la liste des best-sellers pendant 19 mois en France, assurant à Mathieu Ricard une notoriété médiatique.

Matthieu Ricard : les livres majeurs - Matthieu Ricard et ses photos illustrent une vie passée dans l’intimité des maîtres spirituels. Il saisit ainsi des instants mémorables à travers son objectif. De là naîtront des livres comme Moines danseurs du Tibet en 1999, Himalaya bouddhiste (co-réalisé avec Olivier et Danielle Föllimi) en 2002 ou encore Un demi-siècle dans l’Himalaya, son livre de photographie paru en 2017. Outre ses ouvrages photographiques, Matthieu Ricard a publié de nombreux livres en rapport avec la méditation et l’environnement dans lequel il évolue. Les sujets abordés sont également en lien étroit avec sa formation scientifique. Ainsi, L’infini dans la paume de la main (publié en 2000), vise à prouver la corrélation entre science moderne et bouddhisme. Dans cette optique, il démarre une collaboration en 2005 avec l’Institut Mind and Life. Ils effectuent ensemble plusieurs programmes de recherche en neuroscience sur les conséquences de l’entraînement de l’esprit et de la méditation au sein des universités américaines et européennes. Viendra par la suite d’autres ouvrages, comme par exemple L’art de la méditation en 2008. Les livres de Matthieu Ricard sont également issus de son travail en tant que traducteur de textes sacrés, à l’instar de La vie de Shabkar (1994) et de Chemins spirituels, petite anthologie des plus beaux textes tibétains (2010).

Un homme engagé - Matthieu Ricard a participé à plus d’une centaine de projets humanitaires initiés par l’association Séchen au Tibet ainsi qu’au Népal et en Inde. L’ensemble de ses droits d’auteur et royalties sont reversés à ces projets, grâce auxquels plus de 100.000 patients sont pris en charge chaque année ! Matthieu Ricard transmet sa vision altruiste du monde dans ses ouvrages, y compris dans son livre publié en 2017, Transmettre. Ce dernier a été co-écrit avec Ilios Kotsou, Caroline Lésire et le psychothérapeute Christophe André (qu’il a initié à la méditation). Comme son nom l’indique, le livre aborde la thématique de la transmission au sein de notre société, à savoir comment créer des échanges durables entre les hommes, notamment via le partage de savoirs et de valeurs. Matthieu Ricard commence l’année 2018 avec son livre 10 contes tibétains pour faire naître sa compassion.

Les derniers livres de Matthieu Ricard : Cerveau et méditation (2017) ; Transmettre (2017) ; Dix Contes tibétains pour cultiver la compassion (2018)

Prix et distinctions - Best-seller de l’auteur, Le Moine et le Philosophe est devenu un hit littéraire dans de nombreux pays et a reçu à ce titre le prix Alexandra-David-Néel/Lama-Yongden en 1997. Trois ans plus tard, son livre L’infini dans la paume de la main a été récompensé du Prix Littéraire de l’Asie, en 2000. Matthieu Ricard réside actuellement au monastère de Séchen, au Népal….

Source : https://www.fnac.com/Matthieu-Ricard/ia117797/bio

Voir également : Karuna-Shechenethttps://www.fondation-matthieuricard.org/pages/karuna-shechen

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  • Qu’est-ce que la méditation de Pleine Conscience ? – Autrice :
    Marie Desbonnet - Document ‘passeportsante.net’ - Photo
    Antistress, antidépresseur, stimulante du système immunitaire… La méditation a des bienfaits psychologiques et physiologiques prouvés. Bien plus qu’une pratique culturelle ou religieuse, elle peut être pratiquée par tous et séduit de plus en plus les Occidentaux. Zoom sur les différentes formes de méditation et en particulier, la méditation de Pleine Conscience.

Qu’est-ce que la méditation ?

Pour le moine bouddhiste Matthieu Ricard méditer « permet essentiellement d’apprendre à mieux se connaître soi-même et de cultiver une manière d’être optimale, axée vers le bonheur et l’altruisme ». La méditation, c’est aussi « éviter de devenir esclave du flot des pensées négatives qui inondent l’esprit ».

Car, en effet, nombre de nos pensées sont superflues, voire carrément néfastes : on ressasse, on monte des scénarii catastrophes, on angoisse… Ces pensées nous empoisonnent l’esprit et nous éloignent de nous-mêmes. Elles créent du stress qui, à son tour, crée son lot de problèmes.

Méditer ne consiste pas à combattre ces pensées, mais plutôt à lâcher-prise : il s’agit de les accepter avec bienveillance, sans se laisser captiver par elles.

Il existe de nombreuses techniques de méditation : la méditation Vipassana, la méditation transcendantale, les méditations actives d’Osho, les méditations tantriques, etc.

La méditation de Pleine Conscience peut être vue comme la « base » de toutes les formes de méditation : être simplement là, au moment présent, sans jugement et en accueillant toute les pensées, sensations et émotions qui viennent. Elle permet d’être en pleine conscience de soi et des autres, à chaque moment de son existence.

La méditation peut se pratiquer debout, assis, en marchant, les yeux ouverts ou fermés, silencieusement ou en répétant un mot, l’esprit concentré sur une image, sur sa respiration.

Lire aussi :Quelques conseils pour vous lancer dans la méditation - Photo

Qu’est-ce que la Pleine Conscience ?

Nous sommes constamment en train de faire ou de penser à quelque chose. Quand nous faisons quelque chose, nous pensons souvent à autre chose et parfois, nous faisons même plusieurs choses en même temps. 

La Pleine Conscience, c’est une manière d’être présent à nous-mêmes, maintenant. C’est orienter volontairement notre attention sur notre expérience présente et l’explorer avec ouverture et tolérance, que nous la jugions agréable ou non. C’est être conscient de ses gestes, de son corps, de ses pensées.

Dans son livre Le miracle de la Pleine Conscience
[1], le maitre zen Thich Nhat Hanh illustre parfaitement cette pratique en prenant l’exemple d’une activité plutôt déplaisante : laver la vaisselle. Il suggère que lorsque nous lavons la vaisselle, nous devrions… laver la vaisselle ! Nous devrions avoir pleinement conscience du fait que nous sommes en train de laver notre vaisselle.

Il explique : « Lorsque nous nettoyons les assiettes, si nous pensons uniquement à ce qui nous attend – une tasse de thé par exemple – nous allons tenter de nous débarrasser de la vaisselle au plus vite. Celle-ci devient une véritable corvée, un moment franchement déplaisant […] pendant tout ce temps, nous ne sommes pas vraiment vivants, car complètement ignorants du fait que c’est un authentique miracle de la vie que d’être debout, là près de l’évier ! Le problème est le suivant : si nous ne savons pas faire la vaisselle, il y a fort à parier que nous ne saurons pas non plus apprécier notre tasse de thé. »


[1] Thich Nhat Hanh, The miracle of being awake, Editions La Boi, 1974 - Photo

 Qu’est-ce que la méditation de Pleine Conscience ?

La Pleine Conscience c’est donc être pleinement dans l’instant, conscient de ses pensées, de ses émotions, de ses sensations et de son environnement.

La méditation de Pleine Conscience, c’est simplement le moyen d’arriver à cet état de Pleine Conscience.

La pratique de la méditation de Pleine Conscience est souple. Mais on conseillera souvent au débutant de se mettre en position assise, en lotus ou demi-lotus, le dos bien droit, le regard fixé à un mètre ou deux devant et de se concentrer sur sa respiration. Puis, il s’agira d’observer et de reconnaitre chaque sensation, chaque émotion, chaque sentiment ou chaque pensée, sans essayer de les chasser, en restant concentré sur sa respiration.

C’est le psychologue américain Jon Kabat-Zinn qui, en 1979, a introduit la méditation de Pleine Conscience à la médecine occidentale, pour soigner le stress et diminuer l’intensité de la douleur. Il a conçu des ateliers de réduction du stress appelés MBSR : Mindfulness Based Stress Reduction (Réduction du stress basée sur la pleine conscience) basés sur quelques mouvements de yoga et sur la méditation de Pleine Conscience.

Aujourd’hui, cette pratique a prouvé ses bienfaits dans un bon nombre d’affections psychologiques comme physiologiques.

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  • Christophe André : « La pleine conscience permet de distinguer l’urgent de l’important » - Entretien d’Anne-Sophie Novel avec Christophe André - Publié le 14 juin 2016 à 12h30 - Mis à jour le 14 juillet 2016 à 12h34 – Document ‘lemonde.fr’ - Photo : Christophe André à son domicile, à Saint-Maurice, le 21 mai. JEAN LARIVE POUR M LE MAGAZINE DU MONDE
    A une époque de profondes mutations, le psychiatre spécialiste de la méditation raconte son rapport au temps « très animal ».

Photo - Psychiatre et psychothérapeute, Christophe André est l’un des principaux spécialistes français de la méditation et de la pleine conscience. Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, il enseigne et donne de nombreuses conférences tout en continuant son activité à mi-temps à l’hôpital Sainte-Anne, où il exerce depuis 1992.

La méditation est un art qui s’apprend… et qui demande du temps. Que nous apprend-elle sur notre rapport au temps ?

Les pratiques méditatives apportent, entre autres, des réponses à nos manques. Nous souffrons de carences de calme, de lenteur, d’approfondissement, etc. Il est de plus en plus rare d’avoir la paix autour de soi : on fait ce qu’on a à faire, selon les multiples sollicitations reçues par le biais des écrans par exemple. Avec la méditation, on réintroduit ces moments de paix grâce à des exercices au cours desquels on apprend à ralentir, à être dans la non-action pour savourer chaque seconde. C’est un retour à un rapport au temps très animal, très sensoriel, dans lequel on ne fait que constater ce qui se déroule à un moment précis.

Y a-t-il un temps à privilégier pour méditer ?

Oui et non. Le noyau dur de toutes les pratiques méditatives – que ce soit le zen, le vipassana, la tradition soufie, etc. – consiste à se rendre présent à l’instant, à stopper toute forme d’intentionnalité et d’action et à accueillir ce qui est là. Ce n’est pas si simple, car nos rythmes actuels nous dictent, dès qu’un peu de temps se libère, de le remplir avec de nouvelles activités, d’où à nouveau du stress, une surcharge mentale. Il s’agit donc d’introduire un ralentissement et de la continuité dans un temps qui ne cesse d’être accéléré et interrompu et qui nous donne, de fait, le sentiment d’en manquer.

Comment bien prendre le temps de méditer et cultiver le moment présent ?

Nous avons tous des capacités innées pour la méditation comme pour la course, le langage, etc. Se connecter au temps présent peut se faire au réveil, en prenant quelques minutes (jusqu’à une demi-heure) d’assise silencieuse. Il s’agit de ne rien faire d’autre que d’avoir conscience de sa respiration, se sentir vivant, ressentir chaque seconde. Une cible mouvante lente, comme la flamme d’un feu de bois, permet de stabiliser et d’apaiser l’âme, d’entrer dans un état de présence. Pour méditer, il faut viser la respiration, puis les sons et des objets pour supporter l’attention.

« Chaque fois que l’on revient au corps, on revient au présent. »

Si la méditation peut paraître chronophage au premier abord, elle nous rend plus présent, nous permet de réduire le temps que nous perdons en activités inutiles et de faire les choses autrement : de manière plus attentive, plus centrée, plus apaisée… Le corps vit toujours au présent, c’est notre esprit qui vagabonde dans le temps. Donc, chaque fois que l’on revient au corps, on revient au présent !

Avec l’entraînement, la pleine conscience peut se pratiquer sans nécessairement arrêter le navire de la vie mais en introduisant la méditation dans l’action. Il s’agit d’effectuer plusieurs fois dans la journée des pauses durant lesquelles on suspend toute activité et toute distraction pour revenir, là encore, vers son souffle, son corps et l’instant présent.

On pense souvent que la méditation est une pratique cérébrale mais elle passe surtout par la relation au corps. Etre tout entier à ce que nous vivons ici et maintenant, et non plus le corps ici et l’esprit ailleurs ! Chaque fois que nous sommes entiers, nous sommes dans le présent et dans le vrai.

La pleine conscience permet-elle de gagner du temps ?

La pleine conscience n’est pas un nouvel outil de management pour mieux gérer son temps. Elle permet surtout de travailler son discernement, de distinguer l’urgent de l’important, de répondre avec attention plutôt que de réagir avec rapidité…

« Dois-je lire tous les livres, voir tous les films, visiter tous les pays, rester connecté avec tous mes amis ? Juste parce que c’est possible ? »

On ne raisonne pas tant en temps gagné ou perdu mais en termes de besoins, sous forme de désengagement des fausses urgences. Si la société valorise la réactivité, elle oublie qu’il ne s’agit pas là d’une valeur mais d’une caractéristique et nous impose une servitude.

Vous travaillez à Sainte-Anne depuis de nombreuses années auprès de patients souffrant de troubles anxieux et dépressifs. Pour guérir, doivent-ils trouver un autre rapport au temps ?

On a des discussions sur ce qui alimente leur souffrance et leur stress. La grande difficulté pour certains est de sortir de ce sentiment de manque de temps. Nous vivons dans une société tellement pléthorique avec des surcharges de choses à faire, à lire, à vivre… Plus personne ne peut se dire en se couchant le soir : « J’ai fini tout ce que j’avais à faire – travail, courses, bricolage, rendez-vous, projets à programmer… Ouf, je suis en règle ! » Ça ne nous arrive plus jamais ! C’est à la fois angoissant et absurde. Doit-on devenir boulimique de tout ? Sous prétexte que les occasions sont là ? Dois-je lire tous les livres, voir tous les films, visiter tous les pays, rester connecté avec tous mes amis ? Juste parce que c’est possible ?

Photo- JEAN LARIVE POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Souvent, la solution à notre stress et nos angoisses réside dans le moins, et non dans le plus : c’est ce que nous apprend la méditation, qui nous aide à savourer le présent, sans le laisser polluer par des projets ou des regrets.

Vous multipliez les activités. Comment gérez-vous votre temps de travail, de famille, de méditation, d’écriture, de promotion presse, etc… ?

Je suis comme tout le monde, si je ne fais pas attention je me fais piéger ! Déjà, je ne travaille qu’à temps partiel : mes activités de médecin ne me prennent que deux jours par semaine. Puis il y a deux jours consacrés à l’écriture, mes préférés : au calme, dans la solitude, la lenteur et la continuité. Puis un jour à l’enseignement ou aux conférences.

Méditer jour après jour, de Christophe André, éditions de L’Iconoclaste (avec un CD d’exercices), 2011. Le site de Christophe André : christopheandre.com

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Christophe André : « La parole sur la gentillesse se libère » Lire aussi Adrien Goetz : « Le passé est imprévisible »

Le Monde - Toute l’actualité en continu

Des centres d&#39 ;accueil pour migrants d&#39 ;un genre nouveau vont ouvrir à Calais

Source : https://www.lemonde.fr/tant-de-temps/article/2016/06/24/christophe-andre-la-pleine-conscience-permet-de-distinguer-l-urgent-de-l-important_4957058_4598196.html

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Informations sur Christophe André

Christophe André Photo : Christophe André lors du forum « L’année vue par les sciences » organisé par France Culture le 13 février 2016.

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Naissance 12 juin 1956 (65 ans)

Montpellier

Nationalité Française
Thématique {{}}
Formation Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (jusqu’en 1980)
Profession Psychothérapeute (d), psychiatre et médecin écrivain (en)
Employeur Centre hospitalier Sainte-Anne - GHU Paris et université Paris-Nanterre
Distinctions Prix Psychologies-Fnac (2007)

Christophe André, né le 12 juin 1956 à Montpellier1, est un psychiatre et psychothérapeute français.

Sommaire

Voir également : Christophe André Christophe André - Site officiel

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  • Pratique de la méditation avec Marc de Smedt – Vidéo 35 minutes - 21 novembre 2020 - Ulrich Rampp Foundation
    La version intégrale de la pratique de la méditation avec Marc de Smedt. Marc nous explique la posture, la respiration et d’autres techniques pour nous faire progresser.

Source : https://www.youtube.com/watch?v=3y7Jxpg2DwM

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  • Informations sur Marc de Smedt d’après Wikipédia et ‘franceculture.fr’
    Biographie Naissance 21 octobre 1946 (75 ans) - Nationalité Française - Activité Journaliste - Autres informations Distinction : Prix Alexandra-David-Néel/Lama-Yongden (1986)

Marc de Smedt, né en 1946, est un éditeur, écrivain et journaliste français, spécialiste des techniques de méditation et des sagesses du monde.

Biographie - Chez Albin Michel, il dirige et co-dirige plusieurs collections : Spiritualités Vivantes, Espaces libres, Carnets de sagesse et Paroles de. il dirige aussi les Éditions du Relié.

Directeur de la rédaction et de la publication de Nouvelles Clés, un magazine spécialisé dans l’exploration des traditions spirituelles qui peuvent aider chacun, croyants comme incroyants, à faire le point sur les différentes sagesses, mais aussi sur la santé du corps et de l’esprit ainsi que sur l’écologie au sens large. Le magazine Nouvelles Clés rebaptisé Clés, a dû cesser son activité éditoriale au début de l’année 2016. La cause étant un déficit structurel lié à la dégradation régulière des ventes et des recettes de publicité depuis plusieurs années.

En entrevue avec Jacques Languirand, il a déclaré avoir été formé dans le métier par Louis Pauwels et Robert Laffont.

Il a suivi un maître zen, Taisen Deshimaru de 1970 à 1981. Il est membre du jury du prix Alexandra-David-Néel/Lama-Yongden1.

Ses publications et références à lire en totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_de_Smedt

Marc De Smedt, éditeur et journaliste, fondateur de la revue Nouvelles Clés et codirecteur de la collection Spiritualités vivantes chez Albin Michel.

Dernières publications sur Marc De Smedt :

29 minutes - Compassion ? Pleine conscience ? Des pratiques venues d’Orient... - Tout un monde -LE 13/01/2015

49 minutes - La spiritualité au quotidien avec Marc de Smedt - Les Racines du ciel -LE 13/10/2013

Source : https://www.franceculture.fr/personne-marc-de-smedt

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  • La méditation vue par la science – Enregistrement de 55 minutes - Mardi 10 février 2015 - Par Mathieu Vidard – Une émission de France Inter : La Tête au carré
    a méditation intéresse de plus en plus les scientifiques, notamment en neurosciences. Des expériences d’imagerie cérébrale sur des personnes pratiquant la méditation, notamment le moine bouddhiste Matthieu Ricard, confirment les effets bénéfiques de la méditation sur la capacité de concentration, la sensibilité au stress ou à la douleur, le bien-être, etc. Au-delà des effets physiologiques, la méditation aurait la capacité de transformer le cerveau, grâce à la plasiticité neuronale. Où en est la recherche sur ce sujet ? Qu’ont observé précisément les scientifiques ? Quelles sont les perspectives ouvertes par leurs travaux ?

Document : ‘Pour la science février 2015 © - 1èrede couverture

En partenariat avec le magazine Pour la Science / février 2015

A la UNE de la science : des innocents convaincus d’être coupables

Une expérience troublante, mené par deux psychologues et publiée la semaine dernière dans le ‘Psychological Sciences’, a montré qu’il été très facile de manipuler les souvenirs de quelqu’un. Ces chercheurs ont réussi à convaincre 70% de leurs étudiants-cobayes qu’ils avaient commis des actes criminels imaginaires dans leur enfance. Pour comprendre comment se créent ces fameux faux souvenirs dans notre cerveau, nous recevons en studio André Didierjean, professeur de psychologie cognitive à l’université de Franche-Comté, et par téléphone Sébastien Bohler, rédacteur en chef de la revue ‘Cerveau et Psycho’.

A lire sur le sujet : l’article sur le sujet de Passeur de Science dans le Monde

Pour en savoir plus : le livre d’André Didierjean, ’La Madeleine et le Savant’

Les invités

  • Marc de Smedt Éditeur, écrivain et journaliste français. Spécialiste des techniques de méditation et des sagesses du monde
  • Antoine Lutz Chercheur en neurosciences cognitives à l’INSERM au Centre de recherche en neurosciences de Lyon
  • Michel Le Van Quyen Chercheur en neurosciences à l’INSERM, au Laboratoire d’imagerie biomédicale (LIB)
    Les références :

Contact : FacebookTwitterContact- Thèmes associés : Sciences

Radio] Le CIP sur France inter — CIP National

Source : https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-10-fevrier-2015

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    Comment la méditation peut vous aider à faire moins d’erreurs : il s’avère que méditer une seule fois peut déjà faire la différence - Traduction du 29 novembre 2021 par Jacques Hallard d’un article en date du 11 novembre 2019 publié par ‘sciencedaily.com/’ sous le titre « How meditation can help you make fewer mistakes  » ; accessible sur ce site : https://www.sciencedaily.com/releases/2019/11/191111124637.htm
    Source de l’information d’origine : Michigan State University

[L’université d’État du Michigan (en anglais Michigan State University ou MSU) est l’université publique du Michigan, située à East Lansing, aux États-Unis. Elle a été fondée le 12 février 1855. Cette université dispose notamment d’un accélérateur d’ions exotiques, le RIA (Rare Isotope Accelerator). Dans le domaine sportif, les Spartans de Michigan State défendent les couleurs de MSU et évoluent au sein de la conférence du Big Ten. L’équipe de football américain de MSU a remporté le Rose Bowl Game en 1954, 1956, 1988 et en 2014. L’équipe de basketball a remporté le championnat national de la NCAA en 1979 et en 2000… - Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_d%27%C3%89tat_du_Michigan ].

Résumé - De nouvelles recherches ont permis de tester comment la méditation de pleine conscience (parfois appelée ‘méditation en surveillance ouverte’) modifie en fait l’activité cérébrale d’une manière qui suggère une reconnaissance accrue des erreurs.

Texte complet 

Si vous êtes oublieux ou si vous faites des erreurs lorsque vous êtes pressés, une nouvelle étude de la ‘Michigan State University’ – la plus grande du genre à ce jour – a révélé que la méditation pouvait vous aider à devenir moins sujet à faire des erreurs.

Les résultats de la recherche, publiés dans la revue ‘Brain Sciences’, montrent la méditation de pleine conscience - ou la méditation qui concentre la conscience sur les sentiments, les pensées ou les sensations au fur et à mesure qu’ils se déroulent dans l’esprit et dans le corps - a modifié l’activité cérébrale d’une manière qui suggère une reconnaissance accrue des erreurs.

’L’intérêt des gens pour la méditation de pleine conscience dépasse ce que la science peut prouver en termes d’effets et d’avantages’, a déclaré Jeff Lin, doctorant en psychologie à la MSU et co-auteur de l’étude. ’Mais c’est incroyable pour moi que nous ayons pu voir comment une session de méditation guidée peut produire des changements dans l’activité cérébrale chez les non-méditants.

[Addenda – « Jeff Lin est un chercheur postdoctoral travaillant avec le Dr. Todd Braver. Il a obtenu son doctorat en psychologie clinique à la Michigan State University. Ses recherches ont pour objectif général d’élucider les effets de la pleine conscience et d’autres pratiques contemplatives sur le contrôle cognitif et la régulation des émotions. En tant que membre du programme Vieillissement et développement de la WUSTL, il espère tirer parti des outils des neurosciences cognitives et de la psychophysiologie pour étendre ses travaux sur la pleine conscience à l’étude du vieillissement sain. L’aspiration à long terme de Jeff est de développer un programme de recherche interdisciplinaire qui croise les arts et les sciences, en s’inspirant de la psychologie, des neurosciences, de la religion et de la philosophie pour faire progresser la compréhension et le traitement de la souffrance humaine… » - Source concernant Jeffe Lin : https://sites.wustl.edu/ccplab/people/jeff-lin-ph-d/ ].

Suite de la traduction de l’article original >

’Les résultats obtenus par les chercheurs suggèrent que différentes formes de méditation peuvent avoir différents effets neurocognitifs et Lin a expliqué qu’il existe peu de recherches sur l’impact de la méditation de pleine conscience sur la reconnaissance des erreurs. ’Certaines formes de méditation vous permettent de vous concentrer sur un seul objet, généralement votre respiration, mais la méditation de pleine conscience est un peu différente’, a déclaré Lin. ’Cela vous permet de vous concentrer sur votre état intérieur et de prêter attention à tout ce qui se passe dans votre esprit et dans votre corps.

Cela consiste à vous asseoir tranquillement et de prêter une attention particulière à l’endroit où l’esprit se déplace sans être trop pris dans le paysage alentour’. Lin et ses co-auteurs de la MSU – William Eckerle, Ling Peng et Jason Moser – ont recruté plus de 200 participants pour tester comment la méditation de de pleine conscience affectait la façon dont les gens détectent et réagissent aux erreurs.

« Les participants, qui n’avaient jamais médité auparavant, ont été soumis à un exercice de méditation de pleine conscience pendant 20 minutes, pendant que les chercheurs mesuraient leur activité cérébrale par électroencéphalographie ou EEG.

[Selon Wikipédia : L’électroencéphalographie (EEG) est une méthode d’exploration cérébrale qui mesure l’activité électrique du cerveau par des électrodes placées sur le cuir chevelu souvent représentée sous la forme d’un tracé appelé électroencéphalogramme. Comparable à l’électrocardiogramme qui permet d’étudier le fonctionnement du cœur, l’EEG est un examen indolore et non invasif qui renseigne sur l’activité neurophysiologique du cerveau au cours du temps et en particulier du cortex cérébral soit dans un but diagnostique en neurologie, soit dans la recherche en neurosciences cognitives. Le signal électrique à la base de l’EEG est la résultante de la sommation des potentiels post-synaptiques synchrones issus d’un grand nombre de neurones. On parle aussi d’électroencéphalographie intracrânienne (iEEG), sous-durale ou stéréotaxique (sEEG) pour désigner des mesures de l’activité électrique du cerveau effectuées à partir d’électrodes implantées sous la surface du crâne, soit à la surface soit en profondeur du tissu cérébral…. » - Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectroenc%C3%A9phalographie ].

Suite de l’article traduit >

Ensuite, ils ont effectué un test de distraction informatisé. ’L’EEG peut mesurer l’activité cérébrale au niveau de la milliseconde : nous avons donc obtenu des mesures précises de l’activité neuronale juste après les erreurs faites par rapport aux réponses correctes’, a déclaré Lin. ’Un certain signal neuronal se produit environ une demi-seconde après une erreur appelée erreur de positivité, qui est liée à la reconnaissance consciente des erreurs.

Nous avons constaté que la force de ce signal est augmentée chez les méditants par rapport aux sujets témoins.’ Bien que les méditants n’aient pas eu d’améliorations immédiates de la performance réelle des tâches, les résultats des chercheurs offrent une fenêtre prometteuse sur le potentiel d’une méditation soutenue. ’Ces résultats sont une démonstration solide de ce que seulement 20 minutes de méditation peuvent faire pour améliorer la capacité du cerveau à détecter et à prêter attention aux erreurs’, a déclaré Moser.

’Cela nous fait nous sentir plus confiants dans ce que la méditation de pleine conscience pourrait vraiment être capable de faire pour la performance et le fonctionnement quotidien là, dans l’instant.’ Alors que la méditation de pleine conscience a suscité un intérêt généralisé ces dernières années,

Lin fait partie d’un groupe relativement restreint de chercheurs qui adoptent une approche neuroscientifique pour évaluer leurs effets psychologiques et sur les performances des personnes. Pour l’avenir, Lin a déclaré que la prochaine phase de recherche consistera à inclure un groupe plus large de participants, à tester différentes formes de méditation et à déterminer si les changements dans l’activité cérébrale peuvent se traduire par des changements de comportement avec une pratique à plus long terme.

’C’est formidable de voir l’enthousiasme du public pour la pleine conscience, mais il reste encore beaucoup de travail à faire d’un point de vue scientifique pour comprendre les avantages qu’elle peut avoir et, tout aussi important, comment cela fonctionne réellement’, a déclaré Lin. ’Il est temps que nous commencions à le regarder tout celqa à travers une lentille [méthode] plus rigoureuse.’

Référence de la revue : Lin, Eckerle, Peng, Moser. On Variation in Mindfulness Training : A Multimodal Study of Brief Open Monitoring Meditation on Error Monitoring. Brain Sciences, 2019 ; 9 (9) : 226 DOI : 10.3390/brainsci9090226

Pour citer cette page MLA APA Chicago : Michigan State University. ’How meditation can help you make fewer mistakes : Meditating just once proves to make a difference.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 11 November 2019. www.sciencedaily.com/releases/2019/11/191111124637.htm.

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Source de l’article traduit : https://www.sciencedaily.com/releases/2019/11/191111124637.htm

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Les articles étiquetés «  PSYCHOLOGIE » et postés antérieurement sur ISIAS sont à retrouver à partir de ce site : https://isias.lautre.net/spip.php?page=recherche&recherche=psychologie

Remerciements chaleureux à Marc de Smedt pour ses enseignements dispensés au Dojo du Centre en Avignon Vaucluse France.

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