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"Sur les traces de la civilisation Maya, un temps puissante et prospère puis éteinte, mais avec un riche patrimoine culturel" par Jacques Hallard
jeudi 26 août 2021, par
Sur les traces de la civilisation Maya, un temps puissante et prospère puis éteinte, mais avec un riche patrimoine culturel
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS avec l’appui de Miriam Rodriguez Martinez et Adrien Bouroulet – 31/05/2021
L’une des civilisations précolombiennes sur le continent américain et l’Histoire du peuplement de ce dernier et des métissages au cours des siècles
Plan du document : Introduction Sommaire Auteur
Yumtaax, dieu du maïs et de l’agriculture dans la mythologie maya (l’ensemble des croyances de la religion maya). Source
Ce dossier fait suite à un précédent posté sur ISIAS et qui se trouve ici ’L’héritage des Mayas avec leurs courges musquées et leur pratique agroécologique dite « des trois sœurs » ou ‘milpa’’, par Jacques Hallard ; mercredi 11 décembre 2019
Pour une découverte rapide et amusante de la civilisation Maya, allez donc écouter et voir cette vidéo bien montée de 11 minutes 52 intitulée ‘La civilisation Maya : Glorieuse, Puissante et surtout... Éteinte ! ’ Sur ce site : https://fb.watch/5sWMVhsewj/ [peu documenté sur son auteur, JH].
Et pour en savoir beaucoup plus, il suffit de se reporter à une bonne quinzaine de documents sélectionnés pour ce dossier et qui sont indiqués dans le sommaire ci-après.
Ces documents abordent successivement les premiers peuplements des continents et les premières populations des Amériques, l’Histoire des métissages humains entre ces êtres humains américains depuis longtemps très diversifiés, un aperçu des civilisations précolombiennes, et tout particulièrement à partir de l’ancienne cité maya de Tikal au Guatemala, mais aussi les caractéristiques géographiques et historiques, ainsi que les différences entre les Mayas, qui font l’objet de ce dossier, d’une part, et les Incas et les Aztèques d’autre part…
Ce dossier se termine une documentation sur 4 sites Maya (Bonampak, Palenque, Chichén Itzá et Calakmul), élaborée avec la contribution de Miriam Rodriguez Martinez et Adrien Bouroulet pour des sources de vidéos, les photos avec leur numérisation interactive et des informations Wikipédia.
Retour au début de l’introduction
- Introduction à l’histoire du Premier peuplement de l’Amérique d’après Wikipédia
- Les premières populations des Amériques : des parcours qui se recoupent - Document’ hominides.com’
- L’inévitable métissage humain - Le 10 mars 2021 – Document ‘les-news.fr’
- Série de documents - Épisode 1 : Du Nord au Sud, qui étaient les premiers Américains ? Le 12/04/2021 -Enregistrement de 52 minutes - À retrouver dans l’émission Le Cours de l’histoire par Xavier Mauduit de France Culture « L’esprit de découverte » -
- Informations sur Tikal, l’un des sites archéologiques et centres urbains de la civilisation maya précolombienne au Guatémala
- Une immense cité maya découverte sous la jungle abondante au nord du Guatemala Par Le Figaro - Publié le 05/02/2018 à 14:50, Mis à jour le 21/02/2018 à 10:25
- Tous les détails sur le site de Tikal au Guatemala d’après Wikipédia
- L’ancienne cité maya de Tikal au Guatemala a peut-être accueilli des étrangers du centre du Mexique bien avant que les archéologues ne l’avaient imaginé Traduction du 10 avril 2021 par Jacques Hallard – Avec compléments sur le sujet d’un article de Lizzie Wade en date du 08 avril 2021 publié par l’AAAS (American Association for the Advancement of Science) sous le titre « Possible ‘embassy’ in ancient Maya city illuminates the birth of an empire »
- Faire connaissance avec Les débuts de la civilisation Maya Vidéo 1:48 - 10 février 2020 - Nat Geo France
- En savoir un peu plus des civilisations précolombiennes avec « C’est pas sorcier – MAYAS » Vidéo 29 minutes - 28 mai 2013 C’est pas sorcier
- Introduction à la Civilisation maya avec un article de Wikipédia
- Une étude du Musée canadien de l’histoire sur la Civilisation Maya
- Quelles sont les différences entre les Mayas, les Incas et les Aztèques ? - Par Delphine Le Feuvre - Publié le 15/01/2021 à 7h00 - Mis à jour le 18/01/2021
- Savez-vous différencier les Aztèques, les Incas et les Mayas ? Par Yohan Demeure, rédacteur scientifique - 07 février 2021, 10 h 51 min – Document ‘sciencepost.fr’
- Les Mayas décrits dans une documentation issue de l’organisme ‘edelo.net/‘
- Documentation sur 4 sites Maya élaborée avec la contribution de Miriam Rodriguez Martinez et Adrien Bouroulet pour les accès aux photos et des informations Wikipédia
Addenda - L’Histoire détaillée et la liste Wikipédia des sites Mayas
Retour au début de l’introduction
Introduction à l’histoire du Premier peuplement de l’Amérique d’après Wikipédia
Le premier peuplement de l’Amérique fait l’objet de débats au sein de la communauté scientifique. Ces débats entre archéologues et anthropologues portent sur la date et les modalités de l’arrivée des ancêtres des Amérindiens sur le continent américain, et sur l’existence éventuelle des Paléoaméricains qui auraient pu les précéder. Les études génétiques modernes et les datations archéologiques de plus en plus minutieuses ont permis de faire avancer quelque peu la connaissance du sujet.
Depuis 1929 et la découverte du site Clovis au Nouveau-Mexique, il est admis que l’Amérique a été peuplée depuis la Sibérie par des groupes passés par la Béringie, nom donné aux territoires exondés qui reliaient jadis l’Alaska à la Sibérie, là où le détroit de Béring les sépare aujourd’hui (mais où les profondeurs sont faibles). La culture Clovis, qui émerge vers 13 500 ans avant le présent, dont les traces sont bien observées en Amérique du Nord, a longtemps été considérée comme la première culture archéologique américaine. Toutefois la chronologie du premier peuplement, ses modalités, par voie terrestre ou maritime, et l’origine des premiers arrivants, Paléoindiens ou Paléoaméricains, ont été rediscutées au fil du temps.
Des études de plus en plus nombreuses et probantes d’occupations antérieures à la culture Clovis ont été publiées. Certaines données archéologiques indiquent que le premier peuplement de l’Amérique aurait pu avoir lieu pendant le dernier maximum glaciaire, profitant de l’abaissement des niveaux marins. Le modèle de migration, son calendrier, ainsi que le lieu ou les lieux d’origine en Eurasie des peuples qui ont migré vers les Amériques restent l’objet de débats parmi les chercheurs.
’Three maps of prehistoric America. (A) then gradual population expansion of the Amerind ancestors from their East Central Asian gene pool (blue arrow). (B) Proto-Amerind occupation of Beringia with little to no population growth for ≈20,000 years. (C) Rapid colonization of the New World by a founder group migrating southward through the ice free, inland corridor between the eastern Laurentide and western Cordilleran Ice Sheets (green arrow) and/or along the Pacific coast (red arrow). In (B), the exposed seafloor is shown at its greatest extent during the last glacial maximum at ≈20–18 kya [25]. In (A) and (C), the exposed seafloor is depicted at ≈40 kya and ≈16 kya, when prehistoric sea levels were comparable. A scaled-down version of Beringia today (60% reduction of A–C) is presented in the lower left corner. This smaller map highlights the Bering Strait that has geographically separated the New World from Asia since ≈11–10 kya.’
Carte présentant une hypothèse en plusieurs étapes du peuplement de l’Amérique effectuée à partir du couloir béringique, actif durant plusieurs dizaines de millénaires.
Sommaire
- 1 Historique : culture Clovis
- 2 Sites pré-Clovis
- 3 Apports de la génétique
- 4 Anciennes théories craniologiques
- 5 Théorie d’un peuplement solutréen
- 6 Recherche archéologique et directives fédérales NAGPRA
- 7 Notes et références
- 8 Bibliographie
- 9 Voir aussi
- 9.1 Articles connexes
- 9.2 Lien externe
Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_peuplement_de_l%27Am%C3%A9rique
Les premières populations des Amériques : des parcours qui se recoupent - Document’ hominides.com’
Une étude génétique des Amérindiens révèle que les populations qui s’étaient géographiquement séparées se sont mélangées à nouveau… - Illustration
Une nouvelle étude génétique des anciens Amérindiens et de leurs descendants contemporains révèle que deux populations qui avaient divergé y a 15 000 à 18 000 ans, sont restées séparées pendant des millénaires, avant d’avoir de nouveaux échanges génétiques. Cette nouvelle rencontre s’est produite avant ou pendant le mouvement de ces « colons » vers le sud du continent.
Cette étude, publiée dans la revue Science, remet en cause certaines analyses précédentes qui suggéraient que les premières populations des Amériques s’étaient divisées en 2 branches, une au Nord et une au Sud. On pensait jusqu’à présent que seule la branche Sud était à l’origine de toutes les populations anciennes en Amérique du Sud et Centrale.
L’étude ADN démontre ainsi qu’au cœur de leur histoire génétique, de nombreux peuples autochtones du continent américain du sud, ont conservé un minimum d’ADN des « nordistes », ancêtres directs de nombreuses communautés autochtones vivant aujourd’hui dans l’est du Canada.
’On pensait auparavant que les Sud-Américains indigènes, et la plupart des Amérindiens, étaient les descendants du peuple Clovis qui vivait il y a environ 13 000 ans’, a déclaré Toomas Kivisild, professeur d’archéologie à l’Université de Cambridge et co-leader de l’étude avec l’anthropologue Ripan Malhi et Christiana Scheib.
« Nous constatons aujourd’hui que toutes les populations autochtones de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et du Sud sont génétiquement liées avec les lignées du Nord, et plus précisément les peuples autochtones de l’Est du Canada », a déclaré Kivisild. Pour les chercheurs, cela ne peut pas s’expliquer par des mélanges qui auraient eu lieu ces derniers milliers d’années, c’est quelque chose de bien plus ancien. ’Nous commençons à voir que les modèles précédents d’évolution des populations du continent américain étaient irréalistes’, a indiqué Malhi.
Les différents scénarios proposés par l’étude A et B |
Les chercheurs ont analysé 91 génomes anciens provenant de sites en Californie et au Canada, ainsi que 45 génomes mitochondriaux d’individus autochtones vivant aujourd’hui.
Les résultats de l’étude confirment que les deux populations ont divergé sur une période comprise entre -18 000 et -15 000 ans. Cette séparation s’est donc produite pendant, ou après, le mouvement migratoire d’ouest en est, à travers le pont terrestre qui s’était formé pendant une période glaciaire (Détroit de Béring).
L’étude des génomes anciens du sud-ouest de l’Ontario indique qu’après la séparation, les populations du Nord ont migré vers la région des Grands Lacs. Pour les chercheurs, il est probable qu’avec le réchauffement, ces ancêtres du Nord aient suivi le retrait des glaciers qui fondaient.
Les populations parties vers le Sud ont probablement continué sur la côte du Pacifique, colonisant au fur et à mesure les îles accessibles sur leur chemin.
Les différents scénarios proposés par l’étude C et D |
’Le fossile de l’enfant d’Anzick (-12500 ans) est un représentant de la branche Sud et est associé à la culture Clovis, qui était autrefois considérée comme ancestrale pour tous les Amérindiens’, a déclaré Malhi. « L’analyse des génomes des peuples anciens de l’Ontario et de la Californie nous a permis d’identifier les composantes des branches Nord et Sud dans les génomes contemporains d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, probablement à la suite d’une « nouvelle convergence » entre les deux branches. ’
’Le mélange des lignées s’est produit soit en Amérique du Nord, avant l’expansion vers le Sud, soit à mesure que les gens migraient plus profondément dans le continent sud, suivant probablement la côte ouest’, explique Christiana Scheib, auteur de l’étude (Université de Cambridge). ’Nous n’avons pas d’ADN ancien pour corroborer l’arrivée de cette branche ancestrale du Nord.’
CR - Source :
Science - Christiana Scheib, Toomas Kivisild, Ripan Malhi,.
“Ancient human parallel lineages within North America contributed to a coastal expansion” ScienceDaily - University of Illinois Urbana-Champaign
A lire également :
Colonisation du continent américain, un déploiement en deux temps (2005)
Homme Source : de Denisova, un nouvel hominidé en Sibérie ? (2010)
Inuk, un groënlandais qui appartenait aux premières tribus qui ont conquis les Amériques (2010)
Des chasseurs pêcheurs il y a 12 000 ans en Californie (2011)
Présence humaine au Texas il y a 15 000 ans (2011)
Le passage par le détroit de Bering (2012)
3 vagues de migrations Asie-Amérique (2012)
Le génome des premiers Amérindiens (2014)
Amérindiens, une vague d’immigration il y a 23 000 ans (2015)
Peulement des Amériques par le Détroit de Bering - 24 000 ans ? (2017)
Hominidés - Préhistoire - Homme en évolution de Toumaï à ...
Questions sur la préhistoire - Osyss blog des enfants
Source : https://www.hominides.com/html/actualites/mouvements-populations-ameriques-15a18000-ans-1236.php
L’inévitable métissage humain - Le 10 mars 2021 – Document ‘les-news.fr’ Société - Photo
Partant du berceau africain, les hommes ont mis des dizaines de milliers d’années pour peupler l’ensemble de la planète. Au fil du temps ils ont évolué et acquis des spécificités selon l’environnement du lieu où ils s’étaient fixés. Ces différences, comme par exemple la pigmentation de leur peau, sont peu à peu devenues visibles au point que l’on a pu parler de races humaines. Les biologistes savent aujourd’hui que ce terme de race est scientifiquement impropre en ce qui concerne le genre humain mais il fut et est encore la cause de crimes et d’immenses souffrances. L’apparition de caractéristiques « raciales » au sein de la famille humaine n’a pour autant pas empêché le « métissage » des populations depuis la nuit des temps.
Seuls ou en groupe, de façon pacifique ou à la manière des huns d’Attila, les hommes ont toujours cherché de nouveaux horizons. Explorateurs ou envahisseurs, voyageurs ou commerçants, ils ont laissé des traces génétiques de leurs pérégrinations.
Depuis l’antiquité toutes les grandes civilisations furent issues de métissage à la fois biologique et culturel. Ce fut le cas en particulier des civilisations grecque et romaine dont sont issues les cultures occidentales. Les grandes puissances d’aujourd’hui comme les Etats-Unis, la Chine dans une certaine mesure et bientôt le Brésil ou l’Union indienne sont elles-mêmes des « melting-pots »
Par ailleurs, l’esclavage qui eut cours sur tous les continents a été également une source de métissage. Dans l’ancien monde, en Europe, en Afrique, en Asie, les millions d’esclaves déplacés de force depuis l’antiquité se sont fondus depuis longtemps avec leurs anciens maîtres. Dans le nouveau monde, les dernières vagues d’esclaves africains amenées de force au 17ème et 18ème siècle en Amérique suivent à présent la même voie dans un contexte de changement rapide des mentalités. Ainsi aux Etats-Unis, selon l’institut Gallup [1], en 1958, 94% des Américains désapprouvaient les mariages entre noirs et blancs. Certains états sudistes ont pu encore les interdire jusqu’en 1967, date à laquelle une telle disposition a été déclarée anticonstitutionnelle par la cour suprême des Etats-Unis. En 2013, il ne restait déjà plus que 11% des Américains à désapprouver les mariages mixtes. Aujourd’hui seul le Ku Klux Klan trouve à redire aux mariages entre noirs et blancs.
Au 20ème siècle, l’Amérique a par ailleurs connu de nouvelles vagues d’immigrations avec l’arrivée de millions d’Irlandais, d’Italiens, de Grecs, d’Allemands, de Juifs, de Chinois, de Cubains, etc. En grande majorité, ces immigrants étaient poussés par la misère ou l’insécurité politique. Ils ont démarré au bas de l’échelle ou ont nourri la pègre puis ils ont gagné leur place au soleil à force de travail et souvent de sacrifices.
A New-York, 40% des habitants proviennent encore de 160 pays et parlent 120 langues. Ces arrivées de populations de diverses origines ont largement contribué à l’ouverture d’esprit de la société américaine. Aux Etats-Unis le taux des mariages mixtes s’approche à présent des 20%, soit presque dix fois plus qu’il y a cinquante ans. De grandes disparités existent cependant entre l’Amérique rurale et l’Amérique au contact de la modernité : Jackson, dans le Mississipi, enregistre 3% de mariages mixtes quand Hawaï en affiche 42% [2] . Il est symptomatique que le premier président métis américain, Barack Obama, soit né à Hawaï. Fils d’un Kényan noir et d’une Américaine blanche du Kansas de souche irlandaise, il fut par ailleurs élevé durant plusieurs années en Indonésie.
En Amérique du sud, au métissage entre anciens colons et esclaves noirs, s’ajoute le métissage avec les populations indiennes autochtones encore nombreuses et les derniers immigrants. Le Brésil, par exemple, se revendique comme le pays le plus métissé du monde. Même si toute forme de racisme n’y a pas encore totalement disparue, le large spectre de couleurs de peau qu’on y rencontre prouve que le brassage est en cours. Au Pérou, le cas d’Alberto Fujimori, président du Pérou de 1990 à 2000, né à Lima mais d’origine japonaise est aussi significatif du métissage en cours dans le nouveau Monde.
En Afrique, région du monde qui présente la plus grande diversité génétique, le métissage n’est pas un phénomène récent. L’équipe du professeur Sandhu de l’Institut de recherche de génomique Sanger (Cambridge), a publié dans la revue Nature [3] une étude portant sur l’analyse des gènes de 1481 individus issus de 18 groupes ethnolinguistiques différents à travers l’Afrique subsaharienne. Les chercheurs ont ainsi démontré que des populations eurasiennes étaient retournées en Afrique, il y a 10.000 ans, ramenant dans le berceau de l’humanité les gènes dispersés hors d’Afrique par Homo sapiens quelques dizaines de milliers d’années plus tôt.
L’étude met également en évidence, l’expansion bantoue qui, partant du Cameroun et du Nigéria il y a 3.000 à 5.000 ans, a progressé vers l’est et le sud de l’Afrique. Elle explique l’origine commune des 4 à 500 langues nigéro-congolaises parlées en Afrique.
En Afrique du nord, les berbères et les arabes du Maghreb comme ceux du Machrek, sont issus du mélange de vagues successives de migrations commencées dès le néolithique depuis le Moyen-Orient (80%) avec des populations sub-sahariennes ou plus récemment européennes (20%).
En Afrique du sud, trente ans après la fin de l’apartheid, les métis représentent 10% de la population. Beaucoup de ces métis sont issus du mélange de la population locale avec les premiers colons européens : Néerlandais, Français, Allemands, Britanniques et Irlandais, arrivés en Afrique du Sud au 17e siècle. Les métis récents sont toutefois encore peu nombreux. La nation arc-en-ciel annoncée par Mandela n’est donc pas encore une réalité mais les mariages mixtes augmentent malgré tout peu à peu.
Au Japon, le mariage interracial était assez mal vu jusqu’à encore très récemment. Les choses évoluent là aussi, comme partout ailleurs. En 2015, Ariana Miyamoto, née d’un père afro-américain et d’une mère japonaise, fut la première métisse à être élue Miss Japon. L’année suivante ce fut Priyanka Yoshikawa, née d’un père originaire du Bengale et d’une mère japonaise, qui fut couronnée Miss Japon
En Chine, le racisme est encore malfaisant comme l’illustre le cas de Lou Jing, une jeune afro-chinoise qui dû subir les pires injures racistes après on passage à une émission de télévision. Le métissage est pourtant une stratégie de Pékin pour siniser les populations non chinoises de l’Empire du milieu. Ainsi le gouvernement central a mis en place une incitation financière dans la province du Sing Kiang, au sud-ouest, pour favoriser les mariages entre les Ouïghours musulmans turcophones tentés par l’indépendance, et les Hans chinois.
L’Europe, qui fut longtemps une terre d’émigration est devenue à son tour une terre d’immigration à partir de siècle dernier. Les mariages mixtes, une des résultantes de l’immigration, y sont en augmentation mais avec de grandes disparités régionales, comme en Amérique. En France environ un mariage sur sept est mixte et même un sur quatre si l’on inclut les mariages célébrés à l’étranger puis transcrits sur les registres de l’état civil français [4]. En 1950, seul un mariage sur vingt était mixte. La situation en Allemagne et dans une moindre mesure en Grande-Bretagne est assez similaire à celle de la France. En Europe de l’ouest, un européen sur quatre a un parent d’origine étrangère quand on remonte à la deuxième génération. La situation évolue dans un sens similaire, avec quelques années de retard en Europe du sud (Espagne, Italie, Grèce). Seule l’Europe de l’est résiste encore au phénomène.
En Europe, l’immigration et le métissage de la société provoque deux types de réactions opposées : d’une part la crainte d’être submergé, de perdre sa spécificité, et son originalité et d’autre part le désir de connaître d’autres cultures, d’échanger et d’innover avec l’autre. La peur conduit au repli identitaire, à la xénophobie, à l’isolement et au final à la régression. L’ouverture totale est tout aussi problématique car elle nie les particularismes et induit une loi de la jungle qui au final brise les protections sociales et abaisse les revenus des citoyens. Comme souvent la voie médiane semble la voie raisonnable. La mondialisation ne fait pas disparaître les frontières mais au contraire elle en montre l’utilité à condition qu’elles changent de nature. Les frontières doivent être perméables à ce qui est bénéfique et ne pas entraver les échanges mais elles apparaissent indispensables pour protéger les peuples et leur culture des excès négatifs d’un marché tout-puissant. Les frontières ont encore un rôle à jouer pour réguler le processus de mondialisation en cours mais le temps approche, comme le prédisait Saint Jean Bosco (Don Bosco), où « on procèdera à une grande réforme entre toutes les nations et où le monde se mélangera comme un océan ». La couleur de la peau avec son continuum de nuances ne sera alors pas plus différenciant que l’est aujourd’hui la couleur des cheveux.
[1] Gallup poll social series : minority rights & social relations – www.gallup.com
[2] Pew Research Center – Analysis of 2011-2015 American Community Survey (IPUMS)
[3] Deepti Gurdasani et al., Nature, volume 517, pages 327–332 (15 Jan. 2015)
[4] Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) : statistiques de l’état civil.- www.insee.fr
Source : https://les-news.fr/linevitable-metissage-humain/
Série de documents - Épisode 1 : Du Nord au Sud, qui étaient les premiers Américains ? Le 12/04/2021 -Enregistrement de 52 minutes - SÉRIE Les Amériques avant l’Amérique (4 épisodes) - À retrouver dans l’émission Le Cours de l’histoire par Xavier Mauduit de France Culture « L’esprit de découverte » -
Qui sont les premiers hommes du continent américain ? Quand sont-ils arrivés ? Par quels mouvements de migration ? Ces interrogations donnent lieu à d’âpres discussions dans les milieux scientifiques. Une émission en forme de bilan sur les origines du peuplement de l’Amérique.
Photo - Peinture rupestre dans le Parc national de Serra da Capivara, parc déclaré Patrimoine culturel de l’Humanité par l’UNESCO en 1991, État de Piauí, Brésil. (Wikipédia)
Du Nord au Sud, qui étaient les premiers Américains ?
En 1921, le préhistorien Jacques de Morgan, fait paraître « L’humanité préhistorique ». L’ouvrage est le fruit d’une vie consacrée à la recherche des origines de l’homme. Il écrit : « Aujourd’hui d’ailleurs, en ce qui regarde la haute antiquité de l’homme sur la terre, nos recherches ne portent encore que sur une aire géographique bien limitée ; l’Europe occidentale, le nord de l’Afrique, quelques points de l’Asie antérieure et de l’Amérique du Nord, seulement, nous ont livré quelques-uns de leurs secrets, confidences bien incomplètes, d’étendue fort restreinte, dont il serait dangereux au plus haut point de tirer des conclusions d’ordre général. À peine sommes-nous en droit de proposer quelques hypothèses ». Les hypothèses sur l’origine des habitants des Amériques ont aujourd’hui des relents idéologiques. Xavier Mauduit
En 1929, la découverte du site archéologique de Clovis au Nouveau Mexique a permis d’établir une première hypothèse sur l’origine du peuplement américain. Ce site, véritable trésor d’outils taillés, très sophistiqués, laissait à penser que les premiers hommes à avoir foulé le sol américain seraient arrivés vers -13 000 ans, en passant par le détroit de Béring. Les archéologues ont fait de ces lointains ancêtres les premiers Américains, modernes, aventuriers, pionniers et chasseurs. La découverte archéologique s’est alors rapidement muée en dogme idéologique et en mythe des origines. Toutefois, depuis les années 1980, de nombreuses découvertes invalident cette théorie. Le peuplement du continent américain a pu survenir bien plus tôt, dès -40 000 voire avant. Il est aussi fort probable que ces premiers “Américains” aient emprunté un passage plus austral pour parvenir jusqu’au continent.
Ces récentes découvertes sont mal accueillies et les défenseurs de la “période de Clovis” comme origine du peuplement américain ont déployé tout un panel de contre-arguments, souvent plus idéologiques que scientifiques. Ces objets taillés bien plus anciens seraient le fait de singes capucins et non d’hommes, voire de la nature elle-même qui aurait par hasard, au fil des millénaires, façonné ces minéraux. Malgré l’irréfutabilité des preuves que la science apporte aujourd’hui, le dogme tient bon. Que sait-on, aujourd’hui, des premiers humains à avoir foulé le sol du continent américain ? Pourquoi cette question se heurte-t-elle à de lourds arguments idéologiques ? Quelles sont les nouvelles techniques mises en œuvre par les archéologues pour infirmer ces contre-arguments fallacieux ?
Avec Éric Boëda, préhistorien, technologue, professeur d’anthropologie préhistorique et médecin. Professeur à l’Université de Paris Nanterre, membre de l’Institut Universitaire de France et directeur de la Mission franco-brésilienne du Piauí (ministère de l’Europe et des Affaires étrangères). Il est notamment l’auteur de « Sur les traces d’homo Americanus ’’, La Recherche n° 492, 2014, et avec M. Ramos, A. Perez, C. Hatté, C. Lahaye, M. Pino, et al. “24.0 kyr cal BP stone artefact from Vale da Pedra Furada, Piauí, Brazil : Techno-functional analysis”. PLoS ONE, 2021.
Et Christelle Lahaye, maîtresse de conférences en géochronologie à l’Université Bordeaux Montaigne et géochronologue au Centre de Recherches en Physique appliquée à l’Archéologie. Elle travaille sur la chronologie des premiers peuplements du continent américain.
Site de la Mission Franco-Brésilienne du Piauí (MFBP)
« Il faut parler du continent asiatique, des continents américains, de l’Australie, de tous ces lieux que l’on connaissait mal à l’époque et qu’on avait tendance à regarder à travers nos yeux d’occidentaux. On devait trouver des autres ’nous’ mais on n’imaginait pas ’d’autres que nous’. En Amérique du Nord et du Sud, vous oublier Clovis et vous avez un monde technique absolument incroyable ». Éric Boëda
« Les premières datations numériques remontent un peu après la mise en œuvre du carbone 14, aux années 50/60 et, les premières datations controversées remontent aux années 70/80 avec les travaux de Niède Guidon au Brésil ». Christelle Lahaye
Sons diffusés :
- Archive - 30/06/2004 - France 5 - L’homme de Kennewick (4ème partie) - Les partisans du ’Clovis first’.
- Extrait de la série télévisée d’animation crée par Albert Barillé, Il était une fois... les Amériques (1991-92).
- Archive - 09/02/1988 - France culture - Archipel Sciences - Niède Guidon, archéologue brésilienne.
Voir tous les épisodes- Dans la même série : Voir l’univers Savoirs
Intervenants : Eric Boëda Professeur à l’université de Paris-Nanterre, directeur de la Mission franco-brésilienne du Piaui (ministère de l’Europe et des Affaires étrangères) et Christelle Lahaye Professeur à l’Université Bordeaux Montaigne et Géochronologue au centre de recherches en Physique appliquée à l’Archéologie
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Tags : Amérique Inuits Archéologie Incas Civilisations Histoire
L’équipe – Production : Xavier Mauduit - Production déléguée : Maïwenn Guiziou - Avec la collaboration de : Odile Joëssel, Marion Dupont, Anne-Toscane Viudes, Juliette Corbel Vivas – Réalisation : Milena Aellig, Eric Lancien - Radio France
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Informations sur Tikal, l’un des sites archéologiques et centres urbains de la civilisation maya précolombienne au Guatémala
VIDEO. Une cité maya de 2.000 km2 découverte au Guatemala - Par M.C. - Publié le 04/02/18 à 09h14 — Mis à jour le 04/02/18 à 09h14 – Document ‘20minutes.fr’
Archéologie - Cette découverte, réalisée grâce à une technologie de pointe de détection par laser, est « une révolution dans l’archéologie Maya »...
Photo - Le temple maya du grand jaguar, une pyramide construite vers 700 sur le site de Tikal, au Guatemala. — JOHAN ORDONEZ / AFP
Les vestiges « dormaient » depuis des siècles sous la dense végétation du nord du pays. Les autorités du Guatemala ont annoncé jeudi la découverte de 60.000 éléments de la civilisation maya, grâce à une technologie de pointe de détection par laser depuis les airs.
Ces découvertes, effectuées au cours des deux dernières années, sont « une révolution dans l’archéologie Maya », s’est réjoui Marcello Canuto, archéologue rattaché à l’Université Tulane en Louisiane, qui a participé aux recherches. La civilisation maya était à son apogée entre 250 et 950 après Jésus-Christ, s’étendant du sud de l’actuel Mexique au Honduras, en passant par le Guatemala, Belize et le Salvador.
« Des décennies à chercher dans les forêts tropicales »
Parmi les structures découvertes, des centres urbains avec trottoirs, maisons, lieux de cérémonie, canaux d’irrigation et fortifications. Les archéologues ont aussi mis au jour une pyramide de 30 mètres de haut à Tikal, le principal site archéologique du Guatemala, qui avait d’abord été prise pour une colline naturelle. Des douves et un mur de 14 kilomètres de long ont également été découverts sur place.
C’est la technologie de télédétection par laser LiDAR (light detection and ranging), montée sur des drones, qui a permis de balayer quelque 2.000 km² de terrain dans le département d’El Peten, à la frontière avec le Mexique et le Belize. « Malgré des décennies à chercher dans les forêts tropicales, aucun archéologue n’avait été capable de mettre au jour ces sites », explique l’archéologue Kathryn Reese-Taylor à National Geographic, qui diffusera un documentaire inédit sur ces recherches le 4 mars prochain.
« Maintenant, il n’est pas nécessaire de couper la forêt pour voir ce qui est en dessous », a déclaré Marcello Canuto. L’étude réalisée grâce au système LiDAR suggère que ces plaines mayas étaient occupées par dix millions d’habitants, une population « beaucoup plus importante » que les estimations précédentes.
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Une immense cité maya découverte sous la jungle abondante au nord du Guatemala Par Le Figaro - Publié le 05/02/2018 à 14:50, Mis à jour le 21/02/2018 à 10:25
Chercheurs et scientifiques ont entamé des recherches sur 2000 km². Une dizaine de zones éparpillées un peu partout au nord du Guatemala témoigne de la présence de plusieurs anciennes cités maya. L’une d’elle, cachée depuis des siècles par la végétation de la région de El Petén, a été partiellement dévoilée.
LeNational Geographic a révélé le 1er janvier, la découverte d’une cité maya qui dormait dans la jungle abondante du nord du Guatemala. Depuis des siècles, la végétation de la région de El Petén(à la frontière du Mexique et de Belize) recouvrait l’ancienne cité.
« Malgré des décennies à chercher dans les forêts tropicales, aucun archéologue n’avait été capable de mettre au jour ces sites. » Kathryn Reese-Taylor
Pendant deux ans la fondation PACUNAM (un fonds de recherche guatémaltèque qui soutient les projets de recherche scientifique, le développement durableet la préservation de l’héritage culturel) a mené des recherches qui se sont avérées plus fructueuses que prévues. À l’origine, les chercheurs espéreraient trouver des systèmes souterrains dont les histoires des Mayas font souvent allusion « mais dont l’existence n’avait jamais été confirmée », explique le National Geographic. Personne ne prévoyait la découverte d’un tel héritage culturel et historique.
L’archéologue Kathryn Reese-Taylor a expliqué au magazine que « malgré des décennies à chercher dans les forêts tropicales, aucun archéologue n’avait été capable de mettre au jour ces sites. »
Photo - Une cité Maya a été découverte au Guatemala dans les forêts près des ruines de l’antique cité Tikal. ANDBZ/ABACA
Cette étonnante découverte est le fruit d’un éventail d’outils à la pointe de la technologie. Matériels de détection et de télémétrie par ondes lumineuses (LiDAR), drones, balayage laser, capteurs thermiques et photogrammétrie sont autant d’instruments mobilisés qui ont aidé à pénétrer au cœur de la luxuriante végétation.
Les vestiges retrouvés témoignent d’une société maya plus moderne que ce qu’escomptaient alors les chercheurs. Thomas Garrison, archéologue et acteurs des recherches, a déclaré dans les colonnes du magazine que « les images produites par cette technologie montrent bien que la région entière était très organisée et plus densément peuplée qu’on ne l’imaginait. » Marcello Canuto, archéologue à l’université américaine de Tulane, qui a lui aussi concouru au projet, a surenchéri : « Nous avons cette perception occidentale qu’une civilisation complexe ne peut pas se développer sous les tropiques [...] Mais ce que prouvent les résultats de LiDAR, c’est que l’Amérique centrale, de la même manière qu’Angkor Vat au Cambodge, était un lieu de développement majeur pour des civilisations complexes et innovantes. »
En effet, entre 250 et 950 après J.C, la civilisation maya a connu une période faste et glorieuse. Loin des représentations que l’on s’en fait généralement, cette civilisation particulièrement moderne était comparable aux cultures de la Grèce ou de la Chineantiques. La civilisation embrassait alors une grande partie du territoire allant du sud de l’actuel Mexique au Honduras, en passant par le Guatemala, Belize et le Salvador.
L’arbre qui cache la cité
Les premières études de ces ruines ont révélé que les cités mayas se composaient de nombreux bâtiments, maisons, palais et pyramides. L’ensemble du territoire maya s’étendait sur au moins 2000 km2. Pendant leur âge d’or, la population totale était d’environ dix millions. Dans cette petite zone découverte, on devine que les cités mayas, à l’image d’une ville contemporaine, étaient constituées de routes, de maisons avec terrasses, de temples ou encore de canaux avec des fosses et des murs étendus sur plusieurs kilomètres. Les systèmes d’irrigation attestent d’une ancienne agriculture intensive. Les Mayas, qui n’utilisaient ni roue ni bêtes de somme, ont pourtant « soulevé des montagnes », admire Marcello Canuto. Les recherches révèlent aussi l’existence de cités connectées entre elles et une militarisation du territoire. En effet, pour Thomas Garrison, le nombre de remparts et de forteresses explique un l’état de guerre quasi- permanent.
Mais la plus belle trouvaille de cette quête reste ce que l’on pensait être encore récemment une colline du Tikal. D’apparence naturelle, ce mont s’est révélé être une pyramide de trente mètres de haut. Des investigations prolongées permettront de savoir si le monument a été le tombeau d’un des plus riches rois mayas.
« Si ces sites sont une découverte pour nous, ils étaient manifestement connus des pilleurs. » Marianne Hernandez
Autant de premières révélations qui ont donc surpris les chercheurs qui ne se doutaient ni de la richesse ni de la modernité de la ville ensevelie. Marianne Hernandez, présidente de la fondation PACUNAM, pressent pourtant le danger que présente de telles trouvailles. En effet, « Si ces sites sont une découverte pour nous, ils étaient manifestement connus des pilleurs », se désespère-t-elle. Autre menace manifeste pour cet endroit : la déforestation du Guatémala qui perd 10% de ses forets par an. Cette perte d’espaces naturels s’accompagne d’individus qui brûlent et coupent la végétation des forêts pour y créer des espaces habitables. Pas sûr que la découverte d’une telle beauté suffise à inciter la population à protéger ces espaces.
Après ce premier aperçu de tels trésors que cache la forêt, il se pourrait que les recherches se multiplient car les archéologues estiment à ce stade n’avoir couvert que 2 à 3% de l’ensemble du territoire maya.
Pour Francisco Estrada-Belli, « LiDAR est en train de révolutionner l’archéologie de la même manière que le télescope spatial Hubble a révolutionné l’astronomie. » Selon l’archéologue à l’université de Tulane et explorateur National Geographic : « Plus d’une centaine d’années nous seront nécessaires pour traiter et analyser toutes les données recueillies dans cette région et comprendre véritablement ce que nous voyons. »
Cette étude est en tout cas prévue pour durer trois ans. Elle dévoilerait les contours plus nets d’une large zone sur laquelle les Mayas s’étaient établis. Espérons que d’autres joyaux soient découverts. En attendant, leNational Geographic diffusera un documentaire inédit sur ces recherches le 4 mars prochain.
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Parc national de Tikal * - Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l’UNESCO | |
---|---|
Temple I de Tikal (47 m de haut)1. Photo | |
Coordonnées | 17° 13′ 20″ nord, 89° 37′ 25″ ouest |
Pays | Drapeau du GuatemalaGuatemala |
Subdivision | Département du Petén |
Type | Mixte |
Critères | (i) (iii) (iv) (ix) (x) [archive] |
Numéro
d’identification |
64 [archive] |
Zone géographique | Amérique latine et Caraïbes ** |
Année d’inscription | 1979 (3esession) |
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO | |
Tikal (ou Tik’al, selon l’orthographe maya moderne) est l’un des plus grands sites archéologiques et centres urbains de la civilisation maya précolombienne. Situé dans le département du Petén (qui constitue aujourd’hui le nord du Guatemala), le site fait partie du parc national de Tikal du Guatemala, créé le 26 mai 1955. En 1979, il a été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO2.
Tikal était la capitale d’un État conquérant, qui fut l’un des royaumes les plus puissants des anciens Mayas3. Bien que l’architecture monumentale du site remonte jusqu’au IVe siècle av. J.-C., Tikal n’atteignit son apogée qu’au cours de la période classique (entre 200 et 900 de notre ère). À cette époque, la ville dominait politiquement, économiquement et militairement une grande partie de la région maya, tout en interagissant avec d’autres régions de toute la Mésoamérique (comme la grande métropole de Teotihuacan, dans la lointaine vallée de Mexico), et il est prouvé que Tikal fut conquise par Teotihuacan au IVe siècle de notre ère4. Après la fin de la période classique tardive, aucun nouveau monument important n’a été construit à Tikal, et les palais de l’élite ont été brûlés. Ces événements se sont déroulés parallèlement au déclin démographique progressif, culminant avec l’abandon du site à la fin du Xe siècle.
Tikal est l’une des mieux connues des grandes cités mayas des basses terres, grâce à la transcription d’une longue liste de rois (dont on a découvert la plupart les tombes), ainsi que par leurs sculptures monumentales, leurs temples et leurs palais5.
Sommaire
- 1 Étymologie
- 2 Situation géographique
- 3 Population
- 4 Rois
- 5 Histoire
- 6 Le site
- 7 Dans la culture
- 8 Notes et références
- 9 Annexes
L’ancienne cité maya de Tikal au Guatemala a peut-être accueilli des étrangers du centre du Mexique bien avant que les archéologues ne l’avaient imaginé Traduction du 10 avril 2021 par Jacques Hallard – Avec compléments sur le sujet d’un article de Lizzie Wade en date du 08 avril 2021 publié par l’AAAS (American Association for the Advancement of Science) sous le titre « Possible ‘embassy’ in ancient Maya city illuminates the birth of an empire » ; accessible sur ce site : https://www.sciencemag.org/news/2021/04/possible-embassy-ancient-maya-city-illuminates-birth-empire
Photo traumlichtfabrik/Getty Images - Une possible ’ambassade’ dans une ancienne cité maya éclaire la naissance d’un empire !
Le 16 janvier 378 de l’ère chrétienne a marqué un tournant dans l’histoire des anciens Mayas. Ce jour-là, des étrangers sont arrivés dans la cité maya de Tikal, dans ce qui est aujourd’hui le nord du Guatemala, et le roi de Tikal est mort. Peu de temps après, le fils du roi conquérant est devenu le nouveau souverain de Tikal.
De nombreux archéologues pensent que ces envahisseurs venaient de Teotihuacan, une métropole située à 1.000 kilomètres de là, près de l’actuelle ville de Mexico, célèbre pour ses imposantes pyramides et sa vaste avenue centrale. Mais une nouvelle découverte à Tikal révèle que Teotihuacan aurait eu un avant-poste dans la cité maya bien avant de la conquérir. Cette découverte renforce l’idée que l’empire de Teotihuacan est né d’une alliance brisée, et pourrait éclairer le moment charnière où les alliés sont devenus des ennemis.
Cette découverte est ’drôlement alléchante’, déclare Claudia García-Des Lauriers, archéologue à l’Université polytechnique de Pomona, en Californie, qui n’a pas participé aux travaux. Elle suggère que les premiers liens entre les villes ’étaient relativement diplomatiques et amicaux’, dit-elle. ’Et tout d’un coup, quelque chose a mal tourné’.
La découverte est due à une enquête menée en 2018 dans la région de Tikal à l’aide d’un lidar, une technique qui utilise des lasers téléportés depuis des avions pour cartographier avec précision les bâtiments anciens obscurcis par la forêt ou d’autres couvertures terrestres. Dans la partie sud de la ville - où les cartes avaient autrefois indiqué une simple colline - le lidar a révélé une grande cour fermée avec une pyramide sur son côté est. En examinant les nouvelles images, les archéologues ont remarqué que sa disposition ressemblait à une version réduite d’une structure emblématique de Teotihuacan, la citadelle.
Pour savoir si la citadelle de Tikal avait d’autres liens avec Teotihuacan, Edwin Román Ramírez, archéologue à la Fondation pour le patrimoine culturel et naturel maya (PACUNAM), a commencé à creuser. Lors des fouilles de la citadelle de Tikal et de deux autres bâtiments voisins, Román Ramírez et son équipe ont mis au jour des armes de style Teotihuacan, certaines faites d’obsidienne verte du centre du Mexique, des morceaux de brûleurs d’encens utilisés dans les cérémonies religieuses et politiques de Teotihuacan, des sculptures du dieu de la pluie de Teotihuacan et même une sépulture contenant des offrandes de style Teotihuacan.
La pandémie de coronavirus a retardé la datation radiocarbone de la structure. Mais les styles de céramique découverts dans les profondeurs du bâtiment suggèrent que la citadelle de Tikal a été construite vers 300 avant J.-C., soit près de 100 ans avant l’invasion supposée de Teotihuacan. Cela suggère une relation amicale qui s’est ensuite rompue.
Román Ramírez a annoncé la découverte aujourd’hui lors d’une conférence de presse organisée par PACUNAM et l’Institut d’anthropologie et d’histoire du Guatemala.
’Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que les personnes qui ont construit ce bâtiment étaient originaires de Teotihuacan’, déclare Román Ramírez. ’Mais il s’agissait certainement de personnes qui connaissaient bien sa culture et ses traditions’, allant même jusqu’à vénérer le dieu de la pluie de cette ville lointaine. Pour obtenir d’autres indices sur leurs origines, son équipe étudiera les isotopes de la sépulture, qui peuvent révéler où une personne a vécu à différents moments de sa vie.
Bárbara Arroyo, archéologue à l’université Francisco Marroquín, attendra ces preuves. Après une seule saison de fouilles, ’je pense qu’il est trop tôt pour confirmer avec certitude’ que la citadelle de Tikal est destinée à imiter celle de Teotihuacan.
Néanmoins, cette découverte est à l’image de la découverte récente d’un complexe maya d’élite au cœur de Teotihuacan. Ses murs étaient décorés de peintures murales somptueuses et colorées de style maya, ce qui a amené les archéologues à se demander si des nobles ou des diplomates mayas y avaient vécu. Les peintures murales ont été réduites en miettes et profondément enterrées aux alentours de la conquête de Tikal en 378 de l’ère chrétienne, ce qui laisse supposer un passage soudain de la diplomatie à la violence.
De même, Román Ramírez constate que plusieurs décennies après la construction de la citadelle de Tikal, celle-ci a été soudainement remodelée à l’aide de terre tassée et de stuc, une technique architecturale utilisée à Teotihuacan. ’Le changement abrupt que nous observons dans nos fouilles pourrait également se refléter à Tikal’, déclare Nawa Sugiyama, archéologue à l’Université de Californie, à Riverside, dont l’équipe a découvert les peintures murales mayas à Teotihuacan. Mais qu’est-ce qui a poussé Teotihuacan à s’intéresser à Tikal, son ancien ami, et à en prendre le contrôle ? Ce mystère reste à élucider.
Posted in : Archaeology Latin America - doi:10.1126/science.abi8607
Auteure : Lizzie Wade (photo) - Lizzie is a contributing correspondent to Science, covering archaeology. Email Lizzie Twitter - Lizzie est correspondante pour les Sciences, où elle couvre l’archéologie.
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Faire connaissance avec Les débuts de la civilisation Maya Vidéo 1:48 - 10 février 2020 - Nat Geo France - « Dans la péninsule du Yucatan, après avoir rasé la jungle, les premiers rois Mayas y firent bâtir des villes monumentales. Un empire était en train de naître avant de régner sur l’Amérique pendant plus de 1.000 ans ». Plus d’informations : http://www.nationalgeographic.fr
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10.
En savoir un peu plus des civilisations précolombiennes avec « C’est pas sorcier – MAYAS » Vidéo 29 minutes - 28 mai 2013 C’est pas sorcier
La chaine officielle de l’émission de France 3. « C’est pas sorcier », le magazine de la découverte et de la science. Cette semaine, Fred, Jamy et Sabine sont à Calakmul, au beau milieu de la jungle mexicaine. Depuis ce site extraordinaire qui vit l’apogée de l’une des plus grandes cités mayas, nos trois compères retracent l’histoire de cette civilisation dont la disparition demeure un mystère.
La cité de Calakmul avait totalement disparu, engloutie par la végétation. Lorsqu’elle fut redécouverte en 1931, c’est une véritable ville qui se révéla, avec ses monuments, ses temples et ses habitations. Avec l’aide d’archéologues qui travaillent sur le site, Fred nous fait découvrir la vie quotidienne qui existait autrefois dans cette grande cité. Nous apprenons comment les Mayas se représentaient le monde, quelle était leur organisation sociale, religieuse, comment ils comptaient ou écrivaient... Fred s’est également rendu dans un de ces villages mayas qui se blottissent dans les terres, à l’écart des routes principales. Il y a rencontré des indiens qui parlent encore l’une des 28 langues mayas
Source : https://www.youtube.com/watch?v=3ye7BxnqAEc
11. | |
Période | Vers 2600 av. J.-C.[réf. nécessaire] à 1520 ap. J.-C. |
Ethnie | Précolombiens |
Langue(s) | Langues mayas |
Religion | Religion maya |
Villes principales | Chichén Itzá, Copan |
Région d’origine | Amérique centrale |
Région actuelle | Mexique, Belize, Guatemala, Salvador, Honduras |
Frontière | Zapotèques, Huaxtèques |
Photo - Pyramide à degrés de la cité postclassique maya de Chichén Itzá.
La civilisation maya est une ancienne civilisation de Mésoamérique principalement connue pour ses avancées dans les domaines de l’écriture, de l’art, de l’architecture, de l’agriculture, des mathématiques et de l’astronomie. C’est une des civilisations précolombiennes les plus étudiées avec celles des Aztèques et des Incas.
Elle occupait à l’époque précolombienne un territoire centré sur la péninsule du Yucatán, correspondant actuellement à une partie du sud du Mexique, au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador.
C’est une des plus anciennes civilisations d’Amérique : ses origines remontent à la préhistoire. La sédentarisation de populations est attestée, dans l’aire maya, à l’époque archaïque, entre le VIIe et le IIIe millénaire av. J.-C, les villages les plus anciens ayant été retrouvés sur les côtes de la mer des Caraïbes et de l’océan Pacifique1. Les premiers indices de stratification sociale remontent à l’époque préclassique ancienne, au IIe millénaire av. J.-C., et se multiplient à l’époque préclassique moyenne, entre 1000 et 400 av. J.-C.2, avant l’émergence progressive d’États au préclassique récent3.
D’importantes cités-États mayas des Basses-Terres du sud, telles que Copán, Tikal ou Palenque, connurent leur niveau de développement le plus élevé à la période classique, entre le VIe et le IXe siècle de notre ère, avant d’être rapidement abandonnées entre la fin du VIIIe et du IXe siècle. D’autres cités subsistèrent ou se développèrent alors dans les Basses-Terres du nord ainsi que dans les Hautes-Terres du sud, avant d’entrer en décadence puis d’être quasiment toutes abandonnées ou refondées par les Espagnols peu après la conquête de l’Amérique au XVIe siècle. Les spécificités culturelles mayas ont alors été profondément modifiées par la colonisation espagnole, aboutissant à la culture maya moderne caractérisée par un fort syncrétisme (religieux, notamment)2.
Les Mayas sont demeurés ignorés des chercheurs jusqu’au début du XIXe siècle. La forêt avait repris ses droits sur la plupart de leurs cités, et, peu après la conquête espagnole, aux XVIe et XVIIe siècles, les prêtres européens avaient brûlé la quasi-totalité des livres en écorce de figuier laissés par les Mayas. Seuls quatre d’entre eux ont été retrouvés.
Les premiers explorateurs à approcher les vestiges de la civilisation maya au XIXe siècle ont contribué à lui forger une image romantique mais bien différente de la réalité : « qui n’a pas entendu parler, par exemple, d’un ancien Empire maya, véritable âge d’or durant lequel un peuple laborieux et éminemment pacifique se serait adonné, dans le calme de ses cités protégées par la forêt dense, à la seule contemplation des astres ? »4.
De nos jours l’évolution des connaissances a permis de renverser cette vision simpliste et sans nuance. Car si les anciens Mayas étaient bâtisseurs, artistes et savants, ils n’en étaient pas moins résolument guerriers. Du fait de leur organisation politique en cités rivales, la comparaison des Mayas classiques avec les cités grecques de l’époque classique ou avec les cités italiennes de la Renaissance peut être fondée5.
Sommaire
- 1 Sources
- 2 Aire culturelle maya
- 3 Histoire
- 4 Organisation politique et sociale
- 5 Économie
- 6 Guerres
- 7 Culture
- 8 Redécouverte de la civilisation maya
- 9 Fiction
- 10 Notes et références
- 11 Annexes
12.
Une étude du Musée canadien de l’histoire sur la Civilisation Maya
Parmi les civilisations classiques de la Méso-Amérique, le peuple maya est probablement le mieux connu. Originaire du Yucatán aux environs de l’an 2600 avant l’ère chrétienne, il a atteint son apogée autour des années 250 apr. J.-C. sur le territoire délimité aujourd’hui par le sud du Mexique, le Guatemala, le nord de Belize et l’ouest du Honduras.
S’inspirant des découvertes et des idées qu’ils ont héritées des civilisations plus anciennes comme celle des Olmèques, les Mayas ont maîtrisé l’astronomie, mis au point des calendriers perfectionnés et inventé une écriture hiéroglyphique. Cette civilisation s’est aussi distinguée par son architecture cérémoniale, prodigue de détails et d’ornements, et notamment par ses temples-pyramides, ses palais et ses observatoires, tous construits sans outils de métal. Habiles fermiers, les Mayas défrichaient de vastes étendues de forêts tropicales et bâtissaient, là où l’eau de surface était rare, d’immenses réservoirs souterrains d’eau de pluie. Ils savaient aussi fabriquer tissus et poterie et tracer des routes parmi les jungles et les marais pour tisser de vastes réseaux d’échanges commerciaux avec des peuples lointains.
Les Mayas ont adopté un système de gouvernement hiérarchique où l’autorité était exercée par les nobles et les rois. Des royaumes hautement structurés sont apparus au cours de la période classique, de 200 à 900 apr. J.-C. La société était constituée de nombreux États indépendants, comportant chacun une communauté agricole rurale et de grandes villes édifiées autour de centres cérémoniels. Le déclin de la civilisation maya a commencé vers 900 apr. J.-C. quand - pour des motifs encore largement ignorés - les Mayas du sud ont abandonné leurs villes. Lorsque les Mayas du nord se sont intégrés à la société toltèque vers 1200 apr. J.-C., la dynastie maya a disparu. Certains centres périphériques ont cependant continué à prendre de l’essor jusqu’à la Conquête espagnole du début du XVIe siècle.
On peut dire de l’histoire maya qu’elle est caractérisée par des cycles de grandeur et de décadence : des cités florissaient, puis connaissaient un déclin et étaient remplacées par d’autres. On peut également la considérer comme marquée à la fois par la continuité et le changement, déterminés par une religion qui demeure le fondement de leur culture. Pour ceux qui continuent de respecter les traditions mayas anciennes, la croyance dans l’influence du cosmos sur l’existence humaine et dans la nécessité de rendre hommage aux dieux par des rites continue de s’exprimer dans une foi hybride, à la fois chrétienne et maya.
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/mmcivil1.gif
Fiches d’information :
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotyello.gifLes peuples, la géographie et les langues
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotorang.gifLes anciennes cités mayas
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotyello.gifLa société maya
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotorang.gifLa cosmologie et la religion
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotyello.gifL’écriture hiéroglyphique
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotorang.gifL’arithmétique
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotyello.gifLe calendrier maya
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotorang.gifL’astronomie
https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/images/dotyello.gifLa civilisation contemporaine
Chronologie de la civilisation maya
Diaporamas :
- L’architecture
- La sculpture
- Les vêtements
- Le paysage
- L’habitat
- Les gens d’aujourd’hui
- Le débrouillement du mystère des Mayas
© Musée canadien de l’histoire – Source : https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/mmc01fra.html
13.
Quelles sont les différences entre les Mayas, les Incas et les Aztèques ? - Par Delphine Le Feuvre - Publié le 15/01/2021 à 7h00 - Mis à jour le 18/01/2021 - Accéder à l’étude par : https://www.geo.fr/histoire/quelles-sont-les-differences-entre-les-mayas-les-incas-et-les-azteques-202696
Savez-vous différencier les Aztèques, les Incas et les Mayas ? Par Yohan Demeure, rédacteur scientifiquehttps://sciencepost.fr/wp-content/u...07 février 2021, 10 h 51 min – Document ‘sciencepost.fr’
À la fin du XVe siècle lorsque les Européens débarquèrent sur le continent américain, ce dernier abritait plus d’une trentaine de peuples différents. Or, les plus populaires sont sans conteste les Aztèques, les Incas et les Mayas. Comment les définir et les différencier ?
Géographie, origine et disparition
Les peuples autochtones de l’Amérique avant Christophe Colomb forment ce que l’on nomme la civilisation précolombienne. Or, cette civilisation se divise en trois grands groupes en fonction de leur localisation géographique : les cultures nord-américaines, la Mésoamérique et les cultures sud-américaines. Une première différence se situe donc ici concernant nos trois peuples. Ainsi, les Aztèques et les Mayas faisaient partie de la Mésoamérique tandis que les Incas appartenaient aux cultures d’Amérique du Sud. Comme le montre la carte ci-après, les Aztèques se trouvaient dans l’actuel Mexique, tout comme les Mayas. En revanche, le territoire Maya débordait également sur les actuels Belize, Guatemala, Honduras et Salvador. Quant aux Incas, leur influence s’exerçait sur les actuels pays suivants : Argentine, Bolivie, Chili, Équateur et Pérou.
Carte des aires : Aztec – Maya – INCA - Crédits : Kellogg Institute For International Studies / University of Notre Dame
Par ailleurs, ces trois peuples ne sont pas apparus au même moment. Les Mayas sont arrivés très tôt, vers 2600 av. J.-C., mais les Aztèques et les Incas, “seulement” au XIIIe siècle ap. J.-C. Les Mayas sont donc bien plus anciens. Toutefois, ces peuples ont chacun connu leur fin au début du XVIe siècle avec l’arrivée des conquistadors espagnols : 1520 pour les Mayas, 1521 pour les Aztèques et 1532 pour les Incas.
Société, culture et croyances
À l’apogée de leur civilisation, les Mayas vivaient dans 70 cités-États (ayant un certain degré d’autonomie) dont leur capitale : Tikal. De plus, leur société était divisée en une dizaine de classes dont les nobles et les commerçants. Les Aztèques avaient à leur tête un Empereur exerçant son pouvoir depuis la capitale Mexico-Tenochtitlan. À noter également la présence de plusieurs cités-États et le fait que leur organisation sociétale était finalement assez similaire à celle des Mayas. Quant aux Incas, le pouvoir était très centralisé – à Cuzco, avec des “branches” en province, surtout organisées autour des familles.
En réalité, les différences les plus importantes entre les trois peuples concernent peut-être les langues et les croyances. La langue aztèque est le nahuatl, encore très parlée en Amérique Centrale. Leur écriture était faite de pictogrammes. Les Mayas ne disposaient pas d’une seule langue commune, mais d’une vingtaine de dialectes. Toutefois, ils avaient mis au point un système d’écriture complet. En ce qui concerne les Incas, il est également question d’une vingtaine de dialectes. Par ailleurs, ils utilisaient des objets comportant des nœuds – les quipus, notamment pour compter.
Du côté des croyances, le Soleil était très présent chez les trois peuples. Pour les Mayas, il s’agissait davantage d’un repère temporel et cyclique, notamment afin d’organiser l’agriculture. Les Incas considéraient l’astre comme le protecteur de l’Empire et construisaient des temples en son honneur. Enfin, les Aztèques se démarquaient avec des rituels de sacrifices humains au Soleil.
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Source : https://sciencepost.fr/savez-vous-differencier-les-azteques-les-incas-et-les-mayas/
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{{}} | Les premiers peuplements mayas connus se situent dans l’actuel Belize vers 1.000 av JC. Entre 600 et 500 av JC, ils s’installent dans une région comprise entre le Mexique et le Guatemala. C’est là, dans cette région à la végétation dévorante, où tout semblait hostile à l’homme que vont surgir les plus belles cités : Tikal et Palenque qui connaissent leur apogée entre 300 et 900.Mais ce défi à la nature devait avoir une fin au IXe siècle lorsque les grand centres sont abandonnés pour le Yucatan et les cités de Chichen Itza et Uxmal. Plusieurs causes ont été évoquées pour expliquer cette migration : changement climatique, guerres intestines, épuisement du sol, lassitude des paysans à lutter contre l’emprise de la forêt.A la fin du Xe siècle, les vestiges de la civilisation maya sont largement fécondés par l’apport culturel des Toltèques récemment arrivés.Vers la fin du XIIe siècle, des querelles intestines entraînent la décadence de Chichen Itza. La dernière cité maya indépendante tombera aux mains des espagnols en 1697. |
Influence des civilisations voisines
{{}} | Avant de disparaître, la civilisation olmèque influença les autres civilisations méso-américaines : les Zapotèques de Monte Alban, la civilisation de Teotihuacan, les Toltèques de Tula et finalement les Aztèques.Les mayas empruntèrent aux Olmèques le calendrier long, l’écriture avec des glyphes et les principes de base de leur religion. Ils furent également influencés par Teotihuacan qui contrôla les hautes terres du Mexique du Ier au VIIe siècles.Après un âge d’or de près de cinq siècles (300 à 900), la civilisation maya déclina avant d’être fécondée par l’arrivée les Toltèques, chassés de Tula vers la fin du Xe siècle. |
Organisation sociale et politique des Mayas
Pas de pouvoir politique centralisé chez les mayas, ils étaient organisés en états-cités autonomes collaborant souvent, s’entre-combattant parfois. Au centre de la cité, les temples, monastères, observatoires astronomiques et palais sont organisés autour de vastes places. Les habitations individuelles sont éparpillées dans les faubourgs. Les plus grandes villes regroupent 200.000 à 300.000 personnes.L’organisation politique est de type ’monarchie héréditaire’ : la cité est gouvernée par le halac vinic qui dispose des pouvoirs religieux, militaires et civils. Il choisit, au sein d’une classe aristocratique héréditaire, les batabs (chefs locaux, responsables de bourgs ou de villages) chargés de percevoir les redevances et de veiller à l’exécution des ordres (prescriptions d’écobuage, par exemple). Les batabs et leurs proches forment la couche supérieure de la société : la noblesse.Le clergé constitue également une classe nombreuse. Les prêtres (Ah Kin) se succèdent de père en fils. Leur responsabilité couvre de nombreux domaines : écriture, chronologie, almanach sacré, médecine, organisation des cérémonies, éducation des futurs prêtres, ... La classe des prêtres et des nobles est chargé de pourvoir à la nourriture quotidienne des divinités soit par l’autosacrifice, soit par la fourniture de victimes humaines, essentiellement des prisonniers de guerre. La guerre possède donc une fonction sociale précise : l’approvisionnement en victimes pour les sacrifices.En bas de l’échelle, le peuple est chargé de pourvoir aux besoins des classes non productives : alimentation, habillement, main d’œuvre pour les travaux publics. Pour celà, ils ne disposent que d’outils en pierre ou en bois ; ils ne connaissent ni le métal, ni la traction animale, ni la roue. Les esclaves (délinquants de droit commun, prisonniers) constituent une classe à part. C’est souvent parmi eux qu’on cherche les victimes sacrificielles.Le maïs, source de vie - Epi et graines Le maïs était mis en culture selon le système du milpa (écobuage) : en avril, la végétation desséchée est brûlée ; en mai, avec l’arrivée des pluies, les paysans divisent leur champ en quatre parcelles et y répartissent les graines de maïs pour obtenir quatre récoltes en août, octobre, décembre et mars.Quinze hectares et une cinquantaine de jours de travail sont nécessaires au paysan maya pour nourrir sa famille (10 personnes) pendant un an ; le reste du temps est consacré à entretenir les prêtres et les guerriers déchargés de travaux manuels.
Religion maya Pour les Mayas, le monde est une unité vivante où toutes les forces sont personnifiées. L’homme cherche à se concilier la faveur des dieux par des jeûnes, des abstinences, des offrandes, des prières et des sacrifices humains. Au sommet du panthéon siège Hunab, le dieu créateur des Mayas. Pour consulter en détails la représentation et la référence pour chacun des neuf dieux de la religion maya, > Aller à la source : https://www.edelo.net/mexique/ant_mayas.htm#relig
Ecriture, numération et calendrier maya
https://www.edelo.net/mexique/images/mayas_glyphe.jpg
{{}} | Les Mayas sont le seul peuple du continent américain à avoir développé une écriture. Leurs livres, les codex, étaient faits de longues bandes de papier d’écorce pliées en accordéon et recouvertes d’une fine couche de chaux.Les trente langues parlées de nos jours par les six millions de mayas dérivent de la même langue proto maya ancienne de 7.000 ans ! Cette évolution implique que les mayas partagent probablement une très ancienne souche génétique commune. Cette situation est très différente de celle des peuples guerriers Aztèques et Incas qui envahirent leurs voisins et en absorbèrent les populations en imposant leurs langage, coutumes et religion. |
Les Mayas ont créé une numération de base 20 adaptée au comptage du temps : 0, 20, 400, 8 000, 160 000, ... (au lieu de 0, 10, 100, 1 000, ... dans notre système décimal). Ce système vicésimal était également utilisé par les Gaulois et les Basques. Pour les calculs, ils n’utilisent pas les glyphes, mais des signes très simples :La coquille
https://www.edelo.net/mexique/images/mayas_zero.gifpour le zéro. Le point
https://www.edelo.net/mexique/images/mayas_point.gifpour une unité. Le tiret
https://www.edelo.net/mexique/images/mayas_tiret.gifpour cinq unités.Les nombres de 0 à 19 s’écrivent ...
https://www.edelo.net/mexique/images/mayas_20.jpgTout nombre supérieur à 20 s’écrit sur une colonne verticale en le décomposant en une somme de puissances de 20. Le 2e étage est un multiple de 20, le 3e étage est un multiple de 400 (20x20), le 4e étage est un multiple de 8000 (20x20x20), ...
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Les Mayas suivent un cycle calendaire de 52 années, lui-même issu de deux cycles : le Haab et le Tzolkin, fonctionnant simultanément, mais indépendamment l’un de l’autre. Schéma explicatif - Dans le Tzolkin ou cercle sacré, 20 noms de jours (roue droite) se combinent avec 13 nombres (roue gauche) pour former une année de 260 jours aux dénominations précises (par exemple 2 Ik). Le Haab (roue droite) se compose de 365 jours, 18 mois de 20 jours plus 5 jours néfastes ajoutés à la fin. Schéma explicatif- La date du 13 Ahau - 18 Cumku a deux noms qui se combinent ensemble : 13 Ahau (cycle Tzolkin) et 18 Cumku (cycle Haab). Du fait de la longueur différente des deux cycles, on ne retrouve cette combinaison que tous les 52 ans (le cycle calendaire).Les points et traits indiquent les jours du mois et le glyphe donne le nom du mois. Pour les périodes dépassant 52 années, ils utilisent un système différent appelé ’Compte long’ et des cycles de 5200 tuns (1 tun = 360 jours). Le cycle actuel, dans lequel est compris toute l’histoire des Mayas, a débuté le 13 août 3114 av JC. Le compte long se compose de baktuns (400 tuns), de katuns (20 tuns), de tuns (360 jours), de uinals (20 jours) et de kins (jours).Une date en compte long s’écrit par exemple : 9.13.17.15.12 5 Eb 15 Mac pour 9 baktuns (9x400x360 jours), 13 katuns (13x20x360 jours), 17 tuns (17x360 jours), 15 uinals (15x20 jours) et 12 kins (12 jours), 5 eb (date de Tzolkin) 15 mac (date de Haab). Le 8.14.3.1.12 1 Eb 0 Yaxkin donne le 17 septembre 320 : 32ème jour (20+12) de la 3484ème année (8x400 + 14x20 + 3) de l’ère maya ; ce jour tombant le 1 eb dans le Tzolkin et le mois de Yaxkin étant installé dans le Haab de 365 jours ce jour-là.
Les découvreurs des sites mayas
https://www.edelo.net/mexique/images/top.gif{{Diego de Landa, franciscain débarqué en 1535 et futur évêque du Yucatan, est le premier à décrire les cités en ruines dans sa Relation des choses du Yucatan découverte en 1864.Juán Galindo quitte son Irlande natale pour l’Amérique à l’âge de seize ans ; devenu gouverneur du Petén, il découvre Copán en 1834.Jean-Frédéric Waldeck (1766-1875) découvre Palenque en 1832 ; alors âgé de 60 ans, il va passer toute l’année à dessiner les monuments de Palenque. A sa mort, à 110 ans, il laisse une oeuvre abondante, en particulier 56 lithographies qui illustrent le texte de Brasseur de Bourbourg, Monuments anciens du Mexique.John-Lloyd Stephens (1805-1853), diplomate américain, visite Copán, Quiiriguá, Palenque et Uxmal à la fin des années 1830 en compagnie de Frederick Catherwood, architecte anglais et fabuleux dessinateur. Les crayons et les pinceaux de Catherwood immortaliseront des pyramides dévorées par la forêt, des stèles montant une garde inquiétante silencieuse, des façades croulant sous des décors en mosaïque de pierres... Les Mayas sortent de l’ombre, reprennent vie, passionnent bientôt la communauté scientifique. On les trouve comme pétrifiés dans l’écrin de la forêt tropicale, endormis dans des siècles d’abandon. Voir une Lithographie de F.CatherwoodAlfred Maudslay (1850-1931), archéologue britanniqueTéobert Maler (1842-1917), archéologue allemand, complète l’oeuvre de Maudslay en réalisant des photos qui font encore référence de nos jours.Désiré Charnay (1828-1915), archéologue, photographe et écrivain, est l’un des grands explorateurs français du XIXe siècle. De ses voyages au Mexique entre 1857 et 1886, il ramènera de nombreuses photos et récits de voyage. Il est le premier à photographier les sites mayas en 1859.Les principales fouilles seront conduites ensuite par la Carnegie Institution de Washnigton (1914-1958) et par l’Université de Pennsylvanie (1956-1970).
Les mayas d’aujourd’hui Six millions de personnes parlent aujourd’hui l’une des 28 langues mayas réparties au sein de 9 grandes familles parmi lesquelles les Quichés (1 million) et Yucatèques (800.000) sont les plus nombreux alors que les Lacandons ne sont plus que quelques centaines.Ce sont en grande majorité des paysans vivant dans des communautés villageoises et des hameaux ruraux, même si un nombre croissant d’entre eux va grossir les populations urbaines ou péri-urbaines. Ils s’expatrient aussi en quête de travail ou pour fuir les répressions (Floride, Californie, etc...).Si on regarde une carte politique de la région, on constatera que les méandres du Rio Usumacinta viennent rompre la rigueur du tracé orthogonal des limites entre le Mexique et le Guatemala. Une ligne droite nord-sud sépare le Belize et le Guatemala - ligne continue pour les Bélizéens et discontinue pour les Guatémaltèques - qui n’ont jamais vraiment entériné le marchandage des Caraïbes entre les Espagnols et les Anglais. Au Mexique, nation fédérée, la monotone péninsule du Yucatan est découpée en trois états comme un gâteau d’anniversaire. La carte ne trompe pas : l’entité maya fut le cadet des soucis des colonisateurs. Plusieurs groupes mayas se sont vus ainsi morcelés : Mopan, Itza et Kekchi à cheval entre Belize et Guatemala, Chorti entre Guatemala et Honduras, Chuj, Tojolabal, Mam, Motozintlec et Jocaltec entre Mexique et Guatemala. Zonage des langues maya - Carte
Les mayas sur internet :La civilisation perdue des bâtisseurs mayas, Les Cahiers de Science&Vie T 02281Le Mystère des Mayas par le musée canadien des civilisations.Mythologie of the Mayas par l’University Corporation for Atmospheric Research (UCAR).Edelo : Carnets de voyage, Albums photos, Blog, Cours Bali, Parler l’indonésienSource : https://www.edelo.net/mexique/ant_mayas.htm Retour au sommaire |
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Documentation sur 4 sites Maya élaborée avec la contribution de Miriam Rodriguez Martinez et Adrien Bouroulet pour les accès aux photos et des informations Wikipédia
Site de BonampakPhoto -Bonampak. Les célèbres fresques sont situées dans le bâtiment à droite de cette photo (non visible ici). | |
Localisation | |
Pays | Drapeau du MexiqueMexique |
Coordonnées | 16° 42′ 14″ nord, 91° 03′ 54″ ouest |
Bonampak est un ancien site maya de l’État du Chiapas, au Mexique, situé à environ 30 km au sud du site plus grand de Yaxchilán, à la frontière du Guatemala. Il s’agit d’un petit site maya, qui dépendait de Yaxchilán. L’ensemble des structures semble avoir été construit entre les années 580 et 800. Bonampak fut redécouvert en 1946 par le photographe Giles Healey ; il y fut guidé par les Mayas Lacandons qui continuaient à pratiquer, à certaines périodes, d’anciens rites mayas dans les temples… Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonampak
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Site de Palenque
Palenque est une cité maya qui se situe dans l’État mexicain du Chiapas, près du fleuve Usumacinta. C’est l’un des sites les plus impressionnants de cette culture. Comparée aux autres cités mayas, elle est de taille moyenne : bien plus petite que Tikal ou Copán, elle se distingue néanmoins par son patrimoine architectural et sculptural.
La zone découverte jusqu’en 2005 représente 2,5 km2 mais on estime avoir exploré moins de 10 % de la superficie totale de la cité. Il reste encore plus de mille structures couvertes par la forêt. En 1981, le site de Palenque fut désigné parc national. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987. Néanmoins, les bâtiments fouillés, à part le temple des Inscriptions, souffrent gravement du manque de moyens mis à disposition : absences de couvertures, infiltrations dues aux joints disloqués, déjections de chauves-souris mettent en péril leur pérennité.
Palenque est l’un des sites les plus riches du sud du Mexique, à la limite de la péninsule du Yucatán. Parmi les constructions accessibles, on peut noter :
- la Pyramide des inscriptions ;
- le Palais. Figurant jadis parmi les plus beaux édifices de la période maya classique, le palais de Palenque était à l’état de ruines recouvertes de végétation quand il fut photographié par l’explorateur Alfred Maudslay, il y a plus d’un siècle ;
- le Temple de la Croix ;
- le Temple de la Croix feuillue ;
- le Temple du soleil ;
- le jeu de pelote ;
- le Groupe nord.
L’architecture présente une variante occidentale du style maya…. – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Palenque
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Sites de Chichén Itzá et CalakmulChichén Itzá - Ville préhispanique de Chichen - Itza * - Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l’UNESCO | |
Photo - El Castillo (pyramide de Kukulcán). | |
Coordonnées | 20° 40′ 58″ nord, 88° 34′ 07″ ouest |
Pays | Drapeau du MexiqueMexique |
Subdivision | État de Yucatán,
Municipalité de Tinum |
Type | Culturel |
Critères | (i) (ii) (iii) [archive] |
Superficie | Plus de 300 hectares1 |
Numéro
d’identification |
483 [archive] |
Zone géographique | Amérique latine et Caraïbes ** |
Année d’inscription | 1988 (12esession) |
Chichén Itzá est une ancienne ville maya située entre Valladolid et Mérida dans la péninsule du Yucatán, au Mexique. Chichén Itzá fut probablement, au Xe siècle, le principal centre religieux du Yucatán ; il reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Le site a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1988, et a été élu, le 7 juillet 2007, comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde après un vote controversé organisé par la New Seven Wonders Foundation.
La présence d’une cité maya à cet endroit est due à la présence d’au moins cinq puits naturels (cénotes)2 qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d’eau. Le site doit d’ailleurs son nom à cette source d’eau souterraine : Chi signifie « bouche » et Chén, « puits »3. Itzá (« sorcier de l’eau » en maya yucatèque) est le nom du groupe qui, selon les sources ethnohistoriques, constituait la classe dirigeante de la cité.
À plus d’un égard Chichen Itzá demeure une énigme : sa chronologie, à cheval sur le Classique terminal et le Postclassique ancien, demeure floue ; l’identité des Itzá est incertaine et, surtout, la nature exacte des liens indéniables entre la cité maya et le Mexique central fait toujours l’objet de débats… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chich%C3%A9n_Itz%C3%A1
Calakmul - Ancienne cité maya et forêts tropicales protégées de Calakmul, Campeche *Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l’UNESCO | |
Photo - Temple I, biosphère de Calakmul | |
Coordonnées | 18° 06′ 19″ nord, 89° 48′ 39″ ouest |
Pays | Drapeau du MexiqueMexique |
Subdivision | Bassin du Petén |
Type | Culturel |
Critères | (i) (ii) (iii) (iv) (ix) (x) [archive] |
Numéro
d’identification |
1061 [archive] |
Zone géographique | Amérique latine et Caraïbes ** |
Année d’inscription | 2002 (26esession) |
Année d’extension | 2014 (38esession) |
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO | |
Calakmul (qui s’orthographie également Kalakmul, ainsi qu’avec d’autres variantes moins répandues) est le nom moderne de l’une des plus anciennes et des plus puissantes cités mayas découvertes dans les basses terres1. Elle est située sur les 7 200 km2 de la réserve de biosphère de Calakmul dans l’État mexicain de Campeche, au fond de la jungle de la grande région du bassin du Petén, au centre de la péninsule du Yucatán, à 35 km au nord de la frontière du Guatemala2. Dans les temps anciens le cœur de la ville était connu sous le nom d’Ox Te’ tuun3. Cette puissante cité maya fut habitée pendant plus d’un millénaire, avant d’être engloutie par la jungle après son abandon. À son apogée, Calakmul administrait un vaste domaine marqué par l’inscription largement répandue de son glyphe-emblème, qui est caractérisé par le signe de la tête de serpent4 et qui se lisait Kaan5. Calakmul était le siège de ce que l’on a appelé le Royaume du Serpent6. Ce Royaume du Serpent a régné, comme Tikal, au cours de la plus grande partie de la période classique. On estime que Calakmul elle-même avait une population de 50 000 personnes et contrôlait des localités situés à une distance allant jusqu’à 150 km2. Il existe 6 750 structures anciennes identifiées à Calakmul, dont la plus importante est la grande pyramide du site. La Structure 2 a plus de 45 m de haut, ce qui en fait une des plus hautes pyramides de la civilisation maya. Quatre tombes ont été localisées dans la pyramide. Comme de nombreux temples ou pyramides de Mésoamérique, la pyramide de Calakmul s’est agrandie en s’appuyant sur le temple existant pour atteindre sa taille actuelle7. La superficie du monument central de l’architecture maya est d’environ 2 km2 et l’ensemble du site, couvert essentiellement d’un habitat résidentiel dense, est d’environ 20 km2.
Redécouverte par exploration aérienne par le biologiste Cyrus Longworth Lundell de la Société mexicaine d’exploitation Chicle le 29 décembre 1931, son existence a été signalée à Sylvanus Morley de l’Institut Carnegie à Chichén Itzá en mars 1932. Selon Lundell, qui a baptisé le site, « ’ca’ en Maya, signifie ’deux’, ’lak’ signifie ’à côté’, et ’mul’ signifie une colline ou une pyramide artificielle, de sorte que ’Calakmul’ est la ’ville des deux pyramides adjacentes’ »… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Calakmul
Voir la galerie de photos de Chichén Itzá et Calakmul :
https://zupimages.net/up/21/19/afgk.jpg
https://zupimages.net/up/21/19/a85x.jpg
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Addenda - L’Histoire détaillée et la liste Wikipédia des sites Mayas
NB. Pour voir chaque carte agrandie bien lisible, se reporter à l’article source
CARTE - Cités et limites de la zone maya en 1519.
Cette liste de sites mayas est une liste alphabétique répertoriant un nombre significatif de sites archéologiques associés à la civilisation maya de la Mésoamérique.
CARTE - Routes commerciales Mayas et Aztèques vers 1519, soit juste avant la conquête Espagnole.
Les peuples et les cultures relevant de la civilisation maya s’étendent sur plus de 2 500 ans d’histoire mésoaméricainne, dans la partie méridionale de la Mésoamérique qui comprend les États actuels du Guatemala et du Belize, une partie du Honduras et du Salvador, et les États du Sud du Mexique comprenant l’Isthme de Tehuantepec et toute la Péninsule du Yucatán. Dans cette région, plusieurs centaines de sites mayas1 ont été étudiés au cours de prospections archéologiques et des fouilles, alors que les petits sites non explorés (ou inconnus) sont si nombreux (une étude2 a répertorié plus de 4 400 sites mayas) qu’aucune liste complète des sites archéologiques n’a encore été dressée. La liste qui apparaît ici est nécessairement incomplète, mais elle comprend des sites remarquables ayant fait l’objet de plusieurs grandes études encore en cours, et inclus dans le « Corpus des inscriptions hiéroglyphiques mayas » (ISMC) et d’autres sources.
Conseil - Ignorer l’article l’espagnol ’El’ ou ’La’ pour rechercher un site dans la liste alphabétique par exemple pour El Mirador, voir la section M plutôt que E.
CARTE - Apogée Olmèque de La Venta vers -600 avant JC. Course à la conquête du Peten gagnée par les Mayas
CARTE - 1ère vague de conquête de Teotihuacan en zone Maya vers +200 après JC, royaumes de la côte Pacifique
CARTE - Mise sous Tutelle de l’ancien royaume d’El Mirador par Teotihuacan vers 300 après JC par alliance avec Naachtun
CARTE - Entrada de Teotihuacan à Tikal en 378 après JC
Apogée de Tikal dans la zone Maya entre 426 et 562 après JC
Domination de Mayapán sur le monde Maya de 1221 à 1441
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_sites_mayas
Remerciements : pour leur appui et les photos de la mission culturelle, à Miriam Rodriguez Martinez et Adrien Bouroulet
Collecte et agencement des informations, traductions, compléments et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 31/05/2021 – Version allégée 25/08/2021
Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales
Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
Fichier : ISIAS Amérique Archéologie Sur les traces de la civilisation Maya, un temps puissante et prospère puis éteinte, l’une des civilisations précolombiennes sur le continent américain.5.docx
Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103
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