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"Tout autour de la Méditerranée, comme ailleurs et notamment au Proche-Orient, comment dire adieu aux déchets plastiques ?" par Jacques Hallard

mercredi 2 juin 2021, par Hallard Jacques


ISIAS Pollutions Plastiques Monde juif Monde musulman

Tout autour de la Méditerranée, comme ailleurs et notamment au Proche-Orient, comment dire adieu aux déchets plastiques ?

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS 01/06/2021

Seabed Pollution

Source : Seabed Pollution A metal can on seabed [Pollution des fonds marins : une boîte métallique échouée sur le fond marin] - Canon PowerShot D30

Plan : Informations préliminaires {{}}Introduction#ZUSAMMENFASSUNGSommaire {{}}Publications antérieures postées sur ISIAS portant sur : les plastiques , le monde juif , le monde musulmanAuteur

Le titre de ce dossier est partiellement emprunté à un article d’Alternatives économiques : Comment dire adieu aux déchets plastiques ? Par Olivier Guichardaz 05/11/2019 Alternatives Economiques n°394- « Les déchets plastiques sont partout et nuisent grandement à l’environnement. Pour en venir à bout, il n’y a pas de solution miracle mais beaucoup d’efforts à faire, au Nord comme au Sud. L’humanité risque-t-elle d’étouffer à plus ou moins court terme sous les déchets en plastique ? Depuis quelques décennies, ils s’accumulent dans la nature terrestre (campagne, forêts…) ou aquatique (rivières, lacs, mers, océans, mais aussi glaciers, banquise…), et le mouvement s’accélère. Entre 1950 et 2016, la production de plastiques est passée de 1 million de tonnes par an à 320 millions. La production de déchets a suivi la même pente. Quant à la part des plastiques recyclés, correcte mais insuffisante dans les pays développés (31 % en Europe, par exemple)… » - A lire en totalité sur ce site : https://www.alternatives-economiques.fr/dire-adieu-aux-dechets-plastiques/00090509?utm_source=emailing&utm_medium=email&utm_campaign=NL_Les_plus_lus%2F07112019


Informations préliminaires

Vraiment fantastique, le plastique ? Plutôt dramatique pour les océans - 18 juillet 2018 - Les Echos – Vidéo 4:58

L’amas de plastique présent dans les océans mesurerait plus de six fois la surface de la France. Pour la fondation Ellen MacArthur, à ce rythme-là, en 2050 il y aura plus de déchets que de poissons, en volume, dans les océans. Catégorie : Actualités et politique

Source : https://www.youtube.com/watch?v=MXFweeXCUJM

Pollution plastique en Méditerranée : sortons du piège ! 07 juin 2018 - WWF France - Vidéo 1:20

Pailles, couverts jetables, cotons tiges échouent dans la mer et y restent pendant des années. Pourtant, une Méditerranée sans plastique, c’est possible ! Je signe la pétition : https://wwf.fr/petition-plastique #StopPollutionPlastique Ensemble, nous sommes la solution. Catégorie : Organisations à but non lucratif - https://fr.xvideos.com/video6752990/love_creampie_teen_soeur_chatte_humide_suppliant_d_etre_rempli_avec_orgasme_cum_chaud

Source : https://www.youtube.com/watch?v=nouDmK5ZNOw

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Introduction

Cet article conçu à des fins didactiques s’ajoute à la série intitulée « Les pollutions, notamment marines, par les déchets plastiques sont gigantesques mais des initiatives sont prises pour tenter de limiter ce désastre » et qui comprend déjà les 4 parties suivantes qui ont été postées sur le site ISIAS :

Partie 1 : ’La généralisation de l’emploi des matières plastiques aboutit à une accumulation désastreuse des déchets dans les milieux marins’ par Jacques Hallard, jeudi 28 juin 2018

Partie 2 : ’Alors que les désastres causés dans les océans par les déchets de matières plastiques sont mieux connus et largement diffusés, des prises de conscience émergent et des solutions sont préconisées’ par Jacques Hallard, vendredi 3 août 2018

Partie 3 : ’Des matériaux bioplastiques comme alternatives aux plastiques fabriqués à partir du pétrole : réflexions sur le ‘biodégradable’ et sur l’éco-innovation ou l’économie bleue préconisée pour l’avenir, c’est-à-dire pour demain’ par Jacques Hallard, dimanche 12 août 2018

Partie 4 : ’Une guerre aux plastiques se met en route pour un comportement indispensable vers une transition urgente tendant au ‘zéro déchet’’ par Jacques Hallard , mardi 21 août 2018

Par ailleurs, ‘yonne lautre’ a mis en ligne une longue suite de publications sur les plastiques : voir à partir de ce site : https://yonnelautre.fr/spip.php?page=recherche&recherche=plastiques

Ce dossier poursuit la même démarche en présentant tout d’abord 2 vidéos d’Informations préliminaires – Puis ont été intégrés, en 2019, 21 articles sélectionnés et listés dans le Sommaire ci-dessous.

Le focus a été placé sur la Méditerranée et plus particulièrement centré sur Israël et les territoires palestiniens : des articles dédiés, souvent publiés par ’The Times of Israël’, sont rapportés pour montrer la problématique des pollutions de l’environnement par les matières plastiques, les réactions sociales et gouvernementales, les solutions pratiques mises en place pour limiter les dommages.

Bien entendu, les pollutions par les plastiques sont générales au niveau planétaire, comme l’on montré nos dossiers antérieurs, et les travaux de ‘Tara Océans’ ont indiqué tout récemment que les plus grands fleuves européens sont eux-mêmes déjà touchés par les microplastiques, bien avant que les flux ne se jettent dans les mers et océans….

Ce dossier a été mis à jour avec 9 autres documents sélectionnés qui sont à lire sur Annexes Mises à jour sur les pollutions des plastiques en général

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Sommaire

1. La biodiversité est-elle impactée par la pollution microplastique ? -Sortie le 07 octobre 2019 - Fondation Tara Océan

2. Le plastique vagabond -10 mars 2016 - Fondation Tara Océan

3. Pollution plastique : tentons toutes les solutions possibles19 février 2016 - TEDx Talks

4. Environnement -Comment dire adieu aux déchets plastiques ? Par Olivier Guichardaz 05/11/2019 – Document Alternatives Economiques n°394

5. Les Israéliens invités à réfléchir à la crise environnementale pour Souccot Par Sue Surkes 13 octobre 2019

6. Le mouvement ‘Extinction Rebellion’ selon Wikipédia

7. La plupart des Israéliens soutiennent l’interdiction de la vaisselle jetable Par Times of Israel Staff , 04 novembre 2019

8. À Gaza, le rapport ambivalent au plastique De Miriam Berger et Heidi Levine, lundi 26 août 2019 – Document ‘nationalgeographic.fr’

9. Recyclage des déchets : l’État demande aux Israéliens de se mobiliser Par Melanie Lidman 1er octobre 2019

10. Des rabbins rejoignent un appel à réduire l’usage du plastique à usage unique Par Aviv Lavie 30 septembre 2019

11. Jérusalem enfreint la loi sur le recyclage des emballages et risque des amendes Par Sue Surkes 14 octobre 2019

12. IKEA Israël va cesser d’employer du plastique à usage unique dès 2020 Par Times of Israel Staff 28 octobre 2019

13. Tel Aviv va se débarrasser du plastique à usage unique dans ses écoles Par Sue Surkes 30 octobre 2019

14. Pour le roi du houmous en Amérique, valoriser les déchets passe par le plastique Par Melanie Lidman 6 novembre 2019, 10:05 – Document ‘fr.timesofisrael.com’

15. Néguev, le désert de tous les possibles Par Times of Israel Staff 24 septembre 2019, 17:32

15 bis - La mairie de Jérusalem élimine la vaisselle jetable des écoles maternelles - Par Times of Israel Staff 3 décembre 2019, 13:16

16. Environnement -Comment dire adieu aux déchets plastiques ? Par Olivier Guichardaz 05/11/2019 Alternatives Economiques n°394– Extraits

17.Haut du formulaire

Pollution plastique record en mer Méditerranée - 14 novembre 2019 – Document ‘senat.fr’

18. Pollution au plastique : ’La Méditerranée est une décharge à ciel ouvert’, déplore le WWF

19. La Méditerranée est quatre fois plus polluée que le 7e continent de plastique ParAdrien Max -Publié le 07/06/19 à 06h05 — Mis à jour le 07/06/19 à 13h06 – Document « 20 Minutes’

20. L’ADEME propose de rendre payant les sacs d’emballage pour fruits et légumes Déchets - 14 novembre 2019 - Philippe Collet – Diffusé par ‘actu-environnement.com’ – Annonce

21. Omniprésence des microplastiques dans les fleuves européens : les enjeux mis à jour -Communiqué de presse ‘Tara Océans’ - 23 novembre 2019

Publications antérieures sur lesplastiquespostées sur ISIAS

Publications antérieures sur lemonde juifpostées sur ISIAS

Publications antérieures sur lemonde musulmanpostées sur ISIAS

Annexes – Mises à jour sur les pollutions des plastiques en général

Contenu de l’annexe :

A. Si besoin pour réviser le sujet > voir l’article Wikipédia : Pollution plastique

B. La pollution plastique, une injustice environnementale pour les communautés vulnérables (ONU) – Document ‘news.un.org/fr’ - 30 mars 2021 - Climat et environnement

C. La nature sans plastiques ! Ensemble, engageons-nous pour stopper la pollution plastique - Document ‘wwf.fr’

D. Tout savoir sur la pollution par le plastique – Document ‘greenpeace.ch/’

E. Pollution plastique : changeons de modèle économique ! Publié en août 2018 – Document ‘greenpeace.fr’

F. Pollution plastique : une bombe à retardement ? - 31 mai 2021 – Document officiel Sénat France

G. Lutte contre la pollution par les plastiques - Le Mardi 4 mai 2021 – Document officiel ‘ecologie.gouv.fr’

H. En bref - Pollution plastique : les limites du recyclage - Par La Rédaction - Publié le 11 janvier 2021 – Document ‘vie-publique.fr’

I. La Pollution du Plastique dans le Monde en 10 Chiffres- Document de synthèse comme rappel, de ‘jobsense.fr’

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1.
La biodiversité est-elle impactée par la pollution microplastique ? - Sortie le 07 octobre 2019 - Fondation Tara Océan

Suivez Leila Meistertzheim, Caroline et Joan, scientifiques embarqués sur Tara pour la Mission Microplastiques 2019, le long du Tibre en Italie pour remonter les origines des plastiques retrouvés en mer Méditerranée. Découvrez comment les moules, championnes de la filtration peuvent être de puissantes alliées en tant que bio-indicateur de la contamination en microplastiques en milieu marin. Plus d’informations : https://oceans.taraexpeditions.org/m/... Leila Meistertzheim de Plastic@Sea et Docteur en biologie marine au Laboratoire d’Océanographie MICrobienne (LOMIC, Observatoire Océanologique de Banyuls). #Taramicroplastics2019 http://www.fondationtaraocean.org https://www.facebook.com/fondationtar... https://twitter.com/TaraOcean_ https://www.instagram.com/fondationta... © Noëlie Pansiot / Fondation Tara Océan - Catégorie : Organisations à but non lucratif - Licence : Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée)

Source : https://www.youtube.com/watch?v=MkU_G20cyp0&feature=youtu.be&utm_source=nethelium&utm_medium=NL68fr&utm_campaign=newsletter

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2.
Le plastique vagabond - 10 mars 2016 - Fondation Tara Océan

Plongez dans la plastisphère en suivant les aventures d’Horsea le vagabond de plastique, et engagez-vous dans l’action contre le plastique en mer ! Vous êtes un artiste, un citoyen engagé, un professeur passionné ? Participez au concours « Art-Plastiques » ! Toutes les informations sur la page Facebook : https://www.facebook.com/plasticvagabond Vous voulez en savoir plus sur la pollution plastique en Méditerranée et participer aux solutions ? Rejoignez BeMed ! Site BeMed : http://www.beyondplasticmed.org/fr/ © Tara Expeditions / Parafilm Follow us ! www.taraexpeditions.org www.facebook.com/tara.expeditions www.twitter.com/taraexpeditions - Catégorie : Organisations à but non lucratif - Licence : Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée)

Source : https://www.youtube.com/watch?v=-qYdfZa-Z00

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3.
Pollution plastique : tentons toutes les solutions possibles | Samuel Le Bihan | TEDxCannes 19 février 2016 - TEDx Talks

L’étalage de déchets en plastique non recyclés dans certains pays en développement est impressionnante. La résolution de ce problème à long terme est nécessaire. A court terme, il est possible malgré tout d’imaginer des solutions qui, si elles ne présentent pas tous les avantages, n’en sont pas moins pragmatiques.

Acteur éclectique, Samuel Le Bihan démarre sa carrière en jouant dans la rue ce qui le mènera, quelques années plus tard à intégrer la troupe de la Comédie-Française. Il découvre ensuite le cinéma et le succès avec des films populaires. Il est également producteur, scénariste et réalisateur de documentaires. Grand voyageur, sensible aux problèmes environnementaux et sociaux, il est allé à la recherche de solutions permettant de valoriser les déchets plastiques comme effet de levier pour la protection de l’environnement, de la santé et de l’emploi.

This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community. Learn more at http://ted.com/tedx - Catégorie : Organisations à but non lucratif

Source : https://www.youtube.com/watch?v=_tQITdfo8F8

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4.
Environnement - Comment dire adieu aux déchets plastiques ? Par Olivier Guichardaz 05/11/2019 – Document Alternatives Economiques n°394- Photo - Déchets plastiques en baie de Jakarta (Indonésie). La quantité totale de plastiques rejetés dans les mers et les océans est évaluée à 8 millions de tonnes par an. Auteur : Laurent Weyl - Argos/Saif images

« Les déchets plastiques sont partout et nuisent grandement à l’environnement. Pour en venir à bout, il n’y a pas de solution miracle mais beaucoup d’efforts à faire, au Nord comme au Sud ».

« L’humanité risque-t-elle d’étouffer à plus ou moins court terme sous les déchets en plastique ? Depuis quelques décennies, ils s’accumulent dans la nature terrestre (campagne, forêts…) ou aquatique (rivières, lacs, mers, océans, mais aussi glaciers, banquise…), et le mouvement s’accélère. Entre 1950 et 2016, la production de plastiques est passée de 1 million de tonnes par an à 320 millions. La production de déchets a suivi la même pente. Quant à la part des plastiques recyclés, correcte mais insuffisante dans les pays développés (31 % en Europe, par exemple), elle est faible à l’échelle mondiale : moins de 15 % ».

« A la fin des années 1990, des scientifiques et des environnementalistes ont commencé à alerter sur les « continents » ou les « îles de plastiques » dans les océans. Ces deux expressions ont de quoi frapper les esprits. En fait, loin de « continents » ou d’« îles », il s’agit de zones appelées « gyres », où les déchets de plastiques flottants s’accumulent du fait des courants marins et forment des « soupes » composées surtout de petits débris (18 milliards de petits morceaux dans le gyre du Pacifique Nord). Ceux-ci, quand ils sont ingérés par la faune marine, finissent par contaminer la chaîne alimentaire. Les concentrations au cœur des gyres peuvent aller jusqu’à environ un kilo par hectare ».

« Les déchets présents dans les gyres ne représentent pourtant qu’une faible proportion du total des plastiques marins. Et pour cause : la quantité totale de plastiques rejetés dans les mers et les océans est évaluée à 8 millions de tonnes par an, alors que le gyre du Pacifique Nord, un des plus importants, ne contient, selon les estimations, que 80 000 tonnes. Les autres plastiques marins coulent ou ont coulé, ou sont répartis ailleurs, notamment dans les zones côtières… »

L’article est à lire en totalité à la source

Pour en savoir plus

Voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Alternatives_%C3%A9conomiques

https://s1.qwant.com/thumbr/0x0/3/6/b5e1b3aea7954d59c24f64a525402b7c359a6585413cc230935ac290ef89c0/Logo_Alternatives_Economiques.gif?u=http%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2F8%2F83%2FLogo_Alternatives_Economiques.gif&q=0&b=1&p=0&a=1

Source : https://www.alternatives-economiques.fr//dire-adieu-aux-dechets-plastiques/00090509?utm_source=emailing&utm_medium=email&utm_campaign=NL_Les_plus_lus%2F07112019

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5.
Les Israéliens invités à réfléchir à la crise environnementale pour Souccot Par Sue Surkes 13 octobre 2019, 13:43

Après New York et plusieurs villes européennes, plusieurs événements du mouvement ’Extinction Rebellion’ sont prévus en Israël à l’occasion de la prochaine fête juive

Photo - Des membres du mouvement Extinction Rebellion participent à une action appelant à la lutte contre la crise climatique et écologique à Tel Aviv le 10 octobre 2019. (Tomer Neuberg/Flash90)

Alors que les manifestations contre le changement climatique se multiplient en Israël, inspirées par la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et par les rassemblements organisés en Europe, plusieurs événements similaires sont prévus pour la fête de Souccot.

La branche israélienne du mouvement international Extinction Rebellion dressera ainsi une soucca pour le climat à la première gare de Jérusalem, de mardi à jeudi de 16 à 23 heures, où auront lieu des ateliers, des conférences et des projections.

Ces événements commenceront mardi par la décoration de la soucca et une conférence à 19 heures du Dr Lia Ettinger, une avocate de longue date de la cause environnementale, qui enseigne à l’université de Tel Aviv et officie comme directrice de travaux de recherche au centre Heschel pour le développement durable, entre autres fonctions.

Au centre Carmel de Haïfa, le public est invité à se vêtir de noir mardi 15 octobre à partir de 20 heures et à récolter de la terre dans un sac pour un autre événement lundi 21.

À 18h30 mardi 22, Extinction Rebellion organisera une projection et un débat à Haïfa à Robin Food, une initiative sociale bénévole où les gens sont invités à payer selon leurs convictions et qui récupère des légumes et des fruits jetés par les agriculteurs, les marchés et les magasins d’alimentation.

Jeudi dernier, Extinction Rebellion Israël a attiré des milliers de personnes dans la rue pour des happenings destinés à encourager la prise de conscience climatique et a participé à des interventions pédagogiques dans près de 40 écoles.

En savoir plus sur : Israël Inside Souccot Climat Dérèglement climatique Environnement Catastrophe écologique

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The Times of Israël

The Times of Israel logo – enVerid

Source : https://fr.timesofisrael.com/les-israeliens-invites-a-reflechir-a-la-crise-environnementale-pour-souccot/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=a-la-une-2019-10-13&utm_medium=email

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6.
Le mouvement ‘Extinction Rebellion’ selon Wikipédia

Extinction Rebellion (/ɪkˈstɪŋkʃ(ə)n ɹɪˈbɛliən/Note 1), « souvent abrégé en XR, est un mouvement social écologiste qui revendique la désobéissance civile en s’appuyant sur des actions coups de poing non violentes afin d’inciter les gouvernements à agir contre le changement climatique et ses conséquences.

Fondé au Royaume-Uni en mai 2018, XR est officiellement lancé en octobre de la même année avec le soutien d’une centaine d’universitaires. En avril 2019, la « semaine internationale de la rébellion » mobilise des manifestants dans plusieurs pays, conférant au mouvement une dimension internationale. Des branches apparaissent notamment aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, en Afrique du Sud et au Brésil.

Le mouvement est régulièrement qualifié de « radical », tant par la presse que par ses militants, bien qu’une partie de la gauche le considère comme trop timoré2 ».

Article complet à cette source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_Rebellion

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7.
La plupart des Israéliens soutiennent l’interdiction de la vaisselle jetable Par Times of Israel Staff , 04 novembre 2019, 15:26 - Photo - Des couverts en plastique. Par Alanthebox (Travail personnel) [CC0], via Wikimedia Commons

Selon un sondage, 35 % des personnes interrogées pensent que le dérèglement climatique doit faire partie des priorités du gouvernement

Israël est le deuxième plus gros consommateur par habitant de plastique jetable au monde, et ses plages et parcs nationaux sont souvent jonchés des restes de barbecues familiaux et de randonnées d’adolescents. Mais selon un récent sondage, les Israéliens sont disposés à changer leurs habitudes, et sont, pour la plupart, favorables à l’interdiction de la vaisselle jetable.

L’enquête menée par l’Institut israélien de la Démocratie auprès de 602 personnes révèle que 58 % des Israéliens soutiennent l’interdiction de la vaisselle à usage unique. Plus d’un tiers d’entre eux (35 %) affirment que le changement climatique doit être une priorité du gouvernement, et 45 % des 18-24 ans sont susceptibles de soutenir ce point de vue, contre 18 % des 55-64 ans.

L’enquête, réalisée par téléphone et sur internet du 24 au 29 octobre 2019, présente une marge d’erreur de 3,7 %.

La semaine dernière, Tel Aviv a annoncé que certaines écoles n’emploieront plus de vaisselle plastique à usage unique.

Photo - Le blogueur israélien Gil Drori ramasse un sac plastique sur la plage de Beit Yanai le 23 novembre 2018, lors de son voyage de 9 jours pour sensibiliser aux effets néfastes de la pollution des objets plastiques jetables sur la mer Méditerranée. (Meir Vaknin/Flash90)

Tel Aviv est le troisième littoral le plus pollué par le plastique des 22 pays de la Méditerranée, selon un rapport publié en juin par le World Wildlife Fund for Nature (WWF).La région de Tel Aviv présente une moyenne de 21 kg de déchets plastiques par kilomètre de littoral, l’une des plus importantes dans la Méditerranée après la région de Cilicie, en Turquie, et Barcelone. La Cilicie en compte ainsi 31,3 kilogrammes et Barcelone, 26,1 kilogrammes.

Les plastiques qui finissent dans les mers et océans sont un problème de plus en plus fréquents, tuant la vie marine sauvage, contaminant les poissons et les fruits de mer qui entrent dans la chaîne alimentaire, entraînant des centaines de millions d’euros de perte pour le secteur touristique et les activités liées à la mer.

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The Times of Israël

The Times of Israel logo – enVerid

Source : https://fr.timesofisrael.com/la-plupart-des-israeliens-soutiennent-linterdiction-de-la-vaisselle-jetable/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=a-la-une-2019-11-04&utm_medium=email

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8.
À Gaza, le rapport ambivalent au plastique De Miriam Berger et Heidi Levine, lundi 26 août 2019 – Document ‘nationalgeographic.fr’

Sur la bande de Gaza, les entreprises de collecte et de recyclage du plastique génèrent des emplois et des revenus grandement nécessaires… au dépit de l’environnement.

Photo - Un camion de l’ONU déverse des déchets sur un site situé à Juhor al-Deek, au sud-est de la ville de Gaza. De jeunes Palestiniens se rassemblent autour du camion pour fouiller le tas de détritus à la recherche de biens recyclables. Certains de ces travailleurs ont abandonné l’école et commencent leur journée avant l’aube pour gagner moins de 3 € par jour. Photographie de Heidi Levine, Sipa Press

Cet article a été réalisé en partenariat avec la National Geographic Society.

L’enclave côtière de la bande de Gaza, dont la superficie équivaut à trois fois celle de Paris intramuros, est l’une des régions les plus densément peuplées au monde. Dirigés par le Hamas et assiégés par un blocus israélien, les Gazaouis sont aujourd’hui complètement démunis. Dans cette région, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non interdire les pailles en plastique mais plutôt de trouver comment survivre grâce à elles.

L’Organisation des nations unies estime que la bande de Gaza sera inhabitable d’ici 2020, en partie à cause de l’insalubrité qui concerne 97 % des eaux souterraines extraites. Les coupures d’électricité et les dégâts causés par les conflits empêchent la mise en place d’un système fonctionnel de gestion des eaux usées qui sont donc rejetées dans la mer. De ce fait, les eaux usées dangereuses se retrouvent partout dans la région : des décharges où le plastique vit éternellement à la mer où la pêche n’est autorisée qu’à moins de quelques kilomètres du rivage en raison des restrictions imposées par les Israéliens.

Malgré leur situation déplorable, les recycleurs de plastique de Gaza sont en première ligne des efforts destinés à sauver le pays d’un effondrement économique, humanitaire et environnemental. Ces dernières années, le recyclage du plastique a favorisé le développement d’une nouvelle culture et économie : de la collecte au nettoyage en passant par le tri et la revalorisation, les habitants ont créé grâce à ces activités les opportunités d’emploi qu’ils attendaient tant.

« Le peuple réutilise tout parce qu’il n’a rien, » déclare Ahmed Hilles, directeur du National Institute for Environment and Development de la ville de Gaza. « Le blocus israélien et la fermeture des frontières ici à Gaza incitent à recycler toujours plus. »

Parallèlement, les années de bombardement et de négligence ont creusé des fissures dans le sol à travers lesquelles s’écoulent les substances toxiques du plastique en décomposition qui finissent leur course dans les nappes phréatiques. À cause du blocus imposé depuis 2007 par les pays voisins - l’Égypte et Israël - le plastique de Gaza, tout comme son peuple, n’a que très peu d’issues de secours.

« Il n’y a pas de bon laboratoires pour analyser ou diagnostiquer les plastiques et produits chimiques utilisés, » ajoute Hilles. « L’absence d’un réel gouvernement à Gaza rend nos problèmes de plus en plus compliqués. »

Les collecteurs

Largement critiqué à Gaza pour sa répression, ses lourdes taxes et sa corruption, le gouvernement Hamas supervise les systèmes de gestion des déchets. Toutefois, le réel moteur de ce mouvement de recyclage, ce sont les habitants eux-mêmes, les familles et les quartiers qui s’organisent pour collecter à l’aide d’un chariot tiré par un âne les plastiques dans les foyers, les rues, les poubelles des plages et les décharges.

Photo - Un jeune Palestinien tient deux chiots dans ses mains pendant qu’il fouille la décharge de Juhor al-Deek. Photographie de Heidi Levine, Sipa Press

Les objets qu’ils collectent sont ensuite revendus aux usines ou à une poignée de sites de collecte qui à leur tour lavent et trient le plastique. Parfois, ils les broient et les vendent à d’autres sociétés.

Le plastique représente environ 16 % des déchets solides à Gaza, selon Hilles, et une grande partie finit par être collectée. Un kilogramme de plastique se revend pour environ 1 shekel israélien, soit environ 26 centimes d’euro. Ce prix varie en fonction de la qualité et du type de plastique ; plus il est dense, plus il est rentable.

Âgé de 49 ans, Nafez Abo Jamee dirige l’un des plus grands sites de collecte à Khan Younis, dans le sud de Gaza. Il s’est lancé dans ce domaine en 2007, date à laquelle sa précédente entreprise de construction ferma ses portes. Suite à la fermeture des frontières, il se retrouva avec une flotte de poids lourds parfaitement adaptés au transport des déchets.

Son site de collecte initial a été bombardé par les forces israéliennes en 2014 lors du conflit qui opposa Gaza à Israël. À ce jour, Abo Jamee attend toujours les compensations financières promises par le gouvernement Hamas pour les dégâts occasionnés. Pour le moment, alors que la chaleur de l’été bat son plein, la seule protection dont il dispose est un auvent recouvrant partiellement son entreprise grandissante.

Néanmoins, Hilles voit en ce phénomène quelque chose de beau.

« Ces travailleurs sont les acteurs les plus importants de la lutte environnementale, » dit-il fièrement à propos des ouvriers dont la tenue en lambeau recouverte de poussière et de sueur témoigne d’un dur labeur. Tôt le matin, ils prennent place au milieu de ces piles de déchets plastiques classés par type et couleur pour retirer les pièces problématiques comme le caoutchouc.

« Ils sont très expérimentés, » assure-t-il avec enthousiasme. « Des experts dans leur domaine. »

Et il n’a pas tort, l’équipe d’Abo Jamee a vraiment le don de faire du neuf avec du vieux : futures tables ou chaises en plastique, vélos pour enfants, tapis tissés assemblés avec du fil, brosses pour balais et additifs pour assouplir les plastiques ne sont que quelques possibilités parmi tant d’autres.

Photo - Un âne fouille une pile de plastique et d’autres déchets à la recherche de nourriture pendant que les collecteurs nettoient les rues de la ville de Gaza au petit matin. Photographie de Heidi Levine, Sipa Press

Ce qui n’empêche pas les deux hommes d’être inquiets face à l’intrusion du plastique et des déchets toxiques dans le cycle alimentaire des habitants de Gaza qui voient leur santé et l’environnement se dégrader. Les bouteilles en verre ou en plastique ainsi que les autres objets contenant du Bisphénol A (BPA) ne peuvent pas être recyclés en emballage alimentaire. Cependant, comme nous l’apprend Hilles, les inspecteurs dépêchés par le gouvernement dans les centres de recyclage n’ont ni l’intérêt ni les moyens ni les compétences pour effectuer des contrôles et s’assurer du bon respect des règles locales basées sur les normes internationales. Face à la pénurie d’eau par exemple, certains agriculteurs n’hésitent pas à utiliser de l’eau contaminée par les décharges en décomposition pour irriguer leurs champs, avec les conséquences que l’on connaît sur l’environnement et le reste du cycle alimentaire.

Cette montée en puissance du recyclage à Gaza est en partie due aux campagnes de sensibilisation menées par des organismes comme le centre de Hilles. Dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision locale, on peut voir Hilles plonger dans la Méditerranée polluée pour éveiller les consciences sur l’abondance des déchets plastiques dans l’eau et les dangers que comportent la consommation de poisson ayant ingéré du plastique.

Les mesures de contrôle n’en ont pas été renforcées pour autant. Trop peu d’études se sont intéressées aux impacts sur l’environnement et la santé de la production et la consommation de plastique à Gaza.

« Si le plastique est produit et utilisé correctement, les impacts sur la santé sont minimes, » déclare Khaled Tibi, 47 ans, directeur des études environnementales au ministère de la Santé de Gaza. « Le réel problème, c’est la mauvaise utilisation du plastique. »

« Les réglementations dont nous disposons sont restreintes. Les possibilités qui s’offrent à nous sont limitées. Il n’y aucun expert capable de réaliser des études spécifiques. »

Le producteur

La bourdonnante usine de plastique Ramlawi dans une zone industrielle délabrée à l’est de la ville de Gaza est un bel exemple de réussite locale.

« Tous les jours je reçois de plus en plus de matière recyclée, » rapporte Khalil Ramlawi, 30 ans, à la tête de l’entreprise familiale devenue aujourd’hui la plus grande sur les douze autres traitant du plastique. « Aujourd’hui il y a plus d’information sur le recyclage et la culture autour du plastique a changé. Avec cette nouvelle culture, je peux vendre du plastique et en tirer profit. »

Photo - Une usine de recyclage de plastique située à Beit Hanoun, sur la bande de Gaza. Photographie de Heidi Levine, Sipa Press.

La famille Ramlawi a lancé son entreprise en 1986, époque à laquelle les frontières étaient encore ouvertes, et leur activité consistait à fabriquer des sacs, des conteneurs de stockage, des tuyaux et des bouteilles en polyéthylène (le plastique le plus répandu et le moins dangereux) qu’ils importaient d’Israël.

Puis, en 2007, le Hamas, un groupe figurant sur la liste officielle des organisations terroristes de l’Union européenne et des États-Unis, arracha le contrôle du petit territoire côtier des mains de son rival soutenu par l’occident, l’autorité palestinienne dirigée par le Fatah. La réaction de l’Égypte et d’Israël fut d’imposer un blocus terrestre et maritime afin d’évincer le Hamas. En dix ans, trois guerres ont opposé le Hamas à Israël avec entre-temps de nombreux affrontements sanglants.

Aujourd’hui, douze ans plus tard, avec des ressources et un accès limité à l’électricité, l’usine Ramlawi est plus petite et la majorité du plastique qu’elle traite est collectée à l’intérieur de la bande de Gaza. Elle achète toujours à Israël des sacs de polypropylène et des pellets de plastique de polyéthylène qu’elle transforme en sacs poubelle. Parfois en revanche, l’importation est suspendue ; le polyéthylène figure sur la liste des articles à double usage interdits, ce qui signifie qu’il est à la fois d’utilité civile et militaire.

En plus des matériaux importés, l’usine transforme les produits en plastique achetés aux collecteurs en sacs poubelle et en bâche pour serres, en tuyaux d’irrigations et d’autres articles en fonction des besoins.

Lorsque les importations depuis Israël sont stables, environ 10 % de la production de plastique de Gaza provient des éléments recyclés et 90 % des pellets de polyéthylène prêts à l’emploi produits en Israël et d’autres pays comme les États-Unis et les Émirats arabes unis, selon Sami Nafar, directeur de la Plastics Federation de Gaza.

Photo - Âgé de 72 ans, Hamed Mahoud Hegazy se tient à côté d’une de ses machines dans son usine de tapis de la ville de Gaza. Il utilise du plastique recyclable pour fabriquer ces tapis de sol au style traditionnel. Photographie de Heidi Levine, Sipa Press

Ramlawi a pour habitude de regarder des vidéos YouTube sur le recyclage de plastique dans d’autres pays. Il s’intéresse aux technologies naissantes pour créer des alternatives comme les sacs plastique solubles mais Gaza est encore loin de telles avancées. Il aimerait partir à l’étranger pour étudier davantage la filière mais pour cela il a besoin d’un visa et d’une porte de sortie difficiles à obtenir.

Les effets du plastique

À 15 ans, Wissam Adel passe ses journées à fouiller les tas d’ordures dans une décharge aux émanations rances. Pour Tibi du ministère de la santé, ce genre de travail aura sans aucun doute des effets néfastes au long terme sur la santé de ceux qui le pratiquent.

Adel a quitté l’école pour se mettre en quête de plastique avec ses frères. Là où il passe ses journées, le simple fait de respirer irrite ses poumons. Il porte des vêtements en lambeau, de veilles sandales en plastique et il marche chaque jour près d’une heure de sa maison dans un quartier dense de la ville de Gaza jusqu’à la décharge de Juhoor al deek. Les bons jours, il gagne 15 shekels (environ 3,80 €). Avec son groupe, il attend qu’un camion vienne déverser sa cargaison avant de se jeter sur le nouveau tas de déchets. En toile de fond se dressent des grues, celles d’Israël, de l’autre côté de la frontière.

« Nous voulons vivre, » explique Adel en reprenant la phrase scandée par les Gazaouis gravement touchés par la pauvreté lors de récentes manifestations contre le Hamas et les restrictions israéliennes. C’est le seul emploi qu’il peut obtenir. Un nuage s’élève des déchets en décomposition où viennent jouer les chiens errants et les chiots.

C’est en partie pour ce genre de situation que Hilles souhaite que le recyclage de plastique soit pris plus au sérieux à Gaza.

« La planète est notre responsabilité à tous, » dit-il. « Cet environnement n’est pas un cadeau de nos grands-mères. Il doit être préservé pour les générations futures. Nous aussi, à Gaza, nous faisons partie de ce monde. »

Intimaa Alsdudi a contribué à cet article.

‘National Geographic’ s’est engagé à réduire la pollution de plastique à usage unique. En savoir plus sur nos activités à but non lucratif sur natgeo.org/plastics. Cet article a été écrit dans le cadre de notre campagne Planète ou plastique ?, destinée à sensibiliser le public à la crise mondiale des déchets plastiques. Découvrez ce que vous pouvez faire pour réduire votre propre consommation de plastique à usage unique et engagez-vous.

Cet article a initialement paru sur le site ‘nationalgeographic.com’ en langue anglaise. Environnement - Termes et Conditions Politique de Confidentialite (Mise à jour) Les Cookies Gestion des consentements

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Source : https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2019/08/gaza-le-rapport-ambivalent-au-plastique

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Recyclage des déchets : l’État demande aux Israéliens de se mobiliser Par Melanie Lidman 1er octobre 2019, 14:20 - Photo - Trois hommes poussent des poubelles vertes à Jérusalem, le 27 octobre 2009 (Crédit : Nati Shohat/FLASH90)

Les Israéliens ne recyclent que 10 % des emballages et presque aucun déchet alimentaire - un recyclage qui pourrait pourtant réduire les déchetteries de plus d’un tiers

Photo - Des employés recyclent les cartons de fruits et de légumes au marché Mahane Yehuda de Jérusalem, le 25 juin 2015 (Crédit : Nati Shohat/FLASH90)

Photo - Un bulldozer soulève des déchets à l’usine de recyclage de Greenet, dans la zone industrielle d’Atarot, au nord de Jérusalem, le 16 juin 2015 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

  • Des employés municipaux font une pause dans le centre de Jérusalem près d’une poubelle de recyclage de papier, le 26 juin 2017 (Crédit : Flash90)
    Photo - Des employés municipaux font une pause dans le centre de Jérusalem près d’une poubelle de recyclage de papier, le 26 juin 2017 (Crédit : Flash90)

Photo - Des ouvriers trient des déchets à l’usine de recyclage de Greenet dans la zone industrielle d’Atarot, au nord de Jérusalem, le 16 juin 2015 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les villes d’Israël peuvent bien être dotées de conteneurs colorés et d’un arc-en-ciel de poubelles de recyclage, le pays présente toutefois l’un des taux les plus bas en termes de recyclage parmi les nations développées.

Dans un effort désespéré visant à changer les choses en profondeur, le ministère de la Protection environnementale espère investir presque quatre milliards de shekels – soit environ 1,1 milliard de dollars – au cours des dix prochaines années pour améliorer le taux de recyclage en le faisant passer d’un maigre 21 % à 50 % d’ici 2030, mais il doit faire face à une bataille redoutable : éduquer le public pour qu’il apprenne à séparer les éléments recyclables afin de les placer dans les bons conteneurs.

Actuellement, Israël produit 5,3 tonnes de déchets par an, ce qui représente une moyenne de 1,7 kilo par personne et par jour. C’est plus élevé que la moyenne de l’OCDE de 1,4 kilo par personne et par jour, mais moins que la moyenne enregistrée aux Etats-Unis, soit deux kilos de déchets.

« Israël est constamment parmi les pays les plus mauvais au classement de l’OCDE en ce qui concerne le recyclage », explique Oded Nezer, chef du service de gestion des déchets au ministère de la Protection environnementale.

La vaste majorité des déchets (79 %) au sein de l’Etat juif est acheminée dans l’une des 12 décharges installées dans tout le pays, explique Nezer. Seuls 21 % des déchets sont recyclés – contre approximativement 34 % en Europe.

Certains produits, pour leur part, restent en dehors de tout cycle de recyclage. Approximativement 6 % des déchets en Israël, au poids, sont composés de couches jetables.

Pour leur part, les cartons, le papier, le métal et le plastique représentent environ 45 % des déchets au poids en Israël. Les matériels organiques, comme les déchets alimentaires, forment 34 % du tout. Et tous peuvent être recyclés.

« Les décharges entraînent beaucoup de problèmes, comme la pollution de la terre et des nappes phréatiques. Elles créent des problèmes environnementaux et des problèmes d’odeur, elles occupent aussi beaucoup de parcelles de terres », dit Nezer.

« Mais l’un des problèmes les plus importants est également cette idée prédominante et bien ancrée que lorsqu’on déverse quelque chose dans une décharge, on le met sous terre, et il finira bien par disparaître », ajoute-t-il.

L’un des objectifs poursuivis par la mise en place d’un plus grand recyclage des détritus par le public – en séparant et en triant les poubelles de manière active – c’est d’aider les gens à comprendre davantage ce que représente la quantité de déchets produite au niveau individuel, note Nezer.

Photo - Un bulldozer soulève des déchets à l’usine de recyclage de Greenet, dans la zone industrielle d’Atarot, au nord de Jérusalem, le 16 juin 2015 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Entre 2013 et 2016, les chiffres israéliens ont augmenté, passant progressivement d’un recyclage de presque 18 % des déchets à 21 %. Mais pendant la même période, la quantité des déchets dans le pays a connu une hausse de presque 2 % par an.

Nezer explique que l’objectif défini par le ministère – qui veut atteindre un taux de 50 % de produits recyclés à l’horizon 2030 – ne sera pas facile à atteindre.

Une partie importante du projet politique environnemental est de parvenir, à l’horizon 2030, à créer de l’électricité en brûlant des déchets plutôt que du charbon ou du gaz, un processus appelé « revalorisation des déchets ».

La Suède, par exemple, importe des déchets d’autres pays européens pour maintenir les opérations de ses usines dans le secteur de la revalorisation des déchets – ce qui permet de chauffer des milliers d’habitations pendant l’hiver.

Ces usines ne sont pas une solution parfaite : se contenter de brûler des déchets n’aide pas à résoudre le problème de la réduction de la quantité globale de déchets, et le processus est intense en termes énergétiques, avec des inconvénients non négligeables. Ce processus permet néanmoins de conserver de vastes quantités de détritus hors des décharges tout en fournissant une source énergétique alternative.

Le ministère a demandé la somme de 2,8 milliards de shekels pour soutenir la construction de trois structures de revalorisation des déchets d’ici 2030.

Pour Nezer, ce projet implique que la moitié des déchets du pays soient recyclés, qu’un quart soit brûlé pour faire de l’énergie – un quart seulement finissant dans une décharge.

Illustration : le projet de restauration de la décharge de Hiriya, située au sud-est de Tel-Aviv, en Israël. Les déchets alimentaires jetés dans les décharges sont doublement négatifs pour l’environnement, en raison des coûts environnementaux liés à la production d’aliments (Crédit : Yaakov Naumi / Flash90)

Alors que deviennent vos déchets après avoir quitté votre habitation  ? Existe-t-il vraiment un recyclage des déchets en Israël  ?

Israël a mis en place un système de recyclage séparé à la source, ce qui signifie que le public a la responsabilité de jeter ses déchets dans la bonne poubelle de couleur  : elle est verte pour les déchets généraux, bleue pour le papier et les cartons, orange pour le recyclage des emballages et grise pour les bouteilles – bien que ces couleurs puissent varier en fonction de la municipalité et des firmes chargées des contrats de recyclage.

La séparation à la source exige à la fois l’éducation et la coopération du grand public. Ce système peut être troublant, parce que des prestataires et entreprises distincts gèrent chacune de ces poubelles.

« Le système n’est pas parfait, mais c’est vraiment important de continuer à recycler », dit Maya Jacobs, directrice-générale de Zalul, une organisation de défense de l’environnement.

C’est important que les Israéliens prennent l’habitude du recyclage, continue Jacobs, de manière à ce que le processus devienne plus efficace et durable et que les Israéliens soient d’ores et déjà conditionnés à trier leurs poubelles.

Certains déchets recyclables sont pris en charge dans le pays tandis que d’autres partent à l’étranger pour y être traités.

Nezer explique que l’un des principaux problèmes auquel est confronté le ministère avec le recyclage, c’est une croyance persistante au sein de la population qu’il n’y a aucune raison de séparer les détritus, l’ensemble finissant au même endroit.

« Les gens pensent que ça ne sert à rien, que ce qu’on leur dit n’est pas vrai », explique Nezer. « C’est important de souligner que les produits sont recyclés ».

Savoir ce qui arrive à vos déchets recyclés vous intéresse  ? Alors lisez la suite.

Une montagne de déchets

Avant toute discussion sur le sujet, il est important de souligner que le meilleur système de recyclage est celui qui n’est jamais pratiqué. Le recyclage est un processus intensif au niveau énergétique qui exige la collecte et le transport de quantités considérables de détritus dans tout le pays ou dans le monde entier. Ecraser, chauffer et mélanger les produits recyclables pour les transformer en un nouveau produit exige des structures gigantesques qui consomment de l’électricité et du carburant. Le recyclage est une bonne alternative à la présence, dans une décharge, d’une bouteille en plastique qui y restera entre 450 et 1 000 ans, mais il a également un coût.

Selon le ministère de la Protection environnementale, collecter, trier et amener les déchets recyclables là où ils doivent se trouver coûte environ 580 shekels par tonne, en comparaison avec le transport des détritus vers une décharge qui coûte en moyenne 270 shekels.

Illustration : le projet de restauration de la décharge de Hiriya, située au sud-est de Tel-Aviv, en Israël. Les déchets alimentaires jetés dans les décharges sont doublement négatifs pour l’environnement, en raison des coûts environnementaux liés à la production d’aliments (Crédit : Yaakov Naumi / Flash90)

Et ainsi, la meilleure alternative au recyclage est de réduire la quantité globale de déchets.

Il y a de nombreuses pistes à explorer pour réduire la quantité de produits jetables utilisés – comme prendre un sac réutilisable, acheter en volume, ne pas boire d’eau embouteillée et réutiliser des contenants et bouteilles en plastique. Israël est le deuxième plus grand consommateur d’assiettes et de couverts jetables, derrière les Etats-Unis, rappelle Jacobs.

Et concernant celui qui paye la facture, Israël dispose de ce que le pays appelle une « responsabilité producteur élargie », ce qui signifie que les entreprises qui fabriquent un produit ont la responsabilité également de sa destinée post-consommateur. Ce qui signifie, par exemple, que Coca Cola doit reprendre en charge ses bouteilles, et que Tnuva doit s’occuper de ses boîtes de fromage blanc après consommation par les clients.

Cette politique de recyclage, qui place le fardeau financier sur les entreprises, est assez commune en Europe et aux Etats-Unis. Les entreprises paieront à un sous-traitant un montant établi pour le recyclage sur la base de la quantité de produits importée ou fabriquée. Ce coût pourra se répercuter sur le consommateur, mais il revient habituellement à quelques centimes pour chaque produit.

Le recyclage des bouteilles dans votre quartier

Israël s’en sort assez bien en termes de recyclage des bouteilles, grâce à une loi de 1999 qui impose une consigne sur les bouteilles recyclées qui va de 0,30 agorot (centimes) pour les petites bouteilles en verre et en plastique à 1,2 shekels pour les bouteilles de bière en verre d’un demi-litre.

L’entreprise ELA a la responsabilité du recyclage de toutes les bouteilles en Israël, qu’elles soient en plastique ou en verre. Les cages de recyclage de bouteilles en plastique sont une vision ordinaire dans les communautés de tout le pays.

La majorité des bouteilles en plastique, dans ces cages, dépasse les 500 millilitres, ces bouteilles n’étant pas consignées.

ELA collecte 2,5 millions de bouteilles par jour. Une source de cette collecte, ce sont les zones résidentielles, avec 23 000 cages installées dans les quartiers de tout le pays.

Quand une cage est pleine, la compagnie affrète un camion spécial équipé d’un gigantesque aspirateur qui se saisit de son contenu et l’apporte aux deux structures d’ELA où il sera trié.

Photo - Un homme âgé recherche des bouteilles en plastique dans une cage de recyclage pour les emmener dans un dépôt, à Jérusalem, le 23 juillet 2017 (Crédit : Nati Shohat/FLASH90)

L’autre source de collecte des bouteilles, ce sont les entités commerciales telles que les magasins de proximité, les supermarchés, les restaurants et les entreprises – et notamment les boutiques ou autre lieux qui remboursent une consigne aux clients. Certains produits embouteillés en Israël sont rendus aux entreprises, où ils sont nettoyés et réapprovisionnés.

Le verre peut être également trié par couleur puis il est transporté vers Venise, en Italie, où il est à nouveau transformé en bouteilles, explique Hagit Hoshen Koren, gestionnaire commercial d’ELA. Certains produits bénéficient pour leur part d’un dépôt de garantie et ne doivent pas être placés dans les cages de collecte des quartiers.

A l’usine de tri d’Ela, les bouteilles en plastique sont séparées en fonction des matières utilisées pour leur fabrication et écrasées, puis réduites sous la forme de larges cubes en plastique adaptés aux transports. Ces gros cubes sont livrés et vendus à des usines européennes qui les transforment en d’autres types de produits de plastique.

Les cannettes en aluminium sont parfois prises en charge par une firme locale israélienne où elles seront métamorphosées en porte de four.

Dans de nombreux pays, les consommateurs ne séparent pas le traitement des bouteilles en plastique des autres systèmes de recyclage du plastique, et le processus de tri a lieu dans la structure de recyclage.

Même si les processus de tri peuvent être très précis, ils ne sont jamais parfaits. Le fait que l’Etat hébreu dispose de deux firmes séparées gérant les bouteilles et le recyclage des emballages implique que la contamination croisée est bien plus inférieure que dans les pays où les résidents placent tous leurs produits recyclables dans un seul conteneur.

« Les bouteilles qui proviennent d’Israël sont plus propres, et nous pouvons donc en obtenir un prix plus élevé parce qu’en Israël, nous avons une cage séparée pour les bouteilles », dit Koren.

De nombreux pays qui envoyaient, par le passé, toutes leurs bouteilles recyclées en Chine ont été désagréablement surpris, l’année dernière, quand la Chine a annoncé que le pays cesserait d’accepter du plastique et autres matériaux recyclables de qualité inférieure.

A LIRE : Déchets : la fronde des pays « poubelles » d’Asie

Koren explique que parce qu’Israël a établi une norme plus élevée en termes de matières premières, le pays a toujours transporté ses bouteilles en plastique usagées en Europe, dont les normes sont plus rigoureuses. La dernière structure de recyclage de bouteilles en plastique au sein de l’Etat juif a fermé au mois de février, le processus n’étant pas lucratif et n’ayant pas obtenu de financement de la part du ministère de la Protection environnementale.

Tandis que les firmes et les poubelles séparées permettent au pays d’envoyer les matières premières de meilleure qualité à l’étranger, l’inconvénient de la gestion du recyclage des bouteilles et des emballages par deux entreprises distinctes est que les lieux de ramassage ne se trouvent malheureusement pas toujours au même endroit.

Les poubelles orange, pour le recyclage des emballages, sont réparties dans tout le pays et même si on en compte plus de 100 000, elles ne sont pas toujours accessibles ou situées à côté des cages ou autres poubelles de recyclage, en particulier dans les villes.

Photo - Trois hommes poussent des poubelles vertes à Jérusalem, le 27 octobre 2009 (Crédit : Nati Shohat/FLASH90)

Il existe des obstacles supplémentaires pour le public, et en particulier pour les résidents des villes et des quartiers isolés et mal desservis. Une personne désireuse de faire du recyclage peut se trouver dans la nécessité d’aller dans quatre lieux différents – un pour les déchets, un pour les bouteilles, un pour les contenants et un pour le papier et les cartons. Et plus nombreuses sont les difficultés placées sur la route du consommateur pour l’amener à trier ses ordures, moins sa motivation à recycler ses déchets est forte.

Une manière de renforcer les incitations au recyclage est la récompense financière, ou dépôt de garantie.

Selon Koren, 78 % des petites bouteilles consignées reviennent à ELA depuis les supermarchés, les restaurants et les communautés.

Seuls 60 % des grosses bouteilles n’en bénéficiant pas reviennent à ELA.

« Cette loi de consigne crée une raison économique de recycler les choses », explique Jacobs de Zalul.

Zalul exerce des pressions pour que les députés élargissent cette législation, pour y inclure les bouteilles de 500 millilitres. Les partis ultra-orthodoxes sont opposés à cette loi, parce qu’elle rendra les boissons plus chères à l’achat, augmentant le coût de la vie pour les familles haredim qui frôlent déjà la pauvreté. En vertu de cette loi, les consommateurs finissent par payer cette consigne quand ils achètent une bouteille – elle est déjà incorporée dans le prix.

Jacobs note qu’il est important d’éduquer ces familles en leur disant qu’elles peuvent récupérer la consigne en ramenant les bouteilles vides à l’endroit où elles les ont achetées.

« Toutes ces lois ne sont pas censées rendre la vie plus chère », note Jacobs. « Elles sont censées aider les gens à changer leurs habitudes ».

Un chat orange pour commercialiser les poubelles orange

Seule une compagnie de recyclage présente sa propre application pour smartphones, « Catomolo », un jeu de recyclage téléchargé 160 000 fois. L’application, hébergée par Dedi, le chat roux-orangé sympathique de TAMIR, fait du recyclage un jeu et aide les enfants à discerner les bons déchets destinés à la poubelle orange. Les cartons de lait – oui ! Les bouteilles vides de produits de nettoyage – oui ! Les pelures de banane – non !

Il existe 120 000 poubelles de recyclage dans tout le pays au service de 4,25 millions de résidents, selon Rani Aidler, directeur-général de TAMIR, la compagnie chargée de la gestion du recyclage des contenants en Israël.

On trouve également 4 400 poubelles pourpres dans tout Israël pour les produits à base de verre, qui sont pris en charge par TAMIR ou ELA en fonction de la municipalité.

TAMIR possède également deux structures de tri – à Rishon Lezion et Afula – où un système high-tech sépare les contenus des poubelles orange selon leurs différences : les cartons pour boissons, le métal (les cannettes en étain ou en aluminium) et quatre types de plastique.

Ces différents types de plastique sont le plastique PET (plastique polyéthylène téréphtalate – la vaste majorité des contenants alimentaires et de boisson), les polystyrènes à haute densité (les emballages en plastique dur pour, par exemple, les shampooings et les produits de nettoyage), les polystyrènes à faible densité (comme les sacs en plastique) et les polystyrènes mixtes (les emballages constitués de différents types de plastique, comme ceux de fromage blanc).

Alors que les matériaux sont pris en charge par la structure, ils sont automatiquement triés à l’aide d’un certain nombre de techniques différentes. Un aimant géant attire les métaux (comme les cannettes), et un gros aspirateur sépare les sacs en plastique. Un appareil optique peut déterminer quel type de plastique est en train de passer et des souffleurs d’air, parfaitement minutés, déplacent les plastiques dans la bonne poubelle. Cet appareil optique permet aux structures de traiter entre trois et quatre tonnes de déchets par heure. Le tri à la main, pour sa part, ne permet de traiter qu’une tonne de déchets par heure, explique Aidler.

Photo - Des ouvriers trient des déchets à l’usine de recyclage de Greenet dans la zone industrielle d’Atarot, au nord de Jérusalem, le 16 juin 2015 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les cartons ayant contenu des boissons sont envoyés dans les pays comme la Corée du Sud et l’Espagne, le processus de recyclage exigeant de séparer les matériaux différents étant onéreux et compliqué. Ces emballages sont constitués de carton et de paraffine ou d’un intérieur en plastique permettant de conserver le liquide à l’intérieur.

Les sacs en plastique et plastiques durs (polystyrène haute densité) sont acheminés vers une usine de recyclage à Beit Shean, K.B. Recycling Industries, où ils sont transformés en un nouveau produit. Selon Zalul, l’un des problèmes est que le plastique recyclé, en Israël, est transformé en produit à usage unique – sac en plastique ou ustensile jetable.

« Actuellement, on ne fabrique que des sacs en plastique pour les supermarchés et c’est une honte », dit Jacobs. « Pourquoi ne pas concevoir des choses à plus long terme ? Faire des sacs en plastique implique d’utiliser d’immenses quantités d’eau et de ressources ».

Jacobs signale que, dans d’autres usines du monde, des bancs sont fabriqués à partir de plastique recyclé.

Le métal des poubelles orange est, pour sa part, envoyé à Yehuda Steel and Hod Assaf Industries Ltd factories, où il est transformé en clôture ou en fer à béton pour la construction.

Actuellement, seuls 10 % des déchets susceptibles d’être recyclés sont jetés dans la bonne poubelle, selon le ministère de la Protection environnementale.

Des poubelles bleues pour le carton et le papier

Les entreprises privées recyclent les cartons et le papier en Israël. En fonction de la municipalité, des entreprises différentes sont responsables de la collecte des contenus des poubelles bleues. Deux des plus importantes entreprises traitant les déchets issus du papier sont Amnir et KMM. Les deux firmes sont également sous contrat avec ELA et TAMIR et, dans certains cas, elles interviennent dans la logistique de la collecte et du transport du papier et du carton recyclables.

Photo - Des employés municipaux font une pause dans le centre de Jérusalem près d’une poubelle de recyclage de papier, le 26 juin 2017 (Crédit : Flash90)

Amnir collecte environ 400 000 tonnes métriques de papier par an – soit l’équivalent de près de 60 000 éléphants. Certains papiers sont retransformés par l’entreprise RePaper products — qui en fait des carnets et des feuilles au format A4 – composés à 100 % de papier post-consommation.

Compost et déchets alimentaires – le recyclage le plus facile mais le moins développé

Le compostage est un processus organique où les déchets alimentaires se décomposent avec le temps, créant un fertilisant riche surnommé « l’or noir » par certains agriculteurs. Le compostage est le processus de recyclage le plus facile et le moins cher, car il s’agit d’un processus naturel. Il représente également la plus importante catégorie d’éléments potentiellement recyclables.

Plus d’un tiers des déchets israéliens sont issus de matières organiques susceptibles d’être transformées en compost, selon le ministère de la Protection environnementale.

Il n’existe actuellement aucun site de compostage industriel en Israël même si des groupes de défense de l’environnement réclament leur création.

Nezer affirme que de nombreuses villes se battent pour trouver le meilleur moyen de collecter des déchets organiques sans que cela ne pose un risque pour la santé et que le processus fonctionne souvent mieux dans les zones suburbaines et rurales plutôt que dans les villes.

« Le plus gros problème, ce sont les déchets organiques qui sont déposés dans les décharges ou répartis de manière incorrecte », explique Nezer. Les déchets alimentaires ou les légumes qui terminent dans les décharges dégagent du méthane, l’une des principales causes du changement climatique, note-t-il.

Plusieurs villes et municipalités en Israël ont mis en place des programmes de compostage qui permettent aux immeubles résidentiels ou aux habitations privées d’assurer leur propre compost. Un grand nombre dispose de poubelles en plastique subventionnées et, à Jérusalem, un « docteur du compost » spécialisé viendra chez vous et vous enseignera, ainsi qu’à vos voisins, comment faire du compost. Vous pouvez entrer en contact avec vos autorités locales pour voir si votre quartier vous propose un tel programme.

Photo - Un compost riche près à l’usage (Crédit : NormanAck, CC-BY, via wikipedia)

« Certains peuvent donner des déchets alimentaires à leurs poules ou installer une aire de compostage dans leur jardin, mais ce n’est pas une bonne chose pour tout le monde », souligne Nezer.

Il ajoute que le ministère travaille avec environ 20 autorités locales ayant défini un programme de compostage, mais qu’il n’existe pas de programme national, ni de système de compostage industriel. Il explique que le ministère encourage les autorités locales à séparer les poubelles pour les déchets alimentaires dans les marchés et/ou les zones où il y a beaucoup de gaspillage organique.

Certaines villes ont mis en place des programmes pilotes, tandis que d’autres se retrouvent par inadvertance à faire du recyclage en observant les rituels juifs. Bnei Barak, ville ultra-orthodoxe surpeuplée, suit de facto un programme de compostage pendant les années de shmitta. Selon la tradition biblique, tous les sept ans, les terres doivent se reposer pendant un an et les fruits ou légumes ayant poussé pendant l’année de jachère doivent être disposés de manière particulière.

Pendant cette année-là, les poubelles marron se multiplient dans les rues de Bnei Barak pour que les familles puissent y jeter leurs bouts de fruits et de légumes de manière à les disposer conformément à la tradition religieuse – ce qui revient fondamentalement à un compostage. Et ce qui contribue à éviter à des tonnes de déchets alimentaires d’envahir les décharges habituelles. Ce programme n’a pas été élargi aux années de non-shmitta.

Batteries et déchets électroniques

Ce sont des matériaux dangereux qui fuient des batteries et déchets électroniques qui terminent dans les décharges. Chaque ville a mis en place un processus de gestion des déchets électroniques et des sites particuliers où jeter les batteries usées. A Tel Aviv, par exemple, tous les petits commerces AM:PM acceptent ces batteries. Appelez votre mairie pour savoir où vous pouvez apporter ces produits pour qu’ils soient correctement pris en charge.

Ne soyez pas un « recycleur ambitieux »

TAMIR a créé son chat orange et très sympathique pour aider les gens à comprendre quels sont les produits à jeter dans les poubelles orange pour une très bonne raison : plus ils sont contaminants, plus le tri sera onéreux et plus la qualité du produit final qui en résultera sera médiocre.

L’un des problèmes majeurs rencontré par les entreprises de recyclage dans le monde, c’est le « recyclage ambitieux » – ces gens qui veulent réellement bien faire et qui placent tout dans les poubelles de recyclage, dans l’espoir que les déchets finiront, d’une manière ou d’une autre, au bon endroit.

Ce type de comportement fait finalement plus de mal que de bien en introduisant des produits contaminants dans le processus de recyclage. Si un lot de déchets présente trop de produits contaminants quand il sera acheminé dans la structure de recyclage, tout devra être jeté, même ce qui était recyclable a priori.

Photo - Des employés recyclent les cartons de fruits et de légumes au marché Mahane Yehuda de Jérusalem, le 25 juin 2015 (Crédit : Nati Shohat/FLASH90)

La meilleure manière de garantir que vos déchets soient recyclés, c’est d’apprendre par vous-même ce qui peut et ce qui ne peut pas être placé dans les poubelles. L’erreur la plus commune faite par les consommateurs concerne les grandes boîtes à pizza ou les emballages alimentaires distribués par les établissements de restauration rapide, avec de la nourriture encore à l’intérieur, ce qui n’est pas recyclable. La graisse et les déchets alimentaires rendent l’ensemble très difficile à recycler. Les tasses à café jetables sont une autre erreur couramment faite : ces tasses ont une enveloppe en polyéthylène ou en paraffine dure à séparer du carton.

Alors, quel est l’essentiel ?

Si ces nombreuses informations peuvent paraître décourageantes, les militants et responsables politiques affirment que ce qu’il faut finalement retenir est très simple : réduisez votre consommation, réutilisez quand vous le pouvez, réparez quand vous le pouvez au lieu de jeter, recyclez ce que vous pouvez et assurez-vous de placer les produits dans les bonnes poubelles.

« Notre message au public israélien, c’est que nous souhaitons qu’il prenne ses responsabilités », dit Nezer. « Il faut jeter les déchets au bon endroit ».

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10.
Des rabbins rejoignent un appel à réduire l’usage du plastique à usage unique Par Aviv Lavie 30 septembre 2019, 09:37

Une étudiante de l’université de Ben Gurion a réussi à convaincre 30 rabbins de signer la lettre, citant les dangers du plastique pour la santé et l’environnement

Photo - Des déchets en plastique abandonnés sur une plage de Tel Aviv en Israël. (Capture d’écran)

Trente rabbins sionistes religieux ont signé une lettre appelant les Israéliens à réduire autant que possible leur consommation d’objets jetables en plastique à partir de ce Nouvel an.

La lettre – écrite à l’initiative d’une étudiante de 27 ans de l’université Ben-Gurion dans le sud d’Israël – note que le pays est un leader mondial dans la consommation d’objets plastiques à usage unique et que 90 % de déchets de plage proviennent du plastique. Le plastique jeté « revient vers nos assiettes dans le poisson, le sel, et même dans l’eau que nous buvons », explique la lettre. « Les recherches montrent que nous consommons en moyenne cinq grammes de plastique chaque semaine et des petites particules de plastique ont même été retrouvées dans le lait maternel ».

Israël est le second consommateur par tête de plastique à usage unique dans le monde, a-t-il été affirmé lors d’une conférence récente.

Parmi les signataires du courrier, le rabbin Rabbi Shlomo Aviner, dirigeant de la Yeshiva Ateret Yerushalim de Jérusalem ; le rabbin Yuval Cherlow, directeur du centre Tzohar d’éthique juive au sein de l’organisation rabbinique éponyme ; le grand-rabbin d’Ofra Avi Gisser ; David Dudkevich, rabbin de l’implantation de Yitzhar et l’organisation Beit Hillel.

Les rabbins appellent leurs communautés à se souvenir des règles du bal tashhit, qui interdisent la destruction et le gaspillage sans nécessité et qui dérivent d’un verset du Deutéronome (20:19-20) qui interdit de couper des arbres fruitiers en temps de guerre.

Ils citent également le Midrash Kohelet Rabbah des Ecclésiastes (7:13) qui dit : « Regarde l’œuvre de Dieu : qui pourra réparer ce qu’il a cassé lui-même ? »

« Au cours des fêtes religieuses, la consommation de plastique et d’emballage en plastique augmente », continue la lettre qui recommande vivement au public d’avoir davantage conscience des dégâts entraînés par le plastique sur la santé et l’environnement, et de tenter de réduire son usage pendant les fêtes comme pendant le reste de l’année.

Photo de Shir Shafran.

Cette lettre est une initiative de Shir Shafran, une étudiante en neurologie de 27 ans qui, tout en n’étant pas elle-même pratiquante, a fait ses études à Midreshet Ein Prat, un centre pluraliste d’apprentissage du Judaïsme en Cisjordanie, au nord-est de Jérusalem.

« Ma colocataire était religieuse et j’ai donc un lien avec ce monde-là », explique Shafran.

« Et je pense déjà depuis longtemps au fait qu’un appel émanant de tous les courants sionistes religieux pourrait avoir un impact significatif. À la veille de la fête (Rosh Hashana), le pays va être rempli de montagnes de déchets en plastique et j’ai eu le sentiment qu’il fallait que je fasse quelque chose », a-t-elle ajouté.

Shafran, impliquée dans le mouvement universitaire de lutte pour l’environnement Green Course, poursuit en disant : « Je n’aime pas le doigt accusateur qui est souvent pointé vers la communauté religieuse, comme si c’était la seule qui polluait et qui ne se préoccupait pas de l’environnement. La population laïque, elle non plus, est loin de se comporter de manière parfaite. »

Elle note avoir souligné la question sanitaire parce que de nombreuses personnes estiment que le plastique est plutôt un problème pour les tortues de mer, à distance de leur vie.

« Il a été important pour moi de souligner que ce que nous émettons dans la nature, la nature nous le renvoie », dit-elle. « La recherche, ces dernières années, a mis en évidence la présence de particules de micro-plastique dans les fèces humaines et dans le lait maternel. »

Les dangers représentés par le plastique pour les créatures de l’océan ont été largement médiatisés par le naturaliste britannique Sir David Attenborough.

Shafran a utilisé les réseaux sociaux pour trouver les coordonnées des rabbins, puis des bénévoles issus des communautés religieuses les ont approchés.

« J’avais des doutes sur le fait les rabbins puissent être d’accord avec moi et j’ai été heureuse de constater que c’est un sujet important pour la majorité d’entre eux », continue Shafran.

« Certains rabbins m’ont dit qu’ils tentaient déjà de stopper la consommation de plastique à usage unique chez eux et dans leurs yeshivas, tandis que d’autres ont promis de remettre les choses en ordre et de s’assurer que tout allait dorénavant changer », s’exclame-t-elle.

Au cours des dernières années, les rabbins se sont exprimés sur certaines questions environnementales telles que la pollution engendrée par les feux de joie lors de la fête de Lag BOmer, la nécessité de mettre un terme au kaparot — le rituel consistant à secouer un poulet vivant au-dessus de la tête à la veille de Yom Kippour, pour transférer symboliquement les péchés – et l’industrie du transport de veaux et agneaux vivants sur de longues distances vers Israël pour l’engraissement et l’abattage.

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11.
Jérusalem enfreint la loi sur le recyclage des emballages et risque des amendes Par Sue Surkes 14 octobre 2019, 08:35

Le ministère de la Protection de l’environnement avertit la municipalité qu’elle est en infraction car elle ne fournit pas de conteneurs orange à tous les immeubles résidentiels

Illustration - Un extrait d’un spot publicitaire de l’entreprise de recyclage Tamir montrant une poubelle verte pour les déchets ménagers aux côtés d’une poubelle orange destinée aux contenants recyclables. (Capture d’écran)

Le ministère de la Protection de l’environnement menace la municipalité de Jérusalem d’une amende de 528 000 shekels (120 000 euros) en raison de son non-respect de la loi adoptée en 2011 qui oblige les autorités locales à distribuer des bacs de recyclage pour les emballages et les contenants.

Israël s’appuie sur un système de recyclage à la source,ce qui veut dire que ce sont les citoyens qui sont responsables de trier les déchets et de les jeter dans les conteneurs appropriés. Les produits recyclés ainsi, contrairement à ceux jetés dans le reste des déchets et triés ultérieurement, sont de meilleure qualité, car les risques de contamination croisée, provoquée notamment par les déchets alimentaires, l’huile ou la graisse, sont moindres.

Jérusalem, en revanche, a mis en place un système qui voit les habitants se débarrasser de leurs contenants et emballages avec le reste des déchets. Le tout est ensuite envoyé à une entreprise située au nord de la ville qui se charge de faire le tri et de revendre les matériaux recyclés.

Il semble que ce soit le contrat liant la municipalité à l’entreprise Greenet qui empêche l’application de la loi sur le recyclage dans la ville.

Obligations légales

Les autorités locales sont dans l’obligation de mettre en place des infrastructures pour le recyclage, notamment des conteneurs séparés destinés aux emballages (bouteilles, cartons, boites de conserve, sacs plastique, etc.) ainsi qu’au verre, au papier, au carton épais et aux déchets électroniques. Des structures pour récupérer le bois (tels que celui issu des palettes) doivent également être mises à la disposition des entreprises. Les autorités locales doivent transporter ces déchets vers les usines de tri et/ou de recyclage et informer la population sur le bon usage des différentes poubelles. Les vertes sont ainsi destinées aux déchets ménagers non recyclables, tels que les lingettes, le plastique à usage unique, les couches sales et les contenants présentant des restes de nourriture.

Les Hiérosolymitains ont accès à l’intérieur ou l’extérieur de leur immeuble à ces conteneurs verts et à deux voire parfois trois autres types de poubelles — pour les bouteilles en plastique recyclables avec bouchons, le papier et les emballages cartons. Ils doivent se rendre — parfois beaucoup plus loin — à d’autres conteneurs pour recycler le métal, les déchets électroniques et le verre (autre que les bouteilles consignées).

Les poubelles orangespour les emballages et contenants recyclables disponibles dans 93 municipalités. Elle brillent par leur absence pour 4,5 millions d’Israéliens dans la capitale. Elles sont censées se trouver près des conteneurs pour les déchets ménagers mis à disposition dans chaque immeuble résidentiel.

Les résidents de la ville jettent, à la place, la plupart de ce qui est destiné à ces poubelles avec le reste des ordures ménagères.

Photo - Trois hommes poussent des poubelles vertes à Jérusalem, le 27 octobre 2009. (Crédit : Nati Shohat/FLASH90)

Pour des raisons qui restent floues, la municipalité de Jérusalem n’a pas signé de contrat avec l’organisme à but non lucratif Tamir, chargé par le gouvernement depuis décembre 2011 de s’occuper de la collecte des emballages et contenants. À la place, elle a ouvert une usine au nord de la ville en 2015 pour recycler tous les déchets des particuliers — y compris les contenants — et signé un contrat permettant à l’exploitant de l’usine, Greennet, de trier les déchets et de les revendre.

Le directeur-général de Greennet, Ofer Bogin, a confirmé au Times of Israel que cela faisait partie du business model de l’entreprise. Si ce modèle est mis à mal, Greennet réclamera des dédommagements financiers à la municipalité, fait savoir Ofer Bogin.

Mais tandis que le ministère de la Protection de l’environnement a financé une partie de l’usine, il n’a pas approuvé l’absence de poubelles et fait pression sur la municipalité pour qu’elles mettent à disposition des conteneurs orange.

Fin décembre 2016, la municipalité a capitulé et signé un contrat avec Tamir, mais pour un projet pilote très limité dans le quartier de Beit Hakerem, et pour deux ans seulement. Elle a également accepté d’installer dans la ville environ 100 bacs de recyclage pourpres pour le verre — soit moitié moins que nécessaire pour la capitale.

Photo - Une benne de recyclage pour bouteilles. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Lorsque l’accord a pris fin l’année dernière, Tamir a refusé de le renouveler sans programme de distribution de poubelles orange à travers la ville. L’organisme avait fini par accepter la demande de la municipalité de pouvoir en fournir seulement à 80 000 familles — soit un tiers du total de la ville. Mais rien ne s’est produit depuis. Les conteneurs pourpres sont néanmoins toujours présents malgré l’expiration du contrat.

Des bacs de recyclage « qui disparaissent »

En outre, comme l’ont remarqué les résidents et comme l’a confirmé le ministère, la municipalité a même retiré des poubelles de recyclage.

L’approche en trois volets du ministère, qui reflète les directives de l’UE sur les déchets, a d’abord pour but d’encourager le public à trier à la source ce qui est recyclable (via les différents conteneurs), puis d’envoyer le reste des déchets ménagers (notamment organiques) ailleurs pour qu’ils soient triés et enfin de mettre en place des usines de conversion des déchets en énergie qui incinéreront ce qui n’est pas recyclable.

Où finissent les déchets non recyclables ?

Greennet reçoit et trie l’ensemble du contenu des poubelles vertes de Jérusalem — soit 1 500 tonnes chaque jour. Près de 60 % de ces déchets sont ensuite enfouis dans le Néguev car ils ne peuvent pas ou peu être recyclés.

À l’exception des emballages et des contenants, qui sont revendus, le reste des déchets — principalement organiques ou des éléments n’ayant pas été triés à Atarot — est transféré à une entreprise appelée Veridis, qui les raffine, en envoie deux tiers au secteur agricole et le tiers restant dans des sites d’enfouissement.

Photo - Un bulldozer soulève des déchets à l’usine de recyclage de Greenet, dans la zone industrielle d’Atarot, au nord de Jérusalem, le 16 juin 2015. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Conversion en énergie

Jeudi, le ministère de la Protection environnementale et celui des Finances ont annoncé la publication d’un Certificat préliminaire pour la première usine du pays à convertir les déchets en énergie, qui doit être construite à Ma’ale Adumim, près de Jérusalem en Cisjordanie. Sa construction devrait coûter un milliard de shekels (270 millions d’euros environ) et durer au moins six ans.

Municipalité de Jérusalem : « Nous sommes des pionniers du recyclage »

Dans un communiqué, la Municipalité de Jérusalem se décrit comme un leader en matière de recyclage et une pionnière pour avoir établi l’usine de tri des déchets ménagers avec le ministère de la Protection de l’environnement.

Elle dit être en contact constant avec celui-ci pour trouver les solutions les plus adaptées aux besoins particuliers de la ville.

Photo - Le maire de Jérusalem Moshe Lion lors d’une conférence de presse pour le marathon 2019, à Jérusalem, le 12 février 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Plus de 3 000 bacs de recyclage seraient ainsi présents à Jérusalem, assure la mairie dans le communiqué, ajoutant que seules quelques poubelles ont été retirées récemment, car abîmées et donc potentiellement dangereuses ou parce qu’elles encombraient le trottoir.

Mais 90 bacs de recyclage ont été réinstallés, et de nombreux autres le seront dans le futur, assure la municipalité.

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12.
IKEA Israël va cesser d’employer du plastique à usage unique dès 2020 Par Times of Israel Staff 28 octobre 2019, 10:35 – Photo : un magasin IKEA à Rishon Lezion, (Crédit : Ikea Israel)

Le géant du meuble a annoncé l’an dernier qu’il retirait tous les éléments à usage unique de ses magasins dans le monde entier. Le géant suédois de l’ameublement et de la décoration IKEA a annoncé qu’il allait éliminer de ses enseignes en Israël tout plastique à usage unique. La compagnie avait promis l’an dernier d’éliminer tout le plastique jetable de ses magasins en 2020, notamment les pailles, les assiettes, les verres, les sacs et les sacs poubelle.

En Israël, cette mesure entrera en vigueur dès 2020, et portera sur la vente de plastique jetable et leur utilisation dans les restaurants des magasins, a fait savoir le quotidien économique Globes mercredi.

Le magasin remplacera les pailles jetables par des alternatives en papier et en inox.

La chaîne continuera de vendre de la vaisselle en plastique non jetable.

Les magasins israéliens vendront également des produits d’ameublement moins nocifs pour l’environnement, comme des rideaux ou des tapis fabriqués à base de plastique recyclé.

La compagnie – plus grosse enseigne d’ameublement au monde – a implanté plus de 420 enseignes dans 52 pays, dont 5 en Israël.

La chaîne dispose d’un grand magasin à Netanya (fondé en 2001), à Rishon Lezion (2010), au nord dans la ville de Kiryat Ata (2014) et au sud à Beer Sheva (2018), et un immense magasin de 25 000 m² doit ouvrir à Eshtaol, près de Beit Shemesh, en 2020. Une petite boutique sur le port de Tel Aviv propose exclusivement des articles de cuisine.

La chaîne de cafés Landwer a été la première marque a annoncer au début du mois en Israël qu’elle avait l’intention de supprimer de ses magasins les pailles en plastique, a souligné Globes.

Israël est le deuxième plus gros consommateur par habitant de plastique jetable au monde et le plastique représente 90 % des déchets sur la plage.

Photo - Un employé de la mairie de Tel Aviv ramasse les plastiques et autres déchets laissés sur les plages de la ville côtière israélienne, le 21 juin 2019.(Crédit : JACK GUEZ / AFP) - Tel Aviv est le troisième littoral le plus pollué par le plastique des 22 pays de la Méditerranée, selon un rapport publié en juin par le World Wildlife Fund for Nature (WWF).

Selon le rapport, la région de Tel Aviv présente une moyenne de 21 kg de déchets plastiques par kilomètre de littoral, l’une des plus importantes dans la Méditerranée après la région de Cilicie, en Turquie, et Barcelone. La Cilicie en compte ainsi 31,3 kilogrammes et Barcelone, 26,1 kilogrammes.

Les plastiques qui finissent dans les mers et océans sont un problème de plus en plus fréquent, tuant la vie marine sauvage, contaminant les poissons et les fruits de mer qui entrent dans la chaîne alimentaire, entraînant des centaines de millions d’euros de perte pour le secteur touristique et les activités liées à la mer.

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13.
Tel Aviv va se débarrasser du plastique à usage unique dans ses écoles Par Sue Surkes 30 octobre 2019, 16:33 – Document ‘fr.timesofisrael.com’ - Photo - Des cuillères jetables. (Capture d’écran YouTube) > Les élèves des crèches et du CP au CE2 qui mangent à la cantine disposeront bientôt de couverts et de vaisselle lavables et réutilisables…

Environ 20.000 élèves de crèches et du CP au CE2 d’écoles de Tel Aviv et de Jaffa déjeunant à la cantine disposeront de couverts et de vaisselle lavable et réutilisable d’ici la fin de l’année. Cette initiative a lieu dans le cadre du nouveau projet visant à réduire l’utilisation du plastique à usage unique dans le système éducatif.

Toutes les crèches – plusieurs dizaines au départ – seront également équipées de lave-vaisselles afin de ne pas surcharger le personnel avec le nettoyage de la vaisselle.

Le service municipal en charge des opérations extra-scolaires, qui fournit des repas chauds et s’occupe des activités de l’après-midi après la fin de l’enseignement officiel, s’assurera également que les contrats passés après des fournisseurs pour l’année académique prochaine garantiront que la nourriture soit livrée dans des conteneurs en acier inoxydable.

Tzipi Brand, conseillère municipale, a déclaré : « C’est une démarche complexe pour la municipalité, qui a pris plusieurs mois et nécessité la coordination de nombreuses institutions, dont l’autorité de l’éducation et les services de la santé, afin de fournir une solution sûre et saine aux enfants sans surcharge de travail pour le personnel ».

« En plus de son importance environnementale, cette décision dispose d’une valeur éducative. Nos enfants s’inquiètent de l’avenir du monde dans lequel ils sont en train de grandir », a ajouté Tzipi Brand.

Shirli Rimon, directrice des services scolaires de Tel Aviv, a déclaré que le projet était l’une des nombreuses idées destinées à promouvoir le développement durable dans la ville.

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14.
Pour le roi du houmous en Amérique, valoriser les déchets passe par le plastique Par Melanie Lidman 6 novembre 2019, 10:05 – Document ‘fr.timesofisrael.com’

La firme israélienne UBQ Materials récupère les déchets et les transforme en granules de plastique - Photo - UBQ Materials a développé une technologie qui utilise les déchets domestiques non-triés pour les convertir en thermoplastique bio-sourcé - un substitut du plastique (Autorisation)

Le rabbin Yehuda Pearl, homme d’affaires qui avait fait découvrir le houmous aux Américains, cherche dorénavant à assurer la même réussite commerciale à sa nouvelle entreprise qui transforme les déchets en un matériel semblable à du plastique.

Fondateur de la célèbre marque Sabra spécialisée dans la crème de pois chiches, Yehuda Pearl est également cofondateur et président honoraire d’UBQ Materials, une entreprise ayant breveté un processus susceptible de révolutionner les déchets domestiques habituels – et notamment les couches sales, les boîtes de fromage blanc, les restes de poulet du vendredi, le papier, les cartons et toutes les ordures issues des produits alimentaires – en les transformant en thermoplastique bio-sourcé, un substitut du plastique.

Ces minuscules granules, qui ressemblent grandement au plastique ordinaire, peuvent être intégrés dans les processus de fabrication existants de manière à ce que n’importe quelle usine créant des produits en plastique, comme des seaux, des poubelles à ordure, des palettes en plastique, des pots de fleurs ou des bouteilles en plastique dur pour les détergents, puisse utiliser ce matériau.

Et un nouveau produit a été mis à la disposition du public pour la toute première fois dans le cadre d’un projet-pilote expérimenté dans le centre de la Virginie, qui a offert à 2 000 familles l’opportunité de recycler leurs déchets dans une poubelle spéciale fabriquée à partir des granules issus de ces ordures israéliennes transformées.

Le 28 août 2019, l’Autorité centrale chargée de la gestion des déchets dans le centre de la Virginie (CVWA) a lancé un partenariat avec UBQ Materials visant à fournir aux familles du district 2 000 poubelles de recyclage fabriquées avec le matériau obtenu par UBQ.

L’Autorité assure la prise en charge des déchets et le recyclage d’un million et demi de personnes dans 13 municipalités du centre de la Virginie, notamment à Richmond. C’est la première fois qu’un produit fabriqué à partir du matériau développé par UBQ a été mis à la disposition du public depuis la création de l’entreprise, en 2012. L’entreprise a un bureau à Tel Aviv et une structure de production au Kibboutz Tzeelim, dans le sud du pays, qui transforme les déchets en granules de plastique.

Pour Rabbi Yehuda, il est naturel d’avoir créé comme tout premier produit des poubelles de recyclage.

Photo - Rabbi Yehuda Pearl, à gauche, cofondateur et président honoraire d’UBQ avec Kim Hynes, au centre, directrice de l’Autorité chargée de la gestion des déchets dans le centre de la Virginie, lors d’une conférence de presse, le 28 août 2019 (Autorisation : Caroline Martin/UBQ)

« Quand nous avons été en capacité de produire un produit commercialement viable, nous avons estimé qu’il n’y avait rien de plus intéressant que de mettre au point ces poubelles fabriquées à l’aide de déchets », explique-t-il.

Pearl a déjà travaillé par le passé dans l’État de l’est avec Sabra, qui y possède une importante usine de production. Le Bureau de conseil Virginie-Israël a présenté Pearl à l’Autorité de gestion des déchets du centre de la Virginie, qui a acheté les poubelles.

« Notre partenariat avec UBQ est un élargissement de nos initiatives visant à trouver une manière productive de prendre en charge les déchets et d’améliorer la communauté autour de nous », a pour sa part commenté Kim Hynes, directrice de l’Autorité de gestion des déchets, lors de la conférence de presse qui annonçait la collaboration.

Tsar du houmous et star de la revalorisation des déchets

Pearl est connu pour avoir introduit le houmous aux États-Unis par le biais de la marque Sabra, parvenant à convaincre les Américains qu’il s’agissait davantage d’un incontournable des réfrigérateurs qu’un produit-niche exclusivement réservé aux amoureux de la cuisine moyen-orientale.

Les Américains ont dépensé 800 millions de dollars en houmous en 2018 contre 200 millions seulement en 2008 et 5 millions au milieu des années 1990, selon le Registre national des populations. Sabra a élargi sa production en Virginie au cours de l’année 2014 avec pour objectif de produire 8 000 tonnes de son précieux produit par mois.

Illustration - Le houmus Sabra (Capture d’écran/YouTube)

Pearl explique prévoir d’opter pour la même approche avec UBQ Materials, « Je constate qu’il y a des idées dans de nombreux domaines, et si elles me semblent viables, alors je ferais de mon mieux pour leur donner réalité ».

« Je l’ai fait avec le houmous, quand personne n’avait compris que ce produit pouvait être un produit alimentaire très intéressant et omniprésent aux États-Unis. Je l’ai fait avec le produit actuel, celui sur lequel je travaille – et je l’ai fait aussi dans ma synagogue. Elle rassemblait sept familles au commencement, et il y en a 300 et quelque aujourd’hui », poursuit Pearl.

L’homme d’affaires est également le rabbin émérite de la synagogue Anshei Shalom Synagogue à Long Island, à New York.

UBQ veut également être « omniprésent », et Pearl espère que le produit ornera bientôt autant les foyers que c’est le cas de son houmous.

Le rabbin s’est impliqué dans le projet après avoir vu les tous premiers stades du processus, qu’il qualifie de « mystérieux et magiques » – quoique très réels.

Même si le processus relève pour le moment d’une marque déposée, l’idée de base est de réduire les déchets à un niveau presque moléculaire puis de reconstituer à partir des granules obtenus un matériau composite qui ressemble à du plastique.

Par exemple, il était presque impossible jusqu’à présent de recycler des couches sales dans la mesure où elles sont fabriquées à base d’une combinaison de tissu, de plastique et de matière organique. Et Israël en est un gros producteur. Selon le ministère de la Protection environnementale, les couches sales représentent 6 % des ordures israéliennes.

Photo - Des ordures séchées et écrasées sont pilées dans l’usine UBQ du kibboutz Tzeelim, le 13 mars 2018 (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit/File)

Le processus mis en œuvre par UBQ réduit les couches en molécules distinctes de coton, de fibre, de plastique et de manière organique, les réassemblant ensuite pour créer un granule semblable au plastique – du thermoplastique bio-sourcé. Les usines de plastique peuvent ensuite les utiliser pour créer n’importe quel type de produit et ceux qu’ils fabriquent déjà.

« Nous ne recyclons pas le plastique, nous transformons le matériau résiduel qui aurait fini à la déchetterie », note Pearl. Le processus utilise les déchets domestiques non triés, comme les os de poulet, les ananas, les tomates et les briques en plastique, qui finissent par donner 80 % de matière organique et 20 % de plastique.

Même s’il existe des variations selon les régimes et le mode de vie, ce taux est plus ou moins constant dans les pays industrialisés, ce qui signifie que le processus d’UBQ pourra être exploité dans un grand nombre de pays différents, dit Pearl.

UBQ sépare le verre et les métaux des déchets qui arrivent à l’usine. Ces deux produits peuvent être facilement mis à l’écart des autres déchets, et la majorité des municipalités séparent déjà le verre et les métaux des déchets traités dans les déchetteries. Les métaux peuvent être revendus et recyclés, et leur valeur encourage de nombreuses municipalités à ne pas les envoyer à la déchetterie.

Actuellement, UBQ fabrique exclusivement ses granules dans son usine du Kibboutz Tzeelim, même si l’entreprise cherche à s’étendre en Amérique du nord. La petite structure de Tzeelim peut traiter une tonne de déchets municipaux par heure, une quantité relativement faible et insuffisante, même pour une ville de taille moyenne.

Photo - Un employé tient un composant thermoplastique bio-sourcé fabriqué à base de déchets solides municipaux à l’usine UBQ du kibboutz Tzeelim, le 13 mars 2018 (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit/File)

Selon Pearl, ce processus a été approuvé avec vigueur par le ministère de la Protection environnementale. Dans la mesure où il ne nécessite pas d’utiliser de l’eau, il n’y a aucun effluent ou perte de déchets liquides.

Besoin d’un miracle

Les militants écologiques se désespèrent de trouver une solution au problème écrasant des déchets solides depuis des décennies. Le programme pour l’Environnement mis en place par les Nations unies estime qu’environ 11,2 milliards de tonnes de déchets solides sont produits chaque année dans le monde.

Les déchets organiques en décomposition produisent 5 % des émissions à effet de serre. Le méthane, qui est 21 fois aussi puissant dans le processus du réchauffement climatique que le dioxyde de carbone, représente approximativement la moitié de ces émissions, selon la Banque mondiale.

Pour chaque tonne de matériau produit, dit UBQ, ce sont entre trois et trente tonnes de CO2 qui ne sont pas créés en conservant les ordures hors des décharges.

Photo - Un tracteur dans une décharge à proximité de l’usine UBQ dans le kibboutz Tzeelim, le 13 mars 2018 (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit)

Toutefois, le processus entraîne encore son lot de scepticisme, notamment sur sa viabilité à long-terme et sur sa capacité à générer des profits. La dernière structure de recyclage de bouteilles en plastique en Israël a fermé ses portes au mois de février parce qu’elle n’était pas lucrative et qu’elle n’était pas parvenue à s’assurer un financement de la part du ministère de la Protection environnementale.

Duane Priddy, directeur du Groupe d’expertise sur le plastique, affirme que les résultats obtenus par UBQ sont « trop beaux pour être vrais », comparant le travail de l’usine à de l’alchimie.

« Cela fait des siècles que les chimistes tentent en vain de convertir le plomb en or », écrit Priddy, ancien chef du service scientifique à Dow Chemical, dans un courriel. « Et de la même manière, les chimistes s’efforcent de convertir les ordures en plastique depuis des décennies ».

Pearl affirme que le processus est rentable, même si l’usine œuvre encore à passer dans le vert après des années de recherche et de développement. Elle est en mesure d’offrir son produit transformé à un prix concurrentiel par rapport aux autres plastiques, explique-t-il.

Photo - Des poubelles fabriquées par UBQ (Autorisation)

Les poubelles de recyclage installées dans le centre de la Virginie coûtent le même prix que d’autres poubelles du même type fabriquées habituellement à base de plastique recyclé. Le recyclage du plastique implique de trier les déchets. UBQ peut utiliser ces plastiques avec tous les autres détritus qui finissent par être jetés.

Du plastique à partir de tout – et même du houmous

« En tant qu’entreprise, nous rêvons d’un monde dans lequel les déchets ne sont jamais réellement gaspillés », a indiqué Tato Bigio, directeur-général et cofondateur d’UBQ, au cours d’une conférence de presse organisée fin août.

« Nous nourrissons l’espoir que d’ici quelques années, tous les habitants de Virginie pourront faire leur travail de recyclage dans des poubelles UBQ et qu’un grand nombre d’autres produits pourront être fabriqués à partir de ce matériau remarquable ».

L’un des avantages du modèle commercial mis en avant par UBQ, c’est la gratuité de la matière première. A l’avenir, les municipalités pourraient même payer UBQ pour que la firme puisse disposer de leurs ordures plutôt que d’envoyer ces dernières à la décharge. Mais actuellement, l’entreprise accepte les déchets sans rémunération.

Photo - Le directeur-général et cofondateur d’UBQ Tato Bigio (Autorisation)

Selon le ministère de la Protection environnementale, collecter, trier et apporter les déchets recyclables là où ils doivent se trouver coûte environ 580 shekels par tonne, en comparaison avec le transport des détritus vers une décharge qui coûte en moyenne 270 shekels.

Actuellement, Israël produit 5,3 tonnes de déchets par an, ce qui représente une moyenne de 1,7 kilo par personne et par jour. C’est plus élevé que la moyenne de l’OCDE de 1,4 kilo, mais moins que celle enregistrée aux États-Unis, soit deux kilos de déchets.

Les poubelles de recyclage sont un prototype, même si Pearl espère que de nombreux autres produits en plastique seront fabriqués à partir des granules d’UBQ à l’avenir. Pour le moment, il reste malgré tout important de continuer à séparer autant de matériaux recyclables que possible et d’utiliser les programmes locaux de compostage pour les déchets d’origine alimentaire.

A la fin de leur cycle de vie, les produits transformés par UBQ peuvent aussi être recyclés dans des usines classiques de recyclage du plastique. Ils peuvent également être traités six à sept fois via le processus mis en place par UBQ sans perdre leur intégrité structurelle.

Pearl dit avoir l’espoir que les poubelles de recyclage installées en Virginie ne sont qu’un début et que ce type de plastique à base de déchets sera aussi omniprésent dans les foyers que le houmous, que l’on retrouve dans un frigo américain sur quatre environ.

« A la fin du cycle de vie du produit, on pourra faire des granules à UBQ également à partir du houmous », s’amuse-t-il.

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15.
Néguev, le désert de tous les possibles Par Times of Israel Staff 24 septembre 2019, 17:32

Dans son numéro d’octobre 2019, le magazine GEO consacre un reportage au désert du Néguev, ’transformé en un incroyable laboratoire high-tech’ par Israël

Photo - Une vue panoramique de la ville de Yerucham, nichée dans le désert du Néguev. (Simon Ben Ishai)

Dans son numéro d’octobre 2019, le magazine GEO consacre un reportage au désert du Néguev, en Israël. Il a été réalisé par les journalistes Constance de Bonnaventure (texte) et Julien Goldstein (photo).

« Vergers luxuriants et gratte-ciel au milieu des dunes : Israël a réussi son pari fou [celui de David Ben Gurion] et a peuplé le Néguev. Il transforme même cette immense étendue aride en un incroyable laboratoire Par Times of Israel Staff 24 septembre 2019, 17:32 high-tech », écrit le magazine.

Le reportage, dont le diaporama est disponible en ligne, aborde ainsi la question du tourisme dans la région, de l’irrigation ou encore des nombreux travaux qui ont cours.

Le sujet aborde aussi la problématique des villages bédouins, régulièrement rasés car non conformes et non reconnus par Israël – selon l’ONG israélienne Negev Coexistence Forum for Civil Equality, 2 500 maisons de Bédouins sont rasées chaque année dans le Néguev.

Région désertique du sud d’Israël, le Néguev a une superficie de 13 000 km2. Il fait l’objet de nombreuses campagnes de développement par Israël et abrite notamment les installations de la centrale nucléaire de Dimona et la base aérienne de Palmachim, base de lancement de la Force aérienne et spatiale israélienne, d’où sont notamment tirées les fusées Shavit.

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15 bis -
La mairie de Jérusalem élimine la vaisselle jetable des écoles maternelles - Par Times of Israel Staff 3 décembre 2019, 13:16 https://fr.timesofisrael.com/la-mai...

Des centaines d’établissements laveront leur vaisselle ; les lois de casheroute compliquent la mise en place de cette mesure dans les écoles ultra-orthodoxes

Photo - Des élèves de première année de primaire le jour de la rentrée à l’école Efrata à Jérusalem, le 2 septembre 2018. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

La municipalité de Jérusalem a annoncé lundi qu’elle passerait de l’utilisation de vaisselle jetable en plastique dans les jardins d’enfants et certaines écoles de la capitale à sa version lavable et réutilisable.

Le maire de Jérusalem Moshe Lion a révélé que cette démarche intervenait après un projet-pilote réussi dans 50 jardins d’enfants au cours des six derniers mois.

« Au cours des prochains mois, le changement s’appliquera à tous… les jardins d’enfants et les écoles, chacun adoptant la solution qui lui convient le mieux. Certains jardins d’enfants auront des lave-vaisselle, d’autres feront la vaisselle et dans d’autres, les parents ramèneront la vaisselle chez eux », a écrit Moshe Lion sur sa page Facebook.

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Les centres communautaires participeront également à l’action en faveur de l’environnement, a-t-il précisé, en menant « des programmes spéciaux dans leurs quartiers ».

Photo - Le maire de Jérusalem Moshe Lion lors d’une conférence de presse pour le marathon 2019, à Jérusalem, le 12 février 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Pour cette première étape, 448 écoles maternelles et programmes de garderie ainsi que 84 écoles cesseront d’utiliser du plastique, représentant tous les cadres éducatifs du système éducatif public, d’après le site Globes.

Cependant, quelque 600 jardins d’enfants de la communauté ultra-orthodoxe ne participeront pas au programme dans un premier temps, la municipalité indiquant qu’il y a des problèmes d’ordre « logistique ».

Les orthodoxes adhèrent à des lois alimentaires strictes, telles que la séparation des produits laitiers et carnés, ainsi que celle des ustensiles utilisés pour préparer et manger ces aliments. Selon la municipalité, il faudrait installer deux éviers ou lave-vaisselle à chaque emplacement pour faire la vaisselle dans les jardins d’enfants.

Les jardins d’enfants nationalistes religieux respectent également ces règles, mais aucune explication n’a été fournie pour expliquer cet écart.

Une autre exception importante à la nouvelle politique est la création de 120 jardins d’enfants dans la communauté arabe qui ne passeront pas aux ustensiles réutilisables dans la première phase du programme. On ignore pourquoi ils continueront d’utiliser les produits jetables.

Le financement initial pour la mise en place d’un environnement sans plastique s’élève à environ 6-7 millions de shekels (1,5 à 2 millions d’euros) et la maintenance annuelle sera d’environ 1 million de shekels (250 000 euros), selon Globes.

Photo - La mairie de Jérusalem, en avril 2010. Illustration. (Crédit : Abir Sultan/Flash90)

Le bureau du maire a déjà cessé d’utiliser le plastique, et il est prévu que tous les services hôteliers de la ville en fassent autant.

Les jardins d’enfants et écoles de la capitale, fréquentés par 42 000 enfants, utilisent environ 30 millions d’articles en plastique par an, selon Globes.

La semaine dernière, des dizaines de parents ont organisé une manifestation à l’extérieur de la municipalité pour exiger que la vaisselle en plastique soit retirée des établissements scolaires.

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16.
Environnement - Comment dire adieu aux déchets plastiques ? Par Olivier Guichardaz 05/11/2019 Alternatives Economiques n°394- Extraits

Les déchets plastiques sont partout et nuisent grandement à l’environnement. Pour en venir à bout, il n’y a pas de solution miracle mais beaucoup d’efforts à faire, au Nord comme au Sud.

L’humanité risque-t-elle d’étouffer à plus ou moins court terme sous les déchets en plastique ? Depuis quelques décennies, ils s’accumulent dans la nature terrestre (campagne, forêts…) ou aquatique (rivières, lacs, mers, océans, mais aussi glaciers, banquise…), et le mouvement s’accélère. Entre 1950 et 2016, la production de plastiques est passée de 1 million de tonnes par an à 320 millions. La production de déchets a suivi la même pente. Quant à la part des plastiques recyclés, correcte mais insuffisante dans les pays développés (31 % en Europe, par exemple), elle est faible à l’échelle mondiale : moins de 15 %.

A la fin des années 1990, des scientifiques et des environnementalistes ont commencé à alerter sur les « continents » ou les « îles de plastiques » dans les océans. Ces deux expressions ont de quoi frapper les esprits. En fait, loin de « continents » ou d’« îles », il s’agit de zones appelées « gyres », où les déchets de plastiques flottants s’accumulent du fait des courants marins et forment des « soupes » composées surtout de petits débris (18 milliards de petits morceaux dans le gyre du Pacifique Nord). Ceux-ci, quand ils sont ingérés par la faune marine, finissent par contaminer la chaîne alimentaire. Les concentrations au cœur des gyres peuvent aller jusqu’à environ un kilo par hectare.

Les déchets présents dans les gyres ne représentent pourtant qu’une faible proportion du total des plastiques marins. Et pour cause : la quantité totale de plastiques rejetés dans les mers et les océans est évaluée à 8 millions de tonnes par an, alors que le gyre du Pacifique Nord, un des plus importants, ne contient, selon les estimations, que 80 000 tonnes. Les autres plastiques marins coulent ou ont coulé, ou sont répartis ailleurs, notamment dans les zones côtières, avant peut-être de rejoindre les gyres.

Légers et pas chers

Ces derniers mois, la décision de la Chine de fermer ses frontières à certaines catégories de déchets plastiques de médiocre qualité a mis en lumière les insuffisances de plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni, dans la gestion de ces déchets pour les recycler. Pour en sortir, faut-il tendre vers le « zéro plastique » ? Ou plutôt viser le 100 % de plastiques recyclés, comme l’avait promis Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle ? Probablement ni l’un ni l’autre, mais plutôt une combinaison d’actions.

Avant d’être des déchets, les plastiques sont très présents dans les objets de notre vie quotidienne : vêtements et chaussures, appareils électriques et électroniques (ordinateurs, téléphones, téléviseurs, électroménager…), mobilier, matériaux du bâtiment (isolants, câbles électriques…), véhicules (voitures, trains, avions, vélos…), matériel médical, équipements sportifs…

Les raisons de cette omniprésence sont simples. Les plastiques sont légers, pas chers, faciles à produire et à façonner, imputrescibles pour la plupart, isolants électriques, phoniques et thermiques… Ces qualités sont aussi pour partie leurs principaux défauts sur le plan environnemental. Pas chers, on s’est, pendant longtemps, assez peu préoccupé de les recycler (à l’inverse des métaux, par exemple, qui ont une valeur importante). Légers, ils peuvent parcourir de grandes distances, portés par les vents, les cours d’eau ou les courants, d’où leur grande dissémination. Imputrescibles, ils persistent longtemps dans l’environnement….

Sous-titres suivants de l’article :

Réduire la production

Améliorer la collecte

Faciliter le recyclage

Zoom La consigne n’est pas la panacée

Le gouvernement français a inclus dans son projet de loi pour l’économie circulaire examiné en ce moment au Parlement la mise en place d’une consigne pour recyclage appliquée aux bouteilles en PET (une sorte de plastique) et qui pourrait aussi concerner les canettes. Selon le gouvernement, ce serait le seul moyen d’atteindre les 90 % de collecte des bouteilles en PET imposés pour 2029 par la récente directive européenne sur les plastiques à usage unique (dite directive SUP, « single use plastic »). La consigne permettrait aussi de réduire les dépôts sauvages.

Le problème est qu’une telle consigne coûterait très cher : 1,1 milliard d’euros à la mise en place, notamment en raison du coût des machines de déconsignation, et près de 600 millions par an de fonctionnement à cause de la logistique. Elle augmenterait le coût global de la gestion de tous les emballages en faisant éclater la collecte sélective « classique » pilotée notamment par l’éco-­organisme Citeo (ex-Eco-emballages). Et son bénéfice environnemental serait faible. A titre d’exemple, une baisse de seulement 1 % de la consommation d’eau en bouteille permettrait un gain en émissions de gaz à effet de serre supérieur à celui permis par la consigne.

La Chine, premier producteur de plastiques Répartition de la production mondiale de plastiques en 2017, en % - Source : Source : Plastics Europe

La Chine, premier producteur de plastiques

Notes :

  • 1. « Consigne pour les emballages boissons », Ademe, novembre 2011, http://bit.ly/2mnYUTF
  • 2. Attention, les plastiques biodégradables ne sont pas forcément biosourcés (fabriqués à partir de matériaux naturels renouvelables) et les plastiques biosourcés ne sont pas nécessairement biodégradables. Ces deux notions sont différentes et indépendantes.
    Alternatives Economiques n°394 - 10/2019

Pour en savoir plus

  • « Plastics. The Facts 2018 », Plastics Europe,http://bit.ly/2kSxxke
  • « The New Plastics Economy. Rethinking The Future of Plastics », Fondation Ellen Mac Arthur, http://bit.ly/2kkul0m
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Sur le même sujet :

EnvironnementLe recyclage à l’épreuve de la pollution01/03/2019 Olivier Guichardaz

Survivre au péril plastique21/05/2019 Naïri Nahapétian

Sur le même sujet - Pollution - Recyclage du plastique : l’Europe avance… en ordre dispersé

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17.
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Pollution plastique record en mer Méditerranée - 14 novembre 2019 – Document ‘senat.fr’

15e législature du Sénat - Question écrite n° 06378 de Mme Marie-Françoise Perol-Dumont(Haute-Vienne - SOCR) publiée dans le JO Sénat du 26/07/2018 - page 3840 - Transmise au Ministère de la transition écologique et solidaire

Mme Marie-Françoise Perol-Dumont attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire sur les conséquences d’un rapport récent du WWF au sujet de la présence record de plastique en mer Méditerranée. L’ONG a en effet publié il y a un mois un rapport alarmant qui souligne les records de pollution observés en Méditerranée : on y dénombre 1,25 millions de fragments de plastique au km².

À l’origine d’une pareille concentration, une production et une consommation excessives, une mauvaise gestion des déchets et le tourisme de masse, qui font de la Méditerranée l’une des mers les plus polluées au monde par les plastiques. Les conséquences de cette pollution sont bien entendu terriblement néfastes, sur la santé humaine tout particulièrement. À titre d’exemple, le consommateur moyen de coquillages en Europe pourrait intégrer jusqu’à 11 000 morceaux de plastiques par an. Or, cette substance est potentiellement cancérigène.

Les conséquences pour la faune et flore sont tout aussi catastrophiques : des fragments de plastique ont été retrouvés dans toutes les tortues marines en Méditerranée et dans 90 % des oiseaux marins dans le monde. Enfin, cette pollution a un coût, notamment pour la pêche, le tourisme et le nettoyage des plages, estimé à 11 milliards d’euros par an. Si l’ONG tire un cri d’alarme elle préconise aussi des solutions pour nettoyer et protéger la mer : la signature d’un accord international contraignant pour mettre fin au déversement du plastique dans les océans, l’interdiction des plastiques à usage unique ou encore la mise en place de mesures pour encourager les entreprises à investir dans l’innovation et l’éco-conception. Aussi souhaite-t-elle savoir quelle politique le Gouvernement compte-t-il mettre en place afin de lutter contre la pollution en mer Méditerranée.

Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée dans le JO Sénat du 24/01/2019 - page 448

La présence de déchets, notamment plastiques, en mer et sur le littoral est un sujet de préoccupation majeur comme le montre le rapport de WWF. Ces déchets étouffent progressivement la vie dans les océans et défigurent les plages. Aussi, le ministre de la transition écologique et solidaire souhaite mener une politique ambitieuse pour lutter contre cette source de pollution. Il s’agit d’agir vite, concrètement et d’être à la hauteur de l’enjeu, en impliquant tous les acteurs concernés. Cet engagement s’est concrétisé par l’élaboration d’une feuille de route pour la Méditerranée qui constitue une déclinaison méditerranéenne du plan d’actions mer et littoral 2018-2020 et une traduction du plan biodiversité.

Cette feuille de route s’articule autour de quatre grandes priorités : développer les connaissances en Méditerranée en favorisant la participation des jeunes et du public ; protéger la biodiversité marine et réduire les pollutions en Méditerranée ; déployer les solutions fondées sur la nature pour favoriser l’adaptation au changement climatique ; promouvoir une économie bleue, sociale et solidaire en Méditerranée. Le ministère intervient également dans cette zone biogéographique à travers les engagements internationaux (tels que la convention de mer régionale de Barcelone ou le programme des Nations unies pour l’environnement). La convention de Barcelone prévoit des partages de bonnes pratiques ainsi que des actions de nettoyage de plage, de pêche aux déchets et d’interdiction des sacs plastiques que doivent mener les pays de la zone méditerranée. Une campagne « anti-plastique » a ainsi été lancée par le programme des Nations unies pour l’environnement auquel la France a participé.

Les actions que mène la France sur l’ensemble de son territoire, participent à l’amélioration de la qualité des eaux méditerranéennes. Les solutions consistent à agir de façon préventive. Dans ce but, le Gouvernement met l’accent sur le développement de l’éco-conception, le recyclage, les filières à responsabilité élargie du producteur (recensées dans la feuille de route économie circulaire, https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/feuille-route-economie-circulaire-frec ).

Il (le Gouvernement) a également pris d’importantes mesures en instaurant des interdictions légales concernant divers articles en plastiques à usage unique ou ayant un impact sur le milieu marin (sacs en plastique, assiettes et gobelets en plastique, cotons-tiges, microbilles en cosmétique).

L’action du ministère porte également sur la réduction des transferts de macro-déchets vers le milieu marin par les cours d’eau et les réseaux de collecte des eaux usées et pluviales (pour répondre à l’objectif de « zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025 » du plan biodiversité du 4 juillet 2018), l’amélioration de la collecte et de la gestion des déchets issus de la pêche, le renforcement de la coordination des acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques relatives aux déchets d’une part et aux milieux aquatiques et marins d’autre part, le déploiement des dispositifs de surveillance et des programmes de recherche, l’apport d’un appui aux collectivités et acteurs publics pour lutter contre les déchets sauvages et la sensibilisation du public.

La France est enfin engagée au niveau international dans de nombreux plans d’actions relatifs aux déchets marins, que ce soit au travers du G7, du G20 ou de conventions de mer régionales (convention de Barcelone déjà citée mais également convention OSPAR), et est également signataire du « New Plastics Economy Global Commitment » de la fondation Ellen MacArthur et s’engage sur des solutions pour lutter contre la pollution plastique et favoriser une économie circulaire.

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Description de l’image Logo du Sénat Republique française.svg.

Source : https://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ180706378.html

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18.
Pollution au plastique : ’La Méditerranée est une décharge à ciel ouvert’, déplore le WWF – Mis à jour le 07/06/2019 | 08:48 - Document ‘francetvinfo.fr’ Radio France

Ludovic Frère-Escoffier, responsable du programme vie des océans au WWF France, évoque sur franceinfo le rapport publié par son organisation, qui alerte sur la quantité phénoménale de déchets rejetés chaque année dans la mer Méditerranée.

600 000 tonnes de déchets plastiques sont rejetés chaque année en mer Méditerranée par 22 pays, alerte le World Wildlife Fund (WWF) dans un rapport publié vendredi 7 juin. La France contribue ’au rejet de 80 000 tonnes de plastiques dans la nature chaque année, dont plus de 10 000 entrent en mer Méditerranée’. ’La Méditerranée est une décharge à ciel ouvert’, déclare sur franceinfo Ludovic Frère Escoffier, responsable du programme vie des océans au WWF France.

franceinfo : 600.000 tonnes de plastique sont rejetées dans la mer Méditerranée chaque année. On peut presque la qualifier de décharge ?

Ludovic Frère Escoffier : C’est une décharge à ciel ouvert ! C’est l’équivalent de 34 000 bouteilles de plastique par minute qui sont déversées dans la Méditerranée. Elle est au bord du burn-out, elle est à bout de souffle. La pollution ne cesse d’augmenter avec un énorme problème de collecte de déchets, en particulier dans certains pays comme l’Egypte, la Turquie ou l’Italie.

Quel est le plus gros pollueur ?

L’Egypte est le plus gros pollueur avec un gros problème de collecte, puisqu’un déchet sur deux se retrouve en pleine nature et une grande partie en Méditerranée.

Qu’en est-il de la France ?

La France ne fait pas partie des plus mauvais élèves en termes de collecte, par contre en termes de production de déchets plastiques, nous sommes les plus mauvais élèves parce qu’on produit beaucoup trop de plastiques.

Des mesures sont prises pour limiter l’utilisation et la production de plastiques. Qu’en pensez-vous ?

C’est un début. Les cris d’alarme sont poussés depuis quelques années et nous continuons à montrer l’impact sur l’écosystème et l’économie. Des mesures ont été prises au niveau de l’Etat français et européen pour interdire ces fameux plastiques à usage unique, mais il faut aller plus loin en continuant la liste, voir le niveau de réduction des contenants alimentaires et surtout mettre en place des objectifs. Nous demandons un traité international pour que chaque pays vienne autour de la table et décide des actions à mettre en place pour mettre fin à cette pollution de l’océan qui est une catastrophe écologique.

Peut-on créer des plastiques biodégradables ?

Pour nous les plastiques que l’on appelle biosourcés, c’est-à-dire qui ne viennent pas du pétrole, ne sont pas la solution. Il peut y avoir un impact sur les productions alimentaires, ils peuvent se retrouver dans la nature. Ce qui est important c’est de réduire la production et de favoriser le réemploi. On parle beaucoup de système de consigne pour les bouteilles plastiques, nous ce que nous demandons c’est une consigne pour le réemploi des différents plastiques et pas seulement pour les bouteilles.

En quoi cette pollution en Méditerranée menace-t-elle les emplois ?

C’est le tourisme, le transport maritime et la pêche essentiellement. Les coûts pour collecter les déchets pour les collectivités sont beaucoup plus forts pendant les périodes touristiques. Des macro déchets (bidons, bouteilles) peuvent rentrer dans les filets de pêche et créer des avaries au niveau du transport. On est autour de 700 millions d’euros de manque à gagner économique dûs à cette pollution.

A lire aussi

Franceinfo - Actualités en temps réel et info en direct www.francetvinfo.fr

Image associée

Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pollution-au-plastique-la-mediterranee-est-une-decharge-a-ciel-ouvert-deplore-le-wwf_3479153.html

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La Méditerranée est quatre fois plus polluée que le 7e continent de plastique Par Adrien Max - Publié le 07/06/19 à 06h05 — Mis à jour le 07/06/19 à 13h06 – Document « 20 Minutes’- Photo - La France déverse à elle seule à 10.000 tonnes de déchets plastiques chaque année en mer Méditerranée. — B. Horvat / AFP

Pollution - Selon une étude de WWF, 600.000 tonnes de plastiques sont rejetées chaque année en Méditerranée, la France est le plus important producteur de déchets plastiques de la région :

  • L’ONG WWF rend publique un rapport selon lequel 600.000 tonnes de plastiques sont rejetées chaque année en Méditerranée.
  • Selon l’ONG, la « situation est catastrophique », la Méditerranée est quatre fois plus polluée que le 7e continent de plastique.
  • La France est le premier producteur de plastiques de la région, l’ONG appelle le gouvernement à prendre des mesures pour limiter cette production.
    « Une situation catastrophique ». C’est ce que décrit le rapport publié par l’ONG WWF sur la pollution au plastiques en mer Méditerranée, et auquel 20 Minutes a eu accès. A la veille de la journée mondiale de l’Océan, l’ONG souhaite alarmer sur la situation de la mer Méditerranée, souvent considérée comme la mer la plus polluée sur terre.

Cette affirmation n’est pas surévaluée puisque « chaque année 600.000 tonnes de plastiques sont rejetées dans la mer Méditerranée ». « C’est l’équivalent de 34.000 bouteilles de plastiques jetées dans la Méditerranée chaque minute », décrypte Ludovic Frère-Escoffier, responsable du programme vie des océans chez WWF.

Quatre fois plus polluée que le 7e continent de plastique

La mer Méditerranée fait ainsi partie de la plus grande zone d’accumulation de déchets plastiques dans le monde. « On estime qu’elle est quatre fois plus polluée que le 7e continent de plastique. C’est moins visible parce que la mer Méditerranée concentre des millions de petites particules de plastiques, sur lesquelles viennent se concentrer les polluants chimiques, aussi très présents en Méditerranée », indique le spécialiste. Le 7e continent de plastiques est un terme de communication pour qualifier les concentrations de plastiques dans les océans du monde, portées par les courants marins.

Cette pollution s’explique notamment par les grosses difficultés en matière de collecte des déchets plastiques dans certains pays du pourtour Méditerranéen, « l’Egypte, la Turquie et l’Italie », cible Ludovic Escoffier. Un problème qui ne concerne pas la France puisqu’elle « parvient à collecter l’essentiel de ses déchets et à limiter les rejets dans la nature ». La problématique nationale se situe d’avantage dans la production de déchets plastiques.

La France, premier producteur de plastiques de la région

« La France est le plus important producteur de déchets plastiques de la région, avec 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques produits en 2016, soit 66,6 kg par personne », nous apprend WWF. Parmi ces déchets, seulement 22 % sont recyclés, un taux plus faible que l’Italie, l’Espagne, Israël et la Slovénie, des pays moins puissants économiquement.

C’est justement sur ces deux aspects que la France doit s’améliorer, selon l’ONG. « Nous demandons la mise en place d’une autorité indépendante regroupant l’Etat, des entreprises, des associations, etc... afin de définir un niveau de réduction de la production de plastiques. Il faut fermer certains robinets et c’est au gouvernement de l’initier. Les dernières lois vont dans le bon sens, mais il faut continuer ces efforts », estime Ludovic Frère-Escoffier.

Des mesures ambitieuses attendues

La nécessité de développer le réemploi, couplé à un meilleur recyclage sont d’autres axes d’amélioration. « Il faut absolument que les industriels mettent moins d’additifs dans leurs plastiques, en général pour des raisons marketing. Ou qu’ils évitent de mélanger différents types de plastiques pour faciliter leur recyclage », souhaite Ludovic Frère-Escoffier.

C’est pourquoi WWF appelle le gouvernement à annoncer des mesures ambitieuses dans le cadre de la loi anti-gaspillage présentée début juillet. Sollicité, le ministère de la transition écologique n’a pas donné suite à 20 Minutes.

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27/05/19

21/05/19

http://20 Minutes, information en c...

20 Minutes, information en continu, actualités, politique, sport…www.20minutes.fr

Image illustrative de l’article 20 minutes (France)

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20.
L’ADEME propose de rendre payant les sacs d’emballage pour fruits et légumes Déchets - 14 novembre 2019 - Philippe Collet – Diffusé par ‘actu-environnement.com’ - Annonce

« L’ADEME estime que rendre payant les sacs pour fruits et légumes inciterait à limiter leur utilisation. Elle affiche aussi des doutes sur les sacs en plastique compostable dont elle a étudié la dégradation en conditions réelles. Photo - © WavebreakmediaMicroTous les sacs d’emballage de fruits et légumes sont concernés par l’avis de l’ADEME…. »

Sous-titres :

Privilégier le réemploi

Renforcer la norme pour le compostage à domicile

En cas de doute, le tri est préférable au compostage

Philippe Collet, journaliste Rédacteur spécialisé © Tous droits réservés Actu-Environnement - Reproduction interdite sauf accord de l’Éditeur ou établissement d’un lien préformaté [34408] / utilisation du flux d’actualité.

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21.
Omniprésence des microplastiques dans les fleuves européens : les enjeux mis à jour - Communiqué de presse ‘Tara Océans’ - 23 novembre 2019

Sur une période de 6 mois, de mai à novembre 2019, la goélette scientifique Tara a parcouru les 4 façades maritimes européennes et prélevé des échantillons dans 9 des principaux fleuves d’Europe. Il s’agit de la première mission dédiée à la pollution plastique des fleuves réalisée à l’échelle européenne. Elle a été initiée par la Fondation Tara Océan, en partenariat avec 17 laboratoires de recherche et coordonnée scientifiquement par le CNRS. Ses objectifs : identifier les sources de pollution, comprendre la fragmentation des microplastiques dans les fleuves, prédire leur dispersion vers l’océan, comprendre leurs impacts sur la biodiversité marine et leurs effets sur la chaîne alimentaire. Biologistes marins, écotoxicologues, océanographes, modélisateurs, chimistes et physiciens composent cette équipe interdisciplinaire collectivement engagée dans cette vaste enquête européenne. Tour d’horizon des observations relevées par la Fondation Tara Océan et les équipes scientifiques.

De retour à leur port d’attache de Lorient le 23 novembre, marins et scientifiques à bord de Tara ont rapporté 2700 échantillons en 6 mois, prélevés sur 45 sites situés entre terre et mer. Tamise, Elbe, Rhin, Seine, Èbre, Rhône, Tibre, Garonne, Loire, les échantillons et les données ont été récoltés au large des 9 estuaires, à leur embouchure, en aval et en amont de la première grande ville à forte population située sur les fleuves.

Les microplastiques omniprésents dans les fleuves : une hypothèse validée

100 % des prélèvements d’eau effectués dans les 9 fleuves européens contenaient des microplastiques. L’hypothèse selon laquelle les microplastiques sont d’ores et déjà omniprésents dans les fleuves est validée. Parmi ces prélèvements, et sans surprise, on retrouve des microbilles présentes dans certains cosmétiques, dans les dentifrices, etc. Mais également une forte proportion, visible à l’oeil nu, de fragments appelés microplastiques secondaires, issus de la fragmentation des plastiques due notamment aux rayons du soleil.

Inférieurs à 5 mm, ces microplastiques représenteraient plus de 90 % des 5000 milliards de morceaux de plastiques flottant à la surface de nos océans. « Cette première observation apporte un nouvel éclairage à notre vision de la pollution plastique en mer. Nous avons longtemps pensé que la transformation des plastiques en microplastiques se produisait en mer, sous l’effet du soleil et des vagues. Or, le processus semble bien se produire également dans les fleuves et leurs bassins versants. Les recherches qui débutent dans les 17 laboratoires partenaires permettront d’ici quelque temps de mieux comprendre les phénomènes de fragmentation du plastique, de quantifier ce qui vient des fleuves et d’évaluer la nature des plastiques pour pouvoir orienter les mesures à prendre » indique Jean-François Ghiglione, CNRS, directeur scientifique de la mission.

Les microplastiques, véritables « éponges à polluants » à la toxicité significative

L’autre observation majeure à l’issue de cette mission concerne la toxicité des microplastiques dans les fleuves. Au cours de la mission, des nasses contenant différents types de plastiques ont été volontairement immergées. Alors que ces plastiques ne présentaient aucun signe de toxicité avant leur immersion, leur séjour d’un mois dans les fleuves a suffi pour que leur toxicité s’avère positive. Si nous savons déjà que certaines matières plastiques relarguent leurs additifs (notamment des perturbateurs endocriniens comme les bisphénols A et les phtalates), certains plastiques « témoins » se sont aussi révélés être des « éponges à polluants ». Charriées vers l’océan, les particules plastiques vont accumuler à leur surface des polluants présents dans les fleuves (pesticides, hydrocarbures, métaux lourds…) et avoir des effets toxiques sur les organismes qui les ingèrent, ralentissant leur croissance, leur reproduction, en perturbant leur métabolisme et leur système hormonal.

Suite des recherches en laboratoires

Dans les 12 à 18 mois à venir, ces prélèvements doivent permettre la comparaison des quantités de déchets, de leur dégradation, de leur composition, etc. Ces microplastiques sont autant d’indices et de « pièces à conviction » pour remonter à l’origine de la dispersion, identifier les foyers de dispersion selon leur taille et leur nature chimique, et cibler les plus fortes concentrations de microplastiques pour agir, demain, à la source.
Réalisés par le Génoscope-CEA, le séquençage de l’ADN de la biodiversité associée aux particules de plastiques permettra également d’explorer la « plastisphère » (c.-à-d. les microorganismes qui colonisent les plastiques) et d’identifier les bactéries pathogènes et/ou les microorganismes capables de jouer un rôle dans la fragmentation et la biodégradation des plastiques. Cette recherche fondamentale prend tout son sens dans la recherche de solutions (notamment en biotechnologies).

Plastiques en mer, les solutions sont définitivement à terre : les 5 mesures urgentes pour la Fondation Tara Océan

Photo - Tara sur la Tamise © Aude Boissay / Studio Cui Cui 

Pour Romain Troublé de la Fondation Tara Océan, « cette vaste proportion de microplastiques déjà impossible à collecter en mer et charriée aussi par nos bassins versants et nos fleuves, rend impossible le nettoyage des fleuves. Les solutions contre cette hémorragie sont définitivement à terre ». Pour la Fondation Tara Océan, dont la mission est aussi de traduire l’expertise scientifique afin d’éclairer les politiques publiques, 5 mesures multiples et complémentaires s’avèrent urgentes :

 Améliorer considérablement la collecte et le recyclage des déchets par exemple via la consigne des emballages de boissons
- Réduire drastiquement les plastiques jetables, à usage unique tels que les emballages
- Réduire le nombre de résines et la complexité des additifs utilisés dans la fabrication des objets en plastique
- Développer des emballages écoconçus pour les substituer aux matériaux problématiques comme le polystyrène expansé
- Adopter des lois fixant un calendrier de réduction à la source de tout type d’emballages jetables, en cohérence avec les directives européennes.

Un enjeu immédiat avec l’examen du projet de loi « anti-gaspillage »

En France, à la veille de l’examen de la Loi sur l’Économie circulaire à l’Assemblée nationale (aussi appelée loi anti-gaspillage), la Fondation Tara Océan rappelle que « tout dispositif de consigne qui serait retenu améliore la performance globale environnementale ». Il ne faut en aucun cas manquer cette opportunité législative pour rapidement réduire à moyen et long terme les déchets à la source en développant le réemploi et la réparabilité. Enfin, la Fondation Tara Océan, pour qui le consommateur doit être désormais justement informé, appelle à réglementer l’usage des termes « recyclable », « recyclé », « compostable » et « biodégradable ».

Articles associés :

23 juillet, 2019 - Soutenez nos recherches sur l’impact des microplastiques

D’où viennent les déchets plastiques ? Sous quelles formes arrivent-ils ... Lire la suite

24 juillet, 2019 - Les moules, témoins et bio-indicateurs de la pollution marine

Pendant les 6 mois de la mission Microplastiques 2019, Tara et son équipage ... Lire la suite

“La connaissance des sources de pollution plastique est prioritaire ” – ITW avec Jean-François Ghiglione -https://oceans.taraexpeditions.org/...Le 27 mai, la goélette Tara quitte Lorient pour une expédition de six mois ... Lire la suite

Source : https://oceans.taraexpeditions.org/m/science/les-actualites/cp-retour-missionmicroplastiques2019/

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Publications antérieures sur les plastiques postées sur ISIAS

’La généralisation de l’emploi des matières plastiques aboutit à une accumulation désastreuse des déchets dans les milieux marins’ par Jacques Hallard , jeudi 28 juin 2018 par Hallard Jacques - français

’Des matériaux bioplastiques comme alternatives aux plastiques fabriqués à partir du pétrole : réflexions sur le ‘biodégradable’ et sur l’éco-innovation ou l’économie bleue préconisée pour l’avenir, c’est-à-dire pour demain’ par Jacques Hallard , dimanche 12 août 2018 par Hallard Jacques - français

’Une guerre aux plastiques se met en route pour un comportement indispensable vers une transition urgente tendant au ‘zéro déchet’’ par Jacques Hallard , mardi 21 août 2018 par Hallard Jacques - français

’Une matière plastique qui peut être recyclée de multiples fois : la décomposition en éléments simples’ par Laurel Hamers , samedi 2 juin 2018 par Hamers Laurel - français

’L’océan Pacifique, cimetière de milliards de microplastiques’ par Patricia Jolly , jeudi 13 septembre 2018 par Jolly Patricia - français

’De minuscules débris de matières plastiques s’accumulent en profondeur sous la surface de l’océan’ par Maria Temming , samedi 15 juin 2019 par Temming Maria - français

’L’ONU déclare la guerre à l’océan de plastiques’ , samedi 22 avril 2017 par isias - français

’Un énorme filet est déployé pour ramasser du plastique dans le Pacifique : des critiques sceptiques sont formulées mais le projet pourrait quand même améliorer la situation’ par Carolyn Gramling , samedi 15 septembre 2018 par Gramling Carolyn - français

’Alors que les désastres causés dans les océans par les déchets de matières plastiques sont mieux connus et largement diffusés, des prises de conscience émergent et des solutions sont préconisées’ par Jacques Hallard , vendredi 3 août 2018 par Hallard Jacques - français

’Quelle est la quantité de déchets plastiques qui flottent sur les océans ?’ par Christophe Magdelaine , dimanche 17 septembre 2017 par Magdelaine Christophe - français

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Publications antérieures sur le monde juif postées sur ISIAS

’Découverte de l’identité juive, de l’état d’Israël et d’une possibilité de paix au Proche-Orient en évoquant les fils d’Abraham : Ismaël et Isaac, d’après Gérard Haddad’ par Jacques Hallard , mercredi 31 juillet 2019 par Hallard Jacques - français

’Quoi de neuf en Israël aujourd’hui ? – Défis, enjeux et solutions’ par Jacques Hallard , vendredi 23 août 2019 par Hallard Jacques - français

’Les femmes juives dans l’Histoire et dans leur vie de tous les jours en Israël et dans quelques pays de la Francophonie’ par Jacques Hallard , vendredi 9 août 2019 par Hallard Jacques - français

’Jérusalem héritière d’une longue histoire et ville en grande mutation urbanistique, centre incontesté des hautes technologies mais aussi avec des d’incertitudes politiques liées à l’aménagement problématique des territoires entre israëliens et palestiniens, ainsi qu’une aire avec de grandes inégalités sociales.’ par Jacques Hallard , vendredi 20 septembre 2019 par isias - français

’Quelques aspects des mouvements sociaux de rue dans le monde et de la pensée contemporaine chez certains intellectuels en France, et autres apports interreligieux, philosophiques et musicaux’ par Jacques Hallard , mardi 2 avril 2019 par Hallard Jacques - français

’Données géographiques et linguistiques sur les Pays arabes et découverte de la civilisation islamique et du monde musulman ’ par Jacques Hallard , dimanche 5 mai 2019 par Hallard Jacques - français

’Faisons donc confiance à la jeunesse et encourageons-la à réparer ce qui est cassé, pollué, gaspillé’, par Jacques Hallard , mercredi 28 décembre 2016 par Hallard Jacques - français

’Chambon-sur-Lignon, terre de résistance des Justes protestants des Cévennes et territoire d’accueil de réfugiés juifs et de grands penseurs du 20ème siècle’ par Jacques Hallard , dimanche 8 juillet 2018 par Hallard Jacques - français

’Quoi de neuf en Israël aujourd’hui ? – Défis, enjeux et solutions’ par Jacques Hallard , vendredi 23 août 2019 par Hallard Jacques - français

’L’écopsychologie en appui sur les théories de l’effondrement (collapsologie) ? ’ par Jacques Hallard , samedi 3 août 2019 par Hallard Jacques - français

’A propos du transhumanisme L’Homme augmenté dans un monde recomposé’, dossier de Jacques Hallard , vendredi 21 octobre 2016 par Hallard Jacques - français

’Contributions à la démocratie participative et à l’initiative citoyenne … avec Jo Spiegel et Raphaël Glucksmann’ par Jacques Hallard , mercredi 9 janvier 2019 par Hallard Jacques - français

Laissons la place à Edgar Morin qui s’exprime sur son parcours, ses idées et sa vision de la résistance , mercredi 21 décembre 2016 par isias - français

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Publications antérieures sur le monde musulman postées sur ISIAS

’Données géographiques et linguistiques sur les Pays arabes et découverte de la civilisation islamique et du monde musulman ’ par Jacques Hallard , dimanche 5 mai 2019 par Hallard Jacques - français

’De l’Âge d’Or de la civilisation islamique au monde musulman contemporain en Francophonie - Compléments sur la foi et la raison ’ par Jacques Hallard , dimanche 26 mai 2019 par Hallard Jacques - français

’Féminisme, laïcité « à la française » et valeurs républicaines reprises par des militantes musulmanes qui s’engagent en politique en France et en Belgique notamment pour la liberté de pensée et de conscience, l’égalité sexuelle et d’accès à l’éducation, leurs choix et droits vestimentaires’ par Jacques Hallard , dimanche 14 juillet 2019 par Hallard Jacques - français

’Des 5 piliers de l’islam à l‘exégèse coranique moderne selon Jacqueline Chabbi ; regards sur la place de la femme dans l’Islam, son statut dans les versets coraniques, et quelques réalités quotidiennes en Occident’ par Jacques Hallard , jeudi 13 juin 2019 par Hallard Jacques - français

’La présence de femmes musulmanes ‘savantes’, réputées et engagées est attestée depuis le IXème siècle et jusqu’à nos jours à travers le monde’ par Jacques Hallard ,vendredi 31 mai 2019 par Hallard Jacques - français

’Quelques aspects des mouvements sociaux de rue dans le monde et de la pensée contemporaine chez certains intellectuels en France, et autres apports interreligieux, philosophiques et musicaux’ par Jacques Hallard , mardi 2 avril 2019 par Hallard Jacques - français

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Annexes – Mises à jour sur les pollutions des plastiques en général


Contenu de l’annexe :


  • La pollution plastique, une injustice environnementale pour les communautés vulnérables (ONU) – Document ‘news.un.org/fr’ - 30 mars 2021 - Climat et environnement - Photo - © UNICEF/Frank Dejongh - Une femme trie des sacs plastiques en Côte d’Ivoire.
    La pollution par les plastiques touche de manière disproportionnée les communautés marginalisées et celles vivant à proximité des sites de production et de traitement des déchets plastiques, ce qui constitue une injustice environnementale, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’ONG Azul publié mardi.

« La justice environnementale implique de sensibiliser les personnes en première ligne de la pollution par les plastiques aux risque encourus, les inclure dans les décisions concernant sa production, son utilisation et son élimination, et leur garantir l’accès à un système judiciaire crédible », a déclaré la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.

Le rapport, intitulé Neglected : Environmental Justice Impacts of Plastic Pollution, exhorte à identifier les communautés touchées par les déchets plastiques et les inclure dans le processus décisionnel local.

Le document détaille des cas d’injustice environnementale, allant de la déforestation et du déplacement des peuples autochtones pour faire place à l’extraction du pétrole ; à la contamination de l’eau potable par les fluides de fracturation hydraulique et les eaux usées aux États-Unis et au Soudan ; en passant par des problèmes de santé parmi des communautés africaine-américaines vivant à proximité de raffineries de pétrole dans le golfe du Mexique aux États-Unis, ou encore des risques professionnels encourus par environ deux millions de récupérateurs de déchets en Inde. 

De multiples menaces

Les déchets plastiques ne menacent pas seulement les moyens de subsistance des personnes qui dépendent des ressources marines pour leur travail, mais peuvent entraîner une série de problèmes de santé pour les consommateurs de poissons et fruits de mer infestés de micro-plastiques et de nano-plastiques toxiques. 

Le défi constitué par les déchets plastiques, exacerbé par la pandémie de Covid-19, est partie intégrante de la crise mondiale de la pollution qui, aux côtés de la perte de biodiversité et des changements climatiques, représentent une triple urgence planétaire qui doit être traitée par des changements massifs dans la façon dont l’humanité utilise les ressources de la Terre.

« Les conséquences des déchets plastiques sur les populations vulnérables va bien au-delà des systèmes de gestion inefficace et parfois inexistante des déchets », explique Juliano Calil, auteur principal du rapport et directeur de recherche au Center for the Blue Economy.

« Cela commence par les problèmes liés à l’extraction du pétrole, en passant par les environnements toxiques et les émissions de gaz à effet de serre, et cela a même des effets sur les politiques de distribution de l’eau », a-t-il ajouté.

Photo Saeed Rashid - La pollution par le plastique menace la vie marine dans les océans.

Une question de justice sociale

Les auteurs du rapport recommandent aux gouvernements d’étendre leur surveillance des déchets plastiques, d’étudier leurs effets sur la santé et d’investir pour assurer leur gestion. 

Les gouvernements sont également encouragés à adopter et renforcer l’application de l’interdiction des plastiques à usage unique et faciliter la réduction, le recyclage et la réutilisation du plastique. 

En outre, ils devraient organiser des campagnes de sensibilisation auprès des communautés concernées et les aider à agir en leur garantissant l’accès à un système judiciaire efficace qui respecte les principes de justice environnementale, tels que le consentement préalable libre et éclairé (CPLA) et le droit d’accès à l’information.

« La pollution par les plastiques est une question de justice sociale », a affirmé la co-autrice du rapport, Fondatrice et Directrice générale d’Azul, Marce Gutiérrez-Graudiņš, soulignant que « les efforts actuels de gestion et de réduction de la pollution par les plastiques sont insuffisants pour résoudre l’ensemble des problèmes qu’elle entraîne ».

La fondatrice d’Azul estime que « les répercussions disparates sur les collectivités touchées par le plastique, à chaque étape de la production jusqu’aux déchets, devraient inciter à considérer la justice environnementale comme une évidence dans le domaine de la conservation marine ».

Le rapport fait suite à la résolution 2/11 de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, demandant au PNUE d’étudier de manière plus approfondie les impacts environnementaux, sanitaires et sociaux du plastique. 

Il démontre la manière dont les déchets plastiques compromettent la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD1 sur l’élimination de la pauvreté, l’ODD2 sur la faim zéro, l’ODD14 sur la protection des écosystèmes marins et l’ODD16 sur l’accès à la justice pour tous et la mise en place d’institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux.

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plastiques|environnement|océans|PNUE|Objectifs de développement durable (ODD)|biodiversité|eau

Articles :

Face à l’urgence climatique, il faut une mobilisation encore plus grande – Guterres

Medellín : maintenir la résilience des écosystèmes et préserver la diversité de la vie sur terre

Greta Thunberg est arrivée à New York où elle participera au sommet de l’ONU sur le climat

Suivre l’actualité : Sommes-nous sur la voie d’une relance verte ? Pas encore, selon l’ONU et l’Université d’Oxford - 10 mars 2021 Climat et environnement – « Un an après le début de la pandémie, les dépenses dans la relance ne sont pas à la hauteur des engagements pris par les pays pour reconstruire de manière plus durable, estime l’ONU. »

Nations Unies - Conditions d’utilisation Confidentialité de l’information Courriers frauduleux Droits d’auteur FAQ Le site de A à Z - Contacter ONU Info

ONU Info

United Nations declaration on peasant rights promotes market regulation / Agriculture Stratégies

Source : https://news.un.org/fr/story/2021/03/1092962

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  • La nature sans plastiques ! Ensemble, engageons-nous pour stopper la pollution plastique - Document ‘wwf.fr’
    Sauvons la nature de la pollution plastique

Chaque année, 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans. Demandons aux gouvernements du monde entier d’agir pour stopper cette crise avant qu’il ne soit trop tard. Vos données personnelles seront uniquement utilisées par WWF pour la gestion de la pétition, vous tenir au courant de nos actions, des avancées de la campagne et/ou vous proposer de nous soutenir par e-mail ou téléphone. Vous pouvez vous opposer à la réception de nos emails, au démarchage téléphonique ou nous poser vos questions en écrivant à mesdonnees@wwf.fr. Pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits, veuillez consulter notre Politique de confidentialité.

Photo - Du plastique a été retrouvé dans toutes les tortues marines de Méditerranée, avec la présence de plus de 150 fragments pour certaines d’entre-elles.

Nous ingérons tous du plastique !

Un être humain pourrait ingérer 5 grammes de plastique par semaine.

Les microplastiques contaminent l’air que nous respirons, les aliments que nous mangeons et l’eau que nous buvons. D’après une nouvelle étude de l’Université de Newcastle, un être humain pourrait ingérer environ 5 grammes de plastique chaque semaine soit l’équivalent de la quantité de microplastiques contenue dans une carte de crédit.

Ce chiffre est issu d’une analyse d’études existantes sur l’ingestion de plastiques présents dans l’air, l’eau et la nourriture. Ces études mettent en évidence une liste d’aliments et de boissons courants contenant des microplastiques, comme l’eau, la bière, les fruits de mer et le sel. Les effets à long terme de l’ingestion de grandes quantités de plastique sur notre santé ne sont pas clairs, mais des études sont en cours. Ce problème n’est qu’un aspect d’une crise bien plus vaste, ayant des conséquences environnementales et économiques importantes. C’est pourquoi le WWF appelle à une action globale de tous les acteurs.

Pour en savoir plus, l’analyse complète est disponible ici.

Nous avons besoin d’un accord universel contre la marée de plastiques qui asphyxie nos océans

Seuls 9 % des déchets plastiques ont été recyclés dans le monde.

Les plastiques nous envahissent. Des plages d’Indonésie jusqu’en Arctique, ils étouffent silencieusement notre planète. La Méditerranée est en train de devenir un piège de plastiques avec des niveaux record de microplastiques qui menacent les espèces marines et notre santé. Une majorité des plastiques ne sont utilisés qu’une seule fois avant de se transformer en déchets. Les plastiques ont contaminé les terres, les rivières et les océans

Mais nous sommes aussi nombreux à agir contre cette pollution. Il est maintenant temps que les gouvernements et les entreprises prennent leurs responsabilités.
Rejoignez le mouvement ! Demandons à nos gouvernements d’adopter un accord universel contraignant pour mettre un terme à la pollution plastique dans nos océans !

Photo - Si vous n’avez pas signé, c’est encore possible !

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  • Tout savoir sur la pollution par le plastique – Document ‘greenpeace.ch/’
    L’impact sur nos écosystèmes

Le plastique pollue toute la Planète. On le trouve partout : au fond des océans, sur les chemins des forêts les plus lointaines, dans les glaces de l’Arctique et jusque sur les plages où les tortues font leurs nids. Nous ne savons pas exactement combien de temps il faut pour que les plastiques fabriqués à partir du pétrole se dégradent (ni même d’ailleurs s’ils se dégradent), mais ce qui est sûr, c’est qu’une fois qu’ils sont dans nos sols, nos rivières et nos océans, on ne peut plus les en faire sortir.

Le plastique que nous voyons s’échouer sur les côtes ou flotter à la surface de l’eau n’est que la partie visible du tas d’ordures. Plus de deux tiers du plastique rejeté dans la mer se retrouve au fond de l’océan, créant ainsi sous les eaux un amoncellement de déchets de plus en plus grands. Pire encore, les bouteilles, sacs et autres déchets se décomposent au fil du temps en morceaux de plus en plus petits, jusqu’à former ce qu’on appelle du microplastique, qui, tout en étant invisible à l’œil nu, exerce lui aussi une action délétère sur les écosystèmes.

Les déchets en plastique sont tout autant problématiques sur terre qu’en haute mer : ils remplissent les décharges, encombrent les cours d’eau et génèrent de la pollution lorsqu’on les brûle à ciel ouvert ou en incinérateur. Par ailleurs, certains plastiques contiennent et émettent des substances chimiques dangereuses, sources elles aussi de risques pour la faune et les populations.

Photo- Enfants jouant sur une plage bondée de plastique à Manille

Le mythe du recyclage

Seul 9 % du plastique mondial est recyclé. Même dans les pays développés, le taux de recyclage du plastique collecté par les ménages est souvent très inférieur à 50 %. Une très petite partie seulement de cette quantité est réutilisée pour fabriquer des emballages. La plupart des déchets d’emballage « recyclés » se retrouvent dans des produits de moindre valeur ou non recyclables, ce qui signifie que ce processus a simplement pour effet de retarder l’inéluctable voyage vers la décharge.

Les insuffisances de leur conception, l’absence d’infrastructures et de dispositif capable d’assurer le suivi des déchets en plastique sont autant de facteurs qui restreignent l’efficacité du recyclage et qui, à échéance prévisible, entérinent le destin de déchets de la plupart de ces emballages.

Photo - Les employés du camion à ordures ramassent le plastique mélangé des ménages pour le recycler

Un problème exporté

Pire encore, la plus grande partie des emballages collectés en vue de leur « recyclage » dans les pays du Nord sont exportés dans les pays du Sud. Avant d’interdire ce commerce en 2018, la Chine importait à elle seule près de 8 millions de tonnes de déchets plastique par an. Désormais, ceux-ci ont pour destination principale l’Asie du Sud-Est, où le manque d’infrastructures et de réglementation complique la gestion des flux de déchets, tant internes que de provenance étrangère.

Parallèlement, les fabricants de produits de grande consommation partent à la conquête de nouveaux marchés dans le Sud, poussant à l’achat de produits conditionnés individuellement dans des emballages plastique jetables.

Plastique et le changement climatique

Les émissions de gaz à effet de serre issues du cycle de vie des plastiques compromettent la capacité de la communauté mondiale à contenir la hausse de la température du Globe au-dessous de 1,5° C. Les plastiques sont fabriqués à plus de 90 % à partir de combustibles fossiles, et un rapport récent du CIEL estime que la pollution mondiale résultant de leur production et de leur incinération atteindra, pour la seule année 2019, le niveau des émissions de 189 centrales au charbon. Le même document estime que les rejets de gaz à effet de serre issus des plastiques pourraient représenter à l’horizon 2050 10 à 13 % de la totalité du budget carbone restant. La surproduction et la surconsommation de plastiques, si elles devaient continuer au même rythme, pourraient atteindre l’équivalent de 20 % de la consommation mondiale de pétrole d’ici le milieu du siècle.

Selon l’étude, les plastiques seuls pourraient consommer entre 10 et 13 % du carbone total dont nous disposons pour atteindre l’objectif de 1,5 degré. Si la production et la consommation de plastiques ne diminuent pas, 20 % de la consommation mondiale de pétrole sera attribuable aux plastiques d’ici le milieu du siècle.

Photo- Usine de raffinage de pétrole d’ExxonMobil à Baytown, Texas.

Solutions

Que faire devant une telle situation ? Les objectifs à court terme pourraient consister à supprimer les emballages superflus difficiles ou impossibles à recycler, et à développer l’usage de systèmes réutilisables ou rechargeables pour le transport et le stockage des produits. À long terme, il nous faudra changer nos habitudes de consommation. Nous devrons, par exemple, acheter moins de produits transformés et de plats cuisinés, qui engendrent énormément de déchets.

Photo - Vendeur et acheteur dans un magasin sans emballages

Plus de possibilités d’action >

Organiser un événement zéro déchets- Qu’il s’agisse d’un dîner, d’un pique-nique en plein air ou d’une réunion de grand groupe : se passer de plastique ne signifie pas se passer de plaisir. Au contraire : c’est une invitation à la créativité ! - Agir

Misez sur les plats à emporter- Relevez le défi des contenants réutilisables et faites partie du mouvement qui change nos habitudes alimentaires ! Ainsi, le réutilisable devient la voie normale. Agir

Invitez votre supermarché à participer- Relevez le défi des contenants consignés et faites partie du mouvement qui change nos habitudes d’achat au supermarché. Agir

Participez au Mouvement d’audit des entreprises du plastiqueLes bénévoles nettoient les rives, les parcs et les plages locales et utilisent ces événements pour identifier les entreprises responsables de la pollution plastique. Agir

Greenpeace- CopyrightMentions légalesDroits des personnes- Les autres sites de Greenpeace dans le monde – Adresse en France : 13 rue d’Enghien 75010 Paris - Tel : 01 80 96 96 96

Source : https://www.greenpeace.ch/fr/agir/pour-avenir-sans-plastique/tout-savoir-pollution-plastique/

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  • Pollution plastique : changeons de modèle économique ! Publié en août 2018 – Document ‘greenpeace.fr’
    Océans - Chaque année, environ 12,7 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. D’après les organismes de surveillance de la pollution des plages, les bouteilles sont le type de déchet plastique le plus fréquemment retrouvé sur nos rivages.

Photo - Nettoyage de la plage de Nai Yang, en Thaïlande, par des bénévoles de Greenpeace. Octobre 2016. © Chanklang Kanthong / Greenpeace

Le modèle économique de nombreuses entreprises, au premier rang desquelles les fabricants de soda, repose sur l’utilisation des bouteilles plastiques à usage unique, qui représentent une part non négligeable de leur recettes. Un million de bouteilles plastiques sont vendues chaque minute dans le monde !

Photo - Plage de Sharm el Naga, Égypte, envahie par le plastique. Décembre 2010. © Vberger

Il faut donc agir en amont de cette production. Les entreprises doivent tout mettre en œuvre pour réduire leur empreinte plastique. Comment ? En abandonnant progressivement les bouteilles à usage unique pour les remplacer par des contenant réutilisables.

Coca-Cola, géant mondial du soda… et de la pollution plastique

En tant que numéro un mondial des boissons gazeuses, Coca-Cola (propriétaire de nombreuses marques comme Sprite et Minute Maid) est en grande partie responsable de la pollution plastique de nos océans. Au vu de ses profits colossaux, la compagnie a largement les moyens et l’influence nécessaires pour changer de modèle économique et entraîner le reste du secteur avec elle.

Alors que de véritables « continents de plastique » se forment au large de nos océans, le groupe Coca-Cola ne s’est à ce jour toujours pas engagé à réduire le nombre de bouteilles plastiques à usage unique qu’il vend tous les jours au quatre coins du monde. Au contraire, ce nombre ne fait qu’augmenter !

Photo - Bouteille de coca-cola retrouvée sur une plage d’Écosse lors d’une opération de nettoyage. Mai 2017. © Will Rose / Greenpeace

Coca-Cola est la seule entreprise qui a refusé, dans le cadre d’une enquête menée au Royaume-Uni, de communiquer à Greenpeace le volume de plastique qu’elle produit chaque année ! Pour l’instant, elle est plus intéressée par les profits que lui apportent les bouteilles plastiques (notamment en raison de la baisse du prix du pétrole et donc du plastique), que par la protection de l’environnement et des océans. Et pour que cela ne change pas, elle dépense au niveau européen des milliers d’euros en lobbying chaque année pour contrer les propositions de législation visant à déployer la consigne et à augmenter le recyclage des contenants.

Nos demandes - Greenpeace demande aux entreprises d’assumer leur part de responsabilité dans la pollution plastique des océans et de s’engager à renoncer progressivement aux contenants plastique à usage unique, notamment en prenant les mesures suivantes : Réduire et réutiliser Recycler Faire preuve de transparence

Greenpeace- CopyrightMentions légalesDroits des personnes- Les autres sites de Greenpeace dans le monde – Adresse en France : 13 rue d’Enghien 75010 Paris - Tel : 01 80 96 96 96

Les groupes environnementaux | Alloprof

Source : https://www.greenpeace.fr/pollution-plastique-changeons-de-modele-economique/

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  • Pollution plastique : une bombe à retardement ? - 31 mai 2021 – Document officiel Sénat France
    Rapport de Mme Angèle PRÉVILLE, sénatrice et M. Philippe BOLO, député, fait au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques n° 217 (2020-2021) - 10 décembre 2020

Des emballages à usage unique aux plastiques les plus techniques dans le secteur des transports ou de la construction, le plastique envahit nos sociétés. Toutefois, le coût pour l’environnement de cet emballement de la consommation est immense. Or, la production actuelle de plastiques (360 millions de tonnes) devrait doubler d’ici à 2050.

Que faire ? Les images chocs de villages asiatiques submergés par les déchets plastiques ou encore de mammifères marins étranglés par un engin de pêche témoignent avec force de l’impact de la pollution plastique sur la santé humaine et sur les écosystèmes. Mais ne sont-elles pas réductrices ? La pollution plastique est-elle liée uniquement à une mauvaise gestion de la fin de vie des macrodéchets ? N’existe-t-il pas d’autres formes de pollutions plastiques moins visibles mais tout aussi préoccupantes ? Et dans ce cas, ne faut-il pas penser autrement notre stratégie de lutte contre la pollution plastique axée principalement sur l’amélioration du recyclage ? Autant de questions auxquelles le rapport s’efforce d’apporter des réponses, étayées par les travaux scientifiques les plus récents sur le sujet.

Rapport - Les rapporteurs : Angèle PRÉVILLE, Philippe BOLO - Le rapport - Le rapport au format pdf - Pour commander le rapport

Sénat : Accueil

Nouveau rapport du Sénat français sur la francophonie | Le monde en français

Source : https://www.senat.fr/notice-rapport/2020/r20-217-notice.html

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  • Lutte contre la pollution plastique - Le Mardi 4 mai 2021 – Document officiel ‘ecologie.gouv.fr’
    Le plastique à usage unique est présent à outrance dans notre quotidien. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire vise à réduire l’utilisation du plastique jetable et à favoriser la substitution du plastique par d’autres matériaux ou le développement d’emballages réutilisables ou recyclables et recyclés.

Face au recours massif du plastique à usage unique, le Gouvernement a pris une série de mesures pour réduire drastiquement les quantités de plastique produites et consommées. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire fixe comme objectif d’atteindre la fin de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040.Cette ambition nécessite une adaptation des industriels. Par ailleurs, certains produits en plastique à usage unique sont d’ores et déjà interdits et d’autres le seront dans les années suivantes, de manière progressive.

Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire

  Les mesures phares

Produits interdits à la vente depuis le 1er janvier 2020 : vaisselle jetable en lot (verre, gobelet, assiettes) ; coton-tige

Produits interdits à la vente au 1er janvier 2021 : pailles ; couverts jetables ; touillettes - couvercles des gobelets à emporter - piques à steak - tiges pour ballons - confettis en plastique - boîtes en polystyrène expansé - tous les objets en plastique oxodégradables

Produits interdits à la vente au 1er janvier 2022 : sachets de thé ou de tisane en plastique non biodégradable.

Stratégie nationale « 3R » pour la Réduction, le Réemploi et le Recyclage des emballages en plastique à usage unique et décrets 3R quinquennaux

La loi prévoit que des objectifs de réduction, de réutilisation ou de réemploi et de recyclage soient fixés par décret pour la période 2021 – 2025, puis pour chaque période consécutive de 5 ans. Ces décrets quinquennaux sont élaborés avec les parties prenantes afin de définir conjointement des objectifs 3R réalistes et des solutions crédibles et sortir de la logique qui présidait actuellement sans stratégie ni cohérence.

Une stratégie nationale pour la réduction, la réutilisation, le réemploi et le recyclage des emballages en plastique à usage unique sera définie par voie réglementaire avant le 1er janvier 2022. Cette stratégie définira les actions et mesures sectorielles ou de portée générale à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs 3R correspondants. Cette stratégie nationale sera élaborée et révisée en concertation avec les filières industrielles concernées, les collectivités territoriales et les associations de consommateurs et de protection de l’environnement. Afin d’éclairer la définition des objectifs 3R de réduction, réemploi et de recyclage du premier décret quinquennal pour la période 2021 – 2025, le ministère de la transition écologique a souhaité mener en 2020 un travail approfondi de consultation des parties prenantes (acteurs économiques, centres techniques industriels, ONG, collectivités locales) pour recueillir leurs visions et expertise, et porter un regard rationnel sur ces sujets complexes.

Le rapport ’Quel potentiel 3R d’ici 2025 ?’ comprend deux volets :

  • Une cartographie en tonnage des couples produits-emballages plastiques (par exemple bouteille de lait, pot de yaourt, bidon de détergent…) et un état des lieux en France de leur recyclabilité et de leur recyclage, précisant les perspectives à 2025 en fonction des résines employées ;
  • Une identification, pour chaque couple produit/emballage, et en partant des fonctionnalités nécessaires de l’emballage, des alternatives aux emballages en plastique à usage unique, de leur bilan économique et environnemental, et une estimation des potentiels 3R de réduction, de réemploi, et de recyclabilité/recyclage de celles-ci, à l’horizon 2025.’
    Sur la base de l’estimation du potentiel 3R d’ici 2025 telle qu’elle ressort du rapport précédent, trois objectifs sont fixés par le premier décret « 3R » pour la période 2021-2025 :
  • Un objectif de 20% de réduction des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation ;
  • Un objectif de tendre vers une réduction de 100% des emballages en plastique à usage unique « inutiles », tels que les blisters plastiques autour des piles et des ampoules, d’ici fin 2025 ;
  • Un objectif de tendre vers 100% de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici le 1er janvier 2025 et pour y parvenir un objectif que les emballages en plastique à usage unique mis sur le marché soient recyclables, ne perturbent pas les chaînes de tri ou de recyclage, ne comportent pas de substances ou éléments susceptibles de limiter l’utilisation du matériau recyclé.
    Consulter le rapport ’Quel potentiel 3R d’ici 2025 ?’ (Novembre 2020)

  Décrets d’application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire

  Télécharger le résumé du rapport (PDF - 551.58 Ko)

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire inscrit également une série de mesures afin de limiter l’utilisation du plastique jetable. Depuis le 1er janvier 2020, il est interdit de proposer des bouteilles d’eau plate en plastique dans les services de restauration.

En 2021

  • La distribution gratuite des bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public ou dans les locaux professionnels sera interdite.
  • Lors d’évènements festifs, culturels ou sportifs, les sponsors ne pourront plus imposer l’utilisation de bouteilles en plastique.
  • Des bacs de tri devront être installés dans les supermarchés. Ils permettront de collecter les emballages achetés après passage en caisse.
  • La fabrication et l’importation de sacs en plastique à usage unique sera interdite.
    A partir du 1er janvier 2022
  • Les établissements recevant du public seront tenus d’être équipés d’au moins une fontaine d’eau potable accessible au public.
  • Les publications de presse et les publicités seront expédiées sans emballage plastique.
  • Les jouets en plastique, proposés gratuitement aux enfants dans le cadre de menus en restauration, seront interdits.
  • L’État n’achètera plus de plastiques à usage unique que cela soit pour une utilisation sur les lieux de travail ou dans les évènements qu’il organise.
  • Le suremballage plastique des fruits et légumes frais de moins de 1,5 kilogramme sera interdit.
  • Coller une étiquette directement sur les fruits ou les légumes sera interdit, sauf si ces étiquettes sont compostables et constituées en tout ou partie de matières bio-sourcées.
    Contenants réutilisables et développement du vrac

Le vrac et la possibilité d’amener son propre contenant réutilisable sont des pratiques encouragées par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. La loi prévoit que désormais le consommateur puisse amener son propre contenant dans les commerces, à condition que celui-ci soit propre et adapté au produit acheté. Le commerçant pourra également proposer des contenants réutilisables à ses clients. Un affichage en magasin informera le consommateur sur les règles de nettoyage et d’aptitude des contenants réutilisables. Le consommateur sera responsable de l’hygiène du contenant et le commerçant pourra refuser de le servir si le contenant apporté est manifestement sale ou inadapté.

Lorsque des produits sont vendus sans emballage, les commerces d’une surface de vente supérieure à 400 mètres carrés doivent mettre à disposition du consommateur des contenants réemployables ou réutilisables propres, à titre gratuit ou onéreux (article 43). Les vendeurs de boissons à emporter doivent, quant à eux, proposer une tarification plus basse lorsque la boisson est vendue dans un récipient réemployable, apporté par le consommateur.

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire encourage le vrac et la possibilité d’amener son propre contenant. Objectif : éviter les emballages à usage unique, le surremballage en plastique
Crédits : MTE

Consigne et emballages réemployables

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire propose de développer la part d’emballages réemployables. La France se dote ainsi d’une trajectoire nationale visant à augmenter la part des emballages réemployés mis sur le marché. Objectif : atteindre une proportion de 5 % des emballages réemployés mis sur le marché en France en 2023 et 10 % en 2027. Parallèlement, la loi fixe l’objectif de tendre vers 100 % de plastique recyclé d’ici à 2025.

Consigne pour réemploi et pour recyclage

La France s’est fixé pour objectif de réduire de 50 % le nombre de bouteilles en plastique à usage unique d’ici à 2030. Afin d’y arriver, une série de mesures ont été prises. L’ADEME présentera chaque année une évaluation des performances de collecte atteintes au cours de l’année précédente. Si les performances ne sont pas atteintes, le Gouvernement définira à partir du second semestre 2023, en concertation avec les parties prenantes, les modalités de mise en œuvre d’un ou plusieurs dispositifs de consigne pour recyclage et réemploi. Des expérimentations seront toutefois possibles avant 2023, sur des territoires volontaires, notamment outre-mer.

L’État et les représentants des collectivités se sont accordés sur les méthodes suivantes :

  • la garantie de mener à leur terme la simplification des règles de tri et donc la modernisation engagée des centres de tri ;
  • la mise en place d’un groupe de contact entre l’État et les représentants des collectivités organisatrices du service public des déchets ;
  • la mise en place d’un dispositif de consigne pour recyclage et pour réemploi au terme d’un bilan d’étape sur l’atteinte des objectifs de collecte qui sera réalisé en 2023 sur les résultats de 2022 ;
  • dans l’intervalle, le lancement des expérimentations de consigne sur les territoires volontaires (notamment outre-mer) ;
  • la nécessité de soutenir les initiatives de réemploi.
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Ministère de l’Écologie (France) — Wikipédia

Source : www.ecologie.gouv.fr/lutte-contre-pollution-plastique

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  • En bref - Pollution plastique : les limites du recyclage - Par La Rédaction - Publié le 11 janvier 2021 – Document ‘vie-publique.fr’ - Photo
    Troisième matériau le plus fabriqué au monde après le ciment et l’acier, le plastique a engendré une pollution importante, source de menaces pour l’environnement. Selon un récent rapport, le recyclage des déchets plastiques est plus efficace qu’auparavant. Mais le recyclage de ces déchets se heurte aussi à certaines limites.

79% (soit 4,6 milliards de tonnes) des pollutions visibles des macroplastiques sont mis en décharge ou jetés directement dans l’environnement, 12% ont été incinérés et 9% ont été recyclés entre 1950 et 2015. © boyloso - stock.adobe.com

Matière prisée par les industriels et par les consommateurs, le plastique a, sous ses formes diverses et par ses qualités, connu un essor considérable. Sa production mondiale (360 millions de tonnes en 2018) devrait doubler d’ici à 2050. Cette forte croissance est tirée par l’essor du secteur de l’emballage (36% de la part du marché mondial).

C’est dans ce contexte qu’a été présenté, le 10 décembre 2020, le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur la pollution plastique. Ce rapport estime que les mesures prises en 2016 et depuis la loi du 10 février 2020 sur la lutte contre le gaspillage et sur l’économie circulaire sont encore trop récentes pour produire des effets et permettre le contrôle de leur efficacité.

Étayées par les travaux scientifiques les plus récents sur le sujet, une série de recommandations de l’OPECST met néanmoins déjà l’accent sur la sensibilisation et l’éducation des citoyens ainsi que sur de nouvelles actions à l’échelon européen et international.

Une menace pour l’environnement et la santé

81% des plastiques mis en circulation deviennent des déchets au bout d’une année.

79% (soit 4,6 milliards de tonnes) des pollutions visibles des macroplastiques (> à 5 mm) ont été mis en décharge ou jetés directement dans l’environnement, 12% ont été incinérés et 9% ont été recyclés entre 1950 et 2015. Globale et diffuse, cette pollution concerne tous les pays par sa diffusion au travers des mers et océans ou du fait de son exportation. Ainsi, 12% du total des déchets plastiques de la Chine étaient, avant leur interdiction, importés du reste du monde. 

Les recherches sur l’impact des microplastiques (< à 5 mm), comme les granulés industriels ou les fibres synthétiques, et des nanoplastiques (dont la taille est comprise entre 1 nm et 1µm) sont récentes et encore incomplètes.

Cette pollution diffuse et invisible constitue cependant une menace pour les écosystèmes et la santé humaine. 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères seraient retrouvés morts chaque année en raison de l’ingestion de macroplastiques. Enfin, les déchets plastiques peuvent être sources de contaminants (perturbateurs endocriniens, polluants organiques persistants).

Les limites du recyclage du plastique

L’OPECST souligne une prise de conscience de l’ampleur de la pollution due aux plastiques notamment par l’Union européenne et la France (ordonnance du 29 juillet 2020 sur la prévention et la gestion des déchets).

Toutefois, dans le cadre de l’économie circulaire, le recyclage des plastiques n’est pas infini et se heurte à plusieurs limites économiques, techniques et réglementaires. Ainsi, le taux de recyclage des emballages plastiques ne s’élèverait qu’à 42% au niveau européen. En France, 778 000 tonnes de déchets plastiques (soit 23%) ont été collectées pour recyclage. La réduction de la pollution chimique par les microplastiques ne fait quant à elle actuellement l’objet d’aucune stratégie spécifique.

Les principes de l’économie circulaire sont incompatibles avec l’idée d’une augmentation de la consommation de matières premières. En effet, cette approche implique aussi une politique plus volontariste de réduction de la consommation et de développement du réemploi et de la réutilisation

L’OPECST rappelle d’ailleurs que la lutte contre la pollution plastique est ’l’affaire de tous’ et, au premier chef, des citoyens. Les solutions ne peuvent se limiter aux seules actions des pouvoirs publics et des acteurs économiques.

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Source : https://www.vie-publique.fr/en-bref/277966-strategies-de-lutte-contre-la-pollution-plastique

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  • La Pollution du Plastique dans le Monde en 10 Chiffres- Document de synthèse comme rappel, de ‘jobsense.fr’
    Quel est l’impact du plastique sur l’environnement ? Quel niveau ont atteint les bouteilles, gobelets, pailles et autres déchets en plastique dans les mers et les océans ? Voici 10 statistiques et chiffres alarmants sur la situation actuelle, sur les effets environnementaux, l’impact et les conséquences dramatiques de la production (et de la consommation) de plastique dans le monde.

9 milliards de tonnes de plastique ont été produites depuis 1950 …

C’est dans les années 1950 qu’arrivent sur le marché de masse les premiers produits en plastique (ou matière plastique, fabriquée essentiellement à partir de pétrole). La production augmente de manière exponentielle, de plus en plus rapidement : d’un peu plus d’une tonne produite en 1950, on passe à 100 million de tonnes en 1985 pour atteindre un peu plus de 200 million de tonnes en 2000.

Aujourd’hui, nous sommes près des 400 millions de tonnes de plastique produites chaque année et les estimations tablent sur une production dépassant les 600 millions de tonnes en 2030 !

… Dont 79% de déchets

De cette production, seulement 9% a été recyclée et 12% incinérée. Les quelques 7 milliards de tonnes restantes (79%) de déchets plastiques finissent dans des décharges, des canalisations, sont déversées en pleine nature ou viennent polluer les mers et les océans... La plupart de ces déchets sont des emballages (1/3 de la production du plastique) et des produits à usage unique (bouteilles en plastique, sacs plastiques, pailles, gobelets en plastique...). Dans l’Union Européenne, plus d’1 milliard d’emballages sont utilisés chaque année juste pour la nourriture et les boissons et le matériau principal de ces emballages est... le plastique.

1 million de bouteilles plastiques produites par... minute

Soit près de 500 milliards par an. Et des bouteilles à usage unique, dont la grande majorité ne sera pas recyclée... C’est en 1978 que Coca Cola a remplacé sa bouteille en verre par une bouteille en plastique. Aujourd’hui, Coca Cola en produit plus de 88 millions par an. Ce sont 3 millions de tonnes de plastique supplémentaires qui viennent polluer l’environnement chaque année. (Ce n’est qu’en 2019 que Coca Cola a publié pour la première fois des données sur sa production de plastique).

16 milliards de tasses à café jetables sont consommées chaque année

16 000 000 000 ! A cela s’ajoutent les sacs plastiques : 5 billions, soit 5 000 milliards par an. Ou encore les pailles : 36 milliards. Ce sont des chiffres astronomiques. Le problème est que ces sacs plastiques, tasses ou gobelets sont à usage unique. Quand on pense qu’une tasse de café normale peut être utilisée une centaine voire même un millier de fois sans problème...

66,6 kg de déchets plastiques produits par personne et par an en France

La France produit chaque année 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques. Aujourd’hui, 55% des emballages mis sur le marché en France sont en plastique. Or les emballages sont responsables de plus de la moitié des déchets plastiques produits chaque année en France.

Un continent de déchets plastiques grand comme 3 fois la France flotte sur les mers

Sur pas moins de 1,5 millions de km², des millions de déchets plastiques, que l’on appelle le Vortex de déchets du Pacifique nord ou encore le 7ème continent, flottent juste sous la surface de l’eau, entre le Japon et les Etats-Unis.

10 millions de tonnes de déchets sont rejetés dans la mer chaque année

Soit l’équivalent en poids de 55 000 Boeing 747. Environ 75 % de ces produits rejetées dans les mers sont en plastique. Dans la mer Méditerranée, ce sont 600 000 tonnes de plastique qui y sont rejetées chaque année, soit l’équivalent de ’seulement’ 3280 Boeing 747. Voici des images effrayantes prises à 20 km des côtes indonésiennes de Bali par le plongeur Rich Horner sur la quantité de déchets présents dans la mer :

La quantité totale de déchets plastiques dans la mer est estimée à 86 millions de tonnes

Seulement 0,5 % de cette quantité dérive à la surface de la mer. 39 % flottent entre le fond et la surface ou dans les profondeurs en haute mer. 33,7 % se trouvent sur les côtes et les fonds marins et 26,8 % dérivent dans les eaux côtières. Ce que ne disent pas ces statistiques, c’est que ces déchets et objets plastiques restent des dizaines voire des centaines d’années dans la mer et qu’ils ne se désagrègent qu’en particules plastiques plus petites et à peine visibles appelées microplastiques, ingérées par les espèces vivantes qui peuplent les océans...

Plus d’1 million d’oiseaux meurent chaque année à cause des déchets en plastique

Les déchets plastiques n’étant pas biodégradables, ils causent des dégâts considérables pour la nature, le monde animal et l’environnement. Les déchets plastiques dans la mer nuisent à plus de 600 organismes marins.

1 000 000 d’oiseaux marins et 135 000 mammifères marins meurent à cause de nos déchets plastiques. Et ceci chaque année !

On a compté qu’un fulmar boréal (espèce d’oiseau marin) avait en moyenne 34 morceaux de plastique dans son estomac, pour un poids de 0,31 gramme. En 2018, une baleine a été retrouvée morte sur les côtes de Thaïlande après avoir ingurgité 80 sacs plastiques (7 kilos de plastique obstruaient l’estomac de la baleine). Egalement en 2018, c’est cette fois-ci sur une plage espagnole que l’on a retrouvé un cachalot mort. Il avait dans son estomac 29 kilos de plastique et d’autres détritus.

Entre 450 et 1000 ans pour se décomposer (voire jamais selon certains)

Une bouteille en plastique met 450 années pour se décomposer dans l’environnement. Selon certains scientifiques, certains types de plastique ne se décomposent pas tout à fait car les microorganismes ne peuvent les décomposer. Ils se fragmentent en particules de plus en plus petites appelées microplastiques. En comparaison, un trognon de pomme met 2 mois pour se décomposer et un t-shirt en coton 2 à 5 mois.

Le plastique : responsable de l’émission de 400 millions de tonnes de CO2

D’après les estimations de la Commission européenne, la production et l’incinération du plastique sont responsables de l’émission 400 millions de tonnes de CO2 dans le monde chaque année, soit 1/3 de plus que les émissions de CO2 annuelles de la France.

Le recyclage à 100% : un mythe !

Contrairement au verre ou au métal recyclables à l’infini, conservant à chaque fois les mêmes propriétés mécaniques, le plastique se dégrade au cours du procédé de recyclage. La plupart des objets en plastique ne peuvent être recyclés plus d’une ou deux fois. Les sacs en plastique et les pailles ne sont par exemple pas recyclables. Seuls les bouteilles en plastique de type PET (polyéthylène téréphtalate) peuvent être recyclées en boucle fermée et régénérés pour une utilisation identique. Celles-ci ne représentent cependant qu’une très faible part des bouteilles en circulation.

Actuellement, seuls 10% des objets en plastique produits dans le monde sont recyclés.

De plus, les coûts de recyclage du plastique sont d’environ 924€ par tonne en Europe, tandis que le prix de vente moyen du plastique n’est que de 540€ par tonne. A partir de 2021, de nombreux produits en plastique à usage unique seront interdits dans l’Union Européenne : les cotons-tiges, pailles, couverts en plastique, boites à hamburger en polystyrène.

Cependant, la consommation de plastique a été multipliée par 20 dans le monde dans les cinquante dernières années. Si cela continue, la production du plastique pourrait atteindre les 600 millions de tonnes en 2030...

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Auteur du dossier : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant - 2019 – Révisé et complété le 01/06/2021

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http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

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