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"Athlète, conseillère culturelle, comédienne, juriste, écrivaine et co-directrice du Centre culturel hip-hop ‘La Place’ à Paris : le parcours éclectique de Rachel Khan qui se définit comme une « Afro Yiddish tourangelle » qui rêve d’universalisme" par Jacques Hallard

samedi 13 mars 2021, par Hallard Jacques



ISIAS Sociologie Rachel Khan

Athlète, conseillère culturelle, comédienne, juriste, écrivaine et co-directrice du Centre culturel hip-hop ‘La Place’ à Paris : le parcours éclectique de Rachel Khan qui se définit comme une « Afro Yiddish tourangelle » qui rêve d’universalisme

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 13/03/2021

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Rachel Khan -#SECHSSource (franceculture.fr - L’esprit d’ouverture !)

Plan : Préambule Introduction Sommaire Informations complémentaires Auteur


Préambule

Pour une juste compréhension du sujet abordé ici, quelques mots clefs concernant le sujet traité dans ce document ont été développés in fine  :

Gambie : le pays d’origine du père de Rachel Kahn (un professeur d’anglais en université, d’origine musulmane et animiste) – Universalisme - Métis, métissage – Yiddish : langue dans la famille de la mère de Rachel Kahn (une libraire de Tours, de culture juive).

En cas de besoin pour ces mots clefs, se reporter à la rubrique des Informations complémentaires ; sinon, on peut passer directement à l’introduction de ce document et/ou au sommaire qui donne les détails et les accès aux documents sélectionnés pour réaliser cette contribution.

Le choix de cet article fait encore résonance à la journée du 8 mars, pour mettre en relief les droits des femmes, ainsi qu’à quelques aspects des deux cultures : juive et musulmane. Voir notamment :

’Sélection de personnages féminins de langue germanique à travers les siècles, à l’occasion de la Journée internationale des femmes le 8 mars 2018.’ par Jacques Hallard ; samedi 3 mars 2018

’La présence de femmes musulmanes ‘savantes’, réputées et engagées est attestée depuis le IXème siècle et jusqu’à nos jours à travers le monde’ par Jacques Hallard  ; vendredi 31 mai 2019

’Féminisme, laïcité « à la française » et valeurs républicaines reprises par des militantes musulmanes qui s’engagent en politique en France et en Belgique notamment pour la liberté de pensée et de conscience, l’égalité sexuelle et d’accès à l’éducation, leurs choix et droits vestimentaires’ par Jacques Hallard dimanche 14 juillet 2019

’Les femmes juives dans l’Histoire et dans leur vie de tous les jours en Israël et dans quelques pays de la Francophonie’ par Jacques Hallard ; vendredi 9 août 2019

’Des 5 piliers de l’islam à l‘exégèse coranique moderne selon Jacqueline Chabbi ; regards sur la place de la femme dans l’Islam, son statut dans les versets coraniques, et quelques réalités quotidiennes en Occident’ par Jacques Hallard jeudi 13 juin 2019

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Introduction

Tout d’abord, un article de 2014 du journal ‘Huffpost’ donne le ton sur la personnalité de Rachel Khan.

Puis un article de Wikipédia donne une biographie complète de Rachel Khan, née en 1976 d’un père gambien, musulman et animiste, professeur d’anglais en université et d’une mère française, libraire, issue d’une famille juive et de langue Yiddish.

Sont ensuite rapportés : la nomination de « l’artiste aux mille facettes » Rachel Khan, à la tête du Centre culturel hip-hop ‘La Place’ à Paris ; une présentation de l’un de ses livres par ‘Elle’, intitulé « Noir n’est pas un métier », faisant ressortir son « rêve universaliste », ainsi que la caractéristique majeure de cette autrice, métissée par nature, Rachel Kahn, porteuse à la fois « deux génocides dans la peau : l’esclavage et la Shoah » ; ensuite, l’annonce d’un autre livre intitulé « Racée » (Editions ‘observatoire’)

Finalement est rappelée l’œuvre de Rachel Khan, d’après une documentation que lui consacre France Culture « L’esprit d’ouverture ! »

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Sommaire

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  • Noire et juive : la liberté de l’espèce - Par Rachel Khan Co-directrice du Centre culturel hip-hop ‘La Place’, actrice, autrice – Le 18/02/2014 06:54 CET | Actualisé octobre 5, 2016 - Document ‘huffingtonpost.fr’
    Dieudonné - On est le 18 février (2014) et je n’ai plus le cœur à rire : j’ai peur. Je me suis tue, jusqu’au moment où me taire est devenu insoutenable. Comme quoi le mariage pour tous passé, de nouveaux ’coming out’ sont encore possibles et toujours aussi durs à exprimer. Je me lance : je suis... je suis une femme, je suis juive et noire. C’est ainsi. J’ai peur et j’ai honte.

J’ai tourné 7 fois ma langue dans ma bouche. J’ai récité l’alphabet à l’envers comme à l’endroit, j’ai mangé du chocolat pendant les fêtes, beaucoup, beaucoup trop. Mais ça n’est pas passé. J’ai regardé la télé, écouté la radio, regardé les twitts de tous les côtés sans jamais rien dire, coincée au milieu de cette pagaille, cette guerre culturelle, sociale et économique, mais aussi cette guerre d’egos assoiffés d’apparition dans les médias. Bref, une bombe transversale, une sorte de développement durable inversé. Mais ça n’est toujours pas passé.

Pourtant, j’avais souhaité un début d’année serein, passée la crise de foie évidemment, j’avais souhaité une année remplie d’ouverture, d’amour, de bonheur et de fous rires. On est le 18 février et je n’ai plus le cœur à rire : j’ai peur.

Je me suis tue, jusqu’au moment où me taire est devenu insoutenable. Comme quoi le mariage pour tous passé, de nouveaux ’coming out’ sont encore possibles et toujours aussi durs à exprimer. Je me lance : je suis... je suis une femme, je suis juive et noire. C’est ainsi. J’ai peur et j’ai honte.

Ma mère, née en 1940, d’origine juive polonaise a été cachée en France pendant la guerre. De son côté, toute la famille a été déportée. Mon père, né en Afrique, entre la Gambie et le Sénégal, deux pays musulmans, est arrivé en France juste après la colonisation (la vraie). C’est là qu’ils se sont rencontrés, aimés et qu’ils s’aiment encore.

Dans les dîners en ville, on se rassure, on me rassure en me disant : ’Oh ! Mais quelle chance tu as, c’est super, c’est joli ce mélange !!’

Alors, moi bêtement, j’y crois à ma chance, sauf que de jour en jour, d’heure en heure... ce que je vis ne correspond pas du tout à l’expression ’avoir le cul bordé de nouilles’. Mais alors pas du tout !! Plus les quenelles se multiplient, plus les nouilles disparaissent ; ça doit être plus nourrissant pour la haine.

Aujourd’hui, déchiquetée, écartelée, tiraillée, la France se divise et on me demande de rentrer dans une case, de faire un choix entre mon père et ma mère, entre noire et juive. On me demande de ne pas être qui je suis, de ne pas vivre qui je dois être : une ‘afroyiddish’, une Française.

Je suis le fruit de l’histoire de France, le fruit entre un peuple que l’on a voulu éradiquer et l’autre que l’on a voulu soumis à jamais. Et si mes parents s’aiment toujours, c’est aussi parce que c’est cette force de vivre qui les soude contre l’intolérance profonde, l’ignorance nauséabonde. En tant qu’ancienne athlète, j’ai vu et revu la victoire de Jesse Owens aux JO de Berlin, sous les yeux d’un Hitler qui « quenellait » bassement. Le noir, cette « sous-race », gagnait majestueusement sur les aryens. Je vais la re-regarder encore cette course, ça me fait du bien. Cette victoire commune que portaient les noirs et les juifs sur la ligne d’arrivée. Si seulement Owens pouvait prêter sa boussole à Dieudonné...

Lire aussi :

Je vis cette discrimination lancinante aux côtés des jeunes artistes issus de quartiers populaires à qui on offre aucun espace parce que trop basanés. Je vis ce RER et cette place qui reste vide à mes côtés sauf lorsque le wagon devient blindé.

Alors me voilà bêtement à poser ce texte où je raconte ma vie parce qu’il arrive un moment où me taire devient comme une traitrise. J’ai mal. J’ai mal parce que Dieudonné me blesse dans ma chair, dans mon sang. On ne porte pas une mémoire en incitant à la haine contre une autre minorité.

Je suis le fruit de deux peuples victimes des pires atrocités que l’histoire de l’humanité n’a jamais engendrées et si mes parents s’aiment aussi fort, c’est parce qu’ils ont vécu en réalité la même histoire. Les crimes contre l’humanité, faut-il le rappeler, concernent tous les hommes et toutes les femmes, pas besoin d’être dans une case pour cela.

Dès lors, lorsque l’on attise une telle haine, comme le fait Dieudonné, c’est peut-être parce que finalement on ne doit pas s’aimer beaucoup, ni beaucoup aimer les hommes. J’ai mal. J’ai mal parce qu’il n’est pas facile de toucher à l’intime. Une couleur de peau n’est pas que superficielle, j’en suis fière de cette couleur et ma religion est inscrite dans mon ADN, un tatouage bien plus profondément indélébile que celui de mon grand-père.

J’ai mal, lorsqu’un noir me dit de faire un choix lorsqu’il pointe mon étoile de David en me disant que c’est une cible. J’ai mal à l’entrée d’une synagogue lorsque l’on me rejette en me disant l’on n’accepte pas les visiteurs. Les visiteurs ? Une cible ?

Mais un visiteur pour qui ? Une cible pourquoi ? Pour le FN. Oui ! Je suis une petite bâtarde, je ne suis pas de race pure... si c’est cela le problème, il faut le dire clairement mais de grâce pas de mélange avec la liberté d’expression.

Je suis pour cette liberté, évidemment puisque mon travail est précisément de soutenir les artistes à la vie à la mort. La liberté d’expression est un pilier de la démocratie, mais la démocratie implique de croire en l’humain. Et c’est peut-être là où le bât blesse de la part de l’artiste en question.

La France m’a fait naître pour vivre avant tout, dans ma liberté, dans l’égalité, dans la fraternité. Sur ma route j’ai pu rencontrer des artistes formidables, c’est d’ailleurs en cela que j’ai de la chance. Manu Dibango qui ne cesse de relier les gens par la musique, ce plus court chemin d’un cœur à l’autre. Edouard Glissant qui m’a ouvert les yeux avec sa ’Philosophie de la relation’, avec son Tout-Monde, où les mélanges se font malgré les pensées extrémistes les plus violentes, où la liberté de l’espèce humaine fait que des personnes différentes s’aiment et font des petits. Dès lors, mon sentiment d’appartenance est surtout un sentiment d’ouverture au monde, dans la construction permanente de ces millions de liens qui nous unissent, nous belle France. Chacun fait sa vie comme il l’entend, mais la recherche permanente du socle commun, la construction assidue de ce qui unit plutôt que ce qui divise reste mon moteur, ce qui m’anime, ce qui me fait.

Oui, il y a eu, il y a eu ces bateaux et leurs cales, puis ces trains, toutes ces routes sur terre ou sur mer vers les heures les plus sombres de l’histoire. Notre histoire commune. Celle-là même qui nous souffle son ’plus jamais ça’.

Noire et juive, un comble ? Non plutôt une invitation à danser sur un tam-tam d’Afrique au rythme klezmer. Je n’ai pas la haine de grand-chose, le chocolat me calme assez, juste cette concurrence des victimes, n’est qu’une concurrence de soi-même contre soi-même.

Moi, je ne fais pas le choix d’être seulement noire ou fille d’esclave, ni d’être seulement juive petite-fille de déportés. Mais, le seul choix que j’ai fait, c’est celui de ne pas être une victime. Parce que ‘looseuse’, ce n’est pas le projet de vie que je me suis préparée.

Poursuivre l’ouverture au monde avec les artistes, continuer de tisser les liens, permettre les mélanges sans fin, c’est peut-être une évidence lorsque l’on est noire et juive. Encore que cette construction et cette définition sont basées sur le passé.

Je ne suis pas une victime ni d’un camp, ni de l’autre et j’espère surtout que, dans le futur, ces camps réveillés par de tristes personnes n’existeront plus. Alors pour le futur, je suis... je suis ce que je serai.

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Rachel Khan (photo) Co-directrice du Centre culturel hip-hop La Place, actrice, autrice - Rachel Khan est comédienne, présidente d’Art’aire studio et Directrice Générale de l’association ‘1000 visages’. Elle est membre du collectif ’Noire n’est pas mon métier’. RSS Confidentialité (Actualisée) À propos de nous Nous contacter - Fait partie de HuffPost News. ©2021 BuzzFeed, Inc. Tous droits réservés. The Huffington Post

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Source : https://www.huffingtonpost.fr/rachel-khan/noire-et-juive—la-liberte-de-lespece-_b_4802450.html

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  • La personnalité de Rachel Khan présentée par Wikipédia

    Rachel Khan (cropped).jpgRachel Khan en septembre 2018.

Biographie

Naissance 25 janvier 1976

(45 ans)
Tours

NationalitéFrançaise
Formation Université Panthéon-Assas
Activités Actrice, athlète, écrivaine, juriste

Rachel Khan est une actrice, écrivaine française et juriste, née le 25 janvier 1976 à Tours. D’abord athlète de haut niveau durant sa jeunesse, elle est devenue juriste (spécialisée en droit public et droit international des droits fondamentaux), et a été conseillère à la culture de Jean-Paul Huchon en Île-de-France jusqu’en 2015, avant de commencer une carrière d’actrice puis d’écrivaine, notamment avec un roman en 2016.

Biographie détaillée

Rachel Khan naît à Tours en 1976 d’un père gambien de confession musulmane et d’une mère française d’origine juive polonaise1,2,3. Durant son enfance, elle se passionne pour le théâtre, la danse, la musique et la littérature4. Elle pratique la danse classique mais elle finit par abandonner à cause de la difficulté à trouver sa place à cause de sa couleur de peau4. Puis, elle se tourne vers l’athlétisme, qu’elle pratique à haut niveau durant son adolescence4, en sprint et en triple saut, au sein du club de l’Athletic Trois Tours5, montant sur plusieurs podiums lors des championnats de France. En parallèle, elle ne perd pas de vue ses passions artistiques, notamment en intégrant un groupe de hip-hop6.

Laissant de côté à la fois l’athlétisme et le hip-hop6, elle étudie ensuite à l’université Panthéon-Assas, où elle obtient un DESS de droits de l’homme et droit humanitaire puis un DEA en droit international3. Elle devient alors juriste et, repérée par des personnalités politiques, elle commence à leur écrire des discours6. En 2006, elle est chargée de mission pour la vice-présidente chargée de l’aménagement du territoire[réf. nécessaire]. Puis, 2009, elle devient conseillère à la culture pour le cabinet de Jean-Paul Huchon au Conseil régional d’Île-de-France3.

Elle poursuit en parallèle des stages à Art’aire Studio[réf. nécessaire]. Bien que très impliquée dans sa profession, elle ne cesse pas de rêver à une carrière d’actrice7. Dans le cadre de son rôle de conseillère culturelle, elle fait un jour la rencontre de Dominique Besnehard7, qui lui dit, sans connaître ses ambitions, qu’il la verrait bien jouer8. Motivée par cette suggestion, Rachel Khan se décide à contacter une connaissance qui accepte d’être son agente artistique et elle passe ses premiers castings8. Bien que métisse et se définissant comme une « Afro-Yiddish tourangelle », elle se voit proposer surtout des rôles stéréotypés de femmes noires9. Elle obtient des premiers rôles au cinéma dans les films Paulette et Jeune et Jolie, qui sortent en 2013.

En 2016, elle publie un premier roman d’inspiration autobiographique10, Les Grandes et les Petites Choses, puis elle participe en 2018 à l’ouvrage collectif Noire n’est pas mon métier11, qui met en lumière le racisme et les stéréotypes dont sont victimes les actrices noires et métisses en France. Elle a été également responsable du développement pour Causette12.

En 2017, elle joue au théâtre dans Les Monologues du vagin, dans une mise en scène de Coralie Miller à Avignon, puis en 2018 dans Sur la route d’Anne Voutey et en 2019 Géhenne d’Ismaël Saidi.

Après avoir été directrice de l’association ‘1000 visages’ qui agit en faveur de l’accès des jeunes aux métiers du cinéma, elle est actuellement co-directrice de La Place, centre culturel Hip Hop de la ville de Paris13,14.

Biographie

Rachel Khan naît à Tours en 1976 d’un père gambien de confession musulmane et d’une mère française d’origine juive polonaise1,2,3.

Durant son enfance, elle se passionne pour le théâtre, la danse, la musique et la littérature4. Elle pratique la danse classique mais elle finit par abandonner à cause de la difficulté à trouver sa place à cause de sa couleur de peau4. Puis, elle se tourne vers l’athlétisme, qu’elle pratique à haut niveau durant son adolescence4, en sprint et en triple saut, au sein du club de l’Athletic Trois Tours5, montant sur plusieurs podiums lors des championnats de France. En parallèle, elle ne perd pas de vue ses passions artistiques, notamment en intégrant un groupe de hip-hop6.

Laissant de côté à la fois l’athlétisme et le hip-hop6, elle étudie ensuite à l’université Panthéon-Assas, où elle obtient un DESS de droits de l’homme et droit humanitaire puis un DEA en droit international3. Elle devient alors juriste et, repérée par des personnalités politiques, elle commence à leur écrire des discours6. En 2006, elle est chargée de mission pour la vice-présidente chargée de l’aménagement du territoire[réf. nécessaire]. Puis, 2009, elle devient conseillère à la culture pour le cabinet de Jean-Paul Huchon au Conseil régional d’Île-de-France3.

Elle poursuit en parallèle des stages à Art’aire Studio[réf. nécessaire]. Bien que très impliquée dans sa profession, elle ne cesse pas de rêver à une carrière d’actrice7. Dans le cadre de son rôle de conseillère culturelle, elle fait un jour la rencontre de Dominique Besnehard7, qui lui dit, sans connaître ses ambitions, qu’il la verrait bien jouer8. Motivée par cette suggestion, Rachel Khan se décide à contacter une connaissance qui accepte d’être son agente artistique et elle passe ses premiers castings8. Bien que métisse et se définissant comme une « Afro-Yiddish tourangelle », elle se voit proposer surtout des rôles stéréotypés de femmes noires9. Elle obtient des premiers rôles au cinéma dans les films Paulette et Jeune et Jolie, qui sortent en 2013.

En 2016, elle publie un premier roman d’inspiration autobiographique10, Les Grandes et les Petites Choses, puis elle participe en 2018 à l’ouvrage collectif Noire n’est pas mon métier11, qui met en lumière le racisme et les stéréotypes dont sont victimes les actrices noires et métisses en France. Elle a été également responsable du développement pour Causette12.

En 2017, elle joue au théâtre dans Les Monologues du vagin, dans une mise en scène de Coralie Miller à Avignon, puis en 2018 dans Sur la route d’Anne Voutey et en 2019 Géhenne d’Ismaël Saidi.

Après avoir été directrice de l’association 1000 visages qui agit en faveur de l’accès des jeunes aux métiers du cinéma, elle est actuellement co-directrice de La Place, centre culturel Hip Hop de la ville de Paris13,14.

Filmographie

Information icon with gradient background.svg Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Cinéma

  •  

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Rachel Khan jour ’Les Monologues du Vagin’ pendant l’évènement ’Paroles Citoyennes’ le 12 mars 2018 à Paris. (Photo by Bertrand Rindoff Petroff/Laurent Viteur/Getty Images) [archive]

2017 : Les Monologues du vagin, mise en scène de Coralie Miller15

  • « Sans entendre aucun bruit », in Aïssa Maiga (dir.), Noire n’est pas mon métier : Nadège Beausson-Diagne, Mata Gabin, Maïmouna Gueye, Eye Haïdara, Rachel Khan, Aïssa Maïga, Sara Martins, Maris-Philomène Nga, Sabine Pakora, Firmine Richard, Sonia Rolland, Maggajyia Silberfeld, Shirley Souagnon, Assa Sylla, Karidja Touré, France Zobda, Paris, Éditions du Seuil, 3 mai 2018, 128 p. (ISBN 978-2-02-140119-6)
    Livre-manifeste collectif

 Championnats de France d’athlétisme 1991 (minimes) à Montgeron :

Médaille d’argentvice-championne de France au 80 m (derrière Sandra Citté) en 10 s 145

 Championnats de France d’athlétisme 1992 (cadettes) à Dreux : 7e au triple saut avec 11,30 m5

 Championnats de France d’athlétisme en salle 1993 (cadettes) à Nogent-sur-Oise en salle (où toutes les catégories d’âge concourent en même temps) : 5e des jeunes et

Médaille de bronze3e des cadettes au triple saut avec 12,09 m5

 Championnats de France d’athlétisme 1993 (cadettes) à Lens : 4e au triple saut avec 12,25 m5

 Championnats de France d’athlétisme en salle 1994 (juniors) à Liévin : 4e au triple saut avec 11,75 m5

 Championnats de France d’athlétisme 1994 (juniors) à Dreux :

Médaille de bronze3e au triple saut avec 12,08 m5

Championnats de France d’athlétisme 1995 :

Médaille d’orchampionne de France au 4 × 100 m3

 Championnats de France en salle[Quand ?] :

Médaille d’orchampionne au 60 m3

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rachel_Khan

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2 bis - Rachel Khan - Audio 49:30 - Publié le 18/01/2017 - 17:12 - Modifié le 23/01/2017 - 15:42 - © DR - Par Yasmine Chouaki 51 mn

Je viens de refermer le premier roman de Rachel Kahn : Les grandes et les petites choses(aux éditions Anne Carrière) et cette lecture m’a donné la pêche. L’écriture y est savoureuse, proche d’une petite voix enfantine qui monte sur un tabouret pour dire des choses d’adulte avec une fraîcheur de lutin. Comédienne, athlète de haut niveau et, aujourd’hui, responsable du développement du GroupeCausette, Rachel Kahn est un roman en puissance : noire, juive, donc héritière de deux histoires, de deux mémoires, celles de la Shoah et de la colonisation. Et en écrivant ce qu’elle écrit, Rachel pique un sprint pour devancer le dictionnaire des préjugés...

Les choix musicaux de Rachel Khan : Georges Brassens J’ai rendez-vous avec-vous - Manu Dibango Soul Makossa

Source : https://www.rfi.fr/fr/emission/20170121-rachel-khan

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Sommaire - Interdisciplinarité et diversité

Après quelques mois d’attente, le centre culturel hip-hop des Halles rouvre ses portes. À cette occasion, rencontre avec l’entreprenante et éclectique Rachel Khan, codirectrice du lieu avec Julien Cholewa.

« J’ai obtenu ma promotion Canopée ! », lance Rachel Khan dans un éclat de rire. Le ton est donné par la nouvelle codirectrice de La Place, la salle de concert dédiée au hip-hop à la Canopée des Halles (1er). Cette « Parisienne depuis vingt ans », originaire de Pologne par sa mère et de Gambie par son père, l’affirme sans ambages : « Toute mon histoire se conjugue autour de La Place. »

Entre ses études de droit à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, les championnats de France en sprint et triple saut, sa fonction de conseillère culture à la Région Ile-de-France et son groupe de hip-hop révélé au Printemps de Bourges il y a quelques années, difficile de ranger Rachel Khan dans une case. Tant mieux, car le hip-hop est lui aussi multiple, et en constante évolution.

« Quand on appartient à plusieurs cases, dans ce monde en perpétuelle mutation, on a une capacité d’adaptation qui nous permet de continuer à construire », explique Rachel posément, convaincue qu’on ne travaille bien que quand on y met de soi et de son individualité. Ancienne directrice de 1000 visages, une association qui vise à démocratiser le milieu du cinéma, Rachel Khan aimerait continuer à mixer les disciplines. D’autant plus que les artistes de La Place et de 1000 visages sont souvent les mêmes, « des grand·e·s Parisien·ne·s qui sont de grand·e·s artistes ».

Un danseur au centre de hip hop La Place

La Place, centre culturel de hip-hop, à la Canopée des Halles (1er). Emilie Chaix / Ville de Paris

Interdisciplinarité et diversité

Des idées pour l’avenir de La Place, elle en a plein la tête. « Tout se bouscule, mais une chose est sûre, je veux continuer de tisser, donc de métisser, et surtout de créoliser pour ce lieu afin que tout le monde s’y sente bien et que les artistes puissent créer librement », affirme celle qui se considère « d’abord comme une artiste » et qui n’a jamais cessé de créer. D’ailleurs, le hasard faisant bien les choses, elle passera bientôt devant les caméras d’Audrey Estrougo dans un film sur Suprême NTM. 

« La consécration des cultures hip-hop dans un espace défini, au centre de Paris, n’est pas anodine » salue-t-elle. « Tout comme ma nomination en tant que femme noire à la tête d’une institution culturelle. » Souriante mais déterminée, Rachel Khan a bel et bien pris ses quartiers dans La Place. Et s’y trouve parfaitement à sa place.

Le hip-hop dans ‘La Place’ au centre de Paris

Inaugurée en 2016, La Place est le centre culturel dédié au hip-hop en plein cœur de Paris. On y trouve des studios d’enregistrement, une salle polyvalente, un espace entreprenariat, un bar et deux salles de concert. De quoi favoriser le travail et la création des artistes pour faire vivre le hip-hop à Paris.
En savoir plus sur la Place

Source : https://www.paris.fr/pages/rachel-khan-une-artiste-aux-mille-facettes-a-la-tete-de-la-place-12192

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  • Livre - « Noir n’est pas un métier » : le rêve universaliste de Rachel Khan Par Pascale Nivelle - Publié le 5 mars 2021 à 15h05 – Document ‘ELLE’ - Photo  : Rachel Khan © David Benaïnous
    Athlète, comédienne, écrivaine, noire et juive, Rachel Khan publie « Racée ». Plaidoyer pour un nouvel universalisme.

Petite, Rachel Khan voulait être danseuse étoile. Bras et jambes interminables, un cou-de-pied idéal, elle réussissait le grand battement comme aucune autre. Mais, sans que cela soit jamais dit, elle a compris qu’elle n’était « pas dans les canons » des petits rats à chignon lisse sélectionnés pour l’Opéra de Paris.

Fille d’un professeur noir né en Gambie et d’une libraire d’origine polonaise au teint de porcelaine, elle-même plus brune que blonde, Rachel s’est rendue à l’évidence que l’apparence fait la danseuse classique.

En Touraine, où elle vivait, on l’a orientée vers les stades, où les athlètes ont souvent la peau sombre. Elle y a fait des merveilles, championne de France du 4 x 100 m à 19 ans, pas loin des records de Christine Arron, sprinteuse guadeloupéenne à qui elle ressemble, paraît-il.

Sa mère étant juive et son père musulman animiste, Rachel Khan, 45 ans, a inventé sa propre définition de ses origines : « Je suis afro-yiddish », se présente-t-elle en riant. Et elle ajoute avoir « deux génocides dans la peau », l’esclavage et la Shoah. Cela la pose chez les tenants de la « victimisation généalogique » de tous bords. Rachel Khan déteste être perçue en victime : « C’est discriminant. »

>> Lire aussi : Faut-il cesser de parler de races ?

Elle a été mère, à 20 ans, d’un petit garçon devenu un basketteur professionnel de 1,96 mètre, puis d’une fille, qui rêve de devenir psychanalyste. Elle a décroché un bac B « grâce au sport », fait des études à Assas, « une cage de verre », dit-elle, pour ceux qui n’ont pas les codes ou la bonne couleur de peau.

Elle a été juriste, actrice de théâtre, conseillère de Jean-Paul Huchon (PS) quand il présidait la région Ìle-de-France. Aujourd’hui, elle dirige un centre de hip-hop de la Mairie de Paris.

Elle aime surtout l’écriture et les bons mots, insolents si possible. « Racée », titre de son troisième livre, en est un, clin d’œil à ceux qui se déclarent « racisés ». Pour elle, « Noir n’est pas un métier », et les indigènes de la République font fausse route, au sein de leur parti « décolonial ». « Ils prétendent lutter contre les discriminations en étant eux-mêmes excluants », affirme Rachel Khan.

Métisse aux multiples origines, elle rêve d’un monde universaliste de toutes les couleurs, où celle de la peau ne serait plus une identité : « La réalité, c’est qu’on est tous créoles en France, et qu’on a tous vécu l’injustice.

La victimisation, les réflexes identitaires, la radicalité ne font que nous séparer. » Souvent, « je suis traitée de traître par ceux à qui je suis censée ressembler, raconte-t-elle. Comme si ma couleur de peau m’imposait de penser d’une certaine manière ».

« Je porte en moi plusieurs racines que certains prennent pour des races »

La librairie de sa mère, à Tours, s’appelle ‘La Boîte à livres de l’étranger’. C’est là qu’elle a rencontré Djiré, qui se faisait appeler Albert. Il arrivait de son petit pays d’Afrique de l’Ouest, elle avait perdu une partie de sa famille dans les camps, ils se sont mariés et ont eu deux enfants.

Leur maître à penser était Camus, pour « L’Étranger ». Celui de leur fille Rachel est Romain Gary, l’étranger aux deux Goncourt. « Je suis raciste parce que toute votre putain d’espèce humaine me sort depuis longtemps par le derrière, que vous soyez jaunes, verts, bleus, ou chocolat », écrit Gary dans « Chien blanc ».

Rachel Khan a mis la phrase en exergue de son livre, juste avant de donner sa définition de « racée ». « Non pas, comme le définit « Le Petit Robert », parce que mon élégance naturelle m’offrirait un port de tête altier… Je suis racée, parce que je porte en moi plusieurs racines que certains prennent pour des races. »

Son premier roman, « Les Grandes et les Petites Choses » (éd. Anne Carrière), a reçu des prix qui lui ont valu d’être invitée à la prison de Nancy. « Entrez, ça va nous faire une sortie », lui a lancé un détenu le premier jour. L’amoureuse des mots avait éclaté de rire.

Depuis six ans, chaque mois, Rachel Khan anime un atelier d’écriture à la maison d’arrêt de Nancy, avec des durs parmi lesquels des fichés S. Thèmes récurrents : féminisme, racisme, discrimination sociale… tout ce qui fait qu’on est toujours l’étranger de l’autre.

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Source : https://www.elle.fr/Loisirs/Livres/News/Noir-n-est-pas-un-metier-le-reve-universaliste-de-Rachel-Khan-3914804

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  • JH2021-03-13T10:10:00J

Livre intitulé « Racée » de Rachel Khan – Communiqué ‘editions-observatoire’
Livre - 1èrede couverture du livre intitulé « Racée » de Rachel Khan - © Presse

Hors collection - Genre : Essais et documents - Date de parution : 10/03/2021 - Trouver une librairie

Résumé - « On est tous des additionnés », affirmait Romain Gary dans ‘Pseudo’. Rachel Khan ne le sait que trop bien. Noire, gambienne, d’origine musulmane et catholique par son père, blanche, juive et française par sa mère, elle est fière de se dire « racée ». Mais comment vivre cet excès de « races » à l’heure des replis identitaires où seule la radicalité importe ? Comment se positionner avec ce « pedigree » alors que l’injonction est de choisir un camp ?

À travers une série de mots, notions et expressions « politiquement correctes », Rachel Khan pose un regard tant critique que malicieux sur notre époque idéologisée qui interdit toutes formes de nuances. Elle condamne les « mots qui séparent » ‒ souchien, racisé, afro-descendant, intersectionnalité, minorité… : présentés comme des outils indispensables pour combattre le racisme, ils enfoncent en fait le couteau dans les plaies qu’ils prétendent cicatriser.

Puis les « mots qui ne vont nulle part » : vivre-ensemble, diversité, mixité et non-mixité, etc., qui appauvrissent le langage et, dans une « bienveillance inclusive », alimentent la haine et les silences. Mais elle défend avec force les « mots qui réparent » ‒ intimité, création, désir ‒ qui, eux, rétablissent le dialogue, favorisent la pensée non unique et unissent notre société, gangrénée par les crispations identitaires et les oppositions stériles entre les genres.

Caractéristiques du livre - Nombre de pages : 160 - Code ISBN : 979-10-329-0778-8 – Format : 13 x 20 cm

Source : https://www.editions-observatoire.com/content/Rac%C3%A9e

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  • L’oeuvre de Rachel Khan, Co-directrice du Centre culturel hip-hop ‘La Place’ à Paris – Documentation de France Culture (franceculture.fr)
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De Freeze Corleone au proçès des attentats : de la Menace Fantôme à la menace réelle

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Source : https://www.franceculture.fr/personne/rachel-kahn

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  • Informations complémentaires

    Contenu des informations complémentaires

A - Gambie

B. Universalisme

C - Métis, métissage

D. Yiddish

A -
Gambie : La Gambie, en forme longue la République de Gambie, en anglais Gambia ou The Gambia, et Republic of The Gambia, est un pays situé en Afrique de l’Ouest. Enclavée dans le Sénégal au nord, au sud et à l’est, la Gambie est bordée à l’ouest par l’océan Atlantique. Ces limites correspondent au cours et à la vallée du fleuve Gambie, qui coule à travers le pays et se jette dans l’océan Atlantique. Sa superficie est de 11 300 km2 (pays d’Afrique continentale ayant la plus petite superficie) pour une population d’un peu plus de deux millions d’habitants (estimation 2018). Banjul est la capitale et les plus grandes villes sont Serrekunda et Brikama. La Gambie partage des racines historiques avec les autres pays d’Afrique de l’Ouest qui ont connu la pratique de la traite des esclaves. Le commerce des esclaves est à l’origine de la mise en place et de la tenue d’une colonie sur le fleuve Gambie ; d’abord par les Portugais, époque au cours de laquelle le pays s’appelle « A Gâmbia », et plus tard par les Britanniques. En 1965, la Gambie obtient son indépendance du Royaume-Uni. Depuis son indépendance, la Gambie a eu trois dirigeants : le président Dawda Jawara, qui a gouverné le pays de 1970 à 1994 avant que Yahya Jammeh prenne le pouvoir lors d’un coup d’État en tant que jeune officier de l’armée. Le 1er décembre 2016, Adama Barrow gagne l’élection présidentielle mais le président sortant, Yahya Jammeh, ne reconnaît pas sa défaite. Une délégation de la CÉDÉAO (dont la Gambie est un État membre) a tenté de régler la situation pacifiquement, mais à l’issue de l’échec des négociations, le 19 janvier 2017, l’armée sénégalaise est intervenue en Gambie, à la suite du vote d’une résolution de l’organisation des Nations unies (ONU). Le soir du 21 janvier 2017, Yahya Jammeh décide, sous la pression de l’ONU et des pays voisins, de quitter la Gambie, et de s’exiler en Guinée équatoriale. Cette décision permet désormais à Adama Barrow d’exercer le pouvoir. L’économie de la Gambie est dominée par l’agriculture, la pêche et le tourisme. Environ un tiers de la population vit sous le seuil international de pauvreté de 1,25 dollar par jour… ». Source de l’article complet sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gambie

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B.
Universalisme

L’universalisme est l’idée d’une opinion à vocation universelle. Il existe plusieurs types d’universalismes : religieux, politiques, philosophique et juridique.

En religion - L’universalisme religieux est l’idée que certaines religions ont une vocation universelle.

C’est par exemple le cas des églises chrétiennes qui ont envoyé des missionnaires à travers le monde afin de convertir les peuples, suivant en cela la prescription contenue dans l’évangile selon Matthieu : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. »1
Le terme catholique vient du grec et signifie « universel ».

  • L’universalisme chrétien est la doctrine selon laquelle tous les hommes (quelle que soit leur religion) seront sauvés (au antipode de la doctrine chrétienne qui a pour seul obligation de confesser ses péchés auprès de Dieu). Il était professé par l’Église universaliste d’Amérique (1793-1961).
  • L’universalisme unitarien est une religion professée au sein de l’Unitarian Universalist Association (UUA) et du Conseil unitarien canadien (CUC), distincte de l’unitarisme et de l’universalisme.
    En politique
  • L’universalisme institutionnel considère que tous les peuples doivent être représentés dans la conduite des affaires du monde (mondialisation démocratique).
  • L’universalisme républicain, doctrine d’origine française, qui décrit la république comme unie et indivisible et dont tous les citoyens sont égaux en droits, propose son modèle comme idéal universel.
    En philosophie
  • L’universalisme en philosophie est l’idée qu’il existerait un système universel, une vérité qui régirait les relations entre les humains, façonné par la raison humaine.
  • L’universalisme moral (également appelé l’objectivisme moral ou morale universelle) est la position méta-éthique selon laquelle certains systèmes d’éthique, ou une éthique universelle, s’appliquent universellement, c’est-à-dire pour « tous les individus dans la même situation », indépendamment de la culture, de la religion, de la nationalité, de la sexualité, de l’inscription sociale ou de toute autre caractéristique distinctive.
    En droit

La notion d’universalisme en droit renvoie à la vocation des droits de l’Homme, conçus comme un corpus de droits universels ou universalisables et dont tous les êtres humains sont titulaires. Elle s’oppose à la critique relativiste des droits de l’Homme… - Article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Universalisme

Universalisme (philosophie) - L’universalisme philosophique repose sur l’idée, née au XVIIIe siècle, dit Siècle des Lumières, que les humains sont supérieurs à toutes les autres créatures, du fait qu’ils disposent de la raison et de la parole et qu’ils peuvent s’organiser entre eux et s’accorder, en recherchant systématiquement le consentement universel, c’est-à-dire de tous. Selon cette conception, les individus sont compris comme des éléments interactifs d’un tout : la société. En ce sens, l’universalisme s’oppose à l’individualisme, qui considère les individus indépendamment les uns des autres1…. –

Universalisme et vision anthropologique - « C’est donc dans la redéfinition de la référence universaliste que réside le renouvellement de l’anthropologie. On ne peut plus en effet se contenter d’un universalisme abstrait et aveugle à ses conditions de production et d’existence. L’universalisme se soutient du particularisme. Les deux se complètent et se renforcent l’un l’autre. » - Mondher Kilani, article « ethnocentrisme », dans le Dictionnaire des sciences humaines, PUF.

Critique - D’un côté, il semble que l’universalisme considère l’homme soit comme un idéal, soit comme un être abstrait, sans tenir compte des situations particulières. De l’autre, il semble que le relativisme, qui lui est généralement opposé, est lui-même remis en question dans la mondialisation[Comment ?]. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Universalisme_(philosophie)

C -
Métis, métissage

Le terme « métis » est issu du bas latin mixticius (du latin classique mixtus) qui signifie « mélangé ». Jusqu’à très récemment, les dictionnaires évoquaient un « croisement de races » avant de remplacer ce dernier terme par « ethnie », utilisé bien à tort comme un euphémisme acceptable de « race ». La notion de métissage mérite donc d’être questionnée, critiquée et clarifiée.

Un concept ambigu

Les sciences s’accordent sur le fait que la notion de métissage est dénuée de réalité biologique, puisqu’elle postule au départ l’existence des races. Au-delà des mélanges de couleur de peau, elle est donc sérieusement limitée.

S’il ne s’agit pas de nier que l’union de deux personnes, quelle que soit leur couleur de peau, engendre un individu d’un phénotype intermédiaire, des concepts d’origine esclavagiste comme métis, quarteron (un quart de « sang noir » chez un individu) ou octavon (un huitième) ne sauraient, eux, dépasser le cadre de la perception sociale et de l’approximation empirique. Dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, le test du stylo qui tombait à terre ou demeurait pris dans les cheveux fondait les statuts juridiques de « métis » ou « noir ». Il trahissait surtout l’impossibilité d’une science raciale.

Un fait historique ancien

Quels que soient les qualités ou les défauts dont on le pare, le « mélange des couleurs » est perçu à tort comme un fait récent lié aux empires coloniaux européens. Le brassage des populations est pourtant plus ancien qu’on ne le croit et la génétique montre que les Homo sapiens se sont même métissés avec une autre espèce, les Homo neanderthalensis.

Les exemples ne manquent pas dans l’histoire précoloniale. À Toulouse, une chronique du XVIe siècle rappelle par exemple l’union féconde, au début du XIVe siècle, du jeune Anselme d’Ysalguier et de son épouse Salou Casaïs, originaire de l’empire songhaï (Nord du Mali actuel). On connaît par ailleurs les métissages du Nouveau Monde, mais l’on sait moins qu’il y a 10 % de population noire dans le Lisbonne du XVIe siècle. Dans la régence ottomane d’Alger, les kouloughlis sont les enfants de janissaires et de femmes arabes ou berbères.

Dans les colonies de la Troisième République, la question du statut civique du métis n’est pas tant liée au fait de métissage qu’aux différences de statuts civils entre un parent citoyen et l’« autre sujet » de l’empire français (indigène), d’où l’intérêt, pour un enfant métis, que sa filiation paternelle soit reconnue.

Le métis, un intermédiaire

La diversité des discours sur le métissage souligne l’ambiguïté d’un concept marqué par l’héritage de l’esclavage. Dans le système esclavagiste français existent des « libres de couleur », individus libres, donc, souvent issus d’un métissage. Celui-ci renvoie à une transgression de l’ordre esclavagiste, même si l’acte sexuel avec une femme noire conforte la position de l’homme-maître dans la hiérarchie sociale sur la femme-esclave. La recherche historique a largement constaté que le métissage promeut socialement le métis et sa mère : tous deux accèdent à un statut juridique intermédiaire, mais de condition inférieure à celle du blanc dans les colonies françaises avant 1792, puis 1833, dates d’octroi de l’égalité aux libres par la législative et la monarchie de Juillet. Issu directement ou indirectement d’une union illicite, le métis dispose d’une liberté relative et de compétences qui lui confèrent une position d’auxiliaire du maître, voire de maître d’un rang inférieur. Il est souvent haï des esclaves dont il tient à se distinguer et reste tenu pour inférieur par le maître qu’il hait lui-même. Pour l’esclave, il est celui qu’on accuse en créole de renier sa mère : « Milat ka di negwess pa mamman ai » (« le mulâtre dit que la femme noire n’est pas sa mère »), mais il peut aussi, comme Louis Delgrès en Guadeloupe en 1802, prendre la tête d’une résistance active (contre le général Richepance, envoyé par Bonaparte pour rétablir l’esclavage).

Hantise (mixophobie) ou éloge (mixophilie) du métissage

La Chine des Ming ou le Japon du XVIe siècle se montrent mixophobes à l’arrivée des Portugais. La mixophobie de Thomas Jefferson, dans ses écrits de 1785, révèle surtout les tabous de la société de plantation, puisque Jefferson était lui-même le père d’enfants métis. Dans son Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), Joseph Arthur de Gobineau estime que le métissage conduit à la décadence de l’espèce humaine. Pour les théoriciens raciologues des XIXe-XXe siècles, le métis perd les qualités intrinsèques d’une race et n’a aucune volonté d’en perpétuer une, ce qui fait de lui un être médiocre et indolent. Le métissage noir-blanc qui unit le supérieur et l’inférieur est pour eux l’horreur suprême, idée reprise par Hitler dans Mein Kampf avec la dénonciation de la France, État mulâtre coupable d’une « négrification » (Vernegerung) de l’Europe.

C’est dans l’imaginaire antiraciste que le métis retrouve un certain nombre de qualités à la fin du XXe siècle : il est associé à la notion de synthèse des contraires, d’enrichissement ou d’adaptation. Le discours antiraciste, savant ou populaire, fait du métis l’alternative « mélangiste » à l’ordre raciste, voire un modèle de l’adaptation, ou le modèle esthétique d’un monde post-raciste dont la beauté et la sensualité sont les poncifs récurrents. On chante un métissage stéréotypé, où la couleur de peau fait identité, le mélange phénotypique impliquant obligatoirement un métissage culturel, lien entre la ville et la jungle ou entre les pieds nus et les chaussures.

Cette réutilisation dans un autre sens des clichés dénoncés ne relève pas d’un discours antiraciste étayé, quelles que soient les intentions de leurs auteurs. Elle est à éviter dans un corpus pédagogique préoccupé de cohérence et de rigueur.

Une catégorie insaisissable et une expérience

Le concept de métis au sens commun sous-entend l’existence de races. Or l’expérience métisse peut différer selon les sociétés, puisque tout non-blanc était dans le cadre ségrégationniste étasunien un colored, quelle que fût la nuance de sa couleur de peau. Il existait d’ailleurs entre colored une règle non écrite de nuances de couleur fortement corrélées aux appartenances sociales. À la Martinique, au début du XXe siècle, le sénateur Lémery était tenu en tant que mulâtre de se conformer aux usages martiniquais non écrits. À Paris, il devenait invisible dans une société dépourvue de codes de comportement raciaux. La nuance phénotypique et l’ascendance ne font pas le métis. Le Martiniquais Raphaël Élizé était plutôt noir à Sablé-sur-Sarthe où il fut élu maire en 1929 et Barack Obama demeure noir aux yeux de nombreux Américains. L’historien Serge Gruzinski évacue d’ailleurs cette dimension biologique en affirmant que le missionnaire, l’interprète ou l’Européen transformés au contact de la culture d’accueil de Mésoamérique sont, de fait, des métis. A contrario, l’union de deux personnes de couleurs différentes mais issues du même milieu socioprofessionnel apparaît au sens commun comme un métissage alors qu’elle relève d’une forte endogamie sociale.

On ne saurait par conséquent se représenter l’humanité comme un ensemble de couleurs homogènes où les métis ne seraient que des « accidents à la marge ». Les circulations mondiales entretiennent un métissage permanent entre les membres des groupes dont l’homogénéité apparente n’a jamais été que temporaire et relative. Le seul métissage possible au regard de l’expérience historique relève du social et du culturel.

Les personnes métisses sont-elles visées par un racisme spécifique ? Temps restant -3:19 - Les personnes métisses sont-elles visées par un racisme spécifique ?

Jean-Luc Bonniol, professeur émérite d’anthropologie à l’université d’Aix-Marseille.

Quelle est l’image du métissage ? Temps restant -1:27

Jean-Luc Bonniol, professeur émérite d’anthropologie à l’université d’Aix-Marseille.

Réseau Canopé : Le réseau de création et d’accompagnement ...

Canopé (réseau) — Wikipédia

Source : https://www.reseau-canope.fr/eduquer-contre-le-racisme-et-lantisemitisme/metis-metissage.html

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D.
Yiddish

Le yiddish (ייִדיש /ˈjɪdɪʃ/ ou /ˈjiːdɪʃ/), également orthographié en français yidich, d’après les recommandations des linguistes3, mais aussi yidish, jiddisch, jidisch, yiddisch, idiche ou yidiche, est une langue germanique dérivée du haut allemand, avec un apport de vocabulaire hébreu et slave, qui a servi de langue vernaculaire aux communautés juives d’Europe centrale et orientale (ashkénazes) à partir du Moyen Âge. Il est également parfois appelé judéo-allemand (yüdish-deutsch, yidish-daytsh (yi) ייִדיש-דײַטש) ou jargon (sans nuance péjorative)4.

Le yiddish était parlé par les deux tiers des Juifs du monde, soit onze millions de personnes à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Depuis le génocide des Juifs par les nazis, au cours duquel la majorité de la population juive d’Europe a été exterminée, « la langue yiddish est devenue la langue d’une minorité dispersée en voie de disparition »5.

D’après la classification introduite par Max Weinreich et suivie par certains autres linguistes, l’histoire du yiddish correspond à quatre grandes périodes : le pré-yiddish, jusqu’en 1250 ; le yiddish ancien, de 1250 à 1500 ; le moyen yiddish, de 1500 à 1750 et, enfin, le yiddish moderne, de 1750 à nos jours6.

En Israël, des mesures culturelles et sociales sont prises pour préserver la langue. Le yiddish est langue officielle (avec le russe) de l’oblast autonome juif (Birobidjan) en Russie…. – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yiddish

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Traduction, compléments et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 13/03/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Sociologie Rachel Khan Afro Yiddish tourangelle.7.docx

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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