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"Les variations du virus SARS-CoV-2 causant la pandémie de COVID-19 transforment notre monde et compliquent tout, y compris la vaccination, avec des retombées psychosociales douloureuses, des incertitudes biologiques et une acceptabilité des mesures fait problème dans les populations" par Jacques Hallard

mercredi 10 février 2021, par Hallard Jacques



ISIAS Coronavirus

Les variations du virus SARS-CoV-2 causant la pandémie de COVID-19 transforment notre monde et compliquent tout, y compris la vaccination, avec des retombées psychosociales douloureuses, des incertitudes biologiques et une acceptabilité des mesures fait problème dans les populations

Jacques Hallard , Ing. CNAM, site ISIAS – 10/02/2020

Plan du document : Introduction Sommaire Auteur

Bien commun ?


Introduction

Le présent dossier, à but didactique, propose une somme d’informations qui peuvent éclairer l’état des connaissances, très évolutives, sur le nouveau coronavirus SARS-CoV-2, à l’origine de la pandémie de COVID-19 qui occupe l’espace médiatique depuis environ un an au niveau planétaire, aboutissant à des constats inédits, bouleversant le cours des sciences et de la médecine, obligeant la prise de mesures politiques sur le plan sanitaire, âprement discutées, entraînant des conséquences sociales et économiques lourdes, incertaines et grandement imprévisibles.

La pandémie de COVID-19 transforme notre monde

Des contraintes sociales avec une limitation des déplacements (confinement et couvre-feu), ainsi que des regroupements interpersonnels ont été testés, imposés, ajustés en fonction des résultats observés et plus ou moins généralisés avec une acceptation sociale variable, selon les personnes et les états-nations. Des recommandations pratiques parmi les plus efficaces sont sans cesse répétées : protection individuelle par le port correct d’un masque éprouvé, distanciation physique minimum entre les personnes, évitement des lieux confinés propices à la diffusion du virus, mesures simple de lavage et de désinfection des mains et des objets, etc…

La nécessité d’une détection des personnes porteuses de ce coronavirus par des tests appropriés est vite apparue comme un outil utile et nécessaire pour dépister et éviter les contagions interpersonnelles. De nombreux travaux de recherche de médicaments utilisables pour soigner les personnes atteintes par la pandémie de COVID-19 ont été conduits et continent de l’être, mais c’est dans la mise au point de vaccins que des efforts sans précédents ont été faits, suscitant de grands espoirs, les bagarres géostratégiques, mais aussi en faisant naître un débat et des interrogations pour l’acceptation de la vaccination chez certaines personnes ou groupes sociaux réticents….

Les variations du virus compliquent tout, y compris la vaccination

Entre temps, au cours des derniers mois, des formes variantes, ou variants du SARS-CoV-2, ont commencé à être repérées dans plusieurs pays (Grande Bretagne, Brésil, Afrique du Sud, Japon, Californie, etc…), apportant des dangers sanitaires supplémentaires, du fait de leur rapide dissémination géographique, avec des risques d’une plus grande infectiosité, sinon d’une agressivité supérieure qui reste à préciser. Si bien que c’est vite posée la question d’une obsolescence possiblement rapide des vaccins proposés dans un premier temps, - pourtant mis au point dans des délais record et avec des méthodologies variées et certaines tout à fait innovantes -, qui sont progressivement testés et proposés pour les vaccinations des populations à grande échelle !

En ce qui concerne cette apparition des variants viraux, on peut par exemple se reporter aux deux études suivantes publiées dans la rubrique ‘Planète’ du journal ‘le monde’ ;

L’irruption des variants à travers le monde, sujet d’étude et d’inquiétude - L’apparition simultanée de mutations proches interroge sur la capacité de souches émergentes à se diffuser plus rapidement, à réinfecter les convalescents et à contrecarrer les efforts de vaccination. Par David Larousserie et Nathaniel Herzberg Publié le 22 janvier 2021 à 05h36 - Mis à jour le 22 janvier 2021 à 12h28 – Source

Ce que l’on sait de l’efficacité des vaccins et des anticorps sur les variants du Covid-19  - « Plusieurs études semblent indiquer que certains variants commencent à échapper aux anticorps formés contre le virus d’origine... » - Par David Larousserie, Nathaniel Herzberg et Mathilde Boussion(Johannesburg, correspondance) - Publié le 22 janvier 2021 à 11h07 - Mis à jour le 23 janvier 2021 à 05h06 - Source

Il est clair que la vaccination ne constitue que l’une des parades sanitaires pour tenter de limiter la catastrophe mondiale de la pandémie de COVD-19. De façon fort active et continue, des virologues, des épidémiologistes, des médecins, des sociologues, etc.., s’efforcent d’accumuler les informations de terrain, de les échanger : ils tentent de tester sans cesse de nouvelles hypothèses pour formuler des conclusions - forcément provisoires – et des recommandations qui sont tout à fait indispensables au niveau des responsables politiques pour prendre des mesures appropriées…

Pour Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice de l’ANSM : « Face aux variants, les vaccins à ARN messager peuvent être adaptés très vite » - « A la tête de l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis décembre 2020, Christelle Ratignier-Carbonneil, docteure en immuno-hématologie, décrit comment celle-ci s’est mise en ordre de bataille pour faire face à la pandémie ». Propos recueillis par Sandrine Cabut et Pascale Santi - Publié le 01 février 2021 à 18h30 - Mis à jour le 02 février 2021 à 11h22 – « Christelle Ratignier-Carbonneil est directrice générale de l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis décembre 2020, après en avoir été la directrice adjointe depuis fin 2016. Docteure en immunohématologie, elle est la première femme à prendre la tête de cette agence, créée en 1993 ». Entretien à lire en entier à la source.

La campagne vaccinale en France a fait l’objet de vives critiques et polémiques, mettant au jour la complexité des structures étatiques pour appliquer les règles qui s’imposent en pareil cas. Une image très parlante a été réalisée dans une infographie parue dans la rubrique ‘Décryptage’ du journal ‘le monde’ sous le titre « Le COVID-19 et les rouages de la machine d’état » ; Source ‘Le Monde ‘ 31 janvier-1der février 2021, pages 26 et 27.

Des retombées psychosociales douloureuses

Les conséquences sociales de la crise sanitaire en France ont été décrites notamment dans ce reportage : « Marre du Covid-19 » : de confinements en couvre-feux, le récit d’une France qui en a « ras le bol » Par Stéphane Mandard , Raphaëlle Rérolle , Richard Schittly , Gilles Rof , Laurie Moniez , Philippe Gagnebet , Jean-Pierre Tenoux , Nicolas Legendre et Alice Raybaud - Publié le 27 janvier 2021 à 03h45 - Mis à jour le 27 janvier 2021 à 12h31 - Réservé à nos abonnés- « Il y a ceux qui, face à l’épidémie, luttent pour garder le moral et ceux qui n’y arrivent plus. Ceux qui se sont installés dans le fatalisme et ceux qui s’impatientent. Après la peur et la colère, après la perplexité, les brefs retours à la normale, les espoirs vite douchés, c’est une sorte d’abattement poisseux qui s’est emparé du pays. Comme si cette pandémie de Covid-19 provoquait la même lassitude inquiète, que les maladies chroniques, avec leurs hauts et leurs bas, leurs lueurs d’optimisme et leurs rechutes. De confinements en couvre-feux, l’avenir prend des allures d’horizon sans fin. Au vertige de l’inconnu succèdent un sentiment d’usure, l’impression d’être ballottés à l’aveugle dans une énorme lessiveuse. Il y a ceux qui luttent pour tenter de garder le moral et ceux qui n’y arrivent plus. Ceux qui se sont installés dans le fatalisme et ceux qui s’impatientent. Tous voudraient bien savoir à quelle sauce ils seront mangés au moment où plane la perspective de nouvelles restrictions… - En attendant, « tous serrent les dents », remarque une dentiste parisienne qui a vu éclore une épidémie de douleurs faciales chez ses patients. Eczémas, crises d’acné chez les adolescents, maux de dos, la situation n’est pas sans retentissement sur le physique et la santé des Français. Sur le parking d’un supermarché, avant sa fermeture à 18 heures pour cause de couvre-feu, à Thiers (Puy-de-Dôme), le 23 janvier 2021. GUILLAUME HERBAUT POUR ’LE MONDE’ - Quant au moral, bien sûr, il en prend un coup. « Chez les plus fragiles, cela va jusqu’à la dépression, la désespérance, constate Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). On observe un véritable découragement, une difficulté à vivre sans les appuis habituels, les distractions et la sociabilité ordinaire. Beaucoup de gens sont sur la corde raide : il suffirait de peu pour qu’ils s’écroulent. » - Cet effritement du lien social est d’ailleurs l’un des grands motifs de plainte, autant que l’angoisse du chômage ou les difficultés du quotidien. Et d’abord la disparition des « bisous », ces petits échanges de rien du tout qui semblaient parfois si banals, presque mécaniques du temps où l’on pouvait encore s’en faire. Ceux qui vivent en famille se rattrapent, comme Marie, secrétaire à temps partiel en Ille-et-Vilaine : « On compense avec des bisous, des câlins, on recrée de l’affectif. » - Mais, pour beaucoup, le manque de contacts est lancinant, toutes générations confondues. Bernard, gardien d’une école primaire du 12e arrondissement de Paris, le dit avec simplicité : « On ne voit plus les sourires, on ne peut plus se serrer la main, même ma sœur je ne peux plus l’embrasser. C’est ça le plus dur. » Depuis quelque temps, la pause cigarette revient un peu plus souvent, s’étire un peu plus longtemps, pour pouvoir quitter « ce foutu masque ». Bernard l’avoue, il est « fatigué ». Au point qu’avec cette crise qui n’en finit plus il commence à « compter les jours » jusqu’à la retraite… » - Lire en totalité sur ce site : https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/27/face-au-covid-19-le-grand-abattement-des-francais_6067716_3244.html - Lire aussi : Des anonymes au monde politique, réticences et résistances contre un troisième confinement

Une acceptabilité des règles qui fait problème dans les populations

Des refus d’obtempérer face aux règles édictées par les autorités se font jour et des réactions conflictuelles se manifestent contre les mesures prises pour endiguer cette pandémie de COVID-19, comme en Espagne, aux Pays-Bas et en Allemagne ; voir par exemple ceci : En Allemagne, la stratégie « No Covid » fait débat – «  Un groupe d’experts issus de différentes disciplines propose une gestion alternative de la crise sanitaire pour « vaincre » le virus ». Par Thomas Wieder(Berlin, correspondant) - Publié le 27 janvier 2021 à 10h46 - Photo - Duisbourg (Allemagne), le 25 janvier. L’ancien théâtre a été transformé en centre de test et de vaccination Covid-19. Martin Meissner / AP – « C’est un document de onze pages qui, depuis sa parution, lundi 18 janvier 2021, suscite un vif débat en Allemagne. Son titre : « Un nouvel objectif proactif pour l’Allemagne en matière de lutte contre le Sars-CoV-2 ». Rédigé par un groupe d’experts reconnus appartenant à différentes disciplines (virologie, économie, droit, physique et science politique), il se présente comme un appel à destination des autorités pour que celles-ci mettent en place une « stratégie conséquente et cohérente », baptisée « No Covid », et qui se résume en une phrase : « Nous devons créer un consensus social autour de l’idée que, en tant que société, nous ne pouvons ni ne voulons vivre avec le virus, mais que nous souhaitons le vaincre. » - « Vaincre » le virus : pour les auteurs, cela suppose de ramener le taux d’incidence sous la barre de 10 cas pour 100 000 habitants (il est actuellement légèrement supérieur à 100 en Allemagne). Afin d’y parvenir, ils recommandent une stricte application des mesures déjà en vigueur outre-Rhin, comme la fermeture des écoles et des commerces non essentiels, la généralisation du télétravail et l’interdiction de recevoir, chez soi, plus d’une personne extérieure à son propre foyer. « Objectif mobilisateur » En revanche, ils n’envisagent ni couvre-feu ni confinement au sens strict du terme : au printemps 2020, l’Allemagne n’avait pas recouru à de telles mesures, ce qui ne l’avait pas empêchée de faire baisser le taux d’incidence à environ 2,5 au début de l’été. « Notre objectif est atteignable sans aller jusqu’à interdire aux gens de sortir de chez eux. Les restrictions actuelles devraient suffire, à condition de les coupler avec une généralisation des masques FFP2 et une augmentation du nombre de tests afin d’endiguer au plus vite la propagation des nouveaux variants, plus contagieux », explique au Monde Clemens Fuest, président de l’Institut de recherche économique (IFO) de Munich, coauteur du document… » - Article réservé à nos abonnés à lire en entier à la source - Lire aussi Covid-19 : l’Allemagne, confrontée à une deuxième vague plus meurtrière, prolonge ses restrictions

Dans ce dossier, 18 documents ont été sélectionnés de façon transdisciplinaire, au fil des actualités, pour inviter à examiner certains aspects qui nous concernent tous et toutes. Chaque document de base rapporté, avec ses sources vérifiées, est souvent complété par d’autres sources d’informations qui fusent sans arrêt de toutes parts…

Après un premier document qui veut donner une note de constats positifs (« 5 bonnes nouvelles sur le front de l’épidémie de Covid-19 »), sont cités : la reconnaissance des qualités escomptées d’un nouveau vaccin russe (Spoutnik V), la mise en place d’un dispositif international de répartition des vaccins (Covax), la carte des usines qui produisent des vaccins anti-Covid en France…

La circulation des coronavirus dans l’environnement est abordée avec une étude historique de la multiplication des chauves-souris en Asie et la détection de la présence des coronavirus dans les eaux usées, utilisable comme moyen de prédiction de l’intensité de la reproduction des virus dans les zones urbaines.

Les contributions du Dr Christian Vélot et du biologiste Jacques Testart, diffusées dans le cadre du CRIIGEN, sont ensuite rapportées : elles font notamment ressortir des risques liés aux techniques vaccinales comme les mécanismes génétiques des recombinaisons virales, la génotoxicité possible par mutagenèse insertionnelle et l’immunotoxicité des vaccins eux-mêmes. La question du risque collectif est aussi posée par Jacques Testart : « de la responsabilité individuelle de se vacciner à la responsabilité collective de ne pas le faire pour protéger l’humanité »…

Puis sont exposées à la suite les études scientifiques suivantes : les réactions du système immunitaire qui se défend durablement après la récupération d’une atteinte de COVID-19 ; le phénomène biologique de mutation du SRAS-CoV-2, développant de nouveaux variants pour échapper aux anticorps ; les raisons pour lesquelles le SARS-CoV-2 serait bien pire que certains autres virus ; pourquoi et comment la même mutation du virus a pu apparaître simultanément à différents endroits du monde ; l’hypothèse selon laquelle le changement climatique pourrait être à l’origine de l’apparition du SRAS-CoV-2 ; enfin comment les variants de coronavirus peuvent conduire à une réinfection chez des patients déjà touchés et pourquoi les efforts de vaccination doivent être réorienter…

Sont également citées les découvertes récentes qui peuvent enrichir la panoplie des thérapies utilisables contre la pandémie de COVID-19, notamment des médicaments antidépresseurs qui pourraient peut-être protéger contre les formes graves de cette pathologie respiratoire.

Dans le domaine des pratiques innovantes, est rappelé le secours possible des chiens ‘renifleurs’, formés par leur maître pour détecter des maladies comme certains cancers, mais aussi applicables envers des personnes touchées par un coronavirus, avec des résultats qui équivalent tout à fait ceux qui font appel aux tests PCR !

Enfin sont rapportées des actualités qui font, d’une part, écho à la mission d’experts de l’OMS à Wuhan en Chine pour lesquels «  la théorie d’une fuite d’un laboratoire est ’hautement improbable’ », et d’autre part, à un appel de personnalités politiques de rang mondial qui appellent à un renforcement de la coopération internationale pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et pour bâtir un multilatéralisme plus solidaire…

Pour avoir un accès direct aux 18 documents sélectionnés pour constituer ce dossier, les entrées sont ordonnées et citées dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

1.Santé - Les 5 bonnes nouvelles sur le front de l’épidémie de Covid-19 - Publié le 02/02/2021 à 12h25 – Par Simon Antony - Document ‘lamontagne.fr’

2.Covid-19 : pourquoi le vaccin russe Spoutnik V pourrait bientôt être autorisé en Europe Article rédigé par franceinfo France Télévisions - Publié le 02/02/2021 17:14 Mis à jour le 02/02/2021 17:14

3.Covid-19 - Voici les premiers pays qui recevront les vaccins du dispositif Covax - Par AFP - 06:02

4.[Made in France] Voici la carte des usines qui produisent des vaccins anti-Covid Document ‘usinenouvelle.com’ - Réservé aux abonnés - Julien Cottineau - 03 février 2021 \ 11h44

5.Il y a 10 ans, un virus proche du SARS-CoV-2 circulait déjà dans les grottes du Cambodge - Par Alexandre Hassanin, maître de conférences à Sorbonne Université. En partenariat avec The Conversation. Diffusé par ‘The Conversation’ - Publié le 03 février 2021 à 10h05

6.Covid-19 : ce que révèle l’analyse des eaux usées, région par région 01/02/2021 à 09h32 Mis à jour le 01/02/2021 à 11h09 - RMC – Document ‘www.francetvinfo.fr’

7.Covid-19 : Les Technologies Vaccinales à la loupe (Vidéo) - 26/12/2021 – Divers documents émanant du ‘CRIIGEN’

8.Le système immunitaire se défend durablement après la récupération de COVID-19, selon des chercheurs - Traduction du 09 février 2021 par Jacques Hallard d’un article du 21 janvier 2021 diffusé sous le titre « Immune system mounts a lasting defense after recovery from COVID-19, researchers find »

9.Comment le SRAS CoV-2 mute pour échapper à la fixation des anticorps : ce virus causant la pandémie de COVID-19 développe de nouveaux variants qui échappent aux anticorps en un véritable roman policier scientifique - Traduction du 08/02.2021 parJacques Hallard d’un article diffusé par ‘sciencedaily.com’ le 03 février 2021 sous le titre : « How SARS-CoV-2 mutates to escape antibody binding »

10. Cinq raisons pour lesquelles le SARS-CoV-2 est bien pire que les autres virus (Lire la bio) Céline Deluzarche Journaliste - Publié le 02/02/2021 - Modifié le 03/02/2021 – Document ‘futura-sciences.com’

11. Covid-19 : comment la même mutation du virus a pu apparaître à différents endroits du monde ? Par Salomé Vincendon (photo) - Le 05/02/2021 à 12:53 - Document ‘bfmtv.com’

12. Le changement climatique pourrait être à l’origine de l’apparition du SRAS-CoV-2 - Traduction du 08/02/2021 par Jacques Hallard d’un article diffusé par ‘sciencedaily.com’ le 05 février 2021 sous le titre : « Climate change may have driven the emergence of SARS-CoV-2 »

13. Comment les variants de coronavirus peuvent conduire à la réinfection et orienter les efforts de vaccination : ces nouveaux variants pourraient engendrer plus de réinfections, mais moins de cas de COVID-19 sévères et graves - Traduction du 08/02/2021 par Jacques Hallard d’un article de Erin Garcia de Jesus publié le 05 février 2021 par Science News sous le titre « How coronavirus variants may drive reinfection and shape vaccination efforts »

14. Et si un traitement du Covid se cachait dans les antidépresseurs ? Par Matthieu Balu - 04/02/2021 11:21 CET - Document ‘huffingtonpost.fr’ SCIENCE

15. Coronavirus : Certains antidépresseurs pourraient protéger contre les formes graves de Covid-19 - Par Oihana Gabriel Twitter (photo) - Publié le 08/02/21 à 17h57 — Mis à jour le 08/02/21 à 17h57 – Document ‘20minutes.fr’

16. Covid-19 : quand les chiens détectent la maladie aussi bien que les tests PCR - Le 09/02/2021 - À retrouver dans l’émission de France Culture Le Reportage de la rédaction par Tara Schlegel

17. Actualités - DIRECT. Covid-19 : la théorie d’une fuite d’un laboratoire est ’hautement improbable’, estime le chef de la mission de l’OMS à Wuhan Franceinfo France Télévisions - Mis à jour le 09/02/2021

18. Face au Covid-19, nous devons bâtir un multilatéralisme plus solidaire. Publié le 3 février 2021 – Document ‘elysee.fr’

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  • Santé - Les 5 bonnes nouvelles sur le front de l’épidémie de Covid-19 - Publié le 02/02/2021 à 12h25 – Par Simon Antony - Document ‘lamontagne.fr’ Clermont-Ferrand Santé coronavirus
    Photo - La vaccination s’accélère, la production aussi. © Richard BRUNEL

Depuis un an, les jours se suivent et se ressemblent. Un pas en avant, deux en arrière. Ou peut-être l’inverse. Mais au milieu du tumulte des informations concernant le virus qui dirige le monde depuis douze mois, se cache son lot de bonnes nouvelles. 

’Aucun journaliste ne sait plus ce qu’est une bonne nouvelle.’ Non, il ne s’agit pas d’une récrimination d’un lecteur, mais d’une citation du Dalaï Lama. Loin de nous l’idée de contredire la 14ème réincarnation de Siddharta, mais voilà tout de même cinq bonnes nouvelles sur le front de la pandémie. 

1. Plus de doses de vaccin

Après l’imbroglio des six doses par flacon du vaccin Pfizer-BioNTech, l’annonce des baisses de livraison de vaccins vers l’Europe (60% de moins que prévu pour AstraZeneca sur le premier trimestre), la Commission européenne a joué des bras. Bruxelles a su se faire entendre et AstraZeneca acheminera 9 millions de doses supplémentaires vers le continent, tandis que Pfizer et BioNTech ont promis 75 millions de doses supplémentaires au deuxième trimestre.

Covid-19 : Les labos accélèrent les livraisons de vaccins sous la pression de l’Europe

2. Des chiffres rassurants

Mardi, l’AFP signalait une stagnation des décès en soins intensifs à 36%, alors qu’ils étaient de 42% fin mai et 60% fin mars.

Lundi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, marquait le retour des raffarinades en déclarant que nous assistions à une ’décélération de la hausse de l’épidémie’. Notre journaliste, Julien Jégo, s’est penché sur les chiffres et confirme : le taux d’incidence connaît une inflexion, le nombre de nouvelles hospitalisations connaît un léger mieux, et le nombre de nouveaux cas quotidiens stagne depuis une semaine. 

Dans le monde, le 1er février, 447.127 nouveaux cas étaient totalisés, contre 857.998 le 7 janvier. Une décrue irrégulière mais continue. 

Evolution du nombre de nouveaux cas quotidiens et moyenne des nouveaux cas sur 7 jours glissants entre le 1er septembre 2020 et le 31 janvier 2021 :

A Flourish chart - Une petite accalmie à confirmer sur le front de l’épidémie : ce que disent les indicateurs

3. De nouvelles armes dans la lutte contre le virus

Depuis lundi, la France reçoit des doses d’un nouveau vaccin du laboratoire américain Moderna. Un vaccin efficace à 94,1 % selon le laboratoire (Pfizer affiche une efficacité de 95 %). L’Europe a commandé 160 millions de doses, dont 15 % doivent revenir à la France (de quoi vacciner 12 millions de personnes). 

Grand avantage de ce vaccin, il se conserve à -20°C, bien moins contraignant que les -70°C des vaccins Pfizer/BioNTech, ce qui pourrait permettre, par exemple, aux médecins généralistes de s’en équiper.

https://www.lamontagne.fr/photoSRC/Gw--/deligne-mediateur-vaccin-redaction_5189290.jpeg

De plus, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a autorisé le vaccin d’Oxford et AstraZeneca vendredi 29 janvier 2021. 4,6 millions de doses devraient être livrées à la France d’ici fin mars.

Sur France 2, mardi matin, Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale : ’Il y a un autre vaccin, de la société Johnson & Johnson, dont les premiers résultats d’efficacité sont de bon niveau. Il devrait être disponible en mars.’ Dans les prochains mois, trois nouveaux vaccins devraient arriver en Europe selon le responsable.

4. Les vaccins sont bien efficaces

Israël avec sa campagne massive de vaccination est le pays le plus avancé sur ce front. Le monde entier a donc les yeux rivés sur les résultats venus de Jérusalem. 

Photo - Une étude récente a été menée par l’organisme d’assurance-maladie Maccabi entre 163.000 personnes vaccinées et un groupe de non vaccinés au profil identique. 

Résultat : 6.437 infectés chez les non vaccinés contre 31 (avec symptômes légers) chez les vaccinés. 

L’efficacité du vaccin Pfizer semble bien se confirmer. “Ce sont de très, très bonnes nouvelles”, a commenté Anat Ekka Zohar, responsable des analyses statistiques auprès de Maccabi.

Protocole sanitaire renforcé dans les écoles à compter du 1er février : ce qui change

5. A travers les mailles des restrictions

Alors qu’un troisième confinement paraissait, un temps, inévitable, les Français vont pouvoir garder une réelle liberté de déplacements. Sur BFM, mardi matin, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme, a annoncé que ’aujourd’hui, partir en vacances, c’est possible. Il n’y a pas de restrictions de circulation entre les régions’.

Sur la même chaîne, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, a confirmé : « pour l’instant, il n’y a pas de restrictions de circulation ».

Autres bonnes nouvelles, qui peuvent paraître dérisoires, mais en cette période, chaque bonne nouvelle est à prendre : le ‘Tournoi des VI Nations’ aura bien lieu à partir du 6 février 2021, a confirmé, mardi matin, sur France 2, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.

Le président du comité d’organisation des Jeux-Olympiques, le Japonais Yoshiro Mori, a confirmé mardi matin que les J.-O. ’auront bien lieu’. ’La question, c’est de savoir comment nous les organiserons.’

Les J.-O. de Tokyo 2020, doivent avoir lieu du 23 juillet au 8 août 2021. Cette phrase résume à elle seule l’année écoulée.

https://www.lamontagne.fr/static/bloc/ripolinage/antiviral/logo-antiviral.pngPour une bonne dose d’informations expliquées

Accueil - La Montagne

Source : https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/les-5-bonnes-nouvelles-sur-le-front-de-l-epidemie-de-covid-19_13910528/

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  • Covid-19 : pourquoi le vaccin russe Spoutnik V pourrait bientôt être autorisé en Europe Article rédigé par franceinfo France Télévisions - Publié le 02/02/2021 17:14 Mis à jour le 02/02/2021 17:14

    Ce vaccin est efficace à plus de 91%, selon une étude publiée dans la revue médicale ’The Lancet’ mardi. La chancelière allemande Angela Merkel s’est déjà dite prête à ’soutenir la Russie’ dans sa demande d’autorisation auprès de l’Agence européenne des médicaments.

 Photo : à l’hôpital militaire de Krasnodar, en Russie, un membre du personnel soignant injecte à un patient une dose du vaccin russe Gam-COVID-VAK, commercialisé sous le nom de Spoutnik V, le 29 janvier 2020. (VITALY TIMKIV / SPUTNIK / AFP)

Dans la course à la vaccination contre le Covid-19, la Russie est partie tôt. Elle a été le premier pays au monde à homologuer un vaccin contre le coronavirus Sars-CoV-2, dès août 2020 : le Spoutnik V, baptisé en hommage au premier satellite envoyé dans l’espace par l’URSS en 1957. 

Cette mise sur le marché avant les essais de phase 3 et la publication des résultats avait alors été très critiquée. Mais l’efficacité de Spoutnik V semble désormais démontrée, selon une étude publiée dans la revue médicale The Lancet (en anglais) mardi 2 févrierCelle-ci évalue en effet l’efficacité du vaccin russe à 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19. Les autorités russes ont d’ailleurs déposé une demande d’enregistrement dans l’Union européenne et attendent un ’premier examen en février’. Franceinfo vous explique pourquoi l’arrivée de ce vaccin en Europe est de plus en plus plausible.

Parce que les essais de phase 3 ont démontré son efficacité

Les résultats dévoilés par The Lancet, et validés par des experts indépendants, sont issus de la phase 3 des essais cliniques du vaccin, réalisée auprès d’environ 20 000 participants. Ils montrent que le Spoutnik V, un vaccin à vecteur viral, protège à 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19.

Les participants à l’essai, réalisé entre septembre et novembre 2020, ont tous reçu deux doses de vaccin ou de placebo à trois semaines d’intervalle. A chaque fois, cela s’accompagnait d’un test PCR. Dans les jours suivant l’administration de la deuxième dose, un test PCR n’était réalisé que chez les personnes qui développaient des symptômes. Au total, 16 volontaires sur les 14 900 ayant reçu les deux doses du vaccin ont été testés positifs, soit 0,1%, contre 62 sur les 4 900 ayant reçu le placebo (soit 1,3%).

Par ailleurs, en se basant sur quelque 2 000 cas de personnes de plus de 60 ans, l’étude de The Lancet montre que le vaccin semble efficace dans cette classe d’âge. Des données partielles indiquent également qu’il protège extrêmement bien contre les formes modérées à sévères de la maladie.

Il existe néanmoins une limite à ces essais : comme les tests PCR n’ont été réalisés ’que lorsque les participants ont déclaré être atteints de symptômes du Covid, l’analyse de l’efficacité ne porte que sur les cas symptomatiques’’D’autres recherches sont nécessaires pour cerner l’efficacité du vaccin sur les cas asymptomatiques et sur la transmission’ de la maladie, souligne The Lancet dans un communiqué. Mais à ce stade, le Spoutnik V se classe déjà parmi les vaccins les plus performants, avec ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna.

Parce que les vaccins commandés par l’UE manquent

Autre raison d’une possible arrivée du Spoutnik V en Europe : les vaccins manquent, et les livraisons promises par les laboratoires en janvier n’ont pas toutes été honorées. La Commission européenne, qui négocie au nom des 27 Etats membres de l’Union, avait précommandé au total quelque 2,2 milliards de doses auprès de six fournisseurs. Pour l’instant, seuls trois d’entre eux (le germano-américain Pfizer-BioNTech, l’américain Moderna et le suédo-britannique AstraZeneca) ont reçu le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Et, alors que l’UE tablait sur la livraison de 100 millions de doses au premier trimestre, elle n’en avait reçu que 18,5 millions au 1er février : 17,6 millions de Pfizer-BioNTech (sur 600 millions de doses précommandées pour l’ensemble de l’année) et 854 000 doses de Moderna (sur 160 millions de doses précommandées). 

En cause, un ralentissement dans la production de l’usine belge de Pfizer et des retards dans la livraison du vaccin Moderna. Ceux-ci auraient été désormais comblés, selon Bruxelles, mais un autre front s’est ouvert du côté d’AstraZeneca. L’entreprise est soupçonnée par l’UE de privilégier le Royaume-Uni dans ses livraisons. Mettant en avant un problème de ’rendement’ sur son site belge de Seneffe, la firme avait annoncé le 22 janvier qu’elle ne pourrait livrer à l’UE au premier trimestre que 31 millions de doses sur les 120 millions initialement promises. Après discussions, AstraZeneca est censé livrer 40 millions de doses au total au premier trimestre, mais ce chiffre reste très en deçà des volumes attendus. Résultat : collectivement, les Vingt-Sept n’ont injecté en moyenne que 2,4 doses pour 100 personnes, avec d’importantes disparités selon les pays. Soit moins qu’au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en Israël, de loin le pays le plus avancé.

Parce que l’Allemagne a ouvert la porte à un partenariat avec la Russie

Alors que la presse allemande se fait de plus en plus virulente sur les insuffisances, selon elle, de la vaccination et les carences supposées de Bruxelles, le soutien le plus spectaculaire au vaccin russe en Europe est venu d’Angela Merkel il y a une dizaine de jours. ’Au-delà de toutes les différences politiques qui sont actuellement importantes, nous pouvons néanmoins travailler ensemble [avec la Russie] dans le cadre d’une pandémie, dans un domaine humanitaire’, a expliqué la chancelière allemande le 21 janvier, lors d’une conférence de presse. 

Angela Merkel a alors proposé que l’institut fédéral allemand Paul-Ehrlich, chargé des réglementations sur les médicaments, ’soutienne la Russie’ dans sa demande d’autorisation auprès de l’Agence européenne des médicaments. ’Et si ce vaccin est approuvé par l’EMA, alors nous pourrons parler de production conjointe et aussi d’utilisation’, a-t-elle ajouté. 

’L’Allemagne ne veut fermer aucune porte. Le pays a déjà vacciné 1,5 million de personnes, mais est désormais à court de doses. Dans un souci d’efficacité, pas de tabou, d’où cette idée de collaboration avec la Russie’, expliquait, le 22 janvier, le correspondant de France Télévisions Laurent Desbonnets. L’Allemagne et la Russie ont pourtant plusieurs sujets de friction, dont le cas de l’opposant Alexeï Navalny, soigné à Berlin après ce que plusieurs pays ont présenté comme une tentative d’empoisonnement l’été dernier, avant de rentrer le 17 janvier et d’être incarcéré en Russie.

Parce que la Hongrie a déjà franchi le pas

Certains pays de l’UE s’affranchissent déjà de l’autorisation de l’EMA. Le 22 janvier, la Hongrie a donné son feu vert au Spoutnik V. Une semaine plus tard, le gouvernement hongrois a également approuvé le vaccin du laboratoire chinois Sinopharm, dont il a aussitôt commandé 5 millions de doses. Coutumier des bras de fer avec Bruxelles, le Premier ministre Viktor Orban a défendu ’le droit de se fournir partout’, en mettant en cause les ’lenteurs’ de la Commission européenne : ’Nous recevons [des vaccins] des Russes, des Chinois, des Américains, nous parlons avec les Israéliens (…) pendant que nous attendons que Bruxelles tente de gérer tant bien que mal la situation’, a-t-il lancé.

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  • Covid-19 - Voici les premiers pays qui recevront les vaccins du dispositif Covax - Par AFP - 06:02 | mis à jour à 06:32 – Document ‘dna.fr’
    Covax vise à fournir d’ici fin 2021 des doses à 20% de la population des 190 nations participantes. Il comporte notamment un mécanisme de financement à l’intention des pays défavorisés.

Photo - Le dispositif Covax prévoit actuellement que 1,2 million de doses du vaccin Pfizer/BioNTech seront mises à la disposition de moins de 20 pays au cours du premier trimestre 2021. Photo Christof STACHE/AFP

Corée du Nord, Algérie, Gaza, mais aussi Inde ou Monaco : le dispositif onusien Covax, destiné à assurer le partage équitable de vaccins anti-Covid, a publié mercredi la liste des premiers bénéficiaires et la quantité de vaccins qu’ils obtiendront jusqu’en juin.

Les doses - environ 337,2 millions d’unités - couvriront 3,3% de la population dans 145 pays et territoires. Il s’agit de vacciner les plus vulnérables, et notamment le personnel soignant.

’Tous les pays devraient recevoir des doses proportionnelles à la taille de leur population afin de vacciner les groupes les plus prioritaires’, a déclaré Ann Lindstrand, spécialiste de la vaccination à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Des pays pauvres... mais aussi des pays riches

Les pays qui recevront le plus grand nombre de doses au cours de ce semestre sont : l’Inde (97,2 millions), le Pakistan (17,2 millions), le Nigeria (16 millions), l’Indonésie (13,7 millions), le Bangladesh (12,8 millions) et le Brésil (10,7 millions). La Corée du Nord est également sur la liste, et doit recevoir près de 2 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca produit par le Serum Institute of India (SII).

Un petit nombre de pays riches y figure aussi, dont la Corée du Sud, le Canada, l’Andorre, Monaco, la Nouvelle-Zélande, Qatar et l’Arabie saoudite.

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Qu’est-ce que Covax ?

Piloté par l’OMS, l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), Covax vise à fournir d’ici fin 2021 des doses à 20% de la population des 190 nations participantes.

Il comporte un mécanisme de financement à l’intention des pays défavorisés. 92 pays à revenu faible ou intermédiaire remplissent les conditions requises pour bénéficier de ce soutien.

3,3% de la population des 145 participants couverts

Le dispositif Covax prévoit actuellement que 1,2 million de doses du vaccin Pfizer/BioNTech seront mises à la disposition de moins de 20 pays au cours du premier trimestre 2021, sous réserve de la conclusion d’accords supplémentaires. Ces doses seront complétées ’par des volumes plus importants’ du vaccin développé par AstraZeneca et l’université d’Oxford (Royaume-Uni).

’Des volumes supplémentaires de doses du vaccin Pfizer-BioNTech seront disponibles au cours du deuxième trimestre et au-delà, conformément à l’accord d’achat anticipé signé entre Gavi et Pfizer-BioNTech pour un maximum de 40 millions de doses’, indique le dispositif Covax dans ses prévisions.

’Les doses totales couvrent en moyenne 3,3% de la population des 145 participants’, en ligne avec l’objectif de 3% de couverture sur les six premiers mois de 2021, ’ce qui est suffisant pour protéger les groupes les plus vulnérables tels que les travailleurs de la santé’, conclut-il.

Mécanisme de sélection

Ces prévisions dépendent toutefois de plusieurs éléments, tels que l’état de préparation des pays. En outre, pour distribuer les fioles, l’OMS se doit d’avoir certifié les vaccins. Pour l’instant, l’organisation n’a validé que celui du duo BioNTech/Pfizer, déjà autorisé par les autorités sanitaires de plusieurs pays. Elle n’a en revanche pas encore donné son feu vert à celui d’AstraZeneca.

Comme il n’y aura que 1,2 million de doses du vaccin Pfizer/BioNTech à distribuer au cours du premier trimestre, l’OMS et ses partenaires ont dû mettre en place un mécanisme de sélection, alors que 72 pays avaient fait part de leur intérêt pour les précieuses fioles.

Le processus de sélection a pris en compte le taux de mortalité du personnel sanitaire local et l’état de préparation des pays. L’OMS a également regardé si les pays candidats avaient déjà lancé leur propre campagne de vaccination ou pas.

Au final, ces doses ne seront envoyées que dans les Territoires palestiniens (37.440 doses) et dans 17 pays. Les mieux fournis seront la Colombie, le Pérou, l’Ukraine, les Philippines, l’Afrique du Sud et la Corée du Sud, qui recevront chacun 117 000 doses.
Parmi les autres pays figurent la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, le Rwanda, la Moldavie ou encore la Tunisie.

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Source : https://www.dna.fr/sante/2021/02/04/voici-les-premiers-pays-qui-recevront-les-vaccins-du-dispositif-covax

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  • [Made in France] Voici la carte des usines qui produisent des vaccins anti-Covid Document ‘usinenouvelle.com’ - Réservé aux abonnés - Julien Cottineau - 03 février 2021 \ 11h44
    Plusieurs sous-traitants français, comme Delpharm, Recipham et Fareva, et quelques producteurs historiques comme GSK et Sanofi ont démarré ou démarrent prochainement des productions de vaccins contre le Covid-19 sur le territoire français. Voici, en exclusivité, l’intégralité des sites concernés.

Photo © Sanofi Pasteur / Patrick Boulen) - En plus de Sanofi (photo) et GSK, qui produiront pour leur vaccin anti-Covid, cinq autres sites pharmaceutiques en France sont engagés dans la production de vaccins contre le Covid-19.

L’enjeu majeur des vaccins contre le Covid-19 aujourd’hui réside dans leur accès, et donc aussi dans leur production, le plus rapidement possible et à grande échelle. ’Ce qu’il faut réussir à mobiliser, ce sont tous les laboratoires qui permettent de produire ces vaccins homologués par nos autorités sanitaires pour le plus vite possible acquérir le maximum de doses en toute sécurité’, a souligné mardi 2 février Emmanuel Macron sur TF1.

Le président de la République a promis qu’en France ’pour tous les adultes qui le souhaiteront, nous serons en mesure de leur proposer un vaccin avant la fin de l’été’. Il a indiqué que quatre sites produiront ’dès février/début mars’ sur le sol français. C’est en réalité un peu plus, comme le révèlent la carte et l’enquête réalisées par L’Usine Nouvelle.

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Sept sites en France sont impliqués ou vont s’impliquer dans la production de vaccins contre le Covid-19, répartis sur tout le territoire. (Infographie : Florent Robert)

Largement devancée dans la recherche sur les vaccins contre le Covid-19, la France s’est mieux placée pour la production de vaccins. Il y a bien sûr GSK, qui investit et recrute 100 personnes sur son vaste complexe de vaccins de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) pour produire son adjuvant pandémique destiné à épauler trois futurs vaccins dont le plus avancé de Sanofi, mais aussi ceux du canadien Medicago et du chinois Clover Pharmaceuticals. En France, Sanofi a aussi démarré la production de l’antigène de son premier vaccin à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Dans l’année, des opérations de remplissage et de conditionnement sont prévues sur son gigantesque complexe de Marcy-L’Etoile (Rhône).

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Quatre acteurs de la sous-traitance sur les rangs

En attendant, l’engagement productif sur le territoire repose surtout sur la sous-traitance. Quatre acteurs sont sur les rangs. Delpharm remplira et conditionnera à partir d’avril des doses du vaccin Pfizer/BioNTech sur son site d’injectables stériles à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir). Delpharm a déjà embauché 40 personnes et prévoit d’en ajouter encore 60 pour atteindre 300 salariés sur le site d’ici à l’été. Et 10 millions d’euros sont injectés pour augmenter les capacités et ajouter des infrastructures de froid, le vaccin nécessitant des conditions de - 70 degrés. Stéphane Lepeu, directeur général délégué, précise que d’autres projets pourraient être déployés, en particulier sur ’notre site de produits stériles à Tours. Rien n’est encore signé. Nous examinons la possibilité d’augmenter les capacités’.

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Deux sous-traitants pour le vaccin Moderna

Recipharm a, lui, conclu un accord de remplissage et de conditionnement pour le vaccin de Moderna. A Monts (Indre-et-Loire), ce sous-traitant suédois a étoffé de 60 collaborateurs les effectifs du site, gravitant désormais autour de 300, tout en aménageant des lignes existantes qui tourneront désormais en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les premiers lots commerciaux devraient être délivrés courant mars, a précisé le 3 février la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. On trouve aussi l’américain CordenPharma, engagé pour la production d’excipients lipidiques pour le vaccin de Moderna, dans son usine de Chenôve (Côte D’Or). L’usine atteint 176 salariés désormais. Yves Michon, qui dirige le site, parle d’embauches finalisées mais ne livre aucun autre détail.

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Deux sites de Fareva pour le futur vaccin de CureVac

Il y a enfin Fareva. Basé au Luxembourg, ce spécialiste français de la sous-traitance pharmaceutique collaborera avec l’allemand CureVac. A Pau (Pyrénées-Atlantiques), sur un site de 250 salariés repris l’an dernier à Pierre Fabre, il s’agira d’opérations de remplissage stérile de flacons. A Val-de-Reuil (Eure), Fareva produira un éluant (solvant) nécessaire à la formulation de ce vaccin ARNm. Les opérations devraient démarrer au second semestre 2021.

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Autres pistes

Cette implication de la France en production pourrait s’accroître, alors que l’Elysée appelle à une présence encore plus forte dans la production de ces vaccins anti-Covid. Vu le peu de producteurs de vaccins implantés sur le territoire, à l’exception du géant Sanofi Pasteur qui s’engagera peut-être pour le compte de tiers, comme il va le faire en Allemagne pour épauler la production du vaccin Pfizer/BioNTech, les sous-traitants sont probablement un atout majeur pour attirer de nouveaux projets. Plusieurs laboratoires vétérinaires, dont certains disposent d’unités de production de vaccins, pourraient aussi être une piste.

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Julien Cottineau Chimie, pharma, cosmétiques (photo) - Diplômé de l’IPJ Paris en 2004, Julien a rejoint la rédaction de l’Usine Nouvelle début 2019 et suit l’industrie chimique, la santé et les cosmétiques. Auparavant, il a travaillé à Ouest-France, au service infographie/iconographie des Echos, à Prescriptions Santé, a dirigé l’hebdomadaire Chimie Pharma Hebdo et a collaboré à Info Chimie, Industrie Pharma Magazine et à Formule Verte.

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  • Il y a 10 ans, un virus proche du SARS-CoV-2 circulait déjà dans les grottes du Cambodge - Par Alexandre Hassanin, maître de conférences à Sorbonne Université. En partenariat avec The Conversation. Diffusé par ‘The Conversation’ - Publié le 03 février 2021 à 10h05
    Photo - Des chauves-souris s’envolent d’une grotte au Cambodge. (Shankar s. / Wikipedia, CC BY-SA)

En novembre et décembre 2010, des chercheurs de l’ISYEB (Institut de systématique, évolution, biodiversité du Muséum national d’Histoire naturelle) ont exploré plusieurs sites au nord du Cambodge sur invitation de l’Unesco et des autorités cambodgiennes.

L’objectif était de mieux caractériser la biodiversité des chauves-souris de la région du temple de Preah Vihear. Cette mission a permis de collecter des données sur un grand nombre d’espèces de chauve-souris incluant huit espèces du genre Rhinolophus.

Aujourd’hui, ce genre de chauve-souris intéresse au plus haut point les scientifiques, car il constitue le réservoir des Sarbecovirus, le groupe de la famille des coronavirus contenant les virus humains SARS-CoV et SARS-CoV-2, respectivement responsables de l’épidémie de SRAS en 2002-2004 et de l’actuelle pandémie de Covid-19. Or, à l’époque, ces chercheurs avaient eu l’idée de contacter l’Institut Pasteur du Cambodge (IPC) afin de permettre des études virologiques sur les chauves-souris capturées.

Après avoir été conservés pendant 10 ans dans un congélateur à -80 °C, ces échantillons ont récemment été testés par les chercheurs de l’IPC dans le but de détecter des Sarbecovirus. Pari gagnant puisque deux échantillons trouvés positifs par PCR (Polymerase Chain Reaction, test similaire à ceux que nous connaissons bien aujourd’hui) ont ensuite été envoyés à l’Institut Pasteur de Paris pour séquençage de leur génome complet.

Photographies illustrant la chauve-souris Rhinolophus shameli, l’entrée de la grotte où nichait une importante colonie de cette espèce et la forêt-clairière à proximité du lieu de capture. Alexandre Hassanin, Author provided

C’est ainsi que nous avons pu décrire deux variants d’un nouveau virus proche du SARS-CoV-2 chez deux chauves-souris de l’espèce Rhinolophus shameli capturées en 2010 dans une grotte de la province de Steung Treng.

Ils ont été nommés RshSTT182 et RshSTT200, « Rsh » faisant référence à l’espèce de chauve-souris et « STT » à la province d’origine.

Les résultats de cette nouvelle recherche sont en libre accès sur le site bioRxiv en attendant la revue par les pairs. Cette pratique est aujourd’hui très utilisée afin de transmettre rapidement de nouvelles connaissances à propos de la pandémie de Covid-19.

Chez les chauves-souris, les virus apparentés au SARS-CoV-2 sont présents au Yunnan et en Asie du Sud-Est continentale.

La découverte de ce nouveau virus au nord du Cambodge est importante, car il s’agit du premier virus proche du SARS-CoV-2 trouvé en dehors de la Chine (93 % d’identité génomique : 27 819 identiques sur les 29 913 bases alignées des deux génomes). En effet, tous les virus précédemment décrits avaient été détectés chez des animaux collectés en Chine. Ils comprennent deux virus découverts chez deux espèces de chauves-souris attrapées au sud de la Chine dans des grottes de la province du Yunnan : RaTG13 (96 % d’identité avec SARS-CoV-2) et RmYN02 (94 %) respectivement isolés à partir de Rhinolophus affinis et Rhinolophus malayanus. Par ailleurs, deux autres virus plus divergents (90 et 85 % d’identité avec SARS-CoV-2) ont été trouvés chez des pangolins de l’espèce Manis javanica saisis par les douanes chinoises dans les provinces de Guangdong et Guangxi.

Le nouveau virus du Cambodge a été détecté chez Rhinolophus shameli, une espèce de chauve-souris endémique de l’Asie du Sud-Est. Il est important de noter que la distribution géographique de cette espèce ne déborde pas sur la Chine et en particulier le Yunnan où ont été trouvés les virus RaTG13 et RmYN02.

Carte de distribution géographique des trois espèces de chauves-souris chez lesquelles des virus proches du SARS-CoV-2 ont été séquencés. Les points colorés indiquent les localités d’origine des virus RaTG13 (bleu), RmYN02 (vert), RshSTT182 et RshSTT200 (rouge). Alexandre Hassanin, iucnredlist.org, Author provided

Cela signifie que les virus apparentés au SARS-CoV-2 circulent depuis plusieurs décennies (d’après les datations moléculaires) dans toute l’Asie du Sud-Est et le Yunnan via plusieurs espèces de Rhinolophus qui peuvent échanger ces virus dans les grottes où elles se côtoient régulièrement. Ainsi, ces nouvelles données valident l’hypothèse selon laquelle les virus proches du SARS-CoV-2 sont davantage diversifiés en Asie du Sud-Est, alors que ceux apparentés au SARS-CoV ont plutôt évolué en Chine. Rappelons ici que les chercheurs chinois prospectent depuis une quinzaine d’années dans toutes les provinces du pays pour découvrir de nouveaux Sarbecovirus. Ainsi, plus d’une centaine de virus du groupe SARS-CoV ont été découverts en Chine contre seulement deux virus du groupe SARS-CoV-2 (RaTG13 et RmYN02), tous deux originaires du Yunnan, la province la plus proche des pays d’Asie du Sud-Est.

https://images.theconversation.com/files/381764/original/file-20210201-21-1h01d0m.PNG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip

Nombre de malades de la Covid-19 par million d’habitants (en bleu) et de décès par million d’habitants (en rouge) pour les différents pays d’Asie du Sud-Est. Alexandre Hassanin, worldometers.info/coronavirus, Author provided

Les données représentées dans la figure ci-dessus soutiennent indirectement l’hypothèse d’une origine du groupe SARS-CoV-2 en Asie du Sud-Est continentale. En effet, les populations humaines du Cambodge, du Laos, de Thaïlande et du Vietnam semblent beaucoup moins impactées par la pandémie de Covid-19 que les autres pays de la région, tels que le Bangladesh, le Myanmar, la Malaisie, les Philippines et l’Indonésie. Cela suggère que les populations de ces quatre pays pourraient bénéficier d’une meilleure immunité collective vis-à-vis des Sarbecovirus.

Contamination des pangolins par des chauves-souris en Asie du Sud-Est

Les pangolins étaient autrefois présents dans toutes les forêts d’Asie du Sud-Est et du sud de la Chine. Ces dernières décennies, leurs effectifs ont diminué de façon drastique et inquiétante en grande partie à cause de la déforestation massive liée à l’intensification de l’agriculture. Parallèlement, cette déforestation a facilité la tâche des braconniers. Or, l’augmentation de la chasse des pangolins, due à leur trafic illégal très lucratif, a contribué à faire considérablement baisser les populations des différentes espèces de pangolins (y compris en Afrique !).

Le pangolin malais (Manis javanica) est la seule espèce sauvage n’appartenant pas aux chiroptères chez laquelle ont été découverts des virus apparentés au SARS-CoV-2. Le problème est que ces découvertes ont été réalisées dans un contexte un peu particulier : plusieurs animaux malades ont été saisis par les douanes chinoises dans la province de Guangxi en 2017-2018 et dans la province de Guangdong en 2019.

Même si les virus séquencés chez ces pangolins ne sont pas très proches du SARS-CoV-2 (85 et 90 % d’identité), ils montrent qu’au moins deux Sarbecovirus ont pu être importés sur le territoire chinois bien avant l’épidémie de Covid-19. Il est important de rappeler ici que la plupart des pangolins saisis par les douanes chinoises étaient très malades, notamment en raison de la prolifération des Sarbecovirus dans leurs poumons. Ainsi, ces animaux présentaient une charge virale très importante et ils étaient hautement contagieux.

Il a été montré que des pangolins d’origines géographiques différentes en Asie du Sud-Est se sont contaminés entre eux sur le territoire chinois, évidemment à cause de leur captivité. Une des questions en suspens était de savoir si certains pangolins avaient pu être préalablement infectés par des chauves-souris dans leur milieu naturel.

La découverte d’un nouveau virus proche du SARS-CoV-2 chez des chauves-souris du Cambodge permet de corroborer cette hypothèse, car les rhinolophes et les pangolins peuvent se rencontrer dans les grottes d’Asie du Sud-Est. Cela renforce considérablement l’hypothèse selon laquelle le trafic des pangolins est responsable de multiples exportations vers la Chine de virus du groupe SARS-CoV-2.

Effet « boule de neige » de l’élevage des petits carnivores en Chine ?

On sait aujourd’hui que plusieurs espèces de petits carnivores sont aussi très sensibles au Sarbecovirus. En 2002-2004, plusieurs petits carnivores maintenus en cage dans des marchés ou des restaurants chinois avaient été trouvés positifs au SARS-CoV, tels que la civette masquée (Paguma larvata), le chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) et le blaireau-furet (Melogale moschata).

Rappelons ici que ces petits carnivores sont des mammifères solitaires et nocturnes, tout comme les pangolins d’ailleurs. Dans la nature, la contamination occasionnelle d’un individu de ces espèces par un Sarbecovirus de chauves-souris a très peu de chance d’entraîner une épidémie. En revanche, un individu infecté placé dans un élevage intensif peut entraîner une rapide évolution incontrôlable de ce type de virus.

En 2020, des visons d’Amérique (espèce Neovison vison) élevés pour leur fourrure ont été contaminés par des SARS-CoV-2 d’origine humaine dans plusieurs pays : Danemark, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Italie, Pays-Bas et Suède. Ces exemples nous ont appris que maintenir des centaines voire des milliers de petits carnivores en captivité constituait un risque sanitaire majeur, car le virus est susceptible de diffuser très rapidement dans les élevages et d’y évoluer en produisant de nouveaux variants potentiellement plus contaminants ou plus dangereux pour l’être humain que la souche initiale.

Plusieurs pangolins infectés par des virus apparentés au SARS-CoV-2 ont été saisis sur le sol chinois entre 2017 et 2019. Il est fort probable que d’autres pangolins infectés par d’autres lignées virales ont circulé sur le territoire chinois ces dernières années en raison du grand nombre d’animaux importés illégalement, le plus souvent vivants.

Comment alors ne pas envisager que certains d’entre eux, aient pu croiser la route (ou plutôt la cage !) de petits carnivores d’élevage ? Si cela est arrivé, le carnivore contaminé a pu très rapidement transmettre le virus à ses congénères dans les hangars utilisés pour l’élevage. Cet effet « boule de neige » pourrait être la dernière étape à l’origine de la pandémie de Covid-19.

Est-il possible de tester cette hypothèse ? Cela ne semble pas impossible car les articles scientifiques publiés sur les visons (Neovison vison) et les chiens viverrins (Nyctereutes procyonoides) élevés en Chine pour leur fourrure révèlent des infections par plusieurs virus respiratoires au cours de ces dernières années, tels que celui de la maladie de carré (CDV) ou ceux des grippes aviaires (H5N1 et H9N2).

Autrement dit, il y a eu de multiples campagnes de prélèvements biologiques (sang, organes et fèces). Il serait souhaitable que nos collègues chinois ressortent ces échantillons des congélateurs pour étudier une possible infection par des Sarbecovirus. Cela pourrait s’avérer très utile pour mieux comprendre pourquoi les épidémies émergent en Chine et pas ailleurs.

Alexandre Hassanin, Maître de Conférences (HDR) à Sorbonne Université, ISYEB - Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (CNRS, MNHN, SU, EPHE, UA), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Cet article est republié depuis The Conversation sous licence Creative Commons. Lisez ici le contenu original. The Conversation (1er février 2021)

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Source : https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20210203.OBS39711/il-y-a-10-ans-un-virus-proche-du-sars-cov-2-circulait-deja-dans-les-grottes-du-cambodge.html

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  • Covid-19 : ce que révèle l’analyse des eaux usées, région par région 01/02/2021 à 09h32 Mis à jour le 01/02/2021 à 11h09 - RMC – Document ‘www.francetvinfo.fr’
    INFOGRAPHIE - L’analyse des eaux usées permet d’anticiper l’évolution de l’épidémie. Les scientifiques constatent que la diffusion du virus est très hétérogène dans le pays et que la situation n’est pas sous contrôle partout. Surtout avec la menace des variants.

Pour évaluer la circulation du Covid-19, les autorités sanitaires s’appuient sur les résultats des tests, mais aussi sur les analyses des eaux usées. La mission est réalisée par le réseau Obépine qui analyse la présence du virus dans les eaux de 150 stations d’épuration en France et permet d’anticiper l’évolution de l’épidémie.

Une diminution modérée mais durable en Ile-de-France

En Ile-de-France, la tendance est à la baisse, mais la concentration du virus dans les eaux usées reste élevée. Cette diminution modérée mais durable est la preuve selon les scientifiques du réseau Obépine du bon respect des gestes barrières et du couvre-feu.

De manière plus inquiétante, dans le Sud de la France, la concentration du virus dans les eaux usées reste élevée et augmente même à Marseille, Nice ou Toulouse, malgré le couvre-feu.

Tout pourrait basculer avec les variants

Dans l’Est, cet outil nous montre que le virus circule encore beaucoup, mais la courbe se stabilise, sauf à Strasbourg.

Ces situations contrastent avec d’autres régions comme l’Ouest, où le virus circule très peu et de moins en moins. Mais tout pourrait basculer avec les variants, déjà détectés par cet outil de surveillance. 

>> Cliquez ici si l’infographie n’apparait pas

A Flourish chart Les scientifiques devraient pouvoir mesurer leurs proportions par rapport au virus classique.

’Le variant apparait dans les eaux usées mais pour l’instant impossible de le quantifier’, explique Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne-Université et cofondateur du projet Obépine.

Le réseau Obépine a été lancé au printemps dernier par quelques chercheurs. Il est désormais soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à hauteur de 3,5 millions d’euros.

A Flourish chart - Caroline Philippe et Louis Tanca

Covid-19 : de nouvelles mutations du virus qui inquiètent

Un variant de la mutation britannique du coronavirus a été découvert dans des prélèvements positifs au Royaume-Uni. Cette nouvelle mutation présente des caractéristiques des variants sud-africain et brésilien.

France 2 F. Bouquillat, F. Prabonnaud, P. Lagaune, A. Da Silva France 2 France Télévisions - Mis à jour le 03/02/2021 | 22:45, publié le 03/02/2021 | 20:38

Les Britanniques ont lancé une véritable enquête : ils cherchent la dernière mutation de leur virus du Covid-19, qui a été repérée sur 11 échantillons au milieu de 214 000 prélèvements positifs. Le variant anglais est déjà une mutation du coronavirus. Mais dorénavant, s’y ajoutent des caractéristiques du variant sud-africain et du variant brésilien. 

Moins de protection contre une réinfection

Tous les virus mutent, mais le virus anglais, après sa première mutation, s’est montré plus contagieux. Après cette deuxième mutation, les anticorps seraient moins efficaces et protégeraient donc moins d’une possible réinfection. 

De plus, les vaccins seront sans doute un peu moins efficaces contre ces nouvelles mutations. Mais le niveau de protection resterait satisfaisant. Le taux d’anticorps reste suffisamment fort pour que l’on soit rassuré. Autre bonne nouvelle : les vaccins ARN Pfizer et Moderna seraient facilement adaptables, selon leurs fabricants, à de nouveaux variants.

>> A LIRE AUSSI - Pas de reconfinement en France : pourquoi Emmanuel Macron a dit ’non’

Le JT - JT de 20h du mercredi 3 février 2021

Franceinfo - Actualités en temps réel et info en direct

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Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-de-nouvelles-mutations-du-virus-qui-inquietent_4282497.html

Voir également : ladepeche.fr - Toulouse : la présence du Covid-19 dans les eaux usées
toujours en hausse « La détection du coronavirus dans les eaux usées de la station d’épuration de Toulouse-Ginestous montre une forte augmentation… »

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  • Covid-19 : Les Technologies Vaccinales à la loupe (Vidéo) - 26/12/2021 – Divers documents émanant du ‘CRIIGEN’
    « Suite à sa note d’expertise grand public sur les vaccins faisant appel aux biotechnologies, le Dr Christian VÉLOT, généticien moléculaire à l’université Paris-Saclay et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN, propose une vidéo didactique (sous-titrée Français/Anglais/Espagnol/Italien/Portugais), sur les différents types de vaccins contre la COVID-19, et en particulier ceux de dernière génération avec les risques potentiels qu’ils peuvent engendrer… » - Source : https://criigen.org/covid-19-les-technologies-vaccinales-a-la-loupe-video/

COVID 19 et vaccination : quelques éléments à connaître - (Résumé tiré d’une publication du Dr Christian Vélot, généticien moléculaire à l’Université de Paris Sud - Orsay et Président du Conseil scientifique du CRIIGEN) - Pour lire l’intégralité de la publication du Dr Christian Vélot, cliquez ICI

Sur les 38 candidats vaccins faisant l’objet d’essais cliniques (de phase I, II ou III), 18 ont recours aux technologies OGM qui consiste à introduire du matériel génétique viral (ARN pour les vaccins Moderna et Pfizer) dans les cellules de la personne à vacciner.

À ce jour, aucun vaccin à ARN n’a encore été mis sur le marché et les risques liés à cette nouvelle technologie (listés ci-dessous) ne sont pour l’heure que théoriques, mais basés sur des cohérences scientifiques.

  • Risque de recombinaison virale
    Les virus ont une grande capacité à échanger des fragments de leur matériel génétique respectif dès lors qu’ils partagent des séquences (gènes) qui se ressemblent. Ce phénomène ne peut se produire que si du matériel génétique provenant d’au moins deux virus se retrouve dans les mêmes cellules, ce qui est fort heureusement extrêmement rare dans la nature puisque cela implique que des mêmes cellules soient co-infectées par au moins deux virus. Mais sous l’effet de la main de l’homme, ce phénomène peut devenir beaucoup plus courant. C’est le risque que l’on fait courir chez les humains dès lors que l’on génère des vaccins délivrant dans les cellules des patients de l’ARN ou de l’ADN viral.

La vaccination contre le Covid-19, si elle devient réalité, sera une vaccination de masse à travers le monde entier. La probabilité que ce genre d’évènements survienne est donc loin d’être nulle même si elle reste sans doute faible en termes de fréquence. Une telle vaccination de masse avec ce type de vaccins pourrait devenir une fabrique à grande échelle de nouveaux virus recombinants. N’oublions pas qu’il suffit qu’un seul nouveau virus apparaisse quelque part dans le monde pour que les conséquences sanitaires, environnementales, sociales, soient mondiales et colossales...

  • Risque de génotoxicité (mutagenèse insertionnelle)
    La mutagenèse insertionnelle est une mutation (modification de l’information génétique) par insertion d’une séquence à l’intérieur d’un génome, cette insertion pouvant alors inactiver ou modifier l’expression d’un ou plusieurs gène(s).
  • Risque d’immunotoxicité
    Les vecteurs viraux étant eux-mêmes immunogènes, ils peuvent engendrer d’importants effets d’immunotoxicité.

Conclusion

Ces candidats vaccins nécessitent une évaluation sanitaire et environnementale approfondie incompatible avec l’urgence, qu’il s’agisse de celle résultant de la pression des autorités décisionnelles et sanitaires ou celle des profits des industries pharmaceutiques embarquées dans cette course au vaccin.

Ajoutons que les laboratoires sont tellement conscients de ces risques potentiels qu’ils ont réussi à se faire délier de toute responsabilité en cas de problème. Les contrats d’achats stipulent que ce sont les Etats acheteurs qui prendront en charge les risques et les éventuelles indemnités.

Obligations vaccinales helvétiques - Forum européen de vaccinovigilance (EFVV) - Plan de vaccination actuel 2020

Source : http://www.infovaccins.ch/index.php/14-accueil/95-covid-19-et-vaccination-quelques-elements-a-connaitre

A suivre également : https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Vaccin_%C3%A0_ARN

Covid-19 : Rapport d’expertise sur les vaccins ayant recours aux technologies OGM - Post published:25 décembre 2020

Nous tenons à préciser que l’expertise du CRIIGEN abordée ici, n’est en aucune sorte une prise de position anti ou pro-vaccinale, mais simplement d’une analyse objective des risques en fonction des différents types de vaccins à l’étude. Bonne lecture.

Le règlement européen 2020/1043 vient modifier la règlementation OGM. Il permet à tout essai clinique de médicaments contenant des OGM, ou consistant en de tels organismes destinés à traiter ou à prévenir la Covid-19, d’échapper aux évaluations préalables sur la santé et l’environnement. Six associations et groupes de citoyens, représentés par Maitre TUMERELLE, ont déposé un recours en annulation de ce règlement. En appui à cette procédure, le Dr VÉLOT*, généticien moléculaire à l’Université-Paris-Saclay et Président du Conseil scientifique du CRIIGEN, a rédigé un rapport d’expertise grand public sur les risques sanitaires et environnementaux que peuvent présenter les candidats vaccins contre la Covid-19 actuellement en cours d’essais cliniques. Il montre ainsi en quoi ce règlement européen est dangereux. Au regard d’une future campagne de vaccination qui se veut massive et mondiale, une telle carence d’évaluation est en total désaccord avec le principe de précaution qui devrait s’imposer en termes de santé publique.

Vidéo sur l’expertise… - Les réponses du Dr VÉLOT aux allégations du Pr FISCHER.  Accéder à l’expertise (Version française)…  Accéder à l’expertise (Version espagnole)…

Les explications juridiques de Maitre TUMERELLE… * : Enseignant-chercheur du Service Public, Christian VÉLOT déclare n’avoir aucun conflit d’intérêt.

Protéger sa personne bien sûr ! Mais quid du risque collectif ? Ou de la responsabilité individuelle de se vacciner à la responsabilité collective de ne pas le faire pour protéger l’humanité… Par Jacques TESTART.

Le risque que l’organisme d’une personne vaccinée soit le siège d’une recombinaison virale défavorable est infime. Mais le nombre considérable des vaccinés dans le monde – par centaines de millions ou davantage – fait qu’il est très probable que cela arrive quelque part, et qu’un virus bien plus virulent se dissémine dans les populations, vaccinées ou non.

Alors l’argument responsabilisant « Si tu ne te fais pas vacciner, tu fais courir un risque aux autres » se retourne, en faisant de chaque vacciné un nouveau foyer potentiel ! Se vacciner, à coup sûr bénéfique pour soi, peut être irresponsable pour l’espèce. Les mêmes recombinaisons peuvent survenir après infection naturelle (81 millions de cas début janvier 2021), mais deviennent beaucoup plus probable après vaccinations (plusieurs milliards de personnes ?).

Alors que faire ?

On se retrouve dans la même situation individuelle qu’avec la surconsommation qui aggrave les atteintes à l’environnement : la responsabilité serait de s’abstenir plutôt que consommer si le collectif importe davantage que le bien-être/confort de chacun. Le choix de ne pas se vacciner pourrait illustrer l’inversion de la responsabilité telle que définie par les injonctions officielles, au nom du souci des autres… En l’absence de médicaments efficaces, on ne sortira de ces contradictions qu’avec l’arrivée de vaccins « classiques » à virus inactivés ou protéines recombinantes.

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Articles récents :

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  • Le système immunitaire se défend durablement après la récupération de COVID-19, selon des chercheurs - Traduction du 09 février 2021 par Jacques Hallard d’un article du 21 janvier 2021 diffusé sous le titre « Immune system mounts a lasting defense after recovery from COVID-19, researchers find »
    Source de l’information : Université Rockefeller

Résumé : Les participants à l’étude ont continué d’améliorer la fabrication de leurs anticorps des mois après l’infection initiale, potentiellement en raison de l’exposition à des restes du virus cachés dans l’intestin.

Illustration du coronavirus | Crédit : © Matthieu / stock.adobe.com - (image d’archive).

Alors que le nombre de personnes qui ont lutté contre le SRAS-CoV-2 ne cesse d’augmenter, une question cruciale a pris de l’importance : Combien de temps leur immunité au nouveau coronavirus durera-t-elle ? Une nouvelle étude de Rockefeller offre une réponse encourageante, suggérant que les personnes qui se remettent du COVID-19 sont protégées contre le virus pendant au moins six mois, et probablement beaucoup plus longtemps.

Les résultats, publiés dans la revue ‘Nature’, fournissent la preuve la plus solide à ce jour que le système immunitaire ’se souvient’ du virus et, fait remarquable, continue d’améliorer la qualité des anticorps même après que l’infection ait diminué. Les anticorps produits des mois après l’infection ont montré une capacité accrue à bloquer le SRAS CoV-2 du, ainsi que ses versions mutées telles que le variant sud-africain.

Les chercheurs ont découvert que ces anticorps améliorés sont produits par des cellules immunitaires qui ont continué à évoluer, apparemment en raison d’une exposition continue aux restes du virus cachés dans le tissu intestinal.

Sur la base de ces résultats, les chercheurs soupçonnent que lorsque le patient rétabli rencontrera le virus une prochaine fois, la réponse sera à la fois plus rapide et plus efficace, prévenant ainsi une réinfection du patient.

’C’est une nouvelle vraiment passionnante. Le type de réponse immunitaire que nous observons ici pourrait potentiellement offrir une protection pendant un certain temps, en permettant à l’organisme de réagir rapidement et efficacement au virus lors d’une nouvelle exposition’, déclare Michel C. Nussenzweig, professeur Zanvil A. Cohn et Ralph M. Steinman et directeur du laboratoire d’immunologie moléculaire, dont l’équipe suit et caractérise la réponse des anticorps chez les patients atteints de Covid-19 depuis les premiers jours de la pandémie à New York.

Une mémoire durable

Les anticorps, que l’organisme crée en réponse à une infection, restent dans le plasma sanguin pendant plusieurs semaines ou mois, mais leur niveau baisse considérablement avec le temps. Le système immunitaire dispose d’un moyen plus efficace de lutter contre les agents pathogènes : au lieu de produire des anticorps en permanence, il crée des cellules B mémoires qui reconnaissent l’agent pathogène et peuvent rapidement déclencher une nouvelle série d’anticorps lorsqu’elles le rencontrent une seconde fois.

Mais le fonctionnement de cette mémoire dépend de l’agent pathogène. Pour comprendre le cas du SRAS-CoV-2, Nussenzweig et ses collègues ont étudié les réponses des anticorps de 87 personnes à deux moments : un mois après l’infection, puis six mois plus tard. Comme prévu, ils ont constaté que même si les anticorps étaient encore détectables au bout de six mois, leur nombre avait nettement diminué. Les expériences en laboratoire ont montré que la capacité des échantillons de plasma des participants à neutraliser le virus avait été réduite de cinq fois.

En revanche, les cellules B de la mémoire des patients, en particulier celles qui produisent des anticorps contre le SRAS-CoV-2, n’ont pas diminué en nombre, et ont même légèrement augmenté dans certains cas. ’Le nombre total de cellules B mémoire qui ont produit des anticorps attaquant le talon d’Achille du virus, connu sous le nom de domaine de liaison au récepteur, est resté le même’, explique Christian Gaebler, médecin et immunologiste au laboratoire de Nussenzweig. ’C’est une bonne nouvelle, car ce sont ceux dont vous avez besoin si vous rencontrez à nouveau le virus’.

Les passagers clandestins viraux

Un examen plus approfondi des cellules B mémoires a révélé quelque chose de surprenant : ces cellules avaient subi de nombreuses séries de mutations même après la résolution de l’infection, et par conséquent les anticorps qu’elles produisaient étaient beaucoup plus efficaces que les originaux. Les expériences de laboratoire qui ont suivi ont montré que ce nouveau jeu d’anticorps était mieux capable de s’accrocher au virus et de reconnaître même les versions mutées de celui-ci.

’Nous avons été surpris de voir que les cellules B mémoires n’avaient cessé d’évoluer pendant cette période’, explique M. Nussenzweig. ’Cela arrive souvent dans les infections chroniques, comme le VIH ou l’herpès, où le virus reste dans l’organisme. Mais nous ne nous attendions pas à le voir avec le SRAS-CoV-2, qui est censé quitter le corps une fois l’infection résolue’.

Le SRAS CoV-2 se réplique dans certaines cellules des poumons, de la gorge et de l’intestin grêle, et les particules virales résiduelles qui se cachent dans ces tissus pourraient être à l’origine de l’évolution des cellules mémoires. Pour étudier cette hypothèse, les chercheurs ont fait équipe avec Saurabh Mehandru, un ancien scientifique de Rockefeller et actuellement médecin à l’hôpital Mount Sinai, qui a examiné des biopsies de tissus intestinaux de personnes qui s’étaient remises de la COVID-19 en moyenne trois mois auparavant.

Chez sept des 14 personnes étudiées, les tests ont montré la présence du matériel génétique du SRAS-CoV-2 et de ses protéines dans les cellules qui tapissent les intestins. Les chercheurs ne savent pas si ces restes de virus sont toujours infectieux ou s’il s’agit simplement de restes de virus morts.

L’équipe prévoit d’étudier un plus grand nombre de personnes pour mieux comprendre le rôle que les restes viraux peuvent jouer dans la progression de la maladie et dans l’immunité.

Origine de l’information : le matériel [ Materials ] a été fourni par Rockefeller University (l’université Rockefeller). Note : Le contenu peut être modifié en ce qui concerne le style et la longueur.

Référence de la revue : Christian Gaebler, Zijun Wang, Julio C. C. Lorenzi, Frauke Muecksch, Shlomo Finkin, Minami Tokuyama, Alice Cho, Mila Jankovic, Dennis Schaefer-Babajew, Thiago Y. Oliveira, Melissa Cipolla, Charlotte Viant, Christopher O. Barnes, Yaron Bram, Gaëlle Breton, Thomas Hägglöf, Pilar Mendoza, Arlene Hurley, Martina Turroja, Kristie Gordon, Katrina G. Millard, Victor Ramos, Fabian Schmidt, Yiska Weisblum, Divya Jha, Michael Tankelevich, Gustavo Martinez-Delgado, Jim Yee, Roshni Patel, Juan Dizon, Cecille Unson-O’Brien, Irina Shimeliovich, Davide F. Robbiani, Zhen Zhao, Anna Gazumyan, Robert E. Schwartz, Theodora Hatziioannou, Pamela J. Bjorkman, Saurabh Mehandru, Paul D. Bieniasz, Marina Caskey, Michel C. Nussenzweig. Evolution of antibody immunity to SARS-CoV-2. Nature, 2021 ; DOI : 10.1038/s41586-021-03207-w

Pour citer cette page : MLA APA Chicago - Rockefeller University. ’Immune system mounts a lasting defense after recovery from COVID-19, researchers find.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 21 January 2021. www.sciencedaily.com/releases/2021/01/210121131909.htm

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Source : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/01/210121131909.htm

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  • Comment le SRAS CoV-2 mute pour échapper à la fixation des anticorps : ce virus causant la pandémie de COVID-19 développe de nouveaux variants qui échappent aux anticorps en un véritable roman policier scientifique - Traduction du 08/02.2021 par Jacques Hallard d’un article diffusé par ‘sciencedaily.com’ le 03 février 2021 sous le titre : « How SARS-CoV-2 mutates to escape antibody binding  » et accessible sur ce site : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/02/210203144533.htm
    Source de l’information d’origine : University of Pittsburgh

Résumé :

Une histoire de détective scientifique commençant avec un seul patient malade à Pittsburgh [Etat de Pennsylvanie aux Etats-Unis] qui découvre comment le virus SRAS-CoV-2 mute pour créer de nouveaux variants, dont la souche britannique B.1.1.7, et qui échappent aux anticorps neutralisants.

Illustration - SARS-CoV-2 virus | Credit : © dottedyeti / stock.adobe.com

Dans un schéma d’évolution récurrent, le SRAS-CoV-2 échappe aux réponses immunitaires en supprimant sélectivement de petits morceaux de sa séquence génétique, selon une nouvelle les résultats des recherches conduites à l’University of Pittsburgh School of Medicine (l’école de médecine de l’université de Pittsburgh).

Comme ces délétions se produisent dans une partie de la séquence qui code pour la forme de la protéine de pointe (‘spike’), l’anticorps autrefois neutralisant ne peut pas s’emparer du virus, rapportent aujourd’hui les chercheurs dans la revue ‘Science’. Et parce que le ’correcteur’ moléculaire qui détecte habituellement les erreurs lors de la réplication du SRAS CoV-2 est ’aveugle’ à la fixation des délétions, celles-ci sont cimentées dans le matériel génétique du variant.

’Vous ne pouvez pas réparer ce qui n’est pas là’, a déclaré l’auteur principal de l’étude, Paul Duprex, directeur du Centre de recherche sur les vaccins de l’Université de Pittsburgh. Une fois que c’est parti, c’est parti, et si c’est parti dans une partie importante du virus que l’anticorps ’voit’, alors c’est parti pour de bon’.

Depuis que l’article a été soumis pour la première fois sous forme de pré-impression en novembre 2020, les chercheurs ont observé cette tendance, alors que plusieurs variants préoccupants se sont rapidement répandus dans le monde. Les variants identifiés pour la première fois au Royaume-Uni et en Afrique du Sud présentent ces suppressions de séquence.

Le groupe de Duprex est d’abord tombé sur ces délétions résistantes à la neutralisation dans un échantillon provenant d’un patient immunodéprimé, qui a été infecté par le SRAS CoV-2 pendant 74 jours, avant de mourir finalement de la pandémie de COVID-19. Cela a demandé une longue période pour que le virus et le système immunitaire jouent au ’chat et à la souris’, et cela donne amplement l’occasion de lancer la danse co-évolutionnaire qui aboutit à ces mutations inquiétantes du génome viral, et qui se produisent maintenant partout dans le monde.

Ensuite, M. Duprex a fait appel à l’auteur principal, Kevin McCarthy, professeur adjoint de biologie moléculaire et de génétique moléculaire à Pitt et expert en virus de la grippe — un maître de l’évasion immunitaire — pour voir si les délétions présentes dans les séquences virales de ce seul patient pouvaient s’inscrire dans une tendance plus large.

McCarthy et ses collègues ont consulté la base de données des séquences du SRAS CoV-2 recueillies dans le monde entier depuis que le virus s’est répandu chez les êtres humains.

Au début du projet, à l’été 2020, on pensait que le du SRAS CoV-2 était relativement stable, mais plus McCarthy examinait la base de données, plus il voyait de suppressions, et un schéma se dégageait progressivement. Les suppressions se produisaient toujours aux mêmes endroits dans la séquence, des endroits où le virus peut tolérer un changement de forme sans perdre sa capacité à envahir les cellules et à se copier.

’L’évolution se répétait’, a déclaré M. McCarthy, qui a récemment mis en place un ‘Center for Vaccine Research at the University of Pittsburgh’ (un laboratoire de virologie structurelle au Centre de recherche sur les vaccins de Pitt.). ’En regardant ce schéma, nous pouvions prévoir. Si cela se produisait plusieurs fois, il était probable que cela se reproduise’.

Parmi les séquences que McCarthy a identifiées comme ayant ces suppressions, il y avait ce qu’on appelle le ’variant britannique’ - ou pour utiliser son nom propre, B.1.1.7. À ce stade, nous étions en octobre 2020, et B.1.1.7 n’avait pas encore décollé. En fait, il n’avait même pas de nom, mais il était présent dans les ensembles des données. La souche était encore en train d’émerger, et personne ne savait alors l’importance qu’elle allait prendre. Mais l’analyse de McCarthy l’a détectée à l’avance, en cherchant des modèles dans la séquence génétique.

Il est rassurant de constater que la souche identifiée chez ce patient de Pittsburgh est toujours susceptible d’être neutralisée par l’essaim d’anticorps présents dans le plasma lors d’une convalescence, ce qui démontre que l’évasion mutationnelle n’est pas du mode tout ou rien. Et il est important de s’en rendre compte lorsqu’il s’agit de concevoir des outils pour combattre le virus en question.

’S’attaquer au virus de multiples façons différentes est la façon dont nous battons le métamorphe’, a déclaré M. Duprex. ’Combinaisons de différents anticorps, combinaisons de nanocorps avec des anticorps, différents types de vaccins. S’il y a une crise, nous voudrons avoir ces sauvegardes’.

Bien que ce document montre comment le SRAS CoV-2 est susceptible d’échapper aux vaccins et aux thérapies existantes, il est impossible de savoir à ce stade quand exactement cela pourrait se produire. Les vaccins contre la pandémie de COVID-19 qui sont actuellement sur le marché continueront-ils à offrir un niveau élevé de protection pendant encore six mois ? Un an ? Cinq ans ?

’Il reste à déterminer dans quelle mesure ces suppressions érodent la protection’, a déclaré M. McCarthy. ’À un moment donné, nous devrons commencer à reformuler les vaccins, ou du moins envisager cette idée.’

Parmi les autres auteurs de l’étude figurent : Linda Rennick, Ph.D., Sham Nambulli, Ph.D., de Pitt ; Lindsey Robinson-McCarthy, Ph.D., anciennement de la ‘Harvard Medical School’ et travaillant maintenant comme virologiste au ‘Hillman Cancer Center’ de l’UPMC ; et William Bain, M.D., et Ghady Haidar, M.D., de Pitt et de l’UPMC.

Le financement de cette étude a été assuré par la Fondation Richard King Mellon, la ‘Hillman Family Foundation’ et ‘UPMC Immune Transplant and Therapy Center’, (le Centre de transplantation et de thérapie immunitaire de l’UPMC).

Origine de l’information : Materials provided by University of Pittsburgh. Note : Content may be edited for style and length.

Revue de référence > Report : Recurrent deletions in the SARS-CoV-2 spike glycoprotein drive antibody escape – Auteurs :

Pour citer cette page : MLA APA Chicago - University of Pittsburgh. ’How SARS-CoV-2 mutates to escape antibody binding : A scientific detective story unearths how SARS-CoV-2 evolves new variants that evade antibodies.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 3 February 2021. www.sciencedaily.com/releases/2021/02/210203144533.htm

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Copyright 2021 ScienceDaily or by other parties, where indicated. All rights controlled by their respective owners. Source : https://www. UPMC Immune Transplant and Therapy Center. /releases/2021/02/210205085718.htm

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    Cinq raisons pour lesquelles le SARS-CoV-2 est bien pire que les autres virus (Lire la bio)Céline Deluzarche Journaliste - Publié le 02/02/2021 - Modifié le 03/02/2021 – Document ‘futura-sciences.com’
    [EN VIDÉO] - Les pandémies marquantes des XXe et XXIe siècles - Dans cette vidéo, remontez le temps à la découverte des pandémies qui ont marqué notre histoire au cours des cent dernières années. Virus grippaux, Ebola, ou encore le VIH, ils ont infecté le monde entier. 

La Covid-19 n’est pas la première pandémie que connaît l’humanité. C’est pourtant la seule maladie moderne qui a poussé les gouvernements du monde entier à confiner leur population. Mortalité, mode de transmission, capacité à muter..., qu’est-ce qui fait que ce virus est particulièrement redoutable ?

Plus d’un an après l’émergence du SARS-CoV-2 en Chine, nous en sommes toujours réduits à confiner la population et le virus a déjà causé la mort de 2,2 millions de personnes. Si nous n’arrivons pas à nous en débarrasser, c’est parce que le SARS-CoV-2 combine une série de caractéristiques le rendant incontrôlable et particulièrement dangereux.

Des super-propagateurs difficiles à détecter

Le R0, qui reflète le nombre moyen de personnes infectées par un porteur du virus, ne reflète en rien la réalité de la transmission. Car 70 % des malades ne transmettent le virus à aucune autre personne, et 10 % à 20 % des malades contribuent à 80 % des contaminations. Le coronavirus se propage donc essentiellement via des « clusters », de façon soudaine et imprévisible.

En théorie, il suffirait donc de détecter ces superpropagateurs pour éviter d’imposer un confinement à tout le monde. Sauf que les scientifiques ne disposent d’aucun indice pour les trouver. « Un individu peut brusquement devenir très infectieux pendant un jour ou deux, car le virus est souvent présent de façon intermittente dans les voies respiratoires pendant de nombreuses semaines », témoigne Joshua Schiffer dans une étude parue sur le site MedRxiv. Ceci explique aussi pourquoi la prévention par les cas contacts est largement inefficace, puisque 70 % des gens ne contaminent personne.

Un virus qui se balade dans l’air

Les virus d’Ebola ou du Sida se transmettent par des sécrétions ou rapports sexuels, ce qui est bien plus facile à prévenir qu’une transmission par voie respiratoire tel que le SARS-CoV-2. Ce dernier est même pire que la grippe, qui se transmet via des gouttelettes contaminées. « Une personne infectée au SARS-CoV-2 va exposer davantage de personnes à une contamination qu’avec la grippe, probablement en raison de l’aérosolisation du virus  », explique Joshua Schiffer.

Parler pendant une heure dans une pièce relâche 460 fois la charge virale nécessaire à une transmission

« Les gouttelettes de moins de cinq microns peuvent rester en suspension dans l’air pendant de nombreuses minutes, voire pendant des heures », atteste Byron Erath, professeur en mécanique des fluides à l’université Clarkson. Non seulement ces minuscules particules perdurent plus longtemps, mais elles pénètrent aussi plus profondément et plus efficacement dans les poumons, ce qui augmente le risque d’infection. Selon une étude du MIT, parler pendant une heure dans une pièce relâche 460 fois la charge virale nécessaire à une transmission. De plus, même les masques chirurgicaux ne bloquent pas les particules de moins de trois microns.

Le SARS-CoV-2 subit des mutations qui le rendent plus contagieux et lui permettent d’échapper au système immunitaire. © Josh, Adobe Stock

Illustration - Le SARS-CoV-2 subit des mutations qui le rendent plus contagieux et lui permettent d’échapper au système immunitaire. © Josh, Adobe Stock 

Des mutations qui favorisent la propagation

Ces dernières semaines, on a vu différents variants apparaître, qui accélèrent la dynamique de l’épidémie et remettent en cause l’efficacité des vaccins. Si tous les virus mutent fréquemment, le SARS-CoV-2 serait particulièrement exposé à ces mutations aléatoires. Selon une étude de l’Institut Weizmann en Israël, le virus est capable d’augmenter par plus de 600 son affinité avec les récepteurs ACE-2, qui permettent au virus d’adhérer et de pénétrer dans la cellule. Autrement dit, des variants possédant une telle mutation seraient 600 fois plus infectieux ! Par comparaison, chez les variants anglais et sud-africain, qui nous inquiètent déjà beaucoup, l’adhérence n’est augmentée que de quatre et douze fois.

Pire, les mesures de prévention ont parfois pour effet pervers de favoriser la diffusion des nouveaux variants. « Le port d’un masque insuffisamment filtrant peut diminuer la densité des virus exhalés sous une valeur ne permettant plus l’infection par des virus standards, mais encore suffisante pour des variants plus contagieux. Ces derniers seront alors progressivement enrichis parmi les virus circulants », illustre le virologue Jean-Michel Claverie dans Les Échos. C’est aussi le cas de la vaccination : « Les virus standards étant freinés, cela ouvre un ’coupe-file’ aux variants de plus grande affinité pour le récepteur ACE-2 ».

Un taux de létalité… trop faible

Il existe des maladies bien plus graves que la Covid-19, comme Ebola où le virus tue jusqu’à 90 % des personnes infectées. De même, le taux de létalité du SRAS de 2003 a été estimé à 43 % chez les plus de 60 ans et 13 % chez les moins de 60 ans, contre 0,23 % à 1,15 % pour la Covid-19. Du coup, il est beaucoup plus facile de détecter les porteurs de virus. « Le SRAS de 2003 n’était contagieux qu’après l’apparition des symptômes, ce qui laissait le temps d’isoler les patients avant qu’ils n’en contaminent d’autres. Et ils étaient d’autant plus repérables qu’ils faisaient toujours des formes graves », explique dans Libération l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, de l’Institut Pasteur.

Avec une progression plus silencieuse que le SRAS, la Covid-19 a fini par toucher plus de monde et provoquer plus de victimes

Avec la Covid, 59 % des infections proviennent de personnes asymptomatiques, soit en période d’incubation, soit des patients qui ne développent jamais de symptômes. « La létalité d’un virus ne donne pas vraiment d’indication sur sa dangerosité, confirme l’épidémiologiste Pascal Crépey. Avec une progression plus souterraine et plus silencieuse que le SRAS, la Covid-19 a fini par toucher beaucoup plus de monde et donc provoquer beaucoup plus de victimes. »

À l’inverse, d’autres maladies hautement transmissibles comme le rhume ou la grippe ont des taux de létalité très faibles et personne n’a jamais songé à confiner tout le monde pour une grippe même lors des pires saisons épidémiques.

Des symptômes extrêmement variés

Si les symptômes de la grippe sont bien connus (fièvre, frisson, douleurs musculaires, fatigue, maux de tête...), certains symptômes de la Covid-19 laissent les médecins perplexes. On a ainsi observé chez certains malades des troubles gastriques, des manifestations cutanées, des conjonctivites, une fantosmie (hallucinations olfactives), ou même des gonflements de la langue. Le virus peut également induire des complications cardiovasculaires et cérébrales. La durée particulièrement longue des symptômes chez certains patients fait également partie des caractéristiques qui rendent cette maladie atypique. Selon une étude publiée dans la revue Annals of internal medicine, plus de 30 % des malades de la Covid-19 auraient des symptômes persistants au moins six semaines après l’infection.

Impossible également de prédire quels malades sont les plus susceptibles de développer une forme sévère (8 à 15 % des cas). L’âge, le sexe, l’obésité et le diabète sont certes des facteurs de risque avérés, mais certains patients subissent une aggravation soudaine et inexplicable. Dans ce contexte, difficile de définir des priorités en matière de vaccination et de prévention.

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    Covid-19 : comment la même mutation du virus a pu apparaître à différents endroits du monde ? Par Salomé Vincendon (photo) - Le 05/02/2021 à 12:53 - Document ‘bfmtv.com’
    Photo - Une technicienne travaille sur le séquençage du génome du Sars-CoV-2 et de ses variants à l’Institut Pasteur, le 21 janvier 2021 à Paris - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

La mutation E 484 K a été identifiée sur trois variants différents du SARS-CoV-2, au Brésil, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. Parmi les centaines de milliards de mutations possibles, pourquoi celle-ci s’est-elle distinguée ?

Une mutation des variants sud-africain et brésilien a également été découverte sur le variant britannique du Covid-19. Nommée E 484 K elle est suspectée de favoriser larésistance du virus aux anticorps et inquiète autant qu’elle interroge, car elle est apparue à plusieurs endroits du monde, sur des variants différents.

’Ce qui est très troublant c’est que cette mutation apparait à plusieurs endroits dans le monde de façon totalement aléatoire, mais chaque fois, elle est sélectionnée positivement’, a expliqué ce jeudi sur BFMTV Vincent Maréchal, professeur de virologie et virologue au centre de recherche Saint-Antoine (Paris). ’Il y a une sorte de billet de loterie tiré par les virus au cours de leur évolution, et ce billet de loterie gagnant a été tiré à plusieurs endroits dans le monde.’

· Pourquoi une mutation s’impose-t-elle ?

De nombreuses inconnues existent actuellement sur le SARS-Cov-2, mais les chercheurs comprennent petit à petit son fonctionnement. Ce virus a par exemple ’tendance à muter plus lentement que d’autres virus, comme le VIH ou les virus grippaux’, explique l’Organisation Mondiale de la Santé. Une mutation chez un virus est une nouvelle caractéristique acquise quand il se réplique à l’intérieur d’un organisme. Elle ne lui est pas forcément favorable, mais parfois, elle lui permet un gain de fonction, qui perdure.

’Quand il rentre dans une cellule, le virus se multiplie, il se photocopie, et il y a des erreurs de photocopie, qu’on appelle mutations’, explique à BFMTV.com François Renaud, biologiste de l’évolution, directeur de recherches au CNRS. Parmi ces ’erreurs’, ’ne vont persister que celles qui donnent un avantage au virus’.

Le virus ’va tester différentes mutations de façon aléatoire. Si la mutation lui est bénéfique, s’il infecte mieux, est plus contagieux, elle prolifère. Il y a un mécanisme de sélection qui se met en place’, abonde à BFMTV.com Eric Billy, chercheur en immuno-oncologie à Strasbourg.

Donc quand une mutation est favorable à la circulation du virus, par exemple en le rendant plus contagieux, elle s’impose. ’C’est un jackpot pour le virus’ souligne Vincent Maréchal, qui explique que ’les virus sont en compétition les uns avec les autres’, et le plus dominant va écraser les autres. Le variant britannique s’est par exemple imposé au Royaume-Uni, par rapport à la souche de base découverte début 2020, notamment parce qu’il est plus contagieux.

· Quel avantage donne le E484 K au SARS-Cov-2 ?

Ainsi, le fait que dans trois régions du monde, des variants du Covid-19 partagent une mutation similaire peut signifier qu’elle procure un gain de fonction clair au virus. La variation E 484 K semble par exemple lui permettre de s’accrocher plus facilement à nos cellules.

’Cette mutation permet un meilleur attachement de Spike sur le récepteur, donc une meilleure infection des cellules. Il est donc certainement plus infectieux et pourrait se transmettre plus rapidement’, explique à L’Obs Daniel Duna, chercheur du CNRS au centre de physiopathologie de Toulouse Purpan.

Selon des recherches préliminaires sur cette mutation, elle pourrait également diminuer l’efficacité de certains vaccins. Une étude de l’univeristé de Cambridge réalisée avec le vaccin Pfizer montre que lorsque la mutation E 484 K était présente, 10 fois plus d’anticorps étaient nécessaires pour neutraliser le virus après la première dose, explique Sky News.

· Comment est-elle apparue à différents endroits, sur différents variants ?

Plusieurs hypothèses s’affrontent pour expliquer la présence de E 484 K au Brésil, en Afrique du Sud ou au Royaume-Uni, sur leurs différents variants. Avec près de 105millions de personnes infectées dans le monde depuis le début de la pandémie, le SARS-Cov-2 a eu des centaines de milliards de possibilités de muter. L’apparition à plusieurs reprises de cette mutation dans des lieux très différents peut donc sembler étonnante.

Mais pour François Renaud, au contraire, ’étant donné la multitude de possibilités, la probabilité qu’une même mutation apparaisse à différents endroits n’est pas nulle’. De plus, si cette mutation confère un fort avantage au virus ’on va plus la remarquer’.

La forte circulation du virus dans certaines zones du monde - et donc la possibilité pour le virus d’expérimenter plus de mutations - pourrait aussi être un facteur commun ayant permis l’apparition de cette même mutation, qui donne un avantage à SARS-CoV-2.

Pour François Renaud, on ne peut également pas retirer l’hypothèse selon laquelle cette mutation est apparue à un seul endroit avant de migrer. ’On l’a détectée et identifiée à un moment, mais elle existait avant. Il est possible qu’elle soit apparue à un endroit et ait été déplacée après’.

· Quelles conséquences pour l’épidémie ?

Si cette mutation rend le virus plus contagieux, et qu’elle s’impose, cela pourrait entrainer de nouvelles mesures de restrictions, comme cela avait été le cas avec le variant britannique. Le risque est également qu’elle rende le virus plus virulent, ou qu’elle modifie l’efficacité des vaccins.

En revanche, si E 484 K est apparu de façon isolée à différents endroits, cela peut signifier que le SARS-CoV-2 ’choisit toujours la même mutation’, explique Vincent Maréchal, ’l’espace évolutif du virus n’est peut-être alors pas si grand’. Il serait ainsi possible d’une certaine façon de prévoir la liste de ces mutations, et de pouvoir anticiper les vaccins qui sauraient y réagir.

’Le meilleur allié serait un virus très contagieux, mais pas virulent, qui prendrait le dessus sur les autres’ grâce à sa forte contagiosité, mais entrainerait moins de gravité chez ceux qui l’attrapent, imagine de son côté François Renaud.

Auteure : Salomé Vincendon Journaliste BFMTV

Sur le même sujet : Covid-19 : 14% de variants dans les cas positifs en France, selon les résultats préliminaires de la dernière enquête flash

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    Le changement climatique pourrait être à l’origine de l’apparition du SRAS-CoV-2 - Traduction du 08/02/2021 par Jacques Hallard d’un article diffusé par ‘sciencedaily.com’ le 05 février 2021 sous le titre : « Climate change may have driven the emergence of SARS-CoV-2 » et accessible sur ce site : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/02/210205085718.htm
    Origine de l’information : University of Cambridge

Résumé : Une nouvelle étude apporte la preuve d’un mécanisme par lequel le changement climatique pourrait avoir joué un rôle direct dans l’émergence du SRAS-CoV-2, le virus qui a causé la pandémie de COVID-19.

Chauves-souris en vol (image d’archives). Credit : © watink / stock.adobe.com

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre au cours du siècle dernier ont fait du sud de la Chine un point chaud pour les coronavirus transmis par les chauves-souris, en stimulant la croissance de l’habitat forestier favorisé par les chauves-souris.

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans la revue ‘Science of the Total Environment’ fournit les premières preuves d’un mécanisme par lequel le changement climatique pourrait avoir joué un rôle direct dans l’émergence du SRAS-CoV-2, le virus qui a causé la pandémie de COVID-19.

L’étude a révélé des changements à grande échelle dans le type de végétation de la province chinoise du Yunnan du sud, et des régions adjacentes du Myanmar et du Laos, au cours du siècle dernier. Les changements climatiques, notamment l’augmentation de la température, de la lumière du soleil et du dioxyde de carbone atmosphérique, qui affectent la croissance des plantes et des arbres, ont modifié les habitats naturels, qui sont passés des arbustes tropicaux à la savane tropicale et aux forêts de feuillus. Cela a créé un environnement favorable à de nombreuses espèces de chauves-souris qui vivent principalement dans les forêts.

Le nombre de coronavirus dans une zone est étroitement lié au nombre d’espèces de chauves-souris présentes. L’étude a montré que 40 espèces de chauves-souris supplémentaires se sont déplacées dans la province chinoise du Yunnan au cours du siècle dernier, abritant une centaine d’autres types de coronavirus transmis par les chauves-souris. Ce ’point chaud mondial’ est la région où les données génétiques suggèrent que le SRAS-CoV-2 pourrait être apparu.

’Le changement climatique au cours du siècle dernier a rendu l’habitat de la province chinoise du Yunnan méridional propice à un plus grand nombre d’espèces de chauves-souris’, a déclaré le Dr Robert Beyer, chercheur au département de zoologie de l’université de Cambridge et premier auteur de l’étude, qui a récemment bénéficié d’une bourse de recherche européenne à l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique, en Allemagne.

Il a ajouté : ’Comprendre comment la répartition mondiale des espèces de chauves-souris a changé en raison du changement climatique pourrait être une étape importante pour reconstituer l’origine de l’épidémie de COVID-19’.

Pour obtenir leurs résultats, les chercheurs ont créé une carte de la végétation mondiale telle qu’elle était il y a un siècle, en utilisant des enregistrements de la température, des précipitations et de la couverture nuageuse. Ils ont ensuite utilisé les informations sur les besoins en végétation des espèces de chauves-souris du monde entier pour déterminer la répartition mondiale de chaque espèce au début des années 1900. La comparaison avec les distributions actuelles leur a permis de voir comment la ’richesse des espèces’ de chauves-souris, c’est-à-dire le nombre d’espèces différentes, a changé dans le monde au cours du siècle dernier en raison du changement climatique.

’Lorsque le changement climatique a modifié les habitats, les espèces ont quitté certaines zones et se sont déplacées dans d’autres, emportant avec elles leurs virus. Cela a non seulement modifié les régions où les virus sont présents, mais a très probablement permis de nouvelles interactions entre les animaux et les virus, entraînant la transmission ou l’évolution de virus plus nocifs’, a déclaré M. Beyer.

La population mondiale de chauves-souris transporte environ 3 000 types différents de coronavirus, chaque espèce de chauve-souris abritant en moyenne 2,7 coronavirus, la plupart ne présentant pas de symptômes. Une augmentation du nombre d’espèces de chauves-souris dans une région particulière, due au changement climatique, peut augmenter la probabilité qu’un coronavirus nuisible pour l’homme y soit présent, transmis ou évolue.

La plupart des coronavirus transportés par les chauves-souris ne peuvent pas se propager à l’homme. Mais plusieurs coronavirus connus pour infecter l’homme sont très probablement originaires de chauves-souris, dont trois qui peuvent causer des décès chez l’homme : le CoV du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), et les CoV-1 et CoV-2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

La région identifiée par l’étude comme un point chaud pour une augmentation de la richesse en espèces de chauves-souris due au climat abrite également des pangolins, qui auraient servi d’hôtes intermédiaires pour le CoV-2 du SRAS. Il est probable que le virus soit passé des chauves-souris à ces animaux, qui ont ensuite été vendus sur un marché d’animaux sauvages à Wuhan - où l’épidémie initiale s’est produite chez l’homme.

Les chercheurs font écho aux appels lancés dans des études antérieures qui invitent les décideurs politiques à reconnaître le rôle du changement climatique dans les épidémies de maladies virales et à s’attaquer au problème dans le cadre des programmes de relance économique COVID-19.

’La pandémie COVID-19 a causé d’énormes dommages sociaux et économiques. Les gouvernements doivent saisir l’occasion de réduire les risques sanitaires liés aux maladies infectieuses en prenant des mesures décisives pour atténuer le changement climatique’, a déclaré le professeur Andrea Manica, du département de zoologie de l’université de Cambridge, qui a participé à l’étude.

’Le fait que le changement climatique puisse accélérer la transmission des agents pathogènes de la faune aux humains devrait être un signal d’alarme urgent pour réduire les émissions mondiales’, a ajouté le professeur Camilo Mora de l’université d’Hawaï à Manoa, qui a lancé le projet.

Les chercheurs ont souligné la nécessité de limiter l’expansion des zones urbaines, des terres agricoles et des terrains de chasse dans l’habitat naturel afin de réduire les contacts entre les humains et les animaux porteurs de maladies.

L’étude a montré qu’au cours du siècle dernier, le changement climatique a également entraîné une augmentation du nombre d’espèces de chauves-souris dans les régions autour de l’Afrique centrale, et des parcelles dispersées en Amérique centrale et du Sud.

Source de l’information : Materials provided by University of Cambridge. The original story is licensed under a Creative Commons License. Note : Content may be edited for style and length. Matériel fourni par l’Université de Cambridge. L’histoire originale est sous licence Creative Commons. Remarque : le contenu peut être modifié en ce qui concerne le style et la longueur.

Référence de la revue : Robert M. Beyer, Andrea Manica, Camilo Mora. Shifts in global bat diversity suggest a possible role of climate change in the emergence of SARS-CoV-1 and SARS-CoV-2. Science of The Total Environment, 2021 ; 145413 DOI : 10.1016/j.scitotenv.2021.145413

Pour citer cette page : MLA APA Chicago - University of Cambridge. ’Climate change may have driven the emergence of SARS-CoV-2.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 5 February 2021. www.sciencedaily.com/releases/2021/02/210205085718.htm

[Voir également cet article posté sur ISIAS : ’L’évolution de la diversité mondiale des chauves-souris suggère un rôle possible du changement climatique dans l’émergence du SRAS-CoV-1 et du SRAS-CoV-2’ par Robert M. Beyerab, Andrea Manicaa & Camilo Morac samedi 6 février 2021].

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  • Comment les variants de coronavirus peuvent conduire à la réinfection et orienter les efforts de vaccination : ces nouveaux variants pourraient engendrer plus de réinfections, mais moins de cas de COVID-19 sévères et graves - Traduction du 08/02/2021 par Jacques Hallard d’un article de Erin Garcia de Jesus publié le 05 février 2021 par Science News sous le titre « How coronavirus variants may drive reinfection and shape vaccination efforts » et accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/covid-19-coronavirus-variants-reinfection-vaccination-efforts
    Photo - Les chercheurs savent maintenant que les gens peuvent être réinfectés par le coronavirus, peut-être en raison d’une immunité défaillante. Les nouveaux variants pourraient alors également provoquer des réinfections, ce qui pourrait prolonger dans le temps la pandémie de COVID-19. Hoptocopter/E+/Getty Images Plus

Le déploiement des vaccins aux États-Unis a été indéniablement lent. Et pendant que nous attendons, de nouveaux variants inquiétants de coronavirus apparaissent, ce qui rend encore plus urgente la lutte contre la pandémie. Certains variants, dont ceux identifiés pour la première fois au Brésil, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, présentent des mutations qui aident le coronavirus à échapper à certaines parties du système immunitaire, ce qui fait craindre que certaines personnes puissent être confrontées à une deuxième série de COVID-19.

Tout cela peut donner l’impression que la pandémie de COVID-19 a bouclé la boucle et que nous sommes revenus au point de départ. Mais, même face à d’éventuelles réinfections, le monde dispose d’un outil qui n’existait pas il y a un an : des vaccins efficaces.

Les vaccins de Pfizer et de Moderna sont autorisés aux États-Unis depuis décembre 2020. Les vaccins développés par Novavax et Johnson & Johnson ont récemment annoncé des résultats prometteurs (SN : 1/28/21 ; SN : 1/29/21). Le 4 février 2020, Johnson & Johnson est devenue la troisième société à demander une autorisation d’utilisation d’urgence aux États-Unis pour son vaccin COVID-19.

Et les données préliminaires d’AstraZeneca suggèrent qu’une seule dose de son vaccin pourrait réduire de 67 % le nombre de personnes dont le test est positif pour le virus du coronavirus, ce qui pourrait réduire la propagation du virus dans la communauté, ont rapporté les chercheurs le 1er février 2021 dans ‘Preprints with the Lancet’. Freiner la transmission est le saint graal de l’efficacité des vaccins : Cela donnerait au coronavirus moins de chances d’acquérir des mutations potentiellement dangereuses (SN : 1/27/21). Ce qui, à son tour, pourrait enfin permettre de mettre un terme à la pandémie.

En attendant, les chercheurs s’efforcent de comprendre la menace que représentent les mutations connues. Même si une personne possède des anticorps contre le coronavirus - par une infection naturelle ou un vaccin - certaines mutations peuvent entraver la capacité des anticorps à s’accrocher au virus et à l’empêcher d’infecter les cellules. Bien que les anticorps ne constituent qu’une partie de l’arsenal du système immunitaire pour éliminer les virus de l’organisme, la capacité des variantes à esquiver les protéines immunitaires pourrait faire courir le risque d’une nouvelle infection aux personnes qui se sont déjà remises d’une attaque de COVID-19.

La première réinfection confirmée par le SRAS-CoV-2, le virus qui provoque la pandémie de COVID-19, a été signalée en août 2020 (SN : 8/24/20). Quelques cas de réinfection par de nouvelles formes variantes ont également été documentées, notamment à Manaus, au Brésil, et chez un voyageur israélien en Afrique du Sud, bien que certains détails restent flous.

Les réinfections sont difficiles à prouver. Les médecins ont besoin de preuves génétiques pour démontrer qu’une souche distincte de coronavirus a causé chaque cas d’infection. De plus, certaines personnes peuvent ne jamais présenter de symptômes et ne pas avoir conscience d’une seconde infection. Par conséquent, les chercheurs ne savent toujours pas à quelle fréquence les gens sont réinfectés par le coronavirus.

Pour explorer ce que l’émergence de nouvelles variantes pourrait signifier pour les réinfections, les vaccins et la pandémie, ‘Science News’ s’est entretenu avec Aubree Gordon, épidémiologiste à l’université du Michigan à Ann Arbor. Cet entretien a été édité par souci de concision et de clarté.

Entretien :

SN : Qu’avons-nous appris sur la réinfection depuis le mois d’août ?

Gordon : Nous savons que les réinfections se produisent. Nous ne savons pas grand-chose de plus. Il existe un certain nombre d’études et de cas de réinfections, mais nous ne savons pas encore à quel point elles sont fréquentes. On peut s’attendre à ce que les réinfections se multiplient à mesure que les gens s’éloignent de leur première infection. Mais bien sûr, à ce stade, la pandémie a commencé il y a un peu plus d’un an et il n’y a pas encore eu beaucoup de temps pour que beaucoup de gens soient réinfectés.

SN : Pourquoi n’y a-t-il pas eu assez de temps ? Pourquoi les réinfections se produisent-elles ?

Gordon : Les réinfections se produisent pour différentes raisons. Mais, généralement, c’est parce que quelqu’un n’a plus une immunité suffisante contre le virus pour l’empêcher d’être infecté.

Si vous avez le même virus [sans mutation], les gens peuvent être réinfectés parce qu’ils n’ont pas eu une réaction très forte au virus la première fois qu’ils ont été infectés. Ou peut-être ont-ils eu une forte réaction, mais celle-ci s’estompe ou diminue avec le temps, au point de ne plus être protégés contre une nouvelle infection.

Les réinfections peuvent également se produire lorsque le virus change. Si le virus subit des modifications telles que vos anticorps ne reconnaissent plus le virus ou certaines de ses parties, au moins, des réinfections peuvent se produire. Dans le cas du SRAS-CoV-2 en particulier, ces [changements] pourraient concerner son pic [la protéine que le virus utilise pour pénétrer dans une cellule].

La même chose se produit assez régulièrement avec la grippe. Le virus change. Parce que le virus change, notre corps ne le reconnaît pas, et nous pouvons alors être réinfectés par le virus.

SN : Que savons-nous du rôle que les nouvelles variantes vont jouer dans la réinfection ?

Gordon : Je pense que les rapports sur les réinfections sont préoccupants. Mais je pense que nous devons déterminer la fréquence de ces réinfections par rapport aux personnes qui n’en avaient pas eu auparavant [COVID-19] et examiner le risque.

Les personnes [réinfectées] ne sont-elles pas du tout protégées [contre les nouvelles variantes] ?

Gordon : Je pense que ce n’est probablement pas le cas. Je pense que beaucoup de personnes qui ont déjà eu le SRAS-CoV-2 sont probablement encore protégées en partie, ou pas autant. Elles sont peut-être plus susceptibles [d’être infectées à nouveau par la nouvelle variante] que par le virus initial. Mais si vous les comparez à des personnes qui n’ont jamais eu le COVID-19 auparavant ou qui n’ont pas d’anticorps provenant du vaccin, vous constaterez quand même une protection importante. Mais nous n’avons pas encore ces données.

Nous ne savons pas non plus quelle est la gravité de ces réinfections. Les chercheurs ont tendance à prendre les cas les plus graves - la partie émergée de l’iceberg - et cela ne vous donne pas nécessairement une image complète de ce qui se passe. Nous avons certainement vu un certain nombre de rapports de cas individuels avec des réinfections graves, mais les cas les plus graves vont avoir le meilleur accès aux tests [ce qui peut surestimer la fréquence de ces cas].

SN : Si les vaccins ralentissent la transmission, en quoi cela aide-t-il ?

Gordon : La disponibilité de vaccins supplémentaires, tels que le vaccin AstraZeneca, accélérera le processus de vaccination. Et si les vaccins réduisent effectivement la transmission, c’est aussi une très bonne nouvelle. [Moins de cas signifie moins de possibilités de mutation du virus].

Même avant l’apparition des variants, il était essentiel de vacciner le plus grand nombre de personnes le plus rapidement possible et les variants n’ont fait qu’amplifier ce phénomène. Des niveaux élevés de transmission du CoV-2 du SRAS combinés à une forte proportion de personnes ayant une immunité préexistante au virus original pourraient conduire à de nouvelles formes variantes. Cela donne également un avantage aux formes variantes existantes qui ont suffisamment changé pour que l’immunité préexistante ne soit plus aussi protectrice.

SN : Qu’est-ce que tout cela signifie pour l’immunité collective et les vaccins ?

Gordon : Il sera très difficile d’obtenir une immunité collective si le taux de réinfection est très élevé chez les personnes non immunisées contre les nouvelles formes variantes d virus.

J’ai récemment entendu un certain nombre de personnes dans ma vie personnelle exprimer des pensées comme ’Oh mon Dieu, cette pandémie va-t-elle un jour prendre fin ? Allons-nous vivre comme ça pour toujours ?’ - Et c’est peu probable.

Ce que nous allons probablement découvrir, c’est que [les réinfections] vont continuer à se produire à mesure que les variants deviennent plus fréquents. Les réinfections seront probablement plus fréquentes, en particulier lorsque les gens s’éloignent de leur infection initiale.

Mais je pense que nos principales préoccupations sont les cas graves et les décès. Nous pourrions continuer à assister à une transmission même si tout le monde est immunisé contre le virus initial. Mais ce qui est important, c’est de se demander à quoi ressemblent [les symptômes] des cas [de réinfection]. Je pense que tout le monde - moi y compris - espère que la gravité des cas diminuera considérablement si l’on compare les réinfections à une première infection.

Il est certain que certaines données de laboratoire suggèrent que les vaccins ne fonctionneront peut-être pas aussi bien contre les variants. Mais pour le vaccin Novavax, même s’il était moins efficace pour prévenir une infection symptomatique par le CoV-2 du SRAS en Afrique du Sud, où le variant B.1.351 est très répandu, il était quand même efficace à 100 % contre les maladies graves. Je pense que c’est quelque chose d’important auquel les gens doivent prêter attention.

Si nous avons tous changé nos vies comme nous l’avons fait et que nous avons pris toutes les mesures nécessaires [comme le port de masque et l’éloignement physique], c’est parce que le COVID-19 est à l’origine d’hospitalisations et de décès. Il provoque des maladies graves, il provoque des séquelles graves, et [les prévenir] est ce qui nous importe vraiment.

Les fabricants de vaccins commencent déjà à étudier la possibilité de fabriquer un vaccin de rappel ou un second vaccin. Nous pourrions nous retrouver avec un vaccin bivalent, par exemple, qui contient à la fois la souche originale et l’une des formes variantes [virales] qui est plus efficace pour échapper au système immunitaire.

SN : Quand la pandémie va-t-elle prendre fin ?

Gordon : Elle sera un peu plus longue qu’elle ne l’aurait été sans l’apparition de ces variants. Mais les pandémies finissent toujours par se terminer.

On peut se souvenir des pandémies de grippe - il faut généralement un ou deux ans de circulation avant que l’immunité au virus soit suffisante. Les gens peuvent continuer à être infectés par le virus, mais les infections ne sont pas aussi graves. De plus, le nombre de personnes infectées au cours d’une année donnée est moins élevé en raison de l’immunité préexistante.

Conclusion - Je pense que le calendrier [pandémique] de l’introduction des formes variantes pourrait être un peu plus long. Mais je pense que nous finirons par arriver à un moment où le SRAS-CoV-2 sera endémique, [un coronavirus humain qui circule couramment]. En fonction de la gravité des réinfections et de la durée de l’immunité générée par les vaccins, nous pourrions avoir besoin ou non de vaccins de rappel supplémentaires pour le CoV-2 du SRAS à l’avenir.

Citations

M. Voysey et al. Single dose administration, and the influence of the timing of the booster dose on immunogenicity and efficacy of ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) vaccinePreprints with the Lancet. Posted online February 1, 2020.

About Erin Garcia de Jesus (photo) E-mailTwitter- Erin I. Garcia de Jesus is a staff writer at Science News. She holds a Ph.D. in microbiology from the University of Washington and a master’s in science communication from the University of California, Santa Cruz.

À propos d’Erin Garcia de Jesus (photo) E-mail- Erin I. Garcia de Jesus est rédactrice en chef de Science News. Elle est titulaire d’un doctorat en microbiologie de l’université de Washington et d’un master en communication scientifique de l’université de Californie, Santa Cruz.

COVID-19 precautions may be reducing cases of flu and other respiratory infectionsBy Jennifer Welsh February 2, 2021

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    Et si un traitement du Covid se cachait dans les antidépresseurs ? Par Matthieu Balu - 04/02/2021 11:21 CET - Document ‘huffingtonpost.fr’ SCIENCE
    Une première mondiale impliquant une équipe française pourrait, si elle est confirmée par un essai de grande ampleur, empêcher la maladie de dégénérer en cas grave.

Photo - JAMES LEYNSE VIA GETTY IMAGES Est-ce que les malades du Covid se verront prescrire dès demain du Prozac pour éviter que leur infection ne dégénère ? Il faudra attendre encore un peu mais la piste est prometteuse (Photo James Leynse/Corbis via Getty Images)

COVID-19 - Le Prozac, remède contre le coronavirus ? C’est ce que laissent entrevoir les travaux d’une équipe française parus dans la revue Molecular Psychiatry. En étudiant la santé de 10.000 patients des hôpitaux de l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP), les chercheurs ont conclu que des molécules psychotropes (Fluvoxamine et Fluoxetine) permettent à un nombre important de malades du Covid-19 d’éviter l’intubation, c’est-à-dire le moment où leur affection respiratoire prend une forme grave, et potentiellement mortelle. L’action de ces molécules aurait même une action curative sur les formes graves de la maladie, c’est-à-dire lorsque les patients sont déjà à un stade avancé.

Des recherches importantes restent à mener, mais la piste est encourageante. “C’est un moment extrêmement important”, s’enthousiasme le Docteur Nicolas Hoertel, psychiatre et co-auteur de l’étude interrogé par Le HuffPost. “On dispose de données très prometteuses, c’est une vraie note d’espoir” sur la possibilité de traiter une maladie qui, jusqu’à ce jour, ne connaît aucun traitement validé par l’OMS. “C’est une équipe française, qui est à l’origine de cette découverte, il faut quand même le souligner. C’est une vraie réussite des équipes de l’AP-HP”, affirme-t-il. 

Bloquer la réplication du virus

Les conclusions de l’étude, menée de janvier à avril 2020, sont plus qu’encourageantes. D’abord, certains inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine comme la fluoxetine (utilisée dans le Prozac) jouent à plein leur rôle d’antiviral. La molécule permet ainsi de bloquer la réplication du virus, un effet qui avait déjà été démontré in vitro, et que les essais sur les patients ont confirmé. Mais ce n’est pas tout.

Les traitements utilisés lors de ce “repositioning” (l’utilisation de médicaments déjà existants pour s’attaquer à une affection différente) se sont montrés efficaces sur les récepteurs ACE2, au centre de toutes les attentions des spécialistes depuis les débuts de la pandémie. C’est notamment le rôle de ce récepteur qui explique l’anosmie (perte de l’odorat) de nombreux malades du Covid-19.

SARS-CoV-2 infecte en effet la cavité respiratoire, en passant par ce fameux récepteur. Composante de plusieurs types de cellules, comme les cellules souches et les vaisseaux sanguins, son rôle dans notre corps est complexe et essentiel. Mais elle fournit au coronavirus une véritable “porte d’entrée” pour pénétrer dans notre corps. Les psychotropes testés par l’équipe de l’AP-HP fermeraient cette porte d’entrée. 

Chez les patients infectés, cela a permis de stopper la progression du virus, et d’éviter que le Covid ne passe de sa forme symptomatique mais bénigne à une forme grave entraînant l’hospitalisation. Quant aux effets secondaires éventuels, en particulier l’accoutumance, ces études ne les abordent pas, d’autant que le traitement envisagé serait de courte durée

Action curative chez les cas avancés

Enfin les médicaments testés avec succès ont démontré un effet anti-inflammatoire, qui fait écho à leur fonctionnement pour les malades atteints de schizophrénie. On le sait depuis les années 1990, les personnes atteintes de maladies mentales et de dépression montrent une légère inflammation. Les marqueurs de cette inflammation ? Les non moins célèbres cytokines, qui sont activées par les cellules immunitaires lors de l’infection. Ces petites molécules vont ensuite circuler dans le corps pour aller toucher d’autres cellules immunitaires. Se faisant, les cytokines activent ces cellules qui étaient jusque-là dormantes, entraînant de ce fait une amplification de l’inflammation.

Mais derrière, il y a normalement une seconde cascade, produite par des cellules régulatrices. Celle-ci a pour but d’arrêter l’inflammation quelques jours après son activation. Sauf que pour le Sars-Cov2, il arrive que cette cascade de régulation ne fonctionne pas ou soit débordée. Si la seconde cascade, régulatrice, ne fonctionne pas, ou pas suffisamment, on a une sur-inflammation, c’est l’orage de cytokine, qui peut altérer les organes, dont le poumon.

Sur ce point aussi, les psychotropes joueraient un rôle protecteur. Mieux : l’effet serait même curatif sur les formes les plus avancées de la maladie, selon l’étude. “C’est une vraie avancée par rapport à la dexamethasone, un médicament dont l’effet est limité aux patients en réanimation”, rappelle le docteur Hoertel. Chez ceux qui n’en sont pas à ce stade, ou les personnes âgées, ce corticoïde de synthèse peut en effet s’avérer dangereux, car il empêche la réponse immunitaire.  

Il faudra attendre un essai de grande ampleur

L’étude française vient confirmer plusieurs travaux partiels sur le sujet : une équipe allemande, et deux équipes américaines. Parmi elles, un essai clinique randomisé limité à 150 personnes, portant sur la Fluvoxamine, un médicament proche de la Fluoxetine utilisé pour le traitement des dépressions et des troubles obsessionnels compulsifs. Parue dans la revue JAMA, l’étude soulignait néanmoins que les bons résultats obtenus ne permettaient que de formuler une “hypothèse” à confirmer avec des essais randomisés de grande ampleur : c’est la prochaine étape pour l’AP-HP.

Est-ce que les malades du Covid se verront prescrire dès demain du Prozac pour éviter que leur infection ne dégénère ? Il faudra attendre encore un peu, explique le docteur Hoertel : “c’est un pas important puisqu’on dispose d’une classe de traitements, des arguments sur l’évolution de la maladie qui sont concordants et issus de trois pays différents, avec des approches différentes [...] Mais pour être confirmé, cela nécessite d’autres études et notamment un essai randomisé de grande ampleur couplé à une confirmation du mécanisme d’action.”

Il faudra en effet plusieurs mois avant de savoir si les antidépresseurs seront un traitement viable, mais des équipes internationales ont entamé cette étape. Côté américain, la Washington University School de Saint-Louis a entamé l’enrôlement de centaines de volontaires dans le cadre d’un essai clinique randomisé, et d’autres essais de même nature ont actuellement lieu au Brésil, en Hongrie et en Corée du Sud. 

À voir également sur Le HuffPost : Les 4 grands types de vaccins contre le Covid-19 expliqués en 2 minutes à la source

Lire aussi :

Auteur de cet article : Matthieu Balu - © 2021 Le HuffPost SAS. Tous droits réservés. Fait partie de HuffPost News - The Huffington Post - Source : https://www.huffingtonpost.fr/entry/des-antidepresseurs-pour-soigner-le-covid-la-decouverte-francaise-qui-pourrait-tout-changer_fr_5fbd1c42c5b61d04bfa4664e

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    Coronavirus : Certains antidépresseurs pourraient protéger contre les formes graves de Covid-19 - Par Oihana GabrielTwitter(photo) - Publié le 08/02/21 à 17h57 — Mis à jour le 08/02/21 à 17h57 – Document ‘20minutes.fr’
    RECHERCHE - Un article paru début février 2020, dévoile que cinq médicaments antidépresseurs pourraient éviter une intubation et un décès aux patients touvhés par la pandémie de Covid-19. Une piste qui reste à confirmer par des essais cliniques

Illustration de Prozac, dont la molécule est la fluoxétine, qui pourrait être protectrice contre le Covid-19 selon certaines études préliminaires. — Darron Cummings/AP/SIPA

  • Aujourd’hui, très peu de médicaments ont montré leur efficacité face au Covid-19.
  • Mais un espoir vient de psychiatrie : un médecin français a publié une étude observationnelle le 4 février, dévoilant que les patients sous antidépresseurs font moins de formes graves.
  • Grâce aux données de l’AP-HP, cette étude montre que cinq antidépresseurs permettent de réduire le risque d’intubation et de décès de 42 % à 78 %. Une piste inattendue qui nécessite d’autres preuves grâce à des essais cliniques de grande ampleur.
    Un espoir venu de psychiatrie. Plusieurs indices montrent que certains antidépresseurs, notamment le Prozac, protégeraient les patients de formes graves de Covid-19. Un article publié dans la revue du groupe Nature, Molecular Psychiatry, le 4 février dévoilecomment cette piste d’un traitement curatif pour le coronavirus a émergé en France. Une information qui devrait attirer l’attention alors que la recherche des traitements semble patiner depuis quelques mois et que les antidépresseurs sont (malheureusement) très consommés en France et de plus en plus en ces temps troublés…

Le Prozac serait-il salvateur pour lutter contre la pandémie ? A l’origine de cette surprenante découverte, un médecin français, Nicolas Hoertel, qui cumule plusieurs casquettes : psychiatre-enseignant-chercheur à l’AP-HP, l’Université de Paris et l’Inserm.

Peu de patients en psychiatrie touchés par le Covid-19

L’auteur de l’article paru dans Molecular Psychiatry, s’est étonné de voir, dès la première vague, ses patients en psychiatrie à l’hôpital Corentin Celton (AP-HP) peu touchés par l’épidémie. « Dans mon service, nous avons 80 lits, explique Nicolas Hoertel. Depuis début de l’épidémie jusqu’à aujourd’hui, nous avons compté quatre patients souffrant de Covid sévère. C’est très faible. Et le nombre de patients présentant un Covid-19 reste inférieur aux soignants du service infectés. Cette observation est confirmée par les données d’un hôpital à New York et d’autres services de psychiatrie en France. » Simple hasard ? Biais lié à l’âge des patients ?

« On sait que les patients hospitalisés en psy ont souvent d’autres comorbidités par exemple des troubles cardiaques, argumente le psychiatre. Par ailleurs, notre service de psychiatrie reçoit beaucoup de personnes âgées. On ne comprenait pas… Mais une hypothèse a émergé : une protection de certains psychotropes vis-à-vis du Covid-19. » Piste renforcée par le fait que les antidépresseurs ont des propriétés anti-inflammatoires. « Les patients présentant un trouble psychiatrique ont souvent une petite inflammation dans le sang, réduite par certains antidépresseurs », explique le chercheur à 20 Minutes.

Pour en avoir le cœur net, une équipe de chercheurs, pilotée par Nicolas Hoertel, lance une étude observationnelle, c’est-à-dire qui se base sur les données hospitalières, sur le ressenti des patients. Grâce aux données de 36 hôpitaux de l’AP-HP, ils accumulent des informations sur 7.230 patients adultes hospitalisés pour Covid-19 entre le 24 janvier et le 1er avril 2020. Parmi eux, 345 patients (4,8 %) étaient sous antidépresseur juste avant leur hospitalisation. « Notre surprise a été d’observer que ces patients présentaient un risque diminué de plus de 40 % d’intubation ou de décès par rapport aux autres patients, quand on prend en compte des différences d’âge et de comorbidité », synthétise Nicolas Hoertel.

« L’effet n’était pas le même selon les molécules »

Deuxième temps : est-ce que tous les antidépresseurs produisent cette protection ? « Avec des analyses complémentaires, on a remarqué que l’effet n’était pas le même selon les molécules, reprend le médecin. Pour cinq antidépresseurs – fluoxétine (Prozac), paroxétine, escitalopra, venlafaxine et mirtazapine - la réduction du risque oscille entre 42 % et 78 %. Pour d’autres antidépresseurs en revanche, il n’y a pas d’effet protecteur. »

Des résultats préliminaires consolidés en juillet 2020. Mais à cette époque, impossible d’expliquer cette différence entre ces cinq molécules et les autres… En novembre, un professeur allemand de biologie moléculaire apporte une réponse. « Le Pr Erich Gulbins m’a contacté pour me dire que ces molécules avaient comme propriété in vitro d’empêcher le Sars-Cov-2 d’entrer dans les cellules, reprend Nicolas Hoertel. Il a fait une expérience sur des volontaires sains qui prenaient un comprimé d’antidépresseur, il prélevait des cellules nasales, les mettait en contact du coronaviruset il observait qu’il n’y avait pas d’infection. Quand il reproduisait cette expérience 24h après, les cellules étaient infectées, ce qui correspond à l’épuisement de l’effet de l’antidépresseur. »

Des essais cliniques pour vérifier l’hypothèse

Depuis, d’autres indices se sont accumulés pour confirmer que cette hypothèse pourrait être une vraie révolution dans la recherche d’un traitement contre le Covid-19. Notamment un essai clinique (médicament versus placebo) réalisé par l’Université Washington à Saint Louis aux Etats-Unis sur un autre antidépresseur courant, la fluvoxamine (Floxyfral), proche du Prozac. « Sur ces données préliminaires publiées en novembre, on découvre des résultats spectaculaires : sur 80 patients recevant cet antidépresseur, aucun n’a vu son état s’aggraver contre six patients sous placebo. » Les résultats définitifs de cet essai randomisé sur plusieurs centaines de patients sont attendus (avec impatience) d’ici fin février.

« On est pionnier sur cette question et on est en train d’avancer, s’enthousiasme le chercheur. C’est un vrai espoir ! Je ne clame pas qu’on a trouvé un traitement. Mais il existe une convergence d’évidences pré-cliniques, d’essais cliniques, d’études observationnelles, qui montrent une efficacité forte de ces traitements en prévention de l’aggravation et en traitement curatif du Covid-1. Il y a plusieurs essais randomisés en cours. » D’ailleurs, un essai clinique à l’AP-HP est en train d’être mis en place avec plusieurs centaines de patients hospitalisés pour tester l’efficacité de la fluoxétine (Prozac) pour éviter une intubation et un décès.

Si cette piste portait ses fruits, un autre aspect positif concerne son prix. En effet, une boîte de 28 comprimés de 20g de fluoxétine est vendue 4,10 € en France (soit à peu près le même prix que l’ hydroxychloroquinecontre plus de 2.000 euros pour le remdesivir). Par ailleurs, les chaînes de production de fluoxétine sont concentrées en Europe, ce qui pourrait éviter les risques de pénuries… Reste à savoir si tous les patients Covid seraient prêts à prendre un antidépresseur, dont on connaît les risques d’accoutumance et les effets secondaires. « Ce serait pour une utilisation courte : on table sur 10 à 15 jours, rassure le psychiatre. Nous connaissons ces molécules depuis des décennies. Et on sait qu’elles sont très bien tolérées sur des sujets assez âgés. Les effets indésirables existent, mais ils sont légers pour l’immense majorité des patients. »

Autres contributions :

Société Coronavirus : Oubliée l’hydroxychloroquine, quels sont les traitements prometteurs contre le virus ?

Santé Coronavirus : Le Molnupiravir est-il le traitement miracle qu’on attendait ?

Tags : Covid 19 Coronavirus Santé Recherche APHP Traitement

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20minutes.fr - www.20minutes.fr – « 20minutes.fr, information en continu. Actualités, Politique, Football, People, High Tech ». Newsletters S’inscrire aux newsletters de 20 Minutes- Choix de consentement © Copyright 20 Minutes - La fréquentation de 20 Minutes est certifiée par l’ACPM - Source : https://www.20minutes.fr/sante/2972239-20210208-coronavirus-certains-antidepresseurs-pourraient-proteger-contre-formes-graves-covid-19

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    Covid-19 : quand les chiens détectent la maladie aussi bien que les tests PCR - Le 09/02/2021 - À retrouver dans l’émission de France Culture Le Reportage de la rédaction par Tara Schlegel
    a formé les premiers chiens au monde capables de renifler le Covid-19, avec une efficacité de 95%. Le monde entier s’arrache cette innovation, qui intéresse même l’OMS. Mais ici, les autorités sanitaires se montrent très frileuses.

Photo - Les sapeurs-pompiers des Yvelines et leurs chiens formés à renifler le Covid : Alexandre, Clement, Erwan, Arnaud, Sébastien et Fabien entourent Capucine et Caroline. • Crédits : Ecole Vétérinaire

Former des chiens à détecter les malades du Covid-19, c’est le défi qu’a relevé une toute petite équipe constituée de seulement trois personnes. Depuis, l’idée a été reprise dans le monde entier sauf en France, où seuls quelques chiens de sapeurs-pompiers utilisent ce savoir-faire en interne, pour détecter si le virus circule dans les casernes. On est loin de l’utilisation généralisée dont rêverait le professeur Dominique Grandjean, directeur de l’Unité de Médecine de l’Élevage et du Sport à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Il est également vétérinaire colonel au sein des Sapeurs-pompiers de Paris et se décrit comme un homme qui a ’la passion du chien’. Reportage. 

Un signe à leur maître quand ils reconnaissent l’odeur de la maladie

Lorsque l’on pénètre dans l’enceinte de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, le bâtiment du projet Nosaïs est situé tout au bout, après les travaux de réfection du stade, près des résidences étudiantes. Dans des locaux bien chauffés, Capucine Gallet accueille les chiens et leurs maîtres venus s’entraîner à détecter le Covid-19. Ce matin, Oxmo et Ouija seront au travail pour respirer dans des cônes des prélèvements fournis par les hôpitaux partenaires du projet. Les animaux ont appris à glisser leur museau dans des cônes dans lesquels se trouve une compresse imbibée de sueur. Certaines sont porteuses de Covid-19, d’autres viennent de personnes qui n’ont pas été contaminées. Les chiens, aidés par leurs maîtres, ont été formés pendant 6 à 7 semaines et ont appris à ’marquer’ le cône. C’est-à-dire à faire un signe à leur maître quand ils reconnaissent l’odeur de la maladie. 

Photo - Arnaud, l’un des pompiers, et son chien Oxmo qui apprend à mettre son nez dans le cône où se trouve un prélèvement. • Crédits : Ecole Vétérinaire

Des travaux préalables pour détecter des cancers

L’idée de ce travail a émergé, il y a un an, alors que l’équipe travaillait depuis quelques mois à un projet autre très original : utiliser des chiens pour détecter des cancers. Comme l’explique Dominique Grandjean, le vétérinaire qui est à l’origine du concept : Nosaïs est une idée ’qu’on a en tête depuis vingt ans, pour être francs et qu’on a concrétisée il y a maintenant deux ans et demi, dans une collaboration avec l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, au Liban, et le professeur Sarkis qui est un ami. On a démarré sur les cancers des colons, avec des résultats qui sont fabuleux. On les a présentés dans des conférences, mais on n’ose pas encore les publier parce qu’on a 100% de réussite.’ Dominique Grandjean détaille leurs résultats : 

Écouter 3 min - Pour faire ça en France, il nous fallait 15 ans d’autorisations donc on l’a fait au Liban

Sur 150 patients qui venaient pratiquer une coloscopie de dépistage, les chiens formés ont réussi à détecter les 18 cas de cancer, que les examens médicaux ont ensuite confirmés. Autrement dit, le diagnostic du chien était aussi précis que celui d’un chirurgien. Mais, insiste Dominique Grandjean, faire ce projet en France, aurait été impossible. Notamment parce que le chirurgien doit placer une compresse à l’endroit de la tumeur, pour qu’elle s’imbibe de son odeur et que le chien puisse ensuite être formé à la reconnaître. Or, procéder de la sorte chez nous, aurait nécessité des autorisations trop complexes, voilà pourquoi cette initiative a été menée à l’étranger. 

Photo - Le vétérinaire Dominique Grandjean, à l’origine du projet Nosaïs. • Crédits : Ecole Vétérinaire

Six chiens qui ne se trompent que dans 5% des cas, sur 177 prélèvements proposés de façon totalement aléatoire

Ce projet était donc lancé, quand la pandémie a stoppé l’équipe du professeur Grandjean dans son élan. Théoriquement, Nosaïs devait s’étendre à de nouvelles maladies : cancer de la vessie, maladie de Parkinson … Le vétérinaire a donc eu l’idée de mettre son expertise au service de la crise sanitaire, et de former les chiens au Covid-19. Depuis presque un an, avec sa toute petite équipe, il forme des chiens à détecter le SARS-CoV-2. Avec un taux de réussite de 95% comme cela est démontré dans un article, publié en décembre dernier dans la revue PLOS, un journal scientifique et médical. 

On peut y lire que sur 14 chiens, qui ont subi un entraînement, six ont été jugés aptes à participer à ce test pour valider la méthode utilisée. Ces six chiens ont réussi à détecter quasiment tous les Covid positif et ne se sont trompés que dans 5% des cas, sur les 177 prélèvements qui leur étaient proposés de façon totalement aléatoire. Les maîtres ne savaient pas non plus ce qu’il y avait dans les cônes qui étaient présentés aux chiens. Dominique Grandjean revient sur la méthodologie employée : 

Écouter 4 min - Le positionnement du chien c’est un pré-test de masse, qui permet d’aiguiller les personnes qui sont positives vers un test PCR

Dominique Grandjean n’imagine pas que les chiens puissent remplacer les tests. Même si parfois, les animaux parviennent à flairer des malades qui s’ignorent encore et que même un test PCR n’a pas détecté - mais qui s’avèreront ensuite manifester de vrais symptômes. Néanmoins, poursuit le vétérinaire, il s’agit surtout grâce aux animaux d’effectuer une sorte de premier tri qui sera ensuite validé par des prélèvements analysés en laboratoire. 

L’une des critiques que l’on peut faire au dispositif, est que les chiens sont parfois ’aléatoires’. Ce qui veut dire que, parfois, ils sont fatigués et n’ont pas le goût au travail. Mais à ce moment-là, leurs maîtres sont capables de le sentir et font travailler un autre chien. Cela ne nuit donc pas aux résultats, estime le patron du projet Nosaïs. 

Plusieurs chiens formés en France et à distance

La petite équipe est formée de trois personnes : le professeur Grandjean, Capucine Gallet, une éthologue qui forme les chiens et Clothilde Julien, qui s’occupe de la communication. Avec l’aide de quelques vétérinaires du département que dirige Dominique Grandjean, et d’un statisticien, ils ont depuis une année formé plusieurs chiens, à la fois en France et à distance. 

Les premiers à avoir bénéficié du dispositif, sont des chiens de sapeurs-pompiers de Corse du Sud, des Yvelines, de l’Oise, de Seine-et-Marne, de Gironde et de Dordogne - car un nouveau projet est né à Bordeaux. Mais le projet Nosaïs s’exporte aussi, surtout depuis la publication de l’article dans la revue PLOS. Plus d’une trentaine de pays ont demandé l’aide de Dominique Grandjean et songent à former des brigades canines. Parmi les plus avancés figure toujours le Liban, ainsi que les Emirats Arabes Unis et l’Australie : 

Écouter 1 min : Les Emirats Arabes Unis ont presque 80 chiens qui travaillent déjà.

Photo - Caroline et son chien, Ouija qui est un ’chien de canapé’, dit la jeune fille. • Crédits : T.S - Radio France

L’OMS intéressée mais les autorités sanitaires et l’exécutif se renvoient la balle

Pour mener à bien tous ces travaux, Dominique Grandjean n’a pas obtenu de subventions particulières. Quelques entreprises privées le soutiennent et il tient à les citer, car souligne-t-il, elles l’ont fait sans contreparties. 

Et puis l’OMS s’intéresse aussi au projet, au point d’avoir organisé la semaine dernière une réunion au plus haut niveau, au cours de laquelle l’équipe a pu présenter ses résultats.

Écouter 3 min - ’Madagascar par exemple, possède des chiens et un savoir-faire, mais n’a pas de moyens financiers.’

Dans le futur, les chiens formés pourraient travailler par exemple dans des Ehpad ou des écoles. Cela permet de dépister au quotidien ’sans qu’il y ait la moindre douleur’ sourit Dominique Grandjean, car faire faire des prélèvements PCR au personnes âgés ou aux enfants n’est pas si anodin que cela. A terme, les chiens pourraient aussi travailler dans des Universités, des clubs de sports, etc.

Mais pour pouvoir organiser tout cela, il faudrait que l’Etat se saisisse de cette opportunité et défende le projet. Or pour l’instant, l’équipe de Dominique Grandjean s’est surtout heurtée à des obstacles administratifs. Car la Haute Autorité de Santé n’a pas encore voulu faire du chien un ’dispositif médical’. Dans un savant jeu de ’ping pong’, les autorités sanitaires et l’exécutif se renvoient donc la balle sans agir : 

Écouter 3 min ’Je vais me battre pour que ce projet se fasse, mais je vous assure que c’est épuisant !- ’

Un ’test chien’ à coût minime qui pourrait ’emm... quelques lobbys’

Ces dépistages organisés grâce aux chiens que possèdent les administrations - police, gendarmerie, douanes, pompiers et armée totalisent un milliers de chiens - ne coûteraient pas cher. D’après une estimation, menée par l’équipe, le ’test chien’ reviendrait environ à 1 euro par personne, à comparer aux 75 euros remboursés par la sécurité sociale aux laboratoires qui font un ’test PCR’. Voilà de quoi secouer peut-être certains lobbys reconnaît Dominique Grandjean : 

Écouter 4 min - ’Il serait temps qu’on s’intéresse à ce dispositif, quitte à em... quelques lobbys.’

’La finalité du programme Nosaïs, c’est de se dire que dans vingt ans, tout un tas de maladies dégénératives ou prolifératives qui génèrent une odeur spécifique, pourront être détectées. En réalité, chaque humain possède un volatilome, un tas d’odeurs, et là- dedans, les chiens seront capables de dire : toi, tu auras un cancer du foie, et toi tu auras une maladie de Parkinson. Si on peut le prendre quinze ans avant d’avoir les premières manifestations palpables ou dépistables avec les techniques actuelles, on va sauver plein de gens. Et on pourrait aussi dire à monsieur tout le monde : « voilà, vous voulez former votre chien à dépister les cancers de la vessie, je vous indique comment le faire », et (…) je suis convaincu qu’il y a plein de gens qui seront contents de faire cela et de se rendre utile à la société.’

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Tags : France Coronavirus – Covid-19 Santé publique Épidémie – Pandémie Santé Société

L’équipe - Journaliste : Tara Schlegel

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/covid-19-quand-les-chiens-detectent-la-maladie-aussi-bien-que-les-tests-pcr

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    Actualités - DIRECT. Covid-19 : la théorie d’une fuite d’un laboratoire est ’hautement improbable’, estime le chef de la mission de l’OMS à Wuhan Franceinfo France Télévisions - Mis à jour le 09/02/2021 | 15:36, publié le 09/02/2021 | 06:56
    L’équipe internationale dépêchée par l’Organisation mondiale de la santé a terminé ’son séjour de quatre semaines’ dans le berceau de l’épidémie mondiale.

Photo - Peter Ben Embarek (à gauche), chef de la délégation de l’OMS qui vient de mener une enquête à Wuhan (Chine), lors de la conférence de presse, le 9 février 2021. (HECTOR RETAMAL / AFP)

Ce qu’il faut savoir

Quelles sont les origines de la pandémie de Covid-19 ? C’est pour répondre à cette question que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a envoyé une équipe d’experts à Wuhan (Chine), berceau de l’épidémie mondiale. L’espèce animale à l’origine de l’émergence du Sars-CoV-2 n’a ’pas encore [été] identifiée’, ont indiqué ces experts lors d’une conférence de presse, mardi 9 février, à l’issue d’un séjour de quatre semaines. La transmission depuis un animal est probable, a simplement fait savoir Liang Wannian, le chef de la délégation de scientifiques chinois, lors d’une conférence de presse. Cette affirmation rend, a contrario, l’hypothèse de la fuite du coronavirus d’un laboratoire ’hautement improbable’, a déclaré le chef de la délégation de l’OMS à Wuhan. Suivez la situation dans notre direct.

L’animal à l’origine de l’émergence du Sars-CoV-2 ’pas encore identifié’. Avant la conférence de presse, l’OMS avait déjà prévenu qu’il faudrait s’armer de patience avant de trouver une éventuelle réponse, un message réitéré par un membre de l’équipe, le docteur Hung Nguyen-Viet. L’espèce animale à l’origine de l’émergence du Sars-CoV-2 n’a ’pas encore [été] identifiée’, ont confirmé les experts de l’OMS, mardi. Mais la transmission depuis une espèce animale intermédiaire est l’hypothèse ’la plus probable’, ont-ils poursuivi. De plus, ’il n’y a pas assez de preuves (...) pour déterminer si le Sars-Cov-2 s’est propagé à Wuhan avant décembre 2019’, a ajouté Liang Wannian, le chef de la délégation de scientifiques chinois.

Autres nouvelles :

’Il est possible que l’on ne soit jamais reconfinés.’ En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est exprimé, mardi, sur franceinfo. ’Je souhaite que l’on puisse, le plus tôt possible, rendre des libertés aux Français’, a-t-il ajouté, assurant que la situation sanitaire en France ’ne mérite pas un confinement généralisé’.

L’Iran lance sa campagne de vaccination. Le pays a débuté mardi la campagne de vaccination contre le covid-19, selon des images diffusées en direct par la télévision d’Etat du pays le plus touché par la pandémie au Proche et au Moyen-Orient.

La France passe la barre des 2 millions de vaccinations. La Direction générale de la santé a annoncé, lundi, que plus de 2 216 000 vaccinations avaient été réalisées en France. En tout, ce sont 1 920 064 premières injections qui ont été faites. Et 296 265 secondes injections ont été réalisées. Des chiffres qui restent en deçà de ceux de l’Italie, de l’Allemagne et du Royaume-Uni (où plus de 12,5 millions de personnes ont reçu au moins une injection).

Les chiffres des hospitalisations et entrées en réanimation de malades restent en hausse. Selon les données publiées par Santé publique France lundi, les hôpitaux accueillent désormais 27 995 malades du Covid-19, contre 27 652 la veille, avec 1 893 admissions ces dernières 24 heures. La situation sanitaire en France est ’stable’ et ’élevée’, a commenté le ministre de la Santé, Olivier Véran, mardi, sur franceinfo…

Franceinfo - Actualités en temps réel et info en direct -Nous contacter Qui sommes-nous ? Charte déontologique Index CGU et mentions légales Devenir annonceur Recrutement Politique de confidentialité - Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/direct-covid-19-l-equipe-de-l-oms-depechee-a-wuhan-doit-s-exprimer_4289665.html

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    Face au Covid-19, nous devons bâtir un multilatéralisme plus solidaire. Publié le 3 février 2021 – Document ‘elysee.fr’
    Dans une tribune publiée dans le journal « Le Monde » et « Project Syndicate », Emmanuel Macron, Président de la République française, Angela Merkel, Chancelière fédérale d’Allemagne, Charles Michel, Président du Conseil européen, Macky Sall, Président de la République du Sénégal, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, et Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, appellent à un renforcement de la coopération internationale pour lutter contre la pandémie.

Le 8 septembre 2000, 189 pays signaient la déclaration du Millénaire, dessinant les principes de la coopération internationale pour une nouvelle ère de progrès autour d’objectifs communs. Au sortir de la guerre froide, nous avions confiance dans notre capacité à bâtir un ordre multilatéral qui permette de faire face aux grands enjeux de l’époque, comme la faim et l’extrême pauvreté, la dégradation de l’environnement, les maladies et les chocs économiques, et de prévenir les conflits. Au mois de septembre 2015, tous les pays ont de nouveau pris l’engagement de relever ensemble les défis mondiaux par l’intermédiaire du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Notre monde a connu des évolutions contradictoires, conduisant à une augmentation de la richesse à l’échelle planétaire tandis que dans le même temps, les inégalités persistaient ou s’accentuaient. La démocratie a gagné du terrain en parallèle à la résurgence du nationalisme et du protectionnisme. Au cours des dernières décennies, deux crises majeures ont bouleversé nos sociétés et fragilisé nos cadres d’action communs, semant le doute sur notre capacité à surmonter les chocs, à lutter contre leurs causes structurelles et à garantir un avenir meilleur aux générations futures. Elles nous ont également rappelé à quel point nos destins sont liés.

Pour préparer l’avenir, nous devons apporter des réponses inédites et ambitieuses aux crises les plus graves. La crise que nous traversons actuellement peut, nous en sommes convaincus, être l’occasion de forger un nouveau consensus au service d’un ordre international fondé sur le multilatéralisme et l’état de droit grâce à une coopération efficace, à la solidarité et à la concertation. Dans cet esprit, nous sommes déterminés à travailler ensemble avec les Nations unies, les organisations régionales, les enceintes internationales comme le G7 et le G20 et des coalitions ad hoc pour relever les défis mondiaux d’aujourd’hui et de demain.

L’urgence est d’abord sanitaire. La crise du Covid-19 met à l’épreuve la solidarité internationale comme jamais auparavant. Elle nous a rappelé une évidence : face à une pandémie, la chaîne de notre sécurité sanitaire est aussi solide que son maillon le plus faible. Partout, le Covid-19 menace la population et l’économie.

Cette pandémie exige une réponse internationale forte et concertée pour étendre rapidement l’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins, étant entendu qu’une large couverture vaccinale est un bien public mondial qui doit être accessible à tous à un prix abordable. A cet égard, nous apportons notre soutien plein et entier à l’accélérateur « ACT », dispositif inédit lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les partenaires du G20 en avril 2020 pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le Covid-19.

Pour atteindre son but, ce dispositif a besoin urgemment d’un soutien politique et financier plus large. Nous encourageons également la libre circulation des données entre les partenaires et l’octroi volontaire de licences en matière de propriété intellectuelle. A plus long terme, nous devrons procéder à une évaluation indépendante et globale de notre réponse afin de tirer tous les enseignements de cette pandémie et de mieux nous préparer à la perspective d’une éventuelle pandémie future. L’OMS a un rôle crucial à jouer dans ce processus.

Mais l’urgence est aussi environnementale. Dans la perspective de la COP26 de Glasgow (Ecosse), nous devons intensifier nos efforts pour lutter contre le changement climatique et rendre nos économies plus durables. En 2021, les pays représentant plus de 65 % des émissions mondiales auront vraisemblablement pris des engagements ambitieux en matière de neutralité carbone. L’ensemble des gouvernements, des entreprises, des villes et des institutions financières doivent désormais adhérer à la coalition mondiale pour parvenir à la neutralité carbone, comme le prévoit l’accord de Paris, et commencer à agir en mettant en œuvre des mesures concrètes.

La pandémie a provoqué la pire crise économique que le monde ait connue depuis la seconde guerre mondiale. Il est absolument essentiel de rebâtir une économie mondiale robuste et stable. En effet, la crise actuelle menace d’anéantir les progrès accomplis depuis plus de vingt ans dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité entre les femmes et les hommes. Les inégalités menacent nos démocraties en portant gravement atteinte à la cohésion sociale.

Il est certain que la mondialisation et la coopération internationale ont permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, mais près de la moitié de la population mondiale rencontre toujours des difficultés pour satisfaire ses besoins de base. Dans de nombreux pays, le fossé entre riches et pauvres est devenu insoutenable, les femmes ne bénéficient toujours pas des mêmes opportunités que les hommes, et nombreux sont ceux qui ont besoin d’être rassurés quant aux bienfaits de la mondialisation.

À l’heure où nous aidons nos économies à surmonter la pire récession depuis 1945, notre priorité absolue demeure de garantir des échanges commerciaux libres et fondés sur des règles, sans lesquels la croissance solidaire et durable ne peut s’envisager, de renforcer l’Organisation mondiale du commerce et de tirer pleinement parti du potentiel du commerce international au profit de notre reprise économique. La protection de l’environnement, de la santé et des normes sociales doit être au cœur nos modèles économiques tout en permettant l’innovation nécessaire.

Nous devons faire en sorte que la reprise mondiale bénéficie à tous. A cet égard, nous devons accroître notre soutien aux pays en développement, en particulier en Afrique, en nous appuyant sur des partenariats existants comme le Pacte avec l’Afrique du G20, ou son effort conjoint avec le Club de Paris dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette. Il est essentiel d’aider davantage ces pays à réduire le fardeau de leur dette et d’assurer le financement durable de leurs économies en ayant recours à tout l’éventail des instruments financiers internationaux, tels que les droits de tirage spéciaux dans le cadre du Fonds monétaire international.

L’essor des nouvelles technologies constitue un atout précieux au service du progrès et de la solidarité : il a permis de sauver des vies pendant la pandémie et il contribue à l’ouverture et à la résilience des personnes et des sociétés, des économies et des Etats. Pourtant, près de la moitié de la population mondiale n’est pas connectée et ne peut pas accéder aux avantages de ces technologies, et c’est aussi le cas pour plus de la moitié des femmes et des filles.

Par ailleurs, l’incroyable puissance des nouvelles technologies peut être détournée afin de limiter les droits et les libertés des citoyens, de semer la haine ou de commettre des crimes graves. Nous devons tirer profit des initiatives existantes et mobiliser les acteurs concernés pour réguler efficacement l’Internet afin de créer un environnement numérique sûr, libre et ouvert, dans lequel la circulation des données soit sécurisée et les avantages soient démultipliés. En particulier pour les personnes les plus défavorisées. Nous devons aussi traiter les problématiques fiscales de la transformation numérique de l’économie et lutter contre la concurrence fiscale dommageable.

Enfin, la crise sanitaire a interrompu les études de millions d’écoliers et d’étudiants. Nous devons tenir la promesse de dispenser un enseignement à toutes et à tous et permettre aux nouvelles générations d’acquérir les compétences et les connaissances scientifiques de base, mais également de développer leur curiosité envers d’autres cultures, leur tolérance, ainsi que leur respect du pluralisme et de la liberté de conscience. Les enfants et les jeunes sont notre avenir et leur éducation est une nécessité.

Le multilatéralisme n’est pas juste une technique diplomatique parmi d’autres pour répondre à ces enjeux. Il façonne un ordre mondial, une manière bien particulière d’organiser les relations internationales, qui s’appuie sur la coopération, l’état de droit, l’action collective et des principes communs. Plutôt que d’opposer les civilisations et les valeurs les unes aux autres, nous devons bâtir un multilatéralisme plus solidaire, dans le respect de nos différences et de nos valeurs communes inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le monde d’après le Covid-19 ne sera pas le monde d’avant. A nous de tirer parti des différentes enceintes et possibilités, telles que le Forum de Paris sur la paix, pour relever ces défis avec lucidité. Nous invitons toutes les figures politiques, économiques, religieuses et intellectuelles à contribuer à cette conversation mondiale.

À consulter également :

5 février 2021 Conférence de presse conjointe du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel à l’issue du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité.

5 février 2021 Interview du Président Emmanuel Macron au think tank américain Atlantic Council.

4 février 2021 Déclaration conjointe du Président Emmanuel Macron et de la Présidente de la République de Moldavie Maia Sandu.

Voir tous les articles et dossiers

Source : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/02/03/face-au-covid-19-nous-devons-batir-un-multilateralisme-plus-solidaire

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Collecte, traductions, compléments ajoutés et hypertextes introduits par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 10/02/2021

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

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Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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