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"De Jean Jaurès avec le journal ‘L’Humanité’ … au Congrès de Tours (1920) : un siècle d’histoire notamment passé en revue par des communistes dans le département du Vaucluse 84 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur" par Jacques Hallard

mercredi 28 octobre 2020, par Hallard Jacques


ISIAS Sociologie Politique

De Jean Jaurès avec le journal ‘L’Humanité’ … au Congrès de Tours (1920) : un siècle d’histoire notamment passé en revue par des communistes dans le département du Vaucluse 84 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Jacques Hallard , Ing. CNAM, site ISIAS – 28/10/2020

https://surlepontcamarade.com/wp-content/uploads/2020/07/couv-ernest-pignon-e1594648474538.jpg{{}}Source

Plan du dossier : Informations préliminaires {{}}Introduction Sommaire Auteur

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire » - Jean Jaurès 1859-1914 (photo) – Voir « Hommage au député Jean Jaurès : un humaniste au service du peuple » –

Acheter le drapeau France ? -Source : http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/1914-1918/hommage-a-jean-jaures


Informations préliminaires

On peut soit lire la suite, soit directement passer à l’introduction ou encore au sommaire de ce dossier constitué à usage didactique.


Contenu des Informations préliminaires :

A. Introduction à la sociologie politique avec Denis La Mache Vidéo 6:53 - 06 février 2020 - Denis La Mache

B. Introduction à la sociologie politique avec Wikipédia

C. Pour aller plus loin, voir par exemple : Cours de Sociologie politique - 14 mars 2019

D. La contribution de la sociologie politique par Julien Weisbein - Dans Hermès, La Revue 2003/2 (n° 36) - Notamment : Économie solidaire et espace public

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A.
Introduction à la sociologie politique avec Denis La Mache Vidéo 6:53 - 06 février 2020 - Denis La Mache

Max Weber, Pierre Clastres, Charles Wright Mills, Michel Crozier... quelques grandes théories classiques de sociologie politique…

Source : https://www.youtube.com/watch?v=wz2ZQbYlYN4

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B.
Introduction à la sociologie politique avec Wikipédia

La sociologie politique étudie les citoyens dans leurs rapports avec l’État et ses institutions. Toutefois telle n’est pas la seule dimension de cette branche de la sociologie : il s’agit aussi, d’une façon plus générale, d’analyser tout ce qui concerne et fonde les relations de domination entre les personnes et les groupes humains. Elle est selon Max Weber, la science du social et de la politique. Parce que la politique apparaît dans la nomenclature de la sociologie comme un fait social. En effet, est appelé fait social, selon les termes de Émile Durkheim, l’ensemble des manières d’agir, de penser et de sentir douées d’un pouvoir de coercition. Elles sont extérieures à nous et s’imposent à notre conscience qu’on le veuille ou non. La discipline répond ainsi aux rapports sociaux à caractère politique, en particulier les idéologies et les forces politiques tels que les partis. Lorsqu’elle s’intéresse aux votes ou aux élections, elle devient une sociologie du vote (ou sociologie électorale).

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C.
Pour aller plus loin, voir par exemple :

Sociologie politique - Cours - Cours-de-droit.net cours-de-droit.net › sociologie-politique-a130521724-14 mars 2019 — La sociologie politique : dominante dans les sciences politiques, elle emprunte beaucoup à la sociologie et notamment à Max Weber ...

Source : https://cours-de-droit.net/sociologie-politique-a130521724/

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D.
La contribution de la sociologie politique Julien Weisbein Dans Hermès, La Revue 2003/2 (n° 36), pages 157 à 164 – Notamment : Économie solidaire et espace public

Installé, à la suite de l’ouvrage de Jürgen Habermas (1993), au rang de doxa scientifique parfois trop floue, en tout cas questionnée (Dacheux, 1999 ; François, Neveu, 1999 ; Calhoun, 1992), le concept d’espace public a, depuis, connu diverses déclinaisons : il est « pluriel », « mosaïque », « populaire » ou « plébéien », etc… De même, il déclinerait en tant qu’idéal de la démocratie, en raison notamment de la place croissante qu’y prennent les médias de masse. Or sa mise en parallèle avec l’ensemble des pratiques sociales relevant de l’économie solidaire, c’est-à-dire le ré-encastrement des pratiques économiques dans les relations de proximité visant à fonder de nouvelles solidarités (Laville, 1994) est récente. Et ce, sans doute parce que l’espace public relève historiquement et normativement du tracé et des modalités de fonctionnement des champs politiques modernes ; et parce que l’économie solidaire relève davantage d’une autre problématique – l’économie et le social – dont la densité politique est bien plus ténue en ce qu’elle échappe à la logique de la démocratie représentative de distribution concurrentielle des positions de pouvoir dans l’État (Gaxie, 1994).

2 Mais si cette ouverture du concept d’espace public répond bien à l’exigence de son adaptation à la multitude des réalités empiriques pour lesquelles il peut être convoqué, le risque réside néanmoins dans sa dilution dans une pluralité d’objets ou de situations sociales hétéroclites. C’est donc à éviter ce danger qu’est consacrée cette analyse des apports des pratiques relevant de l’économie solidaire à la contribution théorique des formes contemporaines d’espace public. Les premières enrichissent, certes, la compréhension des mutations des secondes et de leur hybridation avec d’autres sphères de l’activité sociale - et notamment l’économie. Elles mettent également à la lumière des pratiques sociales innovantes, venant « d’en bas » et affichant plus ou moins un ensemble de normes éthiques relevant d’une forme participative de démocratie.

Mais selon nous, 1’écueil principal réside dans une vision « enchantée » de ces pratiques, c’est-à-dire dans la surévaluation de leur potentielle portée démocratique et dans l’assignation normative, faite aux entreprises sociales qui les portent et les promeuvent, d’un véritable projet politique. Or la sociologie politique a su fournir des instruments et des enseignements féconds pour l’étude des productions « ordinaires » du politique et des espaces publics (Perrineau, 1994 ; Darras, 1998 ; François, Neveu, 1999) – aussi ne sera-t-il pas question de s’en priver ici afin de fournir des pistes complémentaires de recherche.

Économie solidaire et espace public : des pistes théoriques fécondes

3 Les contributions exposées dans la première partie de ce numéro ne font pas qu’explorer des terrains laissés en friche et ignorés comme les systèmes d’échange local, les espaces de médiation féminine, le commerce équitable, les Régies de quartier, le micro-crédit, les coopératives sociales ou l’autoproduction ; elles mettent surtout en lumière de nombreux aspects fondamentaux relevant de la morphologie des espaces publics contemporains et qui constituent autant de pistes de recherche fécondes pour « reconstituer une cartographie des modalités et lieux des débats sociaux qui ne se contentent pas de leurs beaux quartiers » (François, Neveu, 1999, p. 23). Outre l’idée évidente de la déclinaison au pluriel de l’espace public que rendent présente ces études, nous insisterons ici sur deux phénomènes relevant du politique : la redéfinition de la frontière entre les sphères publiques et privées à travers la fabrique des dispositions (notamment morales ou affectives) accompagnant et codifiant le rôle social de « citoyen » ; et la recherche d’une autonomie tant matérielle que sociale ou politique de certaines catégories sociales dominées et ce, afin d’enrichir le substrat social de l’espace public.

4 La notion d’espace public a beaucoup à voir avec celle de citoyenneté (Baudouin, 1998). Une sociologie politique des espaces publics contemporains doit ainsi inclure l’analyse de la fabrication des dispositions et des dispositifs (institutionnels, juridiques, politiques, sociaux) qui participent de la codification du rôle social de citoyen (Déloye, 1996 ; François, Neveu 1999 ; Weisbein, 2002). Et dans ce travail multiforme de tracé des contours des identités civiques, la définition des sentiments et des mentalités qui en relèvent (ou qui les freinent) importe considérablement. Car la citoyenneté s’inscrit bien dans l’histoire multiséculaire du « processus de civilisation » (Elias, 1973), notamment à travers la codification morale qu’exercent sur elle les pouvoirs publics ou les différents groupes sociaux qui participent à sa définition. Ceci invite notamment à « restituer le système normatif que la citoyenneté entend instaurer dans son histoire longue : celle des mentalités et des sensibilités morales.

C’est en effet par rapport à des systèmes de croyances, de valeurs, d’émotions et de représentations – plus ou moins anciens – que la citoyenneté prend son sens, ou plus exactement ses sens » (Déloye, 1996, p. 89). D’où, également – et particulièrement dans le contexte de l’intégration communautaire –, l’apparition d’une tension de plus en plus forte entre deux idéaux-types de citoyenneté (Déloye, 1998 ; Weisbein, 2002) : soit on reconduit les processus d’assignation de comportements par un appareil extérieur qui serait le reflet d’un ordre politique différencié (comme par exemple le médium scolaire) ; soit les normes morales du rôle de citoyen ne découlent que des incitations horizontales situées et promues dans – et par – le marché (consommer, circuler, épargner, etc.) ou bien sont portées par des acteurs se revendiquant de la « société civile », concurremment aux institutions (Weisbein, 2001).

5 Or les diverses pratiques relevant de l’économie solidaire… > à suivre sur la source ci-dessoss…

© Cairn.info 2020 Conditions générales d’utilisation – Source : https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2003-2-page-157.htm#

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Introduction

Ce dossier propose tout d’abord quelques informations préliminaires sur la sociologie politique et retrace en particulier une réflexion sur l’économie solidaire dans l’espace public.

La personnalité de Jean Jaurès a déjà été présentée dans notre étude antérieure intitulée ’(Re) penser la paix pour panser l’Europe. Partie 3 : Contributions de Jean-Jaurès (1859-1914)’ par Jacques Hallard, mise en ligne le vendredi 03 novembre 2017.

Cette démarche se place dans une recherche documentaire qui tente de retracer le ’Rôle des passeurs d’idées, pensées et savoirs émis depuis les sources de la Renaissance et des Lumières en Europe’ par Jacques Hallard, une autre étude mise en ligne le dimanche 07 octobre 2018.

Le présent dossier propose de revenir sur la personnalité de Jean Jaurès (1859-1914) et d’introduire l’histoire du journal francophone « L’Humanité », créé le 18 avril 1904 et dont il fut le promoteur.

Jean Jaurès « fixa deux règles de fonctionnement à son nouveau journal  : la recherche d’information étendue et exacte pour donner « à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde », et l’indépendance financière8… ».

Puis est rappelé dans ce dossier l’évènement du Congrès de Tours en 1920 qui jeta les bases de la formation du communisme français le 25 décembre 1920. Voir par exemple pour faire simple « Étude de cas : le Congrès de Tours ».

A propos du Congrès de Tours, « La présence (inopinée) de la marxiste allemande Clara Zetkin (du KPD) serait en partie décisive sur l’issue du congrès, moins par son discours que par son action lors de réunions en marge du congrès 13. Aussi bien Zinoviev que Clara Zetkin ont pesé sur la décision d’exclure Longuet, jugé opportuniste par Lénine malgré son appartenance à la minorité de guerre et le fait qu’il soit le petit-fils de Karl Marx... » - Source Wikipédia > Magazine L’Histoire, n° 359, décembre 2010, page 48. La personnalité de Clara Eissner devenue Clara Zetkin a été présentée en ces termes : « une femme journaliste, militante politique pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, (1857–1933) ; « Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits. L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle. La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire ». http://8mars.info/histoire/ - Photo : Clara Zetkin (à gauche) fut proche deRosa Luxembourg ‘, militante et théoricienne marxiste allemande, « abattue le 15 janvier 1919 par les corps francs chargés, par le ministre SPD de la défense, d’écraser l’insurrection spartakiste » ; voir Il y a cent ans, Rosa Luxemburg était assassinée - Rosa Luxemburg figure à droite sur la photo) :

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1f/Zetkin_luxemburg1910.jpg/220px-Zetkin_luxemburg1910.jpg

Citation de Rosa Luxemburg  :« Celui [ou celle] qui ne bouge pas, ne sent pas ses chaînes ».

Un ‘Appel à la paix’ de Clara Zetkin, resté célèbre, et destiné aux femmes européennes : « Où sont vos maris, vos fils ? Pourquoi doivent-ils s’entretuer et détruire avec eux tout ce qu’ils ont créé ? Qui bénéficie de ce cauchemar de sang ? Tout juste une poignée de profiteurs de guerre. Puisque les hommes ne peuvent plus parler, c’est à vous de le faire. Travailleuses de tous les pays en guerre, unissez-vous ! ». Source : ’Sélection de personnages féminins de langue germanique à travers les siècles, à l’occasion de la Journée internationale des femmes le 8 mars 2018.’ par Jacques Hallard , samedi 03 mars 2018.

A la suite, dans ce dossier, est présenté le livre paru en 2020 et intitulé « Communistes en Vaucluse. Regards sur un siècle d’histoire » : il marque le centenaire de cet évènement. Œuvre d’un collectif de militants, il passe en revue une série de faits historiques répertoriés pour le département du Vaucluse 84 dans la région française Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Nous avons ajouté ensuite l’accès à un enregistrement (durée de 58 minutes) de France Culture « L’esprit d’ouverture », qui porte sur un débat traitant du capitalisme : « ce régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, et les moyens de production et d’échange, n’appartiennent pas à ceux qui les mettent en œuvre par leur propre travail ». Ce sujet bien connu et toujours remis sur la table, est à nouveau abordé et débattu entre l’économiste Thomas Piketty, directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales)https://www.google.fr/url?sa=t&...et professeur à Paris School of Economics : PSE - Ecole d’économie de Paris,d’une part, et le statisticien et économiste Michel Husson, travaillant à l’ Institut de recherches économiques et sociales (IRES) et membre du conseil scientifique d’ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), d’autre part.

En écho à cela, ont été ajoutées 2 contributions récentes : une vidéo d’un cours donné à l’Université de Genève par Thomas Piketty, et une chronique prenant en compte la pandémie de COVID-19 écrite par Michel Husson pour la revue ‘Alternatives Economiques ‘.

Suggestion d’une lecture apparentée : « Economie - Le retour du capitalisme historique – Par Léonore Darrobers, Aurélien Espic, Thomas Irace et Blaise Truong-Loï 24/10/2020 – « Le capitalisme comme objet d’étude revient en force, porté par le courant, qui n’est pas exempt de critiques, de la Nouvelle histoire du capitalisme (NHC) aux Etats-Unis. Depuis quelques années, on note une tendance croissante à faire du capitalisme le thème unificateur des travaux de sciences sociales étudiant les phénomènes économiques. Si la fin de la guerre froide semblait un temps l’avoir relégué aux oubliettes, la hausse des inégalités, la montée en puissance des préoccupations environnementales, la répétition des crises financières et l’adoption de l’économie de marché par des pays au caractère autoritaire l’ont remis au goût du jour. Pour beaucoup de chercheurs aujourd’hui, la référence au capitalisme s’avère être indispensable… » - Bibliographie pour en savoir plus :

Barreyre, Nicolas et Blin, Alexia, « À la redécouverte du capitalisme américain », Revue d’histoire du XIXe siècle, 1 août 2017, no 54, p. 135 148.

Beckert, Sven et Desan, Christine (dir.), American capitalism : new histories, New York, Columbia University Press, 2018, 432 pages.

Beckert, Sven, Empire of Cotton : A Global History, New York, Knopf, 2014.

Eichengreen, Barry, “Financial history, historical analysis and the New History of Finance Capital”, Capitalism : A Journal of History and Economics, vol. 1, n° 1, Fall 2019, p. 20-58.

Kershaw, Paul V., « Hamlet without the Prince of Denmark : Bringing Capitalism back into the ‘New’ History of Capitalism », Journal of Historical Sociology, 2 mars 2020, vol. 33, no 1, p. 1‑13.

Levy, Jonathan, « Capital as Process and the History of Capitalism », Business History Review, 2017, vol. 91, no 3, p. 483 - 510.

Rockman, Seth, ‘What Makes the History of Capitalism Newsworthy ?’, Journal of the Early Republic, volume 34, no 3, 2014, p. 442.

A lire également :

EntretienBéatrice Craig : « L’histoire économique néglige encore les femmes »Recueilli par Christian Chavagneux 17/08/2020

HistoireDe la peste au Covid-19, les autorités face aux épidémiesGérard Vindt 28/03/2020

A la suite, un autre regard sur l’actualité rapporte l’évènement « Crises et innovations citoyennes », une série de débats organisés par « Le Monde » sous l’égide de ‘Nantes Innovation Forum’ le 08 octobre 2020.

Finalement, est abordée en point d’orgue la notion de résilience, « un nouvel horizon de société » selon Marion Dupont, journaliste et responsable en ingénierie pédagogique…

La résilience est maintenant prise en compte dans la plupart des activités humaines, notamment dans celles qui sont mises en difficultés comme dans les groupes sociaux défavorisés et soumis aux aléas et aux tensions de la conjoncture socio-économique et sanitaire, dans les territoires touchés par des catastrophes industrielles ou encore victimes des dérèglements climatiques, dans les sociétés et pays victimes d’une mauvaise gouvernance et de violences et de conflits, etc…

Au plan psychologique, la résilience – à laquelle peuvent avoir recours des individus en souffrance sanitaire ou autre - est traitée simplement sur les sites suivants : Qu’est-ce que la résilience ? (Réponse de Catherine Marchi, psychologue clinicienne 19 avril 2020), d’une part, et La résilience ou comment surmonter les épreuves (Marion Dalle 02 janvier 2019).

1914 : Assassinat de Jean Jaurès. 1920 : Congrès de Tours et naissance du Parti communiste français, correspondant au début des tribulations autour et dans l’Empire ottoman (Turquie, Arabie, Syrie, Liban, Azerbaïdjan, Arménie, Russie … et pétrole). Dans une concordance des temps et comme un écho à notre actualité de 2020 … cela nous conduit aussi à examiner « Comment beaucoup de problèmes d’aujourd’hui dérivent de la situation dans les régions du Caucase et du Proche-Orient en 1920 et 1921… Pourquoi l’échec du royaume arabe de Fayçal, malgré ses faiblesses, annonce-t-il l’avenir dans un Proche-Orient sans cesse tourmenté ? – Voir la SÉRIE Crises d’Orient : le Moyen-Orient à partir de 1914 (12 épisodes) - Épisode 8 : Comment faire passer un traité de paix avec l’Empire ottoman ? - 28/10/2020 - À retrouver dans les émissions de France Culture « L’esprit d’ouverture » et Les Cours du Collège de France - Source : https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/crises-dorient-le-moyen-orient-a-partir-de-1914-812-comment-faire-passer-un-traite-de-paix-avec

L’ensemble des documents sélectionnés et proposés pour réaliser ce dossier, est présenté dans le sommaire ci-dessous

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Sommaire

1. (Re)découvrir la personnalité de Jean Jaurès (1859-1914) avec Alban Dignat (photo) - Publié ou mis à jour le 2020-02-26 16:41:09 – Document ‘herodote.net’

2. Une introduction pour tout savoir (ou presque) sur Jean-Jaurès avec Wikipédia

3. « Notre but » : l’humanité (éditorial du 1er numéro de l’Humanité, 1904) - Éditorial du premier numéro de l’Humanité (18 avril 1904)

4. Le Journal L’Humanité présenté par Wikipédia

5. Le Congrès de Tours (1920) rappelé en détail par Wikipédia

6. Le Congrès de Tours en bref et la formation du communisme français le 25 décembre 1920 Par Alban Dignat (photo) - Publié ou mis à jour le : 2019-06-03 21:02:10 – Document ‘herodote.net’

7. Le Congrès de Tours, la naissance de la section française de l’Internationale communiste – Vidéo 16:36 - Mercredi 07 Octobre 2020 – Document ‘humanite.fr/videos’

8. Livre – « Communistes en Vaucluse. Regards sur un siècle d’histoire » - ‘Sur le pont camarade’

9. Essai. « Communistes en Vaucluse » : regards sur des héros ordinaires - Mercredi 30 Septembre 2020 – Par Charles Silvestre – Document ‘humanite.fr’

10. Un débat capital : Thomas Piketty versus Michel Husson – Enregistrement de 58 minutes - Le 23/10/2020 – Dans le cadre d’une émission de France Culture intitulée ‘Entendez-vous l’éco ?’ par Tiphaine de Rocquigny

10 bis. Capital & idéologie - Conférence de Thomas Piketty – Vidéo 1:48:08 - 02 décembre 2019 - Université de Genève (UNIGE)

10 ter. Chronique : Productivité, profits et Covid - 23/10/2020 - Michel Husson Economiste, membre du Conseil scientifique d’Attac – Documents ‘Alternatives économiques’

11. « Crises et innovations citoyennes », une série de débats organisés par « Le Monde » au Nantes Innovation Forum le 08 octobre 2020 - Par Emmanuel Davidenkoff - Publié le 07 octobre 2020 à 12h00 - Mis à jour le 07 octobre 2020 à 15h56 - Le Monde événements

12. La résilience, nouvel horizon de société Par Marion Dupont Publié le 07 octobre 2020 à 06h30 – Document ‘lemonde.fr’ - Article réservé aux abonnés [Accès conditionnel].

En savoir plus sur la notion de Résilience avec Wikipédia

Message de Wikipédia

Remerciements

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1.
(Re)découvrir la personnalité de Jean Jaurès (1859-1914) avec Alban Dignat (photo) - Publié ou mis à jour le 2020-02-26 16:41:09 – Document ‘herodote.net’

Le tribun socialiste

Jean Jaurès est l’un des personnages les mieux représentés dans le plan des villes françaises. Mort assassiné à 54 ans, à la veille de la Grande Guerre, il a dominé la vie politique française à la « Belle Époque »... bien que n’ayant pas été une seule fois ministre ! 

Chef socialiste estimé de tous, y compris de ses adversaires, il doit son aura à son intégrité morale, à sa verve journalistique et plus que tout à son talent oratoire, à la tribune de la Chambre des députés comme sur les estrades populaires. Une photo historique de Jean Jaurès

Discours de Jean Jaurès le 25 mai 1913 au Pré-Saint-Gervais à l’issue d’une manifestation contre la loi des trois ans (photo : Maurice-Louis Branger)

Le philosophe en action

Né dans une famille bourgeoise de Castres (Tarn), ce professeur de philosophie est un homme de très grande culture et surtout un tribun hors pair. Après de timides débuts dans la politique, à Toulouse, il est appelé au secours des mineurs de Carmaux, lesquels se sont mis en grève en 1892 pour défendre l’un des leurs, licencié après avoir été élu maire de la ville.

Par ses articles dans le quotidien toulousain La Dépêche du Midi et par ses discours enflammés, Jean Jaurès prend fait et cause pour les mineurs qui, en retour, lui offrent un siège de député socialiste en 1893. C’est le début d’une prestigieuse carrière politique.

En janvier 1898, après la parution de l’article de Zola dans L’Aurore et non sans avoir longtemps hésité, il met son talent oratoire et sa plume au service de la défense du capitaine Alfred Dreyfus.

À l’image de Clemenceau et bien d’autres chefs politiques, il fonde son propre journal, L’Humanité. Tiré à 140 000 exemplaires, le nouveau quotidien ne tarde pas à réunir d’illustres signatures comme Léon Blum, Anatole France, Aristide Briand...

Les socialistes de la division à l’union

Partisan envers et contre tout de la démocratie parlementaire, Jean Jaurès s’oppose aux marxistes rigoristes Jules Guesde et Édouard Vaillant qui rêvent de révolution et de « dictature du prolétariat ». Mais il est désavoué par l’Internationale socialiste et finit par se rallier à Jules Guesde. 

Jean Jaurès et L’Humanité

Photo de Jean Jaurès lisant l’Humanité

Ensemble, Jean Jaurès, Jules Guesde et Édouard Vaillant fondent la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière). L’Humanité en devient très vite le porte-parole.

Jean Jaurès, qui a feint de s’incliner, arrive à reprendre la tête de la SFIO et impose une orientation réformiste au parti.Il poursuit à la Chambre des députés son combat en faveur des travailleurs mais aussi contre la politique coloniale de la République et en faveur d’une réconciliation franco-allemande.

Le tribun s’est attiré une réputation de pacifiste invétéré depuis un célèbre discours à la Chambre des députés, le 7 mars 1895, que la postérité a résumé par la formule lapidaire : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».

En 1913, il part en guerre contre la « loi des trois ans » qui porte de deux à trois ans la durée du service pour les jeunes hommes et étend à vingt-huit ans la durée des obligations militaires durant laquelle chacun peut être appelé sous les drapeaux.

En dépit d’une manifestation monstre des opposants au Pré-Saint-Gervais, le 25 mai 1913, sous sa présidence, la loi des trois ans est néanmoins promulguée par le gouvernement de Louis Barthou le 7 août 1913.

La générosité assassinée

Le débat n’est pas clos pour autant. Aux élections législatives du 10 mai 1914, la SFIO remporte un flamboyant succès. Elle devient le deuxième parti de France derrière le parti radical de son allié Joseph Caillaux.

Les partisans de l’abrogation obtiennent une quasi-majorité (269 sièges sur 603). Mais le geste malheureux d’Henriette Caillaux a brisé toutes les chances d’un gouvernement dirigé par Joseph Caillaux, dans lequel Jean Jaurès aurait assumé les Affaires étrangères.

Le 30 juillet, Jean Jaurès apprend que la Russie a mobilisé ses troupes. Le lendemain, après d’ultimes démarches pour convaincre le gouvernement français de retenir son allié russe, il se rend au café du Croissant, dans le 2e arrondissement de Paris, pour dîner avec deux amis.

Il est hélas guetté par un déséquilibré du nom de Raoul Villain (29 ans) qui lui reproche (à tort) d’être opposé à la mobilisation générale et à la guerre imminente contre l’Allemagne. Il lui tire dessus. Un cri fuse dans le café : « Ils ont tué Jaurès ! ».

Deux jours plus tard, l’Allemagne déclare la guerre à la France. C’est le début de la Grande Guerre. Lors des funérailles du leader, le 4 août, le secrétaire de la CGT Léon Jouhaux, prémonitoire, lance : « Victime de ton amour ardent de l’humanité, tes yeux ne verront pas la rouge lueur des incendies, le hideux amas de cadavres que les balles coucheront sur le sol... ».

L’assassin de Jaurès sera jugé et acquitté après la guerre cependant que le 24 novembre 1924, après la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives, la dépouille de sa victime sera solennellement transférée au Panthéon.

Voir la version intégrale

Herodote.net : L’Histoire éclaire le présent - À la Une

Multimédia - L’Histoire à voir et entendre - Herodote.net

Source : https://www.herodote.net/Le_tribun_socialiste-synthese-1897.php

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2.

Une introduction pour tout savoir (ou presque) sur Jean-Jaurès avec Wikipédia

Jean Jaurès [ ʒɑ̃ ʒɔʁɛːs]a, né le 3 septembre 1859 à Castres (Tarn) et mort assassiné le 31 juillet 1914 à Paris, est un homme politique français. Issu d’une famille de la bourgeoisie, il étudie à l’École normale supérieure (ENS) et obtient une agrégation de philosophie. Il commence une carrière politique comme républicain. En 1885, devenu le plus jeune député de France, il prend le parti des ouvriers et propose un projet de retraites ouvrières en guise de premier pas vers le socialisme. Il soutient la grande grève des mineurs de Carmaux, s’oppose aux « lois scélérates » et dénonce la collusion d’intérêts économiques avec la politique et la presse. Il prend la défense du capitaine Dreyfus, puis fonde et dirige le quotidien L’Humanité.

En 1905, il est un des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l’État. La même année, il participe à la création de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l’un des acteurs principaux, unifiant ainsi le mouvement socialiste français. Ses positions réformistes lui valent toutefois l’opposition d’une partie de la gauche révolutionnaire. Il consacre les dernières années de sa vie à tenter d’empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale, se liant aux autres partis de l’Internationale ouvrière et faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. Ces positions pacifistes lui valent d’être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du conflit. Cet événement contribue paradoxalement à entraîner le ralliement de la gauche à l’Union sacrée. En 1924, sa dépouille est transférée au Panthéon

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3.
« Notre but » : l’humanité (éditorial du 1er numéro de l’Humanité, 1904) - Éditorial du premier numéro de l’Humanité (18 avril 1904)

Le nom même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose. C’est, en effet, à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes. L’humanité n’existe point encore ou elle existe à peine. À l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée par l’antagonisme des classes, par l’inévitable lutte de l’oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation, enfin réconciliée avec elle-même, une parcelle d’humanité.

De nations à nations, c’est un régime barbare de défiance, de ruse, de haine, de violence qui prévaut encore.

Même quand elles semblent à l’état de paix, elles portent la trace des guerres d’hier, l’inquiétude des guerres de demain : et comment donner le beau nom d’humanité à ce chaos de nations hostiles et blessées, à cet amas de lambeaux sanglants ? Le sublime effort du prolétariat international, c’est de réconcilier tous les peuples par l’universelle justice sociale. Alors vraiment, mais seulement alors, il y aura une humanité réfléchissant à son unité supérieure dans la diversité vivante des nations amies et libres. Vers ce grand but d’humanité, c’est par des moyens d’humanité aussi que va le socialisme.

À mesure que se développent chez les peuples et les individus la démocratie et la raison, l’histoire est dissipée de recourir à la violence. Que le suffrage universel s’affirme et s’éclaire ; qu’une vigoureuse éducation laïque ouvre les esprits aux idées nouvelles, et développe l’habitude de la réflexion ; que le prolétariat s’organise et se groupe selon la loi toujours plus équitable et plus large ; et la grande transformation sociale qui doit libérer les hommes de la propriété oligarchique, s’accomplira sans les violences qui, il y a cent dix ans, ensanglantèrent la Révolution démocratique et bourgeoise, et dont s’affligeait, en une admirable lettre, notre grand communiste Babeuf.

Cette nécessaire évolution sociale sera d’autant plus aisée que tous les socialistes, tous les prolétaires, seront plus étroitement unis. C’est cette union, que tous ici, dans ce journal, nous voulons travailler. Je sais bien quel est aujourd’hui, dans tous les pays, l’âpreté des controverses et des polémiques contre les socialistes. Je sais quel est le conflit des méthodes et des tactiques ; et il y aurait enfantillage à prétendre couvrir ces oppositions d’une unité extérieure et factice. L’union ne peut naître de la confusion. Nous défendrons toujours ici, en toute netteté et loyauté, les méthodes d’action qui nous semblent les plus efficaces et les plus sûres.

Mais nous ne voulons pas aggraver, par l’insistance des controverses et le venin des polémiques, des dissentiments qui furent sans doute inévitables, et que le temps et la force des choses résoudront certainement. Socialistes révolutionnaires et socialistes réformistes sont avant tout, pour nous, des socialistes. S’il est des groupes qui, ça et là, se laissent entraîner par passion sectaire à faire le jeu de la contre-révolution, nous les combattrons avec fermeté. Mais nous savons que dans les deux fractions socialistes, les dévouements abondent à la République, à la pensée libre, au prolétariat, à la Révolution sociale. Sous des formules diverses, dont quelques-unes nous paraissent surannées et par conséquent dangereuses, tous les socialistes servent la même cause. Et l’on verra à l’épreuve que, sans rien abandonner de nos conceptions propres, nous tâcherons ici de seconder l’effort de tous.

Nous voudrions de même que le journal fût en communion constante avec tout le mouvement ouvrier, syndical et coopératif. Certes, ici encore, il y a bien des divergences de méthode. Et ceux qui tentent de détourner de l’action politique le prolétariat organisé, commettent, à notre sens, une erreur funeste. Mais que serait et que vaudrait cette action politique sans une forte organisation économique de la classe ouvrière, sans une vive action continue du prolétariat lui-même ?

Voilà pourquoi, sans nous arrêter aux diversités et aux contrariétés de tactiques et de formules, nous serons heureux d’accueillir ici toutes les communications où se manifestera la vie ouvrière ; et nous seconderons de notre mieux tous les efforts de groupement syndical et coopératif du prolétariat. Ainsi la largeur même et le mouvement de la vie nous mettrons en garde contre toute tentation sectaire et tout esprit de coterie.

C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. La grande cause socialiste et prolétarienne n’a besoin ni du mensonge, ni du demi-mensonge, ni des informations tendancieuses, ni des nouvelles forcées ou tronquées, ni des procédés obliques ou calomnieux. Elle n’a besoin ni qu’on diminue ou rabaisse injustement les adversaires, ni qu’on mutile les faits. Il n’y a que les classes en décadence qui ont peur de toute la vérité ; et je voudrais que la démocratie socialiste unie à nous de cour et de pensée, fût fière bientôt de constater avec nous que tous les partis et toutes les classes sont obligés de reconnaître la loyauté de nos comptes rendus, la sûreté de nos renseignements, l’exactitude contrôlée de nos correspondances. J’ose dire que c’est par-là vraiment que nous marquerons tout notre respect pour le prolétariat. Il verra bien, je l’espère, que ce souci constant et scrupuleux de la vérité même dans les plus âpres batailles, n’émousse pas la vigueur du combat ; il donne au contraire aux coups portés contre le préjugé, l’injustice et le mensonge une force décisive.

l’Humanité, 1er numéro, 18 avril 1904 - éditorial de Jean Jaurès : ’ Notre but ’

Reproduction : l’Humanité, 1er numéro, 18 avril 1904 – éditorial de Jean Jaurès : « Notre but « 

Mais tout cela ne serait rien et toute notre tentative serait vaine ou même dangereuse si l’entière indépendance du journal n’était point assurée et s’il pouvait être livré, par des difficultés financières, à des influences occultes. L’indépendance du journal est entière. Les capitaux, dès maintenant souscrits, sont suffisants pour nous permettre d’attendre le développement espéré du journal. Et ils ont été souscrits sans condition aucune. Aucun groupe d’intérêts ne peut directement ou indirectement peser sur la politique de l’Humanité. De plus, nous avons inscrit dans les statuts que l’apport de travail fait par les collaborateurs du journal serait représenté par des actions appelées » actions d’apport » qui permettent à la rédaction et à la direction politique de faire équilibre dans la gestion de l’entreprise aux actions en numéraire.

C’est, dans la constitution de notre journal, une garantie certaine d’indépendance. C’est à mon nom, comme directeur politique représentant la direction, que se sont inscrites ces actions d’apport. Ai-je besoin de dire que ce n’est là une spéculation ni de ma part, ni de la part de mes collaborateurs ? D’abord, les actions d’apport ne recevront une part quelconque de bénéfice que lorsque les actions représentant le capital en numéraire, celles qui ont été déjà souscrites et celles qui le seront plus tard, auront reçu un dividende de six pour cent.

Mais surtout, par une lettre annexée à mon contrat de direction, je remets d’avance au conseil d’administration, composé d’hommes choisis parmi nos amis, les bénéfices éventuels qui pourraient ressortir aux actions d’apport, il devra en disposer pour développer le journal, pour améliorer la condition de tous les collaborateurs et pour contribuer à des oeuvres de propagande socialiste et d’organisation ouvrière. Dans ces conditions, quand l’heure sera venue pour nous d’accroître le capital du journal, c’est en toute confiance que nous ferons un appel public à la démocratie et au prolétariat. Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’autre groupe d’affaires, est un problème difficile mais non pas insoluble. Tous ici, nous nous donnerons un plein effort de conscience et de travail pour mériter ce succès : que la démocratie et le prolétariat nous y aident.

Ce contenu a été publié dans De Jaurès (textes et discours de Jaurès), avec comme mot(s)-clé(s) 1904, Jaurès, L’Humanité. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

De la République au Socialisme (Jaurès, 1893)

Discours de Vaise – discours de Jaurès, le 25 juillet 1914

Une réponse à Notre but : l’humanité (éditorial du 1er numéro de l’Humanité, 1904)

Discours de Vaise – discours de Jaurès, le 25 juillet 1914

Source : http://www.jaures.eu/ressources/de_jaures/notre-but-lhumanite/

« Rallumer tous les soleils » - Jaurès ou la nécessité du combat

Qui sommes-nous ?

Derrière le site www.jaures.eu, qui ? - Une petite équipe de passionné-e-s de Jaurès, emmenés par Jérôme Pellissier, écrivain, et Milena Vlach, metteuse en scène.

Jérôme Pellissier est écrivain. Il est docteur et chercheur en psychogérontologie, auteur notamment de plusieurs ouvrages consacrés au prendre-soin et à la place de la vieillesse et des personnes dites âgées dans notre société. Jérôme PELLISSIER - érès - Editions EresPhoto

Milena Vlach, metteuse en scène, comédienne, auteure {{}}Photo – Voir également : https://www.theatreonline.com/Artiste/Milena-Vlach/17541

Pourquoi le site www.jaures.eu ?

Parce qu’il manquait un site proposant à la fois de nombreux textes de Jaurès et de nombreux textes sur Jaurès ( et sur certains thèmes très liés à son oeuvre : République sociale, pacifisme, etc.) dans une démarche à la fois pédagogique et rigoureuse. Par rigoureuse, nous entendons : qui évite de ne proposer de Jaurès que certains courts extraits de quelques textes permettant de déformer sa pensée… voire juste quelques citations tellement sorties de leur contexte qu’elles ne veulent plus rien dire (ou plutôt qu’elles ne veulent plus dire que ce que veulent leur faire dire ceux qui les manipulent ainsi !).

Comment ? Nos choix…

D’où certains de nos choix, notamment celui de ne pas trop nous conformer aux diktats d’une époque pressée (et encore plus pressée sur l’internet) exigeant qu’un texte soit court, compréhensible en moins d’une minute, et qu’il puisse se résumer en deux trois phrases choc.

[’Monsieur Jaurès, vous qui venez de parler pendant huit heures de ce qu’est le gris, dites-nous donc, pour nos auditeurs, en une phrase : finalement, le gris, c’est noir ou c’est blanc ?!’]

Jaurès était un penseur toujours soucieux de replacer les sujets qu’il traitait dans leur contexte, dans l’évolution historique, toujours soucieux de ne pas caricaturer, de ne laisser aucune nuance de côté, etc. Bref, toujours soucieux, y compris dans ses articles ou discours, de ne pas faire ce que font désormais dans leurs discours et articles la majorité de nos « intellectuels », politiques ou journalistes… On a les lecteurs ou les auditeurs qu’on mérite – et nous croyons qu’on a surtout, en ce domaine, des lecteurs ou auditeurs idiots quand on a la certitude a priori, si bien transmise dans certains lieux de fabrication des z’élites, qu’ils le sont. Pas de concessions, donc, sur ce sujet. Tout au plus, dans certains textes longs, avons-nous divisé le texte en plusieurs parties, que nous avons titrées ; avons-nous parfois mis en valeur, par quelque procédé typographique, certaines phrases ou paragraphes particulièrement synthétiques ou remarquables.

Sur Jaurès…

Le but étant de ne pas réduire Jaurès a une seule vision, nous proposons aussi sur ce site un certain nombre de regards, de témoignages : Péguy, Rolland, Zweig, Trotsky… pour n’en citer que quelques uns l’ayant connu personnellement. L’intérêt étant de pouvoir confronter et s’enrichir de ces différents regards – aucun d’entre eux ne détient la vérité sur Jaurès… Nous proposons également, sur un certain nombre de sujets très importants pour Jaurès, des articles synthétiques – non pour simplifier mais pour condenser des pensées qui peuvent parfois, en son oeuvre, occuper des centaines ou des milliers de pages…

Distinctions : Ce site, www.jaures.eu, n’a strictement rien à voir avec d’autres sites portant des noms proches, en particulier celui de la Fondation Jean Jaurès (sorte de think-tank du Parti Socialiste, qui est à Jean Jaurès ce que les yaourts nommés « Bio » de Danone étaient à l’agriculture biologique) et celui de la Société des Études Jauresiennes, où officient surtout des historiens, dont beaucoup proches également du Parti Socialiste, qui travaillent sur Jaurès (ce qui ne signifie pas qu’ils en partagent les idées).

Un siècle après… Nous comptons bien défendre Jaurès dans sa plénitude, ses nuances, ses contradictions, sa complexité, mais aussi dans ses convictions et ses certitudes. Beaucoup d’entre elles dérangent encore : et dérangent notamment ceux qui aimeraient se prévaloir de lui tout en ne cessant d’agir à l’opposé de ses combats. Ceux qui parlent de Jaurès mais agissent comme Clemenceau, Ferry ou Barrès. On peut se prévaloir de Jaurès sur beaucoup de combats, tant il en a mené de nombreux, mais certainement pas quand on cesse d’avoir pour objectif la République sociale, quand on cesse d’avoir, comme lui, le souci absolu et permanent d’une radicale modification des conditions de vie et de travail de la « classe dépouillée de tout ». Nous tenterons donc aussi, sur ce site, autant que faire se peut, d’informer sur toutes les formes de récupération ou de déformation dont les combats et la pensée de Jaurès nous sembleront souffrir.

www.jaures.eu : avec quels moyens ? Les nôtres uniquement. Ni soutiens, ni mécènes ou apparentés… (1) Indépendance totale.

Se rencontrer autour du spectacle… Tout cela, nous serons également heureux d’en discuter et de le partager avec vous à l’occasion des lectures ou représentations de la pièce Rallumer tous les soleils : Jaurès ou la nécessité du combat. N’hésitez pas à venir nous rencontrer…

(Vous pouvez également, si vous le souhaitez, nous contacter par mail ou par téléphone, via la Compagnie Aigle de Sable :

aigle de sable coordonnées

(1) On goûtera à ce sujet le financement d’un certain spectacle sur Jaurès par notamment : Orange, Veolia, LVMH, Eiffage, Eurovia Vinci…

Source : http://www.jaures.eu/qui-sommes-nous/

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4.
Le Journal L’Humanité présenté par Wikipédia

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Pays

Drapeau de la FranceFrance

Langue français
Périodicité quotidien
Format berlinois
Genre Généraliste, journal d’opinion
Prix au numéro 2,30 €
Diffusion 36 3471 ex. (2019)
Fondateur Jean Jaurès
Date de fondation 18 avril 1904 (il y a 116 ans)
Ville d’édition Saint-Denis
Propriétaire Société nouvelle du journal L’Humanité
Directeur de publication Patrick Le Hyaric
Directeur de la rédaction Maud Vergnol et Sébastien Crépel

L’Humanité est un journal français — socialiste jusqu’en 1920, puis communiste — fondé en 1904 par le dirigeant socialiste Jean Jaurès. Organe central du Parti communiste français de 1920 à 1994, il en reste très proche après l’ouverture de ses pages à d’autres composantes de la gauche. Comme de nombreux titres de la presse écrite, il bénéficie de subventions de l’État.

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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Humanit%C3%A9

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5.
Le Congrès de Tours (1920) rappelé en détail par Wikipédia

Congrès de Tours

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Date 25 au 30 décembre 1920
Lieu Tours
Photo historique - Vue générale de la salle au Congrès de Tours. La grande banderole « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » est déployée sous la bannière « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » et deux portraits de Jean Jaurès. Agence Meurisse, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, 1920.
Adhésion à l’Internationale communiste Pour : 3.252 voix Contre : 1 ?022 voix

Le congrès de Tours est le 18e congrès national de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO, parti socialiste). Il se tint dans la salle du Manège1 jouxtant l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours du 25 au 30 décembre 1920. Au cours de ce congrès, fut créée la Section française de l’Internationale communiste (SFIC, futur Parti communiste français — PCF). Il a constitué un événement majeur dans l’histoire de la gauche française et a longtemps marqué sa structuration.

Contexte

L’unité de la SFIO s’est décomposée en raison de l’attitude à adopter face au conflit de la Première Guerre mondiale (1914-1918). À la déclaration de guerre, la quasi-totalité des socialistes rejoint l’Union sacrée, quelques-uns participant directement aux gouvernements (Marcel Sembat, Jules Guesde, Albert Thomas). L’idée répandue est que la guerre sera courte et que la parenthèse patriotique sera rapidement refermée. Mais la guerre s’installe dans la durée, et dès 1914, les partisans du pacifisme, tels les syndicalistes révolutionnaires regroupés autour de la revue La Vie ouvrière animée par Pierre Monatte commencent à contester le bien-fondé de l’Union sacrée. Même si le Congrès de décembre 1915 se prononce pour la poursuite de l’effort de guerre à une large majorité, les tendances pacifistes appelées Minorité de guerre et zimmerwaldienne ne vont cesser de progresser. La Commission administrative permanente (CAP) élue au congrès de décembre 1916 ne compte plus que 13 majoritaires contre 11 minoritaires 2. La Révolution russe en 1917 et la paix de Brest-Litovsk sont suivis avec sympathie par les socialistes français. Au congrès d’octobre 1918, la motion internationaliste de Jean Longuet l’emporte, et les minoritaires dominent désormais la CAP.

Les années 1919 et 1920 marquent un développement important du mouvement ouvrier. Dès mars 1919, des grèves démarrent dans les mines, le textile, les chemins de fer et dans les banques. La répression de ces grèves tournantes de la CGT a été marquée par le licenciement de 18 000 métallurgistes, ce qui met à mal le syndicalisme révolutionnaire mais aboutit à l’obtention de la journée de huit heures. Ces événements provoquent de fortes pressions sur la SFIO, où deux franges s’affrontent : les « zimmerwaldiens » et les réformistes.

Au congrès extraordinaire d’avril 1919, Léon Blum justifie l’existence de tendances diverses, mais conclut par un appel à l’unité2. L’épreuve des élections législatives de novembre 1919 constitue un échec pour le parti qui perd le tiers de ses députés, bien qu’il ait obtenu plus de suffrages qu’au précédent scrutin3. En février 1920, au congrès de Strasbourg, les adhérents acceptent à 92 % le retrait de la SFIO de la Deuxième Internationale, discréditée par son manque de fermeté à s’opposer à la guerre. Il est décidé aussi d’envoyer une délégation à Moscou pour examiner les conditions d’un rattachement à la Troisième Internationale. Les délégués sont Frossard et Cachin.

Pour le congrès suivant, la ville de Tours fut choisie comme terrain neutre près de Paris car les militants les plus hésitants avaient peur d’être submergés par les partisans de l’adhésion à la IIIeInternationale communiste majoritaires dans la fédération de la Seine4.

Préparation du Congrès

Arrivés à Moscou en juin 1920, les deux délégués subissent une opération de séduction avant d’être invités à assister en juillet aux travaux du deuxième congrès du Komintern, comme observateurs, tandis que les révolutionnaires Alfred Rosmer et Marcel Ollivier, déjà membres de la IIIe Internationale, y participent comme délégués5. De retour en France, Frossard et Cachin vont se rallier à la motion d’adhésion du Comité de la 3e Internationale dirigé par Fernand Loriot et Boris Souvarine. Il y aurait un malentendu concernant les fameuses conditions d’admission. Ces conditions s’élevaient à 9 lors du voyage à Moscou ; elles sont portées à 21 en août après le départ des deux délégués français6. Ces conditions, principalement rédigées par Lénine, sont des règles de conduites aux partis communistes qui imposent un mode de fonctionnement autoritaire, excluant tous les réformistes et s’engageant à un soutien sans faille envers Moscou pour la révolution prolétarienne mondiale7,8[source insuffisante].

Depuis mai 1919, une fraction active autour de Boris Souvarine et Fernand Loriot est favorable à l’adhésion et s’est organisée en Comité de la Troisième internationale9. Elle regroupe les suffrages de plus du tiers des adhérents socialistes en février 1920, dispose de fonds fournis par les bolchéviks et d’un organe propre Bulletin communiste. Y participent des syndicalistes révolutionnaires non membres de parti, tel Pierre Monatte. C’est le noyau dur qui prône l’adhésion10, dont l’un des plus ardents partisans est Raymond Lefebvre. Ce dernier ne pourra cependant assister au congrès, car il disparaîtra quelques semaines avant, à l’issue de son séjour en Russie.

Photo - Déroulement du congrès Dominique Paoli, Jules Blanc et Yvonne Sadoul, au Congrès de Tours. Agence Meurisse, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, 1920.

Durant le congrès, la SFIO se divisa en trois camps :

  • Le premier, largement majoritaire, le plus à gauche de la SFIO, rassemble les partisans de l’adhésion à la IIIeInternationale communiste (qui ne partageaient cependant pas toutes les 21 conditions des bolchéviks, qui de fait ne furent pas votées lors du congrès). Il s’agit surtout des plus jeunes dirigeants du parti soutenus par un très grand nombre de membres, d’une part les animateurs du Comité de la troisième Internationale (« zimmerwaldiens »), (Fernand Loriot, Charles Rappoport, Boris Souvarine), d’autre part des anciens des courants socialistes de droite ou du centre (Marcel Cachin et Ludovic-Oscar Frossard). Ce camp révolutionnaire, pacifiste et désirant que le parti soit dirigé par des élites socialistes issues du monde ouvrier et non de la bourgeoisie intellectuelle, obtient les trois quarts des votes11.
  • Le deuxième camp au centre, pacifistes menés par une minorité acceptant l’adhésion (Jean Longuet et Paul Faure), mais seulement sous de nombreuses conditions : par exemple ils contestent l’article 17 qui mentionne que le parti doit respecter les directives centrales de la IIIe Internationale (c’est-à-dire qu’ils ne sont plus libres de leur politique) et l’article 21 qui met en place la révolution par une insurrection (révolution « blanquiste » des bolcheviks).
  • Le troisième camp, mené par Léon Blum, Jules Guesde, Albert Thomas refusait totalement l’adhésion (on y trouvait entre autres la droite des « guesdistes » et la droite des « reconstructeurs »). Ce camp avait soutenu les gouvernements français entre 1914 et 1918, le vote des crédits de guerre, il souhaitait rester au sein de la IIeInternationale.
    En réalité, les jeux sont faits car les délégués ont un mandat impératif et les grandes fédérations telles la Seine (un quart des délégués), le Nord et le Pas-de-Calais ont voté majoritairement pour l’adhésion10.

Les débats sont houleux12[source insuffisante]. Le matin du 28, un message de Zinoviev soutient la motion « des camarades Loriot, Monatte, Souvarine, Cachin, Frossard et autres » et dénonce le réformisme des autres. Longuet s’élève contre cette ingérence en lançant : « Le socialisme de Jaurès ne peut aller à Moscou la corde au cou et la tête couverte de cendres »2. La présence de la marxiste allemande Clara Zetkin (du KPD) serait en partie décisive sur l’issue du congrès, moins par son discours que par son action lors de réunions en marge du congrès13. Aussi bien Zinoviev que Zetkin ont pesé sur la décision d’exclure Longuet, jugé opportuniste par Lénine malgré son appartenance à la minorité de guerre et le fait qu’il soit le petit-fils de Karl Marx.

La motion présentée par le camp de Léon Blum, intitulée « Motion pour l’unité internationale »14, est retirée du vote par ses auteurs, si bien que la scission en deux sections est inévitable : d’une part la « Section française de l’Internationale communiste » (SFIC, futur Parti communiste), majoritaire à Tours (3208 voix), formée du premier camp et rassemblant la majorité des militants, et d’autre part la SFIO, minoritaire (1022 voix), regroupant les deux autres camps, et représentant la majorité des élus.

La motion Paul Mistral sur le refus de s’engager dans la voie des exclusions réclamées par Zinoviev est repoussée le lendemain 30 par 3247 voix contre 13982. Les minoritaires quittent alors le congrès avant son achèvement, laissant la salle à la majorité communiste15.

Élections des instances nationales

Le Congrès s’achève par l’élection du Comité directeur du nouveau parti SFIC, qui comprend 24 titulaires : Alexandre Blanc, Joseph Boyet, René Bureau, Cartier, Marcel Cachin, Antonio Coen, Amédée Dunois, Eugène Dondicol, Albert Fournier, Ludovic-Oscar Frossard, Henri Gourdeaux, Ker (Antoine Keim), Georges Lévy, Fernand Loriot, Lucie Leiciague, Paul-Louis, Victor Méric, Charles Rappoport, Daniel Renoult, Louis Sellier, Georges Servantier, Boris Souvarine, Albert Treint, Paul Vaillant-Couturier ; ainsi que 8 suppléants : Emile Bestel, Marthe Bigot, Jules Hattenberger, Paul Laloyau, Pierre Mercier, Marthe Pichorel, Henri Palicot, Henri Rebersat. Parmi les 24 membres titulaires, 13 quitteront ou seront exclus du parti par la suite.

Conséquences

Les communistes conservent la direction de l’Humanité, les socialistes celle du Populaire16. La SFIO socialiste plaça alors à sa tête Paul Faure. Cette scission fut suivie par celle de la CGT en 1921, avec la formation de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), de tendance révolutionnaire (communistes et libertaires).

Déclarations marquantes

Déclaration de Léon Blum au cours du Congrès : Discours de Léon Blum Lundi 27 décembre 1920 [archive] [afficher] texte

Appréciation d’Antonio Gramsci le 4 janvier 1921 [afficher]

Article complet avec notes et références à retrouver sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A8s_de_Tours

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6.
Le Congrès de Tours en bref et la formation du communisme français le 25 décembre 1920 Par Alban Dignat (photo) - Publié ou mis à jour le : 2019-06-03 21:02:10 – Document ‘herodote.net’

Le 25 décembre 1920, les socialistes français se réunissent à Tours pour leur 18e Congrès. Celui-ci s’achève, cinq jours plus tard, sur la division du mouvement.

Tandis qu’une minorité de congressistes reste fidèle à la SFIO(section française de l’Internationale Ouvrière), issue de la IIe Internationale (1889), la majorité fait allégeance au pouvoir bolchévique installé à Moscou et fonde un nouveau mouvement, la section française de l’Internationale Communiste (SFIC), ancêtre du Parti communiste français.

https://www.herodote.net/Images/congresdetours2.jpg

Photo historique des lieux avec la tribune officielle

Deux internationales face à face

En dépit d’un afflux d’adhésions depuis la fin de la Grande Guerre (1914-1918), la SFIO éprouve de la difficulté à faire passer des réformes sociales. Aussi les militants se montrent-ils à Tours sensibles à la propagande bolchévique de Moscou. Dans un texte du 26 juillet 1920, Lénine impose 21 conditions préalables à l’adhésion des socialistes français à la nouvelle Internationale communiste (Komintern), parmi lesquelles un alignement inconditionnel sur la politique décidée à Moscou et la « rupture avec la tradition réformiste ».

Le débat public commence le jour de Noël avec une intervention de Ludovic-Oscar Frossard en faveur de l’adhésion. Deux jours plus tard, dans une ambiance survoltée, Léon Blum dénonce avec lucidité l’illusion d’une révolution violente dans le contexte français et le caractère totalitaire de l’Internationale communiste. Et de conclure avec émotion : « Pendant que vous irez courir l’aventure, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison ».

Finalement, 2/3 des congressistes votent le ralliement et fondent la section française de l’Internationale Communiste (SFIC), affiliée à la IIIe Internationale. Ludovic Frossard devient le premier secrétaire général du nouveau parti (il finira comme ministre de Pétain dans le gouvernement de Vichy !). Le quotidien de Jean Jaurès, L’Humanité, devient l’organe officiel du nouveau parti.

Du côté syndical, la CGT opère quant à elle sa scission l’année suivante mais seule une minorité de militants rejoint le camp communiste, fondant la CGTU (CGT Unitaire). Les autres syndicalistes demeurent fidèles à l’esprit de la Charte d’Amiens (1906), qui leur enjoint de demeurer hors de toute affiliation politique.

Les réfractaires de la SFIO, soit 1/3 des militants (30.000) mais aussi la majorité des élus, placent à leur tête Léon Blum. Celui-ci prendra sa revanche en 1936 en dirigeant le premier gouvernement de Front populaire, avec la participation de la SFIO, entre temps rebaptisée Parti communiste puis, en 1943, après la dissolution de la IIIe Internationale, PCF (Parti communiste français).

Voir la version intégrale

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7.
Le Congrès de Tours, la naissance de la section française de l’Internationale communiste – Vidéo 16:36 - Mercredi 07 Octobre 2020 – Document ‘humanite.fr/videos’

À l’occasion de l’exposition ’Aux alentours du congrès de Tours’ au musée de l’Histoire vivante de Montreuil, l’Humanité vous invite à plonger dans ce processus, qui à travers la décennie 1914-1924, vit la naissance de la section française de l’Internationale communiste. Une histoire vieille de cent ans qui débute par l’assassinat de Jaurès, le 31 juillet 1914, au café du Croissant à Paris. Visite guidée avec les co-commissaires de l’exposition.

Retrouvez les informations du musée de l’Histoire vivante ici > http://www.museehistoirevivante.fr/

Découvrez également La nuit se déchire à Tours le roman de Philippe Pivion en exclusivité pour les lecteurs de l’humanite.fr

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Après le baccalauréat, la sélection ? Article de Jean Fabbri, publié dans L’Humanité le 20 octobre 2017 | SNESUP-FSU Après le baccalauréat, la sélection ? Article de Jean Fabbri, publié dans L’Humanité

Source : https://www.humanite.fr/videos/congres-de-tours-la-naissance-de-la-section-francaise-de-linternationale-communiste-694588

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8.

Livre – « Communistes en Vaucluse. Regards sur un siècle d’histoire » - Document ‘Sur le pont camarade’

Jeudi 02 juillet 2020 a eu lieu au ‘Parc des libertés’ dans le ‘Grand Avignon’, la rencontre avec les auteurs du livre « Communistes en Vaucluse – Regards sur un siècle d’histoire », réalisé dans le cadre du centenaire du Parti Communiste Français.

Ernest Pignon-Ernest a réalisé la couverture de cet ouvrage collectif.

‘Sur le pont camarade’ se devait de revenir sur cet évènement particulier qui a rassemblé de nombreux militants, anciens militants, élus, responsables politiques, communistes bien sûr, mais aussi membres de toute les composantes de la gauche Vauclusienne et des écologistes.

Ce moment de fraternité a été marqué par le très beau discours de Mina IDIR secrétaire de la fédération du PCF84 qui a évoqué les cents ans d’histoire du Parti Communiste en France et en Vaucluse. Cette histoire qui a été celle de milliers d’hommes et de femmes à qui l’ouvrage rend hommage, a commencé en 1920 avec le congrès de Tours, elle se poursuit aujourd’hui. 

A la lecture du livre, on se rend compte de l’énorme travail, de recherche, de compilation de documents, d’analyse, de présentation des évènements passés et présents qui mettent en lumière les acteurs de cette histoire, fourni par ses auteurs. Le collectif des cinq auteurs militants, Roselyne BOURICHE, Nadia BOYER, André CASTELLI, Frédéric MEYER, Vivian POINT, ne se revendique pas historien, son ambition de départ était de faire œuvre de mémoire et porter témoignage. L’objectif est atteint.

Soulignons également que l’histoire du PCF y est relatée aux plans départemental, national et international avec ses succès (électoraux ou non), ses conquêtes (avec le front populaire, le CNR et toutes ses formidables avancées sociales), ses combats (la résistance, l’internationalisme) mais aussi avec ses échecs, ses divisions, ses aveuglements (le stalinisme).

Mais cet ouvrage est avant tout un hommage à tous ces militants vauclusiens, au député Alexandre BLANC délégué au congrès de TOURS, au ministre René ARTHAUD, au maire d’AVIGNON le Docteur Georges PONS qui crée avec Jean Vilar le festival d’AVIGNON, au député Fernand MARIN mais aussi aux milliers de militants « à la base » ou en responsabilité qui ont fait vivre le parti et mener passionnément ses combats, pour arracher des conquêtes sociales, contre l’injustice, pour se battre en Espagne contre FRANCO avec les Brigades Internationales, pour libérer le militant syndical emprisonné à AVIGNON ou Nelson MANDELA en AFRIQUE du SUD, pour défendre les paysans du VAUCLUSE ou le peuple Vietnamien agressé. Jean FERRAT dans sa chanson « En groupe en ligue en procession » résume bien l’état d’esprit de ces femmes et hommes communistes quand il dit : « Si j’ai souvent commis des fautes, qu’on me donne tort ou raison, de grèves en révolutions, je n’ai fait que penser aux autres ».

Ces communistes du Vaucluse se sont sentis et se sentent encore comme les héritiers de ROBESPIERRE, de SAINT JUST, de BABEUF, les enfants de MARX, les successeurs des révolutionnaires de 1830 de 1848, des communards de 1871, de Jean JAURES, de LENINE, des brigadistes de 1936, les camarades de Guy MOCQUET, de Pierre SEMARD, de MANOUKIAN, de ROL-TANGUY mais aussi de GRAMSCI, de Fidel CASTRO, de CHE GUEVARA, d’Angela DAVIS, d’HO CHI MINH, de BEN BARKA, de LUMUMBA, de SANKARA, de MANDELA, de Pablo NERUDA, de CHAVES, de MORALES et de tant d’autres.

Les auteurs, en posant leurs regards sur ce siècle d’histoire, nous rappellent aussi que le Vaucluse a été une terre d’accueil pour de nombreux artistes et intellectuels, militants ou proches du PC, ARAGON, René CHAR, Willy RONIS, Jean VILAR, Gérard PHILIPPE, André BENEDETTO et Ernest PIGNON-ERNEST qui a offert la couverture de ce livre, pour ne citer qu’eux.

A l’heure où les peuples s’interrogent sur l’indispensable avènement d’un monde nouveau débarrassé de la prédation mortelle du capitalisme mondialisé, les communistes ont tous leur place pour contribuer à son édification. Leur histoire et ce livre le démontrent.

JFM – Livre : Communistes en Vaucluse. Regards sur un siècle d’histoire - Réalisé dans le cadre du centenaire du Parti Communiste Français. Paiement par chèque à l’ordre de ‘ADF PCF 84’. Tarif : 20 € + 10 € pour frais d’envoi si le livre doit être envoyé. Renseignements : avignonpcf@gmail.com

Parmi les commentaires :

Maillet Thierry - Très bel article mes camarades !!!!. Dommage que vous n’ayez pas “jugé bon” de dire un tout petit mot du sixième membre du collectif et de l’infographiste sans qui, probablement, le rêve ne serait pas devenu réalité et l’aventure aussi belle……. Mais rassurez-vous cela ne m’empêche pas de dormir, Fraternellement

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Source : https://surlepontcamarade.com/communistes-en-vaucluse/

Note sur l’artiste Ernest Pignon-Ernest cité ci-dessus

«  Ernest Pignon-Ernest, pseudonyme d’Ernest Pignon2, né le 23 février 1942 à Nice, est un artiste plasticien français. Il est considéré comme l’un des précurseurs de l’art urbain en France…. Photo Ernest Pignon-Ernest en 2014 ». – Source

Voir également : ERNEST PIGNON ERNEST – Site officiel -pignon-ernest.com – « Ernest Pignon-Ernest est niçois, il vit et travaille à Paris. Depuis presque cinquante ans il appose des images sur les murs des cités… »

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9.
Essai. « Communistes en Vaucluse » : regards sur des héros ordinaires - Mercredi 30 Septembre 2020 – Par Charles Silvestre – Document ‘humanite.fr’

Dans cet ouvrage publié à l’occasion du centenaire du PCF, les communistes d’aujourd’hui portent un regard passionné, critique, reconnaissant, sur ceux qui les ont précédés à Avignon, Orange, Sarrians... 

Titre de la publication : « Communistes en Vaucluse. Regards sur un siècle d’histoire » – Collectif Fédération du PCF du Vaucluse, 200 pages, 20 euros

L’ombre de Shakespeare planerait-elle sur le Vaucluse ? La première de la Semaine d’art en Avignon, mise en scène par Jean Vilar, en septembre 1947, qui deviendra le fameux Festival, avait pour titre Richard II. C’est le début d’une programmation du drame historique qui hante les murs du palais des Papes.

Non loin de là, trois années auparavant, dans un village du nom de Sarrians, un drame, où se mêlent la pire cruauté et le courage le plus inouï, s’est noué le 1er août 1944. Deux résistants, un cultivateur, Albin Durand, et son ouvrier-compagnon, Antoine Diouf, ont été massacrés. Des massacres de résistants par les hitlériens, le Vaucluse, la France, le monde, en ont connus, hélas, beaucoup. Mais à Sarrians, il faut bien parler de martyre. Non pas que les victimes aient eu le goût du sacrifice, mais leurs bourreaux avaient, eux, le sale goût du sang et de l’expiation des infidèles au culte du maréchal.

Une cruauté descendue au plus bas

La cruauté dans le drame élisabéthain, celle du poison et du poignard, est une cruauté de princes obsédés par le trône. La cruauté de Sarrians est une cruauté descendue au plus bas dans l’échelle sociale, entre la notabilité, épouse de médecin, militante pétainiste du PPF, …

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1603484561

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Autres lectures :

Politique Centenaire du PCF. Pour vivre le congrès de Tours, comme un des 300 délégués de la SFIO{{}}Au musée de l’Histoire vivante à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l’exposition...

Source : https://www.humanite.fr/essai-communistes-en-vaucluse-regards-sur-des-heros-ordinaires-694282

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10.
Un débat capital : Thomas Piketty versus Michel Husson – Enregistrement de 58 minutes - Le 23/10/2020 – Dans le cadre d’une émission de France Culture intitulée Entendez-vous l’éco ? par Tiphaine de Rocquigny

Une division profonde travaille la gauche depuis un siècle et demi : la réduction des inégalités économiques doit-elle se faire en amont ou en aval de la production ? Thomas Piketty et Michel Husson en débattent.

L’économiste Michel Husson à gauche et son collègue Thomas Piketty à droite

L’économiste Michel Husson à gauche et son collègue Thomas Piketty à droite • Crédits : Siren-Com sur Wikicommons / JACQUES DEMARTHON - AFP

En 2013, Thomas Piketty publiait son Capital au XXIe siècle. Plus de 2 millions d’exemplaires vendus et une renommée mondiale plus tard, l’économiste sortait l’année dernière un autre livre, Capital et idéologie, dans lequel il avançait des propositions concrètes pour faire baisser les inégalités économiques.

Entre redistribution et démocratisation de l’accès à la propriété, Thomas Piketty s’inscrit ouvertement dans la lignée de la social-démocratie telle qu’elle a été mise en place en Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il propose ainsi d’imposer massivement les patrimoines les plus élevés, de limiter la transmission des richesses par l’héritage et de réserver des places pour aux salariés dans les conseils d’administration, le tout dans l’objectif de mettre en place un ’socialisme participatif’ qui serait plus juste et moins inégalitaire que la forme actuelle du capitalisme. Avec ces réformes, ’on aboutit, explique-t-il, à un système de propriété qui n’a plus grand-chose à voir avec le capitalisme privé tel qu’on le connaît actuellement, et qui constitue un réel dépassement du capitalisme’.

« Il faut prendre au sérieux la question du modèle avec lequel on remplace le capitalisme. L’histoire du XXe siècle montre que c’est facile de décréter la fin de la propriété privée, mais déterminer un autre système qui soit réellement émancipateur l’est moins ». - Thomas Piketty

Un réel dépassement ? Ça n’est pas l’avis de tout le monde, et certainement pas celui d’Alain Bihr et de Michel Husson qui publient un livre à charge dans lequel ils détaillent leur lecture critique des propositions de Piketty. C’est une ’réforme paramétrique’ du capitalisme expliquent-ils, qui n’est pas à la hauteur des enjeux. Pour eux, dépasser réellement le capitalisme impliquerait d’abolir la propriété privée des moyens de production telle qu’elle existe actuellement. 

« Nous pensons qu’il faut travailler à la source, prendre des mesures qui portent sur le partage de la valeur ajoutée et sur la redistribution du profit auprès des actionnaires ». - Michel Husson

Derrière le désaccord entre Piketty d’un côté et le duo Bihr/Husson de l’autre, se cache un désaccord fondamental qui divise la gauche depuis plus d’un siècle et demi : à quel moment faut-il s’attaquer aux inégalités ? Est-ce en amont de la production, par le dépassement de la relation de subordination entre la bourgeoisie et le prolétariat ? Ou bien est-ce plutôt en aval, après la production, par la redistribution des fruits du travail ?

Pour mieux comprendre les divisions entre ces deux courants de pensée, nous avons invité Thomas Piketty, économiste, directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’École d’économie de Paris et Michel Husson, économiste à l’IRES et membre du conseil scientifique d’ATTAC.

Les Dernières Diffusions – Chroniques 14H40 10 min - Racontez-moi l’éco

Les guerres économiques du début du XXème siècle selon Louis Aragon

Bibliographie

Livre 1èrede couverture : Vivement le socialisme ! - Chroniques 2016 - 2020Thomas Piketty Seuil, 2020

Livre 1èrede couverture  : Thomas Piketty : Une critique illusoire du capitalMichel Husson et Alain BihrEditions Syllepse, 2020

Intervenants : Thomas Piketty économiste, directeur d’études à l’EHESS, professeur à l’Ecole d’économie de Paris / Paris School of Economics et Michel Husson économiste à l’IRES, membre du conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic

À découvrir également :

L’idéologie des inégalités

Le capitalisme peut-il être juste ? Thomas Piketty est l’invité des Matins

Le capitalisme sur le banc des accusés (1/4) : Aux origines du capitalisme

Tags : Thomas Piketty Michel Husson Capitalisme Inégalités Économie

L’équipe – Production : Tiphaine de Rocquigny - Production déléguée : Marguerite Catton – Réalisation Anne Depelchin, Philippe Baudouin. Avec la collaboration de Aliette Hovine, Virginie Le Duault

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Source : [https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-emission-du-vendredi-23-octobre-2020?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OooDBJkPcQykd8SkIKwMoFh&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=617167#xtor=EPR-2-LaLettre23102020]

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10 bis.
Capital & idéologie - Conférence de Thomas Piketty – Vidéo 1:48:08 - 02 décembre 2019 - Université de Genève (UNIGE)

Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c’est l’ensemble de l’édifice politique et social qui menace de s’effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C’est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l’on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation.

À partir de données comparatives d’une ampleur et d’une profondeur considérables, Thomas Piketty retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l’histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu’aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales démocrates.

À l’encontre du récit hyperinégalitaire qui s’est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c’est le combat pour l’égalité et l’éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s’appuyant sur les leçons de l’histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d’imaginer un socialisme participatif pour le xxie siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l’égalité, de la propriété sociale, de l’éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs…

Source : https://www.youtube.com/watch?v=gLbjK0vubjQ

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10 ter.
Chronique : « Productivité, profits et Covid » - 23/10/2020 - Michel Husson Economiste, membre du Conseil scientifique d’Attac – Document ‘Alternatives économiques’ – Illustration

Avant la pandémie, les économistes discutaient d’une possible « stagnation séculaire » et trébuchaient sur le paradoxe de la productivité : beaucoup d’innovations, peu de productivité. La question est de savoir si la crise actuelle peut changer les termes du débat.

Une variable clé mais... énigmatique

Les entreprises ont vu leur rentabilité fortement chuter. Partons du principe – vraisemblable – selon lequel leur préoccupation majeure va être, dès que possible, de la rétablir. Sur quels facteurs peuvent-elles jouer ?

Au niveau global, l’euthanasie des « entreprises zombies » permettrait de réduire le montant du capital à valoriser. Les donneurs d’ordre pourront faire – encore un peu plus – pression sur les sous-traitants ou tenter de délocaliser une partie supplémentaire de leurs activités. Le gel des salaires est évidemment un moyen de réduire les coûts, surtout si une partie de cette baisse est prise en charge par l’Etat, qui peut aussi – c’est déjà fait – réduire les impôts des entreprises.

Reste une variable clé : la productivité du travail, qui mesure le volume de biens ou services produits par salarié. La crise pourrait-elle être alors l’occasion de mettre fin au recul tendanciel des gains de productivité constaté depuis plusieurs décennies ?

Cette inflexion dans la dynamique du capitalisme est un phénomène majeur, dont l’importance est souvent sous-estimée, par exemple dans les livres récents de Thomas Piketty (Capital et idéologie) ou de Branko Milanovic (Le capitalisme sans rival). On a bien essayé de montrer qu’il y avait un problème de mesure, que les prix étaient surestimés, qu’il y avait des délais (mais cela fait longtemps qu’on attend !), sans convaincre. Nous avions déjà évoqué cette question, et montré les difficultés rencontrées dans les tentatives de modélisation où la baisse des gains de productivité est expliquée par le temps qui passe.

Pourtant, et c’est un autre paradoxe, des prédictions catastrophistes se sont multipliées dans la période récente. L’étude de référence, maintes fois citée, est celle de Frey etOsborne, qui prévoyaient en 2013 que 47 % des emplois aux Etats-Unis seraient menacés par l’automatisation au cours des deux prochaines décennies. Pourtant, les études les plus solides ne discernent pas jusqu’ici d’effet négatif de l’automatisation sur l’emploi total. En revanche, elle réduit la part des travailleurs effectuant des tâches de routine, en particulier manuelles. C’est ce que confirme une étude récente.

Pendant le Covid-19

La crise due à l’épidémie de Covid-19 a conduit à un recul brutal de l’emploi et des heures de travail partout dans le monde. L’Organisation internationale du travail (OIT) estime que le nombre total d’heures travaillées dans le monde a baissé de 17,3 % au deuxième trimestre 2020 par rapport au dernier trimestre 2019, soit 495 millions d’emplois en équivalent temps plein. Les pays à faible revenu sont les plus touchés, avec une baisse de 23,3 % des heures travaillées, soit 240 millions d’emplois en équivalent temps plein.

La chute de l’emploi a cependant été amortie en raison d’une réduction de la durée du travail, sous diverses formes comme le chômage partiel. En France, le nombre d’heures travaillées dans l’ensemble de l’économie a baissé de 1,7 milliard, soit de 4 %, au cours des deux premiers trimestres de 2020. Mais plus de 80 % de cette baisse ont été couverts par le chômage partiel ou d’autres dispositifs équivalents, selon le rapport économique, social et financier du gouvernement.

Cette réduction « forcée » de la durée du travail (qui fait donc baisser la productivité du travail) est un hommage du vice à la vertu qui devrait ouvrir à nouveaux frais un débat tabou en France.

Pendant ce temps, le petit jeu des pronostics continue. Selon le McKinsey Global Institute, «  22 % des postes de travail pourraient être automatisés d’ici à 2030  » en Europe, soit l’équivalent de 53 millions d’emplois. Une enquête menée par ce même institut auprès de 800 chefs d’entreprise à travers le monde montre qu’ils ont déjà accéléré l’informatisation et l’automatisation pendant la pandémie. Leur effort a surtout porté sur le télétravail. La crise du Covid-19 pourrait ainsi ouvrir une période de reprise des gains de productivité.

Mais c’est oublier l’une des caractéristiques du double choc d’offre et de demande infligé par la pandémie, à savoir son hétérogénéité selon les secteurs (et les pays). Dès lors, même un redémarrage progressif de l’économie ne résorberait pas ces désajustements, comme le souligne une étude minutieuse d’économistes de l’Institute for New Economic Thinking.

L’étude de McKinsey sur l’emploi en Europe, déjà citée, apporte de ce point de vue un éclairage utile : à côté des 22 % d’emplois menacés par l’automatisation, elle identifie 26 % d’emplois menacés par le Covid-19. Ces deux catégories se recouvrent en partie : 10 % des emplois européens seraient ainsi menacés à la fois par l’automatisation et le Covid-19. Ces emplois « doublement exposés » sont très inégalement répartis selon les secteurs. Par exemple, 5,4 millions d’emplois du commerce (soit deux sur trois) seraient exposés à ce double risque.

Cette différenciation serait particulièrement défavorable aux femmes, et c’est une différence importante avec la crise précédente : elles sont « environ deux fois plus susceptibles que les hommes d’occuper des emplois à haut risque de transmission de Covid-19 et d’automatisation ».

Après le Covid-19

Les entreprises vont donc être incitées à automatiser la production pour augmenter la productivité, mais aussi pour réduire l’incertitude quant à la disponibilité effective de main-d’œuvre, compte tenu des mesures sanitaires.

En sens inverse, l’incertitude pèse aussi sur les perspectives d’activité, ce qui aura pour effet contraire de dissuader les entreprises d’investir, d’autant plus que leur rentabilité s’est dégradée. C’est sur cet aspect qu’insiste Alistair Dieppe, un économiste de la Banque centrale européenne (BCE) :

«  L’incertitude quant à la durée de la pandémie pèse sur les investissements et entrave le commerce ; les investissements directs étrangers et les restrictions à la mobilité pourraient ralentir davantage la réaffectation des travailleurs des entreprises à faible productivité vers celles à plus forte productivité. »

Il est donc difficile de dire laquelle de ces deux tendances va l’emporter, et la réponse sera sans doute très différente d’un secteur à l’autre ; les tentatives de modélisation sophistiquée ne permettent pas de trancher.

Cependant l’examen des épidémies qui ont précédé la Covid-19 (Sras, Mers, Ebola, et Zika) montre que la productivité aurait été réduite de 4 % au bout de trois ans, en raison de leurs effets perturbateurs : dislocation de la main-d’œuvre, restriction des crédits, désorganisation des chaînes de valeur, baisse de l’innovation.

Vers une reprise « en V » du profit ?

Le rapport économique, social et financier du gouvernement, déjà cité, comporte un graphique saisissant (page 61). Il retrace l’évolution du taux de marge, autrement dit la part du profit dans la valeur ajoutée des entreprises françaises.

La crise de 2008 le fait chuter puis, à partir de 2013, il récupère son retard pour retrouver un niveau historiquement élevé. Ce double mouvement de baisse puis de rattrapage dessine une longue reprise « en V » du profit. Puis survient la crise du Covid-19, qui le fait chuter brutalement, à peu près au même niveau que lors de la précédente crise.

Les prévisions gouvernementales sont alors que le taux de marge va rattraper en un an un recul qui est du même ordre de grandeur que celui qui avait nécessité sept ans pour être comblé. Cela revient à postuler héroïquement que la vitesse du rattrapage sera forcément égale à celle de la chute.

Cette feuille de route illustre en tout cas l’un des enjeux de la période : le rétablissement rapide du profit. A moyen terme, l’automatisation sous toutes des formes – y compris le télétravail – pourrait engendrer des gains « modernes » de productivité. A plus court terme, ce sont sans doute les recettes du vieux monde qui vont être mises en œuvre : faillites d’entreprises, réduction d’effectifs, allongement de la durée du travail, ou nouvelles délocalisations.

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Alternatives Economiques

Alternatives Economiques publie son nouveau guide sur les placements solidaires - Finansol

Source : https://www.alternatives-economiques.fr/michel-husson/productivite-profits-covid/00094183

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11.
« Crises et innovations citoyennes », une série de débats organisés par « Le Monde » au Nantes Innovation Forum le 08 octobre 2020 - Par Emmanuel Davidenkoff - Publié le 07 octobre 2020 à 12h00 - Mis à jour le 07 octobre 2020 à 15h56 - Le Monde événementsIllustration Rocco

Comment les crises économique, démocratique, environnementale et sanitaire obligent-elles à un renouveau de nos modes de gouvernance ? Ce sera le thème de trois tables rondes animées par nos journalistes le jeudi 8 octobre dans le cadre de l’événement nantais.

Jamais les citoyens des régimes démocratiques n’ont eu autant de moyens de faire valoir leur parole. Un simple smartphone autorise chacun à exprimer son opinion en temps réel, à la diffuser, à fédérer des coreligionnaires et, ce faisant, à peser sur la vie publique, sans devoir passer par le filtre de ses représentants ou des médias.

De cette liberté inédite, les citoyens usent toujours plus. Pour interpeller les gouvernements sur l’avenir de la planète comme les jeunes de Youth for Climate. Pour dénoncer les violences sexistes (#metoo). Pour contester l’imposition d’une nouvelle taxe puis, rapidement, réclamer des mesures en faveur du pouvoir d’achat et dénoncer l’abandon de certains territoires et de leurs habitants (mouvement des « gilets jaunes »). Pour manifester sa colère contre la persistance des violences policières et du racisme (Black Lives Matter). Les réseaux sociaux sont aussi le terrain d’épanouissement favori des porteurs de « faits alternatifs », qui s’estiment ignorés ou maltraités par les médias traditionnels, et dont l’exemple paroxystique est donné, aux Etats-Unis, par Donald Trump.

Confiance dans les institutions en berne

L’intensité de cet activisme ne doit pas seulement à la démocratisation des outils d’expression. Rarement la confiance dans les institutions n’a été aussi abîmée. Les crises économique, financière, écologique, démocratique et, désormais, sanitaire, y ont leur part. Elle est même sans doute première, a fortiori lorsque ces crises précarisent encore plus des populations déjà brutalisées par l’aggravation des inégalités sociales. Elles se traduisent par une crise de confiance majeure qui, partout dans le monde, a lourdement pesé dans l’arrivée au pouvoir d’hommes et de partis d’inspiration autoritaire et/ou populiste. La France fait encore exception, quoique l’ampleur de l’abstention et la stabilisation, depuis vingt ans, du socle électoral de l’extrême droite invitent à l’humilité.

Mais l’initiative citoyenne se déploie aussi pour le meilleur, notamment quand elle permet de passer « d’une démocratie de la délégation à une démocratie de l’action », comme y invite dans ces pages le chercheur Romain Slitine. Quelles sont ces initiatives ? Comment les favoriser ? Quelle articulation avec les politiques publiques menées au plus près des citoyens – dans les villes ? Les crises actuelles sont-elles un avatar de celles que les démocraties ont connues au XXe siècle ou présentent-elles des caractéristiques singulières ? Quel moteur pour agir quand « la croyance au progrès qui donnait sens à l’action et orientait les choix », comme le rappelle la philosophe Myriam Revault d’Allonnes, au mieux ne va plus de soi, au pire est perçue comme une menace ?

Vers une pratique du pouvoir renouvelée ?

Ces questions seront au cœur des débats que vous propose Le Monde dans le cadre du Nantes Innovation Forum, dans une ville dont la maire et présidente de la métropole, Johanna Rolland, veut croire en un renouvellement de la pratique du pouvoir qui passerait « par une vision et une pratique de gouvernance ouverte, en dialogue permanent avec les citoyens, les associations et les experts ». « Ce dialogue citoyen, selon elle, est une innovation publique tout à fait majeure qui permet de travailler au plus près des besoins et des attentes, à l’échelle d’une métropole, d’une ville, d’un quartier, d’une rue ou d’une cage d’escalier. »

Les tribunes des intervenants aux tables rondes :

En amont de l’après-midi de débats du 8 octobre 2020 autour du thème « Crises et innovations citoyennes  », nous avons donné la parole aux personnalités invitées à dialoguer avec nos journalistes et avec vous – des échanges qui feront l’objet d’un « live » sur Lemonde.fr.

Dans le cadre de Nantes Innovation Forum, Le Monde organise trois tables rondes, le jeudi 8 octobre, sur le thème « Crises et innovations citoyennes ». Des personnalités vont débattre en « live » avec nos journalistes et répondre aux questions des internautes.

14 h 30, «  Comprendre les crises ». Les clés de compréhension de ces phénomènes paroxystiques, de leurs origines à leurs déclencheurs. Avec Jean Garrigues, historien ; Patrick Peretti-Watel, sociologue à l’Inserm ; Myriam Revault d’Allonnes, philosophe ; Cécile Valadier, directrice adjointe à l’Agence française de développement (AFD).

16 heures, « Gérer les crises ». Les crises provoquent d’inévitables bouleversements des modes de gouvernance et entraînent l’apparition de nouveaux circuits de production et de distribution. Avec Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project ; Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable ; Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole ; Romain Slitine, maître de conférences à Sciences Po ; Robert Steen, adjoint au maire d’Oslo.

17 h 15, « Anticiper les crises ». Le point sur des solutions innovantes pour contrer les ravages des crises, qu’elles soient financières, politiques, sociétales, chroniques ou aiguës. Avec Ange Ansour, directrice de Savanturiers-Ecole de la recherche ; William Aucant, Convention citoyenne pour le climat ; Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de Technicolor ; Nicolas Hazard, fondateur d’INCO.

Pour visionner les conférences et poser des questions, il faut s’inscrire en ligne sur Nantesinnovationforum.fr ou sur la page Facebook Le Monde Evénements.

Cet article fait partie d’un dossier réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Nantes Innovation Forum - Emmanuel Davidenkoff

Source : https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/article/2020/10/07/crises-et-innovations-citoyennes-une-serie-de-debats-organises-par-le-monde-au-nantes-innovation-forum_6055117_4333359.html

Les articles complets sont à lire en archives sur tirage papier ; référence : journal ‘Le Monde’ 4 pages publiées le 08 octobre 2020 avec le thème « Créer des villes européennes résilientes avec les citoyens » – Nantes Innovation Forum – « Les crises, moteur de la citoyenneté » - Les phénomènes exceptionnels bousculent nos modes de gouvernance. Et obligent à un renouveau démocratique ».

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12.
La résilience, nouvel horizon de société Par Marion Dupont Publié le 07 octobre 2020 à 06h30 – Document ‘lemonde.fr’ - Article réservé aux abonnés [Accès conditionnel].

Conceptualisée par les sciences dures au XVIIe siècle, cette idée de force et de persistance, à laquelle le chef de l’Etat [français] s’est maintes fois référé pour évoquer les défis à surmonter, notamment celui de la crise sanitaire, s’est imposée comme stratégie individuelle et collective.

Histoire d’une notion. Depuis la crise sanitaire et économique la résilience – c’est-à-dire la capacité à persister et se reconstruire face à l’adversité – est désormais utilisée pour prendre le pouls de toutes les composantes de la société : individus, entreprises, institutions, écosystèmes… Elle semble dessiner un nouvel idéal contemporain et intéresse jusqu’aux sommets de l’Etat.

Le concept avait déjà fait son entrée dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, en 2008, avant d’innerver toute l’édition 2013, où le terme est utilisé onze fois. Au tout début de l’épidémie de coronavirus, Emmanuel Macron donnait aux interventions militaires de soutien aux populations et aux services publicsle nom d’« Opération Résilience » ; et le 13 avril 2020, dans son adresse télévisée aux Français, il faisait de la résilience une composante de la stratégie à bâtir pour « faire face aux crises à venir ». En temps de menace terroriste, de pandémie ou de crise écologique globale, cette notion parvient à s’imposer à la fois comme un objectif personnel louable, comme une stratégie économique judicieuse, ou comme un horizon de société.

En 1942, une « qualité humaine »

Construit sur le verbe latin resilire, qui signifie « rebondir » ou « sauter en arrière », le terme a d’abord été conceptualisé par les sciences dures : Francis Bacon (1561-1626) [un philosophe et un homme d’État anglais… l’un des pionniers de la pensée scientifique moderne...] ; de ses applications, la résilience gardera l’idée de robustesse et celle de persistance – ainsi que sa connotation positive.

La résilience est pour la première fois pleinement théorisée comme une qualité humaine, en 1942, en Grande-Bretagne, sous la plume de la spécialiste de l’hygiène et de la santé mentale Mildred Clare Scoville (1892-1969). [Archiv Summary : Mildred Clare Scoville (1892 ?-1969) received a Lasker Award in 1949 from the National Committee for Mental Hygiene ’in recognition of her outstanding contribution to the integration of mental health concepts in medical education and public health.’ In 1931, she had written the influential work ’An Inquiry into the Status of Psychiatric Social Work]. Source :https://siarchives.si.edu/collections/siris_arc_306451 - Photo

Mildred Clare Scoville évoque « l’incroyable résilience des enfants » grandissant pendant la seconde guerre mondiale. La notion s’impose rapidement auprès des psychologues de l’enfant et de l’adulte parce qu’elle remplit un vide conceptuel : « Ce terme venait donner du sens à quelque chose que l’on pouvait observer, notamment dans le domaine de la maltraitance, chez certains enfants qui se construisaient malgré des situations de traumatismes très importants et un peu contre toute attente », explique Marie Anaut, professeure à l’université Lumière Lyon-II et psychologue clinicienne…

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Lire aussi : Du bon usage de la ’résilience’, par Serge Tisseron (2007)

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/07/la-resilience-nouvel-horizon-de-societe_6055055_3232.html

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Autres contributions :

Marion Dupont, ses dernières publications dans Le Monde

Marion Dupont : biographie, actualités et émissions France Culture ...

Marion DUPONT : Responsable ingénierie pédagogique (photo) - Marion encadre les équipes dans la création et le lancement de nouveaux projets de formation. Elle conduit depuis 5 ans des programmes de renforcement de capacités à destination des décideurs publics et privés, au niveau national et international. Diplômée d’un Mastère Spécialisé HEC en management des risques internationaux suite à 5 années de formation financière, elle a d’abord travaillé chez ‘Orange Business Services’ en gestion des risques, où elle a mis en place un programme de formation en E-Learning, puis a travaillé en ‘Asset Management’ chez BNP Paribas. Marion a rejoint ‘CDC Climat’ en 2010 au sein du département registres et services, qui fournissait l’infrastructure de marché nécessaire à la mise en œuvre de systèmes d’échange de quotas dans le monde. Email - Tel : +33 6 07 76 68 80 – Source : https://www.i4ce.org/team-details/marion-dupont/

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En savoir plus sur la notion de Résilience avec Wikipédia

Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Sur les autres projets Wikimedia : résilience, sur le Wiktionnaire et Résilience, sur Wikiquote

La résilience désigne originellement la résistance d’un matériau aux chocs1 ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens), définition ensuite étendue à la capacité d’un corps, d’un organisme, d’une espèce, d’un système, d’une structure à surmonter une altération de son environnement.

Ce concept est utilisé dans plusieurs contextes :

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience

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Message de Wikipédia - S’il vous plaît, n’ignorez pas ce message. Chers lecteurs francophones, en France et ailleurs, nous sommes heureux de voir que vous utilisez souvent Wikipédia ! C’est un peu gênant mais ce jour, nous avons besoin de vous. Nous sommes une organisation à but non lucratif et ne faisons pas payer l’accès à Wikipédia. Grâce aux dons d’1 % de nos lecteurs, Wikipédia demeure une plateforme ouverte à tous. Avec un don de 2 €, ou du montant qui vous semble juste aujourd’hui dimanche, vous permettrez à Wikipédia de continuer à prospérer. Merci. Haut du formulaire

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Remerciements pour des échanges fructueux aux élus et militants déterminés, et co-auteurs du livre décrit ci-dessus : Frédéric MEYER ancien Conseiller régional PACA et André CASTELLI Conseiller général canton Avignon Est. Ce dernier fut aussi co-auteur de la publication « L’abandon à la mort... de 76.000 fous par le régime de vichy » - Suivi de « Un hôpital psychiatrique sous Vichy (1940-1945) » - André Castelli, Armand Ajzenberg - Préface de Michaël Guyader - Date de publication : novembre 2012. Source : https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38711&razSqlClone=1

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 28/10/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Sociologie Politique De Jean Jaurès avec le journal ‘L’Humanité’ au Congrès de Tours Communistes en Vaucluse Regards sur un siècle d’histoire.4

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

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