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"Tests divers et durée de vie du coronavirus, causant la pandémie de COVID-19, sur différentes surfaces et ce qu’il convient de faire et d’éviter pour freiner sa circulation dans les populations" par Jacques Hallard

dimanche 30 août 2020, par Hallard Jacques


ISIAS Santé Coronavirus

Tests divers et durée de vie du coronavirus, causant la pandémie de COVID-19, sur différentes surfaces et ce qu’il convient de faire et d’éviter pour freiner sa circulation dans les populations

Jacques Hallard , Ing. CNAM, site ISIAS – 29/08/2020

Plan du dossier :
 Rappels Distinguo entre tests
 En bref
 Introduction
 Sommaire
 Auteur



Rappels  : Coronavirus : chiffres clés et évolution de la COVID-19 en France et dans le Monde - Retrouvez ici les chiffres clés quotidiens de l’évolution de la COVID-19 en France et dans le Monde, les points épidémiologiques hebdomadaires nationaux et régionaux ainsi que les résultats de nos enquêtes en population et en milieu professionnel - Mis à jour le 28 août 2020.

Etat des lieux et actualités - Ministère des Solidarités et de la Santé ... - Pour suivre l’évolution de la pandémie de coronavirus COVID-19, le gouvernement organise chaque jour des points de situation présentés par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, et met à votre disposition une carte avec données en accès libre sur le nombre de cas, décès, hospitalisations, patients en réanimation, retours à domicile, en France, ainsi qu’une visualisation de l’épidémie dans le monde.

Info Coronavirus COVID-19 | Gouvernement.fr - www.gouvernement.fr › info-coronavirus (Mis à jour le samedi 15 août à 12h00).

Point sur les connaissances concernant les divers symptômes du coronavirus : premiers signes de la pandémie de Covid-19, ordre, durée - Article de ‘Sante.journaldesfemmes.fr’ mis à jour le 28/08/20 14:54 - « 51% des personnes positives au coronavirus ont des symptômes. Ces derniers varient énormément d’une personne à une autre. On observe souvent une fièvre, une toux sèche, une fatigue, des maux de gorge, des diarrhées ou des vomissements. Parfois, l’infection s’accompagne de problèmes de peau. Quels sont les premiers signes ? Que faire s’ils persistent ? » - Sommaire des rubriques à découvrir : Symptômes les plus courants Symptômes homme-femme Ordre d’apparition Rhume, état grippal Fièvre Mal de tête Symptômes dermatologiques Symptômes digestifs Mal de gorge Perte du goût et de l’odorat Difficultés à respirer Coronavirus ou allergie ? Formes asymptomatiques Durée des symptômes Que faire en cas de symptômes ?Source

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Distinguo entre tests

Il peut être utile de distinguer tout d’abord les différents tests auxquels il est fait appel pour le coronavirus. Voir par exemple la vidéo 1:36 intitulée Coronavirus COVID-19 : les différents types de tests - 27 juillet 2020 >

« Les tests virologiques (RT-PCR) permettent de déterminer si une personne est porteuse du virus au moment du test grâce à un prélèvement par voie nasale. Le résultat est en général disponible 24 heures après. Grâce à une augmentation importante des capacités de tests, il est actuellement possible de réaliser jusqu’à 700.000 tests chaque semaine sur l’ensemble du territoire. C’est le seul [actuellement] test fiable et recommandé pour le dépistage ».

« Les tests sérologiques permettent de rechercher si une personne a développé une réaction immunitaire après avoir été en contact avec le virus. Ces tests détectent la présence d’anticorps au moyen d’une prise de sang. Actuellement, cette catégorie de tests est encore en phase d’évaluation, notamment pour déterminer leur fiabilité et leur capacité à détecter l’existence d’une immunité contre le virus. Dans l’attente de l’évaluation et de la validation de ces éléments, les tests sérologiques ne sont pas recommandés [utilisables] pour le dépistage ».

https://www.normandie.ars.sante.fr/system/files/styles/image_wysiwyg/private/2020-07/tests%20viro%20vs%20tests%20sero-SansPrescription.png?itok=cpeizWa1

Source : https://www.normandie.ars.sante.fr/coronavirus-covid-19-les-differents-types-de-tests

« La réaction de RT-PCR (reverse transcriptase-polymerase chain reaction), communément appelée dans les médias test PCR, test nucléotidique ou test moléculaire, permet de détecter, avec une spécificité et sensibilité inégalée, la présence dans un prélèvement biologique de l’ARN du virus … - Mais ce test par RT-PCR ne permet pas de savoir si le virus est « vivant », [c’est-à-dire qu’il est présent sous la forme de particules virales capables de se reproduire chez un hôte] ou si le virus est « mort » [c’est-à-dire que le virus est détecté par la présence de son ARN qui n’est plus capable en général d’accomplir de nouveaux cycles reproductifs chez un hôte]. Dans ce second cas, on sait qu’il y a une signature virale, mais on ne sait pas s’il y a un virus qui est viable, c’est-à-dire effectivement contagieux. En termes épidémiologiques, « L’ARN peut être là, mais peut ne plus être en train de se multiplier », selon le Dr. Elisabeth Bouvet (« professeur des universités à la faculté de médecine Xavier Bichat et spécialiste des maladies infectieuses et tropicales à Paris »]. En d’autres termes, une personne guérie peut encore porter du matériel viral [ARN] (et donc être testée positive), sans que celui-ci ne soit actif ».

« À quelques exceptions près, l’ARN (acide ribonucléique) est une molécule semblable à l’ADN (acide désoxyribonucléique). Sa structure est chimiquement moins stable, sa durée de vie est plus courte. L’ADN n’existe que dans le noyau de la cellule, alors que l’ARN peut sortir du noyau »… « Le plus souvent, l’ARN disparaît au bout de huit jours ».

On peut également se reporter à l’article de ‘Nice Matin’ : La rédaction répond : ’Test PCR ou sérologique, quel est le plus efficace pour détecter la Covid-19 ?’ - Mis à jour le 28/08/2020 à 18:40 – Photo - Soutenez l’info locale et Nice-Matin Abonnez-vous – « Chaque jour, vous êtes nombreux à nous faire parvenir vos questions. Depuis la mi-mars 2020, plus de 10.000 ont été adressées à la rédaction ». Source

Et à lire parmi les actualités de Nouvelle Aquitaine > Covid 19 : des tests massifs ou ciblés ? – «  Le nombre de tests PCR à la Covid 19 est en nette augmentation avec les retours de vacances en Limousin. Entre politique de test de masse ou ciblée, que choisir ? - Publié le 28/08/2020 à 11h24 • Mis à jour le 28/08/2020 à 12h05 – Photo – Source

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En bref - Durée de vie du coronavirus

Depuis l’extension du nouveau coronavirus causant la pandémie COVID-19, les études ont été nombreuses pour détecter la présence de coronavirus chez les êtres vivants et sur différents supports. Différents tableaux publiés (ci-après) indiquent la durée de vie ou la stabilité du coronavirus sur différents matériaux.

Une synthèse rapide donne les précisions suivantes :

Dans l’air : 2 à 3 heures

Sur des matières plastiques diverses : entre 2 et 6 jours

Sur du bois : 4 jours

Sur de l’acier inoxydable : 2 à 3 jours

Sur de l’aluminium (canettes de boisson) : 2 à 8 heures

Sur du cuivre : 4 heures

Sur différentes poignées de portes, des bijoux et de l’argenterie : 5 jours

Sur verre et céramique : 5 jours

Sur des papiers et cartons : de quelques minutes à 5 jours, selon la nature et le passé du matériau

Sur des gants (nature non précisée) : 8 heures

NB. Les semelles de chaussures peuvent constituer une source de pollution virale à partir d’un milieu contaminé.

Différents tableaux de résultats publiés :

H2O RADIO - HAUTE-SAVOIE | CORONAVIRUS : Les dernières ...Source

COVID-19 et les surfaces | Wolters KluwerSource

Recherche du SARS-CoV-2 sur les surfaces | DEKRA DiagnosticSource

NCPTT | Covid-19 : Nettoyage et Désinfection du Patrimoine CulturelSource

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Introduction

Ce dossier à usage didactique présente tout d’abord un rappel sur les différents types de tests qui sont utilisés pour repérer la présence du coronavirus responsable de la pandémie de COVID-19 qui s’est répandue à l’échelle planétaire. Puis les données recueillies sur la durée de vie de ce coronavirus sont synthétisées.

Les sources d’informations sélectionnées (une dizaine d’articles) sont rapportées dans le sommaire ci-dessous.

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Rappels sur la pandémie de COVID-19

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Sommaire

1. Combien de temps le coronavirus responsable de la pandémie de COVID-19 peut survivre sur différentes surfaces et découvrez ce que vous pouvez faire – Traduction par Jacques Hallard - Source : WebMD Medical Reference Reviewed by Brunilda Nazario, MD on August 20, 2020

2. Covid-19 - La persistance du virus sur les surfaces - 20 Avril 2020 coronavirus - Document ‘totum.fr/blog/67’ - Mise à jour le 22/07/2020

3. COVID-19 - Persistance du SARS-CoV-2 infectieux sur les surfaces inertes et transmission par les mains - Français English - 27 avril 2020 - Correspondance : Denis Gerlier1 et Sandra Martin-Latil2, membres du Comité scientifique de la Société Française de Virologie – Document ‘jle.com/fr’

4. Durée de vie du coronavirus : dans l’air, sur du papier, sur la peau ? Par Anaïs Thiébaux - Article mis à jour le 07/07/20 10:40 – Document ‘sante.journaldesfemmes.fr/’

5. Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) – Document ‘Centers for Disease Control and Prevention’ – Informations officielles des Etats-Unis – En anglais

6. Les gouttelettes de coronavirus pourraient rester plus longtemps sur les surfaces dans les climats humides, selon une récente étude américaine - Traduction par Jacques Hallarrd – Original publié par TIMESOFINDIA.COM le 20 août 2020 à 16:32 IST – Titre : Coronavirus droplets could stay longer on surfaces in humid climates, finds study

7. Tests RT-PCR pour détecter le coronavirus : de quoi s’agit-il ? – Document ‘u-paris.fr’ Faculté de Santé, Recherche

8. Les tests RT-PCR permettent-ils de savoir si le virus est « vivant » ou « mort » ? Par Emma Donada 21 juillet 2020 à 09:09 – Document ‘liberation.fr’

9. La détection du coronavirus dans les eaux usées, une piste pour mieux gérer l’épidémie ? Avec Stéphane Gayet - Document ‘Atlantico Green’

10. Covid-19 : comment fonctionnent les tests et quelles sont leurs utilités ? 22 avril 2020, 21:56 CEST – Document ‘theconversation.com’

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Rappels sur la pandémie de COVID-19

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1.
Combien de temps le coronavirus responsable de la pandémie de COVID-19 peut survivre sur différentes surfaces et découvrez ce que vous pouvez faire – Traduction par Jacques Hallard - Source : WebMD Medical Reference Reviewed by Brunilda Nazario, MD on August 20, 2020 – Titre : Coronavirus and Surfaces : How Long Does COVID-19 Live on different surfaces – Accès :https://www.webmd.com/lung/how-long-covid-19-lives-on-surfaces

Plan :

What You Can Do Ce que l’on peut faire

Coronavirus and Temperature Coronavirus et température

Coronavirus Viability Viabilité du coronavirus

Le coronavirus qui cause la pandémie de COVID-19 se propage principalement d’une personne à l’autre. Lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, elle envoie dans l’air des gouttelettes contenant le virus. Une personne en bonne santé peut alors respirer ces gouttelettes. Vous pouvez également attraper le virus si vous touchez une surface ou un objet contenant le virus, puis touchez votre bouche, votre nez ou vos yeux.


Ce que l‘on peut faire

Le coronavirus peut vivre des heures ou des jours sur des surfaces comme les comptoirs et les poignées de porte. Sa durée de vie dépend du matériau à partir duquel la surface est fabriquée.

Voici un guide sur la durée pendant laquelle les coronavirus - la famille de virus qui comprend celui qui cause le COVID-19 - peuvent vivre sur certaines des surfaces que vous touchez probablement tous les jours.

Gardez à l’esprit que les chercheurs ont encore beaucoup à apprendre sur le nouveau coronavirus. Mais vous êtes probablement plus susceptible de l’attraper en étant près d’une personne qui en est atteinte qu’en touchant une surface contaminée.

Différents types de surfaces

Métal - Exemples : poignées de porte, bijoux, argenterie - 5 jours

Bois - Exemples : meubles, terrasses - 4 jours

Plastiques - Exemples : contenants de lait et bouteilles de détergent, sièges de métro et d’autobus, sacs à dos, boutons d’ascenseur - 2 à 3 jours

Acier inoxydable - Exemples : réfrigérateurs, casseroles et poêles, éviers, certaines bouteilles d’eau - 2 à 3 jours

Papier carton - Exemples : boîtes d’expédition - 24 heures

Cuivre - Exemples : centimes, bouilloires, ustensiles de cuisine ‘ 4 heures

Aluminium : Exemples : canettes de soda, papier d’aluminium, bouteilles d’eau - 2 à 8 heures

Verre : Exemples : verres à boire, tasses à mesurer, miroirs, fenêtres - Jusqu’à 5 jours

Céramique - Exemples : vaisselle, poterie, mugs - 5 jours

Papier - Exemples : courrier, journal - La durée varie. Certaines souches de coronavirus ne vivent que quelques minutes sur papier, tandis que d’autres vivent jusqu’à 5 jours.

Aliments – Exemples : à emporter, produits … - Le coronavirus ne semble pas se propager par la nourriture.

Eau - Le coronavirus n’a pas été trouvé dans l’eau potable. Si elle entre dans l’approvisionnement en eau, votre usine de traitement d’eau locale filtre et désinfecte l’eau, ce qui devrait tuer tous les germes.

Tissus - Exemples : vêtements, linge de maison - Il n’y a pas beaucoup de recherches sur la durée de vie du virus sur les tissus, mais ce n’est probablement pas aussi long que sur les surfaces dures.

Les chaussures - Une étude a testé les semelles de chaussures du personnel médical dans une unité de soins intensifs d’un hôpital chinois (USI) et a révélé que la moitié était positive
pour les acides nucléiques du virus. Mais on ne sait pas si ces fragments de virus provoquent une infection. Le service général de l’hôpital, qui accueillait des personnes dont les cas étaient plus légers, était moins contaminé que l’USI.

Peau et cheveux - Il n’y a pas encore de recherche sur la durée exacte de vie du virus sur la peau ou les cheveux. Les rhinovirus, qui causent le rhume, survivent pendant des heures. C’est pourquoi il est important de se laver ou de se désinfecter les mains, qui sont les plus susceptibles d’entrer en contact avec des surfaces contaminées.

Ce que l’on peut faire – (Ce que l’on doit faire !)

Pour réduire vos risques d’attraper ou de propager le nouveau coronavirus, nettoyez et désinfectez quotidiennement les surfaces et objets communs de votre maison et de votre bureau. Ceci comprend : les comptoirs, les tables, les poignées de porte, les appareils de salle de bain, les téléphones, claviers, télécommandes ; les toilettes….

Utilisez un spray ou une lingette de nettoyage domestique. Si les surfaces sont sales, nettoyez-les d’abord avec du savon et de l’eau, puis désinfectez-les.

Vous pouvez également préparer une solution d’eau de Javel qui durera jusqu’à 24 heures. Mélangez 5 cuillères à soupe (un tiers de tasse) d’eau de Javel par gallon d’eau, ou 4 cuillères à café par litre d’eau. Ne mélangez jamais l’eau de Javel avec de l’ammoniaque ou un autre nettoyant. Laisser les nettoyants ou les solutions d’eau de Javel sur les surfaces pendant au moins 1 minute.

Gardez les surfaces propres, même si tout le monde dans votre maison est en bonne santé. Les personnes infectées peuvent ne pas présenter de symptômes, mais elles peuvent quand même excréter le virus.

Lavez-vous les mains avec du savon et de l’eau tiède pendant au moins 20-24 secondes après votre visite à la pharmacie ou au supermarché ou après avoir apporté des plats à emporter ou un journal livré.

C’est une bonne idée de laver les fruits et légumes sous l’eau courante avant de les manger. Frottez-les avec une brosse ou vos mains pour éliminer les germes qui pourraient se trouver à la surface. Si votre système immunitaire est affaibli, vous voudrez peut-être acheter des produits surgelés ou en conserve.

Il n’y a aucune preuve que quiconque ait attrapé le virus des emballages alimentaires. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez essuyer les contenants à emporter ou les articles d’épicerie et les laisser sécher à l’air.

Lavez ou désinfectez les sacs d’épicerie réutilisables après chaque utilisation. Lavez souvent les tissus usagés, en utilisant l’eau la plus chaude recommandée par le fabricant. Séchez-les complètement. Porter des gants jetables lors de la manipulation du linge d’une personne malade. Jetez-les lorsque vous avez terminé et lavez-vous les mains.

Le virus ne survit probablement pas au temps nécessaire à la livraison du courrier ou d’autres articles expédiés. Le risque le plus élevé vient de la personne qui les livre. Limitez au maximum vos contacts avec les livreurs. Vous pouvez également laisser les colis à l’extérieur pendant quelques heures ou les vaporiser avec un désinfectant avant de les apporter. Lavez-vous les mains après avoir manipulé du courrier ou un colis.

Si vous le souhaitez, vous pouvez désinfecter les semelles de vos chaussures et éviter de les porter à l’intérieur.


Coronavirus et température

Les coronavirus ne vivent généralement pas aussi longtemps dans des températures et des niveaux d’humidité plus élevés que dans des conditions plus fraîches et plus sèches. Les chercheurs étudient si l’exposition à la chaleur, au froid ou à la lumière du soleil affecte la durée de vie du nouveau virus sur les surfaces.


Viabilité (ou capacité à vivre).

Commentaire : sur les notions de viabilité, infestivité, infectiosité, pouvoir infectant ou contagiosité et virulence… > se reporter aux Définitions préalableshttps://isias.lautre.net/spip.php?a...de notre publication antérieure : ’La souche mutante ‘D614G’ apparue en Europe augmente l’infectiosité du Coronavirus, causant la pandémie de COVID-19 ; mais cette mutation « peut être une bonne chose » car, bien que plus infectieuse, elle est moins virulente et moins mortelle chez les êtres humains’ par Jacques Hallard, lundi 24 août 2020.

Les scientifiques ne savent pas non plus quelle quantité de virus il faut pour provoquer une infection. Même si une petite quantité persiste sur une surface pendant des jours, cela pourrait ne pas être suffisant pour vous rendre malade.

Référence médicale : WebMD revue par Brunilda Nazario, MD le 20 août 2020

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© 2020 WebMD, LLC. Tous les droits sont réservés. Source : https://www.webmd.com/lung/how-long-covid-19-lives-on-surfaces

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2.
Covid-19 - La persistance du virus sur les surfaces - 20 Avril 2020 coronavirus- Document ‘totum.fr/blog/67’ - Mise à jour le 22/07/2020

La pandémie de Covid-19 nous a subitement mis face à nos négligences d’hygiène et réappris les gestes barrière. Mais cette prise de conscience apporte nombre de questions comme risque-t-on d’être infecté en touchant avec nos mains des surfaces qui sont ou ont été contaminées par la présence du virus SARS-CoV-2 responsable de l’épidémie qui sévit ?

Possible selon certaines études menées récemment mais rien n’est réellement reproductible en vie réelle et certainement variable selon les individus et les conditions comme la température extérieure ou l’humidité ambiante. De plus, on ne sait aujourd’hui quelle quantité de virus est susceptible de conduire au déclenchement de la maladie. Malgré tout, en attendant d’avantage de précision sur la charge virale minimum, il faut considérer que l’agent infectieux va avoir une stabilité variable en fonction du type de surface sur lequel il évolue.

Ainsi, l’étude publiée le 6 février 2020 dans le ‘Journal of Hospital Infection’, première réalisée sur le sujet, relève qu’il est détecté du matériel viral jusqu’à :

- 5 jours après contamination sur l’acier, le verre et la céramique,

- 2 à 6 jours sur le plastique ; quelques heures sur le latex et l’aluminium.

Ensuite l’étude publiée le 17 mars 2020 dans le ‘New England Journal of Medecine’, évoque des résultats légèrement différents avec une présence de

- 3H à 3 jours sur l’acier et le plastique,

- 24H sur le carton

- et 3H dans l’air.

Loin de nous donner des certitudes de par les disparités des résultats, il faut en tirer une idée de l’ordre de grandeur et des surfaces qui sont le plus à risque. Doit aussi apporter une variabilité, la quantité de virus dans les aérosols des études citées. En effet, la pulvérisation sur les surfaces testées pour imiter l’expulsion lors de la toux ou de l’éternuement est très concentrée mais ce n’est peut-être pas le cas chez le sujet porteur.

En tous cas, même si cet agent infectieux est actuellement étudié dans de nombreux pays, il reste encore aujourd’hui très mystérieux. C’est ce qui nous invite à la plus grande prudence, au civisme et à la discipline car plusieurs choses sont établies :

Destruction sur le textile dès 30°C, élimination par lavage des mains au savon, désactivation par friction des mains au soluté ou gel hydro-alcoolique, neutralisation par asepsie à l’alcool à 70° ou eau de Javel des surfaces de travail ou de contact (téléphone, poignées de porte, interrupteur d’éclairage, rampes d’escaliers, etc…), limitation de la contagion par éviction du contact des mains avec les yeux-nez-bouche…

En attendant d’en savoir davantage ou de découvrir un traitement efficace voire un vaccin, notre comportement à travers la distanciation physique et les gestes barrière ainsi que notre solidarité sont pour le moment les véritables atouts de la lutte contre la propagation.

Prenez soin de vous, Vanessa, pharmacien à Pharmacie des Tourelles Suivez toute l’actualité sur le Covid-19 en temps réel avec @totumpharmaciens

Source : https://www.totum.fr/blog/67-covid-19-la-persistance-du-virus-sur-les-surfaces

Commentaire de Jacques Gourier : l’eau de javel doit absolument être utilisée seule : ni acide, ni produit désinfectant, ni base = risque de décomposition plus ou moins violente avec libération de chlore (Cl2) qui fut le premier gaz de combat utilisé dès 1915 durant la 1ère guerre mondiale.

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3.
COVID-19 - Persistance du SARS-CoV-2 infectieux sur les surfaces inertes et transmission par les mains - Français English - 27 avril 2020 - Correspondance : Denis Gerlier1 et Sandra Martin-Latil2, membres du Comité scientifique de la Société Française de Virologie – Document ‘jle.com/fr’

1 Centre International de Recherche en Infectiologie, CIRI, Univ Lyon, Inserm, U1111, CNRS, UMR5308, Université Cl. Bernard Lyon 1, ENS de Lyon, Lyon, France

2 Université Paris-Est, ANSES, Laboratory for Food Safety, 14 rue Pierre et Marie Curie, F-94701 Maisons-Alfort cedex, France

⇐ Retour au dossier ’Actualités COVID-19’

L’épidémie de SARS-CoV-2 se propage de manière exponentielle avec un impact majeur sur la santé publique. Elle est le reflet d’une transmission particulièrement efficace et pernicieuse entre les humains car la contagiosité des personnes infectées commence quelques jours avant l’apparition de signes cliniques [1]. En outre, les premières données épidémiologiques indiquent l’existence de personnes infectées qui restent asymptomatiques dans une proportion d’au moins quelques pourcents [[2-5]->https://www.jle.com/fr/covid19-persistance-sars-cov2-sur-surfaces-inertes#ref] et les personnes restent contagieuses pendant deux semaines environ après l’apparition des symptômes [6, 7].

Le Covid-19 est avant tout une maladie de tout l’arbre respiratoire avec infection de la trachée aux alvéoles pulmonaires par le virus responsable, SARS-CoV-2. L’infection des cellules pulmonaires qui assurent les indispensables échanges gazeux (oxygénation et élimination de CO2) explique les problèmes respiratoires parfois dramatiques observés chez les malades. Pour atteindre sa cible, le virus utilise donc la voie aérienne en passant par la bouche, le nez et la muqueuse oro- et/ou naso-pharyngée. Deux sources de contamination sont bien identifiées. La première est l’aérosol (qui constitue la buée bien visible en période de froid) émis lors de l’expiration du porteur de virus (avec ou sans symptômes) ou lors de la conversation ou du chant (postillons), émission quantitativement amplifiée par l’effort physique intense (hyperventilation), la toux, les éternuements et les crachats avec en outre, dans ce cas, un accroissement considérable de la distance de projection. La seconde est représentée par les mains, qu’elles soient contaminées par un contact direct avec les divers aérosols et liquides émis par un porteur de virus ou par une surface inerte ayant été elle-même contaminée par le même type d’aérosols provenant de personnes infectées ou lors d’un contact avec un mouchoir contaminé. Le virus peut se transmettre de la main contaminée à l’arbre respiratoire selon deux mécanismes, lors d’un contact avec les muqueuses du nez (lorsque l’on se le gratte) ou de la bouche (lorsque l’on porte sa main à la bouche). Il ne faut pas oublier que dans chacun des cas, nous inspirons inconsciemment ou non et donc « aspirons » la surface de nos doigts à la manière d’un aspirateur. L’autre mécanisme est par contact d’un doigt contaminé avec la muqueuse conjonctive de l’œil, comme cela a été observé expérimentalement dans le cas du Covid-19 [8], et bien documenté pour l’ensemble des virus respiratoires [9]. En effet, les canaux naso-lacrymaux constituent une voie anatomique permettant au virus d’atteindre l’arbre respiratoire. Inconsciemment ou non, nous portons en moyenne notre main au visage plus d’une vingtaine de fois par heure dont 1/3 à la bouche, 1/3 au nez et 1/3 à l’œil… [10]. L’ensemble de ces voies décrites ci-dessus explique l’efficacité du portage manuel de virus dans la propagation d’une épidémie.

Avant de traiter les moyens et gestes à adopter pour éviter la contamination interhumaine, quelques informations sur le virus. L’agent de la maladie Covid-19, le SARS-CoV-2, est un virus de la famille des Coronaviridae. Il est composé d’un « cœur » relativement compact associant de la nucléoprotéine et son génome viral (long ARN – acide ribonucléique). Ce « cœur » nucléoprotéique contient de l’eau formant un gel qui est entouré et protégé par une enveloppe de composition chimique assez semblable à la membrane d’une cellule. En effet, elle est composée d’une bicouche de phospholipides dans laquelle est enchâssée en particulier la glycoprotéine S (« Spike » ou pointe). L’agencement très compact et régulier de cette glycoprotéine S est responsable de la forme sphérique en couronne du virus telle qu’on peut l’observer au microscope électronique. Cette protéine joue un rôle clé (i) dans l’attachement du virus à la membrane plasmique de la cellule cible via un récepteur cellulaire et (ii) dans la fusion après internalisation (endocytose) entre l’enveloppe virale et la membrane interne de la cellule sous l’influence de protéases cellulaires [11].

Que sait-on de la persistance des particules infectieuses du SARS-CoV-2, des autres coronavirus et des virus enveloppés en général sur les surfaces ? Tout d’abord, rappelons qu’un virus ne peut ni se répliquer, ni se multiplier sur une surface inerte : il ne peut le faire que dans un de ses hôtes vivants. À l’heure de la rédaction de cet article, deux études traitent de la stabilité du SARS-CoV-2 dans les aérosols et sur les surfaces inertes [12, 13].

Le SARS-CoV-2 en suspension dans du milieu de culture vaporisé et maintenu en aérosol dans un « tambour de Golberd » [14] reste infectieux plusieurs heures avec une demi-vie de 66 minutes (c’est-à-dire le temps nécessaire pour perdre la moitié des particules infectieuses). Déposé sur une surface inerte, sa demi-vie varie selon le support, 50 min sur du cuivre, 3,5 h sur du carton, 5,6 h sur de l’acier et 6,8 h sur du plastique.

Cette décroissance moyenne comporte en fait deux phases, une phase de décroissance rapide et une phase plus lente. À température ambiante, on peut donc considérer que du SARS-CoV-2 déposé sur une surface en grande quantité (par ex. 1 million de particules virales, valeur compatible avec une contamination via un aérosol émis par un patient infecté) peut rester infectieux jusqu’à 3 heures sur du papier, 8 heures sur du cuivre, 3-7 jours sur de l’acier, du verre ou du plastique : cela signifie qu’il faudra attendre au moins ces durées mesurées pour que la surface n’héberge plus de virus infectieux.

Dans une maison, l’inactivation naturelle totale du virus du Covid-19 sur la quasi-totalité des surfaces qui seraient très contaminées (par un éternuement d’une personne infectée par exemple) pourrait prendre quelques jours, d’où l’intérêt de se laver fréquemment les mains et de désinfecter les objets touchés avec les mains (poignées de porte et interrupteurs par exemple).

Ces données de persistance sont comparables à celles observées pour d’autres coronavirus [15] alors qu’elles sont plus faibles pour d’autres virus enveloppés réputés plus « fragiles » comme le virus de la grippe [16, 17]. Comme autre évidence d’une persistance de virus sur des supports inertes, de l’ARN viral (sans savoir s’il reflète un virus infectieux ou naturellement inactivé) a été retrouvé 17 jours après le départ des vacanciers sur les poignées et le mobilier de paquebots hébergeurs d’une épidémie Covid-19 [18]. S’il a été montré que les coronavirus (SARS-CoV-2 y compris) restent infectieux sur une surface inerte pendant plus de deux semaines à 4°C, leur inactivation est plus rapide lorsque la température augmente [12, 13, 15]. Le chauffage permet d’inactiver une forte charge virale de SARS-CoV-2 (6,8 log10) présent dans un milieu simple au bout de 30 minutes à 56°C et 5 minutes à 70°C.

Mais qu’en est-il de la survie du virus sur les mains ? Le virus de la grippe qui semble plus « fragile », reste infectieux sur un doigt avec une demi-vie de 5 minutes [16]. Rapporté au SARS-CoV-2 plus résistant et à la fréquence avec laquelle nous portons nos mains au visage, la probabilité de s’infecter par voie orale, nasale ou oculaire via nos mains contaminées quelques dizaines de minutes auparavant est donc sérieuse.

Quelles mesures de prophylaxie adopter ? Les gestes barrières découlent logiquement des observations factuelles mentionnées ci-dessus.

1) L’évitement du contact en associant :

  • le port de masque, de lunettes et la distanciation interpersonnelle ;
  • le confinement de chaque porteur de virus confirmé ou suspecté comme tel après une exposition à risque (car « les porteurs « sains » ne portent pas d’auréole permettant de les reconnaître ! ») ;
  • le confinement de la population.
    2) L’évitement de la diffusion par les porteurs de virus en respectant les gestes barrières (tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir jetable et son élimination dans un sac hermétique puis une poubelle).

3) L’élimination du virus qui peut être possible avec l’un des procédés inactivant le virus : eau savonneuse qui rompt l’enveloppe lipidique (graisseuse) du virus, l’éthanol à 70 % qui dénature les protéines virales [19] et la chaleur qui dénature les protéines virales et déstructure le virus :

  • sur les mains : lavage fréquent des mains, soit à l’eau savonneuse, soit avec une solution hydro-alcoolique, qui doit être systématique avant et après manipulation d’objets ou lors d’un contact avec une surface possiblement contaminée (denrées et paquets en magasin, surfaces des cuisines, carte bancaire, smartphones et téléphones, télécommandes, clavier, poignées de portes, etc.) ;
  • sur les surfaces inertes dont les paquets enveloppés sous plastique avant déballage : nettoyage avec un chiffon imprégné d’eau savonneuse ou additionnée d’un détergent ménager, ou de l’alcool à 70 % ;
  • sur les produits alimentaires :
    • i. lavage à l’eau potable (uniquement !) des légumes et fruits consommés crus,
    • ii. épluchage des autres légumes,
    • iii. cuisson des aliments : cf. https://www.anses.fr/fr/content/coronavirus-alimentation-courses-nettoyage-les-recommandations-de-l%E2%80%99anses pour les recommandations détaillées.
      Commentaire ajouté pour le lavage des fruits et légumes : les laver carrément avec de l’eau et du savon de Marseille, puis rincer abondamment ; on peut aussi frotter avec de l’alcool à bruler (ménager) et rincer sous l’eau abondamment. Ceci est valable pour tous les fruits que l’on croque (ce qui peut être fastidieux pour certains comme les cerises … et les raisins !).

En conclusion, la maîtrise de la flambée épidémique de Covid-19 repose sur la mise en œuvre, par chacune et chacun, des contre-mesures simples et d’autant plus efficaces qu’elles seront respectées par tou.te.s, à savoir : essentiellement la distanciation interpersonnelle, le port d’un masque dans toute zone publique fréquentée, le lavage des mains très fréquent et l’hygiène des surfaces sur le lieu de travail et à la maison et, pour les malades ou personnes suspectes d’être infectées, une hygiène rigoureuse et, dans la mesure du possible un confinement vis-à-vis de ses proches dans une pièce séparée pendant une période de 15 jours.

Remerciements : Denis Gerlier remercie Pascale Gerlier pour sa contribution imagée.

Liens d’intérêt : Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêts en rapport avec l’article.

Références

1. Wei WE, Li Z, Chiew CJ, Yong SE, Toh MP, Lee VJ.Presymptomatic Transmission of SARS-CoV-2 - Singapore, January 23-March 16, 2020. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2020 ; 69 : 411-5.

2. Day M.Covid-19 : identifying and isolating asymptomatic people helped eliminate virus in Italian village. BMJ 2020 ; 368 : m1165.

3. Kimball A, Hatfield KM, Arons M, James A, Taylor J, Spicer K, et al. Asymptomatic and Presymptomatic SARS-CoV-2 Infections in Residents of a Long-Term Care Skilled Nursing Facility - King County, Washington, March 2020. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2020 ; 69 : 377-81.

4. Mizumoto K, Kagaya K, Zarebski A, Chowell G.Estimating the asymptomatic proportion of coronavirus disease 2019 (COVID-19) cases on board the Diamond Princess cruise ship, Yokohama, Japan, 2020. Euro Surveill 2020 ; 25.

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7. Pan Y, Zhang D, Yang P, Poon LLM, Wang Q.Viral load of SARS-CoV-2 in clinical samples. Lancet Infect Dis 2020 ; 20 : 411-2.

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11. Millet JK, Whittaker GR.Physiological and molecular triggers for SARS-CoV membrane fusion and entry into host cells. Virology 2018 ; 517 : 3-8.

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17. Firquet S, Beaujard S, Lobert PE, Sane F, Caloone D, Izard D, Hober D.Survival of Enveloped and Non-Enveloped Viruses on Inanimate Surfaces. Microbes Environ 2015 ; 30 : 140-4.

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19. Roberts PL, Lloyd D.Virus inactivation by protein denaturants used in affinity chromatography. Biologicals 2007 ; 35 : 343-7.

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Durée de vie du coronavirus : dans l’air, sur du papier, sur la peau ? Par Anaïs Thiébaux - Article mis à jour le 07/07/20 10:40 – Document ‘sante.journaldesfemmes.fr/’

Plastique, cuivre, verre, tissu... Sait-on combien de temps le coronavirus, responsable de la pandémie Covid-19, survit-il hors du corps, sur un objet, sur une surface ou dans l’air ? Et sur un masque de protection ? Survit-il dans l’eau ? Etudes et réponses des scientifiques.

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  • Transmission : précautions
    [Mis à jour le mardi 07 juillet 2020 à 10h36] - Découvert à Wuhan en Chine en décembre 2019, le coronavirus responsable du Covid-19 est un virus particulièrement contagieux. En permanence sous le radar des infectiologues, des virologues et d’autres scientifiques, ce virus a un niveau de contagion, un mode de transmission, une durée d’incubation et un taux de létalité que l’on connaît de mieux en mieux. Lundi 6 juillet, près de 240 scientifiques ont alerté dans une lettre commune l’Organisation mondiale de la Santé, sur le risque de ’transmission aérienne du Covid-19’. Selon les chercheurs, les particules virales du coronavirus seraient capables de rester suspendues dans l’air. Que sait-on sur sa durée de vie ? Combien de temps reste-t-il infectieux ? Quelle est sa résistance sur différents matériaux ? Sur un masque par exemple ? Et sous la semelle des chaussures ? 


Durée de vie du coronavirus sur un masque ?

Dans une étude publiée dans la revue médicale The Lancet, des chercheurs ont analysé la durée de vie du coronavirus dans des conditions proches de la vie normale (une température de 22°C avec un taux d’humidité aux alentours de 65%) sur différentes surfaces. Constat principal : des traces de coronavirus - à un niveau détectable - peuvent être décelées jusqu’à 7 jours sur la face extérieure d’un masque chirurgical après contamination et jusqu’à 4 jours sur la face intérieure d’un masque après contamination. 


Durée de vie du coronavirus dans l’air ?

Le coronavirus survit jusqu’à 3 heures à l’air libre.

Une étude* menée par des chercheurs américains et publiée le 17 mars 2020 dans The New England Journal Of Medicine a révélé combien de temps le coronavirus pouvait survivre dans l’air et sur différentes surfaces. Résultats. Pour déterminer la durée de vie du coronavirus à l’air libre, les chercheurs ont utilisé un nébuliseur, un appareil qui permet de transformer du liquide (ici des gouttelettes contenant des particules virales de Covid-19) en particules très fines. Ces particules ont ensuite été pulvérisées à l’aide d’un aérosol dans l’air ambiant et sur différentes supports, dans le but d’imiter les projections de salive d’une personne contaminée qui tousse ou qui éternue. Au terme de leur expérience : les chercheurs ont retrouvé des fines particules viables de coronavirus en suspension dans l’air 3 heures après les avoir pulvérisées dans l’air. La charge virale avait toutefois légèrement baissé (elle est passée de 103,5 à 102,7 TCID50 par litre d’air à la fin de l’expérience). Autrement dit, le coronavirus pourrait rester viable et infectieux à l’air libre jusqu’à 3 heures. Ces chiffres sont à prendre avec précautions car ils dépendant de la quantité de charges virales émises dans l’air. Dans cette expérience, les aérosols étaient extrêmement concentrés en particules virales, ce qui n’est pas forcément le cas lorsqu’une personne tousse ou éternue. ’Pour le moment, nous ne savons pas quelle quantité de particules virales est émise lorsqu’une personne contaminée tousse ou éternue’, indiquent les auteurs de l’étude. Difficile donc de déterminer le risque de contamination environnementale et combien de temps le virus va précisément persister dans l’air. Dans une lettre rendue publique le lundi 6 juillet, près de 240 scientifiques ont alerté l’Organisation mondiale de la Santé, sur le risque de ’transmission aérienne du Covid-19’. Selon ces chercheurs, les particules virales du virus seraient capables de rester suspendues dans l’air, bien au-delà de deux mètres, et donc il y aurait un risque de transmission par l’air. ’Il existe un potentiel important de risque d’inhalation de virus contenus dans des gouttelettes respiratoires microscopiques (microgouttelettes) à des distances courtes et moyennes (jusqu’à plusieurs mètres, de l’ordre de l’échelle d’une pièce), et nous prônons le recours à des mesures préventives pour empêcher cette voie de transmission aérienne’, indiquent-ils. En l’absence de preuve, ils conseillent de mieux ’ventiler les lieux de travail, écoles, hôpitaux, EHPAD et maisons de retraite’ en y installant notamment des filtres à air ou des rayons ultraviolets spéciaux capables de tuer les microbes dans les conduits d’aération.

• A retenir : en fonction de la concentration en charge virale des gouttelettes émises, la température ou l’humidité ambiante, la durée du virus dans l’air peut varier de 0 à 3 heures, comme c’était d’ailleurs le cas pour le coronavirus à l’origine de l’épidémie de Sras (en 2002) ou le Mers (en 2012).

Découvert fin 2019 en Chine, le coronavirus responsable de l’épidémie Covid-19 est un virus dont on connait encore peu la durée de vie et la contagion après la mort. Comment ce minuscule organisme attaque-t-il nos cellules ? Meurt-il à la mort d’une personne contaminée ? Au contraire, est-il toujours contagieux après le décès ? Sur les vêtements du défunt ? Eclairage de spécialistes.


Durée de vie du coronavirus dans l’eau ?

Le sel présent dans l’eau de mer réduirait la charge virale du Covid-19

Peut-on attraper le Covid-19 dans l’eau ? Interrogé à ce sujet, le Haut conseil de la Santé publique estime qu’’aucune donnée de survie et de maintien du caractère infectieux du virus SARS-CoV-2 dans les eaux du milieu naturel n’existe actuellement’. Autrement dit, le Covid-19 ne pourrait pas se transmettre via l’eau.

En effet, selon une étude menée par le Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol (CSIC), le sel présent dans l’eau de mer réduirait la charge virale du Covid-19. Dans les piscines et les jacuzzis, l’utilisation de chlore en guise de désinfectant pourrait avoir le même pouvoir. En revanche, en eau douce comme dans un lac ou dans une rivière, la survie du virus pourrait être plus longue, indiquent les auteurs de l’étude. Par ailleurs, selon l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer), aucune trace du coronavirus n’a pour le moment été détectée dans des échantillons d’eau de mer ou les coquillages prélevés sur différents endroits du littoral français. 


Durée de vie du coronavirus sur différents matériaux ?

Les résultats de l’étude américaine ont également montré que le virus du Covid-19 pouvait rester viable et infectieux de plusieurs heures à plusieurs jours sur différentes surfaces :

  • Jusqu’à 72 heures, soit 3 jours, sur du
    plastique
  • Jusqu’à 48 heures, soit 2 jours sur de l’
    acier inoxydable
  • Jusqu’à 24 heures, soit 1 jour sur du
    carton
  • Jusqu’à 4 heures sur du
    cuivre
    Le plastique et l’acier sont les surfaces où la viabilité du virus est la plus longue.

On ne sait pas avec certitude combien de temps ce nouveau coronavirus survit sur les surfaces mais il semble qu’il se comporte comme les autres coronavirus. Les études (et les informations préliminaires sur le COVID-19) tendent à montrer que les coronavirus peuvent persister sur les surfaces quelques heures à plusieurs jours. ’Ceci peut dépendre également d’autres paramètres comme la température ou l’humidité ambiante confirme l’Organisation mondiale de la Santé sur son site internet. Toutefois, ces résultats permettent d’avoir un ordre de grandeur sur la durée de vie du coronavirus et de comparer les différentes surfaces. 

Dans le doute, nettoyez régulièrement les surfaces potentiellement infectées (particulièrement les écrans des téléphones, les poignées de porte, les interrupteurs d’éclairage, les rampes d’escaliers...) avec un désinfectant pour tuer le virus. ’Il existe des désinfectants chimiques qui peuvent tuer le Covid-19 sur les surfaces. Il s’agit notamment de désinfectants à base d’eau de Javel ou de chlore, de solvants, d’éthanol à 75%, d’acide peracétique et de chloroforme, précise l’OMS. En cas de contact avec cette surface, lavez-vous les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, et évitez de vous toucher les yeux, la bouche ou le nez.


Le coronavirus peut-il survivre sur un objet ou un colis ?

Le risque de contracter le virus par contact avec un colis est extrêmement faible, voire nul. Etant donné qu’un virus peut rester viable et infectieux plusieurs heures sur une surface, la contamination reste théoriquement toujours ’possible’ au contact d’un objet contaminé ou d’une surface infectée. Toutefois, la contamination par les matériaux représenterait ’potentiellement une toute petite partie des transmissions’ précisent les auteurs de l’étude. Dans ce contexte, le risque de contracter le coronavirus par contact avec un colis qui a été déplacé, qui a voyagé et qui a été exposé à différentes conditions et températures, est très faible, voire inexistant

Il est possible d’attraper le Covid-19 en touchant une surface ou un objet où se trouve le virus puis en portant sa main à sa bouche, à son nez, à ses yeux, mais ce n’est pas le principal mode de transmission’, confirme le Centers For Disease Control and Prevention, l’Agence de santé publique des Etats-Unis. En France, Santé publique France s’est aussi accordée à dire que le coronavirus se transmet principalement par contact direct et rapproché, à savoir entre deux personnes situées à moins d’un mètre de distance, par le biais de gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne tousse ou éternue. 


Le coronavirus peut-il survivre sur des chaussures ?

Une récente étude menée par l’Académie des sciences médicales militaires de Wuhan en Chine, relayée par le Japan Times, a révélé que le virus pouvait survivre sur la semelle des chaussures, notamment celles du personnel médical des services Covid-19. Les résultats ont été publiés vendredi 10 avril 2020 dans la revue du ‘Center for Disease Controle and Prevention’ des Etats-Unis. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé des échantillons de surface et d’air d’une unité de soins intensifs et d’un service Covid-19 à l’hôpital Huoshenshan de Wuhan (Chine) accueillant 24 patients entre le 19 février et le 02 mars 2020.

Au terme de leur étude, les chercheurs ont déterminé que les sols analysés présentaient des taux élevés de particules virales ’peut-être à cause de la gravité et du flux d’air qui font flotter la plupart des gouttelettes de virus vers le sol’. De plus, la moitié des échantillons de la semelle des chaussures du personnel médical ont été testés positifs au Covid. Les semelles des chaussures pourraient donc ’fonctionner comme des porteurs’ et donc des vecteurs de transmission du coronavirus. Dans ce contexte, les chercheurs invitent les personnels soignants à laver et désinfecter régulièrement leurs chaussures, notamment lorsqu’ils sortent des pièces qui hébergent des personnes contaminées.


Y a-t-il un risque de contamination par les aliments ? 

Par précaution, lavez-vous les mains en rentrant des courses et rincez les fruits et légumes à l’eau.

Pour le moment, ’la transmission du coronavirus par voie digestive directe est écartée’ rassure l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) dans un communiqué du 11 mars. Par ailleurs, la contamination d’un animal étant peu probable, la possibilité de transmission directe du virus par un aliment issu d’un animal contaminé a été exclue par les experts. Autrement dit, le coronavirus ne peut être transmis par la viande ou le poisson, à partir du moment où ces derniers sont cuits. Toutefois, pour réduire au maximum les risques :

  • Lavez-vous les mains dès le retour de courses et rincez vos fruits et légumes à l’eau. Une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements. Ce sont d’ailleurs des règles d’hygiène de base que l’on devrait appliquer même en dehors d’une épidémie. 
  • Il est conseillé de cuire les légumes à la vapeur et d’éplucher fruits et légumes par précaution. 
  • Par analogie avec d’autres coronavirus connus, ce virus semble sensible aux températures de cuisson. Ainsi, un traitement thermique à 63°C pendant 4 min (température utilisée en restauration collective) permet de diviser par 10 000 la contamination d’un produit alimentaire.

    Transmission : quelles précautions pour limiter les risques ?

Pour limiter la contagion du coronavirus, il est essentiel de respecter les gestes barrières et les consignes de distanciation physique  :

  • Se laver fréquemment (particulièrement après une sortie) et soigneusement les mains à l’eau et au savon, ou à défaut, avec un gel antibactérien.
  • Maintenir une distance d’au moins un mètre avec les autres personnes qui toussent ou qui éternuent.
  • Éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche.
    Gestes barrières Covid-19 : liste, restaurant, magasin, entreprise...

Depuis le 10 juillet, la France n’est plus en état d’urgence sanitaire. Pour autant, le coronavirus circule toujours et une nouvelle flambée de l’épidémie est redoutée à la rentrée. Liste des gestes barrières au virus et rappel des lieux où ils sont obligatoires (masques...).

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* Etude ’Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1’, New England Journal of Medicine, Universités de Californie, LA, Princetown, 17 mars 2020. 

Anaïs Thiébaux En savoir plus

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Journal des Femmes Santé - Actualités et magazine santé

Le Figaro - CCM réduit la pression publicitaire sur Le Journal des ...

Source : https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2628065-coronavirus-duree-de-vie-air-objet-combien-de-temps-surface-eau-masque-tissu-peau/

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5. Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) – Document ‘Centers for Disease Control and Prevention’ – Informations officielles des Etats-Unis – En anglais

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Si vous pensez que HHS n’a pas fourni ces services ou a fait preuve d’une autre forme de discrimination basée sur la race, la couleur de peau, l’origine nationale, l’âge, le sexe ou le handicap, vous pouvez déposer une réclamation auprès de l’U.S. Department of Health and Human Services, l’Office for Civil Rights (Bureau des Droits Civiques), par voie électronique via l’Office for Civil Rights Complaint Portal, disponible à l’adresse https://ocrportal.hhs.gov/ocr/smartscreen/main.jsfexternal icon, par courrier ou par téléphone à :

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U.S. Department of Health and Human Services (HHS, Dipartimento statunitense per la salute e i servizi umani) è conforme a tutte le leggi federali vigenti in materia di diritti civili e non pone in essere discriminazioni sulla base di razza, colore, origine nazionale, età, disabilità o sesso. HHS non esclude le persone o le tratta diversamente a causa di razza, colore, origine nazionale, età, disabilità o sesso.

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    • Informazioni scritte in altri formati (stampe a grandi caratteri, audio, formati elettronici accessibili, altri formati)
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    • Interpreti qualificati
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In caso si ritenga che HHS non abbia offerto tali servizi o abbia posto in essere discriminazioni in altri modi sulla base di razza, colore, origine nazionale, età, disabilità o sesso, è possibile presentare una vertenza a : U.S. Department of Health and Human, Office for Civil Rights (Ufficio per i diritti civili), elettronicamente mediante l’Office for Civil Rights Complaint Portal, disponibile all’indirizzohttps://ocrportal.hhs.gov/ocr/smartscreen/main.jsfexternal icon, oppure a mezzo posta o telefono all’attenzione di :

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ACHTUNG : Wenn Sie Deutsch sprechen, stehen Ihnen kostenlos sprachliche Hilfsdienstleistungen zur Verfügung. Rufnummer : 1-877-696-6775.

Das Department of Health and Human Services (HHS, U.S.-Gesundheitsministerium) erfüllt geltenden bundesstaatliche Menschenrechtsgesetze und lehnt jegliche Diskriminierung aufgrund von Rasse, Hautfarbe, Herkunft, Alter, Behinderung oder Geschlecht ab. lehnt den Ausschluss oder die unterschiedliche Behandlung von Menschen aufgrund von Rasse, Hautfarbe, Herkunft, Alter, Behinderung oder Geschlecht ab.

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  • Bietet kostenlose Hilfe und Dienstleistungen für Menschen mit Behinderung zur effektiven Kommunikation, wie z. B. :
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Sollten Sie der Ansicht sein, dass HHS es versäumte, diese Dienstleistungen anzubieten, oder auf sonstige Weise aufgrund von Rasse, Hautfarbe, Herkunft, Alter, Behinderung oder Geschlecht diskriminierte, so können Sie eine Beschwerde einreichen bei : Department of Health and Human Services, Office for Civil Rights (Amt für Bürgerrechte), elektronisch über das Office for Civil Rights Complaint Portal, zugänglich über https://ocrportal.hhs.gov/ocr/smartscreen/main.jsfexternal icon, oder per Post oder telefonisch an :

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6.
Les gouttelettes de coronavirus pourraient rester plus longtemps sur les surfaces dans les climats humides, selon une récente étude américaine

Traduction par Jacques Hallard – Original publié par TIMESOFINDIA.COM le 20 août 2020 à 16:32 IST – Titre : Coronavirus droplets could stay longer on surfaces in humid climates, finds study - Référence : https://timesofindia.indiatimes.com/life-style/health-fitness/health-news/coronavirus-droplets-could-stay-longer-on-surfaces-in-humid-climates-finds-study/articleshow/77653866.cms

Les gouttelettes de coronavirus pourraient rester plus longtemps sur les surfaces dans les climats humides, selon une étude.

Commentaire de Jacques Gourier : En climat humide, la pression partielle de la vapeur d’eau est plus élevée, donc l’évaporation de l’eau liquide est moins rapide que pour un climat sec.

On a beaucoup parlé du risque de propagation et de transmission avec le nouveau coronavirus, ce qui en fait l’une des infections les plus effrayantes que nous ayons vues. De la transmission aérienne à la collecte sur les surfaces, les virus causant le COVID-19 pourraient rester sur une surface pendant plus de deux semaines.

La durée de son séjour est également déterminée par le type de surface et d’environnement, les experts avertissant d’abord que le COVID-19 pourrait prospérer davantage à basse température et se transformer en une maladie saisonnière semblable à la grippe. Au cours de la vague initiale de la pandémie, on a supposé que le virus était plus adapté aux climats plus froids et plus secs. Cependant, d’autres études et la propagation finale du virus ont prouvé que les faits étaient erronés.

Les virus de la grippe et du SRAS, tous deux par rapport à la famille des coronavirus, ont été associés à des taux de transmission plus faibles dans les climats plus chauds. Une étude menée en Chine a affirmé que le climat humide pourrait éventuellement réduire le taux de reproduction du virus. Cependant, alors que les taux d’infection atteignent leur maximum dans le monde, il devient désormais évident qu’aucun climat n’est capable de vaincre le virus. En fait, un nouveau corpus de recherche a prouvé que même les surfaces humides et capricieuses pouvaient prolonger la durée de vie du virus SARS-COV-2.

Si les résultats sont vrais, cela pourrait être une mauvaise nouvelle pour les pays avec une période de climat humide, y compris l’Inde, car les experts craignent que les cas d’infection ne culminent encore plus avec l’arrivée de la mousson.

L’étude

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Missouri, aux États-Unis, qui a été publiée dans la revue ‘Physics of Fluids’, a révélé que les températures humides pouvaient non seulement propager le virus, mais également augmenter sa durée de vie de 23 fois.

Rappel de Jacques Gourier  : En climat humide, la pression partielle de la vapeur d’eau est plus élevée, donc l’évaporation de l’eau liquide est moins rapide que pour un climat sec.

Faisant valoir la transmission aérienne du coronavirus dans des environnements humides, les scientifiques ont tenté d’analyser l’effet du flux d’air et du flux de fluide sur les gouttelettes respiratoires expirées à travers lesquelles le virus peut se propager d’une personne à une autre. Bien que l’on considère que le nouveau coronavirus se propage par des actions respiratoires telles que la toux, la respiration ou la parole, il existe de plus en plus de preuves suggérant comment le virus pourrait se propager à d’autres par l’air.

Les chercheurs impliqués dans l’étude ont également conçu un modèle de mannequin pour illustrer comment une éventuelle turbulence de l’air pourrait avoir un impact sur la transmission des gouttelettes. Les experts ont pu estimer que si la plupart des gouttelettes se déposent sur le sol, la transmission aérienne représente également un pourcentage important de la propagation.

Dans des conditions climatiques avec une humidité relative de 100%, il a été observé que les simulations présentaient le plus la propagation des gouttelettes. De plus petites gouttelettes de 50 microns de diamètre pourraient faire un voyage supplémentaire, se propageant à 5 mètres, soit environ 16 pieds, dans un air très humide. À une humidité relative de 50%, aucune des gouttelettes de 50 microns n’a dépassé 3,5 mètres

Binbing Wang, un auteur principal impliqué dans l’étude a écrit : « Si la charge virale liée aux gouttelettes est proportionnelle à la quantité, pratiquement 70% du virus peut se déposer sur le fond lors d’une toux.

Le nouveau coronavirus, avec ses différentes tailles (qui pourraient aller de 1 / 10e de micron à 100 microns) pourrait facilement transmettre et donner lieu à des infections supplémentaires.

Les experts ont en outre affirmé que la distance physique serait la clé pour freiner la propagation de la maladie.

« Le maintien de la distance physique permettrait de remédier de manière significative à la propagation de cette maladie en réduisant le dépôt de gouttelettes sur les personnes et en réduisant la probabilité d’inhalation d’aérosols à proximité de la source infectieus ».

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Copyright © 2020 Bennett, Coleman & Co. Ltd. All rights reserved | The Times of Ind – Source : https://timesofindia.indiatimes.com/life-style/health-fitness/health-news/coronavirus-droplets-could-stay-longer-on-surfaces-in-humid-climates-finds-study/articleshow/77653866.cms

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7.
Tests RT-PCR pour détecter le coronavirus : de quoi s’agit-il ? – Document ‘u-paris.fr’ Faculté de Santé, Recherche

Dans la cadre du déconfinement, la France a lancé le 11 mai 2020 une grande campagne de dépistage du Covid-19. La technique RT-PCR est utilisée pour réaliser ces tests virologiques. Elle permet d’identifier le virus à partir de sa carte d’identité génétique : son ARN. Mais en quoi consiste cette technique ? Décryptage. Illustration

RT-PCR : une technique d’identification redoutable

Historiquement, la première technique mise au point pour identifier un agent biologique était la PCR, Polymerase Chain Reaction (ou réaction en chaîne par polymérase). Utilisant l’ADN de l’agent biologique, cette technique de biologie moléculaire permet de dupliquer en grand nombre, avec un facteur de multiplication de l’ordre du milliard, une séquence d’ADN connue, à partir d’une très faible quantité d’échantillon de l’agent biologique recherché.

Mais le SARS-CoV-2, virus responsable de la maladie Covid-19, appartient à la famille des ribovirus. Il ne contient pas d’ADN mais contient de l’ARN*. La technique de PCR ne permet donc pas d’accéder directement à sa carte d’identité génétique faite d’ARN. Une étape préalable s’impose : commencer par transformer l’ARN de SARS-CoV-2 en ADN correspondant.

Cette étape supplémentaire utilise une variante de la technique de PCR : la RT-PCR, Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction (ou réaction en chaîne par polymérase après transcription inverse). Cette transcription inverse est en fait le mécanisme par lequel l’ARN va d’abord être transformé en ADN correspondant. Cette transformation est assurée par une enzyme, la transcriptase inverse qui rétrotranscrit (RT-PCR) l’ARN et synthétise l’ADN correspondant. La suite du processus du test consiste à multiplier le fragment d’ADN synthétisé pour obtenir un grand nombre de copies identiques de ce fragment afin d’en disposer en quantité suffisante pour pouvoir l’identifier formellement. Cette multiplication est possible grâce à une autre enzyme, de la famille des polymérases. Cette étape correspond à la réaction en chaîne par polymérase (RT-PCR).

Ce processus terminé, il est maintenant possible de détecter la présence du virus et de mesurer la charge virale à partir d’un prélèvement contenant une très faible quantité de virus, quelques millièmes de milliardièmes de gramme suffisent.

La RT-PCR face au SARS-CoV-2

Les tests virologiques (RT-PCR) qui sont pratiqués depuis le 11 mai 2020 à grande échelle en France, sont réalisés à partir de prélèvements naso-pharyngés effectués sur les personnes suspectées d’être infectées. Dans ces prélèvements réalisés dans les conditions optimales, le SARS-CoV-2 est présent en très faible quantité. Trop faible pour être détectée par les techniques d’analyses classiques. La technique de RT-PCR s’avère donc particulièrement adaptée.

Dès lors qu’une personne est infectée, le virus se multiplie dans son organisme. Ainsi, au fil du temps, la quantité de virus, ou charge virale, augmente et avec elle la quantité d’ARN viral présente chez le patient. Ainsi, un test réalisé trop tôt après l’infection, peut être négatif car la quantité d’ARN viral est alors trop faible pour être détectée. De même, si le prélèvement naso-pharyngé est mal réalisé, la quantité de virus prélevée peut, ici encore, être trop faible pour être détectée. Il est donc important de réaliser ces tests dans les conditions prévues par les directives des autorités de santé.

Une fois le prélèvement effectué, la première étape du test consiste à extraire l’ARN contenu dans le prélèvement. Cet ARN sera ensuite transformé en ADN correspondant. Puis, cet ADN sera dupliqué jusqu’à en obtenir une quantité suffisante pour le détecter et l’identifier de façon sûre. Si à la fin du processus de test (environ 3h), aucun ADN n’est détecté, le test sera négatif et le patient sera déclaré non infecté. En revanche, si le test est positif, le patient est infecté. Il entre alors dans le processus de suivi des patients atteints par le Covid-19.

* À quelques exceptions près, l’ARN (acide ribonucléique) est une molécule semblable à l’ADN (acide désoxyribonucléique). Sa structure est chimiquement moins stable, sa durée de vie est plus courte. L’ADN n’existe que dans le noyau de la cellule, alors que l’ARN peut sortir du noyau.

Merci au Docteur Cynthia MARIE-CLAIRE, UMR-S 1144 Inserm-Université de Paris pour son éclairage.

Source : https://u-paris.fr/des-tests-rt-pcr-pour-detecter-le-coronavirus/

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8.
Les tests RT-PCR permettent-ils de savoir si le virus est « vivant » ou « mort » ? Par Emma Donada 21 juillet 2020 à 09:09 – Document ‘liberation.fr’ - Photo - Le test RT-PCR met en évidence l’ARN du virus Sars-CoV-2. Photo Joe Klamar. AFP

Un ancien directeur général de la santé israélien a indiqué sur un plateau de télévision que les tests pratiqués pour détecter les nouvelles infections au Covid-19 ne permettent pas de savoir si le virus est actif.

Question posée par Guy le 13/07/2020

Bonjour,

Sur i24News, Yoram Lass, un ancien directeur général du ministère israélien de la Santé expliquait, le 02 juillet 2020, que l’épidémie de Covid-19 était « terminée » en Israël. Et ce, alors que le pays venait d’enregistrer 1000 contaminations en vingt-quatre heures. Selon lui, c’est la politique de test massif de la population qui fait augmenter le nombre de personnes contaminées. « Plus on fait d’examens, plus on trouve de contaminés […]. Le nombre de test détermine le nombre de contaminés », estime Yoram Lass. Surtout, d’après cet ancien responsable de santé publique, les tests pratiqués ne permettent pas de mettre en avant le nombre de nouveaux malades.

« Le test que l’on appelle le PCR […] ne distingue pas les virus morts des virus vivants. Dans les deux cas, le test est positif, même si le virus est mort. […] On trouve des gens contaminés il y a un mois, on dit qu’ils sont positifs, on dit qu’ils sont malades, mais ils sont sains », explique-t-il, d’après l’extrait mis en ligne sur YouTube par un internaute.

Pour rappel, et contrairement aux tests sérologiques qui recherchent dans des échantillons sanguins des anticorps chez d’anciennes personnes infectées, le test RT-PCR (reverse transcriptase-polymerase chain reaction) permet de détecter la présence du virus Sars-CoV-2 dans la sphère ORL d’une personne malade du Covid-19. Plus précisément, il met en évidence l’ARN (une molécule proche de l’ADN) du virus.

Une personne guérie peut encore porter du virus

L’analyse consiste à provoquer une réaction grâce à la chaleur et à l’introduction de molécules de protéine. Si le virus est présent, de l’ADN synthétique est produit dans un temps imparti. « Ce sont des cycles. Plus il faut de cycles pour obtenir un résultat positif, plus la charge virale est faible. S’il y a beaucoup de virus, il n’y a pas besoin de beaucoup de cycles pour le mettre en évidence », explique Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé (HAS).

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Mais la détection du virus ne préjuge pas de son statut. Yoram Lass a donc raison quand il affirme que le test par RT-PCR ne permet pas de savoir si le virus est « vivant » ou « mort ». « On sait qu’il y a du virus, mais on ne sait pas s’il est viable, contagieux. L’ARN peut être là, mais peut ne plus être en train de se multiplier », abonde Elisabeth Bouvet. En d’autres termes, une personne guérie peut encore porter du virus (et donc être testée positive), sans que celui-ci ne soit actif.

Pour connaître le statut du virus, il faudrait effectuer des cultures virales. Une analyse plus complexe et plus coûteuse qui ne se pratique « absolument pas » en examen de routine, nous indiquent la HAS et la direction générale de la santé (DGS). La manifestation des symptômes permet toutefois de situer dans quelle phase de la maladie se trouve le patient et donc de donner des indices sur sa contagiosité.

« Le plus souvent, l’ARN disparaît au bout de huit jours »

« On connaît bien l’histoire de la maladie. Avec le reste du tableau clinique du malade, on sait si on est dans une phase aiguë de la maladie avec du virus vivant, ou très tardive », explique la DGS, qui indique par ailleurs ne pas souscrire à l’analyse de Yoram Lass sur l’évolution de l’épidémie. « La détection du virus à un niveau élevé au niveau respiratoire supérieur dans les premiers jours après le début des symptômes est en général corrélé à la présence de virus infectieux susceptible d’être transmis », ajoute Sylvie van der Werf, responsable du centre national de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur.

Par ailleurs, un test PCR positif est la preuve, dans la majorité des cas, d’une infection relativement récente, nous explique Elisabeth Bouvet. « Le plus souvent, l’ARN disparaît au bout de huit jours. Chez certains, de l’ARN est présent jusqu’à un mois après l’apparition des premiers symptômes, mais en général le test ne reste pas positif quatre semaines », détaille la professeure. Il reste donc pertinent de suivre l’évolution de l’épidémie en surveillant le nombre de tests RT-PCR positifs.

Emma Donada- Toute l’actualité en direct - photos et vidéos avec Libération

Libération coûtera plus cher pour les hommes le 8 mars

Source : https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/21/les-tests-rt-pcr-permettent-ils-de-savoir-si-le-virus-est-vivant-ou-mort_1794422

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9.
La détection du coronavirus dans les eaux usées, une piste pour mieux gérer l’épidémie ? Avec Stéphane Gayet - Document ‘Atlantico Green’

Les coronavirus sont des virus qui résistent relativement bien dans le tube digestif et que l’on retrouve dans les matières fécales sous forme infectieuse. La surveillance des eaux usées peut donc permettre d’endiguer un foyer épidémique débutant et d’adapter à temps l’offre de soins. Lecture Zen

Atlantico : En quoi la détection de traces du CoVid-19 dans les eaux usées peut-il permettre une meilleure gestion de la crise du coronavirus ?

Stéphane GAYET : Ce SARS-CoV-2 n’a pas fini de nous étonner. Ce n’est décidément pas un virus banal. En pathologie humaine, on distingue habituellement les virus respiratoires, qui sont typiquement des virus à ARN enveloppés (virus de la grippe ; virus respiratoire syncytial ou VRS : agent de la bronchiolite aiguë du nourrisson, etc.) et les virus entériques, qui sont typiquement des virus à ARN nus, c’est-à-dire non enveloppés (rotavirus, norovirus, etc.).

Virus enveloppés et virus nus : quelques explications

Toute infection virale commence obligatoirement par une reconnaissance du virus par la cellule, qui dès lors peut adsorber (adhésion) la particule virale ou virion. Cette adsorption ou adhésion se produit entre un récepteur qu’elle possède sur la face externe de sa membrane plasmique (ACE-2 dans le cas de SARS-CoV-2) et l’antigène S de surface du virus SARS-CoV-2. Si cette première étape ne se produit pas, il n’y a pas d’infection (rappelons qu’un virus est totalement inerte) ; c’est pourquoi l’ARN viral seul n’est pas infectieux : il ne peut fonctionner que s’il se trouve au sein d’une particule virale.

Or, quel que soit le type de virus, l’antigène de surface reconnu par la cellule est porté par l’enveloppe virale dans le cas des virus enveloppés, ou porté par la capside virale dans le cas des virus nus ou non enveloppés. Étant donné que l’enveloppe virale – qui est donc une structure inconstante chez les virus ; c’est un critère de classification – est un élément fragile (sensible à la chaleur, aux rayons ultra-violets, à la dessiccation, aux détergents…), il en découle que les virus enveloppés sont plus fragiles que les virus nus, au contraire généralement résistants, voire très résistants sur le plan physique.

Or, les muqueuses respiratoires sont des muqueuses humides et non chimiquement agressives pour les virus, alors que le tube digestif (estomac, intestins) est un milieu agressif (acidité gastrique, enzymes gastriques et pancréatiques, bile…). C’est pourquoi les virus enveloppés ne résistent pas en général dans le tube digestif (leur enveloppe est rapidement altérée).

Ce qui est vrai du tube digestif l’est également de l’environnement (au sens large) : les virus enveloppés ne résistent pas dans l’environnement habituellement. Or, les coronavirus sont des virus à ARN enveloppés qui résistent relativement bien dans le tube digestif et que l’on retrouve dans les matières fécales sous forme infectieuse (active). On explique cela par le fait que les protéines S de surface (schéma ci-après : en forme de crocus non ouvert) ont un ancrage profond et ne font que traverser l’enveloppe : si l’enveloppe est altérée, mais que les protéines S de surface sont préservées, le pouvoir infectieux est maintenu.

https://www.atlantico.fr/sites/default/files/imce_upload/user/9698/Schema-coronavirus-legendes-2.png

Effectivement, les coronavirus et en particulier le SARS-CoV-2 sont retrouvés dans les matières fécales, mais en quantité modérée qui n’a rien à voir avec la concentration fécale du rotavirus ou du norovirus (virus à ARN nus, agents de gastroentérite aiguë virale ou GEAV, appelée communément « gastro »).

Distinction fondamentale entre l’ARN viral et le virion infectieux

Avec l’essor phénoménal de la biologie moléculaire, la détection des ADN bactériens et des ARN et ADN viraux est devenue plus accessible, plus rapide et moins coûteuse. Et en effet, les applications pratiques des techniques de détection des ADN et des ARN se multiplient en microbiologie. Mais encore faut-il en interpréter correctement et honnêtement les résultats.

Détecter la présence d’un ADN bactérien ou d’un ADN ou ARN viral dans un milieu, ne signifie pas que ce milieu contient les microorganismes correspondants sous forme infectieuse. Par exemple, on peut détecter dans l’eau du réseau la présence d’ADN de légionelle (bactérie aquatique, potentiellement pathogène) et quantifier cette présence, mais il peut ne s’agir que de bactéries mortes et donc sans danger infectieux. De la même façon, détecter sur une surface inerte, dans les selles ou dans les eaux usées, de l’ARN de SARS-CoV-2, ne signifie pas ipso facto qu’il y a là des virus infectieux. Cette notion est très importante, car, en virologie, la détection des ARN viraux par PCR (sigle anglais : réaction en chaîne par polymérase) et plus exactement par RT-PCR (RT : rétrotranscriptase, enzyme qui permet de synthétiser de l’ADN à partir d’ARN), est devenue une technique très accessible, mais elle ne détecte que l’acide nucléique. Alors que, pour prouver qu’il y a des particules virales infectieuses, il faut faire un ensemencement de l’échantillon au laboratoire, sur une culture de cellules, et observer les signes cellulaires de l’infection (cette technique est délicate, longue et coûteuse, beaucoup plus que la RT-PCR). Attention : dans certaines publications vulgarisées, on parle de détection du virus (sur des objets, des surfaces), alors qu’il ne s’agit que de détection d’ARN viral, ce qui n’a pas du tout la même signification.

La détection de l’ARN du SARS-CoV-2 dans les eaux usées et son intérêt

On considère que l’excrétion fécale d’ARN viral est constante en cas de CoVid-19 et probablement aussi l’excrétion fécale de virions infectieux. Étant donné que ce virus est étonnement résistant pour un virus à ARN enveloppé, on le retrouve encore dans les eaux usées contaminées par des matières fécales. En réalité, ce que l’on dose dans les eaux usées, c’est bien entendu l’ARN viral par RT-PCR.

Une étude menée parallèlement dans plusieurs pays (États-Unis, Australie, Europe) a montré que l’on pouvait détecter (et quantifier) de l’ARN viral de SARS-CoV-2 dans les eaux usées de quartiers de villes où il y avait des personnes infectées par le virus. Mais ce qui est l’intérêt majeur, c’est que l’ARN viral apparaît dans les eaux usées avant le début apparent d’un foyer épidémique ; en effet, la maladie CoVid-19 commence doucement, graduellement, et au début, on ne se sent pas très malade, on n’éprouve pas le besoin de se faire prendre en charge médicalement ; pourtant, l’excrétion fécale de l’ARN viral commence déjà. Cette étude montre ainsi que la recherche d’ARN viral dans les eaux usées pouvait permettre d’anticiper l’éclosion apparente d’un foyer épidémique (alors que les premières hospitalisations n’ont lieu que des jours plus tard).

Ainsi, la recherche et le dosage de l’ARN viral dans les eaux usées pourrait permettre de gérer plus en amont et, partant, plus efficacement un foyer épidémique.

Aux États-Unis d’Amérique, d’ores et déjà plus de 170 stations de traitement des eaux usées dans 37 États (soit 13 % de la population américaine) envoient régulièrement des échantillons d’eaux usées pour dosage de l’ARN viral.

Cette stratégie devrait permettre d’endiguer un foyer épidémique débutant et d’adapter à temps l’offre de soins (lits d’hospitalisation tout particulièrement).

La surveillance des eaux usées peut-elle pallier l’absence de tests massifs de la population ?

La surveillance des eaux usées est une approche grossière. Elle permet d’étudier ce qui se passe sur le plan infectieux dans un ensemble d’habitations évacuant leurs eaux dans la même canalisation d’égouts. Elle est complémentaire des autres approches, mais ne peut en aucun cas pallier l’absence de tests de dépistage.

On peut dire, qu’en matière de gestion de l’épidémie, elle est un peu au dépistage de la population, ce que le confinement massif et non sélectif est à l’isolement des sujets diagnostiqués comme malades. D’un côté, on a des méthodes grossières et non sélectives (détection dans les eaux usées, confinement général), de l’autre, des méthodes précises et sélectives (détection des malades, isolement des sujets contagieux).

Comment la surveillance des eaux usées peut-elle être renforcée ?

Cette nouvelle approche a manifestement de l’intérêt, mais en complément des autres approches. Si l’on effectue un dosage de l’ARN viral dans les grands collecteurs d’eaux usées des villes, le résultat ne sera pas précis. Pour que cette méthode soit profitable, il faudrait établir un plan d’échantillonnage en fonction du plan du réseau de canalisations d’eaux usées. Par ailleurs, il va falloir trouver des laboratoires fiables pour effectuer ces analyses, ce qui suppose un cahier de charges précis pour les sélectionner ; il faudra également budgéter ces analyses ; surtout, on devra construire un guide détaillé d’actions, en fonction de tous les types de résultats possibles (algorithme).

Avant que la France ne se lance dans un tel programme, il faudrait bien des études ; le plan d’échantillonnage, les prélèvements, les analyses et leur interprétation comportent plusieurs biais et difficultés ; il n’est en fin de compte pas certain que cette approche soit une bonne option pour notre pays, mais il faut l’étudier avec intérêt.

Mots-clés : Covid-19, épidémie, pandémie, coronavirus, confinement, eaux usées - Thématiques : Santé

Coronavirus : ce que l’on sait sur l’efficacité du port du masque… et ce que l’on ne sait pas

Stéphane Gayet - Stéphane Gayet est médecin des hôpitaux au CHU (Hôpitaux universitaires) de Strasbourg, chargé d’enseignement à l’Université de Strasbourg et conférencier. Voir la bio Suivre

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Source : https://www.atlantico.fr/rdv/3589466/la-detection-du-coronavirus-dans-les-eaux-usees-une-piste-pour-mieux-gerer-l-epidemie—stephane-gayet

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Covid-19 : comment fonctionnent les tests et quelles sont leurs utilités ? 22 avril 2020, 21:56 CEST – Document ‘theconversation.com’ - Photographie de centrifugeuse utilisée pour préparer les échantillons de matériel génétique. National Cancer Institute on Unsplash, CC BY-SA

On estime que près de 20 % des individus infectés par le SARS-CoV-2 sont asymptomatiques mais peuvent propager la maladie. En conséquence, la stratégie de lutte contre la pandémie de Covid-19 qui ébranle nos sociétés passe nécessairement par une intensification des tests de détection de l’infection. Des dizaines de millions d’individus devront encore être testés pour contenir l’épidémie. Mais également lors des déconfinements, afin de s’assurer qu’aucune nouvelle flambée épidémique ne survienne.

Pour atteindre ces objectifs, il sera vraisemblablement nécessaire de combiner deux types de tests. Les tests permettant d’identifier les individus porteurs du virus et les tests identifiant les individus ayant développé une réponse immunitaire contre le virus. Combinés, ces tests permettent d’identifier trois catégories d’individus. Les individus non infectés, ne présentant ni virus ni réponse immunitaire et qui sont donc susceptibles d’être infectés dans le futur. Les individus infectés, positifs pour le virus, qui peuvent disséminer l’infection et doivent donc être isolés. Et enfin les individus qui ne sont plus infectés et disposent d’anticorps contre le virus. Ces derniers devraient être, en théorie, résistants à l’infection et pourraient donc circuler et retravailler sans risque pour eux-mêmes ou leurs proches. Précisons qu’à ce stade, la qualité et la durée de cette protection n’est pas connue.

Dans un régime démocratique, l’adhésion de la population à une stratégie massive de tests est incontournable. Cette adhésion nécessite, à minima, une compréhension de la nature des tests réalisés, de leurs avantages ainsi que de leurs limites.

La structure du virus SARS-CoV-2

Le matériel génétique du coronavirus SARS-CoV-2 est un ARN positif monocaténaire (ssRNA). Cet ARN code pour quatre protéines structurelles : épine (spike, S), enveloppe (envelope, E), membrane (membrane, M) et nucléocapside (nucleocapsid, N).

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Structure du coronavirus. Wikipedia

La protéine N est directement associée à l’ARN. Les protéines S, E et M sont insérées dans une bicouche lipidique et forment l’enveloppe virale entourant le complexe N/ssRNA. La protéine S est responsable de l’attachement du virus aux cellules de l’hôte via le récepteur ACE2 (angiotensin converting enzyme 2). Celui-ci est principalement exprimé dans les voies respiratoires et digestives.

La détection du matériel génétique du virus

La réaction de RT-PCR (reverse transcriptase-polymerase chain reaction), communément appelée dans les médias test PCR, test nucléotidique ou test moléculaire, permet de détecter avec une spécificité et sensibilité inégalée la présence dans un prélèvement biologique de l’ARN du virus. Ce test fut le premier disponible pour diagnostiquer le SARS-CoV-2 car il peut être rapidement développé sur base de la séquence du virus.

L’ARN présent dans le prélèvement doit tout d’abord être purifié par ajout de différents solvants. Cette étape d’extraction, qui se termine par la resuspension de l’ARN dans de l’eau, dure entre une et deux heures. La RT-PCR elle-même comprend deux étapes majeures. L’ARN doit tout d’abord être transformé en ADN par une enzyme transcriptase réverse (RT). Cette enzyme prend l’ARN comme modèle pour synthétiser une séquence d’ADN dit complémentaire (ADNc). L’ADNc du virus, si celui-ci est présent dans le prélèvement, est ensuite fortement amplifié par une réaction de polymérase en chaîne (PCR) quantitative. Cette réaction a lieu en trois phases. Une dénaturation de l’ADNc par chauffage à 95 °C pour séparer les deux brins qui le composent, une hybridation des amorces aux extrémités de la séquence recherchée, puis une élongation grâce à l’action d’une enzyme ADN polymérase à 58 °C. Les amorces sont des séquences d’ADN simple brin spécifiques du virus. Ce sont elles qui garantissent la spécificité de la réaction d’amplification. Seuls les brins d’ADNc fixant ces amorces sont amplifiés. La durée d’un cycle de PCR est de l’ordre d’une minute. Il est répété 45 fois pour obtenir une multiplication exponentielle de la séquence d’ADN cible. C’est cette phase d’amplification qui confère au test RT-PCR sa très haute sensibilité.

Principe de fonctionnement de la RT-PCR. Vous pouvez activer les sous-titres en français via l’onglet réglage de la vidéo.

Ce type de test présente cependant plusieurs inconvénients. Certains réactifs sont coûteux et l’augmentation exponentielle du nombre de tests a entraîné leur pénurie. Le test doit être réalisé en laboratoire et nécessite un matériel sophistiqué, disponible en quantité limitée. En fonction de son automatisation, il prend entre trois et six heures (déballage et étiquetage des échantillons, inactivation du virus, extraction de l’ARN, RT-PCR, validation). Un résultat n’est donc souvent disponible qu’en 24 heures.

Sa fiabilité dépend de nombreux facteurs. La qualité du prélèvement est critique. Celui-ci doit être réalisé assez profondément dans les cavités nasales du patient à l’aide d’un grand coton-tige, ce qui nécessite une bonne maîtrise. Il a aussi été observé que le virus pouvait être indétectable dans les voies respiratoires supérieures, mais présent dans les poumons. En conséquence, on estime que la fiabilité du test RT-PCR, malgré sa très haute spécificité (≃100 %) et sensibilité, n’est que de 60-80 % pour identifier un individu infecté. Cette fiabilité décroît avec le temps car le virus est éliminé par la réponse immunitaire. Elle n’est plus que de 40-50 % entre 15 et 39 jours post infection. Ce pourcentage peut sembler faible, mais il est similaire à celui des tests de détection par RT-PCR du virus influenza.

La détection des protéines du virus

Des tests rapides pouvant être réalisés sans passer par un laboratoire, directement sur le terrain (tests dit Point-of-Care, POC), ont également été développés pour détecter la présence du virus.

Les tests dits « antigène rapide » permettent la détection des protéines du virus chez un individu en quelques minutes. Un prélèvement est réalisé dans les cavités nasales, comme pour le test RT-PCR. La présence des protéines virales est mise en évidence à l’aide d’anticorps spécifiques de ces protéines couplés à une enzyme permettant une réaction colorimétrique sur une languette, comme pour un test de grossesse disponible en pharmacie.

Un test POC de ce type a, par exemple, été récemment développé par la société gembloutoise CorisBioconcept (Belgique), en collaboration avec plusieurs hôpitaux et universités. Il a reçu la certification de conformité à la pharmacopée européenne (CEP).

À la différence de tests par RT-PCR, les tests antigène rapide ne comportent pas de phase d’amplification du signal et ne détectent le virus que lorsqu’il est présent à un titre élevé. Ils sont donc moins sensibles et fiables que le test RT-PCR pour identifier un individu infecté. Ces tests sont considérés comme des tests rapides d’orientation de diagnostic (TROD). En cas de résultat négatif, il est prudent de confirmer le test antigène rapide par un test RT-PCR.

La détection de la réponse immunitaire contre le virus

En réponse à l’infection, le système immunitaire de l’hôte produit des anticorps spécifiques contre les protéines du virus. Une partie de ces anticorps empêchent le virus de se fixer sur les cellules de l’hôte et sont dits neutralisant.

Les anticorps contre le virus sont présents dans le sang des individus infectés. Ils peuvent être détectés en réalisant un test immuno-enzymatique. Des protéines recombinantes du virus, synthétisées in vitro par génie génétique, sont fixées sur un support et capturent les anticorps spécifiques présents dans le sérum du patient. La présence d’anticorps est ensuite révélée par une réaction enzymatique qui libère un composant coloré.

On peut distinguer les tests de type ELISA (enzyme-linked immunosorbent assay) réalisés en laboratoire sur un prélèvement sanguin (veineux) classique. Et les tests POC par piqûre aux doigts (dits finger-prick). Dans le cas de l’ELISA, la réaction colorimétrique est mesurée de manière quantitative avec un spectrophotomètre, ce qui permet un dosage précis des anticorps. C’est le cas du test de la société allemande EUROIMMUN. Dans le cas des tests finger-prick, comme le test de la société Belge ZenTech, la lecture du résultat s’effectue à l’œil sur une languette.

La production d’anticorps spécifique contre le SARS-CoV-2 est détectable à partir de 10 à 20 jours, en moyenne, après le début de l’infection. Elle offre donc une information historique sur l’infection et permet d’identifier les individus potentiellement protégés contre celle-ci. La réponse immunitaire est cependant très variable entre individus et, bien que la Chine ait utilisé avec succès des tests de type finger-prick pour lutter contre l’épidémie, nous manquons encore de recul pour apprécier la fiabilité des tests sérologiques de ce type sur une large population. De plus, il est indispensable de pouvoir exclure toute réaction croisée de ce test avec la réponse immunitaire contre les 6 autres coronavirus (HCoV-229E, HCoV-HKU1, HCoV-OC43, HCoV-NL63, SARS-CoV et MERS-CoV) pouvant infecter l’humain. Enfin, il serait utile que ces tests permettent, à terme, de discriminer entre les individus naturellement infectés et les individus qui seront vaccinés. Une attention toute particulière est donc requise pour le développement des tests sérologiques.

La problématique de l’organisation à grande échelle des tests

Début avril 2020, on dénombrait 78 tests RT-PCR, 13 tests antigènes rapides, et 101 tests sérologiques disposant du label CEP. De nombreux tests sont donc actuellement disponibles pour détecter la présence du SARS-CoV-2 ainsi que la réponse immunitaire spécifique contre ce virus. Ils représentent une manière peu coûteuse de collecter un grand nombre d’informations nécessaires à la gestion de cette pandémie.

Aucun de ces tests n’est fiable à 100 %, mais, utilisés par un personnel médical qualifié et en combinaison, ils permettent l’identification de la majorité des individus infectés et immunisés. Les tests antigènes et sérologiques POC, rapide et peu coûteux, semblent particulièrement adaptés à un dépistage de masse. Ils pourraient se substituer partiellement aux tests de détection du virus par RT-PCR et aux tests sérologiques par ELISA réalisés en laboratoire.

Le principal défi pour lutter efficacement contre cette pandémie est donc organisationnel. Plusieurs états européens ont légiféré pour interdire l’accès de ces tests à des particuliers. Il a été estimé que la réalisation de ces tests par un utilisateur profane pourrait mener à une mauvaise interprétation de l’état du patient. D’une part, chaque test présente un certain taux de faux positifs et négatifs. D’autre part chaque test fournit des informations spécifiques qui nécessitent une mise en contexte ou les résultats d’autres tests pour être correctement interprétés. Les tests devraient donc être réalisés par un personnel formé, dans les hôpitaux ou sur le terrain, ce qui pose de nombreux problèmes logistiques qu’il est du devoir des états de résoudre.

Singapore, Taiwan et Hongkong ont massivement investi dans des tests de dépistage et ont réussi à contenir l’infection et éviter une saturation de leurs hôpitaux, ce qui a considérablement réduit la mortalité associée à l’infection. En revanche, l’Europe et les USA n’ont, à l’évidence, pas anticipé le risque. Le système hospitalier de certains pays et régions a été saturé avec des conséquences dramatiques. Il est donc urgent, pour sortir de cette crise par le haut, que des tests de masse soient réalisés afin de sécuriser les services essentiels et d’évaluer régulièrement le niveau d’infection ainsi que le développement de l’immunité collective au sein des populations.

Je remercie Oberdan Leo (ULB), Fabienne Andris (ULB), Philippe Lefèvre (ULB), Olivier Denis (Sciensano) et Marta Romano (Sciensano) pour leurs commentaires et suggestions.

Mots clefs - génétique tests biologie prévention dépistage coronavirus Covid-19 SARS-CoV-2

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Remerciements à Jacques Gourier (Ing. Génie Chimique, ENSIA7 Toulouse) pour ses travaux de relecture, corrections et commentaires.





Auteur Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 29/08/2020

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