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"Chronologie sur la pandémie de COVID-19 et point au 21 juillet 2020" par Jacques Hallard

samedi 25 juillet 2020, par Hallard Jacques



ISIAS Santé Coronavirus

Chronologie sur la pandémie de COVID-19 et point au 21 juillet 2020 : ce que nous avons appris en six mois et ce que nous ignorons encore ; les défis sanitaires et écologiques, les mesures de précaution, les perspectives économiques et les conséquences psychiatriques 

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 22/07/2020

Plan : Humour Introduction Sommaire Auteur


Humour

https://reporterre.net/IMG/jpg/16_tommy-vive_le_progre_s.jpg

‘Reporterre’ [Reporterre, le quotidien de l’écologie]https://www.google.fr/url?sa=t&...« aime le dessin de presse et travaille régulièrement avec des dessinateurs. Nous avons laissé carte-blanche à plusieurs d’entre eux pour réagir à la pandémie de Covid-19 et à ses conséquences écologiques, sanitaires, sociales, politiques… L’humour permet de rester libre face à la réalité, aussi sidérante soit-elle… » - Source : Le Covid-19 vu par les dessinateurs - 04 mai 2020 -

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Introduction

Le présent dossier, constitué à usage didactique, propose dans un premier temps de retracer la chronologie des évènements liés à la pandémie de COVID-10 depuis quelques mois : nous rapportons la traduction d’une étude de Erin Garcia de Jesus (Science News), d’une part, et l’action détaillée de l’OMS au cours de cette période avec sa mise à jour du 30 juin 2020, d’autre part.

A la suite, figurent une sélection d’articles qui font le point de la situation de la pandémie de coronavirus de Grégory Rozières (Chef de rubrique ‘C’est Demain’ chez ‘Huffpost’ : « ce que la science peut dire et ce qu’elle ne peut pas dire »), ainsi que des éléments d’informations éclectiques et plus récentes : une signature sanguine prédictive des formes sévères de COVID-19 ; les pollutions relevées par les gants et les masques de protection qui ont été retrouvés dans sept grands fleuves européens ; la découverte de Jack J. Lee (‘Science News’ ; traduction par Jacques Hallard) concernant la structure des cellules infectées par le coronavirus qui forment des filaments ou pseudopodes fileux pouvant propager la pandémie de COVID-19.

Puis sont traités les points suivants : les conséquences économiques dans les pays les plus touchés par les faillites ‘post covid’ dans des entreprises, les quatre scénarios préparés par le gouvernement français pour un nouveau reconfinement si nécessaire.

Enfin, l’émergence des risques sanitaires, d’ordre psychologique, ont déjà été abordée par ailleurs : voir ’Des retombées psychologiques peuvent résulter du confinement imposé et de la distanciation sociale recommandée’ par Jacques Hallard , mercredi 29 avril 2020. Ici sont repris en écho : une émission de France Culture, ainsi qu’une enquête et une tribune du journal ‘Le Monde’ pour souligner opportunément l’état des « souffrances psychiatriques et de la psychiatrie » et, pour finir, la confirmation d’un lien clair entre le coronavirus et la maladie de Kawasaki chez des enfants, sans que cela soit toutefois d’une grande gravité pour ceux-ci. Voir par exemple « Maladie de Kawasaki et Covid-19 : lien confirmé, causes, symptômes » - Article mis à jour le 22/07/20 17:31 – Source : https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2633581-maladie-de-kawasaki-covid-19-coronavirus-france-contagion-cause-age-nombre-de-cas-symptomes/

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Sommaire

1. Voici ce que nous avons appris en six mois de la pandémie de COVID-19 - et ce que nous ne savons toujours pas : des scientifiques du monde entier se précipitent pour percer les mystères du nouveau coronavirus - 30 juin 2020 par Science News — Traduction Jacques Hallard

2. Chronologie de l’action de l’OMS face à la pandémie de COVID-19 – Document de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - 29 juin 2020 - Dernière mise à jour : 30 juin 2020

3. Pandémie de coronavirus : ce que la science peut dire (et ce qu’elle ne peut pas) Par Grégory Rozières Chef de rubrique ‘C’est Demain’, - 07/07/2020 16:37 CEST SCIENCE – Document ‘huffingtonpost.fr’

4. Des chercheurs identifient une signature sanguine prédictive de formes sévères de Covid-19 Par Alexandra Bresson (photo), en recherche de poste journaliste-rédactrice web et print - 17/07/2020 – Document ‘santemagazine.fr’

5. Des gants et des masques ont été retrouvés dans sept grands fleuves européens – Mis en ligne le 15 juillet 2020 par ‘reporterre.net’

6. Les cellules infectées par le coronavirus forment des filaments qui peuvent propager le coronavirus : de minuscules projections peuvent servir de voies de diffusion du virus vers de nouvelles cellules à infecter - Traduction par Jacques Hallard d’un article de Jack J. Lee qui a été publié le 20 juillet 2020 par Science News

7. Quels seront les pays les plus touchés par les faillites post covid ? Par Virginie Cooke Rodrigues et Olivier Chicheportiche - 20/07/2020 à 06h39 – Document ‘bfmbusiness.bfmtv.com’

8. Coronavirus : les quatre scénarios du gouvernement français pour un reconfinement - Medias, publié le lundi 20 juillet 2020 à 08h40 – Diffusé par ‘actu.orange.fr’

9. Souffrances psychiatriques et de la psychiatrie - Le 21/07/2020 – Enregistrement de 30 minutes dans le cadre de l’émission L’Invité des Matins d’été par Chloë Cambreling – Document ‘franceculture.fr’

10. Enquête - La très grande souffrance de la psychiatrie française Par Catherine Vincent - Publié le 17 juillet 2020 à 06h00 - Mis à jour le 19 juillet 2020 à 14h57 – Document ‘lemonde.fr’ - Réservé à nos abonnés

11. Tribune - « La situation des urgences pédopsychiatriques est un drame » Publié le 17 juillet 2020 à 01h43 - Mis à jour le 17 juillet 2020 à 20h44 – Document ‘lemonde.fr’ - Article réservé aux abonnés

Actualités - Maladie de Kawasaki : il existe un lien ’clair’ entre le coronavirus et la maladie des enfants - Par ‘SudOuest.fr’ - Publié le 22/07/2020 à 11h57

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1.
Voici ce que nous avons appris en six mois de la pandémie de COVID-19 - et ce que nous ne savons toujours pas : des scientifiques du monde entier se précipitent pour percer les mystères du nouveau coronavirus

L’article original de Erin Garcia de Jesus a été publié le 30 juin 2020 par Science News sous le titre « Here’s what we’ve learned in six months of COVID-19 — and what we still don’t know  » et il est consultable sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/coronavirus-covid-19-pandemic-six-months-what-we-know

people sitting at distanced tables in a restaurant

Au cours des six derniers mois, la pandémie de coronavirus a bouleversé la vie quotidienne. Dans la plupart des endroits, les lignes directrices en matière de distanciation sociale sont devenues la nouvelle norme. Par exemple, les restaurants récemment rouverts prennent des mesures pour séparer les clients - comme celui-ci à Hudson, dans l’État de New York, avec des barrières en plastique entre ses tables. Photo Angus Mordant / Bloomberg via Getty Images

Il y a six mois, l’Organisation mondiale de la santé a reçu un rapport troublant des autorités sanitaires chinoises. Une mystérieuse pneumonie avait rendu malades des dizaines de personnes à Wuhan. Ce virus, qui était passé d’un hôte animal inconnu à l’homme, a maintenant bouleversé la vie dans le monde entier avec une vitesse de rotation qui fait tourner la tête.

Bien que les virologues aient longtemps mis en garde contre le potentiel pandémique de certains coronavirus circulant dans les populations de chauves-souris en Chine, le virus a lancé une attaque de choc et de crainte que les chercheurs et les agents de santé publique s’efforcent toujours de comprendre et de contrôler (SN : 11/30/17).

Cette attaque a tout bouleversé, de la vie quotidienne à des économies entières, et a transformé la routine en un risque, comme aller à l’école, aller dans un restaurant, sortir avec des amis… Le monde d’aujourd’hui est un endroit bien différent de celui où les premiers rapports d’une étrange pneumonie à Wuhan, en Chine, ont fait la une des journaux. Photo de coronavirus

La pandémie de COVID-19 - Les six premiers mois de 2020s

Ce document est le premier d’une série produite par ‘Science News’.

Maintenant, les pays ont commencé à rouvrir, avec les doigts croisés, qu’ils ont une maitrise sur le virus, appelé SARS-CoV-2. Beaucoup apprennent rapidement qu’ils ne peuvent pas baisser la garde. Les autorités de Pékin, par exemple, ont rétabli un verrouillage ou confinement limité le 13 juin 2020 dans la zone autour du marché de Xinfandi en réponse à un nouveau groupe de cas de COVID-19. Et après que la Nouvelle-Zélande ait éradiqué le virus et levé les restrictions le 8 juin 2020, les autorités ont confirmé deux nouveaux cas le 15 juin 2020 chez des voyageurs infectés en provenance du Royaume-Uni.

D’autres pays n’ont jamais maîtrisé suffisamment leurs foyers. Par exemple, alors que l’augmentation des cas de COVID-19 dans certaines parties des États-Unis a diminué, le nombre d’infections dans d’autres endroits largement épargnés au printemps, y compris au Texas, en Floride et en Arizona, est maintenant en hausse.

Avec des efforts sans précédent pour étudier le virus et ses impacts, les scientifiques ont appris une quantité extraordinaire en une période de temps extraordinairement courte et ont renversé certaines des premières hypothèses formulées. Au début, les responsables de la santé publique ont formulé des recommandations sur la façon dont le virus pourrait se comporter et sur la meilleure façon de s’en protéger en se basant sur les expériences passées avec deux des proches parents du pathogène en question : le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère, ou SRAS-CoV, et celui du syndrome coronavirus des voies respiratoires du Moyen-Orient, ou MERS-CoV. Mais certaines de ces hypothèses initiales se sont révélées erronées, et il y a encore beaucoup de choses que les chercheurs doivent comprendre et expliquer.

Ces six mois qui ont fait la différence

Voici un aperçu de l’évolution de la compréhension du virus par les scientifiques au cours des six mois qui ont suivi sa découverte.

Note du traducteur : l’auteure présente chaque sujet connu au départ (il y a 6 mois) – traduit ici par A ce moment-là - puis l’état des connaissances à la date du 30 juin 2020, traduit ici par Maintenant. Par ailleurs, pour chaque sujet abordé, l’auteure donne les références correspondantes en anglais, qui sont accessibles par des textes hypertextes fournis dans l’article original.

Exposé des sujets abordés par l’auteure :

A ce moment-là - Dans les premiers jours de la pandémie, les autorités chinoises ont signalé que le nouveau coronavirus ne se transmettait pas facilement de personne à personne.

Maintenant - Le 20 janvier 2020, il est devenu clair que le virus peut être transmis d’un humain à un autre, avant même l’apparition des symptômes, contrairement au SRAS et au MERS. Les personnes qui ne présentent jamais de symptômes peuvent également transmettre le nouveau virus à d’autres personnes.

A ce moment-là - Les coronavirus comme le SRAS et le MERS ont tendance à infecter profondément dans les poumons, de sorte que le nouveau coronavirus est probablement propagé principalement par des personnes présentant des symptômes, tels qu’une toux, ou lors de procédures médicales telles que l’intubation.

Maintenant - En plus des cellules pulmonaires, le SRAS-CoV-2 peut également infecter les cellules du nez, ce qui peut expliquer comment les gens peuvent le transmettre à d’autres avant de se sentir malade. Parler ou respirer peut suffire à propager le virus.

A ce moment-là - Les premiers signes de maladie comprennent la fièvre, l’essoufflement ou la toux, selon les ‘Centers for Disease Control and Prevention’ (CDC) des États-Unis en janvier.

Maintenant - Un plus large éventail de symptômes, y compris la fatigue, la diarrhée et les courbatures, peut suggérer qu’une personne a le COVID-19. L’un des signes les plus évidents peut être une perte d’odeur et de goût.

A ce moment-là - Les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus à risque de développer une maladie grave.

Maintenant - L’âge est toujours un facteur de risque de symptômes graves, mais des conditions sous-jacentes telles que l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète augmentent également le risque. Des disparités raciales sont également apparues. Aux États-Unis, les Noirs, les Autochtones et les Hispaniques sont infectés ou meurent à un taux plus élevé que les Blancs.

A ce moment-là - Les enfants sont largement épargnés par la maladie.

Maintenant - Cela est toujours vrai par rapport aux autres groupes d’âge, même si les chercheurs ne savent pas pourquoi. Mais un faible risque ne veut pas dire aucun risque. Certains enfants peuvent développer une maladie inflammatoire dangereuse liée au COVID-19.

A ce moment-là - Une personne infectée transmettra le virus à deux ou trois autres personnes, en moyenne.

Maintenant - Grâce à la distance sociale et à la recherche des contacts, de nombreux endroits, dont la Chine, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande, ont ramené le taux d’infection de deux à trois à moins de un. Mais dans certaines régions, notamment en Inde, en Amérique latine et dans certaines parties des États-Unis, les gens peuvent encore transmettre le virus à plus d’une autre personne. Et sans mesures strictes de santé publique en place, de grands rassemblements ont conduit à des grappes d’infections.

A ce moment-là - Parmi les personnes dont le test est positif au virus, environ 4% meurent.

Maintenant - Les taux de mortalité varient en partie en raison des différences de dépistage entre les pays. (Par exemple, si seules les personnes atteintes d’une maladie grave sont testées, cela pourrait gonfler le taux de mortalité.) Identifier un taux mondial ne sera pas clair avant la fin de la pandémie. Mais les tests d’anticorps ont permis aux scientifiques d’estimer que le taux de mortalité par infection - une mesure qui inclut les personnes qui n’ont pas été testées, peut-être parce qu’elles présentaient des symptômes légers ou absents - peut être d’environ 0,6% à certains endroits.

A ce moment-là - Seules les personnes malades devraient porter des masques, selon les directives de l’OMS et des CDC.

Maintenant - Avec des données montrant que des personnes asymptomatiques peuvent propager le virus, les deux agences recommandent désormais à toutes les personnes de porter des masques en public. L’efficacité des masques en tissu a été remise en question dès le début, mais des études suggèrent maintenant que ces masques peuvent aider à freiner la transmission du virus - si la plupart des gens les portent.

A ce moment-là - Il n’existe aucun traitement pour les personnes infectées ni aucun vaccin pour freiner la propagation du virus.

Maintenant - Après une poussée rapide pour tester les médicaments existants contre le nouveau coronavirus, certains se sont montrés prometteurs, tandis que d’autres sont tombés hors de la course. Le remdesivir peut accélérer la guérison chez les patients malades. La dexaméthasone peut réduire le risque de décès. Les médicaments antipaludiques hydroxychloroquine et chloroquine n’ont montré aucun bénéfice pour les personnes infectées. Plus de 150 vaccins contre les coronavirus sont en cours de développement, dont 20 en essais cliniques chez l’homme.

Alors que ne savons-nous pas encore ?

Six mois, c’est un temps incroyablement court pour en apprendre autant que les chercheurs en ont sur un nouveau virus. Mais il reste encore beaucoup à apprendre. Certaines questions prennent simplement du temps à répondre.

Par exemple, on ne sait toujours pas pourquoi le nouveau virus est tellement plus contagieux que ses parents du SRAS et du MERS - dont chacun a infecté moins de 10.000 personnes. On ne sait pas non plus à quelle fréquence les personnes asymptomatiques propagent le virus (SN : 9/06/20).

Certains scientifiques continuent de sonder comment le virus entre et sort des cellules et quels types de cellules il peut infecter, des cellules pulmonaires à celles de l’intestin. D’autres sont à la recherche de l’animal dont le virus a sauté dans les gens, ce qui peut aider les scientifiques à comprendre comment le virus a fait le saut et à guider les politiques pour surveiller ces animaux pour les coronavirus associés.

En ce qui concerne la maladie elle-même, les chercheurs ne savent toujours pas à combien de particules virales une personne doit être exposée pour tomber malade, ni pourquoi certaines personnes deviennent gravement malades et d’autres pas. Certains patients - même ceux dont les symptômes sont plus légers - peuvent encore avoir des problèmes de santé à long terme après leur guérison (SN : 27/04/20). Et bien que les personnes qui guérissent semblent fabriquer des anticorps qui protègent contre une réinfection par le virus, seul le temps nous dira combien de temps cette protection immunitaire pourrait durer. Les réponses à ces questions et à d’autres sont cruciales pour ceux qui planifient comment rouvrir en toute sécurité les entreprises et les écoles.

Une chose que les scientifiques savent, c’est que le coronavirus ne disparaîtra pas de sitôt, voire jamais. Il faudra l’immunité collective, quand au moins les deux tiers d’une population sont immunisés contre le virus, soit parce qu’ils ont été infectés, soit parce qu’il y a un vaccin, pour enfin commencer à freiner la pandémie. Ces deux objectifs sont encore loin pour le moment, bien que certains aient dit qu’il pourrait y avoir un vaccin d’ici la fin de l’année. À l’approche des six prochains mois, les chercheurs continueront d’apprendre de nouvelles choses sur le virus le plus rapidement possible. Et ainsi le sprint devient un marathon.

Comment nous sommes passés d’une maladie mystérieuse à une pandémie mondiale croissante en six mois

Photo - Beaucoup des premiers cas connus de COVID-19 avaient été exposés au virus sur le marché de gros de fruits de mer de Huanan à Wuhan, en Chine (vu ici avant sa fermeture) .Imaginechina Limited / Alamy Stock Photo

Le début de la pandémie peut sembler il y a une vie. Voici quelques événements et découvertes clés.

[Note du traducteur - Pour chacune des dates répertoriées, l’auteure donne les références correspondantes en anglais, qui sont accessibles par des textes hypertextes fournis dans l’article original. ]

14-27 décembre 2019 - Plusieurs personnes qui avaient été exposées au coronavirus sur un marché d’aliments humides de Wuhan, appelé Huanan Seafood Wholesale Market, sont hospitalisées pour une maladie de type pneumonie.

Le 31 décembre 2019 - Les autorités chinoises notifient à l’Organisation mondiale de la santé un groupe de 41 cas de pneumonie de cause inconnue.

9 janvier 2020 - L’OMS annonce que le coupable des cas de pneumonie est un nouveau coronavirus. Sa séquence génétique est libérée un jour plus tard.

13 janvier 2020 - Le premier cas connu d’infection par le nouveau coronavirus est signalé hors de Chine, en Thaïlande.

21 janvier 2020 - Le premier cas de COVID-19 est signalé aux États-Unis, un homme de Seattle qui était récemment revenu de Wuhan.

22 janvier 2020 - Le premier verrouillage se produit lorsque la Chine ferme Wuhan, affectant finalement plus de 35 millions d’habitants.

24 janvier 2020 - Les premiers cas de COVID-19 en Europe (en France) sont signalés. Une étude rétrospective du Lancet retrace la première infection connue au COVID-19 au 1er décembre.

30 janvier 2020 - L’OMS déclare l’épidémie d’urgence de santé publique.

4 février 2020 - Plus de 2 500 invités et 1 000 membres d’équipage à bord du bateau de croisière ‘Diamond Princess’ sont mis en quarantaine au large des côtes japonaises.

Photo - Plus de 700 personnes à bord du bateau de croisière Diamond Princess ont été infectées par le coronavirus. Carl Court / Getty Images

9 février 2020 - Le bilan des morts du COVID-19 dépasse celui de l’épidémie de SRAS de 2002–03, qui a tué 774 personnes.

11 mars 2020 - L’OMS déclare l’épidémie de pandémie.

16 mars 2020 - Les premiers essais de vaccins commencent aux États-Unis et en Chine.

2 Avril 2020 - Le nombre global de cas documentés dépasse le million.

3 avril 2020 - Pour freiner la propagation du COVID-19, le CDC recommande de porter une couverture sur le nez et la bouche en public.

28 avril 2020 - Les États-Unis frappent 1 million de cas signalés.

29 avril 2020 - Le remdesivir antiviral est le premier médicament trouvé pour bloquer le coronavirus et accélérer la récupération.

Mai 2020 - Des pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Italie, commencent à assouplir les restrictions de verrouillage.

16 juin 2020 - La dexaméthasone stéroïde est le premier médicament à réduire les décès.

19 juin 2020 - Un nombre record de cas de COVID-19 dans le monde - plus de 178 000 - est signalé en une seule journée, ce qui a incité le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à dire que la pandémie est entrée dans une « phase nouvelle et dangereuse ». Une semaine plus tard, le monde a atteint un nouveau record quotidien : 191 000 nouveaux cas.

28 juin 2020 - Les cas mondiaux de COVID-19 dépassent les 10 millions. Plus d’un demi-million de personnes dans le monde sont mortes de la maladie.

Tina Hesman Saey a contribué à cet article. Note de l’éditeur : cet article a été mis à jour le 1er juillet 2020 pour corriger le nombre de personnes infectées par le SRAS et le MERS. Chaque coronavirus a infecté moins de 10.000 personnes, et non pas 1.000.

Science News

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2.
Chronologie de l’action de l’OMS face à la pandémie de COVID-19 – Document de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - 29 juin 2020 - Dernière mise à jour : 30 juin 2020 – Déclaration Englishالعربيةhttps://www.who.int/fr/news-room/de...中文https://www.who.int/fr/news-room/de...русскийespañol

L’OMS diffuse la présente chronologie de ses activités de riposte à la COVID-19 à titre d’information générale. Elle en actualisera le contenu régulièrement et à la lumière de l’évolution des événements et des nouvelles informations. Sauf indication contraire, les informations et données spécifiques aux pays sont présentées telles qu’elles lui ont été notifiées par ses États Membres. 

Cette chronologie annule et remplace les mises à jour en continu de l’OMS et sa déclaration sur la chronologie de son action publiée en avril 2020. Elle n’est pas exhaustive et ne fournit pas des informations détaillées sur tous les événements ni sur toutes les activités de l’Organisation.

Au 29 juin 2020, on peut noter concernant la COVID-19 les principales étapes et les événements suivants : 

  • Le Directeur général et le Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire ont tenu 75 points de presse. Les allocutions liminaires du Directeur général, procès-verbaux et enregistrements vidéo et audio de ces points de presse sont accessibles en ligne.
  • À ce jour, 23 séances d’information ont été organisées à l’intention des États Membres.
  • L’OMS convoque des réseaux internationaux d’experts sur des thèmes comme la prise en charge clinique, les moyens de laboratoire et la virologie, la prévention et la lutte contre les infections, la modélisation mathématique, la séroépidémiologie, ainsi que la recherche-développement de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins. Tous ces réseaux, qui englobent de milliers de scientifiques, de médecins et de professionnels de la santé publique du monde entier ont tenu des téléconférences fréquentes dès le début du mois de janvier.
  • Le réseau d’information de l’OMS contre les épidémies, EPI-WIN, a convoqué 60 webinaires techniques, qui ont permis à plus de 13 500 participants de plus de 120 pays et territoires et représentant 460 organisations d’être en contact avec 287 experts.
  • La plateforme OpenWHO a compté plus de 3,7 millions d’inscriptions, dont plus de 80 % à des cours sur la COVID-19. Au total 100 cours visant à appuyer la riposte au coronavirus sont offerts gratuitement sur 13 thèmes distincts dans 31 langues.
  • Le tableau des vaccins candidats contre la COVID-19 établi par l’OMS comprend 17 produits dont l’évaluation clinique est en cours et 132 qui en sont au stade de l’évaluation préclinique.
  • Le Groupe consultatif stratégique et technique de l’OMS sur les risques infectieux (STAG-IH) s’est réuni 35 fois. Il offre au Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire des avis et des analyses indépendants sur les risques infectieux susceptibles de menacer la sécurité sanitaire mondiale.
    En plus des orientations spécifiques présentées ci-dessous, toutes les orientations techniques de l’OMS concernant la COVID-19 sont disponibles en ligne.

Pour tous les événements visés ci-dessous, on a utilisé l’heure de Genève (HNEC/HAEC). La date indique quand chaque document a été finalisé et horodaté. 

Chronologie établie par l’OMS

31 décembre 2019

Le Bureau de l’OMS prend connaissance d’une information présentée sur le site Web de la Commission sanitaire municipale de Wuhan faisant état de cas de « pneumonie virale » à Wuhan (République populaire de Chine).

Le Bureau de l’OMS en Chine communique cette information au point focal du Règlement sanitaire international (RSI) au Bureau régional OMS du Pacifique occidental et en apporte une traduction.

La plateforme OMS de veille épidémiologique, Epidemic Intelligence from Open Sources (EIOS), prend elle aussi connaissance d’une informationdiffusée par ProMED (un programme de la Société internationale des maladies infectieuses) relative au même groupe de cas de « pneumonie de cause inconnue » à Wuhan.

Les autorités sanitaires de plusieurs pays contactent l’OMS pour en savoir plus.

1er janvier 2020

L’OMS demande aux autorités chinoises des précisions sur le groupe de cas de pneumonie atypique signalé à Wuhan.

L’OMS active son équipe d’appui à la gestion des incidents (IMST) prévue dans le cadre de sa riposte aux situations d’urgence, qui coordonne les activités et interventions aux trois niveaux de l’Organisation (Siège, bureaux régionaux et bureaux de pays) en cas d’urgence de santé publique. 

2 janvier 2020

Le Représentant de l’OMS en Chine écrit à la Commission sanitaire nationale pour offrir le soutien de l’OMS et demander à nouveau un complément d’information sur le groupe de cas.

L’OMS informe les partenaires du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) du groupe de cas de pneumonie en République populaire de Chine. Parmi les partenaires du GOARN, on compte les principales organisations de santé publique, des laboratoires, des organisations du système des Nations Unies, d’autres organisations internationales et des ONG.

3 janvier 2020

Des responsables chinois fournissent à l’OMS des informations concernant le groupe de cas de « pneumonie virale de cause inconnue » observé à Wuhan.

4 janvier 2020

L’OMS fait part sur Twitterde l’existence d’un groupe de cas de pneumonie – sans issue mortelle – à Wuhan dans la province du Hubei (République populaire de Chine) en précisant que des enquêtes sont en cours pour en déterminer la cause. 

5 janvier 2020

L’OMS communique des informations détaillées sur un groupe de cas de pneumonie d’étiologie inconnue via le Système d’information sur les événements du RSI (2005), accessible à tous les États Membres. L’avis contient des informations sur les cas et il est conseillé aux États Membres de prendre des précautions pour réduire le risque d’infections respiratoires aiguës. 

L’OMS publie aussi son premier Bulletin d’information sur les flambées épidémiques sur le sujet. Le Bulletin est une plateforme publique en ligne servant à communiquer des informations techniques destinées aux scientifiques et aux responsables de la santé publique ainsi qu’aux médias du monde entier. Cette communication particulière contient des données sur le nombre de cas et leur état clinique, des précisions sur les mesures prises par les autorités nationales à Wuhan, ainsi qu’une évaluation des risques par l’OMS et des conseils de l’Organisation sur les mesures de santé publique à prendre. Il est notamment précisé que « les recommandations de l’OMS concernant les mesures de santé publique et la surveillance de la grippe et des infections respiratoires aiguës sévères s’appliquent encore ».

9 janvier 2020

L’OMS communiqueque les autorités chinoises ont déterminé que la flambée est due à un nouveau coronavirus. 

L’OMS convoque la première d’une longue série de téléconférences avec les réseaux d’experts mondiaux, à commencer par le Réseau clinique. 

10 janvier 2020

Le Mécanisme mondial de coordination de la recherche-développement en vue de la prévention et de la riposte en cas d’épidémies diffuse sa première téléconférence sur le nouveau coronavirus, tout comme le Groupe consultatif scientifique du Schéma directeur en matière de recherche-développement, une stratégie mondiale et un plan de préparation qui permet une mise sur pied rapide des activités de recherche-développement en cas d’épidémie. 

Le Directeur général s’entretient avec le directeur de la Commission sanitaire nationale de la République populaire de Chine. Il reçoit aussi des informations lors d’un entretien téléphonique avec le directeur du Centre chinois de prévention et de lutte contre la maladie. 

Le Groupe consultatif stratégique et technique de l’OMS sur les risques infectieux (STAG-IH) tient sa première réunion sur la flambée due au nouveau coronavirus.

10-12 janvier 2020

L’OMS publie une série complète de documents d’orientation destinés aux pays couvrant des thèmes liés à la gestion d’une flambée d’une nouvelle maladie :

L’OMS indique sur Twitteravoir reçu de la République populaire de Chine les séquences génétiques du nouveau coronavirus et précise qu’elles devraient prochainement être rendues publiques. 

Les médias chinois signalent le premier décès dû au nouveau coronavirus.

12 janvier 2020

L’OMS convoque la première réunion par téléconférence avec le réseau mondial d’experts du diagnostic et des laboratoires.

13 janvier 2020

Le Ministère thaïlandais de la santé publique notifie un cas confirmé en laboratoire du nouveau coronavirus importé de Wuhan, le premier cas enregistré en dehors de la République populaire de Chine. 

L’OMS publie le premier protocole pour des tests RT-PCR d’amplification génique associant la polymérisation en chaîne en temps réel à la transcriptase inverse par un laboratoire partenaire de l’OMS pour le diagnostic du nouveau coronavirus.

14 janvier 2020

Lors d’un point de presse, l’OMS signaleque, sur la base des données d’expérience accumulées sur les agents pathogènes respiratoires, le risque de transmission interhumaine parmi les 41 cas confirmés en République populaire de Chine existe : « il est certainement possible qu’il y ait une transmission interhumaine limitée ». 

L’OMS indique sur Twitterque les enquêtes préliminaires effectuées par les autorités chinoises n’ont pas trouvé « d’éléments probants clairement révélateurs d’une transmission interhumaine ». Dans le cadre de son évaluation des risques, l’OMS déclare que des investigations supplémentaires « doivent être menées pour vérifier l’existence d’une transmission interhumaine, les modes de transmission, la source courante d’exposition et la présence de cas asymptomatiques ou paucisymptomatiques qui ne sont pas détectés ».

16 janvier 2020

Le Ministère japonais de la santé, du travail et des affaires sociales fait part à l’OMS d’un cas confirmé d’infection par le nouveau coronavirus chez une personne qui s’était rendue à Wuhan. Il s’agit là du deuxième cas confirmé détecté en dehors de la République populaire de Chine. L’OMS indique qu’à la lumière des tendances mondiales en matière de voyage des cas supplémentaires sont possibles dans d’autres pays.

L’Organisation panaméricaine de la Santé(OPS)/Bureau régional OMS des Amériques lance la première alerte épidémiologique sur le nouveau coronavirus. L’alerte comprend des recommandations relatives aux voyages internationaux, aux mesures de lutte anti-infectieuse et au dépistage en laboratoire. 

17 janvier 2020

L’OMS convoque la première réunion du groupe de travail pour l’analyse et la modélisation du nouveau coronavirus. 

19 janvier 2020

Selon un Tweetdu Bureau régional OMS du Pacifique occidental, les dernières informations reçues et l’analyse de l’OMS tendent à démontrer l’existence d’une transmission interhumaine limitée.

20 janvier 2020

L’OMS publie des lignes directrices sur les soins à domicile pour les patients présumés infectés par le nouveau coronavirus. 

20-21 janvier 2020

L’OMS effectue sa première mission à Wuhan et reçoit de responsables de la santé publique des informations sur la riposte au groupe de cas d’infection par le nouveau coronavirus.

21 janvier 2020

Selon un Tweetdu Bureau régional OMS du Pacifique occidental, il apparaît désormais très clairement qu’il existe bien « une certaine transmission interhumaine au moins », les cas d’infection constatés chez les soignants tendant à renforcer cette thèse.

Les États-Unis d’Amérique signalent leur premier cas confirmé d’infection par le nouveau coronavirus. Il s’agit là du premier cas dans la Région des Amériques.

L’OMS convoque la première réunion du réseau mondial d’experts sur la lutte anti-infectieuse. 

22 janvier 2020

La mission de l’OMS à Wuhan indique dans une déclaration que les données factuelles font penser à une transmission interhumaine à Wuhan, mais que des analyses plus poussées sont nécessaires pour en comprendre pleinement la portée.

22-23 janvier 2020

Le Directeur général de l’OMS convoqueun Comité d’urgence du RSI concernant la flambée de nouveau coronavirus. Le Comité est composé de 15 experts indépendants du monde entier chargés de conseiller le Directeur général à qui il appartient de décider si la flambée constitue une urgence de santé publique de portée internationale. 

Le Comité ne parvient pas à une conclusion le 22 janvier sur la base des informations limitées dont il dispose. Ne pouvant formuler une recommandation, il est prié par le Directeur général de poursuivre ses délibérations le lendemain. Lors d’un point de presse, le Directeur général fait une déclarationsur le nouveau coronavirus pour faire le point sur les délibérations du Comité. 

Le Comité d’urgence se réunit à nouveau le 23 janvier sans parvenir à déterminer si la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale, certains de ses membres estimant les informations encore insuffisantes pour se prononcer, étant donné le caractère restrictif et binaire de la décision à prendre (déclaration ou non d’une urgence de santé publique de portée internationale, sans niveau d’alerte intermédiaire). À cause des positions divergentes de ses membres, le Comité d’urgence ne recommande pas au Directeur général de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, mais se dit prêt à se réunir à nouveau dans les 10 jours à venir. Il formule des conseils à l’intention de l’OMS, de la République populaire de Chine, des autres pays et de la communauté internationale. 

Le Directeur général accepte les conseils du Comité d’urgence et fait lors d’un deuxième point de presse une déclarationsur les conseils du Comité et sur les mesures de riposte prises par l’OMS face à la flambée. 

24 janvier 2020

La France informe l’OMS de trois cas d’infection par le nouveau coronavirus, tous chez des personnes s’étant rendues à Wuhan. Il s’agit là des premiers cas confirmés dans la Région européenne de l’OMS

L’OMS organise une consultation informelle sur le niveau de priorité à accorder aux agents thérapeutiques candidats à utiliser contre l’infection par le nouveau coronavirus. 

À l’occasion d’une séance d’information de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) destinée aux ambassadeurs des Amériques auprès de l’Organisation des États américains à Washington, la Directrice de l’OPS invite les pays des Amériques à se préparer à assurer la détection précoce des cas, les mesures d’isolement et les soins aux patients infectés par le nouveau coronavirus, en cas d’arrivée de voyageurs provenant de pays où la transmission du nouveau coronavirus est en cours.

25 janvier 2020

Le Directeur régional de l’OMS pour l’Europe fait une déclaration soulignant l’importance que revêt aux niveaux local et national la préparation à la détection des cas, aux tests et à la prise en charge clinique.

L’OMS offre son premiercours de formation gratuit en ligne sur le nouveau coronavirus via sa plateforme d’apprentissage OpenWHO.

27 janvier 2020

Dans un communiqué de presse, le Directeur régional de l’OMS pour l’Asie du Sud-Est invite les pays de la Région à privilégier leur état de préparation en vue d’une détection rapide des cas importés et de la prévention d’une propagation ultérieure.

27-28 janvier 2020

Une délégation de haut niveau de l’OMS conduite par le Directeur général se rend à Beijing pour rencontrer les dirigeants chinois, en apprendre davantage sur la riposte menée par la République populaire de Chine et offrir l’assistance technique nécessaire. Le Directeur général rencontre le Président Xi Jinping le 28 janvier et examine avec lui la poursuite de la collaboration sur des mesures de confinement à Wuhan, les mesures de santé publique dans d’autres villes et provinces, la réalisation de nouvelles études sur la gravité et la transmissibilité du virus, la poursuite de l’échange de données et la question de la demande adressée à la Chine de communiquer les données sur le matériel biologique à l’OMS. Il est convenu entre eux qu’une équipe internationale d’experts scientifiques de renom se rendra en Chine afin de chercher à mieux comprendre le contexte et la nature générale de la riposte et d’échanger des informations et des données d’expérience. 

29 janvier 2020

À son retour de Chine, le Directeur général rend compte aux États Membres de la riposte à la flambée de nouveau coronavirus en Chine à la trente et unième réunion du Comité du programme, du budget et de l’administration du Conseil exécutif. Il informe celui-ci qu’il a convoqué à nouveau le Comité d’urgence du RSI (2005) sur la flambée de nouveau coronavirus, qui se réunira le lendemain pour recommander s’il y a lieu ou non de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale.  

Le Directeur général tient également un point de presse sur sa visite en Chine et annonce avoir convoqué à nouveau une réunion du Comité d’urgence pour le lendemain. Il justifie cette décision par l’augmentation constante du nombre de cas et les données relatives à la transmission interhumaine hors de Chine qui « suscitent de profondes préoccupations », ainsi que par le risque d’une flambée bien plus importante hors de Chine, malgré le nombre de cas qui reste encore relativement modeste. Il évoque aussi l’accord conclu avec le Président Xi Jinping tendant à ce que l’OMS dirige une équipe d’experts internationaux devant se rendre en Chine dès que possible pour chercher aux côtés des autorités chinoises à mieux comprendre la flambée afin d’orienter les efforts en vue de la riposte mondiale. 

L’OMS tient la première réunion hebdomadaire informelle de discussion avec un groupe de responsables de la santé publique du monde entier, conformément à son engagement à mener une action d’écoute et de sensibilisation dépassant le cadre des mécanismes officiels.

Les Émirats arabes unis signalent les premiers cas dans la Région OMS de la Méditerranée orientale. Le Directeur régional déclareque le Bureau régional continue à surveiller les tendances de la maladie et à collaborer avec les États Membres pour garantir la capacité « de détecter et de prendre en charge les cas potentiels ».

Le Réseau de la chaîne d’approvisionnement en cas de pandémie, créé par l’OMS en collaboration avec le Forum économique mondial, tientsa première réunion. Il a pour mission de « créer et gérer un réseau commercial permettant à l’OMS et aux partenaires du secteur privé d’accéder à tous les biens et fonctionnalités le long de la chaîne d’approvisionnement partout dans le monde et à n’importe quelle échelle ».

L’OMS publie des conseils sur le port du masque dans les espaces collectifs, lors des soins à domicile et dans les établissements de santé.

30 janvier 2020

L’OMS tient une séance d’information à l’intention des États Membres pour apporter des précisions sur la flambée.

Le Directeur général de l’OMS convoque à nouveau le Comité d’urgence du RSI.

Le Comité d’urgence estime, dans son avis au Directeur général, que la flambée remplit désormais les critères d’une urgence de santé publique de portée internationale. Sur la base de l’avis du Comité, le Directeur général déclare la flambée de nouveau coronavirus une urgence de santé publique de portée internationale. À ce stade, on recense 98 cas et aucun décès dans 18 pays en dehors de la Chine. Quatre pays disposent d’éléments probants d’une transmission interhumaine (8 cas) en dehors de la Chine (Allemagne, États-Unis d’Amérique, Japon et Viet Nam).

Le Comité d’urgence formule des conseils à l’intention de la République populaire de Chine, de l’ensemble des pays et de la communauté mondiale, qui sont acceptés par le Directeur général et diffusés sous forme de recommandations temporaires en vertu du RSI. Le Directeur général fait une déclarationdans laquelle il donne un aperçu de la situation en Chine et dans le monde ; il explique aussi les motifs ayant conduit à la décision de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale et présente les grandes lignes des recommandations du Comité d’urgence.

31 janvier 2020

La Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique envoie une note d’orientation à tous les pays de la Région soulignant l’importance de la préparation et de la détection rapide des cas.

2 février 2020

Premier envoi aux Bureaux régionaux de l’OMS de kits de diagnostic RT-PCR pour les laboratoires.

3 février 2020

L’OMS finalise son Plan stratégique de préparation et de riposte, centré sur l’amélioration des capacités de détection, de préparation et de riposte face à la flambée. Le Plan traduit sous forme d’action stratégique les connaissances acquises sur le coronavirus à ce jour, pour orienter l’élaboration de plans opérationnels nationaux et régionaux. Il est axé sur les mesures visant à établir rapidement une coordination internationale, à intensifier les mesures de préparation et de riposte dans les pays et à accélérer la recherche et l’innovation.

4 février 2020

Le Directeur général de l’OMS demande au Secrétaire général de l’ONU d’activer la politique de gestion des situations de son Organisation, ce qui aboutira à une première réunion le 11 février.

Au cours de la cent-quarante sixième session du Conseil exécutif, l’OMS tient une séance d’information technique sur le nouveau coronavirus. Lors de son allocution préliminaire, le Directeur général invite instamment les États Membres à se préparer en prenant immédiatement des mesures, en précisant : « Nous avons une occasion à saisir. Alors que 99% des cas surviennent en Chine, dans le reste du monde, on ne compte que 176 cas. »

En réponse à une question posée en séance au Conseil exécutif, le Secrétariat précise : « Il est possible que des personnes asymptomatiques puissent excréter le virus, mais des études plus détaillées à ce sujet s’imposent pour déterminer la fréquence de ce phénomène et savoir s’il peut mener à une transmission secondaire ».

5 février 2020

Le Siège de l’OMS commence à tenir des points de presse quotidiens sur le nouveau coronavirus, une première pour l’Organisation, par l’intermédiaire du Directeur général ou du Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire.

9 février 2020

L’OMS déploie une équipe avancée pour la mission conjointe OMS-Chine, après avoir reçu l’approbation définitive de la République populaire de Chine le jour même. La mission résulte de l’accord intervenu entre le Directeur général et le Président Xi Jinping à l’occasion de la visite de la délégation de l’OMS en Chine à fin janvier. L’équipe avancée mène à bien cinq jours de préparation intensive en vue de la mission, en collaboration avec la Commission sanitaire nationale chinoise, le Centre chinois de prévention et de lutte contre les maladies, les partenaires locaux et entités affiliées et le Bureau de l’OMS en Chine.

11 février 2020

L’OMS annonce que la maladie provoquée par le nouveau coronavirus sera nommée COVID-19. Conformément aux meilleures pratiques, le nom de la maladie est choisi par souci d’exactitude et pour éviter toute stigmatisation ; il ne fait donc pas référence à un quelconque emplacement géographique, animal, individu ou groupe de personnes. 

11-12 février 2020

L’OMS organise un Forum sur la recherche et l’innovation concernant le nouveau coronavirus, auquel assistent plus de 300 experts et bailleurs de fonds venant de 48 pays, ainsi que 150 autres en ligne. Les participants cherchent à évaluer le niveau des connaissances, à définir les lacunes et à collaborer pour financer et accélérer les travaux de recherche prioritaires, tout en privilégiant un accès équitable.

Le Forum aborde notamment les thèmes suivants : l’origine, l’histoire naturelle, la transmission et le diagnostic du virus ; les études épidémiologiques ; la caractérisation et la prise en charge cliniques ; la lutte anti-infectieuse ; la recherche-développement de traitements et vaccins candidats ; les considérations éthiques relatives à la recherche ; et la prise en compte des sciences sociales dans la riposte à la flambée.

Le Forum est organisé conformément au Schéma directeur de l’OMS en matière de recherche-développement, qui a été activé pour accélérer la mise au point de produits de diagnostic, de vaccins et de traitements contre ce nouveau coronavirus.

12 février 2020

Pour apporter des précisions supplémentaires au Plan stratégique de préparation et de riposte, l’OMS publie les Lignes directrices en matière de planification opérationnelle à l’appui de la préparation et de la riposte des pays, autour de huit grands axes : coordination, planification et suivi au niveau des pays ; communication des risques et participation communautaire ; surveillance, équipes d’intervention rapide et examen des cas ; points d’entrée ; laboratoires nationaux ; lutte anti-infectieuse ; prise en charge des cas ; et appui opérationnel et logistique. Ces lignes directrices donnent un caractère opérationnel aux orientations techniques comme celles publiées du 10 au 12 janvier.

13 février 2020

L’Unité des solutions numériques de l’OMS convoque une table ronde de 30 entreprises de la Silicon Valley pour renforcer le soutien apporté à l’OMS en matière de protection et d’information concernant la COVID-19.

14 février 2020

Sur la base des enseignements tirés des flambées de grippe H1N1 et de maladie à virus Ebola, l’OMS finalise les lignes directrices destinées aux organisateurs de rassemblements de masse, à la lumière de la COVID-19.

15 février 2020

Le Directeur général intervient à la Conférence sur la sécurité de Munich, un forum mondial consacré aux problèmes liés à la sécurité dans le monde, y compris la sécurité sanitaire, et participe aussi à plusieurs réunions bilatérales.

Dans son intervention, le Directeur général adresse trois demandes à la communauté internationale : de saisir l’occasion pour intensifier la préparation, d’adopter une approche qui mobilise l’ensemble des pouvoirs publics et de se laisser guider par la solidarité et non la stigmatisation. Il fait également part de son inquiétude devant le manque d’empressement de la communauté internationale à financer la riposte.

16 février 2020

La Mission conjointe OMS-Chine commence ses travaux. Dans le cadre de sa mission d’évaluation de la gravité de la nouvelle maladie, de la dynamique de transmission et de la nature et de l’impact des mesures chinoises de lutte, des visites de terrain sont organisées à Beijing, dans le Guangdong et le Sichuan, ainsi qu’à Wuhan.

La Mission est composée de 25 experts nationaux et internationaux – de la République populaire de Chine, de l’Allemagne, des États-Unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, du Japon, du Nigéria, de la République de Corée, de Singapour, ainsi que de l’OMS – tous choisis au terme d’une large consultation visant à recourir aux meilleurs talents de différents domaines dans le respect de la diversité géographique. Elle est dirigée par un conseiller principal du Directeur général, et codirigée par le responsable du groupe d’experts de la riposte à la COVID-19 de la Commission sanitaire nationale chinoise.

Depuis le début de la flambée mondiale, l’OMS envoie régulièrement, à la demande des États Membres touchés, des missions dans les pays pour se familiariser avec leur riposte et appuyer leur action. Au cours des premières phases de la riposte mondiale surtout, des missionsse rendent dans des pays faisant face à des taux relativement élevés de transmission communautaire, comme l’Espagne, l’Italie et la République islamique d’Iran.

19 février 2020

Des séances hebdomadaires d’information sur la COVID-19 sont organisées à l’intention des États Membres de l’OMS afin de leur communiquer les dernières connaissances et réflexions sur la maladie.

21 février 2020

Le Directeur général nommesix envoyés spéciaux sur la COVID-19 chargés de fournir des conseils stratégiques et d’ assurer un dialogue et une mobilisation politiques au plus haut niveau dans différentes parties du monde :

  • La Professeure Dre Maha El Rabbat, ancienne Ministre égyptienne de la santé ;
  • Le Dr David Nabarro, ancien Conseiller spécial auprès du Secrétaire général de l’ONU pour le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et le changement climatique ;
  • Le Dr John Nkengasong, Directeur des Centres africains de prévention et de lutte contre les maladies ;
  • La Dre Mirta Roses, ancienne Directrice régionale de l’OMS pour les Amériques ;
  • Le Dr Shin Young-soo, ancien Directeur régional de l’OMS pour le Pacifique occidental ;
  • Le Professeur Samba Sow, Directeur général du Centre pour le développement des vaccins au Mali.
    24 février 2020

Les responsables d’équipes de la Mission conjointe OMS-Chine contre la COVID-19 tiennent une conférence de presse pour faire rapport sur ses principaux résultats.

La Mission prévient qu’« une grande partie de la communauté internationale n’est pas encore disposée et matériellement prête à mettre en œuvre les mesures utilisées par la Chine pour l’endiguement de la COVID-19. ».

La Mission souligne que « pour réduire la morbidité et la mortalité dues à la COVID-19, la planification pour la préparation à court terme doit appliquer à grande échelle des mesures de santé publiques non pharmaceutiques de haute qualité », comme le dépistage et l’isolement des cas, la recherche des contacts et les mesures de suivi/quarantaine et la participation communautaire.

Des recommandations importantes sont élaborées pour la République populaire de Chine, les pays confrontés à des cas importés et/ou des flambées de COVID-19, les pays épargnés par l’infection, le grand public et la communauté internationale. En plus des recommandations mentionnées ci-dessus, il est recommandé aux pays confrontés à des cas importés et/ou à des flambées « d’activer immédiatement les protocoles nationaux de gestion de la riposte au niveau le plus élevé pour appliquer une approche associant l’ensemble des pouvoirs publics et de la société nécessaire afin d’endiguer la COVID-19 ».

De l’avis de la Mission, le succès dépend d’une prise de décision rapide par les hauts responsables, d’une application rigoureuse des opérations par les systèmes de santé publique et de la participation communautaire.

En plus de la conférence de presse de la Mission, l’OMS publie des considérations opérationnelles pour la prise en charge de cas et la gestion de flambées de COVID-19 à bord des navires, à la suite d’une flambée survenue lors d’un voyage international. 

25 février 2020

Le premier cas dans la Région africaine est confirmé en Algérie. Il fait suite à un précédent cas signalé en Égypte, qui était le premier sur le continent africain. La Directrice régionale pour l’Afrique appelle les pays à intensifier leurs mesures de préparation.

27 février 2020

L’OMS publie des orientationssur l’usage rationnel de l’équipement de protection individuelle, compte tenu de la situation mondiale de pénurie. Elles contiennent des recommandations sur le type d’équipement de protection individuelle à utiliser en fonction du lieu, du type de personnel et du type d’activité à effectuer. 

28 février 2020

Le Rapport de la mission conjointe OMS-Chine servant de référence sur les mesures à prendre par les pays pour endiguer la COVID-19 est rendu public.

29 février 2020

L’OMS publie des considérationsrelatives au placement en quarantaine de personnes dans le cadre de l’endiguement de la COVID-19, décrivant notamment qui doit être placé en quarantaine et quelles sont les conditions minimales à respecter pour éviter le risque d’une propagation ultérieure.

3 mars 2020

L’OMS lance aux fabricants et aux gouvernements un appelen faveur d’une augmentation de 40 % de la production pour répondre à la demande mondiale croissante face à la pénurie d’équipement de protection individuelle qui met en danger le personnel soignant dans le monde entier

L’appel s’inscrit dans le cadre d’une collaboration élargie avec les fabricants grâce au Réseau EPI-WIN et par l’intermédiaire de partenaires comme la Chambre de commerce internationale et le Forum économique mondial, lequel a appuyé les points de presse sur la COVID-19 au niveau régional.

6 mars 2020

L’OMS publie la feuille de route mondiale pour la recherche sur le nouveau coronavirus ( Global Research Roadmap) mise au point par les groupes de travail du Forum de la recherche.

La feuille de route indique les principales priorités de la recherche dans neuf domaines clés, notamment l’histoire naturelle du virus, l’épidémiologie, le diagnostic, la prise en charge clinique, les considérations éthiques et les sciences sociales, ainsi que les objectifs thérapeutiques et vaccinaux à plus long terme.

7 mars 2020

Pour marquer le franchissement du cap des 100 000 cas confirmés de COVID-19, l’OMS publie une déclaration appelant à saisir toutes les occasions de stopper, d’endiguer, de combattre, de retarder et de réduire l’impact du virus.

L’OMS publie un ensemble d’orientations sur les mesures de préparation et de riposte dans quatre scénarios distincts de transmission : absence de cas, cas sporadiques, groupes de cas et transmission communautaire.

9 mars 2020

Le Conseil mondial de suivi de la préparation, un organisme indépendant de haut niveau mis en place par l’OMS et la Banque mondiale pour suivre la préparation mondiale aux urgences sanitaires préconise l’injection immédiate de US $8 milliards en faveur de la riposte à la COVID-19 afin : d’aider l’OMS à coordonner les efforts en faveur des pays les plus vulnérables dans l’ordre de priorité voulu ; de mettre au point des produits de diagnostic, des traitements et des vaccins nouveaux ; de renforcer les besoins insatisfaits en matière de surveillance et de coordination régionales ; et de veiller à un approvisionnement suffisant d’équipement de protection destiné aux soignants. 

10 mars 2020

L’OMS, l’UNICEF et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) publient des orientationsprésentant les principales considérations et des mesures pratiques pour éviter la contamination dans les écoles, avec des conseils destinés aux parents et aux aidants, ainsi qu’aux enfants et aux étudiants eux-mêmes.

11 mars 2020

Profondément préoccupée par le niveau alarmant de propagation de la COVID-19 et d’inaction ainsi que par la gravité de la maladie, l’OMS l’évalue comme pouvant être caractérisée comme une pandémie.

Lors du point de presse sur la COVID-19, le Directeur général souligne que l’OMS a déployé tous les moyens de réaction dont elle dispose ‎depuis qu’elle a été informée des premiers cas « en appelant les pays, jour après jour, à prendre d’urgence ‎des mesures agressives ».

Conscient que la COVID-19 ne représente pas seulement une crise pour la santé publique mais qu’elle affectera tous les secteurs, il réaffirme l’appel lancé dès le début par l’OMS, à savoir que les pays doivent adopter une approche ‎impliquant l’ensemble du gouvernement et de la société, construite ‎autour d’une stratégie globale visant à prévenir les infections, à ‎sauver des vies et à limiter l’impact.

« Nous ne le répéterons jamais assez fort, ni assez clairement ni assez ‎souvent », ajoute-t-il. « Tous les pays peuvent encore modifier le cours de cette ‎pandémie » s’ils « détectent, dépistent, traitent, isolent, retracent les cas et ‎mobilisent leurs populations pour la riposte. » ‎

« La question pour de nombreux pays qui doivent désormais faire face ‎à des groupes de cas importants ou à une transmission ‎communautaire », souligne-t-il, « n’est pas de savoir s’ils peuvent faire la même ‎chose – mais s’ils vont le faire. »

13 mars 2020

Le Directeur général annonceque l’Europe devenue l’épicentre de la pandémie compte désormais plus de cas et de décès notifiés que le reste de la planète à l’exclusion de la République populaire de Chine.

L’OMS, la Fondation pour les Nations Unies et leurs partenaires lancent le Fonds de riposte à la COVID-19 destiné à récolter les dons d’entreprises, d’institutions et de particuliers. En 10 jours à peine, plus de US $70 millions ont été versés par plus de 187 000 organisations et particuliers pour aider les soignants en première ‎ligne à sauver des vies, à traiter des patients et à faire progresser la ‎recherche de traitements et de vaccins.‎

16 mars 2020

L’OMS lance la Plateforme des partenaires contre la COVID-19, un outil devant permettre à tous les pays, partenaires d’exécution et donateurs de collaborer à la riposte mondiale à la COVID-19. La Plateforme des partenaires assure un suivi en temps réel pour appuyer la planification, la mise en œuvre et le financement des activités de préparation et de riposte.

17 mars 2020

L’OMS, en compagnie de la Fédération des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), publie des orientations sur le renforcement des opérations de préparation et de riposte aux flambées de COVID-19 dans les camps et les cadres analogues.

18 mars 2020

L’OMS et ses partenaires lancent l’Essai clinique international « Solidarity » visant à générer des données solides provenant du monde entier pour trouver les traitements les plus efficaces contre la COVID-19.

Alors qu’il faut généralement plusieurs années pour concevoir et réaliser des essais cliniques randomisés, l’essai « Solidarity » permet d’accélérer le processus. En enrôlant les patients dans un seul essai randomisé, on facilite la comparaison mondiale rapide de traitements non encore éprouvés. L’essai vise aussi à surmonter le risque posé par la multiplication d’essais de portée plus limitée ne générant pas les données suffisamment solides dont on a besoin pour déterminer l’efficacité relative des traitements potentiels.

L’OMS publie des orientations sur les considérations liées à la santé mentale et au soutien psychosocial pendant la flambée de COVID-19.

20 mars 2020

Le service d’alerte sanitaire de l’OMS relayant instantanément des informations fiables sur la COVID-19 est lancésur WhatsApp. Disponible en plusieurs langues, il s’adresse aux usagers du monde entier.

21 mars 2020

Face à la capacité insuffisante de nombreux États Membres en matière de réalisation de tests, l’OMS publie des recommandations concernant la stratégie pour les essais en laboratoire sur la COVID-19.

23 mars 2020

L’OMS et la FIFA lancent la campagne de sensibilisation « Passe le message pour éliminer le coronavirus », menée par des footballeurs de renommée internationale et appelant chacun partout dans le monde à protéger sa santé en se lavant les mains, en toussant dans un mouchoir ou dans le pli du coude, en évitant de se toucher le visage, en respectant la distanciation physique et en restant chez soi en cas d’indisposition.

25 mars 2020

Le Plan mondial de réponse humanitaire est lancé par le Directeur général de l’OMS, le Secrétaire général de l’ONU, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et la Directrice exécutive de l’UNICEF

L’OMS actualise également ses lignes directrices pour la planification opérationnelle afin d’aider les pays à répondre aux demandes de riposte directe à la COVID-19 tout en maintenant la prestation des services de santé essentiels, en assurant la protection des soignants et en atténuant les risques d’un effondrement du système.

26 mars 2020

Le Directeur général de l’OMS s’adresse au Sommet extraordinaire du G20 présidé par le roi Salman d’Arabie saoudite et appelle les dirigeants du G20 à lutter contre la COVID-19, à s’unir et à faire office de catalyseurs.

Dans l’introduction de leur Déclaration au Sommet, les dirigeants du G20 s’engagent à « mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour surmonter la pandémie, aux côtés de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ». Ils s’engagent aussi à renforcer les systèmes de santé dans le monde entier, notamment en soutenant la pleine mise en œuvre du Règlement sanitaire international (RSI 2005) de l’OMS. »

Les dirigeants du G20 ajoutent qu’ils « soutiennent pleinement et s’engagent à renforcer encore le mandat de l’OMS pour coordonner la lutte internationale contre la pandémie, notamment la protection du personnel de santé en première ligne et la fourniture de matériel médical, en particulier les outils de diagnostic, les traitements, les médicaments et les vaccins ».

Ils affirment leur intention « de travailler rapidement, ensemble et avec l’ensemble des parties prenantes pour remédier au déficit de financement du Plan stratégique de préparation et de riposte de l’OMS » et leur engagement « à fournir des ressources immédiates au Fonds de riposte au COVID-19 de l’OMS » en appelant l’ensemble des pays, des organisations internationales, du secteur privé, des œuvres philanthropiques et des particuliers à contribuer à ces efforts

En dehors du G20, l’OMS lance, en compagnie de l’UNESCO et d’autres partenaires, la Coalition mondiale pour l’éducation afin de faciliter l’apprentissage inclusif des enfants et des jeunes au cours de cette période de désorganisation soudaine et sans précédent de l’éducation.

28 mars 2020

Alors que de nombreux établissements de santé dans le monde sont submergés par l’afflux de malades de la COVID-19, l’OMS publie un manuel pratique pour la mise en place et la gestion d’un centre de traitement des infections respiratoires aiguës sévères et d’une unité de dépistage de ces infections dans les établissements de soins afin d’optimiser les soins aux patients.

30 mars 2020

Ayant envisagé avec les ministres du ‎commerce des pays du G20 les moyens de lutter contre les cas de pénurie ‎chronique, le Directeur général appelle les pays à collaborer avec les entreprises pour ‎augmenter la production ; pour assurer la libre circulation des ‎produits sanitaires essentiels ; et pour veiller à la distribution ‎équitable de ces produits.

À ce stade, l’OMS a déjà envoyé près de 2 millions d’articles de protection aux 74 pays qui en ont le plus besoin et elle collabore étroitement avec plusieurs partenaires pour accroître massivement l’accès aux produits qui permettent de sauver des vies, notamment les produits de diagnostic, l’équipement de protection individuelle, l’oxygène médical, les ventilateurs et d’autres encore.

31 mars 2020

L’OMS publie une Alerte produit médical mettant en garde consommateurs, professionnels de la santé et autorités sanitaires contre un nombre croissant de produits médicaux falsifiés qui prétendent prévenir, détecter, traiter ou guérir la COVID-19.

L’OMS publie un document d’information scientifique sur l’utilisation en dehors des spécifications de médicaments contre la COVID-19, en abordant la question de l’usage compassionnel.

L’OMS annonce le lancement d’un chatbot avec Rakuten Viber, un outil gratuit de messagerie et d’appel. Les abonnés reçoivent directement de l’OMS des notifications contenant les dernières informations. Il est disponible dans plusieurs langues et l’on compte des usagers dans le monde entier.

2 avril 2020

L’OMS fait état de la transmission par des sujets symptomatiques, présymptomatiques et asymptomatiques infectés par la COVID-19, en notant que la transmission par un cas présymptomatique peut intervenir avant l’apparition de symptômes.

4 avril 2020

L’OMS indique que plus de 1 million de cas de COVID-19 ont été confirmés dans le monde, alors que leur nombre était inférieur à 100 000 moins d’un mois auparavant.

6 avril 2020

L’OMS publie des orientations actualisées sur le port du masque, avec notamment une nouvelle section sur le port du masque par les sujets en bonne santé dans les espaces collectifs.

7 avril 2020

La Journée mondiale de la santé célèbre l’action du personnel infirmier et des sages-femmes en première ligne de la riposte à la COVID-19.

L’OMS publie un document indiquant ce que le secteur et le système de santé peuvent faire concernant la COVID-19 et la violence à l’égard des femmes.

L’OMS finalise ses considérations pratiques à l’intention des autorités religieuses et des communautés de croyants dans le contexte de la COVID-19.

8 avril 2020

L’Équipe spéciale de la chaîne d’approvisionnement COVID-19 des Nations Unies est lancée pour coordonner et renforcer l’achat et la distribution d’équipement de protection individuelle, de produits de diagnostic en laboratoire et d’oxygène aux pays qui en ont le plus besoin.

9 avril 2020

L’OMS marque les 100 jours depuis la notification des premiers cas de « pneumonie de cause inconnue » par un récapitulatif des principaux efforts consentis et manifestations organisées pour stopper la propagation du coronavirus.

11 avril 2020

L’OMS publie un tableau provisoire des vaccins candidats contre la COVID-19, sur la base d’une évaluation systématique des vaccins candidats du monde entier. Le tableau est actualisé en permanence.

13 avril 2020

L’OMS publie une déclaration par laquelle 130 scientifiques, donateurs et fabricants du monde entier, s’engagent à collaborer avec l’Organisation pour accélérer la mise au point d’un vaccin contre la COVID-19.

14 avril 2020

L’OMS publie une mise à jour de la stratégie contre la COVID-19 contenant des orientations destinées aux pays abordant la transition par étapes, d’une transmission généralisée à une situation régulière de transmission faible ou nulle. L’objectif est que tous les pays puissent combattre la pandémie en mobilisant l’ensemble des secteurs et des communautés afin de prévenir et de stopper la transmission communautaire, de réduire la mortalité et de mettre au point des vaccins et des médicaments sûrs et efficaces.

Le premier « vol de la solidarité », organisé par l’OMS et le Programme alimentaire mondial avec les partenaires décolle d’Addis-Abeba en Éthiopie, avec à son bord du matériel médical destiné à des pays africains.

L’OMS lance une version Facebook Messenger chatbot de sa plateforme d’alerte sanitaire – offrant en plusieurs langues des informations et orientations instantanées et fiables pour aider les usagers à prévenir la COVID-19.

15 avril 2020

L’OMS finalise des orientations sur les conseils de santé publique relatifs aux pratiques sociales et religieuses pendant le Ramadan, dans le contexte de la COVID-19.

16 avril 2020

L’OMS publie des orientations sur les éléments à prendre en considération lors de l’ajustement des mesures de santé publique et des mesures sociales telles que les limitations générales de la liberté de mouvement dans le cadre du confinement.

18 avril 2020

L’OMS et Global Citizen organisent conjointement le concert virtuel spécial ‘ One World : Together At Home’ pour rendre hommage et apporter un soutien aux soignants en première ligne. Le concert permet de récolter un montant total de US $127,9 millions et d’ allouer US $55,1 millions au Fonds de solidarité COVID-19 et US $72,8 millions au personnel local et régional.

19 avril 2020

En compagnie de 14 autres organisations humanitaires, l’OMS lance un appel à la communauté des donateurs en faveur d’un soutien au système mondial d’approvisionnement d’urgence en vue de la lutte contre la COVID-19.

20 avril 2020

L’Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution intitulée « Coopération internationale visant à assurer l’accès mondial aux médicaments, aux vaccins et au matériel médical pour faire face à la COVID-19 » dans laquelle elle « considère que l’Organisation mondiale de la Santé joue un rôle moteur crucial…en coordonnant la réponse mondiale qui vise à maîtriser et à contenir la propagation »” de la COVID-19. Elle prie également le Secrétaire général de l’ONU de « collaborer étroitement » avec l’OMS.

24 avril 2020

Au cours d’une manifestation virtuelle sous l’égide de l’OMS, du Président français Emmanuel Macron, de la Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et de la Fondation Bill & Melinda Gates, le Directeur général lance l’ Accélérateur ACT, une collaboration visant à accélérer la mise au point et la production de vaccins, de produits de diagnostic et de médicaments contre la COVID-19 ainsi que l’accès équitable à ces produits.

L’OMS publie un document d’information scientifique sur les passeports d’immunité dans le contexte de la COVID-19 soulignant qu’on ne disposait pas de données suffisantes concernant l’efficacité de l’immunité induite par les anticorps pour garantir la fiabilité d’un passeport d’immunité ou certificat d’absence de risque dont l’utilisation pourrait accroître par conséquent le risque d’une poursuite de la transmission.

30 avril 2020

Le Directeur général convoque une troisième réunion du Comité d’urgence du RSI sur la COVID-19 dont la participation a été élargie pour refléter la nature de la pandémie et la nécessité d’ajouter de nouveaux domaines d’expertise. Le Comité d’urgence se réunit le 30 avril et diffuse sa déclaration le 1er mai.

Le Directeur général déclare que la flambée de COVID-19 constitue toujours une urgence de santé publique de portée internationale. Il accepte les conseils donnés par le Comité à l’OMS et diffuse les conseils destinés aux États Parties sous la forme de recommandations temporaires prévues par le RSI.

Dans son allocution liminaire au point de presse du 1er mai sur la COVID-19, le Directeur général évoque les conseils du Comité d’urgence destinés à l’OMS et indique comment l’Organisation continuera à mener et à coordonner la riposte mondiale à la pandémie, en collaboration avec les pays et les partenaires.

Le Directeur général accepte l’avis du Comité selon lequel « l’OMS doit s’atteler à ‎identifier l’origine animale du virus au travers de missions ‎scientifiques internationales menées en collaboration.‎

Parmi les autres engagements pris par l’Organisation, il précise que l’OMS continuera comme elle le fait « sans ambiguïté depuis ‎le début, à faire appel aux pays pour qu’ils mettent en œuvre un ‎ensemble exhaustif de mesures visant à trouver, isoler, tester et ‎traiter chaque cas et à en rechercher tous les contacts ».‎

4 mai 2020

Le Directeur général s’adresse aux dirigeants de 40 pays du monde entier à l’occasion de l’évènement d’appel de fonds organisé par la Commission européenne dans le cadre de la riposte mondiale à la COVID-19.Il souligne que l’Accélérateur ACT représente « un engagement à nul autre pareil à accélérer le rythme pour concevoir, grâce à la collaboration, les outils essentiels pour prévenir, détecter et traiter la COVID-19 » et ajoute que « ce qui mesurera, à terme, la réussite de cette entreprise », c’est la mesure dans laquelle ces outils seront distribués de façon équitable en vue d’assurer la santé pour tous.

5 mai 2020

L’OMS lance le portail pour l’approvisionnement contre la COVID-19, un outil sur mesure conçu pour faciliter et regrouper les demandes d’approvisionnement émanant des autorités nationales et de l’ensemble des partenaires d’exécution appuyant les plans d’action nationaux anti-COVID-19. Le Portail est accessible via la Plateforme des partenaires contre la COVID-19.

7 mai 2020

L’ONU publie une version actualisée du plan de riposte humanitaire mondial d’un montant de US $6,7 milliards pour réduire dans toute la mesure du possible les effets les plus débilitants de la pandémie dans 63 pays à revenu faible ou intermédiaire.

10 mai 2020

Sur la base de ses précédentes orientations sur l’analyse des cas et des groupes de cas, l’OMS publie des orientations provisoires sur la recherche des contacts.

10-14 mai 2020

Alors que ses États Membres sont confrontés à différents scénarios de transmission, l’OMS publie quatre annexes aux considérations relatives à l’ajustement des mesures sociales et de santé publique dans les lieux de travailécoles et rassemblements de masse, ainsi que les critères de santé publique pour leur ajustement.

13 mai 2020

Conçu pour informer les agents de santé en les aidant à soigner les patients de la COVID-19 et à se protéger eux-mêmes, le dispositif WHO Academy App est lancé, parallèlement à l’application visant à informer le grand public.

14 mai 2020

L’OMS publie une note de sensibilisation recommandant aux pays de prendre en considération les questions de genre dans leur riposte à la COVID-19, afin que les politiques et mesures de santé publique contre la pandémie tiennent compte de la problématique du genre et de son interaction avec les autres inégalités.

15 mai 2020

L’OMS diffuse un document d’information scientifique sur le syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant et l’adolescent lié dans le temps à la COVID-19.

18 mai 2020

Le Comité consultatif de surveillance indépendant du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire – qui examine en permanence l’action de l’OMS dans les situations d’urgence – finalise et publie son rapport intérimaire sur la riposte de l’OMS à la COVID-19 de janvier à avril 2020. Ce rapport s’inscrit dans le cadre des dispositifs indépendants de responsabilisation existants de l’OMS qui fonctionnent depuis le début de la pandémie.

Le Comité a été alerté au groupe de cas à Wuhan le 2 janvier et l’OMS lui a fourni régulièrement des mises à jour depuis le 6 janvier. Il a tenu sa première téléconférence sur la riposte de l’Organisation à la COVID-19 le 20 janvier et a commencé à rédiger son rapport intérimaire le 30 mars. Il poursuit son examen de l’action de l’OMS concernant la pandémie de COVID-19 et fera rapport aux organes directeurs de l’Organisation à leur prochaine session.

18-19 mai 2020

La Soixante-Treizième Assemblée mondiale de la Santé, la première à se tenir virtuellement, adopte une résolution marquante visant à assurer une union mondiale dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. La résolution est coparrainée par plus de 130 pays, un nombre sans précédent, et adoptée par consensus. Quatorze chefs d’État participent à la séance d’ouverture et à la séance de clôture.

Dans la résolution, l’Assemblée appelle à intensifier les efforts de lutte contre la pandémie et reconnaît « le rôle d’une immunisation à grande échelle contre la COVID-19, en tant que bien public mondial en rapport avec la santé » en réclamant un accès équitable à l’ensemble des technologies et produits sanitaires essentiels pour combattre le virus. Elle prend acte des répercussions de la pandémie de COVID-19 qui « se font sentir de manière disproportionnée sur les pauvres et sur les personnes les plus vulnérables » en se préoccupant non seulement de la santé mais aussi de l’impact sur les économies et les sociétés et de « l’aggravation des inégalités qui en résultent au sein des pays et entre eux ».

Elle appelle aussi les États Membres à prendre plusieurs mesures notamment pour fournir à l’OMS un « financement durable » et lui « communiquer en temps voulu…des informations de santé publique exactes et suffisamment détaillées relatives à la pandémie de COVID-19, comme l’exige le Règlement sanitaire international (2005) » Elle prie par ailleurs le Directeur général, en collaboration avec les autres organisations et les pays « d’identifier la source zoonotique du virus et de déterminer par quelle voie il s’est introduit dans la population humaine ».

En conclusion, l’Assemblée prie le Directeur général de lancer, au moment approprié le plus proche et en consultation avec les États Membres, un processus d’évaluation impartial, indépendant et complet par étapes, pour examiner l’expérience acquise et les leçons tirées et formuler des recommandations en vue d’améliorer les capacités mondiales de prévention, de préparation et de riposte, et de faire rapport à la Soixante-Quatorzième Assemblée mondiale de la Santé sur la mise en œuvre de la résolution.

Dans son allocution liminaire, le Directeur général exhorte les pays « à être prudents » pour que « la reprise mondiale soit la plus rapide possible ». Il réaffirme l’importance d’une approche globale et d’une riposte mobilisant l’ensemble des pouvoirs publics et toute la société et accordant une attention particulière aux groupes vulnérables.

Soulignant que le monde « a besoin de consolider, de faire fonctionner et de financer les systèmes et les organisations qui existent, y compris l’OMS », le Directeur général met tout particulièrement l’accent sur les efforts visant à renforcer « le traité international qui sous-tend la sécurité sanitaire mondiale : le Règlement sanitaire international (2005) ».

Dans son allocution de clôture, le Directeur général fait valoir que l’OMS combat la pandémie avec tous les moyens dont elle dispose et souhaite « que notre humanité commune soit l’antidote des menaces qui ‎pèsent sur nous tous ».

21 mai 2020

L’OMS signe un nouvel accord avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés avec l’objectif essentiel de contribuer en 2020 aux efforts visant à protéger contre la COVID-19 les quelque 70 millions de personnes contraintes à un déplacement forcé.

27 mai 2020

La Fondation de l’OMS est créée, avec pour objectif de contribuer à satisfaire les besoins mondiaux de santé publique en apportant des contributions à l’OMS et à ses partenaires fidèles. Face à la pandémie de COVID-19, la Fondation mettra l’accent dans un premier temps sur les situations d’urgence et sur la riposte. En facilitant les contributions du grand public, des principaux bailleurs de fonds et des partenaires institutionnels, elle s’attachera à élargir la base des donateurs et à assurer à l’OMS un financement plus durable et prévisible. 

29 mai 2020

Trente pays et un grand nombre de partenaires et d’institutions internationaux lancent le groupe d’accès à la technologie contre la COVID-19 (C-TAP), une initiative visant à rendre accessible à tous les vaccins, tests, traitements et autres technologies sanitaires. Fondé sur la participation bénévole et la solidarité sociale, C-TAP cherche à fournir un pôle centralisé pour l’échange équitable de connaissances scientifiques, de données et de la propriété intellectuelle.

Les chefs de gouvernement et les hauts responsables du système des Nations Unies, des milieux universitaires, de l’industrie et de la société civile s’expriment à l’occasion du lancement de C-TAP, une initiative proposée à l’origine par le Président costaricien Carlos Alvarado. L’OMS, le Costa Rica et les pays coparrainants diffusent aussi un « Appel à l’action solidaire » invitant les parties prenantes à se joindre à l’initiative et à l’appuyer en précisant les mesures recommandées à prendre par les groupes clés.

2 juin 2020

Le Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire s’adresse à la Conférence de haut niveau des annonces de contributions pour le Yémen organisée pour appuyer l’action humanitaire et atténuer les souffrances dans le pays. Il déclare que la COVID-19 constitue une lourde charge pour le système de santé déjà au bord de l’effondrement et qu’« un renforcement massif de nos opérations sanitaires concernant la COVID et les autres problèmes s’impose » en plus des efforts considérables déjà consentis par l’OMS et ses partenaires.

4 juin 2020

L’OMS se félicite des engagements concernant le financement pris au Sommet mondial virtuel. Organisé par le Gouvernement du Royaume-Uni, il s’agissait là de la troisième conférence pour les annonces de contributions de Gavi, l’Alliance du vaccin. Ces engagements contribueront à maintenir les vaccinations dans les pays à faible revenu, en atténuant ainsi l’impact de la pandémie de COVID-19. Le Sommet souligne également l’importance que revêtirait un vaccin sûr, efficace et accessible de manière équitable dans la lutte contre la COVID-19.

5 juin 2020

L’OMS publie une mise à jour des orientations sur le port du masque dans la lutte contre la COVID-19, fournissant des conseils actualisés sur les personnes qui devraient le porter, quand il y a lieu de le porter et les matériaux à utiliser pour la fabrication.

13 juin 2020

L’OMS fait savoir que les autorités chinoises ont fourni des informations sur un groupe de cas de COVID-19 à Beijing.

Des représentants officiels de la Commission nationale de santé et de la Commission de santé de Beijing informent le bureau de l’OMS en Chine et donnent des précisions sur les examens préliminaires en cours à Beijing. 

L’OMS offre son soutien et une assistance technique et demande un complément d’information sur le groupe de cas et sur les examens prévus et en cours.

16 juin 2020

L’OMS se félicite des premiers résultats des essais cliniques du Royaume-Uni montrant que la dexaméthasone, un corticostéroïde, pourrait sauver la vie de patients de COVID-19 dans un état critique. La nouvelle fait suite au Forum mondial pour la recherche et l’innovation , qui a eu lieu à Genève à la mi-février concernant l’accélération des technologies sanitaires contre la COVID-19. Le Forum met l’accent sur la priorité à accorder aux nouvelles recherches sur l’utilisation des stéroïdes.

17 juin 2020

WHO annonce que la partie de l’ essai de solidarité consacrée à l’hydroxychloroquine en vue de la recherche d’un traitement efficace contre la COVID-19 est interrompue. La décision est fondée sur les données randomisées à grande échelle des essais de solidarité, de découverte et de rétablissement, ainsi que sur une revue des données publiées disponibles provenant d’autres sources, montrant que l’hydroxychloroquine ne réduit pas la mortalité des patients de COVID-19 hospitalisés.

26 juin 2020

L’ Accélérateur ACT publie son argumentaire d’investissement, en faveur d’un financement de US $31,3 milliards de produits de diagnostic, de médicaments et de vaccins au cours des 12 prochains mois. Les quatre axes de l’Accélérateur ACT – produits de diagnostic, traitements, vaccins et connecteur de système de santé – sont précisés au cours d’une conférence de presse, de même que les aspects communs concernant l’accès et l’allocation.

Site officiel de l’Organisation mondiale de la Santé

OMS – Dangers Alimentaires

© 2020 OMS - https://www.who.int/fr/news-room/detail/29-06-2020-covidtimeline

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Pandémie de coronavirus : ce que la science peut dire (et ce qu’elle ne peut pas) Par Grégory RozièresChef de rubrique ‘C’est Demain’, - 07/07/2020 16:37 CEST SCIENCE – Document ‘huffingtonpost.fr’ - Photo - slavemotion via Getty Images - Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les scientifiques du monde entier cherchent à mieux comprendre Sars-Cov2 et à trouver des moyens de lutter contre la propagation du Covid-19.

Taux de mortalité, contagion, immunité, traitements, vaccins... Sur tous ces sujets, les chercheurs ont progressé, mais beaucoup de mystères demeurent.

SCIENCE - Il y a un peu moins de six mois, le 23 janvier 20 , la ville de Wuhan en Chine était confinée afin d’endiguer la propagation d’un nouveau virus, le Sars-Cov2. Ce 7 juillet, la pandémie de coronavirus a contaminé plus de 11,4 millions de personnes dans le monde. La maladie qu’il provoque, Covid-19, a entraîné la mort d’au moins 535.000 personnes, dont plus de 200.000 recensés en Europe. Des chiffres nécessairement sous-estimés.

Certains pays ont réussi à endiguer la propagation du virus. D’autres, comme les États-Unis, voient l’épidémie resurgir. Quoi qu’il arrive, la pandémie est loin d’être finie et le risque de deuxième vague toujours bien présent.

Depuis plus de six mois, une grande partie des scientifiques dans le monde tente de mieux comprendre ce nouveau virus. Petit à petit, étude après étude, certaines preuves ont commencé à s’accumuler, permettant d’y voir un peu plus clair. Si un consensus semble se dessiner sur certains points particuliers, l’incertitude demeure pour beaucoup et c’est à une science en pleine action que le monde doit se fier pour combattre la pandémie de coronavirus.

Des contagions mieux cernées

Pour endiguer l’épidémie ou l’empêcher de prendre, il faut faire baisser le fameux taux de reproduction (Rt ou Re) qui correspond au nombre de personnes infectées en moyenne par un contaminé. Sans aucune mesure, ce taux (R0) est estimé aux alentours de 3. S’il est inférieur à 1, l’épidémie ne progresse logiquement pas. C’est l’un des principaux indicateurs suivis par les autorités françaises et mondiales depuis le déconfinement.

Les indicateurs à surveiller en cas de deuxième vague :

Ce que l’on sait maintenant, c’est que ce Rt n’est pas vraiment représentatif de la situation réelle. C’est une moyenne qui cache des disparités importantes : certaines personnes vont propager le virus à des dizaines d’autres quand la majorité ne va pas le transmettre du tout.

C’est pour cela que même si le virus circule, il n’est jamais certain que l’épidémie prenne, il y a une part de hasard pour chaque contamination. “C’est comme si vous lancez un dé, vous ne pouvez pas connaître le résultat”, explique Jean-Stéphane Dhersin, chercheur CNRS, mathématicien à l’université Sorbonne Paris Nord, spécialiste en modélisations des épidémies. Mais une fois que l’épidémie a vraiment pris, tout devient plus clair : “Si vous lancez 1000 dés, vous savez que le résultat sera d’environ 3500, c’est la loi des grands nombres″.

Contagion asymptomatique ou présymptomatique

Ces épisodes de super-contamination peuvent être en partie liés à la biologie (une personne pourrait avoir plus de virus, tousser plus, etc.), mais sont surtout dépendants du timing, du nombre de personnes en contact et des conditions extérieures.

Sur le premier point, on sait maintenant qu’une personne a beaucoup plus de risques de propager le virus au moment de l’apparition des symptômes, mais aussi quelques jours avant et après.

C’est pour cela que le contact tracing, ou traçage des contacts, est si important pour casser les chaînes de transmission. Car il est possible de transmettre le virus sans avoir de symptômes apparents. Sans même parler de la proportion de personnes réellement asymptomatiques, qui fait encore débat : le taux varie en fonction des études, par exemple deux récentes évoquent un tiers ou encore 40%

Extérieur vs intérieur

Même si une personne est à son pic d’infectiosité, encore faut-il qu’elle propage la maladie. Évidemment, plus elle croise de personnes, pendant longtemps, à faible distance et sans masque, plus le risque augmente.

Un autre élément qui semble aujourd’hui assez sûr, mais qui était encore inconnu il y a quelques mois, c’est que le risque de contamination est bien plus important en intérieur, dans un milieu mal ventilé qu’en extérieur. En effet, la plupart des études montrent que les épisodes de super contamination et, plus généralement, la majorité des clusters se forment dans des milieux fermés. Évidemment, cela ne veut pas dire que les risques sont nuls dehors, surtout si vous êtes dans un espace bondé.

Par contre, les manières exactes dont le coronavirus se propage ne sont toujours pas très claires. On sait qu’une contamination est possible via les gouttelettes expulsées lorsqu’on parle ou tousse, ou quand on touche une surface contaminée avant de toucher son visage. Les chercheurs ont aussi remarqué qu’il y a une certaine forme de contamination par l’air. Mais sur ce point, le débat est toujours présent.

L’OMS a reconnu, pour la première fois ce mardi 7 juillet, que des preuves émergent sur cette question. Par conséquent nous devons être ouverts à cette possibilité et à ses implications, ainsi qu’aux précautions qui doivent être prises”, a déclaré Benedetta Allegranzi, une responsable de l’organisation internationale. 

293 chercheurs avaient envoyé une lettre ouverte à l’organisation pour affirmer que des preuves existent que de petites particules de virus, si légères qu’elles peuvent flotter dans l’air, peuvent infecter les gens. Pour autant, de nombreuxchercheurs estiment que le mode principal de contamination reste les gouttelettes et que la transmission par l’air reste minoritaire. Bref, le débat n’est pas encore tranché.

La question des enfants entre deux eaux

Depuis le début de l’épidémie, les chercheurs ont été étonnés du faible nombre d’enfants touchés. On a d’abord cru à un biais statistique lié au fait que les plus jeunes ont moins de chance de développer des formes graves de Covid-19 et donc d’être sous représentés dans les hôpitaux.

Mais les multiples études et tests ont pour beaucoup confirmé qu’ils étaient moins nombreux à être touchés, en tout cas pour les plus jeunes (moins de 10 ans). Et pour autant, d’autres études affirment que dans un foyer, ils ont autant de chance qu’un parent d’être contaminés si quelqu’un est infecté dans la maison. Ou encore que les enfants ont autant de charge virale (le nombre de virus retrouvés dans un échantillon nasal) qu’un adulte.

Comme le rappelle le pédiatre Alasdair Munro sur Twitter, si la transmission à l’école semble rare, des cas ont tout de même été répertoriés. Et de rappeler que si les enfants semblent avoir moins de risque de transmettre le coronavirus, cela peut arriver. Continuer à accumuler des preuves sur ce sujet permettra d’affiner les mesures en cas de seconde vague, notamment la fermeture (ou non) des écoles.

Un taux de mortalité toujours fluctuant

Comme pour toute épidémie, les scientifiques veulent connaître le taux de mortalité. Couplé au taux de reproduction, c’est ce qui permet de prédire le potentiel impact d’un virus sur nos sociétés.

Pourtant, ce taux est très difficile à calculer, comme nous l’expliquions au début de l’épidémie. Dans l’idée, c’est pourtant simple : il suffit de diviser le nombre de morts par le nombre total de personnes infectées (vivantes ou mortes), de multiplier par 100 et le tour est joué. Mais dans la réalité, chacun de ces chiffres peut énormément varier. Asymptomatiques, manque de dépistage, mauvaise attribution des décès, efficacité du système de santé, délais de plusieurs semaines entre la contamination et le décès... Autant de biais qui peuvent faire varier ce taux de 0,1 à 30% en fonction des études.

Pour autant, avec six mois de recul, les modélisateurs et épidémiologistes commencent à y voir plus clair. Le 2 juillet, la scientifique en chef de l’OMS, la pédiatre Soumya Swaminathan, a rappelé que la plupart des études estiment ce taux aujourd’hui à environ 0,6%. On parle ici du risque de mourir pour chaque personne infectée, en prenant donc en compte les personnes asymptomatiques. Si ce taux semble faible, cela représente tout de même des dizaines de millions de morts dans le monde si rien n’était fait pour endiguer la propagation du virus.

Une immunité lointaine et incertaine

Mais nous sommes très loin de ce scénario, car la majorité de la population mondiale n’a pas été contaminée par le coronavirus Sars-Cov2. Depuis les débuts de la pandémie, les chercheurs ont effectué des tests sérologiques sur de nombreuses populations, afin de savoir après coup combien de personnes ont été infectées. Et à chaque fois, le résultat montrait que le Covid-19 n’avait touché qu’une faible fraction de gens.

Une étude en Suisse, réalisée en 5 vagues afin de suivre l’évolution, a trouvé un taux de 11% dans un des cantons les plus touchés par l’épidémie. Les résultats de récents travaux ont également été publiés dans The Lancet le 6 juillet. En Espagne, les chercheurs ont sondé 61.000 personnes. Seules 5% ont été dépistées positives.

C’est une bonne nouvelle... mais cela veut dire qu’on est loin de la fameuse “immunité collective”. Surtout, même pour une personne contaminée, on ne sait pas exactement comment les anticorps acquis la protègent. Ni combien de temps. Sur ce sujet, quelques travaux ont montré une protection sur plusieurs semaines, mais il faudra du temps et de la recherche pour savoir si l’immunité se garde dans le temps de manière efficace.

Pourquoi rien n’est encore certain sur l’immunité :

Enfin, il ne faut pas non plus trop compter sur l’immunité croisée. En théorie, c’est l’idée selon laquelle le fait que notre corps ait déjà appris à se battre contre d’autres coronavirus lui permettrait de faire face à une tentative d’infection par le Sars-cov2. Si certaines études in vitro ont montré des résultats intéressants, il est beaucoup trop tôt pour en tirer des conclusions optimistes pour le monde réel.

Les chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’AP-HP et de l’Inserm ont justement analysé cette piste. Après avoir analysé les anticorps aux coronavirus courants chez des centaines d’enfants (positifs et négatifs au Sars-Cov2), ils n’ont trouvé aucune différence notable.

Traitements et vaccins

Cette possibilité d’une immunité naturelle écartée, comment en finir avec la maladie ? Car les mesures actuelles semblent permettre de contrôler une épidémie, mais le risque de deuxième vague est toujours présent. Ce qui a changé en six mois, c’est que l’on commence à avoir une (toute petite) idée de comment traiter le coronavirus Sars-Cov2.

Après de longs et épuisants débats sur l’utilité de tel et tel médicament, les premiers essais cliniques sérieux (randomisés, en double aveugle, etc.) ont commencé à rendre de premiers résultats. Si l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir semblent peu efficaces, l’anti-inflammatoire dexamethasone semble permettre de diminuer la mortalité pour les cas grave en réanimation. D’autres pistes, comme le remdesivir, sont explorées et ont montré des résultats encourageants, qu’il convient de valider. Quoi qu’il en soit, il faudra encore plusieurs mois pour valider l’efficacité des différents traitements, mais aussi pour créer de nouveaux médicaments (ou des combinaisons d’anciens) afin d’avoir un taux d’efficacité plus important. La bataille est loin d’être gagnée.

Et pour un vaccin, qui semble aujourd’hui l’une des principales portes de sortie définitive face au Covid-19, les choses sont encore plus compliquées. De manière générale, développer un vaccin prend du temps, au moins une année à minima. De plus, nous n’avons jusqu’alors jamais réussi à mettre au point de vaccin contre un coronavirus. 

Pourquoi n’avons-nous jamais réussi à créer un vaccin contre un coronavirus :

La bonne nouvelle, c’est que beaucoup de laboratoires travaillent sur cette piste. Le 6 juillet, l’OMS a recensé les projets en cours. 130 candidats sont en cours de développement et 19 vaccins sont aujourd’hui testés dans des essais cliniques, plus ou moins avancés. 

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4.
Des chercheurs identifient une signature sanguine prédictive de formes sévères de Covid-19 Par Alexandra Bresson (photo), en recherche de poste journaliste-rédactrice web et print - 17/07/2020 – Document ‘santemagazine.fr’ – Photo © iStock

Quel patient va développer une forme grave de Covid-19 ? - Des chercheurs de l’INSERM estiment être en mesure de pouvoir répondre à cette question après avoir découvert dans une récente étude un phénotype immunologique unique et inattendu chez les patients graves et critiques. Il s’agit de biomarqueurs repérables dans le sang avant même l’aggravation de l’état de santé de ces patients.

Une large majorité des personnes infectées par le coronavirus développe une forme légère de Covid-19. Cependant, parmi les patients jusqu’ici dépistés, 15% nécessitent d’être hospitalisés et 5% devront être admis en réanimation pour une forme sévère : ces patients évoluent vers une forme grave ou critique et développent notamment une pneumonie sévère se transformant en syndrome de détresse respiratoire aiguë. Si ces formes surviennent parfois au début de la maladie, les études cliniques décrivent généralement une progression de celle-ci en deux étapes, qui commence par une forme légère à modérée, suivie d’une aggravation respiratoire 9 à 12 jours après l’apparition des premiers symptômes.

Cette évolution soudaine suggère une dérégulation de la réponse inflammatoire de l’hôte. Comme l’explique l’Inserm sur ce sujet, un nombre croissant d’indications suggère que cette aggravation est provoquée par une forte augmentation des cytokines* (on parle d’orage cytokinique). « Cet emballement de la réponse inflammatoire est corrélé à une infiltration massive dans les poumons de cellules immunitaires innées, à savoir des neutrophiles et des monocytes, créant des lésions pulmonaires et un syndrome de détresse respiratoire aigu. L’hypothèse initiale supposait une production excessive des interférons (IFN) de type 1, un marqueur de la réponse aux infections  », précise l’organisme.

Un pronostic grâce au plasma sanguin ?

Il s’agit d’une question essentielle à confirmer pour ainsi améliorer la prise en charge individuelle et le pronostic de ces patients. Or, dans une publication parue dans la revue Science des chercheurs issus de plusieurs instituts français** ont constaté que chez les patients gravement malades, la production et l’activité des IFN de type I sont fortement diminuées dans les formes les plus sévères de la Covid-19.

« A cela s’ajoute une charge virale sanguine persistante, témoignant du mauvais contrôle de la réplication virale par le système immunitaire des patients et conduisant à l’emballement d’une réponse inflammatoire inefficace et pathologique », précise l’équipe scientifique.

Il a également été découvert que cette faible signature des interférons de type I diffère de la réponse induite par d’autres virus respiratoires tels que le virus respiratoire syncitial humain ou le virus de la grippe A, tous deux caractérisés par une forte production de l’IFN de type I. Enfin, l’étude révèle par ailleurs que de faibles taux d’IFN de type 1 dans le plasma (partie liquide du sang qui sert à transporter les cellules sanguines et les hormones à travers le corps) précèdent l’aggravation clinique des patients et leur transfert en soins intensifs. Les taux d’IFN de type 1 circulant caractériseraient même chaque stade de maladie : les taux les plus bas seraient observés chez les patients les plus graves.

Un taux d’IFN de type 1 caractéristique de chaque stade de la maladie

Ainsi, ces résultats suggèrent que dans l’infection à SARS-CoV-2 la production de l’IFN de type I est freinée chez l’hôte infecté, ce qui pourrait expliquer les formes sévères plus fréquentes chez des personnes dont l’organisme produit peu cette cytokine, comme les seniors ou celles avec des comorbidités. « La déficience en IFN de type I pourrait être une signature des formes graves de la Covid-19 et pourrait permettre d’identifier une population à haut risque. », estime l’équipe scientifique. Celle-ci estime qu’administrer une thérapie anti-inflammatoire ou des corticoïdeschez les patients les plus sévères pourrait être une piste thérapeutique pour enrayer les formes sévères de Covid-19.

A noter qu’une autre étude menée par des chercheurs de l’Inserm a permis d’identifier deux autres biomarqueurs pour repérer les patients hospitalisés les plus à risque. Mais il s’agit de marqueurs de sévérité différents de ceux mis en avant dans cette nouvelle recherche. En effet, les marqueurs mis en évidence dans la précédente étude sont des témoins d’une souffrance vasculaire qui corrèle avec la sévérité de la maladie de Covid-19, car l’infection n’a pas uniquement une incidence respiratoire.

Ceux identifiés dans la présente étude mettent plutôt en évidence une mauvaise réponse du système immunitaire « inné », avec une faible production des interférons de type I chez les patients les plus sévères.

Ainsi, les quatre biomarqueurs récemment découverts seraient complémentaires. « Il est possible que cette mauvaise réponse immunitaire, associée à une réplication virale plus importante, permette un effet pathogène plus important du virus sur le tissu endothélial, libérant alors les marqueurs identifiés par la première équipe. », concluent les scientifiques.

Pour rappel, les personnes à risque de développer une forme grave d’infection Covid-19 sont celles âgées de 70 ans et plus, présentant des antécédents cardiovasculaires, une insuffisance rénale chronique ou une pathologie respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ou encore les diabétiques insulinodépendants non équilibrés.

*Substance synthétisée par certaines cellules du système immunitaire, agissant sur d’autres cellules immunitaires pour en réguler l’activité

** Inserm, AP-HP, Institut Pasteur, Institut Imagine

A lire aussi : Covid-19 : l’Académie de Médecine alerte sur les séquelles de la maladie

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Source : https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/des-chercheurs-identifient-une-signature-sanguine-predictive-de-formes-severes-de-covid-19-444099

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5.
Des gants et des masques ont été retrouvés dans sept grands fleuves européens – Mis en ligne le 15 juillet 2020 par ‘reporterre.net’

Photo - Des masques de protection et des gants ont été retrouvés dans sept grands fleuves européens au mois de juin, a indiqué dimanche 12 juillet 2020 une porte-parole de la fondation Tara, alertant sur le danger de cette pollution plastique liée à la crise sanitaire.

« Les scientifiques des laboratoires partenaires de Tara ont retrouvé masques et gants systématiquement » sur les berges et les plages de sept fleuves européens, lors de prélèvements effectués au mois de juin, a déclaré Romy Hentinger, responsable du plaidoyer et de la coopération internationale de la fondation, sur France Inter. « On peut en déduire que d’autres sont déjà arrivés en mer », a ajouté la porte-parole, soulignant que « les masques de protection à usage unique, en polypropylène et très fins, vont se fragmenter rapidement ».

Les fleuves étudiés font partie des neuf grands fleuves européens explorés en 2019 par la goélette scientifique, dans le cadre d’une mission sur les microplastiques : la Tamise, l’Elbe, le Rhin, la Seine, l’Èbre, le Rhône, le Tibre, la Garonne et la Loire.

Source : Sciences et avenir. Photo : Wikipedia.

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Source : https://reporterre.net/Des-gants-et-des-masques-ont-ete-retrouves-dans-sept-grands-fleuves-europeens

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6.
Les cellules infectées par le coronavirus forment des filaments qui peuvent propager le coronavirus : de minuscules projections peuvent servir de voies de diffusion du virus vers de nouvelles cellules à infecter

Traduction par Jacques Hallard d’un article de Jack J. Lee qui a été publié le 20 juillet 2020 par Science News sous le titre « Coronavirus-infected cells sprout filaments that may spread the virus » : il est consultable sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/covid-19-coronavirus-infected-cells-sprout-filaments-spread-virus

Coronavirus-infected cell with filopodia

Les cellules infectées par le coronavirus peuvent produire des projections grêles plus nombreuses et plus longues que les cellules normales non infectées et appelées filopodes. Les particules virales (colorées en vert sur cette image de microscopie électronique d’une cellule de singe) peuvent bourgeonner à partir de ces saillies et éventuellement infecter d’autres cellules. Elizabeth Fischer / NIAID / NIH

Comme une scène d’un film de science-fiction, les cellules envahies par le coronavirus peuvent germer en sondant des appendices parsemés de fragments viraux.

Les cellules humaines infectées par le SRAS-CoV-2, le coronavirus responsable du COVID-19, ont formé des extrémités plus nombreuses et plus longues, appelées filopodes, que les cellules non infectées, ont rapporté les chercheurs en ligne le 28 juin 2020 dans la revue scientifique ‘Cell’. La microscopie électronique à haute résolution a confirmé la présence de ces filopodes dans des cellules de singe infectées et capturé des particules virales du SRAS-CoV-2 bourgeonnant à partir des projections. Ces protubérances peuvent avoir des rôles inexplorés dans la propagation du virus et pourraient servir de cibles pour de futures thérapies antivirales.

Des projections grêles similaires sont trouvées sur certaines cellules saines, où les structures remplissent des rôles différents. Les cellules de réparation, par exemple, envoient des filopodes pour détecter les signaux chimiques pour naviguer vers les sites de plaies.

D’autres virus, y compris le coronavirus à l’origine de l’épidémie de SRAS, peuvent également provoquer la germination de filopodes. Certains virus, comme les virus Marburg et Ebola, voyagent le long des filopodes des cellules infectées et peuvent utiliser ces structures pour se déplacer directement d’une cellule à une autre.

Ces extensions « sont des voies, de véritables autoroutes de transport », explique Robert Grosse, biologiste cellulaire à l’Université de Fribourg en Allemagne.

SARS-CoV-2-infected cell with filopodia

Le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, peut amener les cellules infectées à produire des projections en forme de poil qui s’étendent loin de leurs surfaces (colorées en blanc dans cette image de microscopie à fluorescence d’une paire de cellules du côlon humain) qui peuvent jouer un rôle pour la propagation du virus dans le corps. Robert Grosse / CIBSS / Université de Fribourg

Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour confirmer le rôle que jouent les filopodes dans une infection au COVID-19. La microscopie des cellules infectées au fil du temps permettrait de savoir si ces connexions de cellule à cellule affectent la propagation virale, explique Mark Denison, virologue au ‘’Vanderbilt University Medical Center’ à Nashville qui n’était pas impliqué dans cette étude.

Les filopodes observées dans la nouvelle étude contenaient une protéine appelée CK2. Les cellules traitées avec le silmitasertib, une molécule inhibitrice de la CK2 dans les essais cliniques pour divers cancers, étaient plus résistantes à une infection par le SRAS-CoV-2 que leurs homologues non traitées. Cela suggère que CK2 pourrait être une cible pour les futurs traitements médicamenteux contre les coronavirus, dit Grosse (SN : 3/10/20).

Citations

M. Bouhaddou et al. The global phosphorylation landscape of SARS-CoV-2 infection. Cell. Published online June 28, 2020. doi : 10.1016/j.cell.2020.06.034.

M.C. Freeman et al. Coronaviruses induce entry-independent, continuous micropinocytosis. mBio. Vol. 5, August 5, 2014. doi : 10.1128/mBio.01340-14.

About Jack J. Lee - Jack J. Lee is the Summer 2020 science writing intern. He has a bachelor’s degree in biology and a Ph.D. in molecular biology, and recently completed a master’s program in science communication.

Jack J. Lee (photo) est le stagiaire pour la en rédaction scientifique pendant l’été 2020. Il est titulaire d’un baccalauréat en biologie et d’un doctorat en biologie moléculaire, et il a récemment terminé un programme de maîtrise en communication scientifique.

Science News

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Compléments – Définition de filopode selon Wiktionary

Nom commun filopode masculin (Biologie) - Pseudopode fileux qui permet à certains protozoaires comme les cercozoa (groupe de rhizaires comprenant la plupart des protozoaires amiboïdes ou flagellés) de se nourrir.
En savoir plus sur https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition-filopode/

Pseudopode selon Wikipédia

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b3/Chaos_carolinense.jpg/220px-Chaos_carolinense.jpg

Un Chaos. (un genre d’amibes de la famille des Amoebidae).

Les pseudopodes sont des déformations de la membrane plasmique qui permettent à une cellule de se nourrir et se déplacer en rampant sur un support dans une direction déterminée. C’est un prolongement cellulaire rétractile qui permet à la cellule de ramper sur une surface plane.

Caractéristiques

On observe la production de pseudopodes uniquement chez les cellules eucaryotes, plus précisément chez les cellules animales ou chez les protistes (par exemple : les amibes). Ces déformations de la cellule sont provoquées par des pressions internes du cytoplasme. La cellule forme temporairement des micro-filaments (à partir de sous-unités d’actine, similaires aux contractions des microfilaments d’actine aussi présents dans les cellules musculaires animales), accompagnés du relâchement d’autres sites (situés à l’avant du mouvement) puis des réseaux qui modifient la consistance du cytoplasme.

Le cytoplasme existe sous deux formes :

  • un état liquide, la solution colloïdale (SOL) ;
  • un état semi-solide (GEL).
    Le passage du cytoplasme de l’état SOL à l’état GEL facilite la formation de pseudopodes. Il y a un assemblage et un désassemblage des pseudopodes qui permet à la cellule de se déplacer. Le cytoplasme à l’état SOL est repoussé contre la membrane plasmique située dans le sens du mouvement, là où le réseau d’actine a été démonté (c’est-à-dire affaibli). Sous l’effet de la pression, la membrane plasmique se déforme et donne naissance à un pseudopode. Le réseau d’actine se désassemble, permettant l’allongement du pseudopode. Durant ce démontage, le cytoplasme passe de l’état SOL à l’état GEL pour former le pseudopode et de l’état GEL à l’état SOL pour permettre le déplacement de tout le cytoplasme vers le pseudopode. La cellule a donc effectué son déplacement grâce au pseudopode.

Les amibes ne sont pas les seules cellules à pouvoir ramper. Les globules blancs (leucocytes) possèdent également cette capacité.

Les filopodes sont des pseudopodes fileux qui permettent à certains protozoaires comme les Cercozoa (groupe de rhizaires comprenant la plupart des protozoaires amiboïdes ou flagellés) de se nourrir.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudopode

Lire plus sur les : https://www.aquaportail.com/definition-761-filopode.html

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7.
Quels seront les pays les plus touchés par les faillites post covid ? Par Virginie Cooke Rodrigues, journaliste rédactrice pigiste France Télévisions (photo) et Olivier Chicheportiche, journaliste BFM Business.com Responsable BFM Business Premium chez BFM Business (photo) - 20/07/2020 à 06h39 – Document ‘bfmbusiness.bfmtv.com’

Une étude d’Euler Hermes [https://www.google.fr/url?sa=t&...Euler Hermes France ->https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjq6rL4t97qAhUNLBoKHX05BCAQFjAAegQIARAC&url=https%3A%2F%2Fwww.eulerhermes.fr%2F&usg=AOvVaw03hhaPIyYcek6BU1wFccBT]dresse un scénario catastrophe qui devrait se produire entre la fin 2020 et le premier semestre 2021 avec en moyenne un bond de 35% des défaillances.

Le pire reste à venir. La vague tant redoutée de faillites en cascades devrait se produire entre la fin 2020 et le premier semestre 2021 selon une étude d’Euler Hermes. Un décalage dans le temps lié en partie aux plans d’urgence qui ne font que retarder la situation.

En ligne de mire : une hausse record de +35% en moyenne des défaillances dans le monde. Il s’agit d’une véritable ’bombe à retardement’ assène sur BFM Business, Eric Lenoir, président du comité exécutif de l’Euler Hermes France et ’2020 sera une année en trompe l’oeil’.

Quels seront les pays les plus touchés ? Les Etats-Unis sont en tête avec une hausse de 57% des faillites devant le Brésil avec +45% et +20% en Chine.

En Europe, ce sont le Royaume-Uni et l’Espagne qui verront le plus d’entreprises mettre la clé sous la porte avec respectivement +45% et +41% surtout en 2021, selon Euler Hermes.

Augmentation des faillites : +25% en France

Et selon l’étude, le scénario catastrophe pourrait même devenir apocalyptique. Un arrêt prématuré des mesures de soutien pourrait aggraver la situation. Si l’économie mondiale devait mettre plus de temps que prévu à se remettre du choc, la hausse des défaillances pourrait même dépasser les 50%.

Enfin, la France ne devrait pas y échapper même si elle sera sans doute moins touchée que ses voisins européens. Le nombre de défaillances devrait augmenter de 25% d’ici 2021 dont 4% cette année et 21% l’an prochain. ’Tous les secteurs seront affectés en France’, souligne Eric Lenoir.

Concrètement, l’étude estime que la France connaîtra 53.600 faillites en 2020 et 64.300 en 2021. ’En matière de volume, un triste record sera prochainement atteint’, anticipe Euler Hermes.

Ce sont ’les entreprises de taille intermédiaire’ qui risquent d’être le plus touchées en France, estime le spécialiste qui ajoute que les ’effets seraient dévastateurs’ si les mesures de soutien étaient stoppées ’trop brutalement’.

Euler Hermes rapporte avoir étudié deux scénarios alternatifs dans lesquels le nombre de défaillances augmenterait bien plus vite : de 40% à 45% entre 2019 et 2021 ’en cas d’arrêt prématuré des mesures de soutien’ et de 85% à 95% ’si l’économie mondiale met plus de temps que prévu à se remettre du choc lié au Covid-19’.

L’assureur-crédit Coface avait de son côté estimé début juin que les défaillances d’entreprises allaient augmenter d’un tiers entre 2019 et 2021 à travers le monde, et de 21% en France.

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Fichier:BFM Business logo 2016.svg — Wikipédia

Source : https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/quels-seront-les-pays-les-plus-touches-par-les-faillites-post-covid-1951409.html

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Covid-19 : les médicaments les plus prometteurs dans le monde Par Maxime Poul - 21 juillet 2020 – Document ‘Yahoo Actualités’ - Photo - Début juillet, le remdesivir est devenu le premier traitement contre le Covid-19 autorisé en Europe.

Tour d’horizon - Comme le signale l’OMS sur son site, il n’existe actuellement aucun médicament homologué pour le traitement ou la prévention du Covid-19, mais de très nombreux essais sont en cours pour prévenir ou guérir l’infection par le coronavirus.

À ce jour, il n’y a toujours pas de médicaments ni de vaccin homologués pour se soigner ou se protéger du Covid-19, comme le rappellent le site du gouvernement et l’OMS. En revanche, cela fait plusieurs mois que certains scientifiques ou certaines agences recommandent tel ou tel médicament pour guérir du coronavirus, sans toutefois bénéficier pas de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM). Les traitements donnés aux patients sont pour le moment uniquement destinés à soulager les symptômes. Pour cause, aucun d’entre eux n’a pour l’instant démontré une efficacité incontestable contre la maladie.

S’il y a encore quelques semaines des médicaments comme l’hydroxychloroquine et le traitement lopinavir/ritonavir semblaient donner des signes encourageants pour être des médicaments efficaces contre le Covid-19, il n’en est finalement rien. Ces médicaments ont été jugés inefficaces et sont même suspectés d’effets indésirables.

Un seul médicament qui sauve des vies

Parmi les dizaines de traitements qui sont actuellement évalués à travers le monde, quelques-uns ont d’ores et déjà montré des résultats encourageants. C’est le cas de la dexaméthasone, qui permettrait de réduire d’un tiers la mortalité chez les patients placés sous assistance respiratoire mécanique et d’un cinquième chez ceux recevant de l’oxygène, selon un vaste essai mené en Grande-Bretagne.

Utilisé pour traiter des maladies chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde ou l’asthme pour son effet anti-inflammatoire puissant, ce médicament de la famille des stéroïdes est peu coûteux et il existe de nombreux fabricants de dexaméthasone dans le monde entier.

Le 22 juin dernier, l’OMS aappelé à augmenter la production mondiale de dexaméthasone.

Un autre qui réduit la durée d’hospitalisation

Le remdesivir fait également partie des médicaments ayant montré des résultats positifs. Ce médicament fabriqué par le laboratoire pharmaceutique américain Gilead avait été testé contre le virus Ebola avec peu de succès, mais peut, selon plusieurs études, à la fois prévenir et traiter d’autres coronavirus comme le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) et le MERS (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient).

À la fin du mois de juin 2020, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé l’autorisation d’une “mise sur le marché conditionnelle” de cet antiviral au sein de l’UE, avant que la commission européenne n’autorise sa mise sur le marché le 3 juillet. Il s’agit là aussi d’un médicament réservé aux patients qui présentent une forme grave de la maladie.

De son côté, le professeur Raoult, connu pour défendre l’hydroxychloroquine, s’est attaqué à la molécule du laboratoire américain Gilead sur son compte Twitter.

“Un potentiel énorme” pour un médicament à inhaler

Selon une étude menée par l’université de Southampton (Grande-Bretagne), un traitement par nébulisation permet de réduire le nombre de patients hospitalisés nécessitant des soins intensifs. Baptisé SNG001, il réduirait de 79% le risque de développer une forme sévère du Covid-19. Développé par la société pharmaceutique britannique Synairgen, ce traitement inhalé utilise des interférons bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l’organisme contre les virus.

Si l’étude a été réalisée sur un échantillon peu élevé de patients, le directeur général de Synairgen Richard Marsden a déclaré qu’il pourrait s’agir d’une “avancée majeure” dans la manière de traiter la maladie. Tom Wilkinson, l’investigateur en chef de l’essai évoque quant à lui “un potentiel énorme en tant que médicament inhalé pour pouvoir restaurer la réponse immunitaire des poumons, renforcer la protection, accélérer la récupération et contrer l’impact”.

Steve Goodacre, professeur de médecine d’urgence à l’université de Sheffield, estime de son côté que les résultats ne sont pour le moment “pas interprétables” en raison d’un “manque de détails complets du protocole de l’essai”.

1.751 essais en cours - Hormis ces trois médicaments cités qui sont à ce jour les médicaments qui ont montré le plus de signes encourageants (même si certains émettent encore beaucoup de réserves concernant le SNG001), de nombreux autres traitements font l’objet d’évaluations. 1751 essais cliniques (dont 120 en France) en tout sont à l’étude dans le monde sur plusieurs dizaines de traitements, selon la base du Lancet.

Yahoo Actualités

Ohmycode — Ya… who ?

Source : https://fr.news.yahoo.com/covid-19-les-medicaments-plus-prometteurs-monde-144058988.html

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Coronavirus : les quatre scénarios du gouvernement français pour un reconfinement - Medias, publié le lundi 20 juillet 2020 à 08h40 – Diffusé par ‘actu.orange.fr’

La pandémie de coronavirus semble reprendre de la vigueur en France, le gouvernement anticipe l’intensité d’une deuxième vague et a préparé plusieurs scénarios de reconfinement pour y faire face.Photo ©Panoramic

La situation sanitairemontre des signaux d’une détérioration légère, mais encore incertaine’, selon des informations de franceinfo provenant du ministère de la Santé. Depuis une semaine, les signaux se multiplient sur une faible reprise de l’épidémie dans certaines régions du pays : la Mayenne est passée au stade de ’vulnérabilité élevée’ tandis qu’en Bretagne, région jusqu’ici relativement épargnée par le virus, le taux de reproduction R du virus est passé à 2,62 en fin de semaine dernière.

La détérioration est néanmoins suffisamment probable pour que l’exécutif se prépare à endiguer une sérieuse aggravation de l’épidémie et réfléchisse à un retour des restrictions.

Franceinfo a détaillé les différents plans du gouvernement, notamment dans le cas où la France doit se reconfiner. Selon les précisions du ministère de la Santé auprès de France Bleu, ces scénarios ne sont pour l’instant que des hypothèses de travail, aucune région française n’est en danger immédiat d’un reconfinement.

Le scénario 1 est optimiste, celui d’une épidémie sous contrôle : respect des gestes barrières, dépistage massif et isolement des malades.

Le scénario 2 verrait l’apparition de clusters localisés, ce qui provoquerait un reconfinement ciblé où la circulation des personnes serait limitée, les rassemblements interdits et les lieux de convivialité, comme les bars et les restaurants, seraient fermés.

Le troisième scénario serait celui d’une reprise généralisée de la pandémie. Les autorités confineraient les personnes fragiles et entreprendraient de restreindre l’activité économique.

Le dernier quatrième et scénario, est celui d’une épidémie hors de contrôle où le reconfinement national et généralisé serait la seule solution aux conséquences économiques désastreuses.

Pour éviter ce drnier scénario catastrophique, la propagation du virus est surveillée de près. Pour la cerner davantage, d’après franceinfo, les autorités sanitaires pourraient accéder dès cette semaine au souhait d’Emmanuel Macron : l’accès aux tests sans prescription médicale grâce à un texte de loi ou des bons seraient directement envoyés par la Sécurité sociale à la population, comme c’est déjà le cas dans certains territoires sélectionnés.

Enfin, pour simplifier les tests et les rendre plus agréables, les écouvillons, ces grands cotons-tiges insérés dans le nez, seraient abandonnés pour privilégier les tests salivaires.

Fil info

France ’Rassurant’ ou ’oppressant’ : le masque devient obligatoire dans les lieux publics clos

France Si ’le virus continue à circuler’, l’épidémie de Covid-19 ’est contrôlée’, assure le président du Conseil scientifique

Actu

14:54 France ’Rassurant’ ou ’oppressant’ : le masque devient obligatoire dans les lieux publics clos

14:48 Monde Coronavirus : espoir prudent d’un accord à Bruxelles, masques obligatoires en France

14:02 MondeCoronavirus : le point sur la pandémie

Orange actu : L’actualité en France et dans le monde en continu

Orange & Sosh : La eSIM pour les iPhone, et ultérieurement pour ...

Source : https://actu.orange.fr/france/coronavirus-les-quatre-scenarios-du-gouvernement-pour-un-reconfinement-magic-CNT000001rLkEl.html

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Souffrances psychiatriques et de la psychiatrie - Le 21/07/2020 – Enregistrement de 30 minutes] dans le cadre de l’émission L’Invité des Matins d’été par Chloë Cambreling – Document ‘franceculture.fr’

Les troubles psychiatriques concernent douze millions de Français chaque année. Pourtant, ces drames humains sont depuis longtemps passés sous silence. Comment le confinement a été révélateur des fragilités individuelles ? Peut-on parler d’un abandon de la psychiatrie par les pouvoirs publics ?

Photo - L’enfermement et le confinement, révélateurs de troubles psychiatriques • Crédits : Knk Phl Prasan Kha Phibuly - Getty

Notre invitée Marion Leboyer est directrice de la fondation ‘FondaMental’, que vous pouvez retrouver ici. 

Des souffrances psychiatriques...

Les conséquences psychiatriques de la pandémie et du confinement sont devant nous, on commence à en voir les effets. On a vu différentes vagues de patients et on assiste en ce moment à une augmentation des consultations, par exemple de nos patients qui ont été en rupture de soins pendant le confinement. 

Ce qui est devant nous c’est de nouveaux patients qui n’ont jamais été malades mais qui ont été exposés aux conséquences très stressantes et très anxiogènes de la pandémie et de ce qui se passe aujourd’hui : l’isolement social, des troubles du sommeil, l’augmentation des addictions, en particulier, l’alcoolisme, des violences à l’intérieur des maisons.

Des études montrent une augmentation des troubles anxieux et des troubles de l’humeur tout particulièrement chez des populations particulièrement vulnérables : les femmes, les personnes précaires, des jeunes qui sont particulièrement à risque en ce moment, des soignants qui n’avaient jamais été malades, mais qui ont eux-mêmes, pendant la période très aiguë de la pandémie, vécu des situations très douloureuses et très traumatisantes et qui ont fait des pathologies anxieuses, par exemple le stress post-traumatique.

... aux souffrances de la psychiatrie 

’Ce qu’on appelle de nouveau, ce n’est pas seulement des moyens, ce n’est pas seulement de pouvoir recruter, mais c’est aussi de changer l’organisation des soins. On a besoin de décloisonner la psychiatrie, par exemple de la médecine générale, de décloisonner la pédopsychiatrie, de la psychiatrie, du sujet adulte. On a besoin de développer une prise en charge plus spécialisée qui va venir compléter le système de la psychiatrie de secteur. On a besoin de créer des parcours de soins qui soient lisibles par pathologies, avec des centres de diagnostic et de prise en charge. On a besoin d’un parcours de soins qui soit gradué. On a besoin que la qualité des prises en charge soit au rendez-vous avec des diagnostics qui soient beaucoup plus précoces.’

Le budget de la recherche en psychiatrie en France n’est que de 2 à 4 % du budget total de la recherche biomédicale, alors que c’est très différent ailleurs, c’est beaucoup plus important. Pourtant, le chiffre du coût de ces pathologies, de l’impact économique, est le même partout. On sait par exemple en France que les premières causes de dépenses de santé de l’assurance maladie pour les maladies chroniques sont les maladies mentales. L’assurance maladie dépense près de 23 milliards d’euros par an. Quand on ajoute les dépenses indirectes qui sont liées au chômage ou à la perte de qualité de vie, le coût de la psychiatrie en France est 109 milliards d’euros.

Bibliographie : 1èrede couverture - Psychiatrie : l’état d’urgencePierre-Michel Llorca et Marion Leboyer Fayard, 2018

Intervenant : Marion Leboyer, psychiatre, directeur des départements universitaires de psychiatrie des hôpitaux Henri Mondor à Créteil, responsable des Centres Experts Autisme sans déficit intellectuel de la fondation ‘FondaMental’.

À découvrir :

Psychiatrie : la crise oubliée ?

Psychiatrie en France : ça tourne pas rond

Histoire de la psychiatrie, la fin du droit d’asile

Tags : Psychiatrie Société

L’équipe – Production : Chloë Cambreling – Réalisation : Vivien Demeyère Avec la collaboration de Marguerite Catton, Sophie-Catherine Gallet, Rémi Baille, Manon Prissé, Hugo Altmayer

logo france culture

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/souffrances-psychiatriques-et-de-la-psychiatrie?actId=ebwp0YMB8s0XXev-[swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OooDBJkPcQykd8SkIKwMoFh&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=598751#xtor=EPR-2-LaLettre21072020]

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Enquête - La très grande souffrance de la psychiatrie française Par Catherine Vincent - Publié le 17 juillet 2020 à 06h00 - Mis à jour le 19 juillet 2020 à 14h57 – Document ‘lemonde.fr’ - Réservé à nos abonnés : accès conditionnel pour lire l’article en totalité – Illustration artistique en couleurs

Enquête - La demande des patients explose et l’offre dysfonctionne : la pandémie de COVID-19 a aggravé les maux chroniques des hôpitaux psychiatriques. La profession est divisée sur les raisons de la crise, comme sur les remèdes.

La catastrophe annoncée n’a pas eu lieu. Alors que les plus pessimistes, aux premiers jours du confinement instauré pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, prévoyaient une prise en charge ingérable des malades psychiatriques, la mobilisation des professionnels a permis de limiter les dégâts. De fait, les établissements psychiatriques ont réorganisé leurs services et le circuit des admissions de telle sorte que l’épidémie de Covid-19 est restée contrôlable, et aucun « tri de patients » n’a été nécessaire pour cause d’indisponibilité de lits. Mais le pire reste sans doute à venir.

Ruptures de soins durant le confinement (10 % des malades auraient été perdus de vue), isolement social accru, discours alarmiste sur la crise sociale à venir : l’effet boomerang que redoutent les professionnels de santé commence déjà à se faire sentir.

En Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine, les patients affluent aux urgences psychiatriques. Dans le département de Seine-Saint-Denis, sous tension maximale, les lits manquent pour hospitaliser des malades en grande demande. « De la souffrance psychique est née dans la population confinée et les besoins de soins ont globalement augmenté », constate le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, Franck Bellivier. Et de nouveaux patients sans antécédents psychiatriques pourraient se présenter à la rentrée, souffrant en contrecoup de stress post-traumatique ou d’épisodes dépressifs. De quoi aggraver encore la souffrance de la psychiatrie française, grande malade de la santé publique en France.

Cacophonie

Les symptômes, graves et multiples, font à peu près l’unanimité : tandis que la demande des patients explose, l’offre dysfonctionne – diagnostics beaucoup trop tardifs, suivi des soins chaotique, financements notoirement insuffisants. Mais dès qu’on aborde les causes du mal qui affecte ce secteur d’un hôpital public lui-même sous perfusion, et plus encore le traitement qu’il conviendrait de lui appliquer, c’est la cacophonie. Pour ne pas dire la guerre.

Deux ouvrages récents, à eux seuls, résument le clivage existant entre certains courants de la profession. Le premier, Psychiatrie : l’état d’urgence (Fayard, 2018), émane de deux professeurs de psychiatrie universitaires, Marion Leboyer et Pierre-Michel Llorca, respectivement directrice et directeur des soins de ‘FondaMental’ : une fondation de « coopération scientifique » créée en 2007 pour lutter contre les maladies mentales qui met l’accent sur la recherche, le diagnostic et la prévention des troubles. Coédité par le ‘think-tank libéral Institut Montaigne, le livre formule 25 propositions pour sortir la psychiatrie de la crise. Notamment la mise en place d’une agence nationale de la santé mentale, sur le modèle de ce qui a été fait avec la création, en 2004, de l’Institut national du cancer…

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Sous-titres empruntés pour préciser le sujet :

De nouveaux patients sans antécédents psychiatriques pourraient se présenter à la rentrée, souffrant de stress post-traumatique ou d’épisodes dépressifs.

La maladie mentale, au carrefour du corps et de l’esprit, de la biologie et des sciences humaines, ne se laisse pas dompter si facilement par les neurosciences et la génétique.

Il ne suffit pas toujours de soigner le cerveau par des médicaments et des thérapies cognitives.

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Source : https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/07/17/la-tres-grande-souffrance-de-la-psychiatrie-francaise_6046447_1651302.html

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Tribune - « La situation des urgences pédopsychiatriques est un drame » Publié le 17 juillet 2020 à 01h43 - Mis à jour le 17 juillet 2020 à 20h44 – Document ‘lemonde.fr’ - Article réservé aux abonnés : accès conditionnel - Opinions- Santé mentale- Tribune - Collectif

La capacité d’accueil et de soin d’enfants atteints de troubles mentaux ne suit pas l’augmentation et l’aggravation des cas, alerte un collectif de professionnels hospitaliers, dont le professeur Richard Delorme, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Avons-nous décidé collectivement d’être négligents avec la santé mentale de nos enfants ? Cette question surprenante est pourtant celle que nous, professionnels de santé, nous posons chaque jour – plus encore depuis la crise due au Covid-19 – lorsque nous avons à gérer la souffrance des enfants qui se présentent aux urgences pour des troubles psychiatriques. Que s’est-il passé depuis août 2018, où nous soulignions dansLe Monde les difficultés que nous rencontrions pour pallier l’augmentation de la gravité et du nombre de passages aux urgences ?

Est-il normal que, faute de places d’hospitalisation et d’une organisation cohérente des soins urgents en pédopsychiatrie, nous soyons obligés de laisser des enfants de moins de 15 ans dormir aux urgences, parfois trois ou quatre nuits, dans des lieux où ils ne devraient passer que quelques heures ? Est-ce normal de laisser des enfants angoissés, suicidaires, dans des conditions précaires, sans les soins nécessaires à la prise en charge de leur trouble ? A-t-on accepté collectivement que cette situation est tolérable pour notre société, alors même que les conséquences de la crise sanitaire actuelle se manifestent par un afflux aux urgences ? Ce qui était insupportable l’est plus encore.

Que dire alors à Karim, 12 ans, souffrant d’une déficience intellectuelle ? Ce garçon, placé dans un foyer de l’aide sociale à l’enfance, est accompagné par ses éducateurs aux urgences, paniqué à l’idée d’être contaminé par le SARS-CoV-2. Ceux-ci nous demandent de l’hospitaliser mais il n’y a aucun lit disponible en pédopsychiatrie en Ile-de-France. L’enfant passe alors quatre nuits aux urgences dans un état d’anxiété majeure, majoré par la perte de repères, sans famille et sans éducateurs.

Conditions déplorables

Que dire à Mélina, 14 ans, arrêtée par des passants alors qu’elle tentait de se jeter sur les rails du métro ? L’adolescente a une dépression sévère et souhaite mourir. Faute de place, elle reste trois jours aux urgences avec ses parents effondrés. Et que dire à Solène, 13 ans, arrivée aux urgences après une quatrième tentative de suicide ces deux dernières semaines ? Cette jeune fille est en état de stress aigu après avoir été séquestrée et violée. Faute de place d’hospitalisation, Solène reste trois jours aux urgences.

Etonnamment, ces situations requérant des soins psychiatriques urgents chez les enfants ne sont pas rares. Elles ont augmenté de manière spectaculaire au cours des vingt dernières années, en France et dans la plupart des pays occidentaux. Le suicide représente la quatrième cause de mortalité chez les 10-14 ans. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 10 % à 20 % des enfants souffrent de troubles mentaux et la moitié des maladies mentales de l’adulte débutent avant 14 ans…

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30 000 réfugiés syriens en besoin de protection à la frontière ...

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/17/la-situation-des-urgences-pedopsychiatriques-est-un-drame_6046434_3232.html

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Actualités - Maladie de Kawasaki : il existe un lien ’clair’ entre le coronavirus et la maladie des enfants - Par ‘SudOuest.fr’ - Publié le 22/07/2020 à 11h57 – Photo : heureusement, les formes sévères de la maladie de Kawasaki en lien avec le Covid-19 ’restent très rares’. © Crédit photo : JOHN ANGELILLO UPI

Le nombre d’enfants touchés par la maladie de Kawazaki à cause du coronavirus a bondi de 497% pendant le pic de la pandémie de coronavirus. Selon une étude, il existerait bien un lien entre les deux maladies.

Il existerait un lien entre la pandémie de coronavirus et l’augmentation du nombre d’admissions des enfants touchés par la maladie de Kawasaki. Ces dernières ont augmenté de près de 500% pendant la période de pandémie, selon une étude menée par le service de pédiatrie générale de l’hôpital Robert Debré à Paris. 

La maladie de Kawasaki, ou syndrome de Kawasaki, est une maladie inflammatoire qui touche principalement les enfants âgés de 1 à 8 ans. Elle peut entraîner de graves séquelles cardiaques, voire la mort.

Les cas ont flambé de +497%… mais les formes graves restent ’très rares’

De 2005 à 2020, 230 patients avec la maladie de Kawasaki ont été hospitalisés. Or en avril 2020, deux semaines après le pic épidémique du coronavirus, le nombre d’admissions d’enfants pour la maladie de Kawasaki a augmenté de 497%. La forme de développée de cette maladie avec le coronavirus est plus grave. 

D’autres études sont nécessaires pour ’mieux préciser la stratégie thérapeutique optimale’ du Kawa-Covid-19 

Heureusement, les formes sévères de la maladie de Kawasaki en lien avec le Covid-19 ’restent très rares’, explique à FranceInfo Albert Faye, chef du service de pédiatrie générale à l’hôpital Robert Debré à Paris.

’Globalement, par rapport au très grand nombre d’adultes qui ont été hospitalisés pour des complications liées au Covid, il y a eu très peu d’enfants hospitalisés, que ce soit pour des complications liées au Covid ou pour la maladie de Kawasaki. Il faut relativiser’, poursuit-il. Il précise que d’autres études sont nécessaires pour ’mieux préciser la stratégie thérapeutique optimale’ du Kawa-Covid-19 (la maladie de Kawasaki liée au Covid-19).

>> A lire aussi : Maladie de Kawasaki : un enfant touché à Arcachon, ’ce truc est une vraie saloperie’

Sud Ouest : actualités en direct et infos du journal Sudouest.fr

Caroline Esnault sur Sudouest.fr pour son ouvrage ’ Nuits absurdes ...

Source : https://www.sudouest.fr/2020/07/22/maladie-de-kawasaki-il-existe-un-lien-clair-entre-le-coronavirus-et-la-maladie-des-enfants-7681342-4696.php

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 22/07/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Santé Coronavirus Chronologie Point au 21 juillet 2020 Connaissances acquises en 6 mois et ignorances Défis sanitaires Mesures de précaution Perspectives économiques et psychiatriques .4

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

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