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"Santé Grippe ‘porcine’ A [H1N1] Pour la sécurité des enfants, remise en question d’une vaccination avec un virus vivant atténué" par le Dr. Mae-Wan Ho et le Professeur Joe Cummins

Traduction et compléments de Jacques Hallard

lundi 17 août 2009, par Cummins Professeur Joe, Ho Dr Mae-Wan


The live attenuated swine flu vaccine intended for millions of children has dangerous side effects and is genetically unstable, risking generation of new pandemic strains should mass vaccinations go ahead.

Le vaccin vivant atténué contre la grippe porcine, destiné à des millions d’enfants, a des effets secondaires dangereux et il est génétiquement instable : il risque de générer de nouvelles souches pandémiques si une vaccination de masse venait à être décidée et mise en place. Par le Prof. Joe Cummins and Dr. Mae-Wan Ho

This report has been submitted to Sir Liam Donaldson, Chief Medical Officer of the UK, and to the US Food and Drugs Administration Ce rapport a été soumis à Sir Liam Donaldson, Chief Medical Officer [Directeur général de la santé] du Royaume-Uni, et à la US Food and Drugs Administration [Administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments des Etats-Unis]. Please circulate widely, with all the hyperlinks included, to your elected representatives, wherever you are

S’il vous plaît, diffusez largement ce document, avec tous les liens inclus, à tous vos représentants élus, où que vous soyez

Communiqué de presse de l’ ISIS en date du 17/08/2009

Article original en anglais intitulé Live Attenuated Swine Influenza Vaccine for Children Safety in Question provenant du site www.i-sis.org.uk/LASIVCSQ.php


Cet article fait suite à celui-ci

"Santé Grippe "porcine" A [H1N1] L’accélération des vaccinations contre la grippe porcine est à l’ordre du jour" par le Dr. Mae-Wan Ho et le Professeur Joe Cummins http://yonne.lautre.net/spip.php?article3537

Les vaccins contre la grippe porcine, qui sont en cours de préparation pour une application en vue de lutter contre la pandémie actuelle, seront accélérés sans les essais cliniques habituels qui doivent garantir leur innocuité en toute sécurité.

Cinq sociétés différentes ont passé des contrats pour produire des vaccins dans le monde entier : Baxter International, GlaxoSmithKline, Novartis ;Sanofi-Sanofi-Aventis et AstraZeneca ; elles utilisent une gamme de technologies traditionnelles qui vont de la production à partir d’œufs de poules, à la culture cellulaire [1] ] ( Fast-tracked Swine Flu Vaccine under Fire , SiS 43).

La plupart des vaccins ne contiennent pas de virus vivant et ils seront administrés par injection.

Toutefois AstraZeneca va produire un vaccin grippal vivant atténué ou VGVA qui est génétiquement modifié, dans son unité mondiale de biologie MedImmune, à l’aide de cultures cellulaires ou à partir d’œufs [2].

Le vaccin MedImmune sera utilisé principalement pour les enfants qui seront soignés par pulvérisation nasale (spray).

La production de ce vaccin par spray nasal contre la pandémie de grippe A H1N1 a été accélérée pour sa distribution rapide au niveau mondial [3].

Le vaccin vivant atténué apparaît plus efficace que le vaccin élaboré avec un virus inactivé, mais il a abouti à des taux sensiblement plus élevés d’événements indésirables graves.

En outre, il est évident que le vaccin vivant est génétiquement très instable dans les cellules du corps humain chaud et ce vaccin vivant atténué n’a pas été évalué chez des enfants vaccinés.

Vaccin contre la grippe avec un virus : soit vivant atténué, soit inactivé

MedImmune a parrainé un essai d’innocuité et d’efficacité de la pulvérisation nasale d’un vaccin vivant atténué, adapté au froid (voir ci-dessous) contre la grippe, en comparaison avec un vaccin inactivé, sur des nourrissons et des jeunes enfants de 6 à 59 mois [4].

L’étude a été réalisée sur 249 sites et dans 16 pays : aux Etats-Unis (49 pour cent des sujets), dans 12 pays d’Europe et du Moyen-Orient (45 pour cent), et dans 3 pays d’Asie (6 pour cent).

Un total de 7.852 enfants ont participé à cette étude complète.

Les résultats ont montré qu’il y avait 54,7 pour cent de moins de cas d’influenza (confirmés en culture) dans le groupe qui avait reçu le vaccin vivant atténué, que dans le groupe qui avait reçu un vaccin inactivé : 153 cas, soit 3,9 pour cent ; contre 338 cas, soit 8,6 pour cent).

Pour toutes les cultures où une grippe symptomatique a été confirmée (à la fois pour les souches vaccinantes et les souches non vaccinantes), le taux d’attaque global a été de 5 pour cent dans le groupe ayant reçu le vaccin vivant atténué et de 10,0 pour cent dans le groupe ayant reçu un vaccin inactivé ; cela indique que ni la souche vaccinante ni la souche non vaccinante n’ont été particulièrement efficaces pour la prévention de la maladie.

Ces résultats confirment ceux d’une étude globale réalisée en 2006-2008, qui ne pouvait pas fournir une conclusion satisfaisante en matière de sécurité [5].

Il est important de noter que l’étude MedImmune exclut explicitement les enfants ayant des antécédents d’hypersensibilité à l’un des composants du vaccin vivant atténué ou du vaccin inactivé, appelées : condition immunodépressive, respiration sifflante médicalement diagnostiquée ou traitée dans les 42 jours avant leur enrôlement dans les essais, antécédent d’asthme grave, une température corporelle supérieure à 37,8 C dans les 3 jours avant enrôlement dans les essais et l’utilisation d’aspirine ou de produits contenant du salicylate dans un délai de 30 jours avant enrôlement dans les essais.

Les conditions en italique dans le paragraphe ci-dessus sont précisément celles qui sont considérées comme particulièrement à risque pour la grippe porcine et identifiées comme "groupes prioritaires" pour recevoir le vaccin par le gouvernement britannique, qui envisage de vacciner toute la population britannique à partir d’Octobre 2009 [6] ; et nous avons déjà, par ailleurs, la preuve que le vaccin inactivé avait triplé le risque d’événements graves chez les enfants sujets à l’asthme [7].

Ces résultats sont confirmés dans l’étude de Medimmune, qui expose les considérations très insuffisantes en matière de sécurité relativement au programme de vaccination de masse élaboré par le gouvernement britannique.

Les résultats ont montré que parmi les enfants non vaccinés précédemment, une respiration avec sifflements dans les 42 jours après l’administration de la dose 1 a été plus fréquente avec le vaccin vivant atténué, principalement chez les enfants de 6 à 11 mois d’âge, qui avaient plus de 12 épisodes de respiration sifflante sévère (3,8 pour cent, par rapport avec 2,1 pour cent, p = 0,076).

En outre, les taux d’hospitalisation pour une raison quelconque au cours de la période de 180 jours après la vaccination, ont été significativement plus élevés chez les bénéficiaires de vaccins vivants atténués, chez les sujets de 6 à 11 mois d’âge (6,1 pour cent par rapport à 2,6 pour cent, p = 0,002).

« Jusqu’à ce que des données supplémentaires soient disponibles, les observations relatives à une respiration avec sifflements et aux taux d’hospitalisation, vont restreindre l’utilisation de vaccins vivants atténués chez les enfants âgés de moins de 1 an et chez les enfants de 12 à 47 mois d’âge qui ont des antécédents d’asthme ou de respiration avec sifflements.

Avec cette réserve, peut-être, ils ont conclu « qu’une évaluation des risques et des avantages indique que les vaccins vivants atténués devraient constituer un vaccin très efficace et sûr pour les enfants de 12 à 59 mois d’âge qui n’ont pas d’antécédents d’asthme ou de sifflements respiratoires ».

La vaccination des enfants scolarisés trouve grâce auprès de gouvernements, car elle assure une protection massive pour la population et elle est considérée comme plus efficace que la vaccination des personnes âgées et des patients à hauts risques [8].

Le vaccin nasal MedImmune avec un virus vivant atténué contre la grippe saisonnière et la grippe pandémique est dénommé ‘FluMist’.

La production d’un vaccin grippal vivant atténué

L’infection par le virus de la grippe dépend de deux gènes codant pour l’hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA).

HA et NA sont situés à la surface du virus, et sont donc des cibles pour la vaccination.

Du fait que les méthodes classiques de réarrangement (ou réassortiment) viral (voir [1]) utilisées pour la production de vaccin contre la grippe sont longues et lourdes, une nouvelle méthode plus efficace et plus rapide dite de "génétique inversée" a été mise au point : elle rassemble les virus à ARN à partir de gènes de l’ADN à l’aide de plasmides.

Pour la production de vaccins, huit plasmides contenant les gènes HA et NA de souches pathogènes de la grippe, plus six gènes provenant d’une souche non pathogène de base - ainsi que des plasmides supplémentaires codant pour des protéines nécessaires à la réplication et à la transcription, sont introduites par transfection dans des lignées cellulaires [9].

Le virus peut alors être récoltés à partir de ces cellules pour la production de vaccins inactivés ou vivants atténués.

Le`vaccin grippal vivant atténué (VGVA), en anglais LAIV, contre la grippe, a été obtenu à l’origine par une adaptation au froid d’une souche d’influenza de type A par des passages successifs à des températures de plus en plus basses, dans des cellules de rein de poules.

Au cours de ce processus, plusieurs gènes mutants ont été sélectionnés pour l’adaptation au froid (ca), pour être sensibles à la température (ts) et pour être atténués (att) à partir de phénotypes d’un virus de base ou ‘virus maître donneur’ (MDV en anglais) [voir schéma d’obtention sous Vaccin grippal vivant atténué, ci-dessous (pdf jopint)].

Les MDV représentent les virus vivants atténués de base qui sont mis à jour chaque année pour les gènes HA et NA de la grippe saisonnière ou la grippe pandémique à partir de souches pathogènes.

La souche de base vaccinante sélectionnée dans ce processus est ensuite utilisée pour produire des quantités de vaccins vivants atténués.

Aucun conservateur n’est ajouté aux vaccins produits à partir de la souche de base du vaccin [10].

Une lignée cellulaire de rein de chien, dénommée ‘Madin-Darby canine kidney’ ou ‘MDCK’, a été choisie pour produire les quantités de vaccin vivant atténué contre la grippe (VGVA).

La lignée de cellules MDCK, a été comparée avec la lignée de cellules ‘Vero’ dérivée de cellules épithéliales de rein de singe vert d’Afrique et d’autres lignées de cellules provenant de fœtus, obtenus à partir de poumons de l’homme ou du singe rhésus.

Les deux lignées de cellules ‘Vero’ et ‘MDCK’ on donné de hauts niveaux de production de VGVA pour certaines souches du virus, alors que les autres lignées cellulaires ont été moins productives.

Toutefois, seules les cellules de ‘MDCK’ sont à l’origine des quantités produites pour l’ensemble des souches de VGVA [11].

Problème rencontré avec l’instabilité génétique du virus grippal vivant atténué ou VGVA, LAIV en anglais

Le vaccin grippal vivant atténué ou VGVA, ou LAIV, se reproduit principalement dans les cellules épithéliales ciliées de la muqueuse du nasopharynx pour induire les réponses immunitaires des muqueuses.

Les virus du VGVA ne se répliquent pas bien lors d’une élévation des températures dans les voies respiratoires inférieures et dans les poumons.

Au cours de la réplication, toutes les protéines virales du VGVA seront présentées au système immunitaire dans leur conformation originale et imiteront donc les réponses immunitaires naturelles de l’infection par le virus de la grippe [10].

Un problème potentiel a été observé dans des études concernant le VGVA lorsqu’il rencontre des températures restrictives dans les poumons.

La fonction de la polymérase virale est réduite et la réplication du virus, l’assemblage, et la libération se trouvent diminués [12].

La morphologie du virus adapté à une température limitée a été affectée et les particules virales contiennent de fortes concentrations de protéines de choc thermique.

Un affaiblissement de la réplicase virale est un sujet de préoccupation parce que cette réplicase peut créer de nouvelles souches pandémiques.

Une réplication entravée du virus du VGVA à de basses températures s’est produite en plusieurs étapes au cours du cycle de réplication du virus [13].

Une rejection du VGVA est observé chez les personnes de 5 à 49 ans jusqu’à 11 jours après la vaccination, et les individus vaccinés ont été avisés d’éviter tout contact avec les personnes souffrant gravement d’immunodépression, pendant une semaine après la vaccination [14].

Des millions d’enfants vaccinés pourraient être bientôt vaccinés avec le VGVA.

Mais il y a une lacune importante concernant les études scientifiques sur la biologie moléculaire de VGVA lorsqu’il est exposé à des températures limitées.

Les virus ainsi adaptés aux basses températures sont génétiquement instables et il peut en résulter des altérations des gènes qui sont capables de conduire à des souches de base pour une pandémie de grippe.

Cette possibilité doit être soigneusement étudiée avant que des millions de personnes supplémentaires ne soient exposées à de tels virus vivants.

PDF (Traduction en français, définitions et compléments ) sur demande à yonne.lautre@laposte.net