Accueil > Pour en savoir plus > Sciences naturelles > Biosciences > OGM > Cultures OGM > Blé Maïs Riz OGM > "Découverte au Canada du premier cas de résistance des insectes au maïs Bt (...)

"Découverte au Canada du premier cas de résistance des insectes au maïs Bt génétiquement modifié (OGM)" par GMWatch

Traduction et compléments de Jacques Hallard

jeudi 20 juin 2019, par GMWatch


ISIAS OGM

Découverte au Canada du premier cas de résistance des insectes au maïs Bt génétiquement modifié (OGM)

L’article d’origine a été publié le 11 juin 2019 par GMWatch sous le titre « First Canadian case of insect resistance to GM Bt corn discovered  » et il est accessible sur ce site : https://www.gmwatch.org/en/news/latest-news/18985-first-canadian-case-of-insect-resistance-to-gm-bt-corn-discovered

Corn borer

Chenille de la pyrale du maïs - Image : ARS via Wiki Commons

Des agriculteurs de la province canadienne de la Nouvelle-Écosse ont constaté que la pyrale du maïs avait développé une résistance au caractère génétiquement modifié qui avait été conçu pour la tuer.

En Nouvelle-Écosse, les producteurs de maïs observent que la pyrale du maïs, un insecte nuisible chez cette espèce, a développé une résistance au caractère génétiquement modifié (OGM) conçu pour la détruire.

Il s’agit du premier signalement dans le monde où la pyrale du maïs développe une résistance à un trait génétiquement modifié utilisé pour conférer une résistance aux insectes. C’est également le premier signalement au Canada qu’un insecte nuisible a développé une résistance à un trait génétiquement modifié. Le développement d’une résistance chez d’autres insectes nuisibles ciblés par des caractères Bt (Bacillus thuringiensis) dans le maïs a été observé aux États-Unis, en Afrique du Sud et au Brésil (2). De plus, aux États-Unis et dans d’autres pays, certains parasites du coton ont également développé une résistance à des caractères génétiquement modifiés chez le coton Bt.

[Selon Wikipédia, « Bacillus thuringiensis (Berliner, 1915) (souvent abrégé en Bt) est une espèce de bactérie utilisée pour ses propriétés insecticides. C’est un bacille Gram positif, aérobie facultatif, ubiquiste et sporulé. On le retrouve en faible quantité dans pratiquement tous les sols, l’eau, l’air et le feuillage des végétaux. Il fait partie d’un ensemble de six bacilles dénommé « groupe Bacillus cereus » : B. anthracis (responsable de la maladie du charbon), B. cereus, B. mycoides, B. pseudomycoides, B. weihenstephanensis et B. thuringiensis. Bacillus thuringiensis a été isolé en 1901 par le bactériologiste japonais S. Ishiwata à partir de vers à soie qu’il peut infecter et tuer mais sa première description scientifique est due à l’allemand Ernst Berliner en 1911.

L’Acronyme Bt désigne aussi fréquemment la molécule pesticide (insecticide, acaricide...), parfois dénommée thuringiensine obtenu à partir de cette bactérie (ou des bactéries proches telles que Bacillus sphaericus), ou encore produit par génie génétique par des plantes (OGM) dans lesquelles on a introduit certains fragments du génome de cette bactérie. En 2006, le Bt était le biopesticide le plus utilisé (comme bio-insecticide) avec plus de 90 % du marché des bioinsecticides, mais seulement 2 % à peine du marché global des insecticides (Fargues et Bourguet 2005). Il est aussi produit par les plantes transgéniques ‘OGM), sans effet sur certains espèces d’insectes qui y sont devenues résistantes, ou plus ou moins bien dans certains cas… » - Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bacillus_thuringiensis ].

« C’est un rappel important que la nature peut s’adapter et surmonter les caractéristiques génétiquement modifiées (chez les OGM) », a déclaré Lucy Sharratt du ‘Canadian Biotechnology Action Network’.

La ‘Canadian Corn Pest Coalition’ a signalé que certaines populations de la pyrale du maïs dans les cultures de maïs en plein champ (Ostrinia nubilalis (Hübner), ont développé une résistance à la protéine Cry1F, qui est l’une des huit protéines Bt génétiquement modifiées au Canada et qui sont utilisées au Canada dans le maïs génétiquement modifié résistant aux insectes (OGM).

[D’après Wikipédia, « La Pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis (Hübner, 1796)) est une espèce de lépidoptères de la famille des Crambidae. Les chenilles de cette espèce sont connues pour attaquer les cultures de maïs, dont elles sont le principal ravageur, ainsi que d’autres plantes cultivées comme le tournesol, le houblon, le chanvre, les chrysanthèmes, la pomme de terre, etc… La lutte contre la Pyrale du maïs fait appel à des méthodes de lutte biologique en utilisant notamment les trichogrammes ou des parasitoïdes locaux (Macrocentrus grandi par exemple en Amérique du Nord 1), des méthodes de lutte chimique (actuellement les plus utilisées) et également des méthodes de lutte biotechnologique, avec le développement de maïs génétiquement modifié (OGM) résistant à la Pyrale (maïs Bt)… » - Photo du papillon – Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrale_du_ma%C3%AFs ].

Au Canada, les semences de maïs à trait unique Cry1F sont vendues sous la marque « Herculex 1 » par Corteva (actuellement propriété de Dow DuPont). La protéine Cry1F génétiquement modifiée est également « empilée » avec d’autres protéines Bt (ainsi que des caractères tolérants aux herbicides) dans d’autres variétés de maïs OGM. Le maïs avec Cry1F est vendu au Canada par les sociétés Syngenta, Corteva et Bayer.

Lors de la première approbation du maïs OGM résistant aux insectes en 1996, les organismes de réglementation du gouvernement canadien ont reconnu que la pyrale du maïs pourrait développer une résistance aux caractères Bt (1). Pour retarder la résistance attendue, les agriculteurs qui sèment des maïs OGM doivent également semer une surface de 5% à 20% avec un refuge pour Bt où les insectes sensibles peuvent se reproduire normalement.

Pour faire face à la nouvelle résistance de la pyrale et retarder la résistance, la ‘Canadian Corn Pest Coalition’ recommande aux agriculteurs d’acheter du maïs avec au moins deux autres caractères Bt empilés ensemble dans la même variété (2).

« Nous craignons que le coût des semences augmente avec la dépendance croissante des caractères génétiquement modifiés, tandis que les insectes continuent de développer une résistance génétique » (3), a déclaré Sharratt. ’Ces plantes génétiquement modifiées commencent à tomber en panne, comme prévu, et font partie de cette sorte de d’un tapis roulant technologique qui devient très coûteux.’

Les plantes cultivées Bt génétiquement modifiées (OGM) résistants aux insectes sont conçues pour remplacer l’utilisation de certains insecticides, mais le gouvernement fédéral ne surveille pas la quantité ni l’endroit où la plante Bt et d’autres plantes OGM sont cultivées au Canada, ni en quoi elles affectent l’utilisation des pesticides.

Le ‘Canadian Biotechnology Action Network’ estime que plus de 80% du maïs-grain cultivé au Canada est issu de la manipulation génétique (transgénèse), la plupart portant plusieurs caractères génétiquement modifiés, tant pour des résistances à certains insectes, que pour la tolérance à des herbicides (4).

Notes (en anglais)

(1) For this citation (endnotes 154 and 157) and other details, see the 2015 report from the Canadian Biotechnology Action Network “Are GM Crops Better for the Environment ?” www.gmoinquiry.ca/environment
(2) European Corn Borer Resistance to Bt Corn Found in Canada, Tracey Baute, Baute Blog, Field Crop News, Ontario Ministry of Agriculture, Food and Rural Affairs. May 10, 2019. http://fieldcropnews.com/2019/05/european-corn-borer-resistance-to-bt-corn-found-in-canada/
(3) On seed price increases see “Are GM Crops Better for Farmers ?” Canadian Biotechnology Action Network, 2015. www.gmoinquiry.ca/farmers
(4) Statistics Canada tracks the amount of genetically engineered grain corn grown in Quebec and Ontario : 87.7% of the corn grown in both provinces together is GM, and the two provinces account for 80% of Canada’s total corn acres.

The Canadian Biotechnology Action Network (CBAN) brings together 16 groups to research, monitor and raise awareness about issues relating to genetic engineering in food and farming. CBAN members include farmer associations, environmental and social justice organizations, and regional coalitions of grassroots groups. CBAN is a project on the shared platform of Tides Canada.

Le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (CBAN) regroupe 16 groupes qui effectuent des recherches, surveillent et sensibilisent aux questions relatives au génie génétique dans les domaines de l’alimentation et de l’agriculture. Les membres du CBAN incluent des associations d’agriculteurs, des organisations de justice environnementale et sociale et des coalitions régionales de groupes de base. CBAN est un projet sur la plateforme partagée de ‘Tides Canada’.

Source : CBAN - https://cban.ca/first-canadian-case-of-insect-resistance-to-genetically-engineered-corn-discovered/

Résultat de recherche d’images pour ’gmwatch logo’

Retour au début de l’article traduit

Traduction avec compléments d’informations et intégration de liens hypertextes : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 19/06/2019

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS OGM First Canadian case of insect resistance to GM Bt corn discovered French version.2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

---