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"Biodiversité et climat, même combat : après les dérèglements climatiques, les pertes de la biodiversité s’invitent aussi dans les débats pour les élections européennes du 26 mai 2019" par Jacques Hallard

jeudi 16 mai 2019, par Hallard Jacques


ISIAS Biodiversité Climat Politique

Biodiversité et climat, même combat : après les dérèglements climatiques, les pertes de la biodiversité s’invitent aussi dans les débats pour les élections européennes du 26 mai 2019 : la biodiversité revisitée et quelques comparaisons des positions des divers partis candidats

Jacques HALLARD, Ing. CNAM – Site ISIAS – 14/05/2019

Image associéeSource : https://www.semencespaysannes.org/boutique.html

PLAN : Introduction Sommaire Auteur


Introduction

Dans un précédent dossier, l’accent a été mis sur le sujet capital du climat : voir l’article : ’Lors des élections pour le parlement européen du 26 mai 2019 en France, il est indispensable de placer, en tête des arguments politiques, les dérèglements climatiques et les mesures à prendre d’urgence’’ par Jacques Hallard , dimanche 12 mai 2019 par Hallard Jacques > suite

Consultation préalable également suggérée : Climat : parier sur le futur - Par Pierre-Yves Geoffard, Professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS — 13 mai 2019 à 19:16 – Photo Don  : au New York Stock Exchange, en 2015.

Ce présent dossier à usage didactique concerne plus particulièrement ce qui touche à la dégradation de la biodiversité et relate diverses prises de positions des partis et candidats aux élections du 26 mai 2019 pour renouveler le Parlement européen.

« Réunis en sommet à Metz, les sept pays les plus industrialisés ont adopté une charte sur la biodiversité dépourvue d’objectif chiffré : un G7 de l’environnement sous la pression de l’urgence écologique » (‘Le Monde’, rubrique Planète, 8-9 mai 2019 page 17). « En 2020, le G7 sera présidé par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Autant dire que rien n’avancera plus » selon Sami Asali Coordination SUD. Voir Commission Climat et développement - Coordination SUD .

A la suite de cela, « le Président de la République française Emmanuel Macron a réagi par une série d’annonces au rapport des experts internationaux sur la perte du vivant » et « Il se pose en défenseur de la biodiversité  » (‘Le Monde’ 8-9 mai 2019 page 17)

De nombreux autres articles dans les médias ont fait ressortir la problématique de la biodiversité. Notamment un enregistrement de 14 minutes de France Culture en date du 06/05/2019 - Pour éviter ce scénario catastrophe, nos sociétés vont devoir s’adapter en changeant leurs modes de production. Dossier dans le journal avec Véronique Rebeyrotte et l’analyse de notre invitée, l’économiste Mireille Chiroleu Assouline, spécialiste des questions liées à la transition écologique… - A écouter ici .

Au total, une vingtaine de documents écrits et/ou sonores ont été sélectionnés et sont présentés dans le sommaire ci-dessous  : c’est une belle opportunité pour revenir en détails sur la biodiversité et pour rependre des informations exprimées par différents courants politiques, à la fois sur le climat et la biodiversité, mais également sur d’autres sujets plus généraux.

In fine, figurent les priorités établies par les lecteurs de l’UFC-Que Choisir : Association de consommateurs ,ainsi qu’un appel de Tilt« pour affirmer notre volonté que l’Union Européenne déclare une urgence climatique », et, finalement, un autre appel à la grève de la jeunesse le 24 mai 2019 en faveur du climat et de la biodiversité, émanant de Youth for Climate France ,« un mouvement de jeunes qui se mobilisent pour le climat, l’environnement et l’écologie ».

D’après Carlos Lopez, « la jeunesse est un bien public pour le monde, et pas seulement pour l’Afrique ». Pour l’économiste bissau-guinéen, la démographie est en train de rattraper les pays « statiques » qui ne répondent pas aux aspirations de la population, à l’instar de l’Algérie ou du Soudan. Carlos Lopes ne pose jamais très longtemps ses valises au même endroit. Professeur à l’université du Cap, en Afrique du Sud, l’économiste bissau-guinéen fréquente autant les cercles académiques que les antichambres des présidents africains auxquels il prodigue ses conseils. L’ancien secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA, de 2012 à 2016) fait partie des voix écoutées. Son dernier livre, Africa in Transformation : Economic Development in the Age of Doubt (éd. Palgrave Macmillan, non traduit, 2019), appelle à un nouveau contrat social avec le continent et défend plus que jamais une révolution industrielle africaine. La chute des dirigeants algérien Abdelaziz Bouteflika et soudanais Omar Al-Bachir est pour lui le signe de l’aversion croissante de la jeunesse africaine pour les systèmes rentiers. Lire aussi Carlos Lopes : « Je quitte l’ONU pour garder ma liberté de parole sur l’Afrique » - Photo : l’économiste Carlos Lopes, ancien secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), à Paris, en septembre 2016. Eric Piermont / AFP - Propos recueillis par Laurence Caramel. Publié le 05 mai 2019 à 19h00 - Mis à jour le 06 mai 2019 à 14h29 – Pour la rubrique ‘Le rendez-vous des idées’ du journal ‘Le Monde’ mardi 14 mai 2019 (Article complet réservé aux abonnés).

Le titre donné à ce présent dossier « Biodiversité et climat, même combat »  fait un clin d’œil à un slogan du Mouvement de mai 1968 auquel avait participé, comme leader de la jeunesse étudiante à Paris, Daniel Cohn-Bendit.

Selon Wikipédia, « Daniel Cohn-Bendit, né le 4 avril 1945 à Montauban (Tarn-et-Garonne), est un homme politique franco-allemand ; actif en politique aussi bien en Allemagne qu’en France, il a obtenu la nationalité française en 2015. Né en France de parents allemands militants d’extrême gauche puis antinazis, il fait ses études supérieures en France, à l’université Paris-Nanterre. Militant libertaire, il accède à la notoriété durant le mouvement de mai 68, dont il est l’un des meneurs. N’ayant pas à l’époque la nationalité française, il est expulsé en Allemagne par le gouvernement français. À partir des années 1980, il mène une carrière politique en Allemagne comme élu du parti écologiste Les Verts à Francfort-sur-le-Main. Devenu député européen des Verts allemands en 1994, il est réélu député européen en 1999 sur une liste des Verts français, faisant à cette occasion son retour sur la scène politique française. Tête de liste d’Europe Écologie en Île-de-France lors des élections européennes de 2009, il permet au parti d’obtenir le plus haut score atteint en France par un mouvement écologiste. Favorable à la mise en place d’une Europe fédérale, il est coprésident du groupe Verts/ALE au Parlement européen de 2002 à 2014. Il ne se représente pas au Parlement européen en 2014. Alors qu’il était surnommé « Dany le Rouge » en mai 68, Daniel Cohn-Bendit effectue un virage idéologique, adhérant progressivement à une écologie intégrée à l’économie de marché tout en revendiquant l’étiquette de « libéral-libertaire ». Sa carrière est également marquée par des accusations de pédophile pour un ouvrage qu’il a publié en 1975… » Article complet sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Cohn-Bendit

Vidéos d’actualité - ’La Grande confrontation’ : six séquences à retenir du débat (houleux) entre Eric Zemmour et Daniel Cohn-Bendit - 14 mai 10:16 - La rédaction de LCI – « Europe, stop ou encore ? - Ce lundi soir [13 mai 2019], à moins de deux semaines des élections européennes [26 mai 2019], LCI organisait une ’Grande confrontation’ entre Eric Zemmour et Daniel Cohn-Bendit. Protectionnisme, fiscalité, citoyenneté, immigration, les débats entre les deux hommes aux convictions diamétralement opposées ont été intenses. La preuve par six. A visionner sur ce site : https://www.lci.fr/elections/replay-la-grande-confrontation-six-sequences-a-retenir-du-debat-houleux-entre-eric-zemmour-et-daniel-cohn-bendit-2121028.html - Toute l’info sur : Les élections européennes 2019 à partir de LCI : Info et actualité en direct - Toutes les actualités et infos

Autre actualité sur les élections européennes : Comment les Verts ont repris des couleurs en Allemagne - Par Thomas Wieder - Publié le 13 mai 2019 à 11h33, mis à jour à 12h34 – Document ‘Le Monde’ - Photo : Robert Habeck, coprésident des Verts allemands, en novembre 2018 à Leipzig. Imago / StudioX /

‘Die Grünen’ [le parti des écologistes ‘Verts’ en Allemagne] pourraient arriver à la deuxième place des élections européennes et peser, au sein du prochain Parlement européen, sur les choix communautaires.

L’écologie, enjeu de campagne (1/4). Vingt mois après les élections législatives de septembre 2017 en Allemagne, marquées par l’entrée de 94 députés d’extrême droite au Bundestag, du jamais-vu depuis la seconde guerre mondiale, l’Allemagne pourrait vivre un nouveau séisme politique à l’occasion du scrutin européen du 26 mai 2019. Mais cette fois, ce sont Les Verts qui devraient enregistrer une poussée historique. Crédités de 19 % des voix, soit presque deux fois le score qu’ils ont obtenu aux européennes de 2014 (10,7 %), ils pourraient même devancer le Parti social-démocrate (SPD), qui oscille entre 16 % et 18 % dans les intentions de vote. Si tel est le cas, ce serait la première fois que les Verts s’imposeraient comme la deuxième force politique en Allemagne, derrière les conservateurs (CDU-CSU), crédités pour leur part de 28 % à 32 % des voix. Avec potentiellement une vingtaine de députés, ils domineraient le groupe des Verts européens, en capacité de jouer un rôle-clé dans un Parlement plus éclaté.

Comment expliquer une telle dynamique ? D’abord, par la place croissante occupée par les sujets environnementaux dans le débat public. Dans la dernière vague du baromètre Forschungsgruppe Wahlen-ZDF, publiée vendredi 10 mai, 30 % des électeurs allemands citent le changement climatique comme l’un des enjeux prioritaires du moment. A la veille des législatives de 2017, ils n’étaient que 5 %. A l’époque, Les Verts n’avaient obtenu que 8,9 % des voix.

« De plus en plus de gens estiment que l’écologie est la question centrale de notre époque. Les Verts en profitent. Ils sont en phase avec l’esprit du moment », explique Claus Leggewie, professeur de science politique à l’université de Giessen (Hesse). Cela s’est vu récemment en Bavière. En février, 18 % des électeurs y ont signé une « pétition populaire » (Volksbegehren) réclamant que le Parlement régional vote une loi sur la défense de la biodiversité et la protection des abeilles. Des vingt consultations de ce type organisées depuis les années 1960 dans ce Land du sud de l’Allemagne, aucune n’avait recueilli autant de signatures. Quatre mois plus tôt, aux élections régionales d’octobre 2018, Les Verts y avaient recueilli 17,6 % des voix. Deux fois plus qu’au scrutin précédent, en 2013.

Article réservé à nos abonnés - Lire aussi Elections en Bavière : « La fin des grands partis » - Accès conditionnel à l’article complet sur : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/13/en-allemagne-les-verts-reprennent-des-couleurs_5461423_3210.html

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Sommaire

1. Climat et biodiversité - Des enjeux liés – Document ‘fondationbiodiversite.fr’

2. Vidéo 04:36 Les effets du changement climatique sur la biodiversitéRÉSUMÉ auteurs liens – Document ‘canal-u.tv’

3. Qu’est-ce que la biodiversité ? * - Document ‘fondationbiodiversite.fr’

4. Vidéo 2:22 / Biodiversité : les chiffres inquiétants du déclin de la faune française - Publié le 10 janvier 2019 – Document ‘lemonde.fr’ - Rubrique ‘Planète’

5. Tout savoir sur la biodiversité avec Wikipédia

6. Vidéo 6:27 ajoutée le 23 février 2016 : 6 minutes pour comprendre la biodiversité - Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme

7. Découvrez comment pratiquer la permaculture pour favoriser la biodiversité et le développement durable - Par M.B. - Mis à jour le 12/05/2019 – Document ‘varmatin.com’

8. Vidéo 5:16 ajoutée le 08 mai 2019 - Quelles solutions reste-il pour sauver la biodiversité ? Le Monde

9. Vidéo 51:45 - L’ Europe à la reconquête de la biodiversité ARTE le 11 mai 2019

10. Biodiversité : présentation et enjeux - Le Jeudi 20 décembre 2018 – Document officiel

11. Le vivant au cœur des élections européennes et locales ? 07 mai 2019 - Par Lefebvre Julie - Blog : Le blog de Lefebvre Julie

12. Élections européennes : 5 chantiers pour une Europe solidaire et écologique – 27/03/2019 – Document ‘Réseau Action Climat’

13. Le Réseau Action Climat lance l’observatoire climat de nos élus européens – 15/04/2019

14. Pour qui voter le 26 mai ? Comparez les programmes des candidats Par Loris Boichot et Fig Data- Publié le 9 mai 2019 – Document ‘lefigaro.fr’

15. Ecologie, immigration, institutions... Quels sont les programmes des candidats aux élections européennes ? Margaux Duguet - France Télévisions - Mis à jour le 10/05/2019

16. Réchauffement climatique, biodiversité : que proposent les principales listes aux élections européennes ? 10 mai 2019 19:42 – Par Vincent Michelon Email – Document LCI

17. Elections européennes : « Objectif Terre ! », l’appel écolo lancé aux candidats Publié le 11/05/19 -C.P. avec AFP - Document ‘20minutes.fr’

18. « Elections européennes : les consommateurs fixent leurs priorités ! ». Samedi 11 mai 2019 à 05:50 – Document de l’UFC Que Choisir

19. Appel : JE VEUX QUE L’UE DÉCLARE UNE URGENCE CLIMATIQUE – Message de Carrie / Tilt !

20. Climat, biodiversité : jeunesse en grève le 24 mai 2019 ! Par Youth For Climate France — 10 mai 2019

Informations complémentaires sur le Rapport de l’ IPBES sur la Biodiversité{{}}

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1.
Climat et biodiversité - Des enjeux liés – Document ‘fondationbiodiversite.fr’

Climat et biodiversité même combat ! Dans le cadre de la COP21, Jean-François Silvain, Président de la FRB et Membre du Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB) a été interviewé sur les relations biodiversité et changement climatique par France Ecologie Energie

Les enjeux de biodiversité sont intiment liés à ceux du climat. Nous devons agir sur les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les effets du changement climatique sur l’environnement planétaire (niveau des océans, forces et fréquence des intempéries, sécheresse,…) mais aussi pour permettre à l’ensemble des espèces, y compris l’Homme, qui forment le tissu vivant de la planète de s’adapter. Mais nous devons garder à l’esprit que pour que cette adaptation des espèces, et au-delà des écosystèmes, puisse se faire, il faut en préserver les mécanismes de réponse et d’adaptation et donc limiter les pressions qui s’exercent sur la biodiversité et peuvent altérer sa capacité à évoluer et à s’adapter à un environnement changeant rapidement.

La biodiversité, de par son rôle dans le fonctionnement des écosystèmes, peut aussi contribuer significativement à l’atténuation des effets du changement climatique car elle est en interaction permanente avec le climat, sur terre comme dans les océans, à travers le vaste cycle du carbone. L’Homme peut trouver aussi dans la biodiversité des moyens d’adaptation aux changements auxquels les activités humaines vont faire face : nouvelles ressources génétiques pour les plantes cultivées ou les espèces domestiques, nouvelles ressources alimentaires, protection des zones littorales, lutte contre les îlots de chaleur urbains, régulation des régimes hydriques, des parasites ou des ravageurs,…

Climat et biodiversité, des interactions croisées

La biodiversité est un des premiers indicateurs de l’effet des changements climatiques qui sont déjà à l’œuvre avec l’observation des stratégies d’adaptation de nombreuses espèces : modification des migrations, apparition d’espèces dans des zones où elles n’étaient pas présentes (processionnaire du pin, poissons de la mer Rouge ou de l’Atlantique tropical, moustiques,…), modification des dates de bourgeonnement ou d’éclosion,… Nous disposons ainsi déjà pour certains écosystèmes, notamment forestiers, de projections des modifications profondes que connaîtront nos paysages dans quelques dizaines d’années seulement. Mais nous ne sommes encore qu’au début d’une compréhension des phénomènes en jeu et donc des capacités de modélisation des changements en cours et d’élaboration de scénarios de l’avenir de la biodiversité sous l’effet des changements climatiques. Ainsi, l’acidification des océans, directement liées à la teneur en carbone dans l’atmosphère, est un phénomène connu mais dont les conséquences à grande échelle sur les écosystèmes marins sont encore peu décrites et encore moins prises en compte par les décideurs.

Mais la capacité d’adaptation des espèces et, au-delà des écosystèmes dans lesquelles ces espèces évoluent, est menacée. La rapidité du changement climatique peut être une première cause, évidemment, notamment pour les espèces dont le cycle de vie est long ou la capacité à se déplacer très limitée. Mais le plus grand risque est le cumul avec les autres menaces qui pèsent sur la biodiversité : fragmentation et destructions de habitats, surexploitation des ressources, pollutions des milieux, dissémination d’espèces exotiques envahissantes,…

Or la biodiversité influence aussi le climat : suivant leur nature, leur composition, leur variété, les forêts ne jouent pas le même rôle comme puits de carbone ; l’activité du phytoplancton dans les océans est un acteur essentiel dans la machinerie climatique. Des phénomènes complexes de rétroactions sont ainsi à l’œuvre à des échelles de temps et d’espace variables.

En n’agissant pas sur tous les fronts des menaces qui pèsent sur la biodiversité, nous prenons le risque encore plus grand de devoir faire face à la fois aux conséquences du changement climatique et dans le même temps à une accentuation de la crise de la biodiversité que beaucoup de scientifiques assimilent déjà aujourd’hui à une 6ème crise d’extinction des espèces. Or nos activités humaines sont très dépendantes de la biodiversité dont nous retirons des services irremplaçables ou à coût très faible, ce qui pose la question de la capacité de la survie de nos sociétés humaines telles que nous les connaissons aujourd’hui. Des signaux positifs se dessinent, il faut les renforcer en fondant l’action sur la connaissance et le partage de celle-ci. 

Pour en savoir plus :

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2.
Vidéo 04:36 Les effets du changement climatique sur la biodiversitéRÉSUMÉ auteurs liens – Document ‘canal-u.tv’

Le changement climatique constitue un enjeu environnemental très particulier puisqu’il affecte sur le long terme (l’échelle des décennies) un système où évoluent de manière solidaire des composantes très différentes : l’atmosphère, les océans, les sols continentaux. Les émissions de gaz à effet de serre perturbent les évolutions naturelles de ce système à un rythme qui s’accélère sans cesse : au cours des 60 dernières années les émissions de CO2 liées à la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz naturel ont été multipliées par un facteur 10 environ, et elles s’accumulent durablement dans l’atmosphère.

Le diagnostic scientifique, la prise de conscience par le grand public et les décideurs politiques ont peine à suivre ce rythme très rapide, ce qui fait qu’aujourd’hui il nous faut décider une combinaison de mesures complexes : réduction drastique de l’usage des produits carbonés, faisant appel à relativement court terme à des technologies nouvelles, et adaptation préventive à la part des changements devenus inévitables. Tout ceci se produit dans un contexte où l’on ne peut oublier d’autres enjeux liés par exemple à la biodiversité, aux respects des valeurs humanistes, aux problèmes d’équité entre pays ou individus.

Effets du changement climatique sur la distribution des espèces. À quoi peut-on s’attendre et comment réagissent les décideurs ?

Sous l’effet du changement climatique, les espèces ont deux voies d’adaptation possibles : évoluer/modifier leurs caractéristiques sur place ou se déplacer/disperser leur descendance vers un environnement plus favorable. A partir de la connaissance de la distribution historique des espèces, les scientifiques ont établi des modèles permettant de définir les caractéristiques de leur distribution spatiale.
Dans de nombreux cas, ces modèles ont une composante climatique. On peut donc projeter la distribution potentielle d’une espèce selon des scénarios de changement climatique. Les poissons migrateurs ont montré au cours de l’histoire une grande capacité à s’adapter. Nous avons établi leur distribution potentielle à l’échelle européenne selon différents scénarios de changement climatique. Pour la plupart des espèces, on s’attend à un glissement vers le nord et à une contraction de leurs aires de distribution.
Ces résultats entraînent des réactions très virulentes de la part de certains gestionnaires et décideurs publics qui voient ce « nouveau facteur » remettre en cause tous leurs efforts de « restauration ».

Source : https://www.canal-u.tv/video/ihest/les_effets_du_changement_climatique_sur_la_biodiversite.20053

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3.
Qu’est-ce que la biodiversité ? * - Document ‘fondationbiodiversite.fr’

La biodiversité, c’est l’ensemble des êtres vivants, micro-organismes, plantes, champignons ou animaux. Ce sont aussi les interactions qui les relient entre eux et avec le milieu où ils vivent. Nous, les êtres humains, faisons partie des êtres vivants, et nous interagissons dans le temps et dans l’espace avec les autres composantes de la biodiversité. C’est pourquoi on a pu en dire que c’est ’le tissu vivant de la planète’ ou « la vie, dans ce qu’elle a de divers »**.

La biodiversité est donc un concept beaucoup plus vaste que la simple collection d’espèces animales et végétales à laquelle on la réduit souvent : c’est la diversité de la vie à tous ses niveaux d’organisation, du gène aux espèces et aux écosystèmes. Ces niveaux sont en dynamique et interactions permanentes et sont le cadre de l’évolution du vivant. 

  • Diversité génétique : Chaque être vivant a des caractéristiques génétiques uniques. La diversité génétique recouvre la diversité des gènes de tous les organismes vivants. Les gènes sont supportés par l’ADN. Ils sont transmis lors de la reproduction. La diversité des gènes influence la diversité des caractères d’une individu, d’une population ou d’une espèce (par exemple la couleur des yeux ou la résistance à une maladie).
  • Diversité spécifique : La classification des êtres vivants s’appuie largement sur le concept d’espèce. Il existe plusieurs définitions de ce concept, mais la plus classique rassemble des individus potentiellement capables de se reproduire entre eux et de donner une descendance viable et elle-même féconde. On a identifié actuellement un peu moins de deux millions d’espèces. On estime qu’il en reste peut-être 5 à 10 fois autant à découvrir.
  • Diversité écosystémique : Des ensembles de populations d’espèces différentes, formant des communautés, interagissent entre elle et avec leur milieu ambiant (air, terre, eau, ...) et constituent ainsi des écosystèmes. Une forêt, une mare, l’homme et sa flore intestinale sont par exemple des écosystèmes.
    Cette diversité comprend la richesse des relations et des flux de matière et d’énergie entre les populations des différentes espèces, entre elles et avec leur environnement physico chimique. Les relations entre espèces recouvrent toutes sortes de fonctions et d’adaptations : chaîne alimentaire, parasitisme, symbiose, prédation, compétition, coopération….
    Les paysages qui nous entourent expriment la diversité des écosystèmes, fruit de l’histoire de l’évolution et des influences humaines.
    *Le mot « biodiversité » est une contraction, en anglais, de « biological diversity », apparu pour la première fois dans le titre d’un ouvrage de Edward O. Wilson (1984).
    ** Expression de Robert Barbault qui était professeur à l’université de Paris-VI, directeur du département d’écologie et gestion de la biodiversité au Muséum national d’Histoire naturelle
    *** Expression de Patrick Blandin, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle

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4.
Vidéo 2:22 / Biodiversité : les chiffres inquiétants du déclin de la faune française - Publié le 10 janvier 2019 à 17h31 – Document ‘lemonde.fr’ - Rubrique ‘Planète’

Plus d’un quart des 5.000 espèces étudiées par l’Union internationale pour la conservation de la nature sont menacées de disparition. En cause : « les pressions exercées par les activités humaines », selon un rapport.

Des centaines d’espèces sont menacées de disparition en France. C’est le constat dressé par l’édition 2018 des « chiffres-clés de la biodiversité » que viennent de publier le Commissariat général au développement durable, l’Agence française pour la biodiversité et l’Observatoire national de la biodiversité.

Avec ses territoires ultramarins et près de 11 millions de kilomètres carrés d’espace océanique placés sous sa juridiction, la France abrite environ 10 % de la biodiversité de la planète. Elle recèle en particulier plus de 19 000 espèces endémiques, c’est-à-dire que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde, dont 80 % en outre-mer.

A l’échelle mondiale, 27,7 % des espèces sont menacées. La France est le pays qui héberge le plus de ces animaux menacés de disparition : elle accueille 5 % du total des espèces menacées dans le monde.

Et, aujourd’hui, un tiers des espèces de mammifères sont menacées ou quasi menacées d’extinction en France métropolitaine, contre un quart en 2009. C’est le cas du putois d’Europe ou du desman des Pyrénées.

La situation n’est pas meilleure pour les oiseaux nicheurs, dont un tiers également se trouve aujourd’hui en sursis, contre un quart en 2008. Parmi eux, le milan royal, l’alouette des champs ou la macreuse brune.

Pourquoi un tel recul ? Le rapport pointe principalement les « pressions exercées par les activités humaines ». En tête, l’artificialisation des sols, c’est-à-dire toutes les surfaces qui supportent l’activité humaine.

En moyenne, 65 000 hectares (soit six fois la superficie de Paris) ont été grignotés, chaque année, entre 2006 et 2015 par des habitations, des bâtiments agricoles, des routes, des parkings, des carrières et autres décharges.

Les espèces exotiques envahissantes font aussi partie des menaces les plus directes pour la faune. Soixante des cent espèces les plus invasives ont été identifiées en 2018 dans les territoires ultramarins. La liane papillon, par exemple, à La Réunion ou l’iguane vert en Martinique et en Guadeloupe.

Une consolation : les citoyens sont de plus en plus nombreux à s’impliquer sur le sujet. Plus de 50 000 d’entre eux ont participé, en 2017, à un programme de collecte de données, un chiffre multiplié par 2,5 en six ans.

A l’opposé, l’effort financier national en faveur de la biodiversité (gestion des milieux, réduction des pressions et travaux scientifiques), après avoir progressé de 75 % entre 2000 et 2013, pour atteindre 2,1 milliards d’euros, a ensuite légèrement régressé.

Dans la même rubrique :

Quelles solutions nous reste-il pour sauver une biodiversité qui disparaît ?

Les sacs « biodégradables » le sont-ils vraiment ?

Transformer des homards en matière plastique

La viande de laboratoire peut-elle nourrir la planète ?

Australie : des milliers de requins meurent afin de protéger les surfeurs

Marche pour le climat : des miliers de jeunes défilent en France et dans des dizaines de pays

Des centaines de dauphins meurent à cause des filets des bateaux de pêche

Hulot et Berger proposent un « pacte » pour « lutter contre le dérèglement climatique et améliorer le quotidien des citoyens » - Photo

Source : https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/01/10/biodiversite-les-chiffres-inquietants-du-declin-de-la-faune-francaise_5407418_3244.html

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5.
Tout savoir sur la biodiversité avec Wikipédia

La biodiversité, mot composé des mots bio (du grec βίος « vie ») et « diversité », est la diversité de la vie sur la Terre. Elle s’apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l’espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d’organisation et entre eux.

Depuis le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, la préservation de la biodiversité est considérée comme un des enjeux essentiels du développement durable. L’adoption de la Convention sur la diversité biologique (CDB) au cours de ce sommet engage les pays signataires à protéger et restaurer la diversité du vivant1. Au-delà des raisons éthiques, la biodiversité est essentielle aux sociétés humaines qui en sont entièrement dépendantes à travers les services écosystémiques.

2010 a été l’année internationale de la biodiversité, conclue par la Conférence de Nagoya sur la biodiversité qui a reconnu l’échec de l’objectif international qui était de stopper la régression de la biodiversité avant 2010, et proposé de nouveaux objectifs (protocole de Nagoya).

Depuis 2012, la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un groupe d’experts intergouvernemental sur le modèle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a été lancée par le programme des Nations unies pour l’environnement pour conseiller les gouvernements sur cette thématique.

Environ un million d’espèces sont menacées d’extinction2.

Photo - La forêt amazonienne, l’un des plus vastes réservoirs de biodiversité sur Terre.

Photo - Le papillon, un indicateur de l’état de santé des milieux naturels.

Photo - Une banque de graines (haricots) qui est aussi une banque de gènes, ici en Colombie.

Article complet à lire à la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biodiversit%C3%A9

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6.
Vidéo 6:27 ajoutée le 23 février 2016 : 6 minutes pour comprendre la biodiversité - Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme

Nous vivons tous de la nature : elle nous procure la totalité de notre alimentation, plus de la moitié de nos médicaments et beaucoup d’autres biens et services indispensables que l’homme ne sait pas reproduire. Détruire la nature, c’est se priver de solutions pour le futur (technologiques, médicales, industrielles…), mais aussi mettre en péril l’avenir de l’humanité. La disparition d’une simple plante ou d’un seul animal peut entraîner l’extinction en chaîne d’autres espèces, dont l’Homme est le dernier maillon. Or, les espèces disparaissent aujourd’hui à un rythme 100 à 1000 fois supérieur au rythme naturel, entraînant un appauvrissement du vivant tel qu’il préfigure la 6e vague d’extinction. La dernière vague connue remonte à 65 millions d’années et voyait la disparition des dinosaures… Est-ce la planète que nous souhaitons léguer à nos enfants ? A travers ce court film pédagogique, la Fondation pour la Nature et l’Homme espère faire mieux comprendre les enjeux de préservation de la biodiversité. Retrouvez nous aussi : http://www.fondation-nicolas-hulot.org

Catégorie : Organisations à but non lucratif - Licence : Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée) - Vidéos sources : Visualiser les attributions - Source : https://www.youtube.com/watch?v=sFCSvD9oCME

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7.
Découvrez comment pratiquer la permaculture pour favoriser la biodiversité et le développement durable - Par M.B. - Mis à jour le 12/05/2019 à 19:19. Publié le 12/05/2019 à 19:13 – Document ‘varmatin.com’ - Photo

Plus qu’une simple technique de jardinage, la permaculture est un mode de vie à part entière. C’est ce que les 2es Journées perma’culture-perma’nature ont rappelé ce dimanche à Comps-sur-Artuby. Comps sur Artuby - Village du Haut Var - Provence Web –

Voir aussi  :Comps-sur-Artuby — Wikipédia

La permaculture, c’est bien plus qu’une forme d’agriculture qui favorise la biodiversité. C’est aussi un mode de pensée, axé autour de la nature et du développement durable.’ Ce dimanche, à l’ouverture de la 2e Journée perma’culture - perma’nature, Léone Francia avait le sourire. La présidente du collectif d’animation territoire Artuby-Jabron revenait sur la création de l’événement. ’Tout est parti du ’Jardin de Félix’ qui nous a été prêté par un habitant du village.

Un jardin partagé pour les enfants du village qui s’y affairent depuis deux ans maintenant, encadrés par des intervenants spécialisés dans la permaculture.

Source : https://www.varmatin.com/vie-locale/decouvrez-comment-pratiquer-la-permaculture-pour-favoriser-la-biodiversite-et-le-developpement-durable-381849

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8.
Vidéo 5:16 ajoutée le 08 mai 2019 - Quelles solutions reste-il pour sauver la biodiversité ? Le Monde

Un million d’espèces animales et végétales risquent de disparaître dans les prochaines années de la surface de la Terre et du fond des océans. Ce constat alarmant s’appuie sur un rapport de plus de 1 700 pages, fruit de trois ans de recensement et d’analyse de données par plusieurs centaines d’experts, sur l’état de la biodiversité mondiale. Selon l’étude, 75 % de l’environnement terrestre est « gravement altéré ».

Et 66 % de l’environnement marin est touché. Dans ce désastre, la part de responsabilité des humains est immense. Pour Franck Courchamp, écologue et chercheur au CNRS, tout n’est pourtant pas perdu. Les Etats doivent prendre immédiatement les mesures qui s’imposent, et les citoyens doivent changer de comportement, en consommant moins de viande par exemple. ___ Abonnez-vous à la chaîne YouTube du Monde dès maintenant : http://www.youtube.com/subscription_c... - Catégorie : Actualités et politique

Source : https://www.youtube.com/watch?v=wD091fJMeU4

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9.
Vidéo 51:45 - L’ Europe à la reconquête de la biodiversité ARTE le 11 mai 2019

[Disponible jusqu’au 12 juin 2019] La réintroduction de grands mammifères sauvages comme solution à la restauration d’écosystèmes menacés. Un tour d’Europe des programmes engagés. Un peu partout sur la planète, les signaux sont alarmants : de nombreuses espèces végétales et animales disparaissent. Né aux États-Unis dans les années 1990, le rewilding (littéralement le ’ré-ensauvagement’) représente un espoir pour la préservation de la biodiversité. Expérimentée dans ce pays, la réintroduction des loups dans le parc du Yellowstone a ainsi permis de restaurer un écosystème à bout de souffle.

Suivant cet exemple, leur retour dans la forêt polonaise de Bialowieza, l’une des dernières forêts primaires européennes, d’où ils avaient disparu depuis les années 1920, donne déjà des signes encourageants. Aux Pays-Bas, le polder d’Oostvaardersplassen accueille désormais des troupeaux de chevaux koniks, d’aurochs de Heck et de cerfs, trois espèces d’herbivores complémentaires qui jouent un rôle non négligeable dans le développement de la flore et des populations d’insectes et d’oiseaux. Depuis 2014, des bisons, issus de zoos ou de réserves, ont quant à eux été réintroduits dans les monts Tarcu, dans les Carpates roumaines.

Au Royaume-Uni, la gestion de la réserve naturelle d’Otmoor, située à 20 kilomètres de l’aéroport de Londres, a, elle, permis d’enrayer le déclin de deux espèces d’oiseaux : le chevalier gambette et le courlis cendré. Bénéfices Guidé par des acteurs (scientifiques, spécialistes de l’environnement…) engagés dans différents programmes de réintroduction de grands mammifères, ce tour d’Europe permet d’appréhender, sur le terrain, les bénéfices de la mégafaune pour la préservation d’une grande variété d’écosystèmes. Documentaire de Vincent Perazio (France, 2018, 52mn) #Ecologie #Biodiversité Abonnez-vous à la chaîne ARTE https://www.youtube.com/channel/UCwI-... - Catégorie : Films et animations

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10.
Biodiversité : présentation et enjeux - Le Jeudi 20 décembre 2018 – Document officiel

Le mot biodiversité est la contraction de biologique et diversité. Que cache cette notion apparue dans les années 1980 ? Pourquoi dit-on que la biodiversité est menacée ou qu’il y a une érosion de la biodiversité ? En quoi sommes-nous concernés ? Quelles sont les politiques entreprises par la France ?

La biodiversité, qu’est-ce que c’est ? - Une notion complexe mais indispensable

L’usage du mot biodiversité est relativement récent mais la biodiversité, elle, est très ancienne. La diversité biologique actuelle est le produit de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années.

Vidéo à écouter à la source’Interview de Robert Barbault : comment l’évolution des espèces permet-elle de comprendre la biodiversité actuelle ?’

La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie. Nous autres, humains, appartenons à une espèce – Homo sapiens – qui constitue l’un des fils de ce tissu.

La notion même de biodiversité est complexe, car elle comprend trois niveaux interdépendants :

  • la diversité des milieux de vie à toutes les échelles : des océans, prairies, forêts… au contenu des cellules (pensons aux parasites qui peuvent y vivre) en passant par la mare au fond de son jardin ou les espaces végétalisés en ville ;
  • la diversité des espèces (y compris l’espèce humaine) qui vivent dans ces milieux, qui sont en relation les unes avec les autres (prédation, coopération…) et avec leurs milieux de vie ;
  • la diversité des individus au sein de chaque espèce : autrement dit, nous sommes tous différents ! Les scientifiques parlent de diversité génétique pour ce troisième niveau.
    Étudier la biodiversité, c’est chercher à mieux comprendre les liens et les interactions qui existent dans le monde vivant.

Vidéo à écouter à la source {{}}’Interview de Robert Barbault : en quoi la prise en compte des liens entre les êtres vivants est-elle nécessaire pour étudier la biodiversité ?’

La biodiversité au cœur de nos vies

La biodiversité est une bibliothèque de connaissances et d’innovations technologiques, comme le biomimétisme.

La biodiversité offre des biens irremplaçables et indispensables à notre quotidien : l’oxygène, la nourriture, les médicaments et de nombreuses matières premières (bois, fibres telles que laine, coton, chanvre…).

Lorsqu’ils sont en bon état, les milieux naturels et les espèces nous rendent aussi de nombreux services, par exemple :

  • des animaux, en particulier des insectes, assurent la pollinisation d’une multitude de végétaux. Sans pollinisation, la plupart des fruits et légumes disparaîtraient des étalages ;
  • des espèces, comme le ver de terre, contribuent à la fertilité des sols ;
  • les végétaux, en particulier dans les milieux humides, contribuent à une épuration naturelle de l’eau en y puisant les éléments nécessaires à leur croissance ;
  • les tourbières sont des puits à carbone (stockage naturel) ;
  • les milieux humides protègent contre l’érosion du littoral, atténuent l’intensité des crues et des inondations… contribuant à lutter contre les effets du changement climatique ;
  • les milieux naturels et les espaces végétalisés dans les villes structurent nos paysages et améliorent notre cadre de vie, nous offrant autant de lieux pour se ressourcer, se promener, s’émerveiller…
    [Infographie] à consulter à la source  : La biodiversité c’est la vie !

En quoi la biodiversité est-elle menacée ? - Un constat inquiétant

Environ 1,8 million d’espèces différentes ont été décrites sur notre planète, dont 280 000 dans les mers et les océans. Les spécialistes estiment que 5 à 100 millions d’espèces peuplent notre planète alors qu’ils décrivent, chaque année, de l’ordre de 15 000 espèces nouvelles. Le travail de recensement est donc loin d’être terminé.

Or, dans le même temps, les experts indiquent que la moitié des espèces vivantes pourrait disparaître d’ici un siècle, compte tenu du rythme actuel de leur disparition, 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel d’extinction. Certains scientifiques parlent d’ailleurs d’un processus en cours vers une sixième extinction de masse des espèces, la dernière en date étant celle des dinosaures, il y a 65 millions d’années. Mais la crise actuelle est beaucoup plus rapide (l’extinction des dinosaures s’est étalée sur plusieurs centaines de milliers d’années) et elle est quasi exclusivement liée aux activités humaines. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose un inventaire mondial de l’état de conservation des espèces, la Liste rouge mondiale des espèces menacées. En 2018, 28 % des 93 577 espèces étudiées sont menacées, dont 41 % des amphibiens, 25 % des mammifères, 13 % des oiseaux, 31 % des requins et raies, 34 % des conifères…

Les milieux naturels sont également fragilisés ou détruits par les activités humaines : sur l’ensemble de la planète, 60 % d’entre eux ont été dégradés au cours des 50 dernières années et près de 70 % sont exploités au-delà de leur capacité, tels les milieux forestiers.

La liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature

Les causes de l’érosion de la biodiversité

Certaines causes naturelles peuvent expliquer la disparition d’espèces ou de milieux naturels, mais le rythme d’érosion actuel est largement attribuable aux activités humaines. Cinq causes majeures d’atteinte à la biodiversité sont identifiées :

  • la destruction et la fragmentation des milieux naturels liées, notamment, à l’urbanisation et au développement des infrastructures de transport ;
  • la surexploitation d’espèces sauvages : surpêche, déforestation, braconnage… ;
  • les pollutions de l’eau, des sols et de l’air ;
  • l’introduction d’espèces exotiques envahissantes ;
  • le changement climatique qui peut s’ajouter aux autres causes et les aggraver. Il contribue à modifier les conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à adapter leur mode de vie, ce que toutes ne sont pas capables de faire.
    Les causes se conjuguent fréquemment, Par exemple, les récifs coralliens ont fortement régressé dans certaines régions à cause de la pêche intensive, du réchauffement climatique et des pollutions marines.

Climat et biodiversité

Le changement climatique est une réalité à laquelle nous sommes confrontés. Quels sont les liens entre climat et biodiversité ? Quelles sont les conséquences du changement climatique sur la biodiversité en France ? Comment la biodiversité nous aide-t-elle à lutter contre les effets du changement climatique ?

La biodiversité et le climat ont une longue histoire commune qui remonte à l’apparition de la vie, il y a 3,5 milliards d’années. Les variations du climat ont modifié les zones de vie des espèces et la structure des communautés biologiques, des paysages et des zones biogéographiques. Ces variations sont responsables de la disparition et de l’apparition d’innombrables espèces, comme des transformations des sociétés humaines.

À l’inverse, la biodiversité influence directement le climat au niveau local (humidité, température…). Elle agit sur les grands cycles biogéochimiques (eau, CO2, etc.) dont dépend la régulation du climat mondial. Par exemple, les plantes absorbent du CO2 et produisent de l’oxygène : c’est ainsi que certaines régions du monde très riches en biodiversité, comme l’Amazonie, jouent un rôle fondamental dans la régulation du climat. La relation entre climat et biodiversité est donc complexe. Modifier l’un a des conséquences sur l’autre et vice-versa.

Le changement climatique actuel, majoritairement imputable aux activités humaines, se déroule sur un laps de temps très court à l’échelle des temps géologiques, dans un contexte où nous exerçons d’autres pressions majeures sur la biodiversité. Il modifie d’ores et déjà les interactions entre les espèces et leurs milieux de vie dans les écosystèmes. Pour un réchauffement mondial de 2 à 3 °C, les experts prévoient une augmentation du risque de disparition pour 20 à 30 % des espèces animales et végétales.

Le changement climatique affecte la biodiversité

On constate le déplacement des espèces et des habitats plus au nord ou vers des altitudes plus élevées, ce qui va modifier profondément les écosystèmes et les paysages. La vitesse du changement étant en outre supérieure à la capacité de migration de nombre d’espèces, celles qui ne pourront pas s’adapter sont menacées.

La hausse des températures réduit la rigueur climatique, allonge les périodes de végétation et modifie le comportement de migrateurs. Par exemple, les dates de floraison et de récolte pour les arbres fruitiers et les vignes sont avancées. Ces phénomènes peuvent rompre les synchronisations temporelles, par exemple entre la période de reproduction d’espèces et le développement saisonnier des végétaux dont ils se nourrissent ou entre le développement des proies et celui des prédateurs. La baisse de la rigueur climatique est également favorable au développement de ravageurs des peuplements forestiers.

La hausse des températures des eaux modifie la répartition des populations de poissons. Si les tendances actuelles étaient amenées à se poursuivre, le saumon pourrait ne plus être présent dans l’Adour, la Garonne, les bassins bretons et normands. Le réchauffement et l’eutrophisation des eaux de surface vont probablement augmenter la fréquence et le nombre d’aires propices à la multiplication massive de micro-organismes, ce qui peut contaminer des productions conchylicoles.

L’acidification des eaux, liée à l’absorption du carbone atmosphérique, modifiera les comportements de certains poissons vis-à-vis de leurs prédateurs ainsi que la productivité du plancton. L’acidification des océans est également dommageable à la construction et à la survie des récifs coralliens, ainsi qu’à l’ensemble des organismes marins à coquille calcaire.

Enfin, l’élévation du niveau de la mer pourra modifier les phénomènes d’érosion côtière. L’anthropisation de ces zones risque d’empêcher la migration progressive de certaines espèces littorales, faute d’espaces de repli à coloniser.

[Infographie] à consulter à la source  : Les impacts du changement climatique sur la biodiversité

La biodiversité influence le changement climatique

Les écosystèmes modifiés par le changement climatique influent à leur tour sur le climat local et mondial. Par exemple, en modifiant l’absorption et l’émission des gaz à effet de serre : l’agriculture, en particulier grâce aux haies, et la sylviculture (forêts) peuvent être des puits de carbone ; à l’inverse, le dégel progressif du permafrost (sols gelés des régions arctiques) devrait libérer de grandes quantités de carbone et de méthane. La biodiversité peut donc contribuer à augmenter ou à diminuer les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

INFOGRAPHIE - Pourquoi cultiver en agroforesterie ?

La biodiversité nous rend également de nombreux services en contribuant à l’atténuation des effets du changement climatique, comme la protection contre l’érosion du littoral, l’atténuation de l’intensité des crues et des inondations, etc. C’est pourquoi elle constitue un thème important du plan national d’adaptation au changement climatique.

La biodiversité en France - Un patrimoine naturel d’une grande richesse

La France possède un patrimoine naturel exceptionnel : avec la métropole et les territoires outre-mer, elle est présente sur deux continents et dans tous les océans, sauf l’Arctique. C’est le 2e espace maritime du monde avec plus de 10 millions de km² sous sa juridiction.

Les experts ont défini, en Europe, plusieurs zones principales de répartition des êtres vivants, appelées zones biogéographiques. Le territoire métropolitain abrite des écosystèmes très variés au sein de quatre de ces zones européennes : alpine, continentale, atlantique et méditerranéenne. Il faut également souligner que la Méditerranée est l’un des 34 points chauds de la biodiversité aujourd’hui reconnus dans le monde, ces points chauds étant des régions très riches en espèces mais également très menacées. L’Hexagone occupe la première place en Europe pour la diversité des amphibiens, des oiseaux et des mammifères.

Outre-mer, la majorité des territoires français (Nouvelle-Calédonie, La Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique, Polynésie et Wallis-et-Futuna) sont situés dans quatre points chauds de la biodiversité. Quant à la Guyane, elle est au cœur de l’un des derniers grands massifs forestiers de la planète, l’Amazonie. La France est aussi le seul pays au monde à posséder des récifs coralliens dans trois océans : 10 % des récifs coralliens de la planète sont situés dans les eaux sous juridiction française de onze territoires d’outre-mer. Les Terres australes et antarctiques françaises, situées dans l’hémisphère sud, disposent d’écosystèmes terrestres et marins exceptionnels et abritent des espèces animales et végétales adaptées à des climats extrêmes. Les populations d’oiseaux y sont particulièrement importantes (manchot empereur, albatros d’Amsterdam, sternes, pétrels…). Dans certains de ces territoires, les espèces endémiques sont nombreuses.

[Carte] Les territoires français et les points chauds de la biodiversité (PDF - 420.46 Ko)

Les points chauds de la biodiversité sont des régions très riches en espèces, mais également très menacées. Les territoires français se trouvent dans cinq d’entre eux : bassin méditerranéen, Antilles, Polynésie, Nouvelle-Calédonie et océan Indien.

Un patrimoine naturel menacé

L’engagement de la France pour la protection de la biodiversité est d’autant plus important que :

  • sur l’ensemble du territoire national, environ 590 000 ha de milieux naturels et terrains agricoles ont été artificialisés entre 2006 et 2015, remplacés par des routes, bâtiments, zones d’activités, parkings... Cela équivaut à un département comme la Seine-et-Marne tous les 10 ans ;
  • la France, qui tient sa diversité spécifique notamment des territoires d’outre-mer, se situe parmi les dix pays abritant le plus grand nombre d’espèces mondialement menacées (soit 1 242 espèces, dont 299 dans l’Hexagone) selon la Liste rouge 2018 de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Avec respectivement 592 et 176 espèces menacées, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française arrivent en tête ;
  • au niveau européen, la France métropolitaine est au 5e rang avec 299 espèces mondialement menacées (scarabée pique-prune, vison d’Europe…) après la Grèce, l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Ces quatre pays sont présents en zone méditerranéenne, point chaud de la biodiversité.
    La connaissance de la biodiversité

La connaissance de la biodiversité est un enjeu majeur. De sa qualité dépend la compréhension des phénomènes et des évolutions et donc l’efficacité des actions mises en œuvre en faveur de la biodiversité. Le travail de collecte de données sur les espèces et les habitats est une tâche continue qui s’appuie sur de nombreux programmes. Par exemple, la poursuite de l’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), initié en 1982 avec la mise en place de la méthode d’inventaire continu, le lancement de grands programmes de connaissance comme la cartographie nationale des habitats naturels (CarHAB), qui vise la production d’une carte au 1/25 000 des habitats naturels et des végétations de l’Hexagone.

Autre exemple qui permet à chacun de contribuer aux connaissances : le développement des observatoires naturalistes s’appuyant sur les sciences participatives, comme le ‘Vigie-nature’ porté par le Muséum national d’histoire naturelle. Les sciences participatives sont des programmes de collecte d’informations impliquant une participation du public dans le cadre d’une démarche scientifique.

Citons aussi l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), initié en 2003 : sous la responsabilité scientifique du Muséum national d’histoire naturelle, l’INPN fournit les données de synthèse nécessaires à l’expertise, à l’élaboration de stratégies de conservation et à la diffusion d’informations sur le patrimoine naturel français (espèces, milieux naturels et patrimoine géologique).

Depuis 2012, l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) propose des indicateurs pour éclairer des questions de société concernant la biodiversité. En décembre 2018, le Service de la donnée et des études statistiques du ministère, en partenariat avec l’Agence française pour la biodiversité a publié une sélection de 27 indicateurs de l’ONB. Ce recueil présente l’état et l’évolution des écosystèmes, des habitats et des espèces françaises, ainsi que les pressions majeures que les activités humaines font peser sur la biodiversité. Il aborde aussi l’implication de la société pour répondre aux enjeux de préservation de ce patrimoine naturel.

Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)

Le site de Vigie-nature, programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’histoire naturelle

Datalab n°48 - Biodiversité : les chiffres clés, édition 2018 (PDF - 3.26 Mo)

À partir d’une sélection de 27 indicateurs issus de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), ce recueil présente l’état et l’évolution des écosystèmes, des habitats et des espèces, les pressions majeures et la mobilisation de la société.

Vidéo à consulter à la source : ’À la découverte de la biodiversité en ville et des initiatives de sciences participatives’

La biodiversité au cœur des politiques publiques

La richesse du patrimoine naturel français et les menaces qui pèsent sur son devenir confèrent à la France une responsabilité particulière en matière de biodiversité.

À la fin du XIXe siècle, des artistes et des gens de lettres prirent conscience de la valeur patrimoniale et de la fragilité des paysages naturels. Alliés à divers mouvements d’opinion opposés aux excès de l’industrialisation, ils favorisèrent l’émergence d’une législation sur la protection des monuments naturels et des sites. Une première loi fut adoptée en 1906, modifiée et complétée par la loi du 2 mai 1930 et aujourd’hui incluse au code de l’environnement. La législation s’intéresse aux monuments naturels et aux sites « dont la conservation ou la préservation présente, au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt général ».

Il faut attendre le début des années 1960 pour que l’intérêt écologique de la protection des espèces sauvages et de leurs milieux de vie, ou habitats, soit reconnu explicitement dans les textes législatifs, avec la loi sur les parcs nationaux et la création de la première réserve naturelle en 1961. La création du ministère de l’environnement en 1971 et le vote de la loi sur la protection de la nature de 1976 permettent à la France de se doter progressivement d’une politique cohérente de sauvegarde de ce qui sera nommé, plus tardivement, la biodiversité.

Depuis 2004, la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) est la concrétisation de l’engagement français au titre de la Convention sur la diversité biologique, la France inscrivant ses actions en faveur de la biodiversité dans le cadre de ses engagements internationaux et européens ainsi que d’accords régionaux et de programmes multilatéraux.

En août 2016, la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages dote la France de principe renforcés, d’outils nouveaux et de nouvelles mesures pour répondre aux enjeux d’érosion de la biodiversité et de dérèglement climatique. Cette loi créée l’Agence française pour la biodiversité, un interlocuteur privilégié pour accompagner les acteurs de la biodiversité et de l’aménagement du territoire.

Le 4 juillet 2018, à l’occasion du premier comité interministériel pour la biodiversité, le Gouvernement a présenté le Plan biodiversité, qui vise à renforcer l’action de la France et à mobiliser des leviers pour restaurer la biodiversité lorsqu’elle est dégradée. L’objectif est d’améliorer le quotidien des Français à court terme et de garantir celui des générations à venir.

La gestion et la protection des milieux naturels, de la flore et de la faune reposent sur un large éventail d’outils (parcs nationaux, parcs naturels marins, Natura 2000, etc.) qui permettent d’adapter les réponses à la diversité des enjeux et des problématiques rencontrés sur le terrain. Tous statuts confondus, les aires protégées françaises couvrent, en janvier 2018, environ 21 % des terres et 22 % des eaux françaises.

Quelques dates concernant la préservation de la biodiversité en France

  • 2018 (4 juillet) : lancement du Plan biodiversitéà l’occasion du premier comité interministériel pour la biodiversité
  • 2016 : loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages
  • 2007 : la loi Grenelle I instaure dans le droit français la création de la trame verte et bleue.La trame verte et bleue prend en compte le fonctionnement écologique des écosystèmes et des espèces dans l’aménagement du territoire, et s’appuie sur la biodiversité dite ordinaire.
  • 2006 : loi relative aux parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux.
  • 2004 : adoption de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2004-2010. Après cette première phase 2004-2010, une deuxième phase 2011-2020 est en cours.
  • 1996 : lancement des premiers plans nationaux d’action en faveur des espèces menacées, qui visent à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées.
  • 1993 : loi sur la protection et la mise en valeur des paysages, dite loi paysage, qui vise à protéger et mettre en valeur les paysages qu’ils soient naturels, urbains, ruraux, banals ou exceptionnels.
  • 1976 : loi sur la protection de la nature, l’un des grands textes fondateurs du droit de l’environnement.
  • 1960 : loi relative à la création de parcs nationaux.
  • 1930 : loi ayant pour objet de réorganiser la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.
  • 1906 : loi organisant la protection des sites et monuments naturels de caractère artistique.
    Pour aller plus loin

[webzine] Changeons de regard sur la biodiversité

[dossier web] Les insectes pollinisateurs nous en mettent plein la vue

[Brochure] La biodiversité s’explique (PDF - 4.4 Mo)

La biodiversité, c’est quoi ? En quoi est-elle menacée ? Quelle est la situation en France (métropole et outre-mer) ? Climat-biodiversité, quelles relations ? Quelles sont les politiques menées en France ? Une brochure qui explique la biodiversité.

[Brochure] La biodiversité se raconte, tome 1 (PDF - 3.68 Mo)

Savez-vous que le fil de l’araignée est plus résistant que l’acier ? Connaissez-vous les arbres qui produisent naturellement du savon ? Cette brochure réunit une sélection de 14 histoires pour découvrir la biodiversité.

[Brochure] La biodiversité se raconte, tome 2 (PDF - 5.66 Mo)

Interactions dans le monde vivant, évolution des espèces, liens entre agriculture et biodiversité... Cette brochure réunit une sélection de 13 histoires pour mieux comprendre la biodiversité.

[Brochure] Rencontre avec les pollinisateurs (PDF - 5.35 Mo)

La pollinisation, qu’est-ce que c’est ? Qui sont les pollinisateurs ? Quelles relations entretiennent-ils avec les plantes à fleurs ? Autant de questions (et bien d’autres) auxquelles cette brochure apporte des réponses.

[Infographie] La mer au-delà de la plage (PDF - 2.48 Mo)

La mer couvrent 70 % de la surface du globe. Cette infographie invite à découvrir les immensités océaniques, au-delà de la plage !

[Affiche] Mieux connaître les amis du jardinier (PDF - 1.61 Mo)

Partons à la découverte d’espèces qui aident à lutter contre les maladies et les ravageurs sans avoir recours aux pesticides, qui interviennent dans la pollinisation et la formation de nos fruits et légumes et qui contribuent à la qualité du sol.

Ministère de la Transition écologique et solidaire : Accueil

Voir également : Ministère de l’Écologie (France) — Wikipédia

Résultat de recherche d’images pour ’ministère de la transition écologique et solidaire logo’

Source : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/biodiversite-presentation-et-enjeux

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11.
Le vivant au cœur des élections européennes et locales ? 07 mai 2019 - Par Lefebvre Julie - Blog : Le blog de Lefebvre Julie

La mobilisation pour la forêt de Romainville est emblématique d’un combat pour le vivant. Si le cadre de protection de la biodiversité existe, la compensation et les dérogations permettent de la détruire. Il est temps de préserver les arbres, les sols et les espaces ouverts. La préservation de la biodiversité doit être en tête des priorités et être appliquée partout, le temps presse.

Illustration - Mobilisation citoyenne Forêt de Romainville © Julien Daniel / Agence MYOP

La mobilisation pour la forêt de Romainville, les animaux et les plantes qu’elle abrite, est emblématique d’un combat plus large en faveur de nos écosystèmes, de nos sols, de nos ressources, de nos vies, seuls intérêts publics majeurs. Ces préoccupations doivent être au cœur des programmes et des politiques des candidats aux élections européennes mais aussi à tous les échelons. Si la forte mobilisation citoyenne - sur le terrain et en ligne* - n’a pas permis d’éviter le défrichement de plusieurs centaines d’arbres, le suivi par les associations et l’implication des citoyens permettent de lister des propositions pour faire évoluer le cadre législatif européen et français, mais surtout de renforcer son application localement, car c’est aussi à cet échelon que la nature est fragilisée insidieusement, au quotidien.

Au regard de l’expérience romainvilloise, et ce qui se fait dans de nombreuses villes en Ile-de-France, notamment, nous demandons :

- d’interdire les compensations concernant le vivant. Localement, la compensation permet la destruction de la nature. La destruction d’écosystèmes complexes qui se sont mis en place sur des années et qui ont développé de nombreuses interactions, ne peuvent être « remplacé », c’est un leurre. Il faut en prendre soin, les réparer là où ils sont endommagés et ne pas les détruire là où ils existent. Plus de 700 arbres ont été abattus à Romainville au prétexte qu’ils pourraient être remplacés par de jeunes plantations in situ ou ailleurs.

- de supprimer les régimes dérogatoires concernant les écosystèmes et d’étendre la protection et les classements à la biodiversité ordinaire. De nombreuses zones classées sont fragilisées, il faut renforcer leur protection, mais c’est aujourd’hui à l’effondrement de toute la biodiversité qu’on assiste. La forêt de Romainville a fait l’objet d’une « dérogation pour la destruction et la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées » alors que plusieurs parcs existaient déjà autour de cette jeune forêt pour des usages de loisirs.

- de lutter contre l’artificialisation des sols en comptabilisant chaque année le nombre d’hectares de pleine terre menacés par pays et d’évaluer les émissions de CO2 générées par le bétonnage. A Romainville, le sous-sol et les carrières qui abritaient pourtant de nombreuses espèces notamment de chauves-souris, sont stérilisés par l’injection de coulis de béton, ce qui peut créer des îlots de chaleur et fragiliser la nappe phréatique, alors que le sol stabilisé des autres parcs de la Corniche permettait d’accueillir le public en toute sécurité.

- d’inscrire les espaces naturels et de pleine terre mais aussi les espaces verts et publics, et leurs franges, comme des « communs » inaliénables, essentiels à la vie des hommes, par rapport à la multiplication de projets privés, financiers et immobiliers qui les fragilisent dans de nombreux endroits. A Romainville, les constructions se multiplient aux très proches abords voir sur la forêt, ce qui menace la biodiversité mais aussi la mixité sociale compte-tenu des prix de ventes de ces logements proches d’un « espace de nature ».

 de créer des Schémas de zones agricoles et de nature, écologique et sensible, opposables ou complémentaires aux documents d’urbanisme ou d’aménagement, dans le but de préserver et de valoriser ces espaces vitaux.

- concernant la directive « oiseaux », d’étendre la période d’interdiction de la perturbation des espèces, pour enrayer leur disparition. Sur la Corniche des Forts, les travaux ont été autorisés hors des périodes de nidification ce qui a permis à la Région de démarrer les travaux cet automne, de détruire de nombreux habitats et de perturber le trajet des oiseaux migrateurs.

- de simplifier des textes de référence afin de pouvoir protéger facilement et rapidement la faune et la flore sauvages. Une reconnaissance juridique du vivant est nécessaire pour protéger et empêcher la prédation en cours sur les communs.

 de supprimer dans les documents officiels, les termes de type « infrastructures vertes », « palette végétale » au profit des termes « végétaux », « animaux », « insectes » (etc.), le vivant n’est ni un élément technique ni un produit monnayable.

- de permettre un contrôle citoyen en amont et le suivi des projets d’aménagement avec une évaluation de l’ensemble des implications environnementales à court, moyen et long terme.

- de former les enfants, les étudiants, les élus, les citoyens et les entreprises à la question du vivant (faune et flore) et aux conditions de sa préservation, en s’inspirant des villes en avance, dans ce domaine.

Il est nécessaire de placer la préservation de la biodiversité même ordinaire, des sols et des écosystèmes en tête des grandes priorités et d’empêcher leur prédation. Le vivant doit être exclu des logiques spéculatives, de « loisirs » (Europacity, Romainville, Center Parcs, etc.) et de privatisation, qui visent aujourd’hui les forêts, les semences, les sols, les espaces verts et publics.

Julie Lefebvre pour le Collectif citoyen et interassociatif pour la Forêt de Romainville

*https://www.change.org/p/sauvons-la-for%C3%AAt-de-la-corniche-des-forts-%C3%A0-romainville

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Source : https://blogs.mediapart.fr/lefebvre-julie/blog/070519/le-vivant-au-coeur-des-elections-europeennes-et-locales

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12.
Élections européennes : 5 chantiers pour une Europe solidaire et écologique – 27/03/2019 – Document ‘Réseau Action Climat’

Pour que le climat ne soit pas seulement un élément de langage des élections européennes, le Réseau Action Climat et ses associations membres demandent aux candidats de s’engager à mettre en œuvre des mesures concrètes en faveur de la transition écologique en Europe.

La mobilisation sans précédent des citoyens sur l’ensemble du continent montre que l’action climatique est devenue une priorité pour les Européens et sera un sujet clé de l’élection européenne du 26 mai prochain.

Afin de réorienter le projet européen en faveur d’une société plus juste et résolument engagée dans la transition écologique, le Réseau Action Climat a identifié des mesures phares regroupées en 5 grands chantiers :

  • Instaurer une solidarité sociale et écologique.
  • Enclencher une transition industrielle et écologique.
  • Faire contribuer les grands pollueurs aux efforts de transition.
  • Protéger notre santé et notre planète.
  • Mettre le climat au cœur de notre démocratie européenne.
    Le Réseau Action Climat et ses associations membres rencontreront les candidats en lice pour les élections européennes afin de leur demander de s’engager sur ces mesures. Une analyse de leurs programmes sera rendue publique dans un second temps par les associations afin de vérifier que les partis prennent la lutte contre le dérèglement climatique au sérieux. Enfin, un Observatoire sera publié mi-avril pour faire le bilan de l’action climatique de nos élu.e.s sur les grands dossiers européens de ces cinq dernières années.

Nos propositions - Télécharger - Bas du formulaire

Source : https://reseauactionclimat.org/elections-europeennes-5-chantiers/

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13.
Le ‘Réseau Action Climat’ lance l’observatoire climat de nos élus européens – 15/04/2019

À la veille des élections européennes du 26 mai 2019, tous les partis politiques s’expriment sur la lutte contre le dérèglement climatique, mais peu font le bilan de leurs actions durant la mandature actuelle du Parlement européen (2014-2019). Illustration

À la veille des élections européennes du 26 mai 2019, tous les partis politiques s’expriment sur la lutte contre le dérèglement climatique, mais peu font le bilan de leurs actions durant la mandature actuelle du Parlement européen (2014-2019). Le Réseau Action Climat, en collaboration avec le ‘Climate Action Network Europe’, a développé un outil permettant d’évaluer si nos élus, députés européens et gouvernements, tiennent les engagements de l’accord de Paris en Europe.

Avec cet Observatoire de nos élus en Europe, le Réseau Action Climat et ses associations membres souhaitent apporter de la transparence sur l’action menée en faveur du climat par les députés et le Gouvernement français à l’échelle européenne.

L’objectif est de faire le bilan de leurs actions et décisions sur les grandes législations clés pour le climat, en répondant à deux questions :

  • Ont-ils défendu les mesures les plus ambitieuses pour lutter contre le dérèglement climatique et engager l’Europe dans la transition écologique ?
  • Se sont-ils opposés aux projets les plus néfastes pour le climat et l’environnement ?
    Le Réseau Action Climat poursuivra ce travail de transparence à l’échelle européenne lors de la prochaine mandature européenne (2019-2024).

Pourquoi inclure le Gouvernement français ? L’Union européenne repose sur deux co-législateurs qui ont les mêmes pouvoirs de décision : le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne, qui regroupe les Etats membres.

Il aurait donc été réducteur d’évaluer uniquement l’action des députés européens en oubliant le rôle des gouvernements nationaux dans la politique européenne. L’Observatoire inclut donc l’action du Gouvernement français tant sous la Présidence de François Hollande que sous celle d’Emmanuel Macron.

Découvrez l’observatoire - Le dossier de presse : Télécharger

Source : https://reseauactionclimat.org/observatoire-climat-elus-europeens/

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14.
Pour qui voter le 26 mai 2019 ? Comparez les programmes des candidats Par Loris Boichot et Fig Data- Publié le 9 mai 2019 – Document ‘lefigaro.fr’

En vue des élections européennes, ‘Le Figaro’ vous aide à trancher. Environnement, immigration, institutions... Découvrez les réponses de 13 candidats à nos questions, et les programmes complets des 34 listes.

Le 26 mai 2019, les électeurs français doivent départager 34 listes, en un seul tour, selon un mode de scrutin proportionnel.

Thèmes : Sélectionnez ou déslectionnez un thème en cliquant dessus - Consulter la totalité du document synthétique sur ce site : https://www.lefigaro.fr/assets/infographie/print/fixem/INF_HTML/propositions_europeennes_2019/

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15.
Ecologie, immigration, institutions... Quels sont les programmes des candidats aux élections européennes ? Margaux Duguet - France Télévisions - Mis à jour le 10/05/2019 | 08:45 ; publié le 10/05/2019 | 07:22

Le 26 mai 2019, les Français sont appelés à voter pour leurs représentants au Parlement européen. Ils auront pour cela le choix entre 34 listes, un record. Franceinfo vous résume les programmes des candidats les plus cités par les instituts de sondage. 

Photo - Les principaux candidats aux élections européennes, le 4 avril 2019, lors d’un débat organisé par France 2. (BERTRAND GUAY / AFP)

C’est un record pour une élection européenne. Quelque 34 listes ont été validées, soit 2.686 candidats qui se jetteront dans la bataille des européennes pour espérer convaincre les électeurs le 26 mai. De Lutte ouvrière au Rassemblement national, les formations politiques habituelles représentent à elles seules une petite quinzaine de listes, déjà régulièrement prises en compte par les instituts de sondage dans leurs enquêtes d’intentions de vote. Trois listes sont issues du mouvement social des ’gilets jaunes’. Franceinfo vous résume les programmes proposés par les formations les plus régulièrement citées dans les enquêtes d’opinion. 

Le programme de La République en marche

Après moult tergiversations, c’est finalement Nathalie Loiseau, ex-ministre des Affaires européennes, qui a été choisie pour mener la liste LREM pour les européennes. Ce n’est que le 9 mai que le parti présidentiel a dévoilé son programme pour ces élections.

• L’économie. Nathalie Loiseau projette la mise en œuvre d’un smic ’adapté à chaque pays européen’, ainsi que la poursuite de la réforme du travail détaché. L’ex-patronne de l’ENA souhaite également la création d’une taxation européenne des grandes entreprises de l’économie numérique (plus de 750 millions d’euros de chiffre d’affaires) afin de faire en sorte que les entreprises soient ’taxées là où elles réalisent leurs profits’.

• L’écologie. La transition écologique figure en première position du programme de Nathalie Loiseau. Pour y parvenir, l’ancienne ministre propose d’investir ’au moins 1 000 milliards d’euros’ d’ici 2024 ’pour développer les énergies et les transports propres, rénover les logements et accompagner la reconversion des travailleurs des secteurs en transition’. Autres pistes avancées : la création d’une Banque du climat pour orienter l’épargne européenne vers la croissance verte ou la taxation du carbone des produits importés en Europe.

• La sécurité et l’immigration. Le parti d’Emmanuel Macron souhaite dans ce domaine ’l’harmonisation des critères de l’asile’, ’l’augmentation des effectifs de garde-frontières et de garde-côtes’ et la ’sauvegarde’ de l’espace Schengen dans lequel ’chaque Etat devra participer à l’effort commun’.

• Les institutions. Petite révolution proposée par LREM : le pouvoir de soumettre des textes ne serait plus seulement l’apanage de la Commission européenne mais également du Parlement. La majorité présidentielle propose aussi de diminuer le nombre de commissaires européens et souhaite qu’une pétition signée par un million de citoyens soit soumise aux institutions. Enfin, elle préconise l’organisation d’’une conférence pour l’Europe qui réunira les dirigeants européens, des citoyens tirés au sort et des spécialistes de domaines-clés’. Le but ? ’Réunir les pays fermement décidés à avancer conjointement et rapidement en matière sociale, fiscale, budgétaire ou stratégique.’

Le programme du Rassemblement national

C’est Jordan Bardella, conseiller régional d’Ile-de-France, qui conduit la liste du Rassemblement national pour les européennes. L’ex-parti frontiste a ouvert un site dédié aux élections européennes, sur lequel on trouve un document d’une vingtaine de pages, présenté à la mi-avril, consacré au projet pour ces élections et intitulé ’Pour une Europe des nations et des peuples’. Un ’Manifeste pour une nouvelle coopération en Europe’ (PDF), de plus de 70 pages, est également disponible.

• L’économie. Dans la droite ligne des précédentes campagnes, le RN plaide pour ’un patriotisme économique’, qui se traduirait notamment par l’abrogation de la directive sur le travail détaché et la fin du ’dogme de la libre concurrence’. Le parti d’extrême droite souhaite aussi mettre fin à la très symbolique PAC (Politique agricole commune) en lui substituant ’une grande politique agricole française’. Autre aspect majeur de ce programme, souligné par Le Figaro  : ’Ni la sortie de l’Union européenne, ni l’abandon de l’euro ne sont abordés. Deux points pourtant cardinaux de sa précédente campagne européenne, en 2014.’ A la place, le Rassemblement national plaide pour une réforme de la politique de la Banque centrale européenne (BCE).

• L’écologie. Si le RN ne fourmille pas d’idées en la matière, il mise tout de même sur un nouvel axe fort de sa campagne : la promotion du ’localisme’ ’en détaxant les circuits courts et en surtaxant les importations mondialisées anti-écologiques’.

• La sécurité et l’immigration. Le parti de Marine Le Pen estime qu’il est ’urgent de protéger les frontières extérieures de l’Europe’ et souhaite pour cela le rétablissement ’des contrôles aux frontières nationales’. Autres propositions ayant trait à la politique migratoire : ’la refonte du système d’asile’, ’l’arrêt de l’immigration légale’, ’l’expulsion des clandestins’ et ’la priorité nationale pour les aides’. Vient, tout de suite après, la lutte contre l’islamisme, qui passe par deux mesures : l’expulsion ’des islamistes étrangers’ et la fermeture ’des mosquées radicales’.

• Les institutions. Dans ce domaine, le Rassemblement national fait une proposition radicale : la suppression de la Commission européenne, accusée de symboliser à ’elle seule les erreurs et les dérives inacceptables des institutions européennes’. A la place, le Parlement et le Conseil européen verraient leurs fonctions redéfinies. L’initiative législative serait ainsi dévolue au Conseil, composé des représentants de chaque gouvernement national.

Le programme des Républicains

Du côté du parti Les Républicains, c’est François-Xavier Bellamy, adjoint au maire de Versailles et professeur de philosophie, qui a été choisi pour conduire la liste. Le programme pour les européennes, présenté le 16 mars, est accessible sur le site du parti. Près de 75 propositions y sont formulées et réparties en cinq chapitres : ’L’Europe frontière’, ’L’Europe civilisation’, ’L’Europe puissance’, ’L’Europe projet’ et ’L’Europe efficace’. Le parti a également mis en place un robot sur Facebook pour répondre aux questions des internautes sur le sujet. 

• L’économie. Les Républicains préconisent de ’mettre en place une double préférence, européenne et française’, face aux produits étrangers, ’sur le modèle du ’Buy American Act’’. Ils proposent en outre d’’imposer la stricte réciprocité de négociations dans l’ouverture des marchés publics avec nos partenaires étrangers’, de maintenir ’intégralement le budget de la PAC’, de ’rétablir la préférence communautaire dans le domaine agricole’ et de réviser la directive sur les travailleurs détachés.

• L’écologie. Le parti de droite entend ’instaurer une ’barrière écologique’ avec la mise en œuvre de droits de douane antipollution sur les produits importés de pays qui ne respectent pas nos normes environnementales ou sociales’.

• La sécurité et l’immigration. Les Républicains veulent réformer le ’Code frontières Schengen’ ’pour pérenniser le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures’ ainsi que le traitement des demandes d’asile en-dehors des frontières européennes, ’en amont de l’immigration en Europe’ et ’en refusant l’ouverture de nouveaux centres d’accueil européens’. Le parti suggère également un triplement du budget consacré aux garde-côtes et aux garde-frontières, ainsi que le rapatriement ’systématique’ des bateaux de migrants sur les côtes africaines, ou un fichier européen des personnes faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire.

• Les institutions. Les candidats emmenés par François-Xavier Bellamy refusent encore tout nouvel élargissement de l’UE ou extension de l’espace Schengen. Les troupes de Laurent Wauquiez souhaitent en outre ’faire de Strasbourg le siège unique du Parlement européen’ et refusent tout rassemblement des institutions européennes exclusivement à Bruxelles. Le parti propose enfin un ’grand soir des compétences’, en limitant le pouvoir normatif de la Commission européenne ’au strict nécessaire’ et en ’consacrant l’initiative législative aux seuls Parlement européen et Conseil européen’.

Le programme de La France insoumise

C’est Manon Aubry, ex-porte-parole d’Oxfam, qui a été choisie pour mener la liste de La France insoumise aux européennes. Le parti de Jean-Luc Mélenchon a publié dès le début de l’année 2019 son programme long de 36 pages, qui s’intitule ’L’Avenir en commun, en Europe aussi !’

• L’économie. En la matière, LFI propose de ’bloquer la contribution française au budget européen tant que l’UE continue de promouvoir une politique d’inégalités’ et de ’refuser les coupes aveugles dans la PAC’. Le parti veut également l’abolition de la directive des travailleurs détachés, l’instauration d’un ’smic dans chaque pays européen à 75% du salaire médian’ et refuse ’l’ouverture à la concurrence et la privatisation des services publics’.

• L’écologie. Défendue lors de la campagne présidentielle, la proposition d’introduire ’une règle verte au niveau européen’, c’est-à-dire ’l’interdiction de prélever davantage à l’écosystème que ce qu’il est capable de supporter’, est reprise. Autres idées : la révision à la hausse des objectifs de réduction des émissions de CO2, l’interdiction des perturbateurs endocriniens, l’adoption d’une charte européenne des droits des animaux et d’un plan de sauvegarde pour la biodiversité en Europe, l’élaboration d’un plan européen de sortie concertée du charbon et du nucléaire et la mise en place d’une taxe carbone aux frontières. Un volet est également consacré à l’agriculture avec notamment le développement de l’agriculture écologique et paysanne mais aussi la sortie des pesticides, des néonicotinoïdes et des OGM.

• La sécurité et l’immigration. Quelques lignes sont consacrées à la ’lutte contre le terrorisme’. La France insoumise préconise, par exemple, de ’renforcer Europol pour identifier et surveiller la grande majorité des jhadistes’ ou de ’lutter contre le financement des réseaux terroristes’. Concernant les migrations, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon souhaite ’créer un corps européen civil de secours et de sauvetage en mer pour éviter les milliers de noyés en Méditerranée’ et propose aussi de ’refonder la politique européenne de contrôle des frontières extérieures’

• Les institutions. La liste emmenée par Manon Aubry propose d’abord de sortir des traités européens actuels et la reconnaissance d’un ’droit à la désobéissance aux règles européennes’. Ils souhaitent également réviser les traités afin que ’le pouvoir d’initiative des actes législatifs’ revienne au Parlement européen, et non à la Commission, comme c’est le cas actuellement. Eux aussi défendent l’idée que le Parlement européen ne se réunisse qu’à Strasbourg.

Le programme d’Europe Ecologie-Les Verts

C’est Yannick Jadot, eurodéputé lors de la précédente législature, qui est en charge de mener le combat aux européennes pour le compte d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Un site’pour le climat’ a été spécialement créé pour ces élections. On y trouve un manifeste intitulé ’Sauver l’Europe pour sauver le climat’ ainsi qu’un plan d’action. On y découvre ainsi une frise chronologique de 2019 à 2024 sur l’action qui sera conduite par les écologistes s’ils obtiennent la majorité au Parlement.

• L’économie. EELV souhaite ’une économie zéro carbone’ avec la fin des ’soutiens, directs et indirects, publics et privés, vers les énergies fossiles’. Le parti écologiste s’engage également dans la suppression des accords de libre-échange, comme le Ceta. Autre point : la mise en place d’un ’protectionnisme vert’ avec l’instauration d’’une taxe socio-environnementale aux frontières’. Une banque européenne ’du climat et de la diversité’ sera aussi créée avec le lancement d’un ’grand plan d’investissement de 100 milliards d’euros par an pour la sobriété, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la mobilité durable’. Un ’fonds social pour la transition écologique’ sera enfin instauré avec la mise en place d’une ’taxe sur les transactions financières’.

• L’écologie. C’est la première ambition d’Europe Ecologie-Les Verts : ’Adopter un traité environnemental et promouvoir le protectionnisme vert pour faire de l’écologie la priorité de l’Europe’. Pour cela, plusieurs mesures : l’instauration d’une justice environnementale avec un parquet chargé de ’lutter contre les écocrimes et les écocides’, la création d’un ’vaste patrimoine écologique terrestre et marin’ et la fin de tous les produits toxiques, que ce soient les pesticides ou les perturbateurs endocriniens. Un plan de lutte contre l’obsolescence programmée sera mis en place.

• La sécurité et l’immigration. Les écologistes plaident pour une ’politique d’asile réformée et unifiée’. ’Construisons une Europe capable d’assumer la question de l’accueil des hommes et des femmes que le fracas du monde a jetés sur les routes au péril de leur vie, une Europe capable de continuer à assurer la paix sur le continent’, écrivent-ils.

• Les institutions. Europe Ecologie-Les Verts souhaite créer une ’constituante européenne’ d’ici à 2024 afin de ’consolider la séparation des pouvoirs, renforcer le pouvoir au Parlement (...) et adopter comme fondements un socle de droits civiques, sociaux et environnementaux’. Une Haute Autorité pour la transparence verra aussi le jour, tandis que ’des référendums européens, thématiques, contraignants, d’initiative citoyenne ou parlementaire’ seront institués. 

Le programme du PS et de Place publique

Pour la première fois de son histoire, les socialistes ne verront pas l’un des leurs porter leurs couleurs aux européennes. C’est Raphaël Glucksmann, fondateur du mouvement Place publique, qui sera la tête de liste de cette nouvelle alliance dont le programme, intitulé ’Envie d’Europe’, a été dévoilé le 6 mai.

• L’économie. La liste emmenée par le philosophe propose de mettre en place ’un pacte finance-climat-biodiversité’ pour financer ’les nouveaux investissements nécessaires à la transition écologique’ avec la mobilisation de 400 milliards d’euros de prêts et de subventions par an, dont 50 à 60 milliards pour la France. Les dépenses liées à la transition écologique seront, par ailleurs, sorties ’du calcul des 3% de déficit public’. Une concertation sera également lancée pour instaurer un salaire minimum au sein de l’UE tandis qu’un minimum vieillesse européen sera proposé.

• L’écologie. Ce pacte ’finance-climat-biodiversité’ permettra de financer notamment ’un plan de rénovation des logements et des bâtiments publics et privés’, d’accélérer ’le déploiement d’énergies renouvelables’ ou de développer ’l’agro-écologie’.Une taxe sur le kérosène de tous les vols internes en Europe est aussi proposée. Une demande sera formulée à la Commission européenne pour réexaminer le sujet sensible du glyphosate afin ’de défendre son interdiction à l’échelle européenne’.

• La sécurité et l’immigration. Raphaël Glucksmann propose ’une version européenne et solidaire de l’opération de secours en mer Mare Nostrum’, la fin du règlement de Dublin et la mise en place de ’visas humanitaires et de voies légales de migrations’.

• Les institutions. ’Les pouvoirs du Parlement face au Conseil et à la Commission’ seront renforcés, une Haute Autorité européenne pour la transparence de la vie publique sera créée tandis que l’initiative citoyenne européenne, qui permet aux habitants de l’UE de proposer des changements juridiques, sera plus facile d’accès.

Le programme de Génération.s

C’est Benoît Hamon, ancien candidat à la présidentielle du Parti socialiste, qui est la tête de liste de Génération.s, le mouvement qu’il a fondé après son départ du PS. L’ancien ministre de l’Education a publié début avril sur son site’21 engagements pour un printemps européen’.

• L’économie. C’est l’une des mesures phares de Génération.s : la mise en place d’un ’Green New Deal’, un grand plan d’investissement d’un montant de 500 milliards d’euros par an pour financer la transition écologique. Un ’bouclier bio’ sera instauré pour financer ’le coût du passage à l’agriculture biologique’ en puisant dans les fonds de la PAC et en taxant les importations hors UE de produits alimentaires non biologiques. Benoît Hamon souhaite aussi l’instauration d’un ISF européen et d’un ’salaire minimum dans tous les Etats membres’. S’inspirant de ses propositions pour la présidentielle, l’ancien socialiste veut ’avancer vers un revenu universel européen’ ettaxer les robots.

• L’écologie. ’Pour sauvegarder la biodiversité et le bien-être animal’, le mouvement de gauche veut créer une Cour européenne de l’environnement. Les polluants et perturbateurs endocriniens seront interdits tout comme l’exploitation du gaz de schiste et du pétrole de schiste en Europe. 

• La sécurité et l’immigration. A rebours de la droite qui prône beaucoup plus de fermeté dans ce domaine-là, Génération.s souhaite mieux accueillir les migrants en mettant fin ’aux opérations de renvoi des personnes interceptées’ dans la Méditerranée et en créant ’une agence indépendante de recherche et de sauvetage’.

• Les institutions. A l’instar d’Europe Ecologie-Les Verts, Générations.s prône l’établissement d’une ’Assemblée constituante européenne’, chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Le mouvement souhaite aussi la reconnaissance de l’union entre deux personnes du même sexe, quel que soit le pays européen. 

Le programme de Debout la France

C’est le président de Debout la France lui-même, Nicolas Dupont-Aignan, qui est est tête de liste pour ces élections européennes. Il a notamment été rejoint par le ’gilet jaune’ Benjamin Cauchy, en neuvième position sur sa liste. Leur programme pour les européennes, intitulé ’Pour une Europe des nations’, est présenté sur le site AmoureuxdelaFrance2019.fr.

• L’économie. Onze propositions sont détaillées, parmi lesquelles : ’annuler la directive des travailleurs détachés’, ’garantir 75% des marchés publics aux PME nationales et européennes’, ’instaurer une ’préférence économique européenne’ pour protéger nos industries, nos emplois et notre agriculture’. Nicolas Dupont-Aignan propose également de ’récupérer immédiatement 80% des 9 milliards d’euros que les Français versent en excédent à l’Union européenne’. 

• L’écologie. Debout la France veut ’inventer les énergies du futur comme le panneau solaire à haut rendement énergétique’ ou ’chercher des substituts non polluants aux glyphosates’.

• La sécurité et l’immigration. Ces sujets constituent l’axe fort de la campagne de Nicolas Dupont-Aignan. Il promet ainsi de ’supprimer les accords de Schengen pour contrôler les frontières nationales’, de ’rendre aux Etats le contrôle exclusif de leur politique migratoire’, d’’expulser systématiquement les clandestins et les criminels étrangers’ ou de ’suspendre l’immigration familiale’.

• Les institutions. Comme d’autres, Nicolas Dupont-Aignan veut ’supprimer la Commission européenne’. Il propose aussi de ’garantir un droit de veto aux 5 pays européens représentant 66% de la population du continent’. Plus symbolique, Nicolas Dupont-Aignan souhaite faire du français ’la langue de travail au sein de l’Europe à la place de l’anglais après le Brexit’

Le programme du Parti communiste

Le Parti communiste – dont Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement, est la tête de liste – a créé un site spécifique pour les européennes : Europedesgens.fr. Une partie est dévolue au programme dont l’orientation est d’’en finir avec la construction libérale de l’Union européenne’.

• L’économie. Le PCF plaide pour ’la mise en place d’un système européen de salaire minimum’ ou ’l’interdiction des délocalisation dès lors qu’un site est bénéficiaire’. Autre proposition : lutter contre l’évasion fiscale par ’la territorialisation de l’impôt et le prélèvement à la source pour les entreprises’.

• L’écologie. Ian Brossat préconise l’’instauration d’un service public de la rénovation énergétique’ ainsi que l’élaboration d’’une stratégie industrielle écologiquement soutenable’

• La sécurité et l’immigration. Le PCF propose de ’réorienter l’agence Frontex vers le sauvetage en mer’, de ’délivrer des visas humanitaires au plus près des zones de tension’, d’’organiser la refonte globale du règlement de Dublin en supprimant la notion de premier pays entrant’ pour les demandeurs d’asile et l’’interdiction du délit de solidarité’.

• Les institutions. Renforcer ’l’implication des citoyens dans les décisions européennes’  : voilà ce que propose le Parti communiste. Concrètement, cela passerait par ’l’implication des assemblées élues, au premier lieu le Parlement national, dans le processus d’élaboration des décisions européennes’. 

Le programme de l’UDI

C’est Jean-Christophe Lagarde, président de l’Union des démocrates et indépendants, qui est la tête de liste de son parti pour ces européennes. Un site spécialement conçu pour ces élections, Les-européens.eu, a également été mis sur pied et propose ’des grands projets fédérateurs pour relancer l’Europe !’ 

• L’économie. ’Harmoniser la fiscalité des entreprises’ mais aussi rapprocher ’des niveaux de protection sociale en même temps que la fiscalité des entreprises’ ou encore instaurer le ’principe de cotisations des travailleurs dans le pays d’activité’, c’est ce que propose l’UDI. Le parti pro-européen veut également ’augmenter le budget de la PAC en faveur des exploitants en difficulté grâce à la disparition du rabais britannique’.

• L’écologie. Sur le modèle du Livret A, l’UDI plaide pour la création d’un Livret E ’pour financer des grands projets environnementaux et d’avenir en Europe’. Le parti veut aussi ’lancer une croisade verte contre le continent plastique’’devenir le leader mondial des transports à hydrogène’ et ’financer la recherche de produits de substitution au glyphosate et au cuivre’.

• La sécurité et l’immigration. Pour lutter contre le ’terrorisme et le grand banditisme’, l’UDI souhaite la création d’un ’FBI européen’ et d’’un parquet européen’. Autre idée : ’la création d’une agence européenne des migrations’ ou d’’une cyber-armée européenne’.

• Les institutions. Plusieurs propositions sont formulées : ’la fin des veto qui paralysent l’Europe avec la généralisation du vote à la majorité qualifiée sur les sujets économiques et sociaux’, la validation des commissaires européens par un avis conforme d’au moins 40 eurodéputés, l’élection au suffrage universel du président du Conseil européen ou la mise en place d’un référendum européen citoyen.

Le programme des Patriotes

C’est Florian Philippot, ex-conseiller de Marine Le Pen et député européen sortant, qui sera la tête de liste des Patriotes, mouvement dont il est le président. Il a été rejoint par la liste ’Jaunes et citoyens’, emmenée par Jean-François Barnaba. Onze engagements sont détaillés sur le site des Patriotes tandis que les propositions sont formulées sous forme d’affiches illustrées

• L’économie. C’est l’axe fort de la campagne de Florian Philippot : la sortie de la France de l’Union européenne. A partir de là, ses propositions sont formulées à l’échelle nationale comme l’augmentation du smic de 300 euros en cinq ans, l’augmentation des petites retraites ou une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu.

• L’écologie. Ce ’Frexit’ permettrait, selon Florian Philippot, de ’se libérer de l’emprise et de l’influence des lobbies’. ’Au lieu de consacrer notre énergie à sauver l’euro, nous sauverons la planète’, affirme l’eurodéputé.

• La sécurité et l’immigration. La sortie de l’Union européenne est ’le seul moyen de retrouver les frontières nationales’. ’Sans frontières nationales, impossible d’avoir une politique de lutte contre l’immigration massive efficace’, est-il écrit. 

• Les institutions. Les Patriotes veulent mettre en place le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ainsi que la proportionnelle à toutes les élections. 

Le programme de Lutte ouvrière

C’est Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, qui conduit la liste aux européennes ’Contre le grand capital, le camp des travailleurs’. Une brochure d’une quarantaine de pages détaille le programme, complétée par une circulaire.

• L’économie. Lutte ouvrière demande ’d’interdire les licenciements et de créer des emplois pour les chômeurs’. Le parti trotskiste propose aussi d’’augmenter les salaires d’au moins 300 euros’ et d’’imposer l’indexation des salaires et des retraites sur les prix’. Aux manettes, Lutte ouvrière abolira également la directive européenne sur le secret des affaires.

• L’écologie. Pas de proposition forte à ce sujet mais un plaidoyer : ’Il est urgent d’enlever aux groupes privés la direction de l’industrie, des transports, et d’organiser l’économie de façon rationnelle, planifiée, pour répondre aux besoins du plus grand nombre, tout en préservant l’environnement’, écrit Lutte ouvrière.

• La sécurité et l’immigration. La liste de Nathalie Arthaud prône ’la liberté de circulation et d’installation pour tous’, car ’chaque année, des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants qui fuient des dictatures infâmes, des pays ravagés par les guerres ou simplement la misère, se noient en Méditerranée’.

• Les institutions. ’Notre projet pour l’Europe est celui des Etats-Unis socialistes d’Europe, premier pas vers une république socialiste universelle’, plaide le parti de Lutte ouvrière.

Le programme de l’UPR

C’est François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine, qui est tête de liste pour ces élections. Comme Florian Philippot, ce dernier prône la sortie de l’Union européenne. Le programme de l’UPR n’est pas encore disponible sur le site du parti mais il a été communiqué à franceinfo.

• L’économie. La sortie de l’UE permettra de ’créer des emploi et de redonner du pouvoir d’achat’, assure l’UPR. ’En adoptant une monnaie nationale, la France redeviendra compétitive à l’exportation’, poursuit la formation politique. Le ’Frexit’ permettra aussi de ’stopper les délocalisations’ et l’’évasion fiscale’. 

• L’écologie. ’Libérés de la tutelle européenne, nous développerons une politique ambitieuse de souveraineté alimentaire au niveau national fondée sur les méthodes modernes d’agriculture biologique et familiale’, affirme l’UPR. Le parti souverainiste propose aussi ’de développer la permaculture à grande échelle’

• La sécurité et l’immigration. Peu de propositions sur ce sujet si ce n’est qu’en plus de quitter l’UE, la France devrait aussi sortir de l’Otan afin de retrouver ’son indépendance militaire et diplomatique’. ’Libérée de l’Otan et de l’Union européenne, la France deviendra une puissance de paix’, peut-on lire.  

• Les institutions. En sortant de l’UE, la France pourra rendre ’aux représentants élus par les citoyens le pouvoir de légiférer librement’. L’UPR propose aussi de donner ’enfin aux citoyens le pouvoir direct de légiférer’ en instaurant ’le référendum d’initiative citoyenne en toutes matières’.

Le programme de l’Alliance jaune

C’est l’une des trois listes de ’gilets jaunes’ déposées pour ces européennes. L’Alliance jaune est emmenée par le chanteur Francis Lalanne et le ’gilet jaune’ Jérémy Clément est troisième sur la liste. Ils ne disposent pas encore de site internet et se déclarent ’apartisans’.

• L’économie. L’Alliance jaune défend plusieurs propositions, notamment la taxe Tobin (une taxe sur les transactions financières internationales) ou la taxation du kérosène lourd.

• L’écologie. L’Alliance jaune propose de reconnaître les ressources naturelles comme des entités morales.

• Les institutions. ’Nous allons créer dans toute la France des permanences européennes qui deviendront des hauts lieux de démocratie, explique Francis Lalanne à L’Obs. Le peuple viendra y voter les lois, que nos députés iront porter à Bruxelles.’

Pour les autres listes, vous pouvez retrouver leur programme sur leur site internet : Alliance royale ; ’La Ligne claire’ ; Parti pirate ; La Révolution est en marche ; Parti des citoyens européens ; ’Urgence écologie’ ; Dissidence française ; Parti fédéraliste européen ; Mouvement pour l’initiative citoyenne ; Allons enfants ; Décroissance 2019 ; A voix égales ; Neutre et Actif ; Parti révolutionnaire communiste ; ’Espéranto, la langue commune équitable pour l’Europee’ ; Evolution citoyenne ; Parti animaliste ; Les Oubliés de l’Europe ; Union démocratique pour la liberté égalité fraternité ; Union pour une Europe au service des peuples

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Source : https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/ecologie-immigration-institutions-quels-sont-les-programmes-des-candidats-aux-elections-europeennes_3426617.html

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16.
Réchauffement climatique, biodiversité : que proposent les principales listes aux élections européennes ? 10 mai 2019 19:42 – Par Vincent Michelon Email – Document LCI

PROJETS - L’environnement s’affiche comme une priorité pour une partie des candidats aux élections européennes. LCI fait le tour des principales mesures défendues face à l’urgence climatique.

Un scrutin placé sous le sceau de l’urgence climatique. Les élections européennes du 26 mai interviennent dans un contexte particulièrement marqué par les nouveaux constats internationaux liés au dérèglement climatique et à la chute de la biodiversité sur la planète. Logiquement, le thème environnemental est de plus en plus prégnant dans les programmes des candidats. Placé en tête des priorités par plusieurs listes françaises en présence, il reste toutefois plus discret chez d’autres. 

Que proposent donc les candidats en matière d’écologie à l’échelle de l’Union européenne ? Voici quelques éléments de réponse, pour ce qui est des six listes arrivant en tête des intentions de vote. 

Traités et critères fondamentaux

Réviser les principes fondamentaux régissant l’Union européenne pour les adapter à l’urgence environnementale : c’est le choix exprimé par plusieurs listes dans le cadre du scrutin. A commencer par celle de Yannick Jadot (EELV), qui propose d’adopter ’un nouveau traité environnemental européen’ créant une obligation générale de ’protéger le climat’ et de ’fixer des critères de convergence écologiques’ entre les Etats-membres, comme cela a été fait sur le plan budgétaire depuis le traité de Maastricht. A l’échelle internationale, les écologistes souhaitent également que l’Union européenne défende un ’traité de non-prolifération des énergies fossiles’, comme cela a été fait dans le domaine du nucléaire militaire. 

La liste LaREM de Nathalie Loiseau propose de son côté d’instaurer un ’Pacte de soutenabilité’ qui viendrait compléter le Pacte de stabilité, afin de ne laisser aux générations futures ’ni dette écologique, ni dette financière’. 

La France Insoumise, conduite par Manon Aubry, veut introduire ’des critères européens’ comprenant des ’indicateurs de progrès humain’, ’instaurer la règle verte au niveau européen’ (c’est-à-dire l’interdiction de prélever davantage à l’écosystème que ce qu’il est capable de supporter). Enfin, la liste PS-Place Publique de Raphaël Gluscksmann propose un pilotage économique de l’UE ’selon de nouveaux critères tenant compte de la transition écologique et du bien-être humain’, qui s’accompagnerait de la ’suppression des subventions néfastes à l’environnement’. 

Budget

Pour financer une transition écologique à l’échelle européenne, plusieurs propositions se recoupent dans les six premières listes en compétitions. S’agissant des moyens financiers, LaREM propose d’investir 1000 milliards d’euros d’ici 2024 à travers la création d’une banque du climat et ’l’orientation de l’épargne des Européens vers la croissance verte’. Elle veut consacrer ’40% des dépenses européennes à la transition écologique’ (contre environ le quart actuellement), rendre ’100% du budget compatible avec l’Accord de Paris’ sur le climat. 

La liste PS-PP évalue à 500 milliards d’euros sur cinq ans les besoins dédiés au climat et à la biodiversité, financés par un impôt européen sur les sociétés. Elle souhaite également ’sortir les dépenses liées à la transition écologique des critères des 3%’ de déficit budgétaire, créer une Banque européenne pour le climat et la biodiversité finançant la transition écologique grâce à des prêts à taux privilégiés, soit au total 400 milliards d’euros de prêts et de subventions par an, dont 50 à 60 milliards pour la France. EELV défend un budget dédié au climat équivalent à la moitié des dépenses européennes, et 100 milliards d’euros par an pour la transition écologique financés via la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque européenne d’investissement.

La liste LR de François-Xavier Bellamy propose quant à elle un ’plan européen pour le climat et la biodiversité’ qui favoriserait notamment les prêts à taux zéro de la Banque européenne d’investissement au profit des Etats-membres, des collectivités, des entreprises et des particuliers. 

Taxes nouvelles

Plusieurs listes proposent en outre de lever des taxes pour financer la transition. LaREM suggère de taxer le carbone des produits importés en Europe, selon le principe du pollueur-payeur, ainsi que le transport aérien. Idem pour EELV, qui souhaite ’instaurer un taxe carbone aux frontières européennes pour un protectionnisme vert’, orienter la taxe Gafa contre les gros pollueurs, mettre en place un taxe carbone sur l’aviation et les paquebots à l’intérieur de l’UE ainsi qu’une taxe renforcée sur les transactions financières. 

La liste LFI veut elle aussi instaurer une taxe carbone aux frontières, mettre en oeuvre à l’échelle européenne ’une fiscalité carbone et kérosène’. Le Rassemblement national, conduit par Jordan Bardella, préconise aussi de ’surtaxer les importations mondialisées antiécologiques’. La liste PS-PP propose enfin, elle aussi, de ’taxer le kérozène intraeuropéen’, d’instaurer une taxe carbone aux frontières ainsi qu’une taxe sur les transactions financières au taux plus élevé pour les investissements dans les énergies fossiles ou les pratiques participant à la déforestation. 

La liste LR envisage, elle, ’une barrière écologique’ au moyen de droits de douane ’anti-pollution’ sur les produits importés qui ne respecteraient pas ’nos normes environnementales et sociales’, afin ’d’augmenter le budget européen dédié à la recherche et à l’innovation’. 

Lire aussi : Pourquoi le kérosène des avions et des cargos n’est-il pas taxé ?Comment fonctionne la taxe carbone ?

Agriculture et alimentation

Sur le plan agricole, les six premières listes souhaitent réformer l’actuelle Politique agricole commune (PAC). La liste LaREM propose ’d’orienter les aides agricoles vers un modèle propre et respectueux du bien-être animal’ - zéro OGM, doublement des surfaces bio, zéro pesticide au-dessus des zones d’eau potable et priorité aux exploitations à taille humaine. Elle défend la sortie du glyphosate d’ici 2021, de diviser l’usage des pesticides par deux d’ici 2025 et de ’rendre l’évaluation des produits chimiques plus transparente et indépendante des lobbies’. 

Plus radical, le projet d’EELV vise à réorienter la PAC vers une ’alimentation durable’, ’relocalisée’, en conditionnant les aides et en limitant ’considérablement’ la consommation de ’produits d’origine animale’. Il souhaite aussi l’interdiction immédiate des pesticides et un système de bonus-malus selon les conditions d’élevage. Il est aussi question d’instaurer ’une journée hebdomadaire végétarienne’ dans tous les restaurants collectifs et scolaires d’Europe.

La France insoumise souhaite également réorienter la PAC vers ’une agriculture écologique et paysanne’, avec ’un transfert massif des subventions de la PAC vert les petites exploitations et l’agriculture bio’, ’un plafonnement des aides pour les grosses exploitations’ et l’interdiction des pesticides, néonicotinoïdes, OGM et glyphosate. LFI veut aussi introduire le ’100% bio’ dans la restauration scolaire, interdire les produits issus de la déforestation, les agrocarburants ainsi que les ’fermes-usines’. Dans la même ligne, la liste PS-PP veut défendre ’l’agroécologie’ en attribuant ’70% du budget’ de la PAC aux pratiques agricoles ’qui visent à l’abandon des pesticides et des engrais de synthèse’. Elle demande l’interdiction du glyphosate et des néonicotinoïdes, et propose une TVA à taux réduit sur les produits de l’agriculture bio.

La liste LR veut pour sa part ’renforcer les aides à la reconversion vers l’agriculture bio’, lutter contre les pratiques de pêche nuisibles à l’environnement et ’favoriser les circuits courts et l’approvisionnement local’. Côté RN, la liste prône ’la relocalisation des activités humaines’, le soutien aux circuits courts via une ’détaxation’, ’le localisme, c’est-à-dire la production, la consommation et le retraitement dans un périmètre géographique le plus raisonnable possible’. A terme, il veut ’arrêter la PAC’ au profit d’une ’politique agricole française’ qui ’assurerait notre autosuffisance alimentaire’. 

Energie

En matière d’objectifs, la liste LaREM de Nathalie Loiseau défend la fermeture de ’toutes les centrales à énergie fossile’ et la ’sortie de tous les hydrocarbures’ en 2050. La fin de la vente de véhicules diesel et essence devrait intervenir ’d’ici 2040’. 

EELV fixe ’l’objectif de décarbonation totale’ de l’UE à 2030, défend un ’désinvestissement des énergies fossiles’ et une sortie ’complète’ du charbon et du nucléaire ’entre 2030 et 2040’. L’objectif sera d’aboutir à ’100% d’énergies renouvelables’ en 2050. Pour LFI, il s’agit de ’fixer la neutralité carbone’ à 2050, supprimer toutes les subventions aux énergies fossiles, ainsi que de proposer ’un plan européen de sortie concertée du charbon et du nucléaire’ pour aboutir à ’100% d’énergies renouvelables’ en 2050. 

La liste LR veut ’réduire notre dépendance énergétique en visant le zéro carbone à l’horizon 2050’, et en favorisant ’le mix énergétique adapté aux réalités du territoire’. Elle propose un ’plan européen des nouvelles mobilités’ qui permettrait à l’UE de ’devenir le leader mondial du véhicule électrique sur l’ensemble de la chaîne de valeur’, ainsi que du véhicule à hydrogène. La liste PS-PP, quant à elle, compte ’investir massivement dans la recherche indépendante’ en matière d’énergies renouvelables, sortir du charbon, et sortir du moteur diesel en 2030 et essence en 2040.

Biodiversité

A l’heure des constats liés à l’effondrement de la biodiversité, la protection des ressources naturelles apparaît dans une partie des programmes en vue du scrutin européen. L’ensemble des listes - hors RN, qui ne le mentionne pas - plaident pour l’interdiction totale du plastique non recyclable, qui pollue notamment les océans. Plusieurs soutiennent aussi une extension de l’actuel réseau Natura 2000, à l’instar de LaREM. 

La liste EELV de Yannick Jadot propose de ’donner des droits au vivant’, en instaurant ainsi la possibilité d’ester en justice au nom d’un écosystème, et de faire reconnaître le crime ’d’écocide’. Les écologistes veulent aussi ’ré-ensauvager l’Europe’ à travers l’élargissement des espaces protégés à 10% des zones terrestres, et 20% des aires marines de l’UE. Ils défendent aussi la création de nouveaux parcs naturels européens, et de nouvelles mesures de réintroduction d’espèces. On retient aussi la volonté de créer ’un Conservatoire européen du littoral’ et d’instaurer ’un moratoire sur toute prospection ou exploitation des énergies fossiles dans les eaux de l’UE’. 

Manon Aubry (LFI) porte la volonté de créer ’un tribunal international de justice climatique et contre les écocides’, permettant de juger ’les Etats et les multinationales’. Elle veut aussi mettre en oeuvre une ’charte européenne des droits des animaux’, et un ’plan de sauvegarde pour la biodiversité en Europe’. LFI soutient enfin une ’planification écologique européenne’ comprenant un programme de dépollution des mers.

Côté PS-PP, enfin, la liste de Raphaël Glucksmann plaide pour l’extension des écosystèmes marins de 30% d’ici à 2030 et la ’reconnaissance internationale de l’écocide’. 

Politique industrielle et commerciale

Sur le plan des échanges commerciaux, la liste LaREM préconise ’la fin d’ici 2030’ de l’importation de produits contribuant à la déforestation, et le refus de signer de nouveaux accords de libre-échange avec ’des pays ne respectant pas l’Accord de Paris sur le climat’. Les candidats LR veulent, quant à eux, ’renforcer massivement le contrôle des produits importés pour vérifier qu’ils respectent nos normes de sécurité sanitaires et environnementales’, tout en ’allégeant’ les contrôles sur les producteurs européens ’qui respectent déjà les standards les plus élevés du monde’. 

Le Rassemblement national plaide, de son côté, pour la ’fin du dogme de la libre-concurrence’ et pour ’la responsabilité nationale de l’entreprise’, en encourageant ’le refus des délocalisations’ et en appuyant le recours ’aux fournisseurs et aux produits locaux’. 

Sur le plan commercial, la liste EELV défend une politique ’d’industrialisation et d’emplois verts’ et suggère d’adopter une loi européenne ’anti-trust’ spécifique aux gros pollueurs. Chez LFI, il s’agit de refuser ’tout nouvel accord de libre-échange’ et, sur le plan intérieur, ’d’arrêter la privatisation des services publics nécessaires à la transition écologique’. 

Enfin, la liste PS-PP refuse ’tout accord de libre-échange’ tant que n’auront pas été définis des critères ’environnementaux, sociaux et fiscaux’ sur le plan international. 

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Source : https://www.lci.fr/elections/elections-europeennes-climat-biodiversite-que-proposent-les-principales-listes-en-marche-rassemblement-national-france-insoumise-ps-lr-2120727.html

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17.
Elections européennes : « Objectif Terre ! », l’appel écolo lancé aux candidats - Publié le 11/05/19 à 21h40 — Mis à jour le 11/05/19 à 21h40 - C.P. avec AFP - Photo - La Terre vue de l’espace : Alexander Gerst/ESA/N.A.S/SIPA – Document ‘20minutes.fr’

Environnement - Cet appel, lancé à l’initiative de l’aviateur français Gérard Feldzer et du photographe Yann Arthus-Bertrand, a vocation à être signé par les citoyens et les candidats - Des engagements plutôt que des paroles. Avecleur appel « Objectif Terre ! », astronautes, personnalités et jeunes militants écologistes demandent aux candidats aux élections européennede s’engager sur des mesures répondant aux défis écologiques.

Plan « transpartisan »

Cesser de subventionner les énergies fossiles, enrayer l’artificialisation des terres, accélérer la « sortie des produits écocides tels que le glyphosate », figurent dans ce plan « transpartisan », à l’initiative de l’aviateur français Gérard Feldzer et du photographe Yann Arthus-Bertrand,

Cet appel, qui a vocation à etre signé par les citoyens, peut l’être aussi par les candidats, à la manière du « pacte écologique » que le militant écologiste et ancien ministre français de l’Environnement Nicolas Hulot avait fait signer en 2007 aux prétendants à la présidentielle française, expliquent ses initiateurs.

« Nous filons à 108.000 km/h, à bord d’un vaisseau spatial appelé Terre. Nous en sommes les passagers, responsables de son avenir. Nous devons la protéger, car nous n’avons pas de planète de secours », dit le texte, qui appelle aussi à taxer les carburants du transport aérien, maritime et fluvial, et accélérer l’essor de modes de transport durables.

« Nous interpellons les candidats à l’élection européenne de mai 2019. Nous voterons pour ceux qui s’engageront à tout mettre en oeuvre pour faire adopter ces mesures pendant la prochaine mandature », disent les signataires, « convaincus qu’au travers d’une UE unie, humaniste, accueillante et solidaire, ces mesures permettront d’honorer l’Accord de Paris sur le climat ».

Parmi les soutiens figurent les astronautes français Michel Tognini et Jean-François Clervoy, allemand Klaus Dietrich Flade et britannique Helen Sharman. Mais aussi le chanteur français Alain Souchon, le président de Voyageurs du monde Jean-François Rial, le cofondateur de Médecins sans frontières Xavier Emmanuelli, l’ancien ministre français de l’Environnement Brice Lalonde, le président de la Ligue de protection des oiseaux Allain Bougrain-Dubourg.

Ont aussi signé des animateurs de mouvements de jeunesse pour le climat créés ces derniers mois dans de nombreux pays d’Europe (Italie, Royaume uni, Pologne...).

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Source : https://www.20minutes.fr/planete/2515603-20190511-elections-europeennes-objectif-terre-appel-ecolo-lance-candidats

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18.
« Elections européennes : les consommateurs fixent leurs priorités ! ». Samedi 11 mai 2019 à 05:50 - L’UFC Que Choisir va interpeller les têtes de listes et candidats... - On nous prie d’insérer :

« En ce jour de fête de l’Europe et alors que les élections européennes approchent, l’UFC-Que Choisir publie les résultats de son enquête exclusive sur leurs préoccupations et attentes consuméristes pour l’Europe de demain, basée sur les 15.352 réponses au questionnaire en ligne qu’elle a lancé (voir 1).

Alors que l’élection européenne est un sujet d’intérêt fort pour les sondés, seuls 13 % estiment que leurs droits de consommateurs sont assez défendus à l’échelon européen, et surtout 93 % indiquent être insuffisamment informés des lois votées par le Parlement européen. Ils appellent clairement les prochains élus à un sursaut pour une société de consommation plus saine et responsable, en leur fixant trois priorités très clairement définies :

Sécurité sanitaire, alimentaire, développement durable : le Top 3 des priorités thématiques des consommateurs

Parmi les 9 thématiques consuméristes proposées (voir 2), les répondants mettent clairement en avant – et de loin – la lutte contre les substances chimiques indésirables (87 %) suivie de la sécurité alimentaire (75 %). Le développement durable et le climat est sur la 3ème marche du podium des priorités (70 %). Au-delà des secteurs prioritaires, les répondants ont plébiscité des propositions concrètes.

Substances chimiques : un renforcement de la réglementation massivement demandé

97 % des répondants sont favorables à ce que la lutte contre les substances chimiques indésirables passe par un renforcement de l’indépendance des autorités de contrôle et des études scientifiques. Les sondés soutiennent également massivement un étiquetage des produits plus explicite (96 %), et un encadrement strict des perturbateurs endocriniens en application du principe de précaution (94 %).

Alimentation : pour un ‘Nutri-Score’ obligatoire

Concernant l’alimentation, les répondants connaissant le Nutri-Score sont favorables à 66 % à le rendre obligatoire à l’échelon européen, afin de simplifier la lecture et la compréhension de l’étiquetage nutritionnel, et d’inciter les professionnels à améliorer la composition de leurs produits.

Durabilité des produits : contre l’obsolescence organisée, trois propositions concrètes

Enfin, dans l’objectif d’une réelle durabilité des produits, 96 % des consommateurs sont favorables à ce que les constructeurs conçoivent des produits plus durables, réparables dès l’origine, mais également à rendre obligatoire la disponibilité des pièces détachées. 96 % des répondants sont également favorables à ce que la durée de la garantie légale de conformité soit augmentée en fonction de la durée de vie des produits.

Plus généralement, alors que l’Union européenne multiplie les textes d’harmonisation maximale empêchant les États membres d’adopter des législations plus contraignantes, 81 % des répondants estiment que les États membres devraient avoir le droit d’imposer des règles plus favorables aux consommateurs que le standard européen.

Forte des résultats de cette enquête, l’UFC-Que Choisir va interpeller les têtes de listes et candidats pour les faire rentrer au cœur de leur programme. L’association propose par ailleurs à l’ensemble des consommateurs de tester leur connaissance sur l’action européenne en matière de consommation.

1.
Enquête réalisée en ligne entre le 20 février et le 10 avril 2019.

2.
Les 9 thématiques par ordre alphabétique. L’accès géographique aux soins, le développement durable et le climat, la lutte contre les substances chimiques indésirables, la lutte contre l’obsolescence programmée des produits, la mise en place d’un recours collectif européen, la protection des données personnelles et de la vie privée, la régulation bancaire et financière, la régulation de l’intelligence artificielle, la sécurité alimentaire. » - UFC-Que Choisir : Association de consommateurs

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Source : http://montceau-news.com/politique/539544-elections-europeennes-les-consommateurs-fixent-leurs-priorites.html

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19.
Appel  : JE VEUX QUE L’UE DÉCLARE UNE URGENCE CLIMATIQUE – Message de Carrie / Tilt !Nous avons de bonnes nouvelles. Les parlements irlandais, écossais, gallois et britannique ont tous déclaré une urgence climatique. Et ce n’est pas tout. Des citoyens de la Suède, de la France, de l’Espagne, de la Belgique, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Pologne ont demandé à leurs gouvernements de déclarer une urgence climatique. Avec les élections européennes qui approchent dans seulement 11 jours, notre communauté Tilt travaille à faire de ces élections européennes des élections sur le climat. Avec seulement 11 ans pour limiter la catastrophe climatique, nous voulons que tous les candidats et dirigeants de l’UE prennent des mesures urgentes et ambitieuses pour lutter contre le changement climatique. Cela commence par demander à l’UE de déclarer une urgence climatique.Nous voulons que l’Union européenne accorde la priorité au changement climatique dans toutes ses décisions majeures. Il est temps de faire passer le climat en premier, car il n’est pas trop tard pour arrêter le changement climatique. En limitant le réchauffement climatique à 1,5°C, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) affirme que nous pouvons limiter les dommages causés par les changements climatiques.Les solutions existent et elles ont même un nom : éliminer progressivement les combustibles fossiles et investir dans une économie verte. Mais nous avons besoin de la volonté politique et d’une action ambitieuse pour y parvenir. Faire entendre notre voix lors de ces élections est un moyen de faire pression sur les politiciens pour qu’ils donnent la priorité au changement climatique. Exige que l’UE déclare une situation d’urgence climatique.PS : Tu veux en faire plus ? Ce sont les derniers jours avant les élections au Parlement européen. Nous voulons faire de ces élections des élections climatiques. Comment ? En nous assurant que toi, ta famille et tes amis votent pour le climat dans ces élections. Tu peux faire pression pour des élections climatiques en participant à notre plateforme de vote ’You Effect’. Oui, je veuxfaire de ces élections des élections climatiques.Tilt – The ChangeMaking Network · 31 Rue Wiertz, Brussels 1050, Belgium - Help keep our community strong – fund our fight for a fairer, greener Europe with a donation at tilt.green/donate English - Tilt is a citizens’ movement demanding that the European Union works for all of us – not just a privileged few. Together, we’re making real change happen and urgently pushing for a fairer, greener Europe. Français - Tilt est un mouvement de citoyens exigeant que l’Union européenne travaille pour nous tous, pas seulement pour quelques privilégiés. Ensemble, nous réalisons de vrais changements et demandons de toute urgence une Europe plus juste et plus verte.

20.
Climat, biodiversité : jeunesse en grève le 24 mai 2019 ! Par Youth For Climate France — 10 mai 2019 à 09:23 – Photo : à Paris, le 15 mars 2019, lors de la Marche de la jeunesse pour le climat, dans le cadre de la mobilisation mondiale Fridays for Future. Photo Yann Castanier. Hans Lucas pour Libération

Un peu partout en Europe, lycéens et étudiants se mobilisent pour des politiques d’ampleur face au réchauffement planétaire. Le collectif à l’origine des manifestations en France appelle à une nouvelle journée de mobilisation deux jours avant les élections européennes. Climat, biodiversité : jeunesse en grève le 24 mai 2019 !

Tribune. Depuis de nombreuses années, la communauté scientifique alerte l’ensemble de la société humaine sur la crise climatique à venir. Pourtant, plutôt que de s’améliorer, la situation ne cesse d’empirer. La crise climatique, annoncée pour la fin du siècle, est déjà à nos portes. Le GIEC l’a rappelé en octobre 2018, il nous reste jusqu’à 2030 pour radicalement transformer nos sociétés, au risque de devoir affronter un effondrement global de notre civilisation.

L’IPBES , [[IPBES - Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité], ->https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjDg4ipi5viAhVCZhQKHVA8C4kQFjAAegQIARAB&url=http%3A%2F%2Fwww.fondationbiodiversite.fr%2Ffr%2Fsociete%2Favec-la-societe%2Fappui-a-la-decision%2Finterfaces-internationales%2Fipbes.html&usg=AOvVaw2TyD9jVjTu-a0H3QdCYcC9]Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques, qui s’est rassemblé à Paris cette semaine, rappelle que notre impact sur l’environnement est en train de provoquer la sixième extinction de masse des espèces. Avec un taux d’extinction mille fois supérieur à la normale, l’humanité a atteint la capacité destructrice d’un astéroïde. Notre maison brûle… et nous jouons aux pyromanes.

Et en même temps, l’Assemblée nationale a voté pour repousser de trois ans l’interdiction des pesticides à 2025. En même temps, nous autorisons toujours l’investissement massif dans les énergies fossiles, de Total à la BNP, en passant par la Caisse des dépôts et la Société générale. En même temps, notre président, champion de la Terre, soutient les traités de libre-échange et nouvelles routes de la soie vers la Chine, promettant une croissance matérielle toujours plus grande, construite sur une surproduction et une surconsommation effrayantes. En même temps, le ministre de Rugy apporte son soutien inconditionnel à la croissance et à l’économie de marché.

Lire aussi : Biodiversité : la Terre paye en espèces

« Nous sommes dans le pétrin. Nous avons de graves problèmes avec les changements climatiques. » António Guterres, secrétaire général des Nations unies, nous le rappelait en novembre à l’ouverture de la COP24, qui s’est illustrée par l’absence flagrante de nombreux·ses dirigeant·e·s. L’ensemble de la communauté scientifique, mais aussi des milliers d’ONG à travers le monde, des millions de militant·e·s se battent depuis des décennies pour les générations futures. Aujourd’hui, la génération climat se lève et vient réclamer son droit le plus fondamental : un avenir sain. Car nous sommes les générations futures.

Egalité et lutte contre les discriminations

De quel monde hériterons-nous ? Nous pourrions vous pointer du doigt, vous juger et vous condamner, responsables de la catastrophe en cours. Nous pourrions vous hurler notre colère de voir ce que vous avez fait de notre maison, vous, nos parents, de voir que vous avez préféré nous offrir des jouets plutôt qu’un avenir. Nous pourrions abandonner, baisser les bras, profiter, vivre dans l’abondance de notre société occidentale et s’en complaire. Nous pourrions dire que nous n’avons pas le choix. Mais nous sommes jeunes, et nous avons encore le choix de dire stop à cette société qui nous condamne ! Nous voulons construire collectivement un monde meilleur, vivable, juste, équitable.

Face à l’exploitation inconsidérée des ressources, nous revendiquons la sobriété et un mode de vie plus simple. Ce monde, écologiquement viable, doit se faire en réduisant de 50% nos émissions d’ici à 2030 et en visant un objectif de société zéro net carbone d’ici à 2050. Face à l’abondance matérielle et l’appauvrissement de nos relations, où l’individualisme prime, nous portons une société de la collaboration, du partage humain, de la convivialité.

Face à l’oppression des plus faibles et plus précaires, nous choisissons l’entraide et la justice sociale, pour construire un monde où les 1% les plus riches ne possèdent pas 82% des richesses. Face à une société de l’inégalité, nous défendons l’égalité et la lutte contre les discriminations. Face à des pouvoirs qui se dirigent toujours plus vers la répression et la privation des libertés, nous réclamons le retour de la démocratie dans les mains du peuple.

Face à notre société qui s’effondre, nous le proclamons haut et fort : le XXIe siècle sera utopiste ou ne sera pas !

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Un changement global de notre système

Cela fait maintenant trois mois qu’a été lancé « Youth For Climate France », branche française du mouvement international « Fridays for Future ». Nous sensibilisons et bousculons les habitudes. Nous avons mobilisé massivement le 15 mars 200 000 jeunes en France et 1,7 million partout dans le monde. Certain·e·s d’entre nous désobéissent. Nous rêvons, créons, revendiquons. Nous nous insurgeons et nous battons pour obtenir un changement global de notre système.

Pour cela, nous continuons notre mouvement international de grèves pour le futur. Nous, jeunes, serons en grève pour notre avenir le vendredi 24 mai, plus nombreux.ses encore que le 15 mars. A deux jours des élections européennes, pour lesquelles l’enjeu climatique et environnemental n’a jamais été aussi primordial, nous rappelons que beaucoup d’entre nous sont dépendant.e.s de vos choix car pas encore en âge de voter. De nouveau, notre avenir réside en partie entre vos mains, et nous serons nombreux.ses dans les rues le 24 mai pour porter le message de l’urgence écologique et sociale.

Et nous vous appelons toutes et tous à nous rejoindre ! Professeurs, scientifiques et enseignant.e.s, rejoignez-nous ! Ouvrier·e·s, employé·e·es, chômeur·se·s, fonctionnaires, entrepreneur·se·s, rejoignez-nous ! Retraité·e·s artisan·e·s, agriculteur·rice·s, paysan·ne·s, ingénieur·e·s, rejoignez-nous ! Vous, nos parents, nos grands-parents, nos familles, rejoignez-nous, ne nous laissez pas mener ce combat seul·e·s.

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Youth For Climate France- Source : https://www.liberation.fr/debats/2019/05/10/climat-biodiversite-jeunesse-en-greve-le-24-mai_1725861

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Informations complémentaires sur le Rapport de l’ IPBES sur la Biodiversité

7e session plénière de la plateforme intergouvernementale ... – Unescohttps://fr.unesco.org/.../7e-session-pleniere-plateforme-intergouvernementale-scientifi...29 avril 2019 - 7e session plénière de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

Le rapport de l’IPBES sur l’effondrement du vivant - France Culture -https://www.franceculture.fr › Émissions › Le Journal des sciences- eLe dernier rapport de l’IPBES parle d’un ’taux d’extinction des espèces sans précédent’… »

Tout comprendre à l’IPBES, le Giec pour la biodiversité réuni à Paris ... -https://www.novethic.fr/.../tout-comprendre-a-l-ipbes-l-equivalent-du-giec-pour-la-bi...-29 avri 2019 - IPBES biodiversite evaluation etat de la nature IPBES L’IPBES va publier la première évaluation intergouvernementale sur l’état de la nature

7ème plénière de l’IPBES - UICN France -https://uicn.fr › Events -La 7e session plénière de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques (IPBES) se tiendra en France, à Paris.

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 14/05/2019

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Biodiversité Climat Politique Biodiversité et climat, même combat .2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

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