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"Un énorme filet est déployé pour ramasser du plastique dans le Pacifique : des critiques sceptiques sont formulées mais le projet pourrait quand même améliorer la situation" par Carolyn Gramling

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 15 septembre 2018, par Gramling Carolyn



ISIAS Océans
Un énorme filet est déployé pour ramasser du plastique dans le Pacifique : des critiques sceptiques sont formulées mais le projet pourrait quand même améliorer la situation
Autres informations sur les plastiques notamment à partir de l’émission ‘Cash Investigation’ et des diffusions par ‘yonne lautre’ Haut du formulaire
#MEHR
L’article d’origine de Carolyn Gramling a été publié le 07 septembre 2018 par Science News Oceans, Pollution sous le titre « A massive net is being deployed to pick up plastic in the Pacific » : il est accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/massive-net-being-deployed-pick-plastic-pacific

computer rendering of Ocean Cleanup system

BIG SCOOP – Une grande nouvelle - Un rendu sur ordinateur a montré que le système ‘Ocean Cleanup’, long de 600 mètres, flottait dans le Pacifique Nord, alors que les courants poussaient les bords du dispositif pour former un U. Le système est conçu pour ramasser des morceaux de plastique pour une collecte ultérieure en vue de l’enlèvement par des navires de soutien. (The Ocean Cleanup).

Les jours de la grande poubelle du Pacifique peuvent-ils être comptés ?

Un projet très attendu destiné à extraire et à ramasser les matières plastiques de l’énorme masse des débris dans les océans est sur le point de lancer sa première phase à Alameda en Californie ce 08 Septembre 2018. Les créateurs de ce projet, appelé ‘ the Ocean Cleanup’ (nettoyage de l’océan), disent que leur système peut supprimer 90 pour cent du plastique dans le milieu pollué d’ici 2040.

D’abord proposé dans un 2012 TED talk par l’inventeur néerlandais Boyan Slat, qui était alors âgé de 18 ans seulement, le système ‘Ocean Cleanup’ consiste en une ligne sinueuse des barrages flottants conçus pour simuler une sorte de côte flottante qui peut essentiellement réunir les déchets plastiques en ballots récupérables. Le projet, basé à Delft, aux Pays-Bas, a attiré plus de 30 millions $ en dons provenant de sponsors, de donateurs philanthropiques une campagne de crowdfunding ou financement participatif..

[Ecouter la vidéo « Comment les océans peuvent s’auto-nettoyer : Boyan Slat à TEDxDelft », ajoutée le 24 octobre 2012.

Boyan Slat combine l’environnementalisme, la créativité et la technologie pour s’attaquer au problème global de la durabilité. Il travaille en ce moment sur la pollution plastique des océans et il pense que si l’on veut y parvenir, les mesures de prévention actuelles doivent être renforcées par une extraction active du plastique. Avec son concept baptisé « Extraction des Déchets Marins », Boyan Slat propose une solution de nettoyage radicale, pour laquelle il a gagné le prix du Meilleur Design Technique 2012 à l’université de Delft aux Pays-Bas. Catégorie : ÉducationTEDx Talks - Source : https://www.youtube.com/watch?v=ROW9F-c0kIQ&vl=en ].

[D’après Wikipédia, « Le financement participatif, crowdfunding en anglais ou encore sociofinancement au Canada, est une expression décrivant tous les outils et méthodes de transactions financières qui font appel à un grand nombre de personnes afin de financer un projet. Le terme crowdfunding est issu du néologisme anglosaxon crowdsourcing inventé et popularisé par Howe dans le magazine Wired en 2006. Ce mode de financement se fait sans l’aide des acteurs traditionnels du financement, il est dit désintermédié. L’émergence des plateformes de financement participatif a été permise grâce à internet et aux réseaux sociaux, complétant ou remplaçant la traditionnelle souscription. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus global : celui de la consommation collaborative et de la production participative. Le financement participatif comprend différents secteurs tels que le don (donation crowdfunding), la récompense (ou don avec contrepartie), le prêt (aussi appelé credit crowdfunding, crowdlendingpeer-to-peer lending ou prêt participatif) et le capital-investissement (equity)… » Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Financement_participatif ].

Il a également attiré les foudres des chercheurs qui s’inquiètent d’éventuels effets négatifs sur la vie des océans, et qui disent que le projet ne répond pas à la collecte de la majorité des plastiques dans l’océan, notamment les microplastiques qui sont plus petits qu’un demi-centimètre. Le système est conçu pour capturer des morceaux de plastique dont la taille varie de quelques millimètres à quelques dizaines de mètres de long, comme les filets de pêche. Les critiques craignent aussi que le projet ne détourne l’attention et les dotations financières des causses et des racines du problème : le fait qu’il y ait avant tout trop de déchets de plastiques.

Prêt pour le lancement

Une étude parue en mars 2018 dans ‘Scientific Reports’ (les rapports scientifiques), dirigée par l’océanographe principal Laurent Lebreton, patron de ‘Ocean Cleanup’, estime qu’en 2015, la grande masse des déchets dans l’Océan Pacifique était étendue sur quelque 1,6 millions (1.600.000) de kilomètres carrés, soit une superficie égale deux fois la taille de l’état du Texas aux Etats-Unis [ou encore une superficie supérieure à celle des trois pays européens suivants réunis : France (643.000 km²), Espagne (506.000 km²) et Allemagne (358.000 km²)

Selon cette étude, la masse globale dans cet océan connue sous le nom de gyre du Pacifique Nord, contient environ 1,8 billion de morceaux de débris, consistant principalement en plastiques porteurs comme le polyéthylène et le polypropylène, flottant à la surface des eaux (SN en ligne : 22/03/18). La majeure partie de ces morceaux ont une taille inférieure à un demi-centimètre - mais en masse, plus de 90% du massif pollué est constitué de morceaux de 5 centimètres ou plus, estiment les scientifiques.

[Voir l’article Evidence that the Great Pacific Garbage Patch is rapidly accumulating plastic - L. Lebreton, et al - Scientific Reports, volume 8, Article number : 4666 (2018) | Download Citation].

https://www.sciencenews.org/sites/default/files/2018/09/090618_CG_ocean-cleanup_inline_730.jpg

L’expédition de 2015 de ‘Ocean Cleanup’ réalisée dans la grande zone de stockage des déchets plastiques du Pacifique a révélé que plus de 90% des particules de plastique avaient une taille supérieure à 5 centimètres (The Ocean Cleanup).

Ce sont ces morceaux de plus grandes tailles que le système de nettoyage va récupérer. Le système dispose d’une longue ligne de 600 mètres de rampes non amarrées qui agissent comme un rivage artificiel voyageant avec le vent, les vagues et les courants océaniques, en contournant et en amassant les débris de plastique. Sous la surface, la drague dérive à une profondeur de 3 mètres, à travers laquelle seuls les morceaux les plus infimes de matière plastique peuvent s’échapper. Les courants vont naturellement pousser la ligne de barrière flottante en forme de U, de sorte qu’il est plus facile de réunir et de recueillir les particules de plastique.

La barrière flottante est également équipée d’un éclairage fonctionnement à l’énergie solaire, de systèmes anti-collision et d’antennes satellites pour éviter les navires et aider les scientifiques du projet à garder une trace de l’emplacement du système. Régulièrement, des navires de soutien seront chargés de collecter et ramener à terre les morceaux de pour leur recyclage.

Le lancement du « système 001 » le 08 septembre 2018 sera un test bêta pour la première partie d’une flotte prévue d’environ 60 équipement de tels systèmes, bien que les parties du système ont été testés pour leur durabilité et leur performance dans la Mer du Nord et en Californie. Une fois lancé, « système 001 » fera l’objet de deux semaines d’essais sur place au large de la côte californienne, selon Lebreton. Si tout se passe bien, il se rendra à la gyre du Pacifique Nord, pour arriver dans les cinq semaines suivant la date de lancement. « Nous espérons apporter le premier chargement de déchets plastiques avant la fin de l’année », dit-il.

Selon ‘Ocean Cleanup’, une fois que toute la flotte aura été lancée, elle pourrait retirer 50% du plastique dans le bassin pollué d’ici cinq ans et 90% d’ici 2040.

D’abord ne pas nuire

Du fait que la grande plaque de déchets du Pacifique se trouve dans les eaux internationales, aucune évaluation de l’impact sur l’environnement n’est nécessaire pour le lancement de l’appareil. Pourtant, la fondation affirme qu’elle a commandé une évaluation par un groupe de consultants indépendants, publiée en juillet 2018. [[Voir The Ocean Cleanup - Environmental Impact Assessment - July 2018 ].->https://www.theoceancleanup.com/fileadmin/media-archive/Documents/TOC_EIA_2018.pdf]

Le rapport, qui mettait l’accent sur la façon dont le système pourrait affecter la vie marine, n’a trouvé aucune raison de s’inquiéter sérieusement, mais il a identifié une préoccupation modérée : les tortues marines pourraient être attirées dans le système et ensuite être amenées à ingérer les plastiques.

Mais il y a beaucoup de préoccupations qui ne sont pas couvertes par l’évaluation, dit Kim Martini, une physicienne océanographe sur le plan scientifique auprès de ‘Sea-Bird Scientific’ [Sea-Bird Scientific], un organisme basé à Seattle, qui en fait met en œuvre des instruments qui mesurent les propriétés de l’océan.

En janvier 2017, une note parue sur le blog ‘Deep’ Sea News de l’océanographie Martini, décrit d’autres soucis, y compris si le filet de balayage pourrait accumuler des stoppeurs marins, des algues à bernacles et d’autres types de bestioles, ajoutant le dragage et le stress qui pourraient modifier l’hydrodynamisme du système. Il y a une autre question, selon Martini : à savoir si la collecte des plastiques favorisera de petits écosystèmes nouveaux parmi les déchets, pouvant peut-être attirer encore plus de faune marine dans la région (SN :. 20/02/16, p 20) « Est-ce qu’ils vont commencer à écoper ça ? »

[Voir les articles suivants :

What did the Boyan Slat and the Ocean Cleanup do last summer ? Because I haven’t written an update on the Ocean Cleanup and Boyan Slat in a while… - They deployed a 100-m long prototype that is really 30-year old RO-BOOM technologyPhoto.

Ocean’s plastics offer a floating fortress to a mess of microbes - The plastisphere is potentially causing changes in ocean environments - By Chris Samoray 1:12pm, February 9, 2016].

Est-ce que ça peut quand même marcher ?

Malgré les déploiements de tests précédents, dit Martini, il n’y a encore aucune preuve encore que le système puisse en réalité recueillir beaucoup en plastique. « Ce [le déploiement] est le véritable test. Nous verrons. »

Le spécialiste de l’environnement Marcus Eriksen, travaillant au 5 Gyres Institute (un Institut à but non lucratif basé à Los Angeles) doute également que le système puisse accueillir autant de plastiques que les scientifiques du projet ne l’affirment. Une étude de 2014, parue dans ‘PLoS ONE’, dont il est co-auteur avec Lebreton, a dit que beaucoup des quelques 5 milliards de morceaux de plastiques dans les océans du monde entier, sont rapidement éliminés des eaux de surface par les forces naturelles.

« Il y a beaucoup d’échouage, de broyage, le naufrage des débris, de sorte que la plupart des petites particules seraient maintenant descendues en dessous de la zone de 3 mètres de profondeur, balayée par la mise en œuvre de ce projet », dit Eriksen.

Pendant ce temps, les nouvelles particules pénètrent toujours l’océan et Eriksen dit que c’est pourquoi ‘5 Gyres’ et d’autres organismes de conservation, sont axés sur la prévention que la stratégie de nettoyage la plus efficace : en premier lieu, persuader les gens d’utiliser moins de plastique car « Si vous voulez atténuer les dommages, c’est vraiment en amont qu’il faut agir ».

https://www.sciencenews.org/sites/default/files/2018/09/090618_CG_ocean-cleanup_inline2_730.jpg

La mise en place - Les équipes d’Ocean Cleanup assemblent le ‘Système 001’ à Alameda, en Californie, en août, quelques semaines avant le lancement (The Ocean Cleanup).

Chaque effort peut contribuer à limiter les dommages

Les représentants d’Ocean Cleanup indiquent que leur projet est destiné à travailler de concert avec des mesures à prendre en amont. Même en essayant de changer le comportement humain, l’équipe soutient qu’il est toujours utile d’essayer de supprimer tout ce qui est déjà là-bas, et qui flotte près de la surface.

’Tout le problème est que nous voulons essayer de collecter autant qu’il est possible’, dit Lebreton. Quel que soit le résultat de ce déploiement, certains groupes qui s’efforcent de s’attaquer au problème des déchets plastiques saluent l’initiative d’Ocean Cleanup pour avoir sensibilisé le public à ce problème.

« J’aime la façon dont les gens sont passionnés au sujet du projet d’Ocean Cleanup », dit Adam Lindquist, directeur de ‘Healthy Harbor Initiative’(l’Initiative Port Santé ; voir Healthy Harbor ) de Baltimore, surnommé M. Trash Wheel ou Professeur Trash Wheel au cours des six dernières années :son groupe a installé une paire de « roues sur l’eau », amarrées mais flottantes avec rampes et ‘jupes’ -. Ces deux équipements installés ont ramassé quelque 900 tonnes de débris plastiques, allant des lentilles de contact jusqu’aux aux matelas, dans un effort dirigé dans le but de collecter les ordures et les déchets plastiques avant qu’ils ne pénètrent dans l’océan.

« Toute technologie qui vise à l’élimination des plastiques dans les océans est une bonne chose, » dit Lindquist ; « Mais la véritable option est d’amener tous les gens à prendre le problème plus au sérieux, afin que nous puissions aller vers des solutions réelles : c’est-à-dire la réduction des sources de pollutions par les matières plastiques ».

Note de l’éditeur : ce texte a été mis à jour le 10 septembre 2018 pour corriger le nom d’Adam Lindquist. [Voir Adam Lindquist - Director, Healthy Harbor Initiative ainsi que la vidéo suivante en anglais : « Water Wheel operating in a rain storm (Baltimore, MD) ». Adam Lindquist Vidéo ajoutée le 16 mai 2014 - DONATE NOW to help us build a second Water Wheel and keep even more trash out of the Chesapeake Bay and Atlantic Ocean : http://CantonWaterWheel.com The Water Wheel is now tweeting ! https://twitter.com/mrtrashwheel But WHAT HAPPENED TO THE TIRE ?!?!?! Find out here : http://tinyurl.com/p2m7y7a Keep track of how much trash the Water Wheel has collected : http://www.healthyharborbaltimore.org... Like us on Facebook ! https://www.facebook.com/HealthyHarbor Follow us on Twitter ! https://twitter.com/HealthyHarbor The Inner Harbor Water Wheel receives its first major flow of trash on the morning of Friday, May 16th. Catégorie : Éducation – Source : https://www.youtube.com/watch?v=v5l7s6wC50g ].

Citations

L. Lebreton et al. Evidence that the Great Pacific Garbage Patch is rapidly accumulating plastic. Scientific Reports. Published online March 22, 2018. doi:10.1038/s41598-018-22939-w.

M. Eriksen et al. Plastic pollution in the world’s oceans : More than 5 trillion plastic pieces weighing over 250,000 tons afloat at sea. PLOS ONE. Published online December 10, 2014. doi:10.1371/journal.pone.0111913.

Further Reading - Lectures complémentaires

R. Ehrenberg. Microplastics may enter freshwater and soil via compost. Science News. Vol. 193, 8, May 12, 2018, p. 14.

H. Thompson. The great Pacific garbage patch may be 16 times as massive as we thought. Science News Online, March 22, 2018. 

C. Samoray. Ocean’s plastics offer a floating fortress to a mess of microbes. Science News. Vol. 189, February 20, 2016, p. 20.

S. Lemonick. Plastic goes missing at sea. Science News Online, July 1, 2014.

B. Mole. Plastic may take unexpected routes to marine garbage patches. Science News. Vol. 186 October 4, 2014, p. 13.

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’Plastique, la grande intox’ : une enquête édifiante de Cash Investigation

Vidéo 3 minutes > Capture d’écransmardi 11 septembre 2018 par Dorothée Barba – Document ‘franceinter.fr’

Si les déchets en plastique ravagent la nature, c’est la faute des usagers qui les jettent n’importe où. Surtout pas celle des industriels qui fabriquent toujours plus de plastique et torpillent, grâce à un lobbying intense, toute tentative de changer de modèle. Nouveau numéro de Cash Investigation à voir sur France 2.

Quand Elise Lucet se prend un râteau, elle ne le coupe jamais au montage. Ce nouvel épisode de Cash Investigation n’échappe pas à la règle : on lui raccroche au nez, on lui claque la porte au nez, on ne lui répond pas. C’est devenu une marque de fabrique, alors s’en amuse, elle en rajoute. Évidemment, la mise en scène permet aussi d’insister sur sa ténacité. Mais l’essentiel, c’est la qualité de cette enquête sur la grande intox du plastique.

Addiction catastrophique

Il se fabrique dix tonnes de plastique par seconde dans le monde. Notre engouement pour cette matière est devenu, en à peine 60 ans, une addiction catastrophique pour la planète. Vous verrez dans ce reportage de Sandrine Rigaud des images désespérantes de nature saccagée. Parce que le plastique, c’est sa première qualité et son plus grand défaut, est très résistant. 

De quoi pointer du doigt l’attitude de ceux qui jettent leurs déchets dans la nature ? Bien sûr que celui qui jette une bouteille n’importe où est irresponsable. Mais toute la stratégie des industriels consiste à faire porter le chapeau aux consommateurs pour ne surtout pas se remettre en question, ne surtout pas interroger la surproduction de plastique. Vous connaissez l’association Gestes Propres ? Celle qui installe des poubelles sur les plages et organise des campagnes de pub pour gronder ceux qui jettent n’importe quoi n’importe où... Elle est financée par les plus gros vendeurs de plastique en France ! Coca-Cola, Cristalline, Danone et j’en passe : ce sont eux qui paient ces campagnes. Et dans le même temps, ces groupes s’appliquent à torpiller tout ce qui pourrait réduire la fabrication de plastique. 

Conflits d’intérêt et double jeu des marques

Exemple avec Coca-Cola, pour qui le recyclage du plastique est une priorité, officiellement. Un document interne, qui aurait dû rester confidentiel, montre que la firme se bat vigoureusement contre toute nouvelle réglementation visant à améliorer le taux de collecte et de recyclage des déchets en plastique. Cela donne lieu à un entretien tendu avec le vice-président de the Coca-Cola Company, Michael Goltzman : il explique que ce document, qui date de 2016, ne reflète pas la stratégie actuelle du groupe. Autrement dit, aujourd’hui tout a changé. On est prié de le croire sur parole. 

Les marques communiquent toujours plus sur le recyclage. Mais on a atteint un tel niveau de plastique que le recyclage ne sera jamais à la hauteur. Et c’est surtout une façon d’occuper l’espace pour éviter l’apparition des vraies questions qui fâchent : a-t-on besoin de tant de plastique ? Pourrait-on le remplacer par autre chose ? Conflits d’intérêt, double jeu, promesses chiffrées jamais tenues : attention, regarder cette enquête pourrait bien vous rendre allergique au plastique. 

« Plastique, la grande intox » : nouveau numéro de Cash Investigation, mardi 11 septembre à 21h sur France 2.

L’équipe Dorothée Barba Productrice - Mots-clés : Culture enquêtes et documentaires Elise Lucet Environnement écologie pollution - Nous contacter Contact - (ré)écouter Capture d’écrans Voir plus

Image associée

Source : [https://www.franceinter.fr/emissions/capture-d-ecrans/capture-d-ecrans-11-septembre-2018#xtor=EPR-5-Meilleur11092018]

VIDEOS. ’Plastique : la grande intox’, les cinq extraits de ’Cash Investigation’ qu’il ne fallait pas rater - ‘francetvinfo.fr’ – France Télévisions Mis à jour le 12/09/2018 | 07:34 ; publié le 12/09/2018 | 07:26

Pendant des mois, ’Cash Investigation’ a enquêté sur le plastique et ses dangers. Franceinfo a compilé les moments forts de l’émission.

Photo - Dans nos maisons, au bureau, dans les objets électroménagers, dans les jouets… Le plastique est omniprésent dans notre vie. Le magazine de France 2 ’Cash Investigation’ a consacré, mardi 11 septembre 2018, son nouveau numéro à cette matière qui nous accompagne au quotidien. 

Regardez en replay le numéro de ’Cash Investigation’ ’Plastique : la grande intox’

L’équipe de l’émission a rencontré des scientifiques, des associations, un haut dirigeant d’une multinationale. Les journalistes ont également visité une décharge à ciel ouvert, pour essayer de comprendre quels sont les dangers liés au plastique et comment les grandes firmes tentent de minimiser le problème. Franceinfo revient sur les cinq séquences qu’il ne fallait pas rater dans ce numéro intitulé ’Plastique : la grande intox’.

Les poissons avalent du plastique

L’enquête de Sandrine Rigaud commence sur une plage d’Hawaï, cet archipel paradisiaque de l’océan Pacifique. Mais là, pas de paysages de carte postale, juste une étendue de sable jonchée de déchets, dont du plastique. En plus d’envahir certaines plages, le plastique peut finir dans le ventre des poissons. Des traces infimes, mais aussi parfois des sacs plastique intacts. 

De temps en temps, on trouve des sacs entiers ! Celui-ci était tout chiffonné quand je l’ai trouvé dans l’estomac. Jessica Perelman, océanographe à l’université d’Hawaïà Cash Investigation

Et on retrouve du plastique dans des poissons qui vivent à une profondeur censée les préserver de la pollution. ’Ces poissons vivent jusqu’à 1 400 mètres de profondeur. Et clairement, ils sont en contact avec du plastique... Cela signifie que le plastique est un problème beaucoup plus grave que ce que l’on pensait’,affirme Jessica Perelman.

Quand l’asso. ‘Vacances propres’ veut culpabiliser le consommateur

Au cours de l’enquête, l’équipe de ’Cash Investigation’ a démontré que la tentative de culpabilisation du consommateur est une vieille technique des industriels. La pollution serait de sa faute et non des producteurs des emballages. La journaliste Sandrine Rigaud a rencontré le président de l’association Vacances propres, Jean-François Molle. Ce dernier est un fervent accusateur des consommateurs. Pourquoi ? Parce que cette association est financée par les plus gros vendeurs de plastique de la planète : Danone, Haribo, Nestlé ou encore Coca-Cola. Selon Jean-François Molle, il n’y a aucun conflit d’intérêts. ’Ne comptez pas sur moi pour attaquer ceux qui nous ont soutenus depuis des années’, lance-t-il.

L’interview improbable sur le quai d’une gare

Elise Lucet a couru, en vain, après Nicolas Sarkozy lors du ’Cash Investigation’ consacré à l’affaire Sarkozy-Kadhafi. Pour l’enquête sur le plastique, elle a tenté d’interroger Eamonn Bates, secrétaire général de Clean Europe Network, groupe européen engagé dans la lutte contre les déchets sauvages. Mais Eamonn Bates est aussi le lobbyiste européen des fabricants d’emballages. Une curieuse double casquette qui a mis la puce à l’oreille de ’Cash Investigation’.

Si elle a échoué à interroger Eamonn Bates, Elise Lucet a fait de la marche rapide aux côtés de Gérald Bocken, un de ses proches collaborateurs, avant de l’interviewer sur le quai d’une gare. Selon lui, cette double casquette n’est pas un problème, même quand sa société combat une loi adoptée en France, qui supprimerait l’usage des couverts et gobelets en plastique jetables à partir de 2020.

Le double jeu de Coca-Cola

Coca-Cola, une des plus grandes marques du monde, est aussi un des plus gros producteurs de bouteilles en plastique. En façade, par la voix de son PDG James Quincey, la société affirme vouloir créer un ’monde sans déchets’ d’ici 2030. Mais en coulisses, sa volonté serait tout autre. Pour faire la lumière sur la politique de la firme d’Atlanta, Elise Lucet a obtenu un entretien avec son vice-président, Michael Goltzman. La journaliste essaie de démontrer le double-jeu de Coca-Cola en s’appuyant sur une note interne du groupe, datant de 2016, qui vise à combattre les normes européennes.

La montagne de bouteilles en plastique usagées en Tanzanie

Au cours de son enquête, ’Cash Investigation’ a découvert en Tanzanie un centre de tri où les bouteilles en plastique usagées s’amoncellent. Cette montagne de plastique, qui ne cesse de grandir, est gravie chaque jour par des ouvriers portant jusqu’à 70 kg de déchets sur leur tête. Cette poubelle à ciel ouvert est une conséquence du ’business parallèle du plastique’. Dans ce pays d’Afrique, des gens sont payés pour collecter les déchets en plastique. Ces derniers partaient ensuite pour la Chine. Mais, très récemment, le géant asiatique a décidé de ne plus les importer, alors que les bouteilles en plastique continuent de s’amonceler en Tanzanie. Une situation édifiante.

A lire aussi

LA NEWSLETTER ACTU –

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Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/videos-plastique-la-grande-intox-les-cinq-extraits-de-cash-investigation-qu-il-ne-fallait-pas-rater_2935731.html

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Autres publications diffusées par « yonne lautre’ sur ce sujet des plastiques

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

« Gestes propres » : quand les industriels du plastique culpabilisent les citoyens - 12 septembre 2018, par Yonne Lautre

Un paquet de cigarettes jeté par « Paul Heffard ». Un sachet plastique jeté par « Léa Lamont ». Depuis le métro parisien jusqu’aux plages de l’hexagone, il a été difficile d’échapper à la campagne de sensibilisation sur les déchets sauvages organisée comme chaque année par Gestes Propres. Gestes Propres ? Une initiative de « l’association Progrès et Environnement, ONG créée en 1971 ».

À l’heure où les ravages des déchets plastiques dans les océans et sur toute la planète font presque quotidiennement la une de l’actualité, comment ne pas se féliciter de voir une association écologiste mettre ainsi les Français face à leurs responsabilités ? Sauf que Progrès et Environnement, présidée par un ancien cadre de Danone, est en réalité une association contrôlée par les industriels, et que la campagne Gestes propres est financée par des entreprises comme Coca-Cola, Danone, Haribo, Heineken, Nestlé ou Total... Autrement dit les entreprises mêmes qui fabriquent ou utilisent les emballages plastiques à la source des pollutions [1]. https://www.bastamag.net/Gestes-propres-quand-les-industriels-du-plastique-culpabilisent-les-citoyens - Source : http://yonnelautre.fr/spip.php?article14708

L’histoire d’une cuillère en plastique (Mini Vidéo de Greenpeace) 12 septembre 2018, par Yonne Lautre - https://www.youtube.com/watch?v=JhwXQA5w1MI


La fin des gobelets en plastique : une fausse bonne solution ? 27 février 2017, par Yonne Lautre

En France, des milliards de gobelets jetables en plastique sont consommés chaque année. A peine 1% serait capté et recyclé. En 2020, la vaisselle jetable en plastique devrait être interdite à la vente. Mais est-ce vraiment une solution satisfaisante ? Reportage.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/fin-gobelets-plastique-carton-recyclage-28515.php4


Supprimer la vaisselle jetable ? L’industrie du plastique s’offusque 25 avril 2015, par Yonne Lautre

L’industrie du plastique dénonce un amendement approuvé la semaine dernière dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique : il interdit la vaisselle jetable en plastique à partir de 2020. Selon ce groupement, cela menacerait 650 emplois en France.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/industrie-lourde/02129953788-supprimer-la-vaisselle-jetable-lindustrie-du-plastique-soffusque-1114281.php

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 Traduction, compléments entre […] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 13/09/2018 - Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Océans A massive net is being deployed to pick up plastic in the Pacific French version.4

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

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