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"Le fier cheval au soleil levant dans les Alpilles" par Jacques Hallard

jeudi 19 avril 2018, par Rédaction d’ISIAS


ISIAS Créations artistiques
Le fier cheval au soleil levant dans les Alpilles

骄傲的马在升起的太阳

The proud horse at the rising sun in the Alpilles

Das stolze Pferd bei Sonnenaufgang in dem Alpilles

Suvi d’une étude sur le symbolisme du cheval dans différentes cultures

Jacques HALLARD, Ing. CNAM – Site ISIAS

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Association Mollégès Group’Art 13940 2017-2018 - Activité : Cours de peinture au pinceau chinois - Maître : F.T. – Apprenti : Jacques Hallard.

Etude sur le symbolisme du cheval dans différentes cultures

PLAN : Introduction Sommaire Auteur


Introduction

Le présent dossier à usage didactique regroupe quartorze articles et documents qui traitent du symbolisme et de la mythologie concernant le cheval. Les textes choisis et rapportés ici ont des origines très diverses qui empruntent aussi bien à l’encyclopédie, à la franc-maçonnerie, à la littérature, à la géographie, à l’histoire, au chamanisme, à la psychologie, à la psychanalise, qu‘à la bible, comme on peut le découvir dans le Sommaire ci-dessous


Sommaire

1. Symbolique du cheval selon Wikipédia

2. Le cheval blanc… d’après une expression du symbolisme maçonnique

3. Une histoire symbolique et culturelle du cheval noir Par Amélie Tsaag Valren

4. Le poinr du vue de Laura Fontaine « Animal Totem : Le Cheval »

5. Communiqué de Martine D. sur les chevaux et le chamanisme

6. Liste de chevaux mythiques et légendaires selon Wikipédia

7. Le cheval - Mythes et symboles – Document ‘herodote.net’

8. Le « cheval signifiant » d’après le travail de Maria Franchini

9. Rêver de cheval – Note de ‘Doctissimo’ Par Alain Héril et Claire Delabare

10. Symbole du cheval dans la bible - Document ‘Le blog des etudes-revelations-bibliques

11. 58 Versets de la Bible les plus pertinents à propos de Chevaux – Document’knowing-jesus.com’

12. Symbolisme : le cheval dans la bible (1) Par Jean Buisson

13. Les symboles des rêves dans la bible Par Albert SOUED

SYMBOLES ressortant des REVES et des VISIONS bibliques

Supplication Féminine ashkénaze avant de dormir.

Freud et le chiffre 62

14. Psychanalyse du cavalier Par gordon71 Document ‘agora vox’

1.
Symbolique du cheval selon Wikipédia

La symbolique du cheval est l’étude de la représentation du cheval dans la mythologie, les religions, le folklore populaire, l’art, la littérature et la psychanalyse en tant que symbole, dans sa capacité à désigner, à signifier un concept abstrait, au-delà de la réalité physique de l’animal quadrupède. De nombreux rôles et des dons magiques s’associent au cheval à toutes les époques et dans toutes les régions du monde où des populations humaines se sont trouvées en contact avec lui, faisant du cheval l’animal le plus symboliquement chargé, avec le serpent.

Les chevaux mythiques et légendaires possèdent souvent des pouvoirs merveilleux comme celui de parler, de traverser les eaux, de se rendre dans l’Autre Monde, les enfers et le ciel, ou de porter un nombre infini de personnes sur leur dos. Ils peuvent être aussi bons et ouraniens que mauvais et chtoniens. À travers le « mythe du centaure », exprimé dans la plupart des histoires mettant un cheval en scène, le cavalier cherche à faire corps avec sa monture en alliant l’instinct animal à l’intelligence humaine.

Le cheval a surtout une fonction de véhicule, c’est pourquoi il est devenu un animal chamanique et psychopompe, chargé d’accompagner les hommes dans tous leurs voyages. Allié loyal du héros dans les épopées, compagnon d’aventures infatigable du cow-boy, il est devenu un symbole de guerre et de domination politique au fil de l’Histoire, s’est fait maléfique par son association au cauchemar et aux démons, ou encore symbole érotique à travers l’ambiguïté de la chevauchée. Le cheval est familier des éléments, surtout de l’eau dont est issu le cheval aquatique connu des pays celtiques. L’air a donné le cheval ailé, connu tant en Grèce qu’en Chine ou en Afrique. La littérature, les jeux de rôle et le cinéma ont repris ces perceptions symboliques du cheval.

Reproduction - Les chevaux de Neptune, illustration de Walter Crane, 1893.

Article complet à lire sur site https://fr.wikipedia.org/wiki/Symbolique_du_cheval

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2.
Le cheval blanc… d’après une expression du symbolisme maçonnique

Réflexions | 5 avril 2011par A.S./ http://www.gadlu.infoReproduction.

Un jeune homme vint vers le Maître et lui demanda d’être intitulé disciple.
Le Maître s’enquit de sa conduite journalière, et le candidat répondit :

Je m’habille toujours en blanc ; je bois seulement de l’eau ;
je mets des petits clous dans mes chaussures par mortification ;

Je me roule nu dans la neige et j’ordonne au gardien de me donner ;
quarante coups de fouet chaque jour sur mon dos nu.

Juste à ce moment, un cheval blanc entra dans la cour, but de l’eau,
et commença à se rouler dans la neige.

Regarde, dit le Maître cette créature est blanche ; elle ne boit que de l’eau,
elle se roule dans la neige et reçoit plus de quarante coups de fouet par jour. Ce n’est pourtant qu’un cheval !

cheval blancf ranc-maçonnerie Réflexionssymbolisme – Source : http://www.gadlu.info/le-cheval-blanc.html

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3.
Une histoire symbolique et culturelle du cheval noir

Par Amélie Tsaag Valren, responsable du Pôle des mythes et légendes de la Fédération Française Médiévale, Membre de la Société de Mythologie Française. Accueil » Culture équestre - N°30 Mars 2012

Héros d’une histoire symbolique aussi longue que riche, le cheval noir est surtout un symbole de mort et d’hérésie en Europe occidentale. Une déchéance qui dure, eugénisme sans génie aidant, jusqu’à l’époque des Westerns. Les Arabes, les Espagnols et les Allemands jouent les dissidents en faisant grand cas de lui, les Russes lui dédient la jeunesse, quant aux Africains, ils le sacrent symbole de beauté. Amélie Tsaag Valren, médiéviste spécialisée dans le symbolisme de l’hippologie, nous présente ici une passionnante étude du cheval noir et de sa vision par l’homme à travers les âges...

« Parfois dans notre sommeil notre âme d’effroi pleine
S’évade et sent derrière elle l’haleine.
De quelque noir cheval de l’ombre et de la nuit 
 »
Victor Hugo, Légende des Siècles.

Illustration - Nombreux sont ceux qui ont écrit au sujet du fameux cheval blanc des mythologies et du prince charmant, dont une vingtaine de pages par Jacques Duchaussoy pour ne pas le citer.. À ces licornes et au Pégase caravolant de l’Asie mineure au sud de l’Angleterre existe un pendant, le cheval noir, inspirateur de croyances populaires, de superstitions, de contes et d’écrivains anglo-saxons, en particulier à l’ère des westerns.

Héros d’une histoire symbolique aussi longue que riche, « animal des ténèbres et des pouvoirs magiques » pour les peuples antiques, « funéraire et psychopompe » par excellence, le cheval noir devient le porteur de la mort et du Diable, un symbole d’hérésie en Europe occidentale. Une déchéance qui dure, eugénisme sans génie aidant, jusqu’aux années 1950. Les Arabes, les Espagnols et les Allemands jouent les dissidents en faisant grand cas de lui, les Russes lui dédient la jeunesse, quant aux Africains, ils le sacrent symbole de beauté.

« La plupart des animaux noirs subissent une déchéance symbolique, qu’il s’agisse du corbeau célébré par les croyances païennes (pourtant le plus intelligent des oiseaux) ou du chat (pourtant bien utile dans les campagnes) devenu compagnon de sorcières et brûlé au bûcher » - Illustration.

Des légendes arthuriennes aux westerns américains, un point commun cependant demeure : le cheval noir est alchimique. Il porte ce sombre chevalier que le quêteur du Graal croise une fois sur son chemin. Il galope à la tête d’un troupeau de mustangs et s’arrête près d’un point d’eau, comme pour attendre le lasso de l’errant qui ne peut partir à l’aventure sans lui. Toujours, toujours, au prix d’une lutte et d’une mise à l’épreuve. Il fascine encore, en témoignent ces nombreux ouvrages pour la jeunesse qui le mettent en scène. Étalons noirs, westerns et cavallino rampante, ce petit cheval cabré devenu l’emblème du constructeur automobile Ferrari, pourraient laisser croire qu’il est masculin. Il n’en est rien et pour la « ménagère de moins de cinquante ans », Tornado n’est pas qu’une marque d’aspirateurs… mieux, de toutes les couleurs équines, aucune n’est davantage associée aux femmes que celle-ci, divination et sorcellerie aidant. Zorro n’a pas changé mais Alec Ramsay, jockey de L’Étalon noir, laisse désormais sa place à la jeune Dina, dans cette interminable saga entamée par Walter Farley…

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4.
Le poinr du vue de Laura Fontaine « Animal Totem : Le Cheval »

Photo - L’animal totem du cheval symbolise la passion et l’appétit pour la liberté. Parmi tous les totems, il est emblématique de la motivation qui nous transporte à travers la vie. La signification du cheval varie en fonction de la manière dont il se présente à vous : Il peut apparaitre comme sauvage, apprivoisé, se déplaçant librement ou contraint à vivre dans un espace confiné.

La Symbolique du Cheval

Les chevaux sont fortement symboliques de la liberté. Les significations typiques qui leur sont associées sont :

  • La motivation, l’envie de vivre
  • La fougue, votre envie sauvage de liberté
  • Un autre sens pour le totem du cheval est l’équilibre entre les parties instinctives et « apprivoisées » de votre personnalité
  • L’énergie sexuelle
  • L’énergie masculine
  • Les émotions fortes, des désirs passionnés
  • Si le cheval est représente comme contraint ou captif, il peut symboliser des instincts bridés
    Une interprétation complète de la symbolique du cheval prend en compte les différentes facettes de cet animal. Pour mieux comprendre la signification de ce totem pour vous, n’oubliez pas de considérer les significations positives et négatives et de voir celles qui résonnent le plus avec vous.

L’animal totem du cheval, symbole de l’appétit pour la vie

Le totem du cheval est susceptible de représenter votre force intérieure et la force motrice a l’œuvre dans votre vie. La symbolique typique associée au cheval est celle de la vitalité physique, mais aussi notre capacité psychologique ou émotionnelle à aller de l’avant dans la vie.

Selon les associations symboliques que cet animal a pour vous, il pourrait représenter votre capacité à surmonter les obstacles de la vie et a poursuivre votre objectif peu importe ce qui peut se venir sur votre chemin.

Le cheval, un totem symbolique de la liberté d’expression

Le cheval est un animal domestiqué par l’homme mais qui maintient une forte énergie sauvage qui lui est propre. Comme un animal totem, il se rapporte à la capacité de s’exprimer librement et avec assurance dans des environnements sociaux tels que le travail, l’école ou les cercles de la famille et d’amis.

Méditez sur votre animal totem : Voir un cheval courir librement est un signe que votre volonté est libre et votre liberté d’expression est forte. Un cheval sauvage au galop pourrait également symboliser une partie de votre personnalité ou des émotions qui sont difficiles à gérer et qui dominent vie au lieu que ce soit vous qui les dominiez.

L’esprit du cheval et la représentation de la maitrise des instincts naturels

Selon le psychologue Carl Jung, les chevaux symbolisent les forces naturelles maîtrisées par les êtres humains. Tout comme nous exploitons un cheval pour lui monter dessus ou utiliser sa puissance, nous pouvons exploiter notre vitalité naturelle ou la nature pour nous servir et nous faire aller plus loin.

Le totem du cheval, surtout s’il vous apparaît dans un rêve, est susceptible de représenter votre énergie vitale et votre enthousiasme à exprimer votre moi authentique. Ce totem pourrait également être le reflet de la façon dont vous traitez vos désirs primitifs, si vous en faites une expérience harmonieuse ou s’ils sont difficiles à contrôler.

Une autre signification du cheval comme animal totem y voit un symbole d’instincts primaires. Ainsi, cet animal peut représenter la façon dont nous contrôlons les forces motrices de notre vie. Cela peut inclure la manière dont nous vivons et exprimons notre sexualité, mais aussi la créativité et l’instinct de survie.

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Qui Sommes-Nous ? - Contact - Publié par Laura Fontaine. Copyright © 2018 animal-totem.fr - All Rights Reserved – Source : http://www.animal-totem.fr/animal-totem-cheval/

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5.
Communiqué de Martine D. sur les chevaux et le chamanisme

Photo - « La Sagesse et l’Intelligence des Chevaux nous aident à améliorer notre » Monde, par Martine D., EquiThérapies pour et par le cheval - mai 2010.

Nous sommes tous Un, et nous sommes tous reliés. Pour moi, et pour beaucoup d’autres, les chevaux sont des êtres à part entière, avec leur sensibilité, leur finesse, leur mode de vie et de communication qui nous apprend beaucoup au niveau de ’comment nous relier aux autres’ et de comment collaborer pour le bien de tous et de chacun.

Mode de vie qui nous enseigne comment nous relier à la symphonie de la nature et des êtres qui y habitent et qui partagent la planète avec nous en co-vivance.

Recréer cette symbiose - harmonie est l’un de mes buts lors des stages et conférences que je propose. Soit, recréer l’harmonie de la relation et de la communication, avec eux, avec nous-même et avec autrui.

Percevoir l’attitude de l’autre afin de percevoir la sincérité de sa communication, devenir conscients de nos attitudes non verbales, ce que nous dégageons.

’Je suis un autre Toi, je suis Toi, et je Suis avec Toi, même si pour le moment, tu ne me comprends pas.’

Développer le respect vis-à-vis des chevaux, nous enseigne à être vigilants avec nous-même, et nous apprend comment reconnaître la problématique de l’autre, sortir de notre mental et percevoir avec tous nos pores, toutes nos cellules, développer notre regard périphérique, récupérer notre sensibilité animale.

Afin d’atteindre cet objectif lors des stages pratiques, il faut entrer dans le ressenti, dans l’attention de chaque instant et mouvements et devenir capable de percevoir le ressenti du cheval.
Oui, il pèse plus de 500 kilos, il est grand et fort, beau et impressionnant et il réagit au quart de tour et semble incontrôlable. Oui, nous avons peur qu’il nous blesse et nous envoie un coup de sabot, ou qu’il nous envoie sur le tapis.

Toutefois, si nous créons une communication intime avec lui à partir du cœur, vous serez capables de créer une bulle énergétique d’amour et de confiance avec lui, où rien de mal ne peut se passer, et être capable de l’écouter, de le percevoir avec tous vos sens.

Cela demande au départ de le comprendre, avec son système de fonctionnement et de respecter celui-ci. Lui, il perçoit tout de vous, et il n’a pas besoin de suivre des cours.

A Gedinne, en Belgique, nous avons collaboré avec de merveilleux chevaux, Far West, Twister et Kyo et de manière subtile avec la Nature et ses habitants Animaux qui ont conspiré pour nous aider à évoluer.

Les personnes qui travaillent avec les Devas* – divinités spirituelles lumineuses de la nature - me communiquèrent qu’elles avaient pu percevoir les esprits des chevaux qui venaient à nous et étaient présents et que cette énergie de guérison s’étaient manifestée au niveau de leur chakras du cœur.

Symbolisme du Cheval

’Le Pouvoir de notre Être Naturel, sensualité, vitesse, rapidité dans le sens de promptitude, efficacité, lutte, améliorer nos capacités, liberté. Animal de communication terrestre et aussi un allié pour nous permettre d’entrer en communication avec les autres mondes. Notre force intérieure.’ Le mode de vie du cheval nous enseigne la symbiose, la synergie et la collaboration.

Lors des stages, je propose également un atelier de peinture chamanique, afin d’entrer en communication avec notre inconscient et également avec notre cheval intérieur qui lui va nous mener, porter vers la réalisation de soi et nous permettre de nous reconnecter avec la Force et la Puissance de notre Sensibilité.

Nos chevaux à Sart Custinne

Far West, est un cheval d’une superbe sensibilité et d’une force intérieure sereine, qui nous a permis de collaborer avec lui de la façon la plus sécurisante possible.
Et je le remercie infiniment pour son aide au moment de notre expérience avec un enfant autiste, qui pour moi était une première et où j’ai pu combiner relation au cheval et Chamanisme.

Far West m’a permis de travailler d’une façon réellement sécurisante et je me souviens encore du moment du choix du cheval, où c’est lui qui s’est proposé à nous pour cette expérience, alors que je ne le connaissais pas encore. es chevaux étaient attachés près de nous, je pose la question de collaboration intérieurement sans parler, les premiers chevaux se sont détournés, et Far West m’a regardé en orientant sa tête vers moi.

Très belle expérience avec l’enfant autiste. L’enfant était heureux, se détachait du lien trop étroit avec sa maman, il jouait avec le cheval et le tambour, Far West nous assurait une collaboration en toute sécurité.

Twister, compagnon – ami- de Far West s’est révélé à un certain moment, un cheval qui peut développer une peur phobique pour la corde avec laquelle nous travaillons.
Au moment du travail de contrôle de mouvements, avec la corde autour de son corps, il prend une peur panique et, affolé, se lance dans un galop incontrôlable, s’imaginant être poursuivi par la corde. Le regard effrayé du groupe sur lui n’arrange rien et il continue de plus belle, pas question de le heurter de front pour arrêter cette fuite en avant. Je conseille à tout le monde de prendre la position de soumission et de ne pas le regarder dans les yeux- (regard du prédateur.). Il se calme et je pourrai aller le récupérer et le libérer gentiment, en réalisant sur lui des caresses avec la corde – exercice de désensibilisation à la corde.

Le lendemain, avant de reprendre les exercices, nous réalisons à nouveau des exercices de désensibilisation afin de le pacifier et de pouvoir continuer les exercices.

Percevoir, sentir, développer notre intuition et tous nos sens pour récupérer notre sensibilité nous demande de ’baisser le rythme’. Nous apprenons autant en regardant l’autre faire, nous nous mettons à l’écoute de l’autre et du cheval et nous pourrons ainsi nous corriger nous-même.

Être !

Soigner et guérir le cheval de son traumatisme avec lenteur et amour est aussi important que de courir avec les chevaux. Prendre le temps ! N’est-ce pas une de notre grande problématique actuelle ? Votre temps est votre plus beau cadeau.

Donner de l’importance à notre langage corporel et à celui de l’autre, donner de l’importance à notre communication non verbale et à l’intelligence émotionnelle afin d’améliorer nos relations.

Collaborer

Un groupe de participants demande de mettre un système de Collaboration en place, où chacun aide les autres participants à s’améliorer.

Kyo, cheval qui n’a plus eu beaucoup de contacts sociaux avec les êtres humains puisqu’il vit en prairie, nous a apporté un superbe cadeau de dépassement de nous-même.
D’abord fort effrayé - au regard de souffrance- où il se demande ce que nous lui voulons, et pouvant présenter des réactions violentes, coups de sabots, ruades lorsque j’essaye de l’approcher. J’ai donc choisi de me relier avec lui grâce au jeu de dominance et de créer le lien de confiance en le faisant courir, en le dirigeant avec mon corps, en le faisant changer de sens, en me positionnant comme le leader tout en gardant une distance et une attitude et un rythme afin de créer une relation - la plus harmonieuse possible- malgré le côté énergique du jeu.
Au bout de plusieurs tours, ses mouvements s’harmonisent, sa respiration baisse de rythme, il émet les sons de la collaboration, baisse la tête régulièrement, lèche ses lèvres et bientôt, je peux lâcher la pression, baisser les bras, la tête et lâcher la corde sur le sol.
Kyo, s’arrête, se calme et finit par s’approcher lui de moi, venant de par sa propre volonté, car c’est lui qui choisit de venir à moi et non moi qui l’oblige. Là, le lien s’est construit.

Le surlendemain les participants pourront travailler avec lui, après s’être entraînés avec Far West, notre ami cheval, serein de caractère, et tout à fait sécurisant pour nous et nous verrons que Kyo accepte enfin de s’approcher de nous et de danser avec Anne.
Victoire ! Sur nous-même…
Leçons d’humilité…

Et le Chamanisme dans tout cela ?

Chaque jour du stage, nous recevons les messages des animaux qui nous accompagnent, si nous choisissons de les écouter, entendre et comprendre. Dans la salle de conférence et atelier à Sart-Custine, cherchons l’animal qui nous accompagne et je découvre l’Ours brun sur l’agenda posé sur le mur de la salle. Ce sont les clins d’œil de l’Univers, qui conspire pour nous aider en nous envoyant des messagers afin d’intégrer leurs Pouvoirs lors de ce stage.

Ours brun

Signification : Communicatif, curieux, délibéré, adaptable, fort, défenseur.
Leadership et habilité de Guérisseur, pouvoir de défendre, discrimination, équilibre.
Message : Moment de Pouvoir, révélation de vos vraies capacités.

Nous rencontrerons au cours de ces jours

  • L’aigle de la région qui croise notre chemin tous les matins et se retrouvera sur la moto près de l’endroit où nous prenons notre dernier repas ensemble.
    Signification : Messager qui vole haut, inspirateur, prédateur, ailes puissantes, regard perçant, distance, courage, prescience, prévision.
    Message : Il vous demande de prendre de la hauteur et de poser un regard perspicace. Il vous offre les dons de courage et de liberté. Il est temps de passer à l’action.
  • Hérisson que Sylvie évite sur la route.
    Doux à l’intérieur, qui se protège avec ses épines. Chaleur et sécurité, protection.
    Message : Il vous rappelle de revenir à une vision plus simple.
    Ne vous permettez pas de devenir trop cynique ou trop sophistiqué.
    Permet de relâcher l’enfant intérieur qui est en vous.
    Suivez votre intuition, lâchez la suspicion.
  • Renard qui reviendra lors des tirages des cartes du Tarot shamanique.
    Intelligent et rusé, qui se cache, adaptable, se rend invisible, plein de ressources. (Le Robin Hood de Disney).
    Message pour nous : si vous voulez créer le changement, approchez la vie avec plus de discrétion, fondez-vous dans l’ensemble.
    Apprenez à observer sans être vus, et utilisez ce que vous avez vu pour prendre le contrôle de la situation.
  • Les Corneilles, messagères pour Sylvie également, qui manifeste, pour le moment, une peur au NOIR et aux animaux de couleur noire.
  • Magie, messager, qui peut changer de forme, enseignant, gardien, allié, intelligent et rusé.
    Un message au niveau de vos dons et vos talents, des aspects de vous-même que vous préférez garder à l’ombre, des enseignements que vous pouvez avoir ignorés, ancienne sagesse.
    Message : certains aspects de votre propre magie qui peut être reliée à votre capacité de changer d’aspect ou votre façon de vous relier au monde. Symbole de dualité, que vous devez utiliser de la prudence.
    Portez votre attention sur les choses positives, rompez avec la négativité.
    Voyez chaque défi comme une opportunité.

Et nous verrons ce que nous apporte le tirage du tarot des animaux de pouvoirs lors du partage en libération d’émotions et de pensées limitantes.

  • Premier jour : Le Couguar,
    Message : Courage et vaillance ! Osez être un exemple vivant. Devenez un leader sans adeptes.
  • Deuxième jour : Le chevreuil
    Message : Soyez doux avec vous-même. Soyez Bienveillant envers toute chose vivante.
  • Troisième jour : Le Renard est revenu : Fondez-vous dans l’ensemble. Evitez d’être le point de mire. Devenez protecteur quand il le faut.
    Le message en entier pour le groupe est donc :

Comme nous travaillons au niveau du leadership, soit la capacité de guider des groupes et des communautés.

  • Un premier conseil est de laisser notre ego – orgueil de côté et d’agir avec courage et vaillance, oser être un exemple pour les autres sans nous mettre sur le podium.
  • D’être doux avec nous-même et avec les autres, bienveillants, d’utiliser notre intelligence et nous fondre dans l’ensemble sans devenir le point de mire.
    En bref, nous n’avons pas besoin de nous mettre en avant, l’important c’est de nous incorporer, insérer et impliquer dans des projets et veiller à ce que nos projets, buts aboutissent, car c’est pour le bien de tous. Nous pourrons de cette manière produire les changements utiles dans les systèmes établis. L’important, ce n’est pas nous, c’est le message et l’action vers le changement.

En parlant des chevaux et de son propriétaire, écuyer, cavalier, partenaire, si je souhaite respecter l’être cheval, j’ai bien du mal à utiliser certaine terminologie, donc en faisant des recherches – j’ai rencontré le terme Ashvin, qui regroupe tous les termes de l’humain adopté par le cheval ! Car, qui choisit qui ?...
Et donc dans le futur, je ferai référence aux Ashvins… (asvin- ’propriétaire de chevaux’, ’dresseur de chevaux’, ’cavalier’).

Communiqué : Martine D. EquiPhilosophie – EquiEvolution – EquiCoaching. Évolution Personnelle en Collaboration avec le Cheval Miroir - EquiThérapies pour et par le cheval. www.martine-d.net Tenerife.

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6.
Liste de chevaux mythiques et légendaires selon Wikipédia

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6f/Confusion_colour.svg/20px-Confusion_colour.svg.pngCet article traite des chevaux issus des mythes et des légendes. Pour les chevaux issus d’œuvres de fiction, voir Liste des chevaux de fiction - Article principal : Symbolique du cheval. Voici la liste des chevaux mythiques et légendaires, issus de mythes, de légendes et du folklore populaire, selon leur origine.

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7.
Le cheval - Mythes et symboles – Document ‘herodote.net’ - Publié ou mis à jour le : 2016-07-09 19:21:17

Il est, a dit Buffon, « la plus noble conquête de l’homme ». Comment en effet ne pas voir dans le cheval ce compagnon indispensable de tant de sociétés, apprécié à la fois pour ses qualités de travailleur, de combattant et de sportif ? Il est temps d’en savoir plus sur ce quadrupède qui court pour nous depuis des millénaires. En selle !

Cavaler sur les murs - Photo

Dès la préhistoire, le cheval est une star ! Mais il lui a déjà fallu des millénaires pour se faire une beauté : ses ancêtres les plus lointains, apparus il y a quelque 50 millions d’années, ne dépassaient pas en effet la taille d’un chien et possédaient des « pieds » griffus qui le handicapaient en cas de fuite.

La famille des équidés prend l’apparence que nous lui connaissons, à quelques détails près, il y a seulement 4 millions d’années. On peut en avoir une idée en observant son cousin le cheval de Przewalski, baptisé du nom du colonel russe qui le découvrit en Mongolie à la fin du XIXe siècle.

Petit mais robuste, le cheval du Paléolithique est vite repéré par les groupes d’hommes qui apprécient son élégance, son absence d’agressivité et ses 150 kg de viande. Les chasseurs s’en donnent à cœur joie comme à Solutré (Bourgogne) où ils le piègent au pied de la célèbre roche, laissant aux rêveurs la légende de chevaux paniqués poussés dans le vide.

Devenu une proie privilégiée avec l’invention de l’arme redoutable du propulseur et élevé au rang de symbole de virilité, il est donc logique qu’il représente à lui seul près de 27 % des peintures animales dans les grottes ornées. Le culte ne fait que commencer.

Fini, la liberté ! Reproduction

Vers 5 000 av. J.-C., on commence à considérer d’un autre œil ce cavaleur. Vaches, chèvres, cochons et poules ont déjà rejoint les enclos, pourquoi ne pas en faire de même avec le cheval ?

Gourmand et curieux, il va se laisser domestiquer du côté de l’Ukraine par ces hommes qui rêvent d’acquérir sa puissance et commencent à effectuer des sélections, le faisant passer du statut de gibier à celui d’animal d’élevage. Source de nourriture, il acquiert aussi rapidement une dimension religieuse comme en témoigne sa présence dans les rites funéraires, par exemple sur les bords de la mer Noire.

Mais c’est surtout en tant que force de travail qu’il trouve sa place dans les sociétés en construction d’un bout à l’autre du continent eurasien. A-t-il commencé par tirer les chariots ou par servir de monture ? Le débat n’est pas clos, mais il est certain que cela n’a pu se faire sans le développement des technologies nécessaires, à l’Âge du bronze.

Mais comment tient-on là-dessus ? Reproduction

Il faudrait chercher du côté de Babylone celui qui, le premier, eut l’idée saugrenue de monter sur le dos d’un cheval. On peut imaginer cependant que l’innovation n’eut pas beaucoup de succès, faute du matériel adéquat pour tenir l’équilibre.

Pendant des siècles on s’accrocha comme on put à l’animal ; les plus grands conquérants, comme Alexandre ou César, devaient en effet s’installer à califourchon sur un tapis et s’en remettre aux rênes et au mors, nés à l’Âge du fer, au Ier millénaire av. J.-C.

Illustration - Les Scythes eux-mêmes (VIIe siècle av. J.-C.), pourtant connus pour leur adresse de cavaliers, ne parvenaient à décocher leurs flèches que grâce à une extrême prise de risque.

Mais rien ne pouvait arrêter ces éleveurs nomades qui semblaient être nés à cheval, à l’exemple de leurs cousins russes les Sarmates, inspirateurs de la légende des terribles Amazones.

Les problèmes techniques ne commencèrent à être résolus que peu avant le début de notre ère avec l’invention de la selle, suivie de peu par celle des étriers dans l’empire kouchan, au nord de l’Inde.

Les Huns s’en emparent au VIe siècle et, désormais plus libres de leurs mouvements, partent à la conquête du monde. « Là où passe mon cheval, l’herbe ne repousse pas ! » Cette phrase attribuée à Attila, fier de son fougueux Balamer, reflète bien la terreur qui accompagne désormais les hordes de cavaliers.

Qu’ils viennent comme lui des plaines du Danube, ou de plus loin, de Mongolie (Gengis Khan, XIIe siècle) ou d’Ouzbékistan (Tamerlan, XIVe siècle), l’image du nomade et de sa monture, associés pour le pire, est désormais entrée dans les esprits.

Le cheval qui avait peur de son ombre

« Philonicus le Thessalien amena un jour à Philippe [de Macédoine] un cheval nommé Bucéphale, qu’il voulait vendre treize talents. On descendit dans la plaine, pour essayer le cheval ; mais on le trouva difficile, et complètement rebours : il n’acceptait pas que personne le montât ; il ne pouvait supporter la voix d’aucun des écuyers de Philippe, et se cabrait contre tous ceux qui voulaient l’approcher. Philippe, mécontent, ordonna qu’on le remmenât, persuadé qu’on ne tirerait rien d’une bête si sauvage, et qu’on ne la saurait dompter. « Quel cheval ils perdent là ! s’écrie Alexandre, qui était présent ; c’est par inexpérience et timidité qu’ils n’en ont pu venir à bout [...].

Reproduction - Alexandre s’approche du cheval, prend les rênes et lui tourne la tête en face du soleil, ayant observé apparemment qu’il était effarouché par son ombre, qui tombait devant lui et suivait tous ses mouvements. Tant qu’il le vit souffler de colère, il le flatta doucement de la voix et de la main ; ensuite, laissant couler son manteau à terre, il s’élance d’un saut léger, et l’enfourche en maître. D’abord il se contente de lui tenir la bride haute, sans le frapper ni le harceler ; mais, sitôt qu’il s’aperçoit que le cheval a rabattu de ses menaces et qu’il ne demande plus qu’à courir, alors il baisse la main, et le lâche à toute bride, en lui parlant d’une voix plus rude et en le frappant du talon. Philippe et tous les assistants regardaient d’abord avec une inquiétude mortelle, et dans un profond silence ; mais, quand Alexandre tourna bride, sans embarras, et revint la tête haute et tout fier de son exploit, tous les spectateurs le couvrirent de leurs applaudissements. Quant au père, il en versa, dit-on, des larmes de joie ; et, lorsque Alexandre fut descendu de cheval, il le baisa au front : ’O mon fils ! dit-il, cherche un royaume qui soit digne de toi ; la Macédoine n’est pas à ta mesure’ » (Plutarque, Vie des hommes illustres, t. III, Ier siècle).

Les amazones à la torture

Au Moyen Âge, qu’elle soit paysanne ou noble, la femme elle aussi a profité du dos accueillant des ânes et chevaux pour se déplacer. Ce ne fut d’ailleurs pas sans poser problème puisqu’on lui interdit de monter comme un homme (...).

Version intégrale pour les amis dCommuniqué.

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8.
Le « cheval signifiant » d’après le travail de Maria Franchini

Tiré de la conférence tenue à Piano de Sorrente le 1er octobre 2011 dans le cadre du congrès « Le Cheval Napolitain entre mythe et histoire » - Photo - Neapolitano III devant la Villa Fondi à Piano de Sorrente

Lorsque Giuseppe Maresca (l’homme qui a consacré quarante années de sa vie pour « ressusciter », le cheval napolitain qui avait disparu depuis plus d’un siècle) m’a demandé d’intervenir dans une table ronde organisée, en son honneur, par la mairie de sa ville, Piano de Sorrente, je n’aurais jamais pu imaginer de me retrouver face à plus de trois cents personnes. D’autant plus que l’intérêt des Napolitains à ce sujet ne m’a jamais paru fulgurant, le fabuleux quadrupède ayant été effacé de leur histoire à l’instar de tant de trésors appartenant au patrimoine de leur pays. A la décharge de mes concitoyens, il faut invoquer l’abandon dans lequel a sombré le Sud après l’unité d’Italie (voir mon article dans ce site), une situation qui a fait de la survie une priorité absolue. Pourtant, ce cheval fait bel et bien partie de notre culture.

C’est à Naples que naît l’art équestre au XVIe siècle et c’est un écuyer napolitain, Federico Grisone, qui écrit le premier traité de haute école. Et sans cette magnifique monture qui réunissait en elle élégance, puissance et intelligence - des qualités que cet art exige -, aujourd’hui l’Ecole Espagnole de Vienne, Jerez et le Cadre Noir n’existeraient peut-être pas ou du moins, pas de la même façon.

Je ne saurais expliquer ce qui a attiré cette affluence. Certes, la beauté du lieu (la superbe Villa Fondi dont les terrasses s’ouvrent sur le golfe), les noms prestigieux des participants (Jean-Noël Schifano, le célèbre comédien Peppe Barra, deux conservateurs de musées remarquables), l’exposition d’objets gréco-romains et de peinture moderne, sont des raisons recevables. Mais elles ne sont pas suffisantes pour justifier cette foule hétérogène où se mêlaient journalistes, intellectuels et curieux de tous âges qui, en ce samedi chaud et ensoleillé, avaient renoncé non seulement à la plage mais encore - miracle ! – à un match décisif de football. Et plus extraordinaire encore - à en juger par les articles parus dans tous les journaux nationaux - a été le retentissement qui a suivi cette manifestation. 

A mon modeste avis, c’est que le cheval est un tison enfoui au fond de notre âme. Il suffit d’un souffle pour que la flamme brûle à nouveau.

Première à parler, je voulais coûte que coûte attiser ce feu. Je voulais que les Napolitains soient fiers de vanter ce cheval parmi les merveilles de leur terre, et non seulement parce qu’en Occident il représente une véritable légende dans le monde de l’équitation, mais surtout parce que le cheval est inscrit en caractères indélébiles et universels dans l’imaginaire collectif et dans l’histoire de l’humanité.

Ainsi, j’ai préféré laisser aux autres intervenants le soin de chanter les louanges du cheval napolitain et de celui qui l’a fait revivre
[1], en me réservant le privilège d’expliquer à ma façon la place qu’occupe cet animal dans notre esprit à tous. D’après l’enthousiasme que le public m’a manifesté, je crois avoir mis dans le mille.

L’article qui suit, n’étant pas soumis à la tyrannie du sablier, est moins concis que mon intervention. Il reste cependant très peu exhaustif, compte tenu de l’océan d’écrits dont le cheval a fait, et fait toujours, l’objet.)

Photo - Chevaux pommelés peints il y a 25.000 ans dans la grotte de Pech Merle

Je vous parle, mon âme ! - Mon âme tout enténébrée d’un parfum de cheval ! ». Saint-John Perse
[2],

Le cheval est une source intarissable d’inspiration artistique. Il ne cesse de troubler l’âme humaine par un déferlement de passions où se mêlent admiration, ravissement, amour débordant, et même vénération. Dès lors que nos ancêtres lointains ont su matérialiser leurs visions, ils l’ont peint, gravé, sculpté, sans doute divinisé, avant même de l’apprivoiser. Dans les grottes/sanctuaires préhistoriques
[3], les équidés occupent en effet une place prédominante parmi les représentations animales.

Domestiqué plusieurs millénaires
[4] après le chien et la vache, le cheval a changé le monde, il en est devenu le pivot, l’organe vital. « Point de cheval, point d’homme », fait direVictor Hugo à l’un de ses personnages dans « Notre Dame de Paris », en résumant brillamment toute l’importance que revêt cet animal pour l’humanité.

Siècle après siècle, d’un continent à l’autre, même là où ils sont rares, les chevaux sont omniprésents dans les mythes, les contes, les proverbes et les arts sous toutes leurs formes. Certes, d’autres animaux ont été admirés, divinisés, totémisés, mais aucun ne l’a été à l’échelle du cheval. b

Aujourd’hui encore, même s’il a cessé d’être indispensable, même si l’homme a réalisé ses rêves les plus fous, le cheval, lui, poursuit son œuvre de fascination. A titre d’exemple, dans le site de la plus grande librairie en ligne, Amazon, on trouve plus de trois cents trente mille titres contenant le mot « cheval » aux USA, ils sont deux cents vingt-sept mille en Angleterre, cent treize mille en Allemagne et près de cinquante mille en France.

D’après les psychologues, le cheval est un « signifiant ». Il revêt toujours un sens profond pour chaque peuple, chaque communauté, chaque classe sociale, voire pour chacun d’entre nous. Mais ce sens est rarement le même. Car le cheval a été à la fois divinité et bouc émissaire, humble serviteur et attribut princier, combattant héroïque et bête de somme, animal de rente et fidèle compagnon…

Dans la mythologie individuelle et collective, il incarne la lumière et les ténèbres, le ciel et la terre, l’eau et le feu, la vie et la mort, la fécondité et la destruction, le salut et la malfaisance, la guerre et la paix, l’orgueil et la mansuétude, la mère qui porte et l’enfant insatiable d’attentions …

En somme, on ne saurait se passer de cet animal dans aucune situation, dans aucun état d’âme. Il vit même dans le langage courant. En France, on se cabre contre quelqu’un, on est désarçonné, on met le pied à l’étrier, on tient ou on prend les rênes d’une affaire, on s’emballe, on rue dans les brancards, on cavale, on se fait prendre la main, on piaffe d’impatience, on ronge son frein, on s’attelle à une tâche, on débride son imagination, … Et on a tous un cheval de bataille, on monte sur ses grands chevaux, on est parfois à cheval sur des principes, on déplore les chevaux de retour. Et qui plus est, on humanise le cheval qui a une bouche, des lèvres, des pieds, des jambes.

Pour donner une idée de ce que j’avance, je propose un tour d’horizon rapide de la pléthore de symboles incarnés par le cheval, puis un voyage éclair dans le temps en compagnie d’auteurs célèbres ou anonymes qui, depuis l’antiquité à nos jours, ont voulu rendre hommage à ce mythe vivant. Pour terminer, un autre court voyage, dans l’espace cette fois-ci, à l’aide d’extraits de textes, chants populaires, mythes et légendes du monde.

Juste une dernière précision : j’ai sciemment écarté de cet article les très nombreux textes et poèmes qui traitent de la souffrance infligée par l’homme au cheval. Je l’ai fait ici et là d’une manière subliminale, parfois sous le couvert de l’humour.

Cela ne signifie nullement que j’ignore cet aspect douloureux. Bien au contraire, le sort du cheval me tient à cœur et comment ! Mais mon but premier est ici de mettre en exergue le lien profond qui unit l’homme à son alter ego quadrupède.

Photo - Peinture à l’huile de Nelly Chichlakova (collection privée Maria Franchini).

Le Symbolisme

Lumière et ténèbres, ciel et terre

« Mais c’est le cheval/ qui est le soleil/ et non l’homme  » Antonin Artaud
[5]

Le char du soleil est tiré par des chevaux. Même en Amérique où les équidés, absents sur ce continent, ont été importés par les Européens. Pour certaines ethnies (ex : Apaches, Hopi, Navajo) c’était le Soleil qui avait créé cet animal prodigieux. Le cheval céleste apporte donc la lumière.

En même temps, il est psychopompe (guide des âmes), il permet de franchir les frontières entre le monde temporel et celui des esprits. En Grèce, il est l’animal sacré de Perséphone, divinité chtonienne, Orobas, un des princes des Ténèbres, se montre sous les apparences d’un cheval.

Fertilité et vie, destruction et mort

Le cheval emprisonne dans sa longue queue le pollen, le répand et contribue à la perpétuation de la végétation. L’étalon, lui, a toujours été considéré comme une puissance sexuelle, Aristote n’hésitant pas à écrire : « Le plus disposé des mâles et des femelles au commerce sexuel, après l’homme, c’est le cheval »
[6]. Et, de ce fait, le cheval est ainsi associé à la fertilité comme en témoignent les rites qui se déroulaient au sein de nombreuses civilisations à toutes les époques.

Pour ne citer qu’un seul exemple, en France et en Allemagne, au cours de la moisson, il était coutumier de fêter et d’entourer de soins particuliers le plus jeune cheval du village qui symbolisait la nouvelle germination.

Si le cheval fertilise la terre et apporte ainsi la vie, il a par ricochet le pouvoir de guérir, et intervient donc dans nombre de rites à but thaumaturgique.

Par ailleurs, puisqu’il fait fonction d’intermédiaire entre les vivants et les défunts, il peut aussi être, par extension, porteur de mort et de calamités.

Au Moyen-âge, on désignait la civière des mourants par « cheval de Saint Michel », une allusion claire à l’association cheval/mort.

Dans les rites vaudou, l’homme possédé devient cheval pour être transporté dans le royaume des Loa (les esprits). C’est à cheval qu’Athéna, déesse de la guerre, revêt sa panoplie d’orage, d’éclairs et de tonnerres. Neptune lance les chevaux de son char au grand galop pour déchaîner une tempête. Le cheval Ennosigaïos secoue et ébranle la terre. Et des chevaux diaboliques chevauchés par des damnés sortis des flammes de l’enfer, peuplent la mythologie européenne. En Ecosse et en Irlande, des coursiers funestes guettent les voyageurs pour les précipiter dans fondrières et marais.

Les Grecs, dans certains chants populaires, représentent le nautonier des Enfers, Charon, juché sur un cheval.

Dans l’Apocalypse, à l’ouverture du 2ème sceau, sort un cheval roux : ’celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres et une grande épée lui fut donnée ’.

L’eau et le feu

Cheval ardent et blanc, fier et clair Pégase,

Après ta course -, ah ! Que ton arrêt est beau !

Sous toi cabré soudain, le sol que tu écrases

avale l’étincelle et donne l’eau ! Rainer M. Rilke
[7]

L’eau qui tourbillonne et les lames de l’océan rappellent l’impétuosité d’un coursier lancé au galop à la crinière d’écume. En italien un « cavallone  », un gros cheval, est une grosse vague déferlante.

C’est le dieu de la mer, Neptune, qui, d’après les Grecs anciens crée le premier cheval à partir d’un rocher. Son char est tiré par neuf chevaux sauvages. Le dieu apparaît même sous les apparences d’un étalon.

Le thème du cheval et de la mer a séduit nombre de poètes. Lord Byron s’exclame « Et je t’ai aimé Océan !...Et ma main jouait avec ta crinière humide. Victor Hugo compare les vagues à des « cavales humides » que l’on voit « se dresser, hennir, écumer… »
[8]

De l’Europe à l’extrême Orient, on croyait que les chevaux avaient le pouvoir de faire jaillir l’eau en frappant le sol. Dans le Massif Central, les chevaux créent les sources ou fontaines Bayard. La source Hippocrène (en grec « source du cheval »), naît suite à une ruade de Pégase. Elle devient la fontaine autour de laquelle se réunissent les Muses.

Chez beaucoup de peuples africains, le cheval est associé à la pluie bienfaisante et son effigie est présente dans les rites propitiatoires.

En Iran, quatre chevaux blancs, qui représentent les divers états de l’eau, tirent le char d’Aredvi Sura Anahita, divinité des eaux. Mais …

La rougeoyante fougue des chevaux qui s’élancent,

La rouge écume des crinières,

Les sabots qui flamboient, les fers étincelants...

Tout le pays qui s’embrase et s’empourpre,

Tous les chevaux de feu brûlant toutes les terres…

Eghiché Tcharents
[9]

L’association volcan/cheval constitue une image tout aussi première, car elle porte en elle la flamme de la puissance impétueuse des dieux, flamme souvent purificatrice. La montagne détient le feu de la terre qu’elle crache sous forme de cavaleries volcaniques.

Féminité et virilité

[...] Juba rapporte que Sémiramis aima un cheval au point d’avoir des rapports sexuels avec lui. [...] (Pline L’Ancien Histoire naturelle Livre VIII, 155)

Bien que l’idée de la puissance virile de l’étalon soit très répandue – d’où les légendes autour d’amours contre-nature entre des femmes et des étalons - dans un très grand nombre de citations, proverbes et poèmes on associe le cheval à la femme. Dans cette analogie, on trouve tantôt l’allusion à la prétendue imprévisibilité féminine, tantôt à la grâce propre au « sexe faible ». Mais c’est surtout l’idée de la propriété qui est très présente, en ce sens que, dans un passé non très lointain, on possédait un cheval comme on possédait une femme.

A ce sujet, Jean-Louis Gouraud
[10], a publié un recueil de textes intitulé « Le Cheval est une femme comme une autre » (Pauvert 2001).

Voici donc un très succinct florilège de proverbes et de citations très éclairants. Quant aux poèmes et chants populaires autour du même sujet, je renvoie le lecteur à la partie « le cheval dans le monde ».

Les proverbes :

 « Des femmes et des chevaux, il n’en est point sans défauts. » (France)

« Le chanceux perd sa femme, le malchanceux perd son cheval. » (Géorgie)

 « Abreuver son cheval à tous gués, Mener sa femme à tous festins, de son cheval on fait une rosse et de sa femme une catin. » (France et Italie).

« Bon cheval et femme comme il faut éloignent les maux » (Italie)

« Bon cheval, mauvais cheval veut l’éperon, bonne femme, mauvaise femme veut le bâton. » (France)

 «  Le paradis de la terre se trouve entre les seins d’une femme, sur le dos d’un cheval, dans les pages d’un livre. » (Arabie)

« Le cheval dépend du cavalier, la femme de l’homme. » (Turquie).

« Quand la femme descend de la charrette, elle soulage le cheval. » (Russie)

« Trois choses font l’honneur d’un homme : la femme, l’arme et le cheval. » (Kurdistan).

 « Si tu dois choisir entre la femme et le cheval, choisis toujours le cheval. Parce que si tu as le cheval, tu pourras attraper la femme. Mais si tu choisis la femme, tu ne pourras pas attraper le cheval. » (Mongolie)

Et quelques citations :

 « (…) Un cheval, pour être bon, doit avoir trois parties correspondantes à trois de la femme, la poitrine, le fessier et les crins, c’est-à-dire poitrine large, croupe remplie et les crins longs.  » -Antoine Furetière (1619-1688), Dictionnaire universel.

 « L’immense majorité des hommes désire et a une femme à la mode, comme on a un joli cheval. » Stendhal.

« Les femmes sont comme les chevaux, il faut leur parler avant de leur passer la bride. » André Maurois (1885-1967).

« Le bonheur est fait de trois choses sur terre, Qui sont : un beau soleil, une femme, un cheval. » Théophile Gautier.

« Il y a quatre choses plus grandes que les autres : les femmes, les chevaux, le pouvoir et la guerre. » Rudyard Kipling (1865-1936)

Le cheval blanc et le cheval noir

Reproduction - Peinture à l’huile de Nelly Chichlakova (collection privée Maria Franchini)

« Cheval ardent et blanc, fier et clair Pégase,/ après ta course -, ah ! que ton arrêt est beau ! » R. Maria Rilke

Le cheval blanc incarne par antonomase le Bien et le noir le Mal.

Même pour Platon (voir Phèdre) l’âme est un char dont le cocher est la raison. Des deux chevaux qui y sont attelés, le blanc représente la noblesse et le courage (le tymos) et tire le char vers le haut ; le noir symbolise la concupiscence et le désir (l’épithymia) et tire vers le bas.

Tous les princes charmants ont un cheval blanc, et blanc est celui du Christ, de Saint Georges, du Pape, du Bouddha, de Mahomet. Pégase et la licorne ont eux aussi la même couleur de robe. Dans presque toutes les civilisations cavalières, le cheval blanc est associé au soleil, à la divinité et à la royauté.

La monture de la Mort, elle, est toujours noire. Grand et noir est le cheval monté par un squelette dans l’Hymne aux démons de Ronsard. Et tous les chars funèbres sont tirés par des chevaux noirs.

 « Rien de plus sombre on ne put jamais voir,/Comme le charbon ses jambes étaient noires./ Noir comme le néant, comme la nuit. » Joseph Brodsky
[11]

« Petit cheval noir, Où portes-tu donc ton cavalier mort ? » fait écho Garcia Lorca
[12]

Et pourtant, dans les contes de fées, le cheval noir de jais est attelé au carrosse des mariés. Car il est également synonyme de jeunesse, de force créatrice et de vitalité. De nombreux poèmes et chants populaires en témoignent, notamment en Russie où une chanson populaire dit : « Ohé mes jeunes années/Ohé mes chevaux noirs  ! ». Alexandre Dovjenko, lui, écrit dans ses vieux jours : « je regrette le passé et j’ai tant envie de seller mes chevaux noirs… »

Dans la mythologie apache, le Soleil monte un cheval noir, emblème de vigueur et d’énergie. Tous les grands chefs apaches (White Mountain) possédaient un cheval noir qu’ils gardaient comme un trésor précieux.

Quant au cheval blanc, il a aussi son revers de la médaille. Dans les anciennes cultures germaniques, on prédisait l’avenir d’après les hennissements de chevaux blancs. Car on croyait qu’ils entretenaient des relations avec les sphères de l’au-delà.

Dans l’Apocalypse, on lit : « Et j’ai regardé, et sur un cheval pâle se dressait la mort et l’enfer le suivait. Il lui fut donné le pouvoir de tuer par l’épée, par la famine, par la mort et par toutes les créatures de la terre.
[13]

Le folklore franco-allemand parle d’un cavalier maudit sur son cheval blanc, le « Schimmel Reiter », qui détruit les digues la nuit.

Dans le Doubs, le Drac, un sublime cheval blanc comme neige, se saisit des voyageurs nocturnes pour les noyer dans la rivière. La Blanque Jument sème la terreur dans le Pas-de-Calais, dès que la lumière du jour cède le pas aux ténèbres.

Parfois, la confusion est telle que l’on trouve les deux couleurs dans un même mythe. Les cavales blanches du char d’Hadès, qui précèdent le soleil, sont parfois noires.

D’après les Navajo, dans le royaume céleste : « A l’est, il y avait les chevauxblancs. Ils sont la lumière qui dissipe les ombres et les mystères de la nuit. Au nord, il y avait les chevaux noirs, les joyaux noirs du Soleil, fils de la nuit et incarnation de la force et de la puissance. (Reichard « Navajo religion »1950).

L’ambivalence des mythes autour du cheval reflètent le principe même sur lequel est fondée la vie : l’eau irrigue mais inonde, le feu réchauffe mais réduit en cendre, la terre nourrit mais tremble et dévaste, le soleil éclaire mais brûle et dessèche ...

Le cheval dans la littérature de l’antiquité à nos jours

Une anthologie en plusieurs tomes suffirait à peine à contenir tous les textes, poèmes et chants autour du cheval
[14]. Ce qui suit est un choix infiniment restreint et très subjectif de minuscules extraits tirés de ce qui a été écrit ou transmis oralement au cours des siècles.

XIVe s. av. J.C.

« (…) Ensuite ils les sortent (les chevaux) et les lavent avec de l’eau chaude. Après ils les descendent à la rivière et à cinq reprises ils les massent en frottant… » Kikkuli
[15].

 VIIIe s. av. J.C.

« Et de chaudes larmes tombaient de leurs paupières, car ils regrettaient leur conducteur ; et leurs crinières florissantes pendaient, souillées, des deux côtés du joug. Et le Kroniôn fut saisi de compassion en les voyant, et, secouant la tête, il dit dans son esprit :

  Ah ! malheureux ! Pourquoi vous avons-nous donnés au roi Pèleus qui est mortel, vous qui ne connaîtrez point la vieillesse et qui êtes immortels ? Etait-ce pour que vous subissiez aussi les douleurs humaines ? Car l’homme est le plus malheureux de tous les êtres qui respirent, ou qui rampent sur la terre… » Homère
[16]

VIII-Iie s. av. J.C.

« II [le cheval] se rit de la frayeur ; il ne s’épouvante de rien et ne se détourne pas devant l’épée » (Le Livre de Job)

IVe s. av. J.C.

« Quand, parmi les juments paissant au même pâturage, l’une vient à périr, les autres se chargent d’élever son poulain. C’est que, en général, le cheval parait être un animal très susceptible d’affection…) » Aristote
[17]

Ier s. av. J.C.

« (…) Ce même cheval, lorsque appesanti par la maladie ou déjà ralenti par les ans, il a des défaillances, enferme-le au logis et sois indulgent à une vieillesse qui ne le déshonore pas. Virgile
[18]

Ier s.

« Ils s’affligent de la mort de leurs maîtres, et leurs regrets vont quelquefois jusqu’à leur faire verser des larmes. Le roi Nicomède ayant été tué, son cheval se laissa mourir de faim. » Pline l’Ancien
[19]

VII°Siècle 

« Cher ami, lui dit la fée, apprenez

Que le cheval est enchanté, d’après ce qu’on dit »

Chanson de Maugis d’Aigremont
[20]

VIIIe s.

(…) L’empereur avait un cheval favori que l’on nommait Yu-hoa ;

Des artistes sans nombre accoururent pour le peindre :

aucun d’entre eux ne sut le peindre ressemblant… Du-Fu

XIIe s.

« Je ferai un poème de rien

Non sur moi ni sur d’autres gens

Non sur amour ou sur jeunesse

Ni sur rien

Car il a été trouvé en dormant sur mon cheval... »

Guillaume IX duc d’Aquitaine (les chansons)

« Alors l’émir monte à cheval, se précipite contre lui,

Il montait un destrier tacheté ; sa robe avait une étoile :

Il avait droit sur son front une étoile toute en or,

Et ses sabots tous les quatre étaient couverts d’argent (…) »
[21]

Le « Digénis Akretas »

XIIIe s

« Or est Bayard en la pasture,

Avoir lui ferai couverture,

Hure,

Au repairier des prés

Or est Baiard en la pasture,

Des deux pieds déferré ».

Adam de la Halle

¤

« Le cheval est une bête d’une grande intelligence… les chevaux connaissent leur maître, et lorsqu’ils en changent, ils changent souvent de mœurs et de comportement. Et quand ils sentent approcher la bataille, le son des trompettes les rend braves et joyeux. Ils sont réjouis quand ils ont la victoire, et affligés quand ils perdent. »Brunetto Latini
[22]

XVe s.

« Le cheval est un animal à l’aspect agréable qui étonne par sa force et sa fierté qui se mêlent à une grande mansuétude et il paraît incroyable qu’une tant de docilité et de douceur habitent un cœur aussi ardent » Leon Battista Alberti
[23]

XVIe s.

« Pour moi, si le destin me permettait de passer ma vie à ma guise,… je choisirais de la passer le cul sur la selle » Michel de Montaigne
[24]

¤

« Quand ses membres sont froids, débiles et perclus,

Que vieillesse l’assaut, que vieil il ne court plus,

N’ayant rien du passe que la monstre honorable,

Son bon maistre le loge au plus haut de l’estable,

Luy donne avoine et foin, soigneux dele panser,

Et d’avoir bien servy le fait récompenser »

Pierre de Ronsard
[25]

¤

LE DAUPHIN.

— 

...j « Mon cheval mériterait toutes leurs

louanges. J’ai écrit, une fois, un sonnet en son honneur,

il commençait ainsi : Merveille de la Nature ! »

LE DUC D’ORLÉANS.

— J’ai entendu un sonnet en l’honneur d’une maîtresse, il commençait de la même façon.

LE DAUPHIN.

— Alors, il imitait celui que j’ai composé

pour mon coursier, car mon cheval est ma maîtresse !

W. Shakespeare « Henri IV »

XVIIe s.

(…) « Et cela fait, le cheval remercie

L’homme son bienfaiteur, disant : « Je suis à vous,

Adieu : je m’en retourne en mon séjour sauvage.

— Non pas cela, dit l’homme, il fait meilleur chez nous :

Je vois trop quel est votre usage.

Demeurez donc, vous serez bien traité,

Et jusqu’ au ventre en la litière. »

Hélas ! que sert la bonne chère

Quand on n’a pas la liberté ?

Le cheval s’aperçut qu’il avait fait folie (…) »

Jean de La Fontaine

[[26]

XVIIIe s.

« Si dans Rome avilie un empereur brutal

Des faisceaux d’un consul honora son cheval,

Il fut cent fois moins fou que ceux dont l’imprudence

En indignes mortels a mis sa confiance ».

Voltaire
[27]

XIXe s.

« Brise tout le buisson, la barrière ou la branche ;

Torrents, fossés, talus franchis tout d’un seul bond ;

Cours, je rêve, et sur toi, les yeux clos, je me penche …

Emporte, emporte-moi dans l’inconnu profond ! »

Sully de Prudhomme
[28]

Reproduction - Peinture à l’huile de Nelly Chichlakova

¤

« Mille chevaux à la queue flottante, à la crinière envolée, aux naseaux dilatés - ces naseaux qui jamais n’ont palpité dans l’effort du travail ! Mille chevaux dont la bouche n’a jamais connu le mors et la bride, dont les sabots n’ont jamais chaussé de fer, dont les flancs n’ont jamais été labourés par l’éperon ou la cravache - mais qui, dans leur liberté farouche, sont indomptés ainsi que les flots de la mer - accourent vers nous d’un galop de foudre ... » - Lord Byron ’Mazeppa’

¤

(…) « Le cheval luttait ; ses prunelles,
Comme le glaive et l’yatagan,
Brillaient ; il secouait ses ailes
Avec des souffles d’ouragan (…) » - V. Hugo.
[29]

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Nietzsche sombre dans la folie le 3 janvier 1889 en voyant un cocher frapper durement son cheval. Il éclate en sanglots, embrasse l’animal sur la bouche et s’évanouit.

XXe s.

La psychanalyse voit le jour sous le signe du cheval. Freud tente, en effet, de soigner la phobie du « petit Hans », fils de son ami Max Graf. Lorsqu’il avait 5 ans, l’enfant avait vu un cheval de fiacre, fouetté par son cocher, tomber tout près de lui. Depuis lors Hans (en réalité Herbert) ne voulait plus sortir de crainte de se faire mordre par un cheval.

¤

« L’homme est un mammifère chevaleresque et hippophage”. Jacques Prévert

¤

« Pour bien réussir le cheval Melba, prenez un cheval. Un beau cheval. Le poil doit être lisse, c’est un signe de bonne santé. L’œil doit être vif, éveillé, et on doit y sentir ce regard indéfinissable, plein de tendresse débordante et de confiance éperdue dans l’homme dont ces cons d’animaux ne se départissent habituellement qu’aux portes des abattoirs. Donc, prenez un cheval. Comptez environ 800 Kg pour 1.200 personnes. Pendant qu’il cherche à enfouir son museau dans votre cou pour un câlin, foutez-y un coup de burin dans la gueule. Attention ! Sans le tuer complètement : le cheval, c’est comme le homard ou le bébé phoque, faut les cuire vivants, pour le jus c’est meilleur ! Bon. Réservez les os et les intestins pour le Tiers Monde. Débarrassez ensuite la volaille de ses poils, crinière, et de tous les parasites qui y pullulent, poux, puces, jockeys, etc… » - Pierre Desproges
[30]

Le cheval dans le monde

Divinisé au point d’être sublimé, le cheval fait l’objet de cultes fondamentaux depuis l’aube de l’humanité. Sa fonction transcendante, qui lui fait dépasser les limites du monde et de la conscience, se retourne toutefois contre lui, dans la mesure où il devient dans nombre de cultures une victime sacrificielle désignée.

Encore une fois, je ne décrirai pas ici les rites souvent barbares au cours desquels on immolait les chevaux, je me limiterai à résumer brièvement les différents cultes ou manifestations de croyances inhérents à ce fabuleux animal.

J’ai annoncé dans mon introduction un voyage éclair dans l’espace, ainsi je ne citerai pas tous les pays, mais seulement les plus représentatifs. Et, de nouveau, mon choix est subjectif.

Japon

Dans le Pays du Soleil Levant, le cheval fait fonction d’intermédiaire entre les hommes et les esprits du Bien. On trouve encore aujourd’hui des chevaux blancs sacrés dans certains sanctuaires, par exemple dans le Tosho-gû (東照宮) de la ville de Nikkô. Jusqu’au VIIIe siècle, tous les sanctuaires shintô recevaient des chevaux blancs sous forme d’offrande.

A partir de cette époque, on remplace les animaux en chair et en os par des simulacres de paille ou des dessins exécutés sur des planches votives (Ema). Cette pratique est encore aujourd’hui extrêmement populaire. Le 15 juin, on fête le cheval à Morioka et à Mizusawa. Au cours des danses rituelles, les danseurs se déguisent en chevaux décorés de brocard et de grelots.

Chine

Avec ses connotations de vitalité du yang et ses associations avec le soleil depuis la haute Antiquité, le cheval est inévitablement devenu dans l’imaginaire populaire chinois, un animal funéraire magique qui a le pouvoir de restituer la vie dans l’outre-tombe.

Lorsque l’empereur Wudi de la dynastie des Han (IIe s. av. J.C.), a appelé « Chevaux célestes », les chevaux de Dayuan (Ferghana) nouvellement acquis, il a conféré au cheval les attributs du Ciel. Or, le Ciel était tout-puissant, omniscient, doté de conscience et de sentiments humains. Le cheval céleste allait devenir un thème esthétique dans l’art chinois.

http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Neapolitano_III/5.jpgLe signe du cheval en chinois

Mongolie

(…) Dans cette grande fête du Naadam
Honorant la splendide majesté
On loue la force virile de ce cheval
Qui réjouit l’âme de son maître
Et attire l’amour du public
Et détient tous les signes de perfection (…)
[31]

Asie Centrale

Dans les steppes d’Asie centrale, les chamans racontent qu’un sorcier avait volé l’âme du héros Töshtük. Seul le cheval magique Tchal-Kouirouk pouvait l’aider à la retrouver. Doté d’une grande sagesse et de pouvoirs surnaturels, ainsi que de l’usage de la parole, le coursier magique prévient son cavalier dès le départ : « ta poitrine est large, mais ton esprit est étroit. Tu ne réfléchis à rien. Tu ne vois pas ce que je vois. Tu ne sais pas ce que je sais. Tu as le courage, mais tu n’as pas l’intelligence… ».

Inde

Dans les textes védiques du premier millénaire av. J. C. (Brihadaranyaka Upanishad), le cheval représente l’univers. L’Ashvamedha, le « sacrifice du cheval », devait favoriser la conquête d’un empire dont le territoire était égal à la superficie parcourue par un cheval en une année. Par le démembrement sacrificiel du corps, on découvrait l’harmonie des divers éléments de l’univers. 

Reproduction - En effet, on lit que “ la tête du cheval sacrifié est l’aurore, l’œil le soleil, la respiration le vent, la bouche ouverte le feu universel, le corps l’année. Le dos est le ciel, le ventre l’atmosphère, l’aine la terre, les flancs les points cardinaux, les reins les points intermédiaires, les membres les saisons, les os les constellations, la chair les nuages. La nourriture qui se trouve dans l’estomac est le sable, les intestins les fleuves, le foie et les poumons les montagnes, les poils l’herbe et les arbres, la partie antérieure est le soleil naissant, la postérieure le soleil couchant… »

Iran

En Iran, l’une des trois formes de Tishtrya est celle d’un étalon blanc. La divinité prend cette forme pendant les dix derniers jours de chaque mois du calendrier zoroastrien, et durant les batailles cosmogoniques, pour contrôler la pluie.
[32]

Kirghizistan

[...] O mon bon cheval, mon beau cheval,

O mon cheval à la grâce de jeune vierge,

O mon cheval à la sveltesse de jeune fille,

O mon cheval aux serpentines bouclées [...]
[33]

EUROPE

Russie

En 1834, le tzar Alexandre III fait construire, à 20 km de Saint Pétersbourg, un cimetière pour ses chevaux. Chaque cheval a une pierre tombale sur laquelle est gravée une épitaphe.

Hongrie

 (…) « Dis-moi, bel alezan à la crinière d’or,
Dis-moi, ton maître est-il marié ?... »
Et le coursier lui répondit en hennissant :
« Non, par le ciel, belle fille, pas encore.
Mon maître n’est point marié ; mais à l’automne,
Au prochain automne, il pense à t’épouser... »
Et la jeune fille, joyeuse, dit au coursier :
« Si je savais que cela fût vérité, bel alezan,
Je prendrais mes atours d’or et d’argent,
J’en garnirais ton poitrail ;
Oui, de pur argent je l’ornerais,
Et j’entourerais ton front de mon collier d’or ! »
[34]

Grèce

Un jour, Phaéton se rendit au palais d’Hélios, son père, et lui demanda de conduire le char tiré par les huit chevaux solaires. Bien qu’Hélios tente de dissuader son fils par tous les moyens, il est finalement obligé de céder. Les chevaux du soleil ne reconnaissent plus la main de leur maître, ils se détournent alors de leur route ordinaire, montent trop haut en laissant la terre gelée ou descendent trop bas en tarissant les rivières et en brûlant les montagnes. Zeus foudroie Phaéton afin de mettre un terme aux bouleversements qu’il provoque.

les noms des chevaux du Soleil sont : Lampos (éblouissant midi) ; Actaeon (Aube rayonnante) ; Chronos (Le temps) ; AEthion (Fougueux rouge) ; Asterope (Yeux étoilés) ; Bronte (Tonnerre) ; Pyroeis (Le brûlant) ; Erythreus (Soleil levant) ; Phlegon (Soleil couchant). 
[35]

Reproduction - Le cheval soleil - Peinture à l’huile de Nelly Chichlakova

Italie

Pline l’Ancien, dans son Histoire Naturelle (livre VIII § LXIV), rapporte que « le dieu Auguste éleva aussi à son cheval un tombeau, dont Germanicus César a fait le sujet d’un poème et qu’à Agrigente, les tombeaux de plusieurs chevaux ont des pyramides. » 

A Naples, jusqu’au Moyen Âge, on croyait aux pouvoirs thaumaturgiques d’une statue en bronze représentant un cheval nu en mouvement. L’idole, qui aurait été fabriquée par Virgile, considéré comme un magicien par le peuple, était censée guérir les animaux malades. Ces derniers, ornés de rubans et de gâteaux de blé, devaient tourner trois fois autour de la statue. Au XIVe siècle, un cardinal excédé par la persistance de ce rite païen, fait fondre la sculpture pour fabriquer les cloches de la cathédrale. Mais la tête du cheval résista aux flammes. Elle est encore conservée dans le Musée Archéologique de la ville. On dit aussi que lorsque les cloches sonnent, on entend le hennissement du cheval.

Photo à voir à la sourcee - Copie en terrecuite de la tête du prétendu cheval en bronze de Virgile – Palais Carafa (Naples)

France

La France est incontestablement un pays où les chevaux sont au cœur de très nombreuses légendes, j’en ai résumé quelques-unes ci-dessus et n’en retranscrirai pas d’autres par souci de concision. Je veux toutefois citer le Prince de Condé qui, d’après ce que l’on dit, était persuadé d’être réincarné en cheval. C’est pour cette raison qu’il aurait fait construire des écuries majestueuses en espérant y séjourner dans une autre vie. L’architecture est impressionnante, tant par ses dimensions que par son décor. Aujourd’hui, on y abrite le Musée vivant du cheval.

Angleterre

A Uffington, dans le comté d’Oxfordshire, on voit du ciel une figure de cheval creusée dans une colline de craie. Elle mesure 123 m et remonte probablement à l’an 1000 av. J.-C. L’étrange gravure a toujours été entretenue au fil du temps.

Illustration - Le cheval d’Uffington

AFRIQUE

Nord-Afrique

(…)Allez trouver mes amis, donnez-leur cette lettre,

Dites-leur qu’elle vient d’un cœur sincère.

Revenez vite et apprenez-moi s’ils sont heureux ou malheureux,

Ceux qui me font soupirer.

Vous verrez Cherifa c’est une fille fière ;

(…)Blanche comme la lune que vient entourer la nuit,

Elle brille comme l’étoile qu’aucun nuage ne flétrit.

Dites-lui qu’elle a blessé son ami

De deux coups de poignard, l’un aux yeux, l’autre au cœur.

L’amour n’est pas un fardeau léger. (…)
[36]

Mali - Burkina Faso

Au Mali, des chevaux ailés sont montés par des génies bienfaisants porteurs de pluie. au Burkina Faso, le cheval est l’emblème national et il est lié au mythe fondateur.

AMERIQUE

Nation Navajo

Devant moi tout est paisible

Derrière moi tout est paisible

Au-dessous de moi tout est paisible

Au-dessus de moi tout est paisible

Autour de moi tout est paisible

Sa voix est paisible quand il hennit

Je suis éternel et paisible

Je suis sur terre pour mon cheval
[37]

Nation Kiowa

Au temps où les Kiowa n’avaient que les chiens comme animaux de bât, un vieil Homme Médecine rêva d’un étrange animal. Dès lors, il ne pensait qu’au moyen de le reproduire. Un jour, il prit de la boue et forma un corps. Puis, il le recouvrit de poils de chien sauvage, lui mit des yeux d’aigle, fit les sabots avec une carapace de tortue et lui donna des ailes pour qu’il coure très vite. Mais le cheval s’envola et ne revint plus. Il resta là haut pour apporter les cyclones. Plus tard, le vieil homme refit le même animal de la même façon, mais sans les ailes. Depuis ce jour, les Kiowa ont eu le cheval.
[38]

Références


[1] En 2004 je leur ai consacré un de mes livres, voir ma bibliographie.


[2] Alexis Léger 1887 -1975. « Anabase VII », p. 106 * 1924


[3] A partir d’env. 28.000 ans avant notre ère.


[4] La date de domestication du cheval remonte à env. 5000 ans, alors que celle du chien à env. 35.000 ans et celle la vache env. 10.000 ans.


[5] (1896-1948) extrait de « Tutuguri, le rite du soleil noir » 1955


[6] Histoire des Animaux, livre VI.


[7] 1875-1926. « Pégase » dans « Tendres impôts à la France » 1924.


[8] « Les Feuilles d’Automne », 1831


[9] (1897-1937) « Les Chevaux De Feu »parudans « La Poésie arménienne du Ve siècle à nos jours » par Vahé Godel]


[10] Auteur et éditeur, J.L. Gouraud a incontestablement publié le plus grand nombre d’ouvrages consacrés au cheval, dans la collection Caracole qu’il dirige chez Favre, ainsi que chez d’autres maisons d’éditions (Phébus, Actes Sud, Pauvert, et bien d’autres.


[11] (1940-1996) « Ciel Noir » 1970 - trad. Henri Abril


[12] La chanson du cavalier 1860


[13] [La Bible –version du roi Jacques (1611)].


[14] A titre d’exemple, je cite quelques recueils publiés par un seul auteur : J.L Gouraud « Célébration du Cheval, le Cherche Midi, 1995 ; J.L Gouraud « Le Cheval », Favre 2000 ; J.L Gouraud « C’est pas con un cheval, c’est pas con » - éd. du Rocher 2003 ; J.L Gouraud « Femmes de Cheval » Favre 2004 ;


[15] Maître écuyer hittite XIVe s. av. J.C

Le traité a été traduit de la langue hittite (caractères cunéiformes) par Emilia Masson. Extrait d’un programme d’entraînement de chevaux d’attelage étalé sur 184 jours. Ce traité était gravé sur des tablettes miraculeusement échappées aux intempéries et à l’usure du temps. Publié par Favre en 1998 sous le titre « L’art de soigner et d’entraîner les chevaux. Texte hittite du maître écuyer Kikkuli »


[16] Prob.VIIIe s. av. J. C - Iliade, chant XVII


[17] 384-322 av. J.C. « Histoire des Animaux »


[18] Géorgiques livre III - 36 et 26 av. J. C


[19] (23-79 ap. J.C.) Histoire Naturelle, livre VIII- § XLIV


[20] Vers 686 F. Castets, Revue des langues romanes, 4° série, t.6, Montpellier, 1892 pp.5-416. Trad. Michel Stanesco.


[21] chant d’Armouris, épopée byzantine 


[22] « Le livre du trésor »


[23] « Le cheval vivant » 1445


[24] Essais, L. III. ch. 9 – 1572


[25] Poème à Henri II


[26] Fables, XIII, Livre Quatrième, 1668


[27] Cité par Ephrem Houel dans Histoire du Cheval vol. I


[28] (1839-1907) Le Galop, 1865


[29] Les Chansons des rues et des bois, 1865


[30] (1939-88) Réquisitoire contre Troisgros / Éditions du Seuil


[31] Littérature orale mongole – dans « Le cheval est une femme comme une autre » ibid.


[32]Hinnells, John R. (1997). Library of the World’s Myths and Legends : Persian Mythology


[33] chant populaire cité par Rémy Dor dans « Chants du toit du monde » 1982.


[34] Chanson populaire, citée par Ephrem Houel dans Histoire du cheval, 1848


[35] Voir Ovide « Les métamorphoses ».


[36] « L’amour de l’Arabe pour le cheval » Chant populaire transcrit par l’Emir Abd El Kader et le Général Daumas dans « les chevaux du Sahara », Michel Lévy 1866.


[37] Chant guerrier - Coolidge & Coolidge p. 2, ma traduction.


[38] Légende racontée par Enoch Smoky (Pied Noir) à John C. Ewers, ma traduction.

Site de Maria Franchini Photo - Billet d’humeur Biographie Bibliographie Articles Agenda Contact – Source : http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Le-cheval-signifiant2

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9.
Rêver de cheval – Note de ‘Doctissimo’ – Auteurs : Alain Héril, psychanalyste et sexothérapeute et Claire Delabare, analyste jungienne - Créé le 06 mars 2015

« Le cheval est un animal qui revient souvent dans les rêves. Il prend des allures diverses en fonction du rêveur et de ses états d’âme. C’est donc un animal à la symbolique multiple et riche mais avec lequel les notions de force et d’élégance reviennent souvent ». Photo - Le cheval dans les rêves

Voir aussi : Analyse des rêves Rêves d’animaux et d’insectes

Sommaire

Les rêveurs se voient souvent en train d’admirer un cheval. La manière dont celui-ci bouge et sa majesté sont souvent convoquées dans les rêves. Evidemment, on peut se voir aussi sur un cheval et éprouver des sensations fortes. En revanche, les rêves avec de nombreux chevaux sont assez rares comme si l’inconscient voulait privilégier le rapport direct et privilégié du rêveur avec l’animal.

Variantes de ce rêve 

Rêver de monter à cheval, rêver d’âne, de zèbre, de poney, rêver de crottes de cheval, rêver de calèche, rêver de cavalier, rêver de jockey, rêver de courses hippiques, rêver d’étable, rêver de viande, rêver d’abattoir, rêver de Pégase, rêver de centaures.

Signification du cheval dans les rêves

Interprétation freudienne

Pour Freud, le cheval représente les pulsions sexuelles refoulées. Il est le représentant de la puissance inconsciente de nos désirs les plus inavouables. Freud ne retient souvent que la taille immense du sexe du cheval en érection ou de l’image du cheval grimpant sur une jument. Dans son analyse du petit Hans (’Cinq psychanalyses’), il associe la peur de Hans en voyant le sexe d’un cheval à la peur de la castration et à la dimension du sexe du père. Freud interprète la vue du sexe du cheval comme l’équivalent à la vue du sexe paternel par un petit garçon. Il est énorme, menaçant et puissant.

Interprétation jungienne 

L’approche jungienneconsidère le cheval dans sa dimension ésotérique. Il est le lien à la terre, le représentant de la plénitude, d’une forme de spiritualité très terrienne. Se voir chevaucher un cheval avec élégance, c’est le mariage parfait entre le corps et l’âme. La force et la sagesse sont en parfaite harmonie. La représentation de cet équilibre est le Centaure (créature mi-homme, mi-cheval).

Symbolique du cheval

Le cheval dans l’islam

Le cheval représente l’avoir. Il est signe d’une position sociale haute et, surtout d’une grande dignité. Le cheval est associé à l’homme et la jument à la femme.

Analyse du rêve de Vanessa, 36 ans : Rêver de chevaucher nue

Je suis sur un pur sang. Je suis heureuse. Je sens son souffle et sa sueur entre mes jambes. Je suis nue, j’ai de longs cheveux qui flottent dans l’air. Tout est majestueux. Dans la vraie vie, j’ai peur des chevaux et là, c’est une joie indescriptible qui me porte.’ Vanessa, 36 ans

’Voici l’alliance parfaite d’une femme avec ses désirs. Son inconscient lui envoie le message clair qu’elle ne doit pas avoir peur et qu’elle peut laisser le vent bousculer ses cheveux. La sensation d’humidité entre les jambes en lien avec la sueur du cheval est un signe clair d’autorisation à jouir. Mais le conscient sera-t-il prêt à entendre le message ?’

Illustration : Photo tirée de Robin des bois (2010) © PRODUCTION / UNIVERSAL PICTURES

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Source : http://www.doctissimo.fr/psychologie/dictionnaire-des-reves/reve-cheval

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10.
Symbole du cheval dans la bible - Document ‘Le blog des etudes-revelations-bibliques - 26 Août 2013 - Illustration d’artiste en couleurs - Symbole du cheval dans la Bible

Verset clé

Jer 8:6 Je suis attentif, et j’écoute : Ils ne parlent pas comme ils devraient ; Aucun ne se repent de sa méchanceté, Et ne dit : Qu’ai-je fait ? Tous reprennent leur course, Comme un cheval qui s’élance au combat.

L’homme dans sa course à l’iniquité est un cheval qui ne regarde pas les conséquences de ses actes, il court avec des œillères et il est aveugle. Il ne voit pas le précipice au loin.

Comparaison de l’homme au cheval

Pr 26:3 Le fouet est pour le cheval, le mors pour l’âne, Et la verge pour le dos des insensés.

Le fouet est pour faire avancer plus vite l’homme dans sa course au profit, le mors de l’âne censure la voix du rebelle, et ceux qui ne comprennent pas n’ont droit qu’à la punition.

Ps 32:9 Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent point de toi.

L’homme entreprenant n’est pas libre de ses actes, et le rebelle de sa parole pour éviter que leur fougue ne contamine les autres.

Livre de vie de l’agneau p.371 

(12) A cause du règne des anges de Satan, je trouve aujourd’hui un monde rempli d’oppresseurs et d’opprimés, et point de justice. Même les opprimés ne s’aperçoivent pas que la servitude a pris aujourd’hui des formes et des aspects beaucoup plus sournois qu’ils ne l’étaient au temps de Moïse. En effet, autrefois ceux qui avaient les fers aux pieds pouvaient disposer d’un abri, d’un peu de nourriture et de quelques vêtements ; alors qu’aujourd’hui, au soir du monde, les exclus libres de pieds et de mouvements, n’ont plus d’abri, ni de nourriture, ni de vêtements. Et ceux qui travaillent, dans la liberté disent-ils, en étant cependant aux ordres de ceux qui les commandent, craignent à leur tour de tomber dans la course à l’argent, puis d’être entièrement dépouillés de leurs biens par les usuriers. Il s’agit là d’un triste spectacle auquel j’assiste.

Ge 49:17 Dan sera un serpent sur le chemin, Une vipère sur le sentier, Mordant les talons du cheval, Pour que le cavalier tombe à la renverse.

L’homme Serpent à la parole séductrice, mène sa politique de fourberie, et d’escroquerie pour faire tomber l’homme sous sa domination.

Le cheval et son cavalier

Ex 15:1 Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Eternel. Ils dirent : Je chanterai à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.

Ex 15:21 Marie répondait aux enfants d’Israël : Chantez à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.

Jer 51:21 Par toi j’ai brisé le cheval et son cavalier ; Par toi j’ai brisé le char et celui qui était dessus.

Le cheval en question est la course des troupes militaires asservis de l’Egypte, pour empêcher le retrait des hébreux ou des justes dans le désert.

Job 39:14 39-17 Mais l’autruche abandonne ses oeufs à la terre, Et les fait chauffer sur la poussière ;

Job 39:15 39-18 Elle oublie que le pied peut les écraser, Qu’une bête des champs peut les fouler.

Job 39:16 39-19 Elle est dure envers ses petits comme s’ils n’étaient point à elle ; Elle ne s’inquiète pas de l’inutilité de son enfantement.

Job 39:17 39-20 Car Dieu lui a refusé la sagesse, Il ne lui a pas donné l’intelligence en partage.

Job 39:18 39-21 Quand elle se lève et prend sa course, Elle se rit du cheval et de son cavalier.

L’autruche est la religion en général et leur sectes, qui dans sa course se moque éperdument de ses adeptes. Leur enseignement virulent n’est basé sur rien et voué à la perdition et à la mort (poussière) ;

Le cheval ne donne pas la délivrance

Ps 33:17 Le cheval est impuissant pour assurer le salut, Et toute sa vigueur ne donne pas la délivrance. 

Pr 21:31 Le cheval est équipé pour le jour de la bataille, Mais la délivrance appartient à l’Eternel. 

Ce n’est pas l’homme qui peut assurer le salut contrairement à ce que l’on entend. Mais l’ange qui comprend et qui entend la voie de Dieu et sa parole. 

Ps 147:6 L’Eternel soutient les malheureux, Il abaisse les méchants jusqu’à terre.

Ps 147:7 Chantez à l’Eternel avec actions de grâces, Célébrez notre Dieu avec la harpe !

Ps 147:8 Il couvre les cieux de nuages, Il prépare la pluie pour la terre ; Il fait germer l’herbe sur les montagnes.

Ps 147:9 Il donne la nourriture au bétail, Aux petits du corbeau quand ils crient,

Ps 147:10 Ce n’est pas dans la vigueur du cheval qu’il se complaît, Ce n’est pas dans les jambes de l’homme qu’il met son plaisir ; 

Ne vaut mieux pas se confier en l’homme mais en l’Eternel. Et ceux qui l’ont compris sont ses enfants. 

Livre de vie de l’agneau p.114 

(17) Maintenant chacun peut voir de tous ses yeux ce que fut l’accroissement continuel du mal, ne serait-ce que par les pointes en pierre des flèches d’autrefois qui sont progressivement devenues en fer, puis à ce jour atomiques et capables de dévaster en un instant le monde entier. C’est ainsi que les guerres devinrent toujours plus fortes, plus larges, plus meurtrières, en augmentant chaque fois les capacités destructrices des armes qui devinrent celles de la fin du monde. Et c’est cette course à l’armement qui suscita la mécanisation qui fait tout périr. Mais c’est seulement maintenant que vous vous apercevez que la mise en oeuvre des matières premières, nécessaires aux grandes industries et à la force nucléaire, laisse derrière elle des montagnes de déchets toxiques et contaminés dont il faudra plusieurs siècles et millénaires pour qu’ils soient éliminés. Dans cette attente, le monde en souffrira jusqu’à la mort.

Le cheval de Dieu : son troupeau d’Elus

Za 10:3 Ma colère s’est enflammée contre les pasteurs, Et je châtierai les boucs ; Car l’Eternel des armées visite son troupeau, la maison de Juda, Et il en fera comme son cheval de gloire dans la bataille ; 

Ceux qui ont gardé la loi dans leur cœur seront le cheval de gloire au soir du monde et son cavalier est le même qui monte sur l’âne pour rentrer dans la Jérusalem céleste. 

Jésus qui monte le Cheval blanc Fidèle

Ap 6:2 Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. 

Ap 19:19 Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. 

La Bête qui veut dominer sur les esclaves du monde, dénigrera et combattra ceux qui délivreront la bonne nouvelle de vie aux dominés. La domination est sa raison d’exister. 

Ap 19:21 Et les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval ; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. 

Ceux qui seront sauvés accepteront la bonne nouvelle, les autres mourront spirituellement ne voulant pas de la religion de la vie.

A la fin le vainqueur régnera sur le royaume de Dieu, tous les Elus se rassasieront de la disparition de l’ancien monde.

Les autres chevaux : la colère de Dieu

Za 1:8 Je regardai pendant la nuit, et voici, un homme était monté sur un cheval roux, et se tenait parmi des myrtes dans un lieu ombragé ; il y avait derrière lui des chevaux roux, fauves, et blancs.
Za 1:9 Je dis : Qui sont ces chevaux, mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi me dit : Je te ferai voir qui sont ces chevaux.
Za 1:10 L’homme qui se tenait parmi les myrtes prit la parole et dit : Ce sont ceux que l’Eternel a envoyés pour parcourir la terre.
Za 1:11 Et ils s’adressèrent à l’ange de l’Eternel, qui se tenait parmi les myrtes, et ils dirent : Nous avons parcouru la terre, et voici, toute la terre est en repos et tranquille.

Ap 6:4 Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée. 

Ap 6:5 Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main.

Ap 6:6 Et j’entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; mais ne fais point de mal à l’huile et au vin.
Ap 6:7 Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. 

Ap 6:8 Je regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. 

Le cheval est l’homme dans sa course et le cavalier est le guide qui le monte . Il n’y a pas de comparaison à faire avec des époques de l’histoire. Ces chevaux dans leur course est aussi une conséquence du jugement de Dieu ou de l’iniquité des hommes (le séjour des morts). Le roux est la guerre, le noir, le jugement, et le pâle est la mort. Dans ce contexte la mort est physique et spirituelle. 

Ces trois chevaux représentent les nombreux hommes dans la course de leur fin en opposition avec le cheval blanc seul qui continuera sa course dans l’éternité guidé par le Sauveur.

Tag(s) : #Les animaux - Le blog des etudes-revelations-bibliques - Je cherche dans les textes de la Bible, les sens et significations des histoires, paraboles, et des prophéties.Les symboles Bibliques, la cabale sont les thèmes de mon site. Source : http://www.etudes-revelations-bibliques.com/article-symbole-du-cheval-dans-la-bible-et-cavaliers-de-l-apocalypse-119713467.html

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11.
58 Versets de la Bible les plus pertinents à propos de Chevaux – Document’knowing-jesus.com’

Exode 15:1

Concept des Versets 

Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel. Ils dirent : Je chanterai à l’Éternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité da

ns la mer le cheval et son cavalier.

Josué 11:4

Concept des Versets 

Ils sortirent, eux et toutes leurs armées avec eux, formant un peuple innombrable comme le sable qui est sur le bord de la mer, et ayant des chevaux et des chars en très grande quantité.

2 Rois 6:14-15

Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui enveloppèrent la ville.

Exode 14:9

Concept des Versets 

Les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, vers Pi Hahiroth, vis-à-vis de Baal Tsephon.

Sujets sur Chevaux - Monter des Chevaux

Nahum 3:3

Concept des Versets 

Les cavaliers s’élancent, l’épée étincelle, la lance brille... Une multitude de blessés !... une foule de cadavres !... Des morts à l’infini !... On tombe sur les morts !...

Plus de Versets sur Chevaux

Deutéronome 11:4

Concept des Versets 

Reconnaissez ce qu’il a fait à l’armée d’Égypte, à ses chevaux et à ses chars, comment il a fait couler sur eux les eaux de la mer Rouge, lorsqu’ils vous poursuivaient, et les a détruits pour toujours ;

Ésaïe 43:16-17

Ainsi parle l’Éternel, Qui fraya dans la mer un chemin, Et dans les eaux puissantes un sentier,

1 Rois 20:1

Concept des Versets 

Ben Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée ; il avait avec lui trente-deux rois, des chevaux et des chars. Il monta, mit le siège devant Samarie et l’attaqua.

Psaumes 76:6

Concept des Versets 

A ta menace, Dieu de Jacob ! Ils se sont endormis, cavaliers et chevaux.

Ésaïe 5:28

Concept des Versets 

Ses flèches sont aiguës, Et tous ses arcs tendus ; Les sabots de ses chevaux ressemblent à des cailloux, Et les roues de ses chars à un tourbillon.

Jérémie 4:13

Concept des Versets 

Voici, le destructeur s’avance comme les nuées ; Ses chars sont comme un tourbillon, Ses chevaux sont plus légers que les aigles. -Malheur à nous, car nous sommes détruits ! -

Jérémie 46:9

Concept des Versets 

Montez, chevaux ! précipitez-vous, chars ! Qu’ils se montrent, les vaillants hommes, Ceux d’Éthiopie et de Puth qui portent le bouclier, Et ceux de Lud qui manient et tendent l’arc !

Jérémie 51:21

Concept des Versets 

Par toi j’ai brisé le cheval et son cavalier ; Par toi j’ai brisé le char et celui qui était dessus.

Ézéchiel 38:4

Concept des Versets 

Je t’entraînerai, et je mettrai une boucle à tes mâchoires ; Je te ferai sortir, toi et toute ton armée, Chevaux et cavaliers, Tous vêtus magnifiquement, Troupe nombreuse portant le grand et le petit bouclier, Tous maniant l’épée ;

Habacuc 1:8

Concept des Versets 

Ses chevaux sont plus rapides que les léopards, Plus agiles que les loups du soir, Et ses cavaliers s’avancent avec orgueil ; Ses cavaliers arrivent de loin, Ils volent comme l’aigle qui fond sur sa proie.

Josué 11:6

Concept des Versets 

L’Éternel dit à Josué : Ne les crains point, car demain, à ce moment-ci, je les livrerai tous frappés devant Israël. Tu couperas les jarrets à leurs chevaux, et tu brûleras au feu leurs chars.

Josué 11:9

Concept des Versets 

Josué les traita comme l’Éternel lui avait dit ; il coupa les jarrets à leurs chevaux, et il brûla leurs chars au feu.

2 Samuel 8:4

Concept des Versets 

David lui prit mille sept cents cavaliers et vingt mille hommes de pied ; il coupa les jarrets à tous les chevaux de trait, et ne conserva que cent attelages.

1 Chroniques 18:4

Concept des Versets 

David lui prit mille chars, sept mille cavaliers, et vingt mille hommes de pied ; il coupa les jarrets à tous les chevaux de trait, et ne conserva que cent attelages.

Michée 5:10

Concept des Versets 

En ce jour-là, dit l’Éternel, J’exterminerai du milieu de toi tes chevaux, Et je détruirai tes chars ;

Ésaïe 31:1

Concept des Versets 

Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour avoir du secours, Qui s’appuient sur des chevaux, Et se fient à la multitude des chars et à la force des cavaliers, Mais qui ne regardent pas vers le Saint d’Israël, Et ne recherchent pas l’Éternel !

Deutéronome 17:16

Concept des Versets 

Mais qu’il n’ait pas un grand nombre de chevaux ; et qu’il ne ramène pas le peuple en Égypte pour avoir beaucoup de chevaux ; car l’Éternel vous a dit : Vous ne retournerez plus par ce chemin-là.

Psaumes 20:7

Concept des Versets 

Ceux-ci s’appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; Nous, nous invoquons le nom de l’Éternel, notre Dieu.

Psaumes 33:17

Concept des Versets 

Le cheval est impuissant pour assurer le salut, Et toute sa vigueur ne donne pas la délivrance.

Psaumes 147:10

Concept des Versets 

Ce n’est pas dans la vigueur du cheval qu’il se complaît, Ce n’est pas dans les jambes de l’homme qu’il met son plaisir ;

1 Samuel 8:11

Concept des Versets 

Il dit : Voici quel sera le droit du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu’ils courent devant son char ;

2 Samuel 15:1

Concept des Versets 

Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui.

Jérémie 22:4

Car si vous agissez selon cette parole, les rois assis sur le trône de David entreront par les portes de cette maison, montés sur des chars et sur des chevaux, eux, leurs serviteurs et leur peuple.

Genèse 47:17

Concept des Versets 

Ils amenèrent leurs troupeaux à Joseph, et Joseph leur donna du pain contre les chevaux, contre les troupeaux de brebis et de boeufs, et contre les ânes. Il leur fournit ainsi du pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.

1 Rois 4:26

Concept des Versets 

Salomon avait quarante mille crèches pour les chevaux destinés à ses chars, et douze mille cavaliers.

1 Rois 9:19

Concept des Versets 

toutes les villes servant de magasins et lui appartenant, les villes pour les chars, les villes pour la cavalerie, et tout ce qu’il plut à Salomon de bâtir à Jérusalem, au Liban, et dans tout le pays dont il était le souverain.

1 Rois 10:25-26

Et chacun apportait son présent, des objets d’argent et des objets d’or, des vêtements, des armes, des aromates, des chevaux et des mulets ; et il en était ainsi chaque année.

2 Chroniques 1:14

Concept des Versets 

Salomon rassembla des chars et de la cavalerie ; il avait quatorze cents chars et douze mille cavaliers, qu’il plaça dans les villes où il tenait ses chars et à Jérusalem près du roi.

2 Chroniques 9:28

C’était de l’Égypte et de tous les pays que l’on tirait des chevaux pour Salomon.

Ésaïe 2:7

Concept des Versets 

Et il y a des trésors sans fin ; Le pays est rempli de chevaux, Et il y a des chars sans nombre.

2 Rois 5:9

Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée.

2 Rois 14:20

On le transporta sur des chevaux, et il fut enterré à Jérusalem avec ses pères, dans la ville de David.

2 Chroniques 25:28

Concept des Versets 

On le transporta sur des chevaux, et on l’enterra avec ses pères dans la ville de Juda.

Ésaïe 21:7

Concept des Versets 

Elle vit de la cavalerie, des cavaliers deux à deux, Des cavaliers sur des ânes, des cavaliers sur des chameaux ; Et elle était attentive, très attentive.

Ésaïe 66:20

Concept des Versets 

Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, En offrande à l’Éternel, Sur des chevaux, des chars et des litières, Sur des mulets et des dromadaires, A ma montagne sainte, A Jérusalem, dit l’Éternel, Comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, Dans un vase pur, A la maison de l’Éternel.

Psaumes 32:9

Concept des Versets 

Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent point de toi.

2 Rois 19:28

Concept des Versets 

Parce que tu es furieux contre moi, Et que ton arrogance est montée à mes oreilles, Je mettrai ma boucle à tes narines et mon mors entre tes lèvres, Et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.

Job 41:13

Concept des Versets 

Qui soulèvera son vêtement ? Qui pénétrera entre ses mâchoires ?

Ésaïe 30:28

Concept des Versets 

Son souffle est comme un torrent débordé qui atteint jusqu’au cou, Pour cribler les nations avec le crible de la destruction, Et comme un mors trompeur Entre les mâchoires des peuples.

Ésaïe 37:29

Concept des Versets 

Parce que tu es furieux contre moi, Et que ton arrogance est montée à mes oreilles, Je mettrai ma boucle à tes narines et mon mors entre tes lèvres, Et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.

Apocalypse 14:20

Concept des Versets 

Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.

Jacques 3:2-3

Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride.

Apocalypse 19:11

Concept des Versets 

Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice.

2 Rois 13:14

Concept des Versets 

Élisée était atteint de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi d’Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage, et dit : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie !

Ésaïe 28:28

Concept des Versets 

On bat le blé, Mais on ne le bat pas toujours ; On y pousse la roue du chariot et les chevaux, Mais on ne l’écrase pas.

Joël 2:4

Concept des Versets 

A les voir, on dirait des chevaux, Et ils courent comme des cavaliers.

Zacharie 1:6-8

Cependant mes paroles et les ordres que j’avais donnés à mes serviteurs, les prophètes, n’ont-ils pas atteint vos pères ? Ils se sont retournés, et ils ont dit : L’Éternel des armées nous a traités comme il avait résolu de le faire selon nos voies et nos actions.

Apocalypse 6:1-8

Je regardai, quand l’agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres vivants qui disait comme d’une voix de tonnerre : Viens.

Apocalypse 9:17

Concept des Versets 

Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre.

Apocalypse 19:14

Concept des Versets 

Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d’un fin lin, blanc, pur.

2 Rois 2:11

Concept des Versets 

Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.

2 Rois 6:17

Concept des Versets 

Élisée pria, et dit : Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée.

2 Rois 7:6

Concept des Versets 

Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d’une grande armée, et ils s’étaient dit l’un à l’autre : Voici, le roi d’Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthiens et les rois des Égyptiens pour venir nous attaquer.

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On peut aussi consulter :

12.
Symbolisme : le cheval dans la bible (1) Par Jean Buisson

La place importante que tient cet animal dans les récits bibliques est un bon indicateur de la place éminente de cet auxiliaire dans la vie sociale, dès l’antiquité.

La première mention du cheval apparaît dès la Genèse (Gn 47, 17), lorsque Joseph troque avec les Egyptiens affamés du blé contre chevaux, bétail et ânes. Le cheval sera lié à l’histoire des rois d’Israël : ses qualités et ses aptitudes en font un signe de force, un atout de combat, le reflet et le gage d’une réelle puissance militaire.

La déroute des chars de Pharaon, alors que, sous la conduite de Moïse, le peuple juif a franchi la Mer Rouge ’à pied sec’, reste un morceau de bravoure toujours utilisé dans la liturgie pascale catholique : (Exode 14, 28).

Le roi David, ayant fait prisonniers 1700 cavaliers, ne conserva, dans sa grande sagesse, que 100 attelages et fit couper les jarrets des autres montures (Sagesse, 8, 4).

Dieu n’utilise pas la violence, il n’a cure des armes et des cavaliers : « Je ne sauverai (mon peuple) ni par l’arc, ni par l’épée, ni par la guerre, ni par les chevaux, ni par les cavaliers ! » (Osée, 1, 7). Jean Bisson (à suivre) …

Voir le Blog de Jean Buisson sur ce site : http://terreetciel.over-blog.com/article-32396032.html

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13.
Les symboles des rêves dans la bible Par Albert SOUED

Né à Héliopolis (Egypte), de formation à la fois scientifique (Ecole centrale de Paris) et économique (Sciences politiques), Albert SOUED s’est intéressé très tôt aux relations entre le ’secret et le sacré’, ce qui l’a amené à chercher à comprendre les messages reçus et transmis par les premiers hommes ’spirituels’. Dans ce but, Albert SOUED a fait des recherches approfondies sur le texte de la Bible, en utilisant l’étymologie, la sémiologie et l’analogie. Il a publié ’Les symboles dans la Bible’ (1993), ’Les symboles des rêves dans la Bible’ (1997) chez J. Grancher et ’La révolution des messies’ (2000) à l’Harmattan. ’Vos rêves et leurs symboles’ (2003) vient d’être édité chez Grancher Editions, ouvrage qui s’adresse à tous ceux qui font l’effort de se souvenir de leurs rêves et qui cherchent à en tirer profit pour vivre mieux. Albert Soued a par ailleurs procédé à un décodage inédit du Cantique des Cantiques et donne un cours privé d’initiation à la Qabalah, à l’Arbre de Vie et aux lettres hébraïques.

Voir : Conférences et coursPourquoi un livre ?

Tout est parti du décodage du Cantique des Cantiques, cette belle histoire d’amour entre le roi Salomon et une de ses conquêtes. En fait derrière ce poème, il y en a un autre aussi beau, mais totalement différent dans le contenu et la portée. Ce nouveau poème nécessitait un développement sur les rêves et les visions et sur les lettres hébraïques, sujets denses et lourds de sens. Ce qui explique le fait que j’ai été amené à découper le livre en trois parties dont l’une d’elles concerne les symboles des rêves.

Une deuxième explication est l’existence d’un premier livre lié aux symboles concrets et tangibles de la tradition juive, ’les symboles dans la Bible’ paru en 1993 et qui traite des sujets suivants :

  • Objets : chandelier, corne de bélier, mézouza, téfilin, les quatre espèces…
  • Rituels : séder, circoncision, mariage, bain…
  • Etres vivants : arbres, animaux, poisson, serpent…
  • Constructions : temple, tente, miqwéh…
  • Logos : étoile, arc en ciel…
  • Couleurs : hyacinthe, écarlate, bleu ciel, blanc…
    LA BIBLE

’Adam Smith’ : c’est un moyen mnémotechnique pour le début de l’exposé

  • Economiste libéral du 18ème siècle
  • A développé la théorie de la valeur ajoutée basée sur le travail et non sur les ressources naturelles seulement
  • Pour lui les agents économiques (ménages, entreprises…) agissent selon l’intérêt individuel mais une ’ main invisible ’, qui n’est pas et ne doit pas être l’Etat, régule l’ensemble pour le bien de tous
    Mais notre Adam n’a pas besoin d’être un économiste puisqu’il est déjà le premier homme spirituel parlant à D., né il y a 5758 ans. Après Adam, il y a SMITH

S comme spiritualité

M comme monothéisme

I comme Israël

T comme Torah

H comme halakhah et qabalah (halakhah est la règle communément admise et qabalah est l’exégèse ésotérique)

Spiritualité (Adam)

Ou la relation directe avec le divin

La spiritualité est un des besoins de base de l’humanité, comme se nourrir, se vêtir ou s’abriter, seulement :

  • Il est souvent muselé ou non exprimé (traumatismes, milieu familial …)
  • Il est dévié vers des valeurs séculières (science, nature, écologie, doctrines pseudo-scientifiques, sectes…)
  • Il est inassouvi par les propositions des religions établies
    Monothéisme (Abraham)

Il ne trouve sa raison d’être véritable que dans la tension d’un va-et-vient entre les deux pôles extrêmes du tout ou rien (Gershom Sholem)

  • Tout : pôle de l’adhésion totale au divin, pouvant entraîner les avatars de l’idolâtrie et du polythéisme
  • Rien : vacuité de toute spiritualité, pouvant déboucher sur l’athéisme et pouvant entraîner le matérialisme, le nihilisme etc..
    L’immobilisme et l’attachement excessif à l’un ou l’autre des 2 pôles entraîne fatalement le dogmatisme, l’intégrisme, le fascisme ou le laxisme et la permissivité et, dans tous les cas, le désespoir et la violence.

Abraham, inventeur du monothéisme, était en mouvement permanent entre ces deux pôles, pour donner l’exemple : il montrait la voie en se déplaçant sur le plan géographique entre des centres polythéistes (Egypte, Chaldée..) et les centres matérialistes ou athées (Gerar, Canaan…)

Le va-et-vient entre les deux limites extrêmes permet à chacun de se situer et de trouver sa propre perception d’un dieu unique, universel et inconnaissable.

Israël (Jacob)

Qu’est-ce qu’appartenir au peuple d’Israël ?

Ce nom est cité dans la Bible pour la première fois après que Jacob se soit mesuré avec un être surnaturel dans un combat étrange. C’est le nom donné à Jacob après une lutte où il s’est luxé la hanche. On a là le sens étymologique du mot Israël ’ celui qui a lutté avec Dieu ’, ou celui qui est dans la droite ligne divine.

Sur le plan sémiologique, on a l’expression ’ faire exister la chaîne de Dieu ’, c’est à dire après avoir éloigné les dieux étrangers, qui sont peut-être en nous-mêmes. Ceux qui appartiennent à ’Israël’ sont chargés de la mission de transmettre le monothéisme.

Jacob/Israël : implique ainsi l’éloignement, l’exil, puis une vision nouvelle, enfin une lutte contre soi-même pour changer.

La lutte avec l’ange est un combat ’initiatique’ pour trouver sa voie : changement de nom et d’état, lever du jour, possibilité de poursuite de la création, après avoir raconté ce qu’on a oublié, enfoui en soi…(guid hanashéh, nerf sciatique qu’on doit extirper)

Torah (Moïse)

La torah est l’Enseignement, le signe du souffle supérieur, la révélation. La torah a été livrée au Mont Sinaï, il y a 33 siècles, où différents niveaux de révélation ont eu lieu, selon les individus

La Torah ou l’écriture sacrée a été dictée à Moïse qui l’a répétée à haute voix avant de la transcrire, pendant un an après la révélation et un an avant l’entrée à Canaan. Treize copies pour les tribus et une copie de référence déposée dans l’arche d’alliance

’La Torah est livrée pour vous et vos enfants pour l’éternité, car immuable sur le plan des lettres, ne rien ajouter ne rien retrancher. ’

Par contre pour qu’elle restaure l’âme, à chaque génération, il faut l’interpréter pour son temps et son espace - La méthode PARDES est proposée aussi bien par le Talmoud que par le Zohar.

Comment la Torah s’est perpétuée ?

  • Une copie a été faite par chaque juge et chaque roi, corrigée et gardée par le Sanhedrin .Elle servait pour la lecture périodique devant la congrégation et comme référence.
  • Salomon a construit un dédale sous le Saint des Saints pour y cacher la copie de référence de Moïse
  • C’est la copie d’Ezra, après la destruction du Temple, qui nous est parvenue.
    Halakhah et qabalah (transmises successivement à Josué, puis aux Juges, aux Rois, aux prophètes, aux hommes de l’assemblée, aux maîtres, puis aux sages…)

Complémentarité de commentaires et d’interprétations de la Bible : forme comme un jeu de l’oie, en spirale, un corpus d’écrits s’étalant sur près de 2000 ans.

  • Halakhah : règles tirées de la Bible pour ’ former ’ 613 mitswot ou commandements, moyen de perpétuer le monothéisme biblique, ensuite moyen de préserver l’identité et la spécificité hébraïque puis judéenne, puis juive.
  • Qabalah : cheminement dans la vie et sur un ’arbre de vie’, conforme à une tradition transmise, acceptée et adaptée de génération en génération, appelée ’ 32 sentiers de la Sagesse’ – Pour certains le sens de qabalah se limite à l’exégèse ésotérique de la Torah, depuis le Moyen-Age.
  • Universalité du propos
    Les 3 voies du retour ou de la téshouvah : l’étude de la Torah ou la concentration-méditation qui est la voie ’royale’. La prière et l’observation des règles de la halakhah. Les bonnes œuvres ou actions méritantes dans la vie quotidienne.

LES SYMBOLES

  • Le symbole est un langage tronqué
  • Le mot grec ’sumbolon’ montre qu’une partie seulement d’un objet est visible, l’autre partie restant à trouver, pour pouvoir le reconstituer dans son intégralité. C’est comme si je vous soufflais dans l’oreille le mot ’sym’ et que vous me répondiez ’bole’ : si c’est le mot de passe convenu, on se reconnaît ; si je vous répondais ’esprit ou dic’, vous ne me laissez pas passer.
  • En hébreu les deux mots les plus proches de cette notion sont 2 mots voisins : semel (signe) et siman (augure). La racine ’sam’ a le sens à la fois d’enfermement (une seule réponse, confusion entre moyen et objectif, équivalent à un ’poison’) et d’enrichissement (étude, connaissance…équivalent à ’parfum’).
    Côté éthique, comme l’allégorie, le symbole risque de détourner celui qui est dans une quête de son objectif essentiel. Par exemple si un rite est un symbole de quelque chose d’autre qu’on dévoile, à ce moment, soit j’abandonne le rite parce qu’il a perdu son côté sacré et secret, soit je m’attache au symbole , au risque de sombrer dans l’idolâtrie. Puis quand il y a confusion entre l’objet ou le rite et ce qu’il désigne, on entre de plain pied dans l’idolâtrie : par exemple un humain divinisé (chef dans l’antiquité)- arbre et ancêtre (animisme) - adoration d’un sage ou d’un objet ou d’une relique - incarnation messianique…)

D’où la prudence du Judaïsme vis à vis des symboles à cause de la possibilité de dérive.

Deux symboles importants

 Magen , bouclier de David ou Sceau de Salomon

 Ménorah ou chandelier

Fait fondateur – forme symbolique (objet, être vivant, mot, action) – transmission dans l’espace/temps (rituel, récit, rêve, vision)

A quoi cela sert de parler de symboles ?

Question posée. Réponse : les symboles font vivre les psychiâtres, les publicitaires, les politiques et d’autres. Pourquoi n’aideraient-ils pas à mieux se connaître, donc à mieux vivre ?

Quand on remonte la filière d’un symbole, on découvre (ou pas) le message initial que les premiers hommes ont voulu transmettre ; on découvre une fraîcheur authentique et primordiale (cf babillement du bébé…)

Les symboles sont des repères pour l’humanité. Les symboles bibliques sont universels.

Ne pas confondre avec la ’métaphore’ qui associe deux concepts tangibles, tels que mer et profondeur, jambe et courir, vert et nature, nuage et coton. Le symbole associe quelque chose de concret avec un concept à rechercher.

On a recensé en annexe à cet exposé sommaire tous les symboles qui ressortent des rêves et des visions bibliques.

RÊVES ET VISIONS

Les rêves et les visions sont liés dans la Bible à l’état prophétique. Il n’y a pas de véritable prophétie sans un rêve ou une vision. D’un autre côté, il n’y a pas de rêve et de vision sans l’intervention d’un ange. Rêver et voir sont les signes d’une volonté de changement, changer le monde et changer soi-même.

Rêve

  • On rêve 5/6 fois par nuit. On fait remonter une partie de l’inconscient (réservoir de sensations et de perceptions non consciemment senties) qui émerge dans un désordre d’images, patchwork de relations et de situations. D’après la Tradition biblique, un rêve est un échange entre le réservoir individuel et le monde angélique (monde intermédiaire)
  • En hébreu h’/l/m : récupérer, être fort, sain
    Autres connotations : extra lucidité, folie, liants (ciment, blanc d’œuf)

Donc Lien :

Entre deux états : éveil, sommeil

Entre deux univers : angélique et matériel

Entre deux situations : conscience et inconscience

Anagramme de ’pain’ et ’sel’, bases de l’équilibre physiologique et dont la carence est dangereuse. Le rêve comme le sel peut compenser l’insipidité d’une vie.

Selon la tradition, le rêve est un état prophétique mineur : l’âme quitte le corps pour rejoindre le monde angélique. Ainsi les mots qu’on répète à haute voix au réveil ont un sens prophétique

Un rêve ne se réalise que lorsqu’il est interprété, sinon c’est comme une lettre non ouverte. Tout rêve raconté est interprété d’une certaine manière : il est donc prudent de ne raconter ses rêves qu’à des amis bienveillants, car la réalisation d’un rêve suit ce qui sort de la bouche

On ne voit dans un rêve que des choses de la réalité concrète (on ne voit pas d’éléphant traversant un chas d’aiguille, un palmier en or…) et des choses existantes dans sa pensée mais peut-être refoulées dans son inconscient. Lorsqu’on a une bonne connaissance de soi, on peut tirer ses propres conclusions ; il y a autant de réalisations de rêves que d’interprétations. Il n’y a pas de rêve sans un soupçon d’absurdité : ainsi toutes les parties du rêve ne se réalisent pas ; on peut attendre 22 ans qu’un rêve se réalise.

Trois types de rêves se réalisent sûrement : le rêve du matin, le rêve qu’un ami a de vous, le rêve interprété dans le rêve même. Certains ajoutent : le rêve qui se répète.

Il existe un répertoire d’équivalences entre une chose rêvée et son interprétation : jeu de mots en hébreu ( homonymes, calembours…) ; par exemple ’af’, si on rêve que son nez tombe, sa colère va se calmer.

Vision

Si le rêve est une vision nocturne, la vision est un rêve éveillé. Mais la vision n’est pas tout à fait un rêve car c’est un phénomène exceptionnel. Contrairement au rêve dont les séquences sont désordonnées et souvent absurdes, les séquences de la vision sont logiques, ordonnées et compréhensibles, quoiqu’étranges (elles apparaissent avec des symboles ou des paraboles) et même parfois miraculeuses ! On considère que le niveau prophétique de la vision est plus élevé que celui du rêve.

En fait, une vision est une forme d’exacerbation de l’imaginaire jusqu’à un paroxysme non contrôlable : on a l’impression que la chose imaginée existe par elle-même. La vision peut être provoquée par certaines méthodes, selon le même scénario : état d’agitation et de terreur, tremblement du corps, impression d’évanouissement, puis révélation. Ces méthodes mettent en œuvre d’abord l’esprit de raison, par la technique rationnelle employée, puis l’imagination qui provoque le désordre dans le fonctionnement de l’être.

En hébreu, il y a au moins deux mots ’roéh’, ’h’ozeh’ pour parler de la vision. Ces mots ont un lien avec miroir et poitrine/lumière (balancement par les prêtres de la poitrine de l’animal sacrifié, comme pour communiquer une ’lumière’, obtenue par le rapprochement ’qorban’)

La prophétie

Un prophète est un intermédiaire de la parole divine, non volontaire et malgré lui, qui transmet le message divin à l’humanité, avec son propre caractère et à sa manière.

Niveaux imparfaits de la prophétie

  • Un homme politique par exemple : son charisme est une émanation d’en haut qui s’épanche sur ses facultés imaginatives uniquement. Ses facultés rationnelles sont peu sollicitées.
  • Un savant, un philosophe, un chercheur par exemple : le génie est une émanation qui s’exerce sur les facultés rationnelles seulement ou insuffisamment sur l’imaginaire.
  • Une action vertueuse, mettant en oeuvre la force et la capacité de faire le bien (rois, juges) peut être assimilée à un état prophétique mineur. De même, la parole peut être associée à l’action, donnant alors des forces nouvelles à celui qui veut communiquer ses idées (Salomon, David, grands prêtres, Daniel, Bila’am)
    L’ ’esprit saint’ ou rouah’ haqodesh est une stimulation de l’âme par divers procédés pour parvenir à un état prophétique généralement mineur, aboutissant au rêve ou à la vision. A l’inverse de l’esprit prophétique qui est une émanation venant d’en Haut, l’esprit saint est un mouvement du bas vers le haut, à la recherche de la parole divine. Il implique une longue préparation personnelle et des moyens particuliers de stimulation :
  • contemplation, méditation (par la répétition des noms divins, avec ou sans une gestuelle particulière), concentration, prière ou pleurs (variante : ourim et toumim ; oui/non, liste de suspects) cf : Isaac, Elie, Daniel…
  • musique
  • méthodes de la qabalah (h’okhmat hatsérouf, travail intensif sur les lettres et les mots de la Torah pour trouver des sens nouveaux, selon des méthodes bien précises…)
    Le perfectionnement des facultés imaginatives après des exercices rationnels (prononciation des noms divins, musique, analyse combinatoire ou guématrie) mène à la vision. Mais au préalable, il faut une préparation du corps et de l’âme (jeûne, abstinence, purification...)

La vraie prophétie

La vraie prophétie n’a pas besoin de stimulation, ni de stimulants. Nous recevons tous à des faibles degrés, notamment à travers certains rêves, une information d’en haut.

Les dix niveaux définis par Maïmonide, impliquent tous soit le rêve, soit la vision, mais la vision est plus élevée, sur le plan de la prophétie. Aussi bien pour le rêve que pour la vision, on a les cinq degrés croissants suivants :

  • niveau 1 : parabole expliquée (Zacharie-Abraham)
  • niveau 2 : paroles (Samuel-Abraham)
  • niveau 3 : personnage parlant (Ezéchiel-Josué)
  • niveau 4 : ange parlant (prophètes- Abraham)
  • niveau 5 : D. parlant (Moïse).
    Ce dernier niveau n’a été atteint que par Moïse, qui a eu une vision directe des paroles de l’Eternel.

Conclusions

Le rêve ou la vision peut conférer à celui qui reçoit et comprend le message venant d’ailleurs, une force et un courage lui permettant de se hisser et de dépasser le quotidien, de changer le cours normal des choses, en l’incitant à devenir un héros. Les rêves et les visions ponctuent l’histoire biblique du peuple d’Israël en mettant en œuvre des personnages ordinaires ou non qui, grâce au rêve, à la vision ou à leur interprétation, vont sortir le peuple de l’esclavage, de l’occupation ennemie, de la corruption des dirigeants, de la dépravation, de l’idolâtrie ou de la disparition tout simplement :

  • transmission de la parole primordiale ( par la descendance, cf Adam, Abraham)
  • remontée après la chute des valeurs, l’occupation, l’exil (héros intervenant : Joseph et Daniel interprètent des rêves pour sauver le peuple de la famine ou le ramener à Jérusalem)
  • renforcement de l’être ou de la nation, par la connaissance de soi(Joseph), par le discernement entre le bien et le mal, par la séparation des idoles (Isaac, Jacob), des nations idolâtres (Gédéon)
    Le peuple appelé ’Israël’ a pu transmettre la parole divine (Torah) à travers les générations grâce à une chaîne continue des rêves et des visions. Leur relation résume et décrit l’histoire d’Israël et de sa continuité dans le temps.

Albert SOUED- Octobre 1997

ANNEXES

1.
SYMBOLES ressortant des REVES et des VISIONS bibliques

Arbres : amandier, cèdre, chêne, figuier, olivier, peuplier, platane, térébinthe, vigne

Végétaux : buisson, épi, genêt, gerbe, grappe (raisin), myrte, pampre, rameau, taillis

Oiseaux : aigle, colombe, tourterelle, cigogne

Animaux et insectes : ânesse, bélier, chameau, cheval, chèvre, chevreau, lion, onagre, sauterelle, taureau, vache, veau

Eléments naturels : arc en ciel, brise, brume, eau, éclair, feu (colonne, flamme, sillon), fumée, nuée, ouragan, pluie, rosée, terre, tonnerre, vent

Eau : citerne, cruche, outre, puits, source

Espace-temps : aube, jour, matin, nuit, points cardinaux

Lumière : brillance, chandelier, lampe, obscurité, rayonnement

Astres : étoile, firmament, lune, soleil

Nature : caverne, champ, cime, dépression, fleuve, gué, humide, mer, montagne, pierre, rocher, sec, torrent

Couleur : bai, bigarré, blanc, brun, noir, rouge, roux, tacheté

Chiffres : trois, quatre, sept, onze

Métaux, matériaux : argent, cuivre, fer, or, plomb, argile

Corps humain : bras, cœur, cuisse, enfant, femme, hanche, homme, main, nerf sciatique, nez, pas, paume, pied, voix

Nourriture : azyme (pain), beurre, bouillon, blé, froment, gâteau, lait, miche, miel, viande, vin

Habillement : chaussure, couronne, manteau, tiare, toison, vêtement

Construction : arche, autel, camp, chapiteau, colonne, échelle, estrade, fenêtre, maison, mur, muraille, pierre, porte, pressoir, sanctuaire, temple, tente, tuyau

Objets divers : armoire, bâton, chaudière, cordeau, couffin, coupe, idole, niveau, panier (à claire-voie, à fruits, de pêcheur), récipient, siège, tison

Métier : devin, échanson, forgeron, panetier, pharaon

Pays : Egypte, Ur

2.
Supplication Féminine ashkénaze avant de dormir.

’Créateur de mon univers inconscient, cette nuit, remplis moi de ton épanchement divin. Comme je m’apprête à dormir, je te confie mon âme pendant mon sommeil et mon voyage. Guide-la pour un chemin tranquille en dehors de moi. Etends ton voile pour m’abriter pendant mon sommeil.

O ! Seigneur ! Toi qui as montré à Jacob l’échelle des anges, toi qui as donné à Joseph le génie de l’interprétation des rêves, dessines dans mon esprit des images d’un monde merveilleux et imprimes dans mon inconscient des messages importants. Toi qui protèges les âmes, toi qui es omniscient, que ton flux imprègne mes visions, qu’il me remplisse de sagesse prophétique et d’enseignements sacrés. Comme tu as guidé les maîtres du Talmud, conduis moi à travers les méandres enchanteurs des rêves. Donnes moi l’entendement nécessaire pour que je puisse les comprendre et guérir. Mais je sais que la tradition dit : ’les interprétations appartiennent à Dieu’.

O toi le grand artiste de l’image divine, illumines les ombres sombres de ma conscience pour que je puisse guérir et avancer dans la vie. Aides moi à travers mes rêves à comprendre le but de mon existence sur terre, dans cette incarnation ! Aides moi à percevoir dans mes rêves les voies sanctifiées qu’ils sont supposés véhiculer.

Comme il est dit dans le livre de Daniel (2/19) : ’Alors le mystère fut dévoilé à Daniel dans une vision nocturne et Daniel bénit le Dieu du Ciel’.

Donnes moi l’opportunité de le dire comme Daniel (2-20 à22) : ’Daniel prit la parole et dit : ’Que le nom divin soit béni d’éternité en éternité ! car à lui appartiennent la sagesse et la puissance. C’est lui qui modifie les temps et les époques, qui tour à tour renverse les rois et élève les rois, qui donne la grâce aux sages et la science à ceux qui savent comprendre. C’est lui qui révèle les choses profondes et cachées. Il connaît ce que recèle les ténèbres et la lumière réside avec lui’.

Que ta lumière et ta bénédiction m’accompagnent dans mon rêve cette nuit, prends moi la main gentiment à travers les régions effrayantes et ténébreuses de l’esprit. Aides-moi à voir clair en moi pour accomplir le message que tu m’auras envoyé et fais en sorte que je m’en souvienne le matin à mon réveil.’

3.
Freud et le chiffre 62

A 62 ans Freud fut pris d’une fièvre mystique. Il voyait le chiffre 62 partout, place de théâtre, numéro de train, chambre d’hôtel, facture de restaurant….Il était à la fois subjugué et intrigué par la répétition de ce chiffre que certains voient en rêve. Il pensait alors que sa fin approchait et que ce chiffre était prémonitoire. Mais il vécut longtemps après. En fait il n’avait sans doute pas fait le lien entre la naissance de son mysticisme et ce chiffre. Or 62 est la valeur guématrique de ’sav’ en hébreu, mot qui désigne l’Ancien des Jours… !

Source de ces derniers documents d’Albert SOUED : http://soued.chez.com/reveb.htm

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14.
Psychanalyse du cavalier Par gordon71 Document ‘agora vox’
mercredi 13 juin 2012

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L’équitation, noble art, peut être pratiqué comme un art martial qui demande rectitude, ouverture d’esprit, concentration, ce peut être, à mon sens aussi dans une large mesure, une démarche philosophique.

Je ne suis bien sûr pas le premier à faire le parallèle entre les deux domaines, je me bornerai dans cette article à indiquer quelques ’pistes’ et ouvrir quelques portes notamment en partant du vocabulaire utilisé en équitation.

Le cheval allégorie de la bestialité et des pulsions :

Le cavalier doit maîtriser le cheval, comme il doit maîtriser ses pulsions, maîtriser, cela signifie non pas dompter et soumettre, mais d’abord accepter, reconnaître et composer avec cette source d’énergie, qu’il faut apprivoiser et aimer, pour espérer en obtenir quelquechose.

Monter à cheval devient ainsi une sorte de dialogue entre le cheval et soi même, et si l’on adopte le point de vue psychanalytique, une conversation à trois, (et même plus) entre les différentes instances du cavalier et le cheval.

Le Moi, la personnalité affichée du cavalier, son ça, sa source pulsionnelle et son surmoi, présence actuelle des influences parentales , paternelle en particulier.

Une condition essentielle de l’évolution psychique est de dompter sa violence interne et originelle : le çà, ce qui signifie également tout d’abord admettre et reconnaître cette violence primordiale, condition nécessaire, étape préliminaire à toute possibilité de la maîtriser.

Le corollaire de cette reconnaissance, c’est prendre conscience de la peur associé à cette violence, celle du cheval, et celle consubstantielle à l’individu, quand on pense au développement psychique.

J’ai toujours été frappé de constater à quel point la monture et son cavalier, (ou sa cavalière), étaient complémentaires, dans la douceur, l’impétuosité ou le goût de plaire, sans être capable de déterminer si c’est la personnalité du cavalier qui déteint sur le cheval ou le contraire.

En avant :

La première règle d’or du cavalier académique, signifie que le couple cheval cavalier doit veiller à aller de l’avant, être actif, en mouvement ; la traduction psychique est évidente : avoir une personnalité vivante, en éveil, attentive tant à son environnement qu’à ses mouvements intérieurs, ses humeurs et ses désirs, prête à recevoir les stimulations venant des autres et à s’y adapter, prête à évoluer 

Calme :

Deuxième règle d’or, pour le cavalier, installer sa monture et son équitation dans la sérénité, un cavalier qui s’agite, contracté, ou pire, violent transmet son ’angoisse au cheval’, véritable éponge émotionnelle qui ne manquera pas d’être rétif, réactif, et de mettre en place toutes sortes de ’défenses’, terme équestre aussi bien que psychanalytique, pour s’opposer, contrer les demandes intempestives du cavalier qui manque de tact et de doigté.

Droit :

Troisième règle d’or de l’équitation, la rectitude :

Ceux qui ont fréquenté même les ’carrières ou les manèges’, ont entendu des dizaines de fois cet adjectif, qui encore une fois s’applique autant au cavalier qu’à la monture ; le cavalier doit se tenir droit, ’la pointe des omoplates à l’aplomb des talons’ nous dit le fameux écuyer portugais Nuno Oliveira, qui prend souvent l’image du ’fil à plomb’, symbole éminemment évocateur (qu’on trouve également dans la symbolique compagnonnique et franc maçonne).

Ainsi, le cavalier doit être droit autant dans sa posture psychique et morale que dans l’espace, droit cela signifie aussi droit par le regard, qui doit se porter loin vers l’avant et il y aurait un chapitre entier à consacrer au regard du cavalier.

Le cheval aussi doit être droit , droit sur la ligne droite mais encore droit dans les courbes, il ne doit pas ’se tortiller’, ni on entend par là qu’il doit ’se tenir’, être ’rassemblé’, autant que faire se peut, le cheval doit même être droit dans les figures où il se déplace de côté, ’épaule en dedans’ ou ’appuyers’.

Dans le langage équestre le rassemblé est avant tout une disposition réelle, où le cheval est dit aussi ’tendu’, on exprime par là l’impulsion et l’énergie de la monture stimulée par les jambes du cavalier, visuellement cela se traduit par un cheval, non pas contracté, bien au contraire mais tonique, avec son arrière main ’engagée’ et active,’ son avant main ’relevée’, et son encolure ’placée dans cette belle attitude en col de cygne.

Traduit en langage psychanalytique, on peut aussi souhaiter voir la personne ’rassemblée’ en un tout harmonieux, où toutes ses dimensions s’accordent et s’associent en cessant la lutte interne où l’individu s’épuise ; dans cette situation de déséquilibre où une instance prend trop de pouvoir sur les autres, on parle aussi des ’défenses’ que met en place la personne pour lutter contre la stimulation intempestive d’une pulsion ou de sa représentation. 

On le voit à travers ces allers retours du coq à l’âne, le sujet est presqu’inépuisable, donc en conclusion si vous hésitez entre faire du sport ou aller voir un psy, ne tergiversez plus joignez l’utile à l’agréable prenez rendez vous avec votre cheval.

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant 04/04/2018

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Créations artistiques Le fier cheval au soleil levant dans les Alpilles.2

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