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"Pour lutter contre le choléra au Yémen, une scientifique revient aux bases sanitaires. Au fur et à mesure que l’épidémie augmente, le système de santé s’y rapproche de l’effondrement complet" par Cassie Martin

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 10 septembre 2017, par Martin Cassie


ISIAS Santé
Pour lutter contre le choléra au Yémen, une scientifique revient aux bases sanitaires. Au fur et à mesure que l’épidémie augmente, le système de santé s’y rapproche de l’effondrement complet
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L’article original de Cassie Martin a été diffusé le 07 août 2017 par « Science Newshttps://www.sciencenews.org/ » Science & Society, Healt sous le titre « To combat cholera in Yemen, one scientist goes back to basics  » ; il est accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/combat-cholera-yemen-one-scientist-goes-back-basics

La guerre jette de l’huile sur le feu. Les femmes yéménites attendent une distribution d’eau distribuée de manière charitable. Des femmes s’alignent pour recevoir de l’eau propre dans un Yémen déchiré par la guerre, où se propage actuellement une grave épidémie de choléra. THANA FAROQ / CARE - Numéro du magazine : Vol. 192 N° 2, 19 août 2017, p. 4

Rowa Mohammed Assayaghi enseigne aux gens de se laver les mains. Au Yémen, c’est un travail qui sauve des vies alors que le choléra y sévit depuis quelques mois.

[D’après Wikipédia, « Le Yémen, en forme longue la République du Yémen (arabe al-Yaman, اليَمَن et Al-Jumhuriyah al-Yamaniyah, ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﯾّﺔ اليمنية), est un pays arabe situé à la pointe sud-ouest de la péninsule d’Arabie. Il possède une frontière terrestre avec l’Arabie saoudite au nord et avec Oman au nord-est, et une frontière maritime avec Djibouti et l’Érythrée à l’Ouest et la Somalie au Sud. Il présente une importante façade maritime sur le golfe d’Aden, une moindre sur la mer Rouge, et contrôle avec Djibouti le détroit de Bab-el-Mandeb qui mène vers le canal de Suez. Sa capitale, Sanaa, se situe à l’ouest du pays, et son principal port est Aden. Dans l’antiquité, le Yémen était un territoire du Royaume de Saba. L’actuelle nation yéménite est née en 1990 de la réunion de la République démocratique et populaire du Yémen (Yémen du Sud) et de la République arabe du Yémen (Yémen du Nord). L’histoire du pays est marquée par une forte instabilité politique, qui perdure encore de nos jours. Le Yémen se classe 154e sur 187 pays à l’indice de développement humain de l’ONU en 2014… » Article complet sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Y%C3%A9men ].

Le pays du Moyen-Orient est confronté à la plus grande épidémie de choléra au monde, avec près de 409 000 cas suspects et 1 855 décès de fin avril à fin juillet 2017, rapporte l’Organisation mondiale de la santé. Ce taux est supérieur aux décès dus au choléra dans le monde entier en 2015. Une infection bactérienne répandue par l’eau contaminée par les excréments, le choléra provoque une diarrhée, des vomissements et une déshydratation. L’épidémie, qui a commencé en octobre 2016 et a augmenté en avril, est le résultat d’une guerre civile de deux ans.

[Selon l’Institut Pasteur « Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux séro-groupes O1 et O139 de l’espèce Vibrio cholerae. Ce bacille fût initialement observé par Pacini en 1854 puis isolé en 1883 par Koch en Egypte. La bactérie Vibrio cholerae sérogroupe O1, biotype El Tor, est répandue sur toute la planète, qui subit actuellement la septième pandémie de choléra. En 2009, 221 226 cas dont 4946 mortels, ont été déclarés à l’Organisation Mondiale de la Santé par 45 pays, appartenant à tous les continents à l’exception de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. L’Afrique est le continent le plus touché : les cas signalés représentent chaque année entre 95 et 99% du total mondial. Le taux global de létalité a été de 2,24%, en 2009, mais a dépassé les 30% parmi les groupes vulnérables résidant dans des zones à haut risque de choléra… » - Lire le dossier omplet sur ce site : https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/cholera ].

’La guerre ... a considérablement affecté tous les secteurs de services tels que le secteur de la santé, l’approvisionnement en eau, l’assainissement, l’électricité, les transports et les routes, les services d’hygiène, etc.’, affirme Rowa Mohammed Assayaghi, une microbiologiste médicale de l’Université Sana’a du Yémen.

Plus de la moitié des 27,4 millions de résidents du Yémen n’ont pas accès à de l’eau potable, selon l’UNICEF. La plupart des puits sont contaminés par les ordures, les les vidanges des fosses septiques et le ruissellement de l’eau de pluie - conditions parfaites pour que Vibrio cholerae puisse prospérer. [Voir « Yémen : le nombre de cas de choléra explose » - Vu sur : https://www.unicef.fr/contenu/espace-medias/yemen-le-nombre-de-cas-de-cholera-explose ].

Il est possible que les gens contractent la bactérie E. coli. Et de « l’eau de charité » peut aider. « Nous avons constaté un nombre élevé de germes d’E. coli’ dans des échantillons d’eau », dit-elle. « Cette situation pourrait soudainement rendre l’épidémie de choléra plus sévère », dit Nagi Alhaj, un microbiologiste et ancien collègue de Rowa Mohammed Assayaghi. Alhaj a fui en Malaisie quand son fils enfant a été blessé lors d’une attaque aérienne peu de temps après que la guerre ait commencé. « Mon pays a été détruit par la guerre et les microbes », dit-il.

Seule une poignée d’hôpitaux et de cliniques du Yémen restent assez fonctionnelles pour faire face aux retombées. L’épidémie est si sévère que les Nations Unies ont abandonné leurs plans pour fournir plus d’un million de vaccins contre le choléra afin que les agents de santé puissent se concentrer sur le traitement des malades. Tout ce qui reste à défendre contre V. cholerae est un patchwork de travailleurs humanitaires dévoués, de professionnels de la santé et de scientifiques, dont Rowa Assayaghi, qui se trouvent parmi eux. Elle avait étudié des virus pour traiter les cancers. Mais la guerre et l’effondrement de l’’économie en mettent ce travail en attente.

Rowa Mohammed Assayaghi, âgée de 40 ans, se rend dans les régions touchées par le choléra, enseigne aux gens comment éviter de contracter ou de propager la maladie. « Mettre l’accent sur la sensibilisation à la santé est l’une des mesures les plus importantes à suivre », dit-elle. Elle montre aux gens comment stériliser l’eau qu’ils ont à travers des filtres, avec des comprimés de chlore et en portant l’eu à l’ébullition. Elle distribue du savon et informe les gens sur ce qu’il faut faire si les membres de la famille commencent à présenter des symptômes : porter des gants, se laver les mains après avoir eu un contact, donner à la personne une solution de réhydratation orale dès que la diarrhée apparaît et aller se faire suivre au centre de santé le plus proche.

En ne faisant pas que du bénévolat, Rowa Mohammed Assayaghi essaie de poursuivre certaines recherches malgré que l’électricité ne soit distribuée que de façon intermittente et que les approvisionnements soient rares. Elle reste au Yémen en raison de son métier et s’occupe de son père et de ses deux soeurs. « Je suis responsable de ma famille », dit-elle. Les prendre avec elle à l’étranger serait beaucoup trop coûteux. Si elle le pouvait, dit Rowa Mohammed Assayaghi, elle quitterait le Yémen immédiatement.

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Citations

Yemen cholera outbreak : Daily epidemiology update. World Health Organization. July 27, 2017.

Further Reading

S. Shah. The fight against infectious diseases is still an uphill battle. Science News. Vol. 190, December 24, 2016, p. 32.

N. Seppa. People may have evolved to fight cholera. Science News. Vol. 184, July 27, 2013, p. 14.

R. Ehrenberg. Twitter kept up with Haiti cholera outbreak. Science News. Vol. 181, February 25, 2012, p. 16.

A. Witze. Tracking diseases from anthrax to cholera. Science News Online, October 6, 2011.

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Traduction, compléments entre […] et liens hypertextes de Jacques Hallard, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 09/09
/2017

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