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"Retour sur les crises financières, boursières et économiques " par Jacques Hallard

mercredi 19 juillet 2017, par Hallard Jacques


ISIAS Economie
Retour sur les crises financières, boursières et économiques
Aux Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2017, Le ‘Cercle des Economistes’ propose 12 mesures pour un contrat social de progrès et donne accès à 43 vidéos explicatives
Jacques HALLARD, Ing. CNAM – Site ISIAS – 14/07/2017


Introduction

Une décennie après l’éclatement de la crise des subprimes, ayant engendré la crise financière mondiale de 2007-2008, de nombreuses publications ont exprimé au cours des derniers mois, des interrogations et inquiétudes sur la situation mondiale présente et elles redoutent une réplique d’un nouveau choc de ce type, compte tenu des pratiques boursières qui ont perdurés et d’une certaine similitude avec la situation financière d’il y a dix ans.

Dans un article du 02 janvier 2017, GUILLAUME BENOITévoquait en particulier une anomalie observée dans le marché de la dette d’entreprises qui pourrait provoquer la prochaine récession, à partir d’un graphique émanant de la banque Société Générale. Il y est souligné que « l’indice de risque est plus élevé qu’en 2008 et 2012 » et que « le marché des obligations d’entreprises peut être le foyer d’une future crise ». Voir « Le graphique boursier le plus effrayant du monde » sur le site : https://www.lesechos.fr/02/01
/2017/lesechos.fr/0211651107511_le-graphique-boursier-le-plus-effrayant-du-monde.htm#oVO9GLbIxrOUKaGc.99.

Pour pénétrer dans ces domaines financiers très spécialisés, on peut aussi consulter « Qu’est-ce qu’une obligation d’entreprise ?  » et « Différences entre actions et obligations  ».

Par ailleurs, il a été rapporté cette déclaration de Jean-Michel Naulot : « Nous sommes dans la même situation financière qu’au printemps 2007 », dans un article de Dominique Berns mis en ligne le 30/06/2017 à 10:43, mis à jour le 30/06/2017 à 13:30 et diffusé par ‘Le Soir’ – « Hypertrophie de la finance, création monétaire excessive et endettement record : la situation ressemble furieusement à celle du printemps 2007, prévient l’ancien banquier Jean-Michel Naulot ». Photo - « L’euro induit une croissance faible, mais aussi un développement inégalitaire des États membres. » © Jerome Panconi. –

« Jean-Michel Naulot connaît bien le monde la finance. Ancien banquier, puis membre du Collège de l’Autorité des marchés financiers, il tire la sonnette d’alarme dans son dernier essai, Éviter l’effondrement, [Présentation par Médiapart], paru au Seuil. L’homme ne mâche pas ses mots : nos dirigeants, dit-il, nous préparent une catastrophe financière pire que la précédente. Un propos à contre-courant de l’optimisme ambiant. Mais Jean-Michel Naulot assume ».

« Dans votre essai « Éviter l’effondrement », sorti il y a quelques mois, vous mettez en garde : une crise financière beaucoup plus grave que celle de 2008 menace d’éclater. Le propos est en complet décalage avec le discours dominant, fondé, nous dit-on, sur une réalité : la situation économique, notamment en zone euro, s’améliore. Vous maintenez votre diagnostic ? » - Lire la suite de cet article à travers un accès conditionnel à partir du site : http://plus.lesoir.be/102279/article/2017-06-30/jean-michel-naulot-nous-sommes-dans-la-meme-situation-financiere-quau-printemps

On peut encore lire l’article ‘Prévenir la prochaine catastrophe financière », publié le 18.02.2017 à 11h32 par le journal ‘Le Monde’ ? Site : http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2017/02/18/prevenir-la-prochaine-catastrophe-financiere_5081773_3232.html?xtref=https://www.google.fr/

On peut aussi écouter Jean-Michel Naulot - ’Eviter l’effondrement’ - Seuil - YouTube  9:48 - 18 janv. 2017 – Site : https://www.youtube.com/watch?v=UEHzL_j8AqY

Dans ce dossier à usage didactique, après avoir retenu quelques accès à d’autres articles et analyses explicatives, qui redoutent le retour à de nouvelles formes de crises boursières, financières et économiques, sont reproduites au préalable quelques définitions de ces derniers types de crises historiquement vécues.

La place est laissée à certains auteurs qui traitent des causes, des conséquences et des dangers d’un grand désordre financier qui s’auto-entretient et finalement d’un grand désastre mondial, social et environnemental, qui a été vécu depuis environ une décennie.

L’éventualité d’un nouveau krach boursier et d’une autre crise économique généralisée sont abordés, en regard des pouvoirs respectifs et en interactions permanentes des institutions bancaires, des divers états et des groupes multinationaux, voire des partis politiques, ainsi que des mouvements sociaux et des organisations syndicales.

On peut encore examiner une contribution originale intitulée « La crise économique, définition et principes de base », en date du 20 octobre 2012, qui introduit ainsi le sujet : « Profiter des idées des survivalistes pour améliorer le quotidien sans attendre l’effondrement complet. Devenir plus libre, plus fort. Ne plus compter sur les dirigeants incompétents, corrompus, traitres, qui transforment notre Etat en ennemi, et préserver nous-mêmes, ce qui compte vraiment… », avec les sous-titres suivants : chômage, précarité et augmentation des prix. Progrès technique et mondialisation. Aujourd’hui une crise financière globale, monétaire et immobilière. Une crise qui s’étend dans l’Europe toute entière. Auteur : Bruno sur le site « Se-Preparer-Aux-Crises.fr » - Source : http://se-preparer-aux-crises.fr/la-crise-economique-definition-et-principes-de-base/

La notion de survivalisme, citée ci-dessus, est, selon Wikipédia, « un terme qui désigne les activités ou le mode de vie de certains groupes ou individus qui veulent se préparer à une catastrophe locale ou plus globale dans le futur, une interruption de la continuité sociétale ou civilisationnelle au niveau local, régional, national ou mondial, voire plus simplement à survivre face aux dangers de la nature. Les survivalistes se préparent en apprenant des techniques de survie et des rudiments de notions médicales, en stockant de la nourriture et des armes, en construisant des abris, ou en apprenant à se nourrir en milieu sauvage. Il a plus récemment évolué en un néo-survivalisme qui se dit davantage porté à l’indépendance par rapport au système économique ou à une attitude quotidienne plus proche de la nature... » Article à lire en totalité sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Survivalisme

Par ailleurs, en prise avec l’actualité, les récentes ‘Rencontres Economiques d’Aix-en-Provence’, impulsées notamment par ‘Le Cercle des économistes’, ont été une belle opportunité pour faire un point sur l’économie et surtout pour découvrir la contribution majeure de cette année 2017, avec la publication de leurs « Douze mesures pour un contrat social de progrès  ».

A partir de 43 enregistrements, tous accessibles par Internet, le contenu des sessions thématiques et des débats entre spécialistes et étudiants, est désormais à la portée des personnes désireuses de faire le point sur un grand nombre de sujets dont nous citons quelques-uns : inégalités rencontrées et solidarités nécessaires, effets de la croissance sur la Planète, mondialisation en marche et conséquences sur les populations locales, évaluation des nouvelles technologies avant leur généralisation, concentration localisée des richesses, outils pour la redistribution des richesses, obsolescence ou vitalité du salariat dans le monde du travail, moyens de contrôle des innovations et de dangers inconnus, activités en auto-entreprenariat ou dans les grandes entreprises, se protéger ou non face à la mondialisation, concurrence en jeu partout ou solidarités mises en synergie, survie de la démocratie sans grande prospérité accrue, etc…

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Sommaire

1. Une prochaine crise financière est redoutée dans divers médias

2. Crise financière - Définition d’après Wikipédia

3. Crise financière ou crise boursière ? Par Aimé FAY 29/01/2008 ‘Agora Vox

4. Définition d’une crise boursière – 11 juillet 2017 - Document MEDEF

5. Crise économique – Définition de Wikipédia

6. Crise économique – Définition de ‘SES Webclass’

7. Vidéo rétriospective - Cinq ans après la crise des subprimes aux Etats-Unis – Revu le 10/08/2012 ‘france24.com’

8. 2007-2017 : Les causes d’une crise financière qui a déjà 10 ans Par Eric Toussaint – 1er avril 2017

9. Crise financière de 2007-2008 : dix ans après, les leçons d’un désastre 03.07.2017 Editorial ‘Le Monde’

10. Dix ans après la crise financière : les dangers persistent- Isabelle de Laminne,06 juillet 2017

11. Une brève histoire des crises financières : des tulipes aux subprimes Documents ‘France Culture’

12. L’exercice du pouvoir Multinationales, banques, Etats : qui tient les rênes de l’économie mondiale ? - 10.05.2017

13. Peut-on éviter une prochaine crise économique ? - 08/02/2016

14. Les conditions d’un nouveau krach boursier sont-elles réunies ? 18.02.2016

15. A la découverte du ‘Cercle des Economistes’ D’après Wikipédia

16. Présentation du Cercle des économistes - Qui sommes-nous ? Jean-Hervé Lorenzi

17. Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2017 - Douze mesures pour un contrat social de progrès

18. Sessions et débats des Rencontres économiques d’Aix en Provence 2017 Accès à 48 vidéos

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1.
Une prochaine crise financière est redoutée dans divers médias

Dix ans après la crise financière, craintes d’un nouveau chocLe Point ·

Dix ans après la crise financière de 2008, le spectre d’un nouveau chocL’Humanité ·

La prochaine crise financière, inévitable et imprévisible - Les Echos.fr - 16 juin 2017 - Le monde n’a pas connu de crise financière depuis cinq ans. Inutile d’espérer pour autant que nous ayons appris de nos erreurs…

Dix ans après la crise financière, craintes d’un nouveau choc - Le Point Explosion de la dette, taux d’intérêt bas, créances douteuses : les excès de la finance ravivent, chez les experts

Inégalités : dix ans après la crise financière rien n’a changé - Le Monde 3 juil. 2017 - Les analyses ont pointé l’accroissement des inégalités de revenus comme l’une des causes majeures de la crise de 2008 ...

Crise financière - Le Monde diplomatique La crise économique européenne a placé sous le feu des projecteurs l’une des institutions les plus discrètes de l’Union : la Banque centrale européenne ...

Pourquoi une nouvelle crise financière est inévitable, d’après le Pr Steve Keen

11 mai 2017 - Le nouveau livre de l’économiste Steve Keen, « Pouvons-nous éviter une autre crise financière ? », illustre bien cette question ...

« La BCE pourrait déclencher la prochaine crise financière », prévient Werner Abelshauser

5 avr. 2017 - L’économiste allemand, Werner Abelshauser, prévient qu’une nouvelle crise financière arrive. Il estime que celle-ci sera plus dévastatrice ...

Le FMI dessine les contours de la prochaine crise financière mondiale

19 avr. 2017 - Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) met en garde contre les risques de la déréglementation des banques et de la dette ...

Les germes de la prochaine tempête financière - Le Monde Eco et Entreprise dimanche 9 juillet 2017 – Photo. « Dix ans après l’éclatement de la crise financière et tandis que la reprise se raffermit enfin en Europe, les mesures prises pour renforcer la solidité des banques européennes, celles pour sécuriser la stabilité financière et corriger les déséquilibres de la zone euro mettent-elles le Vieux Continent à l’abri d’un nouveau cataclysme ?... » - Accès conditionnel à la totalité de cet article à partir du site suivant :

http://lirelactu.fr/source/le-monde/2e7879a4-2937-4c06-a5a5-cc3d0f5d0d73

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2.
Crise financière - Définition d’après Wikipédia

Cet article parle du concept de ’crise financière’. Pour la crise financière actuelle, consulter l’article ’crise financière mondiale débutant en 2007’.

« Le terme crise financière s’emploie pour désigner un ensemble assez large qui inclut notamment1 les crises du change, les crises bancaires et les crises boursières, récurrentes dans l’histoire boursière. Mais le terme est également utilisé pour désigner les crises de la dette publique ou des crises qui affectent un marché à terme, voire un marché de produit agricole, comme celui touché au XVIIe siècle aux Pays-Bas par la tulipomanie. Une crise financière peut concerner seulement quelques pays, ou, initiée dans un pays, peut s’étendre par contagion et devenir internationale et ralentir ainsi l’économie mondiale. Si une crise financière ne concerne dans un premier temps que les marchés financiers, son aggravation conduira à des effets néfastes sur le reste de l’économie, entraînant une crise économique, voire une récession. Ces effets sont généralement un resserrement du crédit et donc une baisse de l’investissement, une crise de confiance des ménages ».

« L’un des plus grands historiens de la finance, l’économiste américain Charles Kindleberger, a dressé l’inventaire des crises financières depuis le XVIIe siècle, dans ’Une histoire de la finance’. Selon lui, le cycle financier se déroule en cinq phases : essor, engouement et emballement, peur et désordre, consolidation, redressement… « 

Article complet à lire sur le site https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_financi%C3%A8re

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3.
Crise financière ou crise boursière ? Par Aimé FAY, mardi 29 janvier 2008 – Document ‘Agora Vox Le Média Citoyen.’

Elle secoue la planète, anime les discussions politico-économiques et tous nous y allons de notre couplet. D’ailleurs, politiques et économistes, le plus souvent de salon, se relaient dans les médias pour dire que la crise est financière, spéculative et boursière. En citant tout à la fois, ils sont sûrs de ne pas se tromper et de ne choquer personne. Même Nicolas Sarkozy, naturellement spécialiste de ce sujet, y a été de son grain de sel. Alors, avant de porter un diagnostic et de faire des recommandations, il conviendrait de rappeler ce que sont une crise financière et une crise boursière.Illustration

La crise financière, comme son nom l’indique, commence par des difficultés d’ordre financier rencontrées par un agent économique, personne physique ou personne morale. Cette crise relève le plus souvent de l’impossibilité, pour cet agent, d’honorer ses dettes et d’aller droit vers la cessation de paiement, c’est-à-dire l’impossibilité de payer ses créanciers. De fait, elle risque d’entraîner par ricochets - effet de dominos - des difficultés de même nature chez ses fournisseurs. C’est le premier effet systémique d’une crise financière. Son ampleur sera locale, régionale, nationale ou mondiale en fonction du rayonnement et de la place occupée, dans l’économie, par les acteurs concernés. Et, si un ou plusieurs protagonistes de cette crise financière sont cotés en bourse, il y aura un effet de contagion, c’est-à-dire de propagation, à la place boursière entière qui les cote. L’ampleur de l’impact boursier dépendra principalement du poids de ces acteurs dans l’indice général - en France, le CAC40, aux Etats-Unis, le Dow Jones notamment. C’est ainsi qu’une crise financière se transformera en crise boursière. C’est le deuxième effet systémique.

La crise boursière, comme son nom l’indique, commence par la défiance, c’est-à-dire par la perte de confiance du marché boursier vis-à-vis des sociétés dont il apprend la crise financière ou, tout simplement, leur risque de crise financière. Il ne s’agit pas, à ce niveau, de spéculation. Informés des problèmes, avérés ou non, les porteurs d’actions appliquent le fameux principe de précaution en vendant les titres susceptibles de voir leur valeur baisser, compte tenu des doutes qui pèsent sur la santé précaire des émetteurs. On parlera de crise boursière, si la baisse de l’indice général est rapide et forte, de l’ordre de 10 % sur une séance ou de 5 à 10 % durant plusieurs séances. Et c’est là, comme une traînée de poudre, où la spéculation pourra commencer à entrer en jeu. Tel un vol de vautours ayant assisté à un hallali. De fait, la crise d’une place boursière ira contaminer d’autres places, nationales ou mondiales, en fonction de l’influence et de la renommée des acteurs en crises financières (cf. supra), de leur interdépendance avec d’autres acteurs et secteurs économiques et, naturellement, de la masse des capitaux engagés par la spéculation intermédiée et officielle. En effet, aucune spéculation individuelle d’envergure ne peut mobiliser des milliards d’euros ou de dollars sur plusieurs jours et plusieurs places, sans être intermédiée par des sociétés financières ayant l’agrément des autorités de tutelle de chaque pays (sic !). C’est notre intime conviction. Et, certains traders ’golden boys’ ne la démentent pas !

Alors oui, la crise actuelle est d’origine financière et, par effets systémiques successifs, elle est devenue boursière et d’ampleur planétaire.

Mais, une fois l’inventaire fait et le diagnostic posé, il faut surtout ne pas se tromper de patient pour appliquer les remèdes. On l’a vu, le primo-malade, ce n’est pas la bourse. Elle n’est que le symptôme et les recommandations d’actions ne doivent pas d’abord lui être appliquées. Le vrai malade, celui à l’origine de tout, c’est l’acteur qui, n’étant plus in bonis, a mis les autres en difficultés.

Alors, dans la crise actuelle, quel est l’acteur à l’origine de la maladie des autres ? Les banques américaines ? Les constructeurs immobiliers américains ? Les ménages emprunteurs américains ?

Les ménages américains sont à mettre hors de cause. Pauvres, ils voulaient une maison. Et ils sont allés voir leur banquier sans grand espoir d’avoir leur prêt. Ils étaient déjà fortement endettés et avaient de faibles revenus. Quelle n’a pas été leur surprise de voir leur banquier dire OK et leur prêter au taux alléchant de 1 ou 2 %, mais totalement variable. Qu’importe pour eux que le taux soit variable ou pas, ils n’y ont pas compris grand-chose. D’abord, le spécialiste, c’est le banquier du coin, pas eux ! Eux, ils voulaient simplement une maison et ils l’ont eue. La suite... on la connaît.

Pourquoi le banquier a-t-il prêté à ces ménages pauvres et pourquoi à taux variable non capé, c’est-à-dire non plafonné ? Bon samaritain, sûrement pas ! Faire du business peut-être, mais pourquoi de cette manière ? L’une des réponses que nous avons en provenance des Etats-Unis serait que les banquiers ont aussi beaucoup et facilement prêté aux constructeurs immobiliers. Beaucoup trop prêté semble-t-il ! Les constructeurs ayant un accès facile aux crédits des banquiers ont donc trop construit. Ayant trop construit, ils ont eu des difficultés pour vendre. Pour éviter une crise de liquidités - eux aussi - qui les aurait empêchés de rembourser leur(s) généreux banquier(s), les constructeurs immobiliers ont demandé aux banquiers engagés avec eux d’être moins exigeants pour l’octroi de leurs prêts immobiliers. Ainsi, tous se tiennent donc par la barbichette !

Oui, la crise boursière vient de la crise financière qui elle-même prend sa source dans une crise de surproduction immobilière. Nous rappelons ici, que la crise de 1929 a aussi d’abord été une crise de surproduction, avant d’être financière, puis boursière. Ce qui a amènera la récession américaine, puis la déflation et, enfin, la récession mondiale. Catastrophique !

Il convient donc de prendre au sérieux ce qui se passe actuellement - au jour d’aujourd’hui diraient certains. Sachant que toute erreur d’inventaire, c’est-à-dire d’analyse, va entraîner une erreur de diagnostic qui, elle-même, entraînera des erreurs dans la mise en place des actions correctives appropriées.

A cet égard, nous voyons déjà la différence d’analyse entre la Fed et la BCE. L’une veut relancer les crédits à l’économie en baissant les taux. C’est fait. L’autre veut surtout ne rien faire pour ne pas alimenter à nouveau les crédits à l’économie et donc la surproduction de tout et de n’importe quoi sous prétexte que les taux baissent enfin.

Cela étant, il ne faudrait pas que, par facilité, des hommes politiques inconséquents critiquent trop l’une ou l’autre des banques centrales. Rappelons que Jean-Claude Trichet, comme Ben Shalom Bernanke, sont les employés des gouvernements propriétaires de leur banque centrale et, qu’à ce titre, ils sont remerciables du jour au lendemain. Donc, si telle ou telle autorité politique trouve dangereuse ou inappropriée la démarche de son gouverneur central, elle enverrait un signal fort aux marchés en proposant de mettre fin à ses fonctions. Démarche susceptible de rétablir la confiance qui manque cruellement aujourd’hui dans la capacité de nos politiques, surtout franco-européens, à faire autre chose que des ronds de jambes et du marketing politique.

Alors un peu de courage Messieurs ! La critique est trop facile. Vous avez les manettes. Fini les incantations... indiennes. Il suffit juste de mettre enfin les mains dans le cambouis. Votre rôle est aussi celui-ci !

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4.
Définition d’une crise boursière – mardi 11 juillet 2017 - Document MEDEF

Une crise boursière est une crise qui touche l’ensemble des valeurs boursières. Son facteur de déclenchement est souvent la perte de confiance de la part des investisseurs. Toutefois, une crise boursière a souvent des origines beaucoup plus fondamentales. Elles sont diverses. Il peut s’agir tout aussi bien d’un ralentissement économique violent et non anticipé, de crises budgétaires ou de la crise récente des subprimes. Les marchés anticipent alors les conséquences de ces phénomènes économiques et financiers qui finissent donc inexorablement par se répercuter dans les comptes des entreprises et sur les valorisations boursières. La crise boursière peut à la fois se caractériser par une forte pression baissière sur les cours des actions et par une très grande volatilité des marchés.

Source : https://www.mataf.net/fr/edu/glossaire/crise-boursiere

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5.
Crise économique – Définition de Wikipédia

Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique et des perspectives économiques. Son étendue sectorielle, temporelle et géographique peut aller d’un seul secteur d’une seule région pour une brève période à l’ensemble de l’économie mondiale pendant plusieurs années ; on parlera alors de ralentissement économique ou, plus grave, de récession économique. Une telle crise comporte souvent (mais pas systématiquement) des répercussions sur le niveau des salaires et la valeur du capital (valeurs boursières), provoque des faillites et du chômage, accroît les tensions sociales et politiques, et peut même avoir des répercussions sanitaires.

Sommaire

La crise, pour certains comme Gottfried Haberler, est le moment de retournement d’un cycle économique1. Dans la théorie marxiste, si la crise est entendue comme entraînant la chute du capitalisme, les crises sont interprétées comme le moyen par lequel le capitalisme se réorganise2.

Usuellement, en langue anglaise, le terme crise économique est compris au sens marxiste et est peu utilisé[réf. nécessaire]. Il lui est préféré les termes plus économiques de dépression (économie) ou de récession. C’est ainsi que la crise de 1929 s’appelle Grande Dépression ou que la crise économique de 2008-2010 est appelée Great Recession. En français, usuellement, le terme crise comporte l’idée, proche du marxisme, qu’une page se tourne et qu’il convient que le capitalisme soit réformé.

Dans cette optique, la crise économique est parfois vue comme un phénomène qui ne se termine qu’avec l’adoption d’une nouvelle structure économique Note 1.

À un niveau local, la fermeture de l’unique société industrielle d’une commune (comme à La Souterraine3.) peut également être vécue comme une catastrophe économique, par les principaux responsables politiques en raison du cumul des impacts additionnels provoqués sur les autres activités économiques de la commune (école, poste, hôpitaux, centre culturel)3.

Effets et développements

La notion de crise économique revêt des caractéristiques multiformes. Elle peut concerner un ou plusieurs secteurs de l’économie ou, par extension, son intégralité qu’elle peut gagner par « effet de contagion ».

Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique

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6.
Crise économique – Définition de ‘SES Webclass’

Lexique

La crise économique est le retournement de l’activité économique qui passe d’une croissance forte à une croissance fortement ralentie voire à une baisse de l’activité économique.

Définition

La crise, au sens strict, est le processus de retournement de l’activité économique (quantités de biens et services produits) ; cette crise débouche sur une récession qui peut, elle-même, se transformer en dépression qui correspond à une baisse profonde et durable de l’activité économique.

Toutefois, au sens large et courant du terme, on oppose la crise à la croissance : elle comprend donc aussi la période de récession.

Parfois même, un simple ralentissement de l’activité économique est qualifié de « crise » notamment s’il a des conséquences négatives pour les travailleurs sur le marché du travail.

Enfin, à court terme (quelques mois, un ou deux ans), les économistes parlent de crise ou de récession (terme souvent utilisé par l’INSEE) si l’activité économique baisse durant au moins 2 trimestres de suite.

Indicateurs

Lorsque la comptabilité nationale n’existait pas, on mesurait croissance, retournement et récession voire dépression par l’évolution des prix : en période de croissance les prix augmentaient, puis se stabilisaient (retournement donc crise) et enfin baissaient.

Aujourd’hui, on peut mesurer l’activité directement l’activité par la production (PIB) ; dès lors , la crise est mesurée par la stabilité de son évolution lorsqu’on considère la crise comme retournement avant la baisse du PIB.

Cependant, cette acceptation stricte et rigoureuse de la crise comme retournement n’est plus utilisée. Si la croissance du PIB connaît un fort ralentissement, on parle souvent de crise économique ; dans ce cas, le PIB augmente toujours mais à un rythme ralenti : c’est le taux de croissance du OIB qui baisse.

La récession, comme nous l’avons vu ci-dessus, est cette fois-ci une baisse du PIB mais pas forcément durant une année mais durant deux trimestres de suite : dans ce cas-là, le PIB baisse d’une trimestre à l’autre et le taux de croissance du PIB est négatif, deux trimestres de suite.

Tendances

Durant la période des Trente glorieuses, la croissance économique forte semblait avoir faire disparaître les cycles économiques et donc les crises. Cependant, les crises pétrolières et le profond ralentissement de la croissance ont remis au goût du jour l’idée de crise.

À côté des des chocs conjoncturels qui entraînent des phases d’accélération et de ralentissement, il existe des épisodes plus graves : la baisse de la production peut être durable et il faut plusieurs années pour récupérer cette baisse de la production. Citons deux de ces crises durables et bien connues.

La crise de 1929 (parfois appelée la Grande Dépression) qui a débuté aux États-Unis : la production aurait baissé de près de 10 % en 1929, de plus de 7 % en 1930, de près de 15 % en 1931. Il a fallu, semble-t-il, attendre la seconde guerre mondiale pour vois la production retrouvée son niveau d’avant crise.

La crise financière qui a débuté aussi aux États-Unis en 2007 s’est transformée en une crise économique aux États-unis mais aussi en Europe. Cette crise a été beaucoup moins profonde et moins longue que la crise de 1929 : ainsi, le PIB a baissé deux années de suite en France et son niveau d’avant crise a été atteint en 2011. Toutefois, la reprise est beaucoup heurtée que l’on pouvait le penser fin 2011.

Enjeux

  • D’où vient la crise économique ? C’est une question importante qui a plusieurs réponses. Par rapport à ce que vous devez savoir (programme officiel), trois causes générales peuvent être avancées (voir chapitre 2 pour plus de détails) :
    • Les chocs de demande : une baisse (ou un ralentissement) de la demande du fait d’une baisse (ou un ralentissement) des revenus ou du patrimoine des ménages peut induire un retournement de l’activité. De même, une hausse du taux d’épargne peut réduire la demande.
    • Les chocs d’offre : il s’agit notamment des chocs qui réduisent les capacités de production soit directement (destruction par une guerre, un tremblement de terre par exemple) soit indirectement car les moyens de production deviennent plus coûteux (hausse du prix de l’énergie et/ou des matières premières, baisse de la productivité du travail, hausse des cotisations assises sur les salaires, etc.). La production devient moins rentable et se réduit.
    • Le cycle du crédit : dans ce cas, une réduction des crédits accordés par les banques peut se traduire par une baisse de la demande (consommation et/ou investissement) ou par une baisse de l’offre (réduction des investissements et des capacités de production). Sur tous ces points et pour plus de détails, voir bien sûr le chapitre 2.
  • Comment l’éviter ? S’il s’agit d’un choc de demande, l’État peut pratiquer une politique de relance (voir programme de 1ère). S’il s’agit d’un choc d’offre, l’État peut réduire impôts et cotisations payées par les entreprises. Enfin en cas de crise du crédit, les Banques centrales peuvent réduire leur taux d’intérêt, pratiquer une politique monétaire expansive (voir classe de 1ère aussi).
  • La crise est-elle toujours négative ? Des économistes libéraux estiment que les crises ont une fonction positive : elles permettent d’éliminer les organisations productives inefficaces. Une fois cette « purge » réalisée, les organisations productives qui continuent à produire sont les plus efficaces pour satisfaire leurs clients. La crise apparaît donc comme épreuve douloureuse mais nécessaire.
    Erreurs Fréquentes

Dans la lecture des taux de croissance du PIB, il ne faut pas confondre la baisse du taux de croissance du PIB ( ralentissement de la croissance mais avec toujours croissance !) avec la baisse du PIB.

L’utilisation du terme « crise » par les économistes manque souvent de rigueur : il n’y a pas forcément une baisse du PIB mais le terme peut être utilisé pour un fort ralentissement (il faut donc avoir des ordres de grandeur en tête de la croissance économique et savoir lorsque l’on peut parler d’un fort ralentissement).

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Vidéo rétriospective - Cinq ans après la crise des subprimes aux Etats-Unis – Document ‘france24.com’ - Emission préparée par Diaraye Bah et Juliette Lacharnay Dernière modification : 10/08/2012 - Subprimes États-Unis Crise économique -

Il y a 5 ans, débutait aux États-Unis la crise des prêts hypothécaires à risque, les subprimes. Elle a plongé le monde dans une récession économique, pas totalement résolue aujourd’hui.

Source : http://www.france24.com/fr/20120809-2012-5-ans-crise-subprimes-anniversaire-mondiale-recession

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2007-2017 : Les causes d’une crise financière qui a déjà 10 ans, par Eric Toussaint1er avril 2017 - Par Jean-marc B - Blog : Le blog de Jean-marc B - Source : CADTM - 29 mars 

Entre 2008 et 2017, la dette publique a fortement augmenté en conséquence du coût des sauvetages bancaires et des politiques néolibérales d’austérité. Il est fondamental d’insister sur les causes et les responsabilités de l’augmentation de la dette publique.

À partir de février-mars 2007, aux États-Unis, commencent les premières faillites de sociétés financières spécialisées dans le crédit hypothécaire.

Les racines de la crise internationale qui a débuté aux États-Unis en 2007-2008 remontent aux années 1990. Parmi les facteurs décisifs : l’augmentation massive des dettes privées ainsi que la politique des autorités de Washington qui ont favorisé, pour des raisons économiques et politiques, le développement d’une bulle spéculative dans l’immobilier.

Au cours des deux dernières décennies, les administrations de Bill Clinton et de George W. Bush ont appuyé systématiquement les grandes banques dans leur volonté de se débarrasser définitivement des contraintes qui pesaient encore sur elles comme héritage des mesures de la discipline bancaire imposée par F. Roosevelt dans les années 1930. À noter qu’au cours de ses deux mandats, Barack Obama n’a pas pris des mesures fortes pour remettre de l’ordre dans les activités des sociétés financières. Au pouvoir depuis début 2017, Donald Trump a commencé à démanteler les quelques contraintes imposées aux banques depuis le début de la crise, notamment la loi Dodd-Franck, et compte aller plus loin afin de favoriser encore plus le secteur financier.

L’éclatement de la bulle spéculative immobilière a été le détonateur de la crise. Les politiques d’austérité ont ensuite fini de plonger l’économie des pays les plus industrialisés dans une période récessive-dépressive prolongée, suivie d’une période de croissance très faible dans laquelle est toujours plongée l’économie des pays les plus industrialisés. Par ailleurs, les politiques appliquées, depuis 2007-2008, par les banques centrales pour favoriser une fois de plus le grand capital ont généré de nouvelles bulles (bulle boursière et bulle du marché obligataire) qui finiront tôt ou tard par éclater.

Dans plusieurs pays, avant l’éclatement de la crise en 2007, la dette publique représentait moins d’un sixième des dettes totales, et moins d’un cinquième des dettes privées. Après 2007, l’augmentation de la dette publique est forte et brutale, conséquence de la crise et du sauvetage des banques par les pouvoirs publics.

Selon une étude publiée en mars 2017, par le service d’étude de l’Union des Banques Suisses, la dette globale mondiale a augmenté de 55% entre 2002 et 2008. Deux tiers de cette augmentation étaient dus à la croissance de l’endettement des banques. Entre 2008 et 2017, la dette globale a encore augmenté de 51%. Mais depuis 2008, les banques (surtout aux États-Unis) ont un peu réduit leurs dettes tandis que les États qui leur sont venus en aide ont vu exploser leur endettement |1|.

La crise internationale a débuté aux États-Unis en 2007-2008 mais les causes remontent aux années 1990. Plusieurs facteurs entrent en jeu : la surproduction dans le secteur immobilier et dans d’autres secteurs de l’économie (notamment l’automobile), l’hypertrophie du secteur financier, en particulier du secteur bancaire, la déréglementation de ce même secteur, le comportement des patrons des banques, l’augmentation massive des dettes privées, la politique de la Banque centrale des États-Unis (la Réserve fédérale) et du gouvernement de Washington qui ont favorisé, pour des raisons économiques et politiques, le développement d’une bulle spéculative dans l’immobilier… À ce propos, il est utile de souligner que l’administration de George W. Bush avait fait de la « société des propriétaires » un thème central de son discours politique : « Nous sommes en train de créer une société de propriétaires dans ce pays, dans laquelle toujours plus d’Américains auront la possibilité d’ouvrir la porte de l’endroit où ils vivent, et diront : « Bienvenue dans ma maison », « Bienvenue dans ce que je possède ». » |2|

Alan Greenspan confirme, dans ses mémoires écrits juste après l’éclatement de la crise en 2007, qu’il y avait une stratégie politique à la base de l’attitude adoptée par la Réserve fédérale en soutien à la politique de Bush : « Je me rendais bien compte que l’assouplissement du crédit hypothécaire accroissait le risque financier et que l’aide au logement exerçait un effet distorsif sur le marché. Mais j’ai compris aussi que l’augmentation du nombre de propriétaires renforçait le soutien au capitalisme de marché – vaste question. J’estimais donc, et continue de le faire, que les avantages de cet élargissement de la propriété immobilière individuelle valaient bien l’accroissement inévitable des risques. La protection des droits de propriété, si essentielle dans une économie de marché, a besoin d’une masse critique de propriétaires pour bénéficier d’un soutien politique. » |3|

Il est également nécessaire de mentionner que les administrations de Bill Clinton et de George W. Bush ont appuyé systématiquement les grandes banques dans leur volonté de se débarrasser définitivement des contraintes qui pesaient encore sur elles comme héritage des mesures de la discipline bancaire imposée par Roosevelt dans les années 1930.

Le détonateur de la crise est venu de la bulle spéculative qui avant d’éclater avait gonflé le prix de l’immobilier |4| et engendré une augmentation démesurée du secteur de la construction par rapport à la demande solvable. La quantité de nouveaux logements proposés chaque année est passée de 1,5 million en 2000 à 2,3 millions en janvier 2006. Une proportion croissante de nouveaux logements n’a plus trouvé d’acquéreurs malgré les facilités de crédit accordées aux ménages par les banques et malgré les encouragements des autorités américaines.

Cette surproduction a fini par provoquer une chute brutale du prix de l’immobilier. Les prévisions des ménages qui avaient souscrit des crédits hypothécaires subprimes |5| ont été bouleversées par ce changement radical de circonstances. En effet, aux États-Unis, les ménages ont la possibilité et la coutume, quand les prix de l’immobilier sont à la hausse, de renégocier au bout de 2 ou 3 ans sur base d’une hypothèque qui a gagné de la valeur leur contrat de prêt initial afin d’obtenir des termes plus favorables, des taux plus avantageux. Notons que dans le secteur des prêts subprimes, le taux des deux ou trois premières années était faible et fixe, autour de 3 %, alors que la troisième ou quatrième année, non seulement le taux augmentait de manière conséquente (passant à 8 ou 10 %), mais il devenait également variable et pouvait, dans de nombreux cas, atteindre facilement 14 ou 15 %.

À partir de 2006, lorsque les prix de l’immobilier ont commencé à baisser, les ménages qui avaient eu recours aux prêts subprimes n’ont plus été en mesure de renégocier favorablement leur crédit hypothécaire afin d’en améliorer les termes.

Comme le déclare Paul Jorion dans La crise du capitalisme américain, les crédits au secteur subprimevisaient « en réalité à délester de leurs économies les malheureux qui cherchent à souscrire au ‘rêve’ sans disposer en réalité des moyens financiers d’y accéder, au premier rang desquels la population noire et celle originaire d’Amérique latine. Les combines sont ici nombreuses, allant des contrats aux conditions écrites différentes de celles de l’accord verbal, jusqu’aux offres qui visent simplement à acculer le candidat à la faillite pour bénéficier ensuite de la saisie du logement, en passant par les refinancements présentés comme « avantageux » mais aux conditions en réalité calamiteuses. » |6|.

Quelques années plus tard, les procédures légales entamées suite aux plaintes déposées par des centaines de milliers de familles expulsées illégalement de leur logement par les banques démontreront que les banquiers avaient escroqué leurs clients à une échelle massive. Dans plus de 500 000 cas examinés par la justice des États-Unis, les banques ont abusé de la bonne foi des personnes qui signaient des contrats d’emprunt hypothécaire. Après de longues tractations à propos des délits et crimes qu’elles avaient commis en matière de crédit hypothécaire, les principales banques des États-Unis ont fini par accepter de payer des amendes pour un montant d’environ 86 milliards de dollars (période 2008-2013). Bien que le fait de payer des amendes ait permis aux banques d’échapper à des condamnations, cela démontre qu’il n’y a pas le moindre doute quant à leur responsabilité dans la crise.

Il faut préciser par ailleurs que le subprime ne concernait pas que les couches populaires les plus fragiles. Le Wall Street Journal donne l’exemple d’une gérante d’un magasin de photocopieuses qui a acheté une maison à Las Vegas pour 460 000 dollars en 2006. En 2006-2007, elle devait payer des mensualités de 3 700 dollars à un taux de 8,2 % mais, en 2008, les mensualités se sont élevées à 8 000 dollars à un taux de 14 %. Entre-temps, avec la crise, sa maison ne valait plus que 310 000 dollars (la valeur de l’immobilier a diminué de plus de 30 % en 2007 !) |7|. Elle a arrêté de rembourser et a perdu la maison de ses rêves. L’étude du Wall Street Journal montre que le subprime market mortgage à haut taux ne concernait pas seulement les familles américaines à bas revenus : il touchait aussi la classe moyenne.

Dès le début de l’année 2007, les défauts de paiement des ménages ont commencé à se multiplier. Entre janvier et août 2007, 84 sociétés de crédit hypothécaire aux États-Unis se sont retrouvées en faillite. Les sociétés et les ménages riches qui spéculaient à la hausse sur l’immobilier jusque-là et avaient engrangé de copieux bénéfices se sont retirés brutalement, accélérant du même coup la chute des prix. Les banques qui avaient placé les créances hypothécaires dans des produits structurés et les vendaient en masse (notamment aux grandes banques européennes avides de rendement) ont été au centre de la crise.

Ainsi, le gigantesque édifice de dettes privées a commencé à s’effondrer avec l’éclatement de la bulle spéculative du secteur immobilier nord-américain et a été suivi par d’autres crises de l’immobilier en Irlande, au Royaume-Uni, en Espagne, à Chypre, dans plusieurs pays d’Europe centrale et de l’Est et, depuis 2011-2012, aux Pays-Bas…

Il vaut la peine de mentionner que Nicolas Sarkozy |8|, emboîtant le pas de George W. Bush, invitait les Français à s’endetter beaucoup plus. Dans le numéro d’avril 2007 de la Revue Banque, il écrivait : « Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’État intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades. (...) Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. »

On peut imaginer ce qui ce serait passé si la crise des subprimes n’était pas survenue en 2007-2008 et si, du coup, Nicolas Sarkozy avait continué à promouvoir le modèle appliqué aux États-Unis…

Venons à l’interprétation donnée par les médias dominants en 2007-2008 lors de l’éclatement de la crise aux États-Unis. Les explications tronquées ou carrément mensongères ont prévalu. Ces derniers matraquaient que le chaos économique trouvait son origine dans le comportement irrationnel des pauvres états-uniens qui s’étaient trop endettés pour acquérir des maisons qu’ils n’étaient pas en mesure de payer. Ces explications passaient sous silence les responsabilités écrasantes des autorités des États-Unis et des patrons des banques.

À partir de septembre 2008, après la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers, le discours dominant a changé de cible, pointant du doigt les brebis galeuses de la finance. Bernard Madoff, qui a monté une arnaque de 50 milliards de dollars, ou Richard Fuld, le patron de Lehman Brothers, apparaissaient comme les nouvelles bêtes noires qui avaient perverti le fonctionnement vertueux du capitalisme.

Si l’éclatement de la bulle immobilière a été le détonateur de la crise, l’analyse ne doit pas s’arrêter là. Il est utile de rappeler une observation de Karl Marx à propos des crises : « Les années 1843-1845 furent celles de la prospérité industrielle et commerciale, conséquences nécessaires de la dépression presque permanente de l’industrie dans la période de 1837 à 1842. Comme toujours, la prospérité lança bientôt la spéculation. Celle-ci surgit régulièrement dans les périodes où la surproduction bat déjà son plein. Elle fournit à la surproduction des débouchés momentanés. Elle hâte en même temps l’irruption de la crise et en augmente la violence. La crise elle-même éclate d’abord là où sévit la spéculation et ce n’est que plus tard qu’elle gagne la production. L’observateur superficiel ne voit pas la cause de la crise dans la surproduction. La désorganisation consécutive de la production n’apparaît pas comme le résultat nécessaire de sa propre exubérance antérieure mais comme une simple réaction de la spéculation qui se dégonfle |9|. »

Inspiré par cette analyse succincte faite par Karl Marx il y a plus d’un siècle et demi, on peut présenter, de manière schématique, l’enchaînement suivant dans le cas de la crise aux États-Unis. Faible croissance économique dans les années 1980 et krach boursier de 1987 (administration Reagan) suivis d’une croissance dans la deuxième moitié des années 1990 (administration Clinton) boostée par une bulle spéculative à la Bourse portant principalement sur les nouvelles technologies, l’informatique et des sociétés de courtage en énergie comme Enron. Éclatement de la bulle en 2000 suivi d’une politique agressive de taux d’intérêt bas pratiquée par la Réserve fédérale afin de relancer l’économie sans l’assainir. En conséquence, démarrage d’une bulle immobilière (voulue pour des raisons économiques et politiques par l’administration G.W. Bush et la Réserve fédérale |10|), le tout dans un contexte d’explosion du marché des dérivés accompagnée d’une euphorie bancaire et boursière qui cache pendant un temps la surproduction immobilière et automobile aux États-Unis. Éclatement de la bulle immobilière en 2006-2007 qui provoque l’effondrement de l’échafaudage bancaire de dettes privées à partir de 2007-2008 |11|. Les banques centrales et les gouvernements ont alors décidé de mener une politique d’injection massive de liquidités et de taux d’intérêt bas qui a entraîné la création de nouvelles bulles spéculatives. Les banques et les entreprises en général n’ont pas assaini véritablement leur trésorerie et elles se sont lancées dans une réduction massive d’emplois provoquant une forte augmentation du chômage. De plus, les politiques mises en pratique participent d’un approfondissement des attaques contre les salaires et l’ensemble des droits sociaux. Enfin, les gouvernements ont fait exploser la dette publique afin de venir en aide aux grandes banques privées et de mettre en œuvre des politiques favorisant le grand capital.

Revenons à la crise qui a commencé en 2007-2008 aux États-Unis et en Europe.

Quand l’échafaudage des prêts subprimes et des produits structurés créés depuis le milieu des années 1990 s’est effondré, la production dans différents secteurs de l’économie réelle a été très durement affectée. Les politiques d’austérité ont ensuite fini de plonger l’économie des pays les plus industrialisés dans une période récessive-dépressive prolongée dans laquelle ils se trouvent toujours enlisés.

L’impact de la crise de l’immobilier aux États-Unis et de la crise bancaire qui lui succéda a eu un énorme effet de contagion internationale car de nombreuses banques européennes avaient massivement investi dans les produits structurés et dans les dérivés états-uniens. Les produits structurés et les produits dérivés, parce qu’ils ont été développés, vendus, achetés par les mêmes grandes banques internationales, les ont connectées entre elles, les rendant exposées aux mêmes risques et vulnérables aux mêmes chocs. C’est surtout par ces produits, présents massivement dans les bilans et les hors-bilans bancaires, et dont les montants ont explosé à partir du milieu des années 1990, qu’une crise locale (bulle immobilière aux États-Unis) a pu entraîner une crise financière et économique internationale.

Depuis les années 1990, la croissance aux États-Unis et dans plusieurs économies européennes a été soutenue par une hypertrophie du secteur financier privé et par une redoutable augmentation des dettes privées : dettes des ménages |12|, dettes des entreprises financières et non financières. En revanche, les dettes publiques ont eu tendance à baisser entre la deuxième moitié des années 1990 et 2007-2008.

Ce graphique montre très clairement que les pauvres ne sont pas les seuls à s’être endettés, les ménages riches sont responsables d’une grande partie de l’augmentation de la dette, ce à quoi il faut bien sûr ajouter l’endettement des sociétés financières (banques, fonds d’investissements, etc.) et non financières qui a pris des proportions gigantesques (voir le tableau plus loin). Mais arrêtons-nous un instant sur les ménages à faibles revenus, qui ont financé de plus en plus leur consommation en s’endettant. Ils palliaient ainsi la stagnation ou la baisse de leurs salaires. Les 20 % de ménages les plus pauvres ont augmenté leur endettement de 90 % entre 2000 et 2008 : c’était la cible naturelle des subprimes.

Mais si on regarde la masse de crédit, les 20 % les plus riches ont contribué à eux seuls à la moitié de la progression de la dette des ménages enregistrée entre 2000 et 2008. La dette des 20 % les plus riches a augmenté de près de 2 200 milliards de dollars alors que l’augmentation de la dette des 20 % les plus pauvres ne représente que 178 milliards de dollars. Cette somme ne représente donc qu’un douzième de celle du quintile le plus riche.

C’est édifiant : les riches se sont endettés pour spéculer principalement en Bourse et dans le secteur immobilier en achetant des logements et des locaux commerciaux qu’ils n’occupaient pas ou n’utilisaient pas |13|. Ces ménages riches ont spéculé à la hausse sur le prix de l’immobilier tout comme les sociétés qu’ils contrôlaient. Alan Greenspan le reconnaît lui-même implicitement en écrivant dans ses mémoires qu’en 2005, 25 % des achats de logements étaient le fait d’investisseurs, pas des familles « subprime » |14|. Ce comportement a contribué fortement à la formation de la bulle spéculative et à son éclatement.

Il est important d’avoir en tête l’injuste répartition des richesses aux États-Unis comme dans les autres pays les plus industrialisés. En 2010, aux États-Unis, le 1 % le plus riche détenait 35 % du patrimoine total du pays. C’est grosso modo la classe capitaliste et elle concentre une part impressionnante du patrimoine. Si on élargit l’étude aux 10 % les plus riches, ils possédaient 70 % du patrimoine total. On peut considérer que les 9 % ainsi ajoutés représentent l’entourage ou les alliés au sens large de la classe capitaliste. Les 90 % restant devaient donc se contenter de 30 % du patrimoine. Et parmi eux, les 50 % d’en bas n’en possédaient que 5 % |15|.

Prenons maintenant l’évolution des dettes tant publiques que privées aux États-Unis. On s’aperçoit que les dettes privées ont constamment augmenté entre 1980 et 2008. Les ménages ont financé leurs dépenses par un recours de plus en plus important au crédit, les pauvres pour compenser la chute de leurs revenus et les riches pour faire fructifier l’augmentation de leurs revenus par un effet de levier. Les dettes des banques et des autres sociétés financières se sont accrues de manière vertigineuse (augmentation de plus de 600 % en 28 ans). La dette publique, qui avait fortement augmenté dans les années 1980 suite à l’augmentation des taux d’intérêt décidée par la Fed à partir de 1979 et au sauvetage des banques Savings and Loans |16|, a baissé au cours de la décennie 1990 (administration Clinton) et a recommencé à augmenter entre 2000 et 2008 pendant l’administration de G. W. Bush. Soulignons que la dette publique représentait moins d’un sixième des dettes totales, et moins d’un cinquième des dettes privées.

États-Unis : Endettement total et par secteur institutionnel 1980-2008 
(en % du produit intérieur brut ou PIB). Source : Michel Aglietta à partir des statistiques de la Fed, Flow of Funds |17|

Voyons ce qu’il en est en Europe. Avec le surdéveloppement du secteur financier privé, le volume des actifs des banques privées européennes a gonflé de manière démesurée à partir des années 1990 pour atteindre 42 100 milliards d’euros en 2007, soit plus de 3 fois le PIB des 27 pays membres de l’UE |18|. Les dettes des banques privées (comptabilisées dans le volume des passifs) de la zone euro représentaient en 2007 également 3 fois le PIB des 27 pays membres |19|.

La dette brute des États membres de la zone euro représentait 66 % de leur PIB en 200719. Regardons le détail pour quelques pays ci-dessous :

Dettes du secteur financier en % du PIB en 2007Dette publique en % du PIB en 2007Grèce239 %108 %Espagne162 %37 %Zone Euro309 %66 %

Tout était donc en place pour que la crise des dettes privées devienne une crise des dettes publiques…

C’est ce que l’on peut constater avec le tableau suivant et les graphiques qui l’illustrent. Ce tableau montre très clairement que la dette publique de la zone euro avait entamé une baisse entre 2000 et 2007. La baisse de la dette publique était particulièrement forte en Espagne. En revanche, la dette des sociétés financières (c’est-à-dire les banques) n’a cessé d’augmenter, tant dans la zone euro qu’en Espagne, au Portugal ou en Grèce. Tout comme augmentaient les dettes des ménages et des sociétés non financières. Partout l’augmentation de la dette publique est forte et brutale après 2007 comme conséquence de la crise et du sauvetage des banques aux frais des pouvoirs publics.

Dette par secteur en % du PIB …..

Contrairement aux affirmations des dirigeants européens et de la presse dominante, selon lesquels l’État s’est trop endetté faute de contrôler suffisamment ses dépenses sociales, l’augmentation de la dette publique en Europe a été postérieure au surendettement privé (des entreprises et des banques essentiellement). Parmi les causes de cette évolution, on peut relever notamment :

  • Un recouvrement insuffisant de l’impôt, notamment sur les revenus les plus élevés, sur les revenus du capital, sur la fortune et sur les bénéfices des grandes entreprises. Ce recouvrement insuffisant n’est pas fortuit : il est la conséquence des différentes réformes fiscales qui ont favorisé les plus grandes fortunes et les grandes entreprises privées aux dépens de la collectivité. Avec l’arrivée de la crise et l’effondrement dû au surendettement privé, les revenus fiscaux ont chuté, provoquant une augmentation de la dette publique.
  • Une politique qui privilégie le financement des déficits publics par les marchés financiers. Depuis le Traité de Maastricht de 1992 (confirmé par l’article 123 du Traité de Lisbonne), les pouvoirs publics ne peuvent plus emprunter à leur banque centrale ou à la Banque centrale européenne(BCE). Les États dépendent donc totalement du financement fourni par les sociétés financières privées (principalement les grandes banques privées), ce qui a entraîné un surcoût financier considérable pour les finances publiques |3|.
  • Les politiques d’austérité mises en œuvre, notamment à partir de 2010, et qui ont dégradé les finances publiques en inhibant l’activité économique et en augmentant le chômage. Ainsi, l’excès de dette privée, accumulée notamment par les entreprises et les banques, asphyxie l’activité. L’austérité conduit l’État à réduire ses dépenses au lieu de les augmenter pour ranimer l’économie et redistribuer la richesse : l’activité économique s’effondre, de même que les recettes fiscales et la dette publique explose.
  • S’ajoute à tout cela le coût du sauvetage des banques, comme nous le verrons ci-après.
    Le coût public du sauvetage des banques

Le tableau suivant montre d’une part le coût qu’ont représenté pour les pouvoirs publics le sauvetage et les aides directes aux banques entre les années 2008 et 2012, et d’autre part les garanties publiques concédées aux banques (dernière colonne). Ces derniers montants ne constituent pas des dépenses mais des garanties à charge de l’État, qui assume le risque de la banque pour les actifs garantis dans le cas où ceux-ci perdraient leur valeur. Il ne s’agit donc pas de frais actuels mais de frais potentiels, à venir.

Aides publiques directes aux banques (de 2008 à 2012, en % du PIB) et garanties publiques (en 2013, en milliards d’euros) : Union européenne |20| …..

De véritables bombes à retardement pour les États qui socialisent les pertes et les prises de risques du secteur privéConcernant les aides publiques directes aux banques, c’est le Royaume-Uni qui présente le chiffre le plus élevé en valeur absolue (plus de 80 milliards d’euros), suivi par l’Allemagne (65,7 milliards). Toutefois, l’État pour qui le secours aux banques représente la plus lourde charge compte tenu de la taille de son économie est de loin l’Irlande, avec presque 40 % de son PIB. Il est suivi par la Grèce (19 % du PIB), Chypre (10 %), la Belgique |22| et l’Espagne (environ 6 %).

En matière de garanties publiques octroyées au secteur bancaire, les derniers chiffres publiés, ceux de 2013, indiquent que l’État espagnol est celui qui maintient les garanties les plus élevées en termes absolus (95,1 milliards d’euros). Il est suivi par l’Italie (81,1) et la France (68). Toutefois, c’est bien pour l’Irlande et la Grèce que ces garanties pèsent le plus proportionnellement à leur PIB (respectivement 40,5 % et 28 %). Il s’agit là de véritables bombes à retardement pour les États qui, en plus d’une socialisation des pertes, socialisent les risques du privé (ici, les banques).

En 2017, les finances publiques de l’Italie, la 3e plus grande économie de la zone euro, sont les plus menacées par la mauvaise santé de ses banques privées.

En conclusion : Entre 2008 et 2017, la dette publique a fortement augmenté en conséquence du coût des sauvetages bancaires et des politiques néolibérales d’austérité. Il est fondamental d’insister sur les causes et les responsabilités de l’augmentation de la dette publique. Car dans le futur, dans la bataille des idées, on assistera à une nouvelle offensive de la droite pour attribuer aux dépenses publiques la responsabilité de la crise.

Ce texte est tiré du livre Bancocratie, de Éric Toussaint, publié aux éditions ADEN et co-édité par le CADTM, 2014, 455 pages. Disponible à la commande ici. Ainsi que des Chiffres de la dette 2015 disponibles en ligne et à la commande.

Notes
1 UBS, Global Economic Perspectives Is the debt super-cycle finally over ?, 6 mars 2017, 15 pages.

2 George W. Bush, 2 octobre 2004, « Remarks at the National Association of Home Builders », Columbus, Ohio. Cité par Gaël Giraud (2013), p. 21.

3 Alan Greenspan, L’Age des Turbulences, Paris, JC Lattès, 2007 p. 304.

4 Entre 2001 et 2007, le prix de l’immobilier a augmenté de 100 % aux États-Unis.

5 Subprime désigne des emprunts hypothécaires plus risqués pour le prêteur (mais à meilleur rendement) que la catégorie prime, particulièrement pour désigner une certaine forme de crédit hypothécaire.

6 Paul Jorion, Inédit : les 3 premières pages de « la crise du capitalisme américain » (2007), publié le 23 février 2012, http://www.pauljorion.com/blog/?p=34264

7 Cet exemple provient du premier livre que j’ai consacré partiellement à la crise internationale dont le subprime constituait le détonateur. Écrit en 2007 et publié en 2008, ce livre donnait déjà les clés pour comprendre la crise qui venait d’éclater. Eric Toussaint, Banque du Sud et nouvelle crise internationale, Syllepse-CADTM, Paris-Liège, 2008, chapitre 9, p. 153-155.

8 Nicolas Sarkozy, politicien de droite, a présidé la République française de 2007 à 2012

9 « Crise, prospérité et révolutions », Marx-Engels, Revue de mai à octobre 1850 in Marx-Engels, La crise, 10-18, 1978, p. 94.

10 Alan Greenspan reconnaît qu’en baissant radicalement les taux d’intérêt pour sortir de la crise, « nous étions prêts (…) à courir le risque de provoquer une bulle, une flambée inflationniste contre laquelle nous aurions eu ensuite à lutter ». Il poursuit : « Les dépenses de consommation avaient permis de traverser sans coup férir le malaise consécutif au 11 septembre et c’est l’immobilier qui les avaient soutenues ». Greenspan explique que le gouvernement a encouragé le développement du marché des subprimes. Voir Alan Greenspan, L’Age des Turbulences, p. 298-299.

11 Avec renforcement simultané de la spéculation qui se déplace dans un premier temps vers les matières premières et les aliments.

12 Les dettes des ménages incluent les dettes que les étudiants américains ont contractées pour payer leurs études. Les dettes des étudiants ont atteint 1 000 milliards de dollars en 2011. A titre de comparaison, ce montant colossal est supérieur au total des dettes extérieures publiques de l’Amérique latine (460 milliards de dollars), de l’Afrique (263 milliards) et de l’Asie du Sud (205 milliards). Voir pour le montant des dettes de ces « continents » : Damien Millet, Daniel Munevar, Eric Toussaint, Les Chiffres de la dette 2012, tableau 7, p. 9, http://cadtm.org/Les-Chiffres-de-la...

13 À la différence des familles à bas revenus qui ont acquis à crédit un logement.

14 Alan Greenspan, L’Age des Turbulences, p. 301.

15 Voir Eric Toussaint, « Que faire de ce que nous apprend Thomas Piketty sur Le capital au XXIe siècle », 19 janvier 2014, http://cadtm.org/Que-faire-de-ce-qu...

16 Les savings and loans (S&L), ces institutions financières américaines spécialisées dans la collecte de l’épargne et les prêts au logement, ont dans les années 1980 multiplié les investissements hasardeux dans l’immobilier puis ont investi massivement dans des junk bonds (en particulier auprès de Drexel Burham Lambert). Au total plus de 1 600 établissements bancaires et S&L ont fait faillite. Le sauvetage a coûté aux contribuables états-uniens au total plus de 250 milliards de dollars

17 Repris de François Chesnais, Les dettes illégitimes, Raisons d’Agir, 2011, p. 70.

18 Voir Damien Millet, Daniel Munevar, Eric Toussaint, Les Chiffres de la dette 2012, tableau 30, p. 23. Ce tableau se base sur des données de la Fédération européenne du secteur bancaire, http://www.ebf-fbe.eu/index.php?pag.... Voir également Martin Wolf, « Liikanen is at least a step forward for EU banks », Financial Times, 5 octobre 2012, p. 9.

19 Les dettes des banques ne doivent pas être confondues avec leurs actifs*, elles font partie de leur « passif* ». Dans un bilan comptable (document qui synthétise à un moment donné ce que l’entreprise possède « actif » (terrains, immeubles, etc.) et ses ressources « passif » (capital, réserves, crédits, etc.), il doit y avoir égalité entre actif et passif. L’argent d’une entreprise vient de quelque part (passif), et il va quelque part (actif). Ainsi, on a toujours actif = passif.

20 Les chiffres de l’aide publique directe aux banques ne comprennent ni les garanties publiques ni les fonds accordés par la BCE.
Sources des données relatives au PIB : Commission européenne / Eurostat, Tableaux complémentaires relatifs à la crise financière, 2007-2012, avril 2014, http://epp.eurostat.ec.europa.eu. Tirées de : Daniel Manzano, « La banca euroea y su recapitalización pública », El País, 17 septembre 2014. Disponible sur http://blogs.elpais.com/finanzas-a-...
Sources des données relatives aux garanties : Commission Européenne, Overview of decisions and on-going in-depth investigations in the context of the financial crisis, MEMO/14/507, 13 août 2014. Disponible sur http://europa.eu/rapid/press-releas....

21 Source : Daniel Manzano, « La banca euroea y su recapitalización pública », elpais.com (17/09/2014), http://blogs.elpais.com/finanzas-a-..., à partir de http://europa.eu/rapid/press-releas...

22 Signalons que les calculs du CADTM aboutissent à un chiffre nettement supérieur à celui du tableau 5.2. Au lieu de 23,7 milliards d’euros, le montant réel des sommes apportées par les pouvoirs publics belges aux banques s’élève à 32,6 milliards d’euros, soit 8,5 % de son PIB. Le calcul réalisé, sur base des chiffres de SPF Finances et de la Cour des comptes, est le suivant (en milliards d’euros) : sauvetages Dexia (8,9) + Fortis (15,2) + KBC (7) + Ethias (1,5) = 32,6 milliards d’euros. Cela montre que dans certains cas, comme celui de la Belgique, les calculs de ce tableau sous-estiment les aides publiques réelles. Sur la dette liée au sauvetage bancaire en Belgique, voir : Jérémie Cravatte, « Pourquoi la dette liée aux sauvetages bancaires est-elle illégitime ? », CADTM, 3 septembre 2013, http://cadtm.org/Pourquoi-la-dette-...

Auteur : Eric Toussaint , docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France. Il est l’auteur des livres Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège. Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015. Suite à sa dissolution annoncée le 12 novembre 2015 par le nouveau président du parlement grec, l’ex-Commission poursuit ses travaux et s’est dotée d’un statut légal d’association sans but lucratif.

Le Club est l’espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n’engagent pas la rédaction. L’auteur Source : CADTM - 29 mars Jean-marc B - 904 billets Le blog suivi par 78 abonnés - Le blog de Jean-marc B

Médiapart Charte éditoriale CGVConfidentialité – Souce https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/310317/2007-2017-les-causes-d-une-crise-financiere-qui-deja-10-ans-par-eric-toussaint

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9.
Crise financière de 2007-2008 : dix ans après, les leçons d’un désastre

Publié Le 03.07.2017 à 11h34 - Éditorial du journal ‘Le Monde’ – Photo Ruée aux guichets de l’agence Northern Rock en septembre 2007, à Londres. CATE GILLON / GETTY IMAGES / AFP

Editorial. « Si, après le séisme qui a ébranlé le capitalisme, des mesures ont été prises pour contrer l’irresponsabilité de certaines banques, le bilan est très lourd sur le plan moral et politique… ».

Sous-titre : La montée du populisme

Sur le même sujet Il y a dix ans, le capitalisme perdait pied

Sur le même sujet Les responsables de la crise coulent une retraite heureuse

Article à lire ici : http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2017/07/03/crise-financiere-de-2007-2008-dix-ans-apres-les-lecons-d-un-desastre_5154806_3232.html?xtref=https://www.google.fr/

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10.
Dix ans après la crise financière : les dangers persistent- Isabelle de Laminne, responsable du blog www.moneystore.be - Publié le jeudi 06 juillet 2017 à 10h00 - Mis à jour le jeudi 06 juillet 2017 à 10h02 - Illustration/ Document ‘Libre Belgique’.

La Libre.be - Copyright © La Libre.be 1996-2017 Ipm sa - IPM | Ce site est protégé par le droit d’auteur - Rue des Francs 79, 1040 Bruxelles | Tel +32 (0)2 744 44 44 | N° d’entreprise BE 0403.508.716Article à lire à la source : http://www.lalibre.be/economie/placements/dix-ans-apres-la-crise-financiere-les-dangers-persistent-595ded55cd706e263ea4da28

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11.
Une brève histoire des crises financières : des tulipes aux subprimes

Documents ‘France Culture’

La finance a pris une place démesurée dans nos économies et ses dérapages pèsent lourdement sur l’emploi et le bien-être des populations partout dans le monde. Mais il n’est pas facile pour le simple citoyen de comprendre les ressorts de l’instabilité financière, afin d’apprécier la pertinence des politiques qui prétendent la combattre. D’où l’intérêt de revenir sur les grandes crises du passé.

Tel est le propos de ce livre aussi enlevé que pédagogique, où l’auteur fait le récit des plus exemplaires d’entre elles et de leurs issues : la fameuse bulle sur les tulipes dans la Hollande du XVIIe siècle ; la façon dont l’Écossais John Law a créé la première bulle boursière de l’histoire dans la France du Régent ; la crise financière de 1907, qui a conduit à la création de la banque centrale des États-Unis. Et il revient de manière originale sur la crise de 1929, en montrant comment Roosevelt a usé de toute son habileté pour imposer les régulations qui allaient assurer plusieurs décennies de stabilité.

Se dessine ainsi une « économie politique des bulles », dans laquelle s’inscrit parfaitement le dérapage des subprimes. On comprend mieux alors les mécanismes économiques en jeu dans les crises financières. Mais aussi le rôle joué par les inégalités sociales, les rapports de forces politiques et les batailles idéologiques. Disposer d’un tel schéma des crises permet de juger les multiples chantiers ouverts par le G20, leurs avancées et leurs faiblesses. (4ème de couverture).

Source : https://www.franceculture.fr/oeuvre-une-breve-histoire-des-crises-financieres-des-tulipes-aux-subprimes-de-christian-chavagneux

Christian Chavagneux - Une brève histoire des crises financières des ...  17:12 https://www.youtube.com/watch?v=q84zs6F1dFY - 28 nov. 2011 - Ajouté par librairie mollat - Quatre questions à Christian Chavagneux, auteur de l’ouvrage

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12.
L’exercice du pouvoir Multinationales, banques, Etats : qui tient les rênes de l’économie mondiale ? (2/3) - 10.05.2017 - 59 minFrance Culture Cultures Monde

Alors qu’Emmanuel Macron a affirmé en mars dernier sa volonté de reprendre la main sur la régulation financière, quel peut être le projet du nouveau chef de l’Etat français ? Comment les Etats peuvent-ils renverser le rapport de force face à des firmes multinationales de plus en plus puissantes ?

Photo – Une enseigne Goldman Sachs à Sydney, Australie, 18 mai 2016.• Crédits : David Gray - Reuters - Musique de fin : Red Sparowes - ’The Soundless Dawn Came Alive as Cities Began to Mark the Horizon’ (Neurot Recordings).

Chroniques - 11H53 -

Le Tour du monde des idées Macron a-t-il enterré le clivage droite/gauche ?

Intervenants ! Christian Chavagneux, Economiste, éditorialiste au mensuel Alternatives Economiques- François Morin, économiste, professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Toulouse I - Thomas Clay, professeur de droit à l’Université de Versailles, spécialisé en droit de l’arbitrage, arbitre international, dont celui choisi par la France dans une affaire en cours

L’équipe – Réalisation : Charlotte Roux, Charles Le Gargasson – Production : Florian Delorme - Production déléguée : Tiphaine de Rocquigny - Avec la collaboration de Clemence Allezard, Samuel Bernard

Bibliographie :

Les paradis fiscaux Christian Chavagneux La Découverte, Paris, 2017

L’hydre mondiale : l’oligopole bancaire Lux, 2015

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/lexercice-du-pouvoir-23-multinationales-banques-etats-qui-tient-les-renes-de

À découvrir dans la même série :

L’exercice du pouvoir (1/3) : Ce que peuvent (encore) les chefs d’Etat

L’exercice du pouvoir (3/3) : D’Alger à Rio de Janeiro : comment changer le logiciel démocratique ? 11.05.2017 59minCultures Monde

Via https://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/lexercice-du-pouvoir-13-ce-que-peuvent-encore-les-chefs-detat

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/lexercice-du-pouvoir-23-multinationales-banques-etats-qui-tient-les-renes-de

L’exercice du pouvoir (3/4) : Multinationales, banques, Etats : qui tient les rênes de l’économie mondiale ? - Publié le mercredi 10 mai 2017 à 11:53 par podcast@radiofrance.com - Durée : 57:53 - Tags : Society & Culture, L’exercice, du, pouvoir, (3/4),  :, Multinationales, , banques, Etats, qui, tient, les, rênes, de, l’économie, mondiale,  ?

France Culture - Cultures monde - Par : Florian Delorme - Alors qu’Emmanuel Macron a affirmé en mars dernier sa volonté de reprendre la main sur la régulation financière, quel peut être le projet du nouveau chef de l’Etat français ? Comment les Etats peuvent-ils renverser le rapport de force face à des firmes multinationales de plus en plus puissantes ? - Réalisé par Charles Le Gargasson – Source : https://podcloud.fr/podcast/cultures-monde/episode/lexercice-du-pouvoir-3-slash-4-multinationales-banques-etats-qui-tient-les-renes-de-leconomie-mondiale

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13.
Peut-on éviter une prochaine crise économique ?

08.02.2016 35min -Emission - La Grande table (2ème partie)par Caroline Broué du lundi au vendredi de 12h55 à 13h30

Les banques centrales jouissent-elles d’un trop grand pouvoir ? Leur politique monétaire va-t-elle mener à l’explosion d’une nouvelle bulle spéculative ?

Photo - Trader sud-coréen durant la crise de 2008 • Crédits : Romeo Ranoco - Reuters

« Le problème de cette monnaie c’est qu’on l’injecte dans l’économie sans savoir où elle va… » P. Artus

Pour cette seconde partie de la Grande table, nous recevons Patrick Artus, directeur de la Recherche et des Etudes de Natixis et professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il cosigne avec Marie-Paule Virard La folie des banques centrales chez Fayard. A ses côtés pour l’interroger, Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives Economiques et auteur d’Une brève histoire des crises financières aux éditions La Découverte.

« Il faut réfléchir à la coordination des politiques budgétaires. » P. Artus

Son diffusé : ABBA « Money, Money, Money »

Retrouvez ici la première partie de l’émission en compagnie du violoniste Renaud Capuçon.

Intervenants

  • Patrick Artus
    chef économiste de Natixis, professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne

L’équipe Production Caroline Broué Réalisation Philippe Baudouin

Avec la collaboration de Jeanne Aléos, Clémence Mary, Henri Le Blanc

Production déléguée Raphaël Bourgois

Bibliographie

La folie des banques centrales : pourquoi la prochaine crise sera pireFayard, Paris, 2016

Une brève histoire des crises financières : des tulipes aux subprimesEditeur La Découverte, Paris, 2011

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/peut-eviter-une-prochaine-crise-economique

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14.
Les conditions d’un nouveau krach boursier sont-elles réunies ? 18.02.2016 40min – Emission ‘Du Grain à moudre’ France Culture

Les marchés financiers sont en forte baisse depuis le début de l’année. Et voilà que le spectre de la crise de 2008 resurgit. Inquiétude légitime

Photo - La plupart des grandes places financières ont connu un fort recul depuis janvier• Crédits : Aly Song - Reuters

Ils n’étaient pas nombreux à avoir vu venir la catastrophe financière en 2007. C’est peut-être ce qui devrait nous rassurer en 2016. Car cette fois-ci, contrairement à la fois dernière, les annonciateurs d’une nouvelle crise majeure se comptent sur les doigts de plusieurs mains. Avec un peu de chance, ils vont encore se tromper… Cela dit, les signes plaident plutôt aujourd’hui en leur faveur. Depuis le début de l’année, les marchés boursiers dégringolent. Mélange de nervosité et de prudence excessive du côté des investisseurs. L’effondrement des cours du pétrole, le ralentissement de la croissance chinoise, l’instabilité régionale au Moyen-Orient...contribuent à cette fébrilité des bourses mondiales.

La crainte aujourd’hui, c’est que cette fébrilité finisse par rejaillir sur ce qu’on appelle l’économie réelle, qu’un nouveau krach replonge l’économie mondiale dans la crise. A priori, le risque est moindre qu’il y a huit ans. Les banques sont censées avoir les reins plus solides ; l’Europe a mis en place l’Union bancaire ; les banques centrales ont pris le relais pour soutenir l’activité. Mais ces garde-fous ne sont-ils pas en train de montrer leurs limites, voire leurs effets pervers ?

« Les conditions d’un nouveau krach boursier sont-elles réunies ? » - Photo - Jézabel Couppey Soubeyran, Yamina Tadjeddine et Philippe Desertine • Crédits : CL - Radio France

Liens

  • Jézabel Couppey-Soubeyran économiste, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, conseillère éditoriale au CEPII
  • Yamina Tadjeddine Économiste, maîtresse de conférence HDR à Paris Ouest Nanterre, membre fondatrice de l’Association Etudes Sociales de la Finance (AESF)
  • Philippe Dessertine Professeur à l’IAE de la Sorbonne, Directeur de l’Institut de Haute Finance
    Production Hervé Gardette

Réalisation Jean-Christophe Francis, Anne Kobylak

Avec la collaboration de Céline Leclère, Fanny Richez, Cyril Baert

Production déléguée Mélanie Chalandon

Bibliographie

Monnaie, banques, finance PUF, 2015

La fabrique de la finance : pour une approche interdisciplinairePresses universitaires du Septentrion, 2016

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/les-conditions-d-un-nouveau-krach-boursier-sont-elles-reunies

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15.
A la découverte du ‘Cercle des Economistes’

D’après Wikipédia, « Le Cercle des économistes est un cercle de réflexion, association loi de 1901, fondé en 1992, à l’initiative de Jean-Hervé Lorenzi qui réunit actuellement trente économistes et universitaires. Association à but non lucratif, sa mission est d’organiser et de promouvoir un débat économique ouvert et accessible à tous.

Le Cercle des économistes organise différents événements annuels dont les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. L’association édite plusieurs publications par an et ses membres interviennent régulièrement dans les médias français et internationaux… »

Article complet à lire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_des_%C3%A9conomistes

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Cercle des économistes - YouTubehttps://www.youtube.com/channel/UCjONh6MNVhzYjQ-ABKyURkg - Le Cercle des économistes est un cercle de réflexion, association loi 1901, fondé en 1992, à l’initiative de Jean-Hervé Lorenzi …

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16.
Présentation du Cercle des économistes - Qui sommes-nous ?

JPhoto - Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des économistes

Le Cercle des économistes est un cercle de réflexion, fondé en 1992, à l’initiative de Jean-Hervé Lorenzi, qui réunit une trentaine d’économistes et d’universitaires. Sa mission est d’organiser et de promouvoir un débat économique ouvert et accessible à tous. Ses membres se distinguent par des approches et des compétences différentes, garantissant ainsi la richesse et la pluralité des débats. Le Cercle des économistes organise différents événements annuels dont les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence.

Historique

Photo - Laurence Boone, membre du Cercle des économistes 

Il y a maintenant presque vingt ans, à l’heure où la politique du franc fort ne laissait de place à aucune alternative, le débat économique manquait cruellement. Vînt alors l’idée de regrouper des économistes afin d’organiser un débat ouvert, accessible au plus grand nombre et conciliant réalisme politique, faits et rigueur des analyses. Voilà comment naquit le Cercle des économistes. Le Cercle est aujourd’hui un acteur majeur du débat économique français, composé de 30 membres, tous universitaires qui ont exercé ou qui exercent des fonctions privées ou publiques. Chacun de ses membres a des approches et des compétences différentes, garantissant ainsi une richesse des débats mais une conviction les rassemble : la nécessité d’offrir un espace de dialogue démocratique entre économistes à travers différentes activités.

Les membres du Cercle des économistes :

Philippe Aghion, Yann Algan, Patrick Artus, Agnès Bénassy-Quéré, Françoise Benhamou, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu, Laurence Boone, Anton Brender, Stéphane Carcillo, André Cartapanis, Jean-Michel Charpin, Jean-Marie Chevalier, Hippolyte d’Albis, Lionel Fontagné, Pierre-Yves Geoffard, Patrice Geoffron, Bertrand Jacquillat, Jean-Hervé Lorenzi (Président), Catherine Lubochinsky, Valérie Mignon, Jacques Mistral, Olivier Pastré, Anne Perrot, Jean Pisani-Ferry, Jean-Paul Pollin, Hélène Rey, Dominique Roux, Christian Saint-Étienne, Christian Stoffaës, Akiko Suwa-Eisenmann, Philippe Trainar, Alain Trannoy. Claire Waysand, Benoît Coeuré, Pierre Jacquet, et David Thesmar sont membres en « disponibilité ».

Retrouvez les biographies des membres sur la page qui leur est consacrée

Activités du Cercle

Photo - Organisation chaque année depuis 2001 des Rencontres Economiques d’Aix-en-Provence, forum économique international ouvert au public qui propose à des universitaires, des décideurs politiques et économiques de se rencontrer afin d’échanger sur un thème économique.

Attribution du Prix du Meilleur Jeune Economiste de France. Organisé en association avec le journal Le Monde, ce prix distingue chaque année un économiste français de moins de 41 ans, reconnu pour la qualité de ses travaux.

Le Cercle des économistes organise également régulièrement des Rencontres Economiques internationales à Dakar, Casablanca et à Singapour.
Il participe tout au long de l’année à des événements économiques comme : Les Rendez-Vous de l’histoire de Blois, les JECO à Lyon, 

Co-organisation des Rendez-vous de la Méditerranée avec l’Institut de la Méditerranée / Femise. Ce forum économique annuel se focalise sur les enjeux méditerranéens.

Les Voix de l’économie : A l’initiative du Cercle des économistes, 16 représentantes et représentants d’institutions de réflexion, d’organisations citoyennes et de Think tanks ont lancé en 2015, l’opération totalement inédite de se rencontrer régulièrement et de débattre, acceptant et assumant leur désaccord, autour de questions qu’ils jugent primordiale dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017 bien sûr mais aussi au-delà.

Les rendez-vous médiatiques du Cercle des économistes :

Outre une présence régulière dans les médias parlés ou écrits, français ou étrangers des rendez-vous réguliers ont lieu notamment sur :

BFM Business : « Le rendez-vous du Cercle des économistes » intervention de 2 membres du Cercle des économistes, tous les lundis de 18h30 à 19h dans l’émission «  L’Heure H » animée par Hedwige Chevrillon.

Boursorama : une chronique du Cercle tous les lundis matins à la Une de boursorama.com

Les Echos : chaque mercredi, La chronique du Cercle des économistes.

Franceinfo : « Le débrief éco » : Un nouveau rendez-vous hebdomadaire le dimanche sur la chaîne d’info en continue, de 19h10 à 19h30, animé par Emmanuel Cugny.

Ouvrages :

Les Actes des Rencontres Économiques ainsi que de nombreuses publications individuelles ou collectives paraissent chaque année.

Les Thématiques : finance & marché compétitivité éducation, culture & jeunesse politiques publiques, développement France et Europe industrie, énergie & nvironnement innovation - TIC politiques sociales & démographie économie mondiale

Téléchargez la Plaquette du Cercle

Source : http://lecercledeseconomistes.fr/presentation/

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17.
Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2017

Pendant ces 3 jours, près de 4.000 personnes dont des universitaires, chefs d’entreprise, politiques et étudiants, ont débattu sur le thème « A la recherche de nouvelles formes de prospérité ». Créées en 2001 par le Cercle des économistes, les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence sont devenues un rendez-vous de réflexion et de débat incontournable du monde économique.

Le ‘Cercle des Economistes’ a diffusé le document suivant :


Douze mesures pour un contrat social de progrès

Lire la declaration finale du cercle des economistes

Les défis soulevés par les Rencontres d’Aix 2017 sont d’une actualité brûlante. Technologie et mondialisation ont généré une opulence inédite, mais avec ses souffrances et sa face sombre : institutions démocratiques fragilisées, inégalités d’accès aux biens fondamentaux, polarisation du travail, déséquilibres territoriaux, flux migratoires chaotiques, risques éthiques et environnementaux.

La prospérité ne se résume pas à la recherche quantitative de la richesse matérielle, ni même aux concepts partiels de croissance inclusive ou durable. Elle repose sur un contrat social humaniste et durable, qui harmonise, par des institutions crédibles, la nécessité du progrès technique et économique, d’une part, et, de l’autre, la préservation des libertés individuelles et collectives, des ressources naturelles, et d’un régime international ouvert. Elle doit permettre l’épanouissement, tout au long de la vie, des capacités des individus.

En dépit de la reprise mondiale, les piliers du triptyque de la prospérité sont menacés  : les fondations institutionnelles et les marges de manœuvre des états-nations sont fragilisées ; le contrat social s’effrite, devant la polarisation du marché du travail ; et la confiance en un rêve de progrès est remise en cause par les risques environnementaux et les dérives éthiques de certaines technologies.

Au cours des cinq dernières décennies, les progrès technologiques et le mouvement de mondialisation des échanges, ont fourni aux sociétés occidentales, puis au reste du monde, une richesse sans précédent. L’espérance de vie a augmenté de vingt ans, l’extrême pauvreté a été divisée par quatre, et les possibilités d’émancipation des femmes se sont considérablement améliorées. De larges pans de la population, pourtant, sont laissés sur le bord du chemin de cette prospérité. La moitié des habitants du continent africain n’ont pas accès à l’électricité. Les pays émergents connaissent des inégalités et des degrés de pollution alarmants. Dans les économies avancées, alors que s’accentuent polarisation du marché du travail et déséquilibres territoriaux, les risques écologiques et les inégalités d’opportunités sont sources de frustrations politiques. Entre ces deux mondes, des flux migratoires, liés à l’insécurité, aux conflits ethniques et confessionnels, et au changement climatique, mettent au défi la coopération internationale.

Il faut alors amorcer l’ébauche d’un nouveau contrat social, fondé sur la confiance dans le progrès humain et garant de l’égalité des chances tout au long de la vie. Il doit reposer sur trois piliers : la liberté de circuler, d’inventer, d’entreprendre ; la protection et la réinsertion des exclus et des perdants de la prospérité ; et le souci de l’expérimentation et de la rationalité.

L’urgence des réactions défensives à la crise économique, qui a rythmé les dix dernières années, laisse désormais place au temps de l’invention et de la construction d’un modèle modernisé d’économie sociale de marché. Les économistes doivent prendre toute leur part à cet effort, sous l’égide de trois principes : la défense d’un ordre international économique ouvert ; l’édification d’une maison commune européenne, autour de compromis respectueux des souverainetés ; et un effort de réorganisation structurelle de l’économie française et de ses institutions sociales et politiques. Sous le sceau de nos valeurs de prospérité humaniste, le Cercle des Économistes présente ainsi 12 propositions.

 La déclaration finale du Cercle des économistes

I. Renouer avec l’esprit de progrès : une prospérité au service de tous

1. Remodeler nos systèmes d’enseignement autour du dialogue entre innovation et formation

  • Lancer un plan Marshall du numérique à l’école  ; inciter les enseignants à l’innovation pédagogique
  • Systématiser les opportunités de valorisation privée des brevets par les chercheurs
  • Créer un réseau européen de pépinières de start-ups au sein des universités
    2. Limiter le pouvoir des entreprises dominantes, notamment technologiques
  • Créer des agences transnationales (task-forces) pour réguler les secteurs à fortes externalités
  • Instaurer un plan européen de protection et de portabilité des données
  • Mettre en application une fiscalité à base nationale pour les géants de l’économie numérique
    3. Ouvrir largement l’accès au financement aux populations aujourd’hui les plus à l’écart
  • Développer les services financiers dans les pays émergents : cadastre, réduire les paiements cash
  • Réguler l’usage des crypto-monnaies, via la Banque des Règlements Internationaux
    4. Révolutionner notre conception de l’Etat, pour en faire un levier efficace de prospérité
  • Mettre immédiatement en œuvre la fiscalité du capital promise par le Président Macron
  • Remettre à plat les rôles de l’Etat et du privé, en limitant l’Etat à la correction des failles de marché
  • Imposer le principe de l’autonomie et de la mobilité systématiques des acteurs du service public
     

II. Donner un nouveau souffle à la responsabilité sociale et environnementale

5. Donner priorité à l’exigence environnementale du développement, et aux acquis de l’accord de Paris

  • Remplacer les subventions aux énergies polluantes par des transferts financés par le Fonds Vert
  • Créer un « Corridor Climatique Européen » : vers une taxe carbone autour de 50€/t à 10 ans
    6. Créer des « cités intelligentes » en donnant aux habitants la maîtrise de la planification
  • Contraindre les opérateurs (Uber, Airbnb, mais aussi les services publics classiques…) à partager avec les autorités urbaines les données collectées, à des fins d’optimisation et de planification
  • Créer des coopérations entre métropoles sur le modèle de la plateforme NAZCA à la COP21
    7. En France, refonder les règles du dialogue social dans l’entreprise
  • Tenir au sein de l’entreprise des discussions consultatives sur la stratégie, via des représentants, élus sans monopole syndical, de tous les acteurs (salariés, collectivités territoriales…)
  • Inciter les entreprises à ouvrir leur capital aux salariés, en étant attentif à la diversification du risque
     

III. Faire de l’égalité des chances tout au long de la vie un nouveau modèle social

8. Faire du système d’enseignement supérieur un moteur de l’ascenseur social

  • Repenser les filières courtes techniques, pour améliorer l’employabilité des moins qualifiés
  • Remplacer APB par une orientation au mérite  ; créer des filières sélectives dans les universités
    9. Se doter d’une politique offensive de mobilité et de migration en Europe et en France
  • Doter l’Europe d’une politique migratoire réellement coordonnée : statut européen du réfugié, partage d’informations relatives aux capacités d’accueil, renforcement de Frontex
  • Supprimer, pour les ventes liées aux transitions professionnelles, les droits de mutation immobiliers
  • Assurer la portabilité absolue du droit au logement social d’une commune à une autre
    IV. Repenser les institutions de la coopération internationale

10. Investir dans les infrastructures de base pour accélérer le développement

  • Viser l’objectif d’un accès universel à l’eau potable et à l’électricité en Afrique d’ici 15 ans, via de larges investissements, notamment ruraux (équipements agricoles, télécommunications mobiles, …)
  • Financer l’investissement en réduisant les subventions agricoles non-vertes dans les pays du Nord
    11. Créer une véritable Union Européenne pour l’Emploi, offrant sécurités et opportunités nouvelles
  • Lancer en Europe un Fonds de la Seconde Chance faire face aux transformations, en regroupant des financements du Fonds Social Européen et du Fonds d’Ajustement à la Mondialisation
  • Créer un complément européen d’assurance-chômage
    12. Construire un vrai marché unifié des capitaux en Europe, et créer un Nasdaq européen
  • Abandonner l’idée de mutualisation des dettes passées en Europe : créer des titres de dette sûre de la BEI pour financer un nouveau plan Juncker, appuyé sur une gouvernance indiscutable
  • Harmoniser le régime des faillites, et les conventions fiscales bilatérales avec les États hors Union

Copyright © Le Cercle des Économistes – Source : http://lesrencontreseconomiques.fr/2017/la-declaration-finale-du-cercle-des-economistes/

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18.
Sessions et débats des Rencontres économiques d’Aix en Provence 2017 (REAix2017)


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Par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 14/07/2017

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Economie Retour sur les crises financières, boursières et économiques Aux Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2017.2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://www.isias.lautre.net/local/cache-vignettes/L79xH53/100002010000007b00000054ff4697bb959c7258-861f8.png?1491164203

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