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"La plus importante étude jamais réalisée révèle l’impact environnemental des plantes génétiquement modifiées (OGM)" par Caroline Newman

Traduction et compléments de Jacques Hallard

jeudi 13 octobre 2016, par Newman Caroline


ISIAS OGM Pesticides

La plus importante étude jamais réalisée révèle l’impact environnemental des plantes génétiquement modifiées (OGM)

L’article d’origine de Caroline Newman, cfn8m@virginia.edu , intitulé «  Largest-Ever Study Reveals Environmental Impact of Genetically Modified Crops » a été publié le 14 septembre 2016 par l’Université de Virginie. Cet article est accessible sur le site suivant : {{}}https ://news.virginia.edu/content/largest-ever-study-reveals-environmental-impact-genetically-modified-crops - Photo  : cultures de soja (à gauche) et de maïs (à droite).

Ajout d’une sélection d’articles sur le site ISIAS et portant sur les OGM, les pesticides et les mauvaises herbes devenues résistantes

Selon une nouvelle étude de l’Université de Virginie, émanant de l’économiste Federico Ciliberto, l’adoption généralisée des cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) a diminué l’utilisation d’insecticides, mais l’augmentation de l’utilisation des pesticides pour le désherbage fait que les ‘mauvaises herbes’ deviennent plus résistantes.

[Voir « Genetically engineered crops and pesticide use in U.S. maize and soybeans ». Edward D. Perry1 , Federico Ciliberto2, David A. Hennessy3 and GianCarlo Moschini4,* + Author Affiliations - *Corresponding author. Email : moschini@iastate.edu - Science Advances  31 Aug 2016 : Vol. 2, no. 8, e1600850 - DOI : 10.1126/sciadv.1600850].

Ciliberto a mené la plus grande étude sur les cultures de plantes génétiquement modifiées et sur l’utilisation des pesticides jamais réalisée jusqu’à ce jour, aux côtés de Edward D. Perry de ‘Kansas State University’, David A. Hennessy de ‘Michigan State University’ et GianCarlo Moschini de l’’Iowa State University’. Les quatre économistes ont étudié les données annuelles provenant de plus de 5.000 producteurs de soja et de plus 5.000 producteurs de maïs dans les États-Unis sur la période d’étendant de 1998 à 2011 : ce travail dépasse de loin toutes les études précédentes qui s’étaient limitées à une ou deux années de données disponibles.

« Le fait que nous ayons 14 ans de données au niveau des fermes des agriculteurs réparties à travers tous les États-Unis, rend cette étude très particulière », a déclaré Ciliberto. « Nous avons repéré les observations chez les mêmes agriculteurs et nous avons pu vérifier quand ils ont adopté les semences de plantes génétiquement modifiées (OGM) pour leurs cultures et comment cela les a amené à changer leur utilisation des produits chimiques sur les domaines agricoles ».

Photo : Federico Ciliberto, professeur d’économie associé, qui a codirigé la plus grande étude jamais réalisée à ce jour : une recherche permettant de constater les impacts négatifs de l’utilisation des pesticides sur les cultures de soja et de maïs génétiquement modifiés (OGM) aux États-Unis (Photo par Dan Addison, ‘University Communications’)

Depuis 2008, les surfaces qui sont ensemencées en maïs aux Etats-Unis avec des plantes génétiquement modifiées, portent pour plus de 80 pour cent deux gènes : l’un tue des insectes ravageurs et l’autre permet de tolérer les herbicides à bade de glyphosate, couramment utilisés, comme la spécialité commerciale ‘Roundup’. Le soja OGM est porteur du seul gène de résistance au glyphosate.

Sans surprise, les producteurs de maïs qui ont utilisé les semences résistantes aux insectes, ont utilisé beaucoup moins d’insecticides - environ 11,2 pour cent de moins - que les agriculteurs qui n’utilisent pas de maïs génétiquement modifié (OGM). Les producteurs de maïs ont également utilisé 1,3 pour cent de moins d’herbicides sur la période de 13 ans. D’autre part, les cultures de soja OGM ont entraîné une augmentation significative de l’utilisation des herbicides : les adeptes de la culture des plantes génétiquement modifiées ont fait appel à 28 pour cent d’herbicides en plus que les agriculteurs qui ne les avaient pas adoptées.

Ciliberto attribue cette augmentation à la prolifération des ‘mauvaises herbes’ qui sont devenues résistantes au glyphosate. « Au début, il y a eu une réduction de l’utilisation de l’herbicide, mais au fil du temps, l’utilisation des produits chimiques a augmenté parce que les agriculteurs ont dû ajouter de nouveaux produits herbicides pour contrôler l’enherbement parce que les ‘mauvaises herbes’ avaient développé une résistance au glyphosate », a déclaré Ciliberto.

Les cultivateurs de maïs, dit-il encore, n’ont pas encore eu à faire face au même niveau de résistance, en partie parce qu’ils n’ont pas adopté les plantes génétiquement modifiées aussi rapidement que leurs collègues impliqués dans l’agro-industrie du soja. Toutefois, l’étude a apporté des preuves que les producteurs des deux espèces maïs et soja avaient augmenté l’utilisation des herbicides au cours des cinq dernières années de l’étude, ce qui indique que la résistance des ‘mauvaises herbes’ est un problème croissant pour les deux groupes d’OGM. 

De 2006 à 2011, le pourcentage d’hectares qui ont été pulvérisés avec seulement du glyphosate a réduit : passant de plus de 70 pour cent à 41 pour cent chez les producteurs de soja et de plus de 40 pour cent à 19 pour cent chez les producteurs de maïs. La baisse résulte des agriculteurs qui ont eu recours à d’autres produits chimiques,’ au fur et à mesure que les ‘mauvaises herbes ‘ devenues résistantes au glyphosate étaient plus fréquents.

« Les preuves apportées suggèrent que les ‘mauvaises herbes’ sont de plus en plus résistantes et que les agriculteurs sont amenés à utiliser des produits chimiques supplémentaires, et à en utiliser plusieurs », a déclaré Ciliberto.

Les insectes ne semblent pas avoir développé une résistance similaire, en partie parce que les règlements fédéraux exigent des agriculteurs qu’ils installent une partie de « refuge sûr » sur leur domaine, dans laquelle une certaine surface reste exempte de plantes génétiquement modifiées. Les insectes adultes et leurs larves, vivant dans ces refuges, n’ont pas besoin de développer une résistance, parce qu’ils interagissent et se reproduisent avec des insectes vivant dans d’autres parties des champs ; cela aide à prévenir le développement de gènes de résistance chez les insectes ravageurs. .

Malgré la diminution de l’utilisation des insecticides, la croissance continue de l’utilisation des herbicides pose toutefois un problème environnemental important car de fortes doses de produits chimiques peuvent nuire à la biodiversité et augmenter les pollutions de l’eau et de l’air.

Ciliberto et ses collègues ont mesuré l’impact global des changements dans l’utilisation des produits chimiques qui ont résulté de l’adoption des cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) sur l’environnement, en utilisant une mesure appelée le quotient d’impact environnemental, (ou EIQ en anglais) *, pour tenir compte de l’impact des produits chimiques sur les travailleurs agricoles, sur les consommateurs et sur l’environnement en général.

[* Voir le document « Un méthode pour mesurer l’impact environnemental des pesticides ». Vous devez être connecté pour télécharger ce document. Impact environmental IPM pesticides méthodologie environnement bioindicateur abeilles - Auteurs : Kovach, Petzoldt, Degnil, Tette. Article scientifique (1992).

Résumé

« Le Quotient d’impact environnemental a été utilisé pour organiser les plusieurs données toxicologiques disponibles sur certains fruits communs et les pesticides des légumes sous la forme utilisable pour une utilisation sur le terrain. Il aborde la majorité des préoccupations environnementales qui sont rencontrées dans les systèmes agricoles, y compris des travailleurs agricoles, des consommateurs, et de la faune, la santé et la sécurité. En utilisant l’EIQ sur le terrain, les producteurs en utilisant IPM et des autres producteurs peuvent intégrer des effets de l’environnement ainsi que l’efficacité et le coût des pesticides dans le processus de prise de décision. Programmes de lutte intégrée peut également utiliser le modèle EIQ comme une autre méthode pour mesurer l’impact environnemental des différents programmes de gestion des ravageurs et des pesticides. Comme les nouveaux pesticides d’origine biologique sont commercialisés avec des valeurs EIQ plus bas et plus l’accent est mis sur les pratiques de lutte intégrée fondée sur la biologie, les évaluations EIQ utilisation sur le terrain vont continuer à diminuer. Finalement, ces évaluations peuvent tendre vers zéro, résultant en un système de production agricole respectueux de l’environnement neutre ou bénigne ». Source :
http://bee-life.eu/fr/doc/244/

En comparant les agriculteurs qui ont adopté les OGM avec les autres agriculteurs, les chercheurs n’ont trouvé que peu de changement dans l’impact sur les travailleurs agricoles et sur les consommateurs. Cependant, l’adoption du soja génétiquement modifié est en corrélation avec un impact négatif sur l’environnement, du fait que l’utilisation accrue de différents herbicides associés a également augmenté la contamination des écosystèmes locaux.

Dans l’ensemble, Ciliberto a déclaré qu’il a été surpris de l’importance prise par l’augmentation des herbicides utilisés et qu’il est préoccupé par l’impact négatif et potentiel de tout cela sur la qualité de l’environnement. « Je ne pensais pas avoir à faire à une telle situation », a-t-il conclu.

14 septembre 2016 - © 2016 By The Rector And Visitors Of The University Of Virginia - University News Associate Office of University Communications.

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Sélection d’articles sur le site ISIAS et portant sur es OGM, les pesticides et les mauvaises herbes devenues résistantes aux herbicides utilisés sur les OGM.

’Quand des OGM et des pesticides conjuguent leurs effets néfastes sur notre santé. Le glyphosate est toxique et le ’Roundup’ est encore plus mauvais’ par Mae-Wan Ho – Traduction Jacques Hallard, jeudi 24 mars 2005

’Ce que le monde peut retenir de l’expérience acquise avec les OGM par les agriculteurs nord-américains’ par le Professeur E. Ann Clark – Traduction de Jacques Hallard, vendredi 11 avril 2008

’’Roundup’ et glyphosate : mortifères par empoisonnements multiples’ par le Dr. Mae-Wan Ho et Brett Cherry – Traduction de Jacques Hallard, jeudi 12 février 2009

’Les cultures de plantes génétiquement modifiées augmentent l’utilisation des herbicides aux États-Unis’ par Brett Cherry – Traduction de Jacquess Hallard, lundi 18 janvier 2010

’Les cultures de plantes génétiquement modifiées sont techniquement en perte de vitesse aux Etats-Unis’ par le Dr. Mae-Wan Ho – Traduction de Jacques Hallard, lundi 1er février 2010

’Des plantes adventices ou mauvaises herbes devenues résistantes au glyphosate. Effet boule de neige ou tapis roulant transgénique’ par le Professeur Joe Cummins – Traduction de Jacques Hallard, mercredi 3 mars 2010

’Après les déboires dans les cultures des plantes génétiqement modifées de Monsanto aux Etats-Unis …’ par le Prof Joe Cummins – Traduction de Jacques Hallard, mercredi 14 avril 2010

’La tragédie humaine du ‘Roundup’ en Argentine’ par Claire Robinson – Traduction de Jacques Hallard, mercredi 6 octobre 2010

’Les ‘mauvaises herbes’ résistantes au Roundup sont une défaite pour Monsanto’ par le Dr Eva Sirinathsinghji – Traduction de Jacques Hallard, mercredi 30 novembre 2011

’De nouvelles plantes génétiquement modifiées tolérantes à d’anciens herbicides toxiques : un pas en arrière’ par le Prof. Joe Cummins – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 19 février 2012

’Un scientifique américain de l’USDA révèle tous les dangers du glyphosate sur les plantes, les sols, les animaux et les consommateurs’ par le Dr Eva Sirinathsinghji – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 30 septembre 2012

’Pourquoi le glyphosate, matière active à effet herbicide, devrait être interdit’ par le Dr Eva Sirinathsinghji et le Dr Mae-Wan Ho – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 18 novembre 2012

’Une étude confirme que les cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) conduisent à une augmentation de l’utilisation des pesticides’ par le Dr Eva Sirinathsinghji – Traduction Jacques Hallard, dimanche 25 novembre 2012

’Il faut interdire les OGM dès maintenant à cause des risques sanitaires et environnementaux et surtout à la lumière des connaissances actuelles en génétique’ par le Dr. Mae-Wan Ho et le Dr. Eva Sirinathsinghji – Traduction de Jacques Hallard, vendredi 7 juin 2013

’Aux Etats-Unis, le système de production des denrées alimentaires de base est mis a mal par les OGM et les monocultures’ par le Dr Eva Sirinathsinghji – Traduction de Jacques Hallard, mercredi 17 juillet 2013

’Le Sri Lanka interdit partiellement le glyphosate à cause d’une épidémie de maladie rénale mortelle’ par le Dr Eva Sirinathsinghji – Traduction de Jacques Hallard, samedi 20 juin 2015

’La contamination par le glyphosate s’est largement répandue aux Etats-Unis ’ par le Dr Eva Sirinathsinghji – Traduction de Jacques Hallard, vendredi 26 juin 2015

’Dix ONG demandent à la Chine d’arrêter la production du glyphosate pour protéger la santé publique mondiale’ par Dix Organisations Non Gouvernementales (ONG) – Traduction de Jacques Hallard, vendredi 10 juillet 2015

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Déclaration prononcée au 3ème Congrès national par des médecins de villes situées dans les territoires d’Argentine subissant des pulvérisations avec des agrochimiques – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 17 janvier 2016

’Des scientifiques mettent en garde contre les risques de la matière active à effet herbicide glyphosate’, par GMWATCH- Traduction de Jacques Hallard, samedi 27 février 2016

’L’herbicide Roundup est répertorié comme cancérogène par les autorités danoises’ par le Dr Mae-Wan Ho – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 6 mars 2016

’Les maïs transgéniques [Organismes Génétiquement Modifiés OGM] ne seront plus mis en culture au Mexique’ par GMWATCH – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 20 mars 2016

’Une autre substance cancérogène probable est sur le point d’entrer en Europe à travers des importations de sojas génétiquement modifiés (OGM) et tolérants à deux herbicides très toxiques’ par GMWATCH – Traduction de Jacques Hallard, dimanche 15 mai 2016

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Dernière minute - Burkina - OGM : Indésirable, Monsanto quitte le Faso - Afrique Sur 7 – « Monsanto est en passe de quitter définitivement le pays des hommes intègres. Cette décision on ne peut plus prévisible fait suite aux mauvais résultats enregistrés par cette firme spécialisée dans les OGM… » Article à lire sur le site : http://www.afrique-sur7.fr/30774/burkina-ogm-indesirable-monsanto-quitte-le-faso/

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Traductions, compléments entre […], sélection d’articles sur le site ISIAS et portant sur les OGM, les pesticides et les ‘mauvaises herbes’ devenues résistantes aux herbicides, ainsi que l’intégration de liens hypertextes  : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 11/10/2016 - Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

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Fichier : ISIAS OGM Pesticides Largest-Ever Study Reveals Environmental Impact of Genetically Modified Crops French version.2

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