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"Des signaux ’homéopathiques’ ont été détectés à partir de l’ADN " par le Dr. Mae-Wan Ho

Traduction et compléments de Jacques Hallard

mardi 31 août 2010

ISIS Biologie Médecine
Des signaux ’homéopathiques’ ont été détectés à partir de l’ADN.
Le lauréat du prix Nobel Luc Montagnier, qui a découvert le VIH, présente des résultats scientifiques controversés mais bien documentés, selon lesquels des signaux électromagnétiques peuvent être détectés à partir de solutions très diluées d’ADN, selon le Dr. Mae-Wan Ho

Rapport ISIS 31/08/10
L’article d’origine en anglais, avec toutes les références, est intitulé ’Homeopathic’ Signals from DNA ; il est accessible par les membres de l’ISIS sur le site suivant : http://www.i-sis.org.uk/homeopathicSignalsFromDNA.php
Le matériel du présent site ne peut être reproduit sous aucune forme sans autorisation explicite. FOR PERMISSION, AND REPRODUCTION REQUIREMENTS, PLEASE CONTACT ISIS . POUR OBTENIR SON APPROBATION et les EXIGENCES DE REPRODUCTION, ISIS CONTACT S’IL VOUS PLAÎT. WHERE PERMISSION IS GRANTED ALL LINKS MUST REMAIN UNCHANGED Lorsqu’une autorisation est accordée TOUS LES LIENS doivent rester inchangés

« La semaine dernière, le virologue français Luc Montagnier, qui a remporté un prix Nobel en 2008 pour avoir établi une relation entre le VIH et le sida, a fait des déclarations qui ont été controversées, concernant le fait que des solutions très diluées de virus et de bactéries pathogènes, émettent des ondes radio de basses fréquences, ayant prétendument comme origine des nanostructures aqueuses liquides qui sont formées autour des agents pathogènes. Des affirmations semblables avaient été faites pour les médicaments homéopathiques », d’après la revue scientifique New Scientist [1].

La dernière série d’attaques contre l’homéopathie

L’homéopathie a été soumise à des attaques périodiques par la communauté médicale et scientifique dominante, aidée et encouragée par des journalistes mal informés, dans la presse orientée vers le grand public, désireuse de créer une bonne impression avec la communauté scientifique en question.

En Grande-Bretagne, le dernier cycle d’attaques a été initié par un rapport accablant en provenance du Comité de la Science et de la Technologie auprès du Parlement du Royaume-Uni, qui a été publié en février 2010 ; intitulé Evidence Check 2 : Homeopathy [2], ‘Second Point et Témoignages : l’homéopathie’ [2], ce rapport conclut que la littérature scientifique existante ne montre aucune preuve que l’homéopathie est efficace au-delà de l’effet placebo, et que « les explications selon lesquelles l’homéopathie fonctionnerait, ne seraient pas plausibles scientifiquement ».
Par conséquent, le Service National de Santé devrait cesser de financer l’homéopathie et l’organisme Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency, l’Agence de Réglementation des Médicines et des Produits de Santé, ne devrait pas permettre que les étiquettes et informations concernant les produits homéopathiques fassent l’objet d’allégations médicales sans preuve de leur efficacité.

En juillet 2010, la British Medical Association, l’Association Médicale Britannique a adopté une résolution pour arrêter la mise à disposition de l’homéopathie par le Service National de Santé (NHS), et pour faire en sorte que tous les remèdes homéopathiques soient placés dans une zone spéciale portant la mention “placebos“ dans les magasins de santé et les pharmacies.

Toutefois, le gouvernement britannique ne prend pas encore de mesures pour interdire l’homéopathie à partir dela position de l’institution de la santé NHS [3], qui a financé l’homéopathie depuis sa création en 1948. Ainsi, l’homéopathie n’est pas en danger en Grande Bretagne, au moins pour le moment.

Le manque d’explication plausible est le principal obstacle pour l’acceptation de l’homéopathie par le public

L’obstacle le plus difficile à franchir pour une acceptation générale de l’homéopathie est sans doute l’absence d’une explication, basée sur la science contemporaine, sur les raisons de son efficacité.
À mon avis, cela est plus important que de disposer de données sur l’efficacité de l’homéopathie obtenues à partir d’une étude randomisée en double-aveugle, contrôlée à l’aide d’un placebo. Une telle explication est en train d’émerger, et l’équipe de recherche de Luc Montagnier pourrait bien avoir fourni quelques observations clés.
Le lauréat du prix Nobel est entré dans la mêlée, en se reportant bravement au travail accompli antérieurement par son compatriote, l’immunologiste Jacques Benveniste, décédé en octobre 2004, qui s’était trouvé placé au centre d’une controverse internationale majeure en 1988, lorsque Benveniste et son équipe de recherche avaient publié un article dans la revue scientifique Nature, décrivant l’action homéopathique apparente de très hautes dilutions d’anticorps anti-IgE sur les cellules basophiles du sang humain.
Comme condition pour la publication de l’article scientifique, John Maddox, alors rédacteur en chef de la revue Nature, avait organisé et soumis Benveniste et son équipe à un jury public grotesque et dommageable [4] qui comprenait l’illusionniste et sceptique bien connu James Randi et l’expert en fraude Walter Stewart.
Les récents travaux de Luc Montagnier, repoussés sommairement dans le New Scientist [1] et ailleurs, ont été publiés en deux articles en 2009, et les éléments de preuve présentés sont clairs et instructifs.

"Une nouvelle propriété de l’ADN"

Le premier article rapporte la capacité de certaines séquences d’ADN des bactéries, à de hautes dilutions dans l’eau, à induire des ondes électromagnétiques [5], qui semblent être un “phénomène de résonance“ déclenché par le fond ambiant d’ondes électromagnétiques de très basses fréquences.

Fait intéressant, l’ADN génomique de la plupart des bactéries pathogènes contient des séquences qui sont en mesure de générer de tels signaux, ce qui suggère qu’un système de détection hautement sensible pourrait être développé pour des infections bactériennes chroniques causant des maladies chez les êtres humains et les animaux.

Le second document fait suite à cette suggestion : il montre qu’il est en effet possible de détecter la présence de l’ADN du VIH, même lorsque l’ARN du virus a disparu du sang des personnes infectées par le VIH et recevant un traitement antiviral (voir [6] Electromagnetic Signals from HIV, Prospects for a Science of Homeopathy , SiS 48) *
Une version en français intitulée ‘Les signaux électromagnétiques du VIH - Des perspectives pour une approche scientifique de l’homéopathie’ va suivre la publication de cette traduction sur le site Internet de ‘yonne lautre’.

Luc Montagnier et son collègue Claude Lavallée ont d’abord observé que le filtration du surnageant de culture de lymphocytes humains infectés par la bactérie Mycoplasma pirum (environ 300 nm de diamètre), à travers des filtres avec des pores de 100 nm ou de 20 nm, donne un liquide apparemment stérile. Toutefois, le liquide stérile a été en mesure de régénérer le mycoplasme d’origine lorsqu’il est incubé avec une culture sans mycoplasmes de lymphocytes humains au bout de 2 à 3 semaines. De même, une filtration d’une fraction infectieuse de particules de VIH (120 nm) à travers un filtre de 20 nm, n’a pas retenu l’agent infectieux.

En outre, le filtrat infectieux a produit des ondes électromagnétiques de basse fréquence de manière reproductible après des dilutions appropriées dans l’eau. Les chercheurs ont soupçonné un “phénomène de résonance“ dépendant d’une excitation par les champs électromagnétiques ambiants, tels que les signaux de 50/60 Hz du réseau électrique. Le signal infectieux apparaît associé à des "nanostructures polymères de taille définie" qui sont présentes dans le filtrat dilué. Le surnageant des cellules d’eucaryotes non infectées, utilisées comme témoins, n’a pas eu ces effets infectieux.

Les signaux électromagnétiques sont associés à des nanostructures

Étant donné les indices initiaux, l’équipe de chercheurs a entrepris d’étudier le phénomène de manière plus approfondie, afin de caractériser les signaux électromagnétiques (EM) et les nanostructures produites par les bactéries purifiées.

Les surnageants des lymphocytes humains délibérément infectés et contenant 106 ou 107 unités infectieuses par ml, ont été filtrés à deux reprises : d’abord par des filtres Millipore de 450 nm pour enlever les débris, puis par des filtres de 100 nm ou de 20 nm, afin d’enlever les cellules de mycoplasmes.

La stérilité des filtrats stériles a été confirmée par une incubation de plusieurs semaines dans un milieu de croissance enrichi. Une recherche répétée pour des traces d’ADN de mycoplasmes au moyen des réactions en chaîne par polymérase (PCR) a également été constamment négative.

Toutefois, lorsque les filtrats ont été incubés pendant deux semaines ou trois semaines, avec une culture de lymphocytes T humains activés, des mycoplasmes ont été récupérés dans le milieu avec toutes leurs caractéristiques originelles.
Les filtrats ont été analysés juste après filtration pour la production d’ondes électromagnétiques de basse fréquence. À cette fin, un dispositif, déjà conçu et réalisé par Benveniste et Coll, a été utilisé pour la détection des signaux produits

Les filtrats ont été dilués en série de 1 en 10, et après chaque dilution, le tube a été bien arrêté et fortement agité sur un appareil Vortex pendant 15 secondes. Cette étape, qui est équivalente à la "succussion" homéopathique, a été constatée comme critique pour la génération des signaux.

Après que toutes les dilutions aient été réalisées (15 à 20), les tubes ont été arrêtés puis lus un par un sur une bobine électromagnétique (fil de cuivre sur une bobine, d’impédance 300 Ohms), connectée à une carte Sound Blaster, elle-même reliée à un ordinateur portable alimenté par sa batterie de 12 volts.

Chaque émission fut enregistrée à deux reprises pendant 6 secondes, amplifiée 500 fois et traitée avec des logiciels différents pour visualiser les signaux sur l’écran d’ordinateur.

Les harmoniques principales des signaux complexes ont été analysées par les logiciels pour les transformations de Fourier. Dans chaque expérience, le bruit interne généré par les différentes pièces du système de lecture a été enregistré (bobine seule, la bobine avec un tube rempli d’eau ordinaire).

L’analyse de Fourier montre que le bruit était surtout constitué de très basses fréquences, sans doute générées - au moins en partie - par le courant électrique ambiant de 50/60 Hz. L’utilisation de la batterie de 12 volts pour alimenter l’ordinateur réduit le bruit, mais elle ne l’a pas aboli complètement ; en quoi le bruit a été jugé nécessaire pour l’induction des signaux de résonance de la nanostructure spécifique.

Les signaux électromagnétiques n’ont pas diminué avec les dilutions

Lorsque les signaux électromagnétiques EM obtenus à partir de dilutions successives du filtrat de Mycoplasma pirum ont été enregistrés, le premier changement évident a été une augmentation de l’amplitude globale du signal à certaines des dilutions, en plus du bruit de fond, et également des fréquences plus élevées. Ce changement a été supprimé lorsque le tube analysé avait été placé dans une boîte blindée avec des feuilles de cuivre et de ‘Mumétal’, qui protège également du champ magnétique statique, ainsi que des champs électromagnétiques de faibles fréquences. L’analyse de Fourier des signaux du Mycoplasma pirum a confirmé une évolution vers des fréquences plus élevées, proches de 1.000 Hz et de leurs multiples. Les profils sont identiques et hautement reproductibles pour toutes les dilutions, montrant une augmentation de l’amplitude.

Les premières faibles dilutions furent généralement négatives, montrant uniquement le bruit de fond, mais des signaux positifs ont généralement été obtenus à des dilutions allant de 10-5 à 10-8 et jusqu’à la dilution de 10-12, à laquelle le signal a été le plus grand, avant qu’il ne devienne négatif à 10-13 .
Les dilutions classées comme positives variaient selon le type de filtration : le filtrat de 20 nm étant généralement positif à des dilutions supérieures à celles des filtrations de 100 nm. La suspension d’origine non filtrée a été négative à toutes les dilutions, et ce phénomène a été observé pour tous les micro-organismes étudiés.

Le filtrat de 20 nm a été centrifugé à travers un gradient de densité pour séparer les composantes de densités différentes qui ont été testées pour leurs émissions électromagnétiques. Les structures émettrices ont été distribuées dans une large gamme de densités, allant de 1,15 à 1,25 ‘gm’ / ml.

Dans l’expérience avec E. coli, des surnageants de cultures contenant 109 unités / ml ont été utilisés. Aucun signal n’est apparu après filtration à travers des filtres de 20 nm, ce qui suggère que les structures, associées avec les signaux, ont été retenues par ces filtres, et que ces structures avaient donc une taille supérieure à 20 nm et inférieure à 100 nm.

Les dilutions produisant un signal se répartissent à nouveau dans une gamme allant de 10-8 à 10-11, avec des profils similaires avec la transformation de Fourier, bien que distincts de ceux de Mycoplasma pirum. Dans une expérience, quelques très hautes dilutions ont été jugées positives, allant de 10-9 à 10-18.

En revanche, le surnageant non filtré n’a montré aucun signal au-dessus du bruit de fond jusqu’à 10-38 dilutions. Ceci suggère que les basses dilutions sont auto-inhibitrices, probablement par une interférence des multiples sources émettant dans la même longueur d’onde, un peu en opposition de phase, comme avec un brouillage radio. Par ailleurs, l’abondance des nanostructures est capable de former un gel dans l’eau et donc ces nanostructures seraient inhibées pour la vibration (plus loin).

Le signal électromagnétique peut être transféré, transmis

Les chercheurs se sont demandé s’il était ou non possible de générer de nouvelles structures émettant le signal à partir d’un tube ‘donneur’ vers un autre tube, par un transfert d’onde. La réponse est oui.

Un tube ‘donneur’ d’une faible dilution « silencieuse » de E. coli (10-3) a été placé côte à côte, près d’un tube ‘récepteur’ de la dilution la plus élevée de la même préparation (10-6) et positive pour son émission. Les deux tubes ont été placés ensemble dans une boîte Mumétal pendant 24 heures à température ambiante : ainsi les tubes n’ont pas été exposés à des bruits électromagnétiques externes, mais seulement exposés à des signaux générés par les structures présentes dans les tubes eux-mêmes. Lorsqu’il était testé après cela, le tube ‘donneur’ était encore silencieux, et le tube ‘récepteur’ resta également silencieux.

Mais lorsque les dilutions suivantes furent faites à partir du tube ‘récepteur’, le système se montra à nouveau positif. Ces résultats suggèrent que le tube ‘récepteur’ a été rendu silencieux par la formation d’un excès de nanostructures, mais qu’il restait encore capable d’émettre à nouveau des signaux EM avec une nouvelle dilution.

L’effet a été supprimé en mettant une feuille de Mumétal entre les deux tubes au cours de la période de contact de 24 h, ce qui démontre le rôle des ondes de basse fréquence dans le phénomène observé.

Des signaux électromagnétiques chez toutes les bactéries pathogènes

L’émission de signaux électromagnétiques similaires a été trouvée avec d’autres bactéries comme les streptocoques B, Staphylococcus aueus, Pseudomonas aeroginosa, Proteus mirabilis, Bacillus subtilis, Salmonella, Clostridium perfringens, et pour toutes ces espèces, le tout dans la même gamme de dilutions que pour E. coli, et seulement après filtration à 100 nm, et non pas à 20 nm. Fait important, l’effet de transfert entre les deux tubes, l’un silencieux, l’autre émetteur, n’a été observé que si les deux tubes contiennent des dilutions de la même espèce bactérienne. Ces résultats indiquent que le transfert du signal est caractéristique d’une espèce donnée.

Est-ce que le signal dépend du nombre initial de cellules ? Pour étudier cela, une culture stationnaire de E. coli a été dénombrée et ajustée à 109 cellules / ml et au moyen d’une série de dilution de 1 sur 100, jusqu’à 1 cellule / ml. Chaque dilution a été filtrée à 100 nm, puis analysée pour l’émission du signal.

Étonnamment, la gamme des dilutions positives n’est pas strictement dépendante de la concentration initiale des cellules de E. coli : les cellules de E. coli, donnent à peu près la même chose de 109 cellules jusqu’à 10 cellules, ce qui suggère que le même nombre final de nanostructures a été atteint à toutes les concentrations.

L’effet a-t-il été dépendant de l’opérateur ? Non ! Deux opérateurs mesurant de manière indépendante les mêmes dilutions d’ E. coli ont produit exactement les mêmes résultats. Les résultats ont été également indépendants de l’ordre selon lequel les échantillons ont été lus, que ce soit dans l’ordre des dilutions croissantes, de la plus basse vers la plus élevée, ou vice versa. Et même dans un ordre aléatoire ! Cela a été réalisé en laissant un autre travailleur du laboratoire disposer les échantillons dilués dans un ordre aléatoire, les étiquettes étant inconnues de la personne qui lit les échantillons. Encore une fois, les mêmes résultats ont été obtenus, à condition que chaque tube soit bien séparé des autres pour éviter une diaphonie entre eux.

Enfin, les résultats furent indépendants de l’emplacement, du lieu de lecture. Ils étaient les mêmes en France (Paris), au Canada (Montréal) et au Cameroun (Yaoundé), même si le bruit de fond à chaque endroit était distinct. Le signal positif fut toujours clairement différencié par les mêmes pics de hautes fréquences.

Une enquête non exhaustive des espèces bactériennes présentant des signaux électromagnétiques EM, suggère que la plupart des bactéries pathogènes pour l’homme figurent dans cette catégorie. En revanche, des bactéries probiotiques non pathogènes, telles que Lactobacillus sp, ainsi que leur ADN, sont négatifs pour l’émission du signal électromagnétique EM. 

Quelle est la nature des nanostructures qui émettent les signaux électromagnétiques ?

Les nanostructures n’ont pas été détruites par des traitements avec des enzymes qui détruisent les ARN, les ADN ou les protéines (RNAse A, DNAse 1, protéinase K), mais seulement par un chauffage à 70˚C pendant 30 minutes, ou par une congélation pendant 1 heure à -20˚C ou à -60˚C.

Le traitement avec des cations de lithium, connus pour affecter les liaisons hydrogène des molécules d’eau, réduit l’intensité des signaux, tandis que la gamme des dilutions se montrant positives, est restée inchangée.

Les signaux électromagnétiques se rapportent à des séquences spécifiques de l’ADN de l’agent pathogène

Dans des expériences préliminaires, les chercheurs concernés ont constaté que le traitement d’une suspension de E. coli avec le formaldéhyde, qui a la propriété de tuer les bactéries, ne modifie pas la capacité d’induire les signaux électromagnétiques EM. 

Ce traitement a dénaturé les protéines de surface de la bactérie, mais il n’a pas modifié leur matériel génétique - l’ADN double-hélice - ; cela suggère que la source des signaux peut être l’ADN lui-même.

En effet, l’ADN extrait de la suspension bactérienne par la méthode habituelle, après filtration et après des dilutions appropriées dans l’eau, a été en mesure d’émettre des signaux électromagnétiques EM semblables à ceux produits par la bactérie intacte dans les mêmes conditions.

Le traitement, avec de la DNAse, de la solution de l’ADN extrait, abolit sa capacité à émettre des signaux, aussi longtemps que les nanostructures déjà induites par l’ADN sont détruites. Il en est de même pour les micro-organismes intacts, l’ADN isolé doit être filtré avant que les signaux EM puissent être détectés dans les solutions diluées.

Cela suggère aux chercheurs que la filtration est nécessaire pour briser un "réseau de nanostructures organisées dans un gel à des concentrations élevées dans l’eau", leur permettant d’être dispersées dans d’autres dilutions.
Une complication réside dans le fait que la filtration avec un filtre dont la taille des pores est de 100 nm, ne retient pas l’ADN. Les dilutions ‘positives’, donnant une émission électromagnétique EM, ont été trouvées dans la même gamme de variation que celles de la bactérie intacte, généralement comprises entre 10-7 à 10-13.

À la haute dilution de 10-13, les calculs indiquent qu’il n’y a pas de molécule d’ADN de plus de 105 Da dans la solution ; cela rend peu probable que les signaux EM soient produits directement par l’ADN lui-même, mais plutôt par les "nanostructures auto-entretenues qui sont induites par l’ADN". Généralement, toutes les espèces bactériennes qui se sont révélées positives pour l’émission des signaux électromagnétiques EM, ont abouti à des préparations d’ADN également positives pour les signaux EM, et toutes ces espèces étaient des agents pathogènes.

Dans le cas de E. coli, certaines souches, non pathogènes et utilisées pour le clonage de gènes, se sont révélées négatives. Cela donne à penser que seules certaines séquences de l’ADN sont à l’origine des émissions électromagnétiques EM. Le signal est liée à la capacité de la bactérie à causer des maladies, qui à son tour dépend de la capacité du micro-organisme à se lier aux cellules eucaryotes.
Les chercheurs ont investigué chez Mycoplasma pirum, chez lequel un seul gène d’adhérence codant pour une protéine de 126 kDa, est responsable de l’adhérence des mycoplasmes dans les cellules humaines. Le gène a été cloné précédemment dans le laboratoire de Montagnier, et il avait deux fragments de la protéine dans deux plasmides différents : une partie N-terminale de 1,5 kbp et une partie C-terminale de 5 kbp. Les deux plasmides contenant les fragments ont été amplifiés dans une souche de E. coli qui ne produit pas de signaux électromagnétiques EM. 

Mais lorsque la souche d’E. coli (XL1blue) a été transformée avec des plasmides portant un fragment du gène d’adhésion, les signaux électromagnétiques EM ont été produits. Les deux fragments d’ADN d’adhérence ont ensuite été coupés par des enzymes de restriction spécifiques et isolés par électrophorèse sur gel d’agarose. Chaque fragment d’ADN a été capable d’induire le signal électromagnétique.

Pour confirmer le résultat, les chercheurs ont purifié une grande partie de l’ADN d’adhésion à partir du génome de Mycoplasma, tout en utilisant des amorces spécifiques et une amplification par PCR, et ils ont constaté que ce fragment induit des signaux électromagnétiques EM. 

Les chercheurs ont découvert une nouvelle propriété de l’ADN : la capacité de certaines séquences d’émettre des ondes électromagnétiques en résonance après excitation par le fond électromagnétique ambiant.

Ils ont émis l’hypothèse que tout l’ADN peut être capable d’émettre des signaux électromagnétiques EM, mais « dans nos conditions de détection, il semble que les émisions ne sont associées qu’à certaines séquences bactériennes ».
Ils ont détecté des signaux EM similaires dans le plasma et dans l’ADN extrait à partir du plasma de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques et de la polyarthrite rhumatoïde, ce qui suggère que des infections bactériennes sont présentes dans le cas de ces maladies. Ils exigent des filtrations de 20 nM, ce qui suggère que les nanostructures produites sont inférieures [en taille] à celles produites par l’ADN bactérien.

En outre, les signaux EM peuvent être détectés aussi à partir de virus à ARN, comme le VIH, le virus de la grippe A, l’hépatite virale C. Chez les patients infectés par le VIH, les signaux EM peuvent être détectés principalement chez les patients traités par la thérapie antirétrovirale et ayant une très faible charge virale dans leur plasma. Ces nanostructures persistant dans le plasma peuvent contribuer au réservoir viral qui échappe au traitement antiviral, à supposer qu’elles portent l’information génétique du virus.

Il est connu depuis le tout début des études sur la diffraction des rayons X de l’ADN que les molécules d’eau sont étroitement associées à la structure en double hélice, et que l’ADN sous forme de solution aqueuse forme des gels associant un grand nombre de molécules d’eau.

La capacité des solutions diluées d’émettre des ondes électromagnétiques EM après qu’ils aient été isolées dans des boîtes Mumétal jusqu’à une durée de 48 heures, indique la stabilité relative des nanostructures.

Quelles sont exactement ces nanostructures et pourquoi émettent-elles des ondes électromagnétiques ? Luc Montagnier et son équipe ne sont pas très explicites sur ce point. Mais nous allons examiner de plus près cela à la fin de l’article suivant dans cette même série [6].

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Définitions et compléments en français :

A lire sous PDF à demander à yonne.lautre@laposte.net en spécifiant le titre de l’article (service bénévole et gratuit)

Traduction, définitions et compléments :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
honoraire.
Adresse : 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
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