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"Au Royaume-Uni, les subventions au secteur nucléaire se pratiquent sous des formes déguisées" par la Prof Peter Saunders

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 15 juin 2013, par Saunders Professeur Peter

ISIS Energie nucléaire
Au Royaume-Uni, les subventions au secteur nucléaire se pratiquent sous des formes déguisées
Nuclear Subsidies Largesse by other Names
Une nouvelle enquête sur les subventions accordées au secteur de l’énergie a été lancée au Royaume-Uni par plusieurs partis politiques dans le cadre d’un Comité d’audit sur l’environnement [1] ; mais ce dernier va-t-il découvrir tout ce qui est en fait distribué à la filière électronucléaire ? Prof Peter Saunders

Rapport de l’ISIS en date du 03/06/2013
Une version entièrement référencée de cet article intitulé Nuclear Subsidies Largesse by other Names est accessible par les membres de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/Nuclear_subidies_largess_by_other_names.php ; elle est par ailleurs disponible en téléchargement ici
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http://www.i-sis.org.uk/GreenEnergies.php
ISIS/TWN Special Report : Green Energies 100% Renewables by 2050. By Mae-Wan Ho, Brett Cherry, Sam Burcher & Peter Saunders

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De nombreuses façons de cacher les subventions au secteur nucléaire

Depuis qu’il a décidé de commander un nouveau parc de réacteurs, le gouvernement britannique a insisté sur le fait que l’énergie nucléaire est une source d’électricité à faible émission de carbone, qu’elle est sûre et économiquement valable. Elle ne sera pas trop pas chère à facturer, comme on nous l’avait dit il y a déjà un demi-siècle et, de plus, elle ne nécessitera pas de subventions et il ne lui en sera de toutes façons accordé aucune. C’est ce que le gouvernement travailliste avait dit quand il avait pris la décision [2], et c’est ce que le gouvernement de coalition au Royaume-Uni dit encore aujourd’hui [3].
Malgré ce consensus parlementaire inhabituel, il est difficile de prendre la déclaration au sérieux. Vous n’avez qu’à regarder les données publiées sur les coûts de construction des centrales nucléaires. Les chiffres figurant dans le ‘Livre blanc’ ont été évidemment choisis pour faire l’affaire et ils étaient invraisemblablement trop optimistes (voir [4] The Real Cost of Nuclear Power SiS 47) *.
* Version en français "Le vrai coût de l’énergie nucléaire " par le Prof. Peter Saunders. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article65&lang=fr
Il y a des preuves solides que, dans les versions successives, les estimations avaient été ajustées afin de rendre le dossier encore plus solide et tout à fait convaincant [5]. Le grand groupe financier américain Citibank avait effectué une étude détaillée et elle était arrivée à la conclusion sans équivoque que sans une importante somme de subventions, l’énergie nucléaire serait un mauvais investissement pour les financiers [6].
La plupart des observateurs s’attendaient à ce que le gouvernement conçoive des programmes visant à lui permettre de subventionner l’industrie nucléaire, tout en niant que c’était ce qu’il faisait. Les dénégations n’avaient pas à être très convaincantes parce que l’opposition au Parlement britannique, quel que soit le parti concerné, serait tout aussi désireuse que le gouvernement de justifier la décision de passer au nucléaire.
Par exemple, alors que l’industrie serait responsable de l’élimination des déchets nucléaires, le gouvernement devrait prendre en charge cette responsabilité à un prix fixé, et nul doute que ce sera à un taux très généreux. Il y aurait aussi une certaine forme de paiement supplémentaire pour faible consommation d’énergie de carbone en général, et le programme serait arrangé de manière à favoriser le nucléaire.
Les nouveaux réacteurs doivent être beaucoup plus grands que tous les générateurs existants, et National Grid, le réseau national de distribution devra payer 160 millions de £ par an pour la sauvegarde, au cas où l’un d’eux, serait amené inopinément à se trouver hors circuit. Ce coût sera imputé spécifiquement à cause des nouvelles centrales nucléaires, mais il sera facturé à tous les producteurs d’énergie, faisant ainsi apparaître le nucléaire comme étant moins cher qu’il ne sera effectivement.
La raison pour cela, selon National Grid, c’est que [7] « l’augmentation des coûts sur les gros utilisateurs [au lieu de charger les contribuables] pourrait retarder la mise en service de grandes installations nucléaires pendant un certain nombre d’années ». En d’autres termes, l’énergie nucléaire ne pouvait pas rivaliser et être compétitive sans cette forme de subvention.
En cas d’incident grave, les propriétaires des centrales nucléaires seront requis pour répondre aux demandes jusqu’à un total de 1 milliard de livres sterling. C’est insignifiant par rapport au coût total de la catastrophe de Fukushima, qui a été estimé à au moins 47 milliards de livres sterling et peut-être même pour un montant de 167 milliards de livres [8].
Payer une assurance pour couvrir une telle perte entrainerait évidemment une augmentation du coût de l’énergie nucléaire, surtout depuis les évènements de Fukushima, il n’est plus crédible d’insister pour qu’un tel événement ne puisse pas se produire dans un pays technologiquement avancé.
Il existe de nombreuses autres façons dont les gouvernements peuvent et doivent fournir une aide financière substantielle au secteur de l’énergie nucléaire, sans l’avouer ouvertement : ce sont des formes de subventions, certains exemples sont donnés par l’ ‘Union of Concerned Scientists’, l’Union of scientifiques concernés aux Etats-Unis [9], et par l’ISIS en France (voir [10] The True Costs of French Nuclear Power, SiS 53) *.
* Voir l’article "Les coûts réels de l’énergie nucléaire en France" par Susie Greaves. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article216&lang=fr

Passons aux choses sérieuses

Le gouvernement peut croire ou non en son affirmation selon laquelle l’énergie nucléaire serait rentable, mais que son industrie ne le serait manifestement pas. Les responsables savaient qu’ils ne pouvaient pas aller de l’avant sans subvention et que les subterfuges, comme des charges supplémentaires, seraient insuffisants pour traiter les déchets des centrales nucléaires et que ces apports financiers n’allaient pas suffire à combler la différence.
Ainsi, alors que Centrica, Hitachi, E.On et RWE ont tous exprimé un certain intérêt, Electricité de France (EDF) est actuellement la seule organisation qui négocie avec le gouvernement du Royaume-Uni.
Cela laisse le Royaume-Uni dans une position très affaiblie, par le fait qu’il a engagé la nation dans le nucléaire sans avoir élabooré un plan B. Le Royaume-Uni est à la traîne d’autres pays en développement dans le secteur des énergies renouvelables, et le gouvernement ne s’est même pas élevé face aux adversaires de parcs éoliens, dont beaucoup des opposants sont ses propres députés.
Beaucoup de critiques pensent que c’est délibéré : tout comme les chemins de fer britanniques ont été privatisés délibérément d’une manière qui fait qu’il est très difficile pour un gouvernement de les ramener par la suite dans sous la forme d’une propriété publique, ainsi le fait de ne pas promouvoir les énergies renouvelables, vise à faire en sorte que l’option nucléaire reste la seule option disponible.
Malheureusement, cela signifie aussi que le gouvernement ne pourra pas compter sur les lois du marché pour limiter le coût de l’énergie nucléaire, parce qu’il n’y aura pas de concurrence qui puisse s’exercer.
EDF a obtenu un consentement de principe pour la planification de deux réacteurs nucléaires à Hinckley Point, qui se trouve sur le canal de Bristol, à l’ouest de l’Angleterre. Il y a déjà deux réacteurs sur le site, l’un qui entre dans le processus de déclassement et l’autre qu’il est prévu de fermer en 2023.
Le gouvernement britannique et EDF doivent encore s’entendre sur le "prix d’exercice". Le terme vient du monde de la finance mais cela signifie tout simplement, ici, le prix que la société recevra pour l’électricité que les installations généreront, quel que soit le coût de l’électricité qui pourrait provenir d’autres sources. Le prix est fixé en termes réels, c’est à dire qu’il va augmenter avec l’inflation, mais le montant sera versé quel que soit le prix de gros de l’électricité qui pourrait provenir d’autres sources par la suite. Puisque le contrat fera en sorte que l’exploitation courra probablement pour une période exceptionnellement longue de 40 ans, le montant du chiffre exact qui sera choisi sera aussi crucial pour une longue période.
Clairement, un prix d’exercice fixé qui serait trop élevé serait une subvention massive acccordée à l’énergie nucléaire. Dans quarante ans à partir de maintenant, les alternatives principales comme sources d’énergie seront les énergies renouvelables (avec les technologies nécessaires qui seront probablement importées d’Allemagne et de Chine, pays qui sont tous deux dans une phase de développement actif et l’expérience montre que le coût de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables, tend, contrairement à celui de l’énergie nucléaire, à diminuer sensiblement au fil du temps.
Nous ne devons pas confondre des subventions temporaires pour aider les nouvelles technologies comme l’énergie solaire et l’énergie éolienne à se mettre en place sur le terrain, avec des subventions permanentes qui seront mises en place pour soutenir les technologies telles que l’énergie nucléaire, qui ne seront jamais rentables au cours de leur durée de vie et d’exploitation (voir [11] et le rapport complet de l’ISIS » [12] Green Energies - 100% Renewable by 2050)*.
* On peut se reporter à cette petite sélection d’articles traduits par Jacques Hallard :
"On a atteint une capacité de 25% d’énergies renouvelables dans le monde" par le Dr. Mae-Wan Ho lundi 25 octobre 2010 par Ho Dr Mae-Wan - français
"La maîtrise du pouvoir vert, Green Power Rules" par Sam Burcher. Conférence de lancement du rapport ‘Green Energies - 100% Renewable by 2050’ mercredi 16 décembre 2009 par Burcher Sam - français
"Éradiquer la pauvreté dans les milieux ruraux avec les énergies renouvelables" par le Dr. Mae-Wan Ho - mercredi 24 novembre 2010 par Ho Dr Mae-Wan - français
"Le pouvoir aux populations : 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050" par le Dr. Mae-Wan Ho - lundi 30 novembre 2009 par Ho Dr Mae-Wan - français
"100% d’énergies renouvelables en Allemagne d’ici 2050 : un exemple pour tous les pays industrialisés" par le Dr. Mae-Wan Ho & le Professeur Peter Saunders - mercredi 14 octobre 2009 par Ho Dr Mae-Wan, Saunders Professeur Peter - français
"L’écologisation de la Chine : L’agriculture durable, les énergies vertes et l’économie circulaire" par le Dr. Mae-Wan Ho - mercredi 31 mars 2010 par Ho Dr Mae-Wan - français

Quelques chiffres

Ce que même les critiques n’avaient pas prévu, c’est de savoir comment une subvention s’est rapidement fait jour et est apparue sur la table des négociations. Ces dernières sont toujours en cours, mais voici quelques chiffres qu’il convient de garder à l’esprit. En 2008, EDF a informé ses investisseurs qu’elle pourrait produire de l’énergie nucléaire à 45 £ / MWh, [13]. En 2012, le responsable en chef d’EDF, Vincent de Rivaz, a déclaré qu’EDF allait demander un prix d’exercice « inférieur à 140 £ /MWh ». Selon les rapports, le gouvernement espère offrir au maximum 100 £ / MWh. Nous n’avons aucun moyen de savoir comment les négociations vont se poursuivre, mais si elles aboutissaient au prix de 110 £ /MWh, cela représenterait une augmentation correspondant à un prix multiplié par environ 2,5 fois en cinq ans.
Dans le Livre blanc qui a été élaboré [2], le coût de construction d’une centrale de 1 GW a été estimé à 2,8 milliards de livres sterling. On nous dit maintenant que les deux installatioons nucléaires prévues à Hinkley Point coûteront chacune 7 milliards de livres sterling. Soir encore une fois, une valeur qui serait multipliée par un facteur d’environ 2,5.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi les estimations actuelles sont beaucoup plus élevées que celles formulées il y a cinq ans, Vincent de Rivaz d’EDF a expliqué que c’était parce que « beaucoup de choses avaient changé : quatre années d’inflation, l’augmentation du coût des matières premières, du béton armé. Et que cela était fondé sur les informations enregistrées avec le programme de Flamanville ».
Ce n’est pas très convaincant. L’inflation totale sur la période a été d’environ 11% et le béton-armé n’a augmenté que légèrement plus que ce pourcentage. Quant à l’installation de Flamanville, la centrale nucléaire de 1.6 GW qui est actuellement en cours de construction en France, elle devait coûter 3,3 Milliards d’€ et commencer à produire de l’électricité en 2012. La dernière estimation [14] est que cela va finalement coûter 8,5 milliards d’€ (soit 7,1 milliards de livres sterling) et être au point pour produire de l’électricité en 2016. EDF affirme qu’un facteur important dans le coût élevé de Flamanville est « le résultat d’une première réalisation dans un genre nouveau », mais d’autres personnes estiment maintenant que les deux réacteurs prévus à Hinkley Point coûteront chacun environ le même montant que celui de Flamanville, ce qui exclut toute explication claire.
La candidature pour les Jeux olympiques de Londres en 2012 avait été estimée avec un coût d’environ 3,4 milliards de livres sterling ; en 2007, ce chiffre était passé à plus de 9 milliards de £. Le gouvernement a finalement indiqué que le coût total s’était élevé à 8,9 milliards de livres [15] et il avait exprimé sa satisfaction que le projet s’était déroulé « conformément au budget ».
Le budget auquel le gouvernement faisait référence était plutôt celui correspondant aux chiffres cités en 2007, et non pas le montant très inférieur sur la base duquel la décision avait été prise d’amener les Jeux olympiques de Londres. De la même manière, lorsque les responsables d’EDF ont annoncé en mars 2012 que le coût du réacteur de Flamanville était "révisé", ils ont également affirmé qu’il était « encore dans les temps », même si l’électricité ne doit pas être produite d’ici à 2016, soit quatre ans plus tard que cela avait été programmé et promis [16].
Ce qu’ils voulaient dire, c’est qu’il n’y avait pas eu d’autres changements depuis le dernier report.
Lorsque les gouvernements décident ou non de s’engager dans un projet, il y a une incitation évidente pour toutes les parties concernées à être très optimistes quant au prix que cela va coûter, combien de temps cela va prendre, ce qu’il va réaliser, et à quel type de marges bénéficiaires devront s’attendre les fournisseurs.
Une fois que la décision a été prise et que les entrepreneurs font les propositions sur lesquelles sur elles seront censées faire les réalisations, le temps d’être optimiste n’est plus de mise. Les industriels auront besoin de prix de vente à partir desquels ils pourront être confiants et assurés qu’ils pourront faire de bons bénéfices, et si le gouvernement veut toujours aller de l’avant avec le projet, tout ce que les industriels pourront faire sera de tenir compte de la réactualisation de leurs marges.
Cela expliquerait comment le coût de construction d’une centrale nucléaire de 1.6 KW peut être estimé à 2,8 milliards de livres en 2008 et à 7 milliards de livres en 2013. Le premier était considérablement plus faible que n’importe quelle autre estimation que nous pouvions formuler à cette époque [4], ce dernier semble être en accord avec ce que d’autres laissent entendre. Cela ne veut surtout pas dire que l’estimation actuelle est correcte : il est habituel que les centrales nucléaires prennent beaucoup plus de temps à construire et qu’elles coûtent beaucoup plus que ce qui avait été programmé et promis, comme les programmes d’Olkiluoto et de Flamanville le démontrent très clairement.
Enfin, selon de récents rapports de la presse française [17], EDF envisagerait d’abandonner ce type de réacteur pressurisé européen (EPR), le modèle même qui est utilisé à la fois à Flamanville et à Olkiluoto et qui est maintenant prévu sur le site de Hinkley Point, et de le remplacer par une série de plus petits réacteurs. Si le gouvernement britannique va de l’avant dans le cadre de l’entente actuelle avec EDF, nous pourrions nous retrouver avec un programme choisi qui est très coûteux et une technologie obsolète que même les partisans de l’énergie nucléaire regretteront.

Et maintenant ?

Il est encore temps pour le gouvernement britannique de changer d’avis. Il a perdu du terrain, mais il peut encore suivre les Allemands - et d’autres, même les Français ( Fukushima Fallout SiS 51 [18]) * - et investir dans les énergies renouvelables.
* On peut lire l’article en français intitulé "La vérité sur Fukushima" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article229&lang=fr
Cela signifierait que le gouvernement britannique perdrait la face, mais comme la ruée vers le nucléaire a commencé sous le gouvernement travailliste et qu’elle s’est poursuivie sous la coalition conservatrice / LibDem, aucune des parties en présence ne pourra accuser l’autre de faire un demi-tour. Le problème le plus difficile sera de surmonter la relation chaleureuse qui a été construite pendant un demi-siècle entre le gouvernement, l’armée et l’industrie nucléaire.
Mais ce n’est pas une excuse pour ne pas prendre la bonne décision. Non seulement l’énergie nucléaire est dangereuse, mais elle ne fait même pas mieux sur le plan économique à court terme (voir notre récent rapport [19] Death Camp Fukushima Chernobyl - an ISIS special rep *
* On peut consulter l’article : "Les retombées radioactives de Fukushima rivalisent avec celles de Tchernobyl" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article231&lang=fr
Si le gouvernement britannique va jusqu’à une signature prochaine de cette mauvaise affaire, nos enfants et nos petits-enfants en paieront le coût pendant les 40 prochaines années ou même plus longtemps encore.

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Traduction et inclusion des accès aux définitions en français

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles.
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