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"La vie est basée sur l’eau et l’électricité (partie 2) : L’eau sous forme de cristaux liquides et en cohérence quantique est le champ vital et l’électricité du corps vivant" par le Dr Mae-Wan Ho

Traduction et compléments de Jacques Hallard

lundi 18 février 2013, par Ho Dr Mae-Wan

ISIS Biologie Physique
La vie est basée sur l’eau et l’électricité (partie 2)
Life is Water Electric (part 2)
Partie 1 - Le champ vital électrodynamique et l’électricité du corps vivant
Partie 2 – L’eau sous forme de cristaux liquides et en cohérence quantique est le champ vital et l’électricité du corps vivant
Mae-Wan Ho Conférencière invitée d’honneur à la rencontre ‘Electric Universe 2013 : The Tipping Point 2013’, à Albuquerque, dans le Nouveau-Mexique aux Etats-Unis. du 3 au 6 janvier 2013.

Conférence de l’ISIS en date du 04/02/2013
Une version entièrement illustré et référencé de cet article intitulé Life is Water Electric est disponible et accessible par les membres de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/Life_is_Water_Electric_%28part_2%29.php  ; il est par ailleurs disponible en téléchargement ici
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Partie 2 – L’eau sous forme de cristaux liquides et en cohérence quantique est le champ vital et l’électricité du corps vivant L’organisme est un cristal liquide uniaxial

La preuve alléchante d’un champ électrodynamique cohérent impliqué dans la formation des configurations à partir de nos expériences [1] (Electrodynamic Activities and Their Role in Organisation of Body Pattern, ISIS publication scientifique) a suggéré que nous devrions être en mesure de voir un signe de la cohérence, en particulier une biréfringence indicative de l’alignement ordonné des molécules cristallines liquides dans un embryon précoce.
La biréfringence est une propriété optique d’un cristal ou de cristaux liquides avec des atomes ou des molécules alignés par polarité électrique, de sorte que la lumière blanche polarisée dans un plan (constitué de plusieurs longueurs d’ondes vibrant dans une seule direction) est divisé en deux rayons orientés perpendiculairement, l’un se déplaçant plus lentement que l’autre. Lorsque les deux rayons sont recombinés avec un second polariseur (l’analyseur), les longueurs d’onde composantes de la lumière interfèrent de manière constructive ou destructive, et c’est ainsi que les couleurs de l’arc-en-ciel sont générées. Afin d’amplifier la biréfringence, il est habituel d’ajouter une plaque pleine d’onde - la longueur d’onde de la lumière verte - au système, ce qui donne l’arrière-plan de couleur rose caractéristique (figure 1).
Figure 1- Microscope optique polarisant (à gauche) et biréfringence (à droite)
J’avais déjà travaillé avec la drosophile depuis plus de 15 ans, et je n’étais pourtant absolument pas préparée à ce à quoi je me suis trouvé confrontée alors que je faisais une observation au microscope polarisant. Une petite larve sortait en se traînant de son œuf, et elle présentait un arc-en-ciel à l’intérieur. Même une larve complètement développée est cohérente et en cohérence, bien au-delà de nos rêves les plus fous. C’est ce que l’arc-en-ciel dansant à l’intérieur de son corps, nous disait ; mais il a fallu un certain temps pour comprendre tout cela. Cette vision sublime a été une inspiration immédiate pour l’écriture du livre [2] The Rainbow and the Worm, The Physics of Organisms (ISIS publication).
Parce que l’expert en charge du microscope polarisant était absent, mon collègue Michael Lawrence et moi sommes tombés sur un nouveau paramètre qui a été particulièrement approprié pour discerner l’affichage des cristaux liquides biologiques. Au lieu de placer les directions de vibration de la plaque pleine d’ondes à 45° par rapport aux polariseurs, nous le plaçâmes sous un petit angle de 7,5° [3-5] (figure 2). Les couleurs brillantes de l’arc-en-ciel nous disaient que toutes les molécules cristallines liquides dans les cellules et dans les tissus d’un corps vivant sont alignés, et plus important encore, qu’elles se déplaçaient ensemble de manière cohérente. Comme la lumière vibre beaucoup plus rapidement que les molécules ne peuvent se déplacer, l’alignement ordonné des molécules demeure apparant lorsque la lumière passe à travers. En fait, les parties les plus actives sont les plus brillantes, ce qui indique que les mouvements moléculaires sont les plus cohérentes.
Figure 2 - Le nouveau réglage était tombé sur qui est particulièrement approprié pour les cristaux liquides biologiques
Non seulement cela, mais l’organisme tout entier est électriquement polarisé, de la tête à la queue, se comportant optiquement comme un simple monocristal uniaxial, comme le quartz. Ceci est le champ du vivant dévoilé. Seulement, ce n’est pas seulement les macromolécules qui sont polarisées, mais c’est plutôt l’eau - qui constitue 70 à 90% en poids des cellules et des tissus - qui est polarisée avec l’ensemble des macromolécules, comme notre analyse détaillée l’a montré [6]. En fait, c’est l’eau qui amène toutes les macromolécules à se comporter comme un cristal liquide, car l’eau dans les êtres vivants, qui est alignée le long des abondantes surfaces des membranes et des macromolécules, est elle-même un cristal liquide [2].

L’eau cristalline liquide : c’est la vie

L’eau liquide cristalline ‘adoucit’ les macromolécules, ce qui les rend souples et leur permet d’agir en tant que machines moléculaires quantiques qui transfèrent et transforment l’énergie avec une efficacité de presque 100%. Si les organismes travailaient avec la même efficacité que les machines électroniques, disons comme nos ordinateurs portables, déjà beaucoup améliorés (à la fois en sensibilité et en efficacité) par rapport aux machines ordinaires telles que l’automobile), la quantité de chaleur produite les brûlerait avant que vous n’ayez dit ‘Ouf ! ’ [L’expression de culture anglaise est "dire Christopher Robin", faisant référence au personnage fictif du même nom créé par A.A. Milne ; voir http://en.wikipedia.org/wiki/Christopher_Robin ].
Les transactions d’énergie dans les cellules et dans les tissus vivants sont beaucoup plus denses que celles d’un ‘laptop’ [un ordinateur personnel pour une utilisation mobile ou ordinateur portable] (soit environ un million à un milliard de fois plus denses), de sorte que les organismes vivants doivent être beaucoup plus efficaces ; en d’autres termes, ils doivent approcher de l’état de cohérence quantique avec une entropie nulle (zéro-entropie).
L’archétype de la machine quantique moléculaire est l’enzyme. Les enzymes accélèrent les réactions chimiques dans les organismes par un facteur 1010 à 1023. Et elles ne peuvent pas le faire sans eau. L’eau, pour obtenir la flexibilité des protéines, réduit la barrière d’énergie entre les réactifs et les produits et elle augmente la probabilité de l’effet tunnel quantique par une compression transitoire de la barrière d’énergie.
L’ouvrage Rainbow Worm [2] présente des données empiriques et des arguments théoriques selon lesquels l’organisme vivant est en cohérence quantique, et que l’eau cristalline liquide joue un rôle dans la création et dans le maintien de la cohérence des organismes vivants.
Mais le concept d’expansion de la vie - et probablement l’univers et tout le reste - dépend de l’eau, est toujours et encore en cours de développement, d’éclosion, de déploiement. On me rapporte que les astronomes pensent maintenant que l’eau est la substance la plus abondante dans l’univers, et qu’elle est présente depuis la naissance de cet univers. En juillet 2011, aux États-Unis, deux groupes d’astronomes ont découvert le plus grand et le plus éloigné réservoir d’eau - qui équivaut à 140 milliards de fois l’eau existant dans tous les océans de la Terre - autour d’un trou noir supermassif dans un quasar situé à plus de 12 milliards d’années-lumière de distance [ 7] (figure 3).
Je me rends compte que les quasars (avec leurs trous noirs massifs) et leur distance supposée énorme de notre part, selon la théorie classique gravitationnelle du Big Bang, est sérieusement remise en question, d’après la théorie alternative du plasma électrique de l’univers [8] ; par contre, la présence de l’eau ne fait pas de doute. Se pourrait-il que l’univers soit lui aussi alimenté par l’électricité de l’eau ?
Figure 3 - L’eau à la naissance de l’univers ?
J’ai écrit une suite à ‘Rainbow Worm’ dédiée à l’eau dans les organismes vivants [9] Living Rainbow H2O (ISIS publication) *.
[* On peut consulter à ce sujet l’article "Un arc-en-ciel dansant au sein de l’eau vivante" par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article278 ].
Ce livre est ma propre synthèse des résultats récents de la physique quantique et de la chimie de l’eau qui vous indiquent pourquoi elle est si bien adpatée pour les êtres vivants.
« L’eau est le moyen, le milieu et le message du vivant » : le bel arc en ciel qui se reflète dans celui du ciel. Je ne peux que vous donner un aperçu de ce que le livre raconte, y compris certains nouveaux éléments de preuves qui se sont fait jour depuis la publication du livre.

L’eau est bizarre et merveilleuse : elle est faite pour la vie

La molécule d’eau est un dipôle avec des charges positives et négatives séparées, associées respectivement à l’oxygène et aux deux atomes d’hydrogène, de sorte que la molécule d’eau peut s’engager dans des interactions dipolaires avec d’autres molécules de l’eau ou d’autres dipôles.
Cependant, elle semble préférer la plupart du temps la liaison hydrogène, où l’atome d’hydrogène d’une molécule est partagé entre deux atomes d’oxygène dans des molécules voisines. La configuration préférée est un tétraèdre dont une molécule d’eau accepte deux atomes d’hydrogène et donne deux atomes d’hydrogène aux molécules voisines.
On estime qu’à des températures et des pressions ordinaires, plus de 90% des molécules d’eau sont à liaison hydrogène, bien que les liaisons hydrogène scintillent au hasard dans des durées de l’ordre des picosecondes (10-12 secondes).
L’eau est célèbre pour un grand nombre de ses propriétés anormales (voir encadré 1), en raison de sa propension à former des liaisons hydrogène, et les mêmes anomalies sont largement considérées précisément comme des qualités qui font que l’eau convient tout à fait et qu’elle est indispensable à la vie.
Encadré 1

Les anomalies majeures de l’eau
Les voisins de l’oxygène forment des gaz avec de l’hydrogène à des températures et à des pressions ordinaires, mais l’eau bout à 100°C.
Les autres liquides augmentent en densité en devenant solides, mais la glace est plus légère que l’eau et elle flotte, fort heureusement pour les poissons et les autres habitants des milieux aquatiques.
L’eau liquide peut être refroidie en dessous de 0º C sans qu’elle ne se congèle ; mais en se réchauffant, le liquide surfondu ne s’accroît pas en volume comme les autres liquides : au lieu de cela, l’eau se contracte jusqu’à une densité maximale à environ 4º C.
La compressibilité de l’eau diminue lorsque la température augmente anormalement, pour atteindre un minimum à environ 46,5º C.
Aux températures ordinaires inférieures à 35 º C, l’augmentation de la pression entraîne une diminution de la viscosité, encore une fois en contradiction avec d’autres liquides.

La délocalisation quantique de la liaison hydrogène

La clé des remarquables propriétés de l’eau réside dans les molécules d’eau interconnectées par des liaisons hydrogène, ce qui est généralement considéré comme classique et de nature électrostatique, mais de nombreuses observations sont incompatibles avec cette représentation.
Le chimiste et lauréat du prix Nobel Linus Pauling, (1901-1994), fut le premier à suggérer en 1935 que la liaison hydrogène et la liaison covalente dans la glace peuvent changer de place, en vue de l’entropie résiduelle (aléatoire) existant même à des températures très basses [10], et donc, la liaison d’hydrogène doit être au moins partiellement covalente.
En 1999, des chercheurs de Bell Labs dans le New Jersey aux États-Unis, l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble en France, et le Conseil national de recherches du Canada, à Ottawa, se sont associés pour étudier la liaison hydrogène dans la glace ordinaire Ih avec la diffusion inélastique des rayons X, à l’installation de Grenoble [11].
Des faisceaux de rayons X font rebondir les électrons, de sorte qu’à la fois l’énergie de l’électron et celle des rayons X sont modifiées. L’équipe a étudié l’intensité de diffusion en fonction de l’énergie ou de la dynamique (profil Compton) à différentes orientations de la plaque de glace soigneusement préparée. Ils ont constaté que les résultats étaient en bon accord avec les prédictions basées entièrement sur un modèle de mécanique quantique, alors que les prédictions basées sur le modèle électrostatique classique n’étaient pas du tout en accord avec les données.
Non seulement les électrons des liaisons hydrogène n’étaient pas conformes au modèle électrostatique classique, mais les protons se conformaient également à la mécanique quantique.
Des chercheurs de l’Institut FOM de physique atomique et moléculaire aux Pays-Bas ont utilisé des impulsions ultrarapides, de l’ordre de la femtoseconde (10-15 secondes), de lumière infrarouge pour exciter et sonder la vibration de la liaison covalente OH dans l’eau liquide [12]. En utilisant les calculs de la mécanique quantique des fonctions d’onde vibratiores, les chercheurs ont réussi à reproduire le spectre d’absorption expérimental.
Le proton excité peut être trouvé en même temps - délocalisé - à la distance de la liaison OH de l’un des deux atomes d’oxygène voisins (appartenant à deux molécules d’eau différentes). Cette délocalisation accroît la probabilité de transfert du proton. L’énergie d’excitation à l’état délocalisé est inférieure à 20% de l’énergie de la liaison OH. Ces résultats montrent que l’eau liquide a des propriétés quantiques, et peut-être même un état de cohérence quantique.

C’est l’eau en cohérence quantique qui rend la vie possible sur terre

La théorie quantique standard ne prédit pas la cohérence quantique de l’eau liquide, en grande partie parce qu’elle ignore les fluctuations quantiques et l’interaction entre la matière et le champ électromagnétique ; ceux-ci ne sont pris en compte que dans la théorie des champs électrodynamiques quantiques. Mais la théorie des champs électrodynamiques quantiques ne s’applique qu’aux gaz.
Les physiciens théoriques Giuliano Preparata (1942 - 2000), Emilio Del Giudice, et ses collègues de l’Université de Milan en Italie, ont étendu la théorie conventionnelle des champs électrodynamiques quantiques, à la phase condensée de liquides ; ils ont montré que l’interaction entre le champ électromagnétique du vide et l’eau liquide induit la formation de grands domaines de cohérence stable (CD), d’environ 100nm de diamètre à la température et la pression ordinaires, et ces CD peuvent être responsables de toutes les propriétés particulières de l’eau, y compris la vie elle-même [13-16] (voir [17] Quantum Coherent Water and Life, SiS 51).
[On peut consulter à ce sujet l’article "L’eau est coopérante et cohérente" par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://yonne.lautre.net/spip.php?article4577&lang=fr ]
En particulier, la propension à former des liaisons hydrogène dirigées tétraédriques est une conséquence de l’état excité de l’eau dans les domaines cohérents qui ne se produiraient pas autrement.
Le domaine de cohérence CD est une cavité résonante produite par le champ électromagnétique, qui finit par piéger le champ, parce que le photon acquiert une masse imaginaire, de sorte que la fréquence du champ électromagnétique CD devient beaucoup plus petite que la fréquence du champ libre avec la même longueur d’onde.
Dans les conditions ambiantes, l’eau est un mélange à peu près égal des domaines cohérents entourés par des domaines incohérents. Cette image, selon Del Giudice et ses collègues, se reflète dans les nombreuses observations qui soutiennent un modèle à deux états de l’eau liquide (voir [18] Two-States Water Explains All ?
La chose vraiment spéciale concernant l’eau, c’est que l’oscillation cohérente se produit entre l’état fondamental et l’état excité à 12,06 eV, juste en dessous du seuil d’ionisation de l’eau qui est à 12,60 eV. Dans l’eau liquide, le domaine de cohérence CD, d’environ 100 nm de diamètre, contient des millions de molécules d’eau, et donc des millions d’électrons presque libres - formant un plasma - qui peuvent être facilement remis à des accepteurs d’électrons.
J’ai dit que l’eau est le moyen de la vie, pourquoi ? Parce que c’est de l’eau qui alimente la dynamo de la vie : l’eau est la base du métabolisme énergétique qui alimente tous les processus vitaux, la chimie et l’électricité de la vie.
La vie en abondance sur la terre, y compris vous et moi, dépend en premier lieu de la photosynthèse qui se produit dans les plantes vertes, les algues et les cyanobactéries et qui emprisonne l’énergie de la lumière solaire par l’intermédiaire de la chlorophylle (le pigment vert dans les chloroplastes), pour décomposer l’eau en hydrogène, en oxygène et en électrons (équation 1) ; cela donne à la vie un accès à une énorme source d’énergie, et peut-être plus important encore, c’est que l’eau libère l’oxygène pour servir à l’évolution des organismes aérobies, y compris nous, qui se repandent sur toute la terre [et dans tous les milieux aquatiques], dans un ensemble vivant qui regroupe des millions d’espèces. (Les astronomes nous disent maintenant que l’eau est la substance la plus abondante dans l’univers : cela voudrait-il dire qu’il pourrait y avoir une abondance d’êtres extra-terrestres semblables à nous dans l’univers ?)
H2O → 2H+ + 2e- + O (1)
L’équation (1) nous résume tout cela. L’ion d’hydrogène (proton) et les électrons vont réduire (ou fixer) le dioxyde de carbone en hydrates de carbone, et la biomasse des organismes photosynthétiques, qui servent de nourriture pour les herbivores, le long de la chaîne alimentaire afin d’inclure la grande majorité des respireurs d’air qui décomposent les hydrates de carbone avec l’oxygène dans les mitochondries, pour obtenir de l’énergie servant pour la croissance et pour la reproduction, régénérant ainsi le dioxyde de carbone et l’eau. Ceci termine la dynamo du vivant par la photosynthèse et par la respiration : c’est le rond-point magique qui transforme des substances inanimées en des organismes vivants.
Cependant, il faut beaucoup d’énergie pour décomposer l’eau, 12,6 eV, pour être précis, et ceci nécessite un photon énergétique dans le région des ‘rayons X doux’, ce qui détruirait la vie, et ce n’est pas ce qu’utilisent les plantes vertes les cyanobactéries. Elles utilisent principalement le rouge et, dans une certaine mesure, la lumière bleue dans le spectre visible.
Il y a plus de 50 ans que le lauréat du prix Nobel Albert Szent-Györgyi, le père de la biochimie a suggéré [19] que l’eau au niveau des interfaces était la clé de la vie. Il a proposé que l’eau au niveau des interfaces, telles que les membranes, existait dans un état excité, ce qui nécessite beaucoup moins d’énergie pour séparer de l’eau que dans l’état fondamental. Un signe que l’eau est excitée est qu’une tension doit apparaître à la limite entre l’eau interfaciale et l’eau en vrac : c’est ce qui a été en effet observé. Cette propriété de l’eau permet le transfert de l’énergie dans les organismes vivants.
La plus grande partie, sinon la totalité de l’eau présente dans les organismes vivants est de l’eau interfaciale : elle n’est presque jamais plus éloignée des surfaces telles que les membranes et les macromolécules, que d’une fraction de micron.
Une démonstration éclatante de l’eau interfaciale a été réalisée par l’équipe de recherche de Gerald Pollack à l’Université de Washington aux Etats-Unis (voir [20] Water Forms Massive Exclusion Zones, SiS 23).
Avec l’utilisation d’un gel hydrophile et d’une suspension de microsphères à peine visibles à l’œil nu, ils ont montré que l’eau interfaciale, apparemment de dizaines de microns, voire des centaines de microns d’épaisseur, se forme sur la surface du gel, ce qui exclut, éloigne les microsphères ainsi que d’autres solutés tels que les protéines et les teintures : cet espace a donc été appelé une « zone d’exclusion » (EZ).
La zone d’exclusion EZ de l’eau est environ 10 fois plus visqueuse que l’eau en vrac, elle présente un pic d’absorption de la lumière à 270 nm, et elle émet une fluorescence. Je suis sûr que Gerry va nous en dire plus à propos de cette découverte remarquable.
Del Giudice et ses collègues [15] suggèrent que la zone d’exclusion de l’eau est en fait un domaine cohérent géant qui est stabilisé sur la surface du gel attractif. A l’intérieur de la cellule, la zone d’exclusion EZ se formerait sur les surfaces des membranes et des macromolécules, comme cela avait été prévu par Szent-György. Parce que l’eau est de l’eau cohérente excitée par un plasma d’électrons presque libres, elle peut facilement transférer des électrons aux molécules qui se trouvent à sa surface. L’interface entre l’eau interfaciale parfaitement cohérente et l’eau en vrac normale devient une « pile redox ». En accord avec cette proposition, la zone d’exclusion EZ de l’eau agit en fait comme une batterie, comme l’équipe de recherche de Pollack l’a démontré (voir [21] Water Forms Massive Exclusion Zones, SiS 23) *. 
[* On peut consulter à ce sujet l’article suivant :’ L’eau électrique’ : L’eau se charge en électricité lorsqu’elle est exposée à la lumière du soleil : cela offre la possibilité d’une réserve inépuisable d’énergie propre et remet en question notre compréhension conventionnelle de la bioénergétique, selon le Dr. Mae-Wan Ho Rapport de l’ISIS en date du 25/06/2009 ; accessible sur le site : http://www.i-sis.org.uk/WaterElectricFR.php?printing=yes ].

Les courants électriques supraconducteurs de la vie

La chimie de base de la vie est fondée sur le phénomène d’oxydo-réduction, ou réactions rédox d’oxydo-réduction, qui transfèrent des électrons entre les espèces chimiques, et le mouvement des électrons n’est rien d’autre qu’un courant électrique.
Toutefois, l’électricité de l’eau est particulière en ce qu’elle implique aussi le mouvement de charges positives associées à des protons ([22] ] Positive Electricity Zaps Through Water Chains, SiS 28). L’eau conduit les protons par un type particulier de conduction : une chaîne de molécules d’eau liées par des liaisons hydrogène. Un proton saute sur une extrémité de la chaîne, et un second proton saute en dehors, tandis que les électrons se déplacent dans l’autre sens.
Il y a quelque temps, j’ai décrit la première observation directe de l’eau structurée confinée dans des nanotubes de carbone inférieurs à 5 nm de diamètre, qui était complètement différente de l’eau plus ordinaire qui était confinée dans de grands nanotubes ([23] First Sighting of Structured Water, SiS 28). D’une part, l’eau confinée est beaucoup plus ordonnée et plus structurée (figure 4).
Figure 4 – L’eau structurée confinée dans des nanotubes étroits (à droite) par rapport à l’eau ordinaire dans de plus larges nanotubes (à gauche)
Plus tard, Gary Fullerton et ses collègues ont proposé un modèle convaincant de nanotubes d’eau cristalline liquide, entrelacés avec les molécules en triple hélice des molécules de collagène dans les fibres de collagène [24] (voir [25] Collagen Water Structure Revealed, SiS 32) (figure 5) , ce qui une fois encore m’a suggéré qu’une telle structure de l’eau dans la matrice extracellulaire pourrait également être supraconductrice.
Figure 5 - Structure de l’eau dans le collagène révélée
Comme vous l’avez vu précédemment, le proton est en fait dans un état quantique délocalisé, même dans l’eau en vrac dans les conditions ambiantes. Cette délocalisation a été confirmée pour l’eau confinée dans des nanotubes (voir [26] Superconducting Quantum Coherent Water in Nanospace Confirmed) *.
* Version en français ;"La présence d’eau cohérente quantique et supraconductrice est confirmée dans des nanostructures" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article274&lang=fr
La délocalisation des protons signifie que la conduction par sauts peut être même très rapide. Une conduction protonique grandement améliorée a été observée pour l’eau confinée dans des fibres de Nafion. Le Nafion est un polymère synthétique utilisé comme membrane d’échange de protons. La conductivité protonique de fibres d’un diamètre supérieur à 2 μm est similaire au film Nafion en vrac ( 0,1 S / cm). Toutefois, lorsque le diamètre des fibres est inférieur à 1 μm, la conductivité protonique augmente fortement avec la diminution du diamètre des fibres et elle atteint 1,5 S / cm pour la fibre de 400 nm de diamètre, au moins un ordre de grandeur plus élevé que le film de Nafion en vrac, ou de silicium, l’un des semi-conducteurs. La conductivité de la fibre a également augmenté au centuple lorsque l’humidité relative est passée de 50 à 90%, en comparaison, la conductivité du film vrac n’a augmenté que de 10 fois [27].
Les canaux de Nafion forment des micelles inverses, avec des groupes hydrophiles face à la cavité, et des groupes hydrophobes tournés vers l’extérieur ; ils sont les plus pertinents pour la cellule vivante. Les interstices entre les fibres du cytosquelette et les membranes cytoplasmiques forment des nanoespaces de micelles inverses et de canaux qui modifient radicalement les relations enzyme / substrat et l’activité enzymatique en vrac, par rapport à des modèles thermodynamiques de phase qui dominent encore dans la biologie cellulaire classique (voir le chapitre 18 de l’ouvrage Living Rainbow H2O [5]).
Le modèle de micelle inverse peut être encore plus pertinent pour le milieu extracellulaire des animaux pluricellulaires, qui est traversé par des fibres de collagène constituées de fibrilles entrelacées avec des nanotubes d’eau [24].
Ces canaux d’eau alignés avec les fibres de collagène sont les plus susceptibles d’être les corrélats anatomiques des méridiens d’acupuncture de la médecine chinoise traditionnelle, comme David Knight et moi l’avions d’abord proposé en 1998 [28] et l’hypothèse est encore très vivante et non testée (je la mettrai à jour dans une conférence distincte qui sera donnée lors d’un congrés prévu au ‘Caltech’ à la fin janvier 2013 [29] Liquid Crystalline Superconducting Meridians , Conférence ISIS).
Les courants de protons et d’électrons qui parcourent l’intérieur des cellules et sur différentes distances extracellulaires, délivrent des messages physiques et chimiques concernant l’état d’oxydo-réduction, mettant en mouvement les réactions chimiques nécessaires qui rétablissent l’équilibre énergétique local et global.

Le langage électromagnétique des cellules et des molécules

Enfin, comment les cellules et les molécules se retrouvent-elles, se reconnaissent-elles l’une et l’autre ? La sagesse conventionnelle indique que les hormones et les récepteurs, les molécules de reconnaissance de cellule à cellule, et le principe de serrure et de clef, font en quelque sorte que les molécules se cognent les unes aux autres de façon aléatoire.
En fait, les molécules se retrouvent l’une et l’autre par des champs électromagnétiques, en résonance à des fréquences communes [2]. Il a été trouvé que les molécules qui réagissent ensemble partagent une même fréquence, ce qui est la façon par laquelle elles peuvent s’attirer mutuellement (voir [29] The Real Bioinformatics Revolution, SiS 33). Cela donne encore plus de sens dans le contexte de l’eau en cohérence quantique.
Del Giudice et ses collègues [15] affirment que les zones d’exclusion de l’eau peuvent facilement être excitées, et qu’elles sont capables de capter les champs électromagnétiques environnants pour produire une excitation cohérente dans les fréquences des champs externes. En retour, cela permet que le transfert d’énergie cohérente sélectif puisse avoir lieu.
Toutes les molécules ont leur propre spectre de fréquences vibratoires. Si le spectre de la molécule contient une fréquence correspondant à celle de la zone d’exclusion de l’eau, les molécules sont attirées par la zone d’exclusion, et elles deviennent un participant invité dans l’oscillation cohérente de la zone d’exclusion, et elles se déposent à la surface de celui-ci. En outre, l’énergie d’excitation de la zone d’exclusion serait disponible pour les molécules hôtes comme une énergie d’activation pour les réactions chimiques.
Est-il possible que l’ensemble des cellules puissent aussi communiquer entre elles au moyen de signaux électromagnétiques et électriques ? Il s’agit d’un territoire complètement inconnu dans la mesure où la biologie cellulaire conventionnelle est concernée. Et en regardant un peu plus loin, se pourrait-il aussi que les étoiles et les galaxies communiquent entre elles par l’intermédiaire de signaux électromagnétiques ?

Pour conclure

La vie est électrodynamique quantique de bout en bout, et l’eau est au cœur de tout cela. Une toute nouvelle approche a été ouverte grâce à tous les dévoués scientifiques de l’eau qui ont contribué à cette vision : Emilio Del Giudice, Gerald Pollack, James Clegg, Gilbert Ling, Philippa Wiggins, Walter Drost-Hansen, Norio Ise, Martin Chaplin, Ludwig Edelmann, Gary Fullerton, Ivan Cameron, Frank Mayer, et bien d’autres. Nos aventures ne font que commencer. Merci à vous tous.

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Définitions et compléments

La vie est basée sur l’eau et l’électricité (partie 2)

Traduction, définitions et compléments :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
Adresse : 585 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
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