Accueil > Pour en savoir plus > Agriculture, Souveraineté alimentaire, Alimentation > Pesticides > "Un scientifique américain de l’USDA révèle tous les dangers du glyphosate (...)

"Un scientifique américain de l’USDA révèle tous les dangers du glyphosate sur les plantes, les sols, les animaux et les consommateurs" par le Dr Eva Sirinathsinghji

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 30 septembre 2012, par Sirinathsinghji Eva

ISIS Agriculture Santé OGM
Un scientifique américain de l’USDA révèle tous les dangers du glyphosate sur les plantes, les sols, les animaux et les consommateurs
USDA Scientist Reveals All Glyphosate Hazards to Crops, Soils, Animals, and Consumers
Le chercheur américain Don Huber a brossé, devant le Parlement britannique, un tableau catastrophique des effets des plantes génétiquement modiifées (OGM) résistantes au glyphosate. le Dr Eva Sirinathsinghji

Rapport de l’ISIS en date du 09/01/2012
Une version entièrement illustrée et référencée de ce rapport intitulé USDA Scientist Reveals All. Glyphosate Hazards to Crops, Soils, Animals, and Consumers est posté et accessible par les members de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/USDA_scientist_reveals_all.php : l’original est par ailleurs disponible en téléchargement ici
S’il vous plaît diffusez largement et rediffusez, mais veuillez donner l’URL de l’original et conserver tous les liens vers des articles sur notre site ISIS
. http://www.i-sis.org.uk/foodFutures.php/
‘Food Futures Now - *Organic *Sustainable *Fossil Fuel Free’. Mae-Wan Ho, Sam Burcher, Lim Li Ching & others. ISIS-TWN Report. Sustainable World 2nd report. How organic agriculture and localized food (and energy) systems can potentially compensate for all greenhouse gas emissions due to human activities and free us from fossil fuels.

En moins d’une heure, Don Huber, professeur émérite de l’Université Purdue, à West Lafayette, dans l’Etat de l’Indiana aux Etats-Unis, et chercheur principal pour le compte de l’USDA (voir encadré) s’est livré devant les Houses of Parliament, les Chambres du Parlement britannique à Londres, à un réquisitoire accablant sur l’utilisation en agriculture du glyphosate [matière active des spécialités herbicides ‘Roundup’] : c’est la menace la plus grave pour l’environnement, pour les animaux d’élevage et pour la santé humaine [1].

Qui est Don Huber ?

Don Huber est un professeur émérite de l’Université Purdue et chercheur principal auprès de l’USDA’s National Plant Disease Recovery System, le système de surveillance de l’apparition des maladies des plantes, pour le Ministère de l’agriculture des Etats-Unis. Il a été actif comme physiologiste des plantes et pathologiste pendant plus de 40 ans.
Sa carrière académique a commencé en tant que pathologiste des céréales à l’Université de l’Idaho pendant 8 ans et s’est poursuivie pendant les 35 années suivantes à l’Université Purdue, où il s’est spécialisé dans le contrôle des maladies des plantes transmises par le sol, la physiologie des pathologies et l’écologie microbienne. Pendant les 20 dernières années, il a mené des recherches approfondies sur les effets du glyphosate sur les plantes cultivées, en réponse à l’augmentation des maladies des cultures dans les champs sur lesquels cette matière active comme herbicide est appliquée.
Depuis sa lettre adressée à Tom Vilsak, le secrétaire d’Etat américain, qui a été divulguée en février 2011, ce sujet a fait l’objet de beaucoup de controverses sur ce que Don Huber décrit comme un agent pathogène "nouveau pour la recherche scientifique" et qui est abondant dans les cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) pour être tolérantes au glyphosate (voir [2] Emergency ! Pathogen New to Science Found in Roundup Ready GM Crops ?, SiS 50). Comme Don Huber a conclu dans sa lettre : « Nous observons maintenant une tendance sans précédent à l’augmentation de maladies et de perturbations chez les animaux et chez les plantes. Cet agent pathogène peut être un moyen pour la compréhension et la résolution de ce problème ».
Le discours de Don Huber se rapporte à la liaison entre le glyphosate et la réduction de la disponibilité des nutriments chez les plantes. Ainsi qu’entre l’augmentation des maladies des plantes, l’émergence d’un nouvel agent pathogène, les maladies des animaux et les effets possibles sur la santé humaine (voir [3, 4] ] Glyphosate Tolerant Crops Bring Death and Disease, Scientists Reveal Glyphosate Poisons Crops and Soil, SiS 47) *.
* Version en français : ‘Des chercheurs scientifiques révèlent que le glyphosate empoisonne les plantes cultivées et les sols - Le désastre des plantes génétiquement modifiées continue’ : des scientifiques informent le public des impacts écologiques dévastateurs des systèmes de culture avec des OGM ‘Roundup Ready’, tandis que l’USDA, le Ministère de l’Agriculture aux Etats-Unis, n’en souffle mot. Dr. Mae-Wan Ho – Traduction de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://www.i-sis.org.uk/glyphosatePoisonsCropsFR.php

Des agents pathogènes nouveaux pour la recherche et les scientifiques

La conversion de l’agriculture américaine vers la pratique du desherbage monochimique a abouti à l’utilisation intensive des herbicides à base de la matière active glyphosate. Par coïncidence, les agriculteurs ont été témoins de la détérioration de la santé des cultures de maïs, de soja, de blé et d’autres espèces, avec notamment des épidémies de maladies dans les cultures d’espèces à petites graines. Tous ces troubles sont associés à l’utilisation massive de glyphosate, qui a encore augmenté depuis l’introduction des plantes génétiquement modifiées pour être tolérantes au glyphosate, avec le système Roundup Ready (RR).
Le glyphosate immobilise les nutriments qui sont nécessaires pour maintenir la bonne santé des plantes et la résistance aux maladies. Cet affaiblissement de la défense des plantes pourrait expliquer l’infestation des cultures d’OGM avec un nouvel agent pathogène, qui a maintenant été observé chez les chevaux, les moutons, les porcs, les vaches, les poulets, et dans de nombreux tissus animaux, y compris dans plusieurs parties reproductrices (sperme, liquide amniotique), mais aussi dans les fumiers, les sols, les œufs, le lait ; un agent pathogène fongique commun, qui infeste actuellement les cultures de plantes Roundup Ready RR, est également observé : il s’agit du champignon microscopique de l’espèce Fusarium solani f.sp. glycines.
Tous ces éléments et êtres vivants sont en contact avec du glyphosate, soit par une exposition directe, soit par la consommation à travers la filière de l’alimentation animale. Ce nouvel agent pathogène est également très abondant dans les cultures de plantes qui souffrent du flétrissement de Goss et du syndrome de la mort subite.
L’agent pathogène en question peut être cultivé en laboratoire et il a été isolé à partir de tissus de fœtus d’animaux, puis reproduit en laboratoire et réintroduit en retour chez des animaux. Il semble être très fréquent et il peut ainsi interagir avec les effets du glyphosate sur les plantes et sur les animaux, ce qui aggrave la maladie et cause des problèmes de reproduction chez le bétail (voir ci-dessous).
Bien que de longues attentes aient été exprimées auprès de Don Huber pour la publication de ses travaux et conclusions, il insiste pour qu’avant que cela puisse se faire, des ressources supplémentaires sont nécessaires pour être en mesure de caractériser l’ « entité » en question et d’identifier le type d’espèce dont il s’agit, y compris le séquençage de son génome. C’est un processus lent et une fois ces travaux terminés, l’intention de Don Huber est de publier les résultats dans une revue scientifique.

Il faut bien comprendre le mode d’action du glyphosate

La reconnaissance du mécanisme d’action du glyphosate est la clé pour comprendre comment il peut exercer des effets néfastes sur la santé des plantes cultivées, des animaux, aussi bien que sur l’environnement.
Le glyphosate est un herbicide à large spectre qui interagit avec une série de processus physiologiques de la plante et avec son environnement. Bien qu’il soit communément admis qu’il fonctionne grâce à l’inhibition de l’enzyme végétale ‘5-énolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase’ (EPSPS) qui est impliquée dans la production des acides aminés aromatiques dans la voie biochimique shikimique.
Le glyphosate a été effectivement breveté en tant que puissant agent de chélation des éléments métalliques ; il se lie donc aux métaux dont le manganèse, le magnésium, le fer, le nickel, le zinc et le calcium, dont beaucoup sont des micronutriments essentiels pour les êtres vivants, en agissant comme co-facteurs des enzymes végétales, dans différents processus physiologiques, y compris dans le système de défense naturelle des plantes. C’est effectivement par la chélation du manganèse que l’enzyme EPSPS est inhibée.
C’est en rendant les plantes plus sensibles aux maladies à travers l’activité pathogène du glyphosate, que ce dernier exerce son activité herbicide. Cela se fait non seulement par l’immobilisation des éléments nutritifs dans la plante, mais également par une incidence sur le système agricole dans son ensemble. Invariablement, si le glyphosate n’atteint pas la racine d’un végétal, ou si la plante est cultivée dans un sol stérile, la plante n’est pas tuée.
Une fois dans le sol, le glyphosate est ensuite immobilisé à travers la chélation des cations : il est donc très stable et il n’est pas facilement dégradé. Cependant, le phosphore, en particulier par les engrais phosphatés qui peuvent désorber l’herbicide, ce dernier redevient en fait à nouveau actif dans le sol.

Le glyphosate interfère négativement avec de nombreux composants de l’agriculture

Don Huber a souligné que l’agriculture est un système intégré de composants qui interagissent beaucoup entre eux, qui déterminent ensemble le bon état sanitaire des cultures et donc les rendements agricoles. Ce concept est sous-évalué et plus tôt cela sera reconnu, et plus tôt nous serons en mesure d’exploiter pleinement le potentiel génétique de nos plantes cultivées. .
Les trois principales composantes d’un système agricole sont : 1) l’environnement biotique, y compris les organismes bénéfiques, par exemple, les microorganismes de la fixation de l’azote et les microbes minéralisateurs ; 2) l’environnement abiotique y compris les nutriments, l’humidité, le pH, et 3), la défense contre les agents pathogènes qui endommagent les récoltes. Le potentiel génétique d’une plante peut être réalisé en minimisant l’accent mis sur ces composants grâce à une amélioration de la nutrition des plantes, ainsi que la physiologie et la prévention des maladies et des ravageurs.
Il a été répété à plusieurs reprises que pour répondre aux besoins de la production alimentaire mondiale, nous devions recourir à des cultures d’OGM et à l’agriculture chimique. Cependant, le glyphosate interagit négativement avec tous les éléments agricoles, si bien qu’on estime que 50 pour cent des rendements potentiels sont actuellement perdus (voir Figure 1.)

Comme le montre la figure 1, le glyphosate interagit avec un large éventail de déterminants de la santé, ce qui intensifie le stress et réduit les rendements. Non seulement il s’accumule dans les tissus végétaux (les extrémités des pousses et des racines, les structures de reproduction et les nodules de légumineuses), mais il s’accumule dans les racines d’où il se disperse alors dans le sol et apporte des dommages aux micro-organismes bénéfiques dans les sols, y compris ceux qui agissent en tant que moyens de contrôle biologique des agents pathogènes. La conséquence évidente est l’augmentation de la virulence des agents pathogènes du sol qui conduisent à l’expression de maladies.

Le glyphosate immobilise les éléments nutritifs essentiels pour les systèmes de défense des plantes et d’autres fonctions

Une des découvertes importantes de Don Huber a été l’étroite corrélation de toutes les situations pathotologiques connues qui touchent les maladies fongiques des céréales responsable du "take-all », [le ‘piétin-échaudage’ causé par le champignon Gaeumannomyces graminis ou Ophiobolus graminis], avec la disponibilité du manganèse pour les plantes et de ses effets physiologiques sur la résistance à ce pathogène.
Les micronutriments sont des activateurs ou des inhibiteurs de nombreuses fonctions physiologiques essentielles. Ainsi, une déficience ou un changement dans la disponibilité de ces éléments de régulation peuvent grandement affecter la croissance des plantes et la résistance aux maladies et aux ravageurs.
Ces voies métaboliques secondaires produisent des composés anti-microbiens secondaires, des acides aminés et des peptides inhibant les agents pathogènes, des hormones impliquées dans la cicatrisation (agents pathogènes détruisant les membranes) et la formation de cals de cicatrisation ; tous ces mécanismes d’échappement vis-à-vis des maladies peuvent être compromis par le glyphosate.
Les micronutriments sont également nécessaires pour d’autres procédés biochimiques dans les plantes. Par exemple, le manganèse est non seulement impliqué dans la co-activation de l’enzyme EPSPS, avec jusqu’à 25 autres enzymes connues pour être affectées par la chélation de manganèse. De telles enzymes sont nécessaires à la photosynthèse, pour assimiler le dioxyde de carbone dans la chaîne de transport d’électrons, avec le zinc. Le manganèse contribue également à la synthèse de la chlorophylle et il intervient dans l’assimilation des nitrates. De nombreuses enzymes, qui nécessitent d’autres minéraux comme co-facteurs, sont également touchées ; parmi elles se trouvent des enzymes de la voie shikimique, à laquelle appartient l’EPSPS, qui sont responsables de la réaction des plantes au stress et de la synthèse de molécules de défense contre les agents pathogènes, tels que les acides aminés, les lignines, les hormones, les phytoalexines, les flavonoïdes et les composés phénoliques.
Conformément à ce qui est connu sur le rôle des micronutriments et du glyphosate, les teneurs des principaux minéraux ont été évaluées chez le soja RR transgénique [OGM] et jugés inférieures à celles de variétés isogéniques non transgéniques. Les teneurs en manganèse ont été réduites de près de 45%, alors que les teneurs en fer ont été réduites de 49% [5].
Des carences similaires dans la teneur en minéraux ont été découvertes dans des variétés non OGM, ce qui suggère que c’est le glyphosate, et non pas le transgène RR (Roundup Ready), qui est responsable de la réduction de la disponibilité des minéraux [6].
Le glyphosate réduit la photosynthèse, l’absorption de l’eau, la production d’acides aminés ainsi que la lignine, une molécule conférant la résistance mécanique de la plante et qui est cruciale pour amener l’eau à travers les tiges des plantes [7, 8].
Comme l’a indiqué Don Huber, les conséquences de ces carences en nutriments sont que « les cultures ne semblent pas en aussi bon état ; elles ne sont pas aussi productives ni vigoureuses et elles ont une croissance plus lente » (voir Figure 2).
Il a noté une baisse de rendement de 26% chez le soja Roundup Ready RR. En outre, avec les préoccupations actuelles du réchauffement planétaire et du changement climatique, les plantes ont une moindre efficacité, allant jusqu’à 50% pour l’eau, et les cultures de plantes Roundup Ready RR [OGM] sont contre-productives et ne peuvent qu’exacerber les problèmes rencontrés.
Don Huber a souligné qu’il n’y a rien, [du point de vue biochimique], dans les plantes tolérantes au glyphosate qui puisse agir sur la matière active glyphosate qui leur est appliquée. Par conséquent, bien qu’elles aient assez de résistance pour les empêcher de mourir (caractère conféré par le transgène EPSPS), leurs fonctions physiologiques globales sont compromises par le glyphosate. Cette dernière matière active herbicide affecte donc les OGM, mais également les plantes cultivées non OGM, par les niveaux résiduels de glyphosate qui se tetrouvent dans les sols.
En plus de la chélation des nutriments dans les plantes, le glyphosate peut abaisser la teneur en minéraux du fait des dégâts qui affectent les organismes bénéfiques du sol, y compris les microorganismes suivants : le microbes qui produisent l’indole-acétique (une auxine assurant la promotion de la croissance), les lombrics, les associations de mycorhizes, des microbes qui facilitent l’absorption du phosphore et du zinc par les plantes, les microbes tels que les Pseudomonas et les Bacillus qui convertissent les oxydes insolubles du sol en des formes de manganèse et de fer qui sont rendues disponibles et assimilables par les plantes, les bactéries fixatrices d’azote de l’air Bradyrhizobium, Rhizobium, et des organismes impliqués dans le contrôle biologique des maladies du sol qui réduisent l’absorption racinaire des nutriments.

Le glyphosate augmente l’incidence et la virulence des agents pathogènes dans les sols

Trente-quatre maladies ont été signalées dans la littérature scientifique comme augmentant leur incidence, à cause des programmes d’éradication des plantes adventices ou ‘mauvaises herbes’, avec des traitements herbicides à base de glyphosate Ces maladies affectent une grande diversité de plantes cultivées, allant des céréales au bananier, à la tomate, au soja, au coton, au colza canola, au melon et à la vigne [9].
Certaines de ces maladies sont considérées comme « émergentes » ou « ré-émergentes » car elles n’avaient pas causé de graves pertes économiques dans le passé. Cela a des conséquences inquiétantes pour le secteur agricole aux Etats-Unis qui en est maintenant à sa quatrième année d’épidémies du syndrome de flétrissement de Goss et du syndrome de la mort subite, d’une part, et à sa dix-huitième année d’épidémie de colonisation fongique par le champignon Fusarium spp. qui entraîne la pourriture des racines et le flétrissement fusarien, d’autre part.
Non seulement le glyphosate affecte la sensibilité des plantes aux maladies, mais il y a aussi des preuves de la gravité accrue des maladies. Exemple : la maladie "take-all " des céréales [piétin] ; la pourriture des racines par le Corynespora chez le soja ; les maladies à Fusarium spp, y compris celles qu sont causées par des espèces de Fusarium qui ne sont pas habituellement pathogènes.
La pourriture des épis des céréales (‘head scab’ en anglais), causée par une espèce de champignon Fusarium, augmente après l’application du glyphosate sur les cultures : elle est désormais également répandue sous les climats plus frais, alors qu’elle était limitée auparavant à des climats plus chauds.

Préoccupations concernant les aliments d’OGM et la sécurité alimentaire

Pauvres en nutriments, les plantes transgéniques souffrent de maladies et elles contiennent également des résidus d’herbicides ; elles présentent un ensemble de risques possibles pour la sécurité alimentaire chez les animaux et chez les êtres humains. Selon Don Huber, les dommages possibles incluent une toxicité directe par le glyphosate lui-même, qui est connu pour causer des perturbations endocriniennes, des dommages sur l’ADN, des toxicités pour le systême de reproduction et le développement, une certaine neurotoxicité, des cancers et des malformations congénitales (voir [10] Glyphosate Toxic and Roundup Worse,SiS26 ; [11] Death by Multiple Poisoning, Glyphosate and Roundup,SiS42 ; [12] Ban Glyphosate Herbicide Now.SiS43 ; [13] Lab Study Establishes Glyphosate Link to Birth Defects,SiS48) *.
* Les versions suivantes en français sont disponibles :
[10] Version en français ‘OGM : Le glyphosate est toxique et le “ Roundup ” est encore plus mauvais’ - Résumé : A la lumière de nouvelles preuves scientifiques, le Docteur Mae-Wan Ho et le Professeur Joe Cummins réclament une révision urgente de la réglementation relative à l’herbicide le plus largement répandu dans le monde. Traduction de Jacques Hallard accessible sur http://www.i-sis.org.uk/GTARWfr.php
[11] Version en français ‘Santé Pesticides OGM - ’Roundup’ et glyphosate : mortifères par empoisonnements multiples. Résumé : Des scientifiques viennent d’identifier comment de très faibles concentrations de cet herbicide, ainsi que d’autres substances chimiques présentes dans les formulations du ‘Roundup’, tuent des cellules humaines ; ces faits renforcent notre plaidoyer visant à les éliminer et donc à interdire la dissémination de toutes les versions de plantes cultivées génétiquement modifiées (OGM) pour être tolérantes au ‘Roundup’. Auteurs : Dr. Mae-Wan Ho et Brett Cherry - Traduction de Jacques Hallard accessible sur http://www.i-sis.org.uk/DMPGRfr.php
[12] Version en français " Il faut interdire les herbicides à base de glyphosate dès maintenant", par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction accessible par http://brest-ouvert.net/article6448.html
[13] Version en français "Une étude de laboratoire établit un lien entre le glyphosate et des anomalies congénitales" par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article51&lang=fr
Par ailleurs, les allergies sont en augmentation et les animaux montrent aussi des réponses allergiques, y compris avec des estomacs enflammés et irrités (figure 3), une décoloration des parois de l’estomac, des pertes au niveau des intestins, ainsi que des symptômes comportementaux d’irritabilité et des comportements antisociaux chez les bovins (ce qui est anormal pour des troupeaux d’animaux). Les maladies inflammatoires de l’intestin chez les humains ont augmenté de 40 pour cent depuis 1992, ce qui peut être lié à la consommation d’aliments dérivés d’OGM, même si cela n’a pas encore été prouvé.

L’augmentation de l’infestation des cultures par des pathogènes cryptogamiques qui produisent des toxines est une préoccupation supplémentaire. Les mycotoxines, y compris les toxines de Fusarium, ainsi que les aflatoxines libérées par les champignons Aspergillus sont cancérigènes et elles ont obligé à des importations de blé aux États-Unis en raison de niveaux dangereux des toxines trouvées dans les récoltes du pays.

Le triple désastre causé par la toxicité du glyphosate sur la reproduction des êtres vivants

En 2002, l’association des éleveurs a fait une déclaration au Congrès américain sur une augmentation grave et curieuse des problèmes de reproduction. Elle a déclaré : « un nombre élevé de fœtus qui avortent sans raison apparente. D’autres agriculteurs ont fait valoir avec succès ce qui ressemble à des jeunes bovins normaux, pour s’entendre dire que lorsque les animaux sont mis à mort, leurs carcasses paraîssent vieilles et, par conséquent, sont dévalorisées ... Le problème sporadique est si marqué à la fois aux Etats-Unis et à l’étranger, que, dans certains troupeaux, autour de 40-50 pour cent des grossesses sont perdues ... [Et que de ce fait] la viabilité de cette importante industrie est menacée ».
Le glyphosate semble être capable d’induire des échecs de reproduction à travers trois mécanismes distincts. Le premier, mentionné ci-dessus est le dysfonctionnement endocrinien causé par la toxicité directe du glyphosate.
La seconde cause d’échec est la teneur réduite en nutriments, ce qui a des effets indirects sur l’état nutritionnel des animaux. L’élément manganèse chez les animaux est, comme chez les plantes, un nutriment essentiel, et les carences en manganèse ont été associées à une variété de maladies, ainsi qu’à des échecs de reproduction, qui sont de plus en plus courants dans les élevages. Une étude réalisée en Australie après deux saisons, portant sur le niveau élevé des animaux morts à la naissance chez les bovins, a permis de constater que tous les veaux morts étaient déficients en manganèse [14].
Par ailleurs, 63 pour cent des petits nés avec des malformations congénitales ont également été déficients en cet élément. Le manganèse est connu pour être important dans la mobilisation du calcium dans les os, ce qui est en rapport avec une corrélation dans la formation osseuse anormale chez ces veaux atteints dès la naissance.
Troisièmement, une "entité" pathogène et inconnue peut être associée à l’induction des pseudo-grossesses. Dès 1998, un agent suspect avait été trouvé dans des tissus du système de reproduction du bétail. Il a maintenant été isolé avec des concentrations élevées dans le sperme, dans le liquide amniotique, ainsi que dans le tissu placentaire. Il a également été trouvé dans les tissus fœtaux avortés.
Certaines fermes présentent 50 pour cent de conceptions en moins chez les animaux d’élevage, en raison de l’augmentation des fausses couches et des pseudo-grossesses. Bien que la preuve de la présence généralisée de ce nouvel agent pathogène soit claire, Don Huber a suggéré la nécessité de poursuivre les recherches pour comprendre non seulement ce qu’est ce type de pathogène, mais surtout, les effets qu’il pourrait avoir sur la santé des plantes ainsi que chez les animaux.

Pour conclure

Plus de 100 articles, revus et validés par des pairs, ont été publiés par Don Huber et par d’autres scientifiques sur les effets néfastes du glyphosate. Le glyphosate augmente le taux des maladies chez les plantes (ainsi que chez les animaux), ce qui a incité Don Huber à écrire au Secrétariat de l’agriculture aux Etats-Unis pour l’alerter.
Le glyphosate peut être lié à plusieurs problèmes sanitaires chez les animaux et chez les êtres humains, ce qui constitue un coût supplémentaire à l’ensemble des promesses non tenues de la nouvelle technologie agricole qui devait nourrir le monde avec les OGM. Comme Don Huber l’a dit en conclusion : « la confiance du public a été trahie ».

© 1999-2012 The Institute of Science in Society
Contact the Institute of Science in Society
MATERIAL ON THIS SITE MAY NOT BE REPRODUCED IN ANY FORM WITHOUT EXPLICIT PERMISSION. FOR PERMISSION, PLEASE CONTACT ISIS

Définitions et compléments

Un scientifique américain de l’USDA révèle tous les dangers du glyphosate

Traduction, définitions et compléments :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
honoraire.
Adresse : 585 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
Fichier : ISIS Agriculture Santé OGM USDA Scientist Reveals All. Glyphosate Hazards to Crops, Soils, Animals, and Consumers French version.3 allégée