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"L’agriculture sèche (Dry Farming), typique des pratiques des amérindiens de l’Arizona et du Nouveau Mexique (Hopis, Navajos), est adoptée pour faire face aux sécheresses dans l’état de l’Oregon à l’ouest des Etats-Unis" par Jacques Hallard

jeudi 16 mars 2023, par Hallard Jacques



ISIAS Agriculture Adaptation sécheresse Souveraineté alimentaire

L’agriculture sèche (Dry Farming), typique des pratiques des amérindiens de l’Arizona et du Nouveau Mexique (Hopis, Navajos), est adoptée pour faire face aux sécheresses dans l’état de l’Oregon à l’ouest des Etats-Unis

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 14/03/2023

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur

An overhead image of tomatoes in four crates.

Quatre variétés de tomates produites en ‘cultures sèches‘ (Dry Farming) dans l’état de l’Oregon dans l’ouest des Etats-Unis - Voir l’article dans ce dossier


Préambule

Ce dossier part des solutions d’agriculture sèche qui sont adoptées aux Etats-Unis pour faire face aux grandes sécheresses et qui sont traditionnelement mises en oeuvre par les populations amérindiennes.

Ce préambule reprend quelqes notions de base qui sont utiles à connaître, voire à adapter dans d’autres territoires arides, dont dans le quart Sud-Est de la France, compte tenu des dérèglements climatiques qui s’y manifestent. On peut soit lire la suite, soit passer directement à l’introduction et/ou au sommaire de ce dossier

Agriculture sèche (selon Spiegato)

L’agriculture sèche fait référence aux méthodes utilisées pour cultiver dans des terrains semi-arides avec des précipitations annuelles moyennes inférieures à environ 20 pouces (51 cm). Les méthodes de culture sèche ont commencé dans les années 1800 aux États-Unis. Les agriculteurs des États-Unis se sont concentrés sur la récolte de cultures non irriguées et résistantes à la sécheresse. En d’autres termes, les cultures ne dépendaient que des précipitations qu’elles recevaient.

Les agriculteurs ont maîtrisé l’art d’empêcher l’évaporation et le ruissellement pour tirer le meilleur parti de l’eau de pluie, en utilisant des techniques qui maximisaient la capacité du sol à retenir l’humidité. Le blé était la plus grande culture à bien prospérer, mais le maïs, l’avoine et d’autres cultures pouvaient également pousser dans des conditions sèches. Au 20e siècle, l’agriculture sèche a reçu une adoption et une popularité généralisées, stimulées par la publication en 1907 du manuel de culture du sol de Hardy Webster Campbell : un guide complet de l’agriculture scientifique adaptée aux régions semi-arides. Bien que les Américains aient inventé l’agriculture sèche pour eux-mêmes au cours du 19ème siècle, il existe des preuves suggérant qu’elle peut avoir été pratiquée bien avant par les Amérindiens… - Lire l’article complet est à lire sur ce site : https://spiegato.com/fr/quest-ce-que-lagriculture-seche

Dry farming - Le dry-farming ou aridoculture désigne l’ensemble des techniques qui permettent la culture non irriguée en sol aride. Ces techniques consistent généralement à aménager les terrains de façon à utiliser au mieux les eaux de surface afin de rendre la culture possible, sans avoir recours à l’irrigation... Wikipédia

Voir aussi : Sécheresse et agriculture - Réduire la vulnérabilité de l’agriculture
à un risque accru de manque d’eau - Une Expertise scientifique collective réalisée par l’INRA à la demande du Ministère de l’agriculture et de la pêche (MAP) - Octobre 2006 - Source

Souveraineté alimentaire

La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par Via Campesina lors du Sommet de l’alimentation organisé par la FAO à Rome en 19961. Il a depuis été repris et précisé par divers courants altermondialistes lors de différents Forums Sociaux Mondiaux.

La souveraineté alimentaire est présentée comme un droit international qui laisse la possibilité aux populations, aux États ou aux groupes d’États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu’elles puissent avoir un effet négatif sur les populations d’autres pays. Elle se construit à l’origine dans l’objectif de permettre le respect des droits des paysans. La souveraineté alimentaire est donc une rupture par rapport à l’organisation actuelle des marchés agricoles mise en œuvre par l’OMC. Complémentaire du concept de sécurité alimentaire qui concerne la quantité d’aliments disponibles, l’accès des populations à ceux-ci, l’utilisation biologique des aliments et le problème de la prévention et gestion des crises, la souveraineté alimentaire accorde en plus une importance aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle prône un accès plus équitable à la terre pour les paysans pauvres, au moyen si nécessaire d’une réforme agraire et de mécanismes de sécurisation des droits d’usage du foncier.

Au niveau local, les défenseurs de la souveraineté alimentaire favorisent le maintien d’une agriculture de proximité destinée en priorité à alimenter les marchés régionaux et nationaux. Les cultures vivrières et l’agriculture familiale de petite échelle sont présentées par les défenseurs de la souveraineté alimentaire comme étant d’une grande efficacité économique[réf. nécessaire], sociale[réf. nécessaire] et environnementale[réf. nécessaire], comparée à l’agriculture industrielle et les plantations de grande échelle où travaillent de nombreux salariés. La place et le rôle des femmes sont privilégiés.

Au niveau international, la souveraineté alimentaire implique une réglementation plus poussée des flux de capitaux et financiers étrangers. Ses défenseurs appellent aussi à instaurer des régimes de droits à propriété foncière qui favorisent l’accès et l’usage des sols pour l’agriculture paysanne 2.

« La souveraineté alimentaire privilégie des techniques agricoles qui favorisent l’autonomie des paysans. Elle est donc favorable à l’agriculture biologique et à l’agriculture paysanne. Elle refuse l’utilisation des plantes transgéniques en agriculture… » - Article complet sur ce site > Wikipédia

Populations autochtones d’Amérique - Amérindiens

Les autochtones d’Amérique constituent les peuples qui habitaient les Amériques avant la colonisation européenne, ainsi que leur descendance. Les termes Amérindiens, Indiens d’Amérique et Indiens sont toujours utilisés pour les désigner, mais sont controversés au Canada. La présence humaine dans cette partie du monde remonte au Paléolithique5. En 1492, ces peuples occupent la totalité des Amériques : Amérique du Nord, Amérique centrale, Amérique du Sud, ainsi que les Caraïbes.

La colonisation européenne a été un événement central et dramatique pour tous les peuples autochtones. Souvent réduits en servitude ou en esclavage, chassés de leurs territoires, victimes d’épidémies apportées par les colons, ces peuples furent aussi confrontés à la disparition de leur organisation sociale et de leur mode de vie propre, et à la transformation par les colons des paysages, de l’occupation des sols, de l’architecture urbaine ou rurale autochtone. Leurs effectifs diminuèrent à partir du XVe siècle, et de nombreux peuples disparurent avec leurs langues et leurs cultures. Depuis les années 1960, ces peuples revendiquent leur identité (politique, culturelle, linguistique…)6, et interviennent de plus en plus souvent pour défendre l’environnement des petits territoires qui leur ont été laissés au terme de la conquête. Ils deviennent même peu à peu le symbole privilégié de regroupements écologiques7

Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Autochtones_d%27Am%C3%A9rique

Les Amérindiens aux États-Unis (en anglais : American Indians) sont les premiers occupants du continent américain vivant sur le territoire des États-Unis d’Amérique et reconnus par le bureau du recensement des États-Unis comme l’un des peuples autochtones des États-Unis (en anglais : Native Americans ou Indigenous Americans), qui comprend aussi les Inuits de l’Alaska et les Océano-Américains de Hawaï, des îles Mariannes et des Samoa. L’arrivée des Européens en Amérique du Nord à partir du XVIe siècle provoqua d’importantes conséquences sur les Amérindiens : leur nombre s’effondra à cause des maladies, des guerres et des mauvais traitements. Leur mode de vie et leur culture subirent des mutations. Avec l’avancée de la « Frontière » et la colonisation par des Blancs américains, ils perdirent la majorité de leur territoire, furent contraints d’intégrer des réserves. Leur situation démographique, sociale et économique ne cessa de se dégrader. Depuis les années 1970, la communauté amérindienne connaît un certain renouveau : sa population augmente, la pauvreté recule lentement, les traditions revivent. Néanmoins, bien que les Amérindiens soient reconnus par l’Indian Citizenship Act de 1924 comme des citoyens à part entière, ils restent en marge du développement américain…

Description de cette image, également commentée ci-après

Carte des principales concentrations amérindiennes aux États-Unis.

Article compldet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9rindiens_aux_%C3%89tats-Unis

L’Oregon État du Nord-Ouest des États-Unis, est situé sur la côte Pacifique entre les États de Washington au nord, de Californie au sud, du Nevada au sud-est, et de l’Idaho à l’est… Le territoire est intégralement traversé par la chaîne des Cascades qui forme une importante barrière climatique : l’ouest de l’État, de climat océanique, est recouvert par la forêt tempérée humide tandis que sa partie est, semi-aride, est occupée par le Haut désert de l’Oregon… Le territoire de l’Oregon était occupé par les peuples amérindiens Bannocks, Chinook, Klamaths et Nez-Percé. Il est atteint par l’expédition Lewis et Clark en 1805. À partir des années 1830, la piste de l’Oregon est empruntée par les pionniers dont le nombre dépasse rapidement celui des autochtones. Le traité de l’Oregon, signé le 15 juin 1846, fixe la frontière américano-canadienne et aboutit à la création du territoire del’Oregon dont la partie sud-ouest qui forme l’Oregon actuel est admise le 14 février 1859 comme 33eÉtat de l’Union… En 2019, sa population s’élève à 4 217 737 habitants9.

Oregon

Carte des États-Unis avec l’Oregon en rouge.

Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Oregon

Hopi - Les Hopis (contraction de Hopitu-shinumu, « le peuple de la paix » en français) font partie du groupe amérindien des Pueblos d’Amérique du Nord, voisins des Navajos, des Papagos, et des Zuñis. Les Hopis vivent dans le nord-est de l’Arizona, dans la région des Four Corners, une région très aride. Dans des textes anciens, le peuple est souvent appelé Moki ou Moqui2. On recensait 7 494 Hopis répartis en sept pueblos en 17753, alors qu’il n’y en avait plus que 6 500 en 1990… - Suite ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hopis

Navajo - Les Navajos, aussi Navahos (prononciation : /navaʁo/) ou Dinés (autonyme) constituent un peuple autochtone d’Amérique du Nord de la famille linguistique athapascane et de la zone culturelle du sud-ouest. Les Navajos vivent aux États-Unis, principalement au sein de la Nation navajo, située entre le nord-est de l’Arizona, le nord-ouest du Nouveau-Mexique et le sud-est de l’Utah. Ils sont étroitement apparentés aux Apaches. – Ethnonymie - Les premiers chroniqueurs espagnols les désignèrent dans les années 1620 sous le nom de Apaches de Nabajó, nom dérivé du terme navahu’u qui signifie en tewa « champs dans la vallée »2, pour évoluer vers le terme Navajo. Les Navajos préfèrent l’utilisation du terme Dine qui signifie dans leur langue « l’homme » ou « le peuple »3… - Suite ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Navajos

BIG MOUNTAIN / ’LA LUTTE QUI N’EN FINIT PAS, EN DES TEMPS OU IL NE PLEUT PAS’ – LOUISE BENALLY - CSIA-NitassinanSource

Etats-Unis : Le peuple Hopi - coco Magnanville

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Introduction

Parmi les dérèglements climatiques en cours [voir Agriculture et dérèglements climatiques selon Greenpeace], le manque d’eau voir [Le manque d’eau et ses conséquences],affecte de plus en plus souvent et périodiquement des productions agricoles en maints endroits sur la planète.

En France, « face au déficit pluviométrique, les préfets sont invités à prendre des mesures de restriction très précoces », et dans le nord de l’Italie, la sécheresse s’aggravant, « le ministre de l’environnement a mis en garde contre de possibles rationnellement dans cette région historiquement très arrosée » (Le Monde Planète, mercredi 1er mars 2023, page 7).

Un déficit pluviométrique record ! - Sur les 16 premiers jours du mois de février 2023, les cumuls de précipitations sont faméliques ! Ils sont proches de zéro dans de nombreuses régions de l’ouest et du centre de la France où n’est quasiment pas tombé une goutte de pluie. On relève tout au plus 18,7 mm à Perpignan. 17 février 2023

Voir aussi : Déficit pluviométrique record depuis le début du mois de février - Par Alexandre Slowik · vendredi 17 février 2023 à 14:16 – Source : https://meteo-express.com/article/deficit-pluviometrique-record-depuis-le-debut-du-mois-de-fevrier

Ce dossier reprend le thème du déficit en eau pour pour alimenter notamment les cultures en pein air.

Premier article rapporté : « L’agriculture sèche pourrait aider l’agriculture dans l’Ouest des États-Unis dans un contexte de changement climatique : renoncer à l’irrigation peut économiser de l’eau et produire des fruits et des légumes plus savoureux ».

Puis est proposée une série de plusieurs notes émanant du Proramme d’agriculture sèche de l’Université de l’état de l’Oregon (état de l’ouest des Etats-Unis)

Viennent ensuite plusieurs articles sur les modes de culture traditionnels chez les agriculteurs navajo et hopi, principalement dans l’état de l’Arizona où les méthodes séculaires d’agriculture sèche sont pratiques et transmises.

Ce dossier se poursuit par des communiqués sur l’Agroécologie telle qu’elle est partagée en France par l’Association Navajo France liés, d’une part et par une étude sociologique sur l’agriculteur Hopi typique qui est champion du savoir agricole autochtone, d’autre part...

On trouve encore en fin de ce dossier une note de facture ethnologique sur les Hopis dans l’état de l’Arizona, ainsi qu’une dédicace particulière à Pierre et Marie Cayol, deux grands connaisseurs des populations amérindiennes (dont les Hopis et les Navajos) qu’ils fréquentent depuis plusieurs décennies : ils y trouvent respectivement leurs inspirations artistiques et littéraires !

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Sommaire

Dossier dédié à Pierre Cayol et Marie Cayol

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§§§


  • L’agriculture sèche pourrait aider l’agriculture dans l’Ouest des États-Unis dans un contexte de changement climatique : renoncer à l’irrigation peut économiser de l’eau et produire des fruits et des légumes plus savoureux - Traduction du 11 mars 2023 par Jacques Hallard d’un article de Katherine Kornei en date du 08/03/2023JH2023-03-09T22:21:00JN date du

, mis en ligne par ‘sciencenews.org’ sous le titre « Dry farming could help agriculture in the western U.S. amid climate change  » ; référence : https://www.sciencenews.org/

An overhead image of tomatoes in four crates.Photo - Une image de tomates dans quatre caisses de récolte, vues de dessus. De nombreux produits peuvent être cultivés à sec, comme ces tomates indigènes Sun et Marmande cultivées près de Portland, Minerai. Catherine Nguyen

[Addenda - Portland est la plus grande ville de l’Oregon, État du nord-ouest des États-Unis. Située près du confluent du fleuve Columbia (qui marque la frontière de l’État de Washington) et de la rivière Willamette dans le nord-ouest du pays, elle est la troisième ville la plus peuplée du nord-ouest Pacifique, après Seattle et Vancouver. Elle comptait 583 776 habitants lors du recensement de 2010, 29e ville la plus peuplée du pays. Son agglomération comptait 2 226 009 habitants, la 23e aire urbaine du pays. Portland est réputée comme l’une des villes les plus écologiques (ou « vertes ») du pays. Elle traite 67 % de ses déchets, ce qui est le deuxième meilleur score national après Seattle. La ville et la région sont connues pour leur politique volontariste d’aménagement du territoire et pour leur investissement dans leur métro léger. La ville est également connue pour son équipe de basket-ball, les Trail Blazers de Portland. Portland a été fondée en 1851 et a été nommée d’après la ville principale de l’État du Maine. Siège du comté de Multnomah, Portland est surnommée « La Cité des Roses » à cause des nombreux jardins de roses dont l’International Rose Test Garden, le plus grand au monde, favorisé par le climat océanique de la région… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Portland_(Oregon)

Carte Etats-Unis Ouest - Plan Etats-Unis Ouest

Source ]

Suite du document traduit

Sur le parking derrière une épicerie à Portland, Minerai., en septembre dernier, plusieurs centaines d’aficionados de la tomate se sont réunis par une journée ensoleillée et venteuse pour la Fête de la tomate. Alors que de nombreux participants dévoraient des tranches de quiche aux tomates et admiraient des guirlandes de tomates aux extrémités curieusement pointues, je me suis rendu à un stand aux tentes jaunes organisé par l’Oregon State University. Le chercheur en agriculture Matt Davis distribuait des échantillons de tomates expérimentales.

J’ai pris quatre petits sacs en plastique, chacun étiqueté avec un ensemble cryptique de lettres et de chiffres et contenant une épaisse tranche de tomate jaune. Scanner un code QR avec mon téléphone m’a conduit à un sondage en ligne avec des questions portant sur l’équilibre de l’acidité et de la douceur, de la texture et de la saveur générale de chaque tomate. En mâchant la tranche du sac marquée ’d86’, j’ai remarqué la texture ferme, presque charnue. Manquant de l’eau d’une tomate typique de supermarché, elle tiendrait magnifiquement dans une salade ou sur un hamburger, pensais-je. Et surtout, c’était savoureux.

A photo of dry farmed tomatoes sitting in crates at a farmers market.

Une photo de tomates cultivées sans irrigation, dans des caisses sur un marché de producteurs. Ces tomates proposées à la vente sur un marché de producteurs à Portland, Minerai., ont été cultivées à sec, sans apport d’eau. Cette pratique économise de l’eau et produit des fruits et légumes plus savoureux, disent les promoteurs. K. Korné

J’ai appris plus tard que cette tomate avait été cultivée à sec, une forme d’agriculture qui ne nécessite pas d’irrigation. L’agriculture sèche a des racines qui remontent à des millénaires. Mais dans l’ouest des États-Unis, la pratique est en grande partie tombée en désuétude au 20ème siècle.

Aujourd’hui, cependant, les agriculteurs de l’Ouest des Etats-Unis expérimentent à nouveau l’agriculture sèche alors qu’ils sont aux prises avec des pénuries d’eau, exacerbées par la hausse des températures et des sécheresses plus fréquentes et plus intenses, liées au changement climatique.

Trouver un moyen plus durable de cultiver des aliments dans un État assoiffé comme la Californie, par exemple, où l’agriculture représente environ 80 pour cent de la consommation d’eau et où un tiers des légumes américains sont cultivés, est une priorité absolue. L’agriculture sèche ne résoudra pas tous les problèmes de l’agriculture, mais elle offre une voie à suivre, en particulier pour les petits producteurs, tout en tirant moins sur une ressource naturelle rare : l’eau. Et même si la pratique n’est pas sans limites — les produits cultivés à sec ont tendance à être physiquement plus petits et les récoltes sont globalement moins abondantes - ses avantages vont au-delà des économies d’eau : l’agriculture sèche peut également produire des produits plus durables et plus savoureux.

Comment fonctionne l’agriculture sèche ?

C’est une idée fausse commune que l’agriculture sèche signifie faire pousser des plantes sans eau. ”Rien ne pousse sans eau’, déclare Amy Garrett, présidente de Dry Farming Institute in Corvallis, Oregon, (l’Institut d’agriculture sèche), à but non lucratif. Au lieu de cela, les plantes cultivées à sec absorbent l’humidité stockée dans le sol plutôt que celle qui est distribuée par le haut.

L’agriculture sèche est possible dans les États de l’Ouest des Etats-Unis. Ce qu’il faut, c’est une saison des pluies : lorsque l’eau de pluie s’infiltre dans le sol, suivie d’une saison de croissance sèche, alors les racines des plantes absorbent cette humidité au fur et à mesure de leurs besoins. Une grande variété de fruits et de légumes — y compris les tomates, les pommes de terre, les courges, le maïs et même les pastèques — peut être cultivée à sec. L’agriculture sèche est distincte de l’agriculture pluviale, lorsque les cultures poussent pendant une saison humide sans l’aide de l’irrigation…

Pour que l’agriculture sèche fonctionne bien, quelques éléments sont essentiels. ” Vous devez vous trouver dans un endroit où il y a suffisamment de précipitations pour créer de l’humidité en réserve dans le sol’, explique David Runsten, directeur de la politique de l’eau à la ‘Community Alliance with Family Farmers’ (l’Alliance communautaire avec les agriculteurs familiaux) [ https://caff.org/team/dave-runsten/ ] à Davis, en Californie.

Les sites doivent généralement recevoir plus de 50 centimètres de précipitations annuelles : en 2022, c’était vrai dans 26 des 58 comtés de Californie, par exemple — et le sol doit être composé d’une granulométrie fine aide à retenir cette eau au fil du temps.

Au-delà de cela, les agriculteurs utilisent une gamme de techniques pour aider les cultures à obtenir toute l’humidité dont elles ont besoin. Ces méthodes comprennent la plantation plus tôt dans la saison que d’habitude, pour profiter de l’humidité du sol accumulée par les pluies hivernales et un espacement plus large des plantes pour donner aux racines plus d’espace pour chercher de l’eau. Les agriculteurs peuvent également planter de jeunes plants dans des sillons pour minimiser les effets desséchants du vent et déposer une couche isolante de paillis — souvent des feuilles, des copeaux de bois ou de la paille — sur le sol.

L’agriculture sèche est une pratique courante dans de nombreux endroits du monde, des oliveraies en Méditerranée aux champs de melons au Botswana, en passant par les vignobles au Chili. Dans l’Ouest américain, l’agriculture sèche a une longue histoire qui remonte à des milliers d’années chez les peuples autochtones.

” L’agriculture sèche n’est que de l’agriculture — c’est notre mode de vie’, explique Michael Kotutwa Johnson, spécialiste de la résilience autochtone à l’Université de l’Arizona à Tucson. Il est également membre de la tribu Hopi et cultive à sec du maïs, des haricots de Lima et d’autres cultures. Il a appris ces pratiques de son grand-père.

La connaissance intime du monde naturel dont l’agriculture sèche, a besoin de s’aligner sur les valeurs et les croyances spirituelles de la communauté hopi, dit-il. ’Vous apprenez vraiment ce que l’environnement vous donne et vous apprenez à rendre la pareille. ’Une relation se développe entre le système de culture et l’agriculteur, dit-il. “C’est une belle chose, et c’est quelque chose qui doit être chéri.”

Une photo d’enfants marchant dans un champ cultivé avec des plants de maïs partout.

A photo of children walking in a dirt field with corn plants throughout.

Des enfants explorent un champ de maïs cultivé à sec sur des terres Hopi dans l’état de l’Arizona.

[Voir en annexe une note sur la population Hopi]

Des enfants explorent un champ de maïs cultivé en sec sur les terres Hopi en Arizona. L’agriculture sèche exige que les cultures soient plus espacées que dans une ferme irriguée afin que les plantes aient suffisamment d’espace pour accéder à toute l’humidité du sol dont elles ont besoin. M.K. Johnson

Lorsque les populations non autochtones ont commencé à arriver dans l’Ouest des Etats-Unis, elles se sont mises, elles aussi, à pratiquer l’agriculture sèche. Mais au 20ème siècle, de nombreux agriculteurs commerciaux ont commencé à recourir à l’irrigation pour conquérir des marchés en expansion. Selon Jay Lund, vice-directeur du ‘Center for Watershed Sciences’ de l’université de Californie à Davis, le fait de disposer d’eau à la demande a permis aux agriculteurs de mieux contrôler leur production et de l’augmenter. ’Ils pouvaient obtenir des rendements beaucoup plus fiables et beaucoup plus élevés’.

Mais aujourd’hui, dans de nombreuses régions de l’Ouest, l’eau d’irrigation est rare. Dans des endroits comme la vallée de San Joaquin en Californie - la plus grande région agricole de l’État - l’eau est pompée dans des aquifères profonds et elle est souvent transportée dans des canaux et des conduites avant d’être déposée sur les cultures.

Les chercheurs estiment que plus d’un quart de l’eau d’irrigation peut être perdue pendant le transport en raison de l’évaporation et des fuites. Un problème encore plus grave dans cette région, c’est que l’eau est extraite du sol à un rythme plus rapide qu’elle ne se renouvelle dans la nappe. ’Il n’y a tout simplement pas assez d’eau pour la quantité de terres agricoles qui ont été exploitées’, explique M. Runsten.

Et l’accès à l’irrigation est déjà réduit. Les agriculteurs de Californie et d’autres États de l’Ouest connaissent des pénuries d’eau et ils ont parfois été totalement privés d’irrigation (SN : 9/25/21, p. 16).

Selon M. Runsten, cette situation ne devrait pas changer à l’avenir. Pour atteindre les objectifs de la loi californienne de 2014 sur la gestion durable des eaux souterraines, par exemple, plus de 200.000 hectares de terres agricoles irriguées dans la vallée de San Joaquin - soit environ 10 % - devront être retirés de la production irriguée d’ici à 2040.

Selon un rapport publié en 2022 par l’Institut des politiques publiques de Californie, une organisation à but non lucratif, la culture à sec de produits spéciaux tels que l’agave ou le jujubiere, un fruit asiatique semblable à une datte, pourrait constituer une alternative économiquement attrayante pour ces terres.

L’agriculture sèche a des avantages et des inconvénients

Catherine Nguyen, qui exploite un peu moins d’un demi-hectare de terres louées à l’extérieur de Portland, Minerai., dans la vallée de Willamette, est en agriculture sèche depuis deux ans. Catherine Nguyen, qui exploite un peu moins d’un demi-hectare de terres louées à l’extérieur de Portland, Minerai., dans la vallée de Willamette, est en agriculture sèche depuis deux ans. Nguyen-dont les clients comprennent des acheteurs de marchés fermiers, des membres de son agriculture soutenue par la communauté, ou ASC, un programme et de petits restaurants-a été attirée par la pratique en partie par curiosité. “J’adore l’expérimentation et avec le changement climatique et le coût de l’eau, cela semblait être quelque chose sur lequel il fallait en apprendre davantage”, dit-elle. Une partie de sa propriété n’a pas non plus accès à l’irrigation, de sorte que l’agriculture sèche a permis d’utiliser des terres qui autrement resteraient en jachère.

Les pommes de terre ont été la première culture cultivée à sec par Catherine Nguyen, qui exploite un peu moins d’un demi-hectare de terres louées à l’extérieur de Portland, Minerai., dans la vallée de Willamette, est en agriculture sèche depuis deux ans. Nguyen-dont les clients comprennent des acheteurs de marchés fermiers, des membres de son agriculture soutenue par la communauté, ou ASC, un programme et de petits restaurants-a été attirée par la pratique en partie par curiosité. “J’adore l’expérimentation et avec le changement climatique et le coût de l’eau, cela semblait être quelque chose sur lequel il fallait en apprendre davantage”, dit-elle. Une partie de sa propriété n’a pas non plus accès à l’irrigation, de sorte que l’agriculture sèche a permis d’utiliser des terres qui autrement resteraient en jachère.

Les pommes de terre ont été la première culture cultivée à sec par Catherine Nguyen. En plus d’économiser environ 7.500 litres d’eau, elle et sa petite équipe ont découvert d’autres avantages. Il n’y avait pas besoin de gicleurs, de ruban goutte à goutte, de tuyaux ou de tout autre équipement d’irrigation. Cela signifiait que sa ferme pouvait réduire de nombreux équipements en plastique destinés à ne durer qu’une ou deux saisons de croissance. “Non seulement notre consommation d’eau est en baisse, mais notre consommation de plastique l’est aussi”, explique-t-elle.

Cette touche environnementale plus légère est importante pour cathdrine Nguyen, qui utilise des méthodes agricoles favorisant une bonne santé des écosystèmes du sol, y compris avec un labour minimal et une culture de plante de couverture, ce qui implique de cultiver des plantes spécifiqueq pour améliorer le sol plutôt que pour valoriser une récolte (SN En ligne : 4/12/22).

L’année dernière, Catherine Nguyen a cultivé à sec des courges delicata, du maïs, des tomates, des pommes de terre et des haricots. Elle remarqué que ses parcelles cultivées à sec ne contenaient qu’environ un cinquième des mauvaises herbes qui poussent dans ses parcelles irriguées. C’est un autre avantage connu de l’agriculture sèche, dit Garrett.

L’irrigation crée les conditions propices à la croissance des mauvaises herbes : la distribution d’eau par des arroseurs hors sol provoque une accumulation d’humidité près de la surface, précisément là où les mauvaises herbes attendent de l’eau pour se développer, dit-elle. “Il y a une banque de graines de ‘mauvaises herbes’, en réserve dans les premiers centimètres du sol.”

Ne pas avoir à arracher autant de ‘mauvaises herbes’ ou à appliquer des herbicides peut se traduire par des économies de main-d’œuvre. Associée au fait de ne pas avoir à gérer les infrastructures d’irrigation, l’agriculture sèche peut rationaliser une opération de culture, explique Garrett. “Il y a beaucoup moins à faire. ’La main-d’œuvre représente plus d’un quart des coûts de production totaux pour les producteurs de fruits et légumes américains.

Un autre avantage est que le produit récolté contient moins d’eau et il a donc tendance à mieux se stocker. En 2016 et 2017, Alex Stone, horticulteur à l’Oregon State University, et son étudiante Jennifer Wetzel ont cultivé différentes variétés de courges d’hiver dans la ferme de recherche de l’université à Corvallis. Le couple irriguait certaines parcelles de légumes et en cultivait d’autres à sec. Après avoir récolté les courges et les avoir entreposées pendant quatre mois, Stone et Wetzel ont constaté qu’environ 1 000 des quelque 1 250 courges d’hiver cultivées à sec, soit environ 80 pour cent, étaient encore commercialisables. Mais seulement environ 600 des quelque 1.150 courges d’hiver prevenant de par elles irriguées, soit environ 50 pour cent, étaient commercialisables.

À la recherche de l’eau

https://www.sciencenews.org/wp-content/uploads/2023/03/031123_dry-farming_inline4_roots.jpg

A. Garrett

https://www.sciencenews.org/wp-content/uploads/2023/03/031123_dry-farming_inline4_diagram.jpg

De guche à droite : printemps, été, automne - C. Chang - Source : Dry Farming Institute

Les tomates cultivées à sec ont des racines plus longues (plante à gauche sur la 1ère photo) que les tomates irriguées (plante à droite).

Des produits plus durables sont une aubaine pour les petits producteurs de fruits et légumes, dit Garrett. L’hiver est souvent un temps lent sur le plan des ventes car il n’y a pas beaucoup de maturation. La vente des récoltes stockées en hiver est un moyen pour ces agriculteurs de gagner un revenu pendant cette accalmie. “Si la courge d’hiver se conserve des mois de plus, cela a un impact énorme sur nos producteurs locaux”, dit- elle. Des produits qui durent plus longtemps en bon état signifient également moins de gaspillage alimentaire, à la fois dans les bacs de stockage des agriculteurs et dans les réfrigérateurs et les garde-manger des acheteurs.

L’agriculture sèche a cependant ses inconvénients.

La pratique tend à produire des fruits et légumes plus petits. C’est un résultat naturel de la rétention de l’irrigation, dit Lund. “La plante a moins d’eau pour nourrir la croissance du fruit. ’Et les producteurs, sans parler des acheteurs, peuvent se méfier des produits de petite taille. C’est vrai chez les agriculteurs de l’Oregon, dit Stone. ’Ils veulent une grosse tomate rouge.”

Les rendements globaux ont également tendance à être plus faibles. Non seulement une plante cultivée à sec produit moins de fruits ou de légumes, mais elle a également besoin de plus d’espace que ses frères irrigués pour que son système racinaire puisse s’étendre à la recherche de l’eau. Les tomates cultivées à sec, par exemple, sont généralement plantées à près de deux mètres de distance en rangées séparées d’environ deux mètres. Les tomates irriguées peuvent pousser beaucoup plus près les unes des autres, à environ 60 centimètres l’une de l’autre, avec des rangées séparées d’environ un mètre.

Stone et Wetzel ont constaté que les rendements de courges d’hiver irriguées à la ferme de recherche de l’État de l’Oregon étaient en moyenne de 35,7 tonnes métriques par hectare en 2016 et de 32,2 tonnes métriques en 2017. Les rendements des courges cultivées à sec n’étaient que de 37 à 76 pour cent.

La diminution des récoltes peut être un défi. “L’accès à la terre étant déjà l’un des plus grands obstacles pour l’agriculture, il m’est parfois difficile de justifier l’agriculture sèche”, explique Catherine Nguyen. L’année dernière, elle a cultivé à sec seulement environ un dixième de sa propriété. “Je dois tenir compte du rendement au mètre carré pour décider de la superficie à cultiver à sec”, dit-elle.

De plus petites récoltes peuvent se traduire par des produits plus chers. ” Vous n’avez pas les économies d’échelle’, dit Lund. ’Vos coûts sont beaucoup plus élevés par unité de production. ’Les tomates cultivées à sec, par exemple, se vendent généralement entre 4 et 6 dollars la livre et elles s’écoulent principalement sur les marchés fermiers et les épiceries spécialisées. Ceci est a comparer à 2 à 3 dollars la livre pour les tomates de supermarché traditionnelles cultivées avec irrigation.

Les produits d’élevage à sec pourraient ne jamais devenir vraiment courants, dit Johnson. “Je ne nous vois pas aller dans cette direction tant que nous avons encore un système de marché basé sur l’efficacité et la quantité. ’Mais de nombreux experts en agriculture sèche affirment que payer plus cher pour des produits cultivés à sec est un investissement dans l’avenir. Et, soulignent-ils, les produits d’élevage à sec ont un meilleur goût.

A photo of several melons grown though dry farming lined up on crates with melons still growing in the field behind them.

Photo - Une photo de plusieurs fruits de Cucurbitacées conduites en agriculture sèche, alignés sur des caisses avec des plantes qui poussent encore dans le champ situé derrière eux.

Tous ces légumes-fruits ont été cultivés dans des expériences d’agriculture sèche à la ferme de recherche sur les légumes de l’Oregon State University. Ces plantes sont bien adaptés à l’agriculture sèche car ils proviennent d’endroits arides. A. Garrett

Comment l’agriculture sèche affecte-t-elle la saveur ?

Dans la vallée de Napa en Californie, il n’y a pratiquement aucun tuyau d’irrigation serpentant à travers le vignoble Napanook d’environ 55 hectares de ‘Dominus Estate’. Plus de 100.000 pieds de vigne peds des cépages cabernet sauvignon, cabernet franc et petit verdot, y sont plantés est cultivés à sec.

Les économies d’eau sont énormes, explique Tod Mostero, directeur de la viticulture et de la vinification du domaine Dominus. Une seule vigne irriguée est généralement irriguée avec près de 40 litres d’eau ou plus, plusieurs fois au cours de la saison de croissance, dit-il. Pour un vignoble de la taille de Napanook, cela se traduit par près de 4 millions de litres, soit environ un million de gallons, pour un seul arrosage, dit Mostero. Dans la Californie sujette à la sécheresse, ce n’est pas durable, dit-il. ’Pomper des millions de gallons d’eau hors du sol n’est pas quelque chose que nous pouvons continuer à faire.”

Au-delà des économies d’eau, il y a une autre raison pour laquelle le vignoble de Napanook est cultivé à sec, dit Mostero. La pratique produit les meilleurs vins, soutient-il. Lorsque les vignes sont cultivées à sec, les saveurs uniques d’un vin associées à un lieu, et même à un millésime, transparaissent souvent. Les vignes peuvent envoyer des racines jusqu’à six mètres de profondeur à la recherche d’humidité. Lorsque ces racines traversent des couches de sol et de roche, elles absorbent un ensemble complexe de minéraux uniques à cet endroit, explique Mostero. ’On retrouve vraiment le terroir, les différences subtiles entre les différentes zones.” Pour cette raison même, certaines régions viticoles, dans certaines parties de l’Europe par exemple, interdisent aux vignobles d’irriguer les raisins de cuve.

Les œnophiles ne sont pas les seuls à jurer par les saveurs supérieures des fruits et des légumes élevés à sec. Laurence Jossel, chef-propriétaire de Nopa, un restaurant de San Francisco spécialisé dans la cuisine au feu de bois, s’approvisionne en tomates séchées dans des fermes locales. Les tomates gonflées d’eau ont un goût ’ennuyeux’, soutient Jossel. ’L’acide a disparu et la douceur a disparu.’Il utilise des tomates cultivées à sec dans tout, des soupes aux pains plats. Parfois, ils sont l’ingrédient vedette : une salade de tomates hachées garnie d’un peu de feta ou de mozzarella est l’une des offres estivales de Nopa. “La tomate elle-même est tout simplement incroyable”, dit-il.

Quel est l’avenir de l’agriculture sèche ?

Malgré les avantages environnementaux de l’agriculture sèche, certains agriculteurs restent méfiants. Stone a constaté que les producteurs de l’Oregon sont souvent prudents quant à cette pratique, même lorsqu’il s’agit de cultiver des variétés qui se vendent bien ailleurs. Un exemple typique est celui des tomates Early Girl, qui sont largement cultivées à sec en Californie et disponibles dans les supermarchés californiens et les marchés fermiers. ” Ils les voient simplement comme des tomates d’élite, chères et petites’, dit Stone.

Pour explorer la viabilité économique de l’agriculture sèche, Stone mène des essais agricoles de cultures sèches afin de déterminer quelles variétés sont les plus adaptées à la production commerciale. Ces dernières années, elle et ses collègues se sont concentrés sur les tomates, qui, après les pommes de terre, sont le légume le plus consommé aux États-Unis. (Techniquement un fruit, les tomates sont considérées comme un légume à des fins nutritionnelles et culinaires par le département américain de l’Agriculture).

L’équipe de Stone à l’Oregon State Universitya a cultivé des centaines de types de tomates. En enregistrant les rendements, la sensibilité aux maladies courantes comme la pourriture apicale, et la taille, la fermeté et la saveur des tomates, les chercheurs ont commencé à rechercher des variétés qui prospèrent bien - et qui ont bon goût — lorsque l’irrigation est coupée. La première tomate jaune que j’ai échantillonnée au ‘Tomato Fest’ est l’un des principaux prétendants des chercheurs.

Une photo d’ouvriers accroupis plantant des plants de tomates dans des sillons.

A photo of workers crouched down planting tomato seedlings in furrows.

Planter des plants de tomates dans des sillons, comme le montre cette parcelle cultivée à sec en Californie, aide à empêcher le vent d’évacuer l’humidité précieuse. Carolyn Lagattuta / Université de Californie à Santa Cruz

L’agriculture sèche offre une voie à suivre à mesure que les ressources en eau deviendront plus imprévisibles à l’avenir. Mais ce n’est pas une panacée universelle pour le changement climatique, admettent les chercheurs. Dans certains cas, les cultures qui prospéraient autrefois sans irrigation pourraient ne plus bien se porter à un moment donné dans le futur.

’À mesure que les étés deviennent plus chauds et plus secs, les cultures auront besoin d’encore plus d’eau car elles perdront plus d’eau [par évapotranspiration], ce qui rendra l’agriculture sèche plus risquée”, explique Stone.

Certains agriculteurs devront peut-être échanger un type de culture contre un autre plus adapté à des conditions encore plus sèches. Les arbres fruitiers avec des racines particulièrement longues et profondes sont de bons paris, dit Garrett, tout comme des espèces comme les melons qui ont évolué à l’origine dans des endroits arides.

Quel que soit l’avenir, être adaptable sera la clé. Les agriculteurs doivent être prêts à réagir aux conditions changeantes, dit Johnson, mais doivent également laisser la nature diriger. Après tout, cela a fonctionné pour sa communauté pendant des milliers d’années. “Nous cultivons du maïs en fonction de l’environnement”, dit-il. “Nous ne manipulons pas l’environnement pour l’adapter au maïs.”

Citation

J.D. Wetzel. Winter squash : Production and storage of a late witner local food. Graduate thesis at Oregon State University.

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Quelles sont les caractéristiques des plantes qui soutiennent l’agriculture sèche ?

Comment les producteurs du nord-ouest des États-Unis pourraient-ils travailler ensemble pour développer des variétés cultivées en sec pour notre région ? Les variétés de légumes cultivés en sec, comme la courgette « Dark Star » et la courge « Stella Blue » de ‘Seed rEvolution Now !’, se sont démarquées lors des essais de culture en sec de 2015 et 2016 dans l’ouest de l’Oregon. Les producteurs et les sélectionneurs de plantes du ‘Dry Farming Collaborative’ sont maintenant intéressés à s’associer pour développer davantage de variétés de cultures sèches (par exemple, tomates, pommes de terre, haricots secs, courges, melons) pour notre région. Découvrez ce qui est nécessaire pour entreprendre un projet de sélection végétale participative de cette envergure.

Photo - 3 jeunes femmes avec des lunettes de protection regardant des béchers de laboratoire - Contributeurs : Amy Garrett Puce Bubl Garry Stephenson Maud Powell Lauren Gwin Mélisse Fery Bruyère Stoven - Español

Couvre les nombreux facteurs impliqués dans la prise de décisions liées à l’utilisation de la propriété d’une petite ferme (exploitation agricole). Traite de la petite ferme comme d’un passe-temps, d’un report d’impôt agricole et d’un revenu familial. Explique comment faire correspondre les choix de cultures aux ressources physiques de la ferme, telles que le type de sol, le potentiel d’irrigation et le climat, et comment choisir une technique de production, sélectionner des cultures de plantes traditionnelles ou spécialisées et des cultures pour la mise en marché locale. Souligne l’importance de tenir compte des ressources financières, des options de crédit, des forces et des objectifs de la famille. Comprend des listes de ressources supplémentaires.

Cours en ligne sur la croissance des fermes : Apprenez à démarrer une petite ferme durable et prospère.

Développé par les professeurs du Programme des petites fermes de l’OSU et d’autres experts en gestion agricole, vous apprendrez les bases de la conception et de la croissance de votre propre entreprise agricole florissante. Et l’ensemble du programme est disponible en ligne, vous pouvez donc le compléter à votre rythme, selon votre emploi du temps. Transformez votre rêve de posséder et d’exploiter une petite ferme ou un ranch en une réalité réussie avec ce programme populaire !

CE 1529 Révisé en juin 2021 16 pages PDF – Vidéo 1 heure 27 (en anglais) – Sourcde : https://extension.oregonstate.edu/video/participatory-plant-breeding-dry-farmed-systems

Que puis-je faire dans ma petite ferme ? - Sélection d’une entreprise pour de petites superficies - Contributions : Amy Garrett Chip Bubl Garry Stephenson Maud Powell Lauren Gwin Melissa Fery Heather Stoven

PDF View online https://catalog.extension.oregonstate.edu/ec1529

https://catalog.extension.oregonstate.edu/sites/catalog/files/styles/publication_node/public/images/pubcovers/ec1529.jpg?itok=81eKzK3O

Source : https://catalog.extension.oregonstate.edu/ec1529 (en anglais)

AgBizLogic - Impacts du changement climatique sur l’Agriculture – Vidéo en anglo-américain - Que puis-je faire de ma petite ferme ? Choisir une entreprise pour les petites surfaces cultivées

Español

Alors que les agriculteurs et les éleveurs travaillent pour nourrir notre nation, ils dépendent de la météo pour aider leurs cultures et leurs animaux à prospérer. Mais le climat change. Les températures augmentent, ainsi que les niveaux de dioxyde de carbone. Avec les bons outils, les agriculteurs et les éleveurs d’aujourd’hui ont la résilience nécessaire pour réagir au changement climatique. OSU a produit deux outils en ligne : AgBizLogic et AgBizClimate. Vous pouvez utiliser ces outils pour créer des budgets et accéder à des informations climatiques au niveau local. https://www.agbizlogic.com/

Photo de blé dans un champ

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet ? Explorez plus de ressources de l’Extension OSU : Grandes cultures, Changement climatique - Juin 2020 - Field Crops, Climate Change

Contributions de : Clark Seavert Amy Garrett (Former) Katherine Hegewisch Research Scientist University of Idaho - David E. Rupp, PH.D.- OSU

Source : https://extension.oregonstate.edu/video/agbizlogic-climate-change-impacts-agriculture

À mesure que le climat change, l’intérêt grandit pour le projet d’agriculture sèche d’extension de l’OSU

Español – Rférence : https://extension.oregonstate.edu/impact/climate-changes-interest-grows-osu-extension-dry-farming-project

Avec le changement climatique qui provoque une sécheresse continue et des températures plus chaudes dans l’Ouest des Etats-Unis, il est essentiel de développer des méthodes alternatives de production des nombreuses et diverses cultures maraîchères dans l’état de l’Oregon.

Les sécheresses se traduisent par une diminution de l’eau estivale, ce qui provoque souvent l’assèchement des puits e forages. À mesure que les températures augmentent, le manteau neigeux fond plus tôt et laisse moins d’eau dans l’ensemble et moins pendant la saison de croissance. Avec moins d’eau, il y a plus d’intérêt pour les stratégies qui soutiennent l’agriculture avec peu ou pas d’irrigation.

En réponse, Amy Garrett, professeure agrégée de pratique au Programme des petites fermes du Service de vulgarisation de l’Oregon State University, a fondé le projet d’agriculture sèche OSU

https://smallfarms.oregonstate.edu/sites/agscid7/files/styles/osu_person_image/public/amy_garrett.jpg?itok=UscI7O8t

Associate Professor (Practice) - amy.garrett@oregonstate.edu - Office : 541-713-5007 - Instructor > Oregon State University Extension Service Small Farms Program, founded the OSU Dry Farming Project

En 2015. L’agriculture sèche est la pratique séculaire pour cultiver des plantes avec peu ou pas d’irrigation. Les cultures sont généralement mises en terre assez tôt, lorsqu’il y a encore beaucoup d’humidité dans le sol pour que les plantes s’établissent avec succès. Au fur et à mesure que la saison avance, les racines s’enfoncent profondément pour récupérer l’eau qui se retire. La sélection des cultivars, l’espacement plus large des plantes et la santé du sol sont également des aspects clés de l’agriculture sèche.

La Coopérative d’Agriculture Sèche (Dry Farming Collaborative)

(DFC), un groupe d’agriculteurs, d’éducateurs en vulgarisation, d’obtenteurs et de professionnels de l’agriculture s’associant pour accroître les connaissances et la sensibilisation à l’agriculture sèche, formé à partir du projet d’agriculture sèche de Garrett.

L’Institut de l’Agriculture Sèche, une organisation à but non lucratif qui s’efforce d’inciter les producteurs à s’adapter collectivement à moins d’eau, est également né d’une large collaboration.

Début 2021, Amy Garrett et d’autres ont créé un nouveau contenu pour la page d’agriculture sèche de l’OSU sur le site Web des petites exploitations. À l’hiver 2022, les ressources comptaient 3.651 pages vues, 1.971 utilisateurs et 1.095 nouveaux utilisateurs. De plus, avec plus de 2.500 pages vues, la page de l’agriculture sèche se classait au troisième rang des meilleures pages de destination sur le site Web des petites exploitations.

La réunion annuelle d’hiver collaborative sur l’agriculture sèche s’est élargie et est devenue virtuelle en 2021, attirant 200 participants de tout l’ouest des États-Unis, atteignant des personnes qui auparavant n’avaient pas pu y assister. L’événement mettait en vedette des conférenciers des communautés sous-représentées de l’Ouest.

Sur les 200 participants à la réunion d’hiver, 45 ont répondu à une évaluation post-événement classant l’événement 4,5 sur 5, 78% déclarant qu’ils prévoyaient de faire quelque chose de nouveau ou de différent, à la suite de leur participation.

Entre autres apparitions, Amy Garrett a siégé au comité de planification de l’événement de formation des formateurs sur la résilience climatique dirigé par Ashley Rood de l’Oregon Climate and Agriculture Network (ORCAN), qui comptait 275 professions agricoles inscrites et 170 participantes. Garrett a parlé du développement du ‘Dry Farming Collaborative’ en tant que modèle pour initier et gérer une communauté de pratique dédiée à l’adaptation au climat.

Amy Garrett a également été sélectionnée par l’étudiante diplômée Cassandra Waterman pour être l’hôte de la faculté pour son programme d’études supérieures dans le programme d’enseignement agricole à l’OSU. Waterman coordonne la sensibilisation et l’éducation à l’agriculture sèche et prend la tête du projet d’agriculture sèche de l’OSU en liaison avec les éducateurs de jardins scolaires, qui fait de plus en plus partie du DFC.

La recherche sur l’agriculture sèche du service d’extension (vulgarisation) de l’OSU implique la participation de plus de 50 agriculteurs avec une gamme de cultures maraîchères d’été. Les chercheurs constatent que l’approche de production en ferme sèche peut améliorer la saveur et la conservation pour les consommateurs. De plus, le Comité de marketing collaboratif de l’agriculture sèche a développé une étiquette de produit et a travaillé avec l’Institut de l’agriculture sèche pour développer des supports marketing et les a pilotés avec 10 agriculteurs en 2021. Amy Garrett a déclaré qu’une plus grande reconnaissance sur le marché pourrait entraîner une plus grande demande.

Le projet d’agriculture sèche d’OSU se poursuit en tant que ressource incontournable pour l’agriculture sèche et modèle de recherche participative sur l’adaptation au climat, car les producteurs de l’Ouest continuent de ressentir les effets de la sécheresse et de rechercher des alternatives à une irrigation estivale peu fiable.

Avril 2022 - Amy Garrett – Source : https://extension.oregonstate.edu/impact/climate-changes-interest-grows-osu-extension-dry-farming-project

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  • Les agriculteurs navajo et Hopi maintiennent la culture de la nourriture vivante - KNAU Nouvelles Talk-Radio Publique de l’Arizona | Par Melissa Sévigny - Publié le 15 novembre 2021 à 6h00 MST
    Photo - Les courges et les tournesols en fleurs poussent en rangées, avec une ferme sur la gauche et un hogan au loin, sous un ciel bleu avec des nuages vaporeux. Mélissa Sévigny

Fermes productrices de café

Les nations navajo et hopi du nord-est de l’Arizona sont connues sous le nom de “déserts alimentaires”, avec peu d’accès aux fruits et légumes frais. Les membres des tribus ont perdu leurs terres, leurs langues et leurs pratiques agricoles lorsque les colons blancs ont colonisé l’Ouest. Mais les agriculteurs locaux s’efforcent de maintenir la culture de la nourriture vivante pour la prochaine génération d’agriculteurs, de jardiniers et de chefs autochtones. Melissa Sevigny de KNAU rapporte qu’ils mélangent des connaissances traditionnelles avec des techniques agricoles non traditionnelles.

Photo - Cherilyn Yazzie, une fermière navajo, se tient dans un champ de grandes plantes vertes avec un chien blanc et un réservoir d’eau (noir au loin). Mélissa Sévigny

Cherilyn Yazzie dans les cultures de caféiers

Dans les fermes de caféiers de la Nation Navajo, Cherilyn Yazzie commence la journée par la prière. ’Priez simplement et demandez une bonne journée”, dit-elle,’ pour plus de pluie si possible, mais juste pour que les choses soient en bonne santé”. Elle a grandi ici, sous la butte en forme de cafetière qui a donné son nom à la ferme. En entrant dans une parcelle protégée par un tunnel plastique, elle montre les poivrons qui poussent en lignes. “Ils sont tellement heureux”, dit- elle ’. Ils ne sont pas saccagés dehors sous l’effet du vent.

La cérémonie et la collecte des semences font partie des rythmes saisonniers de la ferme hors réseau. Mais Yazzie utilise également ce qu’elle appelle des techniques “non traditionnelles”, comme des tunnels avec arceaux et un motoculteur. Elle cultive assez de produits pour nourrir trente ou quarante familles, y compris elle-même. “Ça fait du bien”, dit-elle. ’L’autre chose, c’est que lorsque vous voyez des plantes pousser, c’est juste quelque chose, vous vous dites, wow—c’est magique chaque fois que vous voyez une petite graine pousser ‘’ oooh, comment vas-tu petite plante ?’”

Photo - Une grappe de petites tomates rouges et vertes pend sur un pied de vigne. Mélissa Sévigny

Les tomates poussent dans le tunnel des fermes de caféiers

L’agriculture n’était pas son plan personnel. Elle a étudié pour devenir assistante sociale. Mais Yazzie s’est rendu compte qu’elle ne pouvait pas convaincre les gens de manger des aliments sains s’ils n’y avaient pas accès. La vaste nation navajo, qui compte près de deux cent mille habitants, ne compte que 13 épiceries. Beaucoup de gens font leurs courses dans les stations-service. Yazzie dit “ ’ L’une des choses que je pensais était : d’accord, eh bien, si nos ancêtres ont reçu des semences de notre Peuple Saint, cela dit, vous allez cultiver votre propre nourriture : on vous donne du bétail ou des moutons, et vous êtes censé être durable de cette façon ; comment se fait-il que nous ne le fassions pas ?”

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la souveraineté alimentaire est une lutte : le colonialisme, la pauvreté, les politiques restrictives et, plus récemment, la sécheresse et le changement climatique. Mais certaines personnes se battent pour que les traditions culinaires autochtones restent vivantes, y compris le chef hopi Somana Tootsie. Elle brandit une enveloppe de maïs, s’adressant à un groupe d’étudiants navajo et hopi qui fréquentent l’école de Flagstaff et font des stages dans un jardin communautaire local.

’Combien d’entre vous connaissent les différentes façons d’utiliser cela ?’, demande-t-elle. L’un des étudiants propose : ’Tamales !’.

Photo - Cherilyn Yazzie, une chef hopi, tient trois épis de maïs dans une salle de classe en plein air, avec un élève examinant un autre épi de maïs

Photo - Somana Tootsie donne un cours aux élèves Hopi et Navajo au Jardin communautaire de Colton

Somana Tootsie montre comment transformer l’enveloppe de maïs en cuillère ou en pinceau, puis montre aux élèves comment appliquer du sel sur les épis de maïs d’un pot commun. Elle dit que de nombreuses techniques traditionnelles de culture et de cuisson des aliments ne sont plus accessibles. “Les internats y ont beaucoup joué, il suffit d’être transplantés, tout le monde n’a pas le privilège de pouvoir être aussi connecté à sa culture.”

Elle souligne que les cultures changent, adoptant de nouvelles idées et différentes technologies. Aujourd’hui, les élèves rôtissent des patates douces dans un four en épi et font bouillir du thé de maïs dans une casserole en aluminium. ’Montrer ce que les nouvelles technologies peuvent faire avec les connaissances traditionnelles est vraiment incroyable”, dit-elle. ’Je voulais que les enfants puissent apprécier cela et comprendre : ce n’est pas une culture stagnante, figée”.

Les enfants préparent leurs propres mélanges de thé à partir de plantes locales comme la sauge et les baies de genièvre, ainsi que quelques éléments empruntés à d’autres cultures, comme l’oolong et l’ananas. Lauren Tohey montre son mélange : ’Je viens de choisir la sauge et le maïs sucré moulu.’Lexii Jacob dit qu’elle a mis de la sauge et des canneberges, et Trinity Begay dit : “Celui-ci est un thé noir et je vais y mettre quelques canneberges.”

Photo - Cherilyn Yazzie, debout, tient un morceau de balle de maïs tout en parlant à un cercle d’étudiants, avec des montagnes bleues au loin

Somana Tootsie donne un cours au jardin communautaire de Colton

Nizhonii Black, seize ans, dit que sa maison de la Nation Navajo est à 45 minutes d’une épicerie. Elle veut apprendre à cultiver plus de nourriture pour sa famille. ’Sachant que les haricots peuvent réellement aider le maïs à pousser, en apportant les nutriments dans le sol, et que le maïs peut les utiliser pour pousser, c’est une chose que j’ai rapportée à la maison.”

Somana Tootsie espère que certains de ces enfants deviendront botanistes ou chefs. Et en se connectant aux plantes et à la nourriture, ils se connectent également à leurs cultures. “Il y a un aspect spirituel à cela. Vous ne gaspillez pas les choses, vous êtes attentif à chaque partie de ce que vous utilisez pour qu’il n’y ait pas de gaspillage, vous ne manquez pas de respect à la terre, vous ne manquez pas de respect à la plante.’Elle dit que tout a un but, et lorsque vous touchez et goûtez la nourriture, vous touchez l’histoire.

Melissa Sevigny - Melissa joined KNAU’s team in 2015 to report on science, health, and the environment. Her work has appeared nationally on NPR and been featured on Science Friday. She grew up in Tucson, Arizona, where she fell in love with the ecology and geology of the Sonoran desert.

Melissa a rejoint l’équipe de KNAU en 2015 pour faire des reportages sur la science, la santé et l’environnement. Son travail a été diffusé à l’échelle nationale sur NPR et a été présenté dans l’émission Science Friday. Elle a grandi à Tucson, en Arizona, où elle est tombée amoureuse de l’écologie et de la géologie du désert de Sonoran.

Voir les articles de Melissa Sevigny > See stories by Melissa Sevigny

Source : https://www.knau.org/knau-and-arizona-news/2021-11-15/navajo-and-hopi-farmers-keep-the-culture-of-food-alive

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  • Publication du Ministère de l’Agriculture de la Nation Navajo aux Etats-Unis
    Le peuple Dine (navajo) est une présence culturelle, nous sommes définis par notre identité historique, notre parenté sociale, notre langue et nos valeurs traditionnelles, tous maintenus dans les limites des Quatre Montagnes Sacrées. Une frontière géographique et spirituelle bien définie que nous appelons ‘Dine Beke’yah’ (Nation Navajo). L’agriculture et l’élevage ont toujours été essentiels à l’évolution de la société navajo, de son économie et de notre développement en tant que nation souveraine.

La propriété du bétail et l’agriculture sont des symboles intemporels d’ingéniosité, de prospérité et de statut social. Ce sont des cadeaux accordés par des Saints et sont au cœur de la philosophie du Diner de Nizhonigo’ lina (mode de vie de la beauté).

L’adhésion à cette philosophie, à cette identité et à cette unicité culturelle est maintenue parmi le peuple Dine et est reconnue comme le fondement fondamental de notre souveraineté.

La Nation Navajo est l’une des plus grandes tribus indiennes reconnues par le gouvernement fédéral en Amérique du Nord. La réserve indienne navajo couvre une superficie qui s’étend jusqu’aux États de l’Arizona, du Nouveau-Mexique et de l’Utah, soit une superficie estimée à 25.351 milles carrés, soit à peu près la taille de la Virginie occidentale. Il y a actuellement 253.124 membres tribaux inscrits avec 168.000 personnes, qui résident actuellement dans la Nation navajo. On estime que quatre-vingt-deux pour cent (82%) de la population totale parle la langue navajo et pratique toujours le mode de vie traditionnel navajo.

Les conditions socio-économiques de la Nation navajo sont mises en évidence par des possibilités d’emploi limitées ; le taux de chômage actuel est de 48,5% et le revenu moyen des ménages est de 8.240 dollars, bien en deçà des directives fédérales sur la pauvreté. Ces facteurs indiquent la nécessité de mettre en œuvre des programmes divers , des politiques, des règlements et des programmes de conservation agricoles pour revitaliser notre économie rurale en vue de son autosuffisance.

Énoncé de la Vision navajo - ’Atteindre la durabilité des Terres, des personnes, de l’eau et des ressources agricoles grâce à la conservation, à la protection et à la préservation.”

Énoncé de la Mission - Fournir des conseils au peuple Dine dans la gestion de la Terre Nourricière en fournissant un leadership, des connaissances et une assistance technologique dans la gestion et la conservation de ses ressources, pour l’héritage des générations à venir.

Le Département Navajo de l’Agriculture (NNDA) est établi sous la Division des Ressources nationales au sein de la Branche exécutive de la Nation Navajo. Aujourd’hui, le département de l’Agriculture de la Nation est l’organisme responsable de la planification, de la coordination et de la gestion de tous les programmes, politiques et dispositions réglementaires, conçus pour protéger et préserver les parcours navajo, le bétail et les ressources agricoles.

La NNDA s’efforce de redévelopper une économie rurale viable pour les habitants de Dine, axée sur la propriété du bétail, les entreprises agricoles commerciales et de subsistance. Établir des programmes et des pratiques efficaces de gestion des aires de répartition ; conformément aux principes et aux lignes directrices établies pour la conservation des sols et des ressources en eau.

La NNDA fournit une assistance technique et une sensibilisation éducative aux éleveurs, agriculteurs et communautés navajo sur diverses questions d’élevage et d’agriculture. Le département facilite et favorise les coalitions entre les agences des comtés, des États et fédérales pour aider les communautés navajo à répondre à leurs besoins en matière d’agriculture et d’élevage.

Enfin, la NNDA fournit des services administratifs, d’orientation et de soutien aux Comités de pâturage de district, aux Conseils agricoles et aux Membres des Conseils des Terres de l’Est, en mettant l’accent sur la surveillance réglementaire conformément aux dispositions spécifiées du Titre III du Code de la Nation Navajo.

Navajo Nation Department of Agriculture

Navajo Ag Economy

Copyright 2023 by NNDIT - Navajo-NSN.GOV (.gov) – Source :https://agriculture.navajo-nsn.gov

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  • Cultiver les plantes traditionnelles des navajos et faire grandir l’esprit des jeunes – Document traduit par Jacques Hallard : ‘navajofarming.org’
    Nous sommes une ferme éducative communautaire tribale pratique dans la région de Four Corners de la réserve Navajo. Nous avons préservé les cultures et les techniques traditionnelles navajos pendant des années, et maintenant nous avons créé un environnement d’enseignement pour transmettre ce que nous savons sur la culture, l’histoire et les aliments du patrimoine.

http://navajofarming.org/wp-content/uploads/2019/05/0-70.jpgAgrandir la photo

https://navajofarming.org/wp-content/uploads/2020/05/0-75.jpegAgrandir la photo

Qui sommes-nous ? - Ce que nous faisons et enseignons -

À propos de Navajo - Ethnoagriculture

Chez ‘Navajo Ethno-Agriculture, notre équipe apporte son expérience dans un éventail de professions, notamment : l’éducation, les soins de santé, la guérison traditionnelle, l’entrepreneuriat et la durabilité. Nous sommes unis par notre amour pour la Terre et notre dévouement à la croissance d’une communauté où les étudiants et les professeurs apprennent les uns des autres. Toutes nos leçons sont enseignées en navajo et en anglais.

Notre conseil d’administration est composé de leaders émergents de la communauté navajo qui valorisent la culture, la langue et la Terre. Notre personnel est engagé dans l’éducation et la préservation culturelle et se compose d’éducateurs, de scientifiques et de guérisseurs traditionnels.

Nous travaillons en collaboration avec plusieurs programmes d’éducation, y compris deux collèges tribaux : l’Université technique Navajo et le Collège Diné, avec lesquels nous offrons un cours de sciences à crédit et des camps de jeunes en agriculture. Nous étendons également l’accès à l’École préparatoire Navajo – Lycée International Baccalauréat (IB), au programme Terrascope du ‘Massachusetts Institute of Technology’ (MIT) et aux programmes du MIT PKG Center.

Nous sommes une ferme de 14 acres [5,67 Ha) le long de la rivière San Juan qui encourage et soutient les méthodes agricoles traditionnelles navajo grâce à une éducation bilingue et à la narration (navajo et anglais), à une agriculture pratique, à la participation de la communauté et à la culture de plantes navajo traditionnelles, sans produits chimiques.

Notre énoncé de mission - Ce que nous faisons : soutenir la culture Navajo en enseignant l’agriculture traditionnelle

Avec plus de 50 ans d’expérience combinée en agriculture traditionnelle, nous continuons à cultiver un environnement d’apprentissage où nous pouvons enseigner un large éventail de connaissances traditionnelles tout en incorporant les pratiques actuelles des sciences naturelles.

Nos cours, ateliers et camps s’adaptent au calendrier académique traditionnel. Mais pour ceux qui souhaitent participer toute l’année, les étudiants, les familles et les instructeurs sont les bienvenus pour toute la saison, en particulier pendant la période des récoltes. Les leçons sont basées sur le cycle de travail de la ferme et elles mettent l’accent sur l’importance culturelle et la valeur cérémonielle de la Terre, de l’eau et des plantes. Tous les cours sont donnés en navajo et en anglais.

Nous présentons deux pistes pour l’expérience agricole traditionnelle navajo ; l’une qui est principalement pratique et ne nécessite aucun temps de classe, tandis que l’autre est un programme complet / programme d’études où 3 heures de crédit universitaire sont enregistrées. En nous associant à des collèges et à des lycées tribaux, nous sommes en mesure d’atteindre des étudiants brillants qui souhaitent sérieusement apprendre les pratiques agricoles traditionnelles.

En Savoir Plus > Learn More

Educateurs et Étudiants

Nous mettons en œuvre les méthodes traditionnelles de l’agriculture navajo en enseignant à des étudiants prometteurs. Faire équipe avec des éducateurs et des étudiants est un élément essentiel de ce que nous faisons, car les étudiants sont le moyen par lequel nos traditions et notre patrimoine sont transmis…

Session Académique d’Hiver - Janvier, Février, Mars

Nous commençons le semestre par une visite de la ferme pour en apprendre davantage sur l’écosystème environnant, le sol, les plantes locales et le système d’irrigation. Au fur et à mesure que le semestre avance, les étudiants mesurent la santé des sols, étudient les semences patrimoniales à planter au printemps et rédigent un plan d’aménagement de la ferme. En mars, nous lançons la saison de plantation en préparant le sol, en préparant la terre et en triant les graines pour la plantation. Nous terminons la saison par une excursion sur le terrain où nos élèves peuvent observer le traitement et l’emballage des plantes qu’ils ont cultivées.

Printemps - Avril, Mai, Juin

En avril, nous déblayons les canaux d’irrigation et l’arrivée d’eau, nous nettoyons les conduites d’eau et planifions la disposition des conduites, nous passons le champ avec des disques pour affiner le sol et nous faisons des sillons pour guider la plantation. Au printemps, les élèves apprennent à identifier les organismes naturels qui peuvent être destructeurs pour les cultures, tels que les mauvaises herbes envahissantes, les chiens de prairie et les ‘Anasa Tristis’ ou punaises des courges. Si le temps le permet, les étudiants qui sont sur la piste de crédit peuvent être en mesure de mettre en place des plants à la mi-mai, avant la fin du semestre.

Au début de juin, les étudiants du camp d’agriculture d’été plantent les deux premières sections de maïs, suivies du reste des autres cultures. Les élèves campeurs commencent par une visite de la ferme et notent les zones qui nécessitent une intervention, telles que les conduites d’eau, les clôtures et la croissance des mauvaises herbes. Les étudiants choisissent ensuite où ils veulent contribuer et conçoivent leur projet avec nos conseils.

Plantes patrimoniales cultivées

● MAÏS : Maïs Bleu Navajo, maïs blanc Navajo, maïs jaune Navajo

● MELONS : Santo Domingo Pueblo casaba, Navajo heritage casabas, melons musqués patrimoniaux, rosée de miel patrimoniale, pastèques roi et reine

● COURGE : hubbard bleu, cushaw, courge banane

● PIMENTS : Pueblo de San Juan, Pueblo de Jemez

Été - Juillet, Août, Septembre

Pendant le mois de juillet, nous nous concentrons sur le contrôle des mauvaises herbes et l’irrigation car les graines qui ont germé et doivent être cultivées correctement. Les étudiants campeurs et stagiaires visitent la ferme et notent les zones nécessitant des soins et se mettent au travail sur l’entretien des clôtures, les ajustements des conduites d’eau pour l’efficacité du débit, la surveillance de l’irrigation et le contrôle des mauvaises herbes. Les élèves apprennent les méthodes traditionnelles d’arrosage navajo et comment nourrir les plantes pour qu’elles poussent et se développent bien.

À la fin du mois d’août, les préparatifs pour la récolte sont faits alors que les élèves se préparent pour une nouvelle année scolaire. À ce moment-là, le champ est vert et les récoltes sont abondantes et florissantes, bientôt récoltées.

Tout au long du mois de septembre, les élèves récoltent et apprennent à préparer des plats traditionnels tels que des pains, des ragoûts et une variété de spécialités indiennes à base de maïs. Le piment chili est récolté, rôti et pelé, puis emballé et congelé pour la consommation tout au long de l’hiver. Pour la conservation et la décoration des semences, le chili est transformé en nouvelles ristras mexicaines traditionnelles de style Pueblo et le maïs est séché et tressé par l’enveloppe.

Les élèves apprennent la signification des différentes couleurs du maïs et comment les préparer pour les cérémonies. Nos recettes couvrent quatre spécialités principales de maïs, notamment : le Nitsidigo’i’ (pain à genoux), le maïs vapeur et le traditionnel Neeshjizhii (chicos) et la bouillie de maïs bleue.

Nous donnons également des récoltes au marché fermier organisé par le Collège Diné et nous invitons les étudiants à venir récolter et profiter des récoltes avec leurs familles.

Octobre, Novembre, Décembre

Une fois la récolte faite, la préparation des aliments et l’entreposage terminés, nous entamons l’étape la plus critique de la conservation et de la protection de nos aliments patrimoniaux. La conservation des semences est un processus spécial pour nous, parce que nous perpétuons la tradition de préserver nos aliments culturels, qui n’ont pas été altérés ou génétiquement modifiés et qui s’adaptent à notre climat changeant.

En octobre, nous célébrons une récolte réussie avec un festin. Les élèves se préparent également aux foires tribales avec leurs écoles respectives et partagent leurs connaissances nouvellement acquises sur les aliments traditionnels qu’ils ont préparés.

En novembre, la préparation hivernale commence par le défrichage du champ pour les plantes de couverture.

À partir de là et jusqu’en décembre, nous terminons la transformation, l’emballage et la vente de nos produits à base de maïs : neeshjizhii, maïs moulu et graines de maïs. Nous récoltons le maïs sec restant (des tiges) et l’offrons aux éleveurs.

Conseil d’Administration

Notre conseil d’administration est composé de trois jeunes membres tribaux de la Nation Navajo qui partagent un large éventail d’éducation et d’expérience.

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Président-Shawn Greyeyes - Shawn Greyeyes est le fils d’un médecin navajo qui a encouragé l’éducation et le mode de vie traditionnel navajo. Shawn applique les enseignements traditionnels de son père, car il est profondément dévoué à la nature et à l’agriculture. Il préfère la simplicité de la nature et des aliments naturels et il aime l’équitation, le snowboard et les échecs. Shawn réside dans les magnifiques montagnes de San Juan avec sa femme, Emmy, et leurs chiens Dotty et Gamble. Il est diplômé en biologie et en chimie.

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Vice-président : Adriano Tsinigine - Adriano Tsinigine est un jeune leader émergent de la Nation Navajo. Il est politiquement actif et axé sur la culture ; il est notre conseiller culturel et notre modèle auprès des jeunes. Adriano travaille à la ferme depuis l’âge de neuf ans ; par conséquent, il apprécie particulièrement la Terre, l’eau et les fruits de notre travail. Il est fasciné par la botanique, l’identification des plantes en langue navajo et l’exploration des plantes médicinales traditionnelles et des souches rares de végétation. Adriano est diplômé en biologie et poursuivra ses études à la Northern Arizona University.

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Secrétaire : Pamela Bryan - Pamela Bryan est directement impliquée dans le bien-être général de notre communauté. En tant que prestataire de services de santé mentale née et élevée dans notre communauté, elle a une connaissance approfondie des problèmes sociaux auxquels est confrontée notre jeune population navajo. Elle intègre la médecine traditionnelle navajo et les pratiques culturelles dans son travail professionnel. Elle croit en la nourriture en tant que médicament et promeut la consommation traditionnelle navajo de la ferme à la table. Pamela est diplômée de l’Université du Nouveau-Mexique et de l’Université de Washington.

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Fondatrice Gloria Lane – Gloria Lane a fondé l’ethno-agriculture navajo après avoir organisé un camp de jeunes agriculteurs au cours duquel un adolescent navajo a demandé si le maïs bleu était teint et à quel stade il était teint ! Gloria Lane vient de générations d’agriculteurs navajo qui ont été déplacés de leur patrie d’origine, parce que du pétrole avait été découvert et forcés de se déplacer près de la rivière. Sa mère et ses tantes cultivaient des courges, des melons, du maïs et des fruits à partir de graines transmises par les générations précédentes. Elle se souvient des graines échangées entre parents et amis. Ces semences patrimoniales sont maintenant plantées dans son champ. Maintenant à la retraite, Gloria et son mari Harry, continuent de cultiver et aiment enseigner aux jeunes étudiants navajo l’importance des cultures traditionnelles et le maintien de la culture navajo par l’alimentation. Elle adore l’agriculture parce qu’elle considère les melons frais qu’elle a mangés avant de partir à l’université comme le plus beau cadeau qu’elle n’ait jamais reçu de sa mère.

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Harry Lane - Harry Lane est un éducateur à vie. Après avoir enseigné en classe pendant 38 ans, il a déménagé son environnement d’enseignement dans une ferme florissante de 14 acres. Harry parle couramment le navajo et l’anglais et croit que notre langue navajo est un outil puissant, en particulier dans l’éducation. Il enseigne actuellement l’ethno-agriculture navajo aux lycéens et aux étudiants. Il conçoit le programme du cours centré sur la culture navajo, la langue et l’utilisation des plantes dans les cérémonies traditionnelles. Harry est originaire de Coppermine, en Arizona, mais a élu domicile dans le nord du Nouveau-Mexique depuis son retour dans la nation Navajo après l’université. Il est un ancien élève de l’Université des Nations Indiennes Haskell, de l’Université d’État du Nord-Ouest du Missouri et de l’Université du Nouveau-Mexique. Lorsqu’il n’est pas agriculteur, il aime voyager, participer à des événements sportifs, être avec sa famille et ses amis et promener ses chiens bien-aimés, Buddy-Rascal et Lobo. Il cultive avec sa femme et ils ont une fille et un fils.

Nos Partenaires :

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  • Une vision pour la Nation Navajo dans la durabilité d’une ferme - Les entreprises locales maintiennent les emplois et l’argent en circulation au sein de leurs communautés - Marisa Demarco / Nouvelles de l’ART Nov. 1, 2017 – Document traduit par Jacques Hallard : ‘hcn.org’
    Cette publication fait partie du projet ‘State of Change’, produit en partenariat avec le ‘Solutions Journalism Network’.

Lorsque l’industrie pétrolière et gazière plonge, ou lorsque les industries extractives se retirent, il en va de même pour les économies des zones rurales, où de nombreux emplois proviennent du forage, de l’exploitation minière et des centrales électriques. Un incubateur d’entreprises aide les entrepreneurs de la Nation navajo avec l’idée que les compétences et les talents locaux - et les flux de trésorerie entrant et sortant des entreprises locales - sont la clé de l’indépendance vis-à-vis des entreprises qui sont plus dommageables pour l’environnement.

Il y a environ un millier d’habitants à Leupp, dans la nation navajo, dans le nord de l’état de l’Arizona. Ils conduisent environ une heure pour se rendre à un supermarché avec des fruits et légumes frais. L’agricultrice Stacey Jensen essaie de changer cela en cultivant et en échangeant des aliments. “Par exemple, je vais chercher des abricots et des pêches à Monavie, dans la région de Tuba City, des haricots à Hopi, des mesas, puis ici, Apache, je sais qu’ils ont du très bon maïs”, a-t-il déclaré. ’Ensuite, nous les élevons, les cultivons et nous essayons de créer un centre alimentaire.”

Écoutez cette histoire – [Enregistrement en American-English à la source]

Jensen envisage un marché sur la ferme familiale North Leupp. La coopérative des familles locales cultive ici du maïs blanc, bleu et jaune, une variété de melons et de courges, du piment, des pommes de terre, des oignons et de l’ail, le tout avec des pratiques respectueuses de l’environnement. “Nous n’essayons pas de compter sur des pesticides chimiques ou des herbicides ou quoi que ce soit du genre”, a-t-il déclaré. ’Même avec notre engrais. On va chez grand-mère, on envahit son enclos à moutons, puis on ramène tout ce fumier”. Betty Kelly a 90 ans et travaille presque tous les jours sur la ferme familiale de North Leupp, cultivant la nourriture qu’elle mange toute l’année. Marisa Demarco/Musée des Beaux-Arts. Photo [reproduction interdite]

Grand-mère est Betty Kelly. Elle a 90 ans et travaille à la ferme toute la saison. Elle est montée dans un gros camion blanc puis s’est assise sur une chaise pliante dans la serre pour une interview. Elle aime voir les jeunes travailler avec la nourriture telle qu’elle pousse ici à la ferme. Elle compare élever des enfants à élever du maïs, et elle a dit qu’ils lui sont tous les deux chers et donnent beaucoup de sens à sa vie. Vous traitez les semences comme vous traitez les enfants, a-t-elle dit, avec respect et attention. Quand elle grandissait, a-t-elle dit, le jardinage était la façon dont les gens se nourrissaient. Cela fait partie de l’indépendance et de l’autonomie dans ce territoire. À ce jour, dans son réfrigérateur et son congélateur, elle a des piles de produits qu’elle a cultivés ici à la ferme. C’est comme ça qu’elle mange toute l’année. Mais la tradition, a déclaré Kelly, n’est pas toujours transmise.

Photo [reproduction interdite] - Melons cultivés à la ferme familiale North Leupp, une coopérative à but non lucratif de plus de 30 familles de la région. Marisa Demarco/Musée des Beaux-Arts

Jessica Stago fait partie du Réseau d’incubateurs d’entreprises amérindiennes, ou NABIN. ’Si vous revenez en arrière, il y a 30, 40 ans, cette vague d’emplois est venue pour notre peuple et nos revenus dans nos tribus, ce qui était bien”. Elle dit que ces emplois provenaient d’entreprises sans réel intérêt pour la communauté. ’Mais maintenant, nous sommes confrontés au même déclin économique, et nous sommes confrontés aux mêmes économies dépressives auxquelles nous avons été confrontés il y a 30 ou 40 ans”.

Le taux de chômage officiel de la nation Navajo est au moins trois fois plus élevé que celui de l’état du Nouveau-Mexique, Et le taux du Nouveau-Mexique est presque le plus élevé des 50 États.

NABIN dit qu’une partie de la solution ici consiste à soutenir les entrepreneurs locaux, des gens comme l’agriculteur Stacey Jensen, afin que des emplois puissent voir le jour et que l’argent puisse rester sur la réserve. L’objectif est de créer 25 entreprises chaque année. En ce moment, ils travaillent avec environ 12.

Stago a déclaré que les économies qui dépendent de certaines industries sont souvent basées uniquement sur l’argent et seulement l’argent, mais elles ne doivent pas nécessairement l’être. “Chaque économie, à la fois sur et hors de la réserve, peut examiner comment revenir à l’essentiel, avoir de la nourriture : des aliments sains-à la disposition des personnes qui vivent ici, et un moyen pour elles de subvenir aux besoins de leur famille”, a-t-elle déclaré.

Photo [reproduction interdite] - Les dernières tiges de maïs à la fin de la récolte à la ferme. Marisa Demarco/Musée des Beaux-Arts

Il y a aussi une économie de troc au travail ; il est donc difficile d’obtenir un décompte solide des entreprises. Elaine Young est la directrice du département de développement des petites entreprises à Window Rock. “Nous ne capturons pas beaucoup d’affaires ici sur la Nation navajo, où les activités qui se déroulent”, a-t-elle déclaré. “Beaucoup de nos Navajos font encore du tissage de paniers traditionnel, du tissage de tapis, de l’orfèvrerie...”

Ces compétences sont acquises à un âge précoce, a déclaré Young, et il est difficile pour les gens de comprendre pourquoi ils devraient créer une entreprise officielle — de plus, le gouvernement américain a mis « une tonne d’obstacles réglementaires sur la réserve », de sorte que de nombreux entrepreneurs navajo démarrent leur entreprise dans les villes frontalières, à la place.

Young a déclaré qu’encourager les petites entreprises ici pourrait être un grand coup de pouce à l’économie. ’Ce qui changerait - ce que nous espérons voir - c’est le chômage, vous verrez une différence là-bas, ainsi que la nation dans son ensemble, apportant le dollar des ventes - employant à peu près plus de la moitié de notre propre peuple.”

Young souhaite que les talents et l’éducation des membres de la tribu soient mis à profit dans la Nation navajo, a-t-elle déclaré, pour créer des entreprises et des sociétés locales plutôt, que de compter sur des ressources extérieures.

Ceci est la deuxième partie d’une série en deux articles sur les petites entreprises de la Nation Navajo. Lisez la première partie ici > Navajo small businesses help stabilize booms and busts - To build a sustained community, the Navajo Nation experiments with entrepreneurs. Marisa Demarco/KUNM News Nov. 1, 2017 - LikeTweetEmailPrint - This story is part of the State of Change project, produced in partnership with the Solutions Journalism Network. Source : https://www.hcn.org/articles/state-of-change-navajo-small-businesses-stabilize-booms-and-busts

High Country News – Know the West

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© 2023 High Country News. All rights reserved. Privacy Policy | Terms of Use – Source : https://www.hcn.org/articles/state-of-change-a-navajo-farms-growing-sustainability

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  • Les agriculteurs hopis continuent d’utiliser des méthodes séculaires d’agriculture sèche - Publié à l’origine le 29 juin 2010 à 13h05 – Document ‘nhonews.com’

    Rosanda Suetopka Thayer/NHO
    Individual corn plants are gently nurtured and given great care by Hopis utilizing the dry-farming method. Each plant must be precisely planted to a certain width and depth apart from each other to have the greatest opportunity to yield a maximum crop at the end of harvest season.Photo - Les plants de maïs individuels sont soignusement nourris et soignés par les Hopis qui utilisent la méthode de culture sèche. Chaque plante doit être mise en place avec précision à un certain espacement les unes des autres, pour avoir la plus grande opportunité de produire une récolte maximale à la fin de la saison des récoltes. Rosanda Suétope Thayer

RÉSERVE HOPI, Etat de l’Arizona. - Dans le nord de l’Arizona, où les précipitations annuelles moyennes sont d’environ 12 pouces [30 centimes de précipitations] ou moins, le peuple Hopi a réussi à endurer et à prospérer en utilisant une méthode d’agriculture éprouvée qui dépend totalement des précipitations naturelles.

Cette méthode d’agriculture sèche est basée sur la foi, l’observation attentive, les méthodes de la science hopi et ce que les ancêtres disent est un ’ cœur plein de prière.’

Il y a une révérence particulière pour les agriculteurs qui pratiquent les traditions de l’agriculture sèche parce qu’il n’y a pas beaucoup de pluie ou d’humidité pour soutenir ces types spéciaux de cultures. Mais en utilisant leurs propres recherches sur l’analyse des sols, les sciences naturelles avec de larges espacements et certaines profondeurs éprouvées de plantation, les Hopis sont capables de produire des récoltes de maïs, de courges, de haricots, de melons, de pêches et de tournesols dans les lacs à sec et les vallées de la réserve Hopi.

Les emplacements pour la plantation sur les mesas Hopi se trouvent dans les champs sous les sommets des mesa, dans les lacs et les petites vallées qui séparent les plateaux.

[Addenda - Une mesa est un petit plateau ou une grande butte à sommet plat et aux versants abrupts. La mesa est un relief tabulaire caractéristique des paysages arides, en particulier dans le Sud-Ouest des États-Unis généralement formé par l’érosion différentielle et des mouvements tectoniques. Wikipédia

Mesa : locations de vacances et logements - Arizona, États-Unis | AirbnbAgrandir la photo ] Voir aussi Mesa (géomorphologie)

Suite des traductions

L’agriculture a toujours été au centre de la culture hopi.

Au cours des 40 dernières années, il y a eu un regain d’intérêt pour l’élevage de bovins ou de moutons, mais l’agriculture a toujours été au cœur de la vie hopi. C’est une grande partie de la tradition et de la coutume hopi et une grande partie de ce que les Hopis croient être leur ’alliance spirituelle’. ’Les enseignements agricoles font partie de ce qui a été donné aux Hopis par leur créateur pour leur survie à long terme.

La plupart des méthodes de culture sèche hopi se font encore exclusivement à la main, bien qu’aujourd’hui, une certaine préparation avec un tracteur soit effectuée pour préparer les zones de plantation. Les familles, dirigées par des hommes dans le ménage, plantent, désherbent et entretiennent leurs cultures jusqu’à la récolte fin septembre ou début octobre. L’un des avantages intergénérationnels de l’aide de toute la famille à l’agriculture, est que les Hopis plus âgés partagent leurs ’secrets’ avec les membres de la famille, par exemple comment éloigner les vers, les coyotes et autres petits insectes de leurs plantes. L’agriculture sèche hopi est vraiment un ’acte de foi’ qui dépend du travail acharné, de l’humilité, des soins et de la prière sincère pour fournir suffisamment de pluie pour nourrir leurs récoltes.

C’est aussi une leçon de praticité. Pour les femmes et les jeunes filles, il y a l’enseignement de la façon de stocker les récoltes pour les conserver pendant les prochaines années en cas de famine ou de sécheresse. Ils apprennent également à stocker les graines et à empiler correctement le maïs pour les empêcher de contracter la moisissure.

Selon la tradition orale hopi, lorsque le monde a été créé pour la première fois et que le maïs était offert comme nourriture, d’autres personnes dans le monde choisissaient des épis de maïs plus gros et plus colorés, tandis que les Hopi choisissaient « le plus court à oreilles [épis] bleues ». C’est ce maïs bleu spécial qui est utilisé pour la cuisine traditionnelle hopi, les cadeaux et la préparation de plats pour des événements spéciaux.

L’agriculture chez Hopi est un mode de vie, si important qu’il marque même le cycle cérémoniel et la structure des activités culturelles. Grâce à de nombreux échanges commerciaux et verbaux avec d’autres personnes, les Hopis ont également appris à cultiver des pêcher, des pastèques, des piments et des oignons sauvages. Les Hopis suivent aujourd’hui des méthodes d’agriculture sèche, mais il y a des jardins irrigués près de certains villages qui sont entretenus par les femmes qui produisent des tomates, des piments et même des carottes. La courge est également cultivée et elle n’est pas seulement pour manger : leurs fruits peuvent être transformés en différents ustensiles ménagers ou même en instruments de musique.

La saison des semis pour les agriculteurs hopi commence en avril et la récolte commence en septembre et se poursuit parfois jusqu’en octobre. La famine était assez rare pour les Hopis, mais si des compléments alimentaires étaient nécessaires, les Hopis mangeaient des légumes verts séchés, des fruits de cactus, des baies de genièvre et des groseilles sauvages.

Au cours des années 1940 et 1950, des foires de produits agricoles ont été organisées pour faire connaître les récoltes exceptionnelles ou les cultures spéciales, y compris les tournesols cultivés par les agriculteurs hopi locaux. Ces foires ont permis aux Hopis d’échanger des semences et de partager des méthodes de perfectionnement des compétences agricoles avec d’autres Hopis.

Bien que la plupart des zones agricoles hopi ne soient pas visibles depuis les routes nationales, il y a des champs de maïs et de haricots qui peuvent être vus lorsque l’on traverse la zone de la réserve…

Contents of this site are © Copyright 2023 NHO News and Western News&Info®, Inc. All rights reserved. | Terms of Service | Privacy Policy – Source : https://www.nhonews.com/news/2010/jun/29/hopi-farmers-continue-to-utilize-centuries-old-dr/

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  • Autre lecture suggérée - Ouest américain : avec ces Navajo qui ont relancé la culture du maïs, plante nourricière et sacrée - Magazine GEO 511- Publié le 04/01/2022 à 13h56 - Mis à jour le 04/01/2022

Photo - Bleu, jaune ou blanc… Dans leur ferme près de la rivière San Juan, les Lane plantent des variétés anciennes de maïs, cultivées depuis des siècles par les Navajo mais peu à peu négligées. Pour éduquer les jeunes aux produits traditionnels, l’entreprenante famille ouvre ses champs aux stagiaires. © Olivier Touron / Divergence

Selon la croyance navajo, le maïs est apparu avec les premiers humains. Sa culture était délaissée dans la réserve, jusqu’à ce qu’une famille la relance…

Lire la totalité à cette source : https://www.geo.fr/voyage/ouest-americain-avec-ces-navajo-qui-ont-relance-la-culture-du-mais-plante-nourriciere-et-sacree-207724

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MISSION : Poursuivre l’héritage de l’agriculture Navajo, en produisant des produits de qualité supérieure, en pratiquant l’intendance et en créant de la valeur pour notre peuple.
VISION : Cultiver durablement à travers les générations pour cultiver une nation en bonne santé.

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HOZHO FARMING : Savoirs ancestraux et agroécologie en terre Navajo - Du 20 novembre au 15 décembre 2022 : date de repérage et échange avec les fermiers Navajo sur le terrain. Mai et Juin 2023 : dates de séjours en France des fermiers Navajo. Rencontre et échanges de savoir-faire autour de la permaculture. https://navajo-france.com/formation-fermiers-dine-agroecologie-en-provence/ Notre rapport > En savoir plus

Pour mémoire - « Rendez-vous Hozho Farming » 2020/2021- Posté le 24 mars 2021 by Navajo France

https://navajo-france.com/wp-content/uploads/2021/03/squash-corn-and-beans-the-three-sisters-of-native-american-agriculture-473x335.jpgAgrandir la photo des variétés d’épis de maïs

« Rendez-vous HOZHO FARMING » 2020/2021 Dans un esprit de fidélité et de solidarité envers nos amis paysans et fermiers Diné, et encouragé par le soutien des organisateurs du premier forum des peuples racines qui s’est tenu à Strasbourg en 2019, le souhait de Navajo France est de continuer à partager nos savoirs et savoirs faires […] En savoir plus

France, Printemps 2022, Prochain échange Agro-écologie - Posté le 29 janvier 2020 by Navajo France

https://navajo-france.com/wp-content/uploads/2020/01/mais-agro.png

Dans le cadre du projet Agroécologie en Terre Diné, suite au Forum des Peuples Racines 2019 de Strasbourg En espérant que les frontières France/Etats-Unis s’ouvrent à nouveau pour le prochain printemps 2022, afin que nous puissions continuer à accompagner la réhabilitation d’une éco agriculture en territoire Navajo et offrir des solutions immédiates pour les propriétaires […] En savoir plus

Agroécologie en Terre Navajo Posté le 13 juin 2018 by Navajo France

Août à Octobre – Agroécologie en Terre Navajo. Forte de l’aide précieuse de Pierre Rabhi, du Fond de Dotations Pierre Rabhi et de la Fondation Denis Guichard, Navajo-France, accompagnera pour la troisième fois, la réhabilitation d’une éco agriculture en territoire Navajo. Il s’agit de développer avec les populations racines l’agro écologie en Terre Diné et […] - En savoir plus

Aubenas : Projection Navajo Songline avec Pierre Rabhi - Posté le 7 décembre 2017 by Navajo France

C’est un honneur pour Vienne Bruno et Lorenza Garcia, de pouvoir présenter, en Première, la version longue du film NAVAJO SONGLINE avec la présence de Pierre Rabhi. Rendez-vous, le mercredi 13 DECEMBRE à 20h au Cinéma Le Navire Aubenas. Projection & Débat soutenue par le Fonds de Dotation Pierre Rabhi. Pour tout renseignement : http://www.lenavire.fr/aubenas/les-evenements/ En savoir plus

Un monde ré-enchanté - Posté le 23 janvier 2017 by Navajo France

https://navajo-france.com/wp-content/uploads/2017/01/18519089_1681302571887755_603996398_o.jpgAgrandir la photo

Un monde ré-enchanté ou des séjours pour s’engager et mieux se connaître L’ANF a été contacté par l’équipe de l’association « Un Monde Ré-enchanté ». Un Monde Ré-enchanté s’engage auprès de l’ANF pour faire vivre à des jeunes de 18 à 30 ans des programmes en immersion terrain autour de l’Agro Écologie : Lorenza Garcia Pour tout […] En savoir plus

Dons - Aidez l’Association Navajo France à poursuivre son oeuvre grâce à vos dons, petits comme grands ! - Adhérez à l’Association Navajo France ! - Source du communiqué : https://navajo-france.com/section/agroecologie/

Association Navajo France

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Annexe - Note sur les Hopis dans l’état de l’Arizona – Extraits

Localisation - Les Hopis vivent aujourd’hui dans 13 villages dont la plupart sont perchés sur les trois mésas qui composent la réserve. La réserve Hopis est enclavée dans la réserve Navajo

HopisPhoto agrandie

Drapeau Hopis

Drapeau Hopis+ Leaflet | Map data © OpenStreetMap contributors, Imagery © Mapbox

Villages Hopis - Il existe 13 villages dont la plupart sont perchés sur les trois mésas qui composent la réserve :

  • Pueblos (villages) de first mesa : Waalpi (Walpi), Hanoki (Hano ou Tewa), Sitsomovi (Sichomovi).
  • Pueblos de second Mesa : Songoopavi (Shongopavi), Musungnuvi (Mishongnovi), Supawlavi (Shipaulovi).
  • Pueblos de third Mesa : Hoatvela (Hotevilla), Paaqavi (Bacavi), Munqapi (Moencopi), Kiqotsmovi(Kykotsmovi), Orayvi (Oraibi le neuf) et Oraibi le vieux.
  • Plus à l’est, dans la vallée : Keams Cayon.
    Vie quotidienne - Le peuple hopi comprend l’unique branche du groupe linguistique shoshone qui ait réussi à s’adapter à la vie dans les pueblos. Dans leurs traditions, leur organisation sociale et leurs coutumes, les Hopi sont très semblables aux autres Amérindiens Pueblos, et à l’époque actuelle, leur culture est bien mieux préservée que celle des peuples vivant le long du Rio Grande. Les Hopis cultivent du maïs, des haricots, des courges ainsi que quelques fruits. Ils fabriquent aussi des paniers et des couvertures, et sont d’habiles potiers et sculpteurs. Les maisons hopi, construites par les femmes, sont faites de pierres grossièrement taillées et posées à sec, et sont finies avec un enduit au plâtre. Les plafonds, soutenus par des poutres et des mâts entrecroisés, se composent d’un mélange compressé de branchages et d’argile. Les sols sont parfois dallés et les murs intérieurs sont généralement blanchis au gypse, et parfois décorés de bandes géométriques simples. Dans les anciennes maisons des hopis, les portes, qui étaient les seules sources de lumière, étaient parfois creusées en forme de T. Les maisons modernes possèdent généralement des fenêtres avec des vitres de verre et des portes avec des charnières.

Les Hopis sont groupés par clans exogames ; c’est-à-dire que la relation de parenté au sein de chaque clan est si forte que les mariages entre membres d’un même clan sont interdits. Les clans eux-mêmes sont généralement associés par paires, et ces liens sont parfois suffisamment forts pour justifier des groupements exogames plus larges. Le mariage est monogame, et la descendance est matrilinéaire, c’est-à-dire qu’elle suit la ligne maternelle.

Spiritualité - La religion hopi, comme celle de tous les autres peuples pueblo, comprend le culte de la nature, et il existe de nombreuses cérémonies destinée à invoquer ou à influencer les puissances surnaturelles. Le culte des ancêtres joue également un rôle important dans les cérémonies hopi. On peut déceler quelques influences chrétiennes, en particulier dans les dates des cérémonies et l’observation des fêtes des saints. Les rituels privés se tiennent dans des salles de cérémonie souterraines appelées kiva, et les offices et les danses publiques ont généralement lieu en plein air. Les cérémonies religieuses hopi les plus importantes sont les mystères de la fertilité kachina (le kachina est l’esprit d’un ancêtre, représentant généralement un clan, symbolisé dans les cérémonies par un danseur masqué et couvert de peintures), et les rituels de culte du soleil et du feu au milieu de l’été et au milieu de l’hiver. La fameuse danse du serpent, en réalité une danse de la pluie, est considérée comme l’une des cérémonies amérindiennes les plus spectaculaires. Elle a lieu tous les deux ans aux alentours du 20 août, et attire des milliers de visiteurs.

Stanley Stewart, du Daily Telegraph - Les Hopis ont la réputation d’être les Greta Garbo des nations indiennes, fascinants mais insaisissables.

Leur réserve, enclavée, est comme une île au milieu des terres navajos [elle est en plein centre de celle des Navajos] ; les deux nations se querellent depuis plus d’un siècle pour des problèmes de territoire. Les Hopis – l’une des nations les plus traditionnelles – et leurs cérémonies religieuses élaborées fascinent les anthropologues depuis longtemps, sans parler des ethnographes et des doux dingues new age persuadés d’avoir été des guerriers hopis dans une vie antérieure. Je dirige ma diligence vers l’ouest, en suivant le vieux sentier Old Onate à travers une plaine jaune et sans arbres. La route, aussi droite qu’une règle, est ponctuée par une ligne solitaire de poteaux télégraphiques et quelques clôtures tentant vaguement d’enfermer 520 000 hectares de désert. Pour 10 000 Hopis, c’est ici le centre de l’univers. Aux yeux de l’étranger, c’est la cambrousse la plus paumée qui soit. A l’horizon, sous un immense ciel zébré de nuages, se dressent trois plateaux baptisés fort efficacement First, Second et Third Mesa [première, seconde et troisième mesa*], sur lesquels se dressent les 13 villages de pierre des Hopis. Distants de 15 kilomètres à peine, ils fonctionnent comme autant de pays indépendants, avec des habitants parlant leur propre dialecte. On dirait que les Hopis ne font pas plus cas les uns des autres que s’ils étaient des étrangers les uns pour les autres [ça, c’est lui qui le dit...]. Ma diligence gravit avec peine la route abrupte menant au village de Walpi, sur First Mesa. Datant de 1680, Walpi est un village qui a été érigé selon les critères hopis. Les maisons de pierre, accrochées au faîte des falaises entre d’étroits sentiers entrelacés, rappellent les ruines Anasazis. Une matriarche hopi me fait visiter le village. C’est une femme carrée aux longues jupes et dont le foulard encadre un visage plat couleur de cuivre. Mes questions sur la religion hopi ne provoquent que des réponses laconiques : les célèbres cérémonies [dans les Kivas**] ont pour but d’accueillir toute une série d’esprits, les ancêtres morts qui vivaient dans les San Francisco Peaks, à 110 kilomètres à l’ouest. Ils viennent tous les ans dans les terres hopis, à la saison des cultures, pour y apporter pluie et fertilité. Les katchinas***, forme d’art majeure des Hopis, et les danseurs masqués, au centre de ces cérémonies, sont des représentations de ces esprits.

Nous en venons à parler des Anasazis et de leurs villages dans la falaise, et du mystère de leur brusque disparition. “Ce n’est pas du tout un mystère, me dit-elle. Les Anasazis n’ont pas disparu. Ils sont venus ici, dans ces terres. Si c’est les Anasazis que vous cherchez, alors vous les avez trouvés.” Elle monte dans un pick-up Dodge et fait rugir le moteur. “Je dois y aller”, me dit-elle, en me serrant la main par la fenêtre ouverte. “Cette Anasazi est en retard pour le dîner.”

* Plateaux constitués par les restes d’une coulée volcanique mise en relief par l’érosion. Mesa en espagnol veut dire table.
** Chambres cérémonielles secrètes, semi-souterraines, caractéristiques des pueblos anasazis.
*** Petites poupées de bois peint, représentant les masques des esprits des ancêtres, qui sont sculptées par les parents pour leurs enfants

Culture

Kachinas

KachinaPhoto agrandie

Dans la mythologie des Indiens Hopi et Zuni du Nouveau Mexique et de l’Arizona, au Sud-Ouest des Etats-Unis, les kachinas sont des esprits : esprits du feu, de la pluie, du serpent, ou encore esprits farceurs, espiègles, bienfaisants ou malfaisants... Une sorte d’inventaire du monde visible et invisible. Six mois par an, à l’occasion de fêtes rituelles, ces esprits s’incarnent dans des danseurs masqués et costumés. Des poupées de bois peintes de vives couleurs, également nommées kachinas et représentant ces danseurs, sont offertes aux enfants, à l’issue des fêtes, pour qu’ils se familiarisent avec le monde des esprits.

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Kivas

KivaPhoto agrandie

La Kiva est, dans la plupart des cas, une pièce ronde et enterrée. Pour les Hopis, y entrer, c’est changer de temps. Sur son sol, on trouve au centre de la pièce un petit trou bouché par une pièce de bois que l’on ouvre durant les rituels. Ce trou se nomme sipaapu comme le trou de l’émergence du Grand Canyon (un conduit mythique reliant le monde des hommes au monde ’d’avant’). C’est au moyen du même terme que les hopis désignent, de façon humoristique, mais pertinente, le sexe des femmes. Ouvrir le Sipaapu, c’est communiquer avec ceux du dessous, ceux qui sont morts ou qui ne sont pas nés.

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Mesas

Mesas HopisPhoto agrandie

Les villages Hopis sont situés sur le dessus ou au pied de trois mesas le long de la route 264 entre la ville de Keams Canyon à l’est et la ville de Tuba City à l’ouest. Une mesa un plateau (voir photo ci-contre) et signifie table en espagnol. La première mesa, se trouve à environ onze milles à l’ouest de Keams Canyon. Sur cette mesa se trouve les trois villages traditionnels de Hanoki (Tewa), de Sitsomovi (Sichomovi) et de Waalpi (Walpi). Lire l’article complet

Histoire - On pense que les Hopis ont immigré du nord du Mexique environ 500 ans avant J.C. Cette histoire débute avec les périodes Pueblo I et II, qui vont du VIIIème au XIème siècle de notre ère. Le Pueblo III, correspondant au XIème et XIIIème siècles, marque l’apogée d’une civilisation qui parsema des zones, aujourd’hui semi-désertiques, de constructions en pierres sèches, comportant souvent plusieurs étages. A partir du XIVème siècle, Pueblo IV (jusqu’à l’arrivée des Espagnols en en 1540), et Pueblo V (contemporain) amorcent une décadence. Les Hopis étaient une tribu de chasseurs et de cueilleurs qui vivaient dans des maisons enterrées. Environ 1200 ans plus tard, l’aliment de base devint le maïs qu’ils étaient capables de faire pousser sur les plateaux arides. Plusieurs petits groupes s’associèrent et de grands villages virent le jour. L’agriculture devint de plus en plus importante au fur et à mesure que la population grandissait. Des clans se formèrent, et chacun était responsable de son champ. La société Hopi était matrimoniale, c’est-à-dire les successions et le statut social se faisaient par la mère. Les femmes possédaient les champs, mais seuls les hommes de leur clan pouvaient y travailler. Chaque clan avait également la charge de certaines cérémonies au cours de l’année. C’était une société où chaque clan pratiquait sa propre cérémonie et même les femmes pouvaient y officier. Les Hopis vivèrent ainsi jusqu’aux environ de 1540, quand un groupe d’explorateurs espagnols mené par Coronado, vinrent pour la première fois dans cette région. Par la suite, les missionnaires espagnols essayèrent de convertir les Indiens au christianisme tandis que les explorateurs et les soldats cherchaient tous les moyens pour les exploiter. Pendant ce temps, la tribu Navajo voisine commençait elle aussi à sentir la pression des Espagnols. Il s’en suivi une guerre qui affecta les Hopis et les autres tribus voisines. Cette période de guerre dura jusqu’en 1824 quand les Espagnols ont reconnu l’indépendance du Mexique et que les terres des Hopis furent données au gouvernement mexicain. Bien que l’Espagne les laissa maintenant en paix, les Navajos continuèrent d’attaquer les Hopis pour prendre leurs terres. En 1870 le gouvernement américain revendiqua lui aussi les terres Hopis. Ceux-ci durent à nouveau se battre pour finir dans la réserve Hopi de Black Mesa où ils vivent encore aujourd’hui.

Liens Tribu Hopis >

Hopiyaasangwni, le calendrier hopi 2023 {{}}
Masques hopi nouvelle vente à paris, malgré l’opposition
Masques hopis : la vente controversée est maintenue
Rève hopi
Nom navajo pour les hopi
Poupée hopi (kachinas) samedi 15 07 2006 à 20h15 sur arte
Recherche prophéties hopis Contact -
Source : https://www.arizona-dream.com/usa/amerindiens/tribus/hopi.php

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    Reportage ethnologique - L’agriculteur Hopi, champion du savoir agricole autochtone - Par Jane Palmer - Publié le 15 mai 2022 – Traduction de Jacques Hallard d’un article diffusé par ‘aljazeera.com’
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    LinkedIn-300x225-270x225Jane Palmer : JH2023-03-12T20:07:00JNda - Je suis une journaliste indépendante de la presse écrite et de la radio et mon travail se concentre sur l’environnement, la science, la santé et la technologie. J’écris régulièrement pour BBC Earth, BBC Future et l’International Institute for Applied Systems Analysis et je produis des émissions de radio pour Colorado Public Radio et ’How On Earth’, une émission scientifique hebdomadaire sur la radio communautaire KGNU (région de Denver/Boulder). Mon objectif en tant que journaliste est de sensibiliser, d’informer, d’inspirer et, je l’espère, de divertir mes lecteurs et mes auditeurs. Avant de devenir communicateur professionnel, j’étais une scientifique étudiant d’abord la physique, puis les sciences cognitives, en tant qu’étudiante de premier cycle. Après avoir obtenu un doctorat en biologie moléculaire computationnelle, mon expérience postdoctorale m’a conduit dans les domaines du graphisme moléculaire, de la résonance magnétique nucléaire, de l’informatique chimique, de la découverte de médicaments et de la visualisation en 3D. Finalement, j’ai réalisé que, dans ma quête de nouvelles frontières intellectuelles, je devais devenir journaliste, afin de pouvoir me documenter sur tout ce qui m’intéressait sans jamais me spécialiser. En 2010, j’ai suivi une formation de communicatrice scientifique à l’université de Santa Cruz, suivie d’une période de trois ans en tant que rédacteur/communicateur scientifique à l’Institut coopératif de recherche en sciences de l’environnement. Fin 2013, j’ai franchi le pas et je suis devenue journaliste indépendante à plein temps. En plus d’écrire et d’être sur les ondes, Michael Kotutwa Johnson s’est donné pour mission de montrer que des millénaires de pratiques foncières amérindiennes peuvent être riches d’enseignements pour la culture des denrées alimentaires et la préservation de la Terre.Article sélectionné >Un agriculteur Hopi soigne un poquet de maïs. Michael Kotutwa Johnson, agriculteur Hopi, dans son champ de maïs au nord-est de l’Arizona [Avec l’aimable autorisation de Michael Kotutwa Johnson].

    A Hopi farmer picks a corn bundleAgrandir l’image Écoutez cette histoire en ‘American-English’ à cette source : https://www.aljazeera.com/features/2022/5/15/the-hopi-farmer-championing-indigenous-agricultural-knowledge Arizona, États–Unis - Michael Kotutwa Johnson scrute le paysage aride et se demande s’il obtiendra une récolte cette année. Nous sommes en mars et la réserve Hopi, qui s’étend sur de hauts plateaux du nord-est de l’Arizona, apparaît comme un patchwork de nuances de brun variables : Les mesas – bronze profond au soleil du matin - se dressent majestueusement sur des maisons beiges et les bronzages clairs des champs couverts de sable, arbustes et herbes. La sécheresse règne. Quelques heures après leur arrivée sur la réserve, les vents affamés aspirent l’humidité de la bouche, de la peau et des yeux, ne laissant que de la poussière granuleuse dans leur sillage.Il est difficile d’imaginer des plantes, ou toute vie, survivre et prospérer dans cette scène affamée d’eau, et pourtant depuis des millénaires, peut-être plus, les agriculteurs hopi cultivent du maïs, des haricots et des courges dans leurs champs, nourrissant leurs familles et gardant leurs communautés fortes et en bonne santé.Les Hopis sont l’une des plus anciennes cultures vivantes de l’histoire documentée, avec un passé remontant à des milliers d’années. Cette tribu amérindienne vit maintenant sur les 1,5 million d’acres (607.000 hectares) de sa réserve en Arizona, qui ne comprend qu’une petite partie de ses terres traditionnelles. Les Hopis vivent principalement dans des villages situés sur des mesas hautes et arides qui reçoivent moins de 10 pouces de pluie et de neige chaque année. Mais les agriculteurs nés, ils ont appris à cultiver dans cet environnement impitoyable. ” L’élevage hopi est un témoignage de notre foi’, déclare Johnson, un agriculteur hopi au corps solide et au sourire facile, qui arbore une casquette Carhartt sur sa queue de cheval poivre et sel.Selon leurs histoires d’origine, lorsque le peuple Hopi est apparu pour la première fois dans ce monde, il a rencontré Màasaw, surveillant et gardien de la Terre, qui leur a accordé une gourde remplie d’eau, un bâton de plantation et des graines de maïs – tout ce dont ils avaient besoin pour produire de la nourriture. Mais pour survivre, a déclaré Màasaw, ils auraient besoin d’un autre ingrédient vital : la foi – la foi dans tout ce qu’ils font. Pour les Hopi, cela signifiait toujours planter leur maïs et cultiver, quels que soient les obstacles.

    A farmer walks towards his field, with his dogAgrandir l’image - Un fermier marche vers son champ, avec son chien Soya - Johnson se dirige vers l’un de ses champs, en mars 2022 [Jane Palmer / Al Jazeera]Pendant des siècles, les Hopis ont survécu à toute la gamme des défis environnementaux et aux effets de la colonisation, gardant leurs traditions et leurs pratiques d’intendance vivantes. Mais au cours des dernières décennies, de nombreux Hopi ont cessé de cultiver et de produire de la nourriture avec des effets dévastateurs sur la santé de la tribu : au début des années 2000, une forte proportion des Hopi autrefois maigres étaient obèses et près d’un cinquième souffraient d’hypertension artérielle ou de diabète selon une évaluation de la Coalition Natwami, une affiliation d’organisations Hopi vouées à la préservation des traditions agricoles hopi et au renforcement du système alimentaire local. Maintenant, au lieu de cultiver leur nourriture, de nombreux Hopi font un aller-retour de quatre heures en voiture vers les supermarchés en dehors de la réserve et paient une prime pour l’essence et l’épicerie.Il y a une myriade de raisons pour lesquelles les Hopis cultivent moins, allant du manque de soutien financier à la sécheresse fréquente causée par le changement climatique. Mais Johnson incarne la manière hopi de chercher patiemment et méthodiquement des solutions. Il se concentre uniquement sur la recherche d’un chemin qui ramènera les Hopis à l’agriculture et à la reconquête de leur souveraineté alimentaire et de leur santé.Cette quête l’a éloigné de sa ferme pendant de longues périodes et l’a amené à travailler dans les domaines de la science, de la politique et de la vulgarisation. Mais pour lui, ces démarches ne sont qu’une autre façon d’être appelé à relever le défi de Màasaw. ’Nous sommes une société fondée sur la foi’, explique M. Johnson. ’Tout ce que nous faisons, nous sommes censés le faire avec foi. Born to grow - Né pour cultiverLorsqu’un bébé Hopi naît, les parents placent un épi de maïs blanc parfait, une “Mère de maïs”, à côté du nourrisson. Puis, deux semaines plus tard, une tante paternelle met un petit morceau de pudding de maïs sucré dans la bouche du bébé et les élève au soleil. “C’est pour leur rappeler d’où ils viennent et les ancrer dans nos habitudes”, explique Johnson.Pour les Hopi, ces ’ manières” - leur culture, leur mode de vie, leur religion et leur philosophie de la vie – sont toutes liées à l’agriculture et à l’entretien de la Terre, et il n’y a aucune séparation entre leur système agricole et leurs croyances spirituelles.” Il est enraciné en nous que nous étions destinés à être dans cet environnement et à être des agriculteurs’, explique Susan Sekaquaptewa, membre de la tribu Hopi et jardinière certifiée biologique, économiseuse de semences et conservatrice de nourriture, et fondatrice de la ‘opi Food Co-op’, un groupe appartenant à la communauté qui donne accès à des sources alimentaires locales et partage ses connaissances sur le jardinage et la conservation des aliments. ’Nous avons été amenés dans ce monde avec la responsabilité de gérer la Terre et c’est un but magnifique et puissant que nous avons.”Une grande variété de maïs de différentes couleurs dans un bol

    A variety of different coloured corn in a bowlAgrandir l’image - Les nombreuses couleurs utilisées dans le maïs hopi sont toujours associées à des directions à travers le paysage ; le jaune suggère vers le nord ; blanc, vers l’est ; rouge, vers le sud ; et bleu, vers l’ouest. Le violet signifie au-dessus et le maïs sucré, en dessous [Michael Kotutwa Johnson / Al Jazeera] Les hommes initient très tôt les jeunes garçons à l’agriculture des terres arides ; Johnson a commencé à travailler dans les champs à l’âge de huit ans. Cet été-là, ses parents, qui vivaient et travaillaient à l’extérieur de la réserve, l’ont laissé avec son grand-père dans la ferme familiale. Le grand-père de Johnson venait d’une longue lignée d’agriculteurs hopi, remontant à plus de cent générations, et lorsque Johnson s’est plaint qu’il n’y avait pas de télévision et qu’il s’ennuyait, son grand-père connaissait la solution. Le lendemain, il a réveillé Johnson à 5h30 du matin.” Nous avons labouré des champs et fixé des clôtures toute la journée et je ne me suis jamais plaint de m’ennuyer à nouveau’, dit Johnson avec son humour ironique caractéristique.Johnson s’est acclimaté au travail et il a commencé à en profiter ; à partir de là, il a passé ses étés à aider son grand-père. Finalement, avec l’agriculture dans son sang et son âme, il est allé à l’Université Cornell à Ithaca, New York, où il a appris l’agriculture conventionnelle, et c’est là qu’il a réalisé à quel point l’héritage de ses ancêtres était spécial.Une relation intimePar une journée apathique à Cornell, où le soleil faisait à peine son entrée et où une bruine sans fin éclaboussait les vitres des fenêtres, Johnson s’est assis dans une salle de conférence et il a écouté un professeur expliquer comment le maïs avait besoin de 33 pouces de pluie pour pousser. En tant que personne qui avait déjà élevé des milliers d’épis de maïs, sans irrigation, où les précipitations annuelles n’étaient que de 6 à 10 pouces par an, Johnson s’est contenté de rire. Johnson rit fréquemment, un ricanement fort et bruyant qui défie les doutes ou les inquiétudes, mais l’incident l’a fait réfléchir : Qu’est-ce que les Hopis ont fait différemment, et que pouvait-on apprendre d’eux ?Chaque printemps, après la fonte des neiges hivernales, la saison des semis et des plantations des Hopis commence. Johnson, comme d’autres agriculteurs hopi et ses ancêtres avant lui, élimine patiemment les mauvaises herbes, balaie le sable et creuse des trous avec un ‘Soja – un bâton de plantation en bois Hopi. À Cornell, Johnson a appris que les techniques agricoles conventionnelles recommandent de placer le maïs à une profondeur d’un pouce, mais les agriculteurs hopi creuseront jusqu’à 6 à 18 pouces pour atteindre le sol humide, sous la surface. Ensuite, il placera 10 à 20 grains de maïs dans chaque trou, déplacera encore trois pas dans la rangée et répétera le processus.Outils de plantation traditionnels Hopi

    Hopi traditional planting toolsAgrandir l’image - Outils de plantation traditionnels Hopi : De gauche à droite, un bâton de plantation traditionnel en bois gras, un bâton de plantation en métal moderne, une houe et un outil de plantation de pieds [Michael Kotutwa Johnson / Al Jazeera]Depuis 2000 ans, ses ancêtres ont essayé et testé des techniques pour tirer le meilleur parti de la neige d’hiver et des pluies d’été, et pour protéger leur récolte des vents violents, des insectes et des corbeaux. Les Hopi ont appris à planter sur des zones proches deslacs ou sur des plaines inondables alluviales, où des mauvaises herbes révélatrices comme ‘rabbitbrush faisaient allusion à un sol plus humide en dessous. Et après des années d’essais et d’erreurs, les Hopis utilisent une certaine faune qu’ils voient chaque printemps pour déterminer l’humidité du sol et à quelle profondeur et à quelle distance ils doivent planter. Une fois que le maïs commence à atteindre la surface du sol, les agriculteurs éclaircissent les tiges les plus courtes, ne laissant que les plus robustes dans chaque touffe. C’est un processus qui, au fil des siècles, a favorisé des semences fortes et résistantes à la sécheresse.Prendre soin d’une nouvelle culture nécessite une attention quotidienne, une relation intime entre l’agriculteur et ses plantes. En été, Johnson patrouille dans les champs, parlant et chantant souvent à ses plantes, les encourageant à pousser et à être fortes. Il inspecte doucement chaque plante à la recherche d’insectes et, lorsqu’il les trouve, les écrase chacune avec ses doigts car les agriculteurs hopi des terres arides n’utilisent ni engrais ni insecticides. ’Notre pansement ici est la nature. Ce ne sont pas des produits chimiques”, dit Johnson. ’Nous vivons avec cet environnement, sans le manipuler, ni en profiter.”Johnson estime que, tout au long de l’année, de la sortie des semences du stockage à la plantation, en passant par l’éclaircissage et l’entretien, puis la récolte de ses récoltes, il touchera son maïs sept ou huit fois.Rangées de maïs et de haricots de Lima Hopi

    Rows of corn and Hopi Lima Beans{{}}Agrandir l’image - Rangées de maïs et de haricots de Lima Hopi dans le champ de Johnson en septembre [Michael Kotutwa Johnson / Al Jazeera]Pour les Hopis, les plantes ne sont pas seulement de la nourriture : elles font partie de la famille, dit Sekaquaptewa. ’Les agriculteurs vont leur parler et les reconnaissent comme faisant partie de notre famille élargie.”C’est l’entretien de la Terre qui a permis aux Hopis de perdurer, dit Johnson. Leur agriculture est axée sur la survie, pour leurs propres familles et les générations futures, plutôt que sur le gain économique immédiat. ’Nous n’avons pas épuisé l’environnement et n’avons pas nui à ce dernier. Et nous avons quand même pu nous nourrir.”Par conséquent, l’agriculture hopi est durable, conserve la biodiversité et protège la Terre.Bien que les pratiques agricoles amérindiennes varient d’un endroit à l’autre, les principes de responsabilité et d’intendance sont communs à tous, explique Toni Stanger-McLaughlin, citoyenne des tribus confédérées de Colville et directrice générale du ‘Native American Agriculture Fund’. “Dans nos histoires de création, un thème commun est que les animaux ou les plantes se donnent aux gens de manière respectueuse”, explique Stanger-McLaughlin. ’Et à notre tour, nous prenons soin d’eux et continuons leur existence dans le futur en cultivant des pratiques douces, qui protègent leurs écosystèmes” - ‘Ils oublient qui ils sont’Pendant la Grande Dépression des années 1930, les Hopi sont restés relativement indemnes, car ils produisaient alors toute leur propre nourriture. Mais c’était une autre histoire lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé. Les déplacements étant limités, de nombreux Hopis ont dû faire la queue pendant plusieurs heures pour recevoir des distributions de nourriture. “La pandémie nous a vraiment montré la nécessité de revenir à nos enseignements et d’apprendre à retrouver la sécurité alimentaire”, explique Kyle Nutumya, directeur de programme de la Coalition Natwami.En 2004, une évaluation de la Coalition Natwami sur l’alimentation, la santé et les pratiques agricoles hopi a révélé qu’au milieu des années 2000, moins d’un tiers des personnes interrogées cultivaient encore. Et les coûts d’achat de nourriture étaient élevés.Une maison en pierre sur une réserve Hopi en Arizona

    A stone house on a Hopi reservation in ArizonaAgrandir l’image - La maison en pierre de Johnson sur la réserve Hopi dans le nord-est de l’Arizona [Jane Palmer / Al Jazeera]Peu de magasins existent sur la réserve et pour acheter un large choix de produits d’épicerie, les membres de la tribu conduisent deux heures dans les villes frontalières de Winslow ou Flagstaff – un aller-retour d’une demi-journée. L’évaluation a révélé que les Hopis dépensaient près de 7 millions de dollars par an pour transporter de la nourriture vers leurs communautés et payaient effectivement une prime de 66% sur les achats de nourriture. En moyenne, chaque acheteur hopi dépensait 2.000 dollars de plus par an pour apporter de la nourriture dans son ménage.” Quand j’ai vu ces chiffres pour la première fois, j’ai failli tomber de ma chaise’, dit Sekaquaptewa. “Nous sommes si loin de la voie de la durabilité alimentaire.”Ne pas cultiver, perdre leur indépendance et perdre leur lien avec leurs pratiques traditionnelles a eu des conséquences néfastes sur la santé physique des Hopis, ainsi que sur leur santé psychologique. Avec le manque d’emplois, ce sont les causes profondes des problèmes de toxicomanie dans les communautés autochtones, dit Johnson. ’Ils oublient qui ils sont, et ils vont chercher quelque chose pour combler ces vides qui auraient autrement été comblés en chassant ou en élevant des plantes.”Manque de reconnaissanceLes plus grands obstacles à l’élevage hopi proviennent du manque de soutien du monde extérieur, même si ce soutien signifie simplement permettre aux Hopi de s’adapter à leur manière, dit Johnson. Malgré près de 50 ans d’agriculture dans ses champs, la construction d’une maison en hauteur sur une colline – une dalle de pierre à la fois – et la longue histoire de ses ancêtres à s’occuper de l’environnement, à en prendre soin et à le protéger, un fait demeure : les Hopi ne possèdent pas leurs terres.Comme d’autres tribus amérindiennes, la tribu Hopi entretient une relation de confiance avec le gouvernement fédéral : les États-Unis détiennent le titre légal des terres de réserve et la tribu détient le “titre bénéficiaire”. Ils peuvent vivre sur la réserve, mais ils n’ont pas de titre absolu sur leurs propres terres. Ce fait fondamental conduit à de nombreux obstacles auxquels sont confrontés les agriculteurs hopi aujourd’hui, dit Johnson. Alors qu’il rit et plaisante facilement, quand il s’agit de parler des droits de son peuple, Johnson devient sérieux. Les Hopi ne peuvent pas prendre de décisions concernant leurs terres ou gouverner d’une manière qui s’adapte aux circonstances changeantes, sans d’abord obtenir l’approbation du gouvernement fédéral, dit-il.Dans l’évaluation de 2004, les répondants qui avaient abandonné l’agriculture étaient 10 fois plus susceptibles de citer l’accès à la terre comme cause que tout autre facteur. Tous les membres de la communauté ont cité le manque d’eau et l’accès à des terres productives comme les principaux obstacles à l’agriculture. Autres lectures de la même source > Keep reading : Colombia, Ecuador work to protect Indigenous people from attacksBrazilian police seize assets from illegal Amazon gold miningEcuador : Indigenous villages fight ‘devastating’ mining activityIndigenous tribe sues US over lack of Pine Ridge law enforcement Breaking News, World News and Video from Al Jazeera

    Al Jazeera Media Network - WikipediaSource : https://www.aljazeera.com/features/2022/5/15/the-hopi-farmer-championing-indigenous-agricultural-knowledge « Al Jazeera (en arabe : الجزيرة, litt. « L’Île », référence ici à la presqu’île du Qatar2 ; parfois transcrit en français al-Jazira, al-Jezira ou al-Djezira) est une chaîne de télévision satellitaire d’information en continu qatarienne. En 2013, la chaîne revendique 25,23 millions de spectateurs dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, sur la base de deux sondages3… » - Source Retour au début du sommaire Retour au début du dossier

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Dossier dédié à Marie Cayol et Pierre Cayol – Grands connaisseurs des populations amérindiennes (dont les Hopis et les Navajos) qu’ils fréquentent depuis plusieurs décennies, ils y trouvent respectivement leurs inspirations littéraires et artistiques.

Marie et Pierre Cayol exposent peintures et artisanat hopis à Tavel - midilibre.fr

Marie et Pierre Cayol lors de l’une de leurs expositions de peintures et artisanat hopis à Tavel département du Gard (leur lieu de résidence) en 2016.

Marie Cayol - Née en 1945, Marie Cayol a été professeur de Lettres jusqu’en 2002. Son attrait pour la poésie l’a conduite à réaliser un ouvrage avec Marc Alyn, Mémoires provisoires, entretiens avec Marie Cayol (l’Harmattan Paris 2002). Marie Cayol - Cardère Éditeur- Cardère Éditeurhttps://cardere.fr › 44-marie-cayol -Livres : Navajo mountain : la tête de la Terre-Mère, Naatsis’ààn, PLUS

En savoir plus sur Marie Cayol - Parmi les nombreux ouvrages publiés par Marie Cayol : « Dinetah - En pays navajo » - Résumé - Dinetah, le pays des Dinés -, ponctue le long cheminement de Marie Cayol en pays navajo depuis une quarantaine d’années. Son recueil de poèmes est une porte ouverte pour nous faire passer d’un monde concret, unique par la beauté de ses paysages, à un monde symbolique dans lequel les Dieux et les Hommes dialoguent entre eux. La sobriété, la souplesse et la justesse de ses mots affûtent ce regard posé sur l’Autre, et nous révèlent la voix intérieure qui envoûte… - Source : https://lire-demain.fr/produits/9782375310489-dinetah-en-pays-navajo/

« Pierre Cayol, né le 14 août 1939 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) est un artiste peintre, décorateur de théâtre, graveur aquafortiste, lithographe, et illustrateur Français… » - Source

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Tableau « Fil du Labyrinthe lié à l’origine. Le pays Navajo écoute le vivant » de Pierre Cayol (il figure dans la publication suivante)

Exposition Pierre Cayol MyProvence

Reproduction de la 1ère de couverture du catalogue ‘Cayol l’Atemporel’ lors de l’exposition du 10 février au 14 mai 2023 au Musée de Région ‘Auguste Chabaud’ à Graveson Bouches-duRhône 13 (Provence Alpes Côte d’Azur).

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Remerciements à Guy Truillot pour ses traitements d’images


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