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"Bienveillance confucéenne, principe taoïste, compassion bouddhiste et fraternité chrétienne sont comparées à partir de traditions intellectuelles chinoises et occidentales et dans la modernité" par Jacques Hallard

samedi 24 décembre 2022, par Hallard Jacques


ISIAS Série ‘Gouvernance et Humanisme’ Partie 4 Bouddhisme et Bienveillance

Bienveillance confucéenne, principe taoïste, compassion bouddhiste et fraternité chrétienne sont comparées à partir detraditions intellectuelles chinoises et occidentales et dans la modernité

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 24
/12/2022

Série ‘Gouvernance et Humanisme’ Partie 4

Plan du document : Présentation Introduction Sommaire Auteur


Présentation

ConfuciusA

Qu’est-ce que le taoïsme ? - QuoraB

Bouddhisme japonaisC

A : Confucianisme ou doctrine de Confucius, transmise par le Lunyu (les « Entretiens » ou « Analectes »). Image > Source - Confucius prônait l’exemplarité, vertu du politique, et incarnait bienveillance, courage et sagesse

B : Taoïsme – L’« enseignement de la voie » ou « Tao », le principe vital, l’équilibre du Yin et du Yang, les huit trigrammes symboliques, une mystique de cheminement spirituel, une éthique des bonnes actions sans hiérarchie et l’explication naturelle et la fin de toute chose

 : Le bouddhisme chinois, dit Mahāyāna Han en Chine, rejette tous les systèmes et tous les dogmes –, mais recommande une morale, une éthique, une « philosophie vécue », également éloignée des plaisirs et des pénitences, avec 5 préceptes : s’abstenir de tuer toute créature vivante ; s’abstenir de voler ; s’abstenir d’inconduite sexuelle ; s’abstenir de paroles fausses ; s’abstenir d’user de drogues… ; le Bouddha, ou prince Siddharta, dit « l’éveillé », homme de paix et de compassion, se réfère à des qualités exceptionnelles : noblesse de caractère, maîtrise de soi, fermeté tempérée par une immense bonté une joie de vivre communicative… - Image > Source

« En Chine, au cours des siècles, voire des millénaires, la fusion et la coexistence des trois courants philosophiques, culturels et religieux [confucianisme, taoïsme et bouddhisme], constituent « l’intégration » inclusive et sans entrave de la culture chinoise typique. Dans cette dernière, cette caractéristique de diversité culturelle, d’ouverture et d’intégration harmonieuse est le moteur de l’évolution de la civilisation, de la condition humaine. Ce ne sont pas seulement les racines de la tradition culturelle chinoise, mais aussi la source de la création, de l’adaptation, et c’est un bien précieux, partagé par tous les êtres humains à travers le monde ». Voir cette conclusion – arrangée ici - et les détails dans ce dossier.

La Chine est aujourd’hui le premier pays au monde par le nombre des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Si l’ancien président Mao Zedong (毛泽东 毛澤東 ou Mao Tsé-toung, 1893-1976) cherchait à se détacher du passé impérial du pays, l’actuel président Xi Jinping (习近平 né en 1953) cherche à encourager la valorisation les prestigieux vestiges et palais de la dynastie Ming (de 1368 à 1644) et de la dynastie mandchoue Qing (ou Ching, ou encore Tsing, de 1644 à 1911) pour renforcer la fierté nationale dans les populations… » - Voir dans ce dossier plus loin

« Débattre sur la « modernité » en Chine est un défi, d’autant que la notion de « modernité » elle-même a été une notion non dénuée d’ambiguïté, de complexité et de pluralité tout au long du siècle passé. Serait-il possible, malgré tout, de parler d’une modernité chinoise, ou encore « à la chinoise », et comment la définir ? – (Re)voir l’étude de Dandan Jiang professeure associée à l’École Normale Supérieure de l’Est de la Chine à Shanghaï et élue au Collège international de philosophie de Paris - Source : https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2013-2-page-122.htm

Rappel de la Série ‘Gouvernance et Humanisme’ mise en ligne sur ISIAS

’Confucius et le confucianisme vus par des auteurs et études de l’extérieur de la Chine : rappel chronologique, opposition avec la pensée maoïste, renouveau religieux, vecteur de la marque Chine, citoyenneté culturelle confucéenne ?’ par Jacques Hallard - 24 novembre 2022 - ISIAS Histoire Philosophie Politique Chine Vues d’extérieur – Partie 1

’Humour et sérieux de la détection précoce et des recommandations sur les difficultés psychologiques (troubles du sommeil, anxiété, dépression, automutilation, suicide…) chez les élèves et les étudiants en Chine - Partie 2’ par Jacques Hallard - 05 décembre 2022 - ISIAS Santé mentale Symptômes et préconisations Chine Education - Partie 2

’La pensée écologiste dans les trois systèmes philosophico-religieux en Chine : Confucianisme ; Bouddhisme ; Taoïsme préconisant 5 siècles avant notre ère des préceptes moraux, sociétaux (gentillesse, frugalité) et écologiques’ par Jacques Hallard - mercredi 14 décembre 2022 - ISIAS Série Gouvernance Humanisme - Partie 3

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Introduction

Ce dossier est la 4ème partie des documents mis en ligne sur ISIAS dans la Série ‘Gouvernance et Humanisme’.

Une courte rubrique de Présentation a été donnée pour commencer. Les documents choisis pour ce dossier comprennent tout d’abord une contribution provenant d’un podcast des émissions ‘Cultures Monde’ produites par ‘France Culture’ et diffusées par ‘Radio France’ : un enregistrement de 58 minutes retrace une grande fresque historique concernant le Patrimoine de la Chine, et expose comment – en quelque sorte sur le plan de la gouvernance – le « le Parti Communiste Chinois (PCC) renoue avec long passé historique de la Chine », et notamment avec l’héritage impérial de ce grand pays de 1,412 milliard d’habitants (données de 2021) …

Puis vient un article de l’entreprise Internet chinoise Baïdu 百度 - qui propose un index de plus de 740 millions de pages web, 80 millions d’images et 10 millions de fichiers, et qui participe activement à la communauté du logiciel libre, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA)…- Y est présentée là, une brève différence entre la bienveillance confucéenne, la compassion bouddhiste et la fraternité chrétienne.

Ensuite, figure une étude comparative de la pensée de compassion bouddhiste et de la pensée de bienveillance confucéenne – L’auteur est Nguyen Thi Minh Phat de l’Université Normale du Fujian en Chine 佛教慈悲思想与儒家仁爱思想对比研究-手机知网

Suivent de longues contributions, traduites du chinois, du Docteur en Histoire Fang Zhaohui (曲祯朋 儒家邮报 1965- ), directeur du département d’histoire à l’Université chinoise Qinghua / Tsinghua située à Pékin et qui est considérée comme l’une des plus prestigieuses de la République populaire de Chine (Source). Cet auteur prolifique aborde ici le vaste domaine de la Philosophie, des Spiritualités et des Religions, notamment : « La Bienveillance, l’amour mutuel ou la fraternité » 方朝晖:仁爱、兼爱还是博爱, d’une part, et il continue dans un entretien - traduit en français par Michel Masson [jésuite, historien des idées en Chine contemporaine, diplômé de Harvard, professeur à l’Université chinoise de Hong Kong de 1979 à 1987] -, dans lequel il aborde des comparaisons entre les traditions intellectuelles chinoises et occidentales et un examen de la modernité chinoise, d’autre part.

Des compléments ont été intégrés inclus en addenda dans le travail présenté avec les documents choisis et traduits en français.

Finalement d’autres documents sélectionnés visent donner des définitions et des comparaisons sous la forme d’interventions publiques et de séminaires. En bref, sur le plan de l’humanisme, les notions de bienveillance, d’amour et de pardon sont traitées dans les courants du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme ;

« Le terme d’humanisme est aujourd’hui entré dans le langage courant comme une certaine forme d’altruisme et de bienveillance. Mais l’humanisme est en réalité un mouvement littéraire et artistique typique, né à la Renaissance en Europe occidentale. Quels sont les grands thèmes de l’humanisme et ses auteurs les plus célèbres ? – Voir un article d’Esther Buitekant - Publié le 03/08/2020 à 17h00 - Mis à jour le 22/04/2021 – fait le point sur ce thème - Voir https://www.geo.fr/histoire/quest-ce-que-lhumanisme-201409

Les contributions en chinois des auteurs sont rapportées à la fin de ce dossier : elles émanent des rencontres organisées en 2013 par le Musée des religions du monde à l’Université de Pékin et par la Fondation Fetzer –仁爱与宽恕儒释道论坛_佛教频道_凤凰网 - Des extraits de divers auteurs sont repris en français et d’autres sont accessibles par les lecteurs de français, à partir de traductions automatiques effectues par ‘DeepL’, un service de traduction automatique qui a été lancé en 2017…

Les documents qui ont servis de base à ce dossier [la 4ème partie de la Série ‘Gouvernance et Humanisme’ mise en ligne sur ISIAS], sont indiqués dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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Photo - Le Temple du ciel, un complexe impérial construit sous la dynastie Ming par l’empereur Yongle, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, Pékin ©Getty - Xia Yang

La Chine est aujourd’hui le premier pays par le nombre de site inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Si Mao cherchait à se détacher du passé impérial du pays, Xi Jinping valorise lui les prestigieux vestiges et palais des dynasties Ming et Qing pour renforcer la fierté nationale.

Avec ces personnalités :

  • Emmanuel Lincot spécialiste de la diplomatie culturelle de la Chine et la question du ‘soft power’ du régime, professeur à l’Institut Catholique de Paris, chercheur associé à l’IRIS
  • Gilles Guiheux Professeur à l’université Paris-Cité et membre de l’Institut universitaire de France
  • Pascale Bugnon Post-doctorante à l’HES-SO, Haute École spécialisée de Suisse occidentale
    L’’harmonie sociale’ au service du ’socialisme à caractéristiques chinoises’.

En mariant ces deux concepts lors d’un discours prononcé en novembre 2013, Xi Jinping réalise un tour de passe-passe rhétorique dont il a le secret : concilier dans une même phrase la pensée de Confucius et celle de Marx, embrasser la doctrine communiste sans renier l’héritage millénaire chinois. Un exercice de style caractéristique du rapport du maître de Pékin vis-à-vis de l’histoire.

Alors que Mao rêvait d’une Chine nouvelle affranchie du passé et cimentée autour des valeurs communistes, Xi Jinping construit un nationalisme chinois reposant autant sur l’héritage impérial que sur l’idéologie communiste. Un syncrétisme qui se retrouve dans la politique patrimoniale chinoise : inscriptions de sites au patrimoine de l’UNESCO, constructions incessantes de musées, célébration de la culture millénaire de l’ethnie Han, l’Empire du milieu s’est attelé à trouver de la continuité et de la cohérence dans son roman national. Avec un but bien précis : nourrir la fierté chinoise et raffermir l’unité nationale.

Comment Xi Jinping a-t-il puisé dans les références séculaires chinoises pour construire l’identité nationale en dépit des disparités culturelles et ethniques du pays ? Des musées aux livres d’histoire en passant par les studios de cinéma, quels outils et mediums Pékin a-t-il mobilisés pour accomplir ce tour de force ? Et de l’UNESCO aux Instituts Confucius, comment la Chine a-t-elle réussi à faire miroiter cette identité nationale au-delà de ses frontières ?

Pour répondre à ces questions, Julie Gacon reçoit Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut Catholique de Paris, chercheur associé à l’IRIS, Gilles Guiheux, professeur à l’université Paris-Cité et membre de l’Institut universitaire de France ainsi que Pascale Bugnon, post doctorante à l’HES-SO, Haute École spécialisée de Suisse occidentale.

Une émission préparée par Barthélémy Gaillard et Julie Ducos.

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Fichier:Radio france 1975 logo.svg — Wikipédia

Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/chine-le-pcc-renoue-avec-l-heritage-imperial-3625680

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  • Quelle est la différence entre la bienveillance confucéenne, la compassion bouddhiste et la fraternité chrétienne – D’après Baïdu -Traduction du 18 décembre 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé 儒家仁爱与佛教慈悲、基督教博爱有何区别 - 百度知道 – Référence : https://zhidao.baidu.com/question/192460414.html
    Il existe trois différences principales entre la bienveillance confucéenne, la compassion bouddhiste et la fraternité chrétienne : la portée de la préoccupation est différente ; l’objet de la préoccupation est différent ; et la forme de réalisation est différente.

1. La portée de l’attention est différente :

La bienveillance du confucianisme ne prête attention qu’au monde présent ; la ’compassion’ du bouddhisme est pour tous les êtres sensibles, et il poursuit le paradis occidental de la félicité ultime. Compatissant et aimant ; la fraternité chrétienne poursuit le royaume des cieux et réalise la purification et la sublimation de l’âme. En d’autres termes, le bouddhisme et le christianisme poursuivent un monde illusoire plus que le monde actuel.

2. Différents objets d’attention :

La bienveillance du confucianisme porte attention à l’être humain. Toutes les pensées des Cinq classiques du confucianisme ne parlent que des normes du monde et des principes des relations humaines …

3. Différentes méthodes de mise en œuvre :

La pensée confucéenne de la bienveillance comporte des niveaux de proximité et de proximité, qui peuvent être divisés en cinq niveaux : la bienveillance, l’amour de soi, l’amour des proches, l’amour général pour tous, la bienveillance et l’unité du ciel et de la terre. les autres couche par couche de l’intérieur vers l’extérieur, du proche au lointain, ce qui inclut les quatre aspects que l’on dit souvent aujourd’hui entre l’homme et lui-même, l’homme et l’homme, l’homme et la société, l’homme et la nature.

La compassion du bouddhisme consiste à éliminer les troubles de l’avidité et de l’amour et à transformer la fausse conscience en pure sagesse ; croire en la cause et l’effet, se référer à la vérité de la cause et de l’effet et à la douleur de la réincarnation. .

La fraternité chrétienne obtient la sublimation de l’âme par un sacrifice infini.

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Informations étendues :

Le confucianisme fait référence à l’école de pensée confucéenne, fondée par Confucius, un penseur de la fin de la période des printemps et des automnes. Le confucianisme fondé par Confucius est un système idéologique complet formé sur la base de la synthèse, de la synthèse et de l’héritage de la culture traditionnelle du respect des parents dans les dynasties Xia, Shang et Zhou. Confucius, le fondateur de l’école confucéenne, a dit : ’Parler sans écrire, croire et aimer les anciens’ est la vraie nature de sa propre pensée.

Le christianisme résume toutes les vérités et les fondements de sa foi en aimant Dieu (vous devez aimer le Seigneur - votre Dieu de tout votre cœur, âme, esprit et force) et aimer votre prochain comme vous-même (ne vous vengez pas et ne blâmez pas les vôtres), les gens, mais aime ton prochain comme toi-même), le principe le plus fondamental, considère la loi de l’amour comme la plus grande loi. C’est pourquoi le christianisme est aussi appelé la religion de l’amour.

Le bouddhisme nie le fatalisme et croit que les gens ont un destin, mais il n’encourage pas les gens à se résigner au destin, mais espère que les gens peuvent créer leur propre destin. Le bouddhisme soutient que tous les dharmas découlent de conditions, donc le destin est aussi la loi des conditions. Le mauvais destin peut être changé en plantant de bonnes causes et de bonnes conditions. Puisque le destin peut être changé en pratiquant la compassion, en cultivant le mérite et en cultivant la repentance, le destin n’est pas nécessairement si immuable.

Source de référence : Encyclopédie Baidu - Christianisme

Source de référence : Encyclopédie Baidu - Bouddhisme

Source de référence : Encyclopédie Baidu - Confucianisme

Autres problèmes connexes :

Source : https://zhidao.baidu.com/question/192460414.html

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  • Philosophie - Étude comparative de la pensée de compassion bouddhiste et de la pensée de bienveillance confucéenne - Université Normale du Fujian | Nguyen Thi Minh Phat – Traduction du 17 décembre 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé 佛教慈悲思想与儒家仁爱思想对比研究-手机知网
    [Addenda - Le Fujian ou Fukien (chinois : 福建 ; pinyin : fújiàn ; Wade : Fu-chien ; EFEO : Fou-kien ; POJ : Hok-kian) est une province côtière située au sud-est de la républiquepopulaire de Chine, dont le chef-lieu est Fuzhou. Les îles côtières (les îles Matsu, Wuqiu, Jinmen et Lieyu) formant l’actuelle province taïwanaise du Fujian en font aussi historiquement partie, mais sont restées sous le contrôle du parti nationaliste de la république de Chine dont le gouvernement s’installa sur l’île de Taïwan situé en face du Fujian de l’autre côté du détroit de Taïwan, à la fin de la guerre civile chinoise et de la déclaration de la république populaire de Chine. Beaucoup de Taïwanais sont originaires de cette région et parlent toujours un dialecte du Fujian né au Xe siècle et issu du minnanhua (闽南话/閩南話 langue du sud du fleuve Min), resté très proche du chinois médiéval. En français, ses habitants sont appelés les Fukiénois… » - Source ].

Cet article prend, comme sujets de recherche, la pensée de la compassion dans les enseignements du bouddhisme Mahayana et la pensée de la bienveillance dans le confucianisme. Sur la base d’une revue de la littérature et d’un examen systématique des théories connexes, cet article résume les problèmes existants dans les recherches antérieures et conduit des recherches systématiques à plusieurs niveaux sur cette base.

La pensée de la compassion est une méthode de pratique importante du bouddhisme, qui contient de riches connotations morales et éthiques : elle incarne clairement la pensée humanitaire du bouddhisme et elle est basée sur le fondement d’une origine philosophique profonde.

Le mot compassion est « plein de bonté et d’amour pour tous les gens ». La compassion est aussi grande que le vide et il a autant d’esprits que le sable. La compassion est un amour égal et indifférencié. Il n’y a pas d’obstacles à la compassion. Il transcende le temps et l’espace. Par la pratique du non-meurtre, du don, etc…, la pensée de la compassion révèle que le bouddhisme est une grande illumination qui prône vraiment le respect de la vie et la raison, l’égalité et la paix.

Cet article interprète la ’bienveillance’ dans les ’Analectes de Confucius’ sur la base des livres confucéens représentés par ces textes attribués à Confucius’, d’une part, et les ’Quatre Livres et Cinq Classiques’, d’autres par. La ’bienveillance’ est la valeur fondamentale du confucianisme et la norme de base de l’éthique et de la morale.

La connotation de “bienveillance dans les ’Analectes de Confucius’ est assez riche, et c’est la signification et l’interprétation de « l’amour comme bienveillance : la ’bienveillance’ est une sorte d’amour universel qui part du sang de la famille et s’étend à la société, au pays entier et même à toutes les ethnies et communautés humaines et jusqu’à la nature elle-même.

Le genre d’amour incarné dans la “bienveillance” de l’intérieur vers l’extérieur, de l’affection à l’aliénation, est conforme au critère moral utilisé pour traiter des relations interpersonnelles dans les sociétés humaines, ainsi que les liens entre les personnes et la nature. Cet article se concentre sur la discussion des multiples significations de la bienveillance confucéenne du point de vue selon lequel la “bienveillance” est une sorte d’“amour”.

La pensée bouddhiste de compassion et la pensée confucéenne de bienveillance dans la culture traditionnelle de la vertu chinoise, ont chacune leurs propres connotations profondes et leurs caractéristiques essentielles, qui sont devenues la quête par les êtres humains d’une bonne moralité.

Cet article expose le contenu pertinent des deux notions précédemment exposées, en consultant les données obtenues à partir de la littérature pertinente, et il analyse et examine les données en combinaison avec la linguistique, la philosophie et l’éthique, puis il les compare. Les deux approches - confucianisme et bouddhisme - ont de grandes similitudes, mais il y a aussi de nombreuses différences entre elles. J’espère que cela sera bénéfique pour cette recherche.

Organisation : Université Normale du Fujian - Mémoire de maîtrise 2015

Lectures apparentées en chinois à lire à la source

L’Évolution historique, les Valeurs Contemporaines et le Développement de la Pensée Bienveillante Chinoise » - Monde théorique - Numéro 12, 2021

Embrasser et Respecter les Vertueux : les Deux Formes de la Pensée Bienveillante de Confucius - Journal de l’Université de Jining - Numéro 01, 2022

L’adversaire de l’idée de bienveillance ou l’améliorateur (‘perfecteur’) - sur la ’méchante’ pensée de Zhuangzi - Échange académique - Numéro 08, 2021

L’évolution historique, les valeurs contemporaines et le Développement contemporain de la Pensée Bienveillante chinoise - Recherche sur les Valeurs Fondamentales Socialistes - Numéro 06, 2019

Le parcours réaliste d’examen et de promotion de l’éducation à la vie pour les élèves du Primaire et du Collège sous la Pensée de la Bienveillance - Théorie et pratique de l’éducation contemporaine - Numéro 05, 2020

Une étude préliminaire sur la Culture de la Pensée Bienveillante par les enseignants des collèges et Universités - Journal de l’Université de Technologie d’Anhui (Édition des Sciences sociales) - Numéro 03, 2018

L’idée de bienveillance est l’essence même des valeurs traditionnelles de notre pays – Niveau Académique - Numéro 04, 2016

Recherche sur la Bienveillance et l’Amour dans la Poésie chinoise Ancienne - Jardin Chinois d’Outre-Mer - Numéro 07, 2021

L’influence de la pensée de Confucius sur l’éducation sans classe et sans bienveillance sur l’éducation d’aujourd’hui - Rapport de Temps - Numéro 07, 2020

Héritage de l’idée de bienveillance en vue d’améliorer la qualité morale des élèves - Nouvelle Composition (Recherche sur l’Enseignement du Chinois) - Numéro 11, 2020

Recommandation de livre - Collection d’Étiquette Bouddhiste et Confucéenne (Première série) - Presse de l’Académie des Sciences sociales de Shanghai Xia Jinhua 2020-05-01

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Référence : 佛教慈悲思想与儒家仁爱思想对比研究 - 福建师范大学 | Nguyen Thi Minh Phat (阮氏明发) - Une étude comparative de la pensée bouddhiste sur la compassion et de la pensée confucéenne sur la bienveillance et l’amour - Université normale de Fujian - Nguyen Thi Minh Phat - 手机知网 Réseau de connaissances mobiles > https://wap.cnki.net

How to access the CNKI database ? | ResearchGate

Source : https://wap.cnki.net/touch/web/Dissertation/Article/10394-1015713652.nh.html

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  • Philosophie – Spiritualités - Religions - D’après Fang Zhaohui : « La Bienveillance, l’amour mutuel ou la fraternité ? » - Traduction du 17 décembre 2002 par Jacques Hallard d’une étude intitulée «  方朝晖:仁爱、兼爱还是博爱? - 爱思 » Mise à jour : 2019-08-13 20:57:21 - Auteur : Fang Zhaohui - Référence de la publication en chinois ! http://m.aisixiang.com/data/117660.html
    Résumé - La notion de fraternité des grandes religions est basée sur la vision du monde de l’autre côté (occidental ?). Bien que la fraternité de la ‘famille Mo’ soit proche de celle de l’autre côté, c’est irréaliste, car il n’y a pas de vision du monde de l’autre côté. La culture chinoise est basée sur cette vision du monde orientée vers l’Occident, elle convient donc à la voie de la bienveillance. C’est l’une des raisons pour lesquelles le confucianisme est devenu le courant dominant de la culture chinoise.

[Note du traducteur : l’expression « famille Mo » n’est pas claire : peut-être est-elle utilisée ici pour désigner une famille chinoise typique et, par extension, un mode de pensée chinois populaire ???) ]

Aujourd’hui, je veux partager avec vous mon point de vue sur la bienveillance, l’amour mutuel et la fraternité. La soi-disant ’bienveillance’ signifie en fait qu’il y a une différence avec l’amour. Il est impossible pour une personne d’aimer toutes les personnes du monde inconditionnellement, et il est impossible d’aimer tout le monde de la même manière ; la bienveillance préconise d’aimer avec une attitude rationnelle sur la base de la reconnaissance de la réalité des différences.

Bien que le but ultime de la bienveillance soit d’accueillir le monde entier et de faire en sorte que les gens du monde entier se sentent comme des frères et des sœurs, en réalité, on dit toujours que l’amour est inférieur. C’est le célèbre dicton du “Livre de la Piété filiale”, ’Ceux qui n’aiment pas leurs proches mais aiment les autres sont dits contraires à la notion vertu chère à la culture chinoise.

’Mais la ‘famille Mo’ croit que la raison pour laquelle il y a tant de guerres et de conflits dans ce monde, c’est principalement parce que les gens n’aiment que leurs familles et leurs proches. Par conséquent, la famille Mo a préconisé que “le père d’un amant est son propre père, et le fils d’un amant est son propre fils”. C’est ce qu’on appelle l’amour.

Comment diable devrions-nous comprendre la bienveillance et l’amour ? Réfléchissez-y attentivement. Les religions comme le Bouddhisme, l’Hindouisme et les monothéismes (donc y compris l’Islam, le Christianisme, le Judaïsme et l’Orthodoxie) prônent en fait la fraternité. Si nous faisons une distinction entre les types d’ “amour” humain, un type d’amour a des différences, qui est la bienveillance, et alors que l’autre est l’amour sans différences, qui peut être appelé fraternité, ou les deux à la fois.

Bien qu’il y ait une différence entre ”Juai“ et ”Boai’, [ ???], ils ne sont pas exactement les mêmes, mais ils sont encore relativement proches. Si l’on regarde ces deux types différents d’ “amour”, il est évident que jusqu’à présent, presque toutes les grandes religions ou cultures de l’histoire de l’humanité, ont prôné cette dernière, qui est la soi-disant “fraternité”, ou “les deux amours”.

[Addenda - 爱 - Compassion ou bénévolence - La bienveillance signifie l’amour indulgent, l’affection et la sympathie. Les mots viennent du livre taoïste « Huainanzi Xiuwu Xun » : « Yao a établi la piété filiale, la gentillesse et la bienveillance, et a rendu les gens comme ses enfants. » « Documents historiques Biographie de Yuan Ang » : « Soldats bienveillants et aimants, tous les soldats se battent mourir.’ Jin Ganbao ’ Sou Shen ’ Records ’ Volume 20 : ’ L’envoyé de ma reine mère de l’Ouest, Penglai, a été accidentellement attaqué par des hiboux. Vous êtes bienveillant et aimant, et vous êtes sauvé. ’ Ming Tang Shunzhi ’ Ting Shi Ce’ : ’Bien que Gai ait bon cœur, il veut aider Votre Majesté. S’inquiéter de la tombée de la nuit, et le règne de Long et Jiajing signifiait que les dangers et les souffrances des gens étaient ennuyeux, donc ceux qui sont sentimentaux et gentils sont aussi tolérants !’ – Source 爱(汉语词语)_[百度百科 ].->https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwimmr608IL8AhXDT6QEHfx8BMYQFnoECAkQAQ&url=https%3A%2F%2Fbaike.baidu.com%2Fitem%2F%25E4%25BB%2581%25E7%2588%25B1%2F38453&usg=AOvVaw3PvytjbAldSvxY7qsCZSSR]

En plus de découvrir l’esprit de fraternité dans la culture grecque, nous savons aussi que le christianisme parle d’égalité pour tous et prône également la “fraternité”.

Le bouddhisme prône que tous les êtres sont égaux, et c’est pour donner le même amour à toutes les formes de vie dans le monde, y compris les fleurs, les oiseaux, les insectes, les poissons, les plantes et les arbres…

Le taoïsme est en fait proche de la ’fraternité’. Nous pouvons voir dans les pensées de Zhuangzi et de Lao Tseu qu’ils ont une attitude relativement détachée envers l’amour. Si le taoïsme a aussi l’idée de l’amour, ce genre d’amour est plus enclin à la bienveillance, bien que l’amour ne soit pas le principal attrait du taoïsme.

Ainsi, jusqu’à présent, la plupart des grandes religions ou cultures ont répandu la “bienveillance”, mais le confucianisme parle d’une vraie ’bienveillance”. Cela signifie-t-il que l’idée confucéenne de bienveillance est trop uniforme ?

D’autre part, si l’amour de la ‘famille Mo’ est plus proche du courant dominant des grandes religions, pourquoi a-t-il disparu dans l’histoire chinoise ? Je pense que ce n’est pas une simple question logique, mais une question prédéfinie de vision culturelle du monde.

Nous savons que les religions ou cultures susmentionnées, qui promeuvent la fraternité ont une chose en commun, c’est de croire que le monde est une illusion (ou dans le taoïsme, elles ont une attitude détachée ou négative envers le genre humain).Cependant, en raison de l’absence d’une vision du monde de l’autre côté, la ‘famille Mo’ a eu des destins différents et elle a finalement eu tendance à disparaître.

La soi-disant croyance que le monde est une illusion, par exemple, le bouddhisme dit que le monde est comme un rêve et un fantasme, comme la rosée et l’électricité, aussi irréel que la rosée et la lumière.

Exemple de la philosophie grecque

Nous avons étudié celle-ci et nous avons constaté que les Grecs de l’Antiquité montraient une forte méfiance à l’égard du genre humain dès le début. Les érudits grecs de l’Antiquité croyaient que la terre, les montagnes et les rivières dans lesquelles nous vivons, sont éphémères et imprévisibles. Par conséquent, on croit que la sagesse de la philosophie réside dans la recherche de la vérité derrière ce monde en constante évolution. Parmi eux, Platon a divisé toutes les activités humaines en plusieurs catégories. Comme l’art, y compris la musique, la danse, la peinture, etc…, ne sont pas des activités humaines très avancées. Parce que ce genre d’activité ne peut toujours pas se débarrasser de sa dépendance au monde empirique. Et des choses comme les mathématiques et la géométrie sont plus avancées les unes par rapport aux autres.

Parce que les mathématiques et la géométrie devraient avoir des symboles à construire. Bien que ces symboles soient résumés et affinés à partir de l’expérience, une fois affinés, ils ne reposent plus sur l’expérience. Utilisez simplement des motifs géométriques et des symboles numériques pour effectuer des opérations… Par conséquent, la vérité de la géométrie est absolument logique. Une fois que le contenu pertinent des mathématiques est établi, tant que la prémisse est correcte, les conclusions ultérieures doivent être correctes. Par conséquent, il croit que les mathématiques et la géométrie sont plus avancées que l’art, mais les mathématiques et la géométrie ne sont pas aussi avancées que la philosophie.

La philosophie est la plus avancée de toutes les activités humaines, car les philosophes utilisent des idées pures et des pensées conceptuelles. En même temps, ce concept pur est basé sur son propre auto-accord logique pour parvenir à la réalisation de la vérité. Par conséquent, les philosophes sont les dirigeants les plus idéaux. Bien que de Platon à Aristote, il y ait eu des négations et de la transcendance, mais Aristote n’a pas complètement abandonné la philosophie de Platon. Quand il parle de la différence entre la forme et la matière, il traite en fait le monde empirique comme un amas de matériaux divers, et cela dépend de la forme pour le réguler.

L’amour platonique est un pur amour spirituel. Il n’y a pas de contact sensoriel entre les deux parties. Je pense que c’est une appréciation de l’âme de l’autre personne. Par conséquent, l’amour de Platon a en fait la nature de ’fraternité”, car ce genre d’ ’amour’ transcende l’amitié humaine.

Un autre exemple est le monothéisme.

Le monothéisme croit que la fin du monde viendra, tôt ou tard. Ce n’est que le jour où la fin du monde arrivera que Dieu viendra vraiment à nous et rendra le jugement final sur chaque vie, vivante ou morte. Et pour toute âme, tant qu’elle n’est pas jugée par Dieu dans le jugement final, il n’y a pas de réponse s’il peut être sauvé à la fin. Ainsi tout le monde attend avec impatience l’arrivée du jugement final.

Cela reflète également l’hypothèse chrétienne fondamentale selon laquelle le monde n’est pas le dernier en réalité. Dans le judaïsme et l’islam, il y a des indications apocalyptiques. L’hypothèse derrière tout cela, est que la terre, les montagnes et les rivières que ont créées par Dieu, à la fois en quelques jours, et qu’ils sont les produits de la volonté de Dieu. Ensuite, puisque Dieu a la capacité de créer ce monde en quelques jours, bien sûr, il peut le reprendre à tout moment, et Dieu le reprendra certainement. Ce n’est que lorsque Dieu la reprendra, cela signifie que son épreuve de l’homme prendra fin.

Dans une telle vision du monde, l’authenticité de ce monde est suspecte. Dans le ciel et sur cette terre, tout cela finira, tôt ou tard. Ou une existence qui devient autre chose, comme un nouveau ciel et une nouvelle terre. Peu importe ce que cela finira par devenir, il ne fait aucun doute que notre monde et même l’univers se termineront tôt ou tard. Alors, dans ce cas, y a-t-il un point commun dans l’unité du ciel et de l’homme ? Puisque les cieux et la terre s’éteindront tôt ou tard, est-il nécessaire de poursuivre une union avec eux ? Cela montre que du point de vue des différentes visions du monde, leurs points de vue sur de nombreuses questions sont complètement différents.

C’est précisément parce que le monothéisme et les religions indiennes sont basés sur l’illusion de ce monde, et pas sur le monde dans lequel nous vivons comme le monde réel, alors ils parlent de fraternité, qui est basée sur la vision du monde de l’autre côté (occidental ?).

La méfiance à l’égard du monde humain est devenue un fondement important de la fraternité, car ils sentent que toutes les relations humaines dans le monde humain s’éteindront tôt ou tard. Du point de vue des six réincarnations du bouddhisme et de l’hindouisme, cette personne est issue de mes parents dans cette vie et dans ce monde. Seront-ils toujours mes parents dans la prochaine vie ? Je pourrais devenir un poulet, un cochon et un poisson dans ma prochaine vie. Cela étant, alors pourquoi devrais-je considérer cette vie comme si importante pour mes parents ?

Il y a une autre question. Les Chinois disent que mes parents m’ont conçu et donner vie. Y a-t-il quelque chose de plus grand que ma gratitude envers eux ? Mais du point de vue des six réincarnations sans fin du vivant, toute la vie est minuscule et vous n’êtes né que par vos parents dans un temps et un espace limités. Nous ne pouvons pas dire que la vie de quelqu’un a été créée par ses parents. D’un point de vue chrétien, nos vies sont créées par Dieu. Ainsi, si vous êtes chrétien et que vous allez à l’église, vous et votre grand-père, votre grand-mère et tous vos grands-parents, vous devez être à la mesure de les considérer comme frères et sœurs. Ou tu dois alors appeler ton père « ton frère » et ta mère « ta sœur ». Parce qu’il n’y a qu’un seul vrai Père dans toute vie, qui est Dieu, et tout le monde est égal. C’est juste que dans une gamme très limitée du genre humain, « il est mes parents et il est mon frère », mais en termes de voyage éternel et infini de la vie, du vivant, ce n’est qu’un très court instant, seulement un certain sens spécifique plutôt qu’éternel. Par conséquent, la relation entre le père et le fils et la relation entre le monarque et le ministre n’est pas d’une importance absolue.

Cependant, la culture chinoise est une culture avec cette orientation typique

Elle considère le monde comme la seule réalité, elle tend donc à rendre la relation entre le père et le fils du monarque absolue et éternelle. Nous lisons ’Yi Zhuan’ –

Addenda -易传 Trad. 易傳 - Yi Zhuan, commentaire du ’Livre des changements’ ou ’Yi King’ 易經].

’Le ciel est respecté, la terre est humble, et l’univers est déterminé” Ceci est évidemment basé sur la vision du monde du ciel et de la terre. Le soi-disant ’alignement avec les cieux et la terre”, pour neutraliser la position des cieux et de la terre, et la culture de toutes choses, cela présuppose que les cieux et la terre sont la plus grande existence, et rien n’est plus grand que les cieux et la terre. Ce monde peut être appelé l’univers, ou Liuhe. Puisque c’est la seule vérité, la vie humaine n’échappera jamais à la portée du ciel et de la terre, c’est-à-dire qu’elle se transformera en cendres après la mort, et elle sera toujours dans les cieux et la terre. En même temps, la culture chinoise n’a pas de déclaration absolue sur la question de savoir si la vie après la mort est immortelle ou non.

Dans les Analectes de Confucius, il est dit de respecter les fantômes et les dieux et de rester à l’écart. Les Chinois ont diverses théories sur la mort d’une personne, mais une chose est très claire, c’est-à-dire qu’ils ne considèrent pas l’existence après la mort comme le but de la vie. Les formes de vie après la mort, telles que les fantômes, ne sont pas notre objectif.

Du point de vue du christianisme, la forme de vie après la mort est le but de la vie et la destination de la vie. Parce que tant que je ne me débarrasse pas de mon corps, il m’est impossible de monter au ciel. Par conséquent, le but de la vie est de vivre mieux après la mort.

D’un point de vue bouddhiste, cela s’appelle le karma. Ce que vous faites dans cette vie ne sera récompensé que dans l’au-delà, afin que les gens vivent mieux après la mort.

Bien que de nombreux Chinois croient aujourd’hui à l’existence de fantômes et d’esprits, ils ne planifient en aucun cas cette vie pour mieux vivre après être devenus des fantômes après leur mort. Le peuple chinois n’a pas une attitude très positive envers la vie après la mort. Cela détermine les relations humaines dans cette vie, telles que la relation entre père et fils, la relation entre le monarque et la relation entre frères, amis et couples. Pour eux, c’est le plus réaliste et le plus important relations.

Dans une telle réalité, la relation entre les gens doit être proche et lointaine, il y a donc une différence d’amour. Parce que le monde après la mort, n’est pas utilisé comme critère principal pour mesurer le mode de vie dans cette vie et ce monde, dans ce cas, l’amour ne peut que commencer à partir de la vraie relation humaniste, et la vraie relation humaniste est différente, car nous ne pouvons pas avoir les mêmes sentiments profonds pour tout le monde.

Cependant, sous cette orientation culturelle, la culture chinoise ne considère pas le monde physique, sensoriel et émotionnel humain comme un péché, ou un objet dont il faut se débarrasser. Au contraire, les Chinois croient depuis des milliers d’années qu’une vie idéale devrait être une intégration transparente des sentiments physiques, humains, de la psychologie émotionnelle et des idéaux spirituels pacifiques et sans conflit. Par conséquent, ’Le Ji’ parle de ’la nature du sang, du cœur et de la connaissance’, et’ Li Yun ’ dit que les saints prennent l’affection humaine comme leur domaine.

La soi-disant affection humaine est une psychologie émotionnelle telle que la joie, la colère, le chagrin, la peur, l’amour et les mauvais désirs. Quand Dai Zhen est arrivé, il critiquait encore fortement les deux points de raison et Qi. En fait, même Cheng Zhu Li est raisonnable et capable, et le Tao est inséparable du device. Un résultat important de cette vision de la vie est que les gens préconisent que la base directe de l’amour est l’affection, c’est-à-dire la psychologie émotionnelle d’une personne envers une autre personne.

[Addenda - Dai Zhen (chinois : 戴震 ; pinyin : Dài Zhèn ; Wade-Giles : Tai Chen, 19 janvier 1724 - 1er juillet 1777) était un philosophe chinois de la dynastie Qing. Originaire de Xiuning, dans l’Anhui, Dai était un érudit polyvalent qui a apporté de grandes contributions aux mathématiques, à la géographie, à la phonologie et à la philosophie [1]. Ses critiques philosophiques et philologiques du néoconfucianisme continuent d’être influentes. En 1733, Dai a été recruté par l’érudit Ji Yun pour être l’un des rédacteurs de l’encyclopédie officielle et de la collection de livres, Siku Quanshu. Les contributions philosophiques de Dai comprennent celles de l’école d’apprentissage Han de l’apprentissage par la preuve (Evidentialisme) qui a critiqué l’école d’apprentissage Song du néoconfucianisme. En particulier, Dai a formulé deux critiques : Premièrement, le néoconfucianisme se concentrait trop sur l’auto-examen introspectif alors que la vérité devait être trouvée dans l’investigation du monde extérieur…. – Traduction JH à partir d’ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Dai_Zhen ]

Deuxièmement, Dai Zhen a critiqué la volonté néo-confucéenne d’éliminer le désir humain comme obstacle à l’investigation rationnelle. Dai soutenait que le désir humain était une bonne partie intégrante de l’expérience humaine et que l’élimination du désir humain de la philosophie avait le mauvais effet de rendre difficile la compréhension et le contrôle de ses émotions et de rendre impossible l’empathie avec les autres.

Par exemple, Mencius parle de bienveillance du cœur de la compassion, c’est-à-dire du cœur de la patience. La bienveillance est basée sur le cœur de la tolérance, et il doit y avoir des différences, parce que les sentiments des gens pour les autres ont naturellement des degrés.

[Addenda - Mencius1,2, de son nom personnel Meng Ke3, ou Meng Tzeu, est un penseur chinois confucéen ayant vécu aux alentours de 380 av. J.-C.-289 av. J.-C. Mencius aurait étudié auprès d’un disciple de Zi Si, petit-fils de Confucius. Se posant en défenseur des stricts enseignements du maître, il a combattu sans relâche les « hérésies extrémistes » des disciples de Mo Zi et de Yang Zhu4. Sillonnant la Chine chaotique des Royaumes combattants à la recherche d’un sage-roi capable de restaurer la paix, il a rencontré un grand nombre de princes de cette époque et leurs entretiens sont consignés dans le livre qui porte son nom, le Mencius, l’un des Quatre Livres formant, avec les Cinq Classiques, le corpus néo-confucianiste tel que défini par Zhu Xi, le grand réformateur des Song. Il est appelé ’Maeng-ja’ en Corée, et ’Môshi’ au Japon… » - Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mencius ].

Dans cette vision du monde orientée culturellement, “l’amour mutuel ’ou la’ fraternité’ ne doivent pas être acceptés et reconnus. Pourquoi donc ? C’est parce que cette vision du monde détermine que notre amour est d’aimer un individu spécifique, c’est-à-dire d’aimer une autre personne en tant qu’objet complet de la vie (y compris son corps, ses émotions, ses pensées, etc… Dans son ensemble), dans le but de “lui en tant que personne” plutôt que “l’amour en tant que tel”. Un tel amour ne doit pas être mécaniquement universalisé. Réfléchissons-y.

Supposons que j’entende que mon père est malade maintenant, et j’ai hâte d’arrêter de manger ou de boire, et de faire tout ce que je peux pour le guérir, sinon je ne pourrai pas travailler l’esprit tranquille. Et si, selon le dicton de Mozi, “Le père d’un amant est son propre père”, alors il doit aimer n’importe quel parent au monde de la même manière, tout comme quand mes parents étaient malades, ils étaient fous et essayaient tout ce qu’ils pouvaient. Il y a des parents partout dans le monde qui sont malades et meurent tous les jours. Si je dois aimer comme mon père, alors je ne peux pas me sentir à l’aise tout le temps et je ne peux plus vivre. Par conséquent, l’approche de la famille Mo ne fonctionnera pas.

Alors, pourquoi la fraternité du bouddhisme et des autres religions fonctionne-t-elle ? C’est parce que dans la vision du monde de l’autre côté, l’amour ne consiste pas à aimer des individus spécifiques. Le bouddhisme parle de l’amour comme de la compassion. Selon la vision du monde bouddhiste, les gens sont sensibles, il y a donc des hommes et des femmes qui s’aiment, mais à cause de cela, la mer de souffrance est illimitée. Vous aimez votre famille, vos parents, vos enfants et vos frères et sœurs. Ce sont précisément les causes profondes de votre douleur. C’est ce qu’on appelle la “souffrance. ’Ils t’ont vu souffrir et ont voulu te sauver par compassion. Strictement parlant, ce n’était pas par amour pour vous, mais par “amour’.

L’amour au sens chrétien n’est pas l’amour pour des individus spécifiques. Le christianisme croit que la seule source d’amour est Dieu. Si j’exprime mon amour à quelqu’un sur terre, c’est parce que j’ai accepté l’amour de Dieu, et je vous donne l’amour de Dieu. Ce n’est pas le but de l’amour avec un objet spécifique En revanche, parce que la famille Mo n’a pas cette vision du monde comme base, son amour, c’est-à-dire les deux amours, est difficile à soutenir, car elle ne peut venir que d’un individu spécifique qui aime, ce qui est irréaliste.

Par conséquent, du point de vue de la religion comparée, les Chinois d’aujourd’hui ne peuvent que suivre la voie de la bienveillance plutôt que celle de l’amour ou de la fraternité. Parce que nous sommes toujours une culture avec cette orientation, nous devons être basés sur la relation humaine - éthique vivante sur terre. Il nous est impossible de croire vraiment en l’existence de l’âme comme dans le christianisme, ni de croire en la réincarnation comme dans le bouddhisme.

Réincarnation - Puisque nous n’avons pas ce genre de confiance, nous devons encore vivre dans cette relation humaine-éthique vivante, et nous devons utiliser la manière bienveillante confucéenne. La raison pour laquelle le Confucianisme est plus puissant que la Famille Mo est que le Confucianisme est plus conforme à la vision du monde de la culture chinoise, pas nécessairement parce que le Confucianisme doit être plus convaincant en théorie que la famille Mo.

Le bouddhisme parle de fraternité et le taoïsme tend à être universel. Il peut prendre pied dans la culture chinoise parce que les Chinois sont trop fatigués d’aimer dans la vraie vie. Les Chinois peuvent être disposés à profiter du confort de la fraternité en temps voulu, mais une fois revenus à la réalité, ils ne peuvent que prendre la route de la bienveillance ou bénévolence. De cette façon, la bienveillance bouddhiste est comme un dessert, et la bienveillance confucéenne est comme du riz, dont on a besoin tous les jours. Bien que le dessert soit bon, il ne peut pas être mangé comme un repas tous les jours. En bref, le confucianisme est plus conforme aux faits de la culture chinoise après tout, il est donc devenu l’orthodoxie de la vie chinoise.

(Discours du camp d’été du Jiangnan College le 25 juillet 2019, celui-ci a été révisé) - [Université de Jiangnan (JU) Chine, Wuxi, 1800 Lihu Avenue 5985 - Ajouter aux listes http://www.jiangnan.edu.cn … Fondée en 1958 en tant qu’université normale de Sanjiang. Rebaptisé Wuxi College of Light Industry 1958 et Wuxi University of Light Industry 1995. Fusionné avec le Jiangnan College et le Wuxi Teachers College. Titre actuel acquis en 2001. Financement : Public - La source : https://fr.uni24k.com/u/2666/ ].

Rédacteur en chef responsable de cet article : M. Chuan - Station d’envoi : Pensées d’amour (http://m.aisixiang.com ) - Lien vers ceci : http://m.aisixiang.com/data/117660.html - Source de l’article - L’auteur a autorisé à le publier, veuillez indiquer la source pour la réimpression (http://www.aisixiang.com ).

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Wu Guosheng : Bienveillance et liberté : Différents idéaux de la nature humaine entre Orient et Occident

Xiang Shiling : De la bienveillance de ”Shengsheng ’ à ’ Tongshan”

Han Xing : L’Amant Bienveillant-Pensée Confucéenne de la Bienveillance et de sa Valeur Universelle

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Fang Zhaohui : L’influence de la vision traditionnelle de la vie sur le développement de l’ancienne population

Autre information - Ouverture du programme ’Lecture des oeuvres de Mencius’ par le Professeur Fang Zhaohui – De ‘Chinese Confucius Research Institute’ - 2022-12-16 14:26

Le 8 décembre, le programme ’ Lire les œuvres de Mencius ’ a été lancé. Il fait partie de la série de programmes de l’’Atelier sur les classiques chinois et la gouvernance confucéenne’ initié par Fang Zhaohui, expert distingué de l’Institut chinois de recherche sur Confucius, boursier de Taishan dans la province du Shandong et professeur d’histoire à l’École des sciences humaines de l’Université Tsinghua.

Le professeur Fang Zhaohui a présenté la première conférence du programme, intitulée ’Aperçu des œuvres de Mencius’. Il a donné une explication approfondie du contexte et de la biographie de Mencius, ainsi que des Œuvres de Mencius. Cette conférence offre des conseils aux étudiants pour comprendre Mencius et les Œuvres de Mencius, et pour saisir les méthodes d’étude du livre classique.

’L’atelier sur les classiques chinois et la gouvernance confucéenne est l’une des composantes importantes du programme des boursiers Shandong Taishan du professeur Fang Zhaohui, qui vise à explorer la gouvernance du confucianisme par l’étude des classiques traditionnels. Jusqu’à présent, deux parties de l’atelier ont été réalisées, à savoir ’L’étude de la géographie de la pensée par le psychologue social américain Richard Nisbett’, et ’L’étude des classiques confucéens de la tradition Zuo’. ’Lire les œuvres de Mencius’ constitue la troisième partie du projet.

Edit张懿程 - Source : http://www.chinakongzi.org/English/CulturalHighlights/202212/t20221216_555259.htm

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  • A voir également : Fang Zhaohui 方朝 - « Traditions intellectuelles chinoises et occidentales et la modernité chinoise » - Interview par Qu Zhenpeng 曲祯朋 儒家邮报 (Courrier confucéen : rujiayoubao@126.com ), n° 376 (13 septembre 2022) - Traduction et notes : Michel Masson
  • Entêtement et égarements : pensée libre et démarche académique
    Question : Si je comprends bien vous avez d’abord étudié la philosophie occidentale, et ensuite vous vous êtes tourné vers la philosophie chinoise, spécialement la culture traditionnelle. Qu’est-ce qui a provoqué ce changement ?

Fang Zhaohui : Vous savez je suis passé par pas mal de changements dans ma vie. J’ai d’abord étudié la technologie, puis par intérêt je me suis tourné vers la philosophie occidentale. Bien sûr cela avait à voir avec l’époque : dans les années 80 c’était la grande mode, mais quand j’ai obtenu le doctorat en 1992 le climat intellectuel a fortement changé, et moi aussi. A mon arrivée à Pékin je me trouvais très isolé spirituellement et je ne voyais pas en quoi l’existentialisme ou la philosophie de la vie que j’avais étudiée pouvaient m’être utile. Alors, il y a eu une métamorphose ; je me suis tourné vers la culture traditionnelle.

Question : Dans vos recherches sur la pensée traditionnelle, vous avez commencé par l’étude d’un des Classiques, le Zuozhuan, puis des « Trois Règles » sur les rapports souverain/sujet, père/fils, époux/épouse. Plus récemment, cela a été le débat des confucéens sur la nature humaine. En tout cela n’avez-vous pas abandonné les études comparées Chine-Occident et la question de la modernité chinoise ?

Fang Zhaohui : Il y deux choses qui ont suscité toute cette évolution.

Premièrement, quand je me suis tourné vers les Etudes Nationales et fait des recherches sur le confucianisme, c’était pour trouver sens à mon existence, mais il me fallait commencer quelque part dans tout le corpus confucéen ; c’est alors que j’ai choisi le Zuozhuan. Le Zuozhuan est une présentation très proche de la vraie vie des Chinois ; ce n’est pas un simple éloge tout positif, et il n’y a pas de grands principes, au contraire il aborde les côtés négatifs, sanglants de la vie et l’histoire des guerres. J’estime que, peut-être mieux que les « Quatre Livres », le Zuozhuan est à même de fournir un excellent angle de vue sur la logique du développement interne de la culture chinoise. J’ai ensuite fait beaucoup d’autres recherches sur le confucianisme, jusqu’à finalement le livre (Neuf conférences sur la formation spirituelle des Confucéens) où je m’efforce de m’appliquer à moi-même la doctrine confucéenne. Et comme la question des « Trois Règles », tout cela s’est produit très spontanément, sans à priori.

Deuxièmement, c’est mon intérêt sur l’orientation future de la culture chinoise ou la modernité chinoise. Descendants de nos ancêtres lointains, nous avons besoin et nous devons connaître l’orientation future de cette nation. Cette orientation ne peut être simplement un retour fondamentaliste au passé ; à la lumière de la pluralité des cultures du monde, il s’agit de mieux identifier les caractéristiques et les accoutumances fondamentales de notre propre culture : celles qui peuvent se modifier ou non, celles qu’il est nécessaire ou impossible de modifier. C’est à partir de là que j’ai pas mal publié sur la modernité chinoise, dont le dernier livre sur les études philologiques.

Quant à l’étude comparée des différences entre les recherches occidentales et chinoises c’est un sous-produit de mes travaux sur les Etudes Nationales et sur la modernité chinoise. Ce n’est pas une décision arrêtée, j’y ai été amené au cours de mes réflexions sur ma propre identité.

Question : Vous êtes allé étudier à Harvard et vous êtes familier avec la sinologie occidentale, mais ici en Chine le monde académique n’a guère d’intérêt ni d’estime pour celle-ci, ou même pas du tout. Qu’en pensez-vous ?

Fang Zhaohui : En fait avant d’aller aux Etats-Unis en 2003, j’étais très ignorant de la sinologie occidentale et les contacts que j’avais pu en avoir m’avaient souvent découragé. C’est une fois à l’étranger que j’ai découvert leurs travaux et compris leur valeur.

Vous le savez, les sinologues occidentaux pratiquent l’anglais, le français, l’allemand, et le chinois et le japonais, c’est dire que leur ouverture est internationale. Ils sont aussi assez familiers avec différentes cultures nationales et c’est à partir de là qu’ils regardent la Chine, alors que nous autres parfois portons un regard plutôt borné et nous manquons d’une vue d’ensemble. Eux, ont l’avantage de regarder la Chine de l’extérieur.

Je trouve au moins deux aspects qui méritent notre attention. Premièrement, ils ont une compréhension plus profonde que nous des grandes différences à l’arrière des traditions intellectuelles et culturelles de Chine et d’Occident. En fait, beaucoup de nos comparaisons à nous se limitent à des différences superficielles. Deuxièmement, ils font un travail remarquable pour communiquer la tradition en un langage moderne. En fait, au cours de l’histoire plurimillénaire du confucianisme, tout nouveau développement s’est exprimé dans la langue de l’époque. Ainsi ont fait Zhu Xi ou Wang Yangming dans
leurs interprétations des Anciens, qui en étaient d’autant plus vivantes et inspirantes.

Mais, nos experts restent prisonniers des textes anciens et ils ont l’habitude d’utiliser les formulations des Anciens pour en transmettre la pensée, si bien qu’ils n’arrivent pas vraiment à unifier leur expérience intérieure et leurs sentiments ; on se trouve ligoté, voyant des difficultés partout. Les sinologues occidentaux, eux, sont en
général bons pour transmettre la pensée des Anciens en un langage compréhensible pour l’Homme d’aujourd’hui, d’autant plus qu’ils ont à enseigner des étudiants qui ne sont pas des spécialistes de la Chine

A l’heure d’aujourd’hui, les Chinois n’ont peut-être pas encore saisi la démarche des sinologues occidentaux et ainsi souvent un authentique dialogue n’est pas possible. Le sinologue israélien Yuri Pines a souvent souligné ce problème.

[Addenda - Yuri Pines (né en 1964 à Kiev, Ukraine) est un sinologue israélien et professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem. Pines est né à Kiev, en Ukraine, et a immigré en Israël dans son enfance en 1979 [1]. Il a étudié sous la direction de Lothar von Falkenhausen à UCLA et sous la direction de Liu Zehua à l’Université de Nankai, à Tianjin, et il a obtenu son doctorat à l’Université hébraïque en 1998 [1]. Pines attribue l’endurance de l’État chinois unifié, tant dans la période impériale que dans la période contemporaine, ’au fait que les philosophes de la période des ‘États combattants’, quelles que soient leurs autres différences, s’accordaient sur le principe de l’unification sous un souverain puissant, et ce principe est devenu la base de la pensée politique chinoise’[2]… » - Traduction JH d’après la source : https://en.wikipedia.org/wiki/Yuri_Pines ]

  • Discours et action  : la différence entre les disciplines chinoises et occidentales
    Question : Dans votre ouvrage « Savoir chinois et savoir occidental » (2002, 2022), vous estimez qu’il n’y a rien à comparer entre ces deux savoirs et en 2011 dans « Egarement et reconstruction de la tradition académique », vous mentionnez aussi la différence de « modèle » entre les deux traditions.

Fang Zhaohui : Précisons un peu ce propos. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’endroit où la comparaison soit possible, mais je souligne que souvent la comparaison n’a pas de sens.

Mes travaux sur les Etudes Nationales m’ont révélé la différence avec la tradition académique occidentale ; nous ne relevons pas de la même catégorie : les objectifs, les idées directrices ainsi que les exigences intellectuelles ne sont pas les mêmes. Et comme les deux traditions n’appartiennent pas à la même catégorie, on ne peut les comparer ;
ce serait se fourvoyer et tromper autrui. Il est regrettable qu’il y ait de nos jours beaucoup de comparaisons de ce type.

Question : Dans ‘Savoir chinois et savoir occidental’ vous mentionnez une importante différence : le savoir occidental est une discipline du « connaître », le savoir chinois est une discipline du « faire ». C’était aussi l’avis de Liang Qichao et de Zhang Dainian. De plus, à partir de là, vous distinguez le rôle de la philosophie et celui de la religion. Mais, la Chine n’a-t-elle pas toujours préconisé « l’unité de la connaissance et de l’action » et en cela le savoir chinois n’est pas seulement de l’ordre du « faire ».

[Addenda - Liang Qichao (梁啟超), surnommé Zhuoru (卓如) et aussi connu sous le pseudonyme de Rengong (任公), né le 23 février 1873 et mort le 19 janvier 1929 à Pékin, est un universitaire, journaliste, philosophe et réformiste chinois de la dynastie Qing (1644–1911). Ses écrits ont inspiré les intellectuels chinois et les mouvements de réforme…- Article complet ici ]

[Addenda - Zhang Dainian 张岱年 historien de la philosophie chinoise – Historique : Zhang Dainian est né en 1909 dans la province de Hebei, en Chine. Formation : Université normale de Pékin. Carrière : Professeur. Université de Qinghua. Professeur, Université de Pékin. Président, Société pour l’étude de l’histoire de la philosophie chinoise. Points de vue : en tant que philosophe, il est très respecté dans le principal département de philosophie de Chine. Zhang Dainian a pris part aux débats des années 1950 sur l’intérêt de poursuivre l’étude de la philosophie traditionnelle chinoise sous le régime communiste. À une époque de réorganisation intellectuelle sous un contrôle idéologique strict, inspiré par la figure soviétique A. Zhdanov, il a soutenu que la pensée chinoise ancienne pouvait être étudiée par des méthodes marxistes car, contrairement à l’opinion reçue, elle avait de nombreux traits communs avec la pensée occidentale. En particulier, il a cherché à légitimer une telle étude en traçant un modèle matérialiste progressif dans la philosophie chinoise. Plutôt que de rejeter l’ensemble du passé intellectuel et moral chinois, il a fait valoir que les points de vue scientifiques et démocratiques des philosophes du passé pouvaient être conservés. Il a également soutenu que les idées morales traditionnelles pouvaient être acceptées, du moins celles qui, bien que conservées tout au long de l’histoire divisée en classes, avaient leur origine dans une société primitive sans classes. Son programme général et son analyse détaillée de figures anciennes telles que Mozi et Xunzi contenaient des distorsions et des confusions en réponse aux pressions extrêmes de l’époque, mais son œuvre présentait également des arguments subtils et persuasifs. La défense prudente de la pensée traditionnelle par Zhang dans une perspective marxiste, a contribué à permettre aux collègues marxistes et aux autres, de poursuivre les travaux sur la pensée traditionnelle après les échanges cruciaux du Symposium sur la philosophie chinoise de 1957. Traduction JH à partir de ce site : https://prabook.com/web/zhang.dainian/1121448 ].

Fang Zhaohui : J’ai autrefois utilisé le binôme « connaître/faire », mais maintenant pour caractériser la différence entre Chine et Occident je penche plutôt pour le binôme « spéculation/pratique », qui est un sujet traité par Kant dans la « Critique du jugement ».
Bien sûr, « connaître » et « faire » demande quelques explications. En Chine, « connaître » se réfère souvent à la vertu de « sagesse », et ne correspond pas à l’épistémé, ou à la connaissance en Occident. Au XXème siècle, le philosophe anglais Gilbert Ryle a distingué ‘knowing what’ et ‘knowing how’ : le premier, c’est la connaissance objective et l’autre, non. Par exemple grâce au manuel d’emploi je sais comment se conduit une voiture, c’est là une connaissance objective, mais savoir comment conduire cette voiture est autre chose. Nous autres Chinois, quand nous disons « connaître », il s’agit du deuxième sens du mot, une connaissance pratique qui implique l’expérience individuelle, savoir-faire, sentiments, etc… Aristote parle de phronesis, c’est à dire « sagesse pratique » ; M. Miao Litian a traduit cela « sagesse éclairée ». C’est
différent de l’épistémé grecque et de la ‘knowledg’e des penseurs de langue anglaise.

Pendant des siècles, les Chinois n’ont pas eu de tradition du « savoir pour le savoir ». Toute connaissance était fondée sur un souci pratique, sur la mise en œuvre : c’est ce que j’appelle un savoir du « faire ». Bien sûr, on peut objecter que les philosophes occidentaux se préoccupent de la pratique : Max Weber, Marx, mais aussi Socrate et Platon. Mais si on y regarde de près, ils le font au cœur de toute une tradition
« intellectualiste » et en cela très différent des penseurs chinois.

Bien sûr aussi, depuis cent ans nous avons intellectualisé la pensée traditionnelle et abandonné les « exercices », la mise en pratique séculaire.

Question : Alors soit, il n’y a pas de spéculation en Chine, ou bien faut-il dire qu’il y en a eu et qu’elle a été écartée : par exemple, il y a bien eu les célèbres « Logiciens » de l’Antiquité et aussi les débats sur la logique chez les Mohistes

Fang Zhaohui : Certes, les Anciens n’ont pas totalement ignoré la spéculation et la recherche du savoir, il y en a même des exemples très brillants chez Mencius. Mais, la spéculation n’a jamais constitué une discipline indépendante, elle a été toujours détournée en vue de l’usage, traitée comme un outil, comme le montrent bien les débats entre Mencius et Gaozi. Quant aux Logiciens, ils n’étaient pas nécessairement en
quête de « connaissance » ; comme l’explique Sima Qian à propos des « Six Ecoles »13, les Logiciens sont issus de la « rectification des termes » dont parle Confucius et il s’agit pour eux de la gouvernance du monde.

Question : A vos yeux, le savoir chinois et le savoir occidental sont-ils des sortes de religion ?

Fang Zhaohui : Dans mon livre de 2002, j’ai consacré beaucoup de pages au caractère religieux du confucianisme. Vieille question, et qui entraîne celle de savoir ce que représente le terme de « religion ». Certes, de nos jours en Chine comme à l’étranger, il est courant de dire que le confucianisme est éminemment religieux, tout en étant en partie philosophique.

Mais, à y réfléchir, j’estime que le confucianisme est davantage proche d’une religion. Tout en reconnaissant qu’il faut forcer un peu les choses pour décider que le confucianisme est une religion ou une philosophie, je maintiens qu’il est plus proche d’une religion.

Question : Vous avez longtemps considéré les impasses académiques de la Chine contemporaine et souvent mentionné que notre tradition intellectuelle est un grand problème : qu’entendez-vous par là ?

Fang Zhaohui : Depuis mon livre de 2002 sur les deux traditions, j’ai toujours estimé que nous n’avons pas trouvé notre route ou notre propre « paradigme » et que chacun y va de son côté. Une des raisons a à voir avec l’importation du système académique occidental : philosophie, éthique, sociologie, sciences politiques, toutes ces disciplines sont maintenant établies en Chine, remplaçant le système académique de
la Chine ancienne et renversant ainsi un système d’enseignement séculaire. Mais, en même temps, nous n’avons pas vraiment adopté l’esprit des intellectuels occidentaux, tout en abandonnant la pratique éthique et spirituelle chinoise. Le résultat est que nous nous trouvons dans une situation qui n’est ni occidentale ni chinoise et c’est là un sérieux problème… (à suivre)
Lire les informations de bas de page et la totalité de cet entretien à la source > https://centresevres.com/wp-content/uploads/2022/11/traditions-intellectuelles-chinoises-et-occidentales-n109-dec-2022.pdf

Institut Ricci

Selon Wikipédia, « Les Instituts Ricci (chinois simplifié : 利氏学社 ; chinois traditionnel : 利氏學社 ; pinyin : Lìshì Xuéshè), nommés d’après le sinologue jésuite italien Matteo Ricci, sont des centres de recherche et de publication orientés vers l’étude de la culture et civilisation chinoises, ancienne et moderne et le dialogue interculturel et interreligieux entre le monde chinois et les autres traditions spirituelles et culturelles du monde entier.

Les instituts de Taipei et Paris ont d’abord porté le projet de Grand dictionnaire Ricci de la langue chinoise lancé dès 1949 par les pères Eugène Zsámár (Zsámár Jenő), puis Yves Raguin et Claude Larre et transmis ensuite à l’Association Ricci.

L’attention particulière des Instituts Ricci portée aux sciences de l’homme conduit à une intelligence plus profonde de l’âme et de la culture de la Chine. Ces études s’insèrent dans le grand plan d’action dont Vatican II demande la réalisation : une connaissance précise et particulière du monde, pour une présence plus vraie, une action plus efficace, plus étendue, plus profonde et plus respectueuse de l’individualité des peuples. Les horizons des Instituts sont ceux de l’humanisme nouveau que l’Église catholique désire réaliser en la fin du XXe siècle. Il y faut donc un travail scientifique animé par des vues chrétiennes de l’homme et des cultures.

Il existe quatre instituts dans le monde :

  • Institut Ricci de Taipei (台北利氏学社 / 台北利氏學社 / Táiběi Lìshì Xuéshè), fondé en 1966 par le Père Yves Raguin, S.J. (1912-1998)
  • Institut Ricci de Paris (巴黎利氏学社 / 巴黎利氏學社 / Bālí Lìshì Xuéshè), fondé en 1972 par le Père Claude Larre S.J. (1919-2001).
  • Institut Ricci de San Francisco (旧金山大学利氏学社 / 舊金山大學利氏學社 / Jiùjīnshān Dàxué Lìshì Xuéshè), fondé en 1984 par Edward Malatesta S.J. Incorporé à l’Université de San Francisco comme centre de recherche en 1988.
  • Institut Ricci de Macao (澳门利氏学社 / 澳門利氏學社 / Aòmén Lìshì Xuéshè), fondé en 1999 par Yves Camus S.J. et Luis Sequeira, S.J.
    Ces Instituts sont juridiquement indépendants. Cependant ils fonctionnent en réseau, avec des projets spécifiques à chacun. Les Instituts Ricci sont des œuvres de la Compagnie de Jésus, mais les directeurs et le personnel sont souvent des laïcs, chinois ou sinologues… »

Note sur l’auteur du texte cité plus haut : Fang Zhaohui (1965- ), directeur du département d’histoire, Université Qinghua. Doctorant en histoire à Qinghua. Zuozhuan 左传 : Un des trois « Commentaires » des Annales des Printemps et Automnes 春秋, le Zuozhuan est une chronique de l’État de Lu entre 722 et 490 : politique, diplomatie, affaires minoritaires…

Source : https://www.amazon.com/Nine-Lessons-Confucian-Self-cultivation-Chinese/dp/7302241392

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  • ’Bienveillance, amour et pardon – Dialogue entre confucianisme, bouddhisme et taoïsme’ - Rencontre organisée par le Musée des religions du monde, l’Université de Pékin et la Fondation Fetzer - 11 septembre 2013 – Traduction du 19 décembre 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé 爱与宽恕儒释道论坛_佛教频道_凤凰网 – Référence : https://fo.ifeng.com/special/rushidao/
    Le développement contemporain de la technologie et de la civilisation actuelle a engendré la concurrence féroce, le matérialisme (désirs matériels), la confusion des valeurs, l’impatience de certains citoyens impétueux, voire les troubles sociaux, et les guerres : tout cela éloigne de plus en plus l’homme du simple et vrai bonheur. Le but de la civilisation devrait être de renforcer l’harmonie de la vie pour tous les êtres humains, ainsi que de créer le meilleur bien-être possible pour tous les êtres humains, en respectant la diversité et en recherchant l’harmonie.

Le 11 septembre 2013, la rencontre ’Bienveillance, amour et pardon - Confucianisme, bouddhisme et taoïsme’ a été organisée par le Musée des religions du monde, l’Université de Pékin et la Fondation Fetzer. Le forum ’Dialogue entre la pensée et la société contemporaine’ redécouvre l’esprit de la vie dans la culture chinoise : il fournit un modèle de valeur pour l’ère contemporaine et construit un monde de ’symbiose multiple et de coexistence harmonieuse’.

Les participants sont fondamentalement parvenus à un consensus sur le fait que l’esprit du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme est au cœur de la civilisation chinoise et l’héritage commun des deux côtés du détroit de Taiwan. Ils ont la responsabilité de transmettre cet héritage et de fournir un nouveau modèle pour cela.

释心道:溯源三教思想对世界和平的启发 – Auteur Shi Xin Dao – « Retracer les trois idées religieuses pour inspirer la paix dans le monde »

Les trois religions que sont le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme ont des connotations larges et illimitées. En cours de diffusion, elles sont héritées les unes des autres et présentent une relation symbiotique et interdépendante, et leur intégration est devenue la principale caractéristique de l’esprit traditionnel de la nation chinoise. Nous ré-explorons la valeur spirituelle de ’la bienveillance et du pardon’ dans la culture chinoise, qui peut être utilisée comme un bon médicament pour purifier et nettoyer le cœur des gens et pour guérir le développement pathologique du monde. But : un monde de ’symbiose multiple et de coexistence harmonieuse’.

http://y2.ifengimg.com/c9f1c72b90ed5e03/2013/0917/rdn_52381ad8838d5.jpg

Photo  : le Vénérable Mind Tao (Crédit photo : Phoenix Chinese Buddhism Photo : Denzin Wangm)

La contribution complète en français se trouve sur ce site (avec DeepL) :

https://fo-ifeng-com.translate.goog/special/rushidao/zuixin/detail_2013_09/17/29693992_0.shtml?_x_tr_sl=zh-CN&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

楼宇烈:三统并建 以儒治世以道治生以佛治心 - Le professeur Lou Yulie de l’Université de Pékin a prononcé un discours improvisé. Le texte qui suit est une transcription de son discours.

Lou Yulie : Les trois unités sont construites ensemble : le confucianisme pour régir le monde, le taoïsme pour régir la vie, et le bouddhisme pour régir l’esprit.

Consolidation des trois traditions, le confucianisme pour gouverner le monde, le tao pour gouverner la vie et le bouddhisme pour gouverner le cœur

La bienveillance et le pardon de la culture traditionnelle chinoise contribuent à apaiser le monde d’aujourd’hui qui est plein de nombreuses tensions, qu’il s’agisse de tensions sociales ou de tensions naturelles. Respectez les cultures et les traditions de chacun et atteignez l’harmonie par le respect mutuel, en observant les différences. Cela signifie que si tout le monde a la même compréhension de cela, il y règne alors l’harmonie. Dans l’esprit traditionnel chinois, le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme sont construits ensemble et ne sont pas unifiés. Coopérez les uns avec les autres, gouvernez le monde avec le confucianisme, gouvernez la vie avec le tao et gouvernez l’esprit avec le bouddhisme.

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Photo - Lou Yulie a prononcé un discours impromptu (Source : Phoenix Chinese Buddhist Photography : Danzhen Wangmo) 

La contribution complète en français se trouve sur ce site (avec DeepL) :

https://fo-ifeng-com.translate.goog/special/rushidao/zuixin/detail_2013_09/17/29695572_0.shtml?_x_tr_sl=zh-CN&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

慕尼黑大学Michael:中国宗教中的爱慈悲宽恕 – Le Professeur Michael de l’Université de Munich en Allemagne - : « Amour - Compassion - Pardon dans la religion chinoise »

Note de l’éditeur : le 11 septembre 2013, le forum ’Amour et pardon : dialogue entre le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme et la société contemporaine’ s’est tenu à l’Université de Pékin, organisé par le Musée des religions du monde, le Département de philosophie de l’Université de Pékin et Fondation FETZZR Il y avait trois sessions au total Thème : La signification moderne de la bienveillance et du pardon confucéens, la pratique contemporaine de la compassion bouddhiste, l’interprétation classique et la signification pratique de la compassion taoïste. Le but de la tenue de ce forum est de redécouvrir la valeur spirituelle sans fin de la culture chinoise, puis de promouvoir l’amélioration de la vie et la connotation fondamentale de tous les êtres humains. Le professeur Michael von Brück de l’Institut de religion de l’Université de Munich en Allemagne a prononcé un discours intitulé ’Amour-Compassion-Pardon dans les religions chinoises’. Il a estimé que le pardon est le scellement du passé, un nouveau départ et la suppression de karma. . Voici le résumé de l’article :

https://translate.google.com/website?sl=zh-CN&tl=fr&hl=fr&prev=search&u=http://y3.ifengimg.com/c9f1c72b90ed5e03/2013/0916/rdn_5236bda7da038.jpg

Photo - Le professeur Michael von Brück prononce un discours (Source : Photographie bouddhiste chinoise de Phoenix.com : Danzhen Wangmo)

La miséricorde se manifeste dans sa justice. La justice est l’interdépendance incarnée sur la base de la vie de tous les êtres vivants. La justice est l’égalité des chances pour tous les êtres dans toutes les sphères de la vie privée et sociale. Le pardon est un mot souvent cité dans les religions judéo-chrétiennes. Le pardon scelle le passé. C’est un nouveau départ. C’est la suppression de la servitude karmique chez les bouddhistes. Avec des deux côtés, celui qui pardonne et celui qui est pardonné, un nouveau cycle commence d’être et de devenir, mettant fin à l’illusion de ne pas être libre.

La contribution complète en français se trouve sur ce site (avec DeepL) :

https://fo-ifeng-com.translate.goog/special/rushidao/zuixin/detail_2013_09/16/29657748_0.shtml?_x_tr_sl=zh-CN&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

儒释道北大对话现场图集 - 2013年9月11日上午,由台湾世界宗教博物馆、北京大学哲学系与佛教研究中心、Fetzer基金会共同举办的“慈悲与宽恕----儒释道思想与当代社会的对话”论坛在北京大学英杰交流中心月光厅举行。

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Photo agrandie - Galerie de photos du dialogue entre le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme à l’université de Pékin

Le matin du 11 septembre 2013, un forum intitulé ’Compassion et pardon - Dialogue entre le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme et la société contemporaine’, co-organisé par le Musée des religions mondiales de Taïwan, le département de philosophie et le centre d’études bouddhistes de l’Université de Pékin, et la Fondation Fetzer, s’est tenu au Moonlight Hall du centre d’échange Yingjie de l’Université de Pékin. Le forum s’est tenu dans le ‘Moonlight Hall’ du ‘Yingjie Exchange Center’.

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’Forum de dialogue sur le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme et la société contemporaine’ : Entretien avec Maître Xindao - 17 septembre 2013 à 17:02 - Source : Phoenix Chinese Buddhism

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Photo agrandie Maître Xindao

Conseil de base : le bouddhisme vient de l’Inde, donc pour nous convenir mieux, il doit être transformé en Chine. Le niveau du bouddhisme est très profond, nous devons donc le combiner avec certains concepts du confucianisme et du taoïsme pour l’expliquer. L’intégration harmonieuse du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme est très significative pour la promotion de la culture traditionnelle.

[Éditeur responsable : Ma Benzhou] - Mots-clés : interprétation

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  • Autres lectures complémentaires éclectiques sur les courants philosophiques, culturels et religieux en Chine
    Les contributions indiquées ci-après peuvent lues en Français et en entier (avec l’aide de DeepL) en cliquant sur les noms d’auteurs ci-dessous

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Lin Anwu

’Confucéens, douceur’ et ’楺ye’ sont le conditionnement, l’éducation, la croissance et la culture de la vie. Le ’confucianisme’ se concentre sur les ’relations humaines’, c’est-à-dire les relations entre les personnes.

La « bienveillance » est la vérité morale de l’existence, la « bienveillance d’un seul corps », du « moi et toi ». La pensée confucéenne de ’la bienveillance et du pardon’ est le ’retour et la croissance de la vie’ sous la ’racine de la rationalité’ …

Yang Lihua

Le confucianisme enseigne la voie de la bienveillance et du pardon, mais en même temps il a eu aussi le sens de ’grande vengeance’ dans la période historique ’Printemps et automne’. Les principes de pardon et de vengeance sont, au moins en surface, une certaine tension intérieure. En théorie, comment approfondir la relation entre les deux est une question digne d’un examen sérieux.

Quant au soi-disant ’confucianisme, douceur’, en fait, le contexte global de ’Shuowen’ doit être considéré pour être correctement appréhendé…

Tang Wenming

Cet article reconstruit le concept confucéen de pardon du point de vue de l’éthique de la vertu confucéenne, plus précisément, il reconstruit le concept confucéen de pardon avec la vertu de bienveillance et de droiture comme indice de base. Depuis les temps modernes, la compréhension et l’explication de la bienveillance et de la droiture ont différentes approches de l’émotivité et du rationalisme, qui sont toutes deux en fait erronées. Lorsque l’on comprend la pensée confucéenne de la bienveillance et de la droiture, l’ordre des relations humaines derrière la pensée de la bienveillance et de la droiture doit être souligné.

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Zhou Xuenong

Historiquement, depuis que le bouddhisme a été introduit en Chine, il n’a cessé de communiquer avec le confucianisme et le taoïsme locaux. Dans ce processus, il y a à la fois des arguments et une coordination entre eux. Après des efforts de longue haleine, le bouddhisme étranger a été progressivement compris et accepté, et est devenu une partie importante de la culture traditionnelle chinoise. D’un point de vue pratique, le bouddhisme, avec le confucianisme et le taoïsme, était confronté au problème de l’adaptation à la société moderne…

Song Wang

L’idée de ’compassion’ dans le bouddhisme est d’une grande importance pour construire l’harmonie sociale et apaiser le cœur des gens à l’époque moderne, et sa valeur doit être explorée plus avant. L’idée de ’compassion’ dans le bouddhisme a son point de vue religieux unique et son point de départ, son évolution historique dans l’adaptation à la société laïque et son rôle unique qui ne peut être remplacé par son système juridique social et son éthique laïque.

Maria Reis Habito

Le sujet dont je vais parler est la pratique contemporaine de la compassion, la ‘Water Land Puja’, un rituel bouddhiste pour sauver la vie dans l’eau et sur terre. Ce rituel de sauvetage des êtres vivants de la souffrance est le rituel le plus spectaculaire et le plus important du bouddhisme chinois. Il remonte à la dynastie des Song du Nord et est largement pratiqué en Chine continentale, à Taïwan, à Hong Kong et à Singapour. La repentance est une caractéristique centrale de la Puja de la Terre de l’Eau, un rituel qui libère la souffrance de tous les êtres sensibles.

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Zheng Canshan

L’esprit de « compassion » et de « frugalité » est profondément contenu dans le rituel du jeûne et des offrandes de sacrifices dans le ‘Lingbao Sutra.’ Le proche est le repentir des propres péchés du maître, et le lointain est le repentir de la famille, du pays, du monde, de tous les êtres vivants, et même des parents injustes des ancêtres, et des âmes des fantômes de l’enfer . Quant aux objets du salut dans le rituel du jeûne et de l’offrande des sacrifices, il en va de même. Le grand esprit d’être bon pour sauver et de ne jamais abandonner est réalisé dans le rituel taoïste du jeûne et des sacrifices d’offrande, qui montre le sentiment des maîtres religieux d’aider le peuple.

Zheng Kai

Laozi a déclaré que la ’compassion’ est une valeur positive, encore plus fondamentale que le ’courage’. Dans le même temps, Lao Tseu a également déclaré : ’Le monde n’est pas bienveillant, et toutes choses sont des chiens humbles.’ Cela semble incohérent en surface, mais en fait, Lao Tseu met l’accent sur la compréhension et la vision de la valeur et de l’importance des êtres humains de au niveau des lois naturelles du monde, ne s’en tenant pas à un moment aux « jugements de valeur locaux » d’un lieu.

Ge Guolong

La pratique taoïste consiste à revenir du monde des désirs acquis au monde de la pureté innée et de l’inaction. Faire avancer l’idée de l’amour taoïste doit être basé sur la pensée et l’expérience du taoïsme, et ne doit pas rester au niveau de l’éducation morale sociale. D’une manière générale, les trois enseignements du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme parlent de compassion et de bienveillance, qui sont tous liés et unifiés avec la pratique du taoïsme. Il est impossible de comprendre sa véritable essence et sa signification profonde si elle ne reste qu’au niveau idéologique ou au niveau moral…

Confucianisme, bouddhisme, taoïsme, dialogue, royauté culturelle, contribution à la civilisation

Symposium sur la compilation et la publication de documents bouddhistes et taoïstes

Foye Dialogue : Dépendance et Création

Discussion conjointe Fujian-Taiwan sur le bouddhisme

Rédacteur en chef : Cui Mingchen - Éditeur responsable : Yang Jue Ma Benzhou - Numéro de contact : 010-62111406

Conclusion : La fusion et la coexistence des trois religions constituent « l’intégration » inclusive et sans entrave de la culture chinoise. Dans la culture chinoise, cette caractéristique de diversité culturelle, d’ouverture et d’intégration harmonieuse est le moteur de l’évolution de la civilisation humaine. Ce n’est pas seulement la racine de la tradition, mais aussi la source de la création, et c’est un bien précieux partagé par tous les êtres humains à travers le monde.

Retrouver toutes ces sources d’information en chinois à partir de ce site : https://fo.ifeng.com/special/rushidao/

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Collecte de documents et agencement, traductions, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 24/12/2022

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

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Fichier : ISIAS Série Gouvernance et Humanisme Partie 4 Bouddhisme et Bienveillance.8.docx

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