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"Des viandes ‘cachées’ dans divers aliments, des viandes cultivées in vitro ou de synthèse, des substituts de viande (imitation, succédanés d’origine végétale) et des bovins génétiquement modifiés (OGM) avec CRISPR - Choix et climat" par Jacques Hallard

lundi 20 juin 2022, par Hallard Jacques

ISIAS Alimentation Viandes

Des viandes ‘cachées’ dans divers aliments, des viandes cultivées in vitro ou de synthèse, des substituts de viande (imitation, succédanés d’origine végétale) et des bovins génétiquement modifiés (OGM) avec CRISPR - Choix et climat

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 18/06/2022

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Plan du document : Définitions Introduction Sommaire#ZUSAMMENFASSUNG Auteur

Définitions préalables

Ce dossier à visée didactique est axé sur les viandes comestibles d’une façon générale : il est fait mention de formes nouvelles de produits carnés issus de technologies in vitro et de substituts protéiques d’origine végétale. Egalement des viandes issues d’animaux génétiquement modifiés (OGM). Des articles sélectionnés en matière d’alimentation montrent l’importance de nos choix concernant la consommation des viandes sur les modifications du climat en cours. Dans cette première rubrique, quelques définitions préalables rapides sont proposées.

On peut soit lire la suite, soit passer directement à l’introduction et / ou au sommaire de ce dossier.

  • Viande cultivée, aussi appelée viande de culture, est un produit carné réalisé par des techniques d’ingénierie tissulaire qui se passent ainsi de l’abattage d’animaux. Elle est produite à partir de cellules animales, que l’on fait croître en dehors du corps de l’animal.
    Un avis favorable - Vers une large acceptation de la viande cultivée ? - En tant que végane, pourquoi écrire un article sur la viande cultivée ? Parce que cette nouvelle industrie est tout simplement une solution rapide et durable pour nourrir la population, sans blesser ni tuer d’animaux, afin d’agir contre le changement climatique – un combat pour lequel il ne nous reste plus beaucoup de temps. Rédigé par Swantje Tomalak, le 11 Oct 2021, à 18 h 00 min – Source

Un avis scientifique : La viande in vitro, une voie exploratoire controversée - Cultiver des cellules musculaires pour produire de la viande in vitro : une solution qui parait séduisante pour épargner les animaux, libérer des terres agricoles et réduire l’impact environnemental de l’élevage…Mais est-ce une solution réaliste ? De quel côté penche la balance coûts-bénéfices ? Entretien avec Jean-François Hocquette, physiologiste et spécialiste des produits animaux. Publié le 06 janvier 2021 – Source

  • Substitut de viande, appelé aussi succédané de viande, viande d’imitation ou viande végétale, est un produit alimentaire dont les qualités esthétiques et chimiques sont similaires à un certain type de viande. Source Wikipédia
    Viande végétale : un ’marché encore en construction’  : 04/01/2022 - Les Français, gros mangeurs de viande, finiront-ils par adopter avec appétit les substituts de viande à base de végétaux ? Le marché, encore peu développé dans l’Hexagone, frémit sous l’impulsion de nouveaux acteurs, français ou étrangers, qui y voient un créneau prometteur. Source

« Pour recréer cette impression de viande, la liste d’ingrédients est longue. On y trouve de l’eau, de la protéine de pois isolée, mais aussi des huiles, des saveurs, du sel, du sucre, de l’amidon, de la levure et des vitamines ajoutées. Environ une vingtaine d’ingrédients composent les fausses viandes ».- 28 décembre 2020

Comparatif et test entre 4 marques de viandes végétales avec photos des plats - Par Fanny Rezvanpour, journaliste culinaire- Nous avons le plaisir de vous présenter le premier comparatif intégrant différents types de viandes végétales : steak, “veguillettes”, haché et charcuterie ! Quatre personnes de la rédaction et leurs conjoints ont dégusté les produits de 4 marques différentes : Kokiriki, Beyond, Les Nouveaux Fermiers et Excellent Burger. Découvrez leurs avis exhaustifs et des photos des plats réalisés ! – Source

  • Animaux génétiquement modifiés - Des millions d’animaux transgéniques sont, chaque année, utilisés en laboratoire à des fins de recherche : ce sont principalement des rats, mais aussi des lapins, des chèvres, des vaches… Ils sont utilisés pour étudier les mécanismes génétiques, mimer des maladies humaines, tester ou synthétiser des molécules.
    Selon les rapports de la commission européenne, 2,59 millions d’animaux génétiquement modifiés ont été utilisés à des fins de recherche en 2017 dans l’Union Européenne. Cependant, peu d’animaux transgéniques ont été autorisés à la commercialisation au niveau mondial, et aucun au niveau européen. Au Canada, des saumons transgéniques ont été commercialisés. Par ailleurs, des poissons génétiquement modifiés ont été créés à des fins décoratives. Enfin, des moustiques génétiquement modifiés sont utilisés dans le cadre de la lutte anti-vectorielle. Ainsi, des moustiques Aedes aegypti transgénique ont été disséminés, notamment au Brésil et aux Etats-Unis. Ce moustique transgénique doit permettre de lutter contre plusieurs maladies vectorielles. Les nouvelles techniques de modification génétique, en particulier Crispr-Cas9, ont accéléré la recherche afin de développer de nouveaux animaux OGM à des fins d’élevage et de consommation. Des projets ont par exemple été menés pour obtenir des moutons avec un système musculaire hypertrophié ou des poissons avec une plus grande efficience alimentaire. Source : https://www.ecologie.gouv.fr/organismes-genetiquement-modifies-ogm-0 -

Voir une rétrospective : État des lieux sur les animaux génétiquement modifiés : pas vraiment au point - version PDF - Par Christophe NOISETTE - Date de rédaction / mise à jour : 18 octobre 2017.

  • CRISPR (acronyme de Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats, soit en français courtes répétitions en palindrome regroupées et régulièrement espacées), désigne un ensemble de molécules qui permettent de modifier l’ADN de plantes et d’animaux avec une grande précision. À l’origine, les séquences CRISPR sont des répétitions trouvées dans le génome bactérien et correspondent à des séquences de virus. Il s’agit d’un système de défense bactérien découvert dans les années 1980 par le biologiste japonais Atsuo Nakata. Les ARN codés par CRISPR se lient à l’enzyme Cas9 qui peut couper l’ADN du virus… - Source : https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/genetique-crispr-14962/
    Végan, de véganisme (francisation de l’anglais veganism), dit également végétalisme intégrala, : c’est est un mode de vie qui refuse l’exploitation des animaux, et exclut donc la consommation de produits d’origine animale. Au-delà de l’adoption d’une pratique alimentaire végétalienne (qui exclut les produits alimentaires d’origine animale comme la viande, le poisson, les insectes, les produits laitiers, les œufs et le miel), le véganisme exclut également la consommation de tout autre produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, etc.), et plus généralement l’utilisation des animaux dans le cadre des loisirs. Ce mode de vie, extension du végétalisme qui est lui-même une forme plus restrictive du végétarisme, peut être adopté pour les mêmes motivations, notamment éthiques, environnementales, sanitaires, et plus rarement religieuses. Le plus souvent, il a pour motivation principale des convictions éthiques relatives à la manière dont les humains traitent et devraient traiter les animaux. Ces convictions peuvent prendre la forme d’une idéologie proposant une redéfinition normative des relations entre humains et animaux, notamment l’antispécisme, une philosophie selon laquelle l’espèce d’un individu n’est pas un critère pertinent pour définir la considération morale à accorder à cet individu. En 2021, l’Office québécois de la langue française modifie sa définition du végétalisme intégral, qui devient une « doctrine » en faveur d’un mode de vie végane… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ganisme

Voir également : Végétarien, végétalien, végan : quelles différences ? Lire la bio Marie-Céline Ray Journaliste- Publié le 05/09/2021 - Végétariens, végétaliens et végans ne consomment pas de viande, pour des raisons propres à chacun : protéger la cause animale, améliorer sa santé ou encourager une agriculture plus durable. Mais qu’est-ce qui différencie un végétarien d’un végétalien ou d’un végan ? > Lire : https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/nutrition-vegetarien-vegetalien-vegan-differences-8344/

CRISPR Cas9 (CRISPR associated protein 9) : est une protéine d’origine bactérienne aux propriétés anti-virales. Sa capacité à couper l’ADN au niveau de séquences spécifiques en a fait un outil de biologie moléculaire aux vastes perspectives d’utilisation. C’est une endonucléase d’ADN guidée par ARN, c’est-à-dire une enzyme spécialisée pour couper l’ADN avec deux zones de coupe actives, une pour chaque brin de la double hélice… - Source

Voir une rétrospective : CRISPR et les « effets hors-cible » : des risques encore peu contrôlables - Publié : 30 janvier 2019, 21:46 CET ; à lire sur https://theconversation.com/crispr-et-les-effets-hors-cible-des-risques-encore-peu-controlables-108214

Edition génomique ou édition de gènes ou encore modification localisée de séquence génomique (genome editing pour les anglophones) : technologie regroupant un ensemble de techniques de manipulation du génome et visant à la modification du matériel (et donc de l’information) génétique. Ces techniques sont plus précises et ciblées que les techniques OGM historiques, qui voient ces organismes transformés par transgenèse introduisant des modifications génétiques au niveau d’un site « au hasard » dans le génome. Les termes « édition génomique » ou « édition du génome », bien que couramment employés, sont à éviter car contrairement au mot anglais « editing », le mot « édition » ne signifie pas « modifier, corriger, retoucher ». L’expression « édition génétique » est aussi à éviter car ayant un autre sens1. Ces techniques peuvent être appliquées aux plantes, aux animaux2, aux champignons et aux organismes unicellulaires, procaryotes ou eucaryotes. Certains laboratoires proposent aussi de les appliquer au génome humain… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dition_g%C3%A9nomique

Lectures suggérées :

CRISPR-Cas9 provoquerait des mutations involontaires et potentiellement délétères - Par Camille Gaubert le 18.07.2018 à 08h00 - La protéine Crispr-Cas9, ’ciseau à ADN’ capable de corriger les mutations génétiques, a été accueillie comme une révolution scientifique. Mais d’après une nouvelle étude, elle provoquerait des mutations de l’ADN à distance de la portion corrigée, aux conséquences potentiellement graves… - Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/crispr-cas9-provoquerait-des-mutations-involontaires-et-potentiellement-deleteres_125925

Editer le génome : des conséquences imprévisibles ? Publié le 16 avril 2021 - Synthèses de presse - Manipuler le vivant n’est pas sans risque. Ainsi, des bovins modifiés afin qu’ils soient dépourvus de cornes « ont été dotés par inadvertance d’une longue portion d’ADN bactérien dans leurs génomes », dont certains gènes qui confèrent une résistance aux antibiotiques. Pourtant, en 2018, le chercheur He Jiankui n’a pas hésité à fabriquer les « premiers bébés génétiquement modifiés de l’histoire de l’humanité », Lulu et Nana (cf. Chine : la loi modifiée pour interdire les bébés génétiquement modifiés). Son objectif affiché était de les doter d’une version du gène CCR5 naturellement présente chez environ 1% des Européens du Nord dans le but d’immuniser ces enfants contre le VIH… - Source : https://www.genethique.org/editer-le-genome-des-consequences-imprevisibles/

Protéomique (analyse) - Cette technologie désigne la science qui étudie les protéomes, c’est-à-dire l’ensemble des protéines d’une cellule, d’un organite, d’un tissu, d’un organe ou d’un organisme à un moment donné et sous des conditions données. Dans la pratique, la protéomique s’attache à identifier de manière globale les protéines extraites d’une culture cellulaire, d’un tissu ou d’un fluide biologique, leur localisation dans les compartiments cellulaires, leurs éventuelles modifications post-traductionnelles ainsi que leur quantité. Elle permet de quantifier les variations de leur taux d’expression en fonction du temps, de leur environnement, de leur état de développement, de leur état physiologique et pathologique, de l’espèce d’origine. Elle étudie aussi les interactions que les protéines ont avec d’autres protéines, avec l’ADN ou l’ARN, ou d’autres substances. La protéomique fonctionnelle étudie les fonctions de chaque protéine. La protéomique étudie enfin la structure primaire, secondaire et tertiaire des protéines… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prot%C3%A9omique

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Introduction

Quelques définitions préalables ont été proposées au début de ce dossier consacré :

  • aux viandes alimentaires élaborées d’origine synthétique, et mises en marché ces dernières années,
  • aux substituts protéinés d’origine végétale et
  • aux produits issus d’animaux génétiquement transformés pour différents usages (OGM) dont à la consommation humaine.
    Il est tout d’abord rappelé que des viandes ’cachées’ sont incorporées dans certains aliments comme les yaourts et les bonbons par exemple.

Puis une première rubrique est consacrée aux viandes synthétiques, sortes de viandes cellulaires cultivées en laboratoire, donc cultivées in vitro. Les articles choisis présentent les technologies utilisées, quelques opérateurs économiques sur de nouveaux marchés, ainsi que des avis et des controverses qu’on fait naître ces activités nouvelles du secteur agro-industriel.

La seconde rubrique aborde les ’fausses viandes végétariennes’, des imitations et substituts des viandes d’origine animales : des sortes de succédanés d’origine végétale, et souvent désignés comme « ultra-transformés ». Il s’agit là de (fausses) ‘viandes’ issues de produits végétaux qui sont notamment recherchés par les partisans des régimes alimentaires végétariens, végétaliens ou ‘végans’.

Les approches technologiques citées ci-dessus « ont pour but d’abolir les problèmes éthiques et environnementaux, notamment dû à l’élevage intensif », souvent décrié par certains consommateurs dans des pays « dits avancés » (au moins sur le plan économique).

La troisième rubrique traite des animaux génétiquement modifiés, en particulier ici des bovins génétiquement modifiés (OGM) avec la technologie CRISPR–Cas9. Un document intégré là, rappelle aussi le devenir des races animales en posant cette question : « les animaux d’élevage sont-ils en péril ? ».

La consultation préalable du document officiel suivant peut-être utile pour rafraîchir les mémoires : « Les organismes génétiquement modifiés (OGM)  » - Le lundi 11 avril 2022 - Les organismes génétiquement modifiés (OGM) : retrouvez des informations concernant leur définition, les différents domaines d’utilisation et leurs réglementations… - France - Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Ministère de la Transition énergétique.

La quatrième et dernière rubrique de ce dossier évoque les incidences de nos choix alimentaires (quant à la consommation des produits animaux : viandes et laits) sur les modifications en cours du climat.

Les documents sélectionnés pour réaliser ce dossier sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

JH2022-06-14T17:32:00J

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  • La viande ’cachée’ dans certains aliments comme yaourts et bonbons, dénoncée par l’ONG Foodwatch - Par Maxime Bourdeau- 20/09/2018 09:13 CEST | Actualisé 20/09/2018 11:39 CEST – Document ‘huffingtonpost.fr’
    Il se cache beaucoup de choses dans la liste d’ingrédients, y compris des animaux là où on ne les attend pas.

Une ONG dénonce la ’viande cachée’, une pétition lancée contre des yaourts Yoplait

Photo - Foodwatch/HuffPost - Une ONG dénonce la ’viande cachée’, une pétition lancée contre des yaourts Yoplait

ALIMENTATION - Les personnes souffrant d’allergies alimentaires ou qui sont végétariennes/végétaliennes ne seront pas vraiment surprises. Contraintes de lire attentivement les parfois très longues listes d’ingrédients en faisant leurs courses, ces dernières ont rapidement pris conscience du fait que la viande et autres dérivés animaux se cachaient souvent dans les aliments où on ne les attendait pas.

Mais pour les consommateurs qui ne s’attardent pas des heures sur la composition des aliments transformés et boissons, le fait que ’toutes sortes de bestioles s’y cachent’ n’est pas assez mis en avant, dénonce ce jeudi 20 septembre l’ONG Foodwatch dans un communiqué diffusé par Franceinfo.

Après une étude dans les grandes surfaces de l’Hexagone, l’association de défense des consommateurs a dressé une liste d’une douzaine de produits industriels de grandes marques qui renferment des dérivés animaux alors que l’idée que chacun se fait de leur recette traditionnelle n’en contient pas.

Une pétition contre Yoplait

Parmi les aliments pris pour cible par l’OGN, les yaourts. Foodwatch dénonce en particulier la présence de gélatine de bœuf dans les ’Panier de Yoplait 0%’ au goût framboise, fraise, cerise ou encore mûre alors que la liste d’ingrédients présentée sur l’emballage mentionne uniquement le terme ’gélatine’.

Le président de Yoplait France, Nicolas de La Giroday, a s’est défendu auprès de l’association que ce composant d’origine bovine était présent dans une quantité ’inférieure à 0,5%’. Une manque d’information anormal selon l’ONG qui a lancé une pétition à l’encontre de la marque,afin ’qu’elle renseigne la vérité en toutes lettres sur les emballages’.

D’autres marques comme Nestlé ont elles aussi recours à la gélatine dans ses desserts. Les ’Viennois chocolat’ contiennent ce même ingrédient, mais d’origine porcine. Foodwatch note cependant que cette information est clairement listé sur l’emballage.

Des insectes dans la glace

Parmi les autres produits dénoncés par l’association, on retrouve ’Le Tiramisu’ de Carrefour et sa gélatine de porc, et le ’Macaron aux framboises’ d’Auchan, avec sa gélatine de bœuf. Toutes deux sont inscrites sur la boîte. Ce qui n’est pas le cas de ’L’Authentique petit ourson guimauve’ de Cémoi ni des ’Chamallows’ de Haribo qui mentionnent la présence de gélatine sans préciser qu’il s’agit de porc. Il est bon de noter que la majorité des bonbons gélifiés, toutes marques comprises, contiennent d’ailleurs cette fameuse gélatine.

Toujours au rayon des desserts, Foodwatch liste ’La glace Façon glacier, fraise et morceaux de meringue’ de Carte d’Or. Des produits qui contiennent du shellac, un additif issu d’insectes. Si l’ingrédient est inscrit, ce qu’il signifie est inconnu du grand public, dénonce Foodwatch.

Shellac que l’on retrouve sur des pommes Fuji, assure l’ONG.Cette résine produite par des insectes servirait à traiter les fruits après récolte mais il est impossible de le savoir au moment de l’achat, ce genre d’indication n’était pas obligatoire sur les fruits.

Colle et gélatine de poissons pour le vin

Les dérivés animaux se retrouvent aussi au rayon salé, comme dans les ’flageolets extra-fin, oignons et carottes’ de Cassegrain. Alors qu’il ne s’agit a priori que de légumes, en se penchant sur la liste des ingrédients, on découvre que du bouillon de volaille est utilisé dans cette recette.

Foodwatch note aussi que le comté AOP U bio de Système U contient un dérivé d’animal dont l’origine n’est pas assez explicitée. Ce fromage renferme de la présure, ’une enzyme provenant de l’estomac de veaux abattus avant sevrage’, précise l’ONG. Si ce comté est ici mis en avant, il faut savoir que la présure est utilisée dans une très grande partie des fromages. Il est même obligatoire pour recevoir une Appellation d’Origine Protégée (AOP) ou un Label rouge.

Côté boissons, ’L’Orangina rouge’ contient du ’carmin et acide carminique’, peut-on voir sur son étiquette. ’Encore faut-il savoir que le carmin est un additif issu de la cochenille, un insecte...’ dénonce Foodwatch. Les consommateurs doivent aussi avoir conscience de la présence de dérivés animaux dans certains vins, termine l’association, gélatine et colle de poissons sont parfois utilisées pour clarifier cet alcool.

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Maxime Bourdeau- Maxime Bourdeau est correspondant aux États-Unis pour ’Le HuffPost’.

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Source : https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/20/la-viande-cachee-dans-certains-aliments-comme-yaourts-et-bonbons-denoncee-par-long-foodwatch_a_23533260/

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A. Première rubrique – Viandes de culture


  • Introduction de Wikipédia sur la viande cultivée ou viande in vitro ou viande de synthèse
    Ne doit pas être confondu avec Substitut de viande.

Photo - La scientifique autrichienne Hanni Rützler (de) goûte le premier hamburger cultivé au monde le 5 août 2013.

Photo - Cuisson du premier steak cultivé.

La viande cultivée, aussi appelée viande de culture, est un produit carné réalisé par des techniques d’ingénierie tissulaire qui se passent ainsi de l’abattage d’animaux. Elle est produite à partir de cellules animales, que l’on fait croître en dehors du corps de l’animal. « Ce procédé se produit dans des cuves similaires à celles utilisées pour la fermentation traditionnelle de la bière et du yaourt »1.

La viande cultivée est produite selon la technique de la culture cellulaire, aussi appelée Agriculture cellulaire. L’ingénierie tissulaire fait l’objet de recherches depuis quelques décennies (en médecine régénérative, sur les cultures cellulaires, sur les facteurs de croissance, la biomécanique des cellules tumorales ou cancéreuses, etc.), et a dépassé ce champ de recherche pour concerner d’autres domaines : « mais nous devons commencer à réfléchir aux contraintes de conception du point de vue de l’alimentation et de la soutenabilité », expliquait, en 2019, Andrew Stout de la Tufts University de Medford (Massachusetts)2.

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  • La viande « cultivée » en laboratoire pose plus de problèmes qu’elle n’en résout - Auteur : Eric MurailleBiologiste, Immunologiste. Maître de recherches au FNRS, Université Libre de Bruxelles (ULB) – Document ‘theconversation.com’ - - Publié : 8 novembre 2019, 16:17 CET • Mis à jour le : 2 juillet 2021, 15:15 CEST
    Déclaration d’intérêts : Eric Muraille a reçu des financements de Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS-FRS), Belgique.

Partenaires : Université Libre de Bruxelles et AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) fournissent des financements en tant que membres adhérents de The Conversation FR.

Voir les partenaires de The Conversation France

Langue English

Photo - La viande artificielle pourrait bientôt se retrouver dans les rayons des supermarchés. Shutterstock

La viande cultivée, ou viandein vitro, aussi nommée clean meat (viande propre) par ses partisans, est une viande produite en laboratoire à l’aide de techniques de bio-ingénierie.

En 2013, Mark Post, professeur a l’université de Maastricht, présentait le premier burger de viande cultivée. Depuis, l’utopie d’une consommation de viande sans exploitation animale, issue d’une « agriculture cellulaire », a fait de nombreux adeptes chez les défenseurs des animaux, mais surtout dans l’industrie.

L’administration américaine a déjà établi en 2018 un cadre réglementaire ouvrant la voie à la commercialisation de ces produits.

De nombreuses start-up sponsorisées par de grands noms de l’industrie agroalimentaire ont été créées à cet effet. Elles ambitionnaient de mettre sur le marché, dès 2020 ou 2022, des viandes cultivées de bœuf, de volaille ou de poisson à un prix abordable.

C’est désormais chose faite : le 2 décembre 2020, les autorités sanitaires de Singapour ont autorisé la consommation de nuggets à base de viande de poulet fabriquée en laboratoire par la start-up californienne Eat Just.

Alors, la viande artificielle, utopie ou une réelle révolution alimentaire ?

Quelle alimentation mondiale en 2050 ?

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production de viande conventionnelle représente une part considérable des émissions de gaz à effet de serre (18 %), de l’utilisation des sols (30 %), ainsi que de la consommation d’eau (8 %) et d’énergie mondiale. Par ailleurs, l’organisation estime que la consommation de viande devrait doubler d’ici 2050. Et ce, alors que la production de viande est déjà proche de son maximum. Comment solutionner ce problème ?

Pour Mark Post, « Les vaches sont très inefficaces ». Leur « taux de bioconversion » est estimé à 15 %. Autrement dit, pour produire 15 g de viande, il faut 100 g de protéines végétales. La seule manière de produire de la viande de façon durable consisterait à augmenter ce taux.

Pour y parvenir, différentes approches ont déjà été envisagées par le passé, tel que la production de viandes composées de protéines provenant de végétaux ou d’insectes. Ces alternatives ne semblent toutefois pas séduire les consommateurs, en raison de la difficulté à imiter le goût et la texture de la viande conventionnelle ou des préjugés culturels. La viande in vitro pourrait permettre de contourner ces problèmes.

Photo - Pour Mark Post, qui a produit le premier burger in vitro, une chose est sure : les vaches ne sont pas très efficaces en matière de bioconversion. Lomig / Unsplash

Comment cultive-t-on de la viande ?

Concrètement, tout commence par l’isolement, à partir des muscles d’un animal adulte, d’un petit nombre de cellules satellites musculaires, dont la fonction est de participer au processus de régénération du muscle. Il ne s’agit pas encore de cellules musculaires, mais de cellules souches qui sont capables de se multiplier et, sous l’influence de certains facteurs hormonaux, de se différencier en cellules musculaires.

Cultivées dans des bioréacteurs, des enceintes stériles contenant des liquides nutritifs, ces cellules satellites sont stimulées par des facteurs de croissance, ce qui induit leur prolifération intensive. Elles sont ensuite transformées en cellules musculaires, avant d’être mécaniquement assemblées en un tissu musculaire consommable, donc un steak artificiel …

Les promesses de la viande cultivée

D’après le site Internet de la société néerlandaise Mosa Meat, fondée par Mark Post, la production de viande cultivée ne présenterait que des avantages. Elle permettrait de réduire de manière drastique l’impact environnemental de la production de viande ainsi que le risque de maladies infectieuses transmises de l’animal à l’être humain. De plus, le goût de la viande cultivée serait proche de celui d’une viande conventionnelle.

L’agriculture cellulaire est vantée par de nombreux auteurs, tels que Paul Shapiro, auteur du best-seller « Clean Meat : How Growing Meat Without Animals Will Revolutionize Dinner and the World » (« Viande propre : comment la production de viande sans animaux va révolutionner le dîner et le monde ») et PDG de la société The Better Meat Co. Selon lui, la viande cultivée serait indispensable pour nourrir une population mondiale qui avoisinera les 9,5 milliards en 2050, tout en respectant l’animal et en préservant l’environnement.

Un coût environnemental réévalué à la hausse

Au-delà des effets d’annonce des startups, la production à grande échelle de viande cultivée soulève cependant certaines craintes quant à son impact environnemental réel.

Certes, La première comparaison scientifique réalisée en 2011 entre viande conventionnelle et viande cultivée était très flatteuse pour cette dernière. Comparée à la viande conventionnelle, elle permettrait une réduction de gaz à effet de serre de 78 à 96 % et nécessiterait 7 à 45 % d’énergie et 82 à 96 % d’eau en moins.

Mais des études plus récentes suggèrent que son impact environnemental pourrait être supérieur sur le long terme à celui de l’élevage. Contrairement aux travaux précédents, ceux-ci ont pris en considération non seulement la nature des gaz émis, mais aussi le coût énergétique des infrastructures nécessaires aux cultures cellulaires.

Une étude publiée en 2021 par le cabinet néerlandais CE Delf est la première à s’appuyer sur les données transmises par 15 entreprises du secteur de la viande de culture et à prendre en considération le type d’énergie utilisée. Elle conclut que, dans un scénario énergétique conventionnel, la viande de culture aurait un score environnemental et une empreinte carbone inférieurs à ceux du bœuf, mais un score environnemental plus élevé que les alternatives à base de poulet, de porc et de viande végétale. Ce n’est que dans le cas d’un hypothétique passage à l’énergie durable que la viande de culture aurait un score environnemental inférieur à tous les produits carnés conventionnels.

Les animaux disposent d’un système immunitaire les protégeant contre les infections, notamment bactériennes. Or, ce n’est pas le cas des cultures cellulaires, ce qui pose de sérieux problèmes. En effet, dans un milieu riche en nutriments, les bactéries se multiplient bien plus rapidement que les cellules animales. Si l’on veut éviter d’obtenir un steak de bactéries, il est donc indispensable que les cultures soient réalisées dans des conditions de haute stérilité, afin d’éviter les contaminations.

Dans l’industrie pharmaceutique, les cultures cellulaires sont réalisées dans des « salles blanches », très contrôlées et aseptisées. La stérilité y est le plus souvent garantie par l’usage de matériel en plastique à usage unique. Ce qui réduit considérablement les risques de contamination, mais multiplie la pollution par les plastiques dont le niveau dans les écosystèmes est déjà alarmant. Certes, une partie du matériel de culture, en acier inox, est stérilisable à la vapeur et par des détergents. Mais cette opération a aussi un coût environnemental.

Photo - Pour éviter les contaminations et contrôler les conditions de culture, la viande artificielle est produite dans cuves (ou bioréacteurs) qui ressemblent à celles utilisées par l’industrie pharmaceutique (ci-dessus). Shutterstock

Si peu d’études ont été consacrées à l’impact environnemental de l’industrie pharmaceutique, les données disponibles suggèrent que ses émissions de carbone seraient 55 % plus élevées que celles de l’industrie automobile.

De plus, le bétail fournit de nombreux produits dérivés autres que la viande. Il participe également au recyclage de quantités importantes de déchets végétaux non consommables par l’humain et produit de l’engrais. Les pâturages permettent aussi une séquestration du carbone. Par quoi seront-ils remplacés ? Le coût environnemental à long terme d’une transition de la viande conventionnelle vers la viande cultivée est donc extrêmement complexe à évaluer.

Hormones anabolisantes et perturbateurs endocriniens : des risques non négligeables

Chez l’animal, le volume musculaire croît lentement et les cellules satellites musculaires se multiplient peu. Pour obtenir en quelques semaines in vitro ce que l’animal met plusieurs années à fabriquer, il faut stimuler de manière continue la prolifération des cellules satellites musculaires par des facteurs de croissance, dont des hormones sexuelles anabolisantes.

Ces hormones sont présentes chez l’animal et chez l’être humain, ainsi que dans la viande conventionnelle. Elles stimulent la synthèse des protéines dans les cellules, entraînant une augmentation de la masse musculaire. Elles peuvent donc être présentées à juste titre par l’industrie comme des « facteurs de croissance naturels ». Cependant, une surexposition à ces hormones a des effets délétères biens établis. En Europe, l’usage d’hormones de croissance en agriculture est interdit depuis 1981 par la directive 81/602. Ce bannissement a été confirmé en 2003 par la directive 2003/74 et validé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en 2007. Quelle sera la concentration finale de ces hormones dans la viande cultivée ?

En outre, un nombre croissant d’études documentent la toxicité des produits en plastiques d’usage courant. Des perturbateurs endocriniens, composés capables d’interférer avec le système hormonal et de le perturber, peuvent être transférés par les emballages plastiques aux aliments. Sans surprise, le même phénomène a été documenté lors de cultures cellulaires réalisées dans des récipients en plastique pour des fécondationsin vitro.

À moins de bannir l’usage de plastique lors de la production de viande en culture, celle-ci risque donc d’être particulièrement contaminée par ces substances avant même l’emballage.

Une alimentation saine et durable passe aussi par l’éducation

La viande cultivée est aujourd’hui présentée comme un produit high-tech écologique, moral, cuisiné en grande pompe par des chefs. Mais elle ne pourra constituer une alternative à la viande traditionnelle qu’en conquérant le marché mondial, autrement dit en se muant en un produit concurrentiel à bas prix. Cette exigence de rentabilité sélectionnera les techniques de production les moins onéreuses. Les impacts sur la santé et l’environnement seront-ils encore pris en considération lors de ce changement d’échelle de production ?

Rappelons enfin qu’une consommation élevée de viande est préjudiciable pour l’environnement, mais également pour la santé des individus. Or, une large majorité des individus ignore ou refuse encore d’accepter ces conclusions.

Il est donc indispensable, pour espérer tendre vers une alimentation non seulement durable, mais aussi saine, d’améliorer l’information et l’éducation afin de susciter un débat éclairé sur le sujet, crucial, de la consommation de viande.

À lire aussi : Start-up de la viande artificielle, futurs Monsanto-Bayer de l’agriculture cellulaire ?

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La viande de culture : alternative ou aberration ? - 8 novembre 2019 - Document ‘radiofrance.fr’

La start-up israélienne Aleph Farms espère mettre sur le marché une viande de synthèse d’ici deux ans. ©Maxppp - Ilia Yechimovich

image podcast

Hashtag - Épisode du vendredi 8 novembre 2019 par Anne-Laure Chouin

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Résumé

Viande propre pour les uns, ’projet inhumain’ pour les autres, la viande élaborée en laboratoire est déjà une réalité. Certaines des start-up qui y travaillent sont financées par des géants de l’agro-alimentaire. Mais ses avantages potentiels sont contestés et elle vous fait particulièrement réagir.

En savoir plus >

C’est le nouvel horizon de ce qu’on appelle la ’foodtech’ : la viande de culture, aussi appelée viande in vitro ou viande de synthèse. Une viande élaborée en laboratoire à partir de cellules ou de sérum d’animal vivant. Un premier steak de ce genre a été présenté en 2013, issu des laboratoires de la start-up néerlandaise Mosa Meat. Depuis, aucun autre produit de ce genre n’a été commercialisé, mais les recherches avancent et ses promoteurs jurent qu’elle sera la viande de demain. Une ’viande propre’ qui mettrait fin à la fois à l’abattage d’animaux, aux scandales sanitaires et à la pollution induite par l’élevage intensif ? Le sujet en tout cas pose des questions éthiques, écologiques et économiques, et vous a fait réagir par centaines à nos questions sur les réseaux sociaux (plus de 500 commentaires !).

Une technologie émergente...

Il y a dix ans, quand l’Inra (Institut National de la Recherche Agronomique) a pour la première fois reçu des demandes de journalistes sur la question de la viande de synthèse, pas grand monde n’y croyait. C’est ce qu’avoue Jean-François Hocquette, directeur de recherche à l’Inra de Clermont-Ferrand et spécialiste de biologie du muscle. Quelques années plus tard, douze chercheurs de l’institution émettaient un ’avis’ sur le sujet, dans la revue ’Inra Productions animales’, dans lequel ils estimaient que cette technologie n’était pas suffisamment mature pour être industrialisée et commercialisée à grande échelle. Pour preuve, le coût de production du tout premier steak ’in vitro’ : 250 000 dollars.

Dix ans plus tard, la question n’est plus de l’ordre de la science fiction : plusieurs start-up, financées parfois par les plus grandes fortunes mondiales (Bill Gates et Richard Branson, pour ne citer qu’eux) sont à la veille de mettre au point de la viande produite entièrement en laboratoire. Et le marché intéresse les plus gros industriels de la viande aux Etats-Unis notamment : Cargill - l’un des plus gros fournisseurs agroalimentaires du monde, ou encore Tyson Foods - le plus gros producteur de viande aux États-Unis. Avec comme argument la demande mondiale croissante en protéines animales et les méfaits de l’élevage intensif sur l’environnement et sur le bien-être animal, une cause à laquelle de plus en plus de consommateurs deviennent sensibles.

Alors, qu’est-ce que cette viande in vitro à l’heure actuelle ? Selon Jean-François Hoquette, il s’agit d’un ’tissu musculaire, composé essentiellement de fibres musculaires, sans vaisseaux sanguins, nerfs ou cellules de matières grasse présents naturellement dans la trame conjonctive qui entoure le muscle.’ Pour faire court, des cellules musculaires, prélevées sur un animal vivant, se multiplient dans de gros incubateurs, grâce à des hormones, des facteurs de croissance, voire du sérum fœtal de veau. ’Pour l’instant, c’est grâce à de nombreux additifs que le goût de ce succédané se rapproche du goût de la viande’ explique-t-il. 

Photo - Jean-François Hocquette, directeur de recherche à l’INRA de Clermont-Ferrand © Radio France - Chouin Anne-Laure

’La viande de culture est aujourd’hui incapable de reproduire la diversité des goûts de la viande’

Nous avons des doutes sur la capacité à fabriquer en laboratoire de la vraie viande dans toute la diversité que nous connaissons aujourd’hui : viandes rouges, blanches, maigres, grasses, de volaille, de bovin, de porcin, etc. La technologie de viande de culture est incapable de re-produire cette diversité à ce jour.

Nicolas Morin Forest, lui, est l’un des rares Français à s’être lancé dans l’aventure de la viande in vitro, avec sa start-up du nom de Gourmey. Il souhaite proposer bientôt un produit emblématique : le foie gras, symbole à la fois de la gastronomie française et de la souffrance animale (le foie gras vient d’être officiellement interdit à New-York). Avec deux autres amis biologistes, il est donc en train d’élaborer, au sein des laboratoires du Génopole à Evry, un foie gras issu de cellules d’œuf de canne. Objectif : un premier prototype d’ici 6 à 8 mois, et une commercialisation d’ici 3 à 5 ans. 

Photo - Trois des 5 membres de Gourmey : Nicolas Morin-Forest, Jérôme Caron, Antoine Davydoff, Gemma Lyons © Radio France

Ecoutez Nicolas Morin-Forest expliquer le processus technologique qui permettrait d’arriver à un foie gras semblable au foie gras naturel, mais en laboratoire :

’On réplique l’effet du gavage directement sur la cellule’ 1 min

On a réussi à montrer que naturellement les cellules de canard peuvent absorber le gras, comme le canard le ferait lors d’un gavage. On va donc mettre en culture ces cellules, leur apporter des nutriments, puis leur faire absorber du gras végétal. Et les récolter ensuite.

L’enjeu principal, pour Gourmey comme pour toutes les start-up et autres laboratoires qui expérimentent le sujet, est d’arriver à faire baisser les coûts de production, afin notamment d’offrir un produit qui ne soit pas hors de prix. Mais aussi de discuter du cadre réglementaire au niveau national et européen. 

En effet, quelles normes sanitaires pour ce foie gras du futur ? La question se pose aussi pour les autres types de viande de synthèse. Là-dessus, les autorités sanitaires et alimentaires se sont peu exprimées. Pour Gourmey, ’ce foie gras étant la réplique du foie gras conventionnel, le cadre devrait être le même.’ Mais pour Jean-François Hocquette, de l’Inra, c’est loin d’être évident. ’Le fait que ce procédé de viande de culture puisse garantir la sécurité alimentaire n’est pas certain’ selon lui_. ’Encore faut-il que ce produit bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché pour pouvoir être commercialisé. Pour cultiver les cellules correctement, il faut leur apporter des hormones et des facteurs de croissance, ainsi que des nutriments comme chez l’animal qui lui, produit ses propres hormones pour sa croissance. Hors, l’apport d’hormones exogènes est interdit en Europe pour l’élevage conventionnel. Les autorités ont considéré que cet apport « non naturel » d’hormones n’était pas souhaitable en élevage’_ Pourquoi cela serait-il autorisé pour les cultures de cellules musculaires, la question devrait rapidement se poser.

... qui séduit les animalistes

Les ONG et associations anti-spécistes, végétariennes et de défense de la cause animale ont d’abord regardé avec curiosité le sujet de la viande de synthèse. Les végans font valoir que des alternatives végétales à la nourriture carnée existent depuis longtemps et que fabriquer de la viande de synthèse n’est pas de l’ordre de la nécessité. Mais, font-il valoir également, étant donné que la demande mondiale en protéines animales augmente, et qu’il est vain de penser qu’un jour l’humanité entière saura se passer de viande, alors, pourquoi pas une technologie qui produise ces protéines animales sans ’meurtre alimentaire’ …

Pour Nicolas Morin-Forest, l’idée n’est pas du tout de s’adresser aux végans, mais bien de proposer un produit carné qui ne soit nocif ni pour l’environnement ni pour l’animal. Brigitte Gothière, présidente fondatrice de L214, ne dit pas autre chose. 

L’association végétarienne de France, elle, pointe le fait qu’une technologie de ce genre pourrait entretenir un rapport ’culturel’ à la viande, là où le monde végétal offre déjà une grande variété pour la remplacer. Quant à l’organisation animaliste PETA, elle est tout à fait partisane de la viande in vitro : en 2008, elle offrait 1 million de dollars à toute personne arrivant à produire de la viande de synthèse. Aucun lauréat n’avait été en mesure de le faire à l’époque. 

Une technologie effrayante...

C’est ce que pensent quelques sociologues, à l’image de Jocelyne Porcher, zootechnicienne à l’Inra de Montpellier, ennemie jurée des animalistes et l’une des premières à avoir alerté sur le sujet (voir cet article de 2010 ’La viande in vitro, stade ultime’ paru dans La Revue politique et parlementaire). La production de viandes in-vitro, stade ultime ? La Revue Politique et Parlementaire n° 1057. Ce domaine particulier de la ’foodtech’ que constitue la viande in vitro représente, selon elle, l’exploitation de l’animal poussée à son extrême, et issue de la zootechnie qui s’est développée au XIXe siècle. 

Photo - Jocelyne Porcher © Radio France

’La viande in vitro c’est le stade ultime de la disparition des animaux de nos vies’ - 23 sec

Toujours selon Jocelyne Porcher, ’la proposition de viande in vitro, est de transformer cette industrie lourde en industrie ’soft’ : on n’aura plus de vaches mais des incubateurs, et on produira de la matière animale à partir de cellules. Ce qui change en fait, c’est le niveau de l’extraction : la cellule au lieu de l’animal. Mais l’idée que l’animal est une simple ressource (en viande, en lait, etc… ) est la même que celle qui, au XIXe siècle, a provoqué la naissance de l’élevage industriel. D’où le paradoxe que cette viande in vitro soit soutenue par des militants de la cause animale.

La chercheuse a largement développé cette thèse dans un article de la revue Terrestres (que vous pouvez retrouver ici, ainsi que la réponse d’Elodie Vieille-Blanchard, présidente de l’Association Végétarienne de France, à consulter

Enfin, pour la sociologue, comme pour d’autres de ses collègues ingénieurs agronomes, le marché des consommateurs de viande in vitro n’existe pas à l’heure qu’il est, notamment parce qu’il n’est pas encore accepté socialement et éthiquement qu’on puisse se nourrir de viande issues de cellules artificiellement multipliées. ’Mais ce marché, craint-elle, les multinationales et les GAFAs vont se charger de le créer en infusant dans l’esprit des gens que l’élevage, c’est mal.

D’autres questions se posent également : qui va capter les revenus de cette viande de culture si un jour elle devient un produit de masse ? Pour l’instant, en effet, les investissements - et les brevets - sont dans les mains de géants de la ’foodtech’, tout comme les semences cataloguées le sont dans celles de Monsanto-Bayer. Quelles garanties alors pour que cette viande de synthèse soit effectivement distribuée à bas prix vers les pays les plus pauvres et qui disposent le moins de ces technologies ? C’est cet argument qu’avancent la plupart des sociétés qui travaillent sur le sujet : produire une viande non seulement plus propre, mais accessible aux 10 milliards d’êtres humains qui peupleront bientôt la planète. 

Par ailleurs, cette technologie n’est-elle pas un accélérateur de la disparition du monde paysan, que l’on dépossède à nouveau de l’un de ses savoir-faire : l’élevage ? 

Enfin, une étude récente menée par des chercheurs de l’université d’Oxford, publiée le 19 février dernier, tendrait à montrer qu’à très long terme (un millénaire), la pollution induite par l’industrialisation de la viande in vitro serait plus nocive pour l’environnement que l’industrie de l’élevage intensif, notamment parce que le méthane rejeté dans l’atmosphère par les ruminants disparaît plus vite que les émissions de dioxyde de carbone, qui eux, s’accumulent. 

...ou une solution parmi d’autres ?

Avant de savoir si la viande in vitro sera ou non rejetée par les consommateurs européens et français, au même titre par exemple que le furent les OGM, il faut envisager les autres solutions pour nourrir le monde, et le nourrir de façon durable. C’est ce qu’incite à faire Jean-François Hocquette aux pouvoirs publics. 

Une première solution consiste à réduire fortement le gaspillage alimentaire, qui représente un tiers des aliments produits dans le monde !

Une seconde solution serait de manger un peu moins en quantité et d’augmenter la part des protéines végétales dans nos menus, ce qui ne signifie pas supprimer la viande de notre alimentation, c’est le fameux, ’manger moins de viande, mais de meilleure qualité.’ D’ailleurs, les mêmes entreprises qui investissent dans la viande in vitro ont depuis longtemps compris l’intérêt d’investir dans la production de ’simili viande’ issue de légumineuses.

Une troisième solution consisterait à diversifier les sources de protéines animales (insectes par exemple) mais cela peut aussi poser des problèmes d’acceptation sociale.

Il est en tout cas intéressant de noter une sorte de reconfiguration du monde écologiste, entre les animalistes a priori proches de la nature, mais qui se révèlent partisans d’une certaine ’technophilie’ sur ce sujet de la viande cultivée (lire à ce propos l’argumentairede Paul Aries, politologue et historien de l’alimentation) et une mouvance paysanne plaidant de son côté pour une élevage ’humain’, loin des laboratoires. 

En guise de conclusion, cette enquête du New York Times, sur ces végans devenus bouchers ’éthiques’. Certains l’ont fait après s’être rendus compte que le soja et les légumineuses produits pour leur alimentation de végétariens produisaient plus de dégâts pour l’environnement (monoculture spécifique, épuisement des sols) que l’élevage -paysan- de bêtes. 

Vos réactions sur les réseaux sociaux 

Elles ont été très, très nombreuses, près de 500, signe que le sujet intéresse et que les avis sont très partagés : entre doute sur l’innocuité de cette viande de synthèse, horreur devant l’idée d’une viande fabriquée en laboratoire par des géants de l’agro-alimentaire (qui rappellent à beaucoup le film ’Soleil Vert’ de Richard Fleischer), mais aussi large consensus de la communauté végan et végétarienne pour une viande fabriquée sans toucher (ou presque) à l’animal. Vous en trouverez un petit aperçu ci-dessous :

Et en bonus, des films qui abordent le sujet : 

Soleil vert : https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2018/12/21/soleil-vert-ou-les-debuts-de-la-conscience-ecologique-sur-grand-ecran_5400947_4500055.html

Okja : https://www.france24.com/fr/20170628-okja-netflix-polemique-cochon-film-cinema-salle-farce-ecolo-antispecisme

Thèmes associés : Société Sciences et savoirs Info Économie Sciences Consommation Entreprises – Marchés Industrie Zoologie Agroalimentaire Droits et protection des animaux Alimentation Animaux Végétarisme - Véganisme

L’équipe : Anne-Laure Chouin Production - Accueil - France Culture Podcasts Hashtag

Radio France

Luc Julia, nouveau membre du Conseil d’administration de Radio France

Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/hashtag/la-viande-de-culture-alternative-ou-aberration-1639000

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  • « La viande de culture est un poison alimentaire, social, écologique et intellectuel » - Tribune - Jocelyne Porcher Sociologue et zootechnicienne - Publié le 22 mars 2019 à 06h00 - Mis à jour le 22 mars 2019 à 09h49 - Article réservé aux abonnés ‘lemonde.fr’
    La viande dite « propre », parce que créée en laboratoire, est une illusion morale, car elle ne sert qu’à promouvoir les visées d’industriels qui ne cherchent qu’à contrôler plus étroitement ce que nous consommons, estime la sociologue Jocelyne Porcher, dans une tribune au « Monde ».

Créée à partir de cellules souches, la viande de laboratoire pourrait être commercialisée d’ici quelques années. Elle permettra de se nourrir sans tuer d’animaux, mais représente pour certains une dangereuse avancée de la technique sur la vie. Que peut-on en penser ? Notre débat :

Pour l’essayiste David Chauvet : Article réservé à nos abonnés « C’est la seule manière de mettre un terme à l’élevage industriel » Pour la sociologue Jocelyne Porcher : Article réservé à nos abonnés « C’est un poison alimentaire, social, écologique et intellectuel »

La tribune de Jocelyne Porcher. La clean meat, ou « viande propre », ou « viande cultivée », représente aujourd’hui un nouveau graal pour les biologistes et un incroyable eldorado pour les investisseurs. L’innovation biotechnologique présentée en 2013 par le scientifique Mark Post, pionnier de la viande in vitro, a, en quelques années, donné naissance au « clean meat movement », un rassemblement de scientifiques, d’industriels, de fonds d’investissement, de multinationales, de milliardaires, de fondations, de théoriciens des droits des animaux promoteurs d’un monde meilleur à portée de pipette.

Un nombre croissant de start-up, partout dans le monde industrialisé, s’implique dans le développement de ces substituts cellulaires à la viande. En développant la « viande propre », leurs intentions, affirment-ils, sont très nobles. Il s’agit de défendre les animaux et de protéger la planète. Car comme nul ne peut l’ignorer maintenant, « l’élevage » est une calamité pour les animaux et pour l’environnement – pour les défenseurs des animaux, tout comme pour les industriels, l’administration nationale et européenne, les organismes internationaux, le terme « élevage » désigne aussi bien les « productions animales », c’est-à-dire les systèmes industriels et intensifiés que le fait d’élever les animaux, que l’on peut nommer pour le distinguer des précédents « élevage paysan ».

L’intérêt de la médiatisation

Les vaches généreraient autant voire plus de gaz à effet de serre que toutes les voitures et les avions qui sillonnent le monde en tous sens et la vie des animaux de ferme, depuis l’aube des temps domesticatoires, ne serait qu’un incessant martyrologe, tenu à jour par une communauté d’écrivains, journalistes, philosophes et autres universitaires autoproclamés défenseurs de la « cause animale ».

Ainsi que le militant végan américain Paul Shapiro, le philosophe australien Peter Singer (tous deux membres de la Cellular Agriculture Society, association américaine à but non lucratif) et autres thuriféraires de la charité bien ordonnée nous l’affirment, la défense de la cause animale passe par notre consentement à ingurgiter la bouillie que nous préparent les start-up. Les produits d’élevage issus des animaux seraient « sales », et a contrario, la viande in vitro serait « propre ». Propre pour l’environnement, propre du point de vue de l’hygiène, propre moralement puisqu’elle ne participerait à la mort d’aucun animal.

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Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/22/la-viande-de-culture-est-un-poison-alimentaire-social-ecologique-et-intellectuel_5439478_3232.html

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  • Cette start-up veut fabriquer de la viande de culture… avec du blé génétiquement modifié - Lire la bioCéline Deluzarche Journaliste-Publié le 07/11/2021 - Modifié le 16/11/2021 – Document ‘futura-sciences.com’
    Avec l’essor des préoccupations environnementales, de plus en plus d’entreprises se lancent dans la viande de culture fabriquée à partir de cellules souches. Mais cette dernière coûte encore 10 à 20 fois plus cher qu’un steak traditionnel. La start-up islandaise ORF Genetics a trouvé une solution pour réduire drastiquement son prix : des facteurs de croissance obtenus dans du blé génétiquement modifié.

Plus de 80 start-up se sont lancées récemment dans la viande de culture, fabriquée à partir de cellules souches animales. Leur argument phare : celle-ci serait beaucoup plus écologique et éthique puisqu’elle ne nécessite pas d’élever des vaches qui consomment des terres agricoles et émettent du méthane. De plus, la viande in vitro peut être produite localement et donc réduire les coûts et les émissions du transport. Cependant, multiplier des cellules de telle sorte qu’elles fabriquent du muscle et un steak à la texture et au goût satisfaisants n’est pas une mince affaire. Un ingrédient est notamment indispensable au processus : les facteurs de croissance.

Les facteurs de croissance, l’ingrédient clé de la viande de culture

Chez un animal vivant, la croissance cellulaire est assurée par les vitamines, minéraux et hormones délivrées par le sang. Dans la viande de culture, les cellules dépendent de facteurs de croissance extérieurs qu’il faut ajouter dans la « recette » pour induire une prolifération des cellules musculaires et sanguines à grande échelle. Habituellement extraites d’hormones animales ou obtenues à partir de la bactérie E.coli, elles coûtent très cher à fabriquer et contribuent à renchérir le prix de la viande de culture. Selon le Good Food Institute, ces facteurs de croissance représentent ainsi 55 à 95 % des coûts de production.

Des facteurs de croissance 10 à 20 fois moins chers

La start-up islandaise ORF Genetics s’est donc tournée vers une solution alternative : le blé génétiquement modifié. «  Un gène synthétique est introduit dans la plante qui va induire la fabrication de la molécule par le blé  », décrit Gunnar Steindorsson, le dirigeant de l’entreprise. Après trois mois et demi de culture, le blé est récolté et la molécule est extraite et purifiée, afin d’être vendue aux fabricants de viande artificielle. Le produit, appelé MESOkine, est « 10 à 20 fois moins cher que les facteurs de croissance traditionnels, assure Gunnar Steindorsson. Cette méthode permet de se passer complètement de produits animaux et de produire des facteurs de croissance à grande échelle et à moindre coût ».

Photo - ORF Genetics a ouvert en Islande une serre de 130.000 plants de blé génétiquement modifié pour produire des facteurs de croissance. © ORF Genetics 

Afin d’éliminer tout risque de dissémination, le blé est cultivé sous serre en hydroponie sur un substrat en terres volcaniques. L’entreprise a ainsi ouvert en Islande une serre de 2.000 mètres carrés, soit près de 130.000 plants, entièrement alimentée grâce à de l’énergie renouvelable. La start-up utilise par ailleurs la même technique pour produire des protéines recombinantes (que l’on utilise par exemple pour des médicaments) ou des produits anti-âge pour la peau.

Médicaments, vaccins et bioplastique

ORF Genetics n’est pas la seule à se lancer sur le créneau. La start-up bruxelloise Tiamat Sciences, fondée en 2019, produit ainsi toute une série de molécules (facteurs de croissance, molécules recombinantes, anticorps ou enzymes) à partir de plantes génétiquement modifiées pour des prix 60 fois inférieurs, selon ses dires. Des molécules destinées à la viande de culture, mais aussi à la synthèse d’ADN, à des produits pharmaceutiques ou des vaccins. D’autres entreprises envisagent de fabriquer du bioplastique ou du biocarburant à partir de plantes génétiquement modifiées. Autant d’initiatives qui promettent de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre.

Cela vous intéressera aussi : [EN VIDÉO] Viande cultivée en laboratoire : un tour d’horizon Nous avons interviewé Nicolas Martin-Forest, co-fondateur de Gourmey, afin de faire le point sur la définition et les évolutions de la viande cultivée en laboratoire. © Futura 

Futura, Explorer le monde

Futura > Qui sommes-nous ?

Source :

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/agriculture-cette-start-up-veut-fabriquer-viande-culture-ble-genetiquement-modifie-94653/

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  • Les Français, pas convaincus par la viande de culture - Publié le 23 mars 2021 - Par V.P. – Document ‘reussir.fr’
    Photo - © DarkoStojanovic sur Pixabay

La viande artificielle, issue de cellules musculaires cultivées en laboratoire, ne semble pas du goût de la majorité des Français selon un article paru dans Viandes et Produits Carnés. 85 % des sondés avaient déjà entendu parler de la viande artificielle. Les Français pensent en majorité qu’elle ne sera pas aussi saine (54 %) et aussi savoureuse (71,3 %) que la viande conventionnelle. Les sondés qui ont déjà entendu parler de cette technologie pensent en majorité (54 %) qu’elle est « absurde et/ou dégoûtante ». Toutefois, 26,9 % la trouve « amusante et/ou intrigante », voire « prometteuse et/ou réalisable » pour 18,7 % des sondés.

Les femmes et les jeunes de 18 à 30 ans sont les sous-groupes les moins hermétiques à la viande de culture, car ils prennent davantage en compte les problèmes liés à l’environnement et à l’éthique en lien avec l’élevage.

L’étude met en lumière un paramètre intéressant, plus les sondés connaissent l’élevage et le processus de production de la viande, plus ils rejettent la viande de laboratoire. Globalement, la majorité des sondés n’est pas prête à payer plus cher la viande de culture que la viande conventionnelle.

Viandes Consommation

Source : https://www.reussir.fr/lesmarches/les-francais-pas-convaincus-par-la-viande-de-culture

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  • Agronomie - Marché asiatique : Charoen Pokphand Foods et Future Meat (Israël) vont créer des plats à base de viande de culture - Le 23 mars 2022 – Document ‘israelscienceinfo.com’
    Photo - Charoen Pokphand Foods (CPF), l’une des principales entreprises agro-industrielles et alimentaires intégrées au monde, a annoncé un partenariat unique en son genre avec Future Meat Technologies, l’une des principales entreprises de viande cultivée.

CPF et Future Meat Technologies veulent développer des plats à base de viande de culture hybrides pour le marché asiatique, correspondant aux préférences gastronomiques des consommateurs du continent asiatique et tirant parti de la connaissance de la société des demandes du marché et du vaste réseau de distribution dans la région. L’annonce intervient des mois après que Future Meat Technologies a lancé la première chaîne de production de viande de culture au monde, juste au sud de Tel-Aviv, capable de produire jusqu’à 500 kg de produits par jour.

Les produits de Future Meat sont exclusivement sans OGM, car leur technologie permet aux cellules de poulet, d’agneau, de porc et de bœuf de se développer indéfiniment sans modification génétique. Cette technologie d’ingénierie exclusive permet également à l’entreprise de produire des produits de viande de culture pour moins de 16$ la livre. Prasit Boondoungprasert, PDG de CPF, a déclaré : « Après le premier lancement des produits à base de plantes de CPF sous la marque Meat Zero l’année dernière, nous avons reçu une reconnaissance exceptionnelle du marché tant en Thaïlande qu’en Asie. Cette année, nous nous déploierons dans d’autres parties du monde, notamment aux États-Unis et sur les marchés européens. La viande cultivée est une technologie très prometteuse, offrant la même capacité de durabilité et de bien-être animal que la viande végétale. Elle peut offrir de nouvelles propriétés pour satisfaire les futurs besoins des consommateurs et permettra à Future Meat de devenir l’une des principales sociétés de protéines alternatives. Future Meat est l’un des leaders technologiques et nous sommes ravis de travailler avec eux pour combiner notre expertise et fournir des produits exceptionnels pour les marchés asiatiques ».

« Nous sommes enthousiastes d’étendre notre activité et de travailler en Asie », a déclaré le Pr Yaakov Nahmias, président et fondateur de la Future Meat. « Notre technologie va répondre à la demande croissante de protéines de qualité en Asie à une époque où il est temps de relever ce défi pour assurer un avenir à toutes les générations à venir ».

Moses Talbi, EVP Finance & Business Development chez Future Meat, a ajouté : « Nous sommes impatients de nous associer à CPF, un leader mondial de l’alimentation qui croit vraiment en la fourniture de produits de qualité tout en préservant la durabilité de notre planète. Future Meat est fier de se lancer dans ce partenariat ».

Charoen Pokphand Foods Public Company Limited (CPF) est l’un des principaux conglomérats agro-industriels et alimentaires au monde. CPF exploite une entreprise intégrée verticalement pour offrir des produits de haute qualité en termes de nutrition, de sécurité alimentaire, de goût et de traçabilité, en se concentrant sur une production de classe mondiale avec des technologies de pointe ainsi qu’une production efficace et respectueuse de l’environnement grâce à une consommation durable des ressources naturelles. Basée à Bangkok, en Thaïlande, la société a opéré et investi dans 17 pays, exportant des produits de Thaïlande vers plus de 40 pays et desservant plus de 4 milliards de personnes dans le monde.

Basée à Rehovot, en Israël, Future Meat est la première entreprise de viande cultivée à briser la barrière des coûts de viabilité commerciale, en fabriquant de la viande cultivée délicieuse, sans OGM, saine, durable et disponible pour une consommation généralisée. Future Meat a créé des lignées de cellules animales qui poussent indéfiniment sans modifications génétiques, éliminant ainsi le besoin de récolter des animaux. L’entreprise produit du poulet, de l’agneau, du bœuf et du porc cultivés avec de nombreux avantages environnementaux, sanitaires et éthiques et transformera radicalement la production mondiale de viande. La viande cultivée nécessite moins de terre et d’eau pour produire et n’utilise pas d’antibiotiques. 

Traduction/adaptation par Esther Amar pour Israël Science Info - Je m’abonne Je soutiens

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Source : https://www.israelscienceinfo.com/hightech/marche-asiatique-charoen-pokphand-foods-et-future-meat-israel-vont-creer-des-plats-a-base-de-viande-de-culture/

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  • Seconde rubrique – Substituts de (fausses) ‘viandes’ d’origine végétale

Cet article est une ébauche concernant le végétalisme et l’alimentation. Ne doit pas être confondu avec Viande in vitro ou Viande cultivée.

Photo - Tofu typique de la cuisine bouddhique.

Un substitut de viande, appelé aussi succédané de viande, viande d’imitation (appellations proches : simili-viande ou simili-carné) ou viande végétale, est un produit alimentaire dont les qualités esthétiques (principalement la texture, la flaveur et l’apparence) et chimiques sont similaires à un certain type de viande.

L’utilisation de ces substituts est populaire notamment chez les végétariens, véganes, non végétariens qui veulent réduire leur consommation de viande pour des raisons de santé, d’éthique ou de protection de l’environnement, ainsi que chez les personnes qui suivent des règles alimentaires religieuses, comme le casher, l’halal ou dans la cuisine bouddhiste.

Sommaire

En règle générale, les substituts de viande sont fabriqués à partir de produits non carnés et excluent parfois aussi les produits d’origine animale, tels les produits laitiers.

La majorité de ces substituts est à base de soja1, de blé1, de céréales, de petits pois, de plantes photosynthétiques diverses (Rubisco2), de cultures bactériennes3 ou fongiques (tel le Quorn) qui sont dénaturées par traitement chimique et mécanique pour obtenir un produit ayant la forme d’une viande qui est ensuite aromatisée.

De plus, certaines start-ups (comme Modern Meadows4) essaient de fabriquer de la viande artificielle avec des imprimantes 3D : c’est ce que l’on appelle le ’bio-printing’.

La « viande cultivée » est constituée de protéines animales issues de cellules souches placées dans des cuves de culture5. En 2022, elle n’était encore autorisée qu’à Singapour5.

Avantages

Photo - Un vebab, ressemblant à un kebab, mais sans viande.

La fabrication de ces viandes artificielles [Lesquelles ?] requiert sept fois moins de ressources6 que celle des véritables viandes. En effet, les petits pois ou les algues brunes par exemple (qui sont beaucoup utilisés dans la synthèse des viandes artificielles) nécessitent entre autres beaucoup moins d’eau que l’élevage des bovins (que l’on doit de surcroît nourrir avec des céréales).

Inconvénients

Une partie des produits simili-carnés peut être considérée comme des aliments industriels ultra-transformés qui ont généralement des qualités nutritives dégradées et augmentant les risques sanitaires (maladies chroniques, obésité, diabète, hypertension, cancers..)7,8. C’est généralement le cas des substituts de viande qui tendent à imiter le plus fidèlement la flaveur de la viande [réf. nécessaire].

Une étude NutriNet-Santé publiée en 2020 pointe que les français adeptes du régime végétalien consomment en moyenne près de 40 % d’aliments ultra-transformés, contre 33 % chez les omnivores, 32,5 % chez les pesco-végétariens et 37 % chez les végétariens9.

Le marché américain des substituts de viande est largement contrôlé par les géants mondiaux des filières bovines, volailles et porcines5.

Produits à base de soja : Tofu Tempeh Protéine de soja texturée

Produits à base de céréales : Seitan Gluten de blé, avoine, son de seigle, pois chiche

Produits de cultures bactériennes ou fongiques : Quorn

Notes et références

Le Monde, « Au ’Boucher végétarien’, de la viande sans viande » [archive], sur https://www.lemonde.fr [archive] (consulté le 19 novembre 2013)

  René Didde, « Nutrition. Vous reprendrez bien un peu de steak d’herbe ? », Courrier International,‎ 9 octobre 2012 (lire en ligne [archive])

  (en) Rosie Frost, « This company wants to help cut meat’s carbon footprint » [archive], sur Euronews Living, 6 novembre 2019 (consulté le 11 janvier 2020).

  Flore Fauconnier, « Start-up à suivre : Modern Meadow veut fabriquer des steaks avec une imprimante 3D », journaldunet,‎ 8 septembre 14 (lire en ligne [archive])

  « Les « fausses viandes », des alternatives pas si vertueuses », Le Monde.fr,‎ 3 juin 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 5 juin 2022)

  Florent Motey, « La viande d’imitation pourrait envahir nos assiettes d’ici 2050 », Le Figaro,‎ 13 novembre 2014, p. 1 (lire en ligne [archive])

  Par Fabien Soyez @FabienSoyez et Mis à jour le vendredi 07 juin 2019 à 15:00, « Viande de synthèse et steaks végétaux : une ’clean meat’ pas si propre ? » [archive], sur CNET France (consulté le 13 octobre 2021)

  « Que retrouve-t-on vraiment dans les boulettes végétariennes comme celles de Beyond Meat ? » [archive], sur ici.radio-canada.ca (consulté le 13 octobre 2021)

  •  « Consommation des produits ultra-transformés chez les pesco-végétariens, les végétariens et les véganes et les déterminants sociodémographiques associés dans l’étude de cohorte NutriNet-Santé », J. Nutr.,‎ 21 juillet 2020 (DOI 10.1093/jn/nxaa196, lire en ligne [archive]).
    Annexes - Sur les autres projets Wikimedia : Substitut de viande, sur Wikimedia Commons

Articles connexes : Protéine végétale texturée Extrait de viande Cuisine végétarienne Beyond Meat Rubisco Impossible Foods Viande de synthèse

Liens externes :

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  • Fausse viande : ce que vous devez savoir – Apprenez-en plus sur cette tendance végétale - Par Marie-Pier Gagnon - Mis à jour le 28 déc. 2020 -Document canadien ‘zeste.ca’
    Photo - Une petite révolution sévit dans les supermarchés et les chaînes de restauration rapide. Les boulettes de viande et saucisses ne règnent désormais plus en rois et maîtres, au profit du succès grandissant des fausses viandes. Ces « viandes » à base de végétaux se sont immiscées dans l’industrie alimentaire avec fracas pour le plus grand bonheur des consommateurs voulant réduire leur consommation de viande. Mais que mange-t-on vraiment ? S’agit-il de bons choix pour une alimentation saine ? Les nutritionnistes Marjolaine Mercier et Marise Charron nous aident à y voir plus clair.

La liste d’ingrédients

Boulettes déjà préparées, saucisses et viande hachée ne sont que quelques-uns des produits à base de fausse viande maintenant disponibles dans les épiceries.

« Ce qui diffère des fausses viandes de type Beyond Meat des produits qui existaient déjà sur le marché, c’est qu’ils ont réussi à entrer dans les chaînes de restauration rapide en reproduisant le goût et la texture de la viande », explique Marjolaine Mercier, nutritionniste, conférencière et auteure du livre Ménager la chèvre et manger le chou.

Pour recréer cette impression de viande, la liste d’ingrédients est longue. On y trouve de l’eau, de la protéine de pois isolée, mais aussi des huiles, des saveurs, du sel, du sucre, de l’amidon, de la levure et des vitamines ajoutées. Environ une vingtaine d’ingrédients composent les fausses viandes.

« Des années de recherche et de développement ont mené à créer ces produits, mais comme on ne connaît pas les quantités et la composition des ingrédients exactes, il est difficile de certifier qu’il s’agit d’aliments qui sont bons pour la santé, mentionne Marise Charron, nutritionniste. Avant de consommer des fausses viandes de ce genre, il faut se rappeler qu’il s’agit d’un produit ultra-transformé. »

Un choix santé ?

L’industrie alimentaire vante les vertus des fausses viandes qui seraient un choix plus sain que les viandes d’origine animale, puisqu’elles ne contiendraient pas de cholestérol et causeraient donc moins de maladies cardiovasculaires à long terme. Marjolaine Mercie remet en doute ces affirmations : « Dans cette fausse viande, on ajoute du gras, du sucre et du sel pour donner du goût. Il est certain que des boulettes faites maison ne contiendraient pas tous ces additifs ».

Marise Charron renchérit en mettant l’accent sur l’aspect ultra-transformé de ces aliments qu’il vaut mieux éviter dans une alimentation équilibrée. Il faut se demander : « Est-ce que ça ressemble à ce que j’ai à la maison ? » en lisant la liste d’ingrédients. En regardant les valeurs nutritives sur l’emballage, mieux vaut s’assurer que le produit n’est pas trop riche en sodium, en gras ou en sucre. Chacune de ces valeurs ne devrait pas se rapprocher de 15% ou plus de l’apport quotidien recommandé.

« C’est du junk food écolo, affirme Marjolaine Mercier. C’est bien pour s’ouvrir aux produits végé, mais ça reste de la malbouffe végane ».

L’option écolo

La culture végétale a des conséquences beaucoup moins néfastes pour la planète que l’élevage d’animaux. Une plus grande consommation de produits végétaux serait bénéfique pour l’environnement.

« En végétalisant son menu, on contribue à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et la quantité d’eau et d’énergie utilisé »., explique Marise Charron. Par exemple, pour produire un kilo de bœuf, il faut 15.415 litres d’eau, alors qu’un kilo de légumes n’en demande que 322 litres. »

Si vous êtes un adepte de chaînes de restauration rapide et que vous résistez péniblement à l’appel d’un bon burger, choisir l’option contenant de la fausse viande constitue un geste positif pour le climat.

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  • Les « fausses viandes », des alternatives pas si vertueuses - Par Mathilde Gérard - Publié le 03 juin 2022 à 04h54 - Article réservé aux abonnés ‘lemonde.fr’
    Plusieurs études mettent en garde contre un risque d’accaparement de la filière des substituts végétaux à la viande par l’agrobusiness.

Photo - Le chef Nicolas Maire prépare un burger végétal au siège du groupe suisse Firmenich, l’un des principaux fabricants d’arômes au monde, à Satigny près de Genève, le 30 juin 2021. FABRICE COFFRINI / AFP

Depuis fin mai, le fast-food Burger King propose dans ses enseignes françaises un burger végétarien agrémenté de « bacon » végétal. Une nouveauté qui fait suite à une opération de communication de la jeune pousse française ‘La Vie’, qui avait tancé sur les réseaux sociaux le géant du burger pour qu’il inclue ce simili-bacon dans ses recettes. Vraie adoption express de Burger King ou coup marketing bien huilé ? Le partenariat entre les deux sociétés illustre en tout cas la montée en puissance des « alternatives » à la viande.

Ces dernières années, les rayons des enseignes de grande distribution se sont étoffés de plusieurs gammes de steaks, saucisses et lardons composés d’ingrédients végétaux qui reproduisent la texture et l’apparence de viande (des simili-viandes, à ne pas confondre avec les galettes « végétariennes » à base de produits peu transformés). Au niveau mondial, les alternatives à la viande représentent aujourd’hui 1 % du marché de la viande, mais pourraient atteindre 10 % en 2030.

Souvent associée à ces substituts végétaux, la viande dite cultivée (constituée de véritables protéines animales issues de cellules souches placées dans des cuves de culture) est en revanche loin d’avoir rejoint nos assiettes. En Europe, aucune demande d’autorisation de mise sur le marché n’a été formulée ; le seul Etat à l’avoir autorisée est Singapour, pour de la viande de poulet vendue à prix d’or dans une poignée de restaurants.

Epicentre de ces protéines alternatives, les Pays-Bas comptent désormais une « Vegan Valley », à l’est du pays, où fourmillent les entreprises dédiées à la production de « viandes » 2.0, fabriquées à base de plantes, d’insectes, de bactéries ou de champignons, ou issues de nouvelles technologies, comme la culture cellulaire… C’est ici que l’entreprise californienne Beyond Meat, qui fabrique des saucisses et des steaks végétaux, a implanté en 2020 son usine européenne. Des dizaines d’autres jeunes pousses se sont installées dans cette « Silicon Valley agricole », qui bénéficie de la proximité avec l’université Wageningue, haut lieu de recherche en technologies agricoles.

Lire aussi l’archive (2019) : Alimentation : Beyond Meat, la start-up qui voulait être aussi grosse qu’un bœuf

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Adieu veaux, vaches, cochons… Le steak végétal à la conquête du monde

« Détourner l’attention de solutions plus vertueuses »

Mais les simili-carnés sont au cœur d’une controverse sur la place qu’ils doivent prendre dans nos assiettes. Sont-ils une solution pour réduire la pression de l’élevage sur la planète ? Ne risquent-ils pas de favoriser une concentration de la filière aux mains de quelques géants agroalimentaires, au détriment de petits producteurs, et de détourner l’attention de l’enjeu d’une alimentation plus saine en poussant à consommer toujours plus de protéines ?

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Vitória do Sinthoresp contra MacDonald’s tem repercussão internacional :: : NCST - NOVA CENTRAL SINDICAL DE TRABALHADORES :: :

Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/03/les-fausses-viandes-des-alternatives-pas-si-vertueuses_6128743_3244.html

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  • Doit-on se méfier des fausses viandes à base végétale ? L’avis d’un nutritionniste - Par : Nicolas Leduc-Savard - 02 mars 2020 – Document ‘noovomoi.ca’
    Une fois de temps en temps (lire « une fois chaque 15 ans »), le Gouvernement du Canada décide de s’intéresser à la nutrition et de mettre à jour le bon vieux Guide Alimentaire canadien, ou GAC pour les intimes. À l’opposé de son ancêtre, le nouveau GAC est beaucoup plus actuel dans les idées qu’il propose, notamment, celle d’accorder plus de place aux protéines végétales. Profitant de cette vague végétale et pro-environnementale, plusieurs compagnies ont dévoilé des produits super intrigants : les substituts de viande animale.

Ces burgers, hotdogs, viandes hachées, croquettes et autres substituts végétaux offrent-ils un quelconque avantage sur leurs cousins « viandés » ? Grosse question !

Guide alimentaire canadien

Consulter le guide-alimentaire.canada.ca/fr/

Qu’y a-t-il donc dans ces fameuses fausses viandes  ?

Premièrement, qu’est-ce qu’ils mettent dans ces boulettes-là, si ce n’est pas de la viande ? Excellente question, considérant que ces ingrédients, tu les mets dans ton corps ! La recette diffère d’un produit à l’autre, mais généralement, ça commence par une source de protéines (par exemple, un concentré de protéines de soya ou de pois), suivi par une source de gras (huile de canola ou de coco), puis des ingrédients permettant de donner une texture semblable à la viande (méthylcellulose, fécule ou amidon quelconque), une liste interminable de vitamines et minéraux, et en guise de cerise sur le sundae – ou en guise de cornichon sur le burger ? — des ingrédients permettant de donner la couleur de viande (léghémoglobine, extrait de jus de betterave, poudre de grenadier, etc…)

D’une façon ou d’une autre, on obtient un aliment ultra-transformé à la texture et au goût modifié en laboratoires. L’expérience en bouche est géniale (opinion personnelle), mais les ingrédients choisis sont-ils ceux qu’on retrouve dans le garde-manger d’un Sébastien ou d’une Julie qui essaient de ne pas manger trop transformé ? Bof…

La viande de laboratoire, la solution  ?

Pour ceux qui ADORENT le goût de la viande, mais qui ont à cœur de ne pas tuer d’animal pour en manger, un nouveau produit pourrait s’avérer intéressant : la viande cultivée en laboratoire.

Pardon ? - Tu as bien lu. Comme les carottes de ton jardin, il est possible de… faire pousser de la viande. Au lieu de planter une graine dans la terre, on prend les cellules souches du muscle d’un animal en vie et on les fait pousser dans un genre de bouillon nutritif. Résultat : de la viande obtenue sans besoin d’élever ou d’abattre d’animal.

Selon les études d’Amy Rowat, une professeure en biologie intégrative et physiologie à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), pour produire 1 milliard de burgers, on a besoin d’élever 1,2 million de vaches pendant 3 ans sur 8600 kilomètres carrés de terres, puis de les tuer. Pour produire la même quantité de boulettes en laboratoire, on a besoin des cellules souches musculaires d’une seule vache (qui reste vivante), puis on attend 1 mois et demi. C’est tout !

Pour l’instant, ce procédé est assez dispendieux (le premier burger s’est vendu à 425 000 $ aux Pays-Bas en 2013), mais Dr Rowat estime qu’on devrait en trouver au même prix que le bœuf biologique d’ici quelques années.

Une seule question se pose : mangerais-tu une viande qui a été produite dans un laboratoire plutôt que dans un animal ? Ton oncle Roger mangerait-il un steak de viande « artificielle » ?

Les fausses viandes et l’environnement

Dépendamment de la source qu’on consulte, on situe à 30 % la contribution de l’agriculture à l’émission de gaz à effets de serre (GES) par l’activité humaine à l’échelle de la planète. De cette pollution, l’élevage d’animaux occupe la moitié. À titre de comparaison, l’élevage d’animaux émet 2,5 fois plus de GES que tous les transports combinés. Ton auto, ton bateau, ton avion pour aller dans le sud et ton scooter sont donc apparemment moins néfastes pour l’environnement que ton cheeseburger. Ouin.

Un des premiers arguments de vente employés par les compagnies telles que Beyond Meat, Lightlife, Impossible Foods et autres est d’ailleurs que notre consommation de viande actuelle n’est pas durable. Leurs produits sont-ils meilleurs pour l’environnement que ta boulette de steak haché ? Voyons voir…

Selon un rapport de cycle de vie publié par Beyond Meat, leur boulette de hamburger génère 90 % moins d’émissions de GES et requiert 46 % moins d’énergie, 99 % moins d’eau et 93 % moins de terres en comparaison à une boulette de hamburger des États-Unis. Cette étude étant menée directement par ceux qui vendent la boulette, ne te gêne pas pour douter un peu de la précision des chiffres présentés (ils ont un petit biais, t’sais).

Similairement, du côté d’Impossible Foods, une analyse faite par Quantis — une firme indépendante qui s’intéresse à la durabilité des procédés en agriculture — rapporte que l’Impossible Burger 2.0 génère 89 % moins d’émissions de GES et requiert 87 % moins d’eau et 96 % moins de terres en comparaison à un burger fait à partir des méthodes de production de bœuf les plus durables pour l’environnement.

En résumé, malgré le biais de certaines des analyses, il apparaît généralement que ce type de viande végétale est probablement plus durable que la viande animale.

Les fausses viandes, néfastes pour la santé  ?

Photo - Beyond Meat/Unsplash

La viande animale fournit des protéines complètes, de la vitamine B12 et du fer facilement absorbable. Yeah ! Toutefois, une consommation excessive de viande est associée à des apports plus grands en gras saturés et en sel, et à des apports insuffisants en fibres alimentaires, vitamines et minéraux, augmentant le risque de souffrir du cancer colorectal ou de maladies cardiovasculaires.

Alors vive les fausses boulettes  ? Pas si vite.

Les substituts de viande animale sont des aliments ultra-transformés, c’est-à-dire qu’ils sont des formulations dérivées d’aliments ou d’additifs dans lesquels il reste peu de matières premières. En d’autres mots, même si dans ta boulette, les protéines proviennent des pois, tu auras de la difficulté à trouver un petit pois là-dedans.

Cette distinction est importante, car dans une étude publiée en juillet 2019, des chercheurs ont trouvé qu’une alimentation transformée est associée à la consommation de plus de calories. Les aliments présentés contenaient les mêmes quantités de calories, fibres et macronutriments, mais quand les sujets avaient seulement accès aux aliments transformés, ils consommaient 500 calories de plus par jour !

Par conséquent, bien que les burgers Beyond Meat, Impossible Foods et autres soient plus faibles en lipides totaux et en gras saturés en comparaison à une boulette de viande régulière, ils sont tous deux plus riches en sodium. Conclusion : ils ne sont ni meilleurs ni pires pour la santé que l’option traditionnelle.

De plus, les boulettes végétales transformées sont souvent consommées dans un contexte de restauration rapide, par exemple avec une «  bonne vieille root beer pis une frite pour emporter », ce qui rend un peu difficile d’affirmer que la substitution des boulettes de viande par des boulettes végétales est meilleure pour la santé.

Une chose est sure : du point de vue nutritionnel, une boulette maison préparée à partir de pois chiches, de lentilles ou de protéine végétale texturée est nettement plus bénéfique pour la santé que les boulettes commerciales, qu’elles soient végétales ou non. Pourquoi ? Grâce à l’amour qu’on met dedans ! Et au fait qu’on cuisine avec des aliments non transformés.

Faut-il éviter les fausses viandes finalement  ?

Si t’as un message à retenir de tout ça, le voici : en comparaison à ton burger de viande traditionnelle, les boulettes de substituts de viande sont au moins aussi délicieuses (très subjectif), pas plus saines que l’alternative animale, mais potentiellement beaucoup moins néfastes pour l’environnement. Si tu as l’opportunité de te cuisiner un burger maison à base de légumineuses ou autres bonnes choses, il existe d’excellentes recettes ici même.

Sinon, va manger un burger végétal au resto à ma santé (ou à celle de la planète) ! 

Sources

Noovo Moi — Wikipédia

Source : https://www.noovomoi.ca/cuisiner/trucs-et-inspirations/article.fausses-viandes-avis-nutritionniste.1.10618901.html

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Arrivée à pas-de-géant dans nos supermarchés et dans nos restaurants, la viande végane séduit de plus en plus de personnes désireuses de réduire leur consommation de viande. Face à l’enjeu écologique important, dû à la production massive de viande animale, manger autrement devient indispensable, mais est-ce bon pour la santé ? En cela, est-ce que la fausse viande est une bonne alternative ? C’est à cette question que nous allons tenter de répondre.

Photo - ©Beyond Meat

La fausse viande est-elle un substitut convaincant ?

Avec le confinement, la consommation de substitut de viande a fortement augmenté. Notamment aux Etats-Unis où la fermeture des abattoirs à pousser les consommateurs américains à consommer davantage de produits simili-carnés, à défaut de ne pas pouvoir acheter de viande. Mais la tendance chez les consommateurs de vouloir remplacer la viande d’origine animale ne se résume pas qu’à cela.

À l’heure actuelle, les industriels sont amenés à redoubler d’efforts afin de proposer des produits qualitatifs et qui ne frustrent pas les papilles d’anciens carnivores. Le but étant que la fausse viande s’installe en tant que substitut convaincant.

• La viande végétale

Parmi les nombreuses galettes de blés, de pois chiche ou de soja, de nouveaux produits végétaux ont fait leur apparition.

Des années de recherches et développement ont été nécessaires afin d’arriver à ce résultat. Aujourd’hui, les steaks végétaux, ou autres boulettes et saucisses sans protéines animales, s’imposent dans les chaînes de restauration rapide, et dans les grandes distributions. On pense notamment à Beyond Meat ou Impossible Food, deux marques qui réussissent l’exploit de présenter un produit à l’imitation quasi parfaite d’une viande animale, le tout à base de plantes. Le goût de ces viandes végétales est étonnamment similaire à la vraie viande et leur texture créée l’illusion.

En France, c’est la start-up Les Nouveaux Fermiers qui tente d’introduire des steaks, aiguillettes et nuggets à base de protéine de blé, de pois et de soja, ainsi que de betterave qui donne l’aspect saignant tant apprécié. Pari gagné donc ?

En plus d’avoir l’impression de manger un véritable burger au steak haché de bœuf, la végétalisation d’un régime alimentaire omnivore participe à la réduction de gaz à effet de serre, la diminution des besoins en eau et en énergie, habituellement nécessaire à l’industrialisation de la viande. Cette conscience écologique mène donc beaucoup de consommateurs à manger davantage végétal.

• La viande cellulaire

Mais, pour les plus réfractaires qui ne survivent pas à un régime alimentaire végétarien, végétalien ou végan, la viande cultivée en laboratoire peut être une solution.

Vous ne rêvez pas, la viande cellulaire existe, elle est créée entièrement à base de cellules-souches de bovin et cultivée en laboratoire. Une viande qui a tout d’une viande, mais sans l’abattage d’animaux, incroyable non ? Tout comme son homologue végétal, cette viande, dite in-vitro, a pour but d’abolir les problèmes éthiques et environnementaux, notamment dû à l’élevage intensif.

Celle-ci n’est pas encore présente sur le marché pour des raisons évidentes : la réglementation exigeante, son étiquetage et l’acceptation du consommateur face à ce genre d’alternative alimentaire. Les chercheurs et fabricants notent tout de même une augmentation progressive du nombre de consommateurs prêts à adopter, ou au moins essayer, ce type de substitut. Ils envisagent une mise sur le marché dès 2022.

Cependant, cette fausse viande est sujette à controverse. En effet, l’association Euro-Toques France (co-présidée par les chefs Guillaume Gomez et Michel Roth) a lancé sa pétition contre la viande issue de cellules-souches et porte son soutien à l’élevage de qualité. Elle interpelle les citoyens à se positionner, à se poser des questions sur l’impact environnemental et culturel que laissera cette viande de laboratoire. Selon eux, il est primordial de préserver l’élevage traditionnel et ainsi continuer à transmettre la culture alimentaire française.

Pour le moment, nous ne connaissons pas l’incidence d’une viande créée en laboratoire sur la santé.

Photo - ©Mosa Meat

La viande végétale : un produit ultra-transformé

Les consommateurs souhaitant diminuer, voire arrêter leur consommation de viande sans se priver, se dirigeront certainement vers les viandes véganes. Mais attention ! Même si celles-ci restent meilleures pour la santé par rapport à la viande rouge (pouvant provoquer des maladies cardiovasculaires à long terme), la viande végétale reste un produit ultra-transformé.

En effet, la liste des ingrédients nécessaires pour arriver à une telle ressemblance est parfois longue, trop peut-être ? Comme dans toutes ces fabrications industrielles, on retrouve une trop grande quantité de sel ou de sucre et de gras, afin de recréer le gras naturel d’une viande d’origine animale.

La consommation de viande végétale s’apparente donc davantage à de la malbouffe végane qu’à un régime alimentaire végan sain. Ce n’est peut-être pas pour rien qu’on retrouve ces produits aux menus des fast-foods.

Réduire sa consommation de viande ou la supprimer de son alimentation est indispensable au vu de la catastrophe écologique qu’est l’industrie de la viande. Cela participe à faire diminuer les problèmes environnementaux et éthiques.

Mais il est important de comprendre que les fausses viandes végétales sont aussi des aliments ultra-transformés. La fausse viande d’origine végétale est donc à consommer occasionnellement. Privilégiez les plats végétariens fait maison, c’est bien meilleur !

Et vous ? Prêt à réduire votre consommation de viande pour la bonne cause ?

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  • Le juteux business de la fausse viande - Par Olivia Détroyat - Publié le 12/08/2019 à 19:06, Mis à jour le 12/08/2019 à 21:07 – Document ‘lefigaro.fr’ - Réservé aux abonnés
    Photo - Ligne de production de steaks à base de seitan et de soja de l’usine Con Bio, située dans la province de Rimini, en Italie. Dino FRACCHIA/REA

Des entreprises américaines ont créé des substituts à la viande qui ont le goût, l’allure, l’odeur, la couleur d’un steak ou d’une entrecôte… mais à partir de végétaux. Nestlé se lance sur ce marché.

Manger un steak très goûteux et bien saignant, en toute bonne conscience pour soi et pour la planète. Ce rêve des plus accros des carnivores est en passe de devenir réalité. Selon une récente étude du cabinet américain AT Kearney, la façon de faire de la viande ne sera ainsi bientôt plus jamais la même : d’ici à 2040, plus de la moitié (60 %) de la viande que nous mangerons en 2040 sera artificielle, créée à partir de végétaux ou de produits synthétiques.

De la viande in vitro, en quelque sorte. Une start-up israélienne travaille ainsi à sortir d’ici à 2022 des lamelles de bœuf obtenues par des cellules-souches. Selon l’Inra, ces nouvelles techniques ont un potentiel incroyable : à partir des cellules d’une seule vache démultipliées en laboratoire, il serait bientôt possible de faire 175 millions de burgers, l’équivalent de 440.000 vaches tuées aujourd’hui. De quoi remédier au défi de la croissance démographique sans se priver et en limitant l’impact environnemental de l’élevage.

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Source : https://www.lefigaro.fr/societes/le-juteux-business-de-la-fausse-viande-20190812

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    Les ’fausses viandes végétariennes’ devront changer de noms – Point de vue de Tomas
    Les viandes sans viande existent bel et bien en gastronomie. À base d’ingrédients végétaux, ils ont la texture parfaite et une ressemblance incroyable. Seulement, les producteurs de véritables viandes commencent à hausser le ton et demandent aux producteurs de ces spécialités alternatives de trouver des noms propres à leurs substituts végétariens.

Photo - © Pixabay

Une lutte légitime

Nick Allen, directeur de British Meat Processors Association, l’association anglaise qui regroupe les producteurs de viande, a dévoilé ses projets au journal Munchies : créer un label contre les fausses viandes végétariennes. Il a appuyé que cette requête est basée sur la réalité. La viande provient des animaux. Chaque partie d’un animal a son propre nom, et chaque préparation à base de viande possède également une appellation spécifique.

Existe-t-il vraiment une viande végétarienne ?

Le bacon n’est pas d’origine végétale, encore moins le jambon. Alors, pourquoi bluffer et utiliser ces noms pour des préparations à base de soja ? Le lobby de la viande n’est pas d’accord. On estime même que ce n’est pas vraiment logique de vouloir éliminer un élément de son alimentation, mais d’appeler des substituts par le même nom. Pourquoi se priver de viande si on conçoit des aliments identiques, avec la même appellation ? Cela revient à dire que l’on ne peut pas y renoncer, tout simplement. Le lobby de la viande a parlé. 

Une bataille qui tend à se généraliser

Des producteurs de l’Union Européenne ont déjà entamé les procédures de création de label commun pour la viande. Dans l’Hexagone, des éleveurs commencent également à passer à l’attaque pour interdire l’usage des noms commerciaux des viandes sur des produits végétariens. Apparemment, une révolution alimentaire sera sur pied d’ici quelque temps, avec des règlements spécifiques dans les rayons végétariens. Affaire à suivre !

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A propos de l’auteur – Tomas - J’aime amuser et surprendre mes lecteurs ! Je carbure aux actus originales, celles du genre que vous vous empressez de partager sur les réseaux sociaux. Vous trouverez également parmi mes articles de drôles de faits divers, toujours en lien avec la nourriture, qui égaieront vos journées. Parce que le Monde n’est pas fait que de blagues et de gags, de temps en temps, je partage avec vous quelques sujets très sérieux

Source : https://blog.eat-list.fr/article/news/les-fausses-viandes-vegetariennes-devront-changer-de-noms-4564

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  • Troisième rubrique – Animaux génétiquement modifiés

Viande accrochée - L’édition de gènes - Photo - CRISPR crée un ’gâchis’ dans la constitution cellulaire du bétail, mais la FDA pense que cela n’a pas d’importance.

Les régulateurs américains de la Food and Drug Administration (FDA) ont ouvert la voie à la vente de bœuf provenant de bovins à poil lisse génétiquement modifiés après que la Food and Drug Administration (FDA) a conclu que les animaux ne soulevaient aucun problème de sécurité.

Cependant, il semble y avoir de nombreux problèmes dans la constitution génétique de ces bovins découlant du processus d’édition de gènes, que la FDA a rejeté. Et le plus grand mystère est, étant donné la grande disponibilité de différentes races de bovins à poil lisse de race naturelle très performants, pourquoi quelqu’un a-t-il pris la peine de développer une version modifiée par gène.

La FDA a raccourci et simplifié son processus de surveillance réglementaire habituel parce qu’elle estimait que l’altération génomique intentionnelle (IGA) à laquelle les bovins étaient soumis était ’à faible risque’.

L’agence a mené un ’examen axé sur les risques des données du développeur, dans lequel elle a conclu que le produit présente un risque suffisamment faible pour qu’il ne s’agisse pas d’une priorité de la FDA en matière d’application de la loi’. Cette renonciation est appelée ’pouvoir discrétionnaire d’exécution’ et est émise au cas par cas.

La FDA tient à montrer qu’elle est favorable aux entreprises

La FDA semble avoir cédé à la pression politique pour montrer aux développeurs d’OGM que ses processus réglementaires ne ralentiront pas la commercialisation des animaux et des aliments génétiquement modifiés. Steven M. Solomon, directeur du ‘Center for Veterinary Medicine’ de la FDA, ressemblait plus à un lobbyiste pro-OGM qu’à un gardien de la santé publique et environnementale lorsqu’il a déclaré que la décision de l’agence sur les bovins modifiés par gène ’démontre notre capacité à identifier les IGA à faible risque qui ne soulèvent pas de problèmes de sécurité, lorsqu’ils sont utilisés pour la production alimentaire. Nous nous attendons à ce que notre décision encourage d’autres développeurs à proposer des produits de biotechnologie animale pour la détermination des risques par la FDA dans ce domaine en développement rapide, ouvrant la voie à des animaux contenant des IGA à faible risque pour atteindre plus efficacement le marché.”

Selon un rapport du ‘Los Angeles Times’, la FDA a déclaré que le bœuf génétiquement modifié pourrait arriver sur le marché dans un délai aussi court que deux années.

Les bovins, développés par Acceligen, une filiale de Recombinetics, sont les troisièmes animaux génétiquement modifiés à être autorisés pour la consommation humaine aux États-Unis, après les saumons et les porcs.

Les gènes des bovins ont été modifiés avec l’outil d’édition de gènes CRISPR pour avoir un pelage court et lisse destiné à leur permettre de résister plus facilement aux fortes chaleurs. L’espoir est que les bovins qui ne sont pas stressés par la chaleur pourraient prendre du poids plus facilement, ce qui rendrait la production de viande plus efficace.

Shigen a déclaré à la FDA dans sa demande que ’l’IGA contenue dans les bovins PRLR-SLICK est l’équivalent des mutations naturelles qui se produisent chez les bovins élevés de manière conventionnelle avec une histoire d’utilisation sûre comme source de nourriture humaine. Ces mutations se traduisent par la même couche capillaire courte et lisse observée chez les bovins porteurs de l’IGA, et les gens mangent en toute sécurité des produits alimentaires dérivés de bovins porteurs de la couche capillaire lisse depuis des années.’

Modifications involontaires dues à l’édition de gènes

En réalité, bien sûr, la modification génétique crée de nombreuses mutations involontaires (dommages génétiques) d’un type et d’un nombre qui sont très peu susceptibles de se produire par élevage conventionnel – ce qui signifie que si vous regardez correctement, les bovins à poils lisses modifiés par gène ne seront pas les mêmes que ceux élevés de manière conventionnelle.

Il n’est donc pas surprenant que la FDA ait noté : ’Les analyses des données génomiques d’Acceligen et de la FDA ont révélé des preuves de mutations involontaires dans les séquences génomiques des veaux fondateurs.’

La FDA a rejeté ces mutations comme sans importance : ’Sur la base des types d’altérations involontaires identifiées et des informations disponibles sur leurs emplacements génomiques, elles ne devraient pas entraîner de modifications de l’expression des protéines. Sur la base de la caractérisation moléculaire et des données sur la santé animale, la FDA a conclu qu’ils ne posaient aucun problème de sécurité pour les bovins PRLR-SLICK ou pour les personnes qui consomment des produits alimentaires dérivés de ces bovins.’

Cependant, les ’attentes’ de la FDA en matière de sécurité ne sont pas une preuve de sécurité. Le Dr Michael Antoniou, généticien moléculaire, a commenté : ’Au strict minimum, Acceligen aurait dû effectuer un profilage de l’expression des gènes pour voir quels changements involontaires dans la fonction des gènes auraient pu résulter de l’édition des gènes. Ceux-ci pourraient causer des problèmes de santé pour les animaux à long terme. Il aurait également dû faire une analyse protéomique pour vérifier que l’expression des protéines n’a pas changé. Si c’est le cas, la viande du bétail pourrait s’avérer allergène de manière inattendue.’

[La protéomique désigne la science qui étudie les protéomes, c’est-à-dire l’ensemble des protéines d’une cellule, d’un organite, d’un tissu, d’un organe ou d’un organisme à un moment donné et sous des conditions données. Wikipédia ].

Le Dr Antoniou a averti que, bien qu’Acceligen et la FDA aient effectué le séquençage du génome entier des veaux édités, ils ne précisent pas s’il s’agissait simplement du séquençage standard à lecture courte ou du séquençage plus complet à lecture longue. S’ils n’utilisaient pas le séquençage à lecture longue, ils auraient facilement pu manquer de grands réarrangements génomiques involontaires, comme d’autres scientifiques l’ont annoncé.

Un ’gâchis’ induit par CRISPR

De plus, selon la FDA, les bovins contenant les modifications étaient ’en mosaïque’, ce qui signifie que la composition cellulaire des animaux était un mélange de cellules modifiées par le gène ou non modifiées. De plus, les cellules porteuses de l’événement d’édition de gènes pourraient posséder différentes variantes de gènes dans différentes cellules ou tissus du bétail. La FDA souligne les implications du mosaïcisme chez ces bovins : ’Acceligen a inclus une clause de non-responsabilité dans l’étiquette du produit pour décrire que les bovins PRLR-SLICK peuvent avoir 2 ensembles de cellules génétiquement différents ou plus et, par conséquent, la progéniture de première génération peut ne pas tous hériter du phénotype slick.’

Le Dr Antoniou a décrit cette situation comme ’un gâchis’. Il a déclaré : ’Cela soulève la question de savoir quelles modifications sont présentes dans les cellules reproductrices germinales des veaux modifiés. Vraisemblablement, certaines cellules peuvent avoir la modification souhaitée et d’autres non. Et quelles modifications involontaires sont présentes dans une cellule reproductrice germinale correctement éditée et non éditée ? Il est crucial d’avoir des informations sur les événements d’édition intentionnels et involontaires dans les cellules reproductrices germinales, car c’est ce matériel génétique qui sera transmis lors de la reproduction à partir des veaux modifiés fondateurs.”

Le Dr Antoniou a ajouté :’ Le fait que les veaux édités soient en mosaïque dans leurs tissus corporels généraux pour l’événement d’édition implique qu’ils seront également en mosaïque germinale, ce qui signifie que leur progéniture n’héritera peut-être pas du trait lisse souhaité. La question est donc de savoir avec quelle facilité se reproduiront-ils et le résultat sera-t-il conforme à l’intention ? Ce sont des questions ouvertes ; peut-être qu’ils auront un faible ‘mosaïcisme’ des cellules germinales et que tout ira bien. D’un autre côté, peut-être pas !

“C’est le scénario cauchemardesque auquel tous les développeurs d’animaux transgéniques et modifiés par des gènes sont confrontés. Ils détectent le transgène ou l’édition du gène dans les tissus corporels de l’animal, mais constatent qu’ils ne peuvent pas le reproduire car la lignée germinale est hautement mosaïque et ne contient pas le transgène ou l’événement d’édition. Ainsi, l’animal transgénique fondateur ou modifié par gène devient une impasse.”

Le Dr Antoniou a déclaré que le choix des développeurs d’utiliser la manipulation d’embryons plutôt que le clonage pour générer les veaux modifiés avait exacerbé les problèmes : ’Vous n’avez tout simplement pas assez de contrôle sur les résultats lorsque vous empruntez une voie de manipulation d’embryons plutôt que de clonage. Vous n’avez pas non plus le contrôle total du clonage, mais essayer de manipuler directement les gènes des ovules fécondés / embryons précoces est beaucoup plus aléatoire.’

Les bovins à poil lisse sans OGM existent en abondance

Chez GMWatch, il est difficile de comprendre pourquoi Acceligen s’est précipité pour modifier les gènes des bovins pour le trait de poil lisse alors que les bovins à poil lisse et tolérants à la chaleur, élevés de manière conventionnelle et sans OGM, existent depuis longtemps. Il y a aussi beaucoup de choix – par exemple, les bovins Senepol et Criollo Limonero, ainsi que les croisements Holstein, qui prospèrent tous dans les climats chauds.

Les scientifiques ont exploité leurs connaissances du génome des bovins Senepol pour identifier les variantes génétiques qui confèrent le trait de poil lisse. Un travail comme celui-ci a permis à Acceligen de copier (certains pourraient dire de ’voler’) une variante génétique possédée par les bovins de race conventionnelle dans la conception de ses bovins modifiés par gène.

Alors, pourquoi les bovins Acceligen PRLR-SLICK ? Il n’y a qu’une seule réponse possible : les brevets. Les OGM peuvent être brevetés – ce qui est beaucoup plus difficile ou impossible pour les animaux élevés de manière conventionnelle.

Mais les brevets ne peuvent être obtenus que sur un produit qui implique une activité inventive. Si les bovins à poils lisses modifiés par gène sont vraiment les mêmes que ceux élevés de manière conventionnelle (pour nous, il est clair qu’ils ne le sont pas, mais Acceligen et la FDA ont soutenu le contraire), il semble que les brevets les concernant pourraient être invalides. Cela devrait être testé en droit.

Les boosters OGM ne sont pas contents

Alors que le public peut à juste titre voir la décision réglementaire de la FDA sur les bovins modifiés par gène comme quelque chose entre un tampon en caoutchouc et un acte de foi, les boosters d’OGM ne sont pas satisfaits. L’ancienne scientifique de Monsanto et développeuse de bovins génétiquement modifiés ayant échoué, Alison Van Eenennaam, a exposé en détail ses préoccupations – qui se concentrent sur le temps et les dépenses que les chercheurs universitaires doivent consacrer à la collecte des données pour les soumettre au régulateur.

Curieusement, elle ne fait aucune mention de la façon dont les scientifiques de la FDA ont repéré une erreur majeure dans l’ADN d’elle et du bétail sans cornes édité par gène de Recombinetics (pas le même bétail sur lequel la FDA vient de statuer) - une erreur qu’elle et l’entreprise n’avaient pas remarquée. Une autre expérience à laquelle Van Eenennaam a été étroitement impliquée, cette fois avec des bovins modifiés par gène conçus pour leur faire donner naissance uniquement à des veaux mâles, a été un échec total. Bien que le seul veau qui en résultait était de sexe mâle, ce n’était pas le résultat de l’édition du gène – qui n’a donc pas fonctionné. De plus, des composants de l’outil d’édition de gènes (le soi-disant ADN modèle de réparation) ont été insérés en plusieurs exemplaires avec ses gènes de résistance aux antibiotiques dans le génome du veau, ce qui n’est évidemment pas une bonne chose !

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    La FDA approuve la consommation de produits issus de bovins génétiquement modifiés – 07 avril 2022 4:38– Document ‘france-science.com’
    Le 7 mars 2022, la FDA a émis un avis de risque faible concernant l’usage de produits issus de deux bovins génétiquement modifiés et leur descendance, y compris la consommation alimentaire, autorisant leur mise sur le marché. Il s’agit de la troisième autorisation de consommation de produits issus d’animaux d’élevage génétiquement modifiés aux Etats-Unis.

Photo - L’autorisation émise par la FDA
[1] concerne une modification génomique qui confère aux bovins un poil court. Ce trait est ensuite transmissible à la descendance par reproduction sexuée. Le but est de rendre les bovins plus résistants à la chaleur et limiter le stress lié à des climats plus extrêmes, ce qui permet à la fois d’améliorer la qualité de la viande et la production de lait, mais aussi le bien-être de l’animal, selon la société ayant produit ces spécimens. La modification en question, appelée PRLR-SLICK, est obtenue par édition génomique grâce à l’outil de « ciseaux moléculaires » CRISPR-Cas9.

Ces bovins sont issus de la société Acceligen, filiale de Recombinetics. Cette entreprise de biotechnologies, basée à DePaul dans le Minnesota, est spécialisée dans l’édition génétique animale. En 2020, Acceligen avait reçu une dotation de 748,545 dollars
[2] de la Foundation for Food & Agriculture Research (FFAR) pour développer ce projet, notamment en comparant l’effet de la chaleur sur des individus modifiés et non modifiés à la fois sur la production et le bien-être de l’animal
[3].

La FDA a considéré que ce cas de modification génomique n’est dangereux, ni pour les bovins, ni pour les consommateurs. Elle a donc émis un avis de faible risque, qui permettra à l’entreprise la commercialisation de produits issus de ces bovidés sans demande d’autorisation préalable.

Ces caractéristiques étant naturellement présentes chez certains individus de l’espèce, la FDA considère que la composition et les propriétés de la viande produite ne devraient pas en être affectées
[4]. Cela va permettre à l’entreprise d’éviter un processus long avant la mise sur le marché de ces produits, comme cela a pu être le cas pour d’autres produits issus d’animaux modifiés génétiquement.

C’est en effet la troisième fois que la FDA autorise l’usage, y compris la consommation alimentaire, de produits issus de modification du génome. Le premier à en bénéficier a été le saumon AquAdvantage en 2015
[5], modifié génétiquement pour grandir deux fois plus vite qu’un saumon d’élevage classique. Cependant, contrairement au cas de SLICK, il a fallu de longues années à l’entreprise, AquaBounty Technologies, pour obtenir une autorisation
[6]. De manière générale, la FDA émet ce genre d’autorisations au compte-goutte, et l’obtention très rapide de cette autorisation par Acceligen, liée aux raisons évoquées plus haut, ne créera pas forcément de précédent.

La candidature d’AquaBounty Technologies pour la consommation d’un saumon modifié génétiquement, avait donné lieu à une pétition
[7] en 2011 à l’initiative d’associations de défense de l’environnement telles que EarthJustice ou Greenpeace. Celles-ci voyaient un risque pour l’environnement si des spécimens modifiés génétiquement étaient relâchés dans la nature et trouvaient que les études de risques menées par AquaBounty Technologies étaient insuffisantes, ce qui aurait pu causer un précédent pouvant être utilisé par d’autres entreprises d’ingénierie génétique.

En Europe, la situation autour de la modification génétique d’animaux d’élevage est bien différente de celle des Etats-Unis. A ce sujet, l’European Food Safety Authority (EFSA) déclare qu’ « aucun animal [génétiquement modifié] ou produit dérivé n’est commercialisé dans l’UE et, à ce jour, aucune demande d’autorisation pour un animal GM n’a été introduite dans l’UE »
[8].

En France, une commission d’éthique pilotée par l’INRAE, le CIRAD et l’IFREMER s’est penchée sur le sujet. Dans son rapport
[9], elle recommande la plus grande prudence autour de cette question : l’usage de ces technologies est fait dans un but de recherche plutôt que pour l’élevage. La question sociale semble également être un point central : les enjeux de communication et d’information de la société y sont soulignés. De manière générale, l’opinion publique semble peser beaucoup sur ces questions bioéthiques. L’usage de la modification génétique est cependant envisagée dans la lutte contre les espèces nuisibles, via une méthode appelée forçage génétique : quelques individus porteurs d’une mutation délétère sont introduits au sein d’une population. Cette mutation est ensuite transmise au sein de cette population par reproduction sexuée. Cette méthode soulève cependant de nombreuses questions, tant sur le plan éthique que sur le plan environnemental, notamment en cas de perturbations importantes des écosystèmes et des chaînes trophiques.

Il faudra environ deux ans avant que les premiers produits issus de ces bovins GM atteignent les rayons des supermarchés. D’ici là, d’autres autorisations pourraient être accordées. En effet, Steven M. Solomon, directeur du Center for Veterinary Medicine de la FDA, a déclaré : « nous espérons que notre décision encouragera d’autres concepteurs à soumettre des produits animaux issus de la biotechnologie à la FDA pour en déterminer les risques » [1].


[1] https://www.fda.gov/news-events/press-announcements/fda-makes-low-risk-determination-marketing-products-genome-edited-beef-cattle-after-safety-review


[2] https://foundationfar.org/news/ffar-grant-evaluates-gene-editing-to-improve-heat-resistance-in-cattle/


[3]https://www.researchgate.net/publication/348335601_13_Generation_of_SLICK_beef_cattle_by_embryo_microinjection_A_case_report


[4] https://www.natlawreview.com/article/first-genome-edited-beef-cattle-cleared-marketing-fda


[5] https://www.fda.gov/animal-veterinary/animals-intentional-genomic-alterations/aquadvantage-salmon


[6] https://www.vox.com/22994946/gene-editing-farm-animals-livestock-crispr-genetic-engineering


[7] https://www.centerforfoodsafety.org/files/final-ge-salmon-citizen-petition-52511.pdf


[8] https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/genetically-modified-animals


[9] https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/Avis-12-Comite-Ethique-web.pdf

Article rédigé par Marie Poirot, chargée de mission scientifique à Chicago

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France-Science – Office for Science & Technology

France-Science – Office for Science & Technology of the Embassy of France in the United States

Source : https://france-science.com/la-fda-approuve-la-consommation-de-produits-issus-de-bovins-genetiquement-modifies/

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    Les animaux d’élevage sont-ils en péril ? - Écrit par Frédérique Boursicot - Le 29/03/2022 à 8h30. Modifié le 30/03/2022 à 9h37 – Document ‘caminteresse.fr’ - élevage
    Photo - GETTY IMAGES

Bien que très nombreux, ils sont menacés par les conséquences de l’élevage industriel. Heureusement, professionnels et scientifiques veillent au grain.

Adieu veaux, vaches, cochons Alors que la perte de la biodiversité de la faune sauvage fait régulièrement la une de l’actualité, une autre extinction dont on ne parle jamais avance masquée : celle des animaux d’élevage. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que plus de 1 000 races domestiques ont disparu en un siècle et que 17 % des races d’élevage sont menacées de disparition. En cause ? Les méthodes industrielles des élevages, devenus en quelques décennies des lieux de production où se côtoient des centaines, voire des dizaines de milliers de bêtes, de même taille, de même couleur et de même poids. Une uniformisation qui va de pair avec un incroyable appauvrissement de leur patrimoine génétique. Cet effondrement – qui concerne aussi bien les bovins, les ovins que les volailles – risque, à terme, d’avoir des conséquences néfastes pour les espèces comme pour l’alimentation humaine.

1 / Comment en est-on arrivé là ?

C’est au néolithique que les humains ont commencé à exercer une influence sur la variété génétique des animaux, avec la domestication des chiens il y a 15 000 ou 20 000 ans, puis des bovins et des porcs il y a 10 000 ans. « Les races animales ne sont pas une subdivision naturelle, mais bien le résultat d’un projet humain. La sélection, par essence, c’est un tri », rappelle Étienne Verrier, professeur de génétique animale à AgroParisTech. Les humains ont trié les animaux en fonction des caractéristiques physiques et comportementales qu’ils recherchaient : docilité, période de reproduction, taille… Au point de créer une variété incroyable de phénotypes (les traits apparents d’un individu). Pour les chiens, par exemple, cela va du chihuahua au dogue allemand. « Si la diversité au sein de l’espèce a été réduite, celle entre les individus a alors augmenté », poursuit le scientifique.

Le phénomène prend une tout autre tournure dès le XVIIIe siècle, avec la création de véritables races. Des collectifs d’éleveurs s’organisent afin de définir les caractéristiques pour chacune : allure, forme de la corne, couleur, mais aussi le volume de production attendu pour chaque animal ou sa vitesse de croissance. Ils sélectionnent successivement les individus correspondant le mieux aux cahiers des charges. Durant le XXe siècle, ce mouvement de spécialisation des animaux s’accélère. Il prend une dimension inédite après la Seconde Guerre mondiale, quand l’objectif devient de favoriser les espèces qui permettent de nourrir la population et d’atteindre l’autonomie alimentaire.

Résultat, en France, des dizaines de races de vaches ont été rayées de la carte en cent cinquante ans. « C’est le cas pour tous les animaux d’élevage. Sans les Haras nationaux, qui ont gardé des étalons, la plupart des races de chevaux de trait auraient disparu », souligne Coralie Danchin-Burge, chef de projet Variabilité génétique à l’Institut de l’élevage. « Dans la filière caprine, il y a eu beaucoup de casse. Il ne reste qu’une dizaine de races de chèvres reconnues, et encore : deux d’entre elles représentent 95 % du cheptel. »

2 / Des races sont devenues hégémoniques

Tandis que certaines tombaient dans l’oubli, d’autres races ont vu leurs effectifs exploser, accompagnant la modernisation de l’agriculture. « La machine à traire, par exemple, a induit une sélection des animaux sur la morphologie de la mamelle, car la forme des trayons adaptée à la traite à la main n’est pas la même que celle pour la traite mécanique », explique Étienne Verrier.

Surtout, le critère de la productivité a été partout privilégié, conduisant à une situation hégémonique de certaines variétés : le large white chez les porcs, la leghorn blanche chez les poules pondeuses ou la Prim’Holstein chez les vaches laitières par exemple. Aujourd’hui, un tiers de l’approvisionnement mondial en porcs, 85 % des œufs commercialisés et les deux tiers de la production de lait proviennent de ces animaux, pour lesquels les rendements ont été augmentés de manière extraordinaire. Ainsi la poule pondeuse industrielle donne 300 œufs par an, contre 170 pour la géline de Touraine. Une Holstein produit en moyenne 9 200 kilos de lait brut par an, avec des records à plus de 35 000, tandis que la plus petite vache française, la bretonne ‘pie noir’, n’en produit que 3 500.

Pour parvenir à de tels résultats, les gestionnaires des races laitières ont eu recours à un nombre restreint de reproducteurs d’élite. Ainsi, les taureaux stars JockoBesné (français) et Shottle (américain), actifs entre 1990 et 2000, sont présents dans la généalogie de 25 % des vaches Holstein actuelles ! Du côté des volailles, la situation est plus floue. Dans ce secteur, les éleveurs ne produisent pas eux-mêmes les poussins. Ils les achètent à des entreprises privées. Celles-ci les obtiennent en croisant deux lignées – mâle et femelle – dont les souches sont divergentes depuis longtemps.

Cette méthode, utilisée également pour les porcs, évite normalement les risques de consanguinité. En outre, elle a l’avantage de permettre de favoriser certaines qualités (par exemple la grande taille ou la productivité) chez les rejetons. « Le hic dans cette méthode, c’est que les souches de poulets industriels sont aux mains d’un très petit nombre d’entreprises dans le monde », se désole Guy Kastler berger et responsable de la commission Semences à la Confédération paysanne. Comme les chercheurs n’ont pas accès aux données, il est quasiment impossible de vérifier si la variabilité génétique des parentaux est assurée, sauf dans le cas des poulets bénéficiant d’un label de qualité (bio, label Rouge..) et produits en France.

3 / Les dangers de la perte de diversité génétique

Le danger le plus évident de cette faible diversité est évidemment l’émergence de tares génétiques. « Plus deux individus sont apparentés, plus le risque augmente de voir leurs descendants développer une maladie grave », note Grégoire Leroy, chargé de la production animale à la FAO. Ainsi, dans les années 1990, la Blad (Bovine Leucocyte Adhesion Deficiency, défaut d’adhérence des leucocytes) a affecté 6 % des veaux, qui, rendus extrêmement sensibles aux infections, mouraient avant même l’âge de 1 an. « En retraçant les pedigrees des veaux atteints, nous sommes remontés au même ancêtre [le taureau Osborne Dale Ivanhoe, qui contribue pour environ 12 % des gènes Holstein au niveau mondial, ndlr] qui a été croisé avec un de ses descendants quatre ou cinq générations plus tard. Cette maladie a traumatisé la filière », rappelle Gwendal Restoux, chargé de recherche à l’unité génétique animale de l’Inrae. Elle a aussi conduit à la création de l’Observatoire national des anomalies bovines (Onab) et à de nombreux travaux de détection des mutations délétères.

La consanguinité engendre également une dégradation de la fertilité et de la viabilité. Une étude d’AgroParisTech a ainsi montré que la consanguinité entre demi-frères et sœurs chez le chien pouvait réduire son espérance de vie d’un an. « Dans la pratique, tous les êtres vivants sont consanguins, il suffit de remonter suffisamment loin pour trouver un ancêtre commun, remarque Grégoire Leroy. Ce qu’il faut surveiller, c’est l’augmentation du taux de consanguinité. » Bien contrôlé, un fort taux ne pose pas de problème majeur.

Pour y parvenir, la Cryobanque nationale des ressources génétiques a été créée en 1999. On y conserve dans l’azote liquide, à -195 °C, plus de 400 000 échantillons de semences et d’embryons, de l’âne aux coquilles Saint-Jacques, issus d’animaux communs, exceptionnels (une couleur originale par exemple) ou dotés de traits en train de disparaître. Ainsi, certaines lignées, comme celle du mouton berrichon de l’Indre, n’existent plus qu’à la cryobanque. « Ces échantillons permettront à l’avenir de recréer des lignées, de créer de nouvelles variétés ou de réinjecter de la variabilité génétique dans des races », souligne Coralie Danchin-Burge, de l’Institut de l’élevage.

4 / Les progrès de la génomique

Depuis les années 2010, les avancées révolutionnaires en matière de connaissance du génome permettent d’analyser certaines zones de l’ADN d’un animal pour déterminer, dès son plus jeune âge, s’il dispose des caractères recherchés. « Avant, nous devions attendre au moins trois années de lactation de ses filles pour avoir un retour sur les qualités d’un taureau, nous avons donc gagné cinq ans », se félicite Laurent Schibler, responsable Développement et innovation chez Allice, une union de coopératives d’élevage, en charge de produire taureaux et semences. Il fallait aussi 40 000 inséminations pour rentabiliser l’élevage d’un taureau reproducteur. « La sélection génomique a divisé les coûts par dix, on peut donc proposer une gamme plus diversifiée de reproducteurs », expose Étienne Verrier.

Par ailleurs, l’information génomique peut être utilisée pour déterminer le degré de consanguinité entre deux individus – sans même connaître leur généalogie –, mais aussi pour gérer les tares génétiques en évitant les croisements dangereux. « On ne cherche plus à supprimer les lignées porteuses de tares puisque l’on s’est rendu compte que les animaux – humains compris – sans anomalies génétiques… n’existent pas, explique la chercheuse Coralie Danchin-Burge. C’est normal, c’est même le moteur de l’évolution ! »

L’intérêt de la sélection génomique ne fait cependant pas l’unanimité chez les éleveurs : « Ce n’est pas un simple gène qui crée la résistance. L’organisme est un tout cohérent, pointe Guy Kastler. Tant que l’on voudra produire de telles quantités, on aura des maladies. »

5 / Le salut viendra-t-il des races locales ?

L’autre solution, pour restaurer de la diversité chez les animaux d’élevage, serait de redynamiser les races locales. Pionnière de la sauvegarde, la France a mis en place, dès la fin des années 1970, des programmes de conservation pour les chevaux, les bovins et les porcins. « Un ingénieur de l’Institut de l’élevage est allé dans les fermes répertorier les animaux restants », rappelle Coralie Danchin-Burge. Ces premiers temps de la conservation ont parfois donné lieu à des histoires rocambolesques. « Nous avions retrouvé une dizaine de chèvres des fossés femelles chez des particuliers. Puis, nous avons appris qu’un troupeau, retourné à l’état sauvage, survivait dans le Cotentin, raconte Jean-Luc Maillard, directeur de l’Écomusée de la Bintinais, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Alors notre zootechnicien, Jean-Paul Cillard, a laissé là-bas nos femelles, attachées au camion, pendant toute une nuit en espérant qu’un bouc sauvage allait les saillir. Quelque temps plus tard, nous avions une dizaine de chevreaux ! » Si cette race spécialisée dans l’écopâturage semble tirée d’affaire avec ses 900 têtes, les races à petits effectifs doivent parvenir à maintenir une grande variété génétique.

Aujourd’hui, la France compte encore une quarantaine de races bovines, une soixantaine de races ovines et une grosse dizaine de races caprines. Il en va de même pour les volailles, notre pays disposant d’une diversité d’espèces aviaires unique au monde : pintade, dinde, caille, perdrix… tout en ayant conservé une large gamme de poulets de chair de qualité (près du quart des poulets produits en France). Reste à trouver un modèle économique pour chacune d’entre elles si l’on veut qu’elles perdurent. Ainsi, la froment du Léon dispose d’un lait riche en carotène, à l’origine d’un beurre bouton d’or qui a trouvé ses amateurs. « Même si les grandes races sont consanguines, elles ne vont pas disparaître, rappelle le chercheur Gwendal Restoux. Les petites races, elles, ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

L’existence d’une AOP (appellation d’origine protégée) liée à une race est une des solutions. Ainsi, le beaufort ne peut être fabriqué qu’avec du lait de vaches d’Abondance ou tarentaises, tandis que le jambon de Kintoa n’est élaboré qu’à partir de porcs pie noir du Pays basque. Prédestinée à une disparition, la race de moutons barégeois – des bêtes adaptées à la montagne – a pu renaître, notamment via l’octroi de l’AOC moutons de Barèges-Gavarnie en 2003. « On pourrait s’inspirer également de l’Espagne, qui a mis en place un label “race autochtone” pour mettre en valeur ses races locales », relève Grégoire Leroy.

Si ces variétés jouent un rôle encore marginal, leur importance devrait croître dans les années à venir. Avec le dérèglement climatique, l’élevage va devoir se réformer en profondeur. Il faudra adapter les bêtes à l’agroécologie, à la chaleur, voire à une réduction de leurs besoins en eau. Il sera peut-être alors nécessaire d’hybrider les grandes races avec des lignées locales adaptées à ces nouvelles conditions, telles les chèvres damasquines qui mangent des plantes sèches, les porcs noirs gascons qui supportent bien les températures élevées, ou les vaches maraîchines qui paissent dans des zones marécageuses et entretiennent le paysage. À condition qu’elles existent toujours.

Quand une race est-elle menacée ?

Une race d’élevage est considérée comme menacée d’abandon si le nombre de femelles reproductrices descend en dessous de ces seuils.

Chevaux : 10 000
Cochons : 1000
Poules : 500
Moutons : 6 000
Canards : 500
Vaches : 7 500
Oies : 500
Chèvres : 6 000

Source : Inrae, étude Races menacées, listes de races, novembre 2014.

Ce qu’il faut retenir

  • Les races d’animaux d’élevage se sont appauvries génétiquement en raison d’une sélection trop drastique. Mais les éleveurs et les gestionnaires de race ont pris conscience des risques et surveillent l’évolution des taux de consanguinité.
  • Si plus de 1 000 races ont disparu depuis le XIXe siècle, dès la fin des années 1970 des programmes ont été mis en place, en France, pour sauvegarder les lignées locales.
  • Ces dernières pourraient jouer un rôle déterminant à l’avenir, quand le dérèglement climatique modifiera les conditions d’élevage.
    Pour aller plus loin :

Livres :

> Génétique des animaux d’élevage, coordonné par Étienne Verrier et alii, éd. Quae, 2020.

> Toutes les vaches de France, de Philippe J. Dubois, éd. Delachaux et Niestlé, 2017.

@ Internet - L’observatoire Varume établit chaque année le bilan de la variabilité génétique chez les bovins, caprins et ovins. idele.fr/en/detail-dossier/varume-resultats-2021

A lire aussi :

> Ces races d’élevage françaises bientôt sauvées de la disparition

> Combien faut-il d’individus pour la survie d’une espèce ?

> Combien de temps faut-il pour qu’une nouvelle espèce apparaisse ?

> Quand le lapin a-t-il fait son entrée à la ferme ?

Se cultiver sur : race espèces menacées

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Source : https://www.caminteresse.fr/animaux/les-animaux-delevage-sont-ils-en-peril-140757/

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  • Quatrième rubrique – Incidences de la consommation des produits animaux (viandes et laits) sur le climat
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    Climat et élevages - Émissions impossibles : Comment les grandes entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers réchauffent la planète - GRAIN et Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP) | 23 juillet 2018 - Climate | Photo
    Dans les prochaines décennies, les plus grandes entreprises mondiales de viande et de produits laitiers du monde pourraient supplanter ExxonMobil, Shell ou BP et devenir les plus grands pollueurs climatiques du monde. À l’heure où la planète doit réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre (GES), ces géants mondiaux des protéines animales tirent la consommation vers le haut en augmentant la production et les exportations. Parmi les 35 plus grandes entreprises du monde que GRAIN et IATP ont étudiées, nous avons constaté que la plupart ne déclarent pas leurs données sur les émissions de GES et peu ont fixé des objectifs qui pourraient réduire leurs émissions globales. Nous devons de toute urgence construire des systèmes alimentaires qui répondent aux besoins des agriculteurs, des consommateurs et de la planète. Mais pour cela, nous devons briser le pouvoir des grands conglomérats de la viande et des produits laitiers et les obliger à rendre des comptes sur leur empreinte climatique surdimensionnée.

Une nouvelle étude de GRAIN et de l’IATP montre que :

  • Ensemble, les cinq plus grandes entreprises de production de viande et de produits laitiers dans le monde sont maintenant responsables de plus d’émissions annuelles de gaz à effet de serre qu’ExxonMobil, Shell ou BP.
  • D’ici 2050, nous devons réduire les émissions mondiales de 38 milliards de tonnes pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius (°C). Si tous les autres secteurs s’engagent sur cette voie tandis que la croissance de l’industrie de la viande et des produits laitiers continue comme prévu, le secteur de l’élevage pourrait absorber jusqu’à 80 % du budget de GES autorisé en seulement 32 ans.
  • La plupart des 35 principaux géants mondiaux de la viande et des produits laitiers ne déclarent pas leurs émissions ou les sous-déclarent. Seulement quatre d’entre eux fournissent des estimations d’émissions complètes et crédibles.
  • Quatorze de ces 35 entreprises ont annoncé des objectifs de réduction des émissions. Parmi celles-ci, seulement six ont des objectifs qui intègrent les émissions de la chaîne d’approvisionnement. Pourtant, ces émissions peuvent représenter jusqu’à 90 % du total des émissions. Les six entreprises qui s’engagent à réduire les émissions de la chaîne d’approvisionnement encouragent simultanément la croissance de la production et des exportations, entraînant ainsi une augmentation de leurs émissions globales indépendamment de leurs intentions de réduire les émissions par kilo de lait ou de viande produite.
    Pour éviter la catastrophe climatique, nous devons réduire la production et la consommation de viande et de produits laitiers dans les pays surproducteurs et sur-consommateurs et chez les populations aisées du monde entier, tout en soutenant une transition vers l’agroécologie.

https://grain.org/article/entries/5997-emissions-impossibles-comment-les-grandes-entreprises-du-secteur-de-la-viande-et-des-produits-laitiers-rechauffent-la-planete

GRAIN is a small international non-profit organisation that works to support small farmers and social movements in their struggles for community-controlled and biodiversity-based food systems

GRAIN est une petite organisation internationale à but non lucratif qui soutient les petits agriculteurs et les mouvements sociaux dans leur lutte pour des systèmes alimentaires contrôlés par les communautés et fondés sur la biodiversité.

GRAIN logo

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    Actualité - Pourquoi mes choix de viande ont un impact sur la planète ? Par Héléna Filip - Le 12/06/2022 à 11:00, modifié le 12/06/2022 à 11:00 – Document ‘marmiton.org’
    En cette semaine dédiée à l’environnement, on ne peut que s’interroger sur sa consommation personnelle. Dans notre assiette, c’est souvent la viande qui est pointée du doigt, celle-ci étant extrêmement polluant dû à sa grande quantité de rejets. Nous allons vous expliquer comment nos choix de viandes ont un impact sur la planète, mais aussi comment donner un coup de pouce à celle-ci en la choisissant et en la consommant correctement.

Sommaire de ce document :

1.Mes choix de viandes entrainent des rejets

2.Quelques chiffres

3.Quelle est la viande la moins émettrice ? Laquelle choisir ?

4.Mieux acheter et mieux consommer

5.Le soja est-il un bon substitut à la viande ?

Vos choix de viandes ont un impact sur la planète, car en fonction de leur provenance, leur mode d’élevage, mais aussi tout simplement du type de viande consommé, cela émet plus ou moins de rejets sur Terre.
Poulet ou bœuf ? Agneau ou veau ? Quelle est la viande la plus durable ? Comment donner un petit coup de pouce à la planète pour baisser sans efforts et contraintes son empreinte carbone  ? On parle du soja, mais est-ce un produit véritablement plus durable que du bœuf ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre aujourd’hui, grâce à une interview réalisée avec Ninon Gouronnec, Chargée de projets Cuisine Durable chez GoodPlanet.

Marmiton s’engage avec GoodPlanet ! 🌍
Créée en 2005 par Yan Arthus-Bertrand, la fondation GoodPlanet œuvre pour ’placer l’écologie et l’humanisme au cœur des consciences et susciter l’envie d’agir concrètement pour la terre et ses habitants’. Parce que nos choix alimentaires et de consommation ont un impact sur notre santé et l’équilibre de notre planète, parce que Marmiton se préoccupe de ces questions environnementales depuis toujours, nous avons décidé de nous associer à la fondation GoodPlanet afin d’éclairer les enjeux actuels et vous proposer des solutions simples pour concilier santé, écologie et le plaisir dans l’assiette.

Mes choix de viandes entrainent des rejets

Pour comprendre pourquoi la viande et le type de viande que l’on consomme à un impact sur la planète, il faut tout d’abord se pencher sur les rejets que celle-ci engendre. En effet, la production de viande et de produits laitiers rejette 85 % des émissions liées à la production agricole, ce qui est extrêmement élevé.

L’élevage à lui seul produit une grande partie des gaz à effet de serre, notamment en rejetant du méthane. Il faut savoir que dans cette méthode d’agriculture, une forte utilisation d’engrais azotés et de produits chimiques est utilisée. Cela entraîne une grande quantité de dioxyde de carbone rejeté et donc un haut au niveau d’empreinte carbone.

Vous connaissez maintenant les impacts engendrés par la production de viande, cependant il ne faut pas se sentir coupable, loin de là. Sachez qu’il a des viandes moins polluantes que d’autres, des astuces pour réguler son empreinte carbone en un claquement de doigts, mais aussi de bonnes alternatives à mettre en place. On vous dit tout dans les paragraphes suivants.

Quelques chiffres

L’alimentation est le premier geste à faire pour la planète. Souvent, on pense que réduire le poisson aura un fort impact, cependant en arrêtant d’en consommer cela réduirait de 5 % les émissions de gaz à effet de serre, contre -16 % pour les produits laitiers.
C’est surprenant, qui aurait pensé aux produits laitiers ? Comme ils dépendent de l’élevage, ils ont donc un impact plus fort sur les émissions de gaz à effet de serre. ’Réduire le fromage est une bonne idée de geste du quotidien à faire par exemple’, explique Ninon Gouronnec.

Supprimer la viande de son alimentation revient à diminuer de 49 % ses émissions de gaz à effet de serre à titre personnel. Il est difficile de modifier toute son alimentation d’un coup et pour certains retirer la viande de leur assiette est impensable. Nous avons établi des petits gestes à appliquer, pour ne pas la retirer de votre quotidien, tout en faisant du bien à la planète, ainsi que des conseils pour mieux la manger et la consommer.

Quelle est la viande la moins émettrice ? Laquelle choisir ?

Contrairement à ce que l’on pense, le bœuf n’est pas la viande la moins durable, c’est l’agneau. C’est la volaille qui est la moins émettrice de toutes les viandes. En se tournant vers des recettes au poulet plutôt qu’au bœuf par exemple, vous allez réduire votre empreinte carbone. D’où l’intérêt de faire attention à la catégorie de viande qu’on achète.

Un dernier geste et pas des moindres à faire, c’est celui de regarder où et comment la viande a été élevée, abattue, transformée et vendue. Ces sont des critères très importants, car si un poulet vient du Brésil sont empreinte carbone liée à l’acheminement, du Brésil vers la France, le transport uen fois sur place à l’abattoir plus le transport vers le distributeur, va être considérable contrairement à un produit local de producteur.

Le saviez-vous ? 78 % des français déclarent privilégier les produits locaux ou plus rémunérateurs pour le producteur. D’après France AgriMer, rapport de 2021

Mieux acheter et mieux consommer

D’après France AgriMer, rapport de 2021, 82 % des Français essaient de consommer moins, mais mieux.

Il y a plusieurs astuces qui peuvent permettre de réduire notre empreinte carbone sans contraintes. Tout d’abord, vous pouvez réduire les portions de viande, nous n’avons pas besoin d’une portion de 250 g de viande dans notre assiette, une portion de 100 g à 125 g de viande ou de poisson est suffisante.

Pour avoir une alimentation complète et équilibrée, il n’est pas nécessaire de consommer de la viande à chaque repas. C’est un autre geste simple à mettre en place et qui réduira également le montant de votre facture en caisse.

En achetant vos produits, regardez les ingrédients qui les composent. Si la liste est longue sur l’étiquette, évitez d’en acheter même si ce sont des produits végétariens par exemple, ils ne sont pas forcément équilibrés et durables !

Enfin, de temps en temps, vous pouvez vous tourner vers des protéines végétales  : lentilles, haricots blancs, haricots rouges, pois chiches. Ou adapter des recettes du quotidien en remplaçant la viande par des lentilles dans une bolognaise par exemple.

Le soja est-il un bon substitut à la viande ?

On parle souvent du soja comme substitut à la viande. Est-ce vraiment une bonne idée ?
Il faut savoir qu’il y a deux types de soja. L’un est cultivé au Brésil et destiné aux bovins, c’est-à-dire à l’élevage, il participe activement à la destruction de la forêt amazonienne ainsi qu’à la monoculture des champs de soja. C’est après un transport par avion/ bateau, un transport pour nourrir les bovins, un pour transformer la viande et un transport pour aller jusqu’au supermarché, que le soja a un énorme impact sur la planète. Et il rejette alors, tout comme la viande, énormément de gaz à effet de serre.

On ne le sait pas beaucoup, mais le soja destiné à la production humaine est majoritairement cultivé en Europe et en grande quantité en France, notamment en Bretagne. La culture du soja est bénéfique pour les sols, car elle participe à fixer l’azote dans ceux-ci. Plus un sol en est doté, plus il est vivant et il est nourrissant pour les terres.

Vous savez maintenant pourquoi vos choix de viandes ont un impact sur la planète et quels sont les petits gestes à faire au quotidien (vraiment faciles 😉) pour diminuer votre empreinte carbone. N’oubliez pas de garder l’œil ouvert au moment de vos achats en privilégiant une consommation de viande locale.

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MARMITON La cuisine accessible à tous | MEDIAOBS

Source : https://www.marmiton.org/anti-gaspi/pourquoi-mes-choix-de-viande-ont-un-impact-sur-la-planete-s4043551.html

« Marmiton est un site internet de recettes de cuisine créé en 2000. Les membres du site, dans lequel l’inscription est gratuite, peuvent apporter des commentaires concernant les recettes présentes et proposer leurs propres recettes…. » - Wikipédia

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JH2022-06-14T17:32:00J

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Collecte de documents et agencement, traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 18/06/2022

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Alimentation Viandes.10.docx

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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