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"Le lien entre mère et enfant influe sur le développement de ce dernier puis s‘efface à l’adolescence ; la zone du cerveau responsable de la « petite voix intérieure » dans le cerveau a été repérée aussi chez les chauves-souris" par Jacques Hallard

mercredi 15 juin 2022, par Hallard Jacques

ISIAS Neurosciences Mère Enfant Voix intérieure du cerveau

Le lien entre mère et enfant influe sur le développement de ce dernier puis s‘efface à l’adolescence ; la zone du cerveau responsable de la « petite voix intérieure » dans le cerveau a été repérée aussi chez les chauves-souris

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 13/06/2022

lien mere enfant

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Plan du document : Définitions Introduction Sommaire#ZUSAMMENFASSUNG Auteur


Définitions préalables

Lecture silencieuse (in silentio). Elle est l’occasion d’une intériorisation et d’une individualisation de la lecture. Le lecteur silencieux n’est plus astreint au rythme de la prononciation, il peut aussi établir des parcours discontinus dans son livre ou confronter tel passage à d’autres. Voir aussi : Lecture silencieuse : ce que fait un vrai lecteur social.

Phonème - En phonologie, domaine de la linguistique, un phonème est la plus petite unité discrète que l’on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée. Un phonème est en réalité une entité abstraite, qui peut correspondre à plusieurs sons. Wikipédia

Echolocalisation – Chez les êtres humains [et les êtres vivants en général ?], c’est la capacité des humains de détecter des objets dans leur environnement au travers d’échos reçus de ces objets. Cette capacité est utilisée par certains aveugles pour se déplacer dans leur environnement. Wikipédia

Chauve-souris à queue courte de Seba, (Carollia perspicillata) : une espèce de chauve-souris commune et répandue – Source avec photos.

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Introduction

Ce dossier est tout d’abord construit autour de la communication entre une maman et son bébé, et de ce lien très étroit et particulier entre une mère et son enfant, ainsi que du développement psychologique qui peut en découler chez ce dernier.

Puis sont introduits des travaux sur la « petite voix dans le cerveau », émanant de l‘équipe dirigée par Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l’Inserm dès 2012, qui s’est intéressée à une situation particulièrement propice à « petite voix » dans l’exercice de la lecture silencieuse.

Récemment, la zone du cerveau responsable de cette « voix intérieure » a été pour la première fois « photographiée » par une équipe d’experts du Centre de recherche en neurosciences de Lyon et du CHU de Grenoble !

Ensuite est rapportée une étude suisse qui explique comment le cerveau distingue une voix d’un son, d’un phonème, d’une part, ainsi que les résultats de recherches effectuées chez les chauves-souris qui – avec leur capacité tout à fait perfectionnée d’ écholocalisation - montrent comment le cerveau contrôle la voix, d’autre part !

Portée chez les êtres humains, une attention particulière a été portée chez les relations entre mère et enfant au cours de la croissance et du développement de ce dernier. La voix de la mère occupe une place particulière dans le cerveau des enfants mais … cela change chez les adolescents et les recherches scientifiques la concernant : ainsi, le cerveau des adolescents est ’programmé’ pour ignorer la voix de leurs parents dès l’âge de 13 ans…

Les articles sélectionnés pour ce dossier sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • Influence de la communication mère-bébé sur le développement psychologique de l’enfant - Lynne Murray - Dans Troubles relationnels père-mère/bébé : quels soins ? (2001), pages 39 à 56
    Au cours des vingt dernières années, une quantité importante de données ont été accumulées, par l’expérience et par l’observation, concernant les capacités de communication du nourrisson. L’imitation néonatale des mouvements et expressions faciaux (Maratos, 1973, 1983 ; Meltzoff et Moore, 1977, 1983 ; Kugiumutzakis, 1985, 1993), la réponse sélective à des stimuli humains (Fantz, 1963 ; Goren, Sarty et Wu, 1975 ; Friedlander, 1970 ; Eisenberg, 1975 ; Leslie, 1984), et le rapide développement des préférences selon les attitudes des personnes impliquées dans les soins de l’enfant (Fiels, 1985 ; De Casper et Fifer, 1980 ; Mc Farlane, 1975 ; Bushnell, 1989 ; Cernoch et Porter, 1985 ; Hepper et al, 1993) témoignent ensemble d’une préadaptation du nouveau-né humain à un environnement de communication cohérent. La vidéoscopie a permis la microanalyse des interactions mère-bébé au cours des premières semaines et en particulier, l’observation des engagements dans l’interaction en face à face, dans des conditions normalisées où le bébé est dans un état d’éveil tranquille (Brazelton et al, 1974 ; Stern, 1974 ; Trevarthen 1979 ; Tronick, 1979). Ces recherches ont confirmé, chez des bébés de moins de deux mois, la capacité de s’engager dans des rencontres avec autrui où des répertoires complexes, bien organisés, de gestes et d’expressions faciales se manifestent, qui semblent répondre, tout particulièrement dans le turn-talking, au rythme et à la forme de la communication adulte. A partir de telles données, Trevarthen (1979) a proposé une capacité innée d’intersubjectivité, ou une capacité d’exprimer et d’appréhender directement chez l’autre………..

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  • Comment se construit le lien mère/enfant ? - Par Julie Caron avec la présence de la psychothérapeute Juliette Allais – Document ‘magicmaman.com’

    lien mere enfant

Photo - Une mère et son enfant vont, à chaque fois, tisser entre eux un lien unique et différent d’une personne à l’autre. Et cette relation singulière se construit jour après jour. Comment ? Qu’est-ce qui peut favoriser ou empêcher ce lien et quels en sont les enjeux ? Les réponses de la psychothérapeute Juliette Allais.

On parle souvent d’amour maternel... Est-ce inné ?

La notion d’amour maternel est implantée depuis longtemps dans notre culture comme quelque chose qui irait de soi. Je préfère, pour ma part, parler du lien entre la mère et l’enfant, plus précis que la notion d’amour qui peut recouvrir tellement de choses différentes pour chacun. Or, cette capacité d’être en lien avec son enfant n’est pas donnée dès le départ : elle se construit au fil du temps et des expériences que la mère va vivre avec son bébé. L’histoire de la mère aura notamment un rôle déterminant là-dedans. En effet, comment a-t-elle été accueillie, aimée, acceptée elle-même par sa propre mère ? Ce tout premier lien va bien évidemment être au cœur de son interaction avec son enfant, et, selon l’histoire, va l’amener à répéter ou réparer ce qu’elle-même aura vécu.

Comment se développe alors le lien entre la mère et son enfant ?

Ce lien commence à se tisser avant même la conception, y compris bien sûr dans la relation de la mère avec celui qui sera le père de l’enfant. Car c’est toujours le fruit d’une alliance entre un homme et une femme. Souvent, la mère, puisque c’est d’elle qu’on parle ici, va rêver l’enfant avant même qu’il ne soit conçu. Elle va projeter sur lui un certain nombre d’attentes, de fantasmes etc… qu’on va pouvoir retrouver dans le choix du prénom, par exemple. Puis une fois qu’il est conçu, elle va démarrer une relation avec cet être qu’elle porte en elle… relation qui peut être plus ou moins bonne, d’ailleurs : cela va notamment dépendre de ce qu’elle vit à ce moment-là, de son désir ou non désir de cet enfant et de sa relation avec le père. Puis vient l’accouchement et le premier face à face avec l’enfant. A partir de là, toutes les expériences du quotidien vont participer à la création de ce lien : la parole, les regards, les caresses, le toucher, l’interaction émotionnelle…. Cela sera rythmé par les étapes de séparation, comme le sevrage ou le premier jour à la crèche, par exemple. Beaucoup de choses se jouent ainsi dans les deux premières années. Même si la relation est au fond, en perpétuel remaniement toute la vie.

Quel est le rôle de ce lien dans la construction de l’enfant ?

Cette relation est essentielle au développement de l’enfant. Elle lui permet notamment de sentir qu’il a une place dans la filiation, qu’il existe au sein de sa famille, qu’il est un être respecté et protégé. Cet attachement est primordial pour qu’il se développe de façon harmonieuse dans la sécurité et la stabilité. Un lien mère/enfant suffisamment bon va donc participer activement à la construction de l’identité de l’enfant, de son estime de lui-même et de sa valeur. A l’inverse, un enfant qui n’a pas vécu une relation positive avec sa mère, en bas âge, peut avoir des carences affectives et des difficultés à établir des liens avec d’autres, dans ses futures relations sociales. Par ailleurs, ce lien aura également un impact sur le genre de relation qu’il aura avec ses propres enfants.

Comment favoriser le lien mère - enfant ?

Une bonne relation va dépendre de la disponibilité de la mère et de sa sensibilité envers les besoins de l’enfant. Il se développe donc quand la mère est présente et capable d’établir avec lui une interaction émotionnelle sécurisante et un véritable échange. Il ne faut pas négliger l’importance du contact corporel, qui est essentiel. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille consacrer tout son temps à son enfant, bien au contraire. Comme le décrivait le psychanalyste Winnicot, c’est important que la mère soit ’suffisamment bonne ’, c’est à dire qu’elle accueille son enfant avec douceur et respect tout en le considérant comme un être distinct d’elle, qui va vivre sa vie propre et deviendra autonome, petit à petit. Pour favoriser une relation harmonieuse, la mère doit être capable de donner de l’amour tout en ayant d’autres centres d’intérêt. Son univers ne doit pas tourner uniquement autour de l’enfant. Exit la mère sacrificielle. Une mère doit respecter son enfant, avoir confiance en lui, et vivre elle-même au mieux sa propre vie pour l’aider à se déployer le mieux possible.

Pour mémoire, : Donald Woods Winnicott, né le 7 avril 1896 à Plymouth et mort le 25 janvier 1971 à Londres, était un pédiatre et psychanalyste britannique…]

Et le rôle du père dans tout ça ? [Retour à la maison avec bébé : quel rôle pour le papa ? - Par Lucile Vagner-Police].

Le père joue un rôle essentiel de tiers séparateur, notamment. Ainsi, sa présence nommée par la mère permet que l’enfant ait conscience qu’il est né du désir de deux personnes et pas seulement de la mère. La capacité de celle-ci à donner une place au père de l’enfant est un facteur clé dans la construction de chaque être humain. C’est notamment le père qui représente la loi. Et qui amène petit à petit l’enfant à prendre sa place dans le monde.

Peut-on en avoir assez d’être mère ? [Burn-out maternel : qu’est-ce que l’épuisement maternel ? - Par Virginie Langlois]

Bien sûr, c’est même tout à fait normal d’éprouver ce genre de sentiment de temps à autre ! La mère est avant tout un être humain, avec nécessairement à la fois une part d’ombre et une part de lumière. Chaque mère a le droit d’éprouver de la colère, de la frustration, ou d’autres sentiments dits ’négatifs’. C’est important de savoir que l’ambivalence fait partie du lien et que toutes les femmes éprouvent ce genre de choses. Et le dédramatiser permet de moins culpabiliser.

Lire aussi :

L’instinct maternel : c’est quoi, précisément ?

10 façons de dire « je t’aime » à son enfant

Source : https://www.magicmaman.com/,comment-se-construit-le-lien-mere-enfant,3350518.asp

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  • Deux références universitaires
    Le lien mère – bébé entre attachement et interactions - Cours aux externes 2007 - Flore Guillemot-Mortagne

Sources : https://www. de la psychothérapeute Juliette Allais./medias/fichier/optionnel_mere_ent_1175158057746.pdf

https://www.univ-nantes.fr/medias/fichier/optionnel_mere_ent_1175158057746.pdf

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L’installation précoce de la relation mère-enfant - troubles de l’apprentissage - Module : 3 Maturation et vulnérabilité. Item n° 32 - 2ème partie. Enseignants : Pr. P Duverger, Dr J. Malka. Mode d’enseignement : arc / e.d.
Objectifs :
- Repérer précocement les dysfonctionnements relationnels.
- Savoir dépister les troubles précoces de l’apprentissage.
Remarque : pour plus de lisibilité, ce cours (item 32) est divisé en 2 parties.
Source : http://www.pedopsychiatrie-angers.fr/cours-fichiers/Installation%20relation%20mere%20enfant.pdf

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  • On a trouvé la « petite voix » dans le cerveau ! - 04 décembre 2012 - 23h00 | Par INSERM (Salle de presse) | Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie
    Jeanne d’Arc, dit-on, entendait des voix, c’est bien connu. Mais, nous aussi, même sans être mystique, entendons des voix – surtout la nôtre d’ailleurs : nous nous parlons sans cesse à nous même. D’où vient cette impression sonore fictive, ce son imaginaire ? Où résonne-t-il dans notre tête ?

Une collaboration menée entre les chercheurs de l’Inserm au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon et le C.H.U. de Grenoble vient de montrer que notre cerveau peut réagir comme si nous entendions quelqu’un nous parler alors même que personne d’autre n’est dans la pièce. Ces travaux sont publiés dans la revue ‘The Journal of neuroscience’.

L’équipe dirigée par Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l’Inserm s’est intéressée à une situation particulièrement propice à « la petite voix » : la lecture silencieuse. En enregistrant directement l’activité des régions cérébrales auditives spécialisées dans le traitement de la voix, les chercheurs ont pu constater qu’elles étaient actives quand nous lisons dans notre tête, c’est à dire quand la seule impression auditive est justement celle de notre petite voix interne.

Bien que ces travaux ne traitent qu’une situation de lecture, ils établissent la preuve qu’il est possible de détecter en direct les moments où quelqu’un pense, et même de savoir si ses pensées sont plutôt de nature verbale … mais attention : nous sommes encore loin de savoir à quoi cette personne pense.

A terme, les applications potentielles sont nombreuses, par exemple pour envisager des outils de rééducation permettant d’éviter l’emballement de ces pensées quand celles-ci deviennent trop nombreuses, dans le cas de la rumination dépressive (pensées négatives qui s’enchainent les unes aux autres et qui finissent par accaparer toute l’attention des patients dépressifs) ou de la schizophrénie.

Entendre le cerveau se parler à lui-même

Il est fréquent d’entendre le son de sa propre voix résonner dans sa tête – en lisant dans le silence d’une bibliothèque, par exemple. Cette impression auditive est due à une activation spontanée des aires auditives du cortex, celles occupées d’ordinaire à analyser les sons qui nous parviennent. Il est donc possible d’observer le cerveau se parler à lui-même.

Pour citer cet article : Salle de Presse Inserm On a trouvé la « petite voix » dans le cerveau ! Lien : https://presse.inserm.fr/on-a-trouve-la-petite-voix-dans-le-cerveau/5683/

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Illustration - La petite voix intérieure qui ’formule’ nos pensées dans notre tête existe bel et bien... photo via flickr cc license by basykes

Faire un calcul mental, fredonner une chanson dans sa tête, lire en silence... D’où vient cette petite voix qui nous accompagne quotidiennement ?

N’importe qui est capable de se parler tout seul dans sa tête : se faire sa liste de courses du week-end, fredonner une chanson, faire un calcul, lire silencieusement… Ces pensées sont comme « formulées » par une petite voix dans la tête.

Pour l’instant, la science était incapable de comprendre ce phénomène.

C’est désormais chose faite. Une équipe d’experts du centre de recherche en neurosciences de Lyon et du CHU de Grenoble, dans une étude publiée mercredi dans The Journal of Neuroscience, a pour la première fois « photographié » la zone du cerveau responsable de cette « voix intérieure ».

  • La même zone du cerveau s’active quand on entend des voix extérieures ou quand on lit silencieusement
    Pour cela, l’équipe de Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l’Inserm, a suivi quatre adultes atteint d’épilepsie sévère, qui, dans le cadre de leur suivi médical, vivent avec des électrodes implantées dans le cerveau, ce qui permet d’obtenir d’excellents signaux à l’encéphalogramme (image de l’activité électrique du cerveau).

Les chercheurs ont repéré dans un premier temps la zone du cerveau qui réagissait au son de voix extérieures. Ensuite, ils ont demandé aux volontaires de lire en silence un texte défilant à l’écran. Or, il s’est avéré que la zone du cerveau réagissant aux voix extérieures s’activait également pendant la lecture silencieuse, signe d’une « pensée formulée » intérieurement.

« Pour la première fois, grâce à cette étude, nous avons pu ‘voir’ en temps réel la trace de cette petite voix », se félicite Jean-Philippe Lachaux.

  • lire ou « parler » dans sa tête, un automatisme qui persiste depuis l’enfance
    L’hypothèse des chercheurs serait que l’association de sons et de mots qu’un enfant fait quand il apprend à parler puis quand il commence à lire à voix haute devient un automatisme qui persiste toute sa vie. « Cette association entraîne une augmentation des connexions entre les zones du cerveau impliquées, qui en viennent à s’activer spontanément l’une l’autre », explique Jean-Philippe Lachaux.

En outre, les scientifiques notent que plus le lecteur est concentré (parce que le texte est difficile à lire ou qu’il ne lit pas couramment) plus la petite voix s’active.

  • Une technique pour aider certaines personnes atteintes de schizophrénie ou de dépression
    Cette étude permettra d’améliorer le traitement de certaines maladies psychiques Jean-Philippe Lachaux envisage ainsi des « outils de rééducation permettant d’éviter l’emballement de ces pensées quand celles-ci deviennent trop nombreuses, dans le cas de la rumination dépressive ou de la schizophrénie« .

« En utilisant une technique similaire à celle de l’étude, nous pourrions leur montrer concrètement (aux malades, N.D.L.R) ce qui se passe dans leur cerveau, et cela leur permettrait de se distancier de cette pensée envahissante et de regagner du contrôle ».

Se cultiver sur dépression lecture neurologie - Ça s’écoute en podcast

Bienvenue sur Ça m’intéresse - La curiosité en continu

Source : https://www.caminteresse.fr/societe/la-petite-voix-dans-la-tete-dou-vient-elle-1156843/

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  • Comment le cerveau distingue la voix du son - 17 juillet 2019 – Document suisse ‘unige.ch’
    Des chercheurs de l’UNIGE et de l’Université de Maastricht démontrent que le cerveau s’adapte à l’intention de la personne en privilégiant soit l’écoute de la voix, soit celle des sons.

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En haut : Analyse des principaux paramètres acoustiques qui sous-tendent les différences entre les voix (locuteurs) et les sons vocaux (phonèmes) dans les pseudo-mots eux-mêmes : les modulations spectrales élevées différencient mieux les voix (profil spectral bleu), les modulations temporelles rapides (profil temporel rouge) et les modulations spectrales faibles (profil spectral rouge) sont celles qui permettent de différencier les sons vocaux.

En bas : Analyse des données neurales, IRMf : pendant l’exécution de la tâche vocale, le cortex auditif amplifie les modulations spectrales supérieures (profil spectral bleu), et pendant l’exécution de la tâche phonème, il amplifie les modulations temporelles rapides (profil temporel rouge) et les modulations spectrales inférieures (profil spectral rouge). Ces profils d’amplification sont très similaires aux profils acoustiques pour différencier les voix et les phonèmes. © UNIGE

Le cerveau est-il capable de distinguer la voix des sons qu’elle prononce ? Peut-il différencier avec précision la fréquence ou encore la modulation temporelle ? Pour répondre à ces questions, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Université de Maastricht, ont créé des pseudo-mots dictés par trois voix aux timbres différents, afin d’observer comment le cerveau traite ces informations lorsqu’il se focalise une fois sur la voix et une autre fois sur les sons. Ils ont constaté que le cortex auditif ne se concentre pas sur les mêmes aspects en fonction de la tâche qui lui est demandée. Les hautes variations spectrales sont privilégiées pour la voix, alors que les modulations temporelles rapides et les faibles modulations spectrales prennent le dessus pour les sons. Ces résultats, à lire dans la revue ‘Nature Human Behaviour’, permettent d’éclaircir les mécanismes cérébraux du traitement de la parole.

L’information langagière est caractérisée par deux aspects  :

  • d’une part la voix de l’interlocuteur, (speaker)
  • d’autre part les sons qu’il prononce (phonèmes).
    Le cerveau traite-t-il ces deux informations de la même manière ?

« Pour répondre à cette question, nous avons créé 120 pseudo-mots qui respectent la phonologie française, mais qui n’ont aucun sens, afin que le traitement sémantique ne vienne pas interférer avec la perception pure des phonèmes », explique Narly Golestani, professeure à la Section de psychologie de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) de l’UNIGE. Ces pseudo-mots mettaient en avant des phonèmes comme /pe/, /te/ et /ke/, à l’image de /gabratade/, /preperibion/ ou encore /ecalimacre/.

L’équipe de l’UNIGE a enregistré la voix d’une phonéticienne qui articulait l’ensemble des pseudo-mots, qu’elle a ensuite convertis en trois voix différentes, de graves à aigus. « Pour rendre la différenciation des voix aussi difficile que la différenciation du discours, nous avons créé la perception de trois voix différentes à partir des stimuli enregistrés, plutôt que d’enregistrer trois personnes différentes », complète Sanne Rutten, chercheuse à la Section de psychologie de la FPSE de l’UNIGE.

Comment le cerveau trie les informations langagières

Les scientifiques ont ensuite placé les participants de l’étude dans un scanner pour imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRM) à haut champ magnétique (7 Tesla), qui permet d’observer l’activité du cerveau en mesurant l’oxygénation du sang dans le cerveau : plus il y a d’oxygène, plus la zone du cerveau est employée. Les participants ont ensuite écouté les pseudo-mots lus par les trois voix et devaient une fois identifier les phonèmes /pe/, /te/ et /ke/, une autre fois dire si ceux-ci étaient lus par la voix 1, 2 ou 3.

Les équipes genevoise et hollandaise ont préalablement analysé les pseudo-mots qui avaient été enregistrés au niveau acoustique, en se focalisant sur la fréquence (haut/bas), la modulation temporelle (à quelle rapidité le son change à travers le temps) et la modulation spectrale (comment l’énergie est rependue à travers les différentes fréquences). Ils ont constaté que pour différencier les voix, il fallait se concentrer sur les plus hautes variations spectrales, soit une grande variation des fréquences et des résonnances des sons. Au contraire, ce sont principalement les modulations temporelles rapides qui permettent de distinguer les phonèmes, aidés par les modulations spectrales basses.

Ils ont ensuite utilisé la modélisation computationnelle pour analyser les résultats de l’IRM, soit de l’activation cérébrale dans le cortex auditif lors du traitement des sons durant les deux tâches. Lorsque les participants devaient se concentrer sur les voix, le cortex auditif amplifiait les hautes modulations spectrales. Pour les phonèmes, il répondait plus aux modulations temporelles rapides et aux modulations spectrales basses. « Dans les deux cas, nous voyons que les résultats d’analyse des sons et celles des résultats de l’IRM sont très similaires », se réjouit Narly Golestani.

Ces analyses comparatives permettent de relever que pendant l’écoute, le cortex auditif amplifie l’aspect acoustique critique pour répondre à la tâche demandée : soit distinguer une voix, soit différencier des phonèmes. « C’est la première fois chez l’homme que l’on démontre, à l’aide de méthodes non invasives, que le cerveau s’adapte à la tâche et aux spécificités des informations acoustiques sur lesquelles on veut porter notre attention dans la parole », s’enthousiasme Sanne Rutten.

Cette étude permet aujourd’hui de comprendre les mécanismes du traitement des sons et des bases du traitement langagier par le cerveau. « Cela sera utile pour nos recherches futures, en particulier sur le traitement d’autres niveaux de langage, y compris la sémantique, la syntaxe et la prosodie, thèmes que nous envisageons d’explorer dans le cadre d’un Pôle de recherche national sur l’origine et l’avenir du langage que nous avons demandé en collaboration avec des chercheurs de toute la Suisse », conclut Narly Golestani.

Université de Genève - Université de Genève

Fichier:Université de Genève (logo).svg — Wikipédia

Source : https://www.unige.ch/communication/communiques/2019/comment-le-cerveau-distingue-la-voix-du-son

Voir également sur ce sujet : Programme de stage d’initiation à la recherche biomédicale du centre de recherche CHU Sainte-Justine – Été 2016 - Développement du fonctionnement langagier et des réseaux cérébraux du langage chez le jeune enfant : une étude de spectroscopie près du spectre de l’infra-rouge (NIRS) - Équipe de recherche : Dre Anne Gallagher Département de Psychologie, UdeM].

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  • Chez les chauves-souris - Comment le cerveau contrôle la voix - 25 Mars 2020 / Recherche – Traduction du 13 juin 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « How the Brain Controls the Voice  », en date du 25/03/2020 – Document ‘hearingreview.com/’
    Un circuit neuronal particulier dans le cerveau des chauves-souris contrôle leurs vocalisations. Cela a été récemment découvert par des biologistes de l’Université Goethe de Francfort, selon un résumé des résultats publié sur le site Web de l’université. Sur la base du rythme avec lequel le circuit oscillait, les chercheurs de Francfort ont pu prédire le type de sons que les chauves-souris étaient sur le point de faire. Cette recherche pourrait contribuer à une meilleure compréhension des maladies humaines dans lesquelles le langage est altéré comme la maladie de Parkinson ou le syndrome de la Tourette.

Les chauves-souris sont célèbres pour leur navigation par sonar. Ils utilisent leur audition extrêmement sensible pour s’orienter, émettant des bruits ultrasonores et recevant une image de leur environnement basée sur l’écho. La chauve-souris à queue courte de Seba (Carollia perspicillata), par exemple, trouve les fruits qui sont son aliment préféré en utilisant ce système d’écholocalisation.

Dans le même temps, les chauves-souris utilisent également leur voix dans une gamme de fréquences un peu plus profonde pour communiquer avec les autres membres de leur espèce. Les chauves-souris à queue courte de Seba utilisent à cette fin une gamme vocale que l’on ne trouve autrement que chez les oiseaux chanteurs et les êtres humains. Comme les humains, ils produisent du son par le larynx.

L’image montre que différents signaux neuronaux, liés à la vocalisation, se produisant à travers les lamelles du cortex frontal (à gauche) précèdent les deux types de sons (à droite) prononcés par les chauves-souris (espèce : Carollia perspicillata). Les sons sont affichés sous forme de représentations temps-fréquence codées par couleur. Un exemple d’appel social est affiché en haut à droite et un exemple d’appel d’écholocation en bas à droite. Copyright : Julio C. Hechavarria, Université Goethe de Francfort

Avec son équipe, le neuroscientifique Julio C. Hechavarria de l’Institut de biologie cellulaire et de neurosciences de l’Université Goethe a étudié l’activité cérébrale précédant la vocalisation chez les chauves-souris à queue courte de Seba. Les scientifiques ont pu identifier un groupe de cellules nerveuses qui créent un circuit du lobe frontal au corps strié à l’intérieur du cerveau. Lorsque ce circuit neuronal déclenche des signaux rythmiques, la chauve-souris émet une vocalisation environ une demi-seconde plus tard. Le type de rythme semblait déterminer si les chauves-souris étaient sur le point de prononcer des vocalisations d’écholocation ou de communication.

Comme il est presque impossible de faire une prédiction en une demi-seconde, les chercheurs de Francfort ont entraîné un ordinateur pour tester leur hypothèse : l’ordinateur a analysé séparément les sons enregistrés et le rythme neuronal et a tenté de faire des pronostics en utilisant les différents rythmes. Résultat : Dans ses prédictions d’écholocation par rapport aux vocalisations de communication, l’ordinateur était correct environ 80% du temps. Les prédictions étaient particulièrement précises en considérant les signaux du lobe frontal, une zone qui, chez l’homme, a été liée à la planification des actions, entre autres fonctions.

Les scientifiques de Francfort soutiennent que les rythmes qu’ils ont observés dans le cerveau des chauves-souris sont similaires aux rythmes neuronaux souvent enregistrés à partir du cuir chevelu humain, et ont conclu que les rythmes cérébraux pourraient être liés à la production de sons chez les mammifères en général.

Hechavarria a déclaré “ ’ Pendant plus de 50 ans, les chauves-souris ont servi de modèle animal pour étudier comment le cerveau traite les stimuli auditifs et comment le langage humain se développe. Pour la première fois, nous avons pu montrer comment les régions cérébrales éloignées des chauves-souris communiquent entre elles pendant la vocalisation. Dans le même temps, nous savons que les réseaux cérébraux correspondants sont altérés chez les individus qui, par exemple, bégaient à la suite de la maladie de Parkinson ou émettaient des bruits involontaires dus au syndrome de Tourette. Nous espérons donc qu’en continuant à étudier le comportement vocal chez les chauves-souris, nous pourrons contribuer à une meilleure compréhension de ces maladies humaines.”

Article original : Neural oscillations in the fronto-striatal network predict vocal output in bats. Weineck K, García-Rosales F, Hechavarria JC. (Les oscillations neuronales dans le réseau fronto-striatal prédisent la sortie vocale chez les chauves-souris). Biologie PLOS.2020 ;18 (3) : e3000658.

Source : Université Goethe de Francfort, PLOS Biology - Image : Julio C. Hechavarria, Université Goethe de Francfort - Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main

Référence sur : https://hearingreview.com/inside-hearing/research/how-the-brain-controls-the-voice

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  • La voix de la mère occupe une place particulière dans le cerveau des enfants mais cela change chez les adolescents - Traduction du 02 mai 2022 par Jacques Hallard d’un article de Laura Sanders en date du 28 avril 2022, diffusé par ‘sciencenews.org’ [NewsNeuroscience] sous le titre « Mom’s voice holds a special place in kids’ brains. That changes for teens  » ; accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/mom-voice-kid-brain-teen-neuroscience

    a mom looking at her daughter, who is looking annoyed while holding a phone

Dans le cerveau des adolescents, les zones associées à la récompense réagissent plus fortement aux voix inconnues qu’à la voix de maman. rbkomar/Moment/Getty Images Plus

Alors que le cerveau des jeunes enfants est particulièrement sensible à la voix de leur mère, le cerveau des adolescents, dans sa gloire rebelle typique, ne l’est décidément pas.

Cette conclusion, décrite le 28 avril 2022 dans le ‘Journal of Neuroscience’, peut sembler ridiculement évidente pour les parents d’adolescents, y compris pour le neuroscientifique Daniel Abrams de la faculté de médecine de l’université de Stanford aux Etats-Unis. ’J’ai moi-même deux garçons adolescents, et c’est un résultat plutôt amusant’, dit-il.

Mais cette découverte pourrait refléter quelque chose de bien plus profond qu’une simple chute. À mesure que les enfants grandissent et étendent leurs relations sociales au-delà de leur famille, leur cerveau doit s’adapter à ce monde en expansion. ’De la même manière qu’un nourrisson s’accorde avec sa mère, les adolescents doivent s’accorder avec une toute autre catégorie de sons et de voix’, explique M. Abrams.

Avec ses collègues, il a scanné le cerveau d’adolescents de 7 à 16 ans pendant qu’ils entendaient la voix de leur mère ou de femmes inconnues. Pour simplifier l’expérience en la ramenant au seul son d’une voix, les mots étaient du charabia : teebudieshawlt, keebudieshawlt et peebudieshawlt. Lorsque les enfants et les adolescents écoutaient, certaines parties de leur cerveau s’activaient.

Des expériences antérieures menées par Abrams et ses collègues ont montré que certaines régions du cerveau des enfants âgés de 7 à 12 ans - en particulier les parties impliquées dans la détection des récompenses et l’attention - réagissent plus fortement à la voix de leur mère qu’à celle d’une femme inconnue. ’À l’adolescence, nous montrons l’exact contraire de cela’, dit M. Abrams.

Dans ces mêmes régions du cerveau des adolescents, les voix inconnues suscitent des réponses plus fortes que les voix de leur chère maman. Le passage de la mère à l’autre semble se produire entre 13 et 14 ans.

Ce n’est pas que ces régions du cerveau des adolescents cessent de répondre à la voix de leur mère, précise M. Abrams. Au contraire, les voix inconnues deviennent plus gratifiantes et plus dignes d’attention.

Et c’est exactement ce qu’il faut faire, selon M. Abrams. L’exploration de nouvelles personnes et situations est une caractéristique de l’adolescence. ’Ce que nous voyons ici n’est que le pur reflet de ce phénomène’.

Les voix peuvent être porteuses de signaux puissants. Lorsque des filles stressées entendaient la voix de leur mère au téléphone, leurs hormones de stress chutaient, ont constaté en 2011 l’anthropologue biologique Leslie Seltzer de l’Université du Wisconsin-Madison et ses collègues (SN : 8/12/11). Il n’en allait pas de même pour les textes de leurs mères.

Les résultats actuels soutiennent l’idée que le cerveau change pour refléter les nouveaux besoins qui viennent avec le temps et l’expérience, dit Leslie Seltzer. ’Au fur et à mesure que nous mûrissons, notre survie dépend de moins en moins du soutien maternel et davantage de nos affiliations de groupe avec nos pairs.’

Il n’est pas clair dans quelle mesure ce changement neuronal est universel. Selon Leslie Seltzer, les résultats pourraient changer en fonction de la relation mère-enfant, y compris lorsque les parents ont des styles d’éducation différents, voire des antécédents de négligence ou d’abus.

Ainsi, même si les adolescents et les parents se sentent parfois frustrés par les messages manqués, ne perdez pas courage, selon M. Abrams. ’C’est la façon dont le cerveau est câblé, et il y a une bonne raison à cela’.

Citations

D. Abrams et al. A neurodevelopmental shift in reward circuitry from mother’s to nonfamilial voices in adolescence. Journal of Neuroscience. Published online April 28, 2022. doi : 10.1523/JNEUROSCI.2018-21.2022.

Laura Sanders

About Laura Sanders E-mailTwitter- Laura Sanders is the neuroscience writer. She holds a Ph.D. in molecular biology from the University of Southern California.

Laura Sanders est l’autrice pour les neurosciences. Elle est titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire de l’Université de Californie du Sud.

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Référence : https://www.sciencenews.org/article/mom-voice-kid-brain-teen-neuroscience

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  • La science le confirme : le cerveau des adolescents est ’programmé’ pour ignorer la voix de leurs parents dès l’âge de 13 ans - Publié le 15/05/2022 à 11:10 – Document ‘jeuxvideo.com’
    Une récente étude concernant le comportement des adolescents, vient démontrer que si les rapports se compliquent aux alentours de 13 ans entre parents et enfants, ce n’est la faute de personne, c’est juste notre cerveau qui switch à un moment donné.

La science le confirme : le cerveau des adolescents est ’programmé’ pour ignorer la voix de leurs parents dès l’âge de 13 ans

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“C’est pas ma faute, c’est mon cerveau qui est comme ça”

L’étude très sérieuse qui nous intéresse aujourd’hui nous vient tout droit des États-Unis et plus particulièrement de l’université de Stanford en Californie. Pendant plusieurs années, une équipe de chercheurs s’est “amusé” à étudier ce qu’il se passait de manière neurologique dans le cerveau de nos chères petites têtes blondes, afin de comprendre les différents changements de comportements chez nos grands ados.

L’idée d’étudier les réactions humaines à tout âge n’a rien de nouveau en soi, et si en général ce sont des psychologues qui donnent leurs conclusions, c’est la première fois qu’une étude de cette ampleur est réalisée par des neuroscientifiques.

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La science le confirme : le cerveau des adolescents est ’programmé’ pour ignorer la voix de leurs parents dès l’âge de 13 ans

L’expérience en question s’est ainsi déroulée sur plusieurs années et les résultats ont été publiés il y a quelques semaines sur le très sérieux “ Journal of Neuroscience ”. Pour mener à bien leur étude, nos chercheurs ont obtenu la complicité de pas moins de 46 adolescents âgés entre 7 et 16 ans ainsi que de leurs mères. L’idée était alors d’enregistrer la voix des mamans et de passer ces enregistrements aux enfants pour mesurer l’activité neurologique liée à l’écoute de la voix maternelle.

Les résultats sont sans appel, alors que les enfants de moins de 12 ans réagissaient fortement à la voix de leur mère, on observait une activité neuronale beaucoup plus faible sur ceux âgés entre 13 et 16 ans.

À 13 ans, le cerveau de l’enfant commence à s’ouvrir au monde

Jusqu’à maintenant, le changement de comportement brutal des adolescents était plus ou moins expliqué d’un point de vue purement sociologique. On grandit, on s’enrichit des autres, on fait des rencontres qui nous font aller vers tel ou tel chemin, on s’émancipe et c’est comme ça.

Mais en réalité, ce n’est justement pas tout à fait comme ça que ça se passe… En gros, de la naissance jusqu’à nos 12 ans, la voix de notre mère est la chose la plus importante pour nous. Ou tout du moins pour notre cerveau…

C’est bien simple, au cours de l’étude, quand les bambins devaient passer une série d’examens, dont une IRM cérébrale, il suffisait qu’ils entendent la voix de leur mère pour immédiatement relever une activité neuronale très importante.

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La science le confirme : le cerveau des adolescents est ’programmé’ pour ignorer la voix de leurs parents dès l’âge de 13 ans

Passé les 13 ans, ce sont des voix différentes, non-familiale, qui provoquaient alors cette forte intensité neuronale. En gros, à cet âge, on commence à s’ouvrir au monde et à cultiver ses différences. Les amis deviennent plus importants que le cocon familial et ces nouvelles voix prennent une place plus importante dans notre cerveau.

Bien évidemment, il s’agit ici d’une moyenne, le switch ne se fait pas le jour de nos 13ans, mais l’idée est là. Après, en fonction du contexte familial, des activités extra-scolaires, de l’éducation et du milieu social, le phénomène peut arriver plus tôt ou beaucoup plus tard pour ceux que nous appelons amicalement les Tanguy !

Quoi qu’il en soit, que vous soyez ado ou parent d’ado, ne vous prenez pas trop la tête, ce n’est pas que votre enfant ne vous aime soudainement plus, c’est juste que notre cerveau est fait comme ça, « épicétout » …

Image : Dollar Gill

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