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"Interactions entre les forêts et le climat - Les forêts du monde, en diminution, couvrent environ 30% de la superficie terrestre mondiale et elles jouent un rôle central dans le comportement du climat de la Terre (puits de carbone)" par Jacques Hallard

lundi 6 juin 2022, par Hallard Jacques

Forêts Climat

Interactions entre les forêts et le climat - Les forêts du monde, en diminution, couvrent environ 30% de la superficie terrestre mondiale et elles jouent un rôle central dans le comportement du climat de la Terre (puits de carbone)

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 04/06
/2022

Interactions Forêts x Climat - Stabilisation (climat) - Régulation (écosystèmes) - Protection (biodiversité) - Rôle essentiel (cycle du carbone) - Moyens de subsistance - Stimulation d’une croissance durable – Actions nécessaires

Les canopées forestières ondulantes dans la forêt tropicale d’Amazonie - Source

Plan du document : Définitions Introduction Sommaire#ZUSAMMENFASSUNG{{}}Auteur


Définitions

Effet des forêts sur le climat - Au niveau global, les forêts ont deux effets majeurs sur le climat à travers leur albédo et la fixation du CO2 par la photosynthèse. La couleur sombre du feuillage capte en effet plus de chaleur qu’une surface plus claire (neige, couche nuageuse) et contribue au réchauffement global.

Albédo : c’est la part des rayonnements solaires qui sont renvoyés vers l’atmosphère. Il permet de calculer, grâce à un facteur entre 0 et 100, le rayonnement solaire réfléchi par une surface : 0 correspondant à une surface absorbant tous les rayons, et 100 à une surface renvoyant tous les rayons. 9 septembre 2019

Fixation du carbone : c’est un processus à l’œuvre chez les organismes dits autotrophes, qui convertissent le carbone inorganique - typiquement, le dioxyde de carbone CO2 - en composés organiques tels que des glucides… Wikipédia

Photosynthèse  : c’est le processus bioénergétique qui permet à des organismes de synthétiser de la matière organique en utilisant l’énergie lumineuse, l’eau et le dioxyde de carbone…. Wikipédia

Croissance durable : elle est par définition économe en matières premières, peu polluante et aussi non liée à des déséquilibres financiers (excès d’endettement, bulles...) ; la question est donc de savoir si la croissance durable permet d’obtenir une économie de qualité. 17 septembre 2015

Puits de carbone ou puits de CO₂ : c’est un réservoir qui absorbe du carbone depuis le cycle du carbone. Ce carbone est séquestré dans ce réservoir avec un temps de résidence très long par rapport à celui dans l’atmosphère. Wikipédia

Cycle du carbone : c’est le cycle biogéochimique du carbone sur une planète. Celui de la Terre est rendu plus complexe par l’existence d’importantes masses d’eau océaniques, et surtout par le fait que la vie y tient une place importante. Wikipédia

Canopée : c’est la strate supérieure d’une forêt, composée des feuillages directement exposés au rayonnement solaire. Elle est parfois considérée comme un écosystème distinct, notamment en forêt tropicale où elle constitue un habitat riche de biodiversité et de productivité biologique… Wikipédia

Forêt amazonienne  : elle recouvre une grande partie du territoire nord-ouest brésilien et s’étend jusqu’en Colombie, au Pérou et sur d’autres pays sud-américains, est la plus grande forêt tropicale du monde, connue pour sa biodiversité. Elle est traversée par des milliers de cours d’eau, dont l’impétueux fleuve Amazone. Les villes fluviales, telles que Manaus et Belém, au Brésil, ainsi que Puerto Maldonado et Iquitos, au Pérou, disposent d’une architecture qui s’est développée au XIXe siècle grâce à l’essor du caoutchouc. ― Google

Image illustrative de l’article Forêt amazonienne
Carte géographique des écorégions de la forêt amazonienne délimitées par le WWF. Les lignes en blanc délimitent les contours de la forêt amazonienne. Le bassin de l’Amazone est indiqué en bleu. Source

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Introduction

Après quelques définitions préalables, ce dossier reprend l’état des forêts et leurs interrelations avec le climat de la Terre, dans une démarche typiquement didactique.

Les impacts du changement climatique sur les écosystèmes aquatiques et terrestres sont tout d’abord rappelés, ainsi que les interactions entre les forêts et les variations climatiques, envisagées sous l’angle des dérèglements en cours, à partir d’études d’origines allemande, chinoise et espagnole.

Les forêts tropicales sont ensuite passées en revue, quant à leur rôle capital pour les conditions climatiques et la biodiversité, avec un document du Museum National d’Histoire Naturelle.

Un note de l’INRAE signale les choix à faire pour la composition des forêts, afin d’améliorer la capacité des différentes espèces forestières pour fixer le carbone.

Les travaux de l’ONF (Office National des Forêts) sont présentés avec des reportages avec photos et vidéos et un document de ‘Futura Sciences’ explique comment les forêts agissent sur le climat.

Abordant le changement climatique en France, ‘Geo’ fait « Face à l’urgence avec un mot d’ordre : s’adapter et un zoom sur des initiatives françaises en matière de forêts ».

Des organismes professionnels comme le Centre National de la Propriété Forestière,avec ‘foretpriveefrancaise’, propose des solutions et des outils pour adapter les forêts au changement climatique en cours.

Un article de Radio France informe que « les forêts d’Europe font baisser les températures de 2,1 degrés C en été » et une vidéo du ‘Ministère de la Transition écologique’ indique « Comment protéger les forêts face au changement climatique ».

Une revue états-unienne développe le fait que « Les forêts contribuent à réduire le réchauffement climatique à plus d’un titre : leurs effets sont plus importants que la seule capture du dioxyde de carbone… »

Finalement, en forme de conclusion, une synthèse de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature), considérant que « les forêts contribuent à stabiliser le climat », précise « tout ce que l’on peut faire »….

Les documents sélectionnés sont indiqués avec leurs accès et sources, dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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1.
Impacts du changement climatique sur les écosystèmes aquatiques et terrestres – Traduction du 26 mai 2022 par Jacques Hallard d’une étude allemande intitulée Chapitre 2 >Auswirkungen des Klimawandels auf aquatische und terrestrische Ökosysteme - 26 septembre 2020 – Référence : https://www.klima-warnsignale.uni-hamburg.de/

2.1 Changement climatique et plancton

Mirco Scharfe, Alexandra C. Kraberg, Karen H. Wiltshire, Maarten Boersma
Institut Alfred Wegener Centre Helmholtz pour la recherche polaire et marine, Institut biologique Helgoland

PDF allemand

Résumé : changement climatique et plancton

Une meilleure compréhension des effets du changement climatique sur les écosystèmes marins est d’une importance capitale pour l’homme, tant d’un point de vue écologique qu’économique. La réaction des phyto- et zooplancteurs aux changements climatiques joue un rôle central dans ce processus en raison de leur fonction de producteurs primaires et secondaires dans le réseau trophique marin.

Le réchauffement des couches proches de la surface dans les océans et les mers marginales entraîne des changements écologiques sous la forme de changements dans les schémas de distribution biogéographique et temporelle des organismes planctoniques.

Les effets indirects de la température peuvent résulter, entre autres, d’une stratification accrue, qui réduit les échanges verticaux de nutriments et donc leur disponibilité pour le phytoplancton dans la zone euphotique.

Les différences dans la réponse phénologique des phyto- et zooplancteurs à l’augmentation des températures de l’eau peuvent conduire à un découplage intra-annuel des connexions fonctionnelles entre les deux groupes, avec des conséquences sur la disponibilité de la nourriture et la qualité des poissons.

L’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère entraîne une diminution de la valeur du pH dans la mer et donc des modifications de la composition chimique de l’eau de mer. Une diminution du pH a, entre autres, des implications potentiellement négatives pour les organismes planctoniques calcifiants.

Les effets climatiques sur les écosystèmes marins peuvent se manifester différemment localement et régionalement et, par exemple dans les régions côtières, peuvent être superposés à des influences anthropiques (par exemple apports de nutriments). Les modèles couplés biologiques-physiques peuvent contribuer à une meilleure compréhension des effets des changements climatiques sur les écosystèmes marins et à évaluer les développements futurs potentiels.

2.2 Littoral de la mer du Nord : le changement climatique et le commerce mondial recomposent les communautés

Karsten Reise, Institut Alfred Wegener, AWI, List/Sylt

Résumé : Côte de la mer du Nord - le changement climatique et le commerce mondial recomposent les communautés

Le réchauffement rapide et les espèces introduites ont déclenché un bouleversement presque révolutionnaire dans la structure fonctionnelle écologique de la mer des Wadden. Des périodes de croissance plus longues, des hivers doux et des étés plus chauds ont suscité des réponses différentes de la part des organismes des vasières et des eaux peu profondes.

Les organismes marins involontairement emportés par le trafic maritime transocéanique et les organismes marins introduits intentionnellement proviennent principalement des eaux côtières plus chaudes que la mer du Nord. Cela a joué à leur avantage. Une longue période de conditions plus chaudes a favorisé les invasions et réactivé des espèces précédemment introduites.

En particulier, la zone d’eau peu profonde sous la zone de marée est souvent dominée par des espèces introduites (néobiote). La propagation des huîtres du Pacifique est particulièrement frappante. Ils forment des récifs avec des opportunités de peuplement pour d’autres espèces. Ces huîtres modifient non seulement le réseau trophique, mais avec leurs coquilles acérées comme des rasoirs, elles empêchent également la marche pieds nus populaire dans les vasières.

Résumé : Le changement climatique et le commerce mondial composent de nouveaux assemblages d’espèces sur la côte de la mer du Nord

Le réchauffement rapide et les introductions d’espèces ont initié un bouleversement révolutionnaire du fonctionnement écologique dans la mer des Wadden. Une saison de croissance prolongée, des hivers plus doux et des étés plus chauds entraînent des performances différentielles chez les organismes côtiers.

La plupart des introductions accidentelles avec la navigation transocéanique ainsi que les espèces introduites intentionnellement proviennent d’eaux plus chaudes que la mer du Nord. Le réchauffement récent facilite les invasions et réactive les envahisseurs introduits il y a déjà quelque temps.

En particulier, la partie inférieure du rivage est dominée par des espèces marines exotiques. Très visible est la propagation d’une huître du Pacifique générant un nouvel habitat. Les huîtres interfèrent avec le réseau trophique et leurs coquilles aux bords acérés empêchent la randonnée pieds nus populaire à travers les vasières.

2.3 Espèces de poissons épris de chaleur en route vers le nord

José L. Lozán, Dietrich Schnack, Michael Vobach, Hein c. Westernhagen, Heino O. Fock, Matthias F. Kloppmann et Christopher Zimmermann

PDF Deutsch

Résumé : Poissons qui aiment la chaleur et se dirigent vers le nord

Au cours des 20 dernières années, la présence et la répartition des poissons marins ont radicalement changé. Les stocks pêchés commercialement et non pêchés réagissent clairement à l’augmentation de la température de la mer.

Dans la plupart des cas, un déplacement vers le nord de leur aire de répartition ou un changement de leur profondeur d’occurrence a pu être observé. Dans le même temps, des vagues d’immigration accrues d’espèces méridionales/méditerranéennes telles que les mulets, les anchois et les sardines ont été enregistrées dans l’Atlantique nord-est et dans la mer du Nord et la mer Baltique.

De plus, un grand nombre de poissons juvéniles (5-10 cm) (rougets, anchois) sont de plus en plus capturés dans la mer des Wadden. De ces observations, on peut conclure que certaines des espèces dites « méridionales » sont en train de devenir originaires de la mer du Nord.

Les modèles climatiques prédisent que les températures de surface de la mer du Nord augmenteront de 1,0 à 2,5 °C d’ici 2050 et de 1,5 à 4,0 °C d’ici 2080. Le changement actuellement observé dans la composition spécifique de la faune piscicole de la mer du Nord se poursuivra en fonction de l’habitat approprié, des relations prédateur-proie et de l’intensité de la pêche.

Une évolution comparable en mer Baltique dépendra davantage de l’évolution des précipitations. Cependant, l’apport accru d’eau douce dans la mer Baltique et la réduction associée de la salinité pourraient contrecarrer les effets positifs attendus sur les populations de clupéidés qui sont attendus en raison de l’augmentation de la température.

En général, on peut supposer que les conditions de vie des poissons d’eau douce évoluent aux dépens de celles des poissons marins comme par ex. B. cabillaud (morue), s’améliorera considérablement. Cependant, la pression de pêche continuera d’être le paramètre clé pour tous les stocks et leur évolution.

2.4 Les insectes du sud à la conquête des Alpes

Olaf Schmidt, Institut bavarois des forêts et de la foresterie, Munich

Résumé : Les insectes du Sud à la conquête des Alpes

Au cours des 15 à 20 dernières années, de plus en plus d’espèces d’insectes thermophiles du sud ont été découvertes en Europe centrale. Des hivers particulièrement chauds permettent à de nombreuses espèces thermophiles d’étendre leur habitat au nord des Alpes.

Sa haute et longue chaîne de montagnes représente une barrière forte pour la propagation des espèces végétales et animales entre le sud et le centre de l’Europe. Cependant, un certain nombre d’espèces de papillons volent régulièrement vers l’Europe centrale depuis le sud de l’Europe ou même l’Afrique.

Les points d’entrée les plus importants pour les insectes du sud vers l’Europe centrale sont les ’portes bourguignonnes’, la vallée du Danube et les plaines nord-allemandes. Bien que les Alpes forment une barrière, elles peuvent être contournées à l’ouest et à l’est.

En outre, le commerce outre-mer et d’autres transports maritimes, terrestres et aériens peuvent encourager l’introduction d’espèces provenant de régions plus chaudes. Le changement climatique peut conduire à l’établissement permanent d’espèces d’insectes de ce type dans notre pays.

2.5 Amphibiens et reptiles : changements de distribution et de comportement dus au réchauffement climatique

Wolfgang Böhme & Dennis Rödder, Musée de recherche zoologique Alexander König, ZFMK, Bonn

Résumé : Amphibiens et reptiles - changements de distribution et de comportement dus au réchauffement climatique

En tant que vertébrés poïkilothermes, les amphibiens et les reptiles sont plus sensibles au changement climatique que les oiseaux et les mammifères homoiothermes. Les fluctuations climatiques affectent à la fois la taille des zones et les structures des populations d’amphibiens et de reptiles.

Des déclins démographiques alarmants, en particulier d’espèces spécialisées à petite échelle, ont été enregistrés dans le monde entier au cours des dernières décennies. Cependant, en revanche, des espèces plus généralement adaptées pourraient également étendre leur aire de répartition, certaines devenant même envahissantes.

Les principaux facteurs de menace pour les amphibiens et les reptiles sont la perte et la destruction de l’habitat, l’introduction d’espèces envahissantes, la pollution et les maladies. Tous ces effets sont amplifiés par le changement climatique, rendant les espèces plus vulnérables.

2.6 De nouvelles espèces végétales apparaissent en raison des conditions climatiques

Jana Lübbert, Silje Berger & Gian-Reto Walther

Résumé : Le changement climatique favorise l’introduction de nouvelles espèces végétales

L’une des réponses écologiques observées au changement climatique récent est le déplacement géographique des plantes et des animaux. Les espèces indigènes peuvent étendre leur aire de répartition dans les zones voisines. Cependant, des espèces introduites peuvent également se naturaliser et étendre leur aire de répartition.

Au cours des 30 dernières années, un nombre croissant d’espèces exotiques originaires de régions plus chaudes se sont propagées en Europe centrale, profitant apparemment de l’augmentation des températures. Les transports humains permettent la propagation d’espèces sur de longues distances, à la fois intentionnellement (par exemple, plantes ornementales) et accidentellement.

L’invasion d’espèces non indigènes sensibles au froid pourrait notamment être facilitée par le changement climatique. Un climat bénin ne limite plus la survie et la reproduction par des conditions hivernales rigoureuses dans la même mesure qu’il y a des décennies.

2.7 Climat et phénologie végétale en rétrospective et projections

Winfried Schröder, Simon Schönrock & Gunther Schmidt, Université de Vechta

Résumé : Climat et phénologie végétale en rétrospective et projections

Rétrospective et projection du climat et de la phénologie des plantes : En Hesse, la température moyenne annuelle au cours de la période 1991-2009 était supérieure d’environ 0,9°C à celle de la période climatique normale 1961-1990.

Il en va de même pour l’évolution de la température dans toute l’Allemagne, avec une augmentation de la température allant jusqu’à 3,5°C enregistrée dans certaines régions. Les modèles climatiques prédisent une nouvelle augmentation de 3°C pour la Hesse d’ici la fin du 21ème siècle.

En raison de l’augmentation de la température, il y a un décalage dans le développement saisonnier des plantes, en particulier les phases printanières, et une prolongation de la saison de croissance. Des conséquences économiques et écologiques correspondantes y sont associées.

Dans divers projets de recherche financés par la DFG et la BMU, des études correspondantes sur les changements dans les schémas temporels et spatiaux du développement phénologique des plantes en Allemagne ont été examinées à l’échelle nationale à l’aide des données du réseau d’observation météorologique et phénologique du DWD. Les prévisions des tendances futures ont été faites à l’aide de diverses projections climatiques.

Certains résultats de ces projets sont présentés dans les sections suivantes. A cet effet, le développement des différentes phases de la plante au cours de l’année phénologique est présenté.

2.8 Changement climatique et déplacement des zones de végétation

Dieter Gerten, Potsdam Institute for Climate Impact Research e.V.

Résumé : Changement climatique et déplacement des zones de végétation

Des simulations avec le modèle de biosphère LPJ montrent des changements à grande échelle dans la composition et la distribution spatiale de la végétation terrestre en raison du changement climatique d’ici la fin de ce siècle (modèle ECHAM5, scénario d’émission SRES B1).

Selon la simulation, alors que la végétation de la toundra et la limite des arbres se déplacent vers les pôles, plus au sud, en Asie intérieure, les forêts de conifères boréales dominantes pourraient être remplacées par des forêts de feuillus ou même des prairies.

Un déclin des peuplements forestiers est également simulé pour certaines régions subtropicales, tandis que la croissance de la végétation dans les zones sèches bénéficie de l’effet direct du CO2. Cependant, les simulations ne montrent pas un effondrement à grande échelle des forêts tropicales humides constamment humides.

Ces changements macroscopiques (non pris en compte séparément ici) impliquent une grande variété de changements au niveau de l’espèce. En outre, les changements anthropiques dans l’utilisation des terres influencent les propriétés des écosystèmes dans une mesure similaire, voire supérieure, aux changements climatiques.

2.9 Effets de l’augmentation du rayonnement UV-B sur les écosystèmes terrestres et aquatiques

Donat-P. Häder, Département de biologie, Université Friedrich-Alexander Erlangen-Nuremberg

Résumé : Effets de l’augmentation du rayonnement UV-B sur les écosystèmes terrestres et aquatiques

De nombreuses études sur les plantes et les écosystèmes terrestres ont identifié de nombreux effets morphologiques, biochimiques et génétiques de l’augmentation du rayonnement UV-B solaire due à l’appauvrissement partiel de l’ozone stratosphérique. Cet appauvrissement de la couche d’ozone est le plus prononcé dans le trou d’ozone de l’Antarctique.

Les UV-B endommagent les protéines, les lipides et d’autres biomolécules et affectent l’appareil photosynthétique et l’ADN. Cependant, la plupart des études ont été réalisées en laboratoire ou dans des conditions artificielles avec des niveaux d’irradiance excessifs.

Des méta-analyses récentes d’études dans des conditions de rayonnement naturel ont montré des pertes de croissance et de biomasse de l’ordre de quelques pour cent, voire aucune. Jusqu’à présent, les écosystèmes marins semblent également capables de faire face à l’augmentation du rayonnement solaire UV-B, bien qu’une multitude d’effets sur les producteurs primaires aquatiques aient été constatés lors d’essais à court terme en laboratoire et sur le terrain.

Cependant, la hausse des températures due au changement climatique global augmente l’exposition du phytoplancton aux UV-B car la zone de mélange dans laquelle résident les cellules devient plus définie et plus mince.

L’augmentation des concentrations atmosphériques de CO2 abaisse le pH de l’eau et réduit la calcification du phytoplancton, des macroalgues et des animaux, exposant également les organismes à un rayonnement UV-B accru.

2.10 Changements observés et prévus de l’environnement alpin

Georg Grabherr, Michael Gottfried & Harald Pauli - Institut de recherche interdisciplinaire sur la montagne, Académie autrichienne des sciences.

Andrea Lamprecht et Sophie Niessner - Centre pour le changement global et la durabilité, Université des ressources naturelles et des sciences de la vie, Vienne.

(Les deux institutions coordonnent le programme de surveillance à long terme GLORIA)

Résumé : Changements observés et prévus dans la vie alpine

Les écosystèmes alpins sont des habitats stressés par le froid dans les régions de haute montagne du monde. Ils s’étendent de la limite des arbres jusqu’au sommet de la vie et abritent une flore et une faune riches et uniques. Le changement climatique mondial, en particulier le réchauffement climatique, est une menace pour cette partie très spécifique de la biosphère naturelle.

Des études de modèles prédisent un fort rétrécissement des habitats alpins dans les montagnes européennes, ce qui peut conduire à un déclin des espèces, dans des cas extrêmes à leur extinction, avant la fin de ce siècle. Au cours d’investigations répétées dans les Alpes, une augmentation des limites de l’aire de répartition de l’espèce dans les zones de végétation les plus élevées a pu être constatée.

Des observations similaires ont été faites dans l’Oural et dans l’ouest du Canada, où la limite des arbres s’est considérablement avancée dans la région alpine au cours du XXe siècle. Des études détaillées indiquent que les phénomènes d’extinction sont des processus beaucoup plus complexes que la simple migration ascendante des espèces.

La question de savoir comment la vie alpine réagit réellement au changement climatique progressif a finalement conduit au programme de surveillance à long terme GLORIA (Global Observation Research Initiative in Alpine Environments ; www.gloria.ac.at). Les dernières études GLORIA dans les hautes montagnes européennes montrent que les plantes qui aiment la chaleur se développent dans la région alpine, tandis que les spécialistes du froid de haute altitude se contractent.

Ce processus est appelé « thermophilisation » de la végétation de haute montagne. De plus, une augmentation des espèces de plantes vasculaires a pu être détectée sur les sommets des montagnes tempérées et boréales, tandis que le nombre d’espèces sur les sommets méditerranéens a diminué.

Cette dernière est interprétée comme le résultat d’un réchauffement combiné à une sécheresse croissante. Cette transformation observée rend visible une perte progressive d’habitat dans les habitats de montagne stressés par le froid et donc une réelle menace pour la vie alpine.

2.11 Espèces végétales envahissantes en Allemagne

Detlev Metzing, Institut de biologie et des sciences de l’environnement, Université d’Oldenbourg

Résumé : Espèces végétales envahissantes en Allemagne

Le changement de la flore anthropique est un processus de longue durée. Un problème particulier est l’introduction et la propagation d’espèces végétales exotiques envahissantes, qui menacent la biodiversité et peuvent causer des problèmes sanitaires et économiques.

De nombreuses études scientifiques ont examiné les processus d’invasion et les raisons du succès des plantes envahissantes. Bien qu’aucune règle générale n’ait pu être trouvée, les connaissances acquises sur les caractéristiques biologiques et d’autres facteurs tels que le changement climatique permettent d’identifier les espèces envahissantes et potentiellement envahissantes.

Il existe un consensus sociétal sur le fait que la menace pour la biodiversité des espèces envahissantes doit être contrecarrée. Divers règlements et accords juridiques internationaux et nationaux ont été adoptés dans le but de prévenir ou de réduire les effets néfastes des espèces exotiques envahissantes.

2.12 Effets du changement climatique sur les arbres et les forêts

Martin Lorenz, Wolf-Ulrich Kriebitzsch, Manja Reuter & Michael Köhl, Institut de foresterie mondiale, Institut Johann Heinrich von Thünen, Institut fédéral de recherche sur les espaces ruraux, la forêt et la pêche, VTI, Hambourg

Résumé : Effets du changement climatique sur les arbres et les forêts

Les effets du changement climatique sur les arbres et les forêts : Les effets du changement climatique sur les arbres et les forêts sont difficiles à prévoir, car les écosystèmes forestiers sont davantage influencés par les conditions météorologiques régionales et saisonnières ainsi que par de nombreux autres facteurs environnementaux que par le climat mondial moyen.

Le changement climatique devrait se traduire par des étés plus chauds et plus secs et des hivers plus doux et plus humides. Des températures plus élevées peuvent stimuler la croissance des arbres sur une période de végétation plus longue et par une accélération des processus physiologiques, à condition qu’il y ait suffisamment d’eau et de nutriments disponibles.

L’augmentation de la chaleur et de la sécheresse estivales entraîne un stress pour les arbres et favorise la prolifération des insectes. En raison de la faible prévisibilité de la réaction des arbres au changement climatique, il est également difficile de prédire l’influence du changement climatique sur la répartition et l’état de santé des forêts.

En Europe, les conditions de croissance peuvent certes s’améliorer sous les latitudes septentrionales, mais se détériorer sous les latitudes méridionales en raison de la chaleur et de la sécheresse. Dans les Alpes, la limite des arbres se déplacera vers des altitudes plus élevées. Dans les régions tropicales et subtropicales, l’impact du changement climatique variera également d’une région à l’autre. Les régions semi-arides peuvent se désertifier sous l’effet d’une sécheresse persistante.

Les forêts de nuages en altitude peuvent disparaître. Les incertitudes dans la prévision des interactions régionales entre le climat et les forêts rendent difficile le développement de concepts sylvicoles permettant d’adapter les forêts aux futures conditions climatiques. En outre, en raison de leur longévité, les arbres ne pourront probablement pas s’adapter rapidement aux changements de conditions de croissance.

La situation est compliquée par l’influence d’autres facteurs naturels et anthropiques, tels que les polluants atmosphériques. Des études récentes indiquent que les taux d’apport critiques de polluants atmosphériques pour les sols forestiers sont plus rapidement dépassés dans les scénarios courants de changement climatique.

Les espèces d’arbres autochtones peuvent avoir une plus grande capacité d’adaptation aux extrêmes climatiques que les espèces exotiques, qui sont moins adaptées aux conditions climatiques régionales. La destruction de la forêt tropicale libère des quantités considérables de dioxyde de carbone.

C’est pourquoi la réhabilitation des surfaces forestières dégradées et la protection des peuplements forestiers productifs adaptés à la station dans les tropiques apportent une contribution importante à la séquestration du carbone. Les concepts de gestion durable des forêts sont une condition préalable au reboisement et à la protection des peuplements forestiers dans les tropiques.

Universität Hamburg

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2.
Les forêts dans le changement climatique – Traduction d’un dossier Wiki en allemand le 26 mai 2022 par Jacques Hallard, intitulé Wälder im Klimawandel - Référence : https://wiki.bildungsserver.de/klimawandel/index.php/W%C3%A4lder_im_Klimawandel

Photo - Forêt tempérée de l’Oregon, aux États-Unis.

Les forêts du monde couvrent environ 42 millions de km2 ou 30% de la superficie terrestre mondiale, avec des forêts couvrant 42% de la surface terrestre dans les tropiques, 25% dans les latitudes tempérées et 33% dans les régions boréales. Les forêts sont d’une grande importance pour la vie humaine et l’économie et représentent l’un des écosystèmes les plus riches en espèces. Elles fournissent du bois de chauffage et de construction, représentent un important réservoir d’eau potable, ont une grande valeur récréative et jouent un rôle important en tant que réservoir de carbone, Comment ne pas sombrer dans le changement climatique actuel. [1]

1 Modification de la superficie forestière

Aux latitudes moyennes, le défrichement des forêts a commencé très tôt. En Europe, le climat régional s’est ainsi modifié, dans certains cas de façon permanente, depuis l’Antiquité. Il y a 2000 ans déjà, de vastes défrichements étaient pratiqués dans la région méditerranéenne pour gagner des terres arables ou pour couper du bois pour les navires et les maisons. Le résultat a été une déforestation de grande envergure de toute la région méditerranéenne.[2] Aujourd’hui, de vastes étendues de forêts en Europe, en Chine et dans l’est des États-Unis ont été défrichées à des fins arables. Sous les tropiques, la déforestation à grande échelle n’est significative que depuis environ un demi-siècle. Les causes en sont l’extraction de bois tropicaux, l’installation de pâturages à bétail ou de champs de soja. Toutes les forêts tropicales de la planète couvraient 17,6 millions de km2 en 1990 ; dans les années 1990, 152 000 km2 par an étaient perdus.[3]

https://wiki.bildungsserver.de/klimawandel/upload/thumb/Waldbedeckung.jpg/450px-Waldbedeckung.jpg

Relations importantes entre la forêt et le climat

2 Importance des forêts dans le système climatique

2.1 Forêts et dioxyde de carbone

Les forêts ne sont pas seulement une source importante de ressources et d’espaces de loisirs pour les humains, mais aussi un facteur important du changement climatique. Cela est dû au fait que les forêts sont majoritairement impliquées dans l’échange de carbone entre les écosystèmes terrestres et l’atmosphère. Les forêts absorbent le CO2 directement de l’atmosphère car elles en ont besoin pour se développer. 45 % du carbone terrestre mondial est stocké dans les forêts, 25 % dans les seules forêts tropicales. [3] Lorsqu’ils respirent, ils en libèrent une partie directement, et d’autres parties sont émises lorsque des parties de la plante pourrissent. Les arbres qui poussent ou une couverture végétale en expansion absorbent plus de dioxyde de carbone qu’ils n’en émettent. L’inverse est vrai pour les arbres qui meurent ou la réduction d’un couvert végétal, par exemple par la déforestation.

Hauptartikel : Biosphäre im Klimasystem/Biogeochemische Rückkopplungsprozesse

https://wiki.bildungsserver.de/klimawandel/upload/thumb/Wald_ackerland_albedo.jpg/450px-Wald_ackerland_albedo.jpg

Différence d’albédo entre le couvert forestier et les terres arables

2.2 Forêts et bilan radiatif

Les forêts influencent également l’albédo de la surface terrestre et donc le bilan radiatif. Les interactions biogéophysiques entre la végétation et l’atmosphère consistent principalement en des échanges d’énergie et d’eau. Les deux grandeurs physiques clés qui contrôlent cet échange sont l’albédo, qui affecte le rayonnement, et l’évapotranspiration (évaporation et transpiration), qui affecte le cycle de l’eau et la température.

À 10 %, les forêts ont un albédo beaucoup plus faible que, par exemple, la neige (jusqu’à 90 %), les surfaces désertiques (env. 30 %) ou les terres arables. La principale raison est la surface sombre des forêts. De plus, les forêts ont une structure de surface géométrique compliquée et réfléchissent et absorbent donc la lumière incidente de plusieurs façons. La surface des feuilles, l’orientation des feuilles par rapport à l’incidence de la lumière, la transmission lumineuse et la réflectivité des feuilles sont importantes. Dans le cas des surfaces enneigées, la structure et l’âge de la neige, le degré de contamination, par exemple par des dépôts de suie, et d’autres facteurs jouent un rôle. Les terres arables et les pâturages peuvent aussi avoir un albédo différent selon la végétation, mais celui-ci est inférieur à celui des sols neigeux ou désertiques.

Avec un albédo faible, le rayonnement incident est largement absorbé et la surface s’échauffe considérablement. En conséquence, un rayonnement thermique à ondes longues est libéré dans l’atmosphère. Cependant, l’énergie excédentaire de la surface terrestre chauffée est également emportée par la chaleur sensible et latente. Un flux de chaleur sensible (tactile) signifie que l’air chauffé est transporté du sol dans l’atmosphère. Un flux de chaleur latente provient du fait que l’énergie est extraite du sol et de l’air chauffé directement au-dessus par évaporation, qui est ensuite relâchée dans les couches d’air supérieures lorsque la vapeur d’eau se condense en eau liquide (gouttelettes). Une augmentation de l’albédo, par exemple par la déforestation, signifie toujours un refroidissement, tandis qu’une réduction de l’albédo, par exemple par le boisement, signifie un réchauffement.

Hauptartikel : Biosphäre im Klimasystem/Biogeophysikalische Rückkopplungsprozesse

2.3 Les forêts et le cycle de l’eau

Les forêts ralentissent les courants d’air à proximité du sol et favorisent la capacité d’absorption et de stockage du couvert végétal pour l’eau et son évaporation. Ils sont donc un facteur important dans le cycle de l’eau de l’atmosphère. Les forêts tropicales humides en particulier évaporent beaucoup d’eau, qui est transportée sur de grandes distances sous forme de vapeur d’eau et contribue à la formation de nuages ​​et aux précipitations dans les zones plus sèches. En même temps, l’énergie solaire rayonnée est liée à la vapeur d’eau et distribuée sur de grandes distances. Parce que les forêts sont des communautés extrêmement adaptées au climat, les changements climatiques ont des impacts significatifs sur leur distribution, la composition des espèces et la croissance. Les conditions climatiques affectent la forêt à la fois directement par la température, les précipitations et le vent et par divers facteurs médiateurs, tels que les incendies de forêt et les infestations d’insectes et de maladies.

3 Migration et taux de croissance

3.1 Changements d’emplacement

Illustration : des enveloppes climatiques pour l’épicéa et pour l’Allemagne aujourd’hui et demain.

En raison du changement climatique, les zones dans lesquelles certaines espèces D’arbres prospèrent bien en fonction de divers facteurs climatiques, appelées enveloppes climatiques ou zones de bien-être, se déplacent. La façon dont les communautés forestières réagiront concrètement au changement climatique des prochaines décennies dépendra de manière décisive des changements régionaux des différents facteurs climatiques en interaction avec la sylviculture.

Des études sur les changements climatiques passés ont montré que les forêts réagissent beaucoup plus lentement dans leur propagation spatiale à un climat changeant que la végétation non composée d’arbres, car les arbres prennent souvent plusieurs décennies à partir de la semence jusqu’à la maturité. En S’adaptant aux nouvelles conditions climatiques après la dernière période froide, différentes espèces D’arbres ont mis entre 50 et 1000 ans pour repeupler une bande de 50 km de large.

Cependant, pour suivre les changements climatiques prévus au cours des prochaines décennies, les taux de migration devraient se situer entre 500 et 600 km par siècle.[4] les taux de croissance du passé ne peuvent même pas être transposés dans les paysages aujourd’hui souvent fragmentés par L’intervention humaine, où de nombreuses barrières s’opposent à la Migration, ce qui, dans un climat futur, poussera nettement les taux de migration à moins de 50 km / 100 ans, voire à zéro.[5]

Les simulations de modèles, qui supposent une augmentation moyenne de la température de 2 °C avec un doublement des niveaux actuels de CO2 au cours des 70 à 80 prochaines années, concluent que L’expansion des forêts dans les zones climatiques actuelles ne sera que très retardée. [6]

Les différentes espèces d’arbres réagissent souvent de manière très différente, ce qui peut conduire à une composition entièrement nouvelle des forêts. Une partie des forêts va ’s’appauvrir’ ou même disparaître, car certaines variétés D’arbres ne peuvent pas survivre dans les nouvelles conditions climatiques. Ainsi, dans le nord de l’Allemagne et en Scandinavie (avec un déplacement de la zone climatique appropriée aux forêts boréales de 150 à 550 km vers le nord au 21ème siècle), les épicéas et les pins seront probablement largement remplacés par des hêtres et des bouleaux et pénétreront à long terme dans les régions de la toundra.

Aux États- Unis, les forêts de conifères et de feuillus du Nord à leur frontière sud disparaîtront presque complètement, selon une étude sur la région des Grands Lacs [7], et ne seront remplacées que de manière limitée par des espèces d’arbres du Sud, ce qui entraînera une perte globale de diversité.

Dans les régions boréales, on peut s’attendre à ce que les priorités des peuplements forestiers se déplacent vers le nord. Alors qu’à l’heure actuelle, en Finlande, 70% des forêts se trouvent dans la moitié sud du pays et 30% dans la moitié nord, les calculs modélisés donnent une répartition équivalente jusqu’à la fin du XXIème siècle. [8]

Dans L’espace alpin, il y aura une pénétration des arbres dans les zones subalpines et alpines. [9]

3.2 Renforcement de la croissance des arbres

Changement climatique et croissance des arbres en Autriche de 1961 à 1990. Le graphique montre L’augmentation de la température moyenne annuelle et L’augmentation de la période de croissance annuelle (définie comme le nombre de jours avec une température moyenne supérieure à 5°C), ainsi que l’augmentation de la croissance des tiges en pourcentage.

Par rapport au changement de site très retardé, des changements dans le comportement de croissance peuvent déjà être observés aujourd’hui par une augmentation de la température et de la teneur en CO2. Pour afficher régionale des Observations et des analyses de modèles pour les dernières Décennies du 20ème siècle. Au début du 20ème siècle, il y a eu une augmentation du taux de croissance des arbres dans certaines régions des latitudes moyennes et supérieures. [10]

Outre l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, les raisons en sont notamment la hausse de la température et l’allongement de la période de croissance qui, pour l’épinette nordique en Autriche, s’est accrue de 11 jours supplémentaires entre 1961 et 1990 par L’augmentation de 0,72°C de la température annuelle et de 2,36°C de la température hivernale. En conséquence, la production primaire nette a augmenté de 3,5% et le taux de croissance du volume primaire d’environ 10%. [11]

En conséquence, on s’attend à une nette augmentation de la croissance des arbres dans certaines régions européennes au cours des prochaines décennies. Selon les calculs des modèles jusqu’à la fin du 21ème siècle. Au début du XXème siècle, à la limite nord des arbres (70°N), une augmentation de la température de 4°C et une extension de la saison de croissance de 110-120 jours à 150-160 jours sont attendues [12]

Pour le nord de la Finlande, où l’on suppose une augmentation de la température de 4°C et une augmentation des précipitations de 10% d’ici à l’an 2100, les calculs du modèle ont montré une augmentation des taux de croissance de 30% par rapport à l’évolution dans des conditions climatiques constantes d’ici à l’an 2100.

Essentiellement, cela est dû à l’augmentation de la croissance des pins et des épicéas, ainsi qu’à la proportion plus élevée de bouleaux. Dans le sud de la Finlande, le taux de croissance augmentera d’environ 10% d’ici 2070 en raison du changement climatique, mais diminuera par la suite avec une augmentation de la température supérieure à 3°C [13].

Une condition essentielle à l’arrivée de ces projections est une augmentation suffisante des précipitations, qui compense l’augmentation de la capacité d’évapotranspiration due à l’augmentation des températures et à la plus grande sécheresse du sol due à la fonte précoce du manteau neigeux. Déjà au 20ème siècle , les précipitations dans le nord de l’Europe ont augmenté de 10 à 40%, une tendance qui se poursuivra probablement au cours des décennies suivantes.

3.3 Réduction de la croissance des arbres

Températures estivales 1906-1998 (écarts par rapport à la moyenne de la période représentée) et croissance annuelle des anneaux d’arbres de L’épinette blanche dans le centre de L’Alaska (Fairbanks)

Biomasse en t / ha dans deux scénarios climatiques et trois scénarios forestiers

Les résultats Finlandais peuvent également être transposés à d’autres forêts boréales, par exemple dans le reste de la Scandinavie et de la Russie. Cependant, des observations en Alaska ont montré qu’une augmentation de la température ne doit pas nécessairement être associée à une croissance accrue des arbres. Bien qu’une telle corrélation ait pu être observée au cours de la première moitié du XXe siècle, elle ne s’est pas manifestée au cours des dernières décennies, malgré l’augmentation continue du réchauffement dans les zones étudiées.

Au contraire, pour de nombreux sites, une diminution de la croissance des arbres en fonction de l’augmentation de la température a été constatée. L’explication principale est une altération de la croissance due à la sécheresse due à la température. De plus, la hausse des températures favorise la végétation arbustive, qui rivalise avec les arbres pour les ressources en eau et en nutriments du sol. [14]

L’Épinette blanche, qui est l’une des espèces d’arbres les plus productives et les plus répandues dans les forêts boréales de l’ouest du continent nord-américain, réagit nettement au stress dû à la sécheresse par des températures plus élevées avec une croissance réduite des arbres, lisible sur le disque des anneaux des arbres. Des études expérimentales ont montré que des températures plus élevées et une teneur en CO2 plus élevée n’affectent guère la croissance des arbres matures aux hautes latitudes, même en Norvège.[15]

Il est donc probable que le réchauffement se traduise par une absorption de dioxyde de carbone par les arbres des latitudes supérieures, inférieure à ce que l’on pense souvent et qu’il est donc plus probable que les forêts boréales dans leur ensemble aient une rétroaction positive plutôt que négative de l’effet de serre.[16]

Même dans les régions plus sèches des latitudes moyennes, les choses sont similaires. Les simulations de modèles pour le Land de Brandebourg dans le nord-est de l’Allemagne, par exemple, prédisent jusqu’au milieu du 21ème siècle, en plus d’une augmentation de la température moyenne annuelle de 1,5°C, une diminution significative de la quantité annuelle de précipitations de 40-140 mm.

En conséquence, la richesse en espèces des forêts brandebourgeoises diminuera considérablement. Tout d’abord, le stock de hêtres diminuera et celui de variétés résistantes à la sécheresse, telles que les pins, les chênes et les tilleuls augmenteront. Selon la façon dont la sylviculture réagit au changement, la productivité des forêts du Brandebourg diminuera plus ou moins fortement et la biomasse par hectare diminuera en moyenne de 53 à 67% après 110 ans par rapport à aujourd’hui. Le scénario climatique S0 du tableau 1 part d’un climat inchangé entre 1951 et 1990, le scénario S1 d’une augmentation de la température de 1,5°C et d’une diminution des précipitations de 40 à 140 mm au cours des 55 prochaines années.

En ce qui concerne la foresterie, trois voies sont distinguées :

1. La méthode traditionnelle (FS1) qui favorise les espèces économiquement importantes,

2. La méthode adaptative (FS2), qui privilégie les variétés les mieux adaptées au climat ; et

3. La méthode misant sur la grande diversité (FS3).

Les changements climatiques et les changements dans les forêts ont également pour conséquence une réduction de 33 à 37% de l’enrichissement les eaux souterraines et donc des conséquences pour l’approvisionnement en eau de l’agglomération de Berlin et d’autres agglomérations. [17]

Pour la région méditerranéenne, des études modèles montrent que l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone peut avoir des effets positifs si les précipitations augmentent par rapport à aujourd’hui. [18]

Si l’augmentation de l’évapotranspiration due à la température n’est pas compensée par des précipitations plus élevées, il se produira un stress sec qui aura des conséquences négatives, tant sur la composition des espèces que sur la croissance moyenne des arbres.

4 L’augmentation des incendies de forêts

Articles détaillés en allemand :

Photo – Jeune insecte typographe dans l’écorce d’un Épicéa

Outre les sécheresses et les incendies, les dommages causés par les insectes sont un autre facteur qui doit être pris en compte dans le contexte du changement climatique par l’homme. Ce sont surtout les forêts des zones boréales et tempérées qui sont touchées, où le réchauffement permet à des agents pathogènes et à des insectes de devenir indigènes, jusque-là inconnus. Au 20ème siècle déjà, des destructions croissantes d’arbres par des insectes ont été observées au Canada et en Russie en raison de la hausse des températures.

Ainsi, entre 1920 et 1995, les dommages causés par les insectes au Canada ont été estimés à 75 millions d’hectares, avec un taux croissant après 1970. Les dommages actuels causés par les insectes et les maladies dans les forêts russes sont estimés à 4 millions d’hectares par an. Dans l’ensemble, on estime que les dommages causés par les insectes et les maladies en Sibérie et au Canada sont à peu près les mêmes que ceux causés par le feu. [19]

5.1 L’infestation de scolytes en Europe centrale et au Canada

Graphique - Quantité de bois avec des coléoptères (en m3) et nombre de nids de coléoptères en Suisse 1984-2001

En Europe centrale, ce qui a attiré l’attention, c’est surtout l’augmentation temporaire de la propagation du scolyte épinette (imprimeur de livres), qui a causé la mort de nombreux arbres. Les coléoptères forent des systèmes de reproduction tentaculaires dans l’écorce des arbres. Tout d’abord, les épicéas malades ou endommagés par la tempête sont affectés. Ceux-ci ne peuvent pas se défendre comme des arbres sains par des fuites de résine. L’imprimeur a besoin d’un été beau, chaud et sec, de sorte qu’au moins deux générations complètes puissent se former de l’œuf au coléoptère adulte. Dans les années favorables, jusqu’à 3 générations de coléoptères peuvent se développer. Le système reproducteur d’une femelle contient environ 40 larves. A chaque génération, le nombre d’imprimeurs se multiplie. Même les épicéas en bonne santé ne peuvent pas se défendre contre un nombre illimité de coléoptères et finissent par être victimes de L’imprimeur de livres.

En 1990 et 1999, les tempêtes ’Vivian’ et ’Lothar’ ont entraîné une multiplication massive des imprimeurs de livres, car les nombreux arbres endommagés par la tempête offraient de nombreuses possibilités de reproduction aux imprimeurs de livres. Ainsi, dans les zones de dégâts causés par la tempête ’Lothar’, il y a eu une multiplication massive de l’ ‘imprimeur de livres’ (scolyte) que la Suisse n’a pas connue au cours des 200 dernières années. Des dommages particulièrement importants ont été causés par le scolyte et les étés chauds et secs au Canada, où des épicéas de près de la moitié de la surface forestière de la Suisse ont été détruits dans les années 1990. [20]

Étant donné que le changement climatique anthropique aux latitudes moyennes et supérieures devrait entraîner à la fois une augmentation de l’activité des tempêtes, ainsi qu’un réchauffement marqué et, dans certains cas, une sécheresse plus importante, les dommages causés par les scolytes augmenteront également à l’avenir.

5.2 Projections

Les dégâts causés par les insectes pourraient s’intensifier dans les décennies à venir. La limite nord de l’aire de répartition de l’ ‘enrubaneur américain’, qui se multiplie surtout après des étés secs et secs, mais qui est également favorisée par des hivers doux, se déplacera probablement nettement vers les pôles. Certains de ses ennemis naturels pourraient éventuellement disparaître au sud du 50ème parallèle, avec une augmentation de la température, ce qui augmenterait considérablement la population de l’enrouleur des pousses de sapin et les dommages causés par celui-ci. [21]

6 Références :

  • IPCC (2007) : Climate Change 2007, Working Group II : Impacts, Adaptation and Vulnerability, 4.4.5
  • Vgl. hierzu E. Specht (Uni Magdeburg) : Verbrennungstechnik (WS 07/08) ’Brennstoff Holz’ (Seite 9 f. von 14 der PDF-Datei)
  • Bonan, G.B. (2008) : Forests and Climate Change : Forcings, Feedbacks, and the Climate Benefits of Forests, Science 320, 1444-1449
  • Winnett, S.M. (1998) : The potential effects of climate change on U.S. forests : a review, Climate Research 11, 39-49
  • Iverson, L.R., A.P. and M.W. Schwartz (1999) : Modeling potential future individual tree-species distributions in the eastern United States under a climate change scenario : a case study with Pinus virginiana, Ecological Modelling 115, 77-93
  • Solomon, A.M. and A.P. Kirilenko (1997) : Climate change and terrestrial biomass : what if trees do not migrate ?, Global Ecology and Biogeography Letters 6, 139-148
  • Ehman, J. L., W. Fan, J. C. Randolph, J. Southworth and N.T. Welch (2002) : An integrated GIS and modeling approach for assessing the transient response of forests of the southern Great Lakes region to a doubled CO2 climate, Forest Ecology and Management 155, 237-255
  • Talkkari, A. (1998) : The development of forest resources and potential wood yield in Finland under changing climatic conditions, Forest Ecology and Management 106, 97-106
  • Parry, M.L. (Editor) (2000) : Assessment of Potential Effects and Adaptions for Climate Change in Europe : The Europe Acacia Project, Norwich, UK, p. 140 ; Kellomäki, S., I. Rouvinen, H. Peltola, H. Strandman and R. Steinbrecher : Impact of global warming on the tree species composition of boreal forests in Finland and effects on emissions of isoprenoids (2001), Global Change Biology 7, 531-544
  • Parry, M.L. (Editor) (2000) : Assessment of Potential Effects and Adaptions for Climate Change in Europe : The Europe Acacia Project, Norwich, UK, p. 140
  • Hasenauer, H., R. N. Ramakrishna, K. Schadauer and S. W. Running (1999) : Forest growth response to changing climate between 1961 and 1990 in Austria, Forest Ecology and Management 122, 209-219
  • Parry, M.L. (Editor) (2000) : Assessment of Potential Effects and Adaptions for Climate Change in Europe : The Europe Acacia Project, Norwich, UK, p. 142
  • Talkkari, A. (1998) : The development of forest resources and potential wood yield in Finland under changing climatic conditions, Forest Ecology and Management 106, 97-106
  • Lloyd, A.H., and L. Christopher (2002) : Spatial and Temporal Variability in the Growth and Climate Response of Treeline Trees in Alaska, Climatic Change 52, 481-509
  • Rasmussen, L., C. Beier and A. Bergstedt (2002) : Experimental manipulations of old pine forest ecosystems to predict the potential tree growth effects of increased CO2 and temperature in a future climate, Forest Ecology and Management 158, 179-188
  • Barber, V.A., G.P. Juday and B.P. Finney (2000) : Reduced growth of Alaskan white spruce in the twentieth century from temperature-induced drought stress, Nature 405, 668-673 ; Briffa, K.R., F.H. Schweingruber, P.D. Jones, T.J. Osborn, S.G. Shiyatov and E. A. Vaganov (1998) : Reduced sensitivity of recent tree-growth to temperature at high northern latitudes, Nature 391, 678-682
  • P. Lasch, M. Lindner, M. Erhard, F. Suckow and A. Wenzel (2002) : Regional impact assessment on forest structure and functions under climate change - the Brandenburg case study, Forest Ecology and Management, Volume 162, Issue 1, 1 June 2002, Pages 73-86
  • Sabaté, S., C.A. Gracia and A. Sánchez (2002) : Likely effects of climate change on growth of Quercus ilex, Pinus halepensis, Pinus pinaster, Pinus sylvestris and Fagus sylvatica forests in the Mediterranean region, Forest Ecology and Management 162, 32-37
  • IPCC (2001) : Climate Change 2001 : Impacts, Adaption, and Vulnerability. Contribution of the Working Group II to the Third Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change, Cambridge and New York 2001, 5.6.2.2.2.
  • Meier, F., R. Engesser, B. Forster und O. Odermatt (1999) : Forstschutz-Überblick 1998, Birmensdorf (http://www.wsl.ch/forest/wus/pbmd/artikel/fsub98d.pdf)
  • IPCC (2001) : Climate Change 2001 : Impacts, Adaption, and Vulnerability. Contribution of the Working Group II to the Third Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change, Cambridge and New York 2001, Box 5-10.
    7 Liens :

Wald und Klima Internetportal zum Themenkomplex Wald/Waldnutzung, Holz und Holzverwendung unter dem Blickwinkel Klimawandel

waldwissen.net Informationsportal Wald

Bergwald-Projekt Pflege von Wäldern u.a. in der Alpenregion

Bäume pflanzen mit Schulklassen Bäume pflanzen

Bäume pflanzen mit WikiWoods mit Freiwilligen zusammen Wälder pflanzen

FAO-Bericht 2010 über den Zustand der Wälder weltweit

8 Données climatiques sur le sujet :

Klimadaten zum Thema selbst auswerten ? Hier können Sie aus Daten zum Klimawandel eigene Karten erzeugen :

Globale Daten : z.B. Temperatur, Niederschlag,

Europa nach den neuen RCP-Szenarien : z.B.Temperatur oder Niederschlag

Südamerika : z.B. Temperatur oder Niederschlag.

Nordamerika : z.B. Temperatur oder Niederschlag.

Afrika : z.B. Temperatur oder Niederschlag

Asien : z.B. Temperatur (Süd-West-Asien), Niederschlag (Süd-West-Asien), Temperatur (Süd-Ost-Asien) oder Niederschlag (Süd-Ost-Asien).

Norddeutschland : z.B. Temperatur, Temperatur hochaufgelöst, Niederschlagoder Niederschlag hochaufgelöst.

Hier finden Sie eine Anleitung zur Visualisierung der Daten.

9 Travaux d’étudiants par thèmes - Schülerarbeiten zum Thema des Artikels aus dem Schulprojekt Klimawande l :

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3.
Le climat dans les forêts 森林气候 – Traduction du 26 mai 2022 par Jacques Hallard d’une étude chinoise : 词条由科普中国科学百科词条编写与应用工作项目 审核 。Cet article a été revu par le projet de rédaction et d’application des entrées de l’encyclopédie scientifique ‘Science Chine’. 森林气候,是指森林覆盖地区的特殊局部地区气候。与林外裸露地区气候相对,具有气温日、年较差小,湿度大,降水量多,风速小等较明显的海洋性气候特征。 [1] https://baike.baidu.com/item/%E6%B5%B7%E6%B4%8B%E6%80%A7%E6%B0%94%E5%80%99/1435905

Le climat forestier est le climat d’une zone locale particulière dans une région forestière. Contrairement au climat des zones forestières exposées, il se caractérise par de faibles écarts de température journaliers et annuels, une forte humidité, de fortes précipitations, une faible vitesse du vent et un caractère maritime plus marqué. [1]

Référence : https://baike.baidu.com/item/%E6%A3%AE%E6%9E%97%E6%B0%94%E5%80%99/5952223#2

https://bkimg.cdn.bcebos.com/pic/fd039245d688d43f75887f6f7f1ed21b0ef43b0e?x-bce-process=image/watermark,image_d2F0ZXIvYmFpa2U4MA==,g_7,xp_5,yp_5/format,f_auto森林气候的概述图 - Vue d’ensemble du climat forestier

Définition - Le climat d’une zone locale particulière dans une région forestière. Facteurs d’influence, composition des espèces, structure, densités, âge de la forêt, etc…

Aspects liés à la performance - Rayonnement, température, humidité, vent, à l’intérieur et à l’extérieur de la canopée forestière.

Action - Régulation de la température, de l’humidité, de l’évapotranspiration et des précipitations

Caractéristiques - Vitesse du vent relativement faible et faible ruissellement de surface dans la forêt

Causes - La forêt obstrue le flux d’air, la forêt obstrue le flux d’air

Contenu :

1 Causes de la formation

2 Principales caractéristiques

3 Performance

4 Impacts

森林气候Photo 森林气候 - Le climat dans les forêts

Causes de la formation

Les forêts influencent le climat, ce qui donne lieu à un climat forestier. Les causes principales du climat dans les forêts.

(1) La vaste superficie de la forêt et la grande quantité de transpiration font qu’une grande quantité de vapeur d’eau dans l’air se condense en précipitations lorsqu’elle rencontre de l’air froid.

(2) La hauteur continue et variable de la canopée des arbres fait obstacle aux rayons du soleil, ce qui ralentit la dissipation des températures de l’air et du sol dans la forêt, réduit l’évaporation du sol et diminue la vitesse du vent.

(3) La matière organique ajoutée par les plantes forestières et sauvages chaque année, ainsi que les branches et les feuilles mortes, recouvrent le sol de la forêt de manière épaisse et deviennent des engrais de haute qualité après leur décomposition, présentant la meilleure conservation de l’eau et du sol et formant une grande quantité de stockage d’eau dans le sol de la forêt.

(4) Le système racinaire en développement de l’arbre forestier s’infiltre et entrelace le sol, agglomérant fermement les mottes et améliorant le sol, ce qui permet à la forêt de croître luxueusement et de mieux remplir son rôle.

森林气候{{}}Photo 森林气候 - Le climat forestier

Principales caractéristiques du climat dans les forêts

(1) Le rayonnement solaire et les heures d’ensoleillement sont moins importants que dans les zones ouvertes. En effet, lorsque la lumière du soleil frappe la canopée de la forêt, une partie est réfléchie, la plus grande partie est absorbée, et seule une petite proportion atteint la forêt à travers la canopée, avec des changements d’intensité et de nature.

(2) Les changements de température au sein de la forêt sont modérés. Pendant la journée, la lumière du soleil à l’intérieur de la forêt est faible, les arbres transpirent et consomment de la chaleur, la température est donc plus basse que celle des zones ouvertes à l’extérieur de la forêt. La nuit, les zones ouvertes à l’extérieur de la forêt sont fortement exothermiques et se refroidissent, alors que la chaleur à l’intérieur de la forêt n’est pas facilement dissipée et que la température diminue plus lentement, la forêt est donc plus chaude la nuit qu’à l’extérieur. En général, la température annuelle moyenne dans les zones forestières est légèrement inférieure à celle des zones ouvertes.

(3) La vitesse du vent dans la forêt est faible. Après l’entrée du vent dans la forêt, la vitesse du vent diminue rapidement en raison des effets de friction et de blocage. La vitesse du vent à proximité de la forêt est également plus faible que dans les zones ouvertes, et la vitesse du vent est généralement réduite plusieurs fois plus du côté sous le vent que du côté au vent, selon la superficie de la forêt, la hauteur de la forêt et la structure du type de forêt.

(4) L’humidité relative et absolue dans la forêt est plus importante que dans les zones ouvertes. Cela est dû à la faible vitesse du vent, à la faiblesse des échanges turbulents, à la transpiration et aux basses températures dans la forêt. Les différences maximales d’humidité relative et absolue se produisent le matin et le soir. La différence minimale d’humidité relative se produit avant le lever du soleil. Les plus faibles différences d’humidité absolue se produisent avant le lever du soleil et vers midi. Au cours de l’année, la variation quotidienne de l’humidité absolue et relative dans la forêt est importante en été et faible en hiver, et la différence entre l’intérieur et l’extérieur de la forêt est la plus importante en été et la plus faible en hiver.

(5) La canopée des arbres piège une partie des précipitations au-dessus de la forêt, ce qui entraîne une intensité relativement faible du ruissellement dans la forêt.

森林气候 – Le climat forestier

森林气候Photo

Par exemple, les forêts de chênes matures peuvent retenir environ 10 % des précipitations, les forêts de pins 13 à 16 % et les forêts denses d’épicéas jusqu’à 32 %. La forêt présente également un phénomène particulier de précipitations horizontales et de pluies nocturnes. En raison de la forte humidité dans et autour de la forêt, le rayonnement se refroidit la nuit, produisant souvent des condensats de vapeur d’eau tels que le brouillard, la rosée et le givre.

Parfois, les courants d’air transportent les nuages à travers les zones montagneuses, où les gouttelettes d’eau sont piégées par les troncs d’arbres, les branches et les feuilles, ou se condensent pour former des brouillards et des congères, qui fondent pendant la journée et tombent au sol. Ce phénomène est connu sous le nom de précipitations horizontales en forêt. Après minuit, en été, dans les zones humides, la canopée de la forêt est renforcée par le refroidissement par rayonnement et l’air humide de la forêt devient saturé lorsque la température baisse, se condensant en gouttelettes d’eau sur les branches et les feuilles de la forêt, qui finissent par tomber des branches et des feuilles, formant la pluie nocturne de la forêt. Après le lever du soleil, au petit matin, la température augmente, l’effet de condensation s’arrête, les gouttelettes d’eau commencent à s’évaporer et la pluie nocturne prend fin.

(6) La différence quotidienne de température du sol est plus faible dans les forêts que dans les zones ouvertes et diminue rapidement avec l’augmentation de la profondeur.

La profondeur du changement de température à l’extérieur de la forêt est plus importante qu’à l’intérieur de la forêt. Aux latitudes moyennes et élevées, la température du sol à l’intérieur de la forêt est plus basse qu’à l’extérieur en été et la différence est importante ; en hiver, la température du sol à l’intérieur de la forêt est plus élevée qu’à l’extérieur, mais la différence est faible. Aux basses latitudes, la température du sol à l’intérieur de la forêt est plus basse qu’à l’extérieur tout au long de l’année, et les différences journalières et annuelles sont plus faibles qu’à l’extérieur de la forêt.

Les forêts, comme les lacs et autres substrats, ont une influence sur le climat des zones adjacentes en raison de l’échange de courants d’air. Il n’y a pas de réponse définitive à la question de l’effet des forêts sur les précipitations verticales locales, car la question est complexe.

Performances à retenir

1. La purification de l’air

La photosynthèse forestière absorbe le dioxyde de carbone tout en libérant de l’oxygène, ce qui renouvelle constamment l’air et maintient l’équilibre de l’oxygène dans l’atmosphère.

2、La réduction de l’effet de serre.

森林气候{{}}Photo 森林气候 - Climat forestier

Des études ont montré que l’effet de serre est lié à la réduction des forêts et à l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone qui en résulte, de sorte qu’une augmentation de la couverture forestière peut modérer l’effet de serre.

3. La stérilisation de la flore microbienne

De nombreux arbres peuvent sécréter un phytocide pour éliminer les germes. Selon les recherches, un mètre cube d’air dans les villes contient 20 000 à 30 000 bactéries, tandis qu’un mètre cube d’air dans les zones forestières n’en contient que 30 à 300.

4、La production d’air ionisé

Dans des conditions d’air frais, le processus de respiration des bois en raison du rôle des rayons cosmiques, il produira des ions négatifs d’oxygène, la formation d’air ionisé, un bon effet de thérapie physique. Le livre ’100 000 raisons’, a longtemps été inclus dans la vérité de la principale raison de la longévité des personnes vivant dans les montagnes et les forêts en bord de mer.

5. Un frein au vent et à la poussière stagnante

La forêt peut arrêter efficacement le vent et le sable, et la ceinture forestière peut réduire de manière significative la vitesse du vent dans un rayon de 25 fois la hauteur de la forêt ; la surface totale des feuilles de chaque arbre est de 50 à 70 fois la surface de la couronne, et les branches et le tronc bloquent simultanément le sable et la poussière stagnante, et récupèrent la capacité de stagnation de la poussière après la pluie.

6、L’atténuation du bruit

Le bruit urbain est l’un des huit risques écologiques majeurs de l’ère moderne. Des ’salles de bruit’ sont apparues, affectant l’humeur, le travail et la vie des gens. Les forêts et les haies peuvent réduire le bruit, et les bosquets urbains et les bandes boisées de 30 mètres de large peuvent réduire le bruit de 10 à 15 décibels.

7. La régulation du climat

Les forêts affectent la strate adjacente est la zone centrale de la biosphère, la zone des activités d’agriculture, de sylviculture, d’élevage et de pêche, et la zone des activités de survie de l’homme. Les forêts sont faciles à créer et à aménager, elles présentent de nombreux avantages et constituent le pilier du maintien de l’équilibre écologique de la terre. Les forêts chinoises devraient augmenter le taux de couverture et ajuster l’aménagement afin de mieux faire jouer ses forêts dans la régulation du climat et d’autres avantages.

Impacts

Conditions de température dans la forêt

1) En hiver (décembre-février), les températures dans la forêt sont plus élevées que celles hors de la forêt tout au long de la journée, mais la différence n’est pas significative.

2) Au printemps (mars-mai), la température dans la forêt est plus élevée qu’à l’extérieur de la forêt pendant la journée, mais plus basse qu’à l’extérieur de la forêt pendant la nuit. Cela s’explique par le fait que les bois de printemps n’ont pas encore perdu leurs feuilles, que le rayonnement solaire diurne est plus adéquat et que la turbulence de la forêt est faible, de sorte que la température diurne est plus élevée qu’à l’extérieur de la forêt.

En été et en automne (juin-septembre), le feuillage dense de la canopée de la forêt affaiblit fortement le rayonnement solaire pendant la journée, de sorte que la forêt reçoit moins de chaleur que les zones non boisées, et l’évaporation totale de la chaleur de la forêt est plus importante, de sorte que la température est naturellement plus basse qu’à l’extérieur de la forêt. À la fin de l’automne, lorsque les feuilles tombent, la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur de la forêt est similaire à celle du printemps.

Conditions d’humidité et d’évaporation dans la forêt

(i) Humidité dans la forêt

1. La variation quotidienne de l’humidité dans la forêt.

Dans les forêts denses, la variation quotidienne de l’humidité absolue présente les caractéristiques d’un seul pic, c’est-à-dire une valeur maximale dans l’après-midi et une valeur minimale avant le lever du soleil. Toutefois, selon le type de forêt et sa densité, la variation quotidienne de l’humidité absolue au sein de la forêt peut également varier. Dans les peuplements clairsemés, la variation journalière de l’humidité absolue les jours ensoleillés est généralement bimodale, avec notamment une humidité absolue plus faible en fin d’après-midi à 13h00 et en début de matinée à 4-5h00, et des valeurs maximales respectivement à 10h00-11h00 et autour de 15h00.

Comme le rayonnement est plus fort l’après-midi, la température atteint sa valeur la plus élevée, la forêt s’est évaporée sur une plus longue période et l’humidité du sol à l’intérieur de la forêt a diminué, lorsque l’échange turbulent est plus fort et que la vapeur d’eau est transportée hors de la couche proche de la surface, l’humidité de l’air diminue donc. Avant le lever du soleil, d’une part, la température est basse et l’évaporation est minimale, d’autre part, la condensation de la vapeur d’eau se produit dans la couche proche de la surface et l’humidité absolue est donc la plus faible de la journée. Cependant, depuis environ 10h00 et 15h00, d’une part, la température est plus élevée et la transpiration de la forêt est plus importante, d’autre part, la turbulence n’est pas trop forte, il y a donc deux pics.

2. La variation annuelle de l’humidité dans la forêt.

Les caractéristiques des changements d’humidité dans la forêt sont liées à la transpiration des plantes pendant la saison de croissance et au contexte climatique du milieu environnant.

Par exemple, la valeur maximale de l’humidité de l’air dans les forêts de pins des montagnes de Xiaoxingan se produit pendant les mois d’été et la valeur minimale pendant les mois d’hiver, avec le printemps et l’automne entre les deux. L’humidité de l’air à l’intérieur de la forêt est supérieure à celle des zones ouvertes à l’extérieur de la forêt presque toute l’année.

[Localisation :

Study site on Xiaoxing’an Mountains in Heilongjiang province

Study site on Xiaoxing’an Mountains in Heilongjiang province – Source : https://www.researchgate.net/figure/Study-site-on-Xiaoxingan-Mountains-in-Heilongjiang-province_fig1_340497664

« Le Heilongjiang (chinois : 黑龙江 ; pinyin : hēilóngjiāng ; litt. « Rivière du dragon noir », mandchou : Sahaliyan ula, littéralement : « Rivière noire », désignant tous deux le fleuve Amour (appellation russe du fleuve frontalier)) est une province au nord-est de la Chine, à la frontière russe. Son abréviation est Hei (黑, hēi). Son chef -ieu est Harbin (哈尔滨), la ville la plus peuplée de la province… » - Source

Heilongjiang

Carte indiquant la localisation du Heilongjiang (en rouge) à l’intérieur de la Chine

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Heilongjiang ]

(ii) Conditions d’évaporation dans la forêt

L’évaporation des forêts est fortement liée à l’intensité de l’échange de flux turbulent, au type de forêt, à la densité, à la saison de croissance, à l’âge de la forêt et au degré de dépression. La quantité d’évaporation ou de transpiration varie d’une zone climatique à l’autre et d’un niveau à l’autre au sein d’une même forêt dans une même région. En général, l’évapotranspiration totale d’une forêt dans une zone sèche est inférieure à celle d’une forêt dans une zone humide, et l’évapotranspiration totale des couches supérieures de la même forêt est supérieure à celle des couches inférieures.

Conditions de vent dans la forêt

L’effet de la forêt sur le vent se manifeste par : (1) un affaiblissement de la vitesse du vent dans la forêt ; (2) au-dessus de la surface de la forêt, la vitesse du vent est affaiblie par les ondulations grossières de la canopée de la forêt d’une part, et augmentée par la compression des lignes de courant d’autre part, dont l’effet total la rend plus forte que dans les zones ouvertes à la même hauteur. Lorsque le flux d’air traverse la forêt, le phénomène de turbulence accrue peut se produire à des hauteurs de plusieurs centaines de mètres au-dessus de la forêt.

1. Distribution principale de la vitesse du vent dans la forêt : la vitesse du vent dans la forêt ne varie pas beaucoup avec la hauteur ; lorsque la vitesse du vent au-dessus de la forêt est de 4/m s, la vitesse du vent dans la forêt avec des grappes de feuilles pleines en automne est de 0,4-1,0 m/s plus petite que dans la forêt sans nouvelles feuilles au printemps ; la vitesse minimale du vent se produit au milieu de la canopée de la forêt avec des feuilles pleines, tandis que la vitesse du vent augmente dans le tronc sous la canopée de la forêt. Cette dernière est plus prononcée dans les forêts clairsemées sans couche d’arbustes en sous-étage. En fait, cette situation est similaire à la distribution verticale de la vitesse du vent dans les champs agricoles avec des cultures.

2. La distribution horizontale de la vitesse du vent dans la forêt : dans la forêt, de la lisière vers l’intérieur, la vitesse du vent diminue progressivement avec la distance. Le degré de réduction de la vitesse du vent dans la forêt varie en fonction de la densité de la forêt. Des recherches menées par des experts ont montré que la vitesse du vent à une hauteur de 2 mètres dans les forêts de feuillus est de 40 à 60 % en hiver (défoliation) et de 30 à 40 % en été dans les forêts clairsemées, et de 20 à 30 % en hiver et de 10 à 20 % en été dans les forêts denses, par rapport à la vitesse du vent sur un terrain plat ouvert. En outre, par temps clair et calme, une faible circulation locale tend à se former entre la forêt et l’espace ouvert adjacent. Pendant la journée, au-dessus de la hauteur du couvert forestier, l’air circule de la clairière vers le couvert forestier plus chaud, tandis qu’au niveau du sol, l’air circule de la forêt vers la clairière. Le contraire est vrai la nuit. Plus la zone forestière est grande, plus cette circulation locale est prononcée.

L’effet des forêts sur les précipitations

Les principaux effets des forêts sur les précipitations sont l’augmentation de l’effet sur le plomb et les précipitations horizontales et la rétention des précipitations.

1, L’impact des forêts sur les précipitations de plomb zones forestières sur l’atmosphère au-dessus de l’augmentation des précipitations de plomb phénomène, par l’analyse statistique : la précipitation annuelle moyenne dans les zones forestières que les zones non forestières a augmenté d’environ 17%. L’augmentation des précipitations hivernales dans les zones forestières des latitudes moyennes est principalement liée à l’augmentation de l’accumulation de neige dans la forêt par rapport aux zones ouvertes. Il y a deux raisons principales à l’augmentation des précipitations de saison chaude dans les zones forestières.

(1) C’est parce que l’albédo de la forêt est inférieur à celui de la terre plate et ouverte environnante, de sorte que davantage de chaleur sera absorbée par la surface de la forêt et utilisée pour produire des averses que dans la terre nue où l’albédo est plus grand.

(2) C’est parce que la turbulence au-dessus de la forêt est renforcée, car une grande quantité de vapeur d’eau évaporée de la forêt est rapidement transportée vers des altitudes plus élevées, augmentant ainsi la quantité de précipitations de plomb dans les zones forestières.

(3) L’effet des forêts sur les précipitations horizontales : il y a plus de coalescence de brouillard, de gel et de pluie et de fumier dans les forêts que dans les zones ouvertes. En outre, les précipitations recueillies lors des jours de brouillard forestier sont également plus importantes que celles des lieux ouverts. Que la forêt ait un effet sur les précipitations en plomb ou sur les précipitations horizontales, le résultat est une augmentation des précipitations dans la zone boisée.

3. Le couvert forestier sur la rétention des précipitations : parce que le couvert forestier sur les précipitations de plomb a un grand effet de rétention, la chute réelle à la précipitation du sol forestier est réduite. Lorsque les précipitations sont faibles, l’effet de rétention de la forêt est plus évident, mais lorsque les précipitations sont élevées, l’effet de rétention de la forêt est affaibli. D’une manière générale, le mélèze retient 15% des précipitations sur le sol nu, le pin 20-25%, l’épicéa 40-60% et le sapin 40-80%. Les forêts tropicales représentent plus de 65% de l’interception. Plus la dépression de la forêt est grande, plus l’interception est grande.

Exemples typiques de forêts affectant les précipitations et le climat

[Le Jiangxi (chinois : 江西省 ; pinyin : jiāngxī shěng ; EFEO : Kiang-si) est une province du sud-est de la République populaire de Chine. Elle a pour chef-lieu Nanchang.

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Jiangxi

Carte indiquant la localisation du Jiangxi (en rouge) à l’intérieur de la Chine]. Source

Dans le comté de Yongxin, dans la province de Jiangxi, en Chine, au cours d’une grave sécheresse en 1978, de nombreuses sources et de nombreux ruisseaux dans les deux cantons du nord-ouest du comté se sont asséchés et se sont cassés, tandis que de nombreuses sources et de nombreux ruisseaux de montagne dans les deux cantons du sud-est coulaient avec de l’eau claire, nourrissant de grandes surfaces de terres agricoles. En effet, les deux cantons du sud-est comptent plus de 300 000 mu de forêts anciennes, qui ont été mieux protégées, et la plupart des 200 000 mu de forêts nouvellement plantées sont également devenues boisées. Un acre de terre boisée contient au moins 20 mètres cubes d’eau de plus qu’une montagne nue. Ainsi, les forêts des deux cantons du sud-est forment de nombreux ’réservoirs verts’.

Dans les deux cantons du nord-ouest, au contraire, plus de 100 000 acres de forêts anciennes ont été coupés au fil des ans, avec de moins en moins d’arbres, dont certains sont devenus des forêts arbustives et rabougries. Les deux tiers des 90 000 acres de nouvelles forêts ne poussent pas bien, et il reste encore plus de 100 000 acres de collines pelées et de collines stériles avec moins d’un pied d’herbe qui n’ont pas été reverdies. Par conséquent, les montagnes ont beaucoup moins de réserves d’eau que les deux communes du sud-est. La comparaison a montré que, pour lutter contre la sécheresse et assurer une bonne récolte, les ’réservoirs verts’ sont plus fiables à long terme que les réservoirs artificiels. Les mesures biologiques sont plus prometteuses que les mesures d’ingénierie.

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4.
Déforestation, dérèglements climatiques et consommation - 17 mars 2022 – Traduction du 26 mai 2022 par Jacques Hallard de l’étude intitulée Deforestación, desórdenes climáticos y consumo (Référence Noticias (lafaimexpliquee.org)

Les forêts jouent un rôle central dans le comportement du climat mondial. Sa régression progressive est une cause principale - et aussi une conséquence-des troubles climatiques. Les activités humaines et la soif de consommer qui est l’un de ses principaux facteurs de motivation sont également un facteur de déforestation. Cet article cherche à contribuer à la connaissance de ce sujet vital.

La superficie forestière mondiale diminue

Selon le dernier rapport d’évaluation de la situation des ressources forestières mondiales de la FAO (lire ici), la superficie couverte par les forêts (1) est de 4,1 milliards d’hectares (31,2% de la superficie totale des terres), contre 4,2 milliards en 1990. Entre les années 1990 et 2020, cette superficie a diminué de 4,2%, soit 178 millions d’hectares.

https://www.lafaimexpliquee.org/La_faim_expliquee/Noticia_17_de_marzo_2022_files/Proporcion.jpg

Figure. 1 : Superficie couverte par les forêts en pourcentage de la superficie totale des terres (2020) - Source : FAO, 2021

Entre 1990 et 2020, la diminution nette de la superficie couverte de forêts a quelque peu diminué (tableau 1)

https://www.lafaimexpliquee.org/La_faim_expliquee/Noticia_17_de_marzo_2022_files/Tabla1.jpg

Tableau 1 : Taux de variation annuel de la superficie forestière mondiale, par décennie - Source : FAO, 2021

Cette évolution résulte de l’effet combiné, d’une part, de la déforestation (anthropique ou due aux ravageurs et maladies des arbres et à l’évolution des changements climatiques) et d’autre part du reboisement (plantation délibérée de plantes et de graines) et de l’expansion naturelle.

La superficie forestière a diminué en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine en raison, principalement, de l’expansion de l’agriculture (lire cette référence). En Afrique, le déclin net des forêts s’est accéléré après 1990, alors qu’il a ralenti en Amérique latine. En revanche, la superficie forestière nette a augmenté entre 2010 et 2020 en Asie, en Océanie et en Europe, principalement en raison du reboisement et de l’expansion naturelle (lire cette référence).

Ces statistiques pourraient laisser croire que la situation s’est relativement améliorée (ou plus exactement elle se détériore moins maintenant que par le passé) si elle n’est pas analysée plus en profondeur, car cette perception cache un danger de la plus haute importance.

Premièrement, les forêts tropicales humides, qui représentent un peu plus d’un quart de la superficie forestière mondiale, ont diminué plus rapidement que les autres car elles ont diminué de 17% (220 millions d’hectares de moins) entre 1990 et 2019. Un autre 10% des forêts tropicales humides restantes sont dégradées, un fait qui vient souvent comme un avis de disparition, comme le montre ici.

Le cas de la forêt amazonienne, dans le paragraphe suivant, montre qu’il n’y a aucune raison de se contenter de la lecture superficielle des statistiques sur le comportement des forêts du monde.

La forêt amazonienne : une bombe à retardement

Une étude récente (Pérdida pronunciada de la resiliencia del bosque lluvioso de la Amazonía desde el año 2000 perte prononcée de résilience de la forêt amazonienne depuis 2000) par une équipe de chercheurs allemands et britanniques apporte la preuve que les trois quarts de la forêt amazonienne ont perdu leur résilience (2) depuis le début de ce siècle. Cette diminution est plus rapide dans les régions à pluviométrie moyenne mais affaiblie par le changement climatique, et dans les zones boisées plus proches des points d’activité humaine. Les résultats de l’étude citée sont basés sur une combinaison de simulations et d’observations directes sur les signes de perte de résilience.

La diminution de la résilience est causée par le changement climatique dans les zones forestières car il est très difficile pour les arbres de s’adapter aux conditions de saison sèche plus longue et de sécheresses plus fréquentes. Cela pousse les forêts vers un seuil critique de mortalité, avec de profondes implications pour la biodiversité, le stockage du carbone et les changements climatiques au niveau mondial (artículo previo voir cet article précédent).

Il convient de rappeler que lors des deux grandes sécheresses de 2005 et 2010, la forêt amazonienne est temporairement devenue une source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en raison de la mortalité accrue des arbres, bien qu’elle soit normalement l’un des principaux puits de carbone dans le monde. Ce type d’événement pourrait se produire plus souvent à l’avenir, avec de graves conséquences pour le climat de la planète.

https://www.lafaimexpliquee.org/La_faim_expliquee/Noticia_17_de_marzo_2022_files/amazon.jpgPhoto

De nombreuses études suggèrent l’existence d’un cercle vicieux où la déforestation et la dégradation des forêts la dégradation des forêts entraîne une réduction de l’humidité ambiante au sein de la forêt (en raison de la baisse de l’évapotranspiration des plantes), qui, à son tour, a un effet négatif sur les précipitations, réduisant ainsi la viabilité de la forêt. Avec l’augmentation des sécheresses, les incendies de forêt locaux pourraient se transformer en mega fuegos méga incendies, qui produiraient un excès d’émissions de GES en même temps que les incendies provoqueraient une diminution de la biomasse et de l’humidité entraînant, par conséquent, une augmentation de la température susceptible d’affecter le régime pluviométrique de la mousson dans toute la sous-région sud-américaine.

Les chercheurs ont établi que lorsque son état devient instable, la forêt réagit plus lentement aux perturbations à court terme. Cela signifie que, bien que les signes de dégradation apparente de la forêt (mesurés par le niveau de l’eau et la présence de biomasse) soient limités à l’heure actuelle, un affaiblissement significatif de la forêt à l’avenir ne peut être exclu. En effet, si ces derniers devenaient incapables de réagir rapidement aux perturbations (par exemple, moins de précipitations annuelles ou augmentation de l’activité humaine), alors une spirale descendante se déclencherait qui deviendrait un cercle vicieux à grande échelle. Ce processus aurait alors un impact sur le climat mondial.

Dans leurs conclusions, les auteurs affirment qu’il y a de bonnes raisons de penser que la réduction de la déforestation ne protégera pas directement les parties de la forêt tropicale menacées, mais aussi la résilience de l’Amazonie dans une zone plus étendue. En fin de compte, cela contribuerait à préserver le climat mondial.

Ces conclusions positives s’estompent lorsque vous regardez les politiques mises en pratique par le gouvernement dirigé par le négationniste du changement climatique Jair Bolsonaro, qui soutient les entreprises d’extraction de bois et les entreprises agroalimentaires qui souhaitent développer une production extensive de soja et d’élevage dans les zones actuelles de forêt naturelle.

Il y a de solides arguments pour penser que ce qui a été observé en Amazonie s’applique également aux autres grandes forêts tropicales (par exemple, en Afrique centrale ou en Asie du Sud-Est).

Les consommateurs et les causes de la déforestation

Il existe une abondance de littérature sur les causes de la déforestation. Dans le cas des forêts tropicales en disparition rapide, l’agriculture commerciale à grande échelle (essentiellement l’élevage de bétail et la culture du soja et du palmier à huile) est généralement citée comme le principal coupable, étant responsable de 40% de la déforestation dans les zones tropicales au cours de la période 2000 à 2010. L’agriculture de subsistance locale est la deuxième indiquée en étant créditée de 33% de la déforestation.

La situation varie d’un continent à l’autre : en Amérique latine, on estime que l’agriculture commerciale à grande échelle est responsable des deux tiers de la déforestation totale, tandis qu’en Afrique et dans les régions tropicales d’Asie, la principale responsabilité incombe à l’agriculture de subsistance (este documento en inglés voir ce document en anglais).

Les pratiques adoptées en foresterie contribuent également au problème (voir plus ici). Comme déjà mentionné, le changement climatique joue un rôle crucial dans le processus de réduction de la résilience des forêts. D’autres formes de présence humaine jouent un rôle non moins important (exploitation minière, travaux d’infrastructure tels que barrages et routes, urbanisation, introduction d’espèces envahissantes et exploitation forestière excessive des forêts).

Une étude intéressante met en évidence la pression que l’agriculture exerce sur les forêts au consumérisme en nous montrant ’une représentation à petite échelle de la répartition spatiale de la déforestation associée au commerce international’ (aquí consulter ici).

Avec une résolution spatiale de 30 mètres, les chercheurs ont analysé la déforestation au cours de la période 2001 – 2015 et l’ont attribuée aux exportations. Ils ont réussi à montrer que les pays riches (ainsi que la Chine et l’Inde) qui ont réussi à augmenter leur superficie forestière, génèrent en fait de la déforestation dans d’autres parties du monde, en particulier dans les pays tropicaux d’où ils importent des marchandises. C’est un processus similaire à ce qui se passe dans le cas des GES (artículo lire cet article).

Dans le cas des pays du G73, l’étude estime que la déforestation causée par les importations équivaut à 3,9 arbres par personne et par an (voir Fig. 2). En fait, il nous montre qu’au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Italie et au Japon, plus de 90% de leur empreinte de déforestation au cours de la période étudiée se produit en dehors des mêmes pays et que la déforestation des forêts tropicales étrangères représente entre 46% et 57% du total (artículo voir Fig. 2).

https://www.lafaimexpliquee.org/La_faim_expliquee/Noticia_17_de_marzo_2022_files/Perdidos.jpgGraphique

Figure 2 : Nombre annuel moyen -par habitant- d’arbres perdus à cause de la consommation, (chez nous ou à l’étranger) dans la période 2001 – 2015 - Source : Hoang & Kanemoto, 2021

https://www.lafaimexpliquee.org/La_faim_expliquee/Noticia_17_de_marzo_2022_files/cartes_perte.jpgCartes

La figure 3 montre la répartition spatiale de l’empreinte de déforestation de trois pays riches, illustrant son caractère mondial.

https://www.lafaimexpliquee.org/La_faim_expliquee/Noticia_17_de_marzo_2022_files/Balance_esp.jpgIllustration

Figure 3 : Empreinte de déforestation pour l’Allemagne, le Japon et les États – Unis (2001-2015). Source : Hoang & Kanemoto, 2021

Référence de l’article original : Noticias (lafaimexpliquee.org)

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5.
Les forêts tropicales : leur rôle pour le climat et la biodiversité – Document ‘mnhn.fr’ - Photo

Les forêts tropicales comptent parmi les plus anciennes et les plus riches de la planète. Réserves de biodiversité, elles sont aussi un régulateur essentiel du climat. La Guyane, territoire français couvert à 97 % par la forêt, témoigne des enjeux de conservation.

La superficie mondiale est représentée par 45% de forêts tropicales, 27% de forêts boréales, 16% de forêts tempérées et 11% de forêts subtropicales.

Proportion de la superficie mondiale de la forêt par domaine climatique. © Rapport FRA 2022 de la FAO

Forêts tropicales, forêts primaires

Un tiers de la planète est recouvert de forêts, dont près de la moitié (45 %) sont des forêts tropicales.

Les forêts tropicales sont pour un tiers des forêts primaires, désignées aussi comme forêts matures avec de grands arbres.

Peu impactées par les humains, elles se sont développées librement et abritent des arbres anciens, de grande taille et d’essences variées, composant un environnement propice à un foisonnement végétal et animal.

Des humains dans la forêt primaire

Il n’existe pas de forêt totalement vierge de présence humaine. En Amazonie par exemple, les peuples autochtones prélèvent et replantent les espèces en forêt depuis des centaines d’années. Aussi, l’ONU définit une forêt primaire comme étant un lieu dans lequel « les processus écologiques ne sont pas sensiblement perturbés ».

La forêt, puits de carbone contre le réchauffement

La forêt tropicale est un régulateur du climat

Les forêts sont le deuxième puits de carbone de la planète après les océans. Elles absorbent environ un quart du dioxyde de carbone (CO2) émis sur la Terre et limitent ainsi le réchauffement dû à ce gaz.

Le carbone est capturé parphotosynthèse et stocké dans le bois, la matière vivante et les sols. L’ensemble de ces éléments vivants constitue la biomasse.

Plus la biomasse est importante, plus la capacité de stockage de C02 est grande

C’est pourquoi les forêts tropicales, riches de nombreux arbres de très grande taille, de végétaux variés, de bois mort, représentent d’importantes réserves de carbone.

Canopée vue du sol.

Photo - La forêt tropicale offre un couvert végétal vaste et dense. Son ombre refroidit le sol et contribue à rafraîchir la planète. © J. Durrenberger - ONF

Point de rupture

La photosynthèse et la décomposition de la biomasse des forêts émettent du CO2. La dégradation des forêts, en particulier par les incendies, augmente ces émissions.

De 2001 à 2019, les forêts absorbaient deux fois plus de CO2 qu’elles n’en produisaient, mais aujourd’hui la tendance s’inverse. L’Amazonie commence à rejeter plus de CO2 qu’elle n’en retient

La forêt tropicale réserve de biodiversité

Les forêts abritent 75 % de la biodiversité terrestre et les deux tiers de celle-ci sont concentrés dans les forêts tropicales.

Des ressources inexplorées

La forêt de Guyane compte à elle seule 1 700 espèces d’arbres, dont certains ne poussent que sur ce territoire. Elle renferme presque deux cents espèces de mammifères, cinq cents de poissons, une centaine d’espèces d’amphibiens et près de sept cents espèces d’oiseaux.

Cette biodiversité est l’une des plus riches au monde et elle reste encore en grande partie méconnue. Par exemple, près de cent mille insectes ont été inventoriés en forêt guyanaise, mais on estime qu’elle en cache près d’un million.

Milieu fertile

Les températures élevées, la forte pluviométrie et l’absence de période froide expliquent cette surabondance.

En Guyane, durant la saison sèche, la température fluctue de 20 °C la nuit à 33 °C le jour. L’activité biologique ne cesse jamais. Les arbres de familles et d’espèces différentes fleurissent et fructifient à tour de rôle. Ils nourrissent une multitude d’organismes, insectes pollinisateurs ou animaux qui transportent les graines et qui assurent la régénération permanente de la forêt.

« La forêt tropicale, c’est le bruit continuel : bavardages des oiseaux, piailleries et hurlements des singes, coassements des batraciens, vociférations indéfinissables, clameur du vent, […] les ruisseaux qui roulent, l’eau qui goutte des feuilles, les arbres d’une hauteur vertigineuse […] l’impression de l’immensité d’un labyrinthe foisonnant de vie. » - Pierre-Michel Forget, Professeur d’écologie tropicale au Muséum.

Feuillage et fleurs roses.

Photo - La canopée, la partie supérieure de la forêt, abrite la plus grande partie du feuillage. Elle constitue un écosystème à part. © J. Morand

Ficus gomelleira poussant sur un tronc d’arbre.

Photo - Des plantes dites « épiphytes » poussent sur les arbres. Elles ne se nourrissent pas des arbres, mais les utilisent comme supports. © J. Durrenberger - ONF

Oiseau Araçari vert perché sur une branche.

Photo - Sept cents espèces d’oiseaux peuplent la forêt guyanaise. © ONF

Petite grenouille au ventre rose.

Photo - Atelopus spumarius ne vit que dans les forêts humides d’Amérique du Sud (Guyane, Brésil, Colombie, Equateur, Pérou, Suriname). © M. Cobigo - ONF

Petites fleurs roses.

Photo - Eperua rubiginosa qui s’épanouit sur le wapa rivière, une espèce d’arbre ripicole est une fleur emblématique de Guyane. © H. Richard - ONF

La forêt tropicale, écosystème menacé

Réchauffement du climat et déforestation forment un effet cocktail dévastateur pour la forêt tropicale, parfois également affaiblie par la pollution liée à l’activité agricole ou minière.

Déforestation meurtrière

La planète a perdu l’équivalent de 178 millions d’hectares de forêt, de 1990 à 2019, soit plus de trois fois la superficie de la France.

L’agriculture et l’élevage sont responsables à 70 % de la déforestation des pays tropicaux et subtropicaux.

Moins de forêts, c’est moins d’abris et moins de ressources pour les espèces qui vivent dans ce milieu, des plus petits aux plus grands animaux. La disparition et la fragmentation de leurs zones d’habitat menacent aussi bien lessinges et les félins que les grenouilles ou les serpents.

Une forêt tropicale est composée d’une succession de strates, chacune hébergeant un écosystème propre et qui influe sur l’écosystème du dessous ou du dessus. Moins d’arbres, c’est moins d’ombre sur le sol qui se réchauffe, moins d’eau retenue dans les étages et des pluies torrentielles qui lessivent le sol.

Coup de chaud sur la forêt

En Guyane, la température moyenne a augmenté de 1,36 °C en 50 ans. Ce réchauffement pourrait impacter la taille et l’abondance des fleurs et des fruits et réduire en conséquence les ressources disponibles pour les animaux. Des projections prédisent également des saisons sèches plus chaudes et des épisodes pluvieux plus violents.

« Les espèces restantes seront adaptées aux nouvelles conditions climatiques, mais vont-elles nourrir toutes les espèces d’oiseaux, d’insectes et de mammifères ? » - Pierre-Michel Forget, Professeur d’écologie tropicale au Muséum.

Préserver, réintroduire, conserver

Empêcher la destruction des forêts tropicales est l’unique moyen de préserver la biodiversité.

Stopper la déforestation

Cela passe par des aides aux producteurs locaux pour qu’ils privilégient les pratiques respectueuses de la forêt et par l’arrêt de la déforestation importée.

Il s’agit d’arrêter de consommer, en France notamment, du soja brésilien, du cacao africain ou de l’huile de palme d’Indonésie,… issus d’exploitations gagnées sur les forêts tropicales.

Replanter

Il n’est pas possible de restaurer à l’identique une forêt disparue. Le but est de recréer un environnement écologique propice à la biodiversité.

Favoriser les plantations mixtes pour diversifier le couvert végétal semble aujourd’hui une solution à privilégier plutôt que le recours à des monocultures dont le développement n’est pas toujours maîtrisé.
En Guyane par exemple, l’Acacia mangium introduit pour recoloniser des zones déboisées, est devenu envahissant et contribue paradoxalement à appauvrir la biodiversité.

En zone tropicale, la tâche est cependant complexe du fait de la méconnaissance des associations et interactions entre toutes les espèces présentes.

Jusqu’à 220 espèces d’arbres peuvent cohabiter sur un hectare de forêt Guyanaise.

https://www.mnhn.fr/system/files/styles/high/private/2021-08/mozambique_mada3_924.jpg?itok=a4suSTgr

Photo - Mise sous presse d’échantillons botaniques - La Planète Revisitée au Mozambique - © MNHN/PNI - O. Dubuquoy

S’appuyer sur les savoirs autochtones

Pour compléter les connaissances indispensables à la protection et la régénération des forêts tropicales, les scientifiques s’appuient sur les savoirs des populations autochtones. Au nord du Brésil, les Kayapó ont créé de toute pièce des îlots de forêt tropicale en y apportant au fil des ans différentes graines, mais aussi des fourmis, des termites… jusqu’à obtenir un écosystème capable d’attirer les autres animaux.

Protéger

Conserver les arbres, les plantes, leurs graines, les espèces animales qui les disséminent, est l’unique moyen de préserver la capacité des forêts tropicales à se régénérer.

Plus de 700 millions d’hectares de forêts sont protégés à travers le monde, dont 31 % en Amérique du Sud où cela a contribué à freiner la déforestation.

Ces dix dernières années, la création de nouvelles aires de sauvegarde ralentit. Or, au total, seuls 18 % des forêts mondiales sont pour l’instant dans des surfaces protégées.

Aller plus loin

Catalogue de l’exposition « L’Odyssée sensorielle. Retours d’exploration »

L’Odyssée sensorielle. Retours d’exploration. Récit de Pierre-Michel Forget.
Propos recueillis et rédigés par Nathalie Meyer-Sablé. Éditions du Muséum national d’Histoire naturelle • 16 x 22,5 cm • 216 pages • broché • 25 €

La Planète Revisitée en Guyane

Le programme d’exploration La Planète Revisitée organise des missions dans les zones de grande biodiversité, afin de découvrir, inventorier et protéger les millions d’espèces encore méconnues. En savoir plus sur l’exploration La Planète revisitée en Guyane

Le Chêne et la compagnie des arbres - Une série de podcasts pour observer et comprendre le chêne, les arbres, les forêts...

ECOUTEZ le podcast Le Chêne et la compagnie des arbres

Photo d’un grand chêne feuillu au milieu d’une prairie verte

Photo - Chêne dans une prairie - © Vivian Arcidiacono - Unsplash –

Dossier rédigé en mars 2022. Remerciements à Pierre-Michel Forget, Professeur d’écologie tropicale au Muséum (UMR MECADEV, département AVIV du Muséum national d’Histoire Naturelle), pour sa relecture et sa contribution. Source principale : Rapport de l’ONU. FAO et PNUE. La situation des forêts du monde 2020. Forêts, biodiversité et activité humaine. Rome.

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Source : https://www.mnhn.fr/fr/les-forets-tropicales-leur-role-pour-le-climat-et-la-biodiversite

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6.
Choisir la composition des forêts pour améliorer leur capacité à fixer le carbone - Publié le 02 mars 2022Document ‘inrae.fr’

COMMUNIQUE DE PRESSE - Les forêts sont des écosystèmes cruciaux dans la lutte contre le changement climatique grâce à leur capacité à stocker du carbone dans leur biomasse végétale mais aussi dans les sols. Mais comment augmenter le stockage de carbone dans les sols forestiers ? Une étude INRAE a analysé les données de 136 sites expérimentaux à travers le monde représentant un total de 454 forêts pour identifier les types de forêts qui séquestrent le mieux du carbone dans les sols.

Leurs résultats, publiés le 1er mars 2022 dans ‘Nature Communications’, montrent que les gestionnaires forestiers peuvent jouer sur plusieurs facteurs pour accentuer le rôle de « puits de carbone » des forêts. Avoir une biomasse d’arbres importante et favoriser des mélanges d’espèces, mais surtout choisir des espèces d’arbres adaptées au climat local et à la composition des sols, plus ou moins fertiles, seraient les principales clés de réussite.

[Selon Wikipédia, « Un puits de carbone ou puits CO2 est un réservoir (naturel ou artificiel) qui absorbe du carbone depuis le cycle du carbone. Ce carbone est séquestré dans ce réservoir avec un temps de résidence très long par rapport à celui dans l’Atmosphère. En stabilisant la quantité de CO2 atmosphérique, les puits de carbone influent sur le climat planétaire, et donc sur toutes les composantes de l’environnement qui en dépendent.

Jusqu’à la fin du Carbonifère, les grands puits étaient les processus biologiques de production de charbon, pétrole, gaz naturels, hydrates de méthane et roches calcaires. Aujourd’hui, ce sont les océans1, les sols (humus) et la flore (forêt, tourbière, prairies). Les bactéries photosynthétiques, les organismes végétaux et la chaine alimentaire ainsi que la nécromasse qui en dépendent contribuent aux puits de carbone.

La séquestration du carbone (ou « piégeage », ou « emprisonnement du carbone ») désigne les processus extrayant le carbone ou le CO2 de l’atmosphère terrestre et le stockant dans un puits de carbone.

La biosphère absorbe aujourd’hui environ 20 % du carbone anthropique émis dans l’air, grâce à la photosynthèse qui est la base du mécanisme naturel et actif de séquestration du carbone.

Vers 2015, la flore mondiale ne stocke plus qu’environ 450 pétagrammes de carbone/an, au lieu de 916 pétagrammes de carbone/an si, dans les conditions climatiques actuelles, l’humanité n’avait pas affecté la végétation potentielle2.

En France, la loi Grenelle II prévoit3 qu’un rapport du Gouvernement au Parlement portera sur « l’évaluation des puits de carbone retenu par les massifs forestiers » et leur « possible valorisation financière pour les territoires » (art. 83)…. »

Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Puits_de_carbone ].

illustration Choisir la composition des forêts pour améliorer leur capacité à fixer le carbone

Illustration - Choisir la composition des forêts pour améliorer leur capacité à fixer le carbone © INRAE - Louis Vidal

Les forêts jouent un rôle central dans la régulation des grands cycles planétaires et de son climat.

Elles piègent d’énormes quantités de CO2, ce qui compense en partie les émissions d’origine humaine de ce gaz à effet de serre et en atténue les effets délétères sur le climat. Un des enjeux de la lutte contre le changement climatique est d’être capable de renforcer l’effet de « puits de carbone » des forêts. Toutefois, si la capacité des forêts à stocker du carbone dans la biomasse des végétaux, et notamment des arbres, est relativement bien connue, il n’en est pas de même pour les sols forestiers.

En effet, lorsque les arbres perdent leur feuillage, et renouvellent leurs racines les plus fines, ils apportent au sol des débris riches en carbone dont une partie va s’accumuler sous la forme de matières organiques. Les forêts, en particulier sous climats tempérés ou boréaux, stockant plus de carbone dans leur sol que dans les arbres, il apparait urgent d’identifier les facteurs favorisant ce stockage.

C’est pourquoi INRAE a lancé une étude1 pour identifier les caractéristiques des forêts qui optimiseraient la séquestration de carbone dans les sols2. Pour cela les chercheurs ont compilé et analysé les résultats de 114 publications scientifiques sur la quantité de carbone dans les sols de 454 forêts chacune composée d’espèces d’arbres différentes (178 espèces étudiées en tout) et représentatives de différentes régions du monde.

Le rôle central du choix des espèces en fonction du climat et du sol local

Les résultats de l’analyse montrent qu’il est important d’avoir une quantité importante de biomasse d’arbres dans les forêts. En effet, des forêts qui en sont bien pourvues produisent beaucoup de débris (feuilles, aiguilles et racines mortes) qui viennent alimenter le stock du carbone du sol. Les forêts composées d’un mélange de deux espèces peuvent ainsi stocker plus de carbone que les forêts à une seule espèce, à condition qu’elles poussent plus vite que ces dernières.

Mais c’est les caractéristiques de l’espèce d’arbre dominante dans la forêt qui contrôle le plus la capacité des forêts à stocker du carbone dans les sols avec des différences selon le climat et le sol de la région où se situent les forêts. Ainsi, sous des climats favorables à la croissance des végétaux (tropicaux, subtropicaux ou tempérés-chauds par exemple) et sur des sols fertiles, les espèces formant un type particulier de symbiose avec des champignons*, comme les érables, les frênes, les cyprès ou les sequoias, vont favoriser la formation de matières organiques stables dans les sols et qui seraient plus résistantes aux perturbations environnementales telles que les incendies. A l’inverse, sous des climats défavorables (tempérés-froids, montagnards ou boréaux) et des sols moins fertiles, les espèces présentant une grande rusticité (comme les pins et sapins) permettent d’augmenter l’accumulation de carbone dans le sol.

Si des questions restent à approfondir sur les mécanismes favorisant le stockage du carbone dans les sols forestiers, cette étude permet déjà de suggérer des recommandations pour les sylviculteurs. Ainsi, favoriser une biomasse importante d’arbres, par une gestion extensive ou un mélange d’espèces, est une pratique qui peut être encouragée à condition de bien évaluer les risques environnementaux auxquels la forêt est exposée (incendies, sécheresse…). Mais il apparait surtout important de bien choisir les espèces d’arbres en favorisant les espèces écologiquement adaptées au climat et au sol de la région où ils sont implantés.

*Des symbioses dites mycorhizes à arbuscules (https://en.wikipedia.org/wiki/Arbuscular_mycorrhiza).

Références

1. Augusto & Boča (2022). Tree functional traits, forest biomass, and tree species diversity interact with site properties to drive forest soil carbon. Nature Communications, DOI : 10.1038/s41467-022-28748-0.

2. Mayer et collaborateurs (2020). Influence of forest management activities on soil organic carbon stocks : A knowledge synthesis. Forest Ecology and Management, 466, 118127.

Accueil

INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement | Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

Source : https://www.inrae.fr/actualites/choisir-composition-forets-ameliorer-leur-capacite-fixer-carbone

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7.
Forêt et changement climatique – Travaux de l’ONF (Office National des Forêts en France)

Scolytes, feux de forêt, sécheresses, gestions des crises sanitaires, dépérissements des arbres partout en France... En France, les équipes de l’Office national des forêts (ONF) sont sur tous les fronts face au changement climatique dans les forêts publiques. Découvrez comment avec nos articles, conférences en ligne, reportages et vidéos sur cette page dédiée aux forêts et au changement climatique.

Dossiers :

Forêt mosaïque : ensemble, préparons les forêts de demainEn savoir plus

Changement climatique et dépérissement : pourquoi il faut agir en forêtEn savoir plus

20 ans de crises climatiques en forêt, 20 ans d’actions de l’ONFEn savoir plus

3 questions à la chercheuse Brigitte Musch sur les îlots d’avenirEn savoir plus

Nos autres vidéos sur le climatEn savoir plus

https://www.onf.fr/outils/actus/83fb45b8-2406-4cde-9047-ba982020cc32/++versions++/1/++illustration++link/++i18n++data:fr/++thumb++pano:w400?_=1616337712.652614

Poster interactif : le climat change, la forêt aussiEn savoir plus

Nos articles pour aller plus loinEn savoir plus

Nos infographies climatiquesEn savoir plus

Envie de soutenir le fonds de dotation “ONF-Agir pour la forêt’ ? Rejoignez-nous !En savoir plus

Office national des forêts (ONF)

Office national des forêts — Wikipédia

©ONF 2022 – Source : https://www.onf.fr/vivre-la-foret/raconte-moi-la-foret/comprendre-la-foret/foret-et-changement-climatique

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  • Dossier O.N.F. spécial ‘Forêt Climat’ - Reportages photo et vidéo
    Acteur de la gestion durable des forêts publiques françaises et mobilisé, à l’échelle internationale, à travers l’action de sa filiale ONF-I ...

©ONF 2022 – Source : https://www.onf.fr/onf/videos-et-galeries-dimages

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  • Comment les forêts agissent-elles sur le climat ? – Document ‘futura-sciences.com’ – Document ‘futura-sciences.com’
    [EN VIDÉO] Nos merveilleuses forêts vues par le satellite Biomass 

Biomass devait être lancé en 2020. Ce satellite de l’Esa, l’Agence spatiale européenne, à la technologie inédite a pour mission d’étudier l’état et la dynamique des forêts tropicales. Le CNES nous en parle plus en détail dans cette vidéo. Les forêts jouent un rôle essentiel sur notre planète car elles agissent sur le climat. Découvrez comment.

Les forêts sont un lieu d’échange entre l’atmosphère, le sol, l’hydrosphère et la biosphère. Ces échanges d’eau, d’énergie et de matière affectent le climat, aussi bien à une échelle locale (microclimats) qu’à l’échelle globale.

Rôle des forêts

Au niveau local, les forêts jouent un rôle de tampon, aussi bien pour les températures extrêmes que pour l’hygrométrie et la force des vents. En effet, elles accumulent de la chaleur pendant la journée avant de la réémettre la nuit. D’autre part, le phénomène d’évapotranspiration lié à la photosynthèse et à la respiration des plantes humidifie et rafraîchit l’air. Enfin, les forêts forment des écrans brise-vent qui réduisent la force des vents.

Les forêts émettent aussi de nombreux gaz et aérosols (oxydes d’azote, méthane...) dans l’atmosphère qui peuvent abaisser les températures locales tout en contribuant au réchauffement climatique.

Effet des forêts sur le climat

Au niveau global, les forêts ont deux effets majeurs sur le climat à travers leur albédo et la fixation du CO2 par la photosynthèse. La couleur sombre du feuillage capte en effet plus de chaleur qu’une surface plus claire (neige, couche nuageuse) et contribue au réchauffement global. À l’inverse, la photosynthèse fait des forêts des puits à carbone, au moins durant leur période de croissance. De fait, les forêts extraient une partie du CO2 atmosphérique et contribuent ainsi à lutter contre l’effet de serre et le réchauffement climatique.

Futura | Explorer le monde - ©2001-2022 Futura-Sciences, tous droits réservés - Groupe MadeInFutura – Source : https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/rechauffement-climatique-forets-agissent-elles-climat-1003/

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Voir > Les forêts françaises face au changement climatique : ce que l’on sait et comment on s’adapte > Magazine GEO 513

D’abord, il y a la réalité du thermomètre : la France métropolitaine, comme le reste du monde, se réchauffe. ’La température moyenne a augmenté chez nous de 1,7 °C depuis 1900, indique Robert Bellini, de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Soit davantage que la moyenne mondiale [environ 1,1 °C].’ Résultat, des phénomènes extrêmes plus fréquents, telles les canicules, moins de jours de gel, le niveau de la mer qui monte, les saisons qui brouillent les pistes, des forêts qui meurent… Et les climatologues sont clairs : inertie du climat oblige, quoi que nous fassions, les tendances actuelles se poursuivront jusqu’en 2050. Alors, depuis quelques années, on entend un nouveau mot d’ordre : il faut s’adapter à cette nouvelle donne. Scientifiques, institutions, collectivités s’y attellent. Focus sur des initiatives françaises en forêt.

Ce que l’on constate

A Verdun (Meuse), sur l’ancien champ de bataille, les épicéas tombent comme des mouches. Depuis trois ans, ils sont ravagés par le scolyte, un insecte qui creuse sous l’écorce de l’arbre jusqu’à le tuer. Le phénomène touche tout le nord-est de la France, surtout à basse altitude, où les conditions sont de moins en moins adaptées à cet arbre de montagne.

’L’épicéa, c’est le signe le plus criant du changement climatique sur les forêts, confirme Eric Sevrin, directeur du service de recherche du Centre national de la propriété forestière (CNPF), qui gère les forêts privées. En effet, les sécheresses affaiblissent les arbres, qui sont attaqués ensuite par les scolytes.’

En tout, 50 000 hectares ont officiellement périclité depuis 2018. Une hécatombe visible à la couleur rouille des aiguilles qui se répand sur ces massifs. En France, d’autres espèces d’arbres ont chaud et soif. ’Depuis peu, on observe par exemple des dépérissements soudains sur le pin sylvestre, surtout en Centre-Val de Loire, liés à trois années de sécheresse successives’, poursuit le spécialiste, qui signale aussi les ravages sur le châtaignier, dans le sud de la France. Brigitte Musch, responsable du conservatoire génétique des arbres forestiers de l’Office national des forêts (ONF), ajoute à la liste les sapins des Vosges, les hêtres de Bourgogne ou encore les chênes de la somptueuse forêt de Tronçais, dans le nord-ouest de l’Allier.

’On voit qu’ils sont moins vigoureux aux petites branches sèches en haut de la cime, au manque de feuilles, détaille-t-elle. Et aussi à la sensation de fraîcheur moindre lorsqu’on entre dans la forêt.’ D’ici à 2050, un tiers de l’aire de répartition des chênes sessiles et pédonculés, qui dominent la forêt métropolitaine, pourrait être affecté. Enfin, un autre fléau menace les forêts françaises : les incendies, de moins en moins cantonnés au Sud. ’Une région comme la Sologne, par exemple, avec beaucoup de chênes mais aussi de résineux, et de la fougère inflammable au sol, devient vulnérable’, note Eric Sevrin. En septembre 2020, le Loir-et-Cher a ainsi connu sa première intervention d’avions bombardiers d’eau sur quarante hectares en feu.

Comment on s’adapte

Les experts cherchent à identifier les types d’arbres les mieux adaptés au climat de demain, pour qu’ils s’ajoutent aux essences actuelles, voire les remplacent quand c’est nécessaire. C’est par exemple l’idée des ’îlots d’avenir’, des microparcelles expérimentales de deux hectares maximum dispersées sur le territoire, sous la houlette, entre autres, de l’ONF et du CNPF.

’D’ici la fin de cette année, il y en aura 200, indique Brigitte Musch. On peut aller chercher un chêne du Tarn, habitué à des conditions plus chaudes et sèches, et l’installer en Bourgogne-Franche-Comté. Ou tester des espèces d’ailleurs, comme le calocèdre. Ces îlots peuvent aussi permettre à des arbres de s’hybrider – par exemple des chênes thermophiles du Portugal ou de Turquie avec les nôtres. Et ils serviront à reconstituer des trames vertes à l’échelle du pays, pour aider les arbres à migrer naturellement vers le nord.’

Autre exemple : le lancement par l’ONF et le CNPF de Climessences.fr, un site Internet qui aide les forestiers à estimer les risques de dépérissement d’une espèce dans une zone donnée en fonction des prévisions climatiques, et liste 150 essences qui pourraient trouver leur place dans les forêts du futur.

’Il ne faut pas compter sur une seule espèce miracle ! prévient Eric Sevrin. Et la solution passera aussi par l’amélioration de la gestion de la forêt. Par exemple, on se dit aujourd’hui qu’il faut desserrer les arbres, de façon progressive et régulière, afin d’éviter que leurs racines ne se fassent concurrence pour l’eau… sans non plus trop dénuder le terrain, afin d’éviter l’apparition de végétation concurrente.’ Pour les incendies enfin, ’un peu partout, on imagine des parades, en s’inspirant par exemple des aménagements réussis il y a cinquante ans dans les Landes, comme les chemins coupe-feu’, conclut-il.

➤ Découvrez notre dossier spécial consacré aux effets du changement climatique en France.

’Les calottes sont cuites’, le podcast de GEO avec Météo-France sur le changement climatique

’Les calottes sont cuites’, c’est le podcast du magazine GEO avec Météo-France pour tout comprendre au changement climatique. En six épisodes ludiques et même pas tristes, on tente de démêler le comment du pourquoi ça se détraque à ce point-là. Alpinistes, scientifiques… On tend notre micro à celles et ceux qui ont le chic pour rendre tout ça plus clair. A écouter ci-dessous et sur toutes les plateformes.

➤ Article paru dans le magazine GEO de novembre 2021 (n° 513, Japon).

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Les effets du réchauffement climatique sur les forêts en 3 questions

Poumon vert de la planète, refuge pour la biodiversité, essentielles pour stocker l’eau : les forêts jouent un rôle primordial dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles n’échappent toutefois pas aux conséquences de ce phénomène. Comment sont-elles impactées ? Quelles solutions sont mises en place pour les préserver ? Explications dans CQFD.

Plus secs, les arbres sont également plus vulnérables face aux incendies, qui eux-mêmes font grimper le taux de CO2 dans l’atmosphère. (Nicolas MOLLO/REA)

Sapins assoiffés, épicéas ravagés par des insectes et des milliers d’hectares partis en fumées. Les forêts affrontent de plein fouet le réchauffement climatique et les conséquences qui en découlent.

Ces étendues vertes jouent pourtant un rôle essentiel dans la lutte contre la hausse des températures. Lequel ? Quelles solutions sont envisagées pour préserver le « poumon vert » de la planète ? Les réponses dans CQFD.

1. Quel rôle jouent les forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

Poumon vert de la planète ou refuge pour la biodiversité : les forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Après les océans, elles sont le deuxième plus grand réservoir de carbone de la planète. Les forêts tropicales, qui se trouvent principalement en Amérique latine, en Afrique et en Asie, stockent actuellement l’équivalent d’un quart de siècle d’émissions de dioxyde de carbone, rapporte des chercheurs du centre de recherche français Cirad.

En France, les près de 17 millions d’hectares de forêts captent 70 millions de tonnes de CO2, soit 15 % des émissions de gaz à effet de serre annuelles du pays. Ces étendues boisées permettent également de stocker l’eau, de limiter l’érosion des sols, de rafraîchir la température et de purifier l’air.

2. Comment sont-elles impactées ?

Canicules à répétition, déficit de neige, baisse des précipitations. Depuis plusieurs années les forêts font face au réchauffement climatique, et aux sécheresses qui en découlent. En France, les arbres sont en état de stress hydrique.

Cet été la forêt est une nouvelle fois passée en « mode survie », note Syvain Delzon, biologiste écologue à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) à Bordeaux. « Les feuilles ferment leurs stomates, servant à l’évapotranspiration de l’arbre pour essayer de le protéger d’une chaleur excessive, et il finit par se dessécher », note-t-il.

Certaines espèces se délestent aussi de leurs aiguilles, leurs feuilles ou leurs branches pour se soulager. Une mesure de protection qui ne suffit pas toujours. « Un conifère qui a roussi, on peut considérer qu’il est mort », explique le chercheur.

Climat : quand les forêts tropicales menacent de devenir émettrices de carbone

Avec le réchauffement climatique, la croissance des arbres a également tendance à diminuer et leur taux de mortalité à augmenter. Ils stockent alors moins de carbone. Au même moment, plus la température augmente, plus les végétaux respirent fort et rejettent du carbone. A terme, le réchauffement climatique risque donc de remettre en cause le rôle essentiel de réservoir de CO2 que jouent les forêts. Un cercle vicieux.

La destruction de la forêt amazonienne pourrait favoriser l’apparition de nouveaux virus

Et si elle ne les tue pas toujours, la sécheresse affaiblie les arbres et les rend vulnérables à certaines menaces extérieures. Le scolyte, un minuscule coléoptère brun, « profite de la faiblesse des arbres affectés par la sécheresse pour se développer », détaille Pierre Lambert, de l’unité territoire Meurthe-Galilée de l’Office national des forêts (ONF). Le ravageur perce l’écorce pour y pondre des oeufs. Quelque 200.000 m3 de bois ont déjà été affectés, principalement l’épicéa. Le chêne, lui, est la proie de la chenille processionnaire, qui a pullulé à cause des hivers doux.

Plus secs, les arbres sont également plus vulnérables face aux incendies, qui eux-mêmes font grimper le taux de CO2 dans l’atmosphère. Selon l’Institut britannique de météorologie, la concentration de CO2 dans l’atmosphère va s’accroître de manière inédite en 2020. Une hausse largement provoquée par les feux en Australie, qui ont ravagé 80.000 km2 de forêt.

3. Quelles sont les solutions envisagées ?

En trente ans, les épisodes de sécheresse ont doublé. Ils devraient encore être multipliés par deux d’ici à 2050. Tout l’enjeu est de permettre aux forêts d’être plus résilientes afin de limiter l’ampleur du réchauffement climatique.

« Le problème du réchauffement actuel du climat est sa rapidité », note l’ONF. Si les forêts se « déplacent » naturellement de 300 mètres par an, les températures méditerranéennes en France remontent beaucoup plus rapidement vers le nord. « Notre stratégie est de miser sur la régénération naturelle de la forêt », explique Rodolphe Pierrat, de l’agence de Mulhouse de l’ONF. En clair, l’instance espère que les arbres ayant survécu aux sécheresses actuelles se reproduisent et que la génération future soit encore plus résistante.

Des essences issues de territoires aux températures plus élevées sont par ailleurs plantées en petites touches pour étudier leur capacité d’adaptation : pin larriccio de Corse, chêne des Canaries, noisetier de Byzance des Balkans ou cyprès d’Arizona. Le but : miser sur la diversité. Un dernier levier d’action consiste à espacer les plantations. La pression exercée par les peuplements sur la ressource en eau serait moindre. Les risques de propagation des incendies seraient également réduits.

Centre National de la Propriété Forestière- CNPF, la gestion durable des forêt privées -Je découvre les offres

CNPF, la gestion durable des forêt privées

Source : https://www.cnpf.fr/nos-actions-nos-outils/nos-actions/changement-climatique-et-forets

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    Comment adapter les forêts au changement climatique ? – Documentation ‘foretpriveefrancaise.com’

    logo Aforce

Le changement climatique est déjà une réalité qui a des impacts visibles sur la vitalité et la croissance des arbres en forêt. 

Le CNPF est moteur dans la recherche appliquée sur le changement climatique, pour mieux comprendre et prévenir les impacts du changement climatique sur la forêt, et pour proposer des sylvicultures adaptatives intégrant la priorité de renouvellement des peuplements. 

L’Institut pour le Développement Forestier, le service de R&D du Centre National de la Propriété Forestière, mène, coordonne et participe à de nombreux projets en la matière.

Il coordonne notamment le réseau AFORCE, qui associe forestiers et chercheurs. Ce réseau mixte technologique (RMT) a pour objectif d’accompagner les forestiers dans l’adaptation des forêts aux changements climatiques, tout en renforçant les capacités d’atténuation de celles-ci.

Le site du réseau Aforce - reseau-aforce.fr

Comment faire un diagnostic des peuplements ?

Les forestiers doivent intégrer la variation du climat dans leur réflexion de gestion, mais comment ? Tant de paramètres influent... 

Deux nouveaux outils complémentaires sont désormais disponibles, sur lesquels les gestionnaires forestiers et les décideurs peuvent s’appuyer pour mener à bien les projets forestiers du Plan de relance.

logo BioClimsol

Le CNPF a développé BioClimSol, une méthode de diagnostic au niveau de la parcelle, qui suggère in fine des pistes de recommandations sylvicoles dans un contexte de changement climatique. Cet outil intègre le climat et ses extrêmes, et les conditions de terrain qui aggravent ou compensent le climat : sol, topographie, exposition.

L’application de terrain sous Android permet un diagnostic à l’échelle de la parcelle pour 48 essences. BioClimSol existe également sous R et SIG, comme outil d’aménagement et de recherche, pour construire des cartes de vigilance et faire des modélisations.

logo ClimEssences

Le CNPF a fortement contribué au site internet ClimEssences

Ce site contient des cartes interactives pour visualiser les évolutions du climat futur et ses incidences sur la répartition géographique des espèces forestières, à l’échelle du territoire, et une description de 150 espèces forestières selon de nombreux critères.

BioClimSol- Le site ClimEssences - climessences.fr

Comment atténuer les changements avec la forêt ?

logo Label Bas Carbone

Le CNPF travaille sur le carbone depuis les années 2000. Pionnier dans la réalisation de projets carbone forestiers, il déploie son expertise sur trois attentes.

  • Il fait connaître le rôle des forêts dans l’atténuation du changement climatique.
  • Il propose des projets ‘carbone à des entreprises engagées dans une démarche de développement durable ou de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
  • Il permet à des propriétaires de concrétiser des projets forestiers qui n’auraient pas vu le jour sans l’apport de ces financements innovants.
    Le CNPF est le leader de la conception de projets carbone sur mesure compatibles avec le label Bas-Carbone.

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CNPF, la gestion durable des forêt privées

Statistiques Codes de Bonnes Pratiques Sylvicoles (CBPS) par département - data.gouv.fr

© CNPF 2022 - Source : https://www.cnpf.fr/nos-actions-nos-outils/nos-actions/changement-climatique-et-forets

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  • Réchauffement climatique : les forêts d’Europe font baisser les températures de 2,1 degrés en été - Article rédigé par Etienne Monin Radio France Publié le 04/10/2021 07:45
    Les chercheurs ont comparé les relevés de plus de 1.000 microcapteurs placés dans les forêts européennes avec les températures de la météorologie mondiale.

Plusieurs chercheurs sont parvenus à estimer avec précision de combien de degrés les arbres nous protègent. (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / FRANCE-BLEU BESANÇON)

Photo - Plusieurs chercheurs sont parvenus à estimer avec précision de combien de degrés les arbres nous protègent. (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / FRANCE-BLEU BESANÇON)

On savait déjà que les forêts avaient un ’effet fraîcheur’ l’été sous le feuillage. Désormais, on sait de combien de degrés les arbres nous protègent. Une étude parue lundi 4 octobre dans la revue scientifique Global Change Biology et signée par des chercheurs internationaux et par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), établit qu’en moyenne les forêts d’Europe font baisser les températures de 2,1 degrés en été sous le feuillage.

L’idée de cette étude, c’est de mesurer ce que tout le monde sait : que les arbres et la forêt ont un effet isolant. Les chercheurs ont donc comparé les relevés de plus de 1 000 micro-capteurs placés dans les forêts européennes avec les températures de la météorologie mondiale. Le résultat est le suivant : la forêt réduit la chaleur d’un peu plus de 2 degrés l’été en moyenne.

Un effet isolant menacé

Cet effet isolant varie selon les secteurs, les essences et les saisons : moins trois degrés par exemple quand il fait chaud au-dessus de la forêt de Compiègne. Jonathan Lenoir, co-auteur de l’étude pour le CNRS, explique que c’est l’effet du feuillage et de la transpiration des arbres : ’Par l’activité de pompage raciné, les arbres vont pomper l’eau du sol. Cette eau est relativement plus froide en été que l’air ambiant, elle va transiter par le tronc vers les feuilles et va sortir sous forme de vapeur d’eau qui - au passage - va refroidir l’air ambiant en plus de l’effet d’ombre apporté par le feuillage.’

Cet effet isolant est un service supplémentaire rendu par la forêt aux écosystèmes mais il est menacé par le réchauffement climatique. En cas de trop fortes températures, la transpiration des arbres s’arrête et leur santé se dégrade.

Source : https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-les-forets-d-europe-font-baisser-les-temperatures-de-2-1-degres-en-ete_4794365.html

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    Comment protéger les forêts face au changement climatique ? - 09 septembre 2021 – Vidéo 2:19 – Document ‘Ministère de la Transition écologique’
    La situation des forêts française est contrastée : sa surface a presque doublé en moins de deux siècles, mais elle est soumise à des très fortes pressions …

https://yt3.ggpht.com/ytc/AKedOLSgsXh3m4V98bd9ng3hkev5m6at0xcOPOhIvWqnzw=s88-c-k-c0x00ffffff-no-rj

Ministère de la Transition écologique

Source : https://www.youtube.com/watch?v=iyGcrUq7M9w

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  • Les forêts contribuent à réduire le réchauffement climatique à plus d’un titre : leurs effets sont plus importants que la seule capture du dioxyde de carbone – Traduction du 27 mai 2022 par Jacques Hallard d’un article de Nikk Ogasa en date du 24 mars 2022, publié par ‘sciencenews.org’ et intitulé Forests help reduce global warming in more ways than one  ; accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/forest-trees-reduce-global-warming-climate-cooling-carbon

    photo of a green rainforest canopy with the Amazon river in the background

Photo - Les canopées ondulantes, telles que celle-ci dans cette forêt amazonienne, ne sont qu’une des caractéristiques des forêts, outre leur capacité bien connue à capter le carbone, qui aide les arbres à lutter contre le réchauffement climatique. Galen Rowell/Corbis Documentary/Getty Images Plus

Lorsqu’il s’agit de refroidir la planète, les forêts ont plus d’un tour dans leur sac.

Selon une nouvelle étude, les forêts tropicales contribuent à refroidir la température moyenne de la planète de plus d’un degré Celsius. Cet effet est dû en grande partie à la capacité des forêts à capturer et à stocker le carbone atmosphérique (SN : 18/11/21). Mais environ un tiers de cet effet de refroidissement tropical provient de plusieurs autres processus, tels que la libération de vapeur d’eau et d’aérosols, rapportent les chercheurs le 24 mars dans ‘Frontiers in Forests and Global Change’.

’Nous avons tendance à nous concentrer sur le dioxyde de carbone et les autres gaz à effet de serre, mais les forêts ne sont pas seulement des éponges à carbone’, explique Deborah Lawrence, spécialiste de l’environnement à l’université de Virginie à Charlottesville. ’Il est temps de réfléchir à ce que les forêts font pour nous en plus d’absorber le dioxyde de carbone.’

Les chercheurs savaient déjà que les forêts influencent leur climat local par divers processus physiques et chimiques. Les arbres libèrent de la vapeur d’eau par les pores de leurs feuilles - un processus appelé évapotranspiration - et, comme la transpiration humaine, cela refroidit les arbres et leur environnement. De même, les couverts forestiers irréguliers peuvent avoir un effet rafraîchissant, car ils constituent une surface ondulée qui peut repousser vers le haut et au loin les fronts d’air chauds qui les dépassent. De plus, les arbres génèrent des aérosols qui peuvent faire baisser les températures en réfléchissant la lumière du soleil et en ensemençant les nuages.

Toutefois, à l’échelle mondiale, on ne savait pas très bien comment ces autres avantages en matière de refroidissement se comparaient au refroidissement assuré par la capture du dioxyde de carbone par les forêts, explique Mme Lawrence.

Elle et ses collègues ont donc analysé l’impact de la déforestation complète de différentes régions sur les températures mondiales, en utilisant des données recueillies dans d’autres études. Par exemple, les chercheurs ont utilisé les données sur la biomasse forestière pour déterminer dans quelle mesure la libération du carbone stocké par ces forêts réchaufferait la température mondiale. Ils ont ensuite comparé ces résultats avec les estimations d’autres études concernant l’impact de la perte d’autres aspects des forêts - tels que l’évapotranspiration, l’irrégularité du couvert végétal et la production d’aérosols - sur les températures régionales et mondiales.

Les chercheurs ont constaté que dans les forêts situées à des latitudes allant d’environ 50° S de l’équateur à 50° N, le principal moyen par lequel les forêts influençaient la température moyenne mondiale était le piégeage du carbone. Mais ces autres facteurs de refroidissement ont tout de même joué un rôle important.

Les forêts situées entre 30° N et 30° S ont apporté des avantages alternatifs qui ont permis de refroidir la planète de plus de 0,3 degré C, soit environ la moitié du refroidissement apporté par le piégeage du carbone. Et la majeure partie de ce refroidissement, environ 0,2 degré C, provient des forêts situées au cœur des tropiques (à moins de 10° de l’équateur). La topographie de la canopée a généralement apporté le plus grand refroidissement, suivie de l’évapotranspiration et enfin des aérosols.

En revanche, les forêts situées dans le Grand Nord semblent avoir un effet net de réchauffement, rapporte l’équipe. Le défrichage des forêts boréales - qui s’étendent sur le Canada, l’Alaska, la Russie et la Scandinavie - exposerait une plus grande couverture neigeuse pendant l’hiver. Cela ferait baisser les températures au niveau du sol, car la neige renvoie une grande partie de la lumière solaire vers le ciel. Néanmoins, les chercheurs ont constaté que, dans l’ensemble, les forêts du monde refroidissent la température moyenne mondiale d’environ 0,5 degré Celsius.

Selon M. Lawrence, ces résultats suggèrent que les efforts mondiaux et régionaux de lutte contre le changement climatique ne doivent pas se concentrer uniquement sur les émissions de carbone. ’Il y a tout un service que les forêts tropicales fournissent qui n’est tout simplement pas visible pour nous ou pour les décideurs.’

Les recherches montrent que le déboisement des forêts tropicales nous prive de nombreux avantages en matière de refroidissement du climat, explique Gabriel de Oliveira, géographe à l’université de South Alabama à Mobile. Mais la déforestation n’est pas le seul moyen par lequel l’homme altère la capacité de refroidissement des forêts, ajoute-t-il. De nombreuses forêts sont endommagées par des incendies ou des coupes sélectives, et sont moins à même de contribuer au refroidissement (SN : 9/1/21). Selon M. de Oliveira, il serait utile d’examiner comment la dégradation des forêts, en plus de la déforestation, influe sur les températures climatiques régionales et mondiales, afin d’évaluer l’impact de la restauration et de la protection des forêts (SN : 7/13/21). ’C’est cool de voir au-delà du dioxyde de carbone, mais il est aussi très important de voir au-delà de la déforestation’.

Citations

D. Lawrence et al. The unseen effects of deforestation : biophysical effects on climate. Frontiers in Forests and Global Change. Published online March 24, 2022. doi : 10.3389/ffgc.2022.756115.

Nikk Ogasa

About Nikk Ogasa E-mailTwitter- Nikk Ogasa is a staff writer who focuses on the physical sciences for Science News. He has a master’s degree in geology from McGill University, and a master’s degree in science communication from the University of California, Santa Cruz.

Nikk Ogasa est un rédacteur qui se concentre sur les sciences physiques pour Science News. Il est titulaire d’une maîtrise en géologie de l’Université McGill et d’une maîtrise en communication scientifique de l’Université de Californie à Santa Cruz.

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Source : https://www.sciencenews.org/article/forest-trees-reduce-global-warming-climate-cooling-carbon

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16.
Synthèse en forme de conclusion - Forêts et changement climatique – Traduction du 27 mai 2022 par Jacques Hallard d’un article diffusé par l’IUCN (International Union for Conservation of Nature) – Février 2021 – Titre original : Forests and climate change

* Les forêts contribuent à stabiliser le climat. Ils régulent les écosystèmes, protègent la biodiversité, jouent un rôle essentiel dans le cycle du carbone, soutiennent les moyens de subsistance et peuvent contribuer à stimuler une croissance durable.

* Pour maximiser les avantages climatiques des forêts, nous devons conserver plus de paysages forestiers intacts, les gérer de manière plus durable et restaurer davantage de paysages que nous avons perdus.

* L’arrêt de la perte et de la dégradation des systèmes naturels et la promotion de leur restauration pourraient contribuer à plus d’un tiers de l’atténuation totale du changement climatique, selon les scientifiques, d’ici 2030.

* Restaurer 350 millions d’hectares de terres dégradées conformément au défi de Bonn pourrait séquestrer jusqu’à 1,7 gigatonne d’équivalent dioxyde de carbone par an.

­[Le Défi de Bonn est un effort mondial de reboisement de terres dégradées et déboisées. Il visait d’abord à restaurer, en moins d’une décennie, 150 millions d’hectares de paysages forestiers…] - Wikipédia

Quel est le problème ?

Les forêts sont une force stabilisatrice du climat. Ils régulent les écosystèmes, protègent la biodiversité, jouent un rôle essentiel dans le cycle du carbone, soutiennent les moyens de subsistance et fournissent des biens et des services qui peuvent stimuler une croissance durable.

Le rôle des forêts dans le changement climatique est double. Ils agissent à la fois comme une cause et une solution pour les émissions de gaz à effet de serre. Environ 25% des émissions mondiales proviennent du secteur terrestre, la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre après le secteur de l’énergie. Environ la moitié de ces émissions (5 à 10 GtCO2e par an) proviennent de la déforestation et de la dégradation des forêts.

Les forêts sont également l’une des solutions les plus importantes pour lutter contre les effets du changement climatique. Environ 2,6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, soit un tiers du CO2 libéré par la combustion de combustibles fossiles, sont absorbées par les forêts chaque année. Les estimations montrent que près de deux milliards d’hectares de terres dégradées à travers le monde – une superficie de la taille de l’Amérique du Sud –, offrent des possibilités de restauration. L’augmentation et l’entretien des forêts sont donc une solution essentielle au changement climatique.

Pourquoi est-ce important ?

L’arrêt de la perte et de la dégradation des écosystèmes forestiers et la promotion de leur restauration pourraient contribuer à plus d’un tiers de l’atténuation totale du changement climatique qui, selon les scientifiques, est nécessaire d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

D’autres avantages en faveur des personnes et de la nature sont considérables :

* À l’échelle mondiale, 1,6 milliard de personnes (près de 25% de la population mondiale) dépendent des forêts pour leur subsistance, dont beaucoup sont les plus pauvres du monde.

* Les forêts fournissent de 75 à 100 milliards de dollars par an en biens et services tels que de l’eau potable et des sols sains

• Les forêts abritent 80% de la biodiversité terrestre mondiale.

Mount Elgon, Uganda © Edmund Barrow / IUCN

Photo

Que peut-on faire ?

Le travail forestier de l’UICN aborde le rôle des arbres et des forêts dans le renforcement de la résilience au changement climatique de plusieurs manières :

* Lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts dans les zones à forte biodiversité et d’importance culturelle, telles que les forêts primaires et les sites du patrimoine mondial. Cela permet de conserver les avantages que les populations et les sociétés tirent des forêts, y compris les stocks de carbone forestier et les moyens de subsistance.

* La restauration des paysages forestiers contribue à améliorer l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. En tant que co – fondateur et Secrétariat du Défi de Bonn – un effort mondial visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030-l’UICN soutient les décideurs nationaux et infranationaux dans la réalisation de cet objectif important. Atteindre l’objectif de 350 millions d’hectares pourrait séquestrer jusqu’à 1,7 gigatonne d’équivalent dioxyde de carbone par an.

* Permettre une utilisation des terres fondée sur les droits garantit la participation de la communauté aux résultats de l’utilisation des terres. L’UICN produit des résultats sur le terrain grâce à des partenaires et des projets dans le monde entier pour aider à renforcer le contrôle communautaire sur les forêts, à atténuer la pauvreté, à autonomiser les femmes et les hommes, à améliorer la biodiversité et à gérer durablement les forêts.

* Le déblocage des avantages forestiers est essentiel à un approvisionnement durable et équitable en biens et services forestiers. L’UICN renforce les capacités de mise en œuvre de la restauration, en engageant le secteur privé et en s’efforçant de s’assurer que les avantages – tels que ceux de la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) – sont équitablement partagés avec les propriétaires fonciers locaux et les communautés forestières.

Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs exigent des produits forestiers provenant de sources durables, et un nombre croissant de grandes entreprises d’huile de palme, de bois, de papier et d’autres produits forestiers commencent à se convertir à des chaînes d’approvisionnement sans déforestation.

En plus de créer et de maintenir des aires protégées et de lancer des initiatives en faveur d’une gestion plus durable, de nombreux pays, gouvernements infranationaux et propriétaires fonciers privés restaurent des terres dégradées et déboisées. Cela aide à réduire la pression exercée sur les forêts saines et intactes et à réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Alors que le monde débat de la manière d’opérationnaliser l’Accord de Paris, il est impératif que les dirigeants nationaux accélèrent ces actions. Cela peut se faire en souscrivant et en mettant en œuvre la Déclaration de New York sur les forêts, en soutenant le financement des forêts pour le climat et en incluant les forêts et l’utilisation des terres dans les Contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays dans le cadre de l’Accord de Paris.

La nature – et en particulier les arbres et les forêts- peut et doit faire partie de la solution pour maintenir le climat dans la limite d’augmentation de la température de deux degrés acceptée à l’échelle mondiale.

Le soutien de l’UICN à l’action contre le changement climatique à la CDP de la CCNUCC et au-delà pour :

Favoriser la restauration de 350 millions d’hectares de paysages et de terres forestières dégradés d’ici 2030 grâce au Défi de Bonn et aux initiatives régionales connexes

Étendre les aires protégées, y compris les aires de conservation autochtones, privées et communautaires, de manière à améliorer la résilience du paysage et à stabiliser et stocker le carbone

L’UICN soutient et assiste l’atténuation et l’adaptation au changement climatique à travers son réseau mondial de milliers de membres et partenaires en Amérique latine, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Océanie. En tant qu’Union de membres étatiques et non étatiques, l’UICN est en mesure de soutenir l’action contre le changement climatique depuis la définition d’objectifs et la génération de nouvelles connaissances jusqu’à la mise en œuvre sur le terrain.


Autres travaux en anglais - Latest updates - Issues Briefs related to nature conservation and sustainable development often have societal impacts beyond conservation.

Deep-sea mining Deep-sea mining is the process of extracting and often excavating mineral deposits from the deep seabed. Read more about Deep-sea mining

Peatlands and climate change Peatlands are a type of wetland which occur in almost every country and are known to cover at least 3% of global land surface. Read more about Peatlands and climate change

Governing areas beyond national jurisdiction Nearly two-thirds of the world’s ocean is beyond national jurisdiction : where no single state has authority. Read more about Governing areas beyond national jurisdiction

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Procurement Careers Terms and conditions Legal - ©2022 IUCN, International Union for Conservation of Nature – Source : https://www.iucn.org/resources/issues-briefs/forests-and-climate-change

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Actualité : une bonne nouvelle > Les ministres du G7 arrachent des avancées pour le climat

Les sept grandes puissances se sont engagées à décarboner la majorité de leur secteur électrique d’ici à 2035, et à ne plus financer des projets d’énergies fossiles à l’étranger avant la fin de l’année. Par Audrey Garric - Publié le 28/05/2022 à 04h37 - Article complet ‘Le Monde’ réservé aux abonnés.

Photo de groupe des ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7, à Berlin, le 26 mai 2022. JOHN MACDOUGALL / AFP

Ils ont voulu adresser une réponse commune à la « triple crise globale » du dérèglement climatique, de l’érosion de la biodiversité et de la pollution. Réunis à Berlin les jeudi 26 et vendredi 27 mai 2022, les ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7 ont décroché des avancées dans la lutte contre ces périls dus aux activités humaines, qui « entraînent de graves répercussions sur la planète, les vies et les moyens de subsistance ».

Les sept grandes puissances (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) se sont engagées, pour la première fois, à décarboner la « majorité » de leur secteur électrique d’ici à 2035. Pour atteindre cet objectif, les pays promettent de « soutenir une accélération de la sortie mondiale du charbon », la principale cause du réchauffement climatique, et de « développer rapidement les technologies et les politiques nécessaires à la transition vers une énergie propre », comme ils l’indiquent dans leur communiqué commun.

« Cette décision représente une avancée majeure », se félicite David Ryfisch, responsable des politiques internationales de l’ONG allemande Germanwatch. Dans le contexte géopolitique actuel « tendu » de guerre en Ukraine et de flambée des prix de l’énergie, ce groupe de nations, responsables de plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre de la planète, « s’est clairement prononcé en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique plutôt que des énergies fossiles », estime-t-il.

« Le charbon, c’est terminé »

Stéphane Crouzat, l’ambassadeur climat de la France, note une évolution sémantique prouvant que « les Etats considèrent de plus en plus que le charbon, c’est terminé ». Pour la première fois, le texte évoque la « sortie » du combustible, quand il parlait de « transition » l’an dernier. A la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26), en novembre 2021 à Glasgow, les pays s’étaient seulement engagés à une« diminution » de cette énergie.

Aucune date n’est toutefois précisée pour la fin du charbon. « Mais cette décision signifie, en pratique, que les pays devront en sortir d’ici à 2030 au plus tard », estime Luca Bergamaschi, directeur du think tank italien ECCO. Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 « doivent s’y engager formellement  » lors de leur sommet fin juin, appelle l’expert. A ce stade, seul le Japon n’a pas de plan de sortie de cette énergie, dont il dépend fortement : elle devrait encore représenter 19 % de son mix électrique en 2030.

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Collecte des documents et agencement, traductions, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 04/06/2022

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : Forêts Climat Interactions Forêts x Climat - Stabilisation (climat) - Régulation (écosystèmes) - Protection (biodiversité) - Rôle essentiel (cycle du carbone) - Moyens de subsistance - Stimulation d’une croissance durable – Actions nécessaires.7.docx

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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