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"Les relations entre corps et cerveau dans les prises de décision, les bactéries intestinales qui influencent le développement cérébral et les multiples pratiques, usages et bienfaits de la méditation, mais quel risque dans l’enseignement ?" par Jacques Hallard

mercredi 15 septembre 2021, par Hallard Jacques

ISIAS Biologie Neurosciences

Les relations entre corps et cerveau dans les prises de décision, les bactéries intestinales qui influencent le développement cérébral et les multiples pratiques, usages et bienfaits de la méditation, mais quel risque dans l’enseignement ?

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 15/09/2021

Plan du document : Présentation Préambule Introduction Sommaire Auteur


Introduction

Ce dossier regroupe quelques résultats de recherches qui montrent comment se font les relations entre certaines parties du corps et le fonctionnement du cerveau, notamment dans le processus de prise de décision, d’une part, et comment les microorganismes de la flore intestinale (microbiote) influencent le développement du cerveau, d’autre part.

Pour approfondir ce dernier sujet, on peut consulter en vidéo 3:17, un entretien diffusé par ‘Futura Santé’ : « Le microbiote intestinal, allié indispensable du système immunitaire ; le microbiote intestinal regroupe l’ensemble des microbes présents dans notre intestin. Il permet un bon fonctionnement ainsi qu’une certaine protection du côlon » par Gérard Eberl, responsable de l’unité ‘Microenvironnement & Immunité’ à l’Institut Pasteur.

Par ailleurs, d’autres articles, postés sur ISIAS, abordent les notions de microbiote, de microbiome, siège de la flore intestinale.

Selon Wikipédia : « Le microbiome (du grec micro, «  petit  », et bios, «  vie  ») est l’« aire biotique » (aire de vie correspondant à une niche écologique) du microbiote, le mot microbiote désignant ici les espèces autrefois regroupées sous le terme « microflore », c’est-à-dire celles qui prédominent ou sont durablement adaptées à la surface et à l’intérieur d’un organisme vivant1. Ce terme est introduit en 2001 par le généticien et microbiologiste américain Joshua Lederberg pour intégrer la notion d’une communauté écologique comprenant symbiotes, commensaux et pathogènes partageant l’espace corporel humain, dans le but de reconnaître leur fonction de déterminants de la santé et de la maladie2. En anglais, le terme microbiome fait référence aux génomes (données génétiques) d’un microbiote. Cette définition ne semble cependant pas faire consensus parmi les auteurs français : d’après Pascale Cossart « on parle de ’microbiote’ pour désigner l’ensemble des espèces microbiennes présentes dans un environnement, et de ’microbiome’ quand il s’agit de l’ensemble des gènes présents dans ce microbiote »3… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Microbiome

Elaboré à des fins didactiques, le présent dossier rapporte également des résultats de recherches qui éclairent la façon dont le fait de méditer aide les fonctions cérébrales à faire moins d’erreurs !

Ce sujet est aussi mis à profit pour proposer quelques articles de révision sur la méditation en général (« une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet… ») : sont abordées les multiples recommandations, techniques, usages et bienfaits de certaines pratiques qui sont très prisées par de nombreuses personnes en quête d’un mieux-être dans leur vie. Des contributions de Matthieu Ricard voir [Matthieu Ricard : Accueil ]sur la méditation sont notamment rappelées.

Pour terminer, le point de vue de Justine Wild [ Justine Wild - Journaliste rédactrice - Libération ->https://fr.linkedin.com/in/justine-wild]publié par le journal ‘Libération’ sous le titre « La méditation de pleine conscience porte gravement atteinte à la laïcité », est rapporté. Il concerne particulièrement une tribune intitulée « La méditation de pleine conscience est-elledangereuse pour les enfants ? » en date du 12 juillet 2021, qui traite de l’introduction de certaines pratiques de méditation dans les divers milieux de l’enseignement et donc de la politique de l’éducation nationale.

Par ailleurs, les dernières publications de Justine Wild, fort éclectiques, sont réunies par ’France Culture, l’esprit d’ouverture’ : une nouvelle signaturesur le site :https://www.franceculture.fr/personne/justine-wild

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Sommaire

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  • Comment un cœur qui s’emballe peut modifier les circuits cérébraux de prise de décision : les neurones de surveillance de l’état corporel peuvent détourner le processus de prise de décision - Traduction du 14 septembre 2021 par Jacques Hallard de l’article intitulé « How a racing heart may alter decision-making brain circuits » diffusé le 30/08/2021 par ‘sciencedaily.com’ ; accessible sur ce site : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/08/210830140224.htm
    Source de l’information initiale : The Mount Sinai Hospital / Mount Sinai School of Medicine

Résumé : afin de comprendre comment l’état interne du corps influence les processus décisionnels du cerveau, des scientifiques ont analysé les données d’une précédente étude préclinique. Ils ont découvert que deux des centres de décision du cerveau contiennent des neurones qui pourraient surveiller exclusivement la dynamique interne du corps. En outre, un état d’excitation accru semble recâbler l’un des centres en transformant certains neurones de décision en moniteurs d’état interne.

Article complet :

Illustration de battements de cœur humain (image de stock). Crédit : © Sergey Nivens / stock.adobe.com

L’anxiété, la dépendance et d’autres troubles psychiatriques sont souvent caractérisés par des états intenses de ce que les scientifiques appellent l’excitation : Le cœur s’emballe, la tension artérielle augmente, le souffle se raccourcit et de ’mauvaises’ décisions sont prises. Afin de comprendre comment ces états influencent les processus de prise de décision du cerveau, des scientifiques de l’ ‘Icahn School of Medicine at Mount Sinai’ ont analysé les données d’une étude antérieure menée sur des primates non humains. Ils ont découvert que deux des centres de décision du cerveau contiennent des neurones qui pourraient surveiller exclusivement la dynamique interne du corps. En outre, un état d’éveil accru semble recâbler l’un des centres en transformant certains neurones de décision en moniteurs d’état interne.

’Nos résultats suggèrent que les circuits décisionnels du cerveau peuvent être câblés pour surveiller et intégrer en permanence ce qui se passe à l’intérieur du corps. C’est pourquoi des changements dans notre niveau d’éveil peuvent modifier la façon dont ces circuits fonctionnent’, a déclaré Peter Rudebeck, PhD, professeur associé au département de neurosciences de la famille Nash et au Friedman Brain Institute de Mount Sinai, et auteur principal de l’étude publiée dans PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences). ’Nous espérons que ces résultats aideront les chercheurs à mieux comprendre les zones du cerveau et les processus cellulaires fondamentaux qui sous-tendent plusieurs troubles psychiatriques.’

L’étude a été dirigée par Atsushi Fujimoto, MD, PhD, un instructeur du laboratoire du Dr Rudebeck qui a précédemment étudié comment le cerveau contrôle la prise de risque.

Depuis des années, les scientifiques décrivent la relation entre l’éveil et la prise de décision comme une ’courbe en U’. En gros, un petit peu d’excitation - comme celle que l’on ressent après une tasse de café - peut produire des performances optimales. Mais un niveau d’éveil trop élevé ou trop faible augmente les chances que le cerveau prenne des décisions lentes ou incorrectes.

Les premiers résultats de cette étude confirment cette idée. Les chercheurs ont analysé les données d’une série d’expériences antérieures qui ont testé la capacité de trois singes rhésus à choisir entre deux récompenses : soit beaucoup de jus savoureux, soit un peu. Le Dr Rudebeck a réalisé ces expériences alors qu’il travaillait comme chercheur post-doctoral au National Institute of Mental Health. Comme prévu, les singes ont systématiquement opté pour une plus grande quantité de jus et, en moyenne, ils ont pris cette décision plus rapidement lorsque leur cœur battait plus vite, ce qui confirme l’idée qu’un état d’excitation favorise de meilleures performances.

Les chercheurs ont ensuite analysé l’activité électrique enregistrée par les neurones de deux centres de décision du cerveau, le cortex orbitofrontal et le cortex cingulaire antérieur dorsal.

Ils ont constaté que l’activité d’environ un sixième des neurones de ces deux zones était corrélée aux fluctuations de la fréquence cardiaque. En d’autres termes, si la fréquence cardiaque d’un animal changeait, l’activité de ces cellules changeait également en s’accélérant ou en se ralentissant. Cette activité ne semblait pas être affectée par les décisions prises concernant les différentes récompenses que les singes recevaient. En revanche, l’activité des autres cellules de chaque zone semblait être principalement impliquée dans le processus de prise de décision.

’Des études de scanner cérébral ont suggéré que l’excitation corporelle modifie l’activité de ces centres de décision. Nos résultats confirment cette idée au niveau cellulaire et suggèrent que le seul rôle de certains de ces neurones est de suivre les états internes ou interoceptifs du corps’, a déclaré le Dr Fujimoto. La question suivante que nous nous sommes posée était la suivante : ’Que pourrait-il se passer pendant le type d’états d’excitation élevés observés chez les patients souffrant d’anxiété, d’addiction et d’autres troubles psychiatriques ?’

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont analysé les données obtenues après la désactivation chirurgicale de l’amygdale, le centre émotionnel du cerveau, chez chaque animal. Cela a entraîné une augmentation de la fréquence cardiaque allant jusqu’à 15 battements par minute. Or, dans cet état d’excitation plus élevé, plus le cœur des animaux battait vite, plus ils étaient lents à choisir une récompense. Cela suggère que lorsque l’état d’excitation des animaux était élevé, il entravait en fait le processus de prise de décision.

Lorsque l’équipe a examiné l’activité neuronale, elle a découvert quelque chose d’encore plus intéressant. L’augmentation de l’état d’excitation semblait modifier les rôles joués par les neurones pendant la prise de décision. Dans les deux centres du cerveau, les chercheurs ont constaté une diminution du nombre de neurones impliqués dans le processus de prise de décision. En outre, dans le cortex cingulaire antérieur dorsal, le nombre de neurones qui semblaient suivre les états internes a légèrement augmenté. Cela a modifié l’équilibre des informations représentées dans cette zone, comme si les signaux neuronaux de la prise de décision étaient ’détournés’ par l’éveil.

’Bien que non définitifs, nos résultats suggèrent qu’un état d’excitation élevé dégrade et prend le contrôle des circuits de prise de décision dans le cerveau’, a déclaré le Dr Rudebeck. ’Nous prévoyons de continuer à étudier comment l’état d’excitation peut influencer les fonctions cérébrales supérieures et comment cela contribue aux troubles psychiatriques.’

Cette étude a été soutenue par les Instituts nationaux de la santé (MH110822), l’initiative BRAIN des NIH (MH117040), le programme de recherche intra-muros des NIH à l’Institut national de la santé mentale (MH002886), la Takeda Science Foundation et une bourse pour jeunes chercheurs de la Brain & Behavior Research Foundation (#28979).

Origine du matériel utilisé : Materials provided by The Mount Sinai Hospital / Mount Sinai School of Medicine. Note : Content may be edited for style and length. Matériel fourni par l’hôpital Mount Sinai / l’école de médecine Mount Sinai. Remarque : le contenu peut être modifié pour des raisons de style et de longueur.

Référence de la revue : Atsushi Fujimoto, Elisabeth A. Murray, Peter H. Rudebeck. Interaction between decision-making and interoceptive representations of bodily arousal in frontal cortex. Proceedings of the National Academy of Sciences, 2021 ; 118 (35) : e2014781118 DOI : 10.1073/pnas.2014781118

Pour citer cette page : MLA APA Chicago - The Mount Sinai Hospital / Mount Sinai School of Medicine. ’How a racing heart may alter decision-making brain circuits : Body-state monitoring neurons can hijack the decision-making process.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 30 August 2021. <www.sciencedaily.com/releases/2021/...> .

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Source : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/08/210830140224.htm

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  • Les bactéries intestinales influencent le développement du cerveau : des chercheurs ont découvert des biomarqueurs qui indiquent des lésions cérébrales précoces chez les grands prématurés - Traduction du 14 septembre 2021 par Jacques Hallard de l’article intitulé «  Gut bacteria influence brain development » diffusé le 03/09/2021 par ‘sciencedaily.com’ : accessible sur ce site : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/09/210903132656.htm
    Source de l’information initiale : ‘University of Vienna’ – « L’université de Vienne (allemand : Universität Wien), ou l’Alma mater Rudolphina est une université fondée le 12 mars 1365 par Rodolphe IV . C’est la troisième plus vieille université du monde germanophone après l’ Université Jagellon de Cracovie et l’université Charles de Prague qui, en 1348, au moment où elle est fondée (enseignant en latin, comme partout alors) par Charles IV, est l’université principale du Saint-Empire romain germanique… » - Source

Résumé : les grands prématurés courent un risque élevé de lésions cérébrales. Les chercheurs ont maintenant trouvé des cibles possibles pour le traitement précoce de ces lésions en dehors du cerveau : Les bactéries présentes dans l’intestin des prématurés pourraient jouer un rôle clé. L’équipe de recherche a découvert que la prolifération de la bactérie Klebsiella dans le tractus gastro-intestinal est associée à une présence accrue de certaines cellules immunitaires et au développement de lésions neurologiques chez les prématurés.

Texte complet Photo  : iIllustration of Klebsiella bacteria (stock image). Credit : © Kateryna_Kon / stock.adobe.com

Les grands prématurés courent un risque élevé de lésions cérébrales. Les chercheurs ont maintenant trouvé des cibles possibles pour le traitement précoce de ces lésions en dehors du cerveau : les bactéries présentes dans l’intestin des prématurés pourraient jouer un rôle clé. L’équipe de recherche a découvert que la prolifération de la bactérie Klebsiella dans le tractus gastro-intestinal est associée à une présence accrue de certaines cellules immunitaires et au développement de lésions neurologiques chez les prématurés.

Une interaction complexe : l’axe intestin-immunité-cerveau

Le développement précoce de l’intestin, du cerveau et du système immunitaire est étroitement lié. C’est ce que les chercheurs appellent l’axe intestin-immun-cerveau. Les bactéries de l’intestin coopèrent avec le système immunitaire qui, à son tour, surveille les microbes intestinaux et développe des réponses appropriées. En outre, l’intestin est en contact avec le cerveau via le nerf vague ainsi que via le système immunitaire. ’Nous avons étudié le rôle que joue cet axe dans le développement cérébral des grands prématurés’, explique le premier auteur de l’étude, David Seki. ’Les micro-organismes du microbiome intestinal — qui est une collection vitale de centaines d’espèces de bactéries, de champignons, de virus et d’autres microbes — sont en équilibre chez les personnes en bonne santé. Cependant, des changements sont susceptibles de se produire, en particulier chez les bébés prématurés, dont le système immunitaire et le microbiome n’ont pas pu se développer complètement. Ces changements peuvent avoir des effets négatifs sur le cerveau’, explique le microbiologiste et immunologiste.

Les schémas du microbiome fournissent des indices sur les lésions cérébrales

’En fait, nous avons pu identifier certains schémas dans le microbiome et la réponse immunitaire qui sont clairement liés à la progression et à la gravité des lésions cérébrales’, ajoute David Berry, microbiologiste et chef du groupe de recherche au Centre de microbiologie et de science des systèmes environnementaux (CMESS) de l’université de Vienne, ainsi que directeur opérationnel de l’installation commune de microbiologie de l’université de médecine de Vienne et de l’université de Vienne. ’Il est important de noter que ces modèles apparaissent souvent avant les changements dans le cerveau. Cela suggère une fenêtre temporelle critique au cours de laquelle les dommages cérébraux des enfants extrêmement prématurés peuvent être empêchés de s’aggraver, voire évités.’

Étude complète du développement des grands prématurés

Les points de départ pour le développement de thérapies appropriées sont fournis par les biomarqueurs que l’équipe interdisciplinaire a pu identifier. ’Nos données montrent qu’une croissance excessive de la bactérie Klebsiella et les niveaux élevés de cellules T qui y sont associés peuvent apparemment exacerber les lésions cérébrales’, explique Lukas Wisgrill, néonatologiste de la division de néonatologie, de médecine intensive pédiatrique et de neuropédiatrie du département de médecine pédiatrique et des adolescents de l’université médicale de Vienne. ’Nous avons pu repérer ces schémas car, pour un groupe très spécifique de nouveau-nés, nous avons exploré pour la première fois en détail comment le microbiome intestinal, le système immunitaire et le cerveau se développent et comment ils interagissent dans ce processus’, ajoute-t-il. L’étude a suivi un total de 60 enfants prématurés, nés avant 28 semaines de gestation et pesant moins d’un kilo, pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. À l’aide de méthodes de pointe - l’équipe a examiné le microbiome en utilisant, entre autres, le séquençage du gène de l’ARNr 16S - les chercheurs ont analysé des échantillons de sang et de selles, des enregistrements d’ondes cérébrales (par exemple, un EEG) et des images IRM du cerveau des nourrissons.

La recherche se poursuit avec deux études

L’étude, qui est un projet interuniversitaire sous la direction conjointe d’Angelika Berger (Université médicale de Vienne) et de David Berry (Université de Vienne), est le point de départ d’un projet de recherche qui étudiera le microbiome et son importance pour le développement neurologique des enfants nés prématurément de manière encore plus approfondie. En outre, les chercheurs continueront à suivre les enfants de l’étude initiale. ’La manière dont les capacités motrices et cognitives des enfants se développent ne devient apparente qu’au bout de plusieurs années’, explique Angelika Berger. ’Nous cherchons à comprendre comment ce développement très précoce de l’axe intestin-immun-cerveau se joue sur le long terme’. ’Les principaux partenaires de coopération du projet sont déjà à bord : ’ Les parents des enfants nous ont soutenus dans l’étude avec beaucoup d’intérêt et d’ouverture ’, déclare David Seki. ’ En fin de compte, c’est la seule raison pour laquelle nous avons pu obtenir ces connaissances importantes. Nous leur en sommes très reconnaissants.’

Source des informations : Materials provided by University of Vienna. Note : Content may be edited for style and length. Matériaux fournis par l’Université de Vienne. Note : Le contenu peut être modifié pour des raisons de style et de longueur.

Référence de la revue : David Seki, Margareta Mayer, Bela Hausmann, Petra Pjevac, Vito Giordano, Katharina Goeral, Lukas Unterasinger, Katrin Klebermaß-Schrehof, Kim De Paepe, Tom Van de Wiele, Andreas Spittler, Gregor Kasprian, Benedikt Warth, Angelika Berger, David Berry, Lukas Wisgrill. Aberrant gut-microbiota-immune-brain axis development in premature neonates with brain damage. Cell Host & Microbe, 2021 ; DOI : 10.1016/j.chom.2021.08.004

Pour citer cette page : MLA APA Chicago - University of Vienna. ’Gut bacteria influence brain development : Researchers discover biomarkers that indicate early brain injury in extreme premature infants.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 3 September 2021. <www.sciencedaily.com/releases/2021/...> .

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Source : https://www.sciencedaily.com/releases/2021/09/210903132656.htm

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  • Comment la méditation peut vous aider à faire moins d’erreurs : le fait de méditer une seule fois pendant 20 minutes fait déjà la différence - Traduction du 14 septembre 2021 par Jacques Hallard de l’article intitulé « How meditation can help you make fewer mistakes  » diffusé le 11.11.2019 par ‘sciencedaily.com’ ; accessible sur ce site : https://www.sciencedaily.com/releases/2019/11/191111124637.htm
    Résumé : une nouvelle recherche a testé comment une méditation guidée et ouverte modifie l’activité cérébrale d’une manière qui suggère une reconnaissance accrue des erreurs.

Source de l’information initiale : Michigan State University (MSU) – « L’université d’État du Michigan (en anglais Michigan State University ou MSU) est l’université publique du Michigan, située à East Lansing, aux États-Unis. Elle a été fondée le 12 février 1855. Cette université dispose notamment d’un accélérateur d’ions exotiques, le RIA (Rare Isotope Accelerator)… -Source

Texte complet

Si vous êtes distrait ou si vous faites des erreurs lorsque vous êtes pressé, une nouvelle étude de l’Université d’État du Michigan - la plus importante de ce type réalisée à ce jour - a révélé que la méditation pourrait vous aider à devenir moins enclin à faire des erreurs.

Les résultats de la recherche, publiés dans la revue ‘Brain Sciences’, rapportent un test montrant comment une méditation d’observation contrôlée et ouverte – une méditation qui concentre la conscience sur les sentiments, les pensées ou les sensations, au fur et à mesure qu’ils se déroulent dans l’esprit et dans le corps - modifie l’activité cérébrale d’une manière qui suggère une meilleure reconnaissance des erreurs.

’L’intérêt des gens pour la méditation et la pleine conscience dépasse ce que la science peut prouver en termes d’effets et de bénéfices’, a déclaré Jeff Lin, doctorant en psychologie à la MSU et co-auteur de l’étude. ’Mais je trouve étonnant que nous ayons pu voir comment une seule séance de méditation guidée peut produire des changements dans l’activité cérébrale chez les personnes qui ne sont pas accoutumées à la méditation’.

Les résultats suggèrent que différentes formes de méditation peuvent avoir des effets neurocognitifs différents et Lin a expliqué qu’il existe peu de recherches sur la façon dont la méditation à contrôle ouvert a un impact sur la reconnaissance des erreurs.

’Certaines formes de méditation vous amènent à vous concentrer sur un seul objet, généralement votre respiration, mais la méditation à contrôle ouvert est un peu différente’, a déclaré Lin. ’Elle consiste à se concentrer sur soi et à prêter attention à tout ce qui se passe dans son esprit et dans son corps. L’objectif est de s’asseoir tranquillement et de prêter une attention particulière à ce que fait l’esprit, sans trop se laisser emporter par le paysage environnant’.

Lin et ses co-auteurs de la MSU - William Eckerle, Ling Peng et Jason Moser - ont recruté plus de 200 participants pour tester comment la méditation à contrôle ouvert affectait la façon dont les gens détectent et répondent aux erreurs.

Les participants, qui n’avaient jamais médité auparavant, ont été soumis à un exercice de méditation à contrôle ouvert pendant une durée de 20 minutes alors que les chercheurs mesuraient l’activité cérébrale par électroencéphalographie, ou EEG. Ils ont ensuite effectué un test de distraction informatisé.

[D’après Wikipédia, « L’électroencéphalographie (EEG) est une méthode d’exploration cérébrale qui mesure l’activité électrique du cerveau par des électrodes placées sur le cuir chevelu souvent représentée sous la forme d’un tracé appelé électroencéphalogramme. Comparable à l’électrocardiogramme qui permet d’étudier le fonctionnement du cœur, l’EEG est un examen indolore et non invasif qui renseigne sur l’activité neurophysiologique du cerveau au cours du temps et en particulier du cortex cérébral soit dans un but diagnostique en neurologie, soit dans la recherche en neurosciences cognitives. Le signal électrique à la base de l’EEG est la résultante de la sommation des potentiels post-synaptiques synchrones issus d’un grand nombre de neurones. On parle aussi d’électroencéphalographie intracrânienne (iEEG), sous-durale ou stéréotaxique (sEEG) pour désigner des mesures de l’activité électrique du cerveau effectuées à partir d’électrodes implantées sous la surface du crâne, soit à la surface soit en profondeur du tissu cérébral… - Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectroenc%C3%A9phalographie ].

Suite de l’article traduit :

’L’EEG peut mesurer l’activité cérébrale au niveau de la milliseconde, ce qui nous a permis d’obtenir des mesures précises de l’activité neuronale juste après les erreurs, par rapport aux réponses correctes’, a déclaré Lin. ’Un certain signal neuronal se produit environ une demi-seconde après une erreur, appelé la positivité de l’erreur, qui est liée à la reconnaissance consciente des erreurs. Nous avons constaté que la force de ce signal est accrue chez les méditants par rapport aux témoins’.

Bien que les méditants n’aient pas eu d’améliorations immédiates de la performance réelle de la tâche, les résultats des chercheurs offrent une fenêtre prometteuse sur le potentiel de la méditation soutenue.

’Ces résultats sont une forte démonstration de ce que seulement 20 minutes de méditation peuvent faire pour améliorer la capacité du cerveau à détecter et à prêter une battention aux erreurs’, a déclaré Moser. ’Cela nous rend plus confiants dans ce que la méditation de pleine conscience pourrait vraiment être capable de faire pour la performance et le fonctionnement quotidien, là, dans l’instant’.

Si la méditation et la pleine conscience ont suscité l’intérêt du grand public ces dernières années, Lin fait partie d’un groupe relativement restreint de chercheurs qui adoptent une approche neuroscientifique pour évaluer leurs effets sur la psychologie et les performances des participants à cette recherche.

Pour l’avenir, Lin a déclaré que la prochaine phase de la recherche consistera à inclure un groupe plus large de participants, à tester différentes formes de méditation et à déterminer si les changements dans l’activité cérébrale peuvent se traduire par des changements comportementaux avec une pratique à plus long terme.

’Il est formidable de voir l’enthousiasme du public pour la pleine conscience, mais il reste encore beaucoup de travail à faire d’un point de vue scientifique pour comprendre les avantages qu’elle peut avoir, et, ce qui est tout aussi important, comment elle fonctionne réellement’, a déclaré Lin. ’Il est temps que nous commencions à l’examiner sous un angle plus rigoureux.’

Origine du matériel informatif : Materials provided by Michigan State University. Note : Content may be edited for style and length. Matériel fourni par l’Université d’État du Michigan. Note : Le contenu peut être modifié pour des raisons de style et de longueur.

Référence de la revue : Lin, Eckerle, Peng, Moser. On Variation in Mindfulness Training : A Multimodal Study of Brief Open Monitoring Meditation on Error Monitoring. Brain Sciences, 2019 ; 9 (9) : 226 DOI : 10.3390/brainsci9090226

Pour citer cette page : MLA APA Chicago - Michigan State University. ’How meditation can help you make fewer mistakes : Meditating just once proves to make a difference.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 11 November 2019. <www.sciencedaily.com/releases/2019/...> .

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  • Informations sur la Méditation - Rédaction : Coralie Pastoré Hypnothérapeute - Janvier 2018 – Document ‘passeportsante.net/’ - Photo
    Qu’est-ce que la Méditation ?

La méditation est une pratique d’entraînement de l’esprit favorisant le bien-être mental. Dans cette fiche, vous découvrirez ce qu’est la méditation, ses grands principes, son histoire, les différents types de méditation, ses bienfaits, quelques conseils pratiques, et enfin l’avis d’une spécialiste.

Du latin « Meditare » qui signifie « contempler », la méditation est une pratique qui consiste à entraîner l’esprit afin qu’il se libère des pensées négatives et néfastes. Évidemment, bien des pensées sont utiles pour gérer sa vie ou résoudre les problèmes pratiques. Mais, les mécanismes mentaux sont tels qu’ils produisent sans cesse des pensées souvent délétères. L’objectif de la méditation est donc de faire en sorte que ces pensées n’aient plus le contrôle sur nous, et de nous libérer de nos ruminations négatives qui nous empêchent d’avancer dans notre vie.

Méditer c’est donc utiliser certaines techniques de concentration et de relaxation afin de se concentrer sur soi et ainsi, faire taire son brouhaha intérieur. C’est une parenthèse dans notre quotidien stressant bruyant au rythme infernal et trop rapide : c’est pouvoir se poser, s’arrêter et observer ce qui se passe en nous…

Les grands principes

La pratique de la méditation consiste avant tout à s’entraîner à maintenir son attention et à empêcher son esprit de se laisser emporter par les pensées qui surgissent sans arrêt. Cela dit, il ne s’agit surtout pas d’une activité guerrière où il faut se battre contre les pensées. On a plutôt recours à la « volonté douce ». C’est une activité de lâcher-prise où l’on accepte que les pensées défilent, comme des nuages ou les chevaux d’un carrousel, sans pour autant se laisser captiver par elles.

La méditation est également une pratique spirituelle, en effet, nombre de personnes disent que méditer sert avant tout à être véritablement en contact avec soi-même et de façon ultime avec « tout l’univers ».

Les différents types de méditation

Méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience est l’approche utilisée dans les ateliers de réduction de stress conçus par Jon Kabat-Zinn. Il existe aussi des groupes qui se forment autour de pratiquants expérimentés, surtout inspirés par le moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh qui a adapté les enseignements du zen chinois (plus souple que le zazen) pour l’Occident. Le programme des rencontres peut varier d’un groupe à l’autre. 

Méditation transcendantale (MT)

Basée sur la tradition védique de l’Inde, la technique (avec mantra) de la méditation transcendantale a été adaptée par Maharishi Mahesh Yogi. Elle a été fortement popularisée par les Beatles à la fin des années 1960. L’apprentissage se fait en 4 jours consécutifs, moyennant des frais substantiels.

Vipassana

Pratique traditionnelle bouddhiste, maintenue vivante surtout en Birmanie et diffusée en Occident par S.N. Goenka et ses disciples. Vipassana est une pratique ascétique (basée sur l’observation continue de la respiration et des sensations corporelles), dans un contexte très structuré. Pour s’y initier, il faut d’abord s’inscrire à une retraite de 10 jours. Par la suite, d’autres retraites sont offertes (3, 10 ou 30 jours). Il n’existe pas de groupes de pratique hebdomadaire.

Zazen

Pratique stricte du zen (fusion du bouddhisme et du taoïsme) tel qu’il s’est développé au Japon au sein des lignées de maîtres. Le zazen se pratique dans un contexte assez ritualisé : la relation avec le maître y est importante. En raison de la discipline exigée, il ne convient pas à tous. Les différents centres offrent tant des rencontres hebdomadaires que des retraites (appelées sesshins).

Les bienfaits de la méditation

Augmenter l’occurrence de sensations positives

Plus de sentiments « positifs ». Quand on ressent des sentiments positifs (joie, curiosité, enthousiasme, fierté, etc.), l’activité électrique est prédominante dans une zone précise du cerveau (le cortex préfrontal gauche). Une étude utilisant l’imagerie par résonance magnétique a permis de découvrir qu’en état de méditation, cette zone s’active particulièrement. Selon les chercheurs, il se pourrait que la méditation favorise l’activité cérébrale des zones associées aux sentiments positifs tout en inhibant celles reliées à l’anxiété et aux sentiments négatifs. Ils émettent l’hypothèse que cela pourrait à la longue agir sur le tempérament et le rendre plus « positif ».

Réduire les symptômes de douleur chronique chez les personnes âgées

En 2008, 2 revues portant sur l’efficacité de la méditation dans le traitement de la douleur chronique auprès des personnes âgées ont été publiées. Les conclusions de ces revues suggèrent que la méditation peut être une intervention aidant à diminuer l’ensemble de la douleur chronique. Toutefois, comme elle est souvent accompagnée d’autres traitements et thérapies, son efficacité spécifique n’est pas clairement établie.   

Améliorer les capacités de concentration et d’attention

La pratique de la méditation permettrait de rester longtemps et efficacement concentré sur une tâche ou sur un problème à résoudre. Quand une personne est très concentrée, ses ondes cérébrales de fréquence gamma se synchronisent et s’amplifient naturellement. Mais ces périodes durent rarement plus de 1 seconde à la fois. Des chercheurs ont constaté que les individus qui méditent depuis longtemps arrivaient à les faire durer plusieurs minutes.

Des recherches menées au cours des 40 dernières années ont permis d’observer que la méditation entraîne plusieurs bienfaits psychologiques et physiologiques mesurables.

Réduire le stress et l’anxiété

De nombreuses études ont mis en évidence l’efficacité de la méditation pleine conscience dans la réduction du stress psychologique et physiologique. Cela pourrait s’expliquer grâce à son action sur les pensées négatives. En effet, de très nombreuses pensées sont néfastes (ruminations, scénarios catastrophiques, des représentations mentales qui n’ont rien à voir avec la réalité...), ces pensées créent ce que l’on appelle du « stress interne ». La pratique de la méditation peut aider à chasser ces pensées et à réduire le stress. C’est en cela que, lorsqu’elle est pratiquée quotidiennement, la méditation est un puissant anti-stress.

Prévenir les troubles cardiovasculaires

Une étude clinique aléatoire a évalué la pratique de la méditation transcendantale en la comparant à des séances d’information et de discussions auprès de 84 patients présentant des troubles cardiovasculaires jugés stables. Des effets bénéfiques ont été observés en ce qui concerne la tension artérielle et la résistance à l’insuline dans le groupe de méditation. L’utilisation de la méditation transcendantale par des patients souffrant de troubles cardiovasculaires pourrait par ailleurs améliorer quelques aspects du syndrome métabolique.

Réduire la sévérité des symptômes du trouble obsessionnel compulsif

Une étude menée en 2008 a étudié les effets de la méditation sur des individus touchés par le trouble obsessionnel compulsif. Les résultats ont montré une diminution des symptômes des participants ayant suivi les séances. De plus, ceux-ci avaient moins de difficultés à laisser aller leurs pensées.

Améliorer le système immunitaire

Au cours d’une étude, les chercheurs ont constaté qu’à la suite d’une vaccination, le taux d’anticorps contre le virus de l’influenza était plus élevé chez les méditants que dans un groupe témoin. De plus, l’augmentation de ce taux était proportionnelle à celle de l’activité cérébrale dans la zone reliée aux sentiments positifs (le cortex préfrontal gauche).

Comment méditer ? La méditation en pratique

Selon les différentes écoles, et elles sont nombreuses, la méditation peut se pratiquer debout, assis, en marchant, les yeux ouverts ou fermés, silencieusement ou en répétant un mot, l’esprit concentré sur une image ou non. Il ne semble pas exister de grandes différences dans les effets d’une forme par rapport à une autre, l’élément le plus déterminant étant une pratique assidue.

Pour être bien compris et intégré, l’entraînement à la méditation devrait se dérouler à l’intérieur d’un certain cadre : ateliers de réduction de stress, retraites, classes ou groupes de méditation. Cela est important pour prendre de bonnes habitudes (pratique, posture adéquate, etc.).

On retrouve maintenant beaucoup de ressources sur Internet qui permettent de s’initier à la méditation et de méditer seul. La plupart se présentent sous forme de méditations guidées accompagnées de musique ou de sons. Ces derniers visent à amener un calme intérieur ou à accéder plus facilement à des états de détente, de vigilance ou de créativité, par exemple.

Si vous souhaitez débuter seul, voici quelques techniques qui peuvent vous aider à vous concentrer, puisqu’elles occupent l’esprit, et limitent ainsi la survenue de pensées parasites.

La méditation sur la respiration

C’est sans doute la technique la plus courante aujourd’hui. Celle-ci consiste à être conscient de l’air qui pénètre le corps, qui en est expulsé, qui pénètre encore... Comme la respiration est un mouvement permanent et infaillible, elle donne une ancre stable à l’effort d’attention.

Le balayage corporel

La personne est assise, le dos droit et procède à un balayage mental de son corps. Cet exercice doit se faire sans jugement, et permet de prendre conscience d’éventuelles tensions ou points douloureux.

La méditation à l’aide d’une image mentale

L’individu imagine une image précise, et doit se focaliser sur celle-ci. Il peut imaginer un arbre, la mer, ou quoi que ce soit qui l’inspire.

L’utilisation d’un mantra

L’individu répète un mantra (formule sacrée), une expression qui lui est personnelle ou une syllabe (« aum », par exemple). Il peut les répéter mentalement, les articuler sans émettre de bruit ou les prononcer à voix haute. Dans ce dernier cas, les vibrations provoquées à partir des cordes vocales sont censées amener le corps à de bonnes dispositions.

La méditation à l’aide d’un objet

La personne regarde fixement un objet situé à proximité d’elle. Cela peut être la flamme d’une chandelle, une image qui lui est chère ou encore, un dessin de forme géométrique

Le mot du spécialiste

La méditation est une pratique millénaire qui a vu le jour en Inde il y a plus de cinq mille ans. Vers 600 avant notre ère, elle se répand au Japon et vers les pays asiatiques.

Au XVIIIème siècle, les techniques de méditation arrivent en occident, mais il faudra attendre 1927 et la publication du “Livre tibétain des morts” pour que la méditation et la philosophie bouddhiste intéressent les occidentaux.

Dans les années 60, le yoga et les techniques de méditation deviennent populaires et se laïcisent en Occident. En 1979 au Massachusetts, avec la publication du programme mindfulness de réduction du stress pour traiter des patients souffrant de maladies chroniques, la méditation entre dans le monde médical.

La méditation s’adresse à tout le monde y compris aux jeunes enfants. Cependant il est conseillé aux personnes souffrant de troubles psychiatriques de demander conseil à leur médecin qui leur indiquera la méditation la plus adaptée. La méditation médecin qui leur indiquera la méditation la plus adaptée.

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Méditations, relaxations et autres ressources audio de Passeport Santé – Agorafolk

Source : https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=meditation_th

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  • La Méditation d’après Wikipédia
    Le terme méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d’en approfondir le sens), des émotions, du corps. Dans une approche spirituelle, elle peut être un exercice, voire une voie de réalisation du Soi et d’éveil.

La méditation (bhāvanā en sanskrit et pali) est au cœur de nombreuses pratiques spirituelles ou religieuses comme celles du bouddhisme, de l’hindouisme, du jaïnisme, du sikhisme, du taoïsme, du yoga, de l’islam, du christianisme ainsi que d’autres formes plus récentes de spiritualité, ou encore de mouvements qualifiés parfois de sectaires comme la méditation transcendantale.

Cette pratique peut chercher à produire une paix intérieure, la vacuité de l’esprit, des états de conscience modifiés, l’apaisement progressif du mental ou encore une simple relaxation. Certaines techniques de méditation, telles que la pleine conscience (mindfulness en anglais), peuvent être utilisées dans un cadre thérapeutique ou laïc.

Sommaire

Le penseur. Statue

Le terme « méditation » est issu du latin meditatio dérivé de meditari (« préparation (à un discours, à écrire) », « réflexion »), sens très fréquent chez les auteurs chrétiens d’où l’évolution du sens dans la langue religieuse1. Le terme est attesté en ancien français en 1250 (meditatiun, « contemplation », en contexte religieux2) qui en 1380 devient meditacion (« action de réfléchir profondément »3) puis finalement en 1626 « méditation » (« écrit sur un sujet religieux (ou philosophique) »4). Le terme, s’il conserve une connotation spirituelle, s’écarte alors progressivement de sa spécificité chrétienne : d’après le TLFi, la méditation, dans un sens commun, est aujourd’hui « l’action de penser avec une grande concentration d’esprit pour approfondir sa réflexion1. » Par métonymie, c’est la « pensée réfléchie et concentrée sur un sujet particulier1. » L’acte de méditer associe l’attention (être pleinement présent) et l’intention, soit à visée personnelle (l’éveil, accéder au nirvāa, s’affranchir du samsara) soit principalement au bénéfice d’autrui (l’amour-compassion dans le christianisme ou le Mahāyāna).

Les « méditations » deviennent à partir du XVIIe siècle un genre littéraire, titrant de nombreuses œuvres autant philosophiques que poétiques comme les Méditations métaphysiques de René Descartes (1641), les Méditations cartésiennes d’Edmund Husserl (1929), les Méditations poétiques de Lamartine (1820), et jusqu’aux Méditations pascaliennes de Pierre Bourdieu (1997). On retrouve également cette expression en musique, avec l’œuvre religieuse Méditations sur le Mystère de la Sainte Trinité d’Olivier Messiaen (1969).

Dans un sens religieux c’est un exercice spirituel préparant à la contemplation5. La méditation désigne alors un fervent recueillement, synonyme de prière. Par exemple : Votre état d’avancement spirituel m’a paru nécessiter une direction spéciale. Suivez les divers exercices comme vos camarades : voici, en outre, de quoi alimenter vos méditations6. Dans une attitude caractérisée par l’application à la réflexion contemplative ; entrer, rester en méditation. Par exemple : Depuis ce matin un grand calme. Passé presque toute la nuit en méditation, en prière. Soudain il m’a semblé que m’entourait, que descendait en moi une sorte de paix lumineuse, pareille à l’imagination qu’enfant je me faisais du Saint-Esprit7.

Principes généraux

Salle de méditation au Japon.

Les techniques de méditation sont très diverses, elles peuvent cependant être classées selon leur foyer d’attention : une zone corporelle spécifique ou le déplacement d’une zone à une autre ; une perception précise ; le souffle ; un son ; les pensées ; le vide de tout concept ou vacuité ; l’image physique ou mentale (visualisation) d’un objet spécifique présélectionné profane ou religieux ; un kōan ou énigme évoquant des interrogations ; un exercice mental8 ; une incantation, l’invocation du nom d’une déité, d’un bodhisattva, d’un bouddha, ou d’un concept inspirant la paix (mantra).

Certaines pratiques méditatives, comme celles du yoga ou du tantra, peuvent être rattachées à des religions, d’autres sont indépendantes de tout contexte religieux9 comme la méditation philosophique10. La méditation peut être désignée par d’autres appellations : relaxation ; concentration ; état modifié de conscience ; suspension des processus de la pensée rationnelle et logique ; maintien de l’observation de soi8.

Dans la méditation dite de « pleine conscience », par exemple, le méditant se repose confortablement et silencieusement, centrant l’attention sur un objet ou un processus tel que la respiration8. Dans la méditation transcendantale, un mantra est utilisé comme support de la méditation.

Méditation philosophique

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Selon Xavier Pavie, « fondée sur diverses techniques, la méditation fait partie des célèbres exercices spirituels mis en œuvre par les Anciens dont l’enjeu est l’amélioration et la transformation de soi. Loin d’être le moment d’un recueillement, la méditation dans la philosophie recouvre une pluralité d’activités comme le bilan de soi, la préméditation des maux, etc. Elle se pratique à l’occasion d’un dialogue avec autrui, d’une promenade méditative ou encore d’une certaine pratique de l’écriture »10.

Méditation religieuse ou mystique….

Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ditation

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  • Comment pratiquer la méditation au quotidien - Mis à jour le 19 octobre 2020 à 18:07 - Par Laurence Lemoine – Document ‘psychologies.com’ – Photo © iStock
    Postures, respiration, fréquence… Utiliser sa force mentale pour trouver la paix est plus simple qu’on ne le croit. Petit précis en sept étapes à l’usage de ceux qui veulent apprendre comment pratiquer la méditation au quotidien.

Sommaire

1 - Trouvez le bon moment

2 - Créez l’environnement adéquat

3 - Relaxez-vous

4 - Choisissez votre posture

5 - Ajustez votre regard

6 - Concentrez-vous sur votre souffle

7 - Purifiez votre esprit

8 - S’écouter et réciter

Quand le stress nous asphyxie, nous sommes comme la montagne encerclée de nuages. Méditer, c’est laisser le vent dégager le ciel et révéler l’azur. Teintée de poésie orientale, la métaphore est de Marc de Smedt, notre guide pour la séance qui va suivre. Journaliste, écrivain et directeur de la revue trimestrielle “Nouvelles Clés”, il a été initié à la méditation zen par le maître japonais Taisen Deshimaru. Engagé dans une quête spirituelle, il considère néanmoins qu’il n’est pas nécessaire d’être religieux pour méditer. Dans une perspective purement laïque, on peut, suggère-t-il, « intégrer la méditation dans ses pratiques d’hygiène quotidienne ». Méditer revient alors à offrir à l’esprit les soins que l’on prodigue habituellement au corps : une douche pour le purifier, un peu de gymnastique pour le renforcer.

[« Taisen Deshimaru (japonais : 弟子丸 泰仙), de son vrai nom Yasuo Deshimaru (29 novembre 1914 — 30 avril 1982), appelé également « Mōkudo Taisen », est un maître bouddhiste zen japonais de l’école Sōtō et l’un des principaux passeurs du bouddhisme zen en Occident, et en particulier en Europe. Sur ce continent, il est le fondateur et l’inspirateur de nombreux dojos et de groupes zen. Dans son enseignement, Taisen Deshimaru insiste sur le fait que le zen, c’est la pratique de zazen — la méditation assise du bouddhisme zen — dans l’« ici et maintenant »1…- Source ttps ://fr.wikipedia.org/wiki/Taisen_Deshimaru ].

Du zen au tantra, du yoga au tai-chi, les techniques sont variées mais reposent toutes sur les mêmes bases : une posture ou un mouvement juste, un travail de respiration, une présence attentive à l’instant. Parce que le sujet est vaste, nous n’aborderons ici que la méditation immobile, plus aisée à pratiquer chez soi. « L’exercice est plus simple qu’on ne l’imagine, assure notre expert. Beaucoup se privent d’en connaître les bienfaits parce qu’ils placent la barre trop haut. » L’idée n’est pas de souffrir le martyre deux heures par jour dans la position du lotus, mais de s’octroyer, deux ou trois fois par semaine (et dans la posture que l’on peut tenir !) un petit quart d’heure de sérénité. Pratiquée avec régularité, elle permet au ’méditant’ de s’inscrire dans une meilleure conscience de soi, dans une présence au monde plus harmonieuse.

Le mot d’ordre de cette séance sera donc : « Essayez. » Ne cherchez pas à vous conformer strictement à ce qui vous est proposé ici. Explorez plutôt votre propre voie jusqu’à trouver ce qui vous correspond le mieux. « Le corps sait ce dont il a besoin », affirme Marc de Smedt. Laissez-le trouver le moment le plus propice, la posture dans laquelle il se sent ancré, le souffle qui le régénère. Acceptez de tâtonner. Il n’y a rien à accomplir, juste à être. Ici et maintenant.


1 - Trouvez le bon moment

Tout dépend de ce que vous en attendez. On peut méditer le matin pour commencer la journée dans de meilleures dispositions ; le soir pour se débarrasser des tensions accumulées ; ou à midi pour recharger ses batteries à mi-parcours. Quand on a bien compris le processus, qui est au fond celui d’un rappel à soi et à sa respiration consciente, on peut méditer n’importe où (dans le métro, au bureau) et n’importe quand (en mangeant, en cuisinant), dès que l’on ressent le besoin de se rassembler.

L’idéal est de choisir un moment et une durée déterminés (par exemple juste avant le petit déjeuner, pendant dix minutes) et d’essayer de s’y tenir. N’écourtez pas vos séances si elles s’avèrent pénibles, ne les prolongez pas lorsqu’elles sont plus plaisantes. Apprendre la constance fait partie de la démarche.


2 - Créez l’environnement adéquat

Essayez de méditer toujours à la même place, de préférence dans une pièce silencieuse, assis face à un mur. De manière générale, cherchez à éviter tout ce qui pourrait distraire votre regard ou alimenter vos pensées.

Vous pouvez créer une atmosphère plus apaisante, en installant un tapis, en allumant une bougie ou en faisant brûler de l’encens. Choisissez des vêtements amples et confortables que vous retrouverez à chaque séance de méditation, et n’oubliez pas d’ôter vos chaussures. Vous pouvez également choisir un fond musical (sans paroles) discret pour vous accompagner.


3 - Relaxez-vous

Avant d’entrer en méditation, vous pouvez commencer par un temps de relaxation. Allongé(e) sur le dos, étirez-vous, bâillez. Les yeux fermés, respirez par le nez, calmement, profondément. Relâchez votre ventre, laissez-le gonfler à l’inspiration et repoussez l’air à l’expiration. Prenez conscience de vos appuis (talons, mollets, fesses, omoplates, arrière du crâne, coudes, paumes…) et de leur poids sur le sol. Concentrez-vous sur vos orteils, imaginez comment ils se déploient, sentez leurs tensions, relâchez-les.

Faites de même pour chaque partie du corps, en remontant le long des jambes, des reins, du dos jusqu’à la nuque, puis en redescendant le long des bras jusqu’aux doigts. Laissez vos articulations et vos tissus se détendre. Sentez-vous flotter. Quand vous êtes prêt(e), ouvrez les yeux et fixez un point au plafond, le regard clair. Relevez-vous.

Avant et après la méditation, faites « gassho » : joignez les mains à hauteur du visage et inclinez-vous en signe de concentration et de respect pour ce que vous allez faire, ou pour ce que vous venez de faire.


4 - Choisissez votre posture

Dans la tradition bouddhiste, on médite généralement dans la position du lotus (ou ’zazen’). Assis sur un coussin rond et ferme (le ’zafu’), croisez les jambes en maintenant les genoux au sol, le pied gauche posé sur la cuisse droite et réciproquement, les plantes des pieds tournées vers le ciel. C’est dans cette position que le Bouddha, immobile comme une montagne, atteignit l’éveil. Inutile de vous contorsionner si vous manquez de souplesse. Retenez simplement que la posture doit vous permettre de trouver par le corps ce que doit être la disposition de l’esprit : stabilité, droiture, ouverture.

Vous pouvez donc aussi opter pour le demi-lotus (l’une des jambes repose à plat sur le mollet de l’autre), la position du bonheur (la plante de chaque pied est insérée entre la cuisse et le mollet de l’autre jambe), ou la posture bénéfique (les chevilles sont ramenées sous le pubis, les plantes des pieds l’une contre l’autre). Vous pouvez enfin vous agenouiller sur le zafu ou vous asseoir sur une chaise sans vous adosser, les pieds bien à plat sur le sol.

Dans tous les cas, veillez à garder le dos droit en cambrant légèrement les reins pour déployer la colonne vertébrale et libérer le plexus solaire. Rentrez légèrement le menton, relâchez les épaules.
Placez vos mains en coupe contre votre abdomen dans la zone d’énergie du ’hara’ (trois doigts à l’horizontal sous le nombril), le dos de la main gauche posé dans la paume droite. Les pouces, à l’horizontale, se touchent par le bout. Vos mains prennent ainsi la forme d’un œuf, symbole de l’origine de la vie.

Au bout d’un moment, vous pourrez ressentir des crispations. La gêne passe souvent d’elle-même, à mesure que les muscles se détendent. Sinon, changez de position.


5 - Ajustez votre regard

En principe, les yeux sont mi-clos, le regard est posé – sans fixer – à un mètre devant soi. L’idée est de fermer suffisamment les paupières pour ramener l’attention vers l’intériorité, tout en restant relié au monde environnant. Pour commencer, si votre regard est sans cesse détourné par un objet ou une lumière, mieux vaut fermer les yeux. Si, au contraire, vous vous sentez proche de la somnolence, ouvrez-les grand pour retrouver votre vigilance.


6 - Concentrez-vous sur votre souffle

La respiration est, après la posture, le second pilier de la méditation. La technique de ’l’anapana’ (le ’va-et-vient du souffle’) recommande de se concentrer sur la ’porte des narines’, la zone triangulaire qui s’étend du bout du nez à la lèvre supérieure. Il s’agit simplement de prendre conscience de sa respiration, en la laissant être ce qu’elle est, tantôt fluide, tantôt saccadée, jusqu’à ce qu’elle ralentisse et devienne plus légère. Dans le zen, l’attention est portée sur l’expiration : on s’efforce de pousser le souffle vers les mains et le hara, afin de lutter contre notre tendance à respirer uniquement du haut des poumons. Diffusé dans le ventre, le souffle chasse énergiquement les tensions et ramène une sensation d’harmonie.

Cet exercice de concentration sur la respiration permet de lutter contre la dispersion des pensées. En même temps qu’il l’apaise, il enseigne à l’esprit comment se rassembler, se fortifier.


7 - Purifiez votre esprit

Le travail sur le corps, par la posture et la respiration, a pour but de le discipliner pour mieux se concentrer sur l’esprit.

’Vipassana’ (la vision pénétrante), l’une des plus anciennes techniques bouddhistes de l’Inde, vise, en deçà des illusions, à retrouver la vraie nature de l’esprit. Il s’agit de laisser les pensées surgir sans les forcer ni les retenir, sans les condamner ni les approuver. Contentez-vous d’observer ce qui se présente comme les images d’un film apparaissant et disparaissant. Laissez votre part d’ombre envahir votre conscience, puis vous quitter comme le pus sort de la plaie. Acceptez la peine, la colère, la crainte ou la honte. Tentez d’en tirer un enseignement, en invoquant l’antidote à ce qui vous fait souffrir (la compassion contre la haine, la joie contre la peine, etc.). Imprégnez-vous. Si l’exercice est trop douloureux, concentrez-vous de nouveau sur votre respiration jusqu’à ce que votre esprit soit prêt à poursuivre sa recherche.


S’écouter et réciter

Les pensées se bousculent, s’éparpillent ou entretiennent des vues fausses ? Pour saper ces processus mentaux, la tradition ’yogique’ a recours aux mantras. Il s’agit de la récitation répétitive, murmurée ou silencieuse, d’un son (le fameux ’om’) ou d’une formule sacrée (’Shri Râm, jaï Râm’). Le mantra est prononcé dans l’expiration la plus longue possible. Sa charge symbolique et sa puissance vibratoire contribuent à vider la conscience pour y laisser un sentiment de paix.

La tradition zen cherche également à dérouter l’intellect à l’aide des koans, qui sont l’énonciation d’un paradoxe ou d’une énigme (« L’âne regarde le puits, le puits regarde l’âne. Ne pas s’enfuir »). Mais tandis que les mantras conduisent à la dissolution de la pensée, les koans, au contraire, contraignent le ’méditant’ à aller au bout de sa réflexion pour se heurter à un mur. Dans les deux cas, l’esprit est soulagé de son agitation quotidienne.

Pour aller plus loin : • Techniques de méditation et pratiques d’éveil de Marc de Smedt. Plus qu’un guide pratique, un voyage très nourri à travers les traditions méditatives du monde et les philosophies qui les sous-tendent (Albin Michel). • La Méditation de Paul Roland. L’ouvrage de ce professeur et conseiller en méditation est une excellente introduction pratique aux techniques méditatives (Flammarion). • Le Guide de la méditation, hors-série n° 2 de la revue Prier. Un préambule bien documenté pour découvrir les vertus de la méditation, avant de passer à des ouvrages plus approfondis.

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Les victimes de la guerre parentale - Paul Bensussan

Source : https://www.psychologies.com/Culture/Spiritualites/Meditation/Articles-et-Dossiers/Mediter-le-meilleur-des-antistress/Comment-pratiquer-la-meditation-au-quotidien

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  • Méditation : définition, bienfaits, comment la pratiquer ? - Samantha Pagès - Mis à jour le 15/02/21 12:54 - Document ‘sante.journaldesfemmes.fr’ - Photo © melpomen - 123RF
    La méditation est une pratique mentale qui consiste à focaliser son attention sur le présent. Il en existe différents types (en pleine conscience, zen, vipassana, transcendantale...) qui ont chacune des bienfaits sur le stress ou pour bien dormir. Déroulé d’une séance, précautions et conseils pour se lancer.

Sommaire

•Définition

•Méditation ‘vipassana’

•Méditation zen

•Méditation transcendantale

•Méditation en pleine conscience

•Bienfaits

•Contre le stress

•Méditation pour dormir

•Comment la pratiquer ?

•Du matin ou du soir

•Précautions et contre-indication


Définition et origine : qu’est-ce que la méditation ?

La méditation est une pratique ancienne, née en Inde il y a plus de 5 000 ans, avant de se répandre en Asie. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que la méditation arrive en Occident sous une forme spirituelle bouddhiste. La méditation devient populaire dans les années 1960 avec la pratique du yoga, et se laïcise. Aujourd’hui, nous avons ainsi accès à plusieurs formes de méditation : religieuse ou laïque. 


Types de méditation : 

  • La
    méditation ‘vipassana est une pratique traditionnelle bouddhiste basée sur l’observation continue de la respiration et des sensations corporelles dans un contexte de retraite spirituelle. Les retraites peuvent aller de 3 jours à 3 mois.
  • La
    méditation (za) zen est une pratique spirituelle zen japonaise née de la fusion du bouddhisme et du taoïsme. Le zazen est très ritualisé et dirigé par un maître. Il se pratique au quotidien et au cours de retraite appelée ’sesshin’, qui signifie littéralement ’rassembler l’esprit’.
  • La
    méditation transcendantale est une forme de méditation qui s’appuie sur la récitation d’un mantra – formule fondée sur le pouvoir supposé du rythme et du son et répétée – permettant de faire baisser la production de pensées discursives.
  • La méditation en pleine conscience : cette forme de méditation est la plus connue et la seule dont les effets sont validés scientifiquement. L’expression ’pleine conscience’ est une traduction du terme ’mindfulness’, qui signifie présence attentive, ou une pleine présence à un ’instant T’.

    Méditation en pleine conscience

La méditation en pleine conscience consiste ’à porter attention à ce qui se passe, à l’instant où cela se passe et rien d’autre’, exprime Maryline Jury, instructrice de méditation de pleine conscience. Un précepte simple qui est pourtant difficile à mettre en œuvre tant les pensées défilent sans cesse à l’esprit et peuvent nous épuiser lorsqu’elles sont orientées à ruminer des épisodes passés de notre vie, à résoudre les problèmes pratiques, ou à anticiper les échéances à venir. L’objectif de la méditation est de faire en sorte que ces pensées ’perdent de leur puissance’ durant un temps choisi. Les pensées deviennent un objet d’observation et peuvent être ré-interrogées afin de sortir du mode pilotage automatique. Nous devenons ainsi plus conscients de notre propre vie.


Quels bienfaits ? 

Ce sont les recherches d’un professeur de médecine américain, Jon Kabat-Zinn, qui ont permis de démontrer des effets positifs manifestes sur le stress d’un programme quotidien de méditation. Il mettra au point au début des années 1980, son fameux modèle Mindfulness-Based Stress Reduction (MBSR), un programme en 8 semaines conçu pour réduire le stress. Ce programme a été testé auprès de patients atteints de douleurs chroniques ou de troubles anxieux. Depuis les années 1970, plusieurs études scientifiques, notamment Américaines et Canadiennes ont permis de démontrer l’efficacité de la méditation sur :

  • La dépression, en changeant le rapport des personnes à leurs récits négatifs sur eux-mêmes et sur les autres, les personnes peuvent à nouveau ressentir des sentiments positifs comme la joie, la curiosité, l’envie, l’enthousiasme...
  • La réduction de l’anxiété et du stress, tout d’abord en cessant de vouloir à tout prix éliminer le stress, en apprenant à faire avec et en nourrissant les sentiments positifs.
  • La régulation des émotions.
  • La modification du rapport à la douleur permet de réduire les symptômes de douleur chronique.
  • L’amplification des capacités de concentration et d’attention.
    Pratiquée régulièrement, la méditation peut aider à vivre plus sereinement, sans se laisser submerger par les émotions ou les pensées au sujet du passé, du futur ou les jugements que nous portons sur nous-même et notre environnement. La personne qui médite crée petit à petit, un espace qui lui permet de choisir sa façon de répondre aux sollicitations du quotidien et de cultiver des attitudes positives propices à son mieux-être.


Méditation antistress 

La méditation permet de centrer son attention sur le présent. 

La méditation est un outil qui peut être efficace pour ne pas se laisser envahir par le stress, à condition de bien savoir la pratiquer. En situation de stress ’nous manquons de recul, nous ruminons et finissons par croire à ce que nous pensons. Parfois nous anticipons de manière anxieuse un événement, mais une pensée n’est pas un fait’, souligne Maryline Jury. La pratique de la méditation va permettre ’de centrer son attention sur le présent’, de quitter ’ses ruminations’, pour revenir à ses sensations corporelles. Cette ’pause du mental’ permet de prendre du recul, et de créer de l’espace pour qu’une pensée créative puisse émerger. La personne va ensuite être capable ’de mieux prioriser les obligations de sa vie, de moins se disperser, et d’être en contact avec ce qui compte pour elle’, décrit l’instructrice. ’Intégrer la pratique de la méditation 20 minutes par jour permet de prendre soin de soi, et loin d’être purement égoïste, cette pratique renforce notre capacité de rentrer en contact avec les autres, notre environnement, de manière bienveillante et apaisée’.


Méditation pour bien dormir

La pratique de la méditation peut aider à s’endormir et permettre d’améliorer la qualité du sommeil. Il est possible de ’se connecter à sa respiration et à ses sensations corporelles, pour donner moins d’emprise aux pensées perturbatrices et ainsi créer des conditions favorables au sommeil’, indique Maryline Jury. 


Comment la pratiquer ? 

La pratique de la méditation consiste à ’être pleinement ici et maintenant’. Elle peut se dérouler en position assise, allongée, et même en marchant. Lorsque le mental s’accroche à des pensées parasites, il peut être nécessaire ’de se focaliser sur les sensations du corps, de prendre conscience de sa respiration pour s’ancrer au moment présent’, recommande Maryline Jury. Il est possible de la pratiquer seul ou en groupe. ’Débuter en groupe avec un instructeur formé permet d’acquérir de bonnes bases et de devenir autonome’, précise notre interlocutrice. 


Méditation du matin, du soir ? 

Méditer le matin est précieux. Nous ne sommes pas encore distrait par toutes les activités du quotidien, indique l’instructrice. Le soir, la méditation est bénéfique pour digérer sa journée et entrer plus facilement dans le sommeil.


Des précautions et/ou contre-indications quand on veut méditer ?

La méditation peut s’adresser à tout le monde, y compris aux jeunes enfants. Les personnes souffrant de troubles psychiatriques doivent toutefois s’assurer auprès de leur médecin, qu’il n’y a pas de contre-indication médicale.

Merci à Maryline Jury, Instructrice de méditation de pleine conscience à Lyon, diplômée de l’Academy for Mindful Teaching auprès d’Eline Snel. 

Voir si besoin > Remèdes naturels et autres médecines douces

Voir aussi : Sommeil Stress Médecines douces Yoga Douleurs chroniques

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Source : https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2597995-meditation-definition-types-bienfaits-comment-la-pratiquer-seance/

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  • Vidéo 2 minutes :’Faut pas se prendre la tête’ : deux ou trois choses à savoir sur la méditation, par le moine Matthieu Ricard - Publié le 11/04/2020 14:55 Mis à jour le 12/04/2020 10:04 – Photo avec les effets de la méditation à l’ouverture - Article rédigé par France 2 - France Télévisions - 13h15 - Édition du samedi 11 avril 2020
    Le confinement mis en place pour lutter contre la pandémie du coronavirus Covid-19 est peut-être l’occasion de commencer à méditer à la maison. Mais c’est quoi cette pratique ? Réponses d’un grand méditant… Extrait du magazine ’13h15 le samedi’ du 11 avril 2020.

’Il y a deux clichés sur la méditation : faire le vide et relaxer. Essayez de faire le vide... ça ne va pas marcher. Et pour relaxer, on peut aller à la plage...’ affirme le moine bouddhiste français Matthieu Ricard au magazine ’13h15 le samedi’ (replay). Le traducteur pour le français du dalaï-lama vit au Népal et se retire du monde parfois plusieurs mois dans un ermitage niché à 2 000 mètres d’altitude.

’L’idée est vraiment d’essayer de devenir un meilleur être humain et de s’affranchir des causes de la souffrance : la confusion mentale, l’animosité, l’arrogance, l’obsession, l’attachement, la jalousie, etc., précise ce militant de la compassion. Il ne s’agit pas de devenir un sage ou un saint, mais d’aller de façon très pragmatique aux causes de ses souffrances et d’essayer de les dissoudre une à une. C’est vraiment pas compliqué.’

’Je suis heureux de partager ce que j’ai reçu de mes maîtres’

La méditation est aujourd’hui devenue un objet d’observation pour les scientifiques qui vérifient à l’aide des instruments les plus complexes ce que les moines expérimentent depuis des siècles. Plus de six cents études menées à travers le monde attestent des bienfaits de sa pratique régulière : amélioration de l’attention, élévation des défenses immunitaires, diminution des ruminations anxieuses et des cycles dépressifs, régulation de la tension artérielle...

Matthieu Ricard a-t-il un message à transmettre sur ce qu’il est, ce qu’il fait ? ’Mais non, je n’ai pas de rôle. Je suis heureux de partager ce que j’ai reçu de mes maîtres. Je n’ai rien inventé. Partager des idées, oui. Elles m’ont été particulièrement précieuses et utiles. Et si je peux les partager... C’est comme lorsque vous avez des provisions, alors, on fait un pique-nique ensemble. Faut pas se prendre la tête, franchement…’

> Les replays des magazines d’info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique ’Magazines’.

Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/video-faut-pas-se-prendre-la-tete-deux-ou-trois-choses-a-savoir-sur-la-meditation-par-le-moine-matthieu-ricard_3910627.html

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Aperçu- 32:57 Apprendre à méditer avec Matthieu RicardYouTube· Inspiration- Zen 29 déc. 2019 -5 temps forts dans cette vidéo > Dès 00:06 : Qu’elle est le lien entre la méditation et le Bonheur authentique ?- Dès 08:11 : Pourquoi Méditer ? -Dès 15:36 : Qu’est ce que la Méditation ? -Dès 18:03 : Ce que la Méditation n’est pas -Dès 25:34 : Comment Méditer ?

Aperçu -2:01 - Le moine Matthieu Ricard en confinement méditatif en ...YouTube· France 3 Nouvelle-Aquitaine - 25 nov. 2020

Aperçu -1:38:45 - L’Art de la Méditation. Conférence de Matthieu Ricard au profit ...YouTube· La Maison 24 - Aide alimentaire - 23 mars 2017

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    Interview - « La méditation de pleine conscience porte gravement atteinte à la laïcité », pour le président de la Ligue des droits de l’homme - Par Justine Wild, publié le 12 juillet 2021 à 10h59 – Document ‘liberation.fr’
    Alors que le ministère de l’Education nationale examine la possibilité de déployer la pleine conscience dans plusieurs établissements scolaires, le président de la Ligue des droits de l’homme Malik Salemkour dénonce une atteinte à la laïcité.

Ilustration de méditation à l’école. (Getty Images)

Faire le vide dans sa tête. Rester attentif à son environnement, aux mouvements de son corps et laisser venir ses pensées, sans tenter de les contrôler. Concentration maximale sur sa respiration. Résultat : une meilleure gestion du stress, de la colère et autres émotions nocives. Telles sont les promesses alléchantes de la méditation de pleine conscience (MPC). Cette méthode d’origine bouddhiste connaît une popularité croissante, jusqu’aux bancs mêmes de l’école publique. Le député LREM d’Ille-et-Vilaine Gaël Le Bohec a proposé d’expérimenter cette pratique dans près de 250 classes, du CM1 à la cinquième. Cette idée, examinée par le ministère de l’Education nationale, a provoqué l’ire de la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui a publié un communiqué contre le projet. Le président de l’association, Malik Salemkour, alerte l’opinion publique sur la dangerosité d’une telle introduction dans les programmes scolaires et rappelle les missions de l’Etat vis-à-vis de ses enfants.

Pour ou contre – TRIBUNE - La méditation de pleine conscience est-elle dangereuse pour les enfants ? Tribunes 12 juil. 2021, abonnés

Pourquoi publier un tel communiqué contre la méditation  ?

La volonté d’imposer, de surcroît à des enfants, une technique sur laquelle se cristallisent des doutes et des contestations, est problématique. La LDH a donc jugé normal de mettre en garde les citoyens quant aux risques induits par l’introduction de la méditation de pleine conscience à l’école : d’une part, les attaques de panique et épisodes psychotiques ; d’autre part, les craintes de manipulation par des mouvances sectaires. Car cette méthode se trouve d’ailleurs dans le viseur de certaines associations de lutte contre les dérives sectaires comme la Miviludes, qui rappellent que l’on ne connaît pas les effets à long terme d’une telle ingérence dans le comportement des enfants et dans leur conscience.

Parallèlement à cette expérimentation, constatez-vous un recours croissant à la méditation de pleine conscience  ?

La multiplication des initiatives locales nous a alertés. En septembre 2019, La Rochelle a soumis une initiation à la méditation aux 5 000 enfants scolarisés dans la ville. Dans son rapport, Gaël Le Bohec affirme par ailleurs que cette méthode a déjà été utilisée dans 425 établissements, répartis dans 23 académies en France. Passé ce constat, toute la question est de savoir si l’Education nationale doit laisser se poursuivre l’extension d’une pratique douteuse, exercée par des intervenants extérieur aux classes, non habilités, et dont la nomination est laissée à la seule appréciation des enseignants ou chefs d’établissement. La méditation de pleine conscience n’est ni contrôlée ni avalisée. Ce qui pose d’ailleurs la question des intérêts économiques en jeu, puisqu’il est tout de même question de prestations payantes…

« On tombe dans une démarche comportementale qui n’a rien à voir avec l’éveil. En concentrant la pensée sur la vacuité, cette pratique ouvre la voie aux fragilisations psychologiques et aux manipulations mentales. […] C’est inquiétant, et surtout ça n’a pas sa place dans l’Education nationale. » - Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’homme

Vous indiquez dans votre communiqué que « certaines conséquences préoccupantes de la pratique de la MPC ont été signalées ». Quelles sont-elles  ? Quelles sont vos sources  ?

Les membres du groupe Phénomène sectaire de la LDH ont mené un vaste travail de documentation. En 2018, Anne Josso, alors secrétaire générale de la Miviludes, rapporte avoir reçu une centaine de plaintes concordantes liée à la méditation. Les rapports de l’association font état de problèmes de santé et formes d’abus – comme la déstabilisation mentale et l’instrumentalisation – induits par la MPC. Des universitaires britanniques de la revue scientifiquePlos One ont aussi observé que la pleine conscience pouvait provoquer des crises de panique, de dépression ou de dissociation chez un quart des individus qui la pratiquent.

Plus généralement, vous percevez cette méditation comme un problème politique  ?

Oui car, avec la MPC, l’Education nationale sort du cadre des missions qui lui ont été attribuées, à savoir instruire et émanciper les enfants. Avec cette méditation, on tombe dans une démarche comportementale qui n’a rien à voir avec l’éveil. En concentrant la pensée sur la vacuité, cette pratique ouvre la voie aux fragilisations psychologiques et aux manipulations mentales. Ce qui peut rapidement conduire à une perte d’esprit critique, voire à l’assujettissement de l’individu. C’est inquiétant, et surtout ça n’a pas sa place dans l’Education nationale.

A lire aussi :

Méditation : les applis flairent le bonze créneau Lifestyle 23 avr. 2017

Méditation de pleine conscience, mais que fait la Sécu ? Société 29 juil. 2019

Pourquoi jugez-vous les pratiques de la pleine conscience contradictoires avec la laïcité  ?

La laïcité fait partie des principes fondateurs de notre République. Elle implique que l’Etat n’impose ni façon de penser ni ordre moral. C’est la liberté de conscience, à savoir la liberté de choisir comment agir et penser, qui est ici mise à mal. Car la pleine conscience, dans ces différentes expérimentations, est imposée aux enfants. Si les adultes sont libres de leurs pratiques parascientifiques, les enfants eux, doivent donner leur consentement. En agissant sur leurs comportements inconscients, la MPC porte gravement atteinte à la laïcité.

Les origines bouddhistes de la pleine conscience constituent-elles un argument supplémentaire  ?

La MPC peut effectivement sembler problématique dans la mesure où elle trouve ses racines dans la spiritualité bouddhiste. D’autant qu’au sein du think tank américain Mind and Life, qui promeut et finance la MPC, siègent des représentants de différentes obédiences bouddhistes et de la mouvance anthroposophique. On retrouve aussi à leurs côtés des chamanes et des individus liés à la mouvance New Age, à l’origine de nombreuses psycho-sectes et psychotechniques depuis la fin du XXe siècle. Il y a, à ce niveau-là aussi, un fort besoin de clarification et de transparence.

Mais en réalité, c’est surtout la tension avec la liberté de conscience qui doit nous alerter. D’autres pratiques, par exemple le judo, ont été développées par des ‘sachants’ religieux. De la même manière, la MPC n’est pas clairement spirituelle ; il n’y a pas d’incitation directe à adhérer aux croyances bouddhistes. C’est avant tout lié au fonctionnement du corps et de l’esprit.

Que dit ce projet de la vision de l’éducation portée par le gouvernement  ?

Ces expérimentations sont surtout révélatrices de la vision de l’éducation portée par Jean-Michel Blanquer qui, sur des arguments de sécurité, de protection, veut encadrer les comportements de la jeunesse selon son idée du bien. L’éducation a pourtant vocation à aider les enfants à devenir pleinement citoyens par l’esprit critique et par l’émancipation.

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© Libé 2021 - Source : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/la-meditation-de-pleine-conscience-porte-gravement-atteinte-a-la-laicite-pour-le-president-de-la-ligue-des-droits-de-lhomme-20210712_7BQJ5QRAPBFGLIHVMOL3P557IM/

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Traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 15/09/2021

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Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

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