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Série « Vers une sobriété numérique ? » : "Partie 1 - La face cachée du numérique ou digital : réagir face à l’accroissement insoutenable de l’empreinte carbone et donc de l’impact climatique d’Internet" par Jacques Hallard

vendredi 10 septembre 2021, par Hallard Jacques


ISIAS Numérique Energie

Série « Vers une sobriété numérique ? »

Partie 1 - La face cachée du numérique ou digital : réagir face à l’accroissement insoutenable de l’empreinte carbone et donc de l’impact climatique d’Internet

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS et Bastien – 09/09/2021

Plan du document : Phrases essentielles Défnitions préalables Introduction Sommaire {{}}Auteur {{}}


Phrases essentielles

« La troisième révolution énergétique est celle combinée des énergies renouvelables, du digital et des réseaux intelligents  » - Nicolas Hulot, introduction au Forum de la Transition Energétique, 28 mars 2018. Source

« Il va falloir réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui n’incitent pas à changer d’équipements comme on change de chemise » - Hugues Ferreboeuf, co-rédacteur du rapport du ‘Shift Project’.

« À partir du moment où les opérateurs font ce qu’ils veulent dans le respect de la réglementation actuelle, on continue d’augmenter l’empreinte carbone du numérique » - Jean-Marc Jancovici, président du ‘Shift Project’.

« Il ne serait pas trop tard pour empêcher le surcroît de consommation énergétique que pourrait engendrer la 5G. Le think tank ‘The Shift Project’ propose des garde-fous » - Amélie CHARNAY. Source.

« L’utilisation croissante de l’internet conduit à une forte consommation d’énergie des outils du numérique. Une étude de ‘France Stratégie’ montre que cette croissance ne pourra pas se poursuivre sans ignorer son impact sur l’environnement » - ‘France Sttratégie’ - Source

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Défnitions préalables

Cette rubrique présente un certain nombre d’informations prélminaires sur des sujets qui sont développés par la suite et qui sont codifiés ci-dessous de A à J.

On peut soit s’y référer, soint passer directement à l’introduction et/ou au sommaire de ce dossier

Contenu de la rubrique ‘Défnitions préalables’ :

A.Sobriété numérique

B.Numérique – « Faut-il dire numérique ou digital ? » - Fabian Ropars

C.Internet = réseau informatique mondial

D.Réseau intelligent ou ‘smart grid’

E.Empreinte carbone

F.Impact climatique

G.Transition écologique

H.Transformation numérique

I.Consommation énergétique

J.Téléphonie mobile 5G


A.Sobriété numérique - La sobriété numérique est une démarche qui vise à réduire l’impact environnemental du numérique en limitant ses usages. L’expression « sobriété numérique » a été forgée en 2008 par l’association GreenIT.fr pour désigner « la démarche qui consiste à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer ses usages numériques quotidiens ».

Le numérique est responsable, selon un rapport de l’association française The Shift Project, de 3,7 % des émissions de CO2 mondiales en 20181 et, selon un rapport de GreenIT.fr, de 3,8 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales2,3. Il contribue de plus à l’épuisement du stock de ressources abiotiques (minerais).

La « surconsommation numérique », selon The Shift Project, n’est ainsi ni soutenable, ni indispensable à la croissance économique, dont elle est décorrélée, ni compatible avec les engagements internationaux pris par la France et l’Union européenne, en particulier l’accord de Paris sur le climat (2015)4. L’association préconise donc de limiter les usages du numérique pour en réduire l’empreinte écologique.

Bien que l’on n’employât pas à l’époque l’expression « sobriété numérique », pour la préparation du passage informatique à l’an 2000 — dans les années 1995 à 1999 — la communauté informatique mondiale a déjà été amenée à concentrer ses efforts sur les systèmes critiques pour assurer la survie des organisations.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sobri%C3%A9t%C3%A9_num%C3%A9rique

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B.Numérique – « Faut-il dire numérique ou digital ? » - Fabian Ropars / Publié le 11 février 2015 à 10h49, mis à jour le 28 juin 2018 à 11h29

« Le débat est récurrent, et il n’est pas un article employant le mot digital sans la réponse tant attendue « digital c’est avec les doigts, en France on dit numérique ». C’est d’ailleurs l’avis de l’Académie française pour qui « l’adjectif digital en français signifie « qui appartient aux doigts, se rapporte aux doigts ». Il vient du latin digitalis, « qui a l’épaisseur d’un doigt », lui-même dérivé de digitus, « doigt ». C’est parce que l’on comptait sur ses doigts que de ce nom latin a aussi été tiré, en anglais, digit, « chiffre », et digital, « qui utilise des nombres ».

En Français il faudrait donc utiliser numérique. C’est un avis largement partagé, et défendu par certains. Johann Duriez-Mise, journaliste High-Tech à Europe 1 estime par exemple que « le mot « Digital » est un terme anglophone qui signifie « avec les doigts ». Or, il est désormais utilisé, à tort donc, pour désigner tout ce qui à trait au Numérique. Ce n’est finalement qu’une mauvaise traduction des agences de communications françaises qui, à force de jongler avec des mots anglais et français, ont trouvé plus facile d’utiliser le même mot dans les deux langues ». Lire la suite à la source : https://www.blogdumoderateur.com/numerique-ou-digital/

Ne dites plus ’digital’ pour parler des nouvelles technologies, dites ’numérique’ ! - Clément Lesaffre18h53, le 09 mars 2021, modifié à 18h53, le 09 mars 2021 - Photo - En bon français, ’digital’ désigne les doigts et ’numérique’ tout ce qui renvoie à l’informatique. © Pixabay - Le Journal officiel a mis à jour mardi le vocabulaire à adopter pour parler de l’informatique. Parmi les mots qui connaissent une modification, le terme anglais ’digital’ ne doit plus être traduit tel quel. À la place, il faut utiliser ’numérique’, grammaticalement plus correct. La fin d’une confusion qui n’avait que trop duré… - Article complet sur https://www.europe1.fr/technologies/ne-dites-plus-digital-pour-parler-des-nouvelles-technologies-dites-numerique-4030316

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C.Internet = réseau informatique mondial - Ne doit pas être confondu avec World Wide Web.

Internet est un réseau informatique mondial accessible au public. Il s’agit d’un réseau de réseaux, à commutation de paquets, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux, eux-mêmes regroupés en réseaux autonomes ; il en existe plus de 91 000 en 20191. L’information est transmise via Internet grâce à un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données, qui permet des applications variées comme le courrier électronique, le World Wide Web, la messagerie instantanée, le partage de fichiers en pair-à-pair, le streaming, le podcasting, la téléconférence. Dans les années 1990, l’apparition du Web contribue à rendre Internet accessible au grand public. Depuis les années 2010, un nombre croissant de types d’objets divers y sont connectés, formant l’Internet des objets. Un internaute est une personne qui utilise un accès à Internet. Cet accès peut être obtenu grâce à un fournisseur d’accès via divers moyens de communication électronique : soit filaire (réseau téléphonique commuté à bas débit, ADSL, fibre optique jusqu’au domicile), soit sans fil (WiMAX, par satellite, 3G+, 4G ou 5G)… - Lire la totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet

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D.Réseau intelligent ou ‘smart grid’ :

« Les réseaux intelligents sont des réseaux matériels de distributions de fluides (électricité, eau, gaz, pétrole...), et/ou d’information (télécommunications), qui ont été « augmentés » (‘rendus intelligents’) par des systèmes informatiques, capteurs, interfaces informatiques et électromécaniques leur donnant des capacités d’échange bidirectionnel et parfois une certaine capacité d’autonomie en matières de calcul et gestion de flux et traitement d’information ». Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_intelligent

« Un réseau intelligent (en anglais ‘smart grid’) intègre les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour développer une multitude de nouveaux usages. ... pour les consommateurs, les ‘smart grids’ en font de vrais acteurs du système énergétique, des « consomm’acteurs ». 15 nov. 2019

On peut aussi consulter ceci : https://www.cre.fr/Transition-energetique-et-innovation-technologique/Reseaux-intelligents/presentation-des-reseaux-intelligents

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E.
Empreinte carbone - L’empreinte carbone d’une activité humaine est une mesure des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, c’est-à-dire qui peuvent lui être imputées. Elle dépend des facteurs d’émission des intrants liés à cette activité et en particulier des facteurs d’émission associés aux sources d’énergie utilisées.

Les facteurs d’émission associés aux sources d’énergie correspondent pour l’essentiel à des émissions de CO2. Ils s’expriment en général en grammes d’équivalent CO2 par kilowatt-heure (gCO2eq/kWh) ; ils peuvent également s’exprimer en grammes d’équivalent carbone par kWh.

La mesure réelle ou l’évaluation modélisée des facteurs d’émissions des différentes sources d’énergie permettent d’établir des bilans d’émissions et par suite d’investir dans des équipement ou dans des procédés consommant moins de ressources énergétiques fossiles de manière à moins affecter le climat.

Les contenus en CO2 par activité peuvent être regroupés par ensembles d’activités présentant des caractéristiques et des finalités similaires. On parle alors de contenus en CO2 par usage (chauffage, éclairage, transports, etc.).

Les termes « facteurs d’émission » et « contenus » sont souvent utilisés pour désigner la même notion. Dans cet article, conformément aux usages de la Base Carbone administrée par l’ADEME2, le terme « facteur d’émission » est employé lorsqu’il s’agit d’un kilowatt-heure, produit, livré ou consommé, et « contenu » lorsqu’il s’agit d’une activité ou d’un usage.

Les facteurs d’émission et les contenus en CO2 peuvent être évalués selon deux conventions : soit en émissions directes dues à l’utilisation de l’énergie chez le consommateur final ; soit en analyse du cycle de vie (ACV), tenant compte des émissions dues à l’utilisation de l’énergie mais également des émissions indirectes dues aux chaînes d’approvisionnement et de transformation énergétique amont (production, transport, distribution), voire aval (recyclage, démantèlement, etc…).

Photo - Charbon (anthracite). Aujourd’hui la Chine est le premier consommateur de charbon, combustible dont la teneur en CO2 est la plus élevée de tous. Elle devrait encore augmenter sa consommation : prévision de +3,7 % par an pour 2012 pour atteindre 3 133 Mtce (millions de tonnes équivalent carbone) en 2016, malgré un projet de taxe carbone pour 20151[réf. non conforme]. La consommation indienne augmente plus vite encore (5,9 %/an prévue pour la même période), mais part de plus bas (434 Mtce en 2010)…

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_carbone

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F.
Impact climatique

« Les 14 conséquences concrètes du réchauffement climatique » - Par Emilie Jardin - Mis à jour le 20/06/2021 à 16:30 Publié le 20/06/2021 à 13:12 – Document ‘cnews.fr’ Écologie - Illustration - Risques sanitaires, augmentation de la pauvreté, espèces et lieux menacées... Les exemples de l’impact du réchauffement climatique sont nombreux. La COP21, en décembre 2015 à Paris, s’était fixé pour objectif de maintenir le réchauffement climatique à moins de 2°C. Mais au rythme actuel, cela semble improbable. Si de véritables politiques visant à limiter les émissions de CO2 ne sont pas prises immédiatement, les conséquences seront dramatiques. En voici quelques unes.

Sous-titres seulement :

Des îles et pays engloutis

Miami, Tokyo, new york, Amsterdam... sous les eaux

Des ouragans et cyclones plus intenses

Des records de chaleur

Des épisodes de froid polaire en Europe

Des incendies plus fréquents et destructeurs

Explosion du nombre de réfugiés climatiques

Explosion de la pauvreté d’ici à 2030

Recrudescence des maladies

Animaux : une espèce sur six pourrait disparaître 

Disparition de la Grande Barrière de Corail 

La fin des vins de Bordeaux et de la vallée du Rhône

Les turbulences en avion plus fréquentes

La disparition des glaciers

Lire tous les détails des sous-titres indiqués ci-dessus à la source : https://www.cnews.fr/environnement/2021-06-20/ces-14-consequences-concretes-du-rechauffement-climatique-715454

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G.
Transition écologique - Ne doit pas être confondue avec transition énergétique.

« Le concept de transition écologique, élaboré par Rob Hopkins1, regroupe un ensemble de principes et de pratiques formés à partir des expérimentations et des observations d’individus, de groupes, de villages, villes ou communes, lorsqu’ils ont commencé à travailler sur les problématiques de résilience locale, d’économie en boucle et de réduction des émissions de CO2. Ces principes ont été déclinés dans les domaines de l’agriculture (permaculture), des usages dans les villes (avec le mouvement des villes en transition) ou plus généralement avec le principe de résilience… » - Lire la totalité sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_%C3%A9cologique

Pourquoi parle-t-on de « transition » écologique ? - 14 février 2021, 18:07 CET – Auteure : Catherine LarrèreProfesseur des universités en philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Photo - « La transition permet d’envisager la continuité d’un processus amorcé au sein des processus naturels et qui se continue dans le milieu social. Shutterstock - Créé en 1971 sous la présidence de Georges Pompidou, le ministère français de l’Environnement a été rebaptisé, dans les années 2000, ministère de l’Écologie et du Développement durable ; puis est devenu, en 2017 en Frane, ‘Ministère de la Transition écologique et solidaire’. Cette succession d’appellations résume assez bien celle des objectifs globaux et nationaux des politiques publiques visant à remédier à la détérioration de la situation environnementale. L’objectif du développement durable – introduit en 1987 dans le rapport de l’ONU « Notre avenir à tous » et précisé dans la déclaration du Sommet de la Terre à Rio en 1992 – n’a certes pas disparu, comme le montre l’adoption par les Nations unies en septembre 2015 de l’Agenda 2030 qui fixe 17 objectifs de développement durable visant à éliminer la pauvreté tout en protégeant la planète… » - Lire l’article complet sur : https://theconversation.com/pourquoi-parle-t-on-de-transition-ecologique-154104

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H.
Transformation numérique – Extraits selon Wikipédia

La transformation numérique, appelée aussi transformation digitale ou e-transformation, est le phénomène de mutation lié à l’essor du numérique et d’Internet. Cette notion vise à conceptualiser l’influence de ceux-ci sur les organisations.

Terminologie et usage

Le terme « e-transformation » est apparu en France dans les années 2000. Il s’agit d’un néologisme qui n’est pas employé en anglais, bien que le préfixe e-, inventé par IBM (e-business) soit couramment employé en anglais (e-commerce, e-learning, etc.). L’expression « transformation numérique » est très employée dans les ministères français depuis la fin des années 2010. Cette terminologie fait partie des technologies de l’information et de la communication.

Définition

L’AFNET (Association Francophone des utilisateurs du Net) a pour vocation de mener des réflexions sur les impacts économiques, technologiques et sociétaux d’internet, sur la Net Économie et sur la société en réseau, ainsi que sur les usages des TIC. Elle considère et définit ce concept comme « la transformation de toutes les composantes de l’entreprise (processus, métiers, culture, organisation...) sous l’influence des TIC »1. Le premier volume des Livres Blancs de l’AFNET - Les fondamentaux de la société en réseau - est d’ailleurs entièrement consacré à la notion d’e-transformation 2.

L’ANACT (établissement public créé 1973 sous tutelle du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé) qui travaille pour améliorer la situation des salariés, l’efficacité des entreprises et favoriser l’innovation et les méthodes correspondantes s’est également penchée sur le phénomène de transformation numérique qui constitue une thématique à part entière de leurs travaux3.

La transformation numérique s’inscrit donc dans le contexte actuel comme un phénomène de grande ampleur lié pour une part à la dématérialisation de certaines activités et à l’évolution concomitante de la réalité économique, technologique et sociale du travail.

Cette définition a été également largement évoquée par Michel Germain, notamment dans son ouvrage - Management des nouvelles technologies et e-transformation - de la façon suivante : « De façon métaphorique, l’e-transformation est cette énergie de changement initiée par la dynamique d’internet, les potentialités des technologies de l’information et de la communication, et la volonté des hommes dans un univers d’entreprise marqué par la convergence numérique. »4.

Ce concept considère que les nouvelles technologies de l’information et de la communication – plus particulièrement le numérique – sont à l’origine de projets majeurs de transformation. Souvent confondu avec la notion d’e-business qui fait référence à l’externe (clients, partenaires)5, la transformation numérique désigne plutôt les projets d’envergure initiés en interne d’une organisation, marqueurs d’un changement profond et d’envergure.

On parlera plus particulièrement de transformation numérique dans le cadre de dispositifs intranets évoluant vers une dynamique collaborative intensive, de réseaux sociaux d’entreprise (RSE / social network), d’innovation participative et ouverte (management des idées), d’entreprise apprenante et d’intelligence collective.

La transformation numérique implique de considérer les nouvelles technologies de l’information et de la communication non pas sous l’angle du simple choix d’outil mais comme un véritable enjeu stratégique économique et social. Transformer numériquement revient à dimensionner et accompagner la mutation qu’impliquent le choix et la mise en place d’une technologie et ce, en considérant les notions de maîtrise d’usage, de conduite du changement, de gouvernance, de formation, etc.

La transformation numérique n’est pas forcément liée à la technologie numérique, mais plutôt par le fait que la technologie, qui est numérique, permet aux gens de résoudre leurs problèmes traditionnels et ils préfèrent cette solution numérique à l’ancienne solution6. Elle est souvent une réponse aux disruptions entraînées par les usages digitaux : nouveaux comportements et attentes des internautes, nouvelle offre et concurrence de la part de startups ou de la part des géants digitaux (Google, Apple, Facebook, Amazon en occident ou les BATX : Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi en Asie) qui se diversifient.

L’étape de transformation signifie que les usages numériques permettent intrinsèquement des innovations et des créativités dans un domaine particulier, plutôt que de simplement améliorer et soutenir les méthodes traditionnelles7. Bien que l’impact de cette transformation sur les entreprises ait été profond, beaucoup ont du mal à réaliser le plein potentiel de ce que permet la numérisation avec des disparités géographiques significatives.

Selon l’indice de l’industrie de la numérisation McKinsey Global Institute8, L’Europe fonctionne actuellement à 12 % de son potentiel numérique, alors que les États-Unis fonctionnent à 18 %.

Il y a aussi des différences importantes en Europe, selon cette même étude, l’Allemagne fonctionne à 10 % de son potentiel numérique, alors que le Royaume-Uni est presque à égalité avec les États-Unis à 17 %. La France est 16e sur 27 pays de l’Union Européenne au niveau de la présence en ligne9. Cela démontre que beaucoup de progrès reste à faire pour l’adoption de la numérisation, même les économies avancées peinent à exploiter tout le potentiel de la numérisation.

La numérisation et la transformation numérique accélèrent collectivement le processus global et social de la transformation10.

Ce processus a contribué à l’apparition des phénomènes aujourd’hui connus sous le nom d’Internet industriel, d’industrie 4.0, Big data, blockchain, etc…

Le processus de la numérisation a permis de transformer et changer les modèles économiques existants, les modèles de consommation, les structures socio-économiques, les décisions politiques, juridiques, les modèles organisationnels et les barrières culturelles11

Exemples de Transformation numérique : Administrations - Agriculture - Gestion hôtelière - Commerce - Secteur bancaire - Formation - Santé - Industrie

Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transformation_num%C3%A9rique

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I.
Consommation énergétique

Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. La consommation énergétique peut faire référence à :

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J.
Téléphonie mobile 5G

« La 5G est la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile. Elle succède à la quatrième génération, appelée 4G1, en proposant des débits plus importants, tout en évitant le risque de saturation des réseaux lié à l’augmentation des usages digitaux. Son déploiement fait l’objet de contestations concernant en particulier l’effet sanitaire des ondes électromagnétiques et l’impact environnemental de cette technologie… » - Lire la suite sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/5G

La 5ème génération de communications mobiles - Parlons 5G : toutes vos questions sur la 5G - Mis à jour le 25 mai 2021 – ARCEP « Les réseaux comme bien commun » - Lire la totalité du document officiel de l’ARCEP sur ce site : https://www.arcep.fr/nos-sujets/parlons-5g-toutes-vos-questions-sur-la-5g.html

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Introduction

Ce dossier est la 1ère partie de la série «  Vers une sobriété numérique ? ». Il s’ouvre avec quelques phrases essentielles et des défnitions préalables et il regroupe 15 documents sélectionnés avec une visée didactique.

La plupart des documents sont de nature scientifique et technique, mais deux d’entre eux ont une nature pratique avec 10 idées pour faire des économies d’énergie d’après la magazine ‘Femme actuelle’, d’une part, et 20 éco-gestes à adopter pour un numérique responsable selon l’Agence Parisienne du Climat (APC), d’autre part.

Ces documents de base sont présentés et énumérés dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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***

Chacune dans leur écosystème, ces deux transitions entraînent une profonde mutation des modes d’action des acteurs et des infrastructures qui organisent leurs relations, perturbant fortement les systèmes complexes dans lesquels elles émergent.

La transition écologique repose sur la double prise de conscience de la finitude des ressources sur lesquelles repose la croissance économique mondiale et de l’empreinte environnementale issue de notre consommation énergétique.

La transition numérique résulte, quant à elle, d’innovations techniques, dont l’une des conséquences essentielles est de fonder la création de la valeur davantage sur la production et sur l’analyse des données que sur la production de biens et de services.

Au-delà des caractéristiques communes à ces deux transitions, qui émanent de leur caractère disruptif et qui mettent ainsi en cause l’ensemble de la chaîne de valeur qui leur est associée, il est intéressant de s’interroger sur ce qu’elles nous apprennent l’une de l’autre.

2 Si chacune de ces transitions emporte des conséquences pour nos modes de production et de consommation, elles se nourrissent également l’une de l’autre : les valeurs qui sont portées par la transition numérique se traduisent par des attentes et des manières de faire sur lesquelles s’appuie la transition écologique.

De la même manière, les contraintes qui sont prises en charge par la transition écologique s’imposent avec la même acuité à l’ensemble des acteurs du numérique. Aucune transition ne se fera sans l’autre, et c’est à la croisée de ces deux révolutions que doit s’inventer la société de demain. Faute de quoi, c’est non seulement vers une aporie que nous nous dirigerons, mais également vers un monde profondément inégalitaire, conflictuel et marqué par une détérioration irrémédiable de nos conditions de vie.

[Aporie – Selon Wikipédia, « Une aporie (du grec ancien ἀπορία, / aporia, absence de passage, difficulté, embarras) est une difficulté à résoudre un problème, une contradiction insoluble dans un raisonnement1. Pour Aristote, c’est une question qui plonge le lecteur ou l’auditeur dans le doute tout en le poussant à trancher entre deux affirmations : « ἀπορία, διαπορία », c’est-à-dire « contradiction, embarras ». Le sens actuel d’aporie est plus fort et concerne tout problème insoluble et inévitable. Pour prendre une image en relation avec l’étymologie du mot, on peut dire aussi que l’aporie est une impasse dans un raisonnement procédant d’une logique … » - Source ].

Quels fondamentaux de la transition numérique la transition écologique doit-elle impérativement prendre en considération ?

3 Il s’agit moins, ici, d’insister sur la dimension d’innovation technologique et sur les bouleversements socioéconomiques qu’induit l’introduction de processus de numérisation dans toutes les activités humaines que de souligner les caractéristiques spécifiques de la culture numérique en tant que celle-ci décrit un ensemble de valeurs, de comportements et de pratiques. Sans du tout se situer dans une approche déterministe qui placerait dans la technologie elle-même l’origine de ces valeurs et de ces pratiques, les travaux, par exemple, de Lev Manovitch [2][2] MANOVICH L., The language of new media, Cambridge : MIT Press,…, de Robert Jenkins [3][3] JENKINS H. (2004), “The cultural logic of media convergence”,… ou de Mark Deuze [4][4] DEUZE M. (2006), “Participation, Remediation, Bricolage :… mettent en évidence une congruence entre le développement de nouveaux usages (par exemple, culturels : journalistiques, musicaux, muséaux, ludiques) et le déploiement d’outils numériques ; l’un et l’autre se renforçant mutuellement et diffusant leurs systèmes de valeurs dans tous les espaces publics et privés où se déploient ces technologies, selon les modèles de traduction bien décrits par la sociologie latourienne [5][5] Du philosophe Bruno Latour..

4 Selon Mark Deuze, la culture numérique comporte trois dimensions : elle se caractérise par le bricolage[6][6]Le concept est bien sûr emprunté à Michel de Certeau et à son…, c’est-à-dire la faculté de réaliser en permanence un mélange de contenus d’origines très diverses. Le caractère manipulable des contenus numériques permet en effet des assemblages et des montages selon des logiques empruntées aux différents médias. La production expressive des générations du millénaire sur tous les réseaux sociaux en constitue un exemple frappant.

La remédiation décrit le processus d’évolution des objets numériques comme un mélange intégrant anciens et nouveaux médias avant que ne se déploie une sémiotique spécifique au nouveau média. Ainsi, le passage du journal papier au journal électronique s’est d’abord traduit par une simple numérisation du papier, avant que ne soient inventées des interfaces entièrement nouvelles dédiées aux nouveaux supports numériques. On comprend pourquoi ce maintien des affordances anciennes permet le développement plus rapide de l’usage des nouveaux supports.

Enfin, et cela nous intéresse tout particulièrement, la troisième caractéristique est la participation. L’ensemble des dispositifs numériques nécessitent un engagement actif pour la production de contenus, pour la mise en relation et la création de valeur (pas forcément marchande), qui naît de l’accroissement du nombre de personnes actives dans un réseau. Cette activité participative, qui contribue à construire l’environnement sociotechnique, emporte de nombreuses conséquences politiques [7][7]MONNOYER-SMITH L. (2011), « La Participation en ligne,…, notamment lorsqu’elle entre en résonance avec des formes de critiques radicales, en particulier dans le champ environnemental.

5 En effet, la transition écologique doit composer avec ces dimensions de la culture numérique qui lui parviennent tant via les dispositifs techniques que via les pratiques sociales. La critique sociale du modèle centralisateur de production de l’énergie et la customisation consécutive de sa consommation s’inscrivent très nettement dans cette volonté de réappropriation et d’autonomisation des individus vis-à-vis de monopoles institués.

En témoigne l’émergence des plateformes de financement participatif, dont on voit qu’elles s’adressent à tous types de projets, du plus individuel au plus social. Faut-il revenir sur l’exemple des transports, qui subissent depuis presque une décennie une disruption au moins aussi brutale que celle que connurent les industries culturelles à la fin des années 1990 ?

Les trois logiques de bricolage, de remédiation et de participation s’expriment dans l’invention des nouvelles formes de transports partagés, qui tendent à inventer un nouveau modèle d’autonomie « connectée » au sein d’un réseau social plus large.

6 À l’inverse, vouloir imposer de nouvelles pratiques écologiques en faisant fi de ce contexte, ce serait prendre le risque de rencontrer au mieux l’indifférence, et au pire l’ire collective.

La question du traitement des déchets en est un bon exemple. La mise en place des procédures de tri sélectif s’est ainsi avérée d’une complexité incommensurable au regard de l’intensité de l’effort demandé aux citoyens. On peut poser l’hypothèse qu’une politique de tri s’appuyant sur des pratiques locales (bricolage), organisées tout d’abord entre professionnels ou entre particuliers (participation) sur une aire limitée, puis s’étendant progressivement en ayant recours tant aux bennes traditionnelles qu’à d’autres types de ramassage, avant de développer une vraie filière (remédiation), aurait sans doute permis d’avancer plus vite. Et d’éviter que de grands centres urbains n’aient à ce jour toujours pas de tri sélectif.

7 On peut bien sûr s’interroger sur les limites de certaines des valeurs portées par le numérique, notamment l’individualisation des pratiques, l’ubiquité, la gratuité, la virtualité, l’immédiateté, etc… et sur leur compatibilité avec les exigences propres à la transition écologique. C’est notamment ce qu’interroge le concept de Gaia porté par Bruno Latour (mais celui-ci dépasse de très loin le cadre de cet avant-propos…).

À quoi doivent s’attacher les acteurs du numérique s’ils veulent s’inscrire dans la transition écologique ?

8 La révolution numérique est, à maints égards, incompatible avec la transition écologique. Les logiques économiques sous-jacentes au développement de l’ensemble du secteur « IT » peuvent d’ailleurs faire craindre que l’on ne jette un voile pudique sur l’empreinte environnementale du secteur.

9 D’une part, on sait que d’énormes quantités d’énergie sont nécessaires pour fabriquer, alimenter les appareils et traiter les données que les réseaux à haut-débit nous permettent de faire circuler en nombre toujours plus élevé. Selon un rapport de Greenpeace publié en janvier 2017, le secteur informatique représente environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité. En France, chaque salarié consomme 50 % de la consommation électrique annuelle d’un particulier français, soit l’équivalent de 80 ampoules basse-consommation pendant 2.000 heures [8][[8] http://club.greenit.fr/doc/2017-03-ClubGreenIT-Benchmark-synthes…->https://www.cairn.info/revue-responsabilite-et-environnement-2017-3-page-5.htm#no8].

La consommation d’électricité du secteur numérique ne cesse de croître, pour atteindre des niveaux comparables à celle de certains des plus grands pays du monde. Il faudra davantage que l’engagement de grandes entreprises, comme Apple, à alimenter leurs usines à 100 % en énergies renouvelables pour être en mesure de relever le défi que suppose la croissance de notre boulimie énergétique.

Autrement dit, une mobilisation importante de l’ensemble des acteurs du numérique est cruciale pour permettre de relever les défis du changement climatique. Nos choix en matière d’alimentation des infrastructures numériques conditionnent notre aptitude à respecter les engagements que nous avons pris en adoptant l’Accord de Paris sur le climat.

10 D’autre part, bien au-delà de ces enjeux énergétiques, l’empreinte environnementale du secteur est particulièrement prégnante sur certains types de ressource (métaux, eau) et conduit à de multiples pollutions du fait de l’absence de filières organisées de traitement des déchets et de recyclage. L’explosion des infrastructures numériques s’est en effet traduit par un doublement de la production d’aluminium depuis le début des années 2000, alors que l’extraction des métaux rares nécessaires à la production informatique, aux batteries, aux écrans, aux LEDs, etc… augmente de façon exponentielle [9][9] Voir la présentation d’Olivier Vidal, CNRS Grenoble,….

Si, dans les années 1980, une dizaine de métaux étaient nécessaires à la fabrication d’un ordinateur, aujourd’hui nous ne sommes pas loin de couvrir la totalité du tableau périodique, avec une cinquantaine d’éléments. Or, nombre de ces éléments sont jugés critiques, comme l’argent, le cobalt, le cuivre, l’indium, le gallium, le germanium, le lithium, le tantale, et autres terres rares. En effet, les réserves sont parfois très faibles (pour l’indium, par exemple), les métaux sont pour l’heure très peu recyclés, et il n’existe quasiment pas, à l’heure actuelle, de possibilité de substitution. Le coût de production de certains d’entre eux augmente de manière importante au fur et à mesure que les réserves diminuent, ce qui accroît d’autant la quantité d’énergie nécessaire à leur production. La concurrence, enfin, est assez forte entre le secteur IT et le secteur des énergies renouvelables, qui sont, elles aussi, fortement consommatrices de terres rares (indium, gallium, sélénium et tellure), avec une augmentation de la demande allant de 5 à 10 % par an pour répondre aux engagements de notre stratégie nationale bas carbone.

11 Enfin, le modèle économique du secteur numérique reste profondément linéaire, basé sur l’obsolescence technique des matériels sans qu’un travail approfondi sur le cycle de vie des produits n’ait été réalisé. La durée de vie des ordinateurs a ainsi été divisée par 3 en 30 ans et il faut 100 fois plus d’octets pour faire tourner Windows Office aujourd’hui qu’il y a 20 ans, cela sans compter la multiplication des versions des téléphones portables (6 versions Iphone en 5 ans). On sait que ce modèle n’est pas tenable, qu’il s’inscrit dans une dynamique de consommation excessivement productrice de déchets, dont une partie significative s’évapore dans des filières informelles, notamment en Afrique [10][10] Voir le rapport du PNUE sur l’état de l’application de la…, et qu’il repose pour l’essentiel sur un marketing de la nouveauté.

12 La transition numérique a pour l’heure fait l’impasse sur une réflexion approfondie sur les conditions de sa possible existence, à quelques exceptions près. Il y a quelque chose de surprenant dans cette industrie qui « disrupte » nombre de pratiques et de modèles, tout en s’inscrivant en profondeur dans une culture productiviste et prédatrice de l’environnement typique du siècle passé.

Vers une création de communs

13 Pour que les transitions numérique et écologique parviennent à s’articuler entre elles de manière harmonieuse et que la première ne sacrifie pas la seconde sur l’autel d’une rentabilité de courte vue, il faut concevoir une nouvelle catégorie de biens, les communs. Issus notamment des travaux de l’économiste américaine Elinor Ostrom, ce concept fait aujourd’hui l’objet de multiples recherches et propositions d’une communauté scientifique préoccupée par les modèles économiques et sociaux de la transition écologique [11][11] Voir, par exemple, GIRAUD G., Illusion financière. Des….

Il caractérise ces biens comme étant d’accès universel, mais susceptibles de devenir exclusifs, et dont la disparition ou l’appropriation menacerait directement ou indirectement certaines communautés humaines en mettant en danger les écosystèmes qui leur permettent de vivre. Il en va ainsi de la plupart des ressources naturelles, de la faune halieutique de nos océans ou des pollinisateurs. Mais il en va aussi de certaines ressources informatiques, comme les logiciels libres ou la connaissance.

14 Organiser une gouvernance de la ressource en ayant recours au concept de bien commun offre une voie (qui reste à approfondir) permettant de mieux articuler entre elle les transitions numérique et écologique. Il s’agirait à la fois de placer en tête de la hiérarchie des valeurs un élément essentiel de la transition écologique, à savoir la préservation des écosystèmes et des ressources, tout en incitant les acteurs du numérique à changer de paradigme pour se penser comme des acteurs à part entière de la transition écologique.

15 C’est ce que dessinent – encore timidement –, par exemple, l’Accord de Paris, la COP de Carthagène sur la biodiversité et les Objectifs du développement durable adoptés par l’ONU en 2015. Ces mutations nécessitent une prise de conscience urgente des défis communs à relever, mais elles peuvent aussi constituer ce projet de société auquel de nombreuses populations aspirent aujourd’hui.

Notes

  • [1]
    BOURG D. et PAPAUX A. (dir.), Dictionnaire de la pensée écologique, article « Transition », 2015.
  • [2]
    MANOVICH L., The language of new media, Cambridge : MIT Press, 2001.
  • [3]
    JENKINS H. (2004), “The cultural logic of media convergence”, International Journal of Cultural Studies 71, pp. 33-43.
  • [4]
    DEUZE M. (2006), “Participation, Remediation, Bricolage : Considering Principal Components of a Digital Culture”, The Information Society 222, pp. 63-75.
  • [5]
    Du philosophe Bruno Latour.
  • [6]
    Le concept est bien sûr emprunté à Michel de Certeau et à son ouvrage L’Invention du quotidien, 1980. MAIGRET E. (2000), « Les Trois héritages de Michel de Certeau. Un projet éclaté d’analyse de la modernité », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 55ème année, n°3, pp. 511-549.
  • [7]
    MONNOYER-SMITH L. (2011), « La Participation en ligne, révélateur d’une évolution des pratiques politiques ? », Participations, vol. 1, n°1, pp. 156-185.
  • [11]
    Voir, par exemple, GIRAUD G., Illusion financière. Des subprimes à la transition écologique, Les Éditions de l’Atelier, 2014.

Mis en ligne sur Cairn.info le 05/07/2017 - https://doi.org/10.3917/re1.087.0005

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  • La face cachée du numérique - Submitted : The Two Sides Teamfévrier 20, 2018
    On entend souvent que le papier a un impact négatif sur l’environnement, qu’il faut lui préférer les outils numériques, moins nuisibles. Mais qu’en est-il vraiment ? Les outils numériques sont-ils si “ecofriendly” qu’on a pu l’entendre par le passé ? Faut-il considérer les impacts environnementaux d’un produit seulement à l’aune des déchets produits ou d’idées reçues ?

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a publié en décembre dernier un guide pratique intitulé « La face cachée du numérique ». Illustration 1èrede couverture.

Les outils numériques intéressent et séduisent de plus en plus de personnes pour leurs qualités intrasèques : facilitation des échanges, meilleur partage de l’information, communication instantanée, autant de nouvelles pratiques qui s’invitent dans notre vie quotidienne et notre travail…

Cependant, ces outils ont aussi des impacts sur l’environnement :

  • consommations d’énergie
  • consommation de matières premières
  • obsoléscence programmée
  • production de déchets peu collectés et mal recyclés…
    Le bilan est plus contrasté qu’il n’y paraît ! Découvrez via le lien ci-dessous plus en détails ces impacts grâce à ce guide qui donne également des conseils au quotidien pour les réduire. Une version papier est disponible gratuitement auprès de l’ADEME sur simple demande !

Source : http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf

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  • Révolution numérique : comment le digital accélère la transition énergétique ? - Par Assia Taoufik|dimanche, 22 avril, 2018 - Voir l’image agrandie– Document ‘mbamci.com’
    « La troisième révolution énergétique est celle combinée des énergies renouvelables, du digital, et des réseaux intelligents » Nicolas Hulot, introduction au Forum de la Transition Energétique, 28 mars 2018. 

Confrontée à l’épuisement des énergies fossiles et au dérèglement climatique, la France, comme de nombreux pays à travers le monde, a été contrainte de s’engager dans un processus de transition énergétique.

Au delà de la dimension environnementale, cette transition s’accompagne de mutations sociétales et technologiques. En effet, cette transition est énergétique, mais elle est aussi numérique, avec l’émergence de nouvelles technologies qui modifient profondément nos modes de vie et de fonctionnement.

Dès lors, à l’heure de la révolution numérique, quels sont les défis et enjeux de la transition énergétique ? Comment les nombreux acteurs du secteur de l’énergie s’adaptent-ils ? Quels sont les impacts de la transformation digitale sur le secteur de l’énergie ?

La transition énergétique : définition, enjeux et objectifs

Née dans les années 80 en Allemagne, la transition énergétique est un concept qui désigne l’ensemble des changements à réaliser en vue d’adopter un modèle plus respectueux de l’environnement, tout en réduisant notre consommation d’énergie. Il s’agit de passer d’une consommation majoritairement basée sur l’exploitation des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon…) à une consommation où les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, etc.) occupent une place prépondérante dans le mix énergétique.

Les enjeux de la transition énergétique sont nombreux :

  • Économique : réduire la dépendance énergétique, créer de l’emploi et gagner en compétitivité
  • Social : contrôler le prix de l’énergie pour lutter contre la précarité énergétique
  • Écologique : réduire les émissions de gaz à effet de serre et diminuer l’ensemble des impacts environnementaux et sanitaires.
    Le 17 août 2015, ce concept s’est concrétisé en France par la “Loi de transition énergétique pour la croissance verte”. Ce texte fixe les objectifs que la France doit atteindre à moyen terme sur le plan énergétique.

[Voir le document officiel Loi de transition énergétique pour la croissance verte https://www.ecologie.gouv.fr › loi-transition-energetiqu... – « 30 mai 2017 — La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) favorise une croissance économique durable et la création d’emplois pérennes ... ].

[Voir une synthèse : « Les principaux objectifs de la loi de transition énergétique  »].

L’idée est, petit à petit, d’aboutir à une consommation d’énergie plus raisonnée et efficiente, mais aussi de gagner en indépendance. Mais un tel changement de paradigme implique une prise de conscience de l’ensemble des acteurs : politiques gouvernementales, collectivités territoriales, grandes entreprises industrielles, PME, startups et consommateurs.

La transition énergétique bouleverse l’écosystème des énergies

La transition énergétique est à l’origine de profondes mutations, aussi bien sur le plan environnementale, sociétal et politique mais aussi technologique grâce aux innovations ayant pour objectif de favoriser cette transition. Elle s’est donc imposée ces dernières années dans l’agenda du secteur des énergies avec le développement croissant des énergies renouvelables (EnR) qui sont au cœur des stratégies des acteurs historiques et des nouveaux entrants.

Avec les EnR, on passe d’un système où l’énergie est produite en grande quantité et de manière constante par quelques grands groupes de manière centralisée à un monde dual intégrant un plus grand nombre d’acteurs. La tendance est d’ailleurs à l’autoconsommation, une possibilité ouverte par la loi de transition énergétique. Depuis peu, les particuliers, les entreprises et les organismes publics peuvent se regrouper pour produire de l’électricité, la consommer et vendre l’excédent à une clientèle locale.

Face à la mutation de leur secteur, les grands énergéticiens n’ont eu d’autre choix que de se réinventer et de s’adapter aux défis majeurs auxquels ils doivent faire face.

Les acteurs historiques

Les grands groupes énergétiques français s’intéressent de plus en plus aux énergies renouvelables et reconfigurent un marché en plein essor. Les acquisitions de PME spécialisées dans ce domaine vont croissant.

EDF, le fournisseur historique sur le territoire français, reste largement le premier énergéticien de France puisqu’il couvre 84% de la population en électricité.

Porté par EDF Energies Nouvelles, sa filiale dédiée aux énergies renouvelables du Groupe, EDF vient de lancer son plan solaire et prévoit de déployer 30 GW de capacités photovoltaïques entre 2020 et 2035, multipliant par quatre la puissance électro-solaire du pays. Le groupe annonce également son Plan Stockage Électrique avec pour objectif de devenir le leader européen du secteur d’ici à 2035.

En septembre 2017, EDF lance sa pépinière à startups : EDF Nouveaux Business. A la fois fonds d’investissement et incubateur, la nouvelle entité prévoit d’investir 40 millions d’euros en 2 ans dans 10 start-up sur des projets ayant pour thème la transition énergétique.

ENGIE (ex-GDF Suez) est présente sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie, dont le secteur de la production. Grâce à son héritage monopolistique, Engie détient encore 66% du marché du gaz.

Le groupe s’est donné comme ambition d’être le leader mondial de la transition énergétique, avec plus de production décarbonée et décentralisée, mais aussi plus de services, en particulier dans l’efficacité énergétique. Le digital est au coeur de cette ambition.

Le groupe Engie a ainsi acquis une participation de 95% du capital dans le producteur d’énergie solaire Solairedirect pour devenir le numéro un du secteur en France.

Par ailleurs, Engie renouvelle son partenariat avec Crédit Agricole assurances pour acquérir près de 500 MW de parcs éoliens et photovoltaïques d’ici fin 2018. Son objectif est d’atteindre une part de 25% d’énergies renouvelables dans son portefeuille de production en 2020, contre 18% en 2015.

Des nouveaux acteurs de plus en plus nombreux

Direct Energie, troisième acteur de l’électricité et du gaz et premier fournisseur alternatif de France, a déjà séduit 2,5 millions de particuliers en France depuis sa création en 2003.

L’entreprise est fortement engagée dans les énergies renouvelables : des centaines de millions d’euros sont investis dans l’éolien, le photovoltaïque et la méthanisation. Fin 2018, ce sont 800 mégawatts de renouvelable et 800 de gaz. Le fournisseur alternatif a d’ailleurs racheté en juin 2017, Quadran, l’un des premiers producteurs indépendants d’énergie renouvelable en France.

À côté des grands groupes énergétiques, les entreprises pétrolières aussi cherchent également à s’engager dans le renouvelable. En effet, si les accords de Paris sont respectés dans leur intégralité, il ne devrait plus y avoir de consommation de pétrole d’ici à 2050.

Total, le géant pétrolier et gazier, est donc contraint de concurrencer EDF et Engie. L’entreprise pétrolière française s’est déjà offert 60 % de SunPower en 2011, un producteur américain de panneaux solaires et en 2016 le fournisseur d’électricité belge Lampiris. En septembre 2017, le géant pétrolier a lancé Total Spring : une offre avec un prix inférieur à celui d’EDF avec une dimension « verte », puisqu’il s’agit d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.
Dernier coup d’éclat, mercredi 18 avril, Total a signé un accord pour acquérir 74 % de Direct Energie, pour 1,4 milliard d’euros. Le groupe nouvellement constitué annonce désormais vouloir viser plus de 6 millions de clients en France et plus de 1 million de clients en Belgique à l’horizon 2022. Avec cette acquisition, Total passe de 1 % de part de marché de l’électricité à 7 %.

Depuis 2017 et l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie pour les particuliers, des opérateurs alternatifs sont autorisés à fournir directement de l’énergie au consommateur final, professionnel ou particulier. Le marché de l’énergie est sorti de la logique de tarifs réglementés, pour entrer dans celle d’une concurrence en règle.

De plus en plus d’acteurs tentent de bousculer les opérateurs historiques encore prédominants. Le crédo de ces nouveaux fournisseurs alternatifs : prix, énergie verte et digitalisation.

Pour en savoir plus sur les différents fournisseurs, http://www.energie-info.fr/En-savoir-plus-sur-l-energie-en-France

La nécessaire digitalisation du secteur de l’énergie

Dans ce contexte de plus en plus concurrentiel où chacun doit gagner en compétitivité, il était indispensable pour les nombreux acteurs de l’énergie de mettre pleinement en œuvre leur transformation digitale pour s’adapter rapidement aux nouvelles tendances du marché.

Les grands énergéticiens français s’engagent de plus en plus dans la digitalisation de leurs activités dans laquelle ils investissent de l’ordre de 20 % par an.

Sur un marché encore dominé par les monopoles historiques près de dix ans après sa libéralisation, la digitalisation est en passe de bouleverser cet ordre établis encouragé par l’évolution des attentes des consommateurs. La transformation digitale impacte l’ensemble des pratiques du secteur : que ce soit les activités liées directement à l’outil industriel, à la relation client ou encore à l’acculturation des collaborateurs.

Une transformation structurelle

La digitalisation du secteur amène les différents acteurs à repenser leurs activités :

  • en proposant une nouvelle chaîne de valeur qui intervient de la production à la distribution d’énergie,
  • par la maîtrise et l’intégration d’outils numériques comme l’open innovation, l’IoT, le big data, l’intelligence artificielle…,
  • en identifiant et en testant de nouveaux business models par des investissements ou l’acquisition d’entreprises innovantes (cleantech, greentech, startups digitales).
    Une transformation centrée sur la relation client

L’essor du digital a habitué les consommateurs, et notamment les “digital natives”, à des services très personnalisés : hyper connectés, ils sont mieux renseignés et pourraient plus facilement envisager de changer de fournisseur. La digitalisation de l’expérience client devient donc un enjeu majeur. Les clients souhaitent plus d’instantanéité, de conseil d’optimisation, et d’offres intégrées autour de la maison connectée par exemple.

Voir un sondage sur le sujet

Une transformation culturelle

La transformation organisationnelle se traduit par des enjeux managériaux majeurs :

  • l’évolution vers un modèle plus agile qui favorise les interactions désilotées,
  • le recrutement de nouvelles compétences (data scientist/analyst, UX designer, digital marketeur…)
  • et la diffusion de la culture digitale dans toute l’entreprise.
    Smartgrids, IoT, Blockchain : ces innovations qui accompagnent la transition énergétique

La transition énergétique est indissociable de l’innovation. Les nouvelles technologies (smartgrids, IoT, blockchain) semblent apporter les solutions pour faciliter cette transition.

« Les réseaux intelligents ou « smart grids » jouent un rôle important dans la transition énergétique. Face à la multiplicité des besoins en électricité et la nécessité de maîtriser sa consommation, les réseaux d’électricité doivent s’adapter et devenir intelligent. Les Smart grids sont des technologies informatiques qui ajustent les flux d’électricité entre fournisseurs et consommateurs. En collectant des informations sur l’état du réseau, les smart grids contribuent à une adéquation entre production, distribution et consommation.

Les compteurs intelligents, tel Linky de Enedis et Gazpar de GRDF, permettent aux ménages de calculer et suivre en temps réel le niveau de consommation d’énergie et ainsi prendre les mesures nécessaires pour réduire leurs coûts énergétiques. Après avoir rencontrer une certaine résistance au début de leurs installations, les Français sont désormais assez familiers de ces compteurs de la nouvelle génération et de l’opportunité qu’ils représentent : ils sont 70% à estimer que les nouveaux modèles de compteurs leur permettront de mieux suivre leur consommation d’énergie grâce à un relevé de la consommation réelle.

L’essor des objets connectés profite à la transition énergétique. Thermostat intelligent, ampoule connectée… ces objets jouent un rôle important dans la maîtrise et la réduction de la consommation en énergie.

Voir des applications au niveau des habitations

La technologie Blockchain permet d’effectuer des transactions (vente/achat, contrat) sans contrôle centralisé (par des banques ou tout autre intermédiaire), tout en diminuant les coûts et en accélérant la vitesse des transactions. La Blockchain appliquée à l’énergie est lié à l’échange d’électricité en « peer-to-peer » : en évitant les intermédiaires, elle permet de vendre directement de l’énergie à d’autres consommateurs, de manière fiable et sûre, en s’affranchissant des distributeurs. Avec les communautés d’énergie et le développement de l’autoconsommation, des expérimentations françaises sont désormais en cours avec le déploiement du Sunchain ou du Solarcoin.

Au-delà des consommateurs individuels ou industriels, cette révolution digitale de l’énergie offre aux villes et aux territoires de nombreuses opportunités d’amélioration de leur gestion de l’énergie. C’est l’un des premiers leviers du développement des Smart Cities. L’émergence de ces villes intelligentes est corrélée à la volonté des territoires d’engager la transition énergétique dans les politiques locales et les opportunités offertes par la révolution numérique et les ‘smart technologies’.

Aujourd’hui, le constat est unanimement partagé : bon gré mal gré, le paysage énergétique français évolue à une vitesse extraordinaire. Nous assistons à l’émergence d’un tout nouvel écosystème énergétique construit autour de quatre piliers :

  • Renouvelables,
  • Décentralisation,
  • Digital,
  • Agilité.
    Autant de défis à relever pour les acteurs traditionnels de l’énergie, qui peuvent saisir les opportunités de la mutation en cours s’ils mettent en œuvre de nouveaux business models, intègrent les nouvelles technologies et adaptent leur outil de production.

Mais l’évolution n’est plus seulement indispensable, elle devient urgente. Le cabinet IDC prévoit que d’ici 2020, 2,5 GW d’électricité seront générés par 20% des 500 plus grandes entreprises mondiales… donc pas des entreprises énergétiques traditionnelles. En d’autres termes, quand les géants du web (GAFAM, BATX ou NATU) se réveilleront, il sera peut-être déjà trop tard…

Pour aller plus loin :

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Un commentaire de DRIS Amine - 15 novembre 2018 à 0 h 27 min

Bravo pour votre vision sur la transition énergétique accouplée à la digitalisation, les smart grids, smart cities, les compteurs intelligents etc… Votre regard porte loin, et je souhaite pour l’humanité, après le crépuscule des énergies fossiles, une aube nouvelle tel que vous la décriviez et dont je partage entièrement vos opinions. Dans mon pays, l’Algérie, je me bats depuis des années pour réussir notre transition énergétique. Ce n’est pas facile mais je ne perds pas espoir. Les mentalités commencent à évoluer positivement. Reste un passage à l’action plus réfléchit et efficace. Nos idées ne manquent pas mais la volonté politique réelle est encore faible. Je suis M. DRIS Amine, ingénieur mécanique à Sonatrach spécialisé dans les économies et les efficacités énergétiques (Port : 0550 136 007). Je me tiens à votre disposition pour un échange d’idées sur ce sujet. Cordialement.

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Au titre de ses travaux d’approfondissement, le CGE a analysé en 2019 l’impact énergétique du numérique en France. L’étude repose sur des études mondiales, sur des analyses (EDF, ADEME) et sur des statistiques de ventes d’équipements en France.Côté usage, malgré des prévisions mondiales à la hausse, la mission constate qu’en France l’impact des TIC (de 7 à 8% de la consommation électrique nationale) est en légère baisse par rapport à une étude précédente du Conseil de 2008 : la meilleure efficacité énergétique des équipements compense l’augmentation de la consommation des réseaux et des datacenters. Sur les émissions de CO2, l’impact usage (3 Mt) reste nettement inférieur à l’impact lié à la production des équipements (8 Mt) en raison de l’électricité très décarbonée de la France.Pour favoriser des usages plus sobres du numérique, la mission recommande :

  • une sensibilisation des utilisateurs afin de les détourner de certains usages énergivores non indispensables et pour allonger la durée de conservation des équipements ;
  • une meilleure conception des matériels et des logiciels en vue d’une meilleure réparabilité ;
  • un suivi plus régulier de l’impact du numérique ;
  • une exemplarité de l’Etat notamment par la commande publique.
    Consulter le rapport (PDF - 3.89Mo). - Auteurs : Mireille CAMPANA - CGE. Jean CUEUGNIET - CGE. Michel SCHMITT - CGE. Cédric SIBEN - CGE.

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Source : https://www.economie.gouv.fr/cge/consommation-energique-numerique

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  • Numérique et consommation énergétique - Fiches thématiques - Mise à jour le 27 septembre 2019 – Documents officiels ‘ree.developpement-durable.gouv.fr’
    Sommaire

1.De quoi parle-t-on ?

2.Le numérique représente 3 % de la consommation d’énergie finale

3.Et d’ici 25 ans ?

4.Un marqueur du numérique : l’explosion de l’équipement en smartphone

5.Et quand j’envoie un mail, ça consomme combien ?

6.En résumé

Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation et demandent de l’énergie pour fonctionner.

De quoi parle-t-on ?

Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation. Cela crée une demande supplémentaire en énergie pour les faire fonctionner.

  • les appareils à disposition des utilisateurs : ordinateurs, tablettes, smartphones, écrans, objets connectés, box internet, décodeurs TV, etc. ;
  • les infrastructures du réseau qui permettent le transport des données nécessaires aux services numériques : antennes relais (3G, 4G), câbles sous-marins, fibres optiques, routeurs, répartiteurs, firewall, etc. ;
  • les serveurs et appareils de stockage de données qui fournissent les différents services numé-riques : grandes entreprises du numérique, administrations, entreprises, PME, start-up ; ces ser-veurs étant globalement regroupés dans d’importants centres d’hébergement (les datacenters).
    La consommation énergétique du numérique est celle liée à la consommation électrique de ces différents équipements.

À cette consommation liée aux usages, il faut ajouter, dans une analyse en cycle de vie (ACV), la consom-mation d’énergie nécessaire à la fabrication des équipements et à leur traitement en fin de vie.

Le numérique représente 3 % de la consommation d’énergie finale

En France, la consommation énergétique est de 476 TWh et l’électricité représente environ 25 % de l’énergie finale.
GreenIT estimait qu’en 2015 le numérique consommait environ 56 TWh, ce qui représente environ 12 % de la consommation électrique du pays et 3 % de la consommation d’énergie finale.
Sur les 56 TWh :

  • 43 TWh pour les équipements utilisateurs à usage personnel ou professionnel (ordinateurs, ta-blettes, smartphones, box d’accès à internet, etc.)
  • 3,5 TWh pour le cœur du réseau (composants techniques pour relier les datacenters aux usagers, 3G, 4G, etc.)
  • 10 TWh pour les « datacenters »
    [Voir le schéma de synthèse ]

[Addenda / Négawatt - Le négawatt est une unité théorique de puissance (exprimée en watts) mesurant une puissance économisée. Cette économie est le résultat de la sobriété énergétique (changement de comportement) ou d’une efficacité énergétique améliorée (changement de technologie). Lire en totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gawatt

Association négaWatt d’après Wikipédia

Cet article concernant l’environnement doit être recyclé (novembre 2018). Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires. Améliorez-le, discutez des points à améliorer ou précisez les sections à recycler en utilisant section à recycler.

Association négaWatt

Logo de l’association

Fondée en France en 2001, l’association négaWatt promeut et développe le concept et la pratique négawatt dans la société française. L’association souhaite ainsi contribuer à une moindre dépendance aux énergies fossiles et nucléaires, pour diminuer les impacts négatifs de l’économie humaine sur la biosphère et le climat, et permettre puis préserver un partage équitable des ressources naturelles, à la solidarité et la paix par le développement harmonieux des territoires, sans perte de qualité de vie et tout en répondant à tous les besoins humains et sociaux.

La « démarche négaWatt » de l’association s’appuie sur la sobriété, l’efficacité énergétique, et le recours aux énergies renouvelables1. Le « scénario négaWatt »2 détaille une transition énergétique permettant de se passer de l’énergie nucléaire et presque totalement des énergies fossiles à l’horizon 2050.

L’association regroupe des professionnels du domaine de l’énergie, mais également des économistes, sociologues, urbanistes, etc. qui mettent en commun leurs compétences pour proposer un scénario de transition énergétique et des mesures politiques associées. Elle est dirigée par un collège exécutif de 24 experts et praticiens de l’énergie, la « Compagnie des négaWatts »3.

Elle a pris part à de nombreux débats sur la politique énergétique nationale, comme le Grenelle de l’Environnement en 2007 ou le Débat National sur la Transition Énergétique4 (2013) où le scénario négaWatt a été retenu comme l’une des 4 trajectoires énergétiques étudiées. En raison de ses actions de représentation d’intérêts, pour l’année 2018, l’association négaWatt s’est engagée à déclarer ses activités auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique5.

L’Association négaWatt apporte un soutien théorique à de nombreuses démarches de transition énergétique au niveau local en France (Ville en transition, Virage-Energie...).

Depuis peu, une association négaWatt Suisse existe aussi, inspirée du modèle français6. En effet, l’association s’intéresse aussi au paysage énergétique européen7. Mis à part l’ Association négaWatt Suisse, elle ne dispose pas d’associations européennes « amies », avec lesquelles elle pourrait échanger, et ne peut s’appuyer que sur les statistiques des administrations des pays européens étudiés.

Enfin, l’Institut négaWatt a été créé avec un statut d’EURL (œuvrant dans des domaines concurrentiels) « sur le modèle de plusieurs Instituts fonctionnant à travers le monde : Öko-Institut en Allemagne, Rocky Mountain Institute aux États-Unis ou encore l’Institut de l’Énergie en Autriche »8

Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_n%C3%A9gaWatt

Scénario négaWatt 2022 - L’Association négaWatt travaille actuellement à la réalisation du scénario négaWatt 2022 avec une publication prévue au second semestre 2021. Données actualisées, renforcement de plusieurs volets (empreinte carbone, ressources et matières premières, industrie, numérique, etc.), construction d’un plan d’action opérationnel à destination des décideurs, mais aussi de nouveaux outils facilitant l’appropriation par le plus grand nombre des problématiques énergétiques et des solutions que nous proposons : un beau programme en perspective ! En savoir plus sur le projet – Source : https://negawatt.org/

Acteurs de la transition énergétique : de la stratégie à l’opérationnel visez des objectifs à fort impact positif - Notre institut conseil en transition énergétique rassemble une équipe d’experts qui portent l’ambition faire de la transition une réalité tangible pour les territoires, les entreprises et les professionnels des secteurs clés de notre avenir, les collectifs engagés. Voir : Actualités de l’Institut négaWatt > https://www.institut-negawatt.com/ ].

Suite de l’article rapporté

Et d’ici 25 ans ?

‘NégaWatt’ estime que la consommation électrique du numérique devrait augmenter de 15 TWh d’ici à 2030, soit +25 % par rapport à 2015 et porterait ainsi la part du numérique à environ 15 % de la consommation électrique du pays.

Avec le déploiement de la 4G, qui consomme 23 fois plus d’énergie qu’une connexion ADSL, la consommation du réseau devrait selon NégaWatt augmenter de 10 % par an sur les 15 prochaines années.

Évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2036, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale

Source : Scénarios et calculs ‘The Shift Project 2018, à partir d’Andrae & Edler 2015

L’énergie grise représente la quantité d’énergie consommée lors du cycle de vie d’un appareil, à l’exception de son usage. Cela intègre notamment la production, l’extraction des matériaux, le transport et le recyclage. C’est une énergie « cachée », car le consommateur n’en a pas connaissance.

L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation en composants électroniques peuvent représenter une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Selon le livre blanc numérique et environnement, « la fabrication d’un téléphone portable requiert 60 métaux différents, dont une vingtaine seulement sont actuellement recyclables, et seulement 16 % des téléphones sont collectés pour être dépollués ».

Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage. The Shift Project estime que l’empreinte numérique, en progression annuelle de 9 %, n’est pas soutenable au regard des besoins en énergie et à l’approvisionnement en matériaux rares.

Voir : Distribution de la consommation énergétique du Numérique par poste en 2017 - Note : P = Production - Source : Lean ICT Materials Forecast Model. Produit par The Shift Project à partir des données publiées par Andrae & Edler 2015

Un marqueur du numérique : l’explosion de l’équipement en smartphone

Le smartphone constitue l’un des marqueurs emblématiques du développement du numérique. Comme mentionné, son impact provident en partie de la consommation d’énergie lors de son utilisation mais de façon beaucoup plus importante de l’énergie nécessaire à sa fabrication.

Selon The Shift Project, 90 % des Gaz à effet de serre (GES) associés à un smartphone proviennent de la phase de fabrication.

Voir le graphique > Taux d’équipement en téléphone mobile, smartphone et accès au réseau 4G (de 1997 à 2018) - Note : résultats en %. La courbe en pointillées porte sur les 18 ans et plus ; à partir de 2003, la courbe porte sur les 12 ans et plus. Champ : Ensemble de la population de 12 ans et plus - Source : CREDOC, Enquête sur les « Conditions de vie et les Aspirations »

Et quand j’envoie un mail, ça consomme combien ?

La quantification de l’impact environnemental des actions numériques a une portée illustrative en proposant des ordres de grandeur pertinents qui permettent de donner une quantification physique à des actions « virtuelles ».
Le visionnage d’une vidéo en ligne de dix minutes induit par exemple une consommation électrique équivalente à la consommation propre d’un smartphone sur dix jours. Dit autrement, l’impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1 500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même.

Voir en comparaison la Consommation d’énergie des actions numériques  : impacts selon les usages - Source : Lean ICT Materials REN”, onglet “REN Run Phase”. Produit par The Shift Project

En résumé

  • Le numérique consomme 56 TWh par an en France, ce qui représente 12 % de la consommation électrique et 3 % de la consommation d’énergie finale.
  • Les équipements des utilisateurs (ordinateurs, tablettes, smartphones, box internet) représentent les trois-quarts de la consommation d’énergie du numérique (45 TWh).
  • Présentés comme des ogres énergétiques par la presse, les datacenters ne représentent que 18 % de la consommation d’énergie du numérique. C’est le résultat d’un investissement important des constructeurs depuis près de dix ans dans le développement d’équipements à basse consommation, le refroidissement des salles, etc.
  • L’architecture réseau du numérique (antennes relais 3G/4G, câbles, routeurs) consomme 3,5 TWh, soit 6 %, mais selon des experts de l’association NégaWatt, avec le déploiement exponentiel des objets connectés et l’utilisation sans limite des accès 4G pour visionner des vidéos, l’augmentation pourrait être d’environ 10 % par an pendant les 15 prochaines années, soit une multiplication par 4 de la consommation. En France, les opérateurs seront probablement amenés à maîtriser la consommation électrique en investissement dans la recherche, comme pour les datacenters.
  • L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation représentent une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage.
    NOTA : Ces chiffres, provenant principalement des travaux du think tank The Shift Project et de la communauté GreenIT, constituent des estimations, ce qui explique que d’autres chiffres peuvent circuler. Ils constituent cependant un ordre de grandeur pertinent.

Thèmes Énergie -Mots clés ConsommationEnergieProduction d’énergieSociété

Mieux nous connaître : Qui sommes-nous ? Mentions légales Accessibilité Déclaration de conformité au RGAA - Nous contacter Aide

L’environnement en France : Accueil -Source : https://ree.developpement-durable.gouv.fr/ >

« La France dresse tous les 4 ans un panorama complet de l’état de l’environnement (pollution de l’air, de l’eau, des sols, risques…), des pressions que subissent les écosystèmes (prélèvements de ressources naturelles, rejets de polluants, production de déchets) et des réponses apportées pour relever les défis écologiques (changement climatique, perte de biodiversité…). Découvrir le site de l’information environnementale ».

Ministère de la Transition écologique et solidaire – Le Mouvement associatif

Source : https://ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/pressions-exercees-par-les-modes-de-production-et-de-consommation/prelevements-de-ressources-naturelles/energie/article/numerique-et-consommation-energetique

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  • Le numérique est-il source d’économies ou de dépenses d’énergie ?- Publié le 6 juillet, 2020 - Rédigé par Philippe Charlez – Document ‘institutsapiens.fr’ – Illustration
    La révolution industrielle du XIXe siècle fut une « révolution des bras » à la fois technologique et énergétique. La révolution digitale est une « révolution de la tête » surtout technologique. Et pourtant, l’énergie en est le trait d’union.

Chez l’être humain, c’est bien la tête qui commande l’efficacité des bras et des jambes, la bonne forme physique ou la fatigue résultant de signaux électriques codés envoyés par le cerveau aux membres pour en optimiser l’efficacité. Mais, parmi les systèmes naturels vivants, le cerveau humain est aussi le plus gros consommateur d’énergie : par unité de masse il en consomme trois à quatre fois plus que les bras et les jambes.

Nouveau cerveau virtuel de la société, le numérique a la réputation d’être énergétiquement sobre au point d’en oublier d’éteindre son ordinateur pendant la nuit. Et c’est vrai qu’un microprocesseur n’est soumis qu’à des tensions de quelques volts, qu’un téléphone portable, un ipad ou un laptop sont alimentés à basse tension à partir de batteries de faible capacité.

Dans un entretien récent
[1], Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, dénonçait l’arrivée de la 5G en Europe considérant qu’elle était « extrêmement consommatrice d’énergie et ce…pour regarder plus vite la pub ». Une vision relayée par plusieurs élus verts aux municipales comme Julie Laernoes à Nantes, Anne Vignot à Besançon ou Pierre Hurmica
[2] à Bordeaux. Tous ont proposé un moratoire sur la 5G. Alors, le numérique est-il source d’économies ou de dépenses d’énergie ?

Révolution numérique et économies d’énergie

Les technologies numériques sont aujourd’hui considérées comme l’un des premiers leviers d’optimisation de la consommation d’énergie dans ses différents usages.

Ainsi ont-elles fortement amélioré l’efficacité énergétique de nos modes de transport. Le régulateur de vitesse aujourd’hui de série dans la plupart véhicules individuels a permis de baisser leur consommation en dessous des 5 l/100 km. Dans le transport aérien, elles permettent d’optimiser la planification des itinéraires et de réduire la consommation en kérosène. Dans le transport routier, la révolution numérique a encore de larges marges de progrès notamment avec la boîte de vitesse intelligente et la voiture autonome. Selon l’AIE
[3] le numérique devrait réduire de moitié la consommation d’énergie à moyen terme.

Dans l’habitat, le numérique est particulièrement adapté pour gérer la consommation électrique des bâtiments. Si les thermostats et l’éclairage « intelligent » en sont les premiers leviers, il jouera aussi un rôle clé pour réduire les pics de demande ou stocker aux heures creuses de l’électricité via l’eau chaude. Prédire, mesurer et surveiller la performance énergétique des bâtiments permet aussi d’en optimiser la maintenance.

Les technologies numériques sont utilisées dans l’industrie depuis les années 1980 pour optimiser les procédés et améliorer la sécurité. Dans les décennies futures, elles resteront un important levier de croissance pour y améliorer l’efficacité énergétique. La robotisation associée à l’impression 3D permettra notamment d’accroitre la complexité des pièces tout en réduisant la quantité de déchets, l’espace au sol, le poids et l’énergie consommée. Selon une étude de l’AIE l’impression 3D pourrait, via la réduction du poids des pièces, diminuer la consommation des avions de 6%.

Enfin les réseaux intelligents sont l’une des clés pour accroître la part des ENR dans le mix énergétique en leur donnant davantage de flexibilité durant les intermittences.

Révolution numérique et consommation d’énergie

Si la tête permet d’optimiser l’énergie des bras et des jambes elle n’en demande pas moins de l’énergie pour fonctionner. Objets connectés en pagaille, accroissement exponentielle du flux de données, data center poussant comme des champignons quelle est la véritable gourmandise énergétique du numérique ?

En restreignant l’analyse à sa seule utilisation, le numérique consomme aujourd’hui environ 2500TWh annuel soit 10% de la production mondiale d’électricité
[4]. Sachant que le rendement moyen de la génération électrique est de 38%, le numérique absorbe donc 4% de l’énergie primaire mondiale. Sans être négligeable, cette valeur n’a rien de comparable avec l’habitat ou industrie représentant chacun entre 20% et 30% de la consommation d’énergie primaire. En 2018, elle a atteint en France 57 TWh soit 12,5% de la consommation nationale
[5],
[6]. 57 TWh c’est l’équivalent de la production électrique de 8 réacteurs nucléaire ou de 14000 éoliennes de 2MW.

En 2030 la consommation du numérique devrait atteindre 8000 TWh soit 20% de la consommation électrique mondiale
[7]. Sans représenter un point de blocage, elle comptera significativement dans le mix du futur. Parmi les différents postes, l’équipement représente les trois quarts de la consommation contre 18% pour les serveurs et 6% pour le réseau.

Illustrations - Gauche – Evolution de la consommation électrique liée au numérique (Source des données Andrae & Edler) - Droite – Répartition de la consommation numériquee française
[8]

Le cycle de vie du numérique

L’appétit énergétique du numérique ne doit pas seulement s’apprécier sur sa seule phase d’utilisation mais sur l’ensemble de son cycle de vie. La fabrication des équipements est fortement consommatrice d’énergie notamment dû à l’extraction des matériaux qui les composent. Dépendante de nombreux paramètres, l’empreinte supplémentaire de cette « énergie grise » est estimée à 20%
[9].

Si le numérique s’avérera davantage gourmand en énergie au cours des prochaines décennies, cette énergie étant exclusivement électrique devrait aller dans un sens de décarbonation. Mais surtout, l’apport du numérique doit être reconnu comme le principal levier de réduction de l’intensité énergétique et donc d’efficacité énergétique de nos économies de croissance. Transport, habitat et industrie gagneront tous en efficacité grâce à la mise en œuvre digitale. Toutefois comme pour toute autre activité, le numérique ne doit pas pour autant devenir un objet inutile de consumérisme. Une des nombreuses raisons pour combattre l’obsolescence programmée et encourager la fabrication d’équipements plus durables, réparables, réutilisables, et recyclables

Références :


[1] https://www.francetvinfo.fr/internet/telephonie/video-la-5g-est-extremement-consommatrice-denergie-et-pose-des-questions-dautonomie-strategique-du-pays-selon-julien-bayou-eelv_4029733.html


[2] https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/de-nantes-a-besancon-les-candidats-anti-5g-font-irruption-aux-municipales-1218238


[3] https://www.iea.org/reports/numériqueisation-and-energy#a-new-era-in-energy


[4]file :///C :/Users/J0006540/Downloads/FacecachedunumriqueversionfinaleLEchappe2013.pdf


[5]https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/cge/consommation-energique-numerique.pdf


[6] https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/03/Lean-ICT-Report_The-Shift-Project_2019.pdf


[7] Andrae, A., & Edler, T. (2015). On Global Electricity Usage of Communication Technology : Trends to 2030. Challenges, 117 – 157.


[8] https://docplayer.fr/7690037-Impact-environnemental-de-la-filiere-tic-en-france.html


[9]https://decrypterlenergie.org/la-revolution-numerique-fera-t-elle-exploser-nos-consommationsenergie# : :text=Le%20r%C3%A9sultat%20est%20une%20augmentation,de%20la%20consommation%20nationale%20actuelle.

Publié dans : Analyses - Étiqueté : Belgrade, Finances, IA -

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Source : https://www.institutsapiens.fr/le-numerique-est-il-source-deconomies-ou-de-depenses-denergie/

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  • Obésité numérique - Chronique parue dans L’Express du 13 février 2020 - Publié le 10 mars 2020 – Auteur : Jean-Marc Jancovici – Document ‘jancovici.com’
    Le principe de cette chronique mensuelle publiée dans l’Express est de commenter un fait (mesurable), qui, le plus souvent, sera « contre-intuitif » pour le lecteur. Pour savoir jusqu’où ce fait sera contre-intuitif, un petit sondage en ligne est effectué pendant une semaine à 15 jours avant que je ne rédige mon texte, pour demander « l’avis de tou(te)s ». C’est bien entendu votre serviteur qui formule la question ainsi que les réponses possibles.

Pour cette édition de cette chronique, la question posée était la suivante : « Quelle est, selon vous, la part des émissions mondiales de gaz à effet de serre engendrées par notre usage du numérique ? ». Les réponses possibles étaient moins de 1%, environ 4%, et environ 10%. La bonne réponse est bien entendu fournie et commentée dans ce billet ; celle obtenue par le sondage fournie à la fin du billet. 

Né en 1945 de l’effort de guerre américain, le premier ordinateur entièrement électronique de l’histoire pesait 30 tonnes, contenait 17 500 tubes à vide (unité logique élémentaire ensuite remplacée par le transistor), et absorbait la puissance de 80 radiateurs électriques (150 kilowatts). Il était destiné au calcul des tables de tir pour l’artillerie. En soixante-dix ans, moins qu’une vie humaine, ordinateurs, tablettes, téléphones, réseaux, écrans tactiles et/ou connectés ont envahi le moindre recoin de nos vies. Impossible de payer ses impôts, de s’informer ou de communiquer, de prendre un rendez-vous chez le médecin ou d’acheter quoi que ce soit sans ce nouveau compagnon du quotidien : le numérique.

A l’époque où la numérisation a commencé à se répandre, un mot est apparu : « dématérialisation ». C’était évident, mon cher Watson : puisqu’il n’y avait plus de papier, le support matériel de la circulation de l’information avait disparu. Disparu ? Pas vraiment : il faut consommer 2.000 kilowattheures d’énergie et émettre une demi-tonne de CO2 en moyenne pour fabriquer un ordinateur portable, qui contient 40 métaux différents, pour l’essentiel présents en quantités bien trop faibles pour être recyclés ensuite.

Même un smartphone, qui pèse 200 grammes, a demandé plusieurs dizaines de kilos de combustibles fossiles pour sa fabrication. Et ces terminaux – une famille où l’on trouve aussi les écrans tactiles de toute nature (tablettes, caisses enregistreuses, pupitres de commande en libre-service dans les magasins), les écrans connectés (nos télévisions, les écrans publicitaires du métro…), peut-être demain les objets connectés -, seraient inutiles s’il n’y avait pas, pour les relier, un réseau de télécommunications, bien matériel lui aussi. Ce dernier nécessite des câbles, des supports d’antenne, des équipements électroniques pour la gestion, et, à l’autre bout, les fameux data centers, qui ne représentent toutefois qu’un petit quart de l’empreinte globale, fabrication incluse. Enfin, il faut produire de l’électricité pour faire fonctionner tout cela. Chez nous, cette dernière est largement décarbonée, puisque ni nucléaire, ni hydroélectricité, ni éolien ne sont significativement émetteurs de CO2. Mais ce n’est pas le cas partout : si l’on prend l’ensemble des électrons produits sur terre, environ 40 % viennent d’une centrale à charbon, et 25 % d’une centrale à gaz.

Résultat : si l’on agrège fabrication et fonctionnement de ses composantes, le numérique mondial, en 2018, c’était 4% des émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines. C’est certes moins que les 10% supposés par la majorité des personnes interrogées par L’Express (voir infographie ci-dessous), mais c’est autant que ce qui a été émis par la flotte mondiale de camions, ou deux fois les émissions du transport aérien. Le numérique, c’est aussi désormais environ 10% de l’électricité mondiale (les serveurs en consommant 4% à eux seuls), 80 % des données qui transitent concernant de la vidéo.

Dit autrement, 80% du flux de données sur la Toile sert à transmettre des images animées, avec quatre usages d’importance à peu près égale : les vidéos en streaming, le porno, les « tubes », et enfin tout le reste… Et non seulement le numérique n’est pas dématérialisé, mais il l’est de moins en moins : son empreinte carbone augmente de presque 10 % par an, de telle sorte qu’avant 2025, une poursuite de la tendance amènerait le digital à être aussi polluant que le milliard de voitures, qui pèsent 6% des émissions mondiales…

Peut-on limiter la dérive climatique tout en disposant de la 5G, des objets – dont la voiture – connectés, de la ultra-haute définition et autres « nouveautés » que les aficionados du digital attendent avec impatience ? La réponse est malheureusement non. Il va falloir choisir.

Cadeau bonus : quelques graphiques à l’appui de cet article

Vous trouverez ci-dessous quelques graphiques non publiés avec la chronique, mais utiles pour comprendre certaines affirmations. Consulter > faire ‘copier-coller’ de la source sur un moteur de recherche. Graohique : Génération électrique mondiale depuis 1985, discriminée par type de production. On constate que la production d’origine fossile (charbon, gaz, pétrole) augmente en valeur absolue. Données BP Statistical Review. On constate que la production d’origine fossile (charbon, gaz, pétrole) augmente en valeur absolue.

Articles de presse - Liens utiles Événements FAQ Remerciements Archives du site Contact

Source : https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/obesite-numerique/]

NB. Non accessible directement le 22 août 2021 > faire copier-coller de cette source dans un moteur de recherche pour y accéder

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  • Le think thank ‘The Shift Project’ publie un rapport sur le déploiement de la « sobriété numérique » - Pablo Maillé- - 16 octobre 2020 – Document ‘usbeketrica.com’
    Objectif : concilier nouveaux outils technologiques et réduction de leur empreinte écologique.

Mars 2020. Les pays européens décrètent tour à tour des périodes de confinement pour faire face à la propagation du Covid-19 sur leur territoire. Restriction des déplacements oblige, Internet est sollicité par un nombre croissant de foyers. Or, pour éviter la surcharge, l’Union européenne demande à Netflix de baisser la qualité d’image de ses contenus. Une requête inédite, à laquelle le géant américain répond favorablement en annonçant un bridage de ses séries et de ses films pour quelques semaines. Avec un débit limité à 7,62 Mb/s (au lieu des 15 Mb/s nécessaires à l’utilisation de son format 4K HDR), l’expérience de « sobriété » ne change pas grand chose pour la plupart des utilisateurs. D’autant qu’au fil des mois, tout revient progressivement à la normale : les abonnés Premium de Netflix peuvent de nouveau visionner leurs programmes comme ils l’entendent dans toute l’Europe.

Un impact environnemental « insoutenable » 

Cette décision ayant surtout visé à « éviter une surcharge des réseaux de télécoms », faut-il y voir l’amorce d’une prise de conscience  ? Ou, au contraire, la preuve que les grandes entreprises du numérique n’ont pas grand chose à faire de leur empreinte écologique  ? Quoi qu’on pense de ce fait d’actualité passé relativement inaperçu, il aurait pu faire l’objet d’une passionnante étude de cas sur la sobriété numérique, les formats d’image de qualité supérieure nécessitant évidemment une consommation d’électricité plus importante. De plus en plus reconnu comme « insoutenable », l’impact environnemental du numérique « continue pourtant de croître » inlassablement : c’est le paradoxe que souligne le dernier rapport du Shift Project, un think tank œuvrant en faveur d’une « économie libérée de la contrainte carbone ».

Voir la représentation graphique - Distribution de la consommation d’énergie finale du numérique par poste pour la production (45 %) et l’utilisation (55 %) en 2017 © Lean ICT, The Shift Project 2018

À l’été 2019, une autre analyse du Shift Project alertait déjà sur les niveaux de pollution considérables générés par l’utilisation des nouvelles technologies, flux vidéo en tête. Comparaison éloquente à cet égard : le visionnage de vidéos en ligne avait généré en 2018 autant de gaz à effet de serre que l’Espagne. Mais le nouveau texte de 117 pages publié ce vendredi 16 octobre, disponible sur le site de l’institut, va plus loin : appelant à un véritable « changement de paradigme », il s’intéresse au « déploiement » de cette démarche, avec pour objectif de « passer d’un numérique devenu instinctif à un numérique conscient et réfléchi ».

« Il est nécessaire d’identifier les apports sociétaux du numérique à préserver et développer, afin de pouvoir leur allouer en priorité les ressources disponibles. La question de “l’utilité” d’un apport est bien entendu une question subjective, mais qu’il est nécessaire de poser collectivement si l’on veut assurer la résilience du système numérique », peut-on notamment y lire. Car les faits, eux, sont établis : d’après les estimations du think thank, en 2019, près de 4 % des émissions carbonées mondiales étaient dues « à la production et à l’utilisation du système numérique ». C’est plus que les 2 % habituellement attribués au transport aérien civil, et cette part pourrait même doubler d’ici 2025 pour atteindre 8 % – un chiffre qui serait de l’ordre des émissions actuelles des voitures et deux-roues.

Voir le graphique - Evolution 2013-2025 de la part du numérique dans les émissions de GES mondiales © The Shift Project, 2018

Concrètement, les deux auteurs du rapport, Hugues Ferreboeuf et Maxime Efoui-Hess, plaident donc pour une évaluation « systématique » de la « pertinence environnementale » des projets dits « connectés ». « Certaines innovations connectées recèlent un potentiel de gain environnemental et d’autres n’en ont structurellement pas la capacité : il n’est donc justifié ni d’avoir une attitude de rejet généralisé ni de faire montre d’une foi aveugle à leur égard, indiquent-ils dans un résumé de leur étude adressé aux décideurs politiques et administratifs (…) Construire un système résilient, c’est être en mesure d’identifier les conditions dans lesquelles il est pertinent de déployer une solution numérique. Ces conditions, propres à chaque situation, doivent être déterminées sur la base de bilans prévisionnels environnementaux. » 

Pour analyser plus spécifiquement la « pertinence énergétique » des projets connectés, The Shift Project a même développé un modèle mathématique baptisé STERM (Smart Technologies Energy Relevance Model), à partir d’un code élaboré en langage de programmation Python. En prenant l’exemple d’une lampe connectée, le rapport parvient à la conclusion « qu’il n’y a pas de réponse unique », la question du cadre de pertinence d’une technologie « ne pouvant être définie que selon les situations  ». Insistant sur le fait qu’il ne s’agit que d’un « embryon d’outil, qui a vocation à être repris par les acteurs privés et publics », Maxime Efoui-Hess précise : « Quand on rajoute une couche “connectée” à une lampe, ça permet dans certains cas d’économiser directement de l’énergie par rapport à ce qu’elle aurait consommé sans cette couche [par exemple si la lampe s’éteint automatiquement lorsque l’on quitte une pièce, ndlr]. Mais il faut aussi prendre en compte l’énergie qu’on aura consommé pour produire ce système et la consommation du système connecté en lui-même. Ces enjeux sont complexes, mais les outils méthodologiques pour mener ces évaluations sont là. Il faut maintenant arriver à les mettre en place. »

Pas de nouveaux usages sans nouveaux designs

Pour les deux experts, l’idée est également de « recouvrer et de conserver la maîtrise de nos interactions numériques à l’échelle collective », plutôt que de simplement « appliquer des “bonnes pratiques” individuelles ». Comprendre : au lieu de demander à l’utilisateur de modifier ses habitudes de consommation (désactivation du lecteur automatique YouTube, réduction des résolutions au minimum, utilisation du wifi plutôt que la 4G), appliquer aux outils numériques des designs profondément différents de ceux actuellement favorisés (dits « additcifs ») pour favoriser des usages plus «  sobres ». Publicités ciblées, barres de likes, scroll infini… Pour le Shift Project, pas de doute, les modèles économiques actuels des GAFA tirent « mécaniquement nos consommations de données vers le haut ».

« Il va falloir réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui n’incitent pas à changer d’équipement comme on change de chemise »

Hugues Ferreboeuf, co-rédacteur du rapport du Shift Project

« Les plateformes exploitent un marché biface : elles gagnent de l’argent en faisant payer les entreprises pour avoir accès à des consommateurs, et elles font en sorte que ces consommateurs restent le plus longtemps sur leurs services gratuits, nous expose Hugues Ferreboeuf. Ce business model a tendanciellement besoin de multiplier les volumes d’usages pour les monétiser. Il va donc falloir réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui pourront s’accommoder d’une consommation de données qui n’explose pas, ou qui n’incitent pas à changer d’équipement comme on change de chemise. »

Image d’illustration © PhotoMIX-Company (pixabay.com)

Mais comment contraindre les grandes plateformes à adopter une posture de sobriété dans leur quête d’attention – et donc de consommation  ? Si des réflexions en Europe commencent à voir le jour (citons l’initiative GAIA-X, sorte de méta-cloud européen dans lequel on peine toutefois à trouver trace d’une dimension environnementale), aucune solution miracle ne semble émerger. D’autant que le positionnement du gouvernement français sur le sujet de la sobriété numérique se veut « non-contraignant ». En juillet dernier, le secrétaire d’État au Numérique Cédric O « encourageait » ainsi les Français à faire preuve de sobriété dans leurs usages numériques, évoquant notamment des excès dans les envois d’e-mails et le visionnage de vidéos.

Vers une prise de conscience  ?

Début octobre, les ministères de l’Économie et de l’Environnement ont, de leur côté, présenté à Bercy une feuille de route structurée autour de trois axes : le changement des usages, l’impact environnemental des équipements et le soutien aux « entreprises vertes ». Le plus gros volet de ce futur dispositif (dont la traduction en textes législatifs devrait prendre plusieurs mois) concerne l’allongement de la durée de vie des appareils numériques. Comme le résume le site 01Net, il s’agira « d’inciter » à leur réparation et à leur réemploi (là où certains sénateurs proposent d’aller plus loin). Pas question «  de restreindre par la force les usages des Français » : « L’idée d’interdire les forfaits mobiles avec data illimitée n’est pas sur la table. Le mot d’ordre consiste à inciter la population à changer ses pratiques en faisant preuve de pédagogie », indique le média spécialisé.

« À partir du moment où les opérateurs font ce qu’ils veulent dans le respect de la réglementation actuelle, on continue d’augmenter l’empreinte carbone du numérique » - Jean-Marc Jancovici, président du ‘Shift Project’

Suffisant pour entrer dans une « nouvelle ère » de sobriété numérique  ? Invité à participer à ce colloque baptisé « Numérique et environnement : faisons converger les transitions », le président du Shift Project Jean-Marc Jancovici reste très sceptique : « Ça a été une grande série de déclarations autosatisfaites de la part du gouvernement expliquant qu’il avait tout compris et que le problème était sous contrôle, nous raconte-t-il. Les mesures “non-contraignantes” disent bien ce qu’elles sont : les opérateurs font ce qu’ils veulent. Or, à partir du moment où les opérateurs font ce qu’ils veulent dans le respect de la réglementation actuelle, on continue d’augmenter l’empreinte carbone du numérique. Si on veut être numériquement sobre, ce n’est évidemment pas suffisant. » « On en est encore au stade des déclarations de principe, ajoute Maxime Efoui-Hess. Il faudrait des chiffres clairs et des obligations de résultats, pas simplement pour faire joli mais pour s’assurer du respect de ses propres engagements et pour les objectiver. Ce n’est qu’une fois que l’on sait où l’on va que l’on peut commencer à réfléchir à la question du “comment”. » 

Seule note d’espoir : la « prise de conscience » progresserait significativement en France. C’est en tout cas ce qu’observe Hugues Ferreboeuf. Selon lui, les acteurs à la fois publics et privés ont récemment « gagné en maturité » dans leur compréhension du sujet de la sobriété numérique. Mise en place d’un groupe de travail au sein du Cigref (réseau de grandes entreprises et administrations publiques françaises qui se donnent pour mission de réussir le numérique, ndlr), premières initiatives réglementaires… « Le meilleur exemple de cette tendance est l’amendement qui a été pris dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage, qui obligera à partir de 2022 les fournisseurs d’accès à Internet à informer leurs clients non seulement du volume de données qu’ils consomment, mais également de l’empreinte carbone que cela représente », se réjouit l’intéressé. Peut-être la première pierre à l’édifice d’un projet pour le moins… titanesque.

Pablo Maillé- - 16 octobre 2020

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Source : https://usbeketrica.com/fr/article/sobriete-numerique-vers-un-changement-de-paradigme

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  • Consommation d’énergie : et si on pouvait éviter que la 5G ne se transforme en gabegie ? – Par Amélie CHARNAY Journaliste - - 31/03/2021 à 06h30 - Document ‘01net.com’ – Illustration 5G
    Il ne serait pas trop tard pour empêcher le surcroît de consommation énergétique que pourrait engendrer la 5G. Le think tank ‘The Shift Project’ propose des garde-fous.

Jean-Marc Jancovici tape une nouvelle fois du poing sur la table concernant l’impact du numérique sur l’environnement. « L’efficacité énergétique des nouvelles technologies ne suffit pas à compenser notre consommation qui croit de façon faramineuse », a-t-il dénoncé lors d’un point presse ce mardi 30 mars. Le think tank qu’il a contribué à créer, The Shift Project, publie un nouveau rapport indiquant que le numérique représenterait aujourd’hui environ 6% des émissions de gaz à effet de serre qui sont responsables en grande partie du réchauffement climatique. Cette part devrait doubler d’ici 2030.

« Il faut encadrer nos usages » , martèle Jean-Marc Jancovici. Mais au lieu de proposer d’interdire les forfaits data illimitée ou les smartphones subventionnés, The Shift Project veut peser davantage sur « la dynamique inflationniste du système ».

La 5G va alourdir la facture énergétique des réseaux

L’association a souhaité prendre la 5G comme exemple emblématique. La consommation électrique du réseau mobile croit déjà de 30% par an et le facteur est de 1,5 avec le réseau fixe depuis 2020. Ces tendances devraient encore être dopées par la 5G.

Comme la portée des signaux sera plus faible, les fréquences 26 GHz vont obliger les opérateurs à installer de multiples petites antennes. Au même moment, le Mobile Edge Computing entraînera la création de petits data centers au plus proche des sites mobiles. Il y aussi la question de l’essor de l’IoT, la 5G promettant de connecter beaucoup plus d’appareils simultanément. Tous ces éléments vont peser. Mais il serait encore temps d’agir pour éviter le pire, selon The Shift Project. 

Pour une 5G raisonnée et pas une 5G de masse

« Nous n’en sommes qu’aux débuts du déploiement. Il n’est pas trop tard », a assuré Hugues Ferreboeuf, chef de projet au Shift Project. Ce que préconise le think tank, c’est d’examiner chaque application -comme la télémédecine, par exemple- pour comprendre dans quel cadre très précis elle apporterait des bénéfices sociétaux. Cela permettrait de la circonscrire à un périmètre et de déployer la 5G en fonction.

A ce compte-là, un certain nombre d’applications pourraient se retrouver disqualifiées. « On sait que c’est principalement l’usage de la vidéo qui va croître. Or, on a quand même du mal à voir ce que va apporter à la société le fait de pouvoir regarder Netflix en 5G dans le métro », pointe, narquois, Jean-Marc Jancovici.

Conditionner les fréquences à un business plan carbone

Plus concrètement, le think tank suggère de recourir à des moyens réglementaires qui existent déjà pour mettre le système sous contrainte. Comme conditionner l’octroi des fréquences 26 GHz aux opérateurs à un business plan carbone.

Pas question pour autant de condamner la 5G. « Nous ne sommes pas pour ou contre la 5G. La vraie question, c’est : comment ? Quelle est la pertinence sociétale à utiliser la 5G ? », a souligné Maxime Efoui-Hess, coordinateur de projet au Shift Project. « Il y a bien eu un débat sur la 5G mais pas le bon. Cela a été celui du moratoire. Or, aucune étude d’impact n’a été faite. La question n’est toujours pas réglée », a-t-il ajouté.

A découvrir aussi en vidéo à la source : https://www.01net.com/actualites/consommation-d-energie-et-si-on-pouvait-eviter-que-la-5g-ne-se-transforme-en-gabegie-2039860.html

L’équipe du ‘Shift Project’ refuse la fatalité. « Les choix technologiques sont des choix politiques. Il y a une certaine mythologie de l’autonomie des technologies (..) On devrait se soumettre et gérer les conséquences. C’est oublier que les recherches sont financées bien souvent par l’Europe et qu’il est possible de les orienter », fait observer Maxime Efoui-Hess.

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Source : https://www.01net.com/actualites/consommation-d-energie-et-si-on-pouvait-eviter-que-la-5g-ne-se-transforme-en-gabegie-2039860.html

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  • ‘The Shift Project’ appelle à une nouvelle gouvernance du numérique - Posté le 1er avril 2021 par Matthieu Combe dans Informatique et Numérique – Document ‘techniques-ingenieur.fr’
    ‘The Shift Project’ dévoile ses nouveaux scénarios prospectifs sur l’impact environnemental du numérique dans le monde d’ici 2025. L’association, présidée par Jean-Marc Jancovici, propose à cette occasion la construction d’une nouvelle gouvernance du numérique, française puis européenne.

« Les progrès technologiques sur l’efficacité énergétique n’ont jamais conduit à compenser l’augmentation des usages, partage The Shift Project dans sa nouvelle étude « Impact environnemental du numérique : Tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G ». Le constat est donc indéniable : l’impact du numérique ne fera qu’augmenter si nous ne nous donnons pas les moyens de le piloter ». Les nouveaux résultats confirment les tendances identifiées en 2018. Le numérique représentait 3,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019. Cette part pourrait doubler d’ici 2025.

L’impact carbone du numérique s’intensifie

The Shift Project a élaboré quatre scénarios prospectifs de développement à l’horizon 2025. La croissance de l’impact carbone du numérique reste préoccupante : les émissions ont augmenté de +6 % par an entre 2013 et 2019, incompatible avec la trajectoire 2°C. « Ce taux de croissance va être fortement impacté par la façon dont nous allons décider de nous servir du numérique à partir de 2021 ou 2022, prévient Hugues Ferreboeuf, chef de projet numérique à The Shift Project. Ce taux de croissance peut soit s’accélérer jusqu’à +12 % dans le scénario extrême, mais pas si extrême que ça, ou diminuer si l’on met en place un scénario de sobriété numérique. »

La tendance est similaire si l’on inspecte l’impact du numérique sous le prisme de l’énergie finale ou de la consommation d’électricité. « Si nous continuons sur la même pente, entre 2019 et 2030, nous pourrions avoir un doublement de la consommation d’énergie du numérique, c’est la magie des exponentielles, ajoute l’expert. L’électricité est liée à la phase d’usage des équipements et des services qu’ils permettent. Là aussi, on observe une hausse. »

Considérer les usages mobiles pour maîtriser l’impact du numérique

La multiplication des usages mobiles constitue une tendance jugée comme « insoutenable ». « Avec une augmentation moyenne de 34 % par an sur la période 2013-2019, la consommation électrique associée à nos usages mobiles dans le monde représente aujourd’hui 1,5 fois celle de nos usages fixes », détaille The Shift Project. Ce sont bien ces nouveaux usages qui motivent aujourd’hui le déploiement de la 5G. « Pour sortir de cette impasse, il n’y a qu’une seule solution : la sobriété, affirme Hugues Ferreboeuf. C’est une reprise de contrôle de nos usages en les priorisant et en essayant d’utiliser le moins possible nos ressources. »

Comme l’a montré récemment le Haut Conseil pour le Climat, l’impact carbone de la 5G pourrait ajouter en France entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes de CO2 en 2030. La majeure partie proviendrait des émissions importées, le reste de l’augmentation de l’utilisation de l’électricité. L’organisme invitait à agir en amont du déploiement pour respecter les trajectoires climatiques.

La 5G : identifier le « pourquoi » et le « comment » du déploiement

Face à la contestation du déploiement de la 5G en 2020, The Shift Project propose la construction d’une nouvelle gouvernance du numérique, française puis européenne. Elle associerait les pouvoirs publics, les régulateurs, notamment l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), les opérateurs et les acteurs économiques, ainsi que la société civile.

Au niveau national, il s’agirait de définir les objectifs de décarbonation et d’harmoniser les outils d’évaluation et de suivis quantitatifs. Cette gouvernance se déclinerait au niveau des territoires en donnant aux élus les moyens d’organiser la concertation de la société civile. Ils auraient alors pour mission de déterminer les usages prioritaires et leurs modalités de déploiement.

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Source : https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/the-shift-project-appelle-a-une-nouvelle-gouvernance-du-numerique-91372/

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Photo - Des personnes attendent devant un magasin en février au moment du déploiement de la 5G afin d’acquérir de nouveaux équipements 5G. Bordeaux. Février 2021 © Philippe LOPEZ / AFP

Malgré une capacité à réduire l’empreinte carbone du numérique, le déploiement de la 5G risque d’augmenter de façon significative l’impact du numérique sur le climat. Le think-tank The Shift Project alerte sur ce sujet en prenant l’exemple du déploiement actuel de la 5G en France dans une étude titrée Impact environnemental du numérique : tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G, publiée le 30 mars.

Une plus grande efficacité énergétique mais aussi une plus grande consommation d’électricité

Le numérique, entre la consommation d’énergie des réseaux et des appareils et leur fabrication, représente 3,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le président du Shift Project, Jean-Marc Jancovici, soulève le paradoxe de la révolution des technologies de l’information et de la communication. Elles ont fait de grands progrès dans leur efficacité énergétique tout en se répandant partout sur la planète et dans le quotidien, augmentant donc de fait leur consommation énergétique totale. Il note qu’il faut « savoir comment encadrer les usages car, actuellement, on ne s’est pas mis en situation de freiner l’impact carbone du numérique. Il existe un paradoxe dans ce secteur. Si on ne prend pas le problème par la maitrise des usages, la quantité d’énergie affectée à ces usages augmentera plus vite que les gains d’efficacité permis par les avancées technologiques. »

6 % de croissance par an pour les émissions de gaz à effet de serre du numérique

The Shift Project met ainsi à jour les données sur l’évolution de l’empreinte climatique du numérique. Le taux de croissance des émissions de gaz à effet de serre du secteur devrait être de 6 % par an. Mais « ce taux de croissance est fortement impacté par les usages et peut s’accélérer pour aller jusqu’à 9 %, comme il peut aussi décroitre », souligne Hugues Ferreboeuf, le co-auteur du rapport qui présente les grands scénarios. En effet, une part significative de ces émissions provient de la fabrication des appareils utilisés et l’autre de l’énergie qu’ils consomment pour fonctionner. La production des appareils représente la moitié de l’empreinte carbone du numérique dans le monde, contre 80 % en France qui bénéficie d’une électricité décarbonée avec le nucléaire.

5G, l’impact de la production de nouveaux équipements

Le déploiement de la 5G devrait redonner un coup de boost aux ventes de smartphones qui devraient repartir à la hausse avec une croissance annuelle de 3,5 % par an. Une grande majorité des 8 milliards de smartphones mis en vente entre 2021 et 2025 serviront au renouvèlement du parc dans les pays développés. De nouvelles possibilités créent de nouveaux usages comme le streaming vidéo nomade, le jeu en réseau ou la réalité virtuelle via 5G ou encore la multiplication des objets connectés, envoyant en permanence des données. Ces usages se montrent plus consommateurs de données, donc d’énergie. Ainsi, utiliser Internet en mobile consomme 1,5 fois plus d’énergie et aujourd’hui la consommation de vidéos pèse pour 80 % de la croissance du trafic.

Une nécessaire politisation de la technologie

Les auteurs de l’étude appellent donc à aller vers plus de sobriété numérique, c’est-à-dire à réfléchir aux usages des réseaux tant à titre individuel que collectif. Maxime Efoui-Hess, co-auteur du rapport de Shift Project, explique que « 2020 a montré que les choix technologiques sont devenus des choix politiques tant le numérique est omniprésent dans nos vies au quotidien ». La multiplication des appareils et des usages d’Internet augmente considérablement leur bilan carbone, quand bien même ces derniers consomment moins d’énergie à l’unité. 

Hugues Ferreboeuf estime alors que « la dynamique de production d’équipements et l’intensification possèdent un impact déraisonnable par rapport aux ambitions climatiques » pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à deux degrés Celsius. Maxime Efoui-Hess ajoute que la 5G va favoriser les usages de la vidéo nomade ainsi que les objets connectés. Il se questionne sur comment utiliser autrement la 5G et pointe du doigt les écarts entre les promesses d’usage de la technologie comme la chirurgie à distance. Souvent citée en exemple, sa pratique nécessite dans les faits des moyens beaucoup plus importants et coûteux que le seul réseau mobile. Il faut donc avant tout recentrer le débat sur les usages réalistes, avérés et s’interroger sur la pertinence des choix technologiques.

Or, ceux-ci devraient, selon ‘The Shift Project’, faire l’objet d’une nouvelle gouvernance impliquant notamment les gouvernements, l’ARCEP (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) et la société civile pour évaluer les apports sociétaux des technologies ainsi que leurs bénéfices environnementaux avant leur déploiement, tout en travaillant avec les acteurs économiques (opérateurs et fabricants) pour réduire l’empreinte écologique.

Vers la sobriété numérique

Maxime Efoui-Hess conclut que la sobriété numérique naitra d’une boucle entre les usages collectifs et individuels que nous faisons des technologies. Il pense que « quand le réseau est là, il fonctionne et la dimension collective des usages prime. Cependant à titre individuel, chacun peut réduire les besoins de production en renouvelant moins souvent ses appareils ou en ajustant ses pratiques pour consommer moins. Il n’est pas nécessaire de regarder des vidéos en haute-définition sur des petits écrans de smartphone. Le 480P peut suffire sans que cela ne dérange.  »

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L’étude de The Shift Project Impact environnemental du numérique : tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G

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    Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ? Par La Rédaction - Publié le 30 octobre 2020 – Document ‘vie-publique.fr’
    L’utilisation croissante de l’internet conduit à une forte consommation d’énergie des outils du numérique. Une étude de France Stratégie montre que cette croissance ne pourra pas se poursuivre sans ignorer son impact sur l’environnement. Illustration

Les innovations technologiques sur les réseaux télécoms et les centres de données ne suffisent pas pour contenir la consommation énergétique. © vectorfusionart - stock.adobe.com

Après avoir étudié dans un document de travail(nouvelle fenêtre) de juin 2020 les problèmes liés à la consommation croissante de métaux divers (approvisionnement, empreinte carbone, accès à l’eau, émission de gaz à effet de serre) essentiels pour la production des équipements numériques, France stratégie évalue l’impact des usages du numérique sur la consommation d’énergie(nouvelle fenêtre).

Une forte croissance de l’utilisation d’internet

Près de 90% des Français sont équipés d’un accès à Internet. Ils étaient 52% en 2005 et 88% en 2019. Ils sont 80% à se connecter quotidiennement et y consacrent en moyenne 21 heures par semaine, soit 1/6e de leur temps hebdomadaire éveillé.

A Flourish chart

La même tendance est observée au plan mondial avec une augmentation du nombre d’internautes (51,2% de la population mondiale soit 3,9 milliards d’individus), une explosion des équipements et de l’utilisation des mobiles. Le trafic des data center, avec la croissance des données stockées, devrait être multiplié par trois dans les cinq prochaines années.

Une consommation d’énergie croissante qui doit être maîtrisée

La forte augmentation des usagers du numérique entraîne une augmentation de la consommation d’énergie liée à l’utilisation des outils numériques mais aussi à l’extraction des matières premières nécessaires pour les composants des équipements numériques, à la production de ces équipements, à leur transport et à la gestion ou au recyclage de leurs déchets. 

Les prévisions annoncent un doublement de la consommation d’énergie par le numérique entre 2017 et 2025. La production des équipements est le segment le plus consommateur d’énergie (plus de 40% de la consommation totale du secteur). Le numérique totaliserait 3,4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2017 et 7,6% en 2025. Le secteur aérien, réputé secteur très pollueur, représente 2% de ces émissions.

Deux technologies émergentes, comme les cryptomonnaies ou les objets connectés, risquent d’accroître encore cette consommation d’énergie. Dans ce contexte, France Stratégie recommande la mise en oeuvre de politiques publiques centrées sur les usages et l’écoconception pour atteindre l’objectif de réduction de la consommation énergétique.

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Source : https://www.vie-publique.fr/en-bref/276920-le-numerique-trop-grand-consommateur-denergie

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    Le chemin vers une « sobriété numérique » - Le 15 octobre 2020 à 21:50 -Par l’AFP – Document ‘cbnews.fr’
    Un centre de réflexion a appelé jeudi à ’repenser’ les usages numériques devenus environnementalement ’insoutenables’, pour aller vers une ’sobriété numérique’, sujet qui fait l’objet d’une proposition de loi déposée au Sénat. Le ’Shift project’, think tank qui promeut ’une économie libérée de la contrainte carbone’, a publié un rapport proposant des pistes pour ’déployer la sobriété numérique’, alors que la consommation énergétique du secteur croît de 9% par an. ’La croissance de nos systèmes numériques est insoutenable et construite autour de modèles économiques qui rentabilisent l’augmentation de contenus consommés et de terminaux et infrastructures déployés’, soulignent les auteurs.

’Le numérique n’est pas du tout une chose dématérialisée,’ a insisté lors d’une présentation en ligne Jean-Marc Jancovici, directeur du Shift Project, en relevant le paradoxe d’un secteur qui a permis ’plein de gains d’efficacité mais n’arrive pas à faire baisser sa propre consommation’. Le rapport préconise notamment d’évaluer les usages en termes de ’cycle de vie’, prenant en compte les effets environnementaux de la fabrication ou de la consommation énergétique totale (fabrication, usage, fin de vie).

Une vision globale importante alors que la 5G laisse entrevoir un développement massif des objets connectés, dont l’impact ’peut surpasser l’économie d’énergie venant du gain d’efficacité du système’ installé, soulignent les auteurs. Ils recommandent une ’évaluation systématique’ de la ’pertinence environnementale’ des projets - pour laquelle ils proposent une ’boîte à outils’ méthodologique ; un meilleur pilotage des systèmes d’information des acteurs publics et privés, avec là encore un ’guide’ de méthode ; et un renforcement de l’information et des politiques publiques, qui favorisent certains usages par leurs choix technologiques.

Limitation du streaming automatique

Ce débat sur la ’sobriété numérique’ a récemment été relancé avec la polémique sur un éventuel moratoire sur le déploiement de la 5G, demandé par la Convention citoyenne sur le climat ainsi que certains élus. Le gouvernement a tout de même mené les premières enchères de fréquences, mais la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a souhaité une réflexion sur les usages. Une proposition de loi ’visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France’ a par ailleurs été déposée mercredi par les sénateurs Patrick Chaize (LR), Guillaume Chevrollier (LR) et Jean-Michel Houllegatte (PS). Ils proposent notamment la lutte contre l’obsolescence programmée des matériels, la ’limitation de certaines pratiques énergivores’, streaming automatique ou forfaits data illimités ou une ’éducation à la sobriété numérique’.

Source : https://www.cbnews.fr/digital/image-206-millions-utilisateurs-actifs-twitter-au-2eme-trimestre-63084

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    Numérique : 10 idées pour faire des économies d’énergie - Le 05 mars 2021 à 15h50 – Document ‘femmeactuelle.fr’ - Haut du formulaire
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Appareils et usages numériques prennent de plus en plus de place dans nos vies. Nos conseils pour ne pas les laisser devenir des gouffres énergétiques.

A l’échelle de la planète, l’empreinte environnementale du numérique est trois fois plus importante que celle d’un pays comme la France, toutes activités confondues. Et selon le récent rapport de la mission d’information du Sénat, sans modification de nos usages, la part du numérique dans l’empreinte carbone de la France pourrait passer de 2 à 7% d’ici 2040. Pour éviter cela, la mission sénatoriale préconise avant tout de limiter le suréquipement et d’opter pour des matériels durables et réparables, afin de les renouveler moins souvent. Nous pouvons également limiter cet impact en adaptant nos usages. Et en prime préserver nos appareils et réaliser des économies d’énergie.

Vidéo : adaptez la qualité

Le visionnage de 10 mn d’images en haute définition sur un smartphone équivaut à utiliser un four électrique de 2000W à pleine puissance pendant 5 minutes. Compte tenu de la taille de l’écran, optez plutôt pour une image en définition standard, largement suffisante. Et chaque fois que c’est possible, préférez le téléchargement au streaming.

Smartphone : maîtrisez sa consommation

Tous les smartphones disposent, dans le menu paramètres ou réglages, d’une fonction permettant de mesurer la consommation d’énergie et de l’optimiser, par exemple en raccourcissant le délai de mise en veille, en fermant certaines applications, en ajustant les paramètres d’affichage ou encore en se mettant en mode d’économie d’energie.

Applications : faites le tri

Une appli de shopping inutilisée depuis plusieurs mois, un jeu terminé… Sur votre smartphone, supprimez régulièrement les applications dont vous n’avez plus l’utilité. Vous éviterez la consommation de data et d’énergie liées à leur mises à jour automatiques, voire à leur activité en arrière-plan.

Notifications : limitez-les

Nombre de sites internet et d’applications mobiles nous proposent de nous alerter à chaque nouvelle info ou promo. Réservez cette fonction de notification aux informations que vous jugez réellement indispensables. De plus vous serez moins souvent distrait par votre smartphone.

Recharge : utilisez le câble

Les chargeurs sans fil ont un rendement plus faible que les chargeurs filaires, car ils perdent davantage d’énergie sous forme de chaleur. Pour éviter ce gaspillage, rechargez votre smartphone avec un câble. Et quel que soit l’appareil, smartphone ou ordinateur, ne le laissez pas branché toute la nuit.

Ordinateur : réglez sa puissance et sa luminosité

Le mode économie d’énergie de votre ordinateur assure une puissance suffisante pour faire des recherches sur internet et travailler avec un traitement de texte ou d’autres logiciels de bureautique. Sélectionnez le dans le menu paramètres. Et dans un environnement plus sombre diminuez la luminosité de l’écran.

Mails : ne gardez pas tout

Pour conserver vos e-mails, les services de messagerie utilisent des data centers (centre de stockage de données) gourmands en énergie. Jetez les courriers inutiles, et pour les pubs et lettres d’info intrusives, utilisez une application comme Cleanfox, qui fera le nettoyage pour vous.

Stockage : préférez le local au cloud

Le problème est le même pour les vidéos, photos et autres fichiers conservés en ligne dans les services du cloud. Ne gardez que les souvenirs qui valent la peine, et conservez-les plutôt en local : sur l’ordinateur, un disque dur externe, ou dans votre smartphone.

Box internet : mettez-la au repos dès que possible

Inutile de laisser la box distribuer le wifi chez vous lorsque vous n’y êtes pas, à fortiori pendant plusieurs jours. En cas d’absence, débranchez votre box internet. Ainsi d’ailleurs que tous les appareils qui, même éteints, restent en veille (la télévision notamment).

3 applis pour limiter sa consommation

Forest. Lancez l’appli et posez votre smartphone. Si vous n’y touchez pas pendant un certain temps, vous plantez un arbre. Bon pour l’économie d’énergie et la concentration. Gratuit.

Mobile Carbonalyser. Visualisez en équivalent carbone ou en trajet automobile ce que vous coûtent les échanges de données effectués avec votre smartphone. Gratuit.

Fing. L’appli détecte tous les appareils branchés sur votre réseau Wifi. Pratique pour se rappeler d’éteindre ceux qui sont inutilisés. Gratuit.

Les appareils les plus gourmands

Part des émissions de gaz à effet de serre des principaux appareils numériques en 2019 ( Source : mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique, Sénat. )

23 % téléviseur
14 % ordinateur portable
13 % smartphone
12 % box internet + TV
11 % écran d’ordinateur
10 % ordinateur fixe

L’avis d’expert

Jean-Michel Houllegatte, sénateur de la Manche, co-rapporteur de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique.

Si on souhaite télécharger des vidéos à la maison, ce qui est légitime, notamment en période de confinement, mieux vaut utiliser le Wifi de la box internet plutôt que le réseau mobile de son smartphone. L’utilisation de la fibre en termes de données transportées est dix fois moins consommatrice d’énergie que les réseaux de téléphone portable. Ce constat fait, il est nécessaire d’assurer la couverture totale du territoire avec la fibre. Ce service universel est prévu à l’horizon 2025. Par ailleurs, il nous incombe de relocaliser des data centers sur le sol français. D’autant que les nouvelles générations sont dotées de récupérateurs de chaleur qui peuvent jouer un rôle dans les systèmes énergétiques locaux.’

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Par la rédaction Moctar Kane

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    Vingt éco-gestes à adopter pour un numérique responsable - Publié le 30 avril 2020 par Nadege Ladouce - Document ‘apc-paris.com’ - Consommation - Economies d’énergie – Photo d’illustration
    A la fois outils de travail, sources de divertissement, mais aussi moyen pour stocker ses données, les usages du numérique se multiplient : aujourd’hui la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre continue d’augmenter tout comme la consommation d’énergie liée à ces usages en hausse de 9 % chaque année.

Pour inverser la donne, il est indispensable d’apprendre à modérer ses usages et adopter des bonnes pratiques pour tendre vers la sobriété numérique. Quelques conseils pour vous aider à réduire votre impact carbone lié au numérique.

Allonger la durée de vie de son matériel informatique : une priorité

De leur production à leur fin de vie, les smartphones, tablettes et ordinateurs ont un impact considérable sur l’environnement : avec l’extraction de métaux et terres rares, la consommation croissante d’énergie et les déchets électroniques pas toujours recyclés… Ces équipements représentent 47% des émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique. La surconsommation de produits numériques n’est donc pas soutenable or, 88 % des Français changent de téléphone alors que celui-ci est toujours en état de fonctionner, et certains fabricants continuent d’utiliser des procédés d’obsolescence programmée pour inciter au rachat. La loi de transition énergétique de 2015 condamne d’ailleurs ces pratiques d’obsolescence programmée.

La production d’équipement électronique nécessite l’extraction de métaux et terres rares. Photo

Allonger la durée de vie de ses appareils électroniques est le geste le plus important pour diminuer son impact : utiliser un ordinateur durant 4 ans au lieu de 2 améliore de 50 % son bilan environnemental. Pour cela, il est primordial de bien choisir son matériel :

1 - Privilégier le matériel reconditionné ou d’occasion, ou en en faisant le choix d’appareils économes, pouvant être réparés.

Le matériel reconditionné ou d’occasion permet de prolonger la durée de vie des équipements. Des recycleries spécialisées, et certaines ressourceries peuvent proposer des équipements électroniques d’occasion.

Dans le cas de l’achat d’un appareil neuf, il est judicieux de se tourner vers un appareil économe en énergie et durable (réparables, résistants aux chocs, recyclables). Pour s’y retrouver, des labels existent garantissant la durabilité des appareils numériques, tels que l’Ecolabel européen, l’EPEAT, l’Ecolabel Nordique, l’Ange bleu ou la certification TCO. Gage de durabilité, ces labels indiquent également la présence ou non de substances nocives pour la santé.

Labels appareils numériques

Source : La face cachée du numérique, ADEME

2 - Eviter de multiplier les appareils

Il est préférable d’avoir un appareil multifonction qui permet à la fois d’imprimer, photocopier et scanner plutôt que trois appareils indépendants consommant trois fois plus.

3 - Privilégier les imprimantes qui permettent de remplacer chaque couleur indépendamment.

4 - Bien entretenir son matériel avec des protections anti-virus pour éviter les pannes.

5 - Recycler son matériel informatique 

Vos anciens appareils peuvent contenir des composants dangereux pour la santé et l’environnement, mais également des matériaux précieux pouvant être réutilisés ; la collecte et le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) sont donc obligatoires.

Il existe plus de 1.200 points de collectes en France de déchets d’équipements électriques et électroniques, et une cinquantaine dans Paris intra-muros. Il est possible de déposer ses DEEE dans de nombreux magasins, ainsi que dans des ressourceries comme La Ressourcerie Créative (14ème arrondissement), La Petite Rockette (11ème arrondissement), 1.000 Collectes (17ème arrondissement) et la ressourcerie L’Alternative gérée par Emmaüs (2ème arrondissement).

Une carte qui répertorie tous les points d’apport (lien externe) est en ligne sur le site d’Ecologic (un éco-organisme agréé par l’Etat pour la gestion des DEEE).

Photo - Les composants d’un smartphone

Aller vers la sobriété : un moyen de réduire sa facture d’électricité

Les appareils électriques peuvent être très énergivores, même lorsqu’ils sont éteints. Pour y remédier, des comportements plus sobres permettent de limiter les pertes d’énergie tout en faisant des économies sur sa facture d’électricité.

6 - Une astuce pour limiter la perte d’énergie est de brancher ses équipements sur une multiprise à interrupteur et de l’éteindre lorsque qu’ils ne sont pas utilisés.

7 - Penser à activer le « mode économie d’énergie » sur son ordinateur, ou le « mode avion » pour son smartphone, cela augmentera leur autonomie.

8 - Bien penser à fermer ou supprimer les applications inutilisées sur son smartphone

9 - Désactiver le wifi de la box internet lorsque celui-ci n’est pas utilisé.

10 -  En cas d’absence, veiller à éteindre l’interrupteur d’alimentation de la box internet.

Mieux naviguer : pour un usage responsable du numérique

Photo - Un éco-geste simple : saisir l’adresse web dans la barre d’adresse

Lorsque l’on saisit directement l’adresse web dans la barre d’adresse, on divise par quatre les émissions de gaz à effet de serre générées. L’utilisation d’un moteur de recherche augmente la consommation énergétique de la requête web.

Il faut donc veiller à :

11 - Utiliser des mots-clés pour ses recherches : plus la recherche est précise, plus vous trouverez rapidement la page qui vous intéresse ! 

12 - Penser à consulter son historique et à enregistrer dans les favoris ses sites préférés pour y accéder plus rapidement.

13 - Préférer un navigateur moins énergivore

D’après une étude (lien externe) du Green Code Lab pour l’ADEME, Chrome consomme plus d’énergie qu’Internet Explorer ou Firefox par exemple. Il est important également de bien penser à vider le cache de son navigateur.

14 - Maîtriser ses usages

Le visionnage en ligne d’une vidéo en haute définition de 10 minutes sur un smartphone équivaut à utiliser à pleine puissance un four électrique de 2000W pendant 5 minutes, or la vidéo en ligne représente plus de 60 % du trafic internet. Pour un film que l’on va regarder plusieurs fois, il est préférable d’opter pour le téléchargement, de même que pour la musique que l’on écoute en boucle. Cela permet d’éviter de solliciter à outrance les data center qui stockent ces données.

15 - Limiter son temps d’écran 

Moins de temps devant les écrans et plus de modération dans ses usages, c’est bon pour la planète et pour soi ! Il existe des outils qui permettent de prendre conscience de ses usages et du temps passé sur son smartphone au quotidien.

Stockage des données

Le stockage des données peut se faire soit en local, c’est-à-dire sur la mémoire de vos appareils ou en externe grâce aux Cloud, ces espaces de stockage sont souvent gratuit mais très énergivores.

16 - Il est donc important de trier, classer et supprimer vos données régulièrement. Privilégier le stockage de ses données en local est plus eco-responsable. 

Nettoyer sa boîte mail

Contrairement à certaines idées reçues, l’impact des mails est assez faible et les efforts pour réduire son empreinte carbone numérique doivent se concentrer en priorité sur l’allongement de la durée de vie de son matériel. S’il est important de nettoyer régulièrement sa boîte mail, il faut savoir que l’envoi d’un mail a un impact plus important que son stockage.

17 - Envoyer un mail uniquement lorsque c’est nécessaire  : pour demander une information à son collègue de bureau, il est préférable d’aller le voir directement, d’autant plus que cela permet de créer du lien social. Réduire le nombre de destinataires : lorsque ce n’est pas nécessaire, éviter de cliquer sur « répondre à tous »

18 - Alléger les mails envoyés  : privilégier les fichiers compressés, en basse définition et penser à supprimer les pièces jointes dans les mails de réponse. On privilégie les liens hypertextes pour transmettre un document. Ne pas inclure systématiquement une signature électronique à votre mail, celle-ci alourdit le mail à chaque envoi.

19 - Conserver uniquement les mails importants et nettoyer régulièrement sa boîte mail permet d’éviter de surcharger les data center qui stockent les mails.

20 - Installer un anti-spam pour éviter de recevoir des mails indésirables, et penser à se désinscrire des newsletters ou publicités que vous ne lisez pas.

Le conseil pour les professionnels 

Pour la création de votre site web, vous pouvez demander au développeur de maîtriser le référentiel Green IT. Cet outil permet de guider le développeur dans une démarche d’éco-conception web (des sites et des services en ligne), avec une certification permettant d’attester du niveau de maîtrise des pratiques responsables.

Des acteurs mobilisés pour un numérique responsable : quelles solutions ?

Présents lors du Café-Climat sur le numérique, dont vous pouvez retrouver le résumé illustré sur le site de l’APC, les associations Point M.I.R, Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) et le think tank The Shift Project, prônent tous un usage du numérique responsable ainsi qu’une meilleure longévité des outils informatiques.

La plateforme Produits Durables (lien externe) guide les utilisateurs dans leur choix de produits électroniques en identifiant les produits fiables et durables pouvant être réparés et recyclés.

‘The Shift Project’ travaille sur la création d’un Référentiel Environnemental Numérique (REN) ; l’objectif d’un tel outil est de rendre concret l’impact du numérique en donnant des ordres de grandeurs aux utilisateurs. The Shift Project émet également des recommandations et identifient les leviers d’actions pour les entreprises dans son rapport pour une sobriété numérique. (lien externe)

Pour en savoir plus :

  • La Maison de l’Informatique responsable, située dans le 9ème arrondissement de Paris, accueille des ateliers et des sessions de formation, organisés par l’association Point de M.I.R (lien externe), pour guider le public et les professionnels dans l’adoption d’éco-gestes informatiques. Point de M.I.R propose également des projections et des conférences-débats pour sensibiliser le grand public à ces thématiques.
  • GreenIT (lien externe) est une source d’informations pour les professionnels et les particuliers sur les enjeux du numérique responsable et durable.
  • L’ADEME propose également dans son guide (lien externe) de découvrir la face cachée du numérique et donne quelques clés pour agir.
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Agence Parisienne du Climat

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Source : https://www.apc-paris.com/actualite/20-eco-gestes-a-adopter-pour-numerique-responsable

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Collecte et agencement des informations, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant et Bastien [ https://fr.linkedin.com/in/bmalepla ] – 09/09/2021

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Numérique Energie Partie 1 La face cachée du numérique.2.docx

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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