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"La santé mentale de toutes les populations est mise à mal par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences économiques et sociales" par Jacques Hallard

mardi 24 novembre 2020, par Hallard Jacques


ISIAS Coronavirus Psychologie

La santé mentale de toutes les populations est mise à mal par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences économiques et sociales

Jacques Hallard , Ing. CNAM, site ISIAS – 23/11/2020

Plan du dossier : Introduction Sommaire Auteur

Le titre est emprunté en partie à une réflexion diffusée par France Culture « L’esprit d’ouverture ».



Introduction

Ce dossier, constitué à usage didactique, rapporte tout d’abord la traduction d’une note scientifique qui mentionne les « morts du désespoir » qui sont en augmentation aux Etats-Unis : il est temps de définir ce trouble et des scientifiques étudient si le désespoir en question est ou non distinct des divers troubles mentaux qui sont par ailleurs en croissance chez les populations soumises aux contraintes imposées par les autorités à cause de la pandémie de COVIF-19. Par exemple, il a été estimé que le confinement pourrait faire 75.000 morts aux États-Unis…

Ensuite, est reprise une note de Nicolas Sarrasinqui aborde en détail la notion de désespoir et qui indique comment y faire face et s’en affranchir.

Puis des compléments sont importés sur les Thérapies Comportementales, Cognitives et Emotionnelles (TCCE) dans le cadre de formations « Apprendre les TCC : Concepts - Étapes - Techniques - Pathologies & Traitements », avec des livres à découvrir, des échelles et des questionnaires pratiques : une contribution élaborée par Matthieu Ferry, Psychologue, Thérapeute TCC et mise à disposition des étudiants en psychologie et des lecteurs et lectrices curieux…

Enfin, est mentionnée l’émission de France Culture ‘Le Temps du débat’ par Emmanuel Laurentin, qui a été consacrée aux conséquences psychologiques de la crise sanitaire et des confinements imposés aux populations, et comment cette situation inédite peut être prise en charge.

Nous suggérons également de prendre connaissance d’un autre dossier sur le sujet : ’Des retombées psychologiques peuvent résulter du confinement imposé et de la distanciation sociale recommandée’ par Jacques Hallard (Psychologie) - Traduction et compléments de Jacques Hallard, mercredi 29 avril 2020.

In fine, sont indiqués les accès à des articles d’actualités qui traitent des effets de la crise sanitaire actuelle en matière de la santé mentale dans les populations humaines.

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Sommaire

1. Les « morts du désespoir » augmentent aux Etats-Unis : il est temps de définir ce trouble et des scientifiques étudient si le désespoir est ou non distinct des troubles mentaux - Traduction par Jacques Hallard de l’article d’origine de Bruce Bower qui a été publié le 02 novembre 2020 par Sciences News

1 bis. Le confinement pourrait faire 75.000 morts « de désespoir » aux États-Unis Publié le 07/06/2020 à 15h30 - Auteure (Lire la bio) Céline Deluzarche Journaliste pour ‘Futura’

2. Note sur le désespoir : comment y faire face et s’en affranchir – Travail de ‘nicolassarrasin.com’

3. Compléments sur les Thérapies Comportementales, Cognitives et Emotionnelles (TCCE) - Apprendre les TCC Concepts Étapes Techniques Pathologies & Traitements Livres à découvrir Échelles & Questionnaires

4. Comment prendre en charge les conséquences psychologiques de la crise (confinements) ? Le 21/10/2020 - À retrouver dans l’émission de France Culture Le Temps du débat par Emmanuel Laurentin

Voir aussi : ’Des retombées psychologiques peuvent résulter du confinement imposé et de la distanciation sociale recommandée’ par Jacques Hallard , mercredi 29 avril 2020 par Hallard Jacques

Sélection d’actualités sur la santé mentale liée à la pandémie de COVID-19

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1.
Les « morts du désespoir » augmentent aux Etats-Unis : il est temps de définir ce trouble et des scientifiques étudient si le désespoir est ou non distinct des troubles mentaux

Traduction par Jacques Hallard de l’article d’origine de Bruce Bower qui a été publié le 02 novembre 2020 par Sciences News sous le titre « ‘Deaths of despair’ are rising. It’s time to define despair » ; il est accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/deaths-of-despair-depression-mental-health-covid-19-pandemic?utm_source=Editors_Picks&utm_medium=email&utm_campaign=editorspicks110820

woman staring off to the side looking troubled

Des chercheurs développent des moyens afin de mesurer le désespoir, un trouble distinct de toute affection psychiatrique connue, qui a contribué aux décès et à la souffrance mentale aux États-Unis depuis plusieurs décennies, même avant la pandémie actuelle causée par le coronavirus. Juanmonino / iStock / Getty Images Plus

À la fin de 2015, une phrase inquiétante mais accrocheuse d’un article scientifique avait soufflé dans le paysage culturel avec une force inattendue.

L’expression « morts par désespoir » est née après que l’économiste de l’Université de Princeton, Anne Case et Angus Deaton - collègue de Case, mari et lauréat du prix Nobel d’économie - se soient plongés dans les statistiques américaines sur les décès et aient découvert que, dans les années 1900, la durée de vie des gens s’était généralement allongée de environ 50 ans, à près de 80 ans. Mais ensuite, vers la fin du siècle dernier, un segment de la population avait fait demi-tour. Depuis les années 1990, la mortalité a fortement augmenté parmi les Blancs d’âge moyen non hispaniques, en particulier ceux qui n’ont pas de diplôme universitaire, ont rapporté les auteurs Case et Deaton en décembre 2015 dans les ‘Proceedings of the National Academy of Sciences’ (Actes de la National Academy of Sciences).

Dans une large mesure, la raison en est la suivante : les Blancs de la classe ouvrière âgés de 45 à 54 ans se buvaient à mort avec de l’alcool, faisaient une surdose accidentelle d’opioïdes et d’autres drogues, et se suicidaient, souvent par balle ou par pendaison. La disparition des emplois, la désintégration des familles et d’autres facteurs de stress social ont déclenché une vague montante de ce désespoir fatal, ont conclu les chercheurs Case et Deaton.

Cette tendance inquiétante reflète ce qui s’était produit auparavant chez les Noirs des quartiers défavorisés dans les années 1970 et 1980, affirment maintenant ces auteurs. Alors que les emplois peu qualifiés disparaissaient et que les familles se disloquaient, les victimes noires du crack et de l’épidémie de sida représentaient une première vague de décès par désespoir. Même aujourd’hui, les taux de mortalité des Noirs dépassent toujours ceux des Blancs aux États-Unis pour diverses raisons, les décès par surdose de Noirs étant à la hausse ces dernières années.

« La ligne de démarcation la plus significative [pour être à risque de décès par désespoir] est de savoir si vous avez ou non un diplôme universitaire de quatre ans », dit Deaton.

Mais le désespoir n’a pas de définition scientifique ou médicale claire. Les troubles psychiatriques vraisemblablement liés à un sentiment de désespoir, tels que la dépression majeure et les troubles anxieux, sont étudiés depuis des décennies. Le désespoir - dérivé d’un terme latin signifiant « à cause de l’espoir » - pourrait être juste une autre façon de décrire ces troubles pathologiques.

Ou alors, cela pourrait être sa propre forme particulière de souffrance. Certains chercheurs considèrent le désespoir comme un statut psychologique distinct - un état qui peut potentiellement remonter à la petite enfance et qui peut présenter un risque de suicide, de consommation de drogues illégales et peut-être même de douleur physique.

Pour cette raison, les cliniciens en santé mentale doivent s’efforcer de distinguer le désespoir de la dépression, même si le désespoir n’est pas un trouble dans le manuel de diagnostic de la psychiatrie, déclare le psychiatre Ronald Pies de l’Université de médecine de l’Université de l’État de New York à Syracuse. « Un recours excessif à ce que l’on appelle parfois « la Bible de la psychiatrie » est susceptible d’induire en erreur ou de ne pas être adéquat pour évaluer le risque de suicide et de consommation de drogues illicites », soutient-il.

De plus, reconnaître et mesurer le désespoir, ou quelque chose du genre, comme un état d’esprit distinct des troubles dépressifs pourrait mettre en lumière l’augmentation de la détresse mentale signalée par des personnes de tous horizons pendant la pandémie de coronavirus, dit Pies. L’élaboration d’une échelle du désespoir peut également fournir des informations sur les personnes les plus susceptibles de succomber à des décès liés au désespoir. Les tendances à long terme des données nationales sur la mortalité suggèrent que ces décès continueront d’augmenter, même longtemps après la fin de la calamité virale actuelle.

Des esprits découragés

L’accent mis par les chercheurs Case et Deaton sur l’escalade des décès dus au désespoir au XXIe siècle - plus en détail dans leur livre de 2020 ‘Deaths of Despair and the Future of Capitalism - a touché un nerf, en particulier parmi les chercheurs qui étudient des groupes d’enfants à mesure qu’ils deviennent adultes. Ces scientifiques du développement sont dans une position privilégiée pour découvrir les racines du désespoir mortel et identifier comment certaines personnes se nourrissent d’espoir pendant les périodes difficiles, tandis que d’autres éprouvent une vague toxique de douleur mentale.

Mais d’abord, le désespoir doit être défini de manière mesurable. Dans une étude du ‘JAMA Network Open’ de juin 2029, les chercheurs ont décrit une évaluation préliminaire d’un outil qui peut être utilisé pour estimer le niveau de désespoir d’un individu. Pour développer l’outil, le psychologue William Copeland du ‘Larner College of Medicine’ de l’Université du Vermont à Burlington, et ses collègues, se sont concentrés sur les jeunes vivant principalement dans les régions rurales de l’ouest de la Caroline du Nord, une partie des Appalaches qui a été dévastée par des surdoses d’opioïdes et d’autres décès dus au désespoir . Connue sous le nom de ‘Great Smoky Mountains Study’, la recherche avait été lancée en 1992 et avait évalué la santé mentale de 1.266 personnes jusqu’à 12 fois, de 9 à 13 ans jusqu’à 30 ans.

Taux de décès par désespoir chez les adultes américains d’âge moyen

graph showing death rates from 1992 to 2017 for white and Black people

Graphique montrant les taux de mortalité pour 100.000 habitants selon le niveau d’éducation de 1992 à 2017 pour les populations classées en ‘Blancs’ et en ‘Noirs’ – D’après T. Tibbitts.

Une analyse des données nationales de 1992 à 2017, pour les adultes âgés de 45 à 54 ans, révèle un risque croissant de mortalité liée à l’alcool, aux drogues et aux suicides chez les personnes sans diplôme universitaire, qu’elles soient noires (ligne orange) ou blanches (ligne rouge). Pour des raisons qui ne sont pas encore claires, les diplômés universitaires noirs (ligne bleu foncé) avaient les taux les plus bas de décès par désespoir dans cette comparaison statistique.

Source : A. Case et A. Deaton / Deaths of Despair and the Future of Capitalism 2020

De grosses douleurs

En ce qui concerne les adultes plus âgés, le désespoir ne fait pas qu’alimenter la mort des Américains moins éduqués, il peut également les plonger dans un monde de douleur physique, selon une étude récente de Case, Deaton et du psychologue Arthur Stone de l’Université de Californie du Sud, à Los Angeles.

Selon leurs propres témoignages, les Américains d’aujourd’hui dans la quarantaine et la cinquantaine ont déjà éprouvé plus de douleur tout au long de leur vie que les Américains âgés d’aujourd’hui sur de plus longues périodes, rapportent les chercheurs dans les actes du 06 octobre 2020 de la ‘National Academy of Sciences’. Et cette tendance est devenue de plus en plus prononcée au cours des dernières décennies chez les adultes américains sans diplôme universitaire. Ces résultats proviennent de quatre échantillons représentatifs au niveau national et s’appliquent à tous les groupes raciaux et ethniques.

Dans des échantillons d’adultes étudiés chaque année de 1997 à 2018, les participants ont de plus en plus signalé des douleurs lombaires fréquentes et intenses, ont constaté les chercheurs. Le gain de poids au cours de cette période ne représente statistiquement qu’environ un quart de l’augmentation signalée de la lombalgie, selon les chercheurs, et ne peut donc pas expliquer complètement les douleurs resssenties.

Dans d’autres pays riches, la prévalence de la douleur physique déclarée par les adultes sans diplôme universitaire a augmenté de 4% entre les personnes nées en 1950 et celles nées en 1990. Aux États-Unis, l’augmentation était de 21%, sur une analyse des données, ont signalé des douleurs physiques dans plusieurs sondages nationaux et internationaux. Les décès dus au désespoir ont également augmenté dans une bien plus grande mesure aux États-Unis, que dans d’autres pays occidentaux, selon les chercheurs.

À l’instar des décès dus au désespoir, les rapports faisant état d’une douleur croissante chez des adultes moins éduqués reflètent une érosion en boule de neige de la vie de la classe ouvrière et un niveau de désespoir croissant parmi les personnes nées après 1950, spéculent Case, Deaton et Stone. Dans leur nouveau livre, Case et Deaton présentent des preuves de cet argument, basées sur les tendances du chômage, les pertes de l’accès à l’assurance maladie, les naissances hors mariage et d’autres facteurs.

« La connexion corps-esprit est extrêmement importante », déclare Case. « Se sentir exclu et isolé socialement, peut déclencher une douleur physique ».

Une détresse virale

Le désespoir mérite également un examen attentif en tant que conséquence malheureuse de la pandémie de coronavirus, dit Pies. Personne ne doute que la souffrance émotionnelle a accompagné la pandémie de COVID-19. Une enquête des ‘Centers for Disease Control and Prevention’ des États-Unis, publiée le 14 août 2020 a révélé que les adultes américains ont signalé beaucoup plus de symptômes de trouble anxieux et de trouble dépressif en juin 2020, qu’en avril à juin 2019. a également augmenté cette année. Environ 10% des 5.140 participants à l’enquête ont déclaré que la pandémie de COVID-19 les avait poussés à commencer ou à augmenter leur consommation de drogues.

Une autre enquête nationale menée du 31 mars au 13 avril 2020 a révélé que 27,8% des personnes dans la population adulte américaine, ont signalé des symptômes de dépression, contre 8,5% des adultes américains interrogés en 2017 et 2018. Ces résultats de l’enquête apparaissent dans le JAMA Network Open de septembre 2020.

Taux de symptômes de dépression chez les adultes américains

https://www.sciencenews.org/wp-content/uploads/2020/10/101320_BB_despair_inline-2-desktop.png

D’après T. Tibbitts

Les barres de couleur claire montrent une augmentation des symptômes de dépression légers à sévères chez les adultes américains, alors que la pandémie due au coronavirus a éclaté cette année, par rapport aux taux de symptômes de dépression avant la pandémie (barres de couleur foncée). Source : C.K. Ettman et al / JAMA Network Open 2020

Mais l’augmentation des symptômes psychiatriques pendant la pandémie actuelle ne signifie pas nécessairement que davantage de personnes souffrent de troubles psychiatriques, dit Pies. Les symptômes d’anxiété et de dépression auto-déclarés peuvent ne pas durer assez longtemps ou altérer suffisamment le fonctionnement quotidien pour être classés comme des troubles mentaux. Et les conclusions de Copeland sur le désespoir, suggèrent qu’il est peut-être trop simpliste de supposer que la pandémie a conduit à une épidémie généralisée de dépression et d’autres troubles mentaux, dit Pies.

Au lieu de cela, de nombreuses réactions émotionnelles à la pandémie détectées dans les enquêtes peuvent refléter une démoralisation et un chagrin compréhensibles face à des pertes douloureuses d’emplois, de moindres contacts sociaux et d’êtres chers tombés par le virus, a écrit Pies le 24 août 2020 dans ‘Psychiatric Times’. La démoralisation, dit-il, implique une perte de sens et de but dans la vie, accompagnée de frustration, de colère et du sentiment que l’on mène une bataille perdue. Cette définition recoupe en partie l’échelle de désespoir de Copeland, dit Pies. La mesure dans laquelle la démoralisation et le désespoir se croisent est incertaine.

La façon dont le désespoir, la dépression et la pandémie peuvent se chevaucher est encore floue. Mais ce qui est clair, c’est que les décès dus au désespoir ne peuvent être imputés à des troubles mentaux et peuvent entraîner des coûts réels supplémentaires pour la société, affirment les chercheurs Case et Deaton. Et cela ne s’arrêtera pas avec un vaccin. « Les décès dus au désespoir sont un phénomène à long terme qui se produira après la crise du COVID-19 », déclare Case.

Citations

A. Case and A. Deaton. Deaths of Despair and the Future of Capitalism. Princeton University Press, 2020.

A. Case, A. Deaton and A.A. stone. Decoding the mystery of American pain reveals a warning for the future. Proceedings of the National Academy of Sciences. Vol. 117, October 6, 2020, p. 24785. doi : 10.1073/pnas.2012350117.

C.K. Ettman et al. Prevalence of depression symptoms in US adults before and during the COVID-19 pandemic. JAMA Network Open. Vol. 3, September 2020, e2019686. doi : 10.1001/jamanetworkopen.2020.19686.

W.E. Copeland et al. Associations of despair with suicidality and substance misuse among young adults. JAMA Network Open. Vol. 3, June 2020, e2010895. doi : 10.1001/jamanetworkopen.2020.8627.

R.W. Pies. Are we really witnessing a “mental health pandemic ?” Psychiatric Times. Published online August 24, 2020.

M.É. Czeisler et al. Mental health, substance abuse, and suicidal ideation during the COVID-19 pandemic — United States, June 24–30, 2020. Morbidity and Mortality Weekly Report. Vol. 69, August 14, 2020, p. 1049. Doi : 10.15585/mmwr.mm6932a1.

L. Shanahan et al. Does despair really kill ? A roadmap for an evidence-based answer. American Journal of Public Health. Vol. 109, June 2019, p. 854. doi : 10.2105/AJPH.2019.305016.

About Bruce Bower (photo) - Bruce Bower has written about the behavioral sciences for Science News since 1984. He writes about psychology, anthropology, archaeology and mental health issues.

À propos de Bruce Bower (photo) - Bruce Bower écrit sur les sciences du comportement pour ‘Science News’ depuis 1984. Il écrit sur la psychologie, l’anthropologie, l’archéologie et les problèmes de santé mentale.

Science News

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1 bis.
Le confinement pourrait faire 75.000 morts « de désespoir » aux États-Unis Publié le 07/06/2020 à 15h30 - Auteure (Lire la bio)Céline Deluzarche Journalistepour ‘Futura’

Le confinement a peut-être évité la mort immédiate de milliers de personnes, mais il pourrait entraîner des dégâts aussi énormes à plus long terme. Selon une étude du Well Being Trust, une fondation pour la recherche et la prévention en santé mentale, plus de 75.000 personnes pourraient décéder aux États-Unis des conséquences du confinement dans les 10 ans à venir, en raison de l’abus de médicaments, d’alcool et de suicides.

La crise économique conjuguée à l’anxiété et à l’isolement social va exacerber les difficultés des personnes les plus fragiles, souligne le rapport. Les estimations, basées sur les prévisions économiques, l’impact du chômage sur la mortalité et les variations géographiques, vont de 27.644 morts à 154.037 en cas de crise prolongée. Les chercheurs ont notamment calculé qu’une augmentation du chômage de 1 % correspond à une hausse des suicides de 1 % à 1,6 %. Le confinement conduit ainsi à deux paradoxes : d’une part, la distanciation sociale nécessaire pour contenir le virus provoque des dégâts en matière de santé mentale, et d’autre part, la mortalité « par désespoir » touche davantage les plus jeunes tandis que les décès du coronavirus se comptent principalement parmi des personnes âgées.

Illustration - Anxiété, isolement social, chômage… 75.000 personnes pourraient mourir des suites du confinement dans les 10 ans à venir aux États-Unis. © Nuthawut, Adobe Stock 

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Aussi : Covid-19 : « le virus est avec nous pour toujours », prévient l’OMS, le 08/11/2020 à 10h15

SantéCovid-19 : l’Inserm fait le point sur la réinfection par le coronavirus

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2.
Note sur le désespoir : comment y faire face et s’en affranchir – Travail de ‘nicolassarrasin.com’

Le désespoir. Ce simple mot fait trembler. Désespérer, c’est perdre le sens à sa vie. Nul besoin de préciser que les personnes qui en souffrent sont malheureuses… profondément. Si le désespoir vous touche de près ou de loin, ce mini-guide a été conçu pour vous.

Non seulement il vous aidera à mieux comprendre ce qui vous arrive, mais surtout il vous fournira des solutions et des ressources pour vous délivrer de cette souffrance.

Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

Geneviève a perdu presque 10 kilos depuis les derniers mois.

Âgée de 33 ans, elle a récemment éprouvé de plus en plus de difficulté à trouver le sommeil la nuit.

Elle se sent vide, profondément vide.

Elle a l’impression qu’elle n’a plus de véritables raisons de vivre.

Geneviève a perdu son mari dans un accident de voiture il y a un an, et c’est à ce moment que cette sourde souffrance a commencé.

Mais ce sont ses deux enfants qui souffrent le plus. Ils ont perdu leur père, et maintenant c’est comme s’ils perdaient leur mère aussi.

Geneviève sent qu’elle ne sert plus à rien et qu’il n’y a plus d’espoir pour elle. La tristesse l’a envahie et la dévore de l’intérieur…

Qu’est-ce que le désespoir ?

Dans les termes de la psychologie clinique, le désespoir est ce que l’on ressent lorsque l’on vit une dépression majeure (ou plus généralement une « dépression »).

Et elle possède plusieurs symptômes clairement identifiables.

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, on peut la définir comme un sentiment de solitude profonde, de tristesse et de désespoir.

On se sent tous tristes de temps à autre, mais le sentiment de la dépression est bien différent.

Quand une personne est déprimée, la tristesse et le désespoir ne la quittent jamais.

Elle se sent prise dans un profond puits de tristesse et ne voit pas les moyens de s’en échapper.

Pour qu’on diagnostique une dépression majeure à une personne, elle doit vivre cette souffrance et manquer d’intérêt pour ses activités quotidiennes depuis au moins deux semaines.

Cette humeur remplie de tristesse est très différente de l’humeur normale d’une personne.

En effet, elle dure la majeure partie de la journée et doit se manifester presque tous les jours pendant ces deux semaines, ou plus... (1)

Dans ce contexte, le désespoir est si constant et si puissant qu’il interfère avec la vie de la personne qui en souffre : ses relations interpersonnelles, ses activités, son travail, etc.

Cela la porte notamment à refuser les sorties et à rester seul(e), ce qui tend à augmenter ses souffrances.

Une personne peut s’apercevoir elle-même qu’elle souffre de dépression, ou ses proches peuvent s’en apercevoir.

Dans ce cas, il est fortement suggéré de consulter de l’aide.

Chez les jeunes, comme les adolescents, la dépression peut se manifester notamment à travers la tristesse et l’irritabilité.

Quand une personne vit du désespoir, elle cesse d’apprécier les activités qu’elle aimait auparavant, comme des activités sportives, cuisiner, aller au cinéma, etc.

Comme nous l’avons vu avec l’exemple de Geneviève au tout début de l’article, un changement relativement important de poids (gain ou perte) peut également être un indice que la dépression fait son œuvre.

De la même manière, des troubles du sommeil se manifestent souvent, qu’il s’agisse de dormir plus qu’à l’habitude (hypersomnie) ou moins (insomnie).

Dans tous les cas, en plus du sentiment de désespoir, la personne qui en souffre ressent :

  • Une grande fatigue et un manque d’énergie et d’enthousiasme ;
  • De l’agitation et de l’anxiété ;
  • Un sentiment de vide profond et de culpabilité ;
  • Une grande difficulté à se concentrer ;
  • Et, malheureusement, des idées suicidaires l’accompagnent souvent aussi…

    Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

Puisque cet article porte plus spécifiquement sur le désespoir, et bien que celui-ci fasse partie de la dépression, je vais me concentrer davantage sur le sentiment de vide et la perte du sens à la vie qu’il occasionne.

Dans notre vie, le sens est ce qui nous donne envie d’avancer et de nous battre lorsque nous sommes confrontés aux vicissitudes de la vie.

Retrouver du sens à sa vie aide d’ailleurs les personnes qui souffrent de dépression à en guérir.

Le sens à la vie varie d’une personne à l’autre.

Certains trouvent du sens à travers la religion et la spiritualité, d’autres dans l’amour et la famille, ou encore le travail, les projets ambitieux ou les actions altruistes (ce que j’essaie un peu de faire à travers mon site Internet), entre autres.

Peu importe ce qui donne du sens à notre vie, c’est ce sens qui nous donne envie de vivre.

Les personnes qui souffrent de dépression veulent habituellement aller mieux.

Mais quand le désespoir se manifeste, il devient beaucoup plus difficile de trouver ce sens si important.

Et le désespoir se manifeste souvent dans les cas de dépression les plus sévères.

Dépression et désespoir…

Stephen Diamond définit le désespoir comme une crise « psychospirituelle » (2).

À certains moments de notre vie, nous avons tous déjà connu du désespoir ou, au moins, un avant-goût de ce qu’il peut être.

Nous pouvons nous sentir désespérés face à certaines situations au travail ou à ce que nous pouvons vivre dans notre vie de couple, par exemple.

Certaines personnes vivent même un certain désespoir lorsqu’elles voient comment le monde est dirigé (politique) ou comment tant d’être humains souffrent, comme les réfugiés (de la guerre, de la famine, etc.)

Je suis d’ailleurs de ceux qui vivent ce genre de désespoir…

Habituellement, ce sentiment de vide et de découragement dure un certain temps, mais il passe son chemin et nous pouvons continuer à vivre normalement.

Soit que nous trouvons une solution au problème (ou sommes optimistes à l’effet d’en trouver une), soit que nous acceptons les choses telles qu’elles sont, soit que nous oublions…

Bref, le désespoir peut revenir de temps à autre, déclenché par certaines choses, mais en général, nous allons bien et nous pouvons poursuivre notre vie.

Quand le désespoir refuse de partir, quand il devient chronique, qu’il prend ses aises et fait croître ses racines en nous.

Il prend le contrôle de notre vie qui, de ce fait, devient dysfonctionnelle.

C’est à ce moment que le désespoir commence à détruire notre qualité de vie, se mêle au bon fonctionnement du quotidien et devient un obstacle pour atteindre nos objectifs.

À ce niveau, le désespoir est devenu un problème qui menace notre bien-être psychologique et s’accompagne d’un sentiment d’impuissance, de négativisme et d’une grande difficulté à prendre des initiatives et des décisions.

Ce sourd inconfort touche à la fois à ce que nous vivons au présent mais s’insinue aussi dans la manière dont nous nous projetons dans l’avenir.

La personne qui vit du désespoir est incapable de trouver comment s’épanouir dans sa vie : elle ne croit plus que rien ne soit possible.

Elle est désappointée, découragée, et ne pense pas qu’elle sera capable de façonner l’avenir qu’elle désire.

Viktor Frankl est un psychiatre qui a vécu les camps de concentration nazis pendant l’Holocauste.

Il a eu l’occasion d’étudier le sens à la vie et a même fondé une psychothérapie qui en tire profit : la logothérapie.

Frankl explique le désespoir à travers la formule suivante :

Souffrances – Sens = Désespoir

Autrement dit, le désespoir se développe lorsque nous vivons des souffrances qui outrepassent le sens que nous donnons à la vie.

C’est exactement ce qu’a vécu la Geneviève de mon exemple lorsqu’elle a perdu son mari : la souffrance est si grande qu’elle cache toutes les bonnes choses qui lui restent dans sa vie.

La formule de Frankl signifie aussi que lorsqu’une personne vit du désespoir, sa souffrance ne semble avoir aucun sens.

Au contraire, une personne qui souffre mais qui donne du sens à sa souffrance ne sera pas désespérée.

C’est la raison pour laquelle, lorsqu’on veut s’affranchir du désespoir, cultiver le sens est aussi important.

Par exemple, si une personne vit du désespoir et va consulter un(e) psychologue, lorsqu’elle apprend qu’elle souffre de dépression, cela explique ce qu’elle vit.

Sa souffrance gagne tout à coup un (certain) sens.

Elle peut se dire « Si je suis désespérée, c’est que je suis malade : la dépression est une maladie et elle peut être guérie. »

Cela l’aide à retrouver espoir car elle découvre que la souffrance vient de quelque part et qu’elle peut avoir une fin : elle peut guérir !

Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

Les trois stades du désespoir selon Kierkegaard…

Dans son livre Traité du désespoir publié en 1849, le philosophe danois Søren Kierkegaard présente trois stades dans l’évolution du désespoir (3).

Le premier stade est celui de « l’inconscience d’avoir un soi ».

C’est-à-dire que les personnes qui l’éprouvent paraissent vivre une vie normale, épanouie et équilibrée mais, à l’intérieur, elles sont profondément désespérées.

Kierkegaard appelle le second stade le « refus d’être soi-même ».

Ceux qui vivent ce stade refusent de se battre et de faire les efforts pour devenir la personne heureuse et authentique qu’ils peuvent être.

Dans cette situation, il est difficile d’avancer et on tend à rester immobile. On refuse ainsi d’être soi-même, en quelque sorte.

Le troisième stade du désespoir réside dans la « volonté d’être soi-même ».

Dans ce stade, la personne est désespérée d’être elle-même.

Elle est consciente de son désespoir, et ce sentiment vient de l’intérieur d’elle-même.

Mais puisqu’elle ne compte que sur elle-même, elle ne peut transcender cette absence de sens.

Selon Kierkegaard, la solution au désespoir réside dans la foi.

Au sens large, cela fait écho à ce dont parle Viktor Frankl : le désespoir vient d’un manque de sens à la vie, sens qui peut être, entre autres, spirituel.

Car tout le monde a besoin de donner un sens ou un but à sa vie pour s’élever au-dessus du désespoir.

Mais attention, je ne crois pas du tout qu’il soit nécessaire d’avoir la foi dans une religion pour ne pas désespérer.

Je suis moi-même agnostique et je m’en porte très bien.

La foi, en ce sens, réfère à ce en quoi nous pouvons croire et qui donne du sens à notre vie, que cela soit transcendant (spiritualité dans la religion ou hors de la religion) ou immanent (projet, travail, relations, altruisme, etc.)

Pourquoi devenons-nous désespérés ?

Comme nous l’avons vu précédemment, le désespoir est l’une des composantes importantes de la dépression (4).

Le désespoir est une réaction émotionnelle à d’autres symptômes de la dépression, et il est beaucoup renforcé par les pensées négatives, pessimistes et autodénigrantes.

Voici deux exemples de ces pensées critiques à propos de soi :

1. « Le fait d’être déprimé me rend inintéressant(e) pour les autres. »

2. « Une personne forte et digne d’intérêt ne peut pas être déprimée… »

Un autre exemple ?

Si vous croyez que, pour vivre heureux, vous devez recevoir beaucoup de reconnaissance de la part des autres, vous vous serez fixé certaines normes sans lesquelles vous croirez que le monde s’écroulera.

Et à la lumière de ces standards trop élevés, le monde s’écroulera souvent…

Dans ce cas, c’est la manière de penser absolue qui dit que « les choses doivent toujours aller comme je le souhaite » qui nourrit la souffrance du désespoir.

De plus, une personne déprimée croit que sa dépression et son désespoir sont les conséquences directes des événements négatifs qu’elle a vécus.

Cette manière de voir les choses l’empêche de prendre conscience que ce sont ses pensées qui joue le rôle le plus important, pensées sur lesquelles elle a du pouvoir pour améliorer les choses, contrairement aux événements passés.

Ses pensées négatives la démoralise, nourrit ses émotions négatives et lui fait croire que la situation est trop lourde pour être tolérée.

Il est donc très utile pour les personnes déprimées et désespérées de séparer leurs pensées et leurs émotions négatives de la situation réelle.

Car, comme disait encore le philosophe Soren Kierkegaard : Il existe deux manières de se tromper. La première est de croire ce qui est faux ; la seconde est de refuser d’accepter ce qui est vrai.

La dépression est mère du désespoir…

Comme nous l’avons vu, la dépression est liée de très près au fait de se sentir désespéré.

Et la dépression est malheureusement assez fréquente…

Selon les pays, souvent plus de 5% de la population en souffrira durant sa vie et elle touche plus de femmes que d’hommes.

Comme les autres souffrances psychologiques, le désespoir de la dépression peut se développer à cause d’une série de facteurs, à la fois biologiques, psychologiques et sociaux.

Par exemple, des prédispositions biologiques et génétiques rendent certaines personnes plus vulnérables que d’autres.

En d’autres mots, si vous possédez ces prédispositions, vous serez plus sensible que d’autres aux situations personnelles et relationnelles qui peuvent porter au désespoir.

Un événement majeur comme la mort d’une personne chère est une épreuve très dure pour tout le monde.

Mais une personne biologiquement vulnérable, comme l’exemple de Geneviève que je donnais, risquera de la conduire à un niveau de souffrance beaucoup plus grand.

Ainsi, après une telle perte, une personne comme Geneviève aura une grande difficulté à retrouver du sens à sa vie.

D’autres facteurs nous conduisent également à la dépression et au désespoir, tels que le fait de subir des abus, vivre des conflits importants au sein de la famille, et abuser d’alcool et de drogue, entre autres.

Comprendre les causes est une chose, et je vous proposerai des ressources pour aller plus loin à la fin de cet article.

Mais une fois qu’on est aux prises avec le désespoir, il est très important de trouver comment s’en affranchir… de la bonne manière.

Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

Les mauvaises manières de faire face au désespoir

Le désespoir est très souffrant.

Quand on en vit, on a tendance à vouloir s’en soulager, et le plus vite possible.

Malheureusement, les manières dont on procède sont souvent plus des échappatoires que de véritables solutions, et le soulagement temporaire des émotions peut finir par aggraver le problème.

Voici certaines « fausses solutions » à connaître, pour mieux les éviter.

Laisser toute la place aux émotions

Souvent, nous vivons du désespoir parce que nous nous sentons mal.

Nous vivons toutes sortes d’émotions négatives…

Nous laissons alors ces émotions prendre le contrôle et nous cessons de voir rationnellement la situation.

Nous ne nous posons même plus la question de savoir pourquoi nous nous sentons si mal et nous ne nous concentrons que sur les émotions (la souffrance).

Il s’agit d’une très mauvaise manière de faire face au désespoir.

Bien sûr, nos émotions jouent un rôle dans la situation, mais leur donner la première place nous empêche d’en reprendre le contrôle et de trouver des solutions plus efficaces et durables.

C’est le cas, par exemple, en identifiant rationnellement le rôle que jouent nos pensées négatives pour entretenir ces émotions qui nous font tant souffrir.

S’isoler des autres

Le désespoir isole celles et ceux qui en souffrent.

Quand nous avons l’impression que personne ne comprend vraiment ce que nous vivons, les difficultés que nous traversons, nous avons tendance à éviter le contact avec les autres.

Pourtant, les autres peuvent nous supporter et nous aider de multiples manières, en plus de nous faire sortir du marasme du désespoir.

Le choix de s’isoler aggrave donc lui aussi le problème au lieu d’améliorer les choses.

L’alcool et la drogue

Le sentiment de désespoir et le manque de sens à la vie portent souvent à chercher refuge dans l’alcool et/ou la drogue.

Lorsque nous n’abordons pas le problème au niveau psychologique pour trouver des solutions durables, nous sommes souvent tentés d’aller à ce qui semble le plus rapide et le plus accessible pour nous soulager des émotions négatives.

C’est à ce moment que le mauvais choix de se tourner vers l’alcool ou la drogue semble intéressant.

Pourtant, dès que leur effet est dissipé, en plus des différents problèmes qu’ils occasionnent (problèmes de santé et de dépendance, problèmes financiers, etc.), le niveau de désespoir risque d’être encore plus profond…

Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

Multiplier les « distractions » pour éviter de se sentir mal

Comme nous venons de le voir avec l’alcool et la drogue, lorsque nous vivons de la déprime et du désespoir, nous cherchons à nous « anesthésier » des émotions négatives qu’il engendre.

Mais il existe de mauvaises manières plus « douces » de se soustraire à l’intensité de la souffrance.

Écouter la télévision et/ou passer de très nombreuses heures sur Internet en sont un exemple.

Le fait de trop manger en est un autre exemple.

Dans tous les cas, il s’agit de fausses solutions qui, non seulement ne règlent rien au problème, mais tendent à l’augmenter.

Il y a quelques années, une de mes amies se sentait déprimée et elle passait de nombreuses heures chaque jour sur les médias sociaux.

Comment se sentait-elle à la fin de la journée ?

Plutôt mal.

D’autant plus que les médias sociaux, dans cet exemple précis, ont tendance à nuire à l’estime de soi.

Depuis, elle a presque complètement banni l’utilisation de ces « paradis artificiels » et elle s’en porte beaucoup mieux !

Pour résumer, les distractions, quelles qu’elles soient, ne sont pas efficaces pour nous libérer de façon durable du sentiment de désespoir : en fait, elles tendent plutôt à l’augmenter avec le temps…

Comment se libérer du désespoir ?

Pour combattre le désespoir, ce dernier peut être abordé de manière psychologique, comme un problème existentiel.

Cela signifie que les causes du désespoir, même si la dépression en constitue le « terreau fertile », sont en grande partie psychologiques.

La plupart du temps, nous avons plus de contrôle et une plus grande capacité d’améliorer les choses que nous le croyons, et il existe plusieurs avenues pour s’affranchir progressivement du désespoir.

Nous allons en voir certaines ici, et je vais vous référer aux nombreuses autres ressources auxquelles vous pouvez avoir accès sur mon site.

Avant de procéder, j’aimerais cependant vous rappeler que, si vous vivez une dépression, cela peut s’accompagner de pensées suicidaires.

Dans ce cas, je vous recommande fortement de consulter l’aide de professionnels de la santé, comme votre médecin de famille ou un(e) psychologue.

Ils vous fourniront rapidement l’aide dont vous avez besoin.

Voici également plusieurs pistes et stratégies pour vous aider à améliorer les choses par vous-même, la plupart d’entre elles découlent de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

La pensée réaliste et le recadrage

Comme vous le savez peut-être, et comme je l’explique ailleurs dans les pages de mon site, les personnes désespérées et déprimées entretiennent un état d’esprit négatif à travers des « distorsions cognitives », qui sont des pensées tordues qui développent et entretiennent la souffrance émotionnelle.

Par exemple, une personne peut se concentrer sans cesse sur un événement négatif qui est survenu dans sa vie (comme des problèmes au travail).

Ce faisant, elle ne pense qu’à cet événement et elle exclut soigneusement de ses pensées toutes les choses positives de sa vie (par exemple, une vie de couple heureuse, le fait d’avoir de bons amis, etc.)

Les personnes qui vivent du désespoir sont souvent prises avec cette manière de penser destructrice.

Parmi les nombreuses distorsions cognitives qui peuvent nous faire souffrir, il y a aussi celle du « tout ou rien ».

Par exemple, « Si tout ne se passe pas parfaitement comme je le voudrais au travail, cela signifie que je n’ai rien accompli de bon dans la vie. »

Nous pouvons donc nous libérer progressivement du désespoir en prenant conscience du rôle que jouent ces pensées, les distorsions cognitives, dans notre souffrance et en acquérant de nouvelles habitudes de penser plus saines et plus réalistes.

Grâce à la technique du « recadrage cognitif » (ou « recadrage »), vous pouvez modifier la manière dont vous percevez et interprétez ce qui vous fait souffrir (les événements, les souvenir, les relations, etc.)

Le recadrage permet de modifier vos pensées pour leur donner une teneur plus positive et plus constructive.

Autrement dit, il vous aide à vous débarrasser des distorsions cognitives et à juguler les émotions négatives qu’elles génèrent, pour vous concentrer sur ce que vous pouvez vraiment faire pour améliorer les choses (5).

Voici les étapes simples pour appliquer le recadrage si vous souffrez de désespoir dans le cas où vos distorsions cognitives vous concentrent sans cesse sur un aspect négatif de votre vie :

1. Décrivez la situation qui vous fait souffrir (ex. : les problèmes à votre travail) de la manière la plus précise possible.

Concentrez-vous sur les faits pour être seulement descriptif. Et noter ce que vous décrivez peut être utile.

2. Décrivez comment vous percevez la situation.

Encore une fois, faites-le avec la plus grande précision possible.

Décrivez vos pensées et vos convictions en relation à la situation qui vous désespère, ce qui la cause, ce qu’elle vous fait ressentir, et ce que vous pensez qui devrait se produire maintenant.

3. L’étape très importante qui suit consiste à noter les pensées négatives qui vous traversent l’esprit lorsque vous songez à la situation (étape 2).

Notez aussi les émotions négatives qui s’imposent à vous lorsque vous entretenez ces pensées et la manière dont vous y réagissez.

Maintenant que la « table est mise », vient la partie du recadrage.

Le recadrage consiste ni plus ni moins à confronter vos pensées négatives qui sont issues de la manière dont vous interprétez la situation.

Vous remettez donc en question les pensées, les croyances et les interprétations négatives qui suscitent vos émotions négatives et votre désespoir.

Ce processus vous permet de neutraliser les pensées tordues (les distorsions cognitives) et de voir les choses de manière plus rationnelle, en mettant de côté les émotions négatives.

Voici la suite de l’exercice pour appliquer le recadrage cognitif :

4. Pour recadrer, posez-vous des questions comme :

  • Si la situation se produisait dans la vie d’un(e) ami(e) et non dans la vôtre, est-ce qu’il/elle interpréterait les choses de la même manière que moi ?
  • Est-ce que cette personne penserait nécessairement comme moi et réagirait comme moi ? (vous pouvez penser à plusieurs personnes différentes que vous connaissez pour poser cette question plusieurs fois : cela vous montrera qu’il existe d’autres manières d’interpréter la situation et de tirer des conclusions différentes et moins négatives).
  • Est-ce que ma manière d’interpréter les choses est la seule manière possible ?
  • Est-ce que mes conclusions sur la situation me rendent heureux ou malheureux ?
  • Quels sont les effets de mes pensées sur ma vie, mes émotions, mon niveau de bonheur ?
  • Etc…
    Le but de ces questions est de vous faire penser à des arguments à opposer à vos distorsions cognitives, pour les neutraliser.

Si vous pratiquez le recadrage efficacement, vous ressentirez ses effets bénéfiques rapidement, ce qui nous conduit à la dernière étape :

5. Notez les effets bénéfiques que vous avez ressentis en pratiquant le recadrage.

Notez vos succès, notez comment vous avez procédé, notez comment vous avez modifié votre interprétation des événements, neutralisé vos distorsions et ce que vous avez ressenti de positif.

Cette étape vous aidera à vous souvenir de vos succès et de ce qui a le mieux fonctionné pour vous.

Rappelez-vous la manière dont vous avez modéré vos émotions négatives avec le recadrage et combien vous avez pu aborder la situation de manière plus posée, rationnelle et constructive.

Notez vos nouvelles émotions, plus neutres ou même plus positives face à la situation.

Ensuite, à partir de toutes vos notes, vous pouvez préparer un véritable plan d’action pour mieux réagir (ou éviter de mal réagir) lorsque vous repenserez à la situation qui vous désespère.

Plus loin, je vous fournis d’autres références très riches dans mon site qui vous permettront de mieux comprendre et d’approfondir l’utilisation du recadrage.

Mais puisque le recadrage est un outil qui gagne à être bien compris et dont les effets bénéfiques se font sentir avec la pratique, voici un article détaillé qui vous aidera à l’utiliser.

En suivant ces saines étapes pour chaque événement qui est source de désespoir, vous apprendrez à contrôler progressivement vos pensées négatives pour les remplacer par des pensées plus constructives et rationnelles qui vous libéreront de la souffrance.

En pratiquant le recadrage et en allant mieux, il sera plus facile de reprendre les activités qui vos rendaient heureux et de regagner du sens à votre vie.

La résolution de problème

Voici une autre stratégie qui peut vous aider si vous vivez du désespoir. Elle est tirée de la thérapie de résolution de problème développée par les psychologues états-uniens Arthur Nezu et Christine Maguth Nezu.

L’idée derrière ce type de thérapie (qui est aussi d’inspiration cognitivo-comportementale) est de vous aider à faire face aux situations qui vous font souffrir.

Si vous désespérez à propos de problèmes de la vie quotidienne et de leurs conséquences, la stratégie qui suit peut vous aider (6).

Le fait de la pratiquer régulièrement vous aidera à trouver des solutions à vos problèmes, ce qui diminuera la souffrance et le désespoir.

Vous pouvez appliquer cette stratégie en suivant les étapes suivantes. Bien sûr, ces étapes sont extrêmement schématiques et elles restent (trop) abstraites.

C’est la raison pour laquelle vous pouvez tirer profit de l’aide d’un(e) psychologue qui connaît cette approche pour l’appliquer concrètement à ce que vous vivez.

Sinon, je vais aussi ajouter des liens vers certains contenus que présente mon livre La croissance illimitée : Découvrez un principe étonnamment simple qui vous donnera des résultats extraordinaires, qui vous donneront beaucoup de détails pour vous aider avec certaines étapes.

Alors voici les grandes lignes de cette stratégie de résolution de problème :

1. Notez et décrivez en détails les problèmes qui vous font vivre du désespoir.

2. Notez ensuite toutes les solutions pratiques qui vous viennent à l’esprit et qui pourraient contribuer à régler ces problèmes. N’aborder cependant qu’un seul problème à la fois.

3. Pour le problème que vous jugez le plus important, sélectionnez parmi les solutions possibles que vous avez identifiées celle qui vous paraît la plus efficace pour améliorer les choses.

4. Garder clairement cette solution en tête et notez tout ce que vous avez à faire pour appliquer cette solution (notez des actions concrètes) : il s’agit de votre plan d’actions.

5. Appliquez les actions de votre plan pour résoudre le problème le plus important que vous avez identifié.

6. Faites un retour sur vos actions et votre plan, et évaluez les résultats. Si vous n’avez pas obtenu les résultats escomptés, révisez votre plan d’actions pour corriger le tir.

Évidemment, on ne contrôle pas tout, et nous ne pouvons pas nécessairement trouver de solution à tous les problèmes.

Mais il est parfois surprenant de découvrir que nous avons plus de contrôle que nous le pensions sur certaines choses.

C’est ainsi que la capacité à trouver des solutions aux problèmes qui nous font la vie dure peut également beaucoup nous aider à sortir du désespoir à et améliorer notre vie.

Une autre stratégie pour améliorer les choses qui s’inscrit en continuité avec la résolution de problèmes et qui permet de donner du sens à sa vie consiste à…

Le désespoir : mini-guide pour y faire face et s’en affranchir

…Établir des objectifs

Pour sortir du désespoir, il peut être très utile de se concentrer sur de petits objectifs progressifs qui aident à donner du sens à la vie (7).

Voici un exercice simple pour vous aider à y parvenir.

Prenez une feuille et un crayon et répondez à ces questions en fournissant le plus de détails possibles :

1. Quelles sont les choses que vous aimez et qui sont importantes dans votre vie ?

2. Comment pouvez-vous ajouter plus de ce que vous aimez dans votre vie pour la rendre plus riche et plus signifiante ?

En répondant à ces questions, vous trouverez naturellement des objectifs qui seront riches de sens pour vous-même.

Cependant, ne péchez pas par excès d’optimisme.

Dotez-vous de buts réalistes accompagnés de petites étapes progressives.

Trop vouloir trop rapidement est le meilleur moyen de placer ses attentes si haut qu’elles ne pourront que nous décevoir, et nourrir à leur tour le désespoir…

Et lorsque vous passez à l’action, soulignez le succès de chaque étape que vous terminerez pour atteindre un objectif.

Après quelques mois, vous serez surpris(e) des résultats que vous aurez obtenus !

Voici quelques ressources pour aller plus loin avec vos buts pour vous réaliser :

Mon ebook le Petit traité antidéprime : Comment arracher les racines de la déprime et revivre, un petit changement à la fois a été conçu spécifiquement pour apprendre en détail à débusquer vos distorsions cognitives et à appliquer le recadrage.

Ma formation Web 4 étapes progressives et efficaces pour vous libérer de la déprime vous aidera à vous libérer des racines qui nourrissent votre désespoir.

Le fait de lâcher prise sur ce que vous ne pouvez pas contrôler pourra aussi beaucoup vous aider à vous libérer de la souffrance à la source du désespoir.

Cela vous permettra de ne pas gaspiller votre énergie à vous battre inutilement et de vous concentrer plutôt sur ce qui peut faire la différence !

Voici un article détaillé pour apprendre à accepter, sans oublier mon livre sur le lâcher prise.

J’espère de tout cœur que mon article et les nombreuses autres ressources de mon site vous aideront à vous affranchir du désespoir !

Si vous avez des questions, des conseils, des témoignages ou quoi que ce soit qui pourrait contribuer à nourrir le sujet et à aider les autres, les commentaires sont là pour ça !

Références

1. Steve Bressert, Ph.D., « Depression Symptoms (Major Depressive Disorder) », PsychCentral, 2018.

2. Stephen A. Diamond Ph.D., « Clinical Despair : Science, Psychotherapy and Spirituality in the Treatment of Depression », Psychology Today, 2011.

3. Les trois étapes du désespoir de Kierkegaard présentées dans : Robert L. Moore, « Theory Matters : Analytical Psychology and the Human Experience of Despair », Jung : the e-Journal of the Jungian Society for Scholarly Studies, 2006, vol. 2, no 1, 24 p.

4. Nando Pelusi, Ph.D., « Removing Despair from Depression », Psychology Today, 2016.

5. Blaz Kos, « Cognitive reframing – it’s not about what happens to you, but how you frame it », AgileLeanLife.com.

6. « Problem-Solving Therapy for Depression », healthline.com.

7. Zawn Villines, « Effective Goal Setting Could Help People with Depression », GoodTherapy.org.

Accueil sur le Blog > https://www.nicolassarrasin.com/ - « J’ai créé ce blogue de psychologie et de développement personnel pour vous offrir des contenus originaux, authentiques, et utiles. De quelle manière désirez-vous améliorer votre vie ? ». « Découvrez les livres que j’ai écrits » - Guest Blogging - Déclaration d’affiliations - Déclaration de résultats - Nicolas Sarrasin, tous droits réservés © 2020 –

Nicolas Sarrasin www.nicolassarrasin.com - Ressources pour traiter le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), en psychologie et en développement personnel.

Source : https://www.nicolassarrasin.com/desespoir

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3.
Compléments sur les Thérapies Comportementales, Cognitives et Emotionnelles (TCCE) - Par Matthieu Ferry, Psychologue, Thérapeute TCC

- Apprendre les TCC Bas du formulaireConcepts Étapes Techniques Pathologies & Traitements Livres à découvrir Échelles & Questionnaires - Vous êtes ici : Apprendre les TCC / Catalogue / Echelles psychométriques - Questionnaires / Echelle de désespoir de Beck / Beck Hopelessness Scale

Echelle de désespoir de Beck / Beck Hopelessness Scale (BHS)

Aaron Beck Dépression Jean Cottraux Suicide

Type d’évaluation : Auto-Evaluation

Nombre d’items : 20

Temps de passation : Environ 5 minutes

Auteur(s) : Beck, A.T., 1974

Traduction / adaptation en français : Cottraux J. et al., 1985

Objectif du test

L’échelle évalue le niveau de pessimisme chez le patient souffrant d’un trouble dépressif et les schémas cognitifs concernant le futur. Cette échelle reflète donc indirectement l’intention suicidaire.

Exemples d’items

Exemples d’items de l’Échelle de désespoir :

  • « J’attends le futur avec espoir et enthousiasme. »
  • « Je ferais mieux d’abandonner car je ne puis rendre les choses meilleures pour moi. »
  • « Quand cela va mal, il m’est utile de savoir que cela ne durera pas toujours. »
    Cotation et interprétation

Les items sont des questions de type binaire (’vrai’ / ’faux’). Le score total varie de 0 à 20.

Informations complémentaires

>>> Voir la fiche du test sur le site de l’éditeur.

Référence bibliographique : Beck A.T., Weissman A., Lester D. & L. Trexier. 1974. The measurement of pessimism : « the Hopelessness Scale ». Journal of Consulting and Clinical Psychology. 42(6), 861-865


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Source : https://tcc.apprendre-la-psychologie.fr/

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4.
Comment prendre en charge les conséquences psychologiques de la crise ? Le 21/10/2020 - À retrouver dans l’émission de France Culture Le Temps du débat par Emmanuel Laurentin

Confinement, déconfinement : la pandémie a profondément troublé la population, qui, malgré le masque, le couvre-feu, l’incertitude, continue de vivre. Anxiété, solitude, décompensations… comment gérer les conséquences psychologiques de cette crise inédite ?

Photo - Comment prendre en charge la vague de conséquences psychologiques qui touche la population française ? • Crédits  : Mathieu Rivrin - Getty

Au lendemain du confinement, bien des spécialistes sont intervenus pour mesurer ses effets sur le moral des français mais aussi sur les dégâts que cet arrêt brutal dans le rythme de nos vies pouvait avoir sur notre santé mentale.

Depuis le 11 mai 2020, il y a eu l’été et un certain oubli de cet état de fait. Pourtant, chez les jeunes, dans les EHPAD, au sein des personnels soignants notamment, les dépressions et autres symptômes se sont développés. N’est-ce pas un oubli du discours public ?

La santé mentale de toute la population est mise à mal par la pandémie et ses conséquences économiques et sociales

Le monde associatif et les services psychologiques et psychiatriques spécialisés partagent leurs expériences de terrain...

Le thème de la solitude est le thème principal des gens qui nous appellent (42% des appelants) et il a explosé pendant le confinement. Ensuite, il y a la santé psychique à laquelle on peut ajouter l’angoisse, la peur de la mort qui a fait un bond énorme dans les thématiques abordées par les appelants. La pandémie a révélé des angoisses chez le tout-venant, puisque c’est le tout-venant qui nous appelle. Dorothée de Trégomain, vice-présidente de SOS Amitiés IDF

Et soulignent l’importance de la dimension psychologique dans la gestion de la crise par les pouvoirs publics :

La manière dont on sortira de cette crise, un jour ou l’autre - c’est sûr, mais dans quel état ? - est vraiment déterminée par la prise en compte de la dimension psychologique. J’en suis convaincu. On voit bien que la communication, ne serait-ce que cela, c’est-à-dire comment on explique les mesures barrières, les restrictions, s’appuie évidemment sur des facteurs psychologiques qui sont souvent mal pris en compte parce qu’on va vite, parce que c’est compliqué. Professeur Antoine Pelissolo, psychiatre

Des investissements exceptionnels pour l’ensemble du secteur de la santé ont été concédés au travers du Ségur. Il y aura ensuite le Ségur de la Santé Publique, qui viendra compléter cet ensemble de mesures très importantes. Le secteur de la santé mentale et de la psychiatrie en bénéficiera. Professeur Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie

Intervenants :

Frank Bellivier Délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, chef du département de psychiatrie et de médecine addictologique du groupe hospitalier Saint-Louis, Lariboisière et Fernand Widal à Paris

Antoine Pelissolo psychiatre et chef de service au CHU Henri-Mondor de Créteil, professeur de médecine à l’université Paris-Est-Créteil, co-président du collectif inter-hôpitaux.

Dorothée De Trégomain Vice-présidente SOS Amitiés Ile-de-France

À découvrir :

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Le surgissement de la santé publique

Epidémiologie sociale : santé, inégalité, comorbidité

Tags : Crise sanitaire Psychiatrie Psychologie Coronavirus – Covid-19 Sécurité sociale Frank Bellivier - Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la v Olivier Véran Santé Santé publique Santé mentale Dorothée De Trégomain Antoine Pelissolo Société

L’équipe – Production : Emmanuel Laurentin - Production déléguée : Chloë Cambreling - Avec la collaboration de Fanny Richez, Rémi Baille, Hugo Boursier, Mathilde Thon-Fourcade, Imane Gilles - Réalisation : Alexandre Manzanares

À lire aussi : Actualités Covid-19 et couvre-feu : la vague de problèmes de santé mentale loin d’être retombée

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/comment-prendre-en-charge-les-consequences-psychologiques-de-la-crise

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’Des retombées psychologiques peuvent résulter du confinement imposé et de la distanciation sociale recommandée’ par Jacques Hallard, mercredi 29 avril 2020 par Hallard Jacques

ISIAS Psychologie – « Des retombées psychologiques peuvent résulter du confinement imposé et de la distanciation sociale recommandée : conseils pour les personnes âgées et en fin de vie, pour les entrepreneurs en détresse, pour garder le moral en milieu éducatif, faire de l’auto-thérapie afin de limiter stress et anxiété, éviter les relations toxiques, prévenir les violences intrafamiliales et envers les femmes… »

Site pour lire l’article en entier : https://isias.lautre.net/spip.php?article1044&lang=fr

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Sélection d’actualités sur la santé mentale liée à la pandémie de COVID-19

BFMTV.COM - Confinement : comment le gouvernement a changé de ton sur la santé mentale des Français - Le gouvernement met l’accent, depuis quelques jours, sur la dégradation du moral des Français en raison de l’épidémie et des confinements...

RTL.fr - Covid : ’La santé mentale des Français s’est dégradée’,
alerte Véran - Le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné, jeudi 19 novembre 2020 , la détresse psychologique constatée chez la population face à la crise...

Sud Ouest - Covid-19 : la santé mentale d’adolescents se dégrade,
s’inquiète une pédopsychiatre - Depuis le reconfinement, le nombre de jeunes patients accueillis aux urgences pédiatriques pour des crises suicidaires a doublé.

Ouest-France - ENTRETIEN. Santé mentale : le confinement fait baisser
votre moral, faut-il vous inquiéter ?

Anxiété, troubles du sommeil, peur d’attraper le virus… Chantal Henry, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, revient sur la santé mentale...

20minutes.fr - Pourquoi le télétravail met notre santé psychique à rude épreuve - Depuis mars, c’est la nouvelle réalité d’une part non-négligeable des salariées et salariés français, mais le télétravail s’avère psychiquement...

GEO.fr - Covid-19 et santé mentale : des chercheurs japonais préconisent d’augmenter la dose de nature - Une étude japonaise, publiée le 17 novembre 2020 dans la revue Ecological Applications, suggère que la nature environnante peut aider à atténuer...

France 3 Régions - A Lyon, la santé mentale des étudiants sous surveillance
pendant la crise de la Covid19 - En perte de repère et d’actvités, les étudiants sont directement impactés par les effets négatifs du confinement. A Lyon, une enquête lancée

Numerama - Confinement : Ehpad, santé mentale, hospitalisations… les points abordés par Olivier Véran – Il a présenté, comme chaque semaine, les informations du gouvernement sur la crise sanitaire ainsi que les mesures envisagées.

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Traduction, compléments et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 23/11/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Santé Psychologie Deaths of despair are rising French version.7

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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