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"L’élévation rapide du niveau de la mer pourrait noyer les forêts de mangroves protectrices d’ici 2100" par Carolyn Gramling

Traduction & compléments par Jacques Hallard

dimanche 5 juillet 2020, par Gramling Carolyn



ISIAS Environnement Forêts

L’élévation rapide du niveau de la mer pourrait noyer les forêts de mangroves protectrices d’ici 2100 : de nouvelles recherches trouvent la limite de la célèbre résilience des forêts enchevêtrées

Dossier ajouté - Accès à des documents sur les mangroves, M. Haïdar El Ali, surpêche, permaculture, grande muraille verte, régénération naturelle assistée des arbres en Afrique (Sénégal, Mali)

L‘article original de Carolyn Gramling a été publié le 04 juin 2020 par Science News sous la titre « Rapid sea level rise could drown protective mangrove forests by 2100 » et il est accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/sea-level-rise-mangrove-forests

Les mangroves côtières sont résistantes, tolérant le sel, les vagues puissantes et même les mers montantes. Mais de nouvelles recherches suggèrent que lorsque le niveau de la mer monte trop rapidement, les mangroves peuvent être submergées. bAllllAd / istock / Getty Images Plus

Les forêts de mangroves peuvent-elles en supporter autant ? Les arbres réputés résilients, tolérants au sel, sinueux et enchevêtrés, ont jusqu’à présent réussi à suivre le rythme de l’élévation du niveau de la mer, offrant un tampon précieux aux communautés côtières contre les coups de tempêtes. Maintenant, les chercheurs ont trouvé la limite de ces forêts. Les mangroves ne peuvent pas survivre dans des mers s’élevant de plus d’environ 7 millimètres par an, rapportent les scientifiques dans la revue ‘Science’ du 05 juin 2020.

Le niveau de la mer augmente à l’échelle mondiale à un rythme moyen d’environ 3,4 millimètres par an, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (SN : 9/25/19). Mais au cours des prochaines décennies, ce taux devrait s’accélérer entre 5 et 10 millimètres par an d’ici 2100, selon les scientifiques.

Cela pourrait submerger, noyer les forêts qui agissent comme un tampon protégeant de nombreuses côtes du monde entier en réduisant l’érosion causée par les marées et en amortissant l’énergie des vagues des tempêtes qui balayent le rivage. Et les mangroves se présentent avec des avantages supplémentaires, explique Neil Saintilan, biogéographe à l’Université Macquarie de Sydney en Australie. Elles fournissent un habitat sûr pour la reproduction et l’élevage des poissons tropicaux et elles aident à réduire les niveaux atmosphériques de dioxyde de carbone, un gaz responsable du réchauffement climatique.

Les mangroves sont très actives pour la séquestration du carbone, tirant le dioxyde de carbone de l’atmosphère et l’enfouissant rapidement dans les terres. Il y a environ 8.600 à 6.000 ans - une période d’expansion particulièrement rapide pour les mangroves - ce stockage côtier de « carbone bleu » par les forêts de mangroves s’élevait à environ 85 pétagrammes (*) de carbone, suffisamment pour abaisser les niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique à environ 5 ppm (parties par million), estiment Saintilan et ses collègues. Actuellement, la concentration moyenne de dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre est d’environ 417 ppm.

[Note du traducteur : pétagrammes > péta (symbole P) est le préfixe du Système international d’unités (SI) qui représente 1015 , soit un billiard en échelle longue (ou encore un million de milliards)]. « Un billiard est l’entier naturel qui vaut 1015 (1 000 000 000 000 000) - Sourcehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Billiard.

Ces forêts précieuses sont généralement résistantes aux changements du niveau de la mer, retenant le terrain en accumulant des sédiments parmi leurs racines enchevêtrées. Les scientifiques ont observé cela à l’ère moderne, dit Saintilan, en enregistrant la vitesse à laquelle les sédiments s’accumulent et l’élévation de la surface des terres qui ugmente dans les forêts de mangroves.

Mais ces données ne couvrent qu’une durée de quelques années, voire au plus une décennie ou deux, dit-il. En conséquence, il y a eu deux grandes inconnues : combien de temps les forêts de mangroves pourraient-elles maintenir cet équilibre, d’une part, et à quel moment, le niveau des mers pourrait simplement monter trop vite pour la survie des arbres, noyant ainsi les forêts de mangroves, d’autre part.

https://www.sciencenews.org/wp-content/uploads/2020/06/060420_CG_mangroves_inline-337x450.jpg

La vitesse à laquelle les mers s’élèveront au cours du prochain siècle dépendra du taux du réchauffement climatique, qui provoquera l’expansion en volume de l’eau de mer et la fonte des calottes glaciaires - et cela dépendra également des taux d’émissions de gaz à effet de serre.

Pour comprendre comment les mangroves peuvent réagir vis-à-vis de la montée des mers, Saintilan et ses collègues se sont tournés vers le passé. Le pic de la dernière période glaciaire se situait il y a environ 26.000 à 20.000 ans. Après cela, les calottes glaciaires ont commencé à reculer à mesure que la planète terre se réchauffait et le niveau de la mer a commencé à monter rapidement, à des taux supérieurs à 12 millimètres par an.

Saintilan et ses collègues se sont concentrés sur une période comprise entre 10.000 et 7.000 ans, alors que l’élévation du niveau de la mer commençait à ralentir et que les forêts de mangroves commençaient à apparaître. Les chercheurs ont examiné les données publiées précédemment et portant sur 78 carottes de sédiments riches en carbone organique, recueillies sur des sites côtiers de la planète, et ils les ont comparées à des simulations informatiques des taux d’élévation du niveau de la mer pour chaque site, afin d’évaluer le moment où les eaux montaient assez lentement pour que les forêts de mangroves puissent pousser.

Les forêts n’ont pas poussé avant que l’élévation du niveau de la mer n’ait ralenti pour atteindre un taux mondial moyen de 6,1 millimètres par an, a constaté l’équipe de chercheurs. Aujourd’hui, dans un scénario d’émissions de gaz à effet de serre élevées, l’élévation du niveau de la mer va s’accélérer à environ 6 ou 7 millimètres par an au cours des 30 prochaines années. Même dans des scénarios de milieu de gamme qui incluent des réductions volontaires et déterminées des gaz à effet de serre, le taux de hausse dépassera ce seuil d’ici la fin du 21ème siècle, notent les chercheurs. À ce stade, les forêts de mangroves abritant de nombreuses communautés côtières ne pourront pas suivre ce changement, selon les chercheurs.

« L’avenir des mangroves du monde est entre nos mains », dit Saintilan.

L’établissement d’un seuil pour la survie des mangroves est la clé de la gestion future des côtes, écrit Catherine Lovelock, écologiste à l’Université du Queensland en Australie, dans un commentaire du même numéro de la revue ‘Science’. Le seuil lui-même peut varier selon les espèces et le type de mangroves, ou encore selon la fréquence et l’intensité des tempêtes, ouragans, cyclones, qui frappent un environnement côtier particulier, dit-elle.

Les résultats soulignent également la nécessité que les terriens du monde agissent « rapidement et de manière agressive », afin nd’atténuer les émissions de gaz à effet de serre, explique l’écologiste Holly Jones de la Northern Illinois University à DeKalb aux Etats-Unis, qui n’a pas participé à la nouvelle étude publiée.

Dans une étude publiée le 29 mai 2020 dans PLOS ONE, Jones et ses collègues ont estimé que les mangroves étaient actuellement en état de protéger environ 5,3 millions de personnes dans le monde, contre les dégâts ondes de tempête et d’autres effets de l’élévation du niveau de la mer. « Il est particulièrement douloureux de penser que, par nos actions, nous pourrions provoquer une submersion et noyer les forêts des mangroves qui offrent une protection critique aux populations humaines, dit-elle.

Selon Jones, de futures études peuvent intégrer le nouveau seuil annoncé pour anticiper la réponse des mangroves. À partir de cela, les scientifiques pourraient déterminer quelles forêts pourraient survivre et avoir besoin d’aide pour migrer à l’intérieur des terres, par exemple en remodelant les paysages côtiers, afin d’aider les arbres à se propager.

« Nous devons commencer tout de suite pour nous assurer que ces importants écosystèmes sont là pour nous protéger les populations côtières dans l’avenir », a déclaré Jones.

Citations

N. Saintilan et al. Thresholds of mangrove survival under rapid sea level rise. Science. Vol. 368, June 5, 2020, p. 1118. doi : 10.1126/science.aba2656.

C.E. Lovelock. Blue carbon from the past forecasts the future. Science. Vol. 368, June 5, 2020, p. 1050. doi : 10.1126/science.abc3735.

H. Jones et al. Global hotspots for coastal ecosystem-based adaptation. PLOS ONE. Published online May 29, 2020. doi : 10.1371/journal.pone.0233005.

About Carolyn Gramling (photo) - Carolyn Gramling is the earth & climate writer. She has bachelor’s degrees in geology and European history and a Ph.D. in marine geochemistry from MIT and the Woods Hole Oceanographic Institution.

Carolyn Gramling est l’auteure des articles portant sur la terre et le climat. Elle détient un baccalauréat universitaire (licence) en géologie et histoire européenne, ainsi qu’un doctorat en géochimie marine du MIT et de la ‘Woods Hole Oceanographic Institution’.

Science News

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Dossier ajouté – Accès à des documents sur mangroves, M. Haïdar El Ali, surpêche, permaculture, grande muraille verte, régénération naturelle assistée des arbres en Afrique (Sénégal, Mali)


Contenu :

A. Accès à nos publications antérieures sur le Sénégal, la Grande muraille verte

B. Haidar, l’homme qui plante des arbres – Vidéo 6:25 - 06 août 2019 - Films&Documentaires

C. Personnalité : Haïdar El Ali d’après Wikipédia

D. Qui est Haïdar El Ali, l’un des écologistes les plus influents du continent africain ? – Vidéo 00:45 - Brut.France Télévisions - Mis à jour le 09/01/2020

E. Des centres de permaculture au Sénégal avec Haidar El Ali ! ? - Permaculture Casamance #1 - Vidéo 10:55 - 03 octobre 2018 - JB Frogman

F. Au Sénégal, la grande muraille verte contre le désert – Vidéo 20:37 - 07 mars 2019 - Le Vent Se Lève

G. Sénégal – 7.000 kilomètres d’arbres plantés : une grande muraille verte pour l’environnement – Vidéo 9:43 - 11 septembre 2019 - TV5MONDE Info

H. Plan B : au Sénégal, une Grande Muraille verte pour arrêter le désert – Vidéo 8:24 -Par Laureline Savoye Publié le 17 février 2020 à 10h04 - Mis à jour le 17 février 2020 à 16h06 – Document ‘lemonde.fr’

I. Dossier spécial ‘Le Monde Afrique’ « Reverdir le Sahel » - Mercredi 17 juin 2020, pages 36 et 37 – Par Matteo Maillard Publié le 17 juin 2020 à 06h00

J. La régénération naturelle au Mali (doublon avec le suivant)

K. Environnement - La régénération naturelle assistée pour reverdir le Mali – Vidéo 12:33 - Document ‘dw.com/fr’

L. Le regard du « Monde Afrique » - « Reboiser sans planter d’arbres ... RFI-20 juin 2020

M. Gérer les mangroves et capturer le carbone au Kenya – 25 janvier 2016 – Document d’archives ‘earthwatch.org.uk’

N. Les mangroves sont plus riches en carbone et importantes pour le changement climatique - Traduction de l’introduction d’une étude en anglais provenant de ‘archive.recoftc.org’

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A.
Accès à nos publications antérieures sur le Sénégal, la Grande muraille verte…

’L’Initiative Africaine de la Grande Muraille Verte pour un développement rural au Sahara et au Sahel’ par Jacques Hallard , lundi 31 octobre 2016 par Hallard Jacques - français

’Découverte du monde rural et péri-urbain au Sénégal - 1ère partie : données géographiques, pratiques agricoles et horticulture’ par Jacques Hallard, jeudi 28 novembre 2019 par Hallard Jacques - français

’Découverte du monde rural et péri-urbain au Sénégal – 2ème partie – la région Casamance pacifiée : formation à la pratique du compostage et reboisement de la mangrove, ‘Grande Muraille Verte’ et semences’ par Jacques Hallard , lundi 27 janvier 2020 par Hallard Jacques - français

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B.
M. Haidar, l’homme qui plante des arbres – Vidéo 6:25 - 06 août 2019 - Films&Documentaires

Voir le film en entier : http://www.filmsdocumentaires.com/fil... Haïdar El Ali est classé parmi les 100 écologistes les plus influents de la planète. Ce film est un portrait intime de ce combattant pour l’environnement du Sénégal qui œuvre avec la population pour la sauvegarde de la mangrove, l’arrêt du trafic de bois, le pillage du sable et des ressources maritimes.&nbsp ; Animé par une volonté inébranlable, Haidar El Ali, grande figure de l’écologie...

Source : https://www.youtube.com/watch?v=KxcivINWo1s

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C.
Personnalité : Haïdar El Ali d’après Wikipédia

Description de cette image, également commentée ci-aprèsHaïdar El Ali à Dakar en 2008.

Données clés
Naissance 27 janvier 1953 à Louga, Afrique-Occidentale française (AOF)
Nationalité

Drapeau du SénégalSénégal

Drapeau du LibanLiban

Pays de résidence Sénégal
Profession Directeur de l’Oceanium de Dakar
Activité principale Ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature (2012-2013)Ministre de la Pêche et des Affaires maritimes (2013-2014)
Autres activités Président de la Fédération des partis écologistes et verts de l’Afrique de l’Ouest

Haïdar El Ali, né le 27 janvier 1953 à Louga, est un écologiste sénégalais, « l’un des cent écologistes les plus influents de la planète »1. Il est membre honoraire de l’Oceanium de Dakar qu’il a présidé pendant plusieurs années.

Le 3 avril 2012, il est nommé ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature dans le gouvernement d’Abdoul Mbaye. En septembre 2013, il est nommé ministre de la Pêche et des Affaires maritimes au sein du gouvernement d’Aminata Touré. Il démissionne de ce poste en juillet 2014.

Biographie

Issu d’une famille libanaise qui immigre au Sénégal dans les années 1940 (à la suite d’une erreur, ses parents pensaient se rendre à Marseille2), il est né à Louga. Jeune, il fait partie de l’équipe espoir de nage du Dakar3. A 17 ans, il est apnéiste. Après son bac, il travaille d’abord comme fabricant de meubles pendant 12 ans4.

En 1984, il passe son diplôme de plongeur professionnel en France, et devient directeur de l’Oceanium de Dakar, qui n’était alors qu’une école de plongée2. L’Oceanium forme des militaires, des gendarmes, des agents des eaux et forêts et même les pompiers de Paris5.

Militant écologiste

Lors d’une plongée en mer, il tombe sur une pêche à l’explosif et s’horrifie du spectacle. Il filme et produit alors la scène, le début de la transformation de l’Oceanium de Dakar en association de protection de la nature5.

En 2002, lors du naufrage du Joola qui fit près de 2 000 victimes, il est l’un des premiers sur les lieux de la catastrophe. Il plonge, filme et livre ses observations avec amertume6,7. Il est élu « homme de l’année » par la Radio-télévision sénégalaise

Très actif contre la surpêche, Haidar El Ali a donné à son groupe de plongeurs un objectif de dépollution de l’océan au large du Sénégal : récupérer les quelque 3.000 filets de pêches abandonnés qui continuent à emprisonner les poissons. L’équipe en a déjà enlevé 1.0008.

En 2004, accompagné des collectivités locales, Haïdar El Ali entreprend la reconversion de l’économie de pêche en écotourisme dans le delta de Saloum5.

Par ailleurs, cet écologiste convaincu sensibilise toutes les couches de la population à la nécessité de vivre en harmonie avec la nature. Ainsi, les populations comprennent de plus en plus l’importance du respect de l’environnement et luttent contre les déséquilibres engendrés par l’homme, en particulier dans la mangrove. En 2009, Haidar El Ali y a insufflé une dynamique qui a permis de replanter 30 millions de palétuviers en Casamance. Un de ses nombreux objectifs pour l’année 2010 est de replanter 100 millions d’arbres9.

En 2008, à la tête de l’Oceanium, Haïdar El Ali mène dans la forêt de Casamance une opération de replantation de 3 millions de palétuviers10. Mais en mai 2016, un drone piloté par l’équipe de l’Oceanium met à nu le chantier d’une exploitation illégale de bois de vène dans la même forêt. Haïdar El Ali annonce que ce pillage, actif depuis 2010, pourrait transformer la forêt en désert dans les 2 ans11.

En 2018, il plante des propagules dans les mangroves sénégalaises pour relancer les poussées végétales12. Il est poursuivi en diffamation par le président des exploitants forestiers Ablaye Sow pour avoir associé l’assassinat de 13 personnes dans la forêt de Baffa Bayotte à une mauvaise gestion liée à la société d’exploitation forestière13.

Fonctions ministérielles

Après avoir soutenu Ousmane Tanor Dieng lors de l’élection présidentielle sénégalaise de 2012, il est nommé en avril 2012 ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature dans le premier gouvernement formé après l’accession de Macky Sall à la présidence de la République14,4. Il est reconduit dans ses fonctions ministérielles en septembre 2013 au sein du gouvernement d’Aminata Touré, mais chargé de la Pêche et des Affaires maritimes15.

Début 2014, Haïdar El Ali révise l’accord thonier avec l’Union européenne, une révision qui rend payant l’accès à la pêche dans les eaux sénégalaises. Face aux messages de contestation de cette décision par Greenpeace, Haïdar El Ali rappelle qu’avant la révision de cet accord datant de 2006 et gardé secret jusqu’alors, les pêcheurs européens se servaient gratuitement dans les eaux sénégalaises16. Durant la même période, il décide d’arraisonner un bateau de pêche russe, le Oleg Naydenov, qui venait pêcher illégalement dans les eaux sénégalaises. La diplomatie russe le tague alors de ’sous-marin de Greenpeace’17.

Puis toujours en 2014, il se lance dans la course des élections locales sous la bannière de la FEDES (Fédération démocratique des écologistes du Sénégal) à Ziguinchor. À la suite de sa défaite face à Abdoulaye Baldé, il démissionne en juillet 2014 de son poste de ministre de la pêche et des affaires maritimes, Oumar Guèye lui succédant18. Dans une interview avec le magazine Jeune Afrique, Haïdar El Ali affirme qu’il souhaiterait se présenter à la présidentielle sénégalaise mais qu’il ne bénéficie pas des fonds nécessaires car il refuse toute forme de corruption19. En février 2016, il approuve la décision de Macky Sall d’effectuer un septennat et non un quinquennat20.

Prix et récompenses

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D.
Qui est M. Haïdar El Ali, l’un des écologistes les plus influents du continent africain ? – Vidéo 00:45 - Brut.France Télévisions - Mis à jour le 09/01/2020 | 15:47, publié le 09/01/2020 | 15:47

Il a reboisé des mangroves, créé des sanctuaires marins, lutté contre le trafic de bois en tant que ministre de l’Écologie de son pays natal, le Sénégal...

Replanter des mangroves, immobiliser des bateaux de pêches illégaux, plonger pour enlever les filets abandonnés, diriger un ministère de l’Écologie qui lutte contre le trafic de bois... Voici tant d’actions qui font de cet homme l’un des écologistes les plus influents d’Afrique.

Fils d’immigrés libanais, M. Haïdar El Ali naît le 27 janvier 1953 à Louga, au Sénégal. Après un début de carrière dans le commerce, il quitte ce secteur dans lequel il ne s’épanouit pas et décide de devenir plongeur. Pendant quelque temps, il récupère sur des épaves des pièces qu’il revend. En 1986, M. Haïdar El Ali rejoint l’Oceanium de Dakar où il mène ses premiers combats.

’Homme de l’année’

En 2002, il est l’un des premiers à arriver sur les lieux du naufrage du ferry Joola qui a fait plus de 2000 victimes. Il participe à l’évacuation d’environ 500 corps de l’épave, ce qui lui vaut d’être élu ’homme de l’année’ par la Radio-Télévision sénégalaise. En 2003, il participe à la création de l’Aire marine protégée de Bamboung qui s’étend sur une superficie de 7000 hectares. La pêche a été interdite au sein de cette aire marine. Les villageois luttent désormais contre le braconnage et génèrent des revenus grâce à l’écotourisme. 

Engagé contre la surpêche

Dans les années 2010, Haïdar El Ali commence à organiser le ramassage des filets de pêche laissés à l’abandon. En 2012, il est élu ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature. En 2013, on lui confie le ministère de la Pêche et des Affaires maritimes. Il s’engage alors contre la surpêche et dénonce les bateaux étrangers qui pillent les ressources halieutiques du Sénégal. Il démissionne de ce poste en 2014 et retourne à son engagement associatif. Depuis, il est toujours actif sur de nombreux combats : la lutte contre le trafic de bois, la pollution plastique de l’océan, la surpêche...

A lire aussi : Le Sénégal refuse à des dizaines de bateaux étrangers ses eaux atteintes de surpêche

Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/senegal/video-qui-est-haidar-el-ali-l-un-des-ecologistes-les-plus-influents-du-continent-africain_3777523.html

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E.
Des centres de permaculture au Sénégal avec M. Haidar El Ali ! ? - Permaculture Casamance #1 - Vidéo 10:55 - 03 octobre 2018 - JB Frogman

Première vidéo d’un programme de permaculture que l’on va commencer au Sénégal, plus précisément en Casamance à partir de début 2019. On était sur place en juillet 2018 pour une expédition ‘biodiv’ afin de déterminer les espèces animales encore présentes en Casamance et on a également initié ce beau projet avec Haidar El Ali - Océanium, BioPhilia et Beauval Nature. 3 sites vont être travaillés en priorité pour aider les populations vulnérables, protéger la biodiversité et former les acteurs locaux et les porteurs de projet afin qu’ils puissent utiliser la permaculture dans leurs activités professionnelles et personnelles. Bon visionnage à tous et ABONNEZ-VOUS, likez et commentez si ce format vous plaît ) Vidéo de l’expé. Casamance : https://www.youtube.com/watch?v=Wzm_2... Facebook : https://www.facebook.com/vigilife Instagram : https://www.instagram.com/vigilife Site web : https://www.vigilife.org/fr/

Source : https://www.youtube.com/watch?v=3aFCA6TBMrk

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F.
Au Sénégal, la grande muraille verte contre le désert – Vidéo 20:37 - 07 mars 2019 - Le Vent Se Lève

L’Agence nationale de la Grande muraille verte au Sénégal a confié au ‘Vent Se Lève’ ce reportage récent sur la Grande muraille verte. Ce projet écologique d’une ambition sans précédent consiste en la plantation de milliards d’arbres sur une bande de 15 km de large, du Sénégal à Djibouti, dans le but d’enrayer l’avancée du Sahara et de fixer les populations par des activités agricoles viables. Il avait fait couler beaucoup d’encre lors de la COP21, suscitant un grand espoir pour un continent touché de plein fouet par le changement climatique. Le Sénégal est le pays qui, sur les 11 concernés par le projet, a le plus avancé dans les plantations. De quoi s’agit-il ? Comment cela se passe-t-il concrètement sur le terrain et où en sont ces travaux ? ➜ Retrouvez notre grand entretien avec Chérif Ndianor, président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de la Grande muraille verte au Sénégal : https://lvsl.fr/quelles-nouvelles-de-... ⬛ ABONNEZ-VOUS À NOTRE CHAÎNE ! ⬛ FAIRE UN DON https://www.helloasso.com/association... ⬛ NOUS REJOINDRE ➜ Twitter : https://twitter.com/lvslmedia ➜ Facebook : https://facebook.com/lvslmedia ➜ Instagram https://instagram.com/lvslmedia

Source : https://www.youtube.com/watch?v=sDHUyx1MPcI

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G.
Sénégal – 7.000 kilomètres d’arbres plantés : une grande muraille verte pour l’environnement – Vidéo 9:43 - 11 septembre 2019 - TV5MONDE Info

Le projet ? Planter des arbres sur plus de 7.000 kilomètres. L’écologiste Haïdar El Ali en charge du projet de grande muraille verte pour le Sénégal est l’invité du journal Afrique.

Source : https://www.youtube.com/watch?v=oSRE9EiesKo

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H.
Plan B : au Sénégal, une Grande Muraille verte pour arrêter le désert – Vidéo 8:24 -Par Laureline Savoye Publié le 17 février 2020 à 10h04 - Mis à jour le 17 février 2020 à 16h06 – Document ‘lemonde.fr’

Cet ambitieux projet a été lancé en 2008 sous l’égide de l’Union africaine afin de ralentir la désertification et pour restaurer les écosystèmes sahéliens.

En Afrique, le Sahara avance inexorablement. Les sécheresses qui se succèdent depuis les années 1960 dans la zone sahélienne, la déforestation et le surpâturage en sont les principales causes. En 2008, l’Union africaine a décidé de stopper cette avancée grâce à la Grande Muraille verte, un projet qui a pour objectif de restaurer les écosystèmes sahéliens menacés par la désertification. Cette bande de reboisement, large de 15 km et longue de 7 800 km, traverse le continent d’est en ouest, passant par onze pays.

Le Sénégal fait partie des pays concernés. Mais, ici, ce projet de lutte contre la désertification est loin des ambitions annoncées. Depuis 2008, dans le nord du Sénégal, seulement 12 000 hectares ont été reboisés sur les 850 000 que le Sénégal s’était fixé de restaurer. Notre journaliste est partie à la rencontre de celui sur qui tous les espoirs sont dirigés : Haïdar El Ali, l’un des écologistes les plus respectés d’Afrique de l’Ouest, auquel le président sénégalais a fait appel pour sauver la Grande Muraille verte.

Au plus près du terrain, en France et dans le monde, partez à la rencontre de ceux qui relèvent les défis environnementaux d’aujourd’hui. Plan B, le nouveau rendez-vous vidéo du Monde, tous les dimanches à 21 h 30 sur Facebook.

Sources :

Evolution de la pluviométrie au Sénégal

Le projet de Grande Muraille verte

Laureline Savoye

Source : https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/02/17/plan-b-au-senegal-une-grande-muraille-verte-pour-arreter-le-desert_6029818_1669088.html

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I.
Dossier spécial ‘Le Monde Afrique’ « Reverdir le Sahel » - Mercredi 17 juin 2020, pages 36 et 37 – Par Matteo Maillard - Publié le 17 juin 2020 à 06h00 - Mis à jour le 17 juin 2020 à 14h10 - Photo - Près de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 16 février 2018. Luc Gnago/REUTERS - Accès aux diverses contributions : AfriqueSahel

Au Sahel, des arbres et des bêches pour lutter contre l’avancée du désert

Reverdir le Sahel (1). Le réchauffement climatique déstabilise la région où prospèrent djihadisme et conflits entre communautés. Des projets tentent de refertiliser la zone.

Ils auraient dû vivre des centaines, voire des milliers d’années. Un à un, pourtant, à une cadence inégalée par le passé, les plus vieux baobabs d’Afrique disparaissent. Le tueur a un nom : « réchauffement climatique », selon une équipe internationale de chercheurs qui s’est penchée sur la question, dans un article publié dans la revueNature Plants,en juin 2018. Intuitivement, le Burkinabé Alfred Sawadogo connaissait cet effet des dérèglements climatiques, lui qui avait été témoin « des baobabs mythiques mourant par milliers lors de la grande sécheresse qui, entre 1970 et 1990, a ravagé le Sahel ». Une période sombre, certes, mais aujourd’hui, il estime « la situation plus catastrophique encore qu’alors, et les dérèglements plus profonds ». Aussi le président de l’ONG SOS SAHEL à Ouagadougou s’est-il engagé à reverdir le Sahel, cette bande semi-aride qui traverse l’Afrique d’est en ouest sur 3 millions de km2 et partage l’Afrique en deux.

En 2007 déjà, un ambitieux projet avait été lancé par onze pays de la zone : la création d’une Grande Muraille verte, pour restaurer les écosystèmes. Ce programme d’ampleur voulait refaire du Sahel une terre arborée, fertile et nourricière. Treize ans plus tard, si l’Ethiopie, le Soudan ou le Niger avancent à grands pas vers une régénération naturelle de leurs forêts, d’autres, comme le Burkina Faso, le Mali ou la Mauritanie, sont plus entravés dans leur progression.

« Réintégrer l’arbre dans les cultures »

Face à l’urgence d’un déséquilibre général de cette zone fragile, SOS SAHEL parie sur un redémarrage du projet dans six pays (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) en réorientant la lutte. Grâce à l’Initiative verte, lancée en janvier 2019, l’ONG ambitionne de restaurer 360 000 hectares de terres agricoles et forêts et 10 000 hectares de terres irriguées en dix ans, et de créer 100 000 emplois dans 1 700 villages de ces six pays. « Pour cela, nous allons concevoir un écosystème agroforestier en réintégrant l’arbre dans les cultures, comme on l’a fait en France avec les pommiers de Normandie ou les noyers du Sud, explique Rémi Hémeryck, délégué général de l’organisation. SOS SAHEL, qui à l’occasion du 17 juin lance en partenariat avec l’Union Africaine et l’Union internationale pour la conservation de la nature, une plateforme dédiée aux acteurs non étatiques pour mutualiser et valoriser leurs contributions à la réalisation de la Grande Muraille Verte http://www.panegmv.org, n’est pas la seule à parier sur les vertus de l’agroforesterie, promue par de nombreux chercheurs.

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Infographie Le Monde

« On sous-estime souvent la capacité d’adaptation des agriculteurs de ces régions, avance Luc Descroix, directeur de recherche en hydrologie à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Mais il est important de les soutenir face à ce dérèglement qui nous concerne tous » et de leur laisser une véritable marge de manœuvre, sans imposer de solutions venues du Nord.

L’Initiative verte se décline différemment dans les six pays de la zone, puisque les populations doivent s’inventer de nouveaux moyens de subsister adaptés au lieu et aux opportunités économiques locales. De l’installation de puits pour les femmes qui exploitent la gomme arabique au Tchad à l’établissement de cuvettes maraîchères au Sénégal, en passant par l’aménagement de cordons pierreux pour freiner l’érosion au Burkina Faso, les stratégies de reverdissement divergent, même si toutes poursuivent le même but et misent sur les acteurs locaux et des solutions durables.

Stopper la désertification qui grignote chaque année un peu plus les terres arables pourrait contribuer à mettre fin au djihadisme et aux conflits ethniques séculaires qui la minent. Et changer le quotidien de 300 millions d’Africains en freinant la déstabilisation de leur zone de vie. Un pari qui se fonde sur les analyses des meilleurs spécialistes de la région.

Les groupes djihadistes comme alternative

Si l’Afrique est peu émettrice de gaz à effet de serre, elle paie déjà un prix élevé au réchauffement planétaire, le Sahel en premier lieu. Dans cette zone, qui borde le Sahara sur 5.500 km, les mutations climatiques accroissent la compétition pour l’accès aux ressources et au foncier. Dans un contexte d’instabilité, où 4,9 millions de personnes ont déjà fui à cause des violences, « les groupes djihadistes prospèrent parce qu’ils offrent une alternative aux jeunes ruraux sahéliens privés d’un accès aux ressources », rappelle le Crisis Group, dans son rapport du 24 avril sur les guerres climatiques. Sans compter qu’à chaque saison, l’opposition entre les intérêts des éleveurs et ceux des paysans devient plus forte, puisqu’ils se retrouvent en concurrence sur des surfaces agricoles toujours un peu plus étroites, avec des couloirs de passage pour les troupeaux toujours plus réduits.

Alors même que les projections tablent sur une augmentation massive de la population des pays du Sahel central en 2050 (qui passerait de 84 millions à 196 millions d’habitants, en se basant sur les taux de natalité actuels), tous les voyants sont déjà au rouge. Et le FMI rappelait récemment que « financer l’adaptation au changement climatique sera plus rentable que les fréquentes aides aux victimes de catastrophes ». Le coût de cette adaptation serait de 30 à 50 milliards de dollars (de 26 à 44 milliards d’euros) par an au cours de la prochaine décennie.

Une calamité pour l’agriculture

C’est que dans cette région, les températures grimpent déjà depuis l’aube des années 2000. En plus d’avoir été précoce, cette hausse y est une fois et demie plus rapide qu’ailleurs sur la planète. Et elle retarde les campagnes agricoles. En effet, désormais on ne plante plus avant fin juin, au lieu de début mai, mais la saison s’achève toujours en octobre. De plus, si le nombre de jours pluvieux diminue sur l’année, on assiste à une recrudescence des précipitations torrentielles qui provoquent des inondations souvent mortelles, lessivent les sols, noient les plantations et emportent les semis. Une calamité pour les communautés sahéliennes, dont 70 % vivent d’agriculture et d’élevage. Si l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) évalue à 9,7 millions le nombre d’Ouest-Africains en insécurité alimentaire entre juin et août 2019, ce nombre pourrait croître cette année, à cause du Covid-19. Et encore plus dans les années à venir, si l’on en croit les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui, si rien n’est fait, tablent sur un recul de 20 % des rendements agricoles sahéliens par décennie durant tout le XXIe siècle.

Le Sahel en chiffres

5 500 km - Le Sahel traverse l’Afrique d’ouest en est. C’est une zone de transition entre le domaine saharien au nord et les savanes soudaniennes au sud, plus arrosées.

3 millions de km2, 10 pays traversés, de l’embouchure du fleuve Sénégal au Cap-Vert. La notion de Sahel est souvent réduite aux cinq pays principaux du Sahel central (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie).

84 millions - C’est le nombre d’habitants qui peuplaient en 2019 ce Sahel central – dont la moitié a moins de 15 ans. La population devrait augmenter jusqu’à 196 millions en 2050 si les taux de natalité actuels se maintiennent.

4 000 - C’est le nombre Sahéliens morts en 2019, au Mali, au Niger et au Burkina Faso, selon l’ONU, à la suite des violences djihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires.

5 millions - C’est le nombre d’habitants de la zone centrale menacés, cette année, de grave insécurité alimentaire pendant la période de soudure, celle juste avant les premières récoltes, selon une étude du Programme alimentaire mondial du mois d’avril.

Outre ses impacts agroécologiques, économiques et sécuritaires, le réchauffement climatique fait aussi le lit des risques sanitaires. Un argument de poids à l’heure du Covid-19. « En détruisant l’habitat de nombreuses espèces, en provoquant leur déplacement puis leur interaction avec les hommes, les vagues de chaleur et la déforestation font peser le risque de laisser émerger des maladies nouvelles », avance Laurent Vidal, représentant de l’IRD au Mali. Dans un pays comme le Sénégal, le scientifique craint notamment le déplacement du rat noir qui, ayant perdu son habitat forestier, se voit désormais forcé de manger les cultures pour survivre, au risque de devenir un vecteur de pathologies pour l’homme. Ailleurs, plus à l’ouest, c’est l’extension des zones où souffle l’harmattan qui a déjà élargi la diffusion des épidémies de méningite, notamment en Côte d’Ivoire.

Pour lutter contre ces maux qui risquent de précipiter des millions de Sahéliens vers l’exil, les Africains participent, bien sûr, au combat mené à l’échelle de la planète pour que les pays industrialisés limitent leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais certains veulent, en plus, agir directement pour l’Afrique, première victime, et reverdir ces terres que défend le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à chaque occasion. Pour l’heure, les grands bailleurs internationaux doivent financer un plan d’investissement climat pour la région du Sahel (2018-2030) et lancer un programme prioritaire pour la période 2020-2025. Mais en parallèle, l’Afrique mène aussi au quotidien son combat de terrain, hectare après hectare.

(1) - Cet article fait partie d’un dossier réalisé dans le cadre d’un partenariat avec SOS SAHEL International France. (https://sossahel.org/long-2-2/).

Reverdir le Sahel

Le Sahel n’a pas toujours été aussi aride qu’aujourd’hui. Pour reverdir cette bande de terre qui traverse l’Afrique d’est en ouest, les initiatives se multiplient depuis 2007. L’idée, née sur le continent, de construire une Grande Muraille verte, un mur d’arbre de 3 000 kilomètres, avance à son pas. Au fil des ans, des initiatives connexes se sont développées pour enrayer et prévenir la stérilité de ces terres brûlées par les effets du réchauffement climatique, empêcher le djihadisme de devenir une réponse à la misère paysanne et redonner de l’oxygène à cette zone où la population aura doublé d’ici à 2050. Le Monde Afrique, vous propose une série de quatre articles qui illustrent ces initiatives vertes.

Episode 1 Au Sahel, des arbres et des bêches pour lutter contre l’avancée du désert Episode 2 Face à la désertification, faire revivre les terres perdues du Burkina Faso Episode 3 De Dakar à Saint-Louis, une forêt comme rempart contre les assauts de la mer

Matteo Maillard (Bamako, correspondance)

Lire aussi Au Sahel, le climat durablement perturbé depuis la « grande sécheresse »

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Ne pas manquer une vidéo 08:31 qui présente la technique RNA = Régénération Naturelle Assistée ; accessible à la source ci-après

Afrique - Actualités, vidéos et infos en direct -www.lemonde.fr › afrique

Deux journalistes menacés au Mali - IFJ

Source : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/17/au-sahel-des-arbres-et-des-beches-pour-lutter-contre-l-avancee-du-desert_6043108_3212.html

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Voir également :

J.
La régénération naturelle au Mali -  Afrique  Terres et Forêts

Photo - Le podcast de Kossivi Tiassou, « La régénération naturelle assistée pour reverdir le Mali », du 25 mai 2020 du Magazine Environnement sur le site DW souligne la « progression significative de la désertification » dans la région du Sahel. Cette destruction des forêts est notamment due à l’usage « du bois de chauffe » et du bois pour la « construction de matériaux ». Bamako, capitale du Mali est un marché important pour la vente de charbon de bois qui sert à cuisiner et la demande ne cesse d’augmenter avec la forte croissance de la population. Cela oblige les paysans à se rendre à 160 kilomètres pour trouver du charbon. Cette déforestation et cette dégradation des terres touchent toutes les grandes villes d’Afrique, ce qui alimente les conflits.

Le podcast présente la méthode de régénération naturelle de Tony Rinaudo, agronome australien, Prix Nobel Alternatif 2018, pour lutter contre la déforestation. Cette méthode, découverte dans les années 1980, est appelée Régénération Naturelle Assistée (RNA) ou Farmer Managed Natural Regeneration (FMNR).

Le présentateur explique que « les réseaux de racines souterraines intactes ne [demandent] qu’à repousser et qu’en élaguant les nouvelles pousses on [peut] aider les arbres et arbustes à se développer ». Grâce à cet élagage ciblé, malgré les nombreuses sécheresses, les racines sont implantées profondément dans la terre, ce qui leur permet de puiser de l’eau. Cette méthode est transmise aux agriculteurs qui régénèrent naturellement et Tony Rinaudo organise des conférences sur la régénération au Mali notamment.

Les agriculteurs peuvent ainsi faire paître leurs troupeaux plus près de la ville et avoir des revenus décents tout en restaurant les forêts, ce qui améliore « les conditions de vie de millions d’individus » et permet donc de « réduire le risque de violences et de conflits ».

ACTUALITÉS | DW www.dw.com › fr › actualités - Deutsche Welle, la radio internationale allemande, en français. Un autre regard sur l’Afrique… et sur l’Allemagne par la rédaction francophone

DAAD France | Le site web du Bureau du DAAD à Paris

Pour écouter le podcast : https://www.dw.com/fr/la-régénération-naturelle-assistée-pour-reverdir-le-mali/av-53562169 - [MOGED]

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K.
Environnement - La régénération naturelle assistée pour reverdir le Mali – Vidéo 12:33 - Document ‘dw.com/fr’

Au menu de notre podcast : la pandémie de Covid-19 vient aggraver la situation alimentaire déjà critique en Afrique australe à cause notamment des changements climatiques… Au Mali, il est question d’un reportage sur une initiative pour faire pousser la végétation. Egalement au menu, une campagne mondiale consacrée à la sensibilisation aux oiseaux migrateurs.

Source : https://www.dw.com/fr/la-r%C3%A9g%C3%A9n%C3%A9ration-naturelle-assist%C3%A9e-pour-reverdir-le-mali/av-53562169

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L.
Le regard du « Monde Afrique » - « Reboiser sans planter d’arbres ... RFI-20 juin 2020 - En Afrique, la technique de « régénération naturelle assistée » est développée depuis 2009 pour ‘reforester’. Les explications de Laureline Savoye. Reportage publié dans Le Monde Afrique du 17 juin 2020 à 13h00....

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M. 
Gérer les mangroves et capturer le carbone au Kenya – 25 janvier 2016 – Document d’archives ‘earthwatch.org.uk’

Pour les communautés côtières, telles que celles qui vivent autour de la baie de Gazi au Kenya, les écosystèmes de mangroves fournissent des services clés tels que le bois de chauffage et les poteaux de construction, les pépinières, la protection des côtes et les opportunités touristiques.

Les forêts de mangroves sont également reconnues pour leur rôle dans l’atténuation du changement climatique, en raison de leur capacité exceptionnelle à capter et à stocker des quantités importantes de dioxyde de carbone de l’atmosphère.

Malgré ces avantages et services, la destruction continue de ces forêts est devenue un énorme sujet de préoccupation. L’utilisation non durable comme bois de chauffage et la sous-évaluation du stockage du carbone ont contribué à l’élimination rapide des mangroves au cours des dernières décennies. Trouver de nouvelles façons de valoriser ces services offre le potentiel d’engager les parties prenantes dans leur conservation à long terme.

Depuis 2004, Earthwatch travaille avec le professeur Mark Huxham de l’Université Napier d’Édimbourg et son équipe sur un projet de recherche et de restauration des mangroves mené par la communauté à Gazi Bay. Le projet a fait participer un éventail de parties prenantes à des expériences pionnières de plantation de mangroves qui mesurent les fonctions des écosystèmes, y compris les stocks de carbone détenus à l’intérieur.

Ces données ont non seulement éclairé la compréhension de la meilleure façon de restaurer les mangroves, mais elles ont également permis à l’équipe d’être pionnière dans l’utilisation des crédits de carbone comme moyen de financer la conservation des mangroves et le développement social. Cette année, le projet a atteint son objectif de vente de crédits carbone, levant 14 000 $ pour un fonds communautaire, qui a été alloué à de nouveaux puits d’eau potable dans les villages environnants.

S’appuyant sur les travaux de recherche et de restauration de la baie de Gazi, un nouveau projet a récemment commencé juste au sud de Gazi pour explorer comment les poissons utilisent les mangroves comme sites de pépinière, dans le but de comprendre les meilleures façons de gérer ces écosystèmes.

Archives de l’organisation : https://earthwatch.org.uk/news

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N.
Les mangroves sont plus riches en carbone et importantes pour le changement climatique - Traduction de l’introduction d’une étude en anglais provenant de ‘archive.recoftc.org’

Le Dr Chandra Silori, coordinatrice du projet de renforcement des capacités de base du RECOFTC pour le projet REDD +, examine en profondeur les mangroves, en décrivant les nombreux avantages critiques que ces écosystèmes offrent et en examinant les capacités uniques de ces « puits de carbone bleus » pour aider au climat l’atténuation du changement et l’adaptation. Les mangroves comprennent 73 espèces dans 123 pays

Les mangroves sont des écosystèmes forestiers intertidaux très productifs, riches en biodiversité et adaptés pour survivre dans l’interface difficile entre la terre et la mer. Les plantes de mangrove sont principalement des arbres et de grands arbustes, mais comprennent également des fougères et une espèce de palmier. Selon l’Atlas mondial des mangroves de 2010 [1], il existe au total 73 espèces et hybrides, qui sont considérés comme de véritables mangroves - celles qui se sont adaptées aux environnements de mangroves et sont rarement trouvées ailleurs. Trente-huit de ces espèces pourraient être considérées comme des « espèces essentielles » qui caractérisent les mangroves et dominent dans la plupart des sites. Les autres ne sont pas aussi abondants ou se trouvent principalement en marge des habitats de mangroves… »

Lire l’article complet en anglais sur ce site : https://archive.recoftc.org/project/grassroots-capacity-building-redd/news-and-features/mangroves-more-carbon-rich-and-important-climate-change

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Retour au début de l’article traduit

Remerciements à Serge Allègre pour ses conseils

Traductions, dossier ajouté et intégration de liens hypertextes : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant 04/07/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Environnement Forêts Rapid sea level rise French version Plus Dossier ajouté.4

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

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