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"Quand la pandémie due au coronavirus et la distanciation sociale prendront-elles fin ?" par Jonathan Lambert

Traduction et compléments de Jacques Hallard

vendredi 10 avril 2020, par Lambert Jonathan


ISIAS Biologie Coronavirus

Quand la pandémie due au coronavirus et la distanciation sociale prendront-elles fin ? Il faudrait jusqu’à deux tiers de la population touchée pour que celle-ci soit immunisée par l’infection ou bien disposer de vaccins appropriés, pour arrêter la pandémie de COVID-19, notamment aux Etats-Unis

Complément sur la fin envisagée pour le confinement en France

Accès à des actualités disponibles en français le 08 mars 2020

Référence :
Simulation de scénarios pour la stratégie d’atténuation des besoins en lits de soins intensifs disponibles dans les hôpitaux au cours du temps pour contenir la pandémie de COVID-19. La ligne noire montre l’épidémie non atténuée. La ligne verte montre une stratégie d’aménagement intégrant la fermeture des écoles et des universités ; la ligne orange montre l’effet de l’isolement à la maison ; la ligne jaune montre l’isolement des cas détectés et la quarantaine des ménages concernés, et la ligne bleue montre l’isolement des cas, la mise en quarantaine à domicile et l’éloignement social des personnes âgées de plus de 70 ans. La nuance bleue montre la période de 3 mois pendant laquelle ces interventions sont supposées rester en place. En rouge : augmentation de la capacité en lits équipés pour dispenser des soins intensifs ». In Imperial College COVID-19 Response Team - 16 March 2020 – Source : https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-NPI-modelling-16-03-2020.pdf

L’article d’origine de Jonathan Lambert , traduit ici par Jacques Hallard, a été publié le 24 mars 2020 à 11:28 par Science Newssous le titre « When will the coronavirus pandemic and social distancing end  » et il est accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/article/covid-19-when-will-coronavirus-pandemic-social-distancing-end

Photo - Aux États-Unis, les gens luttent contre la pandémie de COVID-19 en se retirant des espaces publics et en restant à la maison, laissant désertés des endroits normalement occupés comme la 42nd Street à Midtown Manhattan. Patti McConville / Alamy Banque d’Images

Alors que les engrenages du monde moderne s’arrêtent presque, une question se pose probablement à beaucoup : quand la pandémie de coronavirus - et la distanciation sociale qui s’impose - prendront-elles fin ?

[Selon Wikipédia : « La distanciation sociale ou distanciation physique (ou éloignement sanitaire au Canada1, en anglais : social distancing) désigne certaines mesures non pharmaceutiques de contrôle des infections prises par les responsables de la santé publique pour arrêter ou ralentir la propagation d’une maladie très contagieuse comme par exemple les maladies infectieuses émergentes et qui visent à éloigner les individus les uns des autres. L’objectif de la distanciation sociale est de réduire la probabilité de contacts entre les personnes porteuses d’une infection et d’autres personnes non infectées, de manière à réduire la transmission de la maladie, la morbidité et la mortalité2. Elle participe à la réduction des risques sanitaires ».

« La distanciation sociale est la plus efficace lorsque l’infection peut être transmise par contacts de gouttelettes (toux ou éternuements) ; par contact physique direct, y compris sexuel ; par contact physique indirect (par exemple en touchant une surface contaminée) ; ou par transmission aérienne (si le micro-organisme peut survivre dans l’air pendant de longues périodes)3. La distanciation sociale est moins efficace dans les cas où l’infection est transmise principalement par de l’eau ou des aliments contaminés ou par des vecteurs tels que les moustiques ou autres insectes, et moins fréquemment de personne à personne4 ».

« Les inconvénients de la distanciation sociale peuvent inclure la solitude, la réduction de la productivité (partiellement compensée par le télétravail et les téléconférences5) et la perte d’autres avantages liés aux interactions humaines. Dans les endroits où l’accès à la technologie est réduit, elle peut également rendre plus difficile le suivi de la santé d’une population…. » – Article à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Distanciation_sociale ]

[Un mètre de distanciation sociale ne serait pas suffisant contre le coronavirus – (Lire la bio) parRémy Decourt Journaliste -Publié le 07/04/2020 - Modifié le 08/04/2020 – Extrait : « Étonnant. Une simulation numérique montre que les mesures de distanciation sociale sont insuffisantes pour être vraiment efficaces. Réalisée par Ansys, cette étude interroge et devrait nous inciter à nous espacer les uns des autres davantage que le mètre préconisé. Thierry Marchal, directeur Santé chez Ansys, répond à nos questions… » - Source : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-metre-distanciation-sociale-ne-serait-pas-suffisant-coronavirus-80445/ ].

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Personne ne le sait avec certitude, mais ce n’est probablement pas pour bientôt. Voici ce que nous savons sur la possibilité de sortir de chez soi en toute sécurité et de reprendre une vie normale. Il faudra presque certainement une immunité collective soit réalisée pour mettre fin à la pandémie de COVID-19.

La plupart des experts disent que nous avons dépassé le point de contenir le virus, comme nous l’avons fait avec le SRAS et le MERS. Cela signifie que la pandémie de COVID-19 est là pour rester encore un certain temps et qu’elle ne prendra fin qu’avec une immunité collective.

[D’après Wikipédia, « L’ immunité collective (ou immunité grégaire ou immunité de communauté ou encore immunité de groupe) est le phénomène par lequel la propagation d’une maladie contagieuse peut être enrayée dans une population si un certain pourcentage des individus est immunisé, par exemple par vaccination1 ou parce qu’après avoir été contaminés, ils n’ont pas développé la maladie ou en ont guéri2. En effet, plus le taux de personnes immunisées augmente et plus le risque pour une personne non-immunisée de rencontrer un malade et d’attraper sa maladie diminuent. Au-dessus d’un certain seuil, il devient impossible pour la maladie de se maintenir dans la population et elle finit par disparaître. Ce seuil dépend, entre autres, de la contagiosité de la maladie. Ainsi au cours du XXe siècle, la vaccination de masse contre la variole a permis d’atteindre son seuil d’immunité grégaire (situé aux environs de 85 %) et donc d’éliminer totalement cette pandémie qui faisait alors plusieurs dizaines de millions de morts par an dans le monde3… » - Un schéma montre en haut l’éruption d’une épidémie dans une communauté où quelques individus sont infectés (en rouge) tandis que le reste de la population est saine mais non immunisé (en bleu) ; la maladie se répand librement dans la communauté. Le schéma du milieu montre la même population où un petit nombre de personnes est immunisé (en jaune) ; ces individus ne sont pas affectés par la maladie, mais les autres le sont. sur le schéma en bas, le pourcentage de la population immunisé a dépassé le seuil critique ; cela empêche la maladie de se propager de manière significative, même auprès des personnes non immunisées. Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Immunit%C3%A9_gr%C3%A9gaire ].

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L’immunité collective définit la proportion d’une population qui doit être immunisée contre une maladie pour que la population dans son ensemble soit protégée contre les épidémies. Le seuil exact dépend de l’infectiosité de la maladie, représentée par le nombre de reproduction de base, appelé R0.

Lorsqu’un nouveau virus émerge, personne n’est à l’abri. Un virus hautement transmissible, comme le coronavirus à l’origine de la pandémie actuelle, peut se propager comme une traînée de poudre, brûlant rapidement à travers le petit bois sec d’une population totalement naïve. Mais une fois que suffisamment de personnes sont immunisées, le virus se heurte aux murs de l’immunité naturelle et la pandémie arrête de se propager au lieu de faire rage. Les scientifiques appellent cela le seuil d’immunité de la population concernée.

Jusqu’à deux tiers de la population devraient être infectés pour atteindre ce seuil.

Les estimations actuelles placent le R0 du coronavirus entre deux et trois, ce qui signifie que toute personne atteinte de COVID-19 a tendance, en moyenne, à infecter de deux à trois autres personnes. Bien que ce nombre puisse changer en fonction de notre comportement social, les chercheurs estiment que le seuil d’immunité collective pour la pandémie de COVID-19 est d’environ un tiers à deux tiers dans une population donnée. Cela correspond au niveau mondial entre 2,5 à 5 milliards de personnes.

Les scientifiques ne savent pas encore combien de temps les personnes infectées par COVID-19 restent immunisées, mais jusqu’à présent, il semble qu’elles ne soient pas facilement réinfectées (SN : 3/4/20).

Laisser le virus se répandre à travers la population serait l’approche la plus rapide.

Les gens acquièrent en effet une immunité contre un virus de deux manières : soit ils ont été infectés et ils ont récupéré - obtenant ainsi un certain niveau de protection en anticorps -, soit ils reçoivent un vaccin approprié contre le virus en question.

Étant donné qu’un vaccin serait disponible dans un délai d’au moins 12 à 18 mois (SN : 2/21/20), le moyen le plus rapide d’immuniser la population serait de laisser le virus se répandre sans encombre dans la population mondiale. Selon un rapport publié le 16 mars 2020 par des chercheurs de l’Imperial College de Londres, la pandémie culminerait dans environ trois mois aux États-Unis, selon ce scénario.

Mais…. les coûts [humains] d’une telle stratégie seraient écrasants. Plus de 2 millions d’Américains mourraient de l’infection, selon le même rapport. Environ 81% de la population américaine serait infectée, estime l’équipe de chercheurs.

Les personnes âgées et celles qui ont des problèmes de santé sous-jacents seraient les plus durement touchées, mais les plus jeunes, eux aussi seraient atteints, car peuvent souffrir également d’une maladie grave (SN : 19/03/20). Et la capacité de soins intensifs des hôpitaux américains serait dépassée dès la deuxième semaine d’avril ; cela nécessiterait finalement 30 fois plus de lits de soins intensifs qu’il n’en existe actuellement, estime l’équipe. Bien que le virus soit encore bien méconnu, la plupart des experts sont d’accord avec cette image globale.

Les coûts de retarder encore plus l’action pour ralentir la propagation du virus pourraient être catastrophiques, concluent les chercheurs. C’est pourquoi les pays du monde entier essaient diverses stratégies pour réprimer la flambée des cas, en aplanissant en fait la courbe exponentielle de la pandémie et en réduisant la pression exercée sur les hôpitaux. Ces mesures consistent principalement en une distanciation sociale déterminée et agressive, comme la fermeture des écoles, l’annulation de grands événements publics et l’incitation des personnes à travailler à domicile quand c’est possible (SN : 3/13/20).

La distanciation sociale réduit les décès mais retarde l’immunité acquise dans la population

Le revers de la médaille de la réussite sociale est que la réalisation de l’immunité collective est retardée au fur et à mesure que les cas diminuent, explique Michael Mina, épidémiologiste à l’Université de Harvard (T.H. Chan School of Public Health, l’École de santé publique T.H. Chan à Boston. Même si collectivement nous prévoyons une poussée dans les semaines à venir, dit-il, le virus pourrait réapparaître dès que les restrictions seraient levées.

« En l’absence d’une immunité suffisante dans la population, nous courons un certain risque de l’apparition d’une deuxième vague de l’épidémie », dit Mina. La distanciation sociale devra durer de 1 à 3 mois au minimum, voire plus.

La société pourrait garder un couvercle sur une telle résurgence en maintenant une grande distance sociale. Le 16 mars 2020, l’administration Trump a appelé à une distanciation sociale importante pendant au moins les 15 jours suivants. Mais la plupart des experts s’attendent à ce que de telles mesures doivent être en place aux États-Unis pendant un à trois mois, au minimum, pour éviter que les hôpitaux ne soient submergés.

Nous pourrions faire une grande pause si la propagation du virus se ralentissait avec un temps estival plus chaud, mais jusqu’à présent, rien n’indique que cela se produira. « Ce serait un grand coup de chance », explique Maciej Boni, épidémiologiste à la Penn State University, et cela pourrait permettre à plus de personnes de retourner au travail une fois que le nombre de nouveaux cas commencerait à baisser.

Garder les écoles fermées et encourager les gens à rester généralement chez eux pourraient supprimer la pandémie après cinq mois, selon le rapport de l’Imperial College de Londres. Mais une fois que de telles restrictions seraient levées, le virus reviendrait, selon toute probabilité, en reprenant de plus belle. Jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible, soit potentiellement dans un délai de 12 à 18 mois, le rapport soutient que des mesures de distanciation sociale importantes à l’échelle de la société sont nécessaires.

Mais de tels changements drastiques dans la vie quotidienne peuvent être difficiles à supporter, explique Boni. « C’est comme si vous reteniez une vague d’infections avec un film rétractable.

Des tests de diagnostic plus répandus pourraient atténuer la nécessité d’une distanciation sociale importante.

On ne sait pas si un tel isolement strict pourrait être maintenu pendant des mois. « Nous n’avons jamais fait face à une telle situation auparavant », explique Caitlin Rivers, épidémiologiste au Johns Hopkins Center for Health Security. Les coûts économiques seraient énormes, en particulier pour les membres les plus vulnérables dans les sociétés.

« Mais je ne suis pas prêt à abandonner les leçons de pays comme la Corée du Sud et Taïwan », a déclaré Rivers. « Ils ont montré que le virus peut être [localement] contenu par une distanciation sociale générale, couplée à des tests approfondis, à l’isolement des cas révélés et à la recherche des contacts autour de ceux-ci. La Corée du Sud, par exemple, a signalé son plus grand nombre de nouveaux cas, 909 le 29 février 2020. Depuis lors, le nombre a régulièrement diminué. Le 24 mars 2020, seulement 76 nouveaux cas avaient été signalés.

Alors que les États-Unis intensifient les tests de détection, ils ne peuvent actuellement pas tester aussi largement que de nombreux autres pays (SN : 3/6/20), ce qui permet au virus de se propager largement sans être détecté à travers le pays. Jusqu’à ce que cette capacité augmente de manière significative, le seul outil dont disposent les États-Unis pour ralentir la propagation du virus est une distanciation sociale brutale et généralisée.

Comme rester chez soi, espérons-le, atténue l’épidémie, Boni, Rivers et Mina disent tous qu’il est essentiel d’utiliser les mois à venir pour étendre rapidement l’infrastructure des tests, tout en renforçant les systèmes de soins de santé.

Les tests permettent aux responsables de la santé publique d’identifier de nouveaux cas et de les isoler, tout en traçant et testant leurs contacts le plus rapidement possible. Il est crucial de tester et d’isoler les contacts potentiels avant qu’ils ne développent des symptômes, car la pandémie semble être provoquée par des personnes qui ne savent pas qu’elles sont malades (asymptomatiques) (SN : 3/17/20).

Ce serait « comme si nous retournions en fait au début de l’épidémie et que nous adoptions des approches ciblées », dit Mina. Avec un peu de chance, une telle approche pourrait empêcher les épidémies de se propager jusqu’à ce qu’un vaccin arrive à créer une immunité collective.

La faisabilité d’un tel programme dépend de nombreuses variables qui sont encore inconnues. Premièrement, cela nécessiterait beaucoup plus de tests que ce qui est actuellement disponible. Cela nécessite également un suivi des contacts rigoureux et rapide après un cas positif dépisté, ce qui n’est pas une mince tâche. Certains pays ont utilisé les données de suivi des téléphones portables pour faciliter ce processus.

Note de l’éditeur : cet article a été mis à jour le 24 mars 2020 pour corriger l’affiliation universitaire des chercheurs. Nous voulions dire ‘Imperial College London’, et pas ‘University College London’.

Citation

N.M. Ferguson et al. Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID19 mortality and healthcare demand. Imperial College London. Published online March 16, 2020. doi : 10.25561/77482

About Jonathan Lambert (photo) - Jonathan Lambert is the staff writer for biological sciences, covering everything from the origin of species to microbial ecology. He has a master’s degree in evolutionary biology from Cornell University.

À propos de Jonathan Lambert - Jonathan Lambert est rédacteur pour les sciences biologiques, couvrant tout, de l’origine des espèces à l’écologie microbienne. Il détient une maîtrise en biologie évolutive de l’Université Cornell.

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Point sur la fin envisagée pour le confinement en vigueur en France

Déconfinement : deux documents officiels sur la fin du confinement

Par Benoit Deshayes, mis à jour le 08/04/20 à 14:59 – Document ‘Linternaute.com’

Photo - Déconfinement. Alors que les spéculations sur la fin du confinement se multiplient en France en particulier, le Conseil scientifique et l’Académie de médecine ont tous les deux livré des avis très récents sur le scénario de déconfinement à mettre en place...

Selon les derniers chiffres, la France connaît un regain du nombre de cas et de décès liés au coronavirus, avec désormais plus de 109 000 cas répertoriés en milieu hospitalier et en Ehpad et plus de 10 000 morts. Les Français sont donc plus que jamais appelés à respecter le confinement avec l’entrée en vigueur mercredi de nouvelles restrictions. ’Autorités et soignants craignent un relâchement avec le retour des beaux jours en pleines vacances de Pâques (en zone C pour le moment, Île-de-France et Occitanie), comme l’ont montré de nombreuses images de promeneurs dans différentes parties du pays’, résume l’AFP au sujet de l’agitation qui a eu lieu ces quatre derniers jours et du nombre inhabituel de ’joggeurs’ multipliant les sorties. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a donc autorisé les préfets, en lien avec les maires, à durcir les mesures en cas de relâchement du confinement général, instauré jusqu’au 15 avril. Dans la capitale et dans la quasi-totalité des départements franciliens, toute activité sportive individuelle est désormais interdite de 10h à 19h.

C’est l’un des grands paradoxes de la crise du coronavirus en France depuis une semaine. Alors que les autorités martèlent que la fin du confinement n’est pas pour tout de suite et qu’il faut impérativement éviter tout relâchement, la question du déconfinement n’a, elle, jamais été autant discutée. Après une fausse carte du déconfinement diffusée ce lundi, jusqu’à être relayée par Cyril Hanouna, c’est un document confidentiel du Boston Consulting Group qui a fuité ce mardi, avec à la clé des indices sur la fin du confinement en France. Ce document de travail situe le pic de l’épidémie de coronavirus en France à la 3e semaine de mai, portant le début du déconfinement au mieux à partir de la deuxième semaine de mai.

Le Boston Consulting Group s’est insurgé contre cette fuite et a immédiatement indiqué que ces informations ne représentaient pas ’la position officielle’ de l’entreprise. Il s’agit d’un ’document de travail’, ’datant d’il y a plus d’une semaine’, et ’illustrant un scénario de progression du virus COVID-19’ totalement hypothétique. Ce document n’était pas destiné à ’publication ni dissémination publique’ et a été dévoilé illégalement indique le célèbre cabinet de conseil en stratégie. Mais le déconfinement a aussi été l’objet ces dernières 24 heures de deux publications plus officielles.

L’avis du Conseil scientifique

Le gouvernement a mis en ligne ce mardi soir le dernier avis du Conseil scientifique chargé de l’épauler dans la gestion de la crise. Cet avis, remontant au 2 avril, s’est penché sur les critères permettant la sortie du confinement. Des critères qui ont manifestement inspiré les prises de paroles politiques de ces derniers jours. Le déconfinement ’ne signifiera pas que toutes les mesures de contrôle contre Covid-19 seront levées’, est-il d’abord indiqué dans le document qui mentionne, des ’stratégies de contrôle de l’épidémie plus facilement supportables et moins coûteuses pour la société française’ et ’amenées à évoluer en fonction de la situation épidémiologique’.

Trois préalables devront être pris en compte avant de déconfiner selon les membres du Conseil scientifique : s’assurer que la saturation des services hospitaliers, et des services de réanimation en particulier, est jugulée (période de repos pour les soignants comprise), s’assurer ensuite que le nombre de cas Covid-19 a été suffisamment réduite sur le territoire national ’pour que la détection des nouveaux cas de façon systématique redevienne possible’, enfin ’s’assurer que les éléments d’une stratégie post-confinement seront opérationnels’. Et ces éléments sont nombreux. Il vont de ’mesures de distanciation sociale’ maintenues, à la ’disponibilité des protections matérielles comme les gels hydro-alcooliques et les masques à l’usage des personnels soignants, des personnes en situation d’exposition au virus en priorité, puis à l’ensemble de la population’, en passant par ’un système de surveillance épidémiologique opérationnel pour les indicateurs les plus sensibles comme le nombre de nouveaux cas sur le territoire national et dans les lieux à risque d’épidémie’, des ’capacités de diagnostic rapide d’infection aiguë’, ’de nouveaux outils numériques permettant de renforcer l’efficacité du contrôle sanitaire de l’épidémie’, ’des modalités d’isolement des cas et de leurs contacts adaptées au contexte personnel’... Le Conseil estime cependant la priorité demeure pour l’instant ’la poursuite d’un confinement renforcé dans la durée’.

Une recommandation de l’Académie de médecine

L’Académie de médecine s’est aussi prononcée sur la question du déconfinement. Après avoir jeté le trouble en préconisant la généralisation des masques, même artisanaux, vendredi dernier, l’institution a publié un communiqué, prônant, en temps voulu, un déconfinement par région, avec d’importantes mesures de ’distanciation sociale’ et des restrictions sur les déplacements. La sortie du confinement doit selon elle être ’décidée sur la base de la région et non par classe d’âge’ et uniquement ’dans les régions dans lesquelles une décroissance nette du nombre de patients Covid-19 devant être hospitalisés et un retour des besoins de réanimation à l’état pré-épidémique sont observés’. Dans les régions en déconfinement, il devra être interdit de ’se rendre dans une région encore en situation de confinement’. Les académiciens estiment aussi nécessaire ’le maintien de l’interdiction des rassemblements (sauf cas exceptionnels...), le maintien des mesures barrières sanitaires, mais aussi leur renforcement par le port obligatoire d’un masque grand public anti-projection, fût-il de fabrication artisanale, dans l’espace public’.

L’Académie nationale de médecine a aussi un avis très tranché sur les tests biologiques, présentés par certains comme un élément clé du déconfinement à venir. Elle estime que la décision sur la sortie du confinement ne doit pas être fondée ’sur les résultats de tests biologiques individuels, dont la disponibilité et la fiabilité n’apparaissent pas assurées à brève échéance’. Elle demande en revanche que ’les études de sérologie à visée épidémiologique en population générale soient déclenchées au plus vite dans tout le pays sur une base régionale, en vue d’apprécier le risque de survenue d’une deuxième vague épidémique’.


Quand aura lieu la fin du confinement en France ?

Le 15 avril 2020, dit pour l’instant le calendrier officiel qui devrait bientôt être prolongé, début mai a prudemment esquissé Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique chargé d’épauler le gouvernement sur la crise sanitaire, la deuxième semaine de mai indique le document ’de travail’ du Boston Consulting Group... Une chose est sûre, la fin du confinement est encore lointaine. Edouard Philippe l’a annoncé la semaine dernière : l’exécutif n’en est qu’à envisager une ébauche de stratégie ’dans les jours qui viennent’, pour mettre fin aux mesures de confinement. Le tout avec un enjeu majeur : éviter une seconde vague de l’épidémie qui serait catastrophique comme l’a très bien expliqué Le Monde ce mardi 7 avril.

Cette stratégie de déconfinement sera élaborée par plusieurs acteurs. Le Conseil scientifique, qui conseille donc l’Elysée et le gouvernement depuis le début de la crise, a déjà préconisé un confinement de six semaines, ce qui amènerait effectivement jusqu’à la fin avril ou début mai. Une ’équipe spécifique’ au sein de la cellule de crise dirigée par le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon aurait aussi commencé à récolter les avis et à analyser les scénarios possibles. Mais il manquait un chef d’orchestre. Ce sera Jean Castex, haut-fonctionnaire et maire de la ville de Prades, dans les Pyrénées-Orientales.

’J’ai demandé à Jean Castex, un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé, de coordonner ces équipes pour déterminer des scénarios et pour ensuite, dans la mesure du possible, les présenter au public et les discuter’, a indiqué Edouard Philippe jeudi 2 avril sur TF1. Il reviendra donc à Jean Castex, président de l’Agence nationale du sport et délégué interministériel aux Jeux Olympiques d’analyser les différentes possibilités, d’étudier les scénarios possibles de la sortie de crise. Le haut-fonctionnaire travaillera ainsi avec le ministère de la Santé. ’C’est un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé et qui est redoutable d’efficacité’, a vanté le Premier ministre jeudi soir. 


Un déconfinement progressif, par étape

Edouard Philippe a évoqué ’un déconfinement qui serait régionalisé’ et ’sujet à une politique de tests, en fonction, qui sait, de classes d’âge’. ’Il s’agit d’hypothèses. Il faut les travailler’, a complété le Premier ministre. Pour ce faire, Jean Castex va très probablement se pencher sur ce qui est actuellement fait en Chine, dans la région de Hubei, berceau de l’épidémie où le déconfinement a débuté ce 25 mars et devrait s’achever le 8 avril. L’Italie semble elle aussi très avancée dans le dispositif et prévoit aussi un ’retour à la normale’ qui devra se faire ’graduellement’, selon le Président du conseil Giuseppe Conte. Mais la France regarderait plutôt de l’autre côté de l’Atlantique, selon Le Parisien, et s’intéresserait de près à une stratégie élaborée dans une étude américaine publiée très récemment.

Cette étude, baptisée ’A road map to reopening’ (’Une feuille de route pour la réouverture’), rédigée par d’anciens experts de l’agence de sécurité de l’alimentation et du médicament, la célèbre ’Food and Drug Administration’, doit donner un cap à l’administration de Donald Trump qui se trouve dans la même problématique que le gouvernement français, avec quelques jours de décalage. Et cette étude, publiée sur le site d’un think tank proche des conservateurs, préconise bel et bien une stratégie de déconfinement progressif, région par région, comme l’a préconisé l’Académie de médecine.


1- Un déconfinement par région

Le rapport américain préconise plus précisément un déconfinement ’Etat par Etat’, écrit encore le Parisien, le tout organisé en fonction de la chronologie de l’épidémie. Les Etats touchés en premier seraient déconfinés les premiers, avec quelques conditions importantes : un nombre de cas en recul depuis au moins 14 jours et des services de réanimation désengorgés. En France, le Conseil scientifique a d’ores et déjà indiqué de son côté que la fin du confinement ne serait envisageable que quand les indicateurs épidémiologiques certifieront ’que la saturation des services hospitaliers, et des services de réanimation’ est ’jugulée’.

Plusieurs médecins, épidémiologistes et politiques s’accordent sur ce point : l’épidémie ne sera vaincue que si une part importante de la population a été infectée puis immunisée. Plusieurs seuils à atteindre ont été avancés allant de 50 à 70% d’une population donnée. Pour s’assurer que ce niveau sera atteint, au niveau national comme au niveau régional, il faut donc être en capacité de ’tester en masse la population’, assure l’étude ’A road map to reopening’.


2- Des tests massifs et des ’passeports d’immunité’

Des kits de détection rapide, capables de détecter et mesurer les anticorps en quelques minutes, avec une simple goutte de sang, sont présentés comme la solution. Cestests permettraient de déterminer très rapidement si une personne a été ou non exposée au virus. Ils seraient donc indispensables pour déconfiner les personnes déjà immunisées, en leur fournissant une sorte de droit de sortie. Des ’laissez-passer’, ’passeports d’immunité’ et autres ’carnets de vaccination’ sont d’ores et déjà évoqués, comme cela est aussi envisagé en Allemagne. Mais il faudra au préalable s’assurer de la fiabilité de ces tests rapides, qui sont encore expérimentaux, tout comme il faudra acquérir la certitude que les personnes présentant des anticorps sont réellement immunisées contre le Covid-19. Ce qui n’est pas encore une évidence chez tous les scientifiques, comme l’a aussi rappelé l’Académie de médecine.

La France se prépare néanmoins à cette option, puisque le ministre de la Santé Olivier Véran a promis samedi 28 mars une montée en puissance des tests en France pour atteindre jusqu’à 100 000 tests quotidiens en juin, notamment via la commande de 5 millions de tests rapides. Dans le journal La Croix, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, valide ’cette stratégie de tests massifs, utilisée notamment par les Coréens’. ’Je suis sûr que si on n’assortit pas le déconfinement de dépistage dans les lieux clos, les Ehpad, les hôpitaux, les prisons...., on ne s’en sortira pas’, abonde le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, sur BFMTV.


3- Des mesures de déconfinement par tranche d’âge

Reste que tester tous les habitants d’une région peut se révéler complexe, même en décuplant les capacités de test. C’est là que l’âge pourrait intervenir, avec un test des populations les plus jeunes en priorité, puis des personnes âgées et fragiles en fin de cycle. Une logique qui permettrait en outre à ces populations plus fragiles de rester confinées plus longtemps et donc de se protéger plus longtemps.

Invité sur RTL ce lundi 6 avril, Martin Blachier, médecin de santé publique et dirigeant de PH entreprise, juge que le déconfinement par tranche d’âge semble d’ailleurs plus adéquat qu’un déconfinement basé sur les tests. ’Baser un scénario de déconfinement uniquement sur le fait de tester toute la population’ n’est pas réaliste selon lui. ’Dans une première (phase), il faut protéger les plus vulnérables’, indique-t-il encore, estimant qu’il faudra d’abord déconfiner ’les plus jeunes, les moins vulnérables, pour constituer une immunité de groupe, ce qui fait que dans un second temps, quand les gens les plus vulnérables vont sortir, il n’y aura pas de pic épidémique : le virus ne pourra plus circuler puisqu’il y aura trop de gens immunisés, et les plus vulnérables seront donc protégés’. Cette stratégie permettra aussi selon lui de ’contrôler l’épidémie chez les plus jeunes, car, même si le risque est plus faible, certains auront besoin d’assistance respiratoire’. 


4- Des dates de déconfinement échelonnées

Qui dit déconfinement par région ou par âge dit forcément déconfinement avec un calendrier et des dates échelonnés. On peut imaginer des dates de fin de confinement différentes selon les régions et les ranches d’âge. Un système de stades serait aussi en réflexion. Dans le premier stade du déconfinement, les personnes fragiles et âgées resteraient donc isolées, mais d’autres précautions seraient aussi prises pour ne pas aller trop vite en besogne. Si les autorités françaises suivent in fine les recommandations américaines, les rassemblements de plus de 50 personnes seraient toujours interdits. Les autorisations de réouverture seraient accordées aux écoles et aux restaurants, mais les grands rassemblements resteraient impossible dans un premier temps. Les déconfinés devraient également porter des masques, quitte à utiliser du tissu et à les fabriquer de manière artisanale. Le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon a indiqué sur France Info mercredi que les gestes barrières devront être respectés encore pendant ’quelques mois’ après le confinement, avec une attention particulière portée ’au lavage des mains, aux distances’. Parmi les précautions à prendre dans les premières semaines ou les premiers mois de déconfinement, la question d’un tracking des populations se pose également.


Les régions Grand-Est et Ile-de-France seront-elles déconfinées en premier ?

En résumé, on peut donc imaginer un déconfinement échelonné par région en France, partant du Grand-Est d’abord, puis de la Picardie, puis de l’Ile-de-France etc. avec comme préalable une amélioration de la situation épidémiologique depuis 14 jours dans chacune de ces régions et des services de réanimation ayant retrouvé des capacité d’accueil suffisantes. Des tests massifs des populations seraient menés pour leur permettre de reprendre leur activité, avec des précautions comme le port de masques et la mise à l’écart des personnes âgées ou fragiles.

Mais rien n’est encore certain. ’Nous expertisons des scénarios en fonction des hypothèses’, c’est-à-dire en fonction ’de notre capacité à tester’ ou ’de la façon dont le virus aura circulé’, indiquait Edouard Philippe aux députés mercredi 1er avril, déplorant que les informations pour se décider sont encore ’parfois incomplètes et souvent contradictoires’. Le déconfinement dépendra en effet de l’évolution du Covid-19 en France et du seuil d’immunité développée par la population. ’Si une grande partie a développé le virus, ce n’est pas du tout la même chose que si c’est une petite partie’, a détaillé Edouard Philippe. Il y a aussi la question d’un traitement. ’Existera-t-il un traitement reconnu qui peut limiter l’impact de la maladie ?’, s’interrogeait ainsi le Premier ministre. 

En plus de la stratégie échelonnée, d’autres scénarios sont évoqués, comme des phases de reconfinement en cas de signaux négatifs ou un confinement intermittent pour ne pas brusquer les choses. Le Monde a notamment listé ces scénarios ou stratégies alternatives. Outre la stratégie du ’stop-and-go’ mentionnée ci-dessus, le confinement localisé pourrait être envisagé, autrement dit un confinement maintenu dans les foyers actifs mais levé dans les régions qui ont passé le pic de l’épidémie et dans lesquelles les hôpitaux ne sont plus saturés. La France peut encore opter également pour un confinement ciblé qui serait maintenu uniquement pour les malades et les populations les plus à risque. Dans tous les cas, tests et suivi des personnes infectées s’avéreront indispensables, tout comme le maintien de certaines mesures de ’distanciation sociale’ ou de port généralisé de masques.


Comment l’Italie envisage-t-elle le déconfinement ?

Parmi les pays les plus touchés par le coronavius en Europe, l’Italie est aussi celui qui semble le plus avancé dans l’élaboration de sa stratégie de déconfinement. Le ministre de la Santé a exposé, dimanche 5 avril 2020, un plan stratégique en plusieurs points ’pour sortir graduellement’ de la pandémie. Le port du masque, déjà obligatoire en Lombardie, est préconisé en premier lieu. Il faudra aussi procéder à une ’distanciation sociale scrupuleuse, dans les lieux de vie et de travail,’ et maintenir un puissant réseau d’hôpitaux dédiés au Covid-19. L’usage massif de tests est aussi envisagé, complété par une application sur smartphone qui, sur le modèle sud-coréen, permettrait de cartographier les mouvements des malades diagnostiqués pendant les 48 heures ayant précédé l’infection, de faciliter la télémédecine en surveillant par exemple à domicile leur fréquence cardiaque et leur taux d’oxygène dans le sang.

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L’Italie devrait aussi échelonner la réouverture des lieux publics. Priorité sera donnée à la chaîne d’approvisionnement alimentaire et pharmaceutique, ainsi qu’aux artisans dont les boutiques voient passer un nombre limité de personnes. ’Les bars, restaurants, discothèques ou salles de sport seront les derniers à rouvrir. Le moment venu, il est probable que leurs propriétaires devront prévoir une distance de sécurité d’au moins un mètre entre leurs clients, de même qu’avec leur personnel’, écrit l’AFP qui évoque aussi l’isolement des ressortissants italiens souhaitant rentrer au pays ou encore une fréquentation basse des transports publics avec distance entre les passagers. Concernant la date, le ministre de la Santé, Roberto Speranza prévoit encore ’quelques mois difficiles’ alors que le chef de la Protection civile a annoncé, vendredi, que la péninsule serait toujours confinée pour le pont du 1er mai 2020, avant d’évoquer avec prudence le 16 mai 2020 comme date possible d’entrée dans une ’phase 2’.

Déconfinement

Source : https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2491651-deconfinement-deux-documents-officiels-sur-la-fin-du-confinement/

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Accès à des actualités disponibles en français le 08 mars 2020

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Traductions, ajout de [compléments] et intégration de liens hypertextes : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant 09/04/2020

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