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"Les rayonnements des téléphones sans fil sont « cancérogènes possibles » " par le Dr. Mae-Wan Ho

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 23 juillet 2011, par Ho Dr Mae-Wan

ISIS Santé Champs électromagnétiques
Les rayonnements des téléphones sans fil sont « cancérogènes possibles »
Wireless Phone Radiation “Possibly Carcinogenic”
Les champs électromagnétiques des radiofréquences sont dangereux pour la santé, déclare l’Organisation Mondiale de la Santé ; après des décennies de déni, le Parlement Européen reconnaît les effets non thermiques des champs électromagnétiques , en plus du principe de précaution, en demandant des limites d’exposition plus faibles et "une véritable indépendance" de la recherche scientifique et de l’expertise.
Dr. Mae-Wan Ho

Rapport de l’ISIS en date du 08/06/2011
L’article original en anglais avec toutes les références s’intitule Wireless Phone Radiation “Possibly Carcinogenic” ; il est accessible sur le site www.i-sis.org.uk/Wireless_phone_radiation_possibly_carcinogenic.php
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Les champs électromagnétiques des radiofréquences concernant les téléphones portables et d’autres installations électriques dans notre environnement, dans les maisons et sur les lieux de travail « peuvent être cancérogènes pour les êtres humains » : c’est ce qu’a annoncé le 31 mai 2011 le Comité International de Recherche sur le Cancer (CIRC), auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; cette position se fonde sur une augmentation des risque d’apparition de gliome, une affection maligne ou cancer du cerveau, qui est associé à l’utilisation des téléphones sans fil [1].

Quelques temps auparavant, dans le même mois, l’Assemblée du Parlement Européen avait adopté une résolution historique, appelant à une limite inférieure d’exposition aux champs électromagnétique CEM, et reconnaissant ainsi explicitement, pour la première fois, la caractère potentiellement dangereux, des effets biologiques non-thermiques des champs électromagnétiques très faibles sur les plantes, sur les insectes, sur les animaux, ainsi que sur les êtres humains [2].

Ces effets non-thermiques des champs électromagnétiques trouvent leur origine dans la thermodynamique des états de non-équilibre et dans la cohérence quantique des organismes vivants (voir [3] The Rainbow and the Worm, The Physics of Organisms, ISIS publication).

Ce sont des effets que les biologistes ‘grand public’, les entreprises de téléphonie mobile et les autorités chargées de la règlementation et des contrôles (dont l’OMS) ont constamment ignoré et rejeté, en dépit des avertissements et des mises en garde répétés par des scientifiques depuis plus de trois décennies (voir [4] Non-Thermal Effects , SiS 17).

J’espère qu’ils vont maintenant prendre au sérieux ces effets biologiques, dans l’intérêt de la science et de la santé publique (voir [5] Quantum Coherent Water- Non-thermal EMF Effects, & Homeopathy * et tant d’autres articles dans la série, SiS 51).
* Version en français intitulée ‘L’eau cohérente quantique - Les effets non thermiques des CEM (champs élecromagnétiques) – L’homéopathie’ ; sous presse.

Un Groupe de travail de l’OMS composé de 31 scientifiques

L’annonce de l’OMS [1] est intervenue après une semaine de délibérations par un groupe de travail composé de 31 scientifiques venant de 14 pays, au CIRC à Lyon, France. Le Groupe a examiné la documentation disponible sur les expositions professionnelles aux radars et aux micro-ondes, les expositions environnementales associées aux transmissions pour la radio, la télévision et la télécommunication sans fil, ainsi que les expositions personnelles associées à l’utilisation des téléphones sans fil. Une monographie sera publiée.

S’exprimant au nom du groupe, le président Jonathan Samet de l’Université de Californie du Sud, aux Etats-Unis, a déclaré que « la preuve, tout en se consolidant encore, est suffisamment solide pour permettre une conclusion ... La conclusion signifie qu’il pourrait y avoir certains risques, et nous devons donc surveiller de près ce lien entre les téléphones cellulaires et le risque de cancer ». Le Directeur du CIRC Christopher Wild a appelé à des recherches supplémentaires sur le long terme, concernant une utilisation intensive des téléphones mobiles.

Le Parlement européen réaffirme le principe de précaution en appelant à des limites d’exposition plus faibles et à une expertise scientifique indépendante

Le Rapport de l’Assemblée du Parlement Européen [2] est un document beaucoup plus détaillé. Il indique dans le résumé [2] : « Il faut respecter le principe de précaution et réviser les seuils actuels, en attendant la preuve scientifique et clinique de haut niveau, qui peut conduire à des coûts très élevés en matière économique et de santé publique, comme ce fut le cas dans le passé avec l’amiante, l’essence plombée et le tabac ». L’Assemblée a recommandé le principe ALARA (aussi bas que raisonnablement possible) pour les normes d’exposition aux champs électromagnétiques, afin de couvrir les effets thermiques aussi bien que les effets non thermiques.

L’Assemblée a noté « des parallèles évidents avec d’autres questions d’actualité, tels que l’octroi des licences de médicaments, des pesticides chimiques, des métaux lourds ou des organismes génétiquement modifiés OGM ». Par conséquent, elle a souligné que « l’indépendance et la crédibilité de l’expertise scientifique » sont cruciales pour assurer « la transparence et l’évaluation équilibrée des impacts négatifs potentiels sur l’environnement et sur la santé humaine ».

Une liste complète des recommandations émises par le Parlement Européen

L’Assemblée du Parlement Européen a dressé une liste exhaustive de recommandations aux Etats membres du Conseil de l’Europe (qui comprend plusieurs pays d’Europe en dehors de l’Union européenne), leur demandant instamment de prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire l’exposition aux champs électromagnétiques des téléphones mobiles, notamment pour les enfants et les jeunes personnes.

En général, les Etats membres devraient réexaminer la base scientifique pour les limites d’exposition fixées par l’International Commission on Non-Ionising Radiation Protection (ICNRP), la Commission internationale sur la protection contre les rayonnements non ionisants ; ils devraient porter une attention particulière aux personnes électrosensibles et souffrant d’un syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques, et enfin introduire des mesures particulières pour les protéger, y compris la création de zones sans ondes qui ne soient pas couvertes par le réseau de télécommunications sans fil.

Il est recommandé que des recherches soient conduites sur de nouveaux types d’antennes relais d’émissions et de téléphones portables, sur les dispositifs DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications), et sur des moyens de télécommunications basés sur d’autres technologies qui sont tout aussi efficaces, mais qui ont moins d’effets négatifs (tels que ceux basés sur les fréquences optiques et la lumière infrarouge, comme cela a été proposé par le rapporteur).

Pour un usage privé, les recommandations portent notamment sur la fixation de seuils pour les niveaux d’exposition à long terme aux micro-ondes, dans tous les domaines à l’intérieur, qui n’excédant pas 0,6 V par mètre, et afin de les réduire à moyen terme à 0,2 V par mètre ; l’évaluation des risques pour tous les nouveaux types d’appareils avant l’octroi de licences ; un étiquetage clair indiquant la présence de micro-ondes ou des champs électromagnétiques, la puissance de transmission ou la débit d’absorption spécifique (DAS) de l’appareil, ainsi que les risques sur la santé liés à son utilisation et de sensibilisation sur les risques potentiels pour la santé liés aux téléphones sans fil de type DECT, aux appareils moniteurs de surveillance pour bébé et aux autres appareils électroménagers qui émettent des ondes pulsées.

Pour la protection des enfants, les recommandations comprennent des mesures d’urbanisme pour permettre aux lignes à haute tension et autres installations électriques de passer à une distance sécuritaire des habitations et logements ; des normes de sécurité strictes pour les systèmes électriques dans les logements neufs, la réduction des valeurs seuils pour les antennes-relais, conformément au principe ALARA et l’installation des systèmes de suivi global et continu de toutes les antennes, et toute implantation de nouveaux GSM, d’antennes UMTS, WiFi ou WIMAZ en consultation avec les autorités gouvernementales locales et régionales, les résidents locaux et les associations de citoyens concernés.

L’évaluation des risques devraient être plus axée sur la prévention en conformité avec le principe de précaution. Les scientifiques lanceurs d’alerte précoce doivent être protégés, et le financement public des recherches indépendantes devrait être augmenté, grâce à des subventions de l’industrie et une taxation des produits ; en outre, des commissions indépendantes devraient être créées pour l’attribution des fonds publics. Les groupes de pression doivent être clairement identifiés et rendus transparents, et des débats devraient être encouragés conformément à la Convention d’Aarhus, entre toutes les parties prenantes, y compris avec la société civile.

On relève un grave conflit d’intérêts entre les scientifiques impliqués dans l’évaluation des risques

Le Rapport de l’Assemblée du Parlement Européen signale les similitudes nettes entre la réglementation concernant les champs électromagnétiques CEM avec les licences se rapportant aux produits chimiques, aux pesticides, aux métaux lourds et aux OGM, et il critique vivement les agences de la régulation, de la règlementation et des contrôles : « Il est certain qu’une des causes de l’anxiété du public et de la méfiance des efforts de communication des agences et organismes de sécurité, officiels et gouvernementales, réside dans le fait qu’un certain nombre de crises sanitaires passées ou des scandales tels que ceux liés à l’amiante, du sang contaminé, des toxiques PCB ou dioxines, de plomb, du tabagisme et, plus récemment, de la grippe HINI, ont pu se produire malgré le travail ou même avec la complicité de organismes nationaux ou internationaux qui sont nominalement responsables de la sécurité sanitaire et environnementele ».

Le rapport souligne le problème de conflits d’intérêts parmi les scientifiques impliqués dans les organismes officiels chargés d’évaluer les risques, avant l’octroi des licences. Le rapporteur attire l’attention sur le fait que l’ICNIRP (la Commission internationale sur la protection contre les rayonnements non ionisants) , qui a établi les limites d’exposition officielles est « une ONG dont l’origine et la structure ne sont pas très claires », et « en outre soupçonnée d’avoir plutôt des liens étroits avec les industries dont l’expansion est façonnée par des recommandations pour des valeurs maximales de seuil pour les différentes fréquences des champs électromagnétiques ».

En ce qui concerne les résultats souvent peu concluants et contradictoires de la recherche scientifique sur les risques éventuels des produits, des médicaments, ou des champs électromagnétiques, le rapport mentionne la corrélation assez forte entre les financements et les recherches. En 2006, les chercheurs suisses de l’Université de Berne ont montré que 33 pour cent des études financées par l’industrie ont conclu que l’exposition aux radiofréquences des téléphones portables a eu un effet, tandis le chiffre s’élève à plus de 80 pour cent dans les études qui ont été financées par l’État.

« En conséquence, dans ce domaine et comme dans d’autres, on devrait appeler à une véritable indépendance sur les agences d’expertise et de conseils et à des expertises indépendantes, pluridisciplinaires et bien équilibrées ». Le rapport mentionne encore « qu’il ne doit plus y avoir des situations où les ‘lanceurs d’alerte’ sont victimes de discrimination et où des scientifiques de renom, émettant des opinions critiques, sont exclus lorsque les experts sont choisis pour siéger dans des comités d’experts ou lorsqu’ils ne peuvent plus recevoir de financement pour leurs travaux de recherches ».

Malheureusement, c’est exactement ce qui s’est passé, même lorsque le CIRC se préparait à faire son annonce en public (voir encadré).

Des conflits d’intérêts au sein du CIRC sont démasqués alors que de bons scientifiques sont victimisés

Olle Johansson du Département des Neurosciences Karolinska, qui pendant des années a acquis une reconnaissance internationale en alertant le public sur les dangers pour la santé des champs électromagnétiques CEM, a été expulsée de son laboratoire, le 27 mai 2011, le jour même où l’Assemblée parlementaire européenne a appelé à abaisser les seuils d’exposition aux CEM [6 ].

En avril 2010, Olle Johansson et d’autres éminents chercheurs, l’épidémiologiste Anne Sasco de l’Université de Bordeaux et le biophysicien Dimitris Panagopoulos de l’Université d’Athènes, ont participé à une conférence devant le Comité permanent de la santé auprès de la Chambre des communes du Canada, décrivant les dangers des champs électromagnétiques de faible niveau, émis par les téléphones cellulaires, les mâts et antennes-relais et le système WiFi.
Par la suite, Panagopoulos a été réaffecté à un espace de travail sans fenêtres "de la taille d’un cabinet de toilette". Quand il a trouvé un poste de chercheur ailleurs, l’Université d’Athènes a refusé de lui laisser prendre le nouveau poste. Panagopoulous avait prouvé que les rayonnements micro-ondes causaient des dommages à l’ADN.
Le 8 mars 2011, Journée internationale des femmes, les bureaux d’Anne Sasco qui ont été repris par l’administration de l’Université de Bordeaux, en France.

Juste avant la réunion scientifique du Groupe de travail du CIRC, Anders Ahlbom, professeur et directeur de l’Institut de médecine environnementale à l’Institut Karolinska, et membre du CIRC, a quitté la réunion, après avoir été accusé d’influencer les politiques relatives à la sécurité des communications par micro-ondes.

La journaliste suédoise d’investigation Mona Nilsson a révélé un grave conflit d’intérêts de la part d’Anders Ahlbom, qui a présidé le Comité permanent sur l’épidémiologie auprès de l’ICNIRP jusqu’en 2008, et il avait été membre de l’ICNIRP de 1995 à 2008.

Michael Repacholi - ancien chef du programme sur les des champs électromagnétiques CEM, auprès de l’OMS, actuellement en activité en tant que consultant pour l’industrie - et Anders Albom étaient membres du groupe d’experts chargé d’établir les limites hautes d’exposition aux champs électromagnétiques, qui sont en vigueur aujourd’hui. Mona Nilsson avait découvert la connexion d’Anders Ahlbom avec la société de lobbying de son frère à Bruxelles. Anders Ahlbom a créé la firme de lobbying en 2010 avec son frère et sa belle-sœur qui vivent à Bruxelles. Le frère, Gunnar Ahlbom, a été un lobbyiste des télécoms à Bruxelles depuis le début des années 1990, et il était déjà actif dans ce domaine en 1998, lorsqu’Anders Ahlbom a participé à la mise aux normes controversée de l’ICNIRP sur les rayonnements.

Mona Nilsson a énuméré sept autres scientifiques qui ont des conflits d’intérêts, et qui étaient soit des participants ou des observateurs (ou qui auraient pû être des observateurs jusqu’à ce qu’on les rejette) lors de la réunion du CIRC.

Les données de l’étude controversée du CIRC ‘Interphone’ (voir texte principal) étaient disponibles depuis 2004, mais les données centralisées ont seulement été rendues accessibles lors de la réunion du CIRC ; la monographie qui en résultera sera "une parodie scientifique et de santé publique", selon la société civile EMF Alliance.

Les limites d’exposition sont fondées uniquement sur les effets thermiques

Les limites d’exposition de 100 mT pour la composante magnétique des champs électromagnétiques à basse ou à haute fréquence, et 41/42 V / m pour la composante électrique de la téléphonie mobile à très haute fréquence (900 MHz), ont été établies pour protéger le public contre les effets thermiques. Les régulateurs et les compagnies de téléphone mobile ont constamment nié l’existence des effets non thermiques induits par les champs électromagnétiques qui sont un millier de fois plus faibles ou moins encore.

Les études scientifiques démontrant les effets négatifs de certaines fréquences micro-ondes sur les plantes, les insectes, les animaux de la faune ou dans les fermes, ainsi que sur les sujets humains sont « en effet très nombreux », a souligné le rapport. Le rapport "Bioinitiative" de 2007 en avait analysé plus de 2.000, et de nouveaux ont été ajoutés dans une monographie publiée en 2010 par l’Insitut Ramazzini, à Bologne en Italie.
En outre, un "nombre important de scientifiques et des chercheurs de haut niveau" ont formé l’International Commission for Electromagnetic Safety (ICEMS), la Commission internationale pour la sécurité électromagnétique (CISEM) afin d’effectuer des recherches indépendantes et de recommander que le principe de précaution soit appliqué, appelant à " de nouvelles normes de sécurité et des règles beaucoup plus contraignates ".

De nombreuses preuves sur les effets non thermiques sont encore rejetées

Des études scientifiques ont démontré des effets biologiques non thermiques sur les cellules, le système nerveux et le système génétique / épigénétique. Les champs électromagnétiques CEM affectent le métabolisme, le sommeil et l’électrocardiogramme. Les études portent sur des observations épidémiologiques avec une utilisation prolongée des téléphones portables ou sur des personnes vivant à proximité de lignes à haute tension, des stations de base des télécommunications ou des antennes-relais.

Un important programme de recherche (REFLEX) a été financé par la Commission européenne et auquel participent 12 équipes de recherche européennes ; dans une publication de 2004, il a été constaté des effets génotoxiques qui impliquent des ruptures des chromosomes et de l’ADN dans des cultures de cellules humaines et animales, et une synthèse augmentée de protéines de stress, comme le résultat de l’exposition aux CEM à des niveaux non thermiques. (Mais les résultats ont été rejetés parce que les enquêtes ont été volontairement limitées à des cellules en culture, et les résultats ne pouvaient donc pas être étendus à l’ensemble des organismes vivants, voir [7] Confirmed : Mobile Phones Break DNA & Scramble Genomes, SiS 25) *.
* Version en français intutulée ‘Santé - C’est confirmé : les téléphones mobiles cassent l’ADN et brouillent le génome. Mais n’y aurait-il pas de risques pour la santé ?’ de Dr. Mae-Wan Ho et Professeur Peter Saunders, traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://www.i-sis.org.uk/CMPBDASGfr.php

L’étude ‘Interphone’ - la plus grande enquête épidémiologique sur le risque de cancers ou tumeurs du cerveau - s’est terminée par « un profond désaccord entre les équipes de chercheurs » concernant l’interprétation des résultats, mais personne ne pouvait conclure qu’il n’y avait pas de risque (voir [8] European Environment Agency Highlight Mobile Phone Cancer Risks, SiS 51) *.
* Version en français intitulée ‘L’Agence Européenne pour l’Environnement souligne les risques de cancers liés aux téléphones portables’ ; sous presse.

L’une des principales faiblesses de l’étude était la période d’analyse, qui a été trop courte par rapport à la période de latence pour la manifestation de cancers.

L’industrie concernée cherche à se développer de manière agressive
Pendant ce temps, l’industrie cherche une nouvelle expansion de ses infrastructures de téléphonie mobile pour pouvoir accueillir les installations de quatrième génération 4G. L’état d’Israël s’est notamment opposé à ces nouvelles infrastructures sur la base du principe de précaution, et les nouveaux systèmes ne seraient pas autorisés avant que les effets des rayonnements n’aient été vérifiés.

Le Rapport de l’Assemblée du Parlement Européen précise que [2] : « Dans le cadre des risques avérés ou potentiels des champs électromagnétiques CEM, il convient de noter qu’après un rapport de la Lloyd’s, les compagnies d’assurance ont tendance à refuser la couverture des risques liés aux champs électromagnétiques dans des polices d’assurance pour la responsabilité civile, de la même manière que, par exemple, dans le cas des organismes génétiquement modifiés OGM ou de l’amiante, ce qui n’est guère rassurant étant donné les risques potentiels qui découlent de ces champs électromagnétiques ».

Pour conclure

Le rapport du Parlement Européen se termine par une conclusion solide [2] : « Après avoir analysé les études scientifiques disponibles à ce jour, et après les audiences pour prendre connaissance des opinions d’experts, organiséee dans le cadre de la commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales, il y a des preuves suffisantes des effets potentiellement nocifs des champs électromagnétiques CEM sur la faune, la flore et la santé humaine, pour réagir et se prémunir contre de graves dangers sur l’environnement et la santé ».

L’Assemblée a réitéré ses résolutions prises en 1999 et en 2009 qui avaient largement plébiscité le principe de précaution pour prendre des mesures préventives contre les effets nocifs des champs électromagnétiques, en particulier par la réduction sensible des seuils d’exposition pour les travailleurs et pour le public, en général selon le principe ALARA, en rétablissant « une véritable indépendance de la recherche dans ce domaine ». et à travers « une information améliorée et une transparence accrue » à l’intention des populations et du grand public.

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Définitions et compléments

Traduction, définitions et compléments :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
honoraire.
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